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 smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby)

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MessageSujet: smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby)   smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Icon_minitimeJeu 18 Oct - 12:10

smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Tumblr_m4adhgQBXy1qbabdq
Je ferme doucement la porte derrière moi, prenant bien garde à ce qu’elle ne grince pas ou qu’elle ne claque pas en finissant de pivoter sur ses gonds. J’ai beau être majeure depuis quelques temps maintenant, je me sens toujours un peu mal à l’idée de quitter la maison en plein milieu de la nuit. C’était déjà ce sentiment de culpabilité grandissant qui m’avait empêché de faire trop souvent le mur en étant plus jeune, lors des longues nuits d’été. D’autant plus que cette fois, c’est légèrement différent. Les répercussions possibles ne sont pas à la même échelle. J’ai cette fois la très nette impression de me servir de mes parents en revenant dormir dans ma maison d’enfance. Mes parents ne font pas partie intégrante du monde magique et ne peuvent donc pas comprendre avec exactitude le risque que je leur fais prendre en revenant auprès d’eux – ou alors ils sont juste inconscients. Car après tout, je suis une sorcière en fuite, pas parce que j’ai honte de mes origines mais parce que certains pensent que ce devrait être le cas. Mes parents ne se rendent pas compte non plus du fait qu’ils sont en danger pour être si étroitement liés au monde magique. Le simple fait de poser une question sur un sorcier qu’ils ne connaissent pas personnellement, peut apparaître comme une faute grave. Une façon de souiller son nom, comme-ci le fait d’avoir eu l’idée de demander de ses nouvelles était un blasphème sans nom. De ce fait, heureusement que cela doit bien faire un an qu’ils n’ont pas mentionné – ou sous-entendu plutôt – l’existence de Lysander. Sûrement mes yeux bouffis par les larmes, lorsque je les avais retrouvé quelques heures après qu’ils aient fait appel à son souvenir la dernière fois, les avait dissuadé de recommencer. Je déglutis face à cette pensée. Ils ont sûrement dû s’en vouloir du fait de m’avoir mise dans un tel état. Pourtant, je ne leur avais pas dit ce qu’il s’était passé entre le sorcier et moi, aussi ne pouvaient-ils donc pas le savoir. Il y a tellement de chose que je ne leurs dis pas d’ailleurs, qu’ils passeraient leurs vies à culpabiliser s’ils s’en voulaient à chaque fois qu’ils aborderaient un sujet sensible. Je leur ai d’ailleurs bien caché le fait que j’ai pût revoir l’ancien gryffondor au détour du chemin de traverse. Mais ils n’ont pas forcément besoin de le savoir. La tête baissée vers le sol à cause d’une légère honte commençant à m’envahir, je m’éloigne de la maison. Profitant de la faible lueur envoyée par les réverbères sur la rue, je m’avance tête baissée jusqu’au coin de la dernière maison, celle en briques rouges. Je regarde un instant mon visage se refléter dans les pavés humides avant de redresser la tête. Il y a une certaine époque, j’aurais très certainement fait appel au magicobus pour m’emmener là où je le souhaite, peut importe que j’ai mon permis de transplaner ou pas. Le magicobus me semble tout de même plus sûr et il est un moyen de rencontrer des gens et de se sentir moins seul en général. Mais à l’époque présente, cela serait bien trop risquer. Je soupire un bon coup avant de me décider à me cacher dans un buisson non loin pour transplaner. Cela serait bien trop risquer de le faire en plein milieu d’une rue moldue autrement.

Je vacille légèrement tandis que mes pieds touchent de nouveau le sol. Il est parfois dur de retrouver son équilibre lorsque l’on a passé quelques instants sans trop savoir où l’on est. Car qu’est-ce qu’est vraiment le transplanage ? Un instant où l’on se trouve entre deux mondes, sûrement. Un entre-monde qui nous permet de nous déplacer plus vite. Malheureusement, certaines personnes perdent leurs membres en cours de route, aussi l’idée de voyager de cette façon me semble bien trop dangereuse. Tant pis, le faire une fois de temps en temps ne me tuera sûrement pas. Ou du moins, il y a moins de chance que cela m’arrive qu’en prenant le magicobus, dorénavant. Je redresse la tête tandis que la lumière s’allume au dessus de moi. Je me retourne, les bras levés en signe de venue pacifique tandis que je remarque la baguette pointée dans ma direction. Cela arrive de plus en plus souvent ces derniers temps, malheureusement. « Je viens chercher une chambre. » je m’explique, préférant fixer la baguette plutôt que son possesseur. J’entends alors un grognement peu engageant, avant que la baguette ne soit rangée, visiblement à contrecœur. Le propriétaire du Chaudron Baveur peut très bien être contre l’existence des né-moldus que cela ne changerait rien. Il a besoin d’argent pour son business et ne chercherait donc pas à rejeter un client à cause de son statut de sang. Tant mieux, cela m’a souvent été utile durant ces deux dernières années. Et cela me sera certainement utile ce soir aussi, puisque je ne désire pas rentrer chez mes parents, pas tout de suite. Je leur ferais parvenir une missive par hibou pour les prévenir bien sûr, mais les pensées noires qui m’ont traversée cette nuit, m’ont paru bien trop horrifiantes pour que je risque que cela ne se réalise. Aussi, je place tous mes espoirs dans le Chaudron Baveur et le bon vouloir de son réceptionniste actuel. Aujourd’hui, c’est un homme au crâne légèrement dégarni qui se tient face à moi. Je le regarde essuyer ses mains sur son tablier crasseux, qui devait être blanc à une certaine époque, un regard de dégoût non feint, peint sur mon visage. « Revenez plus tard, il n’y a pas de chambre de libre pour le moment. » grogne-t-il dans ma direction, de son habituelle voix sympathique. J’acquiesce lentement avant de me détourner, me dirigeant vers la porte sans ajouter un mot. Ne prenant plus garde au vieil homme – enfin, peut-être n’est-il pas si vieux que ça, mais peu importe –, je sors finalement de l’auberge, claquant la porte derrière moi sans en éprouver aucun scrupule. A l’extérieur, l’obscurité est encore bien présente, quoi que tout de même un peu dissipée par rapport à tout à l’heure. Je ne sais pas ce qui est le plus dérangeant ; le fait de me retrouver bercée par une lumière grandissante, ce qui pourrait permettre de me voir plus facilement ou le fait de me retrouver dans l’obscurité, sans aucun moyen de savoir ce qu’il se cache dans l’ombre. Machinalement, je porte ma main droite sur ma baguette, rangée au fond de ma poche. Je crois que c’est bien le premier réflexe que j’ai adopté en tant que sorcière, le fait de m’assurer d’avoir ma baguette en permanence sur moi. Sa présence à quelque chose de rassurant, surtout depuis que je suis en fuite. De façon machinale, je me dirige vers la ruelle dans laquelle j’ai l’habitude de rester lorsque je me rends sur le chemin de traverse. Je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils lorsque je remarque que quelqu’un est déjà présent. Méfiante, je commence à sortir ma baguette de ma pochette lorsque je reconnais à qui appartient la silhouette qui se dessine dans l’obscurité, seulement reconnaissable grâce à la lumière projetée par un réverbère dans la rue adjacente. Simplement surprise, je me contente de refourrer ma baguette dans ma poche tandis que j’avance un peu plus en direction de l’homme présent dans la ruelle. Je m’éclaircis légèrement la gorge avant de prendre la parole : « Décidément, ton travail parmi eux doit être bien reconnu pour qu’ils t’envoient en permanence dans une ruelle dans laquelle personne ne passe jamais. » je lâche, ne parvenant pas à cacher l’ironie de mes propos. Pas la peine de préciser de qui je parle, il le comprendra bien vite. Après tout, je ne peux parler que des mangemorts bien sûr. Surtout à lui, car il est le seul de ma connaissance à s’être fait entourlouper et avoir ainsi changé de camp. Du moins, le seul avec lequel je trouve que cela à une réelle importance. Et pas dans le bon sens du terme bien sûr. « Surtout à cette heure-ci. C’est une bande d’ingrats quand même. » Je continue à m’avancer vers lui, jusqu’à lui faire face. Finalement, un sourire narquois s’affiche sur mes lèvres tandis que je me place devant lui. Le détaillant des yeux, je remarque qu’il n’a pas changé depuis notre dernière rencontre ici-même. Mais il ne pourra jamais réellement changer de toute façon, que ce soit au niveau du physique ou du caractère. Car quelque part, il a un bon fond. C’est d’ailleurs le seul fond qui peut l’habiter, si l’on veut mon avis sur la question. Sa façon de tourner ainsi le dos à toute une parcelle du monde magique à cause de problèmes de pureté de sang ou je ne sais trop quoi, ne peut servir qu’à lui donner l’impression d’être lui-même en train de se prouver quelque chose. Une façon de se sentir puissant en faisant des actions qu’il ne souhaite pas réellement accomplir. Mais au fond il est toujours le même. Lysander est toujours le même. Et c’est bien pour ça que je l’aime, toujours.


Dernière édition par Lullaby M. Carrigan le Lun 29 Oct - 21:56, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby)   smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Icon_minitimeDim 28 Oct - 13:22


“ smile, even if it's hard ”
lullaby m. carrigan & lysander h. barrowman♪♫♬

La nuit était tombée sur la ville de Londres quand Lysander quitta son domicile. Il devait se rendre sur le chemin de traverse pour interroger un traitre que des rafleurs venaient de coincer. On aurait pu lui ramener directement cet homme dans sa demeure pour qu’il s’en charge, mais il préférait se déplacer. Il serait fort dommage de salir la tapisserie de son salon. C’était Lullaby qui s’était chargée de re-décorer la maison à l’époque où ils étaient encore ensemble, elle avait pris soin de rendre da maison bien plus agréable qu’elle ne l’était avant qu’elle ne s’y installe, Lysander n’était clairement pas un pro de la décoration, bien au contraire, c’était futile à ses yeux, pourtant, il n’avait rien bougé depuis qu’il avait mis la jeune femme à la porte à cause de son statut de sang et du retour du seigneur des ténèbres. Même si le ministère avait tenté d’étouffer l’affaire, de faire croire à tout le monde que Potter n’était qu’un menteur qui balançait de telles informations pour se rendre intéressant, lui il avait cru à la minute même où la nouvelle s’était rependue et à ce moment là, il avait eu la certitude que sa place était dans les rangs du seigneur des ténèbres. Il était un sorcier de sang pur, réputé, doué dans ce qu’il faisait, il avait un grand potentiel - on le lui avait souvent dit et il avait fini par s’en persuader - ainsi, il méritait mieux que la vie qu’il menait, il méritait bien plus de reconnaissance qu’il n’en avait, c’est pourquoi il avait décidé de rejoindre le seigneur des ténèbres. Sa relation avec Lullaby, une née moldue était alors devenue impossible, elle n’était pas comme lui, elle n’était qu’une moins que rien, même pas une vraie sorcière. Il s’était débarrassé d’elle à la manière douce là où il était sans nul doute du la tuer pour ne pas qu’elle s’immisce à nouveau dans sa vie avec des hypothèse stupide sur la pseudo bonté qui résidait en lui. Il n’avait rien de bon, il était un mangemort avide de sang, comme les autres, fidèle au seigneur des ténèbres quoi qu’il puisse lui en couter. Elle avait tord d’espérer pouvoir un jour retrouver le Lysander qu’elle avait connu, il n’était plus cet homme faible et stupide qu’il avait été à cet époque, il n’était simplement plus le même. Si à une époque il avait été à deux doigts de lui demander sa main, aujourd’hui, il voulait simplement la voir morte, ainsi, elle disparaitrait définitivement de sa vie et de ses pensées. Elle représentait, ce qui aux yeux du jeune homme, était sa seule faiblesse. Est-ce qu’il l’aimait encore ? Non, ce serait la réponse qu’il formulerait à cette question. Beau mensonge n’ayant pour effet que de se voiler la face. Au moins quand elle sera morte, il n’aura plus aucune raison de se mentir à lui-même, ni même de se poser la question, après tout, une fois qu’elle sera morte son cœur ne pourra plus se perdre dans des sentiments stupides tels que l’amour puisque l’objet de son désir aura disparu à jamais. Le sorcier soupira, jetant un dernier coup d’œil à son intérieur, puis il referma la porte derrière lui, coinçant entre les murs de la maison ses souvenirs et ses pensées qui portaient sur la jeune femme.

Il fit quelques pas à travers la ville silencieuse, sombre, éclairée de seulement quelques réverbères émettant une lumière bien trop faible pour qu’on puisse vraiment distinguer les alentours. Il continua sa route avançant d’un pas distingué, droit et fière, puis dans un bruit de craquement qui résonna à travers le village, il transplana. C’est directement sur le chemin de traverse qu’il réapparu, ne prenant pas le temps de repasser par le Chaudron baveur, bar miteux dans lequel il ne voulait de toute façon pas mettre les pieds là-dedans, se mêler à la poussière et aux mites, ce n’était pas son truc. Ce bar manquait clairement d’hygiène et si ça ne tenait qu’à lui, cela ferait bien longtemps qu’il aurait été brûlé. Malheureusement, ça ne dépendait pas de lui, ainsi, il n’avait pas d’autre choix que de se contenter d’ignorer ce bar miteux. Il continua donc sa route, sa baguette en main, rapidement allumée d’un lumos, qui lui permettait d’annoncer sa venue, la lumière émise par sa baguette étant finalement l’une des rares éclairant le chemin de traverse en cet instant. La rue auparavant si fréquentaient était complètement déserte à présent, les boutiques fermées et à cette heure là, par mesure de sécurité, ceux qui habitaient encore dans la rue éteignait toutes leurs lumières, se faisait discrets, presque invisibles. C’était mieux pour eux de toute évidence. Enfin, il y avait encore certaines personne pas assez malines pour agir de la sorte à en juger cet homme que les rafleurs avait attrapé. Lysander se chargea de l’interroger, cherchant à savoir s’il savait quelque chose sur Potter, sur l’ordre du phénix, sur des nés-moldus en fuite ou même sur d’autres comme lui qui auraient décidé de trahir leur propre sang, sang pur dont-ils auraient du être fier et dont-ils auraient du prouver la suprématie plutôt que de défendre les sang-de-bourbes. Finalement après quelques longues minutes de torture, le sorcier s’effondra, désormais incapable de répondre à la moindre question, dans un soupire las, le mangemort ordonna aux rafleurs encore présent de le faire enfermer, ils s’exécutèrent, quittant rapidement la ruelle dans laquelle ils se trouvaient. À présent lui-même plongé dans l’obscurité, le sorcier jeta un bref regard autour de lui, reconnaissant faiblement la ruelle dans laquelle il se trouvait, le clair de lune lui permettant de distinguer légèrement les alentours. Il laissa échapper un nouveau soupire, se rendant compte que c’était à cet endroit précis qu’il avait croisé Lullaby pour la dernière fois, cette fois où il l’avait laissait s’enfuit, quel idiot il faisait. Il s’apprêtait à partir laissant là la flaque de sang et le désordre causé par cette capture, quand une voix le fit se stopper net. Lullaby. Le hasard avait décidé de s’acharner contre lui, ou contre elle, il ne savait pas s’il était d’humeur à la tuer ce soir ou si cette séance de torture avait déjà rassasier son esprit devenu sanguinaire. Il se tourna doucement vers la jeune femme. « Personne ne m’a envoyé ici. Je devais simplement m’occuper de quelqu’un et j’ai choisi de le faire ici plutôt que chez moi. Il aurait été dommage de souiller ma tapisserie avec le sang d’un traitre. » Sur ces mots il agita sa baguette allumant ainsi l’unique réverbère de la ruelle, laissant ainsi apparaitre clairement le sang qui souillait les pavés de la ruelle, mais aussi ses mains qu’il n’avait pas eu l’occasion d’essuyer. « Il n’y a pas d’heure pour s’occuper des traitres Lullaby. La seule chose à laquelle tu devrais penser en cet instant, c’est à toi. Il n’y a même pas une heure, des rafleurs ont attrapé un homme qui protégeait des nés-moldus, ici même. Ne crois tu pas qu’il est fort imprudent d’arpenter ces rues quand on est une sang-de-bourbe ? » Question pertinente après tout, si quelques rafleurs s’étaient baladés une heure plus tôt à cet endroit précis et qu’en plus ils avaient réussi à mettre la main sur un traitre - remportant ainsi une certaine somme d’argent - il allait de soit qu’il finirait par revenir. Le chemin de traverse était le lieux idéal pour faire de fructueuses captures. « Je dirige la brigade de police magique au ministère à présent. Il ne serait pas bien compliqué de faire en sorte que ta capture ne se solde plus à cinq gallions comme c’est le cas pour les sang-de-bourbes, mais à cent gallions, ainsi peut-être que tu comprendrais que ta place n’est pas ici, mais cachée dieu seul sait où, comme un rat. » Il pouvait le faire s’il en avait l’envie, avec une prime de cent gallions, il était sûr que la moitié des rafleurs du pays tenterait de la retrouver, tandis que l’autre moitié resterait focalisé sur Potter et les dix mille gallions que sa capture pourrait rapporter. « Ils s’en prendraient à n’importe qui ayant une raison de te couvrir, tes amis, tes moldus de parents. Imagine leur impuissance face à des vauriens de rafleurs qui ne voient dans cette guerre qu’un bon moyen de s’enrichir et qui se fichent de qui ils blessent tant qu’on leur donne une récompense à la fin ! Si tu n’es pas capable de comprendre que le monde à changé et qu’il faut fuir plutôt que de courir là où le mal est, je suis en mesure de te le faire comprendre. » Voix froide et tranchante, digne du mangemort qu’il était. Il n’aurait en effet aucune difficulté à détruire un par un les édifices qui constituaient la vie de la jeune femme, au final, ce serait d’ailleurs bien plus divertissant que de simplement la tuer ce soir.


