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 i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas)

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MessageSujet: i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas)   i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas) Icon_minitimeJeu 9 Mai - 16:48

i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas) Tumblr_lp2nkoXIhS1qa51o3o1_500
Il me semble que tous les sentiments de bonheur qui ont un jour peuplé le monde, ont soudainement disparu. Envolés, fuyant les problèmes en se terrant au loin, partant probablement vers d'autres pays ou même d'autres continents, ignorant complètement les enjeux de la guerre au Royaume-Uni. Ignorant même probablement le fait qu'une guerre agite le monde magique, allant même jusqu'à se heurter à l'existence de quelques moldus. Les atteignant de plein fouet alors qu’ils ne sont même pas en mesure de percevoir les causes d'une agitation, dans un monde leur étant dissimulé. Et pourtant, ces pays rendus aveugles, mettant des œillères pour ne pas percevoir ce qu'il se passe de par le monde. Ils seront pourtant heurter par ce problème, si jamais le mage noir, aidé de ses mangemorts, prend subitement le pouvoir sur l'Angleterre. Il se montre déjà tellement avide de pouvoir, qu'il ne se contentera pas de gouverner une île, quand bien même il peut y semer la tyrannie à laquelle il aspire. Il tentera forcément d'aller plus loin dans ses conquêtes et de prendre le monde sous sa coupe. L'univers ne sera plus alors qu'une vaste étendue de chaos. Pensées malsaines et noires qui m'assaillent, venant cruellement ternir ma guettée de cœur, ayant pourtant longtemps paru sempiternelle. Difficile pourtant de respirer la joie de vivre, alors que tous les clients semblent presser de fuir la boutique et que les rares restants, affichent des mines déconfites de personnes ne croyant plus réellement en la vie. Ou alors à un juste retour des choses. En admettant que l’on puisse qualifier de juste retour des choses, une éventuelle chute du Lord, bien que je ne sois pas convaincu du fait que les mangemorts soient de mon avis. Enfin, je me fiche bien de ce qu’ils peuvent penser quelque part, étant donné que nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde. Pas même avec mon paternel, qui a pourtant longtemps été un modèle, avant de finalement se rallier à la cause du mage noir. Agissement aussi soudain qu’inattendu – je me dois de l’avouer –, duquel je ne suis toujours pas sûr de m’être remis. Après tout, il est difficile de voir quelqu’un dont l’on est si proche, se mettre ainsi à changer du tout, devenant subitement la personne étant l’exact opposé de ce qu’elle a toujours été. Et ce même quelques années après. Combien de temps désormais ? Je ne le sais pas, n’ai même jamais cherché à compter. Enfin, pendant longtemps, Charlie a été là pour me changer les idées et m’empêcher de penser à tout cela. Mais pendant deux ans, après que la jeune femme m’ait reproché de ne pas choisir de camp vis-à-vis de la guerre, elle m’a laissé ainsi livrer à moi-même, me laissant presque dépérir. Car bien que je ne lui aie pas montré mon désarroi lors de nos retrouvailles, il n’en reste pas moins que la situation actuelle m’a complètement vidé de mon énergie, me réduisant à un vulgaire pantin, ne fonctionnant plus que sous la manipulation des aiguilles de l’horloge. Les journées se suivent et se ressemblent, à présent que tous sont partis. Plus de Charlie restant à longueur de journées à l’intérieur de la boutique, puis plus d’Eamonn, devant fuir les sbires du Lord et par conséquent, plus de Blodwyn non plus. Tous étaient partis du jour au lendemain, me laissant seul au milieu de la boutique devenue lugubre, puisque abstenue de toute joie venant de mes amis.

Seul. C’est ce que je suis depuis bien trop longtemps à présent. Je laisse un soupir s’échapper d’entre mes lèvres entrouvertes alors que je finis par me redresser afin de constater que la boutique est déserte. Bien loin de l’époque où elle était pleine à craquer dès son ouverture et qu’elle ne désemplissait pas jusqu’au soir. Les gens ont peur de sortir de chez eux à présent et encore plus de se rendre dans les rues de Pré-au-Lard. Alors, parcourir les boutiques qui en composent la route principale, parait être une idée totalement absurde et saugrenue. Le genre d’idée qui ne traversait même pas la tête du plus fou des hommes. C’est pourquoi les clients se font rares. Il n’y a pas de quoi s’en réjouir, bien au contraire. Et si mon coffre n’est tout de même pas vide à Gringotts, je me doute pertinemment que je ne pourrais pas rester longtemps sans travail rentable. Être gérant d’une boutique sans client, n’est clairement pas un travail rentable, malheureusement. Je me vois pourtant mal me séparer du local ainsi que de ce travail, même si cela parait inévitable si les choses continuent en ce sens. Et je serais alors obligé d’accepter le fait de devoir fermer boutique, sans broncher. Je ne peux rien faire contre cela, si c’est amener à arriver de toute façon. Sinon, faire un procès contre les mangemorts qui font fuir ma clientèle. Mais l’idée elle-même parait tellement risible que je préfère la balayer d’un revers de main. Jetant un coup d’œil à la pendule, je m’aperçois enfin que l’heure de fermeture est proche. Chose tout à fait discernable par la lumière du soleil qui a déjà commencé à décliner depuis un moment déjà. Ainsi la boutique est-elle plongée dans une semi-obscurité, alors que les ombres dansent sur les murs, portées par les lumières diffusent de l’éclairage. Je pense qu’il me faut penser à les changer, même si je ne vois pas réellement l’utilité de le faire pour le moment, étant donné que plane toujours sur moi, le doute d’une possible existence future de la boutique. Je pince les lèvres alors que je contourne le comptoir, pour m’approcher de la porte d’entrée, me trainant entre les rayons à la façon d’une âme en peine. Je n’ai vraiment aucune idée d’où peut bien être passé le Phineas enjoué que j’étais auparavant. Envolé avec ses amis ou avec ses clients ? Question qui restera sans doute toujours sans réponse, car sans retour des uns ou des autres, je ne pourrais décemment jamais être fixé. A mon plus grande damne d’ailleurs, étant donné que je n’aime pas du tout me trouver dans un pareil état. Peu importe, rien ne sert de tergiverser là-dessus, mieux vaut-il sûrement me restreindre à vider mon esprit de toutes pensées. Méthode ayant déjà amplement fait ses preuves pour éloigner la dépression qui me guette depuis un moment déjà, à la manière d’une épée de Damoclès, lévitant sans cesse au dessus de ma tête. Enfouissant une main dans la poche de mon jean, je m’empresse d’en sortir un trousseau de clés, me mettant à fouiller entre elles avant de trouver celle que je recherche, obligé de la trouver à tâtons puisque je ne peux clairement pas m’aider du trop peu de lumière présente dans la pièce. Enfin, bien heureusement, grâce à l’habitude, il ne m’est pas si compliqué de mettre la main dessus. M’en saisissant, je me remets à avancer entre les rayonnages, avant de percevoir la porte s’ouvrir au dessus de l’un d’eux, vision immédiatement suivie par le tintement caractéristique de la clochette. Je fronce un peu plus les sourcils alors que j’allonge mes pas, tentant de me rendre du plus vite que je le peux vers l’entrée de la boutique. L’arrivée d’un client parait déjà totalement saugrenue, que je ne veux pas croire que l’un d’eux puisse s’aventurer à l’intérieur à une telle heure. « Bonjour, puis-je vous aider ? » je m’empresse de lancer d’un ton jovial, alors que je me constitue un sourire pour venir le greffer sur mon visage. Quitte à tomber sur un mangemort au détour d’une étagère, autant ne pas revêtir une expression de visage trop morne, afin de ne pas lui donner une raison de plus de me faire quelque chose de mal. Il parait que les sbires du mage noir, ont un don certain pour remuer le couteau dans la plaie.

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MessageSujet: Re: i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas)   i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas) Icon_minitimeJeu 9 Mai - 22:24


i'll try not to let them

my friends, we've seen it all when it made no sense at all
you dragged me up and out of the darkest place.

Il ne savait plus où aller. Le monde était vaste et Blodwyn était là, quelque part dehors, mais il ne saurait dire où. Il pouvait bien passer toute sa vie à la chercher, il n’avait pas l’intention d’abandonner. Il l’aimait trop pour ça. Un jour, il avait décidé de lui demander sa main, une demande qui n’avait pas été des plus faciles, elle était tombée à l’eau plusieurs fois et quand il avait enfin prononcé les mots qu’il avait eu envie de prononcé, ça lui avait semblé être plus proche du charabia que de la belle et romantique demande en mariage. Ça n’avait pas d’importance, ce qui en avait, c’était que, ce jour là, à travers cette demande, il lui avait fait la promesse qu’il resterait à ses côtés pour le restant de ses jours. C’était ce qu’il voulait et sa réponse lui avait fait comprendre que c’était également ce qu’elle voulait. Ils allaient passer le reste de leur vie ensemble. Ils auraient du, si cette guerre n’était pas venue se dresser entre eux deux. Si elle n’était pas venue les séparer avec violence. Le jour où il s’était enfui avec Blodwyn, il s’était promis que rien ni personne ne pourrait les séparer, il lui avait promis qu’ils resetaient ensemble quoi qu’il puisse arriver et pourtant, en un rien de temps, il avait trahit sa promesse. Il l’avait protégée. Il lui avait peut-être sauvé la vie cette nuit là. Elle s’était enfuie et lui, il s’était fait prendre. On l’avait reconduit jusqu’à la demeure des Oswald-Appleby où, il avait bien en l’impression de connaitre l’enfer. Il ne savait pas combien de temps il avait passé là-dedans à se faire torturer par sa sœur cadette et au fond, il n’avait même pas envie de savoir. Ce qu’il savait c’est qu’il avait souffert, qu’il avait cru mourir, qu’il avait voulu mourir, qu’il aurait pu être à deux doigts de supplier sa sœur pour qu’elle l’achève enfin, que la douleur s’arrête. Mais il n’en avait rien fait. Il s’était accroché à la vie envers et contre tout, parce qu’il savait que quelque part, il y avait Blodwyn. Il lui avait promis qu’ils seraient ensemble jusqu’au bout, il lui avait promis de l’épouser alors il ne pouvait pas la laisser tomber, il ne pouvait pas mourir au fond des cachots de la maison de ses parents. Il s’était battu pour survivre, il s’était avéré être plus fort et résistant que lui-même ne l’avait imaginé et c’est, vivant, qu’il avait enfin quitté le cachot. Il devait sa survie à sa sœur et à son cousin, surtout à sa sœur, il n’avait pas envie d’admettre devoir quelque chose, surtout la vie, à quelqu’un comme Thaddeus. Maintenant qu’il était sorti de son trou, il n’y avait qu’une seule chose qui comptait à ses yeux et c’était retrouver sa fiancée. C’était un bien beau but, une démarche ayant quelque chose de romantique, peut-être même de courageux. Mais c’était un but complètement vain s’il partait de rien du tout et bien évidemment, il partait de rien du tout.  Il n’avait pas le moindre indice et il pouvait crapahuter au fond des bois autant qu’il le voulait, le destin n’était pas assez généreux envers lui pour mettre la jeune rouquine sur la route sans qu’il n’ait à chercher. La vie aurait été trop simple si ça avait été le cas. Malheureusement, s’il y avait bien une chose qu’il avait comprise au fond de sa cellule, hormis bien sûr le fait qu’il soit né dans une famille de dégénérés,  c’était que la vie n’était pas faite pour être facile. Le croire avait été sa pire erreur ça l’avait conduit à sa perte. Cette naïveté qu’il avait trop longtemps gardé, ça lui avait fait perdre Blodwyn, c’était ce qu’il l’avait enfermé au fond d’un cachot et c’était la raison pour laquelle aujourd’hui, il tournait en rond, incapable de savoir par où chercher.

Il avait retourné le problème dans tous les sens dans son cerveau, comme il le faisait à peu près tous les jours, alors qu’il avançait à l’aveuglette dans des lieux divers et variés, continuant de prier pour qu’un miracle se produise et qu’elle apparaisse juste devant ses yeux. C’était plus ou moins de cette façon qu’il avait fini par retrouver Ceinwen alors il pouvait encore continuer à espérer qu’un miracle se produise. Cependant, il n’avait pas l’intention d’attendre bien sagement qu’elle sorte de nulle part comme l’avait plus ou moins fait Ceinwen. Il avait quand même des risques qu’il finisse par mourir de vieillesse avant de l’avoir retrouvée sinon. Il préférait encore chercher un moyen de provoquer ce miracle, continuer de fouiller dans tous les lieux où il était possible qu’elle remette les pieds. Sait-on jamais, peut-être qu’avec un peu de chance, elle avait appris qu’il n’était pas mort. Elle avait bien réussi à avoir vent de sa pseudo mort, alors peut-être que sa soudaine résurrection ou du moins, la vérité que ses parents avaient cherché à étouffer, était parvenue à ses oreilles. Dans ce cas, elle essaierait sûrement de le retrouver et selon lui, la meilleure façon de retrouver quelqu’un qu’on connait bien, c’est de fréquenter régulièrement les lieux dans lesquels on avait une histoire avec la dite personne. Forcément si elle pensait qu’il était en vie et qu’elle avait eu la même idée que lui, il finirait par se retrouver. Encore fallait-il qu’elle sache qu’il était encore en vie. Il n’avait aucun moyen de vérifier ça, mais il n’avait pas non plus d’idée plus brillante pour essayer de la retrouver. Il y avait un tas de lieu dans lesquels il avait un bout d’histoire avec Blodwyn. Ils étaient ensemble depuis six ans et se connaissaient depuis bien avant. Il y avait un tas d’endroits dans lesquels il avait des souvenirs particulièrement marquant. Certains dans lesquels aucun d’eux ne pouvaient revenir sans se faire capturer, d’autres dans lesquels c’était risqué mais pas perdu d’avance. S’il avait abandonné Poudlard, Sainte Mangouste, le quartier où habitaient les parents de la jeune femme, quoi qu’il ait quand même hésité à aller directement les voir pour savoir si elle était récemment passée, ainsi que le quartier où eux deux, ensemble ils habitaient, il n’avait pas laissé tomber Pré-Au-Lard. C’était l’un des premiers endroits où il avait été cherché Blodwyn et il continuait d’y venir aussi régulièrement que possible, parce que s’il cherchait un lieu important dans leur histoire commune, le premier auquel il pensait, c’était bien Pré-Au-Lard. Le lieu de leur premier baiser.

