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 (joshua&daley) - première leçon

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MessageSujet: (joshua&daley) - première leçon   (joshua&daley) - première leçon Icon_minitimeLun 4 Mar - 13:45

Recruter, informer, préparer, former de nouveaux mangemort, ce n'était pas la chose que Daley préférait faire depuis que lui-même avait endossé ce rôle. Depuis quelques temps pourtant, son père prenait plaisir à lui donner des noms parmi les élèves de Poudlard pour qu'il jette un œil dessus à la demande de leurs parents. Des élèves de gryffondor, de poufsouffle ou serdaigle qu'ils soupçonnaient de filer du mauvais coton avec des fidèles de Dumbledore et son Ordre du Phénix. Il lui arrivait même qu'on lui demande de surveiller un serpentard ou deux, étrangement, les parents semblaient plus lui faire confiance à lui qu'aux Carrow, également professeurs à Poudlard. Il fallait bien dire que le truc de Daley n'était pas de torturer jusqu'à ce qu'un élève n'ait plus de voix ni de le suspendre par les pieds dans un cachot jusqu'à ce que l’afflux de sang au cerveau lui fasse perdre connaissance, ce qui était le châtiment préféré de la sœur Carrow. Mais Daley n'était pas de ce genre-là, depuis qu'il avait pris ses fonctions de professeur d'initiation aux forces du mal, il n'avait torturé un de ses élèves qu'une seule et unique fois, bien qu'il se savait parfaitement capable de recommencer à tout moment puisque cette élève en question était devenu son nouveau jeu préféré. Et bien sûr, son père lui avait précisé qu'il devait accepter les propositions d'autres parents de tenir leur enfant dans le droit chemin et c'était exactement ce qui était arrive avec Lester Panderman qui avait frappé quelques temps plutôt à sa porte, visiblement dérangé à l'idée que son fils soit incapable de lancer un sortilège impardonnable correctement. Daley avait alors mis quelques minutes à chercher qui pouvait bien être Joshua Panderman pour essayer de visualiser son comportement en cours et ses résultats obtenus. Il faut bien dire qu'entre ses cours et ses missions, Daley n'avait pas la mémoire la plus développée qui soit et beaucoup de choses lui sortaient de la tête dernièrement. Parce que les problèmes que Joshua pouvait avoir en matière d'impardonnables était bien le dernier de ces soucis, ce que ne semblait pas comprendre Panderman senior. Après lui avoir expliqué que non, il ne faisait pas un cours sur ces sorts dangereux à chaque heure et qu'ils n'avaient pas encore parlé du sortilège de la mort, il s'était retrouvé à accepter, sans trop se rappeler comment, de donner des cours au fils pour contenter le père et lui permettre de dormir sur ses deux oreilles en sachant que sa progéniture pourra lancer un sortilège doloris impeccablement. Le professeur qu'il était avait toujours tendance à pousser ses élèves au maximum pour les forcer à réussir, parce qu'il n'acceptait pas l'échec mais le père qu'il était avait du mal à comprendre un comportement pareil. Jamais il ne pourrait apprendre ces sorts à sa fille et ne voudrait un jour qu'elle les exécute sur autrui, il n'en était pas question pour lui. Si sa fille lui annonçait qu'elle voulait devenir mangemort et servir le Seigneur des Ténèbres, il lui demanderait certainement de faire de lui sa première victime, incapable de voir ça de ses propres yeux. Alors qu'un homme puisse vouloir son enfant dans des rangs aussi maléfiques était incompréhensible mais il n'était pas là pour donner des leçons parentales à des mangemorts, il avait autre chose à faire et notamment, un cours à préparer.

Par chance, le lendemain, il avait les gryffondor de septième année en cours, l'occasion rêvée pour lui de faire un peu plus attention à son élève et à l'observer plus attentivement pendant le cours. Et pour l'occasion, il remettait sur le tapis le sortilège imperium pour forcer les petits camarades à se le lancer l'un sur l'autre, avec des règles strictes. On ne faisait pas n'importe quoi dans son cours. A la fin de l'heure, il avait pu constater ce que Lester lui avait dit : Joshua était incapable de lancer un sor t impardonnable. Mais il était très loin d'être le seul en réalité, la plupart des élèves ne se donnaient pas assez les moyens d'y parvenir, l'autre part ne faisaient même pas semblant de ne fournir aucun effort et une infime partie réussissait avec succès, uniquement pour la note ou simplement par plaisir, parfois, il avait du mal à savoir ce qui les motivait. Ce qui importait, c'est que Daley allait devoir faire quelque chose et il convoqua Joshua à la fin de l'heure pour lui parler cinq minutes. Il était assis sur le coin de son bureau, ce dernier n'avait pas de chaise, Daley était toujours debout ou assis sur son bureau comme il l'était à cet instant. Il attendit que la dernière élève sorte de la classe, sûrement poussée par la curiosité de savoir ce que le professeur voulait à Joshua. Les gryffondor et leur fichue solidarité. Enfin seul avec son élève, il ne mit pas longtemps à lui faire comprendre que son niveau laissait à désirer et qu'il lui proposait des cours supplémentaires le soir-même pour se rattraper. Moins qu'une proposition, Daley laissait fortement entendre qu'il pouvait considérer cela comme une retenue si cela la chantait, il n'avait pas le choix, il ne le lui donnait pas, il viendrait et il apprendrait ce qu'il avait à lui apprendre. Daley avait cette fâcheuse tendance à toujours vouloir être obéi et exécuté, surtout lorsqu'il faisait face à un élève. Mais étrangement, il prit le temps d'y mettre les formes et de ne pas faire en sorte que le gamin se braque devant son ton autoritaire. Chose extrêmement rare chez le mangemort, il lui expliqua pourquoi il souhaitait lui donner des cours, du moins, il invoqua plus un désir de le faire évoluer que la réelle raison qui l'y poussait. Daley avait fait face à son père et il comprenait un peu mieux pourquoi le fils ne faisait aucun effort. En réalité, Lester lui rappelait tellement son propre père qu'il avait tout de suite trouvé la manière de l'aborder : ne pas lui dire que son père l'envoyait et tenter de faire cela avec diplomatie, calme et sans avoir trop l'air d'être un professeur mécontent. Se présenter comme un mentor, comme une épaule où il pourrait s'appuyer. Il n'avait jamais de mal à rentrer dans un nouveau personnage, il mentait et jouait comme personne et espérait qu'avec Joshua, sa patience ne serait pas mise à mal.

C'est donc sur une note pas trop négative, du point de vue de Daley, qu'ils se quittèrent pour se donner rendez-vous après le dîner. Et Daley était au rendez-vous légèrement en avance pour préparer son cours. Il avait hésité au sortilège à aborder en premier. L'imperium était simple à maîtriser, beaucoup plus dur d'y résister en réalité, mais il ne fallait pas énormément de volonté pour y parvenir. Doloris était d'un cran au dessus, comme un véritable désir de faire du mal à quelqu'un, quant à l'avada kedavra, et bien, il y avait une raison qui l'avait empêché jusque-là de l'aborder, ils verraient cela au dernier trimestre. Pour l'heure, il devait enseigner l'un d'eux à Joshua et il se tourna rapidement en entendant des coups frappés à la porte. Il se retourna et intima à son nouvel élève d'entrer. Il jeta un œil à sa montre et hocha la tête d'un air approbateur. « A l'heure, un très bon point pour toi. » Il le regarda avec un certain détachement. Après tout, il n'allait pas l'accueillir à coups de « comment ça va et comment s'est passé ta journée ? » ou encore « tu as bien mangé ? », ce genre de politesse n'avait pas vraiment lieu d'être, surtout pas entre un mangemort et son élève. Il n'allait pas lui faire de courbette et Joshua aurait de toute manière flairé le piège à des kilomètres à la ronde. Avoir l'air détaché tout en semblant concerné était tout un art, il fallait qu'il mette le jeune homme en confiance pour lui éviter de se braquer mais il n'allait pas devenir tout mielleux pour autant, le changement par rapport à son comportement en cours aurait été trop important et personne, pas même lui, y aurait cru. Il était à nouveau appuyé contre son bureau, les bras croisés sur sa poitrine et les chevilles croisées devant lui, les jambes légèrement allongées. Il observa Joshua quelques instants avant de poursuivre. « Bien, plus tôt on s'y mettra, plus tôt on pourra terminer. » Déclara-t-il sans bouger, il finit par lui demander. « Des deux sortilèges que nous avons vu en cours, lequel te cause le plus de difficulté lorsque tu essaies de le lancer ? » Demanda-t-il directement pour entrer dans le vif du sujet et surtout, pour savoir si sa décision sur la leçon était la bonne. Tout dépendrait de la réponse de Joshua en réalité.
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MessageSujet: Re: (joshua&daley) - première leçon   (joshua&daley) - première leçon Icon_minitimeJeu 7 Mar - 21:54

(joshua&daley) - première leçon Tumblr_mixh0xbBMm1s6smn9o3_500
Peut-être n’aurais-je pas dû provoquer mon paternel. C’est la réflexion que je ne peux m’empêcher de me faire ces derniers temps, surtout lorsque mon père tourner son regard dans ma direction, lorsque nous sommes tous deux dans la grande salle. Ses prunelles inquisitrices me sondent souvent, me mettant mal à l’aise. Pourtant, cette fois j’ai beau sentir ma nuque se mettre à picoter dû à ses regards insistants, je ne redresse pas la tête, préférant garder mon visage baissé vers mon assiette. Toutes mes pensées convergent vers ce que je vais devoir faire après le repas. En effet, à la fin du cours de magie noir destiné à nous apprendre quelques sortilèges impardonnables, le professeur Ó Donnell m’a indiqué qu’il souhaitait me voir afin de m’aider à m’améliorer, puisqu’il a visiblement remarqué mon incapacité à jeter les sortilèges qu’il enseigne. Ou peut-être même mon désintérêt quant à sa matière. Et cela me fait assez peur, puisque la rumeur court que s’il n’est pas particulièrement agréable pendant les cours, le dit professeur est encore pire en dehors de ses heures de leçons, ayant souvent une humeur de chien. Ces simples rumeurs suffisent à me faire peur, bien plus que le fait d’avoir à le rejoindre par la suite. Cependant, cette perspective finit tout de même par me nouer l’estomac, m’empêchant de manger comme je le ferais en temps normal et me laissant à peine ingurgiter quelques gorgées de jus de citrouille, tellement le stress commence à me gagner. Si bien que je finis par quitter la grande salle plus tôt que prévu, me précipitant aussitôt dans la salle commune des gryffondors. Là, je me mets à prendre des parchemins, une plume et un pot d’encre, et chose exceptionnelle, je me mets alors à faire mes devoirs. Ce doit être la première fois que je me mets à la tâche avec autant de vigueur depuis le début de l’année. En effet, je dois avouer que sans la présence d’Hester depuis la première année à Poudlard, il est possible que je ne serais jamais réellement mis à rendre les rouleaux de parchemin demandés pour tel ou tel cours. Notre dernier rendez-vous à la bibliothèque remonte d’ailleurs à l’année précédente et même si je ne me souviens plus du sujet de notre devoir ou de la matière à laquelle il était destiné ; je me rappelle bien du soutien qu’elle m’a apporté avec beaucoup de patience, comme à chaque fois qu’il lui était donné de me venir en aide. Bien sûr, cette année il n’est pas question de s’entraider et encore moins de se donner rendez-vous dans l’enceinte de la bibliothèque. Ce qui est bien dommage vu l’aide que la blonde pouvait m’apporter, dû à son intelligence, puisqu’elle possédait tout de même les meilleurs notes de notre année, arrivant tout juste après Hermione Granger dans le classement, du temps où celle-ci était encore à Poudlard. Je me demande d’ailleurs si elle n’est pas première, à présent que celle-ci est partie. Je soupire en me rendant compte d’à quel point je peux être désemparé sans elle, mais aussi à quel point les cours de soutien apportés par le professeur d’initiation aux forces du mal, paraitront différents de ceux que pouvaient me faire la jeune femme. Enfin, du moins n’est-il pas un cas si désespéré que cela – pour un mangemort –, puisqu’il accepte de travailler quelques heures supplémentaires afin de mieux ancrer son cours dans la tête de ses élèves, ce qui parait tout de même exceptionnel pour un mage noir de son grade dans la hiérarchie mangemort. Du moins, je n’imagine pas mon père être doté d’assez de patience pour pouvoir donner des cours supplémentaires à des élèves butés, ne sachant pas faire grand-chose – car c’est ainsi que je me considère. Quoi que, je n’ai jamais réellement eu d’échos en ce qui concerne ses cours, à tel point que je ne saurais même plus dire quelle matière il peut bien enseigner. Peu importe au final, cela ne me concerne pas puisque je ne l’ai pas en tant que professeur. Devoir le supporter en tant que professeur. Devoir le supporter en tant que père est déjà un sacré effort à fournier pour tout dire, surtout lorsqu’il se montre aussi sadique qu’il l’est avec moi. Au moins n’aurais-je pas à le voir ce soir, puisque me dois de troquer un mangemort pour un autre. Ainsi, je range peu à peu mes affaires alors que je sais que l’heure approche, ne tenant réellement pas à arriver en retard à un rendez-vous fixé avec un homme dont le plus grand art est de lancer des sortilèges impardonnables. Peut-être que si son art était différent et qu’il enseignait une matière tout autre, je pourrais même l’apprécier un peu plus. Si sa matière me paraissait plus attrayante, il se pourrait qu’il soit l’un de mes professeurs préférés, puisqu’il possède tout de même quelques qualités en matière de pédagogue, il faut le lui reconnaitre.