Dernière édition par Lysander H. Barrowman le Dim 4 Nov - 14:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby)   smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Icon_minitimeLun 29 Oct - 1:41

smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Tumblr_m4adhgQBXy1qbabdq
Mon cœur loupe un battement tandis que je le reconnais. Forcément, il faut que je tombe sur lui, maintenant, alors que ce n’est déjà pas la forme. Je contracte la mâchoire, mais bizarrement, je ne décide pas de faire demi-tour pour partir en sens inverse et l’éviter. Je crois que j’en serais incapable même si je le voulais de toute manière. Et là, je ne le veux pas. A vrai dire, je ne peux pas lutter plus longtemps contre la remarque sarcastique qui se presse contre mes lèvres. Sans réfléchir, je lui fais remarquer qu’il est bizarre qu’il soit tout le temps envoyé dans cette ruelle ou personne ne passe jamais. Du moins, personne à part lui et moi apparemment, comme deux imbéciles cherchant à s’éviter mais qui se précipiteraient tout droit dans la gueule du loup à chaque fois. Prenant mon courage à deux mains, je décide de le contourner légèrement pour venir me placer un peu face à lui, contemplant ainsi son visage dont les traits semblent crispés par une rage quelconque. Je hausse les épaules, peu importe. « Personne ne m’a envoyé ici. Je devais simplement m’occuper de quelqu’un et j’ai choisi de le faire ici plutôt que chez moi. Il aurait été dommage de souiller ma tapisserie avec le sang d’un traitre. » Je ne peux m’empêcher de rire légèrement tout en me mettant à secouer légèrement la tête, tandis que les images de la dite tapisserie s’imposent de nouveau à moi. Il parle forcément de la tapisserie que j’ai choisie il y a quelques années de cela. Car de toute façon, vu son sens développé de la décoration, il n’a pas put en changer à moins de s’être trouver quelqu’un d’autre. Ce que je n’espère pas du tout, étant donné que la simple idée d’imaginer une autre femme arpenter les pièces de cette maison qui a un jour été la mienne, me donne envie de rentrer dans une rage folle. Mais je ne veux pas laisser ma jalousie explosée au grand jour, pas sans véritables raisons, sans vraiment savoir s’il a vraiment refait sa vie et surtout, pas devant lui. Cela lui ferait trop plaisir de savoir que je tiens encore assez à lui pour me mettre à faire des crises de jalousie de ce genre. Et je ne veux bien évidemment pas lui faire se plaisir, il n’y a pas de raison. Quoi que, vu comment il a changé du tout au tout de mentalité, il serait encore capable de prétendre que cela ne le touche pas de savoir que je tiens encore à lui plus que la raison ne le voudrait. « Forcément. La tapisserie. T’en as pas marre de te trouver des excuses ? Depuis quand tu ne sais plus nettoyer les dégâts à l’aide d’un sort ? Tu ne me feras pas croire que tu as tout oublié quand même. » Je lâche de nouveau un léger rire. J’avoue que le fait d’imaginer Lysander ne sachant plus lancer le moindre sort est assez risible, surtout maintenant qu’il est rangé du côté des mangemorts. Quoi que, ces imbéciles seraient encore capable de l’accuser de les avoir dupé ou que sais-je encore, le torturant pour cela par la suite. Chose que je ne souhaite pas, bien sûr. Rien que l’idée me fait être parcourue toute entière d’un frisson. Mais finalement, je n’ai pas de craintes particulières à avoir, vu qu’il décide au même moment d’agiter sa baguette pour allumer le seul réverbère présent dans la ruelle. Comme-ci il essaye de me prouver ainsi que j’ai tord sur toute la ligne et que je le sous-estime. Ce qui est bien sûr complètement faux, puisque je sais pertinemment qu’il sait jeter des sors. D’ailleurs, il se sert de ce don – étant une née moldue, je ne peux voir ça autrement que comme un don – d’une manière un peu trop inapproprié à mon goût. Mais que voulez-vous, je ne parviens pas à le comprendre, ce n’est pas de ma faute. « Il n’y a pas d’heure pour s’occuper des traitres Lullaby. La seule chose à laquelle tu devrais penser en cet instant, c’est à toi. Il n’y a même pas une heure, des rafleurs ont attrapé un homme qui protégeait des nés-moldus, ici même. Ne crois tu pas qu’il est fort imprudent d’arpenter ces rues quand on est une sang-de-bourbe ? » Je déglutis, le défiant du regard. Parce qu’il prend garde à ce qu’il pourrait m’arriver maintenant ? N’est-ce pas lui qui m’a menacée de me tuer la dernière fois, juste après m’avoir embrassé, comme pris d’une sorte de pulsion ? Décidément, il ne sait pas ce qu’il veut. A un point que cela en devient clairement pénible. D’ailleurs, il a cette façon assez particulière d’être dans une totale contradiction en une phrase seulement. A vrai dire, il doit être complètement perdu pour me conseiller de fuir pour ma survie – un peu comme-ci il essayait de me protéger en me donnant ce conseil – tout en me traitant à la fois. Car pour les personnes de son genre – du moins, du genre qu’il essaye de se donner à présent – considère le fait d’être appelé sang-de-bourbe comme la pire des insultes, ce qui n’a jamais réellement été mon cas. Après tout, il n’y a que se rappeler de notre rencontre à tous les deux pour voir à quel point tout cela me passe par au dessus de la tête. Je lui ai déjà exprimé mon opinion à ce sujet, plusieurs fois même, et je n’ai toujours pas changé d’avis depuis le temps. Pourquoi l’aurais-je fais après tout ? Je suis fière d’être une née moldue, fière d’être une sang-de-bourbe et je ne m’en cache pas. C’est d’ailleurs pour cela que je me trouve dans cette ruelle, au lieu d’être barricader chez moi ou dans une cachette, comme de nombreux autres le font à ma place. « Comme-ci j’allais arrêter de vivre pour une histoire d’imbéciles racistes. De toute façon, que je sois chez moi ou dehors, on peut me trouver, cela ne change rien. Alors autant en profiter un maximum, surtout si je suis amenée à mourir par la suite. Ce serait idiot de passer le reste de ma vie à ne plus rien faire. Autant être morte, cela reviendrait au même. Et je sais très bien qu’au fond de toi, tu penses la même chose. » je lui lance alors, tout en haussant légèrement les épaules pour appuyer mes paroles et par conséquent, lui montrer clairement à quel point je n’ai rien à faire de tout cela. Après tout, rester barricader dans ma maison – ou plutôt celle de mes parents, mais peu importe – sans ne plus pouvoir rien faire de concret de mes journées, reviendrait à transformer la bâtisse en cercueil géant. Alors, quitte à vivre comme une morte, autant l’être vraiment. Je préfère encore risquer ma vie en m’autorisant à parcourir le monde extérieur qu’à me mettre à vivre comme l’ombre de moi-même entre quatre murs. Et puis, au bon diable les rafleurs qui pourraient m’importuner. Ils ne pourraient me faire de mal de toute façon, les seuls qui le pourraient, seraient les personnes comme Lysander, puisque c’est à elles que les rafleurs rapportent généralement leurs prises. De plus, celui semble s’occuper tout particulièrement du chemin de traverse, chose pour le moins arrangeante vu qu’il semble être incapable de me faire le moindre mal et que c’est généralement le lieu dans lequel je m’aventure le plus. Par contre, à la vue de ses mains couvertes de sang et de la flaque étendue à ses pieds, je ne peux que me douter que tout le monde n’a pas la chance qu’il m’ait déjà été donné plusieurs fois. Rien que le fait qu’il ne m’ait pas encore tuée en l’instant présent, est une sorte de victoire personnelle. Alors que je continue de fixer la flaque de sang pendant un moment, je ne peux m’empêcher de me dire que je suis persuadée qu’il a fait exprès d’allumer le réverbère pour que je voie tout ce sang aux alentours, comme-ci il cherchait à ce que je prenne peur. Mais je reste de marbre, cela ne me fait ni chaud ni froid. Peu importe ses actes, seul lui a une réelle importance. « Je dirige la brigade de police magique au ministère à présent. Il ne serait pas bien compliqué de faire en sorte que ta capture ne se solde plus à cinq gallions comme c’est le cas pour les sang-de-bourbes, mais à cent gallions, ainsi peut-être que tu comprendrais que ta place n’est pas ici, mais cachée dieu seul sait où, comme un rat. » Je redresse la tête vers lui, ne pouvant que remarquer la comparaison acerbe par laquelle il conclut, avec le rongeur. A la limite, sa mentalité devrait lui dicter que le pauvre rat avec lequel il me compare, devrait s’être fait rabaisser de beaucoup pour être mis à mon nouveau. Etre comparée à une née-moldue telle que moi, pauvre rat. A moins qu’il n’ait soudainement décidé de détester les rongeurs de ce type plus que moi ? Dans ce cas, peut-être devrais-je m’en sentir flattée, qui sait ? Je ne le comprends plus de toute manière, cela doit bien faire deux ans que j’ai perdu le fil avec lui. Quel dommage sachant le temps que nous avons passé ensemble et le fait que je le connaissais réellement par cœur. A croire que je ne le connaissais pas vraiment finalement ou qu’il m’a cachée ce qu’il pensait réellement, au choix. Dans tous les cas, l’idée de notre éloignement, me sert le cœur, ne faisant que réduire en charpie les quelques miettes restantes de ce cœur déjà brisé. « Félicitations. Il faut que je t’applaudisse pour avoir obtenu une prime maintenant ? » Sans réfléchir, je lève les mains et commence à les claquer ensemble, ne cherchant même pas à cacher l’ironie de mes actions. Je m’autorise même à lui lâcher un sourire narquois tandis que je laisse retomber mes bras le long de mon buste. En fait, je me doute bien qu’il doit être particulièrement fier d’avoir atteint un poste si important. Il a toujours été un peu ambitieux sur les bords, alors pouvoir diriger des personnes doit le combler de joie. A tel point qu’il à l’air d’en être aveugler, comme s’il ne s’en rend pas compte de ce qu’il est obligé à faire pour garder son poste. Torturé des innocents pour son boulot ? Ouais, et après il ose prétendre avoir un certain amour-propre. N’importe quoi, je n’ai jamais rien entendu d’aussi absurde. « Franchement, fais comme tu le veux. Je t’ai déjà dit que je n’allais pas arrêter de vivre à cause de personnes comme toi. Et si tu as envie de ruiner toute la communauté mangemorts pour essayer d’attraper quelqu’un d’aussi peu important que moi, c’est à ta guise. Mais je ne peux pas être sûre que tu sois soutenu à cent pour cent sur ce coup là. » j’ajoute alors. Après tout, qui pourrait approuver qu’il multiplie par cinq la somme promise pour la capture des nés moldus, juste pour me capturer moi ? Je n’ai même pas de réelle importance dans cette guerre, je ne vois pas réellement pourquoi je fuis d’ailleurs, je pourrais très bien passer inaperçue. Et je me doute bien que ce n’est pas une histoire de cinq misérables gallions qui changerait quelque chose à cela. Après tout, je pourrais très bien doubler la somme promise pour ensuite la donner au rafleur, à condition qu’il me laisse tranquille par la suite. D’accord, cela ferait toujours mal d’avoir à débourser dix gallions pour cela, surtout par les temps qui courent et sachant que je n’ai plus de travail, mais cela sera toujours mieux que d’être emmenée face à un imbécile qui me charcutera et me tortura pour essayer de dénicher des informations que je ne posséderais pas. L’argent à débourser semble en effet bien dérisoire face à ce qui pourrait m’arriver en parallèle si je me laissais simplement attraper. Du moins, je ne suis pas encore assez idiote pour penser le contraire. Mais bon, encore faudrait-il être en mesure d’attendre gringotts pour aller retirer ces dix gallions, sauf que cela, c’est une autre histoire. « Ils s’en prendraient à n’importe qui ayant une raison de te couvrir, tes amis, tes moldus de parents. Imagine leur impuissance face à des vauriens de rafleurs qui ne voient dans cette guerre qu’un bon moyen de s’enrichir et qui se fichent de qui ils blessent tant qu’on leur donne une récompense à la fin ! Si tu n’es pas capable de comprendre que le monde à changé et qu’il faut fuir plutôt que de courir là où le mal est, je suis en mesure de te le faire comprendre. » me jette-t-il alors au visage d’une voix sans nul doute, dure et tranchante. Je fronce les sourcils face à cette forme d’agression, autant par les menaces présentes dans ces paroles que par sa façon de me cracher les mots au visage. Il peut parler d’amis, les miens ce sont révélés être de véritables lâches qui m’ont pour la plupart abandonnés en apprenant mon statut de fugitive. Aussi, cela ne me dérange pas trop. Je me sentirais juste un peu mal pour ceux qui acceptent encore de m’héberger, mais la question se réglerait facilement, tout simplement en arrêtant de solliciter leur aider. Pour ce qu’il s’agit des mes parents, c’est une autre histoire toute fois. Et je n’aime pas la vision de l’ancien gryffondor sur la chose. Comment peut-il prétendre parler ainsi de personnes qui l’ont déjà hébergé chez eux, avec qui il a déjà partagé quelques repas en riant allégrement ? Des personnes qui n’ont rien à voir avec cela surtout. Peut-être même sont-ils plus innocents que moi dans l’affaire. Car là où j’aurais très bien pût décider de tourner le dos au monde magique en apprenant ma nature de sorcière, ils n’ont jamais eu leur mot à dire quand à l’appartenance de leur fille à un monde qu’ils ne connaissaient pas. Ils n’avaient aucun choix possible, car il aurait été clairement inutile d’essayer d’empêcher mon entrée à l’école de sorcellerie de Poudlard. En fait, la seule chose qu’ils auraient put faire, aurait été de prendre peur et de me tourner le dos. Chose qu’ils n’ont pas fait, décidant de ne pas prendre peur face à moi, ce dont je peux les remercier grandement encore aujourd’hui. Ils ont été courageux d’accepter tout cela sans sourciller, de ne pas me rejeter surtout. Et je les aime pour cela. « Tu ne leur feras rien. Tu feras en sorte qu’il ne leur arrive rien. Moi aussi je peux devenir ignoble et me mettre à lancer des sortilèges impardonnables si l’envie m’en prend. Et autant dire que le fait de s’en prendre à mes parents, serait une bonne raison pour que je perde mon calme. Surtout qu’ils n’ont rien à voir avec le monde magique, n’y sont même pas reliés et que par conséquent, tu n’as aucune raison de t’en prendre à eux. » Je me doute bien que la menace que j’essaye de faire passer dans ma voix peut sembler bien puérile, mais finalement, je m’en fiche. Car je sais que je pourrais facilement perdre le contrôle si cela était réellement amené à arriver. Perdre le brun puis mes parents, ce serait bien trop difficile à supporter pour moi, bien que la perte ne soit pas de même nature dans les deux cas. Et puis, il est vrai qu’ils n’ont rien à voir avec le monde magique. Ou presque. Leur seul moyen de s’y intéresser est à travers moi. Autant dire que je ne leur suis d’aucune utilité dans la période présente, n’étant moi-même pas réellement au courant de tout. D’ailleurs, ce n’est pas un problème puisqu’ils ne s’intéressent qu’à moi. Et la seule chose qu’ils avaient besoin de savoir et qu’ils ont compris d’eux-mêmes, est le fait que je suis en danger constant – faible danger vu que je ne représente pas une grande personnalité, mais danger tout de même – dans les temps qui courent. A vrai dire, hormis pour moi, ils ne s’intéressent au monde magique que pour mon ex-compagnon. C’est un véritable paradoxe de savoir qu’ils l’apprécient énormément et le considèrent encore comme un gars sympa aujourd’hui – je vois toujours cet éclat d’admiration briller dans les prunelles de mon père lorsqu’il s’apprête à parler de lui, avant de se résigner, par respect pour moi certainement – et très certainement comme le gendre idéal, sachant que de l’autre côté, cet homme pour qui ils ont développé un certain respect, menace de les tuer et de les torturer. Quel lâche, doublé d’un abruti par-dessus le marché. Je crispe la mâchoire à cette idée. Il ne peut pas savoir à quel point cela me fait de la peine que de savoir qu’à quelques kilomètres de cela, mes parents encore endormis, le voient dans leurs rêves comme la personnification du genre rêvé. Comme le modèle à suivre avec lequel ils aimeraient bien me voir finir. A une époque, cela aurait bien été possible, mais avec ce qu’il vient de me dire, il m’inspire plus de la haine qu’autre chose. Pourtant, je sais que cela va passer. Comme toujours lorsque cela le concerne. Sans doute ai-je trop tendance à croire qu’il pourra un jour redevenir comme il était auparavant. Pourtant, c’est un bel espoir auquel j’aime me raccrocher, y enfouissant ma nostalgie.

En fait, le problème réside tout simplement dans le fait que Lysander est une personne clairement manipulable. Dans cette guerre qui parcourt le monde magique, il pourrait être dans les deux camps étant donné son statut de sang mais aussi sa propre vie. Après tout, il est un sang pur et il a aimé une née moldue, il m’a aimée moi, alors, il pourrait bien se trouver des deux côtés. La logique voudrait d’ailleurs que ce soit l’amour qui guide son chemin mais le jeune homme semble avoir plutôt choisi celui de la facilité. Il n’a pas été assez courageux pour tourner le dos à la puissance montante que représentait Lord Voldemort à l’annonce de son retour. Il s’est donc docilement rangé dans les rangs, croyant peut-être cela glorieux que de se ranger du côté des gagnants, sans se rendre compte qu’au final, il n’est devenu qu’une simple marionnette, objet de foire destiné à faire rire les moqueurs. Je ne peux m’empêcher de le lui faire remarquer, un sourire légèrement sadique flottant sur mes lèvres. Il est temps de renverser la situation et de lui montrer ce qu’il se passe réellement, lorsque l’on regarde les choses d’une vision extérieure. Il faut que je lui ouvre les yeux sur ce qu’il est devenu, car il ne fait aucun doute que s’il continue dans ce sens, c’est qu’il ne s’est encore rendu compte de rien. « Mais, tu n’es qu’un vulgaire pantin dont personne n’a rien à faire. Ton existence n’est peut-être même pas reconnue. Le Seigneur des Ténèbres est-il au courant que tu te bats à ses côtés ? En a-t-il seulement quelque chose à faire ? » je lui souffle à mi-voix, sachant pourtant bien qu’il va m’entendre. Après tout, comment aurait-il put ne pas m’entendre ? Nous sommes seuls, dans une rue totalement déserte et il n’y a pas un seul bruit pour venir nous déranger. Mes mots, bien que murmurés, me font même l’effet d’avoir été presque criés, puisque l’écho que leur donnent les murs de briques, ne fait qu’amplifier la tonalité de mes paroles. Je déglutis tandis que la dureté de ma voix se répercute une dernière voix dans mes oreilles, avant de laisser la ruelle se replonger une nouvelle fois dans son silence. Je secoue alors la tête avant de faire quelques pas en arrières, levant les yeux vers le ciel sombre et visiblement sans nuage. J’imagine que l’humidité présente sur les pavés, date d’hier soir. Il n’a pas dût repleuvoir entre temps et il ne pleuvra certainement pas ce matin non plus, à moins que des nuages décident soudainement de se matérialiser au dessus de la ville londonienne. Ce dont je doute tout de même assez fortement, mais bon. Je baisse de nouveau les yeux vers le mangemort, le dévisageant, avant de reprendre la parole : « Après tout, en décidant de rentrer dans les rangs, tu as aussi décidé de perdre ce qui te rendait spécial. Tu es devenu quelqu’un de banal. Tu pourrais ne pas exister que cela ne changerait rien, pour personne. » C’est faux, bien sûr, absolument faux. Rien que de penser à toutes les personnes qu’il a put torturer auparavant, je me doute bien que leur vie ne serait pas la même aujourd’hui si elles n’avaient pas croisé sa route. Et puis plus simplement, ce n’est pas vrai, puisque pour moi, cela changerait absolument tout. Je déglutis tout en fronçant les sourcils, luttant avec force contre la pensée qui essaye de s’emparer de moi. Trop tard, elle a déjà fais son chemin et m’attriste plus qu’autre chose. Car je dois me rendre à l’évidence que même si nous ne sommes plus ensemble, je sais pertinemment que j’ai besoin de le savoir présent sur terre pour pouvoir vivre. Survivre même. En fait, tout n’est plus qu’une question de survie depuis que Lysander est parti. Les rafleurs ne cherchent qu’à me mener la vie dure pour mon appartenance à la catégorie des né-moldus – si l’on admet que l’on puisse désigner la naissance des gens comme étant classable par catégories – et mon cœur blessé me lance sans arrêt, comme pour faire en sorte que je ne puisse jamais l’oublié. Chose d’ailleurs impossible, surtout que j’ai l’impression de croiser sans arrêt l’ancien gryffondor ces derniers temps, ce qui n’a pour effet que de relancer la douleur à chaque fois. Je ne sais toutefois pas comment réagir face à cela. D’accord, le brun m’a lâchement abandonné du jour au lendemain, mais quelque part, je ne peux que me rendre à l’évidence du fait que mon cœur lui appartient toujours. Et c’est bien là que se trouve le véritable problème, si l’on peut réellement qualifier cela de problème tout du moins. Car quelque part, je reste tout de même persuadée que son bon fond est toujours présent, caché à l’intérieur de lui-même, dans les tréfonds de son âme. Il ne reste plus qu’à trouver où il a bien put cacher cela et tenter d’extirper le tout. Plus simple à dire qu’à faire, forcément. Mais si cela peut permettre de faire revenir le véritable Lysander, je suis prête à tenter le coup et à prendre les risques nécessaires pour y parvenir.
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MessageSujet: Re: smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby)   smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Icon_minitimeDim 4 Nov - 14:28