Il y était venu ce soir, surveillant particulièrement ses arrières. Pré-Au-Lard était une petite ville, il n’était pas compliqué d’en faire le tour. En tous cas quand les mangemorts ne rôdaient pas à tous les coins de rues. Il avait quand même fait un rapide détour dans la ville. Il n’était pas facilement repérable, pas depuis qu’il avait croisé Ceinwen et qu’elle l’avait plus ou moins remis sur pieds. Il avait moins l’air d’un clochard, c’était déjà ça. Evidemment, il n’y avait pas l’ombre de Blodwyn dans les rues de la ville. Ça aurait été trop simple. Il fallait qu’il arrête de croire que les choses pouvaient être simples. Elles seraient toujours compliquées. C’était la guerre après tout et il en avait bien conscience à présent. Il avait quand même fallu qu’il se retrouve enfermé au fond d’un cachot à se faire torturer pour qu’il se rende vraiment compte de ce que c’était la guerre. Il était assez pathétique. Il aurait pu rapidement quitter la ville, sans se retourner, sans savoir où aller. Pourtant, il s’arrêta devant l’une des boutiques. Celle dans laquelle il avait travaillé pendant de très nombreuses années. Il ne put s’empêcher de sourire en remarquant que la boutique était encore ouverte. Il était passé plusieurs fois à Pré-Au-Lard depuis qu’il était sorti de son cachot et c’était la première fois qu’il se donnait la peine de vérifier si cette boutique était encore ouverte. D’habitude, il s’arrangeait pour ne pas passer devant, parce qu’il n’avait pas envie de constater que, comme la plupart des autres magasins, celui là avait également fermé. Ce soir, il n’avait pas fait attention aux rues qu’il avait empruntées et c’était certainement son instinct qui avait guidé ses pas jusqu’ici. Il resta un instant devant la boutique à se demander s’il ne ferait pas mieux de simplement continuer sa route. Ça aurait été plus simple, renouer avec son passé, c’était toujours compliqué, ça ne cessait de lui rappelait qu’il ignorait où était Blodwyn et surtout, si elle était encore en vie. Pourtant, il ne résista pas longtemps, poussant la porte de la boutique pour entrer. Il faisait sombre, trop sombre pour une boutique de ce genre. Il l’avait connue tellement plus lumineuse quand il y travaillait encore, même quand les rues commençaient à s’assombrir, ici c’était encore lumineux jusqu’à la fermeture. Il n’avait pas vérifié l’heure mais l’heure de ma fermeture devait approcher à grand pas selon lui. Le son de la clochette à l’entrée étira un peu son sourire. Il avait eu tellement l’habitude du son de cette clochette. Régulièrement, à Poudlard, des journées de sorties à Pré-Au-Lard étaient organisées, à la fin de ces journées, il avait bien souvent eu envie d’arracher cette maudite clochette de la porte, abrutit par son bruit et le tumulte qui régnait dans la boutique. Aujourd’hui pourtant, il tait particulièrement content d’entendre ce bruit. Tout comme il fut content et soulagé d’entendre la voix de son collègue à travers les étagères. Phineas était toujours à son poste, c’était une bonne nouvelle.  « Bonjour, puis-je vous aider ? » Il haussa les épaules, sans même avoir vu son collègue, il s’était éloigné dans les rayons qui lui étaient si familiers. « Je sais pas. La dernière fois que j’ai vérifié dans l’inventaire, tu n’avais pas ce que je cherche. » Le contraire serait inquiétant puisque la seule chose qu’il cherchait c’était une rouquine répondant au doux nom de Blodwyn. Il se rapprocha finalement de son ami avant d’ajouter : « Enfin, si tu veux vraiment m’aider, sache que je ne dirais pas non à un verre. » Il laissa un nouveau sourire se dessiner sur ses lèvres, sans doute masqué par l’obscurité qui régnait dans la pièce. Un style qui donnait à la boutique une ambiance assez particulière, bien moins appréciable que celle qu’il avait connue à l’époque bénie où il travaillait ici. Cette époque où il se réveillait chaque matin dans son lit, aux côtés de sa fiancée, où il venait travailler ici même pendant de longues heures avant de retourner chez lui, retrouver son confort et sa fiancée. Une époque vraiment lointaine qui lui manquait énormément.


Dernière édition par Eamonn Oswald-Appleby le Sam 3 Aoû - 11:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas)   i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas) Icon_minitimeMar 14 Mai - 6:33

i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas) Tumblr_lp2nkoXIhS1qa51o3o1_500
Le tintement caractéristique des clochettes de la porte d’entrée, retenti à travers l’ensemble de la boutique. Me stoppant net à l’entente de celles-ci, je reste un instant sans bouger, revêtant un air hagard alors que j’arque un sourcil. A vrai dire, je n’attendais aucun client de la journée, vu comment les affaires vont, alors l’arrivée de l’un d’entre eux à cette heure si tardive – pour un jour d’hiver –, me parait tout de même quelque peu surprenante. Mais si ce n’est pas un client qui s’est engouffré dans l’enceinte de la boutique, cela ne laisse pas beaucoup d’autres choix. Certainement à mon plus grand damne d’ailleurs. Je ne tiens pas du tout à me retrouver nez à nez avec un mangemort, jugeant leurs existence plus que futile – n’en déplaise à mon père d’ailleurs – mais également très peu bénéfique pour mes affaires. Les voir rôder sans cesse dans Pré-au-Lard, n’incite certainement pas les gens à venir y faire leurs emplettes. Je crois que je n’ai jamais vu aussi peu de personnes entrer dans la boutique, qu’en cette période de noël, période pourtant censée être la plus bénéfique pour mes affaires. Pourtant, je tiens cette boutique depuis que j’ai quitté Poudlard, c’est pour dire le nombre d’années avec lesquelles je suis en mesure de comparer les choses. Et puis, c’est sans compter que sans eux – les mangemorts –, j’aurais encore certainement Eamonn à mes côtés pour tenir la boutique, quelqu’un à appuyer et qui pourrait m’appuyer également, une compagnie de bonne augure ; Blodwyn serait toujours là aussi, non loin du garçon, à lui tourner autour sans arrêt, bien que cela ne soit pas dérangeant à vrai dire ; mais aussi et surtout, Charlie. Car sans le retour au pouvoir du Lord, il n’y aurait pas eu besoin de cette discussion entre la blonde et mi, amenée à déterminer s’il me faut devenir adhérent à part entière de l’Ordre du Phénix ou si je préfère encore rester neutre. A tenter de ne pas trop m’impliquer dans toutes ces histoires, restant légèrement en retrait par rapport à tout ça. Ce qui est certainement le mieux à faire, à mon sens, puisqu’ainsi je ne risque pas de froisser mon père, faisant encore voler un peu plus l’équilibre familial qui semble déjà grandement atteinte. Voir peut-être même absente, vu comment les choses vont. Dans tous les cas, cette dispute entre Charlie et moi, me parait assez futile. Surtout lorsque l’on sait que l’on était simplement lancés dans un débat tout à fait cordial à la base. Pourtant, je ne peux pas blâmer la jeune femme pour s’être ainsi emportée. Sûrement avait-elle-même raison d’en venir à de tels mots, des extrêmes pareils. Je me suis moi-même trouvé agaçant sur la fin. Me trouve toujours assez agaçant d’ailleurs. J’aimerais pouvoir me battre aux côtés de l’Ordre du Phénix, allé au bout de mes actions, après avoir passé mon temps à tenter d’aider des personnes. Pourtant, cela n’est pas aussi simple. Tout cela parce que l’imbécile qui me sert de père, a du jour au lendemain, décidé de changer ses positions pour passer du côté de ceux qu’il a toujours critiqué. Action aussi soudaine qu’inattendue, que je ne suis toujours pas parvenu à assimiler, tellement celle-ci m’est apparue brutale. Je secoue la tête, me sortant cette pensée morne de la table. Celle la plus capable de me mettre le moral à plat à vrai dire, mais qu’importe, il suffit de ne plus y penser. De faire une abstraction complète de ma famille, peut-être bien même. Je me hisse sur la pointe des pieds, essayant de percevoir par-dessus les étagères, qui peut bien être entré, dire de savoir à quoi m’attendre, lorsque j’arriverai devant la porte. Pourtant, je ne perçois à voir que la porte qui tourne sur ses gonds pour venir se refermer dans un claquement. Les étagères sont décidément bien trop grandes pour voir quoi que ce soit d’autre, étant bien plus grandes que la hauteur humaine. Chose assez inutile si les gens ne parviennent pas à attraper les objets les plus en hauteur, mais il y a une échelle pour cela et puis, à la base, c’était surtout pour faire de la boutique un sorte de labyrinthe dans lequel les gamins pourraient se cacher. Car je me souviens moi-même des fois où j’ai trompé la vigilance de mes parents pour m’enfuir à l’autre bout des boutiques, tentant de me cacher parmi les rayonnages. Un sourire ne tarde pas à apparaître sur mon visage alors que je me remémore cette heureuse période, malheureusement disparue bien trop vite. Tout était bien plus simple lorsque je n’étais qu’un gamin moi aussi, incapable de comprendre les enjeux de ce monde. Une époque révolue mais que je regrette tout de même un peu, comme le grand enfant que je suis. Je crois que j’ai toujours plus ou moins oublié de grandir. Mais qu’importe. Je finis par tourner au coin de l’étagère pour venir me poster près de la porte d’entrée, un sourire toujours placardé sur les lèvres alors que je propose mon aide au potentiel client ayant pu entrer. Je remarque bien vite qu’il n’y a personne cependant. Une nouvelle fois, je hausse un sourcil, scrutant l’entrée de la boutique du regard, n’omettant pas de regarder au niveau des placards, au cas où le nouveau venu s’y serait caché – sait-on jamais. Force m’est pourtant d’avouer qu’il ne s’y trouve pas. Si bien que je finis par me tourner vers la rue, cherchant à voir s’il n’y a pas quelqu’un. Le potentiel client qui serait parti, à peine après avoir poser ses pieds sur le plancher de la boutique. Mais il n’y a personne au dehors. Du moins, je ne parviens à percevoir aucune silhouette, se découpant sous la lumière vacillante des lampadaires.

Baissant les yeux, je distingue des traces de semelles au sol, faites avec des gouttelettes d’eau. Je me disais bien aussi, que le temps parait maussade à l’extérieur. Peut-être pleut-il, à moins que ce soit simplement le sol qui est mouillé, ou alors il y a encore de la neige. Je n’ai pas fait attention en regardant dehors, à l’instant. « Je sais pas. La dernière fois que j’ai vérifiée dans l’inventaire, tu n’avais pas ce que je cherche. » La voix retentie, se perdant en échos contre les murs de la boutique vide, pour venir se répercuter, encore et encore, contre mes tympans. A moins que ce ne soit simplement mon esprit qui, trop étonné de réentendre cette voix que je pensais jusqu’alors, ne pouvoir plus tenir lieu que de vague souvenir d’un ami perdu à jamais. Autant dire que je commençais à perdre espoir, il m’est inutile de le nier. Mais avec son arrivée dans la boutique, le jeune homme vient de tout bouleverser. Me redonnant une bouffée de vitalité, éloignant instantanément les pensées sombres qui s’emparaient de mon être. Bouche bée, l’air hagard, je finis par me redresser, cessant de me complaire dans la contemplation des marques de ses semelles, pour porter mes prunelles vers le rayon qu’il a sans doute emprunté, avec l’idée de se rendre jusqu’au comptoir. J’en suis presque convaincu. Alors que je déglutis, je sens mon cœur se mettre à battre un peu plus fort dans ma poitrine, alors que j’espère réellement que ce n’est pas mon esprit qui est en train de me jouer un tour. Il parait que la solitude peut rendre fou à force. Et je ne considère pas encore qu’il soit mon heure de devenir fou. Peut-être même le suis-je déjà bien suffisamment. Mais pourquoi ai-je eu l’idée de mettre des étagères aussi grandes, bon sang ? J’aimerais pouvoir le voir, afin de parvenir à me rendre compte qu’il est bien là. Lui que je croyais disparu. « Eamonn ? » je lance, appelant le nom de mon ancien collègue – quoi qu’il l’est toujours, dans un sens. Je le considère toujours comme étant présent, puisqu’il fait partie de l’âme de la boutique en quelques sortes. Il est son identité même, au même titre que Charlie, qui m’a incitée à la créer. Adoptant le même chemin que celui qu’il a dû emprunter, je me mets alors à marcher entre les rayonnages, tentant de parvenir au plus vite à sa hauteur. Mon souffle se fait plus saccader, certainement surmené par les battements excessifs de mon cœur. Pitié que ce ne soit pas juste un homme ayant une voix similaire à celle de mon ami. Pitié que je ne sois pas juste en train de me l’imaginer parce que je suis en train de devenir fou. Pitié que ce ne soit pas un mangemort ayant pris son apparence pour me duper et parvenir à m’extraire quelques informations. Choses auxquelles je ne préfère pas croire, mais qui me traversent tout de même l’esprit, comme amenées par de vieux démons vicieux. Pourtant, alors que je tourne au coin de la dernière étagère, me plantant derrière lui, je suis bien contraint de laisser s’envoler toutes ces craintes. Je ne peux pas croire qu’il s’agisse d’une mauvaise blague ou d’une défaillance de mon esprit. Surtout pas lorsqu’il se tourne vers moi. Son visage, ses bouclettes, son regard pétillant, tout est là. Cela ne peut être que lui, même si ses prunelles semblent un peu ternies, moins joyeuses. Mais la guerre atteint tout le monde, c’est comme ça, personne ne peut en réchapper. C’est déjà une sacrée chance qu’il soit en vie, lorsque l’on y regarde bien à vrai dire. « Enfin, si tu veux vraiment m’aider, sache que je ne dirais pas non à un verre. » ajoute-t-il alors en élargissant un peu son sourire. Ce qui a pour seule conséquence de projeter des ombres sur son visage, lui donnant un aspect lugubre qui ne lui convient absolument pas. Il me faut vraiment changer ces ampoules tiens. J’ai honte que mon ami voit la boutique dans cet état là. Il faut dire qu’elle ne parait pas du tout accueillante, pas à l’effigie de celle qu’il a quitté non plus. Sûrement était-elle en train de dépérir avec moi. Mais si Eamonn est parvenu à m’insuffler en peu d’espoir en se présentant à moi, il peut bien en être de même pour la boutique. Il faut que je fasse les poussières aussi, tiens. Enfin, je ferai certainement tout cela plus tard, pour l’instant, autant profiter du retour du jeune homme et surtout du fait qu’il ne soit pas mort ou gravement blessé, comme je commençais à le craindre dans mes pires cauchemars. « Bien sûr. Vas-y, fais comme chez toi. » je lui lance alors en désignant le comptoir d’un geste de la tête. Ou plutôt l’arrière boutique, mais qu’importe, il a sûrement compris. Surtout que cette boutique, c’est un peu chez lui aussi. Alors peut-être aurais-je dû dire tu es chez toi, vu qu’il est un bout de son âme. Mais qu’importe, je ne pense pas qu’il puisse s’en offusquer ou même prendre cela comme un préjudice. Ce n’est pas du genre d’Eamonn. Du moins, pas de celui que j’ai connu, bien que j’espère qu’il n’ait pas changé depuis tout ce temps, il y a quand même quelques probabilités que ce soit le cas. Minimes, mais bon. Je lui emboîte le pas jusque dans l’arrière boutique, le laissant s’installer alors que je vais chercher de quoi boire un peu. « Jus de citrouille ? Bièraubeurre ? Whisky pur feu ? Autre chose ? » je lui demande alors que je m’approche du mini-bar, jouxté par un petit frigidaire. Quoi qu’il veuille, cela doit bien être quelque part là-dedans. Enfin, auquel cas, j’imagine que cela ne doit pas trop le déranger que je ne me lance pas dans le froid pour aller lui chercher ce qu’il désire – quoi que je m’en sais grandement capable – et puis, il a également l’habitude des boissons qu’il m’arrive d’acheter. Je n’ai pas changé d’habitudes depuis qu’il est parti. Comme-ci je me trouvais figé dans cette boutique, là où le monde continuait de tourner calmement autour de moi, sans prendre garde à ce que je pouvais bien devenir.