Après avoir parcouru les divers couloirs et escaliers du château, me perdant à quelques reprises à force d’avoir l’esprit ailleurs, je me retrouve finalement de nouveau devant la porte de la classe du professeur Ó Donnell. C’est la deuxième fois de la journée qu’il m’est donné de m’y rendre et je dois avouer que la perspective de passer tant de temps dans cette pièce, n’est pas forcément alléchante de mon point de vue. Seulement, j’imagine que je n’ai pas réellement le choix. Il faut dire que je me vois mal me braquer face au professeur d’une telle matière. Les représailles me font bien trop peur pour que je puisse envisager une telle chose. Prenant une profonde inspiration, je finis par abattre mon poing à deux reprises sur le battant de bois. Aussitôt, j’entends bouger à l’intérieur, alors que la porte ne tarde pas à pivoter sur ses gonds, s’ouvrant sur l’homme aux cheveux auburn. Je le toise quelques instants d’un regard indifférent, n’hésitant pas à planter mes prunelles dans les siennes. « A l'heure, un très bon point pour toi. » finit-il par articuler avant de se mouvoir sur le côté, me laissant alors l’entrée libre. Peu enchanté à l’idée de le faire attendre plus longtemps, je m’empresse alors de rentrer dans la pièce, tout en arborant une attitude détachée. La simple idée de la perspective qu’il puisse comprendre que j’ai – un peu – peur de lui, me dégoute un peu. Sans que je puisse savoir réellement pourquoi d’ailleurs. Un instant, j’hésite à lui dire que c’est grâce à mon père que j’ai appris à être ponctuel, avant de me rendre compte que cela n’est pas vrai. A vrai dire, mon paternel m’a mis tellement de bâtons dans les roues que je parvenais même à arriver en retard au fête de fin d’année, au risque de faire enrager ma mère. Sans compter que son éducation quasi-inexistante puisque ma simple présence le dégoutait, l’empêchait quelque peu de m’apprendre des choses telles que la ponctualité. C’est pourquoi je finis par attende, les bras ballant et l’air abruti, que le professeur ajoute quelque chose. Inutile de déballer de trop nombreux actes de courtoisie, puisque cela se révélera de toute manière assez inutile au final. « Bien, plus tôt on s'y mettra, plus tôt on pourra terminer. » reprend-t-il finalement, sans me lâcher du regard. Sa façon de me toiser m’oppresse légèrement, mais je ne cherche pourtant pas à le fuir du regard. Aussi j’acquiesce simplement ses dires d’un hochement de tête, sans détourner une seule fois mes prunelles des siennes. « Des deux sortilèges que nous avons vu en cours, lequel te cause le plus de difficulté lorsque tu essaies de le lancer ? » Un instant, je continue de le regarder sans bouger avant de lever les yeux au ciel tandis que je hausse brièvement les épaules. Sa question a tout pour être risible à vrai dire. C’est lui qui me fait venir ici, mais il n’est même pas capable de me dire précisément là où j’ai des lacunes. Mais peut-être est-ce là certainement un simple test, pour voir s’il peut croire ce que je dis ou même si je serais capable de me moquer de lui. Et puis, avec tout ce stress du fait d’avoir à venir ici, j’en avais – presque – oublié que c’est pour ces fichus sortilèges que je dois rejoindre le professeur après le repas. « Les deux. Au même niveau l’un que l’autre. » je finis par articuler en haussant une nouvelle fois les épaules de façon détachée. Après tout, c’est une constatation que j’ai déjà faite devant mon paternel, alors que pourrait-il m’arriver de spécial en faisant la même face au professeur Ó Donnell. Mon père lui ferait regretter de toucher à un seul de mes cheveux si l’idée lui venait, pour préserver son honneur bien évidemment, puisque je me doute bien qu’il n’esquisserait pas un seul geste pour me venir en aide sans avoir une idée derrière la tête. « Mais je me posais une question. Je peux ? » je lance en direction de l’homme tandis que j’esquisse quelques pas dans la pièce, tout en me grattant le menton de façon pensive. C’est plus une question rhétorique qu’autre chose au final, puisque je n’attends pas qu’il me donne l’autorisation pour reprendre la parole. « Si vous nous n’avez jamais appris le sortilège de la mort, c’est parce que vous avez peur que votre apprentissage se retourne contre vous ou il y a autre chose ? » Ce doit être la première fois que je sors ainsi de la torpeur dans laquelle je suis plongé depuis quelques mois maintenant, la première fois que je me sens aussi vivant, à la fois oppressé et tout à fait libre. Et cette fois, alors que je me retourne en arborant un air farouche, ce n’est pas non plus dans les yeux de mon paternel que mon regard se plante. Et cela change beaucoup de choses. A vrai dire, je n’ai pas l’impression de vivre réellement les choses, me trouvant si détaché par rapport à la situation et si audacieux contrairement à d’habitude, que j’ai bien plus l’impression de me trouver dans un rêve qu’autre chose. « Quitte à choisir, c’est celui-ci que j’aimerais étudier. Mais à défaut d’avoir un enseignant qui veuille bien l’apprendre à sa classe ; peu m’importe. C’est la même chose de toute façon, je n’y arriverai jamais. » Revenant de nouveau vers le professeur, je me plante devant lui alors qu’un sourire narquois fend mon visage. Moi-même je ne me reconnais plus. Je me doute pourtant que dès qu’il va ouvrir la bouche pour répliquer, tout mon courage me quittera subitement, tandis que seule l’envie de me recroqueviller sur moi-même persistera dans mon esprit. Aussi je regrette déjà mes quelques mots. Mais pourtant, bon dieu, qu’est-ce que ça peut faire du bien, de temps à autre.

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MessageSujet: Re: (joshua&daley) - première leçon   (joshua&daley) - première leçon Icon_minitimeVen 8 Mar - 20:31

Si Daley avait eu l'impression à l'entrée de Joshua dans sa classe que ce dernier craignait sa présence et redoutait ce cours, il eut vite fait de revoir son jugement en voyant le jeune homme lever les yeux au ciel et hausser les épaules de manière désinvolte et comme s'il voulait se moquer de lui et de sa question. Et c'était précisément dans ses moments-là que Daley regrettait de s'intéresser un tant soit peu aux élèves à qui il devait enseigner son art. Mais pendant qu'il était là, à assouvir les demandes de parents désireux de voir leur enfant réussir, il n'avait pas besoin de jouer les mangemorts sanguinaires à travers la campagne et il devait bien avouer que parfois, pour sa tranquilité d'esprit, il préférait la compagnie des élèves, aussi insolents soient-ils. Pourtant, il n'avait pas classé Joshua dans la catégorie des têtes brûlés ni même de ceux qui cherchent à provoquer une réaction violente chez un professeur. Certains mangemorts, amis de Harry Potter et fervents défenseurs de la noble cause de Dumbledore étaient d'une arrogance à faire peur, que même lui ne pourrait parvenir à égaliser. Ils pensaient tous qu'ils avaient quelque chose à prouver, calquant leur comportement sur leur rebelle emblème qui avait quitté Poudlard pour ne jamais y revenir. Mais ce comportement ne forçait pas le respect de Daley, il les considérait simplement comme des moutons utopistes qui se faisaient du mal pour rien parce que former une armée secrète à la barbe des mangemorts du château était d'un ridicule affligeant et le sorcier trouvait l'action pathétique, ils n'auront jamais aucune influence sur la guerre de leur dortoir et rien n'empêchera le Seigneur des Ténèbres de prendre le château s'il en a envie. Les seuls à se battre dignement face aux mangemorts resteront les professeurs fidèles à leur ancien directeur, les élèves de dix-sept ans n'avaient aucune importance dans cette guerre. Et s'ils croyaient qu'en boycottant son cours, ils le mettaient en rogne, ils se trompaient, ils étaient suffisamment stupides pour ne pas vouloir apprendre les impardonnables mais à coups de quoi comptaient-ils se battre ? D'expeliarmus ? Daley pourrait presque en rire. Mais de tous ces courageux lions, Joshua n'avait jamais fait partie de sa liste de téméraires et de grande gueule mais peut-être s'était-il trompé, même s'il était rare qu'il juge mal une personne à ce point. Il eut presque l'impression, à cette attitude volontairement désinvolte, qu'il allait lui répondre avec arrogance et méprit mais il se contenta d'une réponse simple, contrastant avec ses gestes provocateurs. Daley détestait qu'on lève les yeux en sa présence et son regard se fit perçant en regardant Joshua, comme s'il cherchait à lire en lui comme un livre ouvert devant ses yeux. Il cherchait aussi et surtout à savoir s'il était prêt à recommencer maintenant que Daley avait légèrement froncé les sourcils en le voyant faire. Le jeune homme avait peut-être l'impression d'être invincible parce que son père enseignait dans le château et se trouvait plus âgé que Daley et probablement plus avantagé dans la hiérarchie des mangemorts mais Daley n'avait pas l'intention de lui dire qu'il avait raison d'agir de la sorte. Ce n'était pas Lester Panderman que Daley craignait mais le rapport qu'il pourrait faire de lui à son propre père. Mais ce n'était pas pour cette raison que le professeur allait passer tous les caprices de Joshua. « Les deux. Au même niveau l’un que l’autre. » Une réponse pourtant claire et sincère qui permit à Daley de hocher la tête, même si cela ne l'aidait pas vraiment à prendre sa décision et même si ce n'était pas exactement la question qu'il avait posé. « Je reformule ma question, des deux sortilèges, lequel te pose le plus de problème d'un point de vue moral ? Et ne me ressors pas la même réponse! » Il connaissait probablement déjà la réponse mais il voulait l'entendre de sa bouche. Même si lancer l'imperium était une responsabilité que beaucoup condamnaient avec plus de violence que le sortilège doloris. Lui-même trouvait que le sortilège qui donnait à quelqu'un l'entière possession du corps d'un autre avait quelque chose de bien plus effrayant qu'une simple douleur physique, aussi puissante fut-elle. Si on lui demandait ce qu'il préférait recevoir, Daley n'avait aucune hésitation : il préférait souffrir, au moins, son corps et son esprit lui appartenaient entièrement. Mais il n'était pas professeur de ce cours pour rien, Daley avait développé un contrôle parfait pour résister à l'imperium, ce sortilège ne marchait avec lui que sur un sorcier plus puissant, doué de légilimancie, comme le Seigneur des Ténèbres en personne. Le choix ne se posait pas à lui mais il le demandait à Joshua, que condamnait-il le plus ?