“ smile, even if it's hard ”
lullaby m. carrigan & lysander h. barrowman♪♫♬
Lysander aurait sans doute préféré de pas croiser la route de Lullaby ce soir. Il fallait quelque cherche dans ces paroles, dans ces gestes, des preuves de quelque chose pouvait le convaincre qu’il n’avait pas sa place parmi les mangemorts. Elle restait persuadée qu’il était encore trop bon pour être parmi eux mais qu’il avait seulement enfouie cette bonté tout au fond de lui, mais qu’en cherchant bien, on pouvait la retrouver. Une belle foutaise aux yeux du mangemort. Il n’était pas comme tous ses faibles, plein de ressentiments, de gentillesse et d’amour. Des sentiments pouvant briser les âmes fortes, il ne voulait pas en être victime. Quoi qu’elle dise, aussi profond qu’elle puisse chercher en lui, elle ne trouverai que la noirceur de son cœur, infaillible, solide comme une carapace. Croire qu’il puisse être bon, tolérant ou dieu seul savait quoi, n’était qu’une belle illusion, Lullaby finirait par s’en rendre compte. Il haussa les épaules l’air décontracté. « Je n’ai pas de temps à perdre en ménage et il semblerait que, mécontent que son travail, j’ai malencontreusement lancé un sortilège de la mort sur mon elfe de maison. » Il l’avait vraiment. Il avait eu un elfe de maison pour nettoyer derrière lui. C’était le cas de beaucoup de mangemorts, se salir les mains oui, mais dans des tâches utiles, pas pour le ménage de printemps. Bref, il avait eu un elfe qui avait eu le malheur de faire un pas de travers un jour où le mangemort était particulièrement énervé, ainsi il n’avait eu aucun remord à le tuer d’un coup de baguette. Ce genre de crime aurait été autrefois condamné par le ministère alors qu’aujourd’hui, il s’en fichait éperdument. Plus jeune, Lysander aurait eu du remord pour cette créatures, pour les créatures en générales qui étaient maltraités, aujourd’hui, ça ne le touchait même plus. Après tout, c’était la loi du plus fort. S’il se pointait devant un dragon et qu’il en ressortait blessé, ça voudrait dire que le dragon en question était plus fort que lui. On pourrait penser que Lysander ne pourrait pas penser ainsi, après tout le narcissique pense être le meilleur, le plus fort, le plus beau, bref. Mais quand même, le mangemort, heureusement pour lui, avait gardé un certain esprit de déduction. Lysander, sorcier, un mètre quatre-vingt-cinq face à un dragon trois, quatre, mètres voir plus encore selon l’espèce, on voit rapidement qui aurait le dessus quand même. En revanche face à l’elfe de maison, il avait bien sûr eu le dessus. La façon de Lullaby était plutôt étrange, à croire qu’elle n’avait aucune notion de survie. C’était son problème pas celui de Lysander. Il haussa rapidement les sourcils, comme si les mots de la jeune femme lui paraissait d’une stupidité sans nom. « Si tu le dis. Ton instinct de survie n’a pas l’air très développé. » Nombreux étaient les nés-moldus qui restaient cachés, qui ne cessaient de fuir et qui surtout ne se baladait pas ouvertement dans des lieux grouillant de rafleurs. Le chemin de traverse les attiraient, ne serait-ce que pour le Chaudron baveur ou les autres bars qui jonchaient la rue. Gringotts y était aussi, ainsi il n’était pas rare de voir des mangemorts arpenter la rue, pourtant, ceux qui étaient recherchés par le ministère, à savoir les nés moldus et les traitres, continuaient de s’y balader comme si de rien n’était. Ils devaient pourtant se méfier et Lysander souligna ce fait en signalant qu’il pouvait facilement faire d’elle une tête de plus particulièrement convoitée par les rafleurs. Il pouvait facilement faire augmenter le prix de sa tête, ça ne lui poserait aucun soucis, il était le chef de la police magique après tout, s’il voulait quelqu’un, il pouvait se donner les moyens de l’avoir avec plus de facilité, l’argent motivant particulièrement les rafleurs. « Tes félicitations me vont droit au cœur. » C’était de l’ironie pure et simple, difficile de croire que ces paroles puissent être réellement sincères vu l’intonation de sa voix, il se fichait bien des pseudo et ironiques également, félicitations de la jeune femme, pour sa promotion. « Je sortirais de ma poche les cent gallions pour payer celui qui te ramènera à moi si c’est nécessaire. Je suppose que même avec ça tu resterais une proie facile. Finalement ce serait du gâchis de mon propre argent. Une prise trop facile ne serait que trop peu distrayante. » Il haussa encore les épaules avant d’attraper un mouchoir dans sa poche pour enfin essuyer ses mains tâchées de sang, rapidement, le morceau de tissus au couleurs pâles fut recouvert de sang alors que ses mains elles, semblaient un peu moins sales. Sa baguette en main, il pointa ensuite le dit mouchoir « Recurvite » Sortilège rapide rendant le mouchoir aussi propre qu’auparavant. Il le remit dans sa poche, ne gardant entre ses doigts que sa baguette. Il accorda son attention à Lullaby par la suite, un léger rire s’échappa de sa gorge et laissa sur ses lèvres un large sourire, alors que menacer sa famille semblait l’avoir un peu énervée. « Nous sommes en guerre Lullaby alors il faut en comprendre les conséquences. Personne n’est à l’abris de quelques pertes collatérales. Moldus, sorciers, on ne fait plus attention quand on veut quelque chose, on se débrouille pour l’avoir. » Il connaissait les parents de Lullaby, il les avait déjà vus à cet époque où ils l’avaient presque considéré comme leur beau-fils. Il s’était mêlé à leur monde comme s’ils le méritaient, rien que pour ça, pour effacer les erreurs de son passé, il n’aurait aucun scrupules à les assassiner de ses propres mains. Un bon moyen de faire comprendre à Lullaby qu’il n’était plus le même imbécile qu’il avait été autrefois.

S’il avait trouvé les mots justes pour l’énerver, il pouvait remarquer qu’elle pouvait aisément faire de même, une partie de lui commençait à bouillir en lui alors que l’autre voulait simplement tâcher de rester froide et fidèle à ce qu’elle avait était auparavant. Son poing se serra d’avantage autour de sa baguette alors qu’il écoutait les paroles de la jeune femme. « Bien sûr qu’il le sait. Je suis l’un de ses mangemorts et il le sait, tout comme il sait récompenser ceux qui agissent bien et ceux qui au contraire ne font pas correctement leur devoir. Il est à la tête du ministère et j’ai été nommé chef de la police magique, ce n’est sans doute pas un hasard ! » Il était clair que Lord Voldemort ne connaissait pas personnellement chacun de ses mangemorts, mais il savait au moins les placer de façon stratégique sur son échiquier, ainsi il n’aurait pas mit à la tête de la police magique quelqu’un en qui il n’aurait pas un minimum de confiance. Il finit par hausser les épaules. « Si ce qui me rendait si spécial était ma faiblesse et ma stupidité, alors je suppose qu’être banal n’est pas une si mauvaise chose. Si je n’existerai pas ça aurait au moins sauvé quelques vies, ainsi, ça aurait changé bien des choses pour certaines personnes, Lullaby. » Le nombre de ses victimes ne cessaient d’augmenter, que ce soit ceux qu’il tuait de ses propres mains, ou ceux qu’il envoyaient se faire juger par le magenmagot et qui finissaient au fin fond des cellules d’Azkaban, dans le froid, le malheur et très vite la folie. Il avait détruit des vies, il en avait brisés d’autres, il n’était pas aussi insignifiant qu’elle ne pouvait l’imaginer.
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MessageSujet: Re: smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby)   smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Icon_minitimeSam 17 Nov - 13:00

smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Tumblr_m4adhgQBXy1qbabdq
Je sers la mâchoire en reconnaissant sa silhouette, mais ne peut cependant pas m’empêcher de continuer à avancer dans sa direction. Il est comme un aimant, m’attirant à lui sans que je ne puisse rien faire contre cela. Je tente tout de même d’afficher un sourire sur mon visage ; tant qu’à lui imposer ma présence, autant la rendre agréable – le plus possible tout du moins. Sauf que lorsque je m’avance vers Lysander, je ne peux me retenir de partir à nouveau dans mes divagations, lui affirmant sans détour qu’il ne peut pas réellement avoir changé. Enfin, pas de la façon dont il ose le prétendre tout du moins. Et je me doute bien que ce que je fais ne peut manquer de l’énerver. Aussi, mes efforts en matière de sourires ne servent à rien. Pourtant, je ne peux m’empêcher de partir dans cette contradiction. J’ai beau savoir qu’il ne veut plus de moi, mes lèvres s’étendent d’elles-mêmes à la vue de son visage. Sans compter que je sais bien qu’il ne peut vraiment avoir changé à l’intérieur. Au plus profond de lui, il est toujours le même. Seule sa carapace s’est fissurée, ébranlée par les convictions d’autres personnes. Seulement, il ne se rend pas compte car la seule partie qui le compose pouvant lui ouvrir les yeux sur une chose pareille, se fait étouffer par de multiples couches de protection. En effet, sa pureté a du mal à lutter contre sa naïveté– c’est être naïf que d’être manipulable, soyons d’accord – grandissante ; mais un jour elle se réveillera, lui fera prendre conscience de sa bêtise par la même occasion. Je ne perds pas espoir à ce sujet là car pour moi, cela compose l’une des mes plus grandes certitudes. Ce que je ne me cache pas de montrer à l’ex-gryffondor, bien au contraire. « Je n’ai pas de temps à perdre en ménage et il semblerait que, mécontent que son travail, j’ai malencontreusement lancé un sortilège de la mort sur mon elfe de maison. » me rétorque-t-il froidement en pinçant les lèvres. J’ai un petit moment d’égarement face à cette révélation, pendant lequel je me contente d’écarquiller les yeux, adoptant un air légèrement abrutit. Après quoi, je baisse la tête pour me laisser le temps de me reprendre. Je me demande s’il parle bien de l’elfe de maison que j’ai connu à l’époque où nous vivions ensemble. A moins qu’il n’ait déjà laissé parler sa rage entre temps et qu’il en ait déjà changé avant cela. Mais certainement vaut-il mieux ne pas y penser ; déjà parce que ce n’est pas le sujet, mais aussi parce que prendre conscience que l’elfe de maison que nous partagions ensemble, n’est plus de ce monde, est une nouvelle façon plutôt douloureuse d’être obligée de tourner la page. « Et bien, quel dommage que tu sois ainsi devenu incapable de te contrôler. J’imagine que ça te jouera des tours, un jour. » Je passe un instant ma langue sur mes lèvres gercées par le froid, avant de déglutir légèrement, tout en prenant bien garde de laisser mon regard planter droit dans le siens. « En tout cas, j’aurais imaginé qu’avec ton investissement dans ton travail, on te récompenserait assez pour que tu sois en mesure de te procurer bien plus qu’un nouvel elfe de maison. Je me suis trompée, visiblement. » je lui dis avant de détourner le regard, regrettant presque de me montrer aussi sarcastique et tentant surtout de cacher mon dégoût. J’ai beaucoup de mal à le faire cependant, le visage morne de l’elfe de maison me revenant sans arrêt en tête. Il n’était certes pas le plus sympathique ni le plus habile, mais il ne méritait certainement pas ce qui a pût lui arriver. Mes poings se serrent tous seuls, tandis que l’énervement contenu en moi devient de plus en plus fort. Je m’oblige cependant à me détendre, reprenant une espèce de sourire figé sur mon visage, légèrement plus pincé qu’auparavant. Mon regard, dur, rencontre les siens, tandis que j’essaye de lui faire comprendre ainsi à quel point je suis mécontente d’apprendre une chose pareille. Je lui affirme alors que je ne veux pas avoir à rester cachée en attendant la fin de tout ça – si jamais il y a une fin un jour – et que je préfère vivre ma vie et en profiter un maximum, sous-entendant ainsi que c’est au cas où je finis de la même manière que l’elfe dont il vient de me parler. Et dire qu’à une certaine période de son existence, il aurait éprouvé de la pitié pour la pauvre créature… J’espère au moins que cette pitié existe encore pour les êtres humains. Au moins pour certaines personnes. Au moins pour moi tout du moins. Ma gorge se noue à l’idée que cela ne soit pas possible et qu’il me déteste vraiment de la manière dont il le prétend. « Si tu le dis. Ton instinct de survie n’a pas l’air très développé. » me lance-t-il d'un ton tellement neutre et désinvolte que je ne peux empêcher un frisson de me parcourir la colonne vertébrale de part et d'autre. L'air de rien, je me contente cependant de hausser les épaules, tout en tentant d'adopter un air aussi désinvolte que le siens. Cependant, je me doute que ce n'est pas une grande réussite puisque je suis malgré tout assez heureuse de le revoir, même si j'ai conscience que des fois, ce bonheur non-partagé peut paraître des plus douloureux. Je détourne un instant le regard - une nouvelle fois, certes - essayant d'emmagasiner le fait qu'il semble une nouvelle fois détaché de tout sentiment face au fait de me savoir vivante et non pas morte. Des fois, c'est à croire que je ne le connais même pas et que je ne suis pas une personne qu'il ait déjà croisée non plus. Un peu comme-ci nous sommes deux inconnus et que nous n'avons jamais rien partagé. Pourtant, il paraît que deux personnes n'étant plus en couple peuvent rester amies. J'imagine que ce n'est quelque chose qui ne s'applique pas dans le monde sorcier, surtout quand le motif de la rupture est le statut de sang de l'une des moitiés de l'ancien couple. « Nous ne devrions même pas avoir besoin de parler d'instinct de survie. On pourrait croire à des animaux... Mais dans quel monde vit-on ? » je m'emporte légèrement avant de planter de nouveau mon regard dans celui du mangemort. Je vois dans ses yeux qu’il me prend réellement une idiote de la pire espèce et je me laisse parcourir par un léger frisson. Le regard qu’il me porte à assez changé en l’espace de quelques années. L’amour que je pouvais lire dans ses yeux à une certaine époque, n’existe plus que sous la forme de l’appât du gain. Et pas un gain très bénéfique, puisqu’il s’agit plutôt de celui que lui apporte son statut de mangemort. Par conséquent, cela sous-entend toutes les personnes qui sont amenées à mourir à cause de cela. Et pour l’instant, je dois avouer que je suis bien partie pour être la prochaine victime qu’il ajoutera à sa liste. « Tes félicitations me vont droit au cœur. » lâche-t-il dans un soupir où toute l’ironie de ses propos n’est même pas dissimulée. Il n’en a rien à faire que je sois face à lui, je pourrais ne pas être là que les choses ne seraient pas différentes pour lui. Quoi que, il aurait certainement préférer que je ne vienne pas à sa rencontre. Il se serait au moins senti tranquille alors que là, il ne doit ressentir qu’une sensation de gêne intense quant à ma présence. « Je sortirais de ma poche les cent gallions pour payer celui qui te ramènera à moi si c’est nécessaire. Je suppose que même avec ça tu resterais une proie facile. Finalement ce serait du gâchis de mon propre argent. Une prise trop facile ne serait que trop peu distrayante. » Je ne peux m’empêcher de rouler des yeux tandis que lui-même hausse des épaules. Pour faire des remarques aussi peu utiles et intéressantes, il pourrait éviter de les faire à voix haute. Il pourrait, je ne sais pas, les garder pour lui ? Seulement, il n’a pas l’air d’en avoir envie, préférant partager ses pensées à tout le monde, apparemment. Ou plutôt juste à moi, dans le cas présent. Je le regarde hausser un instant les épaules avant de me décider à finalement intervenir : « Je ne vois pas en quoi tu aurais à débourser cent gallions. C’est la deuxième fois qu’on se croise ici même. La première fois tu m’as laissé partir, mais aujourd’hui, personne ne t’oblige à ne pas me tuer toi-même. » Ce n’est que de la provocation pure et simple, je ne pense pas qu’il soit réellement capable de vraiment le faire. Mais il est vrai que je devrais peut-être éviter de le provoquer, sait-on jamais qu’il ait changé d’avis depuis la dernière fois. Ce que je n’espère réellement pas, car sinon, il est possible que je sois déjà allé trop loin. Je le regarde sortir un mouchoir de sa poche pour venir essuyer légèrement ses mains couvertes de sang. Je prends ce geste comme une mise-en-garde, puisqu’il me rappelle ainsi qu’il a déjà tué et qu’il peut très certainement recommencer. Lorsqu’il a fini, ses mains semblent déjà un peu moins sales tandis que le mouchoir, lui, est couvert de sang. C’est pourquoi, pointant sa baguette dessus, il dit : « Recurvite » et instantanément, avec un léger bruit, le mouchoir reprend alors un aspect blanc nacré. Il le contemple un instant avant de le remettre dans sa poche tandis que moi, je me contente d’observer tout son manège. Je remarque tout de même qu’il a gardé sa baguette, prenant bien soin du fait de ne pas la ranger. Je me demande pourquoi mais finalement, je préfère ne pas y penser et focaliser mon attention sur autre chose à la place. Comme sur le fait qu’il part dans un léger rire assez diabolique avant de laisser un large sourire afficher sur ses lèvres. Je me renfrogne face à cette réaction, serrant encore un peu plus mes poings face à cet imbécile qui menace la vie de mes parents. « Nous sommes en guerre Lullaby alors il faut en comprendre les conséquences. Personne n’est à l’abri de quelques pertes collatérales. Moldus, sorciers, on ne fait plus attention quand on veut quelque chose, on se débrouille pour l’avoir. » Je secoue la tête comme pour me chasser ces paroles complètement sordides de ma tête et les faire sortir aussi vite qu’elles y sont entrées. Tout cela est complètement absurde, je ne sais même pas comment réagir face à cela. La seule chose dont j’ai envie est de le gifler pour ainsi mettre en question la vie de mes parents. Ce sont tout de même des personnes qu’il a connu et peut-être même, apprécier à une certaine époque. Et s’il peut faire une croix sur moi et me torturer si bon lui semble, il n’a certainement pas le droit de faire la même chose avec ma famille. « Lysander Holder Barrowman… » je commence avant de laisser ma phrase en suspens à cause de l’énervement qui m’empêche de continuer tout d’abord. « Si tu touches un seul cheveu… Sous prétexte que… Je te jure que tu vas le sentir passer. J’en fais la promesse à qui tu veux. Je n’en ai rien à faire de… Tout ça. Tue moi si tu veux mais ne les touche pas. » Et tandis que je parle, je sers un peu plus mes poings. Mes jointures deviennent alors de plus en plus blanches mais je n’en ai rien à faire. Je me demande comment il peut parler ainsi de personnes qui l’admirent tant. A côté de son narcissisme apparent, il doit tout de même manquer d’un minimum d’amour propre pour ainsi vouloir éradiquer les personnes qui l’admirent le plus. Je suis déçue.

En juste retour des choses, je décide de l’énerver moi aussi, prétextant que Lord Voldemort ne sait même pas qui il peut bien être, qu’il n’en a même rien à faire de le savoir. Et forcément, mes mots font l’effet voulu. Je vois sa main se serrée un peu plus autour de sa baguette tandis que ses propres jointures deviennent blanches. Aussi, un sourire carnassier apparait sur mes lèvres tandis que je remarque que ma provocation a eu l’effet escompté. « Bien sûr qu’il le sait. Je suis l’un de ses mangemorts et il le sait, tout comme il sait récompenser ceux qui agissent bien et ceux qui au contraire ne font pas correctement leur devoir. Il est à la tête du ministère et j’ai été nommé chef de la police magique, ce n’est sans doute pas un hasard ! » Je ne peux m’empêcher de lâcher un léger rire. C’est totalement absurde. Avec tous les imbéciles qui ont décidé de le suivre aveuglement, il ne peut pas se rappeler de tous les imbéciles ayant décidé de le suivre un jour ou l’autre. J’imagine que dans sa bêtise, il n’a pas que cela à faire. Et contrairement à ce que pense Lysander, je suis plutôt d’avis que ce soit une personne plus haut placé que lui dans la hiérarchie mangemort qui se soit occupé de le mettre à la tête d’un groupe de personne. Peut-être bien que l’ex-gryffondor le sait d’ailleurs, mais qu’il préfère se voiler la face pour paraître plus important qu’il ne l’est en réalité. « Oui et le pape connait tous les prêtres qui sont derrière lui. Oh mince, tu ne dois pas savoir qui s’est, c’est un moldu. Quoi que si tu veux mon avis, c’est un manque de culture générale flagrant, surtout pour une personne aussi ambitieuse que toi. » je lui répond avec un haussement d’épaules désinvolte. En fait, je ne sais pas s’il voit de qui je parle ou bien non. Ce n’est pas le genre de sujet duquel nous parlions et c’est bien malheureux d’ailleurs, peut-être que j’aurais put me rendre compte plus tôt de ce qu’il pouvait penser de tout ce qui était histoire de hiérarchie concernant des personnes suivant quelqu’un en aveugle, ne proposant même pas de preuve de ce qu’il avance quand il affirme qu’un Dieu existe. Pourtant, les gens le croient et le suit. Ou alors, prenons Hitler, lui aussi, les gens lui ont accordé une confiance aveugle et en plus il persécutait un peuple lui aussi, donc c’est à double exemple. Peut-être même que Lord Voldemort a pris exemple sur lui pour ce qui est de la persécution de tous ceux n’étant pas de sang purs – ce qui, si vous voulez mon avis, est assez bizarre puisqu’il compte des sang mêlés dans ces rangs – et le plus risible est qu’il se soit inspiré d’un moldu justement. Mais passons. « Si ce qui me rendait si spécial était ma faiblesse et ma stupidité, alors je suppose qu’être banal n’est pas une si mauvaise chose. Si je n’existerai pas ça aurait au moins sauvé quelques vies, ainsi, ça aurait changé bien des choses pour certaines personnes, Lullaby. » Je fronce légèrement les sourcils tandis que je remarque l'utilisation des grands mots et l'emploi de mon prénom à la fin, comme-ci je ne suis qu'une idiote insignifiante à qui il faut absolument tout expliquer. Ce qui n'est pas le cas. Je le sais bien tout ça et je n'ai pas besoin de lui pour tout m'exposer. Sans compter que cela lui fait certainement bien trop plaisir de tout m'expliquer, mettant ainsi en avant ses propres exploits - enfin, pas sûre que l'on puisse réellement parler d'exploit dans le cas présent. Je sers la mâchoire, me retenant de lui dire à quel point il est horrible. Il le sait certainement déjà pour tout dire. « Tout le monde pourrait le faire à ta place. Tu n'es pas irremplaçable. » je lui dis, les lèvres pincées en levant légèrement les yeux au ciel. Après tout, ce n'est que la vérité. N'importe quel mangemort pourrait se charger de tâches aussi morbides, pire, ils se feraient un plaisir de le faire pour la plupart. Seulement, si à ce niveau là il est facilement remplacable, il y a autre chose pour laquelle il ne pourra tout simplement jamais être remplacé, peu importe ce qu'il se passe ou ce qu'il peut devenir au fil des années. « Mais si pour tu-sais-qui tu n'es qu'un vulgaire pion sur un échiquier, pour moi tu es réellement irremplacable. » je lui souffle en m'approchant un peu plus de lui. Je ne prends même pas garde au fait qu'il ait sa baguette en main. Il peut me tuer, je lui ai déjà dis, d'ailleurs je préférerais que ce soit lui qui le fasse plutôt qu'un autre mangemort inconnu que je ne connaîtrais pas. Mais j'espère tout de même qu'il va plutôt prendre mes paroles comme une perche que je lui tends, comme une seconde chance que je lui accorde pour redevenir lui-même et laisser ressurgir l'ancien Lysander. Le vrai Lysander.