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MessageSujet: Re: i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas)   i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas) Icon_minitimeMar 21 Mai - 15:46


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Le magasin de faces et attrapes de Phineas représentait beaucoup dans la vie d’Eamonn. C’était là qu’il avait travaillé pendant de nombreuses années. c’était là qu’il avait décidé de rester dans le but de ne pas trop s’éloigner du château et de la charmante Blodwyn, qui, quand lui avait terminé sa scolarité, avait encore quelques années à passer entre les murs du château. C’était dans cette même boutique qu’elle était si souvent venu le voir. Cette boutique c’était une partie de leur histoire tout comme c’était tout un pan de sa vie à lui. Il avait passé de nombreux jours ici en compagnie de Phineas. Des jours qu’il avait toujours su apprécier, parce que même si ce n’était pas le plus valorisant des métiers, c’était le sien et il y tenait beaucoup. Il n’aurait jamais quitté son poste si jamais la guerre ne l’avait pas obligé à fuir. Il aimait chaque recoin de cette boutique, bien qu’il lui était arrivé de les détester, parce qu’il y avait des jours avec et il y avait des jours sans et comme tout le monde Eamonn  était passé par toute une série de jours sans pendant lesquels la boutique, mais aussi tout le reste autour de lui, à part Blodwyn peut-être, avait tendance à l’agacer. Ça ne l’empêchait pas pour autant, aujourd’hui avec du recul de chérir cette boutique pour tout ce qu’elle avait su lui apporter au cours de sa vie. Il y avait des jours où aller travailler ressemblait plus à un calvaire qu’autre chose, aujourd’hui, il donnerait cher pour pouvoir retourner travailler plutôt que de continuer à crapahuter dans les bois. Il donnerait cher pour que sa vie reprenne le schéma banal et répétitif qu’elle avait connu ces dernières années. L’assurance qu’il avait eu soir après soir de retrouver Blodwyn chez eux, alors que maintenant il ne savait pas où diable elle pouvait bien se trouver. Cette même assurance qu’il avait eu, jour après jour de retrouver Phineas dans cette boutique, alors que désormais,  ça faisait des mois qu’il n’y avait pas mis les pieds, des mois qu’il n’avait pas vu son ami. Il regrettait vraiment son passé et bien souvent, il avait l’impression de n’avoir pas été capable d’en apprécier les choses les plus simples, les choses qui maintenant lui manquait. Il s’en était bien rendu compte, cette fois où il avait eu l’impression que voir une salle de bain avec une baignoire dans une chambre d’hôtel avait été la plus belle chose de sa vie. Cette fois, quelques jours avant qu’il ne soit séparé de Blodwyn. La guerre avait compliqué même les choses les plus simples et il ne savait pas quand est-ce qu’elles pourraient enfin redevenir simple, à l’image de ce qu’elles avaient été avant. Plus le temps passait plus il avait l’impression que rien ne redeviendrait comme avant et que s’accrocher au passé était une chose complètement stupide. Une partie de son espoir s’était envolé dans la nature avec Blodwyn, une autre reposait encore au fond de son cachot où il avait passé plusieurs semaine à se faire torturer. Il ne lui restait finalement plus grand-chose, si ce n’est sa motivation, apparemment indestructible, pour retrouver sa fiancée et un brin de folie qui le poussait à prendre, probablement, les pires décisions possibles inimaginables afin d’atteindre son but. Il fallait bien avouer que se balader à Pré-Au-Lard n’était pas la chose la plus prudente à faire et pourtant, il ne trouvait rien de mieux à faire. Il espérait pouvoir retrouver Blodwyn ici, comme si c’était vraiment possible. De toute évidence, s’être fait torturer plusieurs semaines dans sa cave n’avait en rien arrangé ses capacités cognitives, mais ça ne semblait pas représenter un problème pour lui, pas pour le moment en tous cas.

Dans la ville de Pré-Au-lard, il avait au moins, retrouver cette boutique qu’il affectionnait tant et dans laquelle il avait passé tant de temps auparavant. Il avait hésité à franchir à nouveau son seuil, il savait qu’il risquait de mettre Phineas en danger en faisant irruption dans sa boutique. Les Oswald-Applebly n’allaient pas le laisser s’en tirer comme ça, son statut de sang-pur ne l’épargnait dans doute plus aujourd’hui. Pourtant il avait pris le risque. Entendre la clochette du magasin, puis la voix de Phineas lui avait redonné le sourire. Il était content d’être là, soudainement replongé dans un passé qui lui manquait un peu plus chaque jour. Il aurait bien aimé pouvoir s’éterniser entre les rayons de la boutique, ne plus avoir à quitter les lieux. Pourtant il n’aurait pas le choix. Il allait devoir partir. Il le devait, pour retrouver Blodwyn. Il ne pouvait pas s’attarder ici, même s’il en avait envie, parce qu’elle était quelque part dehors, peut-être toute seule livrée à elle-même et le simple fait de l’imaginer ainsi suffisait à lui briser le cœur. « Eamonn ? » Le sourire qui s’était tracé sur ses lèvres s’étira d’avantage, au moins, son ami l’avait reconnu, rien qu’au son de sa voix. Ce qui d’ailleurs était plus simple que de le reconnaitre à son physique, si Ceinwen l’avait beaucoup aidé, elle n’avait pas le pouvoir d’effacer les marques de fatigues sur son visage ou les blessures à peine cicatrisées qu’il portait sur lui. Il s’était peut-être débarrassé de son imposante barbe récemment, mais il ne s’était pas occupé de ses cheveux qui ne devaient plus ressembler à grand-chose à l’heure actuelle, sans doute trop longs, trop en bataille et toujours aussi bouclés. En bref, il préféré éviter de se regarder dans un miroir et il avait bien l’impression qu’il n’était pas aussi reconnaissable qu’avant. La fuite avait eu des conséquences dur son physique, tout comme son séjour chez ses parents. Il s’en souviendrait de ce séjour, sans doute durant toute sa vie, d’autant plus que bien des cicatrices qu’il avait récoltées là-bas ne partiraient jamais. Plus que jamais il détestait sa famille, ses parents et sa sœur cadette en tous cas. Margaery l’avait sortie de son trou et il n’avait jamais rien eu à lui reprocher. Cibran, c’était Cibran, fidèle à lui-même et puis Thaddeus, c’était compliqué, il avait autant de raison de le détester qu’il en avait de ne pas le détester alors il préférait simplement essayer de ne pas penser à lui, ça lui simplifiait considérablement la vie et tout ce qui pouvait lui faciliter la vie était bon à prendre.

Il s’était dirigé vers le comptoir, sachant pertinemment où il était. La boutique avait beau être obscure, il en fallait plus pour qu’il arrive à perdre son chemin dans un lieu qu’il connaissait aussi bien que celui-ci. Phineas lui avait emboité le pas et il s’était retourné vers lui, retrouvant ses traits si familiers et rassurant. Il avait l’impression de retrouver beaucoup de personnes précieuses à sa vie ses derniers temps. Beaucoup de personnes dont Blodwyn ne faisait malheureusement pas partie. Il aurait voulu pouvoir oublier la jeune rouquine, au moins le temps d’une soirée, mais il savait que c’était impossible, tant qu’il ne l’aurait pas retrouvée, et sans doute même quand elle serait enfin à ses côtés, il ne pourrait pas l’effacer de ses pensées. Un verre lui ferait sans doute le plus grand bien. Il avait l’impression que ça faisait une éternité qu’il n’avait pas bu une goutte d’alcool. Il n’avait jamais rien eu d’un alcoolique, mais un verre de temps en temps, ça faisait toujours du bien, surtout dans ses conditions. « Bien sûr. Vas-y, fais comme chez toi. » Il ne se fit pas prier. Il connaissait très bien l’endroit, alors il contourna rapidement le comptoir pour rejoindre l’arrière boutique. Il avait beau avoir passé plusieurs semaine dans la maison familiale, ou plus exactement dans les cachots de la maison familiale, il ne pouvait s’empêcher de trouver ce lieu bien plus accueillant, bien plus familier et surtout bien plus chaleureux. Il fit rapidement le tour de la pièce, en observant  chaque recoin avec mélancolie. « Jus de citrouille ? Bièraubeurre ? Whisky pur feu ? Autre chose ? » Il se tourna vers son ami, un sourire sur les lèvres. « Whisky pur feu, ce sera parfait, merci. » Sur ces mots, il se laissa tomber lourdement dans l’un des fauteuils de la pièce. Bien plus confortables que ce qu’il avait l’habitude de connaitre ses derniers temps. Il avait également l’impression que ça faisait des années qu’il l’avait pas profité d’un tel confort alors que ça faisait juste quelques mois, quelques longs mois. Depuis qu’il avait quitté cette chambre d’hôtel à Liverpool, après son anniversaire, avant d’être enchainé au fond d’un cachot chez ses parents et torturé par sa propre sœur. Il jeta un nouveau coup d’œil à son ami. « Dis, tu as oublié comment changer les ampoules ou bien c’est un nouveau style que tu donnes à la boutique ? » Un nouveau style qui la rendait quelque peu macabre soit-dit-en-passant.  « Si c’est un nouveau style, je pense qu’il n’y a que les mangemorts qui doivent l’apprécier. » Ce qui était macabre leur allait si bien au teint selon Eamonn. Il suffisait de voir la maison de ses parents, luxueuse certes, mais froide et hostile, il l’avait toujours trouvée ainsi et il savait aujourd’hui qu’il avait eu bien raison. Elle était hostile cette baraque et il espérait ne jamais avoir à y remettre les pieds un jour, il avait déjà assez donné durant ces dernières semaines.  