Il allait ajouter quelque chose pour débuter leur cours mais Joshua se mit à arpenter la pièce en se grattant le menton, comme en pleine réflexion. Il fronça les sourcils en le voyant prendre la parole. « Mais je me posais une question. Je peux ? » La question ne semblait pas en être une et il n'allait pas tomber dans le piège et ouvrir la bouche pour lui donner une autorisation qu'il n'attendait pas. Il aurait tout le temps après pour lui faire remarquer l'insolence de son comportement. Il attendit donc que le jeune homme poursuive, poussé par une curiosité à voir ce jeune garçon aussi sûr de lui tout à coup. « Si vous nous n’avez jamais appris le sortilège de la mort, c’est parce que vous avez peur que votre apprentissage se retourne contre vous ou il y a autre chose ? » Daley arqua immédiatement un sourcil, feignant une surprise qu'il ne ressentait pas. Non, il était plutôt intrigué par ce soudain comportement et il analysa chaque nouveau pas que son élève se permit avant de s'arrêter, de le gratifier d'un sourire narquois en se plantant devant lui, au summum de son arrogance. Il le laissa poursuivre son raisonnement sans rien dire, parce qu'il sentait que sa question entraînerait autre chose et il était curieux de savoir quoi. « Quitte à choisir, c’est celui-ci que j’aimerais étudier. Mais à défaut d’avoir un enseignant qui veuille bien l’apprendre à sa classe ; peu m’importe. C’est la même chose de toute façon, je n’y arriverai jamais. » Daley mit quelques secondes avant de réagir à nouveau, il ne cessait de transpercer Joshua de son regard, comme s'il était une nouvelle attraction dont il tentait de comprendre le fonctionnement. Il esquissa enfin, au bout de quelques instants supplémentaires, un sourire en coin. Pas l'un de ceux qui ferait écho à celui de Joshua mais plutôt un faux sourire qu'il voulait amusé, même s'il ne l'était pas. Il était toujours collé à son bureau et n'avait pas esquissé un seul geste mais il se redressa soudain, décroisant bras et jambes dans un même mouvement et décollant ses fesses de ce qui lui servait d'appui. Il secoua légèrement la tête. « Tu veux jouer dans la cours des grands ? Mais pour cela petit, il faut d'abord apprendre à jouer à son niveau. » L'informa-t-il avant de se détourner légèrement de lui et de faire le tour de son bureau pour ajouter. « Mais pour répondre à ta question, la plupart, pour ne pas dire la majorité des élèves de mon cours ne parvient pas à maîtriser un seul sortilège sur trois, je leur laisse donc du temps pour se familiariser avec eux avant d'en venir au plus complexe. Si je devais avoir peur d'une bande d'adolescents contrariés, j'aurais choisi de leur enseigner l'Histoire de la Magie. » Matière ô combien moins dangereuse que celle qu'il avait décidé de prendre lorsqu'on lui avait proposé un poste à Poudlard. En réalité, s'il avait pu, il aurait pris le poste de métamorphose mais la vieille McGonagall n'était pas facile à déloger, il avait donc dû y renoncer et se rabattre sur son second domaine de prédilection.

Il s'éloigna encore légèrement pour ouvrir la porte qui menait à son bureau personnel et pour y prendre une boîte avec laquelle il revint pour la mettre sur le bureau. « Je crois qu'il est inutile de te préciser que pour exécuter un sort, il faut le vouloir alors des phrases comme « je n'y arriverais jamais » sont à bannir de ton vocabulaire une fois que tu seras entré dans ma classe, sinon, je me ferais une joie de te faire recopier les mots « Pour pouvoir, il faut le vouloir » tant de fois que ta plume, ta main et ton cerveau n'y survivront certainement pas ! » Finit-il pas menacer en le regardant dans les yeux, refusant qu'il parte sur ce genre d'à priori. Parce qu'il fallait toute sa volonté pour torturer quelqu'un et encore plus pour avoir envie de le tuer. Il ne pouvait pas parvenir à lancer un sortilège impardonnable s'il pensait qu'il n'y arriverait jamais. Daley agissait toujours ainsi, il menaçait mais n'élevait jamais la voix et ses menaces étaient à prendre au sérieux parce qu'il avait la fâcheuse tendance à tenir les promesses qu'il énonçait. « Maintenant que j'ai éclairci certains points et si tu n'as pas d'autres questions, je vais te faire une fleur. Je vais accéder à ta demande, après tout, si tu parviens à lancer le sortilège mortel, j'aurais pas totalement perdu ma soirée. Alors allons-y, je ne t'apprends pas la formule bien sûr. Il ouvrit la boîte qu'il avait posé sur son bureau où s'agitait un rat de petite taille. Il se plaça à côté et sortit sa propre baguette, il n'était certes pas suffisamment suicidaire pour se permettre de rester sans défense devant un élève à qui il venait de donner l'autorisation de prononcer des mots mortels. « Il y a des sortilèges qui demandent un coup de poignet spécial, l'efficacité de bien d'autres résident dans la façon de prononcer la formule. Le secret de celui-ci de sortilège, c'est à peu près le même que pour le sortilège doloris, la seule chose à laquelle tu dois penser, c'est au désir de tuer, alors tu peux fermer les yeux et imaginer qui tu veux à la place de ce rat. » Il le regarda avant de se redresser de nouveau et de venir se placer à quelques pas de Joshua, légèrement en retrait derrière lui afin qu'il oublie sa présence. Il voulait le sortilège de la mort, il l'aurait. Il le regarda faire, curieux de savoir s'il irait jusqu'au bout où s'il se dégonflerait pour un autre sortilège moins mortel.
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MessageSujet: Re: (joshua&daley) - première leçon   (joshua&daley) - première leçon Icon_minitimeDim 10 Mar - 12:04

(joshua&daley) - première leçon Tumblr_mixh0xbBMm1s6smn9o3_500
C’est le cœur tambourinant à tout rompre dans ma poitrine, que je me décide enfin à abattre mon poing sur le battant de bois. Il ne faut d’ailleurs pas longtemps au professeur Ó Donnell pour venir m’ouvrir, s’effaçant pour me laisser entrer dans la pièce. Il n’attend pas bien longtemps pour ouvrir les festivités, me demandant aussitôt par quel sortilège je souhaite commencer – incluant seulement les deux seuls que nous ayons vus en cours, je suppose. Je ne suis pas en mesure de répondre à sa question à vrai dire. C’est lui qui m’a fait venir ici et jamais je ne lui ai demandé pour avoir des cours particuliers. Tout comme je n’aurais jamais pensé un jour, être obligé de participer à une telle matière. J’y suis pourtant bel et bien contraint aujourd’hui et par la même occasion, je suis obligé de faire avec. Ce n’est pas pour autant que cela m’oblige à aller dans le sens du professeur, bien au contraire. Je ne lui faciliterais pas la tâche, n’en ais tout simplement pas envie. Je ne sais d’ailleurs pas d’où me vient ce soudain esprit de rébellion, mais je dois avouer que cela fait un bien fou de se laisser aller pour une fois. « Je reformule ma question, des deux sortilèges, lequel te pose le plus de problème d'un point de vue moral ? Et ne me ressors pas la même réponse ! » je pince les lèvres alors que mes prunelles rencontrent celles, furieuses, du professeur. Je le toise un instant avant de baisser doucement les yeux, dire de pouvoir un peu mieux réfléchir que face à son regard inquisiteur. La réponse n’est pas bien difficile à trouver à vrai dire, mais j’ai tout de même besoin de prendre le temps de réfléchir. Je ne veux pas lui fournir une réponse hâtive que je regretterais plus que de raison par la suite. Bien que je ne sois certainement pas en train de jouer ma vie en cet instant, j’ai tout de même l’impression que chaque réponse que je pourrais fournir, sera décisive. Je ne sais pas à quel niveau cependant, mais c’est l’impression que j’en retire. « L’impérium. » j’articule enfin alors que je porte de nouveau mon regard sur l’homme face à moi. Serrant un peu plus la mâchoire, je le décris du regard, cherchant à savoir ce qu’il pense de cela. Mais il me parait impassible, comme une muraille que je ne saurais décemment pas franchir pour retirer l’information que je recherche. Je finis par détourner le regard, légèrement intimidé, avant de poursuivre. « La simple idée que quelqu’un puisse pénétrer mon esprit pour que je fasse ce que bon lui semble, me donne envie de me jeter du haut de la tour des gryffondors. » je souffle finalement, avant d’esquisser quelques pas vers le milieu de la pièce. Il est vrai que je n’apprécie pas l’idée que quelqu’un puisse faire un tel acte, préférant croire que je suis l’unique possesseur de mon cerveau – ce qui est censé être le cas, normalement – que de me dire qu’il est possible que l’on me manipule de la même manière qu’un pantin, à la force d’un simple coup de baguette magique. C’est peut-être parce que je me dis que le professeur a déjà dû faire subir ce sortilège à bon nombre de personnes, que je me décide alors à me montrer insolant avec lui, comme je ne l’ai sans doute jamais été avec personne d’autre, alors que je lui parle du sortilège de la mort. En même temps, le professeur Maugrey nous l’avait bien montré, lui, lors de notre quatrième année. Enfin, ce n’était pas vraiment lui, mais on peut au moins considérer le fait que Bartemius Croupton Jr aur ait été un mangemort ayant le cran de nous apprendre une telle incantation. Je n’ai même pas envie de réellement apprendre à maitriser ce sortilège à vrai dire, c’est simplement pour l’honneur du moment, et le simple fait de me montrer insolent envers le directeur de la maison serpentard. « Tu veux jouer dans la cours des grands ? Mais pour cela petit, il faut d'abord apprendre à jouer à son niveau. » Je me retourne vivement vers lui, lui adressant un profond regard noir. Et bien oui, contrairement à Malefoy et quelques autres fils de mangemorts – pour la plupart – je suis incapable de lancer un sortilège impardonnable, et alors ? Si l’envie me prenait de devenir aussi bête qu’ils le sont, j’y arriverais alors sans doute bien mieux. Le professeur ne m’accorde pas un seul regard cependant, se contentant de faire la tour de son bureau pour aller se placer de l’autre côté. « Mais pour répondre à ta question, la plupart, pour ne pas dire la majorité des élèves de mon cours ne parvient pas à maîtriser un seul sortilège sur trois, je leur laisse donc du temps pour se familiariser avec eux avant d'en venir au plus complexe. Si je devais avoir peur d'une bande d'adolescents contrariés, j'aurais choisi de leur enseigner l'Histoire de la Magie. » Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un léger rire suite à sa réplique. Peut-être cela n’était-il pas destiné à faire rire, mais je m’en fiche éperdument. C’est plus un rire sarcastique qu’autre chose de toute façon. Imaginer le professeur d’initiation aux forces du mal, assis derrière un bureau pour disserter sur des choses dont personne n’en a rien à faire – ce qui est déjà le cas en quelque sorte, puisque personne n’a jamais émis le souhait de vouloir apprendre à exécuter les sortilèges impardonnables – alors que ses élèves s’endormiraient un à un sur leur table sans qu’il ne fasse quoi que ce soit, est tout de même quelque chose d’assez risible. Peut-être se montrerait-il plus ferme que l’actuel professeur en fonction, mais peu importe, le poste n’en serait pas plus glorieux pour autant. « Peut-être devriez-vous envisager une reconversion. » je lui lance alors de manière acerbe, tandis qu’un sourire narquois apparait sur mes lèvres.