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MessageSujet: Re: smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby)   smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Icon_minitimeMer 28 Nov - 15:47


“ smile, even if it's hard ”
lullaby m. carrigan & lysander h. barrowman♪♫♬
Lullaby était sans aucun doute sa pire faiblesse dans ce monde. Il en avait d’autres, ça faisait aucun doute, même si lui, il était incapable de l’admettre. Il savait pourtant que tant qu’elle serait là, elle le rendrait faible. Elle et sa volonté de le ramener sur ce qu’elle considérait comme la bonne voix, elle et ce pincement au cœur dont il était victime à chaque fois qu’il la voyait. Il faudrait qu’il fasse disparaitre tout ça. Il ne pouvait pas vivre avec ça, lui qui laissait peu à peu son âme sombrer dans la noirceur la plus totale. Elle était encore là, Lullaby, seule lumière dans ses ténèbres. Dernière once d’humanité qui restait en lui. Il voulait s’en débarrasser à jamais. Ne plus avoir à l’écouter essayer de lui faire comprendre qu’il n’était pas ce qu’il prétendait être, qu’il valait mieux que ça et que finalement, ce qu’il faisait n’avait aucun intérêt. Il ne partageait pas cet avis, trop attaché à ses nouvelles convictions, stupide peut-être aux yeux de la jeune sorcière, mais tellement logiques à ses yeux à lui. Les failles de la soit disant philosophie lancée par Lord Voldemort, il était bien incapable de les voir, pourtant elles étaient évidentes à bien des sorciers. Pour Lysander c’était différent. Toute sa vie durant, il avait vécu dans la reconnaissance la plus totale, encore et toujours félicité, il avait aujourd’hui le besoin de prouver qu’il valait mieux que bien des sorciers, alors la suprématie des sangs-purs sur les autres sorcier, ça l’arrangeait bien. Il avait l’impression d’avoir trouvé sa place au sein des mangemorts, qu’importe ce que pouvait dire Lullaby, il se sentait bien là où il était et il n’avait rien à reprocher à ses camarades ni même au seigneur des ténèbres. Il se contenta finalement de hausser les épaules, un léger sourire sur les lèvres. « On verra bien si mon comportement aura des conséquences un jour. Mais, je le vis plutôt bien aujourd’hui. J’ai déjà été assez récompensé pour m’offrir une armée entière d’elfe de maison, ma promotion au sein du ministère a été très avantageuse sur mon salaire. Ne cherche pas à me faire regretter mes décisions et mes choix Lullaby, ça ne servirait à rien, je suis satisfait de la vie que je mène. » C’était un fait. Il gagnait plus d’argent maintenant qu’il était directeur de la brigade de police magique, il faisait bien son boulot, il le méritait son salaire. Lullaby était sans doute la seule sang-de-bourbe ayant réussi - sans vraiment faire d’efforts d’ailleurs - à garder sa liberté après avoir croisé la route du mangemort. Il avait tellement peu de scrupules que torturer un pauvre homme pour savoir où se planquait des sang-de-bourbe ne le gênait absolument pas. Tuer un elfe de maison qui l’avait servit pendant des années, sur un coup de colère, ça ne le gênait pas non plus. Il n’y avait pas la moindre once de culpabilité qui naissait au fond de son cœur. Plus le temps passait, plus la culpabilité semblait être un sentiment lui étant étranger. Il en avait ressenti, un jour dans sa vie, il y a de ça bien longtemps, aujourd’hui, ça lui était impossible. Ce n’était pas plus mal d’ailleurs, les regrets c’était bon pour les faibles, les imbéciles choisissant de s’apitoyer sur leur sort. Lui, il n’était pas comme ça. Il connaissait bien Lullaby, si bien que la colère qui augmentait en elle, il pouvait la lire avec une facilité déconcertante, sur son visage, son sourire pincé, ses traits légèrement tirés. Il l’agaçait. C’était sans doute son but. Réveiller la colère en elle, puis la haine, qu’elle se détache enfin de lui et qu’elle lui foute la paix. Qu’elle s’enfuie en le voyant plutôt que de venir lui parler presque comme si rien n’avait changé entre eux. Il voulait qu’elle ait peur de lui, qu’elle le redoute, qu’elle le fuit, qu’il puisse apprécier le jeu du chat et de la souris avant de la tuer pour de bon. S’amuser un peu avec elle plutôt que de la tuer là, d’un coup de baguette magique. Ce qu’il aurait pu faire. Seulement, le prétexte de l’amusement était plutôt avantageux, là où la vérité - que lui-même se plaisait à ignorer - était toute autre. Sa réplique fit se dessiner un léger sourire sur les lèvres du mangemort qui, une nouvelle fois haussa les épaules, l’air de rien. « L’Homme est un animal, alors instinct de survie est très adapté à la situation. Le monde n’a pas changé, les vrais sorciers reprennent simplement leurs droit dessus. » C’était comme ça qu’il voyait les choses. Les vrais sorciers, les sang-purs, les premiers à être venus au monde, les vrais lignés ne s’étant pas perdues de le métissage ou n’étant pas issus du monde moldus, ceux dont les familles étaient sorciers depuis toujours. Ceux qui méritaient vraiment le titre de sorciers. Ils étaient supérieurs aux nés moldus, eux n’étaient que des pseudos sorciers, des usurpateurs à titres bien prestigieux, il était temps de faire rentrer les choses dans l’ordre. Lui qui avait pourtant bel et bien aimé Lullaby - et qui l’aimait sans doute encore sans être capable de s’en rendre compte - qui était née moldue, était arrivé à penser de la sorte. Ce n’était que trop de doctrines et d’envie de reconnaissance qui avaient ainsi rendu son esprit si sombre, qui l’avait forcé à renier d’anciens principes pour croire en de nouveaux complètement contradictoire. C’était son esprit tout entier qui s’était brouillé et perdu dans sa quête de puissance et voilà où il en était maintenant. Misérable statut aux yeux de certains, place d’honneur pour d’autre. Mangemort, chef de la police magique, lui, tout ça lui plaisait bien, tellement plus que ce qu’il avait avant. « C’est vrai. Je pourrais te tuer en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Trop simple. Je n’en remporterai que très peu de satisfaction et de mérite. » Il haussa encore les épaules pour appuyer ses propos, soulignant le fait que la tuer maintenant ne serait finalement que trop peu intéressant pour lui. Toujours avec la même décontraction, il avait essuyé ses mains tâchée de sang sur un mouchoir rapidement lavé d’un coup de baguette puis remit dans sa poche, il avait en revanche gardé sa baguette en main. Il était plutôt satisfait d’avoir trouvé le plus grand point faible de Lullaby. Évidant à trouver quand on la connaissait bien. Ses parents moldus. Forcément. Il souligna avec soin que tuer des moldus n’était pas un problème pour les mangemorts, des simples pertes collatérales comme il y en avait souvent durant les guerres. Il arqua un sourcil alors qu’elle prononça son nom en entier, le coin de la lèvre légèrement tiré par un sourcil narquois. Il attendait la suite bien entendue. Cette dernière arriva rapidement, élargissant considérablement son sourire. « C’est une bien belle promesse. Seras-tu seulement capable de la tenir ? Imagine les m’accueillir chez eux comme si de rien n’était parce que je doute qu’ils soient au courant de guerre ou du moins de qui joue dans quel camp. Toute cette innocence et ce trop-plein de gentillesse qu’il possèdent encore réduits en bouilli par mes soins. Je ne peux m’empêcher de trouver cette perspective réjouissante. Vivent-ils encore dans cette maison dont j’ai si souvent franchi le seuil autrefois ? » Toujours ce même sourire collé à ses lèvres alors que sa question semblait être un moyen de lui dire qu’en plus de s’amuser de la potentielle mort de ses parents, il savait où ils habitaient et il pouvait presque rentré chez eux sans le moindre soucis. Un élan de sadisme qui, il l’espérait, l’aiderait à comprendre à quel point il avait changé.

Evidemment, elle chercha elle aussi à l’énerver, trouver un moyen de briser le piédestal sur lequel il se croyait lui-même monté. Frapper à grand coup sa carapace de narcissisme pour la briser en espérant que derrière elle, elle retrouverait l’homme qu’elle avait aimé. Son léger rire lui fit lever les yeux au ciel. Elle était stupide finalement et à trop chercher à l’agacer elle finirait sans aucun doute par s’en mordre les doigts. « Tu es bien pathétique Lullaby. Ne me prend pas pour un idiot. Le seigneur des ténèbres n’a rien de comparable à la vermine d’une religion moldue. Sache que de toute façon, ton avis est bien la dernière chose que je cherche a avoir. » Il se fichait bien de ce qu’elle pensait de lui ou du manque de reconnaissance de Voldemort avait de ses mangemorts. Il n’était clairement pas le genre de type à s’attacher à ses sujets, c’était un fait. Mais il n’avait de toute façon pas besoin de serrer la main du seigneur des ténèbres et personnes pour se sentir bien à sa place. Il était un mangemort, il croyait aux idéaux de Voldemort et Voldemort croyait assez en lui pour ne pas le tuer apparemment, alors c’était déjà bien, il n’en demandait guerre plus. Il haussa finalement les épaules. « Personne n’est irremplaçable. » C’était bien vrai. Il avait beau être narcissique il en avait conscience, comme si pour lui l’humanité en elle-même n’était pas grand-chose. De toute façon, il ne fallait pas qu’il rentre dans le jeu de la sorcière. Elle voulait l’énerver. C’était flagrant, même le dernier des abrutis l’aurait deviner. Il desserra sa mâchoire que les précédentes paroles de la jeune femme avait crispée. Reprenant son calme, sa sérénité et son assurance. Il valait mieux que l’imbécile se laissant avoir par les paroles d’une folle. Ô grand Dieu, folle, c’était ce qu’elle était en bien des points. Celle qui voulait le sauver de ce qu’il était devenu, celle qui croyait encore en lui alors même qu’il ne semblait plus rester quoi que ce soit de bon en son âme. Elle était simplement folle d’oser encore le provoquer alors même qu’il avait menacé bien plus que sa propre vie, avec tout le sérieux du monde. Ce n’était pas sa perte qu’elle préparait, mais celle de se proches, elle semblait crier qu’on la torture de la pire façon qu’il soit, simple folle qu’elle était. Un léger rire s’extirpa des lèvres du jeune homme. « Alors quoi ? Je devrais me sentir flatté, me dire que puisque c’est ainsi, je ferais mieux de revenir vers toi ? Que tu vaux mieux que lui ? J’ai déjà fait mon choix Lullaby, je lui ai prêté allégeance à lui, pas à toi. » D’un geste rapide, il remonta sa manche pour laisser apparaitre la marque des ténèbres gravée sur son bras, l’encre d’un noir des plus ténébreux qui marquait son bras, visible comme jamais, reflétant la puissance que Voldemort possédait en cet instant. Il rebaissa rapidement sa manche avant de sortir de l’une de ses poches un écrin, celui qui contenait la bague de fiançailles de l’époque où l’idiot qu’il était pensait demander sa main à Lullaby. Il le jeta en sa direction. « Ça, ça date de l’époque où je pensais te donner mon allégeance. Des jours que je me trimbale avec sans la poche pour m’en débarrasser mais il semblerait que je l’ai totalement oubliée, tout comme j’ai oublié les promesses que j’avais préparé et qui allaient si bien avec. C’est fini Lullaby, il ne reste plus rien de nous. » C’est avec froideur que sa phrase se termina, si c’était avec désinvolture qu’il avait commencé, la fin marqua avec soin la rupture totale avec Lullaby. S’il l’avait aimé un jour, s’il l’aimait encore aujourd’hui, c’était un sentiment dont il voulait vraiment se débarrasser, n’en déplaise à Lullaby qui continuer de s’attacher à lui comme une simple folle.
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MessageSujet: Re: smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby)   smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Icon_minitimeVen 7 Déc - 10:11

smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Tumblr_m4adhgQBXy1qbabdq
A chaque fois que mon regard se pose sur lui, je ne peux me permettre de penser qu'à une seule chose, le fait qu'au fond il ne peut pas avoir changer à ce point. Pire que de faire croire au monde qu'il n'est plus le même qu'auparavant, il se voile lui même la face. Il ne se rend pas compte d'à quel point il ne peut pas être crédible pour les personnes qui le connaissent vraiment. Et jusqu'à preuve du contraire, je fais partie de ces personnes, quand bien même cela fait un bon moment que nous ne sommes plus ensemble et que nous ne voyons même plus comme des amis. Mais les choses ont beau être devenues plus compliquées entre nous, je continue à l'aimer comme au premier jour. A vrai dire, les choses n'ont jamais été très simples entre nous. Déjà à Poudlard, nous passions notre temps à nous envoyer des piques sournoises et à nous chamailler comme de vrais gamins. Aussi n'est-il pas vraiment étonnant que notre relation est déviée ainsi, même si j'étais à des années lumières d'imaginer que nous arrivions à de pareilles extrêmités. « On verra bien si mon comportement aura des conséquences un jour. Mais, je le vis plutôt bien aujourd’hui. J’ai déjà été assez récompensé pour m’offrir une armée entière d’elfe de maison, ma promotion au sein du ministère a été très avantageuse sur mon salaire. Ne cherche pas à me faire regretter mes décisions et mes choix Lullaby, ça ne servirait à rien, je suis satisfait de la vie que je mène. » Je hoche doucement la tête, obligée de le croire. Après tout, je n'ai aucun moyen de vérifier ses dires. Et même si je le pouvais, je n'en aurais pas envie. Je veux pouvoir lui faire confiance, lui accorder une confiance aveugle même, comme autrefois. Sauf que je doute vraiment de pouvoir le faire à certains niveaux, comme à celui des prétendues raisons qui l'auraient poussé à prêter allégeance à Lord Voldemort. A vrai dire, rien ne peut justifier de soutenir les idéaux de ce monstre ; même les meilleurs arguments du monde, même s'ils sortent de la bouche de l'ex-gryffondor, ne pourront pas justifier cela. Après tout, il faut être complètement fou pour pardonner de tels actes. Les pardonner, serait une façon d'amener quelque chose de pire à se produire par la suite. Et je ne préfère pas imaginer jusqu'où cela pourrait aller dans ce cas. En fait, il faudrait être aveugle pour ne pas voir que les choses ont déjà été bien trop loin en ce qui concerne toute cette histoire. Je sais pourtant bien que Lysander est loin d'être idiot, aussi je me dis parfois que son implication auprès du Seigneur des Ténèbres et de ses sbires n'est pas intentionnelle, et qu'il y est un peu contraint en quelques sortes. Cependant, l'homme n'agit pas comme une personne soumise à l'impérium. Du moins, c'est ce que je crois d'après ce que l'on m'en a dis, puisqu'il ne m'a jamais été donné de voir par moi-meme les effets de ce sortilège - impardonnable - sur une personne. Je souhaite ne jamais être confrontée à une situation pareille en fait. « Tu mènes la vie d'un voleur et d'un brigand, ce n'est pas l'un des procédés les plus honnêtes. Mais si cela te convient, tant mieux pour toi. Même si cela montre que tu n'as pas une grande estime de toi. » je lui lance d’un ton froid, avant de secouer la tête, affligée de voir ce que l’homme que j’aimais – que j’aime ? – est devenu. Pourtant, mes paroles sont assez contradictoires avec la situation présente. L’ex-gryffondor est sûrement devenu la personne la plus narcissique que j’ai jamais connue, alors prétendre qu’il n’a pas d’estime pour lui-même est un véritable paradoxe. Il paraît que les personnes narcissiques sont bien souvent des personnes jalouses, qui se cachent derrière leur amour-propre. Mais, de qui le brun peut-il être jaloux ? Peut-être de Lord Voldemort en personne, ce pourquoi il aurait décidé de devenir mangemort, pour se mettre à gravir les échelons et peut-être même essayer de lui faire de l’ombre au final. Dans ce cas, s’il avait mieux réfléchi à ses actes, il aurait pu remarquer que de grands sorciers du côté du bien, pouvaient faire de l’ombre au mage noir. Tels que Dumbledore, pour ne citer que lui. Aussi je mets le goût de Lysander pour les forces du mal, sur un manque de réflexion certain. Peut-être est-il un imbécile finalement, contrairement à ce que je pouvais bien penser de lui au départ. Et là, c’est toute son image qui s’écroule. Adieu l’homme se battant pour la première place dans la classe sans pour autant travailler énormément, bonjour l'imbécile dépourvu du moindre sens de réflexion en état de fonctionnement. Après tout, cela se voit non ? Il semble incapable d'éprouver un once de culpabilité pour ses actes, pourtant plus ignobles les uns que les autres. Cependant, je me rappelle d'une époque où, entre deux sarcasmes que nous échangions, il paraissait vaguement capable d'en éprouver, de la culpabilité. Il ne reste plus qu'à trouver où celle-ci a bien pu s'enfuir. Sûrement est-elle enfouie au plus profond de lui-même, comme pour tout le reste de l'ancien Lysander. Sauf que je ne sais pas où précisément, ce qui a le don de m'agacer plus que de raison. Je sers les poings mais ne m'en rends compte que lorsqu'un sourire narquois apparaît sur son visage. Je me trouve tout de même légèrement frustrée de voir qu'il a pu remarquer mon énervement. Cela doit lui faire bien plaisir actuellement. Plaisir qu'il ne mérite pas que je lui offre, même si celui-ci est du à mon agacement. Surtout si celui-ci est du à mon agacement, je dirais même. Il hausse finalement les épaules avant d'ajouter : « L’Homme est un animal, alors l'instinct de survie est très adapté à la situation. Le monde n’a pas changé, les vrais sorciers reprennent simplement leurs droit dessus. » Je ne peux m'empêcher de laisser un léger rire s'échapper d'entre mes lèvres, teinté d'une ironie que je ne cherche pas du tout à dissimuler. Oui d'accord, l'homme est un animal, mais il n'en est plus à son état primitif. Normalement, nous habitons tout de même dans une sécurité relative, mais ces derniers temps, même nos bourreaux sont en danger et ont besoin d'un certain instinct de survie. A cause des rébellions dues à la guerre, sans aucun doute. Ainsi, Lord Voldemort n'hésite pas à sacrifier les vies de ses fidèles pour obtenir ce qu'il souhaite. Il n'est qu'un gamin s'amusant avec des jouets qui refusent de s'animer pour se rebeller face à leur torture qu'il leur inflige. Et intérieurement, il ne peut que se réjouir de cette position de toute puissance qu'on lui accorde sans qu'il est vraiment besoin de s'imposer en fin de compte. Aussi apprécie-t-il cette position de toute puissance sans avoir besoin de faire le sale boulot, préférant rejeter celui-ci sur des personnes telles que l'ex-gryffondor, bien trop aveugles pour se rendre compte qu'elles sont manipulées depuis le départ. Je soupire un bon coup avant de jeter un regard arrogant en direction du mangemort. « Si tu as envie de jouer à l'homme des cavernes, c'est toi que ça regarde. Pour moi, les jeux d'enfants sont finis. Il est temps de revenir les pieds sur terre. » je lui souffle en faisant une grimace. Après tout, Lysander fait ici preuve d'un manque certain de maturité. Ce qui est bien dommage étant donné qu'il dirige à présent la brigade de la police magique. Car si le chef possède cette mentalité, à quoi doivent ressembler les imbéciles qui travaillent pour lui ? Non, je ne préfère pas le savoir finalement, car s'il veut ressembler à Hans Trapp, c'est son problème finalement, et je ne souhaite vraiment pas être mêlée à cela. En fait, ses imbécilités sur la généalogie sang pur et tout le reste, ne m'intéressent pas. Ce n'est pas pour cela que je l'aborde en le croisant dans la rue, mais bien plus pour retrouver l'homme d'avant, celui que j'ai connu et qui n'était pas dénué d'intérêt. Car l'on peut quand même avouer qu'en devenant mangemort et en se rangeant ainsi dans les rangs, il est en quelques sortes devenu anonyme. Il est devenu un sorcier parmi les autres, simple mouton suivant le troupeau. « C’est vrai. Je pourrais te tuer en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Trop simple. Je n’en remporterai que très peu de satisfaction et de mérite. » Je laisse échapper un nouveau rire tandis que l'ex-gryffondor hausse légèrement les épaules. J'admire véritablement sa façon de se chercher des excuses pour le moins puériles. Je sais bien qu'il aurait mis ses menaces à exécution sur n'importe quel autre né moldu qu'il aurait croisé, à l'instant même où son regard se serait posé sur lui. Pourtant, je ne suis toujours pas morte et je dois même avouer m'en être déjà tirée une fois face à lui - récoltant un baiser au passage. Je crois même pouvoir dire que le mangemort change d'avis à la façon d'une girouette, plutôt indécis et surtout peu sûr de ces actions. Des fois, il me donne l'impression d'être un petit garçon ayant besoin d'être pris par la main pour être guidé. Mais cette idée me donne bien souvent la nausée, tandis que j'imagine la main de cadavre de Lord Voldemort se posait sur celle de mon ancien amant. « C'est beau de croire en ses propres mensonges Lysander. Pour un peu, j'y croirais presque, moi aussi. » je soupire avant de rouler des yeux, légèrement exaspérée. Après tout, je me doute bien qu'il ne me sort que des excuses de pacotilles et j'en suis un peu vexée quelque part, qu'il puisse croire qu'elles passent avec moi. En effet, il ne peut pas réellement prétendre vouloir me tuer alors qu'il m'a embrassée la dernière fois, prouvant ainsi clairement que ses sentiments pour moi ne sont pas encore tout à fait disparus. Je le regarde essuyer ses mains couvertes de sang sur un mouchoir de poche qu'il nettoie ensuite d'un coup de baguette magique, avant de le replacer dans sa poche. Je remarque cependant qu'il a gardé sa baguette en main, essayant sûrement de se donner un air un peu plus menaçant ainsi. Mais la chose la plus terrible qu'il peut faire, est de proférer des menaces sur mes parents. Je sers mes poings sans même m'en rendre compte, déglutissant avec difficulté tandis que je commence à voir rouge. « C’est une bien belle promesse. Seras-tu seulement capable de la tenir ? Imagine les m’accueillir chez eux comme si de rien n’était parce que je doute qu’ils soient au courant de guerre ou du moins de qui joue dans quel camp. Toute cette innocence et ce trop-plein de gentillesse qu’il possèdent encore réduits en bouilli par mes soins. Je ne peux m’empêcher de trouver cette perspective réjouissante. Vivent-ils encore dans cette maison dont j’ai si souvent franchi le seuil autrefois ? » Rien ne sert de lui cacher que mes parents n'ont effectivement pas déménagés depuis la dernière fois qu'il est passé chez moi, près de deux ans et demi auparavant. Son travail au ministère l'aiderait sûrement à savoir si je dis vrai ou non de toute façon, et ce, même si cela ne concerne pas forcément le minisitère de la magie puisque mes parents ne sont que de simples moldus. Je préfère d'ailleurs me focaliser sur le fait que Lysander est devenu un abruti de première catégorie. Je me demande comment j'ai fais pour pouvoir aimer quelqu'un comme lui. Mais la réponse s'impose à moi comme une évidence, il n'était pas ainsi au départ, s'est juste contenté de changer au fur et à mesure des années, ce qui est tout de même bien malheureux lorsque l'on y repense. « Lysander, putain de connard, ne les mêle pas à ça. Ils ne le méritent pas et tu serais un beau salop de les faire prendre part à un conflit qui ne les regarde pas. Parce que forcément, me tuer ce n'est pas réglo, mais t'en prendre à des moldus sans défense, ça l'est. Abruti va. » je m'emporte alors légèrement, le défiant du regard tandis que je remarque qu'il a toujours ce sourire idiot collé aux lèvres. Ce type est un psychopate, sérieusement.