Dernière édition par Eamonn Oswald-Appleby le Sam 3 Aoû - 11:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas)   i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas) Icon_minitimeLun 17 Juin - 16:05

i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas) Tumblr_lp2nkoXIhS1qa51o3o1_500
La boutique n'est plus que ruines. Que ce soit de son architecture à la mine quelque peu délabrée et de l'intérieur particulièrement crasseux, à la teneur des souvenirs qu'elle contient en son sein. Ceux-ci se dissipent peu à peu, revêtant le rôle de simples choses passées auxquelles l'on revêt peu d'importance, bien que ce ne soit pas spécialement le cas. Mais alors qu'ils s'envolent pour partir au loin et que je tente de les rattraper, ils s'effritent sous mes doigts, disparaissant encore plus vite que de coutume. Si bien que je finis par les laisser voltiger sans chercher à m'interposer, me contentant de les observer alors qu'ils s'estompent à leur rythme. Je ne peux faire que cela de toute façon, puisqu'ils se trouvent dans chaque lieu, chaque recoin. Sur chaque étagère sur laquelle je pose mon regard, je parviens à percevoir un souvenir ou même plusieurs. Là, j'ai fait une démonstration d'un piège sur Charlie, ici une gamine a été assez influencée par un filtre d'amour pour se retrouver émerveillée par Eamonn et ici, Blodwyn qui se baladait, passant sans cesse sa tête sur le côté de l'étagère pour observer mon collègue. Autant se souvenirs qui viennent se heurter à moi alors que j'avance vers la porte, attiré jusqu'à elle par la clochette qui vient de retentir. Avançant à pas lents, je me demande qui cela peut bien être, mon cœur battant un peu plus fort dans ma poitrine alors que je crains de tomber sur un mangemort. C'est sans doute ce pourquoi je ne presse pas autant le pas que je le réclamerais la bonne mesure d'un bon vendeur étant à l'écoute de ses clients. A quoi bon de toute façon ? Ce n'en est pas vraiment un, s'il est un mangemort de toute façon. Le fait que je m'oblige à avancer jusque la porte, est déjà bien suffisant dans un certain sens. Regrettant au passage d'avoir transformé la boutique en véritable labyrinthe ou de ne pas avoir changé en temps et en heure les ampoules à la l'éclairage vacillant, rendant l'atmosphère de la boutique quelque peu lugubre, à tel point qu'un frisson ne tarde pas à me parcourir l'échine. Je décide pourtant de ne pas fléchir, parcourant l’espace qu’il me reste jusque la porte en quelques simples enjambées. Et c’est avec une certaine surprise que je découvre alors qu’il n’y a personne. Que ce soit à l’extérieur de la boutique ou dans l’entrée, il n’y a rien d’autre que les ombres opaques des étagères, vacillant légèrement au gré des balancements de ses lampes qui commencent subitement à m’inquiéter. Car c’est dans ce genre de situation, où la lumière se plait à se positionner comme étant ma seule véritable alliée, que je me maudis de ne jamais avoir entretenu cette amitié – en admettant que l’on puisse nouer une amitié avec un rayon de lumière. Je fronce les sourcils alors que je remarque tout de même quelques traces de semelle sur le plancher. Et soudainement s’élève alors une voix qui me fait sursauté. Mais l’expression de terreur, alors apparue sur mon visage, ne met que peu de temps à disparaître. Impossible de ne pas reconnaître cette voix. La voix d’Eamonn. Il faut dire que j’ai l’impression d’avoir travaillé une éternité avec lui, alors il m’est presque impossible de pouvoir prétendre oublier son timbre de voix. Et même si j’étais il y a quelques instants à peine, convaincu que je ne pourrais plus jamais le revoir ou entendre le son de sa voix, il me faut tout de même admettre qu’Eamonn se trouve dans la boutique. Un instant, l’idée que ce soit un mangemort ayant pris son apparence, qui se tient ici, m’effleure l’esprit. Mais c’est une idée que je mets bien rapidement de côté, préférant rejoindre mon ami sans plus tarder, alors que je devine que ce dernier se trouve près du comptoir. Et cela ne manque pas. Je lui adresse un grand sourire avant de l’inviter dans l’arrière boutique, là où il se sentira comme chez lui, puisqu’il connait plutôt bien l’endroit. C’est d’ailleurs sûrement le seul – avec Charlie et Blodwyn – à connaître aussi bien les lieux, puisque je n’ai jamais pu me résoudre à prendre de nouvel assistant après son départ. Et je ne regrette en rien cette décision, puisqu’Eamonn me revient aujourd’hui. Peut-être pas pour toujours, mais au moins il est là. Et je sais pertinemment que je n’aurais pas su lui expliquer la présence d’un nouveau collègue, si les deux avaient eu à se croiser. De toute façon, pour le moment, ce n’est pas une question qui se pose. Il y a tellement peu de monde qui passe par la boutique, qu’il serait inutile d’avoir à embaucher un nouvel assistant. Tout comme il m’a paru inutile jusqu’à présent, de prétendre à changer les ampoules ou à faire les poussières. Puisque personne ne rentre jamais ici depuis quelques temps. Personne, sauf Eamonn qui vient chambouler mes nouvelles habitudes, ce dont je ne me plains pas au final. Je dois avouer qu’il m’a manqué.

Et alors qu’il demande pour avoir un verre, je lui fais signe de passer dans l’arrière-boutique. Aussi ne se fait-il pas prier pour contourner le comptoir et s’engouffrer dans la pièce, allant aussitôt en faire le tour. Comme pour se remémorer l’endroit et les moments qu’il y a déjà passé. Je ne tarde pas à passer l’encadrement de la porte pour le suivre, l’observant un instant avant d’enfin lui proposer quelque chose à boire, comme il me l’a demandé. Je suis d’abord tenté de lui demander pourquoi il ne se trouve pas avec Blodwyn – ils m’ont toujours paru inséparable, aussi ne pas les voir à deux, me parait quelque peu étrange – mais je me retiens finalement, jugeant dangereux de m’avancer sur ce sujet, étant donné que je me doute que cela est un sujet sensible. « Whisky pur feu, ce sera parfait, merci. » Je hoche doucement la tête, bien que le jeune homme ne puisse pas me voir. Toujours accroupi au sol, je sors enfin la bouteille d’alcool du placard, avant de finalement me redresser, pour la poser sur la table et me saisir de deux verres. Je remplis le premier avant de le rapporter à Eamonn. « Dis, tu as oublié comment changer les ampoules ou bien c’est un nouveau style que tu donnes à la boutique ? » s’élève de nouveau la voix du brun derrière moi, alors que je me dirige de nouveau vers le bar, pour me servir un verre à mon tour. Avant d’avoir le temps de me saisir de la bouteille. Je redresse la tête dans sa direction, arquant un sourcil. Forcément, il a remarqué que je ne prends plus très soin de la boutique. Mais c’était déjà évident qu’il remarquerait quelque chose. Après tout, il a travaillé trop longtemps par ici pour ne pas remarquer le changement. « Si c’est un nouveau style, je pense qu’il n’y a que les mangemorts qui doivent l’apprécier. » commente-t-il. Je hoche la tête en signe d’acquiescement, alors que je laisse mon regard couler vers la pièce voisine, la détaillant un instant du regard. Il est vrai que l’intérieur de la boutique fait quelque peu macabre, et qu’elle fait un peu froid dans le dos. Ce ne doit pas vraiment inciter les gens à y entrer. « Procrastination. » je finis par articuler en haussant légèrement les épaules. Rien ne sert de cacher qu’il ne s’agit que de cela. Et puis, Eamonn a déjà dû faire le lien par lui-même. Mais cela ne veut pas pour autant dire que je ne vais pas chercher à me justifier. Bien au contraire. Après tout, je n’ai pas vraiment envie que le jeune homme croit que si j’ai quelque peu laissé dépérir la boutique, c’est parce que je n’ai plus envie de l’entretenir et que je vais la laisser tomber. Parce que je n’y compte vraiment pas, trop de choses me tiennent lié à celle-ci. « Enfin, plus beaucoup de personne ne passe par ici, alors ça ne m’incite pas à me dépêcher de changer les ampoules et faire les poussières. Et le fait que je ne le fasse pas, ne doit pas inciter les gens à entrer. C’est un cercle vicieux, j’imagine. » Je hausse une nouvelle fois les épaules, avant de me saisir de nouveau de la bouteille. Posant le goulot sur le bord du verre, j’en verse un fond, avant de refermer la bouteille et de me saisir de mon propre verre. Le levant en direction d’Eamonn, je lui lance : « A ton retour ! » Mais bien vite, je baisse le bras, alors que mes sourcils se froncent d’eux-mêmes. Une réflexion me traverse l’esprit, et je décide d’en faire part au jeune homme, après avoir passé ma langue sur mes lèvres – chose que j’ai pris l’habitude de faire, lorsque je me trouve être un peu nerveux. « Enfin, j’imagine que ce n’est pas définitif. Tu n’es que de passage ? » je lui demande alors, en relevant les yeux dans sa direction. Je lui adresse un léger sourire. Dans tous les cas, je suis tout de même heureux qu’il soit passé me voir, même s’il se trouve qu’il ne va pas rester et qu’il va devoir très vite repartir.
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MessageSujet: Re: i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas)   i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas) Icon_minitimeMer 19 Juin - 19:55


i'll try not to let them

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Plus les jours passaient, plus Eamonn regrettait amèrement la vie qu’il avait pu avoir avant la guerre. Aux yeux de ses parents, il n’était qu’un gamin qui ne se rendait pas compte de ses erreurs. Ils ne voulaient même pas l’entendre dire qu’il avait un travail, pour eux, son poste dans la boutique des farces et attrapes, ce n’avait rien d’un travail, c’était juste un jeu ou quelque chose qui ne valait même pas la peine d’en parler. Il aurait du travailler au ministère, comme eux ils le faisaient, comme son cousin Cibràn le faisait, comme Diana le faisait et même, parfois il leur arrivait de signaler que Margaery elle,  malgré ses nombreuses erreurs, elle avait au moins la décence d’avoir un vrai travail, ainsi elle ne roulait pas complètement la famille dans la boue. Pas comme lui il le faisait. Non content de vouloir épouser une née-moldue il fallait qu’il passe ses journées à faire le clown dans une petite boutique de Pré-Au-Lard. Voilà qui manquait totalement de classe aux yeux de ses parents. Il fallait croire qu’Eamonn aimait vraiment faire tout le contraire de ce qu’on attendait de lui. Il avait appris à faire fi de ce que pouvaient bien penser ses géniteurs. Il aimait Blodwyn qu’importe son statut de sang et il l’épouserait quelque choit l’avis de ses parents là-dessus. Son travail à la boutique de Phineas, c’était la même chose. Il savait qu’il était bien plus à sa place ici qu’à n’importe quel poste du ministère de la magie. Là bas, c’était trop sérieux, trop réglementaire, trop carré et il n’était de toute évidence pas du genre à se plier aux règles. Il aimait son emploi et pour rien au monde, même face à une promotion comportant un salaire bien plus avantageux que le sien, il n’y aurait renoncé. La seule chose qui l’avait fait quitter son poste c’était la guerre. Techniquement, il n’avait même pas démissionné. On pouvait à la limite considéré qu’il avait pris des très longues vacances ou un arrêt maladie particulièrement long, le fait était qu’il comptait bien revenir une fois la guerre terminée, si Phineas voulait bien de lui. Il ne savait pas quand est-ce que ça allait se terminer, plus le temps passait plus il perdait l’espoir que cette guerre puisse se terminer rapidement. Sans Blodwyn à ses côtés, le temps semblait tellement long et insupportable qu’il avait presque parfois l’impression que cet enfer ne se terminerait jamais. Cependant, dans les moments où il essayait de se projeter dans un futur d’après guerre, ce qu’il avait souvent fait quand Blodwyn était encore à ses côtés, il s’imaginait plutôt bien reprendre sa vie là où il l’avait arrêtée. Retrouver la maison dans laquelle il avait vécu avec sa fiancée, retrouver son poste dans cette boutique, se marier parce que c’était prévu depuis un moment déjà et qu’au train où avancer les choses, ils allaient encore être obligés de décaler la date. Peut-être qu’il n’en serait rien, personne ne pouvait dire de quoi serait fait l’avenir, mais s’accrocher à ces potentielles choses, si banales et pourtant si agréables qui pourrait un jour de nouveau composer son quotidien, ça l’aidait à tenir au moins un peu alors qu’en ce moment il était de plus en plus désespéré. Suffisamment désespéré pour venir jusqu’à Pré-Au-Lard, en ignorant le couvre feu qui ne devrait pas tarder à tomber tout autant qu’il ignorait les risques qu’il prenait pour lui comme pour Phineas en entrant dans cette boutique. Depuis qu’il avait fuit sa famille, il se doutait bien qu’ils devaient le rechercher tout particulièrement, que ce soit pour le tuer et ainsi rendre vraie la rumeur qu’ils avaient répandu à son égard, ou bien pour l’enfermer à nouveau dans un cachot jusqu’à ce qu’il décide de laisser tomber Blodwyn pour s’adapter à la vie qu’ils avaient choisi pour lui. De toute façon, son expérience lui avait prouvé que le pire ne venait pas dans les moments où on prenait le plus de risques, mais dans ceux où on faisait preuve d’une parfaite prudence. C’était ce qu’il avait constaté ce soir où il avait été séparé de Blodwyn. Ils avaient été bien plus prudent que ce jour qu’ils avaient décidé de passé dans un hôtel moldu et pourtant, on leur étant tombé dessus sans crier gare.