Comme-ci il n’en avait rien à faire, il se contente alors de se détourner une nouvelle fois de moi afin d’aller fouiller dans un placard derrière son bureau. Patiemment, je le regarde faire, alors qu’il revient finalement avec une boîte qu’il pose face à lui, sur la surface de bois du bureau. « Je crois qu'il est inutile de te préciser que pour exécuter un sort, il faut le vouloir alors des phrases comme « je n'y arriverais jamais » sont à bannir de ton vocabulaire une fois que tu seras entré dans ma classe, sinon, je me ferais une joie de te faire recopier les mots « Pour pouvoir, il faut le vouloir » tant de fois que ta plume, ta main et ton cerveau n'y survivront certainement pas ! » C’est bizarre, cette façon de faire me rappelle quelqu’un. Tout d’abord, je ne parviens pas à me souvenir du nom de la personne que cela me rappelle. Mon visage se décompose finalement alors que je me souviens. Blêmissant aussitôt, je redresse la tête dans sa direction, le toisant d’un air mauvais. « Je ne savais pas que la pédagogie du professeur Ombrage s’était répandue. » je lâche alors, tandis que me revient en mémoire le visage bouffi de l’ancienne professeur de défense contre les forces du mal. Cette garce. Je crois que je lui préfère tout de même le professeur Ó Donnell, même si sa présence dans l’enceinte du château ne m’inspire aucune confiance. Au moins, avec lui, on sait d’office qu’il est mangemort, il n’y a pas question de jouer les choses de façon à ce que l’on ait pas réellement de camp défini ou que sais-je. « Maintenant que j'ai éclairci certains points et si tu n'as pas d'autres questions, je vais te faire une fleur. Je vais accéder à ta demande, après tout, si tu parviens à lancer le sortilège mortel, j'aurais pas totalement perdu ma soirée. Alors allons-y, je ne t'apprends pas la formule bien sûr. » Je ne m’attendais réellement pas cela en le provoquant ainsi à vrai dire. C’est pourquoi j’écarquille les yeux alors que je le vois ouvrir la boite, dans laquelle se tient une souris blanche. Je garde un instant le regard fixé sur le rongeur, avant de me tourner vers le directeur de la maison des serdaigles, lorsque sa voix s’élève de nouveau. « Il y a des sortilèges qui demandent un coup de poignet spécial, l'efficacité de bien d'autres résident dans la façon de prononcer la formule. Le secret de celui-ci de sortilège, c'est à peu près le même que pour le sortilège doloris, la seule chose à laquelle tu dois penser, c'est au désir de tuer, alors tu peux fermer les yeux et imaginer qui tu veux à la place de ce rat. » Une dernière fois, je scrute le visage du professeur qui, serrant fermement sa baguette entre ses doigts, est venu se placer derrière moi. Jetant un rapide coup d’œil au bout de bois ensorcelé avant de décider qu’il ne me semble pas dangereux de tourner le dos au professeur Ó Donnell. En même temps, je doute qu’il aurait pris le temps de me demander de le rejoindre ce soir si cela était simplement dans le but de m’attaquer par derrière. Il aurait été plus judicieux de sa part de le faire alors qu’il me faisait venir le voir à la fin du cours, en ce début d’après-midi. Aussi je me tourne de nouveau en direction de la boîte, près de laquelle la souris blanche s’agite doucement, tel un rat de laboratoire encore insouciant du fait qu’il ne va pas tarder à servir de cobaye. Enserrant un peu plus ma baguette entre mes doigts, je continue de la fixer. Non, pas elle ; mais lui. Dans mon esprit, le rongeur adopte aussitôt les traits de mon paternel. Je déglutis alors que je repense à toutes ces fois où il m’a abandonné sur le quai à King’s Cross pour me laisser rentrer seul, à toutes celles où il m’a rabaissé en me comparant aux autres enfants de mangemorts, à celles où il m’a agressé – aussi bien verbalement que physiquement – en me parlant de l’élu, sans omettre le fait qu’il m’empêche aujourd’hui de voir Hester comme bon me semble, par le simple fait de sa présence dans le château. C’est lui aussi qui m’avait appris les sortilèges impardonnables, alors que je n’étais qu’un gamin. Et si le fait que j’ai oublié comment les jeter aujourd’hui le rend aussi mécontent, je me doute bien qu’il pensait que cela pourrait me servir un jour. Peut-être même à le tuer. Ecartant légèrement les pieds, je lève mon bras devant moi alors que je relève la tête. Ma baguette brandit devant moi, me parait alors flou, alors que seul le pelage blanc de la souris retient mon attention. Mes lèvres forment subitement une moue rageuse, alors que ma fureur seule, finit par m’accaparer complètement. « AVADA KEDAVRA ! » je hurle subitement. Mais mon cri se brise sur la fin tandis que je tombe à genoux. Ce n’est pas mon père qui se tient face à moi, mais une pauvre souris innocente. Me revient avec force une célèbre fable moldue, que j’ai lu sans que ma famille n’en sache rien. Le lion et le rat. Ce brave rongeur qui vient délivrer le roi de la savane. Est-ce en lui donnant la mort que le fauve lui rend la pareille ? Certainement pas. Encore une fois, je prouve ainsi que je fais un bien piètre lion. Sur la table, la souris est encore agitée de quelques soubresauts qu’elle accompagne de ces derniers couinements. Le sortilège l’a pourtant touchée de plein fouet, mais le fait que j’y ai certainement moins mis de conviction sur la fin, change considérablement la donne. Ainsi ne se retrouve-t-elle qu’avec une blessure mortelle. Sa mort se fera par conséquente, lente et douloureuse, au lieu de se montrer rapide et indolore. Même cela, je suis incapable de le faire correctement, et pourtant, n’importe quel idiot pourrait commettre un tel acte. Pas même besoin d’être sorcier pour savoir ôter correctement une vie. Je suis un raté ; c’est sûrement ce que me soutiendrait mon père en cet instant. Une larme se met à parler au coin de mon œil avant de se mettre à rouler le long de ma joue, après que j’ai battu des paupières. « Je… Il n’y a qu’une seule personne à qui j’aurais réellement envie de faire une telle chose. » Je ferme mes yeux avec force, essayant de ravaler mes larmes alors que je me mordille doucement la lèvre inférieure. Je ne suis qu’un idiot. Je n’attiserais pas la pitié du professeur d’initiation aux forces du mal. Je ne veux d’ailleurs pas de sa pitié, c’est pourquoi il ne vaut mieux pas laisser paraître de larmes sur mon visage. Je déglutis avec difficulté avant de passer un revers de main sur mes yeux, après quoi je rouvre les paupières. « Mais je ne peux pas le faire. Je suis trop… faible. » je souffle finalement, autant pour moi-même qu’à l’attention du professeur, alors que je garde mon regard vrillé sur le sol. Je ne cherche pas à me redresser, sachant pertinemment qu’il faudra un certain temps pour que je m’en sente capable. Et surtout, je ne veux pas poser mes yeux sur la souris.

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MessageSujet: Re: (joshua&daley) - première leçon   (joshua&daley) - première leçon Icon_minitimeLun 18 Mar - 12:26

Daley était d'une nature curieuse, même s'il n'en montrait rien, il y avait beaucoup de choses qui arrivaient à attiser sa curiosité. Mais il n'était pas le genre à se mêler de la vie des gens, il ne fouillait pas dans le passé des autres pour connaître leurs secrets, il n'allait pas impunément souhaiter tout connaître de quelqu'un et il se moquait la plupart du temps de ce que les autres pensaient. Sa curiosité était légèrement plus vicieuse que cela, c'était plus un intérêt qui n'avait pas grand chose de pédagogique la plupart du temps. Comme la fois où il avait demandé à une adolescente de dix-sept si elle préférait la torture physique à la torture mentale ou encore si elle préférait être torturée à la place de parfaits inconnus. Il voulait savoir comment était faite la nature humaine, comme les gens réagissaient en cas extrêmes, les choix qu'ils prenaient, les décisions qui les menaient là où ils étaient à présent. Il voulait pouvoir analyser quelqu'un en décortiquant sa manière de penser, il voulait pouvoir lui donner une étiquette et le classer dans une catégorie. Et il avait l'impression, dans un premier temps, d'avoir mal jugé le jeune homme en face de lui. Mais il arqua un sourcil intéressé en voyant Joshua baisser les yeux, certainement pour réfléchir mais ce choix de direction était assez équivoque. Lorsque Daley avait besoin de détourner le regard, il cherchait plutôt dans les environs un moyen de s'évader et jamais vers le sol. Baisser les yeux devant quelqu'un était quelque chose qu'il se refusait et il révisa une nouvelle fois son jugement sur le jeune homme. Il avait un comportement totalement contradictoire, il fallait bien l'avouer. Mais il comprenait ce besoin de vouloir garder la tête haute avec un père comme le sien mais il se trouvait qu'il n'était pas réellement le rebelle dans lequel il voulait se mettre, il n'était pas taillé pour le rôle et Daley s'en rendit vite compte. Son erreur avait simplement été de baisser les yeux pour réfléchir quelques secondes. « L’impérium. » Une nouvelle fois, un léger sourire en coin se dessina sur les lèvres de Daley, parce qu'encore une fois, cela en disait long sur la personnalité d'une personne. Quoique le professeur n'aurait pas classé Joshua dans la catégorie de ceux capables de supporter la douleur du sortilège doloris à répétition. Mais visiblement, il s'estimait encore moins capable de résister à l'imperium, ce sortilège qui vous prive totalement de votre libre arbitre. Il réfléchit quelques secondes quant au cours qu'il avait préparé avant que Joshua ne reprenne la parole. « La simple idée que quelqu’un puisse pénétrer mon esprit pour que je fasse ce que bon lui semble, me donne envie de me jeter du haut de la tour des gryffondors. » Daley hocha légèrement la tête d'un air parfaitement entendu. S'il avait toujours été plus doué en métamorphose que dans n'importe quel autre domaine, Daley était un duelliste hors pair et un expert en magie noire. Il avait passé trois ans enfermé chez lui sans pouvoir aller travailler avec pour seul objectif d'apprendre tout ce qu'il fallait sur l'art de noircir son âme dans les plus grandes profondeurs. Il avait également appris à ne pas hurler sur les effets du sortilège doloris et surtout, on l'avait forcé à résister à ce sortilège aussi particulier que l'imperium. Un sortilège qui lui glaçait le sang à l'idée que quelqu'un le force à faire quelque chose sans qu'on lui demande son avis. Mais le père de Daley n'avait pas besoin d'une telle arme puisque c'était exactement la façon dont il utilisait son fils, la raison pour laquelle Daley détestait ce sort et ses conséquences et également les raisons pour lesquelles il y résistait beaucoup mieux que n'importe qui. En revanche, il observa Joshua et repensa à la conversation qu'il avait eu avec le père de ce dernier. Il porta la main à son visage pour la passer sur son menton, semblant réfléchir à ce qu'il allait dire. Il se devait d'être un pédagogue pour Joshua, Lester lui avait bien précisé que le torturer et le maltraiter était hors de question, ces méthodes ne marchaient pas le moins du monde et Daley n'avait pas envie de braquer le jeune homme aussi rapidement. Une idée lui traversa alors l'esprit, revenant à la dernière seconde sur son programme. « Bien. Et que dirais-tu, si je t'apprenais à y résister ? A défaut de savoir le lancer, tu pourras prévenir toute attaque contre ton esprit et tu auras la possibilité de rester maître de toi-même. » Un changement de méthode et de stratégie de dernière minute, voilà qu'il ne l'avait pas vraiment prévu. Il se rendit compte que sa proposition était peut-être étrange mais elle avait le mérite d'être sérieuse, Daley ne plaisantait jamais. Mais peut-être gagnerait-il ainsi la confiance de Joshua si, à défaut de le forcer à devenir un monstre, il lui apprenait à les éviter. Il attendait sa réponse avec une certaine impatience, il devait bien l'avouer.