Il m'a énervée, aussi j'essaye de lui rendre la pareille en tentant d'amocher ces certitudes pourtant fausses et surtout particulièrement frustrantes. Des fois, j'ai réellement l'impression qu'il fait cela uniquement pour m'embêter et qu'il ne pense pas ce qu'il dit. Cela ne peut pas être possible autrement de toute façon. « Tu es bien pathétique Lullaby. Ne me prend pas pour un idiot. Le seigneur des ténèbres n’a rien de comparable à la vermine d’une religion moldue. Sache que de toute façon, ton avis est bien la dernière chose que je cherche a avoir. » Je me contente de hausser les épaules en faisant une légère moue désolée, tout juste bonne à être ironique en fait. Forcément, son mini dieu est mieux que les autres. C'est ce que racontent tous les imbéciles et je dois bien avouer être assez déçue de devoir compter le mangemort dans la liste des imbéciles. Mais après tout, il l'a bien cherché au final. Et ce n'est certainement pas lui qui dira le contraire, car je sais très bien qu'il prend un certain plaisir à tout mettre en œuvre pour m'importuner un maximum. « Je me fiche bien du fait que tu ne veuilles pas mon avis, je le donne quand même. » je lui rétorque alors en adoptant une légère moue boudeuse. J'en ai marre que nous soyons amenés à parler pour ne rien dire, cela est juste bon à être frustrant, rien de plus. Le plus énervant reste le fait qu'il continue de se voiler la face et à croire en ses idées même s'il paraît évident pour toute personne possédant une certaine logique, qu'elles sont fausses. Si le mage noir connaissait le nom des milliers de personnes décidant de se joindre à lui, la seule solution serait qu'il passe ses journées à apprendre tous les noms. Et je doute qu'il ait envie de perdre son temps avec ça. Après, je ne le connais pas personnellement et ne peux donc pas être sûre à cent pour cent de ce que je raconte. Et puis, il fait ce qu'il veut de son temps libre, je n'en ai rien à faire. Enfin bref. « Personne n’est irremplaçable. » dit-il finalement en haussant les épaules. A vrai dire, c'est assez étonnant de le voir prétendre une pareille chose. Pour une fois que c'est lui qui se met en recul et que c'est quelqu'un d'autre qui lui fait des compliments... C'est peut-être une sorte d'avancée qui montre que son narcissisme n'est peut-être pas aussi développé que l'on pourrait le croire aux premiers abords. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose finalement. Aussi je me contente de hausser moi aussi les épaules pour toute réponse. S'il a décidé de croire que pour moi, il n'est pas important, c'est qu'il n'a rien compris ou peut-être bien qu'il ne me connaît pas vraiment en fin de compte. Je le regarde alors reprendre un calme relatif, desserrant sa mâchoire que j'avais rendu crispée par mes précédents paroles. C'est mauvais signe, car cela veut dire qu'il est en train de replonger dans son épaisse coquille de narcissisme, semblant ainsi perdre le semblant de prise de conscience qu'il avait pu avoir. « Alors quoi ? Je devrais me sentir flatté, me dire que puisque c’est ainsi, je ferais mieux de revenir vers toi ? Que tu vaux mieux que lui ? J’ai déjà fait mon choix Lullaby, je lui ai prêté allégeance à lui, pas à toi. » Il n'aurait pas pu faire plus rhétorique. Il se fiche de ce que je pourrais bien répondre, aussi je ne réponds pas. De toute façon il n'y a rien à répondre. Depuis le début de notre conversation, tout n'est que lutte pour avoir le dernier mot. Et moi, je suis en train de baisser les bras, sûrement trop affaiblie par le fait de voir que ce nouveau Lysander ressemble physiquement en tout point à l'ancien. Je sais qu'il n'a pas fini de parler de toute façon, qu'il va y avoir une suite. Et bien sûr, cela ne manque pas. Il relève ainsi la manche de son vêtement pour découvrir son avant-bras sur lequel est tatoué la marque des ténèbres. Il me montre ainsi qu'il a effectivement prêté allégeance au mage noir plutôt qu'à moi. Ce qui n'est de toute façon pas la même chose, puisqu'il y a une différence certaine entre le mariage et... ça. Je suis obligée de détourner les yeux, incapable de regarder plus longtemps cette marque sur son bras. Je soupire un bon coup tandis qu'il baisse de nouveau sa manche sur son bras, se mettant à trifouiller dans sa poche à la place. Il en sort alors une bague qu'il me montre bien, avant de l'envoyer au sol sur lequel elle rebondit plusieurs fois en tintinnabulant. « Ça, ça date de l’époque où je pensais te donner mon allégeance. Des jours que je me trimbale avec sans la poche pour m’en débarrasser mais il semblerait que je l’ai totalement oubliée, tout comme j’ai oublié les promesses que j’avais préparé et qui allaient si bien avec. C’est fini Lullaby, il ne reste plus rien de nous. » Horrifiée, je le regarde faire. Au début, j'ai l'impression que mon cœur s'est brisé sous l'ampleur du coup que le mangemort lui a donné, mais je dois bien vite me rendre à l'évidence que ce n'est pas le cas. Non, il bât bien trop vite pour cela, menace de s'extirper de ma poitrine à chaque instant, certainement pour s'enfuir loin de son tortionnaire ; ce que je ne peux pas lui reprocher en même temps. Je ferme les yeux pour tenter de prendre un peu de recul par rapport à la situation et essayer de retenir mes trippes, qui semblent vouloir me monter dans la gorge, me laissant un peu nauséeuse. Lorsque je rouvre finalement les yeux, je prends garde à ne pas croiser le regard de Lysander. Ce serait lui accorder une trop grande satisfaction, que de le laisser voir mon propre regard, certainement empli de détresse. Je me mets alors à chercher des yeux l'anneau sur le sol. J'ai envie de pleurer mais je me retiens, n'ayant pas envie de ressembler à Rodolphe, le renne enrhumé du père noël si mon nez se met à rougir à cause de la tristesse où je ne sais quel autre phénomène. J'apperçois enfin la bague non loin de moi et m'avançant dans sa direction, me penchant pour la ramasser. Je me mets alors à la tourner entre mes doigts, l'examinant avec attention. « Tu sais quel est ton problème Lysander ? » je lui demande pensivement, avant de relever la tête dans sa direction. Je plante alors mon regard dans le sien, une expression qui se veut neutre, peinte sur mon visage, tandis que je range l'anneau dans ma poche, peu désireuse de la laisser trainer sur le trottoir, alors qu'elle est un symbole du rêve d'une vie passée. Je reprends finalement, sans lui laisser le temps de répondre : « C'est que tu crois bon de justifier tes actes alors que je me fiche complètement de ce qui t'as poussé à me détester. Ce que je veux, c'est que tu te rendes compte que tu n'as aucune raison de le faire... » Ma voix se brise sur la fin. Je n'ai de toute façon pas besoin qu'il me dise ce qui l'a poussé à me tourner le dos, je sais bien que ce sont les idéaux de Lord Voldemort. Après, en ce qu'il s'agit de ce qui l'a poussé à les croire, c'est une autre histoire. Aussi je me contente de lui lancer un regard interrogateur, croyant encore en la cause pour laquelle je me bas malgré ce qu'il vient de me faire. Je refuse de perdre espoir en fin de compte, sûrement encore bien trop attachée à lui pour cela.

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MessageSujet: Re: smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby)   smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Icon_minitimeMar 25 Déc - 2:32


“ smile, even if it's hard ”
lullaby m. carrigan & lysander h. barrowman♪♫♬

Lysander était sans nul doute un simple esprit malade, victime d’une anosognomie flagrante. C’était toute sa vie qui s’était dressée sur le même schéma. Il avait toujours eu envie qu’on le remarque, ô combien c’était inutile, une faible victoire qui ne lui apportait pas grande chose. Des félicitations, encore et encore et voilà que ça lui avait monté à la tête. Il était devenu fou à force d’entendre ses parents lui répétait qu’il avait parfaitement réussi, qu’il était le meilleur. Finalement, il n’était qu’un gros nase qui ne pendait pas par lui-même. Aurait-il était dans le même camp si l’allégeance des Barrowman avait été pour l’ordre du phénix ? Sans doute pas. Lullaby avait raison. Il avait besoin d’aide, il n’était pas perdu. Sans doute qu’il aurait fallu lui coller une claque ou deux pour ramener son esprit sur terre. Elle aurait du le faire depuis bien longtemps, peut-être était elle pusillanime ou simplement avait-elle l’impression que c’était désespéré. Ça l’était sans doute à première vue. Il campait sur ses positions avec force et chaque jour qui passait le rendait un peu plus fou. Lysander était une dichotomie à lui tout seul, un esprit scindé, opposé et malheureusement, le Lysander qu’elle connaissait était enfoui quelque part, au plus profond de son âme, complètement effacé par le nouveau Lysander, celui qui était foncièrement mauvais, emplie d’une haine que lui-même ne pouvait comprendre. Il avait fait un choix, le mauvais sans aucun doute, mais il ne s’en rendait pas compte et finalement, il croyait dur comme fer être dans la bonne voix. Personne ne semblait à même de lui prouver le contraire et quand bien même ils se donnerait la même d’essayer, se perdant finalement dans des soliloques, ça ne servirait à rien. C’était un mur qui se dressait face à eux et Lullaby devait en avoir conscience. Aux yeux du mangemort, ses paroles étaient superfétatoires. Il les entendait, il les comprenait, mais elles résonnaient à ses oreilles de la même façon que le vent s’éloignant aussi vite qu’il frôle sa peau. « Un brigand ? Un voleur ? Peut-être suis-je savantasse, mais en mon sens, je ne peux me résoudre à imaginer que je correspond à la définition de ces deux termes. On m’a offert un poste glorifiant. Il n’y a rien de malhonnête là dedans. Notre désaccord découle sans doute des choix que nous avons fait, des choix trop différents pour qu’on puisse s’entendre. » Un brigand ou un voleur ne vivrait pas comme lui. Lui il faisait honnêtement le travail pour lequel on le payait. Un travail au sein du ministère de la magie. Il ne trichait pas. Dire qu’il se contentait d’obéir était un peu réducteur, il prenait des libertés, il faisait ses propres choix pour arriver à un but qu’on lui avait demandé d’accomplir et qu’il avait envie d’accomplir. Sinon, il n’aurait jamais rejoint l’armée du seigneur des ténèbres. Traquer les nés moldus lui paraissait un objectif convenable, sans doute parce qu’il ne se rendait compte de rien et qu’aucune phylactère même la plus claire, qu’aucunes prolégomènes, même les plus complètes, aucune figure de style, même celles insistant bien comme les épanadiploses, n’aurait pus l’aider à se rendre compte de ses erreurs. Le mal plus qu’ancré au plus profond de son âme était dans inscrite dans sa tête tellement profondément que l’effacer semblait impossible ou du moins très peu évident. Son cerveau était semblable à un palimpseste, on pourrait facilement croire qu’on avait effacé ses anciennes données, pour en écrire des nouvelles. Maintenant, il n’était plus qu’un fou, peut-être un arriéré ayant oublié l’évolution pour retomber à une période où l’Homme ne valait pas grand-chose, comme Lullaby semblait le penser. « Comme tu veux Lulla. Nous verrons bien pour lequel de nous deux la chute sera la plus difficile. » Il haussa à nouveau les épaules, appuyant ses propos par un léger pincement de lèvres, un regard presque désolé. Preuve qu’il campait définitivement sur ses propres positions accroché à elle avec plus de force que des champignons omphalomyces sur un morceau de bouffe avariée. L’ironie dans le rire de Lullaby n’aurait trompé personne, même pas le dernier des imbéciles, ni le premier, ni un accessit intermédiaire. « Crois-y, car ce ne sont pas que de simples mensonges. » Convaincant uniquement pour lui-même, pour cette personne qu’il était devenu, ce monstre qui ne cessait de devenir de pire en pire jour après jour. Peut-être qu’à un moment il le sera devenu suffisamment pour que les mensonges soient vrais. Pour l’instant, le fait été que s’il avait vraiment voulu tuer son ex-petite amie, il l’aurait déjà fait. Commencer par ses parents serait peut-être plus simple, la pousser à le détester pour avoir une vraie bonne raison de la tuer. La voir répondre avec autant d’acrimonie amusait presque le mangemort, ce fou, se réjouissant d’avoir toucher une corde sensible. « Nous verrons bien ce qu’il en adviendra. Je garde ce plan dans un coin de ma tête. Sait-on jamais, si je m’ennuie un jour. » Il haussa encore une fois les épaules, comme si c’était normal un jour d’ennui d’aller tuer les parents de son ex-petite amie. Il était sans doute temps qu’il se trouve des loisirs, peut-être pourrait-il se mettre à la cuniculiculture, quoi qu’on peut d’ores et déjà plaindre les lapins, peut-être devrait-l plutôt s’intéresser aux ornithorynques quoi qu’ils ne seraient pas plus aimés que les lapins. On pourrait aussi l’occuper en lui demander de bâtir une ziggourat en cartes quoi que ça l’énerverait bien vite, ou encore de se lancer dans la construction de boites en forme de parallélépipèdes bien que ça manque certainement d’intérêt.

L’avis de Lullaby ne l’intéressait guère. Il était bien trop sûr de lui pour que ses paroles puissent soudainement le faire douter. Il faudrait de toute évidence plus que ça pour ramener le sorcier à la raison. De gros efforts seraient nécessaire, mais si tel était l’objectif de la jeune femme elle y arriverait peut-être., tout comme la joueuse de Lysander finira réussir à placer diacritique dans son message. Voilà qui est fait. Finalement quand on se fixe un objectif, il suffit de se donner un peu de peine et on y arrive. Un jour Lullaby parviendra-t-elle à réveillé l’esprit sain de Lysander, celui qui est endormi depuis bien trop longtemps, n’ayant plus aucun rythme nycthémère, ce dernier aura sans doute du mal à se réhabituer à la vie, mais ce sera un mal pour un bien au final. Pour l’instant, il restait le même Lysander, rongeait par un mal qui n’aurait pas du être le sien. Un homme différent de celui qu’il était avant, un homme qui semblait assumer ce changement avec aisance. C’était comme s’il avait été victime d’un gaz méphitique le rongeant peu à peu pour le transformer en un monstre. Sans doute pas un monstre à l’allure d’un tyrannosaure-rex juste un homme, un foutriquet sans doute. La marque des ténèbres inscrite sur son bras en était la preuve tout comme ce geste désinvolte par lequel il avait envoyer valser la bague de fiançailles qu’il avait acheté quelques années plus tôt et qui représentait des promesses qu’il avait rompue. Cette façon de lui donner la bague était parfaitement horrible. Peut-être un peu moins que les fous qui la glisse dans la coupe de champagne sans prendre en compte le risque que la bague finisse au fond du gosier de la fiancée ou bien coincée dans sa gorge. Quel était son problème ? Il n’en avait aucun. Évidemment, la question de Lullaby était rhétorique car il n’eut pas le temps de répondre qu’il s’en fichait presque autant, voir même plus que la façon dont le jardiner allait tailler ses amélanchiers. « Peut-être que tu as raison. Je ne devrais pas te détester, pas en tant que personne. Le problème entre nous, ce n’est qu’une question de sang. Une question qu’on ne peut pas nier cependant. » Il était un mangemort, elle était une née moldue, il y avait une incompatibilité certaine entre eux. Sans ça, peut-être qu’il l’aurait vraiment épousée. Un beau mariage conclu dans la signature d’un contrat synallagmatique. Ils auraient pu être heureux. Ils auraient fait des enfants qui les aurait émerveillé au moindre amphigouri sortant de leur bouche et après ? Il se serait laissé allé au point de devenir ventripotent, elle serait devenue une gourgandine ? Génial la vie. C’était peut-être mieux ainsi. Célibataire il se préoccupait plus de ses cucurbitacées que de Lullaby - et comme il ne jardine pas, on imagine bien comment il se préoccupe de la jeune femme - et tout allait bien dans le meilleur des mondes.