Il n’arrivait plus à penser aux risques qu’il prenait. Pour l’heure, il n’en avait pas envie. Il voulait juste profiter des quelques instants qu’il pouvait passer dans cette boutique si agréable, bien que légèrement plus sombre qu’elle ne l’était quand il y travaillait encore. Il voulait profiter du peu de temps qu’il pouvait avoir en compagnie d’un ami. Peut-être qu’avec lui, il réussirait à oublier Blodwyn, ne serait-ce qu’un court instant histoire de reposer son esprit qu’il ne cessait de torturer jour après jour, minute après minute avec le souvenir qu’il avait de sa fiancée. L’oublier complètement était impossible. Elle était une partie de sa vie, une partie de lui-même et il l’aimait trop pour l’oublier. Mais il avait certainement besoin de prendre un peu de recul vis-à-vis de la situation, sans quoi il allait rapidement devenir fou. Il ne l’était pas encore, mais ça ne saurait tarder. Il s’était rendu jusqu’à l’arrière boutique en compagnie de son ami, lui demandant un verre de whisky pur-feu. Il aurait presque aimé en boire une bouteille entière, se taper une bonne cuite pour le restant de la soirée, au moins là, il aurait pu oublier tous les problèmes de sa vie. Seulement, c’était une mauvaise idée, il devrait repartir bien vite et pas avec une gueule de bois de préférence. Le temps qu’il passait ici dans cette boutique, c’était du temps qu’il ne passait pas à chercher Blodwyn, des minutes qu’il perdait alors que s’il ne s’était pas arrêté ici, s’il avait transplané quelque part, il ne savait même pas où il aurait pu transplané, s’il l’avait fait, il aurait peut-être retrouvé Blodwyn. Enfin, c’était sûr qu’en pensant de la sorte, il ne s’en sortirait jamais et il allait vraiment devenir fou, alors forcément, une petite pause ne pouvait pas lui faire de mal. Phineas lui rapporta un verre qu’il accueilli avec un large sourire. « Merci. » Il n’avait pas bu de whisky pur-feu depuis des mois, en même temps depuis qu’il s’étant lancé dans cette fichue fuite en compagnie de Blodwyn, ils n’avaient pas souvent pris le temps de s’arrêter pour picoler, ils avaient mieux à faire. Même avant la guerre, ce n’était pas leur truc ça, enfin un verre de temps en temps, ça n’avait jamais fait de mal à personne et dans cette guerre, ça ne pouvait même faire que du bien. « Procrastination. » lui répondit son ami suite aux remarques qu’il avait pu faire sur l’éclairage devenu plutôt déplorable. Un sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme, c’était un défaut bien problématique ça. Quelque chose qui avait aussi fait son quotidien avant la guerre. Cette bonne vieille époque où remettre les choses au lendemain n’avait pas la moindre importance. Une époque qui lui semblait bien lointaine à présent. Il était clair que la vie en cavale ne permettrait pas ce genre de comportement, malheureusement. « Enfin, plus beaucoup de personne ne passe par ici, alors ça ne m’incite pas à me dépêcher de changer les ampoules et faire les poussières. Et le fait que je ne le fasse pas, ne doit pas inciter les gens à entrer. C’est un cercle vicieux, j’imagine. » Ça n’étonnait pas vraiment Eamonn. Certes, ce n’était pas une idée très réjouissante, cette boutique avait toujours très bien marché et elle méritait de continuer sur la même lancée, cependant, avec la guerre, il fallait bien se douter que les gens, y compris les élèves de Poudlard, qui constituait la plus grande majorité de leur clientèle, avaient mieux à faire que de s’arrêter dans une boutique de farces et attrapes. « C’est dommage, je me souviens, avant, le magasin était blindé durant les sorties des élèves de Poudlard. Ces journées quasiment insupportables après lesquelles je rentrais chez moi avec grosse migraine. Finalement, ça me manque. » Les élèves de Poudlard étaient toujours très dynamiques quand ils entraient là-dedans et ça criait dans tous les sens, la clochette à l’entrée n’arrêtait pas de sonner c’était plutôt agaçant à la longue et pourtant, maintenant, c’était un fait, ça lui manquait.

« A ton retour ! » Il regarda son ami lever son verre et il imita son geste, un léger sourire sur les lèvres. A son retour qui allait être limité dans le temps. Malheureusement, il ne pouvait pas se permettre de rester indéfiniment ici. Il ne pouvait pas reprendre son poste. En plus d’être recherché, que ce soir par sa famille ou parce qu’il était considéré comme un traitre à son sang, il devait retrouver Blodwyn. Ce n’était pas elle qui viendrait le retrouver puisqu’elle était apparemment persuadée qu’il était mort. Comme tant d’autres gens d’ailleurs. Phineas lui, n’avait pas du avoir vent de la rumeur apparemment, où il n’y avait pas cru. Ce n’était pas une mauvaise chose, il en avait marre d’expliquer au gens que non, il n’était pas mort, c’était juste ses parents qui n’assumaient pas d’avoir pour héritier un traître, qui avaient jugé bon de le faire passer pour mort. Et Diana, qui frustrée qu’il lui ait filé entre les doigts se plaisait également à confirmer cette rumeur. Phineas abaissa rapidement le bras, réalisant certainement que ce n’était pas vraiment un retour, juste une visite. Ses paroles confirmèrent cette idée. « Enfin, j’imagine que ce n’est pas définitif. Tu n’es que de passage ? » Eamonn acquiesça d’un mouvement de tète. Il aurait aimé pouvoir rester, il aurait vraiment aimé. Cependant, il ne pouvait pas se le permettre. Pour Blodwyn bien sûr, mais aussi pour Phineas, côtoyer des traitres sans les livrer aux mangemorts ou aux rafleurs, c’était un acte de trahison et il ne voulait pas que Phineas se retrouve dans le même bateau que lui. Même si apparemment, ce n’était pas la joie à la boutique, il était mieux ici qu’en train de crapahuter dans les bois pour essayer de survivre. C’était un fait indéniable. La vie en cavale, ce n’était pas une chose agréable, bien au contraire. Selon Eamonn, ça l’était encore moins depuis que Blodwyn n’était plus à ses côtés. Au moins, quand elle avait été là, il avait pu oublier la précarité de leur condition rien qu’en posant ses yeux sur elle et, dans ses bras, plus rien n’avait d’importance. Maintenant qu’elle n’était plus là, il devait bien admettre que c’était insupportable comme vie et qu’il ne souhaitait pas ça à Phineas, ni à n’importe qui d’autre qui ne le mériterait pas. « J’aurais aimé pouvoir rester mais je ne peux pas. Je suis recherché. » Il n’avait pourtant rien fait de mal techniquement. Il avait juste aidé la femme qu’il aimait à s’enfuir, il était resté à ses côtés aussi longtemps que possible avant de se retrouvé enfermé au fond d’un cachot pour se faire torturer par sa frangine. Il s’était enfuit et maintenant il était certainement encore plus recherché, au moins par Diana et toute sa frustration. Ce n’était clairement pas lui qu’on aurait du arrêter, cependant depuis la chute du ministère de la magie, les rôles étaient inversés. Les innocents étaient mis en prison et les assassins courraient librement les rues sans que personne ne les arrêtent. La guerre était injuste. « Et puis, je dois retrouver Blodwyn. » Il laissa échapper un léger soupire avant de fixer le contenu de son verre l’air légèrement déprimé.  Retrouver quelqu’un en fuite, c’était comme rechercher une aiguille dans une botte de foin. Il avait pourtant l’impression que les rafleurs galéraient beaucoup moins que lui. Peut-être qu’il aurait dû prétendre les rejoindre pour la retrouver plus facilement. C’était pourtant un métier qu’il n’aurait pas supporté. Il avala une large gorgée de whisky avant de soupirer à nouveau et de reposer les yeux sur son ami. « Elle ne serait pas passée par ici récemment ? » Il en doutait fortement, elle n’avait pas grand-chose à faire dans le coin, mais l’espoir faisait vivre et poser la question n’allait pas le tuer, alors il pouvait toujours tenter sa chance. Il avait l’habitude qu’on lui réponde négativement aujourd’hui, alors ça ne pouvait même pas le déprimer plus qu’il ne l’était déjà. 


Dernière édition par Eamonn Oswald-Appleby le Sam 3 Aoû - 11:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas)   i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas) Icon_minitimeSam 27 Juil - 18:21

i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas) Tumblr_lp2nkoXIhS1qa51o3o1_500
La schizophrénie. Mot savant – maladie – dont les gens qui peuplent ce monde, s’amusent souvent à en user à mauvais escient. Souvent confondue avec le dédoublement de personnalité, cette maladie se trouve être une maladie mentale dont la personne en étant atteinte, peut aisément se rendre compte à force d’entendre des choses que personne d’autre n’entend ou de voir des choses que personne d’autre ne se trouve en mesure de voir. Les schizophrènes croient ce qu’ils voient et entendent, comme étant des choses réelles, jusqu’à ce qu’une quelconque personne ne tente de leur montrer le contraire, de façon plutôt brutale. Mais avant tout, c’est une maladie qui n’apparaît qu’avant l’âge de dix-neuf ans. C’est sans doute pourquoi je me permets d’écarter cette éventualité lorsque la voix d’Eamonn parvient à mes tympans, raisonnant en moi comme le tintement des cloches d’une église. Et si j’ai souvent agit à la manière d’un bipolaire, jamais je n’ai laissé la place à en doute en ce qu’il puisse s’agir de quelconque symptôme de la schizophrénie. Pourtant, cela n’empêche pas le fait qu’un mangemort ait pu entrer dans la boutique après avoir consommé quelconque dose de polynectar. Mais je doute que beaucoup de mangemorts soient en possession de quelques mèches du jeune homme et auquel cas, qu’ils prennent la peine de venir ici en ayant pris son apparence. Après tout, qu’est-ce qu’un vendeur aussi renfermé que je puisse l’être, pourrait leur apporter ? Je ne suis en possession d’aucune information pouvant les intéressant, m’étant fait écarter par de nombreuses personnes des affaires de l’ordre. Même Charlie ne m’en a pas fait part et je sais bien que ce n’est pas pour me protéger de quelconque manière. Je sais bien que contrairement à ce qu’elle m’a laissé entendre, elle m’en veut toujours quelque peu pour ne pas m’être engagé moi aussi. Mais avec mon père ayant rejoint le camp du seigneur des ténèbres, je ne me suis pas senti d’intégrer le camp inverse, ne me suis tout simplement pas fait à l’idée que je puisse un jour me retrouver face à lui dans un quelconque affrontement. C’est une idée m’étant insupportable, encore aujourd’hui. Et quand bien même je me trouve en mesure de me rendre compte des dégâts causés par les mangemorts ces derniers temps, je ne me trouve pas encore en mesure de me retourner contre mon paternel au point d’intégrer le camp contre lequel il se bat. Ce n’est pas pour autant qu’il ne m’arrive jamais de faire quelques gestes pour aider le camp que j’estime comme ayant une envie légitime de se battre. La paix, tout simplement. Un retour à la normal, plutôt inopiné ces derniers temps, mais auquel de nombreuses personnes continuent de croire, ne souhaitant en aucun cas baisser les bras. Après tout, je suis même à peu près sûr que certains mangemorts rêvent eux aussi d’un retour à la normal, la plupart ayant abandonné le seigneur des ténèbres pour regagner une vie des plus normales, à peine sa chute a été prononcée. Cela veut tout de même bien dire qu’ils se trouvent sous pression et qu’ils n’agiraient pas ainsi, s’ils n’y étaient pas contraints. Bien sûr, il doit y avoir des fous qui n’ont aucune considération de ce que peut être une vie tranquille, quand bien même ils se ont trouvés en mesure de l’effleurer du bout des doigts à plusieurs reprises en attendant que leur maitre revienne pour encore une fois retourner l’ensemble du monde magique. Parce qu’il y a toujours des fous partout, qui ne savent pas apprécier les bonnes choses et ne se complaisent que dans le malheur des autres. Des personnes qui ne se sentent bien que lorsqu’ils se trouvent en mesure de côtoyer le pouvoir. Ils se trouvent être tout juste bons à enfermer, mais c’est une chose dont il fallait prendre conscience bien avant. A présent qu’ils se trouvent avec le pouvoir entre les mains, on ne peut plus réellement les arrêter, parce qu’ils vont tout faire pour le conserver. Ainsi n’est-ce pas forcément parce qu’ils adhérent en les idées du seigneur des ténèbres, qu’ils se joignent à lui, mais plus parce qu’ils sont attirés par le pouvoir qu’il se trouve en mesure de leur promettre. De belles promesses en l’air, lorsque l’on se rend compte que c’est bien lui qui tient les rênes de tout ça et que personne n’a réellement son mot à dire, quand bien même certains croient encore en cette idée, que leur a insufflé le lord, lui-même. Son côté vicieux ne s’arrêtant pas à vouloir prendre le monde sous sa coupe – enfin, surtout le Royaume-Uni pour le moment – et l’inclure sous sa domination, mais s’étendant également jusqu’à donner l’illusion à certains de ses disciples, qu’ils se trouvent avoir le choix. Son côté manipulateur n’ayant pas de limites, il sait comment bien parler aux gens, pour mettre le plus de personnes possibles de son côté. Des personnes souvent dans des instants de vulnérabilité grandissant, à l’image de mon père, lorsqu’il a lui-même décidé de rejoindre les rangs des mangemorts – du moins est-ce ce que je me plais à imaginer, de façon à ne pas trop avoir une image négative de mon paternel, qui se trouve quand même être celui qui m’a tout donné.