Mais il ne s'était certes pas attendu à ce que Joshua le nargue avec le sortilège de la mort et sa manière d'enseigner. Sa petite pique sur son âge et son incompétence récolta un regard noir qu'il ignora royalement, s'en moquant même en arquant un sourcil provocateur, comme s'il l'incitait à le contredire. Il se contenta de lui expliquer, le plus calmement possible, pourquoi il n'avait pas encore pris la peine de leur enseigner ce dernier sortilège, plus complexe que les autres et le jeune homme se mit à rire, ce à quoi il n'eut toujours aucune réaction, le laissant s'esclaffer. Il pouvait comprendre que l'imaginer derrière un bureau à dicter un cours aussi barbant que sans intérêt pouvait avoir quelque chose de risible. Quoiqu'il connaissait un certain nombre de sorts qui empêcherait chaque élève de s'endormir et les dissuaderait de recommencer s'il leur prenait l'envie de le faire. Daley ne supporterait pas ce genre de cours sans action aucune, sans sortilège à lancer, sans pratique à expérimenter. Il aimait bien trop les moments où il voyait ses élèves s'acharner à lancer un sort sans y parvenir, il adorait passer entre eux pour les gratifier de quelques remarques bien senties, de leur apprendre de nouvelles choses. Il ne s'était jamais imaginé professeur étant jeune, il avait toujours aspiré à devenir professionnel du quidditch mais sa fille avait très certainement tout changer dans sa vie, même son caractère et son choix de carrière. Il croisa le sourire narquois de Joshua et attendit sa réponse qui ne se fit pas attendre. « Peut-être devriez-vous envisager une reconversion. » Ce fut au tour de Daley de rire, parce que la remarque était acide et Joshua pensait sûrement faire mouche en lui lançant ce genre de réflexion mais il ne put retenir un rire légèrement ironique, pas des plus sincères, toujours contrôlé. « Ne me fais pas croire que tu préférerais avoir le frère ou la sœur Carrow pour me remplacer à ce cours ! » Lança-t-il, parfaitement sûr que la majorité des élèves le regretteraient s'il devait partir et quitter son poste. Il savait que même en étant mangemort, personne de saint d'esprit ne pouvait préférer un membre de la fratrie maléfique que représentaient les Carrow. Ils étaient cruels, bien plus que lui, ils étaient sans pitié et leurs retenues ne ressemblaient en rien à des cours de rattrapage. Ils torturaient sans aucun remord, ce qui n'était pas son cas et il prenait même le temps de prendre certains d'entre eux le soir pour leur enseigner un peu plus de son savoir, même si la plupart n'avait pas envie d'entendre parler de la magie noire.

Il s'empressa alors de faire plaisir à son élève, il voulait apprendre le sortilège de la mort, il avait bien l'intention de lui prouver qu'il n'était pas prêt. Il sortit une boîte et la posa sur son bureau tandis qu'il lui expliquait clairement ce qui l'attendrait s'il continuait à dire qu'il ne parviendrait jamais à lancer un seul sortilège impardonnable. « Je ne savais pas que la pédagogie du professeur Ombrage s’était répandue. » Daley arqua un sourcil, cherchant quelques instants à savoir à qui il faisait allusion. Il fallait bien dire que ces dernières années, Daley n'était pas beaucoup sorti de chez lui et ne fréquentait ni le ministère, ni l'école, il eut donc quelques secondes de temps mort pour replacer la personne dans son contexte. Quand enfin, il se rappela d'une conversation entre son père et un autre mangemort au sujet d'une nouvelle directrice à Poudlard, il hocha la tête, non sans froncer légèrement les sourcils. Il ne répondit pas pourtant, puisque la pédagogie de Ombrage restait un mystère pour lui, copier des lignes, c'était bien la chose que la génération actuelle détestait puisque cela impliquait du temps et malgré tout, de l'énergie. Et puis, il n'avait pas de temps à perdre à les torturer lui-même. Mais la méthode de ce professeur l'intriguait puisque Joshua semblait presque en avoir peur. Mais il ne fut pas plus satisfait que lorsqu'il vit Joshua écarquiller les yeux en voyant Daley accéder à sa requête. Il savait qu'il ferait son petit effet et que le jeune homme ne s'y attendrait pas et il était assez fier de lui. Il eut un sourire en coin en regardant Joshua qui observait la souris dans la boîte qu'il avait à présent ouverte. Il ne perdit pas de temps en explication, le principe était assez simple quand il s'agissait d'un sortilège aussi complexe et il prit place derrière le gryffondor qui eut un instant d'hésitation qu'il comprenait parfaitement. Il savait combien avoir quelqu'un derrière soi pouvait être perturbant, surtout si cette personne se trouve munie d'une baguette et de la capacité de tuer et torturer sans la moindre pitié. Mais Daley resta parfaitement immobile et se mit alors à observer le profil de Joshua, curieux de voir comment il avait l'intention de s'en sortir. Il vit alors les traits du jeune homme se durcir et sa baguette se lever. Il attendit patiemment, laissant à son élève tout le temps dont il aurait besoin pour se prononcer la formule. « AVADA KEDAVRA ! » Daley grimaça au moment où il entendit la voix de Joshua s'éteindre et il vit tomber à genoux, remplaçant immédiatement sa grimace par un froncement de sourcils. Il bougea enfin mais pas vers Joshua, plutôt vers la souris qui, couverte de sang, agonisait dans sa boîte en carton. Il observa les mouvements douloureux du rongeur d'un œil parfaitement détaché avant de se tourner vers le jeune gryffondor, toujours à genoux sur le sol. Sans un mot, il attendit une explication. « Je… Il n’y a qu’une seule personne à qui j’aurais réellement envie de faire une telle chose. » Daley continua de l'observer sans aucune pitié, sans la moindre émotion pour le traverser. En fait, il avait l'impression d'être face à une réplique plus jeune de lui-même, quand son père l'avait mis à genoux pour lui faire prononcer son serment inviolable et quand, de toutes ses forces, il avait souhaité sa mort. Il avait l'impression que Joshua reflétait l'adolescent faible et naïf qu'il avait été, pas assez fort pour s'affirmer, pour s'enfuir, pour tout lâcher et pour tuer de ses mains l'homme qui le faisait tant souffrir. Pourtant, le comportement de Joshua ne lui inspirait rien, il était incapable de compassion. Il s'en était sorti, il faudrait à l'adolescent s'en sortir de la même façon, seul. Il le vit fermer les yeux, ravaler ses larmes pour les rouvrir. « Mais je ne peux pas le faire. Je suis trop… faible. » Cette remarque le hérissa. Il s'avança d'un pas rapide vers Joshua et attrapa le devant de sa robe de sorcier. Il le souleva alors avec force pour le remettre sur ses pieds et pouvoir lui parler, son regard dans le sien. « Non seulement, tu vas avoir la chance de revenir ici demain soir pour copier les lignes que je t'ai promis mais en plus,je te donne l'opportunité de rattraper ton travail désastreux. » Il le lâcha un peu moins brutalement qu'il ne l'avait attrapé et le traîna tout de même jusque devant la souris. « Il faut que tu l'achèves, le sortilège de la mort est censée tuer sans la moindre douleur et elle agonise par ta faute alors dis-toi que tu abrèges ses souffrances. » Il le regarda, les yeux impitoyables posés sur lui, il enchaîna. « Tu t'es dégonflé, tu aurais pu réussir mais ta voix s'est brisée, tu as abandonné avant même d'avoir fini de prononcer la formule ! Je t'ai dit que le secret était de le vouloir, s'il y a réellement une personne à qui tu peux penser en jetant ce sort, ne sois pas un lâche et penses-y jusqu'au bout. Il faut que tu aies encore moins de pitié que cette personne parce que si tu souhaites sa mort, c'est qu'elle n'aura pas de pitié pour toi ! » Il ne cherchait pas à savoir de qui il s'agissait, il avait un léger doute mais se fichait que Joshua le lui confirme. Ce qu'il voulait, c'est qu'il ait la force d'aller jusqu'au bout, de mener à bien quelque chose, de montrer l'énergie et la volonté nécessaires pour tuer, parce qu'en temps de guerre, personne n'avait le droit à l'erreur.
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MessageSujet: Re: (joshua&daley) - première leçon   (joshua&daley) - première leçon Icon_minitimeDim 24 Mar - 16:40

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Cette attitude ne me correspond absolument pas. Je ne compte même plus le nombre d’années que j’ai passées à me soumettre à l’autorité de certaines personnes, ne prouvant jamais l’existence d’une envie de rébellion en moi. C’est face à mon paternel que je me suis sans doute le plus soumis. Un simple regard de sa part à toujours suffit à me faire flancher, me faisant baisser les yeux. Face à lui, je me suis toujours senti opprimé, comme-ci le fait de l’avoir déçu, suffisait à me résigner en ce qu’il s’agissait de mes envies de rébellion, me disant bien souvent que je n’avais que ce que je méritais. Et pourtant, Hester s’évertuait à me faire comprendre qu’il n’était qu’un idiot, ne serait-ce que pour le fait de m’abandonner sur le quai de King’s Cross alors qu’il venait tout de même y chercher ses autres enfants. Je ne commence à la comprendre que depuis ce début d’année, alors qu’il laisse sa nature de monstre se développer, en venant prendre le rôle de professeur à Poudlard. Et le fait qu’il se fasse proche des Carrow, le rend définitivement plus dangereux qu’il ne l’a jamais été auparavant. Si je croyais avoir peur de lui, c’est aujourd’hui la terreur qui s’empare de moi lorsque je croise sa route. La simple idée qu’il puisse me surprendre avec Hester, me terrifie plus que tout, bien que nous prenons tous deux nos précautions pour ne pas être vus ensemble ; nous évertuant à nous lancer maintes insultes dans les couloirs et ne nous voyant réellement que de façon rare et cachée. Et puis, il y a cette histoire de sortilèges impardonnables que je ne parviens pas à lancer correctement, n’y mettant clairement pas du miens. Je vois bien à quel point cela l’horripile, à sa façon de m’en parler. En un instant, ma couardise me regagne alors que je reconnais mon père dans les traits du professeur Ó Donnell. Ils ont beau ne pas se ressembler le moins du monde, ils me reprochent tout de même la même chose. Je me mordille doucement la lèvre inférieure alors que je vrille mes prunelles sur le sol, le regardant avec insistance alors que je me trouve incapable de fixer plus longtemps le directeur de la maison serdaigle. Et c’est toujours en fixant la pointe de mes chaussures que je lui délivre la réponse à sa question. J’ai beau me savoir à peu près impuissant face à un doloris, l’impérium dépasse en tous point la cruauté du sortilège de torture. Car là où l’on ne peut s’en prendre qu’à soi-même – ou presque – si l’on délivre une information importante face au sortilège doloris, c’est le libre-arbitre que l’on nous prend avec l’impérium. Ce sortilège impardonnable nous rend impuissants, nous rendant simples spectateurs de nos propres actes. Devenir un simple pantin, a de quoi rendre fou n’importe qui. Alors que je fais part de cette réponse au mangemort, celui-ci hoche doucement la tête, comme pour affirmer mes dires, semblant penser la même chose à ce propos. Sa simple façon de se comporté, suffit à m’appuyer sur cette idée. Pourtant, il change subitement d’attitude tout à coup, fronçant légèrement les sourcils alors qu’il porte sa main jusqu’à son visage, pour se frotter pensivement le menton. Je me demande ce à quoi il peut bien réfléchir, mais je me garde bien de lui poser la moindre question à ce sujet. Je sais qu’il sait se montrer cruel et sans pitié lorsqu’il le souhaite, cela se voit à sa façon d’être ; aussi je ne souhaite pas le faire sortir de ses gonds, en poussant un peu plus loin mes provocations. « Bien. Et que dirais-tu, si je t'apprenais à y résister ? A défaut de savoir le lancer, tu pourras prévenir toute attaque contre ton esprit et tu auras la possibilité de rester maître de toi-même. » souffle-t-il finalement. Perplexe, je lève un sourcil alors que je le dévisage. Jamais je ne me serais attendu à pareille proposition, mais venant de lui, cela ne m’étonne qu’à moitié à vrai dire. Après tout, les mangemorts sont réputés pour aimer faire souffrir les autres et il en est un. Ainsi, j’imagine qu’il apprécie cela au même titre que les autres. Aussi je reste un peu éperdu face à sa proposition. Je me demande ce qu’il a derrière la tête en ce qu’il s’agit des ordres qu’il peut me donner et me forcer à exécuter à l’aide de l’impérium. Je déglutis doucement, alors que je sens les rouages de mon esprit, s’activer à toute vitesse. « Allez-vous m’obliger à vous révéler quelques informations si j’accepte ? » je préfère lui demande auparavant, alors que je laisse mon esprit vagabonder quelques instants du côté d’Hester. Mais aussi de l’armée de Dumbledore. Pour l’un comme pour l’autre, un simple questionnement de trop à leur sujet, sans que je sache y résister et c’est l’embêtement assuré. Seulement, j’imagine qu’il risque d’avoir quelques soupçons si j’en reste à cette question, ce pourquoi je m’empresse d’ajouter : « Et je précise que je ne souhaite pas réellement sauter du haut de la tour des gryffondors. » Je lui signifie par la même occasion, un léger sourire narquois, que j’ai laissé échapper sans m’en rendre réellement compte.