Soudain il sentit un flocon de neige s’écraser sur sa joue. Il l’essuya un revers de la main avant de lever les yeux vers le ciel, observant ce dernier, noir mais parsemé de flocons blancs qui tombaient sur la ville de Londres. Il reposa son regard sur la jeune femme « Les premiers flocons de neige de la saison. Ça ne va pas tarder à sentir noël à plein nez. Bientôt les rues seront décorée par des sapins de noël et on pourra lire ‘joyeux noël’ sur la plupart des enseignes encore ouvertes de la ville. » Il posa son regard sur l’une des boutique aux alentours, une boutique de poupées pas forcément très belle, pour ne pas dire carrément hideuse. « Sauf celle-ci j’espère. Je ne souffre pas de plangonophobie, mais cette boutique n’a rien de charmant. » Il détourna les yeux de la dite boutique pour les reposer sur la jeune femme. « Tu te souviens, le dernier jour de noël qu’on a passé ensemble ? Le foi gras et le saumon fumé de tes parents étaient excellents. Chez les miens, c’est jamais pareil. En général c’est ma grand-mère qui insiste pour faire la cuisine, mais elle a plus toute sa tête. J’aurais juré la voir verser des croquettes pour chat dans la casserole la dernière fois et après, elle m’a sortit un truc du genre ‘j’ai demandé à la lune pour avoir cette nouvelle recette’ du coup, je suis parti bien vite. Tout ça pour dire que tu as peut-être raison. J’ai aucune raison de te détesté, ni toi ni tes parents. Ce serait plutôt le contraire. » Il y avait de quoi, sa famille n’était pas la famille parfaite. Hormis sa grand-mère qui était cinglés, ses parents étaient pire que lui et c’est eux qui l’avait poussé à être ainsi. Sans doute que les moments passés avec la famille de Lullaby avaient bien plus sain pour lui que ceux avec sa propre famille. « Pourtant, tout ça, c’était évident. J’ai passé ma vie à tout faire pour qu’ils soient fiers de moi. J’ai toujours eu besoin de leur reconnaissance et mes choix font que je l’ai encore cette fois et ils n’ont cessé de donner un sens à ma vie alors maintenant c’est comme ça. Ma décision, c’était pas un coup de tête, c’était pas une ambition en soi, plus, une évidence, un destin ou que sais-je encore. Le fait est que ça me convient alors en discuter encore et encore, ça ne changera rien. » Minute confidence pour Lysander. Lullaby n’était pas sans ignorer que la grand-mère du mangemort n’était pas des plus saines d’esprit - elle vivait seule avec un chat appelé cubitus depuis bien trop longtemps dans doute - que ses parents avaient toujours été plutôt du côté de Voldemort sans pour autant se prononcer clairement. C’était sans doute pour ça que les fêtes, quand ils étaient ensemble, ils les avaient passés avec la famille de Lullaby. Il ne savait même pas pourquoi il avait balancé tout ça à la jeune femme, léger moment de faiblesse peut-être. Il avait presque l’impression d’être chez le psychologue, comme s’il avait besoin de voir quelqu’un régulièrement pour aller de nouveau bien, pour le coup, plutôt trois nuits par semaine que trous jours dans la semaine, vu l’heure qu’il était. Pourtant il n’avait pas l’impression d’aller mal, ce qui représentait bel et bien son plus gros problème. Il avait juste besoin de justifier ses choix, comme si ça pouvait changer quelque chose, pour lui comme pour elle. Il laissa échapper un long soupire avant de de regarder autour de lui, la neige qui se rependait peu à peu sur le sol. C’était bien la période des fêtes que ça annonçait et bientôt il y aurait le petit papa noël à tous les coins de rues de Londres, les lutins du père noël mais aussi Rodolphe, le renne enrhumé du père noël partout en décoration. Traditions moldues qu’il ne comprenait pas vraiment. Quoi que pour ce qu’il avait lu des contes de noël, il avait compris que les enfants devaient être sages pour ne pas se faire fouetter par le hans trapp. Et après on dit que les mangemorts sont fous. Il leva une nouvelle fois la tête alors que les cloches de l’église la plus proche se mirent à tintinnabuler, une nouvelle heure venait de s’écouler et il n’y avait sans doute qu’eux pour être encore sur le chemin de traverse à une heure pareille. Il devrait partir, c’était un fait, pourtant il n’arrivait pas à s’y résoudre, peut-être qu'il réagira enfin, quand le potron-minet apparaitra.
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MessageSujet: Re: smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby)   smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Icon_minitimeMer 2 Jan - 15:55

smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Tumblr_m4adhgQBXy1qbabdq
Ce qui est fou, c’est que lorsque je suis avec Lysander, je ne sais pas du tout comment je dois me comporter. Vacillant entre l’envie de le laisser redevenir lui-même par sa propre volonté et celle de lui faire regarder les choses en face, j’ai un peu de mal à me décider sur la marche à suivre. Et bien sûr, lorsque je choisi la deuxième option, je suis tellement tiraillée par la première que je ne parviens pas à être aussi percutante que je le voudrais. Et c’est bien là le problème. Car j’ai beau voir que l’ancien gryffondor semble réagir de temps à autre, je ne parviens jamais à aller plus loin qu’un simple état d’alerte. Ce que je veux, c’est une prise de conscience de ce qu’il est devenu et de la vie qu’il rate à côté de celle qu’il a choisi. Pas nécessairement parce qu’il n’est plus avec moi, non. N’importe quel véritable ami pourrait lui faire remarquer les détails que je mets en avant pour lui. Seulement, il semble être en manque de ce genre de personnes dans son entourage, alors je me charge de faire ce que les autres semblent incapable de mettre en place. D’accord, le résultat n’est pas des plus fructueux, mais la dernière fois que l’on s’est croisé, j’ai tout de même vu une nette amélioration non ? Non seulement il m’avait embrassée, mais en plus de cela, il semblait avoir retrouvé un cœur. Avant de me pointer sa baguette sous le menton tout du moins, mais que voulez-vous, on ne peut pas tout avoir non plus. Quoi qu’il en soit, je ne sais pas trop quels genre d’énergumènes il a pu croiser depuis la dernière fois, car je peux constater une belle rechute. Rechute qui me ferait presque autant de peine que les paroles qu’il tient quelque part. Je ne sais d’ailleurs pas lequel est le plus blessant ; sûrement les deux le sont-ils au même point, puisque la torture se trouve être morale dans les deux cas. Bien malheureusement d’ailleurs. Oui, quelque part, l’on peut trouver bizarre que je puisse parler de Lysander comme du patient de n’importe quelle clinique – je doute qu’avec ses idéaux d’aujourd’hui, il s’autorise encore à aller à Ste Mangouste, non, il y côtoierait certainement trop de nés-moldus – mais au fond, c’est sûrement ce qu’il pourrait être. Après tout, il a bien prouvé qu’il était atteint de troubles de la personnalité quelque part. Incapable d’être le même à chacune de nos rencontres, je pourrais presque croire que ce n’est pas lui, si son enveloppe charnelle ne restait pas identique. Peut-être est-il schizophrène après tout ? Je n’en sais rien, mais je ne peux pas tout à fait le croire saint d’esprit après ce que je l’ai vu faire à maintes reprises. Quoi qu’il en soit, lorsque je laisse mon regard descendre sur ses mains toujours couvertes de sang – même après les avoir essuyer, je ne vois pas une grande différence personnellement –, je me mets à parler de ce qu’il est devenu, professionnellement parlant. Bien sûr, j’ai conscience de toucher une corde sensible, je le connais tout de même assez bien finalement. J’ai tout de même vécut avec lui, il me semble, même si les souvenirs me paraissent lointain. « Un brigand ? Un voleur ? Peut-être suis-je savantasse, mais en mon sens, je ne peux me résoudre à imaginer que je corresponds à la définition de ces deux termes. On m’a offert un poste glorifiant. Il n’y a rien de malhonnête là dedans. Notre désaccord découle sans doute des choix que nous avons fait, des choix trop différents pour qu’on puisse s’entendre. » Je secoue la tête. Lui aussi a été obligé de rajouter une provocation à ses paroles, cela ne m’étonne même pas. Nous sommes constamment en conflit tous les deux, c’est presque les gamins qui se disputent pour savoir qui aura le dernier mot. Pourtant, le conflit devrait être plus mature. Nous parlons de vies réelles, pas de simples tournois de billes où la seule chose que l’on risque, c’est de perdre sa bille fétiche, devant coûter un peu moins de dix cents. D’accord, on peut y perdre la valeur affective que l’on a pour l’objet, mais après ? Lorsque l’on grandit et que l’on devient adulte, on oublie même qu’il nous reste quelques billes. Alors que notre propre vie, il est toujours possible de poser un constat dessus, sur ce que l’on y a fait, sur les meurtres que l’on y a commis. Car quelque part, c’est vrai, Lysander est un meurtrier, autant par les meurtres qu’il a lui-même commis que par ceux qu’ils cautionnent. Pourtant, j’ai toujours envie de me battre pour le retrouver, oui il est vrai. « Crois-tu vraiment que tu aurais eu ton poste si facilement si la moitié des employés du ministère n’avait pas été renvoyés ? Crois-tu que tu n’as pas été avantagé parce que tu es devenu un mangemort ? Arrête de te voiler la face, tout ne t’es pas dû. » Je contracte alors la mâchoire, le dévisageant furieusement. Le Lysander d’avant aurait fait le lien lui-même, il n’aurait pas eu besoin de quelqu’un pour lui montrer que son parcours professionnel aurait été considérablement avantagé par quelques évènements. Or, il semble que l’idée n’a même jamais effleuré l’homme que j’ai face à moi. Je secoue lentement la tête, un peu désemparée. Comment a-t-il pu subir un tel lavage de cerveau sans même s’en rendre compte ? C’est incompréhensible, accablant même. Je ne comprends toujours pas comment les choses ont pu déraper à ce point. Comme quoi, les premiers de classe ne sont pas forcément ceux ayant le meilleur esprit logique au final, pas ceux qui prennent les meilleures décisions dans leur vie et pas forcément ceux qui réussissent le mieux non plus. Le mangemort en est la preuve pour au moins deux choses sur trois. D’accord, il a bien réussi au niveau professionnel, mais il a été par les circonstances actuelles, et pour le reste ? Il est seul, doit sûrement enchaîner les coups d’un soir – même si je préfère ne pas y penser – et se ferait certainement renverser si le seigneur des ténèbres venait à chuter de son rang de meilleur mage noir de tous les temps. « Comme tu veux Lulla. Nous verrons bien pour lequel de nous deux la chute sera la plus difficile. » réplique-t-il finalement, les lèvres pincées. Je n’aime pas le fait qu’il me rappelle pas mon surnom. Comme il est là, il ne représente plus qu’un inconnu pour moi. Et personne n’a pour habitude de laisser les inconnus les appeler par leur surnom de ce que j’en sais. Parce que oui, vu comment l’ex-gryffondor à changer, je ne peux plus le considérer que comme un inconnu, ce qui me parait normal dans un certain sens. J’évite tout de même relever, ne souhaitant pas aggraver la situation. Il a toujours sa baguette tenue fermement dans sa main après tout. Je ne peux tout de même pas m’empêcher de laisser échapper un léger rire. On dirait qu’il prend cela pour un jeu, mais finalement, a-t-il vraiment le droit de considérer des vies comme des choses sur lesquels on peut jouer ? Peut-on simplement parier sur celui qui verra arriver sa chute le premier ? Ce n’est même plus jouer à l’homme des cavernes à ce stade, c’est être inconscient ou au moins, considérablement déranger. Quoi que cela ne devrait même pas m’étonner à vrai dire. S’il est capable de tuer les gens de sang-froid, pourquoi ne serait-il pas capable de jouer avec eux de la même manière qu’un chat jouerait avec une souris après tout ? Ce serait être naïf que de croire qu’il n’en est pas capable. Et si je l’ai été – naïve – pendant un moment après qu’il m’ait mis à la porte, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Bien au contraire, je n’ai plus qu’un mince espoir qu’il me reprenne avec lui et de toute façon, je ne voudrais pas retourner avec lui-même s’il me suppliait de le faire – du moins, c’est ce dont j’essaye de me convaincre. Pas tant qu’il reste ainsi tout du moins. C’est de l’ancien Lysander donc je suis tombée amoureuse, pas de cette pâle copie à l’effigie du premier. « Ouais, c’est ça. On verra. Mais je ne suis pas convaincue que tu paris sur la bonne personne. » A vrai dire, je ne suis pas sûre non plus. Par les temps qui courent, personne ne peut être sûr de rien à vrai dire. Car même si pour le moment, le mage noir et ses sbires semblent avoir un net avantage, personne n’est à l’abri d’un revirement soudain de situation. Après tout, cela est déjà arrivé une fois alors que l’ordre du phénix avait l’avantage, alors pourquoi cela ne pourrait-il pas se reproduire dans le sens inverse ? D’accord, peut-être que le fait que l’ordre se faisait peu à peu oublier, pouvait faciliter la situation pour le seigneur des ténèbres. Peut-être que l’ordre s’était relevée trop tard pour affronter son ennemi et peut-être bien que le fait que Dumbeldore ne soit plus là, doit encore plus compliquer les choses. Mais je ne veux en aucun cas me laisser démonter et croire que tout est perdu, non, ce n’est pas possible. Il ne faut pas se laisser abattre. Au contraire, plus les gens croiront qu’il est possible de remonter la pente et plus il sera facile de le faire. J’en suis à présent convaincue. « Crois-y, car ce ne sont pas que de simples mensonges. » Je baisse les yeux vers le sol, fixant la pointe de mes souliers tandis que je me mets à secouer légèrement la tête. Qui croit-il pouvoir ainsi duper ? A part lui-même je veux dire ? Ce ne sont pas que de simples mensonges. Cela veut bien dire ce que ça veut dire. Ce sont des mensonges. Qu’ont-ils de spécial ? Je n’en ai pas la moindre idée et quelque part, je n’ai pas envie de le découvrir. Il m’a été montré à maintes reprises qu’à trop vouloir jouer les aventuriers, on finissait inévitablement par se brûler les ailes. Et je ne souhaite aucunement renouveler mes erreurs passées, au contraire, je préfère apprendre d’elle. Ce qui est bien plus simple quelque part. Seul un imbécile recommencerait inlassablement la même chose alors même qu’il sait comment cela va finir pour lui, surtout lorsque cela finit mal en fait. Et je sais qu’entrer dans le jeu du mangemort ne peut que m’emmener vers quelque chose qui finira mal. On ne peut placer aucune confiance en un brigand, un bandit, un traître, un illuminé ou peu importe la façon dont il appelle ça. S’il a envie de se voir comme quelqu’un de bien, ce n’est pas mon problème après tout. Cela ne me regarde pas. Cela ne me regarde plus. « Je n’ai pas envie de croire en tes mensonges, si c’est ce que tu me demandes. » je lui réponds froidement tout en relevant la tête. Qu’attendait-il de plus de ma part ? Que je me jette à ses pieds en criant au monde qu’il est venu proclamer la parole divine ? Il peut toujours courir. Plutôt mourir que de m’abaisser à faire quelque chose d’aussi sordide. Et pourtant, je suis dotée d’un instinct de survie, comme toute personne normalement constituée, je l’assure. C’est pour dire l’ironie de la chose et jusqu’où ma détermination à ne pas le croire, peut aller. Je ne suis pas encore assez idiote pour me jeter tout droit dans la gueule du loup. Ou plutôt ne le suis-je plus assez pour ne pas rester sur mes gardes. La dernière fois, j’ai baissé mon attention alors qu’il me plaquait sur ce même mur qui se trouve une fois de plus derrière moi aujourd’hui, alors qu’il m’embrassait ; avant de me retrouver menacée de mort, une baguette pointée vers ma gorge. Sa baguette pointée vers ma gorge. Je n’en reviens toujours pas aujourd’hui d’ailleurs, même si cela doit déjà bien faire quelques mois que cela s’est produit. Je sers la mâchoire. Menacer quelqu’un par la parole est une chose, et menacer quelqu’un avec une baguette en est une autre. Je reste tout de même avec une pointe d’amertume face à cette dernière rencontre. Cela aurait pu bien finir, il avait eu l’air de redevenir celui qu’il était auparavant, mais non. Au dernier moment, il avait tout fait déraper, préférant jouer le rôle d’éternel salop que d’admettre qu’il avait fléchi, pour une fois. Ce qui est sûr, c’est qu’à présent, je ne risque plus de prendre ses menaces à la légère. Peu importe leur nature. « Nous verrons bien ce qu’il en adviendra. Je garde ce plan dans un coin de ma tête. Sait-on jamais, si je m’ennuie un jour. » Je le regarde hausser tranquillement les épaules tandis que mes poings se ferment d’eux même, mes ongles – pourtant courts – entaillant les paumes de mes mains pour y laisser des marques profondes. Je commence alors à me mordre violemment la lèvre inférieure, dire de me calmer pour ne pas hurler. Non, mon cri s’entendrait trop fort dans le calme qui règne à Pré-au-Lard et je ne voudrais pas laisser à Lysander le plaisir de voir que ses propos m’atteignent autant. Non, il ne le mérite pas. Après tout, vu comment il se conduit, pourquoi pourrait-il avoir le droit d'être heureux comme ça ? Même par ses propos d'ailleurs. Je ne sais pas comment il peut même envisager de venir se pointer dans ma maison d'enfance, pour venir torturer mes parents, parce qu'il serait en train de s'ennuyer. Comme-ci il pouvait me tenir ce genre de propos en s'imaginant que je n'y réagisse pas. Ou plutôt sait-il parfaitement que je ne vais pas manquer de m'énerver face à ses provocations. C'est même un jeu pour lui. C'est à celui qui perdra son sang-froid le premier. Je le vois bien à l'air satisfait peint sur son visage tandis qu'il regarde mes poings serrés. Passant furtivement ma langue sur mes lèvres, je tente de reprendre une contenance. « Ne commets pas d’action que tu serais susceptible de regretter. » je lui lance, la gorge légèrement nouée tandis que je l’imagine débarquer dans ma maison d’enfance. Mes parents ne se soucieraient pas de lui. Ou plutôt de la menace qu’il représenterait pour eux. Au contraire, ils lui ouvriraient la porte bien volontiers, l’accueillant comme ils accueilleraient un roi. Car bien qu’ils soient au courant que nous ne nous fréquentons plus, ils n’en connaissent pas les raisons et continuent de le considérer comme un genre d’enfant prodige. Aussi ne se méfieraient-ils pas. Proies faciles que Lysander n’aurait aucun mal à tuer. Mais où serait la gloire là-dedans ? La satisfaction du devoir accompli ? Il ne peut exister. Pas dans ces circonstances, ou alors, il faut vraiment savoir être satisfait de peu pour l’être d’une chose pareille. Je secoue lentement la tête avant de fixer mon regard dans celui du mangemort. « Sache que tu n’es pas le seul à pouvoir te transformer en un être sanguinaire. » je rajoute finalement. Glissant ma main dans la poche de ma cape de sorcier, je me mets à triturer ma baguette entre mes doigts, imaginant ce que je serais capable de produire avec. Il ne sera pas bien difficile de lui lancer un sortilège de mort, sous le coup de la fureur après avoir découvert les corps inanimés de mes parents, s’il en venait vraiment à faire ce qu’il prétend ; mais serais-je seulement capable d’assumer un tel acte par la suite ? Je n’en suis pas tout à fait convaincue. Après tout, il reste Lysander. Et quoi qu’il fasse, quoi qu’il advienne, il restera toujours Lysander. C’est bien là que se trouve le véritable problème en un sens.