Cette guerre me touche aussi un peu, en quelque sorte. Cela se ressent dans l’atmosphère de la boutique, qui s’est quelque peu assombrie depuis le départ d’Eamonn. Je n’ai plus le courage de changer les lampes grillées et les dernières ayant encore la capacité de fonctionner, semblent être à deux doigts de rendre l’âme. Le fait étant que n’avoir aucun client, ne m’incite pas réellement à changer les lampes, mais l’atmosphère lugubre présente à l’intérieur, ne doit pas non plus aider les gens à avoir envie de s’y aventurer. C’est un cercle vicieux, qui ne se trouve pas vraiment être bénéfique pour la boutique. Et si c’est une chose qui ne m’arrache pas beaucoup de remords en temps normal, face à Eamonn plus que devant tout autre, je me sens honteux d’avoir laisser notre lieu de travail dépérir ainsi. Aussi est-ce la moindre des choses que de lui proposer un verre, au moins afin de remettre ses éventuelles questions à plus tard. « Merci. » me souffle-t-il avec un large sourire alors que je lui remets un verre de whisky pur-feu, largement rempli. Je sais bien qu’il n’est pas dans son habitude que de prendre quelques verres d’alcool, mais il nous est quelques fois arrivé de prendre un verre ou deux, lors d’événements plus ou moins importants. Et son retour en ce lieu reste un événement important, alors que j’ai longtemps cru ne plus jamais être en mesure de le revoir débarquer sous le porche de la boutique et d’en passer la porte pour s’y engouffrer, je ne peux pas le nier. Alors cela vaut bien un verre de whisky pur-feu pour fêter ça, même si cette fête risque de ne pas faire beaucoup d’éclats ou même de révéler un retour plus ou moins définitif. Mais cela ne semble pas suffire à complètement détourné l’attention du jeune homme de l’éclairage défectueux et de l’état pour le moins précaire de la boutique. Aussi j’essaye de répondre avec une certaine ironie, bien trop souvent oubliée en temps de guerre, mais qui semble convenir à Eamonn, puisque cela lui arrache un nouveau sourire, bien que je finisse par lui faire une réponse bien plus précise et complète, donc plus à même de lui complaire, j’imagine. Et même si le jeune homme s’est sûrement montré assez intelligent pour comprendre ces choses par lui-même avant que je ne lui en fasse part, c’est une expression quelque peu déçue qui s’affiche sur ses traits. J’imagine sans peine à quel point il doit être dur pour lui de partir en cavale et de revenir pour trouver les lambeaux de son ancienne vie, si défaits et dissous. Rien à voir avec les lointains souvenirs qu’il peut conserver de l’endroit – à part peut-être mon visage, celui du propriétaire de la boutique tout de même, et la disposition des étagères, mais rien de plus, surtout pas en ce qu’il s’agit de l’ambiance régnant au sein de la boutique. « C’est dommage, je me souviens, avant, le magasin était blindé durant les sorties des élèves de Poudlard. Ces journées quasiment insupportables après lesquelles je rentrais chez moi avec grosse migraine. Finalement, ça me manque. » Je hoche doucement la tête, arborant un air rêveur. Bien sûr, je me rappelle de cette époque là ; époque où je me suis un instant cru roi du monde, alors que ma boutique tournait bien. Presque indestructible, rêvant déjà au fait qu’elle puisse prospérer à jamais de la même façon. Rêve d’un homme à jamais resté gamin, croyant simplement en l’impossible, à l’évidence. Chose qui se confirme aujourd’hui, à la vue de la boutique déserte toute la journée durant et des personnes, toujours plus nombreuses, à déserter la ville de Pré-au-Lard. Et alors que je vois les commerçants se mettre à déserter un à un leurs propres boutiques, je crains de plus en plus le fait d’avoir à faire de même, un jour ou l’autre. C’est sans doute ce pourquoi j’ai du mal à y mettre du mien en ce qui concerne le fait de remettre la boutique sur pieds – après tout, à quoi sert-il de l’entretenir, s’il me faut la quitter le lendemain ? Perspective qui ne m’enchante guère, cela est certain. « La situation se dégrade aussi à Poudlard, semble-t-il. Non seulement il y a des mangemorts à chaque tournant de couloir, mais en plus, ils ne se privent pas d’user de leurs baguettes sur leurs élèves, de ce que j’en sais. » Et ce ne doit pas être un secret pour Eamonn, que ce que je sais de ce qui se passe dans l’enceinte du château, me vient de Charlie. Et si je ne la vois pas de manière continue et de façon très régulière, je sais quand même les choses les plus importantes, desquelles elle continue de me faire part par quelques hiboux, de façon plutôt sous-entendue, cela va de soit. Il est trop risqué de s’exprimer ouvertement, dans le monde magique actuel. Mieux vaut éviter de faire le moindre pas de travers. « Et je doute que des objets venant d’un magasin de farces et attrapes, fassent plaisir aux quelques mangemorts du coin. On ne peut pas vraiment en blâmer les élèves de Poudlard. » je conclus en haussant brièvement les épaules. Après tout, c’est vrai, cela n’est pas de leur faute, loin de là. Quelque chose contre laquelle on ne peut pas faire grand-chose et qui me conforte dans l’idée, que j’aurais dû m’engager dans la cause de l’ordre du phénix avec Charlie ; bien que le fait que mon père fasse partie des sbires de Voldemort, stop toujours quelque peu ma démarche.

Enfin, ce n’est pas le fait que la boutique se dégrade, qui m’empêche de trinquer avec Eamonn. Après tout, puisqu’il est là – pour peu de temps, je suppose – autant marquer le coup en trinquant une fois, pour profiter de l’instant avant que le brun ne mette de nouveau les voiles vers je ne sais quel endroit lointain, bien que je me doute que le fait que je sois tenu dans l’ignorance est volontaire ; nous ne pouvons faire confiance à personne en ces temps obscurs et je ne me sens pas du tout offusqué d’être tenu à part de quelques informations. Après tout, tout un chacun peut être corrompu et je me sentirais bien trop mal de mettre en danger mon ami, même si cela était sous la pression d’un impérium ou d’un quelconque sortilège impardonnable. Aussi je préfère être maintenu dans la brume qu’apporte l’ignorance, de crainte de décevoir le jeune homme et sa compagne, en les mettant en danger d’une façon ou d’une autre. « J’aurais aimé pouvoir rester mais je ne peux pas. Je suis recherché. » Je pose mon verre sur le comptoir afin de pouvoir passer une main sur mon visage. Il est recherché et je sais qu’il est passé ici, ce n’est pas quelque chose de bon, je connais ma maladresse. Mais plus que tout, il est mauvais signe qu’il se trouve être recherché. Car jamais depuis qu’il est en cavale, on a pensé à me demander si je savais où il pouvait bien être, alors je doute tout de même que je puisse être interrogé du jour au lendemain – bien que cela ne soit pas impossible, je m’en doute fort bien. « Recherché ? Est-ce que cela à quelque chose à voir avec ta disparition soudaine ? » je demande d’une voix quelque peu chevrotante, avant de secouer doucement la tête, ingurgitant une nouvelle gorgée de whisky pur-feu. Je crains soudainement pou mon ami, qu’il puisse lui arriver quelque chose. Et vu la façon dont il m’a annoncé cela, il ne doit pas se sentir très en sécurité lui-même, je le crains. Je me mordille doucement la lèvre inférieure, incapable de détacher de mon esprit, le fait que sa disparition se voit sans doute attribuée un certain lien avec le fait qu’il soit recherché. Surtout depuis ce silence radio, bien trop long à mon goût, celui qui m’a fait craindre, autant pour sa vie que celle de sa fiancée, sans aucun doute. « Et puis, je dois retrouver Blodwyn. » Un léger soupir s’échappe de ses lèvres à cette révélation et je me trouve contraint d’hausser un sourcil. Je me rappelle encore de la rouquine, vagabondant entre les rayonnages, incapable de lâcher le jeune homme plus d’un instant, le suivant sans cesse, comme aimantée à lui de la même manière qu’un aimant se verrait contraint d’être attiré par un bout de fer. Peu nombreux étaient les jours où elle ne se trouvait pas dans le sillage d’Eamonn et je dois même avouer que je ne m’en rappelle aucun. Alors oui, cela me surprend beaucoup, dans un certain sens. Et le fait qu’ils se soient perdus de vu, parait être de mauvaise augure. Je crispe un instant la mâchoire, attendant la suite. « Elle ne serait pas passée par ici récemment ? » Je n’attends pas trop longtemps avant de me mettre à secouer vivement la tête de droite à gauche et vice-versa, lui faisant ainsi rapidement comprendre que ce n’est pas le cas. Et vu l’air qu’il arbore, il doit sans aucun doute savoir par avance que ce n’est pas le cas, cela se lit sur les traits de son visage. Je prends pourtant la peine de retranscrire la chose en mots, sans doute pour mieux ancrer la chose dans la réalité du monde. « Non, je ne l’ai pas vu. Désolé. Enfin, si je peux t’aider d’une quelconque façon à la retrouver, n’hésite pas, je serais heureux de t’aider et comme tu peux le constater, je n’ai pas grand-chose d’autre à quoi consacrer mes journées. » je lui intime en désignant la boutique d’un simple signe de tête, mais cela doit sans aucun doute suffire à sa compréhension de la chose. Enfin, de toute façon, j’imagine que je me serais posé de nombreuses questions, si jamais Blodwyn était entrée dans la boutique sans la compagnie d’Eamonn. Car si, de temps à autre, il était possible d’apercevoir le jeune homme seul, en y réfléchissant bien, il était beaucoup moins évident de voir la rousse se balader dans la boutique sans que son amant y soit présent, après qu’elle soit parvenue à lui mettre le grappin dessus. C’est un fait. « Ou même si c’est pour donner une mauvaise piste aux mangemorts en ce qu’il s’agit de toi, ce n’est pas un problème. Après tout, mon père est mangemort… » Je laisse ma phrase en suspens, alors que j’amène une nouvelle fois ma main jusque mon visage, pour venir me pincer l’arrête du nez en fermant les paupières. Bien sûr, Eamonn n’est pas sans savoir que mon paternel se trouve avoir rejoint les lignes de Voldemort, mais sans aucun doute quelque chose que l’on oublie gracieusement de préciser à nouveau, face à une personne qui fuit du mieux qu’il le peut, les mangemorts. Mais le fait de prendre tel ou tel sujet avec des pincettes, n’a jamais été mon fort, alors quelque part, on ne peut pas réellement me le reprocher, même s’il m’arrive souvent de me maudire pour cela, comme en l’instant présent.
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MessageSujet: Re: i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas)   i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas) Icon_minitimeSam 3 Aoû - 14:48


i'll try not to let them

my friends, we've seen it all when it made no sense at all
you dragged me up and out of the darkest place.

Eamonn se souvenait des années qu’il avait passé à travailler dans cette boutique de farce et attrapes. C’était un endroit qui lui avait toujours semblé être parfait. Le métier qu’il avait ici valait mieux que n’importe quel autre métier qu’il aurait pu avoir, au sein du ministère de la magie par exemple. Ici il avait toujours été dans son élément. Ici, dans cette boutique située dans la petite ville de Pré-Au-Lard. Ce n’était pas un hasard s’il avait postulé ici plutôt que dans n’importe quelle autre boutique de Grande-Bretagne. C’était à Pré-Au-Lard qu’il voulait travailler. Il n’avait pas eu envie de s’éloigner du château. Poudlard, c’était là qu’il avait sept années de sa vie, bien loin du manoir des Oswald-Appleby. C’était à peine s’il rentrait pendant les vacances, préférant bien souvent rester dans les couloirs du château, là où il n’aurait pas à supporter les affligeantes répliques de ses parents, concernant les nés-moldus ou les sorciers à la Arthur Weasley qui  selon eux manquaient de respect à leur propre sang. Eamonn avait appris bien jeune à fuir les réunions de famille, ces dernières étant barbantes à souhait et jamais il n’arrivait à s’entendre sur un point avec ses parents. Poudlard avait toujours été un lieu plus appréciable que le manoir des Oswald-Appleby. Poudlard, c’était également là où était restée Blodwyn, quand lui, il avait été contraint de quitter l’immense château à la fin de ses études. Il aurait aimé pouvoir y rester encore un peu, quelques années, le temps que Blodwyn termine aussi. Elle n’avait été qu’une amie à cette époque et il savait qu’elle était entre de bonnes mains avec Alice, même s’il ne l’avait jamais avoué et qu’il ne l’avouerait certainement jamais, de peur de faire trop plaisir à la jeune sorcière qui servait de meilleure amie à Blodwyn. A cette époque là, il n’avait pas vraiment compris pourquoi il avait tant de difficulté à quitter le château en laissant Blodwyn derrière lui ; aujourd’hui c’était clair, déjà à cette époque, il ressentait quelque chose pour elle, mais bien des années plus tôt, il n’avait même pas envisagé imaginer une telle chose. C’était pourtant pour elle qu’il avait choisi Pré-Au-Lard plutôt que n’importe quelle autre ville, c’était pour elle qu’il s’était retrouvé dans cette boutique. C’était d’ailleurs un choix qu’il n’avait jamais regretté. Il aimait son travail, il ne voyait pas ce qu’il pourrait faire d’autre de sa vie. De plus, durant les quelques années que Blodwyn avait passé à Poudlard sans qu’il ne soit dans le château, cette boutique leur avait toujours permis de se retrouver. Aujourd’hui encore, en fixant les étalages, il pouvait aisément se remémorer un moment passé avec celle qui aujourd’hui était sa fiancée. Cette boutique était pleine de souvenirs, elle renfermait les songes d’une vie qui à présent lui semblait être loin, vraiment très loin. A peine avait-il fait un pas dans le magasin, qu’il avait été plongé au cœur de ses propres souvenirs. Que des bons souvenirs, même les plus horribles journées de travail étaient aujourd’hui des bons souvenirs. Tout était forcément mieux que cette guerre qui déchirait le monde, cette guerre qui l’avait séparé de celle qu’il aimait. Inlassablement, elle brulait le monde à petit feu et tout ce qu’il avait été autrefois disparaissait au profit de l’horreur. Le règne de Lord Voldemort était bien la pire chose qui puisse arriver au monde. Eamonn en était convaincu, malgré toutes ses fois où il avait entendu ses parents soupirés avec regret quand ils parlaient du seigneur des ténèbres et de ce qu’il avait pu tenter d’apporter au monde durant la première guerre. C’était n’importe quoi selon Eamonn. Les seules choses qu’il apportait c’était l’enfer et la désolation. Il détruisait tout, même les choses les plus solides, il arrivait à en venir à bout. Jamais le sorcier n’aurait cru pouvoir être séparé aussi longtemps de Blodwyn et pourtant, les jours continuaient à passer sans qu’il n’arrive à la retrouver. En peu de temps, il avait remarqué que même si Phineas lui, il était encore là et qu’il semblait tenir bon, la boutique avait elle aussi subit les conséquences de la guerre. Elle avait perdu son éclat d’antan, elle était sombre, presque hostile et tous les bons souvenirs qu’il pouvait avoir de ses lieux, semblaient être à présent recouverts d’une épaisse couche de poussière.