Peut-être dois-je pourtant éviter de le narguer ainsi, de le taquiner ou encore de le provoquer. Il n’est pas mon ami, mais bien un professeur, mangemort de surcroit et je sens bien que si je vais trop loin, je risque de récolter quelques ennuis. Le serdaigle ne me semble pas être le symbole de la commodité, bien au contraire, j’ai plutôt l’impression qu’il est fortement irritable. Seulement semble-t-il bien savoir se contrôler, puisqu’il ne m’a pas encore sauté à la gorge pour m’étrangler. J’espère réellement que cela n’arrivera pas ceci-dit, puisque je ne me juge pas encore comme quelqu’un de suicidaire. Pourtant, je ne peux m’empêcher de l’imaginer en professeur d’histoire de la magie, formulant des cours ennuyeux dont personne n’aurait cure ; se retrouvant ainsi à chaque cours, face à une trentaine d’élèves endormis sur leur table. C’est avec cette image en tête que je lui signifie qu’il peut dès à présent envisager une reconversion, ne pouvant m’empêcher d’afficher un sourire narquois par la même occasion. Pourtant, dans mon esprit, je ne me montre pas si effronté, me jugeant moi-même fou alors que je tente de prendre du recul sur mes divers actes. Quel autre idiot se comporterait ainsi face à un mangemort alors que celui-ci tient fermement une baguette entre ses doigts ? Aucun. C’est la seule réponse qui me vient. Car depuis le début de la guerre, un bon nombre de personnes a adopté un certain instinct de survie, que je ne me remémore pas posséder. Tout simplement parce que le seul acte de survie duquel j’ai fais preuve, a été de m’éloigner d’Hester au début d’année et que cela n’était simplement pas pour moi. Je n’ai jamais cherché à aller plus loin par la suite et aujourd’hui, j’en sens l’effet boomerang. Je ne parviens à déglutir qu’avec difficulté, alors qu’une nouvelle fois, j’adopte un regard fuyant. Mieux vaut éviter de provoquer le professeur Ó Donnell plus que je ne l’ai déjà fait, en m’évertuant à fixer mes prunelles dans les siennes. Le jeu n’en vaut clairement pas la chandelle, c’est une certitude. Et encore faut-il admettre que cela est un jeu, ce dont je ne me montre guère convaincu. Même un gamin serait capable de voir à quel point les choses sont tendus, prenant ainsi peur dès les premières secondes. Mais bizarrement, ce n’est pas la peur qui s’insinue en moi, mais bien la crainte. « Ne me fais pas croire que tu préférerais avoir le frère ou la sœur Carrow pour me remplacer à ce cours ! » Je m’empresse de secouer la tête de façon vive. Bien sûr, je ne souhaite pas voir les Carrow à ce cours, car plus qu’un cours, cela deviendrait alors une séance de torture et je ne tiens pas réellement à expérimenter cela. Le fait de devoir supporter les mangemorts dans les couloirs du château, m’est déjà amplement suffisant, pas besoin d’en rajouter une couche en les adoptants comme professeurs. Surtout que je doute sincèrement de leur capacité d’enseignement. « Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dis. Personne n’aimerait savoir les Carrow à un tel poste. » je souffle finalement à l’intention du professeur d’initiation aux forces du mal, alors que je cesse enfin de mouvoir ma tête. Je me mordille légèrement la lèvre inférieure alors que je plante quelques instants mes prunelles dans celles de l’homme face à moi, mais bien vite, je me contraints à détourner le regard alors que je passe ma langue sur mes lèvres. J’essaye ainsi d’adopter une certaine contenance, même si cela peut paraître assez dérisoire au final. « J’aurais surtout préférer que votre manière n’existe pas. » j’avoue alors piteusement alors que je porte ma main à mon visage, afin de me pincer l’arrête du nez. Peut-être devrais-je m’empêcher de parler trop vite certaines fois, car je ne sais pas du tout comment la mangemort risque de prendre cette déclaration, mais quelque chose me souffle qu’il se peut qu’il le prenne assez mal. Tant pis, je ne peux revenir sur ce que j’ai dis et au moins ai-je dis la vérité sur ce que je pense, au lieu de ma cacher derrière un rideau de mensonges. Je ne vais tout de même pas inventer que j’adore son cours, après tout.

En tout cas, force m’est d’admettre que je me suis pour le moins trompé sur la personnalité du professeur Ó Donnell, puisque celui-ci ne ressemble en rien au professeur Ombrage. Cette vieille harpie se montrerait bien incapable de proposer à ses élèves de leur apprendre un sortilège qui leur permettrait de lui donner la mort par la suite. Sans compter qu’il est fort possible qu’elle s’en aille en courant à la moindre phrase sous-entendant l’existence des sortilèges impardonnables, puisqu’elle a toujours été du genre à mettre de côté l’existence de choses dont elle a peur. Comme le retour du seigneur des ténèbres, par exemple, vu le nombre de retenues qu’elle a donné à Potter, pour le fait qu’il lui ait dit que celui-ci était de retour. Au moins dois-je accorder à l’élu qu’il ne mentait pas cette fois là, contrairement à ce que l’autre blonde adoratrice de chat, a pu lui dire. Contrairement à ce qu’elle lui a fait recopier aussi, puisque je me rappelle encore la première fois où l’élu est revenu dans la salle commune, la main sanguinolente, avec profondément encré dans sa chair, ces mêmes mots qu’il a dû recopier pendant des heures. Et même si je ne porte pas réellement le brun dans mon cœur, je dois lui accorder qu’il ne méritait certainement pas cela. Peut-être aurait-il préféré le professeur Ó Donnell à Ombrage, quoi qu’il ne sert à rien de tergiverser à ce sujet, puisqu’il a fuit. Comme beaucoup d’autres élèves en ce début d’année d’ailleurs. Et une nouvelle fois, il me faut lui reconnaitre qu’il a bien fait de ne pas rester. Après tout, le château est tellement infesté de mangemorts, qu’il y en a presque partout. Seulement une minorité de professeurs semble encore se trouver du côté de la magie blanche, tournant avec froideur le dos aux forces occultes. Il aurait été complètement idiot de sa part de rester dans l’enceinte de l’école de sorcellerie, puisqu’il paraît qu’il représente aujourd’hui notre seul espoir de délivrance. Seulement, je n’ai que faire de Lord Voldemort, des Carrow ou de bon nombre d’autres mangemorts. Car même si leur simple existence m’insupporte, ce ne sont pas eux qui m’ont ridiculisé dès mon plus jeune âge, me donnant l’impression de détruire lentement mais sûrement ma vie. C’est ce qui est pourtant le cas avec mon paternel. Aussi étrange que cela puisse paraître à certains, ce n’est donc pas forcément dans sa propre famille que l’on trouve parfois le réconfort dont un enfant aurait besoin. Et c’est sûrement pourquoi je rêve de voir mon paternel mort, certaines nuits. Mais ce n’est pas pour autant que je parviens à tuer le rat que m’offre le professeur Ó Donnell afin de m’entrainer à exercer le sortilège de la mort, bien que je m’imagine mon père à sa place. Car au dernier moment, je ne peux m’empêcher de me rappeler que face à moi, il n’y a qu’un rongeur innocent qui n’a rien demandé à personne et qui ne possède même pas une chance de s’en sortir, puisque enfermé dans une boite. Mais alors que je tombe à genoux, me rendant compte que je suis trop faible pour aller jusqu’au bout, il est déjà trop tard. La formule, déjà amorcée, l’a frappé de plein fouet et ce sont ses cris d’agonie qui me parviennent désormais. Et je me sens terriblement honteux de faire ainsi souffrir le rongeur. « Non seulement, tu vas avoir la chance de revenir ici demain soir pour copier les lignes que je t'ai promis mais en plus, je te donne l'opportunité de rattraper ton travail désastreux. » me souffle le professeur d’initiation aux forces du mal alors que, m’agrippant par le col, il m’oblige à me relever, m’entrainant jusque le rat. Obligé de le fixer, je pose mes prunelles dessus, remarquant avec un pincement au cœur ses diverses convulsions, mêlées à ses cris d’agonie. Et au diable le fait de devoir copier des lignes, je ne m’en préoccupe pas, me contentant de remarquer que tout cela est de ma faute, alors que mon cœur rate un battement. J’ai voulu faire le malin en tentant de lancer le sortilège alors que je savais pertinemment que je n’y parviendrai pas, et c’est ce rat qui en paye désormais les conséquences. « Il faut que tu l'achèves, le sortilège de la mort est censée tuer sans la moindre douleur et elle agonise par ta faute alors dis-toi que tu abrèges ses souffrances. » me presse le professeur alors que les yeux toujours rivés sur le rongeur, je ne décoche pas le moindre regard dans sa direction. Je me sens tout à fait honteux d’ainsi faire souffrir la pauvre créature, mais je ne parviens pas à me dire qu’il faut que je recommence à lancer le sortilège de la mort, afin de pouvoir l’achever. Rien que l’idée m’insupporte plus que de raison. « Tu t'es dégonflé, tu aurais pu réussir mais ta voix s'est brisée, tu as abandonné avant même d'avoir fini de prononcer la formule ! Je t'ai dit que le secret était de le vouloir, s'il y a réellement une personne à qui tu peux penser en jetant ce sort, ne sois pas un lâche et penses-y jusqu'au bout. Il faut que tu aies encore moins de pitié que cette personne parce que si tu souhaites sa mort, c'est qu'elle n'aura pas de pitié pour toi ! » reprend-t-il. Et sans savoir pourquoi, je me mets à hocher doucement la tête alors que, me dégageant de l’emprise du professeur d’un simple coup d’épaule, avant de me placer de nouveau face à la boite. Tendant de nouveau ma baguette face à moi, je ne peux que me rendre compte que je tremble. Mais il n’est plus temps d’avoir peur. Alors que je fixe avec insistance le rongeur, ce n’est plus mon paternel que je perçois, mais bien lui, tel qu’il est. Un rat agonisant au fond d’une boite, par ma faute, et dont il faut abréger les souffrances. Je pince les lèvres un instant avant d’articuler clairement : « Avada kedavra. » Et sans plus d’éclats, la bête s’éteint finalement, délivrée de l’atroce douleur qui doit être la sienne depuis quelques minutes. Loin de me sentir soulagé de ne plus entendre ses nombreux cris, c’est avec le cœur lourd que je pose finalement ma baguette sur la surface de bois du bureau, alors que je m’approche pour replacer le couvercle sur la boite. Je reste ainsi durant quelques instants, les mains appuyées sur le morceau de carton, finissant d’en celer l’entrée. Une nouvelle fois, je déglutis alors que je ferme les yeux, avec cette impression farouchement encrée, qu’un nœud s’est formé dans mon estomac. « Je ne veux pas avoir à recommencer. » je déclare finalement, les paupières toujours closes. « Personne ne devrait avoir à mourir, pas même le plus ignoble des abrutis. » Je passe rapidement ma langue sur mes lèvres, alors que je finis de ravaler mes larmes avant de nouveau ouvrir les paupières. Cette certitude tout juste énoncée, vient de s’encrer en moi d’un seul coup et au fond de moi, je me jure que je ne l’oublierai jamais.