Je n’arrive toujours pas à comprendre quelle est cette obsession qu’il a, de se battre pour une cause qui n’est pas la sienne et qui vient à l’encontre de ses idées de départ. Après tout, a-t-il montré la moindre animosité envers les nés-moldus à l’époque où il était à Poudlard ou même après ? A-t-il déjà protesté contre le métissage du sang qu’apportaient les sangs mêlés ? S’il l’a déjà fais, je n’en garde aucun souvenir dans ce cas. Il est pourtant bien plus probable qu’il n’ait jamais rien dis à ce sujet, puisqu’encore une fois, il est évident qu’aujourd’hui, il se bat pour des idées ne lui appartenant pas. C’est pourquoi je me suis déjà demandé à de nombreuses reprises s’il n’avait pas été soumis à l’imperium pour changer de comportement si soudainement. Ou peut-être est-ce moi qui ne faisais pas assez attention à lui, trop concentrée dans mon travail ? Je sers une nouvelle fois la mâchoire. Non, je refuse de me mettre à culpabiliser pour ce qu’il est devenu. Ce n’est aucunement ma faute s’il a décidé d’entrer dans le camp des mangemorts et se faire tatouer la marque des ténèbres sur l’avant-bras. Si un jour il a des regrets sur ce qu’il a fais, il ne pourra très certainement ne s’en prendre qu’à lui-même. Et il en aura forcément un jour, puisqu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ; d’après ce que l’on dit en tout cas. Et comme l’ex-gryffondor est loin d’être un imbécile, sûrement se rendra-t-il compte un jour de sa bêtise. Ne reste plus qu’à savoir quand surviendra ce un jour que j’attends désespérément. Je ne sais plus depuis combien de temps j’attends que les choses redeviennent comme avant, mais j’avoue que je commence à trouver le temps long et à perdre patience. Pourtant, je veux croire à un juste retour des choses, me dire que les choses pourront s’améliorer un jour. Mais le fait de tourner la bague que Lysander vient de me jeter dessus – ou presque – entre mes doigts, n’a pour effet que de me faire me sentir un peu plus mal à chaque instant. J’ai du mal à lutter contre les larmes qui me montent aux yeux, mais je finis par me mordre la lèvre inférieure, pour me retenir de pleurer. Comme-ci ce simple geste pourrait me donner la force nécessaire de lutter contre les larmes qui menacent de se mettre à rouler sur mes joues. C’est n’importe quoi, j’en ai conscience, mais c’est un réflexe typiquement humain lorsque l’on y regarde bien. Le tout c’est de penser à autre chose, mais à quoi ? Je change de sujet de conversation, espérant que cela suffira à calmer les battements de mon cœur, qui menace de se désencastré de ma poitrine. Pourtant, j’ai du mal à me concentrer sur la réponse du mangemort, devant me forcer pour écouter sa réponse. Sûrement parce que mon subconscient a peur qu’il en rajoute encore un peu plus, finissant ainsi de m’achever. Parce qu’encore une fois, mes paroles sont une haie d’honneur pour m’envoyer des piques et frapper mon cœur pourtant déjà bien meurtri. « Peut-être que tu as raison. Je ne devrais pas te détester, pas en tant que personne. Le problème entre nous, ce n’est qu’une question de sang. Une question qu’on ne peut pas nier cependant. » Je pousse un profond soupir. Ce n’est pas du tout le genre de réponse auquel je m’attendais mais celle-ci n’est pas satisfaisante non plus. Mais au moins, il ne m’a pas enfoncée en me prétextant telles ou telles raisons pour me haïr. Non, il a juste sorti la raison la plus évidente. Peut-être est-ce également la seule d’ailleurs. Je n’en sais rien à vrai dire, car je ne suis ni legilimens ni voyante, juste une simple humaine – dotée de pouvoirs magiques certes, mais une simple humaine tout de même. En tant que tel, je ne peux donc pas prétendre à lire dans les pensées de l’ex-gryffondor. Et tout bien considéré, c’est certainement mieux ainsi. J’aurais trop peur de voir ce que je pourrais y trouver, à vrai dire. « Mais… C’est n’importe quoi. » je souffle en relevant finalement la tête, écartant mes mèches de cheveux de devant mon visage, pour mieux pouvoir fixer mon ancien ami. Je ne peux m’empêcher de lui lancer un regard suppliant tandis que je sors finalement ma main de ma poche, y laissant l’anneau que j’ai ramassé quelques minutes auparavant. Le simple fait d’arrêter de tripoter le petit objet, me donne l’impression de me requinquer instantanément. Sûrement cela n’est-il que quelque chose de psychologique, mais peu importe, c’est l’effet qu’il reste au final, qu’il faut prendre en compte. « Si je ne t’avais pas dis que j’étais née-moldue, si personne ne te l’avais dis, peut-être ne l’aurais-tu même jamais su. Il n’est pas écris sur le visage des gens leurs origines. » je lui lance avant de me mettre à pincer légèrement les lèvres, le dévisageant avec intérêt. Sans savoir pourquoi, j’amorce un pas en avant, avant de subitement décider de me reculer, pas si sûre que ça de vouloir l’approcher à vrai dire. Après ce qu’il m’a fais la dernière fois et ce qu’il m’a dit précédemment, il devient de plus en plus dur de lui vouer une confiance aveugle, de croire qu’il sera incapable de me faire du mal. Je risque certainement ma vie en restant ici, sans avoir l’envie de faire demi-tour et de m’enfuir le plus loin possible du mangemort. A dire vrai, j’ai bien conscience du fait que je ne devrais pas rester là. Mais c’est comme-ci une puissance invisible voulait m’empêcher de fuir. Peut-être aussi parce que je n’en ai tout simplement pas la volonté. « Parce que peu importe nos origines, on est tous des êtres humains, n’est-ce pas ? » je lui demande avant de déglutir. Peut-être que le fait de lui demander de me rassurer à ce propos n’est pas la meilleure idée que j’ai eu. Mais je ne peux m’empêcher d’espérer un juste retour des choses, comme ci il pouvait subitement se mettre à me réconforter, me dire que tout cela c’est du passé et qu’à partir de maintenant, tout viendrait pour le mieux. Ce n’est pourtant qu’une illusion, j’en ai bien conscience. Il n’est pas revenu sur ses actes jusqu’à ce jour, malgré toutes mes tentatives, alors pourquoi déciderait-il subitement de changer d’avis ? Parce que l’on est en pleine nuit et qu’il serait un peu fatigué ? Je n’y crois pas. Pas après ce qu’il vient de me faire. Au contraire, il vient de torturer un homme au point d’en avoir du sang sur les mains, vient de finir de me briser le cœur… Pourquoi s’arrêter en si bonne lancée après tout ? J’ai plutôt l’impression que le fait de me voir l’a regonflé à bloc et qu’il essaye à présent de battre ce que l’on peut considérer comme son meilleur score, au niveau de sa façon de me briser. Depuis le début, il m’a bien montré que pour lui, tout cela n’est qu’un jeu, un simple divertissement de passage. « Non, oublie ça. J’imagine que vous devez avoir des sortes de gadgets super sophistiqués, comme des radars à nés-moldus ou quoi. » je finis par rajouter avant de hausser les épaules, adoptant un air désinvolte. Après tout, je ne fais pas partie des mangemorts, ne sais donc pas de quoi ils sont équipés. Ils pourraient très bien être super bien équipés avec des objets dont je ne comprendrais même pas l’utilité après tout. Peut-être même est-ce la marque des ténèbres tatouée sur leurs avant-bras qui leur profère un pouvoir supplémentaire, leur permettant de repérer les nés-moldus ? Peu importe finalement, je ne préfère pas le savoir.

Alors que je commence presque à perdre espoir, je vois très nettement un flocon de neige se poser sur la joue de Lysander. Je lève aussitôt la tête vers le ciel, admirant les quelques autres étoiles blanches commençant à tomber sur le chemin de traverse. Comme une lueur d’espoir dans cette période obscure. Message du ciel pour dire qu’il ne faut en aucun cas baisser les bras. Je vois le mangemort essuyer ce flocon d’un geste paraissant énerver, avant de lui-même lever les yeux au ciel vers le nuage noir qui passe au dessus de la ruelle. Il finit par reposer son regard sur moi, me dévisageant un instant. Il finit par reprendre la parole : « Les premiers flocons de neige de la saison. Ça ne va pas tarder à sentir noël à plein nez. Bientôt les rues seront décorées par des sapins de noël et on pourra lire ‘joyeux noël’ sur la plupart des enseignes encore ouvertes de la ville. » Je lève un sourcil, me demandant où il veut en venir en partant sur ce sujet. Après tout, pour moi, les fêtes de fin d’année ne sont plus aussi attractives depuis qu’il n’est plus là pour les fêter avec moi. Je n’ai même plus envie d’y participer. Je ne sais plus comment passer ces temps de fêtes alors que je suis toujours d’humeur maussade à présent. « Sauf celle-ci j’espère. Je ne souffre pas de plangonophobie, mais cette boutique n’a rien de charmant. » reprend finalement l’ex-gryffondor en désignant la boutique derrière moi d’un simple mouvement de tête. Je me retourne pour en admirer les poupées placées côte à côte sur une étagère, cachées derrière un rideau de fer. Un frisson me parcourt tandis que je me tourne de nouveau vers Lysander, croisant mes bras sur ma poitrine. Le fait de savoir que tous ces yeux de verre sont en train de nous fixer, me met plutôt mal à l’aise, même si je ne peux m’expliquer pourquoi. Peut-être tout simplement parce que je n’ai jamais réellement aimé les poupées ? Oui, sûrement. J’essaye de ne plus y penser cependant, fixant de nouveau le mangemort, attendant la suite. Après tout, il va bien en venir à quelque chose, j’imagine. « Tu te souviens, le dernier jour de noël qu’on a passé ensemble ? Le foi gras et le saumon fumé de tes parents étaient excellents. Chez les miens, c’est jamais pareil. En général c’est ma grand-mère qui insiste pour faire la cuisine, mais elle a plus toute sa tête. J’aurais juré la voir verser des croquettes pour chat dans la casserole la dernière fois et après, elle m’a sortit un truc du genre ‘j’ai demandé à la lune pour avoir cette nouvelle recette’ du coup, je suis parti bien vite. Tout ça pour dire que tu as peut-être raison. J’ai aucune raison de te détesté, ni toi ni tes parents. Ce serait plutôt le contraire. » Je hoche doucement la tête. Comment aurais-je pu oublier le dernier noël que nous avons passé ensemble ? C’est juste impossible à vrai dire. L’après-midi passée tous ensemble – mes parents, Lysander et moi-même – dans la cuisine à préparer le repas du réveillon, les éclats de rire, la joie bien perceptible et la bonne humeur ambiante. Je ferme les yeux. Les images du dit noël s’imposent alors à moi avec violence. J’ai presque l’impression que cela était hier. J’ai l’impression de pouvoir toucher les souvenirs du bout des doigts, si je tends suffisamment le bras. Pourtant, cela est impossible. Mon esprit n’est pas une pensine, les souvenirs y sont donc plus troubles, moins concrets, comme ci ils étaient en train de s’évaporer, de disparaitre. « Je m’en souviens très bien. C’était comme si tu faisais partie de la famille. Le plus beau noël que j’ai jamais vécu. » je souffle finalement avant d’ouvrir lentement les yeux, l’embrassant du regard. Je ne cherche pas à mentir, je n’aurais vraiment pas pu rêver mieux que ce noël passé à ses côtés, c’est tout. Je baisse finalement les yeux vers le sol, me mordant nerveusement la lèvre inférieure. « Des fois, j’ai vraiment du mal à croire que cela se soit réellement passé. C’est comme-ci tout cela n’était qu’un rêve. » Je déglutis avant de relever la tête. Fuyant son regard tout d’abord, je finis par fixer mes yeux dans les siens. Pourquoi il m’arrive de croire que tout cela n’a peut-être même jamais exister ? Rien de plus. Lui-même pourrait le trouver sans avoir besoin de mon aide. « Tu as tellement… Changé. » je finis tout de même par soupirer. Après quoi, je fais un pas en avant, toujours sans savoir pourquoi. Pourtant cette fois, je ne recule pas. Je sens que le mangemort baisse sa garde. Aussi j’en profite, même si j’ai conscience de jouer avec le feu. Je risque fort de me brûler les ailes, à terme, mais bon, qui ne tente rien n’a rien. Aussi je ne me gêne pas pour tenter ma chance. Je n’ai plus rien à perdre de toute façon. A part mes parents, mais je préfère rester convaincue qu’il ne le fera pas. Après tout, il a toujours eu le sens de la famille. Du moins l’avait-il. « Pourtant, tout ça, c’était évident. J’ai passé ma vie à tout faire pour qu’ils soient fiers de moi. J’ai toujours eu besoin de leur reconnaissance et mes choix font que je l’ai encore cette fois et ils n’ont cessé de donner un sens à ma vie alors maintenant c’est comme ça. Ma décision, c’était pas un coup de tête, c’était pas une ambition en soi, plus, une évidence, un destin ou que sais-je encore. Le fait est que ça me convient alors en discuter encore et encore, ça ne changera rien. » Je redresse la tête, le dévisageant légèrement. Alors, il fait ça pour ça ? Pour prouver à ses parents qu’il est un type bien ? C’est absurde. Et s’il dit que cela lui va, c’est uniquement parce qu’il est trop habitué à se plier à la volonté des siens. Mais au fond, le Lysander avec une vraie liberté de pensée, il en pense quoi ? D’accord, peut-être n’a-t-il pas l’habitude mais il doit bien penser quelque chose de tout ce qu’il fait maintenant qu’il est mangemort. Peut-être que ses parents n’approuveraient pas le fait qu’il fréquente une née-moldue et compagnie, mais cela ne leur fait aucun tord à partir du moment où ils restent dans l’ignorance. « Te sens-tu seulement épanoui Lysander ? Dis moi que tu n’aurais pas rêvé mieux que la vie que tu mènes aujourd’hui et je te laisserais tranquille. Pour toujours. » Je pince les lèvres, les yeux brillants. J’ai peur de sa réponse, mais après tout, à quoi bon se battre pour une cause perdue ? Je ne peux pas promettre de tenir ce que je viens de lui dire, mais je ne suis pas sûre non plus de vouloir continuer à m’attarder sur mon passé et perdre mon temps à me battre pour quelque chose de perdue d’avance. Mais sachant comment je change d’avis sans arrêt, je ne peux pas promettre que ces mots seront les derniers que je laisserais à son attention.

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MessageSujet: Re: smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby)   smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Icon_minitimeSam 19 Jan - 17:56


“ smile, even if it's hard ”
lullaby m. carrigan & lysander h. barrowman♪♫♬

Est-ce qu’il aurait eu ce poste si jamais le gouvernement n’avait pas changé ? C’est vrai que la question méritait d’être posée. En toute sincérité, Lysander lui-même en doutait. Disons en tous cas qu’il n’aurait pas eu cette promotion si rapidement. Il aurait fini par en avoir une, ça c’était sûr, il n’en doutait pas une seule seconde. Il était légèrement narcissique sur les bords et aujourd’hui, plus personne n’en doutait. Il était sûr de valoir mieux que bien des personnes parce qu’on avait cessé de lui dire. Ces parents n’avaient cessé de le lui dire alors forcément, il avait fini par y croire. Sans doute que l’explication apportée par le seigneur des ténèbres comme quoi la pureté du sang était ce qui faisait la puissance d’un sorcier était tombé à pic dans son esprit troublé. Au fond, il avait toujours été légèrement instable mentalement mais avant tout ça, il arrivait à faire la part des choses, peut-être était-ce Lullaby qui lui avait toujours permis de garder un esprit sain, avant qu’il ne la foute à la porte comme un enfoiré. Le fait était qu’aujourd’hui, il ne se rendait même pas compte des erreurs qu’il n’arrêtait pas de commettre, des ténèbres dans lesquels il ne cessait de de sombrer. C’était normal pour lui tout ça, alors qu’au fond c’était absurde et à une autre époque, pas si lointaine que ça, il en aurait eu conscience. Aujourd’hui, c’était différent. Il avait laissé le mal prendre le dessus et il n’était plus que l’ombre de ce qu’il avait été avant. Il ne pouvait pas s’en rendre compte puisqu’avec son statut, tout lui réussissait. Il avait eu cette promotion et avec les mangemorts qui étaient au pouvoir, il se sentait à sa place. Pas pris dans une lutte vaine au côté de l’ordre du phénix, pas coincé dans son coin à fermer sa gueule en attendant que la guerre prenne fin, pas obligé de se cacher pour survivre. Non, il était du côté des vainqueurs et cette place était parfaite. Ce qu’il ignorait c’est qu’il y avait toujours la possibilité que les choses changes et finalement, les rôles pourraient être inversés. Les vainqueurs pouvaient toujours devenir les perdants et à ce moment là, il serait trop tard pour retourner sa veste. Ceci dit il était tout simplement incapable d’envisager une telle option. Sa fierté l’en empêchait. « Sans doute pas aussi rapidement. Mais j’aurais sans doute fini par l’avoir. L’ascension des mangemorts à accélérer les choses et je n’ai aucune raison de m’en plaindre. » Forcément, il gagnait mieux sa vie aujourd’hui et il avait bien plus de reconnaissance qu’autrefois, il serait fou de s’en plaindre. Il haussa finalement les épaules. Est-ce qu’il pariait sur la bonne personne ? Il n’en savait rien, mais il serait complètement stupide s’il pensait que non. S’il était persuadé que les mangemorts et Lord Voldemort allait perdre, il ne serait pas là à prôner la philosophie du seigneur des ténèbres. Certes, il n’était pas forcément très bien dans sa tête mais sa folie avait des limites, heureusement, qu’est-ce que ce serait sinon ? Est-ce qu’il mentait en prétendant que s’il le voulait il pourrait la tuer, ici et maintenant, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Peut-être oui. Peut-être qu’il n’avait pas le courage de la tuer et qu’il ne faisait que mentir. Sans doute qu’il tenait encore trop à elle pour simplement la tuer mais qu’il était tout bonnement incapable de l’admettre, incapable de s’en rendre seulement compte au final. Bien trop noyé dans une haine injustifiable qui le rongeait de jour en jour. Il haussa simplement les épaules, comme si tout ça n’avait pas d’importance, un mensonge de plus sans doute. Il était le seul à y croire, le seul à être persuadé qu’il pourrait la tuer de ses mains. « Fait comme tu veux. Ça m’importe peu. » C’était peut-être vrai ça par contre. Elle pouvait bien penser ce qu’elle voulait tant que lui il restait persuadé de ses propres paroles. Au fond, ce qui était vrai dans tout ça, c’est qu’elle était une faiblesse pour lui et que s’il voulait se débarrasser de cette faiblesse, il fallait qu’il se débarrasse de Lullaby. Est-ce qu’il aurait le courage de le faire lui-même ? Ça, ça restait à voir. Par contre, il serait sans aucun doute capable d’aller menacer ses parents. Son âme était suffisamment pourrie pour ça. Les tuer, il ne savait pas. Les menacer pour qu’elle vienne jusqu’à lui en revanche. C’était fort possible. Elle devait bien sans douter, sinon, elle ne paraitrait pas si énervée. Elle ne savait sans doute plus de quoi il était capable, sans doute que lui aussi il l’ignorait à présent. Il avait franchit des barrière, dépassé certaines limites et même s’il pouvait encore faire marche arrière, il s’était enfoncé sur un chemin obscure et imprévisible. « De ton point du vu, je suppose que j’en ai déjà commises. Une de plus ou de moins, on ne verra même plus la différence. » Un sourire malsain se dessina sur son visage. Bien différent de ceux qu’il avait pu lui adresser à l’époque où elle partageait sa vie. « J’aimerai vraiment pouvoir voir ça, Lullaby. » Sans doute que la voir changer du tout au tout l’aiderait à ne plus avoir de sentiments pour elle, quoi qu’on pouvait toujours en douter. Au moins, si elle le menaçait, il aurait un peu moins de mal à pointer sa baguette vers elle pour lui lancer un sortilège de la mort.

Tout ça n’était qu’une question de sang, cette guerre, ce n’était qu’une vulgaire histoire de sang. Il aurait du détester les nés-moldus puisqu’il avait rejoins l’armée de Voldemort. Il essayait bien de détester Lullaby, c’était pour ça qu’il avait rompu avec elle, pour ça qu’il prétendait vouloir la tuer. Mais il n’avait jamais rien eu contre les nés-moldus. Encore aujourd’hui, il n’avait aucune raison de les détester. Ces motivations n’étaient pas de voir les nés-moldus disparaitre, c’était la victoire, la puissance et tout ce qui allait avec. De plus l’explication de la supériorité grâce au sang lui semblait parfaite. « C’est vrai. Mais je le sais et ça pose un problème. » Tant qu’il serait avec les mangemorts, ce serait un problème et il n’avait pas l’intention de les quitter alors il ne pouvait pas accepter le statut de sang de Lullaby tout comme il ne pouvait pas l’accepter elle dans sa vie, comme il l’avait pourtant fait pendant bien des années. Maintenant tout était différent à cause de la guerre et des camps dans lesquels ils se retrouvaient. Tout avait changé. « En somme, oui. Mais il faut croire qu’un statut de sang peu tout changer. » C’était presque logique aux yeux de Lysander. Un sorcier de sang pur avait la magie dans son sang depuis des générations et des générations alors qu’un né moldu venait juste de l’acquérir, la magie du sang-pur était donc forcément plus puissante que celle si né-moldu. Il ne pu s’empêcher de rigoler suite à la réplique de la jeune femme. Au fond, ce serait bien pratique ce genre de gadgets. « Non, c’est plus rudimentaire que ça à vrai dire. Simplement les dossiers du ministère. » Le ministère de la magie recensait tous les sorciers vivant sur le territoire du Royaume-Unis ainsi que leur statut de sang, alors ils avaient des dossiers, des listes de nom et ils devaient faire avec ça.