Eamonn ne serait dire depuis combien de temps il n’avait pas tenu un verre de whisky-pur-feu entre ses doigts. C’était une grande première depuis bien des mois. La vie qu’il menait depuis qu’il s’était enfui en compagnie de Blodwyn était difficile. Bien, trop pour qu’il puisse ne serait-ce que penser à boire autre chose que de l’eau. Il était clair qu’il n’avait pas intérêt à finir bourré s’il ne voulait pas se faire prendre par les rafleurs. Cependant, un verre de temps en temps, ça avait toujours été appréciable, ça l’était encore plus avec cette guerre. Le sorcier ne put s’empêcher de commenter l’état de la boutique. Il devait bien l’admettre, elle avait bien changée depuis la dernière fois qu’il était venu, c’était dommage, mais probablement inéluctable. Tout avait changé depuis que le ministère de la magie été tombé. En peu de temps, il avait remarqué que l’échoppe de Phineas restait l’une des rares encore ouvertes dans la petite ville. Certaines avaient même été détruites, réduites en un tas de cendres. Ainsi, il fallait quand même remarquer que cette boutique se portait bien mieux que certaines autres qui elles ne ressemblaient carrément plus à rien. Cependant, aux yeux d’Eamonn, les autres avaient beaucoup moins d’importance que celle-ci. Après tout, ce n’était pas dans les autres qu’il avait travaillé, c’était dans celle-là, aux côtés de Phineas, pendant toutes ses années. Ce n’était pas la seule chose qui avait changée dans le coin d’après Phineas.  « La situation se dégrade aussi à Poudlard, semble-t-il. Non seulement il y a des mangemorts à chaque tournant de couloir, mais en plus, ils ne se privent pas d’user de leurs baguettes sur leurs élèves, de ce que j’en sais. » La réplique arracha un soupire mélancolique à Eamonn. Il s’en était bien douté qu’avec tout ça, Poudlard n’était pas passé à travers les mailles du filet. Avec Severus Rogue pour remplacer Albus Dumbledore au poste de directeur de l’école, ça n’avait rien de surprenant. Pourtant, dans les souvenirs du sorcier, Poudlard c’était le plus bel endroit du monde. Un lieu où il y avait une bonne ambiance, un lieu où l’ont pouvait se sentir en sécurité. Lui, il avait toujours aimé Poudlard plus que sa propre maison. Les vacances d’été étaient presque un calvaire aux yeux du jeune homme qu’il avait été. C’était beaucoup trop de temps passé en compagnie de sa famille, beaucoup trop de temps qu’il passait à rêver de la rentrée. Pourtant, il n’avait jamais fait parti des étudiants les plus brillants de sa promotion. Il se maintenait à la moyenne et faisait aussi peu d’efforts que possible. S’il préférait les cours aux vacances d’été, ce n’était certainement pas parce qu’il s’agissait d’un étudiant brillant et motivé. C’était uniquement parce qu’il préférait être à Poudlard. Il avait bien du mal à imaginer que ce château qu’il avait tant apprécié durant toutes ces années, puisse être devenu un théâtre aux horreurs. Pourtant, c’était logique. La guerre s’était répandue partout, alors il n’y avait aucune raison pour que Poudlard soit une exception à la règle. « Et je doute que des objets venant d’un magasin de farces et attrapes, fassent plaisir aux quelques mangemorts du coin. On ne peut pas vraiment en blâmer les élèves de Poudlard. » C’était sûr qu’avec des mangemorts dans les couloirs, les élèves avaient intérêt de se tenir à carreaux, ainsi ça paraissait normal qu’ils ne cherchent pas à s’amuser avec le genre d’objets qu’on trouvait dans la boutique de Phineas. Dommage, avant que les mangemorts ne prennent le pouvoir partout, la boutique était plutôt populaire. Même lui à son époque – qu’il ne considérait pas si lointaine que ça, dix ans, même s’il ne le disait pas comme ça – il avait passé beaucoup de temps dans les boutiques de farces et attrapes à chercher de bons moyens de s’amuser dans les couloirs du château. Il avait récolté bien des punitions pour ça, mais il avait toujours rigolé alors ça n’avait pas d’importance. Il aurait moins ri s’il avait du être confronté aux punitions que subissaient actuellement les élèves. « Forcément, ils foutent vraiment la merde partout ceux là. Même à Poudlard. » Il laissa échapper un soupire dépité. Dans le fond, c’était absurde de s’en prendre à Poudlard. Eamonn n’en voyait même pas l’intérêt, enfin, ça faisait un moment déjà qu’il avait cessé d’essayer de comprendre la logique des mangemorts. « Poudlard quand même. Il n’y a que des gamins là-dedans, ils ne méritent pas de se retrouver coincés avec des mangemorts. » Il était bien placé pour savoir ce qui pouvait arriver lorsqu’on était coincé en seule compagnie des mangemorts. Il avait passé suffisamment de temps avec Diana pour savoir. Cependant, lui il était adulte, majeur et vacciné, de plus il s’était volontairement engagé dans cette guerre en s’enfuyant avec Blodwyn, les gosses de Poudlard eux, ils n’avaient rien demandé à personne.

Malgré tout, il se permit de trinquer avec son ami, ils ne s’étaient pas vus depuis longtemps et ce serait dommage de passer le peu de temps qu’ils pourraient passer ensemble, à pleurer sur le sort des autres. Il était clair que ce n’était pas ça qui allait changer la situation. Si ça avait pu être le cas, Eamonn se mettrait à pleurer à tout va. Il ne pourrait pas resté ici bien longtemps, il le savait très bien. Si des mangemorts ou rafleurs venaient à passer par la boutique pour une raison quelconque et qu’ils le trouvaient là, Phineas aurait des problèmes, et c’était bien la dernière chose dont Eamonn avait envie. « Recherché ? Est-ce que cela à quelque chose à voir avec ta disparition soudaine ? » Eamonn acquiesça lentement pour approuver les paroles de son camarade, il s’était enfui avec une née-moldue, il l’avait protégée alors forcément, il n’était plus qu’un traitre à son sang aujourd’hui. L’affront qu’il avait pu faire à sa famille en s’enfuyant du cachot dans lequel ils l’avaient enfermé n’arrangeait certainement pas son cas. « Blodwyn est une née moldue, alors forcément moi, je suis un traître. » Il était un traitre parce qu’il refusait de laisser tomber la femme qu’il aimait. C’était assez paradoxal selon lui, tout comme le fait qu’ils voulaient envoyer Blodwyn a Azkaban. Elle n’avait pas sa place en prison, il n’y avait pas plus innocente personne au monde que Blodwyn. Enfin, ce qu’il en pensait lui, le gouvernement actuel s’en fichait éperdument. Il avala une gorgée de son verre comme pour faire passer une pilule qu’il n’était pas prêt à avaler. Il ne laisserait pas les rafleurs, les mangemorts ou n’importe qui d’autre envoyer sa fiancé en prison, il se l’était promis, mais loin d’elle, il allait avoir bien du mal à la protéger. Il fallait qu’il la retrouve, même sin la tâche était compliquée et clairement pas gagnée d’avance. Il cherchait depuis longtemps, il avait l’impression que ça faisait déjà une éternité et pourtant, il ne l’avait toujours pas retrouvée. C’était dur, douloureux et angoissant, mais il n’était pas question qu’il baisse les bras. Qu’importe la difficulté de la tâche, qu’importe le temps que ça pourrait bien lui prendre, il finirait par retrouver sa fiancée. C’était désormais le seul but qu’il avait dans sa vie, puisque sans elle, la vie n’avait que trop peu d’importance. « Non, je ne l’ai pas vu. Désolé. Enfin, si je peux t’aider d’une quelconque façon à la retrouver, n’hésite pas, je serais heureux de t’aider et comme tu peux le constater, je n’ai pas grand-chose d’autre à quoi consacrer mes journées. » La réponse de Phineas n’avait rien de surprenant, au moment même où il lui avait demandé s’il avait récemment vu Blodwyn, Eamonn avait su qu’il lui répondrait négativement. C’était ainsi que ça se passait à chaque fois qu’il demandait à quelqu’un. C’était sans grande surprise aujourd’hui qu’il entendait les gens lui répondre négativement. Encore une fois, il avala une gorgée d’alcool, avant de lever les yeux au ciel d’un air désespéré. Il ne savait plus vraiment quoi faire pour la retrouver, mais il continuerait à la chercher, envers et contre tout. « Ou même si c’est pour donner une mauvaise piste aux mangemorts en ce qu’il s’agit de toi, ce n’est pas un problème. Après tout, mon père est mangemort… » Il reposa son regard sur son ami, cette fois un peu surpris, il ne savait pas que lui aussi avait eu le malheur de naitre dans une famille dont certains membres avaient décidés de rejoindre les mangemorts. Il étai bien placé pour le comprendre. Des mangemorts, il y en avait plein son arbre généalogique à lui. « J’ai bien peur de ne même plus savoir comment faire pour la retrouver alors franchement, je ne saurais pas quoi te demander. Si ce n’est de rester là, sain et sauf pour me refiler mon poste quand je pourrais enfin revenir. » Il lui adressa un sourire. Si seulement le jour où il pourrait reprendre son poste pouvait arriver rapidement, ça l’arrangeait d’ailleurs. Encore une fois, il laissa échapper un soupire, avant de s’enfoncer dans son fauteuil. « Bienvenue au club des pauvres types qui ont des mangemorts comme parents. » Finalement, dans son cas, le pire, ce n’était sans doute pas ses parents. Ils étaient tarés, c’était un fait qu’il ne pouvait pas nier, mais la pire de toute, ça restait sa chère petite sœur. Elle qui pourrait semblait d’apparence douce et innocente, elle s’était bien amusée à le torturer pendant des semaines et des semaines. Il était clair qu’elle, elle était bonne pour l’asile psychiatrique. La famille, quel bonheur.
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MessageSujet: Re: i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas)   i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas) Icon_minitimeJeu 5 Sep - 22:03

i'll try not to let them. ◮ (eamonn&phineas) Tumblr_lp2nkoXIhS1qa51o3o1_500
Cette impression d’avoir une existence trop paisible, pas assez mouvementée, ne m’a jamais autant heurté de plein fouet qu’à présent que la guerre fait rage de toute part et que le monde magique se déchire un peu plus à chaque instant. Depuis quelques temps à présent, je peux pourtant percevoir les gens que j’apprécie, se déchirer autour de moi, être atteints au point de manquer d’en mourir quelques fois. Et pourtant je ne fais rien, me contentant de regarder, impuissant – ou du moins, je ne me donne pas la force de quoi que ce soit –, le monde s’écrouler tout autour de moi. Je reste là, sans rien faire, incapable de même tenter de faire quoi que ce soit. Parce que mon père et ma sœur se trouvent être des mangemorts et qu’il ne me tarde en rien d’avoir à les affronter avec le reste de ce qui semble être leur nouvelle famille ou tout simplement, parce que je me montre trop couard pour faire quoi que ce soit de concret. Aussi je me contente d’être là, à regarder ma boutique se vider de jour en jour, à voir mes amis disparaître sans même savoir s’ils se trouvent être encore en vie ou non, à simplement me contenter de voir ce qui faisait l’essence même de ma vie, se mettre à disparaître. Les seuls rebondissements m’étant arrivés ces derniers temps, sont de voir débarquer quelques mangemorts à l’improviste, au milieu des rayonnages ; me contentant de leur répondre de la façon la plus courtoise possible, comme-ci je n’avais rien contre eux alors que ce n’est clairement pas le cas. Et à présent, voir Eamonn pénétrer entre ces quatre murs, se trouve être un nouveau rebondissement que je n’aurais pu prévoir. Tout simplement parce que cela s’apparente au fait de voir un mort revenir à la vie et c’est à peu près ce qu’il s’est passé, parce qu’à peu de choses près, je le croyais mort. Le pire restant tout de même que je n’ai jamais rien tenté de faire pour vérifier ces craintes, me contentant de le croire. Mais du coup, j’imagine que je peux garder espoir en ce qu’il s’agit de la disparition de Charlie. Peut-être qu’il n’est pas encore temps de la croire morte, qu’elle est simplement censurée au niveau de ses courriers ou qu’elle se doit de se cacher. Je n’en sais trop rien à vrai dire et je ne sais pas s’il me faut m’évertuer à me baigner dans de faux espoirs ou si cela n’est en rien nécessaire. J’avoue volontiers être un peu perdu ces derniers temps. Et les silences prolongés de mes anciens amis, ne sont pas là pour m’aider à prendre un peu plus confiance, dans les idées un peu moins mornes qu’à l’accoutumée, que je m’évertue à avoir. Surtout lorsqu’il m’est donné de remarquer que les mangemorts sont de plus en plus nombreux à effectuer des rondes du côté de la boutique. C’est sans doute pour cela d’ailleurs, que j’ai d’abord cru à l’arrivée de l’un d’eux entre ces murs, en entendant s’actionner la cloche de l’entrée, en lieu et place d’Eamonn. Mais il n’y a pas à tergiverser bien longtemps, je préfère bien évidemment les visites de mon collègue, à celles, inopportunes, des mangemorts. Malheureusement, le jeune homme passe de moins en moins à la boutique, à tel point qu’il devient difficile de lui asséner le qualificatif de collègue. Mais il n’en reste pas moins un, ce qui explique sans doute le fait que j’ai, à plusieurs reprises, refusé d’embaucher qui que ce soit d’autre pour le remplacer. Bien sûr, on m’a donné l’excuse qu’un nouveau collègue pourrait aider à relancer la boutique, me motiver à enlever les fils de poussière et les toiles d’araignées, faire en sorte que les étroits rayonnages se trouvent à nouveau parcourus par des enfants, que leurs cris résonnent comme une incessante musique entre ces murs. Mais je suis que je ne suis pas une personne particulièrement sociable, que je me sens mal à l’aise avec des personnes m’étant inconnues et c’est sans aucun doute pourquoi je n’ai jamais pu embaucher qui que ce soit d’autre. Sans compter que j’estime qu’il est de mon devoir moral, de garder le poste d’Eamonn libre, pour le jour où il se décidera – où il pourra ? – revenir. Plus qu’un collègue, il s’agit là d’un ami et, avant de devenir l’immonde imbécile qu’il est à présent, mon paternel m’a bien précisé à plusieurs reprises, que l’amitié est quelque chose de sacré et qu’il ne faut pas abuser de la confiance de l’autre. Qu’il faut simplement se montrer digne de la personne que l’on a en fasse de soi et ne pas lui faire ce qu’elle n’aimerait pas qu’elle nous fasse. Je n’aimerais pas qu’Eamonn m’oublie du jour au lendemain, pour aller travailler dans la boutique concurrente, de l’autre côté de Pré-au-Lard. Et c’est quelque chose qu’il ne sera pas obligé de faire, si je lui garde son poste et qu’il ne le trouve pas occupé à son retour, cela lui laisse le choix. Bien sûr, il ne faut pas non plus que la boutique ferme par désertion et manque de clients, mais je ne crois pas que nous arriverions à ce stade. Au pire des cas, je possède, par mes parents, le fond financier nécessaire pour amortir la chute de la boutique et la remettre sur pied à la fin de tout ça – cette guerre, cet hécatombe. Alors oui, j’ai peut-être offert à Eamonn, un spectacle désastreux de la boutique, pour la première fois qu’il y remet les pieds depuis quelques moi, mais ce n’est pas pour autant que je n’ai pas pensé à la suite et que je le laisse tomber. Bien au contraire. Après tout, après un bon coup de balai et de balayette, un léger lavage du sol et tout devrait de nouveau être parfait. Il me suffit simplement de remettre la main sur le sort permettant de tout astiquer rapidement et la boutique sera de nouveau comme neuve, comme au premier jour, la première fois qu’il m’a fallu l’ouvrir. Chose que j’ai faite pour Charlie, pour voir un sourire apparaître à nouveau sur son visage. Je m’en rappelle comme-ci c’était hier, tellement les détails de ce souvenir, se trouvent être précis dans mon esprit.