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MessageSujet: Re: (joshua&daley) - première leçon   (joshua&daley) - première leçon Icon_minitimeMer 27 Mar - 20:55

L'apprentissage du sortilège de l'imperium demandait une concentration qui lui avait fait défaut pendant plusieurs années. On devait vouloir le contrôle de la personne, on devait s'immiscer dans son esprit pour toucher la partie qui parviendrait à se soumettre, il fallait ordonner toute chose, contrôler parfaitement celui qu'on maintenait sous son emprise. Il fallait avoir une envie de dominer, de prendre le pouvoir sur l'autre, et Joshua manquait cruellement de cette qualité, il l'avait senti depuis le début et son père le lui avait bien dit. Malgré son apparente arrogance et ses airs fiers, il pouvait faire ce qu'il voulait, dire ce qu'il souhaitait, il savait que le jeune homme était loin de savoir dominer quelqu'un, et quoi de plus normal puisqu'il avait dix-sept ans à peine. Lui-même n'avait rien de l'homme qu'il était à son âge. Mais il aimait toujours donner des ordres, depuis toujours il aimait qu'on le suivre, qu'on l'écoute, qu'on fasse ce qu'il disait. Il avait été capitaine de l'équipe de quidditch des serdaigle à l'époque et avoir une équipe sous son emprise à qui il pouvait donner des instructions et à qui il pouvait apprendre des choses qu'il aimait. C'était l'essence de ce qu'il était en réalité et sa qualité de mangemort avait accru ces facultés à vouloir faire les choses de lui-même, à les enseigner, à les obliger à faire des choses. Mais d'eux-mêmes, en invoquant la terreur qu'il pouvait leur inspirer. Il aimait ce sentiment, ce moment où la personne qui se trouvait en face de lui pliait devant lui, il avait l'impression d'être né pour ça. Contrairement à Joshua qui se soumettait encore à son père, qui baissait les yeux devant lui malgré son envie de se rebeller, il avait du mal à voir Joshua lancer un sortilège aussi complexe que celui de l'imperium. Alors l'alternative qui lui sembla la meilleure lui échappa rapidement, non sans qu'il n'ait analysé les conséquences de sa proposition. Il savait ce qu'il faisait, ce qu'il disait, il n'hésitait jamais et il avait envie, étrangement, de faire cela. Apprendre à Joshua à résister à l'imperium lui semblait tout à coup plus simple que lui enseigner comment le lancer. La père de Joshua verrait-il les choses de la même façon que lui ? Lester Panderman avait pourtant été clair : il devait enseigner l'art subtil des sortilèges impardonnables à son fils, il n'avait jamais précisé qu'il s'agissait de les lancer correctement et Daley allait jouer sur les mots comme il savait le faire la plupart du temps. Il fallait être précis quand on donnait un ordre à quelqu'un, il ne fallait pas hésiter à employer des termes clairs, il ne fallait laisser aucune alternative à la personne qui lui faisait face pour esquiver et pour interpréter à sa façon l'ordre qu'on lui avait donné. Et Daley connaissait parfaitement ces méthodes pour faire ce qu'il entendait et il avait compris que braquer Joshua n'était pas la solution idéale, il lui fallait gagner sa confiance, l'amadouer, faire en sorte qu'il ne le craigne pas autant qu'il le devrait parce qu'il avait aussi appris que la peur de quelqu'un incitait à se rebeller, à fuir l'autorité et l'emprise que cette personne avait sur chacun. Lui-même détestait son père pour le pouvoir qu'il exerçait sur lui, chaque enfant, adolescent faisait exactement l'inverse de ce qu'on leur ordonnait de faire. C'était le goût de l'interdit, de faire de nouvelles expériences en bravant une autorité. Et ce n'était pas ce qu'il voulait avec Joshua, il n'avait pas besoin qu'il se rebelle. Et immédiatement, il vit la surprise dans le regard du jeune gryffondor au moment où il lui fit son étrange proposition. « Allez-vous m’obliger à vous révéler quelques informations si j’accepte ? » Ce fut à son tour de hausser un sourcil de manière curieuse avec un léger sourire en coin malicieux sur le coin des lèvres. Joshua s'empressa cependant d'ajouter. « Et je précise que je ne souhaite pas réellement sauter du haut de la tour des gryffondors. » Et le sourire de Daley s’agrandit largement et il leva un instant les yeux au ciel, comme s'il réfléchissait à ce qu'il venait de dire. « Il y a des informations que tu souhaites garder pour toi ? » Il n'était pas dupe, chacun avait un jardin secret, une partie de lui qu'il ne souhaitait révéler à personne, il savait ce que c'était que de garder quelque chose en souhaitant très fort que personne ne le découvre. Daley était amoureux d'une de ces élèves et si cette information venait à se savoir, il était mort et Eden avec lui. Une relation dangereuse que pourtant, il n'abandonnait pas et il était plus que ravi de ne pouvoir révéler quoique ce soit par l'imperium. Il secoua légèrement la tête, non sans garder un sourire en coin. « Quand tu apprends à résister à l'imperium, il faut du moralement condamnable, s'il y a des choses que tu ne veux pas dire ou faire, alors il te suffira de m'arrêter. » C'était aussi simple que cela et Daley désignait cela comme l'activité la plus simple au monde et en réalité, elle l'était. Joshua était un jeune homme mais s'il avait eu entre les mains une jeune femme, il aurait commencé par lui demander de se déshabiller, c'était généralement la chose à laquelle elles résistaient le mieux. Malheureusement pour Joshua, il venait de lui donner une indice sur la marche à suivre, apparemment, il y avait des choses qu'il souhaitait garder pour lui et il avait l'impression que c'était une piste qu'il pourrait explorer. « Rien de ce qui se passera ici ne quittera cette pièce. » Il jugeait bon de le préciser en regardant Joshua dans les yeux et sans quitter son regard, lui donnant sa promesse que rien ne pourrait être répété à qui que ce soit. Il ferait un rapport régulier au père de Joshua évidement mais uniquement concernant ses progrès et non sur tout le reste. Daley n'était pas du genre à rapporter les secrets d'autrui et ce n'était pas ce qu'il attendait de Joshua, il n'était pas là pour l'interroger, il n'en avait aucunement l'intention. « Mais si tu as trop peur, ce n'est pas la peine de commencer. » Il cherchait à le provoquer un peu, en le traitant de peureux, alors qu'il était un fier représentant de la maison gryffondor, il cherchait un peu de sa compétitivité de lion, de la force que cette maison apportait à ses occupants. La peur l'empêcherait de résister et il le savait, ainsi, ce n'était pas la peine qu'il prenne son temps à le lui enseigner.

Et Joshua continuait de le provoquer, ce qui arrivait à ne pas encore l’agacer, ce qui voulait bien signifier qu'il ne prenait pas Joshua au sérieux. Il se donnait une façon de se comporter pour ne pas tomber la face devant lui comme il le faisait devant son père, il n'était pas question de réelle provocation et si cela l'irritait par habitude, il était loin de la fureur que cela déclenchait en lui quand on remettait en cause son autorité. Le jeune gryffondor semblait se montrer impertinent mais il ne lui ferait pas le plaisir intense de se mettre en colère pour le terrifier davantage puisque de toute manière, il sembla se rendre compte lui-même de l'erreur qu'il commettait en le cherchant de la sorte. Le regard fuyant, il devait s'attendre à ce que Daley explose à chaque fois qu'il ouvrait la bouche mais le calme qui envahissait le mangemort ne laissait présager aucune tempête et il s'efforçait de ne pas avoir l'air menaçant. Il ne faisait pas réellement l'effort, il était plutôt en confiance, il ne connaissait pas bien Joshua mais il savait que le jeune homme n'irait pas jusqu'au bout de son arrogance, ce qui lui suffisait pour garder la tête haute et l'autorité qu'il cherchait à exercer sans le terrifier pour autant. « Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dis. Personne n’aimerait savoir les Carrow à un tel poste. » Daley hocha légèrement la tête, il était évident que personne ne voudrait les Carrow comme enseignants pour ce genre de matière, pas même en histoire de la magie à vrai dire. Ils étaient capables, l'un comme l'autre de rendre la matière traumatisante, parce qu'il y avait des faits dans l'histoire de la magie qui ne laissaient pas l'occasion aux élèves de s'endormir et il était presque sûr que les Carrow se débrouilleraient pour refaire de mini-scènes pour illustrer des faits de l'histoire avec les élèves comme acteurs. Sadiques et sans le moindre scrupule, ils étaient capables de terrifier n'importe qui, quoiqu'ils fassent et avec eux à Poudlard, beaucoup d'élèves filaient bien plus droit qu'auparavant. « J’aurais surtout préférer que votre manière n’existe pas. » L’honnêteté que le jeune garçon s'empressa visiblement de regretter, laissant Daley silencieux un instant. Si à dix-sept ans, on lui avait annoncé qu'on allait lui enseigner les forces du mal comme cours principal, il aurait certainement eu la même réaction. La magie noire, qu'il enseignait sans la moindre pitié, les sortilèges les plus condamnés du monde sorcier, toutes ces choses qu'il apprenait aux élèves quand lui-même ce serait révolté quelques années auparavant. Comment en vouloir à Joshua de penser la même chose. Sans pourtant le moindre sourire, le jeune mangemort haussa légèrement les épaules, comme si la fatalité s'était abattu sur lui. « C'est une matière bien plus importante que vous n'avez l'air de le penser. Elle n'est pas bien différente de celle qu'elle a remplacé, on vous donne simplement plus d'armes pour combattre et pour vous permettre de vous défendre comme il se doit. On vous donne plus d'opportunités et un art qu'il n'est pas donné à tout le monde de posséder. C'est une matière comme une autre et estimez-vous heureux que je ne vous fasse pas tester les sorts entre vous. » Il leur donnait toujours un mannequin mouvant ou simplement des souris mais jamais encore il n'avait demandé à un élève d'en torturer un autre, d'abord parce qu'il savait que cette méthode ne marcherait absolument pas mais en plus, il n'était pas un adepte de la pratique. Certains serpentard seraient pourtant ravis de torturer leurs camarades de gryffondor, mais ce n'était pas le cas de tout le monde à son avis. Il estimait donc que sa pédagogie valait mieux que celle de n'importe qui d'autre, les élèves allaient devoir s'y faire.