À croire que parler de la pluie et du beau temps devenait chose commune entre Lullaby et Lysander. La fois précédente déjà, il parlait de la pluie et maintenant il parlait de la neige, à croire qu’il rêvait de devenir monsieur météo. La neige le rendait sans doute mélancolique pour qu’il se mette à parler ainsi du dernier noël qu’ils avaient passé ensemble. Il s’égara un peu sur la folie de sa grand-mère. Le fait était qu’elle n’était vraiment pas bien dans sa tête celle là. Peut-être était-ce de famille finalement, parce que plus ça allait, plus il perdait la boule lui aussi. Il ne serait pas là sinon. Lullaby souligna que le dernier noël qu’ils avaient passé ensemble avait sans doute été le plus beau jour de sa vie peut-être n’avait-elle pas tord. Plus le temps passait, plus il avait du mal à se souvenir avec précision de ce qu’il avait pu ressentir dans les moment heureux de sa vie. C’était comme si les ténèbres qui s’emparait de son cœur dévoraient peu à peu les bons sentiments qu’il y avait en lui. « Moi aussi j’ai du mal à croire que ça a pu être réel. » Il haussa encore les épaules avant de reprendre : « Tout à changé, Lullaby. » Il fixait la jeune femme, la voyant se rapprocher de lui. Il ne broncha pas, la laissant faire, il n’avait pas l’intention de reculer ou de la repousser. Sans doute qu’il aurait pu en profiter pour lui lancer un sortilège de la mort, si seulement il en avait eu le courage bien-sûr. « Je ne sais pas. J’ai l’impression tout ce que j’ai toujours voulu avoir. La reconnaissance, la puissance et tout ce qui va avec. Peut-être que ça devrait me suffire. Pourtant ce n’est pas le cas. » C’était un sous entendu plutôt clair qu’il lui prononça tout en posant sa main sur la joue de la jeune femme qui se tenait tout prêt de lui. Il ne pouvait pas simplement lui dire qu’elle manquait à sa vie. C’était absurde et en contradiction totale avec ce qu’il avait dit plus tôt, avec ce qu’il s’efforçait de penser. Il retira rapidement sa main. « Enfin, je suppose que je saurais m’en contenter après tout, il faut que j’apprenne à être un peu moins capricieux. » Il recula enfin d’un pas, comme pour fuir la jeune femme. Un craquement sourd vint les interrompre, mettant tout ses sens en alertes. Rapidement, il réparera un homme, dont il ignorait le nom mais qu’il savait travailler pour lui, arriver vers lui. « Monsieur Barrowman. On a trouvé les sang-de-bourbe. » Lysander hocha la tête avant de se retourner vers Lullaby. « Je suppose que c’est ton jour de chance. On se reverra Lullaby. » Sur ses mots il s’éloigna en compagnie du type qui était venu le chercher, après quelques pas, il transplantèrent. Rendant à la rue le silence dans laquelle elle n’était que trop souvent plongée.
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MessageSujet: Re: smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby)   smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby) Icon_minitimeDim 3 Fév - 20:01

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Des fois, j’ai l’impression que Lysander ne se rend pas compte des facilités qu’il peut bien avoir en étant mangemort. Ou au contraire, il en a bien trop conscience, ce qui ne rend pas les choses plus faciles puisque cela a tendance à lui inciter d’en demander plus et toujours plus. Comme-ci son envie de puissance et de reconnaissance était insatiable. Cela a tendance à me rappeler un autre mage noir, celui-là même auquel le brun a prêté allégeance en devenant un mangemort. Car bien sûr, Lord Voldemort aussi avait soif de puissance, sinon il ne serait jamais arrivé là où il en est aujourd’hui j’imagine. Après, ce n’est qu’une supposition. Il pourrait tout aussi bien n’avoir qu’une soif de reconnaissance, même si dans la forme, cela revient à peu près au même. Je ne sais pas comment quelqu’un peut croire que tuer des personnes peut rendre plus puissant. Au contraire, j’ai l’impression que si cela m’arrivait de commettre un homicide – bien que si cela ne tenait qu’à moi, cela n’arriverait jamais – je m’en voudrais toute ma vie au lieu de m’en sentir mieux ou que sais-je. Pourtant, tous ces mangemorts semblent, si ce n’est heureux, au moins fier de ce qu’ils ont fait. Comme-ci la vie d’autrui n’avait aucune importance et que cela valait bien le fait de tout croire que tout nous est du, lorsque l’on est mangemort tout du moins. Mais Lysander, lui qui était si calme, si gentil et si intelligent ; comment a-t-il pu tomber dans cette spirale vicieuse où les choses sont toutes altérées, et tout particulièrement les jugements. Je ne peux pas croire que l’ancien gryffondor ne s’en ai pas rendu compte et surtout, pourquoi il continue à aller dans ce sens. Tout autour de lui aurait pu le ramener sur le droit de chemin, rien qu’en partant du sang qu’il a continuellement sur les mains, au sens propre comme au sens figuré. A-t-il pensé un seul instant à l’homme qu’il a torturé quelques instants avant que l’on ne se retrouve comme étant une personne vivante, ou s’est-il juste dit que tout cela n’était qu’un jeu ? La question vaut le coup d’être posée, car à mon sens, il aurait du se rendre compte que son poste haut placé ne valait sans doute pas cela. Dans un gouvernement normal, avec le monde de la magie encore sous la coupe de Fudge, il serait certainement parvenu à la même place, s’il avait attendu légèrement plus longtemps. Après tout, il est travailleur et les gens ne devaient pas manquer de remarquer son implication dans son travail. Quoi que les mangemorts ont certainement du reconnaitre eux aussi son implication, puisqu’il a été jusqu’à me mettre à la porte pour pouvoir évoluer dans sa carrière. Car au fond c’est un peu ça, il m’a échangé contre sa carrière, et je ne peux pas dire que le fait que l’on s’est servie de moi comme d’un objet lors d’un troc, m’emplisse de bonheur, bien au contraire. Au moins a-t-il fait l’effort de ne pas me vendre directement au gouvernement magique pour que je sois directement placée à Azkaban. Quoi que j’aurais peut-être préférer cela au jeu du chat et de la souris, lorsque j’y repense bien. « Sans doute pas aussi rapidement. Mais j’aurais sans doute fini par l’avoir. L’ascension des mangemorts à accélérer les choses et je n’ai aucune raison de m’en plaindre. » Je hausse les épaules. S’il le dit, je ne peux que le croire j’imagine. Après tout, je ne suis pas dans sa tête de ce que j’en sais et je crois que vu les idées noires qui l’agitent ces derniers temps, je préfère ne pas y être de toute façon. Après tout, s’il est heureux avec son petit salaire en plus et sa vie de meurtrier en série, c’est son choix. Il est sûr que cela ne conviendrait pas forcément à tout le monde en fait, puisque de nombreuses personnes n’aiment pas forcément l’idée de se retrouver avec les mains recouvertes du sang d’hommes qui leur sont inconnus. Je trouve d’ailleurs que la notion du fait que ces personnes soient inconnues, rend le fait de les tuer, encore plus barbare. Après tout, tuer une personne que l’on ne connait même pas, c’est comme-ci on tuait un inconnu vu pour la première fois dans la rue, c’est exactement la même chose. Comment peut-on décider de mettre un terme à la vie d’une personne que l’on ne connait même pas ? C’est absurde, même si c’est certainement plus facile d’agir ainsi que de se décider à achever une personne que l’on connait et que l’on apprécie, sous les ordres d’un imbécile. Et même si je connais Lysander de longue date, je ne prétends pas pour autant qu’il m’a épargné parce que je suis quelqu’un d’important à ses yeux ou même qu’il m’ait mise à la porte pour me protéger ou que sais-je d’autre. Non, je ne crois pas cela du tout possible en fait. Quoi que je ne sais pas quoi croire de toute manière, j’ai l’impression d’avoir l’esprit continuellement embrouillé ces derniers temps, ce qui n’a pour résultat que de m’agacer de manière continue. « Fais comme tu veux. Ça m’importe peu. » Je ne peux empêcher mes yeux d’envoyer des éclairs, tandis que je le dévisage longuement. Non, il ne peut pas tenir à moi, pas alors qu’il semble tant déterminer à se cloitrer derrière ses propres idées et si peu ouvert à l’idée de prendre en considération les miennes. Ou peut-être est-ce simplement parce qu’il y a d’autres mangemorts qui rôdent non loin et qu’il ne veut pas être surpris en train de dire des choses qu’il pourrait regretter par la suite. Après tout, lorsque je l’ai trouvé dans cette ruelle, d’autres mangemorts faisant partie de ses compagnons de mission – est-ce cependant réellement une mission ou fait-il cela pour le plaisir ? – venaient de le quitter et ils pourraient très bien être en train de revenir. Pourtant, lorsque je me retourne pour inspecter les deux entrées de la ruelle, je ne peux rien percevoir d’autre que l’obscurité ambiante, recouvrant les abords de la rue désespérément vide. Je ne peux que me sentir frustrée face au fait qu’il dise cela uniquement parce qu’il le pense, aussi je garde dans un coin de ma tête, l’idée qu’il attend tout de même le retour des autres mangemorts, d’ici peu de temps. « De ton point de vue, je suppose que j’en ai déjà commises. Une de plus ou de moins, on ne verra même plus la différence. » me souffle-t-il alors qu’un sourire malsain apparaît sur ses lèvres. Son attitude mauvaise, me conforte dans l’idée qu’il est complètement pourri de l’intérieur, même si j’avoue volontiers qu’il est assez dur de l’admettre. Je le toise un instant, le défiant du regard, avant de simplement hocher la tête, comme pour lui confirmer qu’il a bien raison. A mon sens, il a déjà commis de nombreuses erreurs, même si de son côté, il ne doit juger cela que comme un mal nécessaire pour continuer à avancer ; avancer dans les tréfonds de la magie noire, dont la moindre évocation parait pourtant si malsaine. Je déglutis, pensait au fait qu’il était quelqu’un de bien à l’origine, bien loin de l’affreux mangemort sans cœur qu’il est aujourd’hui. Pourtant, je vois bien que je ne peux rien faire contre cela dans l’immédiat, tant il semble être campé sur ses positions. Et c’est d’ailleurs ce qui me révolte et me fait paraître inutile. C’est sûrement le manque de patience qui fait que je me trouve, de fil en aiguille, à m’abaisser à son niveau en me mettant à le menacer. « J’aimerais vraiment pouvoir voir ça, Lullaby. » Je ne sais pas pourquoi, mais l’utilisation de mon prénom, me révolte au plus haut point ; cela sonne un peu comme un air de défi. Comme-ci il ne me pense pas capable de commettre un tel acte et qu’il n’attend qu’à voir cela. Pourtant, je ne suis pas sûre moi-même de pouvoir jeter un sortilège impardonnable si le besoin s’en fait réellement sentir. Rien ne m’empêche de jouer sur le bluff cependant, après tout, avec Lysander la vie se résume à une partie de poker géante. « Ne sois pas trop pressé. Généralement, les gens ne sont pas si excités à l’idée de mourir. » je lui signifie alors tout en enroulant mes doigts autour de la baguette qui se trouve dans la poche de ma robe de sorcier. Mais rien que l’idée de pouvoir la pointer en direction du torse de Lysander, me semble tellement improbable, que je la lâche bien vite, allant même jusqu’à sortir ma main de ma poche pour tenter de ne plus y penser, espérant que le mangemort fera de même et qu’il ne tentera pas de me prendre au mot le moment venu.

Je ne comprends pas pourquoi il semble tant me détester cependant. Bien sûr, c’est un mangemort et il est donc contraint de me détester à cause d’une question de sang. Mais l’ancien gryffondor n’avait eu, jusqu’alors, aucun problème avec le moindre né-moldu et n’avait même jamais semblé pouvoir leur vouer le moindre semblant de haine. Pourtant, du jour au lendemain, il m’avait mise à la porte en prétextant de ne plus m’aimer à cause de mon statut de sang, lui qui avait pourtant toujours accepté les nés-moldus dans sa vie, sans rechigner. C’est pourquoi, j’ai longtemps songé au fait qu’il puisse être contraint de rejoindre les idéologies de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Pourtant, il agit de façon bien trop fluide pour être soumis au moindre impero et il ne semble pas non plus assez nerveux, pour agir à cause du chantage – ou alors il est très bonne acteur, mais je ne pense pas me tromper lorsque j’écarte cette piste. Aussi je suppose qu’il a décidé de lui-même de prendre part aux mangemorts, avec l’envie de puissance pour seule motivation. C’est ce qui me semble assez paradoxale, puisqu’il ne me semblait pas si ambitieux en étant gamin. « C’est vrai. Mais je le sais et ça pose un problème. » Un problème de taille qui plus est, puisque celui-ci semble suffisant pour l’empêcher de me parler comme auparavant ou de me rencontrer dans la rue sans être démangé par l’envie incommensurable de me menacer – que ce soit de sa baguette ou de par ses paroles à vrai dire. Tout cela à cause d’un statut de sang. La chose peut être risible lorsque l’on y repense, tant cela est pitoyable au final. Après tout, le problème vient de quelque chose qui ne peut ni être changé, ni se voir à première vue puisqu’il n’a jamais été écrit sur mon front que mes parents étaient tous deux des moldus. Si personne ne lui avait dis – si je ne lui avais pas dis –, il n’aurait certainement jamais connu mes véritables origines. « Un souvenir peut toujours s’oublier… » je tente alors de manière un peu désespérée, je dois bien l’avouer. Après tout, le sortilège oubliette n’existe pas pour rien et il semble avoir oublié assez facilement les bons moments que nous avons pu passer ensemble. Alors pourquoi ne pourrait-il pas oublié mon statut de sang de la même façon ? Cela serait tellement plus simple ainsi. Et je suis sûre qu’il pourrait aisément le faire s’il y mettait un peu du sien. « En somme, oui. Mais il faut croire qu’un statut de sang peu tout changer. » A dire vrai, je ne suis pas du tout convaincue par ses dires. Après tout, la magie habite chaque sorcier de la même façon, puisqu’elle non plus ne peut pas savoir faire la différence entre nés-moldus, sang-mêlés ou sang-purs. Il s’agit uniquement d’une question d’utilisation de son pouvoir ; ceux sachant s’en servir et ceux ayant plus de mal à le faire. C’est sûrement pourquoi il est possible que certains sorciers nés-moldus soient entrés dans l’histoire de la magie, au détriment de certains sang-purs. Des fois, il m’arrive donc de penser que tous ces sorciers revendiquants la supériorité du sang, ne sont que ceux voulant trouver autre chose à faire que de justifier pourquoi ils ne parviennent pas aussi bien que certains nés-moldus à exercer leur pouvoir alors qu’ils ont tout de même grandi dans un environnement magique. Car il est toujours plus simple de rejeter la faute sur les autres que d’assumer ses propres incompétences. Ce n’est qu’une façon de cacher son désarroi finalement. « Non, c’est plus rudimentaire que ça à vrai dire. Simplement les dossiers du ministère. » Je ne peux m’empêcher de lâcher un léger rire face à la réponse de Lysander. Pas que la situation soit risible, mais j’imagine que le tout est plus provoqué par la nervosité qu’autre chose. Je n’imagine pas le brun se mettre à fouiller dans des dossiers en plein cœur du ministère pour savoir après qui courir par la suite, à vrai dire. Sûrement cela est-il géré par d’autres personnes, tandis que les personnes comme lui se chargent du sale boulot – bien que cela ne semble pas lui déplaire. Je m’apprête à répliquer quelque chose avant de finalement me contenter de pincer les lèvres, me rappelant justement de ces fameux registres. N’étais-je pas censée m’y faire recenser avant de quitter le ministère d’un pas décidé ?

Tous les deux la tête basculée en arrière, nous regardons le ciel d’un air pensif. Ce n’est pas la première fois que nous nous croisons dans cette rue sans l’avoir prévu, pas la première fois non plus que nous y parlons météo. C’est un sujet de conversation qui nous réussi bien ceci dit, puisque la dernière fois il s’est adouci au point de se laisser embrasser et cette fois-ci, ce sont les flocons de neige qui semblent le rendre nostalgique au point de perdre un peu sa notion d’agressivité. J’ai pourtant l’impression de vivre un nouveau coup bas de part du mangemort, comme-ci il faisait exprès d’évoquer des souvenirs communs pour me briser un peu plus. Il n’a pourtant pas l’air de vouloir le faire exprès, paraissant plutôt perdu dans ses pensées. Cela n’en rend pas moins ses paroles douloureuses, qu’il s’en rende compte ou non. Le dernier Noël passait à deux, n’est ni plus ni moins le meilleur souvenir que j’ai pu avoir de lui. Et me dire que cette fois encore, les fêtes de fin d’année approchent sans que je puisse être sûre de rester à ses côtés, me rend particulièrement triste. Aussi j’adopte une mine un peu déconfite, même si je tente de garder une voix forte, en chassant tout éventuel tremblement. Je sais que même s’il abaisse sa garde, il ne serait que trop heureux si je m’emportais, lui donnant alors une réelle raison de me détester. Je ne le souhaite assurément pas ceci dit, préférant compter sur l’espoir qu’il me revienne un jour, malgré le fait que cela semble plutôt mal partie. « Moi aussi j’ai du mal à croire que ça a pu être réel. » souffle-t-il finalement, avant de hausser les épaules. Je le regarde faire, la gorge légèrement nouée, tandis que les larmes me montent un peu aux yeux. Je baisse la tête tandis que je viens les essuyer discrètement d’un revers de manche, ne souhaitant pas lui montrer la faiblesse qu’il peut faire naitre en moi. « Tout a changé, Lullaby. » reprend-t-il tandis que je redresse la tête dans sa direction pour le dévisager, tout en croisant mes bras sur mon ventre, adoptant un air soudainement plus nerveux. Je passe finalement ma langue sur mes lèvres pour les humidifier, en profitant pour me donner du courage, tandis que j’esquisse quelques pas dans sa direction, complètement envoutée par son regard. Je m’arrête cependant d’avancer à quelques décimètres de lui, n’osant pas l’approcher plus. A croire que j’en ai peur à présent. « Je ne sais pas. J’ai l’impression tout ce que j’ai toujours voulu avoir. La reconnaissance, la puissance et tout ce qui va avec. Peut-être que ça devrait me suffire. Pourtant ce n’est pas le cas. » Je hausse un sourcil, me remettant alors à le dévisager. Je me demande ce qu’il peut bien sous-entendre par là. Finalement, il lève la main pour venir la poser sur mon visage en une douce caresse. Ses pupilles sont plongées dans les miennes tandis qu’il me dévisage dans ce qui semble être un élan de tendresse. Un peu sous le choc de son action inattendue, le souffle court, j’hésite un instant à venir recouvrir sa main de la mienne. Lysander ne m’en laisse pas le temps, comme s’il se rend soudainement compte de son geste, il retire vivement sa main, tout en ayant l’air de prendre garde de ne pas me brusquer. Perdue, je recule légèrement sans m’éloigner de trop toutefois, profitant de sa présence. « Enfin, je suppose que je saurais m’en contenter après tout, il faut que j’apprenne à être un peu moins capricieux. » Ayant enfin compris où il voulait en venir, je secoue doucement la tête pour lui signifier qu’il ne doit pas s’en vouloir de penser à de telles choses. Après tout, il n’a qu’à demander pour que je retourne aussitôt près de lui et je le ferais sans hésiter, faisant définitivement une croix sur toutes ses atrocités passées. Mais il ne me voit pas, tournant soudainement la tête vers l’angle de la rue d’où proviennent les bruits de pieds claquant sur le pavé. Suivant le regard du mangemort, je perçois la silhouette de l’un de ses compagnons, avancé dans notre direction. Celui-ci ne m’adresse pas le moindre regard tandis qu’il vient s’adresser à Lysander. « Monsieur Barrowman. On a trouvé les sang-de-bourbe. » Le brun hoche doucement la tête avant de se tourner de nouveau dans ma direction. Il ne me faut pas plus de quelques secondes pour remarquer à quel point son expression de visage à changer du tout au tout depuis l’arrivée de l’autre mangemort, ses traits se faisant beaucoup plus durs à présent. « Je suppose que c’est ton jour de chance. On se reverra Lullaby. » dit-il avant de s’éloigner rapidement de moi. Mais je ne partage pas son avis. Il semblait être en train de revenir à la raison et c’était cela ma vraie chance, pas le fait qu’un imbécile vienne lui demander de partir. Je le regarde disparaître avec un bruit sourd, tandis que je me doute qu’il transplane pour partir à la recherche des dits nés-moldus. Je n’ai aucune pensée pour les personnes qui ne vont pas tarder à se faire torturées par le mangemort ; mes sens tous concentrés pour retenir l’effet de la présence de Lysander à mes côtés, tandis que je grave ses paroles dans mon esprit. Je ne peux pas croire qu’il soit perdu.



RP TERMINÉ


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