Et c’est pourquoi il me faut lui montrer qu’il est toujours le bienvenue ici, en lui offrant de prendre un verre de whisky pur-feu notamment. Sans compter que dans l’arrière boutique, nous serons certainement mieux installés et bien plus tranquilles, si jamais un mangemort décide de réellement pénétrer en ces lieux. Je ne crois pas être dans le faux lorsque je prétends qu’Eamonn n’a pas forcément envie de croiser de mages noirs et qu’il vaut mieux s’abstenir de faire en sorte que cela se produise. Si cela fait longtemps qu’il n’a pas été là, a pouvoir se frayer un chemin chaque matin jusque la boutique, c’est qu’il y a bien une raison. Et quelque chose me souffle que cette raison concerne ces hommes qui se cachent derrière un masque et portent la traditionnelle cape noire, le capuchon relevé sur la tête, sinon à quoi bon se cacher ? Alors je crois que sa disparition est liée à ces gens-là. Aussi je m’empresse de le laisser passer devant moi, pour aller s’installer dans l’arrière boutique, avant de sortir les verres pour pouvoir servir de quoi boire au jeune homme. Et s’il a eu l’air joyeux lorsque je l’ai découvert au comptoir, j’ai comme l’impression que c’est une expression de visage qui l’a bien vite quittée. Chose facilement reconnaissable au fait que son visage se soit peu à peu décomposé, lorsqu’il a porté son verre à ses lèvres la première fois. Me mordillant la lèvre inférieure, je le regarde sans souffler le moindre mot, simplement gêné de le voir si embêté. Si ma vie se trouve trop peu atteinte par les rebondissements qui se passent à l’extérieur, ce n’est clairement pas le cas de tout le monde, comme le prouve l’aspect soucieux de ses traits. Lui, a sûrement dû se faire heurté de plein fouet par tout ce qui se passe au dehors. « Forcément, ils foutent vraiment la merde partout ceux là. Même à Poudlard. » Je hausse un sourcil, dévisageant mon ami. Bien sûr, je ne suis pas sans savoir que les mangemorts peuplent les couloirs de l’école de sorcellerie – comme je lui ai témoigné, quelques instants plus tôt – mais lui souffle cela comme-ci il était déjà au courant. Comme-ci il sait réellement l’ampleur des dégâts des actes qui se déroulent là-bas. Ou alors juge-t-il simplement par rapport à ce que je lui ai dit, je n’en sais trop rien. De toute façon, je ne vais pas commencer à le questionner à ce sujet à présent, les remarques pourraient paraître déplacer, par rapport au fait qu’il se trouve à présent en fuite – de ce que j’en comprends – et puis, il y a sûrement des sujets bien plus importants à aborder, j’imagine. Du moins est-ce ce que sous-entend le profond soupir que laisse échapper Eamonn. Et puis, peut-être que les enfants se trouvant à Poudlard sont en danger, mais au moins sont-ils toujours tous ensemble, pour ceux n’ayant pas fuit. Il parait que la solidarité fait la force, à ce que l’on dit et c’est une chose que je veux bien croire, bien que je me trouve la plupart du temps seul et pas importuné pour autant. Et ce vieux dicton, doit également fonctionner en ce qui concerne le cas du jeune homme face à moi. Aussi je me dois de lui apporter mon aide, alors qu’il se trouve là, face à moi. Parce que si je suis en mesure de l’aider, il est de mon devoir de lui apporter cette aide, cela me semble logique. « Poudlard quand même. Il n’y a que des gamins là-dedans, ils ne méritent pas de se retrouver coincés avec des mangemorts. » lâche Eamonn, comme-ci il ne parvient pas à se remettre de cette idée, que celle-ci est en train de se forger une place toujours plus grande dans son esprit. Mais il faut avouer qu’il s’agit bien là d’une idée dérangeante, presque oppressante. Je n’imagine pas faire ma scolarité en étant entouré de mangemorts. Bien heureusement, à l’époque, les lieux étaient bien plus saints, ce qui a permis de faire en sorte que je devienne celui que je suis à présent. Mais les personnes se trouvant actuellement dans l’école de sorcellerie, se retrouveront-ils forcément avec une âme bien plus sombre ? Je ne pense pas, mais c’est une crainte qui continue de m’habiter, de me hanter un peu plus chaque jour alors que, accoudé au comptoir, je me demande à quoi pourra bien ressembler le prochain gamin qui rentrera dans la boutique, priant sans aucun doute pour qu’il soit comme tous les autres ayant pénétré dans ces lieux jusqu’à présent. Jamais je n’ai autant sollicité une envie de normalité, jamais je n’ai autant eu envie, que les choses soient quelque peu banales. Et pourtant, c’est la seule chose que je me trouve capable de faire aujourd’hui, bien que je ne m’en réjouisse pas. Je ne veux pas avoir pour seuls clients, des monstres sans aucune morale, dont la simple présence en ces lieux, suffirait à me dégoûter. Les laisser pénétrer ici, ces futurs mangemorts, c’est faire honte à Charlie, rien de plus. « C’est sans doute parce qu’il y a des membres de l’ordre à Poudlard. » je finis par conclure, comme-ci il s’agit là d’un détail dont je ne suis pas bien sûr, alors que je sais pertinemment qu’il se trouve encore avoir quelques membres de l’ordre dans l’enceinte du château. Notamment en la personne de Charlie. Ainsi je ne sais pas pourquoi je me montre aussi évasif, comme-ci j’ai peur qu’Eamonn sache à qui je fais allusion. Pourtant, le jeune homme connait bien l’infirmière, qui avait pour habitude de rester de longs moments à la boutique, avant que nous ayons ce déchirement. Aussi, je ne vois pas moi-même pourquoi je ne la mentionne pas tout de suite, peut-être simplement parce que je ne me suis toujours pas remis du fait de l’avoir pris pour un mangemort et que je reste suspicieux à son égard, ce qui est, somme toute, terriblement absurde. « Et puis, s’ils veulent perpétuer leur secte stupide, il faut bien qu’ils aillent chercher des adhérents quelque part. Il parait que c’est facile à endoctriner, un gamin. » Et c’est ce qui rend la chose encore plus puérile. Il n’y a aucune notion d’honneur dans le fait de pouvoir avoir à sa botte, quelques gamins, inoffensifs pour la plupart. Du moins ne représentent-ils un grand danger s’ils ne se trouvent pas au moins en sixième année, j’imagine. Mais c’est aussi l’âge où les idées sont les plus faciles à ancrer alors forcément, les mangemorts en profitent. Comme quoi, ils ne sont pas forcément aussi idiots qu’ils en ont l’air. « Enfin, ce sont de simples suppositions. Après, je n’en sais pas grand-chose. » je ne tarde pas à préciser, de peur qu’il puisse soudainement penser qu’il s’agit là d’un guet-apens – comment pourrais-je en faire un, alors que je ne soupçonnais même pas sa venue ? – ou je ne sais trop quoi d’autre.

Alors que je porte une nouvelle fois mon verre à mes lèvres, Eamonn me fait savoir qu’il se trouve actuellement recherché et c’est sans doute ce qui fait que je manque ainsi de m’étouffer avec mon whisky pur-feu, tant l’information se trouve être soudaine. Mais en même temps, je ne suis pas vraiment étonné. Après tout, il a disparu depuis un certain temps à présent, ce qui peut impliquer une fuite. C’est juste qu’il est un sang-pur alors je ne vois pas ce qui peut l’effrayer suffisamment pour ainsi prendre le large sans prévenir qui que ce soit de son départ. Pourquoi il doit se cacher ou que sais-je. Il est sang-pur alors il n’a rien à craindre, c’est la règle depuis un bon bout de temps à présent, auprès des mangemorts. C’est ce qui fait que je suis épargné ces derniers temps, que j’ai l’impression de vivre paisiblement, presque hors du temps par rapport à ce qu’il se passe à l’extérieur – ce qui fait que, généralement, je finis par culpabiliser du fait de ne pas prendre part aux actions de l’ordre du phénix. « Blodwyn est une née moldue, alors forcément moi, je suis un traître. » finit-il par relever l’évidence. Je reste un instant l’air idiot, bouche bée, à me demander pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt. Après tout, c’est vrai qu’il est idiot de ne pas y avoir pensé. La rouquine passait ses journées ici pour voir le brun et ils étaient tout le temps collés ensemble, en règle générale, de toute façon. Il aurait été étonnant qu’Eamonn lui tourne le dos du jour au lendemain, sous prétexte de ne pas envie d’avoir d’ennuis. C’est absurde. Et c’est sans doute ce qui fait que cette révélation m’inquiète bien plus que je ne voudrais l’admettre. S’il ne l’a pas abandonné de lui-même, c’est qu’il a dû se passer quelque chose de grave, pour qu’il se mette à présent à sa recherche. « Mais, elle… Elle n’est pas avec toi. » Constatation idiote, il le sait bien ça, parce qu’il est justement venu pour me demander si je pouvais lui venir en aide – quoi que j’ai bien vu à son visage, qu’il n’était pas très sûr de lui, comme-ci cela n’était qu’un prétexte pour entrer à l’intérieur, alors qu’il savait pertinemment que je ne pourrais pas l’aider à ce sujet. « Que s’est-il passé ? » Voilà enfin une question qui ne se trouve pas dénudée de sens et cela peut faire un grand bien que de savoir poser les mots justes sur ce que j’ai envie de dire, il me faut bien l’avouer. Pourtant, je ne peux qu’appréhender la réponse, sentant par avance que celle-ci ne me plaira pas. Après tout, la présence d’Eamonn en ces lieux, seul, ne peut être que de mauvais augure pour ce qui est de Blodwyn. A moins qu’il l’ait laissée quelque part le temps de venir par ici, mais dans ce cas là, je ne vois pas pourquoi il la chercherait. Ce serait absurde. [color:f431=bcb05f] « J’ai bien peur de ne même plus savoir comment faire pour la retrouver alors franchement, je ne saurais pas quoi te demander. Si ce n’est de rester là, sain et sauf pour me refiler mon poste quand je pourrais enfin revenir. » finit-il par répondre alors que je lui propose mon aide, m’adressant un sourire. Je ne peux m’empêcher de lui sourire en retour, quand bien même je juge sa demande idiote, complètement inutile. Il n’a pas besoin de me réclamer sa place en tant qu’employé dans cette boutique, après tout, il sait très bien que je considère qu’elle se figure être autant à lui qu’à moi. Sans doute parce que je ne suis plus en mesure de me remémorer l’époque où il ne travaillait pas à mes côtés et qu’il a tellement participé au fait de fidéliser la clientèle, qu’il m’est bien trop difficile de le considérer autrement qu’un employé à vie de cet endroit. Après tout, il participe à lui donner une âme, à lui faire prendre vie. Alors je ne peux clairement pas arracher un bout d’âme à la boutique. « Tu es ici chez toi. Ton poste t’attendra toujours, quoi qu’il arrive. Et pourtant, ils ont été nombreux à vouloir ta place quand tu as disparu. » Ce n’est pas du tout un mensonge, simplement amener pour ravir le jeune homme. Juste la vérité. Je me rappelle sans mal cette jeune femme, venue par ici pour demander le poste d’Eamonn, et le mal être que j’ai eu lorsqu’il m’a fallu le lui refuser. Simplement parce que je ne pouvais pas accorder la place du jeune homme à qui que ce soit d’autre. A tel point que je crois que je pourrais même la refuser à Charlie, je crois bien. Heureusement, c’est une occasion qui ne s’est jamais présentée, sans quoi il aurait été très dur pour moi de mettre en application cette règle que je me suis fixé ; à savoir, garder intact le poste du jeune homme. « Bienvenue au club des pauvres types qui ont des mangemorts comme parents. » ironise-t-il alors, signe que cela l’agace. Je ne peux que comprendre ce qu’il ressent, quand bien même je n’ai qu’un seul de mes parents ayant rejoint cette secte, composée de personnes vraiment malsaines. Mais si j’ai déjà du mal avec mon père et ma sœur qui ont rejoint cet ordre, je ne sais que penser de l’idée que ma mère ait pu faire de même et ce que je ferais si c’était le cas. Je ne préfère même pas y penser à vrai dire. « Nous allons apprendre de leurs erreurs et être des personnes bien plus juste qu’ils ne l’ont jamais été. C’est ce qu’il faut se dire. » je tente de le rassurer en haussant les épaules, bien que je doute tout de même que cela puisse le rassurer en quoi que ce soit. Il semble tellement désespéré à ce sujet, que cela serait même plutôt étonnant je dois dire.
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