Et c'était précisément pour cette raison qu'il accéda à l'étrange caprice de Joshua en lui permettant de jeter le sortilège mortel sur la souris qu'il avait amené. Il observa le jeune homme tenter et échouer lamentablement dans son entreprise, ce qui ne le surprenait pas le moins du monde. S'il était incapable de torturer, il ne pouvait pas tuer, c'était quelque chose qui n'était pas possible. Il fallait le vouloir et la volonté faisait cruellement défaut au jeune gryffondor. Et c'est à cause de cette faiblesse que lui-même n'en montra aucune pour le forcer à se relever et à observer les dégâts qu'il avait causé sur l'animal. Il devait s'en rendre compte pour apprendre de ses erreurs et il n'était pas question que Daley abrège ses souffrance, c'était à Joshua de le faire. Il l'observa donc, en lui expliquant où il avait échoué, ce qu'il n'avait pas fait correctement. Il voyait dans le regard de la compassion et observa à son tour le rat sans voir pourquoi le jeune homme se sentait tellement coupable. Daley avait tellement l'habitude de torturer des humains que voir un animal souffrir allait au delà de l'indifférence chez lui, il ne comprenait pas qu'on puisse être affecté par cela. Joshua hocha la tête à ses paroles et dégagea son épaule que le professeur tenait toujours. Il le laissa faire et recula d'un pas pour permettre à Joshua de se concentrer. Il était étrange de penser qu'il allait probablement réussir son sort maintenant parce qu'il était plus désireux d'abréger les souffrances de la souris que parce qu'il voulait réellement la tuer. Il n'y arriverait pas de cette façon, il ne parviendrait pas à lancer un sortilège impardonnable avec cette pensée. « Avada kedavra. 0» Le rat cessa aussitôt de s'agiter et Daley allait parler mais il vit Joshua poser sa baguette sur le bureau et porter la main à la boîte pour remettre le couvercle, d'un air presque solennel. Il n'aurait pas pu être plus surpris si en plus, Joshua ne s'était pas mis à fermer les yeux avec une expression triste. « Je ne veux pas avoir à recommencer. » Daley continuait d'observer Joshua sans la moindre expression et pourtant, à l'intérieur de lui, le comportement du gryffondor le consternait et le sidérait en même temps. Il ne savait pas quoi répondre à ça, même s'il n'en montra rien, il laissa le jeune homme poursuivre. « Personne ne devrait avoir à mourir, pas même le plus ignoble des abrutis. » Daley se détacha de son état immobile pour finalement froncer les sourcils. Il n'avait plus de rat, même s'il lui suffisait de claquer des doigts pour en faire apparaître un nouveau, quelque chose lui disait que Joshua n'était pas prêt à infliger une suite de sortilèges doloris à qui que ce soit. Mais depuis quand se préoccupait-il de ce qu'un garçon de dix-sept ans pouvait bien penser ? Il était loin de s'imaginer que la compassion du jeune allait jusque-là et cela le désarmait parce qu'il avait l'impression qu'il ne pourrait pas atteindre l'objectif que son père lui avait donné. Il finit par se passer la main dans les cheveux d'un air las. « Tu me rappelles quelqu'un, si quelqu'un menace ta vie, tu ne choisis pas de la sacrifier pour quelqu'un d'autre Joshua, personne ne fait ça ! » Il ne voulait certainement pas y croire, il n'y croyait pas. « Si je pointe ma baguette sur toi, dans la simple intention de te tuer, que vas-tu faire ? Tenter minablement de me désarmer ? C'est la guerre et si personne ne mérite de mourir, les gens meurent et tu y passeras en premier si tu n'apprends pas comment frapper avant ton adversaire ! » Il savait qu'il avait raison. Daley n'était pas prêt à mourir parce qu'il n'avait pas la force nécessaire pour tuer quelqu'un. Il était hors de question qu'il se laisse tuer comme un idiot simplement parce qu'il a refusé de se défendre comme il le fallait. Et il fallait qu'il apprenne à lancer un sortilège impardonnable, peu importe duquel il s'agissait, son père avait été très clair avec Daley mais presser Joshua ne rimait à rien. « La compassion, c'est pour les faibles, et tu n'as pas envie d'être faible, de laisser tout le monde te guider ta conduite, de te laisser marcher sur les pieds toute ta vie ! Tu as voulu me provoquer tout à l'heure, je t'avais dit de ne pas tenter de jouer dans la cours des grands trop vite mais tu voulais me provoquer et je sais que tu as aimé ça avant de faiblir. Tu ne peux pas avoir peur toute ta vie ! » Il ne concevait pas la vie de cette manière en tout cas, pour lui, les faibles partaient en premier et si Joshua avait un minimum d'instinct de survie, il finirait par comprendre que bientôt, il ne serait plus à Poudlard mais plongé dans la vie réelle, là où personne ne lui ferait le moindre cadeau.
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MessageSujet: Re: (joshua&daley) - première leçon   (joshua&daley) - première leçon Icon_minitimeMar 16 Avr - 20:09

(joshua&daley) - première leçon Tumblr_mixh0xbBMm1s6smn9o3_500
Mon cœur se met à battre un peu plus fort dans ma poitrine alors que le professeur Ò’Donnell m’expose son idée de m’entrainer à résister à l’impérium. Il me faudrait être fou pour accepter cette proposition, pour le moins inattendue. Je ne peux pourtant pas m’empêcher de peser le pour et le contre, trouvant tout de même sa proposition quelque peu alléchante. Pouvoir me défendre de l’impérium, c’est l’assurance quasi-certaine de ne jamais vendre quoi que ce soit à propos de ma liaison avec Hester, à mon paternel. Je sais que mon père est capable d’à peu près tout pour me faire parler, si jamais il se doute de – ou apprend – la moindre chose à propos d’une relation que j’entretiendrais avec une sang mêlée non-issue de serpentard. Ce serait certainement comme une deuxième apocalypse à ses yeux, peut-être même pire que la fois où il a appris mon appartenance à la maison gryffondor, puisque cette fois-là, je n’étais pas en mesure de choisir la marche à suivre. Alors qu’avec la blonde, c’est légèrement différent. Quoi que je ne m’estime pas non plus capable de me détacher d’elle un temps soit peu, elle m’attire à la manière d’un aimant, c’est sûrement ce pourquoi il m’est aussi difficile de me détacher d’elle depuis ce début d’année scolaire. Ce pourquoi je suis sans doute revenu vers elle plus vite que prévu, un peu indépendamment de ma volonté, alors que je laissais mon inconscient agir, plus que ma raison elle-même. Chose pour laquelle il m’en voudrait un peu plus d’ailleurs, si jamais il parvenait à mesurer l’étendue de l’amour que je porte à la jeune femme. Impossible d’oublier en effet, toutes les fois où mon père m’a saisi par le col, me soulevant du sol afin de me soutirer par la force quelques informations au sujet du fameux Harry Potter. Et je suis pourtant intimement persuadé que le fait de retrouver le jeune gryffondor, ne le préoccupe pas plus que ça ou ne lui tient pas à cœur. Mais pour moi qui ai déjà brisé son honneur, il ne laissera rien passer. Jamais. Je suis à peu près certain qu’il serait capable de torturer à mort la jeune femme, face à moi, avant de me faire subir à mon tour les méfaits du sortilège doloris, s’il en venait à apprendre notre relation. Comme-ci la torture physique pouvait ajouter quelque chose à la torture morale, qui aurait déjà atteint son paroxysme. Je déglutis tout en fermant quelques instants les paupières, tentant de chasser ces macabres images de mon esprit. « Il y a des informations que tu souhaites garder pour toi ? » La voix du directeur de la maison serdaigle, me tire soudainement de ma rêverie. Je papillonne un instant des cils, afin de filtrer quelque peu la lumière qui agresse ma rétine, alors que je rouvre doucement les paupières pour sortir de ma réflexion. Je ne me souviens même pas d’avoir fermé les yeux, mais qu’importe, ce n’est qu’un détail. Aussi je me contente de hausser les épaules à son attention, avant de déglutir. Tout le monde à des choses à cacher, lui le premier j’imagine. Les mangemorts sont des êtres sombres se cachant derrière des sortilèges impardonnables et ne se livrant que très peu. Celui-ci ne doit pas sortir de la norme sous prétexte qu’il travaille avec des adolescents plus ou moins âgés. Ce n’est qu’une copie conforme aux autres – en surface tout du moins. « Comme tout le monde, je suppose. » je finis par lui répondre en plongeant mes prunelles dans les siennes, après avoir longuement hésiter à lui retourner la question. Mais je juge finalement que cela n’est pas préférable, aussi je prends sur moi et m’abstiens de tout autre commentaire, jugeant préférable de me montrer plus docile que je ne l’ai été précédemment. Question de survie qui me revient tout de suite en tête alors que je perçois sa baguette, toujours fermement tenue entre ses phalanges. Je déglutis alors que je porte de nouveau mon regard sur son visage, essayant de soustraire de mes idées le fait que je suis à sa merci et qu’il peut me tuer d’une simple coup de baguette, si jamais je m’amuse à aller trop loin. « Quand tu apprends à résister à l'imperium, il faut du moralement condamnable, s'il y a des choses que tu ne veux pas dire ou faire, alors il te suffira de m'arrêter. » Je hoche calmement la tête à ces mots, jugeant que cela semble être un bon compromis. Et confirmant ainsi l’idée que je trouve sa proposition alléchante au passage, à ainsi y porter autant d’intérêt. J’ai pourtant l’impression qu’une telle opportunité ne se présentera pas deux fois et qu’il est par conséquent, bon de la saisir. C’est certainement exactement ce que le professeur Ò’Donnell veut que je pense, mais qu’importe, je ne me considère pas pour un mouton naïf pour autant. « Rien de ce qui se passera ici ne quittera cette pièce. » Son regard, plongé dans le miens, me donne l’impression qu’il ne ment pas. C’est comme une promesse qu’il me fait et je ne sais pas pourquoi, je décide de me convaincre qu’il est homme à tenir ses promesses. Peut-être grâce à l’air déterminé qu’il arbore en me disant ces mots. Je n’en sais rien. Peu importe au final, puisque je décide de croire en ses paroles. « Dans ce cas c’est d’accord. » Pourtant, comme-ci il ne m’a pas entendu, le professeur d’initiation aux forces du mal, se détourne subitement de moi, laissant son regard vagabonder sur le reste de la pièce. Comme-ci, subitement, je n’existe plus à ses yeux. N’est plus qu’une poussière parmi les poussières de son bureau, un brin de vide. Juste personne. Un frisson me parcourt l’échine face à cette pensée qui ne manque pas de me mettre mal à l’aise. Mon estomac se tord dans mon ventre, je ne me sens pas bien. « Mais si tu as trop peur, ce n'est pas la peine de commencer. » souffle-t-il alors, un sourire mutin dessiné sur les lèvres. Mes poings se serrent d’eux-mêmes alors que je lui dédie un profond regard noir. Il joue sur les sentiments, sachant qu’un gryffondor ne peut pas accepter de recevoir de telles provocations en restant de marbre, mais sachant également qu’à cause de ma famille, je ne peux pas me conduire en véritable gryffondor ouvertement, au risque de m’en prendre plein la figure. « C’est peut-être vous qui avez peur de me lancer un impérium ? » je siffle de manière sarcastique entre mes dents, avant de me mordre subitement la lèvre inférieure, ne remarquant que trop tard que mes pensées ont véritablement finies par se transformer en mots. Je finis par desserrer les poings, baissant le regard, me maudissant déjà pour ne pas avoir su retenir ces quelques mots.

Pourtant, le professeur Ò’Donnell ne semble pas se formaliser de mes affronts, pas encore du moins. Il se montre incroyablement calme et patient, pour un mangemort s’entend. Quoi que pour une personne normale aussi, mais peu importe. Il est toujours bon de préciser qu’il est l’un des sbires du seigneur des ténèbres. Je ne veux pas risquer de l’oublier, car cela est tout de même un détail important à vrai dire. Sans quoi il ne serait certainement pas ici à tenter de m’apprendre ces sortilèges maudits. Il ne doit pas être si différent que mon père après tout. Peut-être même est-ce l’un de ceux que mon père invitait autrefois dans le salon, afin de pouvoir se moquait de moi lorsque je rentrais. Enfin, ils n’étaient pas vraiment là dans ce but premier à l’époque, mais de toute évidence, c’était toujours ainsi que déviait la conversation. Je crispe la mâchoire à ces souvenirs pour le moins douloureux. Comme tous ceux prenant place dans le manoir Panderman d’ailleurs. Je ne garde plus aucun souvenir de l’enfance que j’ai pu avoir avant d’atteindre mes onze ans et d’être envoyer à gryffondor lors de la cérémonie de répartition, le premier joué où je suis arrivé au château. Pourtant, je ne doute pas du fait qu’elle ait pu être heureuse. Bien que ponctuée du fait que mon paternel tentait de m’inculquer la maitrise des sortilèges impardonnables. Et j’ai le vague souvenir que je les maitrisais vaguement. Rien à voir avec maintenant. Le pire c’est que je n’ai absolument aucune idée de comment il a pu m’apprendre un temps soit peu à les lancer, alors que je ne savais même pas tenir correctement ma baguette. Enfin, peu importe de comment il a bien pu faire, il n’y parvient plus désormais. Et je doute que le professeur d’initiation aux forces du mal, y parvienne mieux que lui. Quoi que, l’un dans l’autre, aucun des deux ne me connait réellement, alors peut-être a-t-il une chance, aussi minime soit-elle. Enfin, je n’y crois pas réellement mais bon. Autant lui laisser l’espoir qu’il peut y parvenir, même s’il se fourvoie complètement. « C'est une matière bien plus importante que vous n'avez l'air de le penser. Elle n'est pas bien différente de celle qu'elle a remplacée, on vous donne simplement plus d'armes pour combattre et pour vous permettre de vous défendre comme il se doit. On vous donne plus d'opportunités et un art qu'il n'est pas donné à tout le monde de posséder. C'est une matière comme une autre et estimez-vous heureux que je ne vous fasse pas tester les sorts entre vous. » Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un léger rire à cette remarque. Il est prétentieux de sa part de prétendre que sa matière a réellement remplacé celle de défense contre les forces du mal. Surtout que, pour moi, initiation et défense ne représente pas réellement le même terme. Je trouve même qu’il y a un certain fossé entre les deux, comme-ci les termes sont à l’opposé l’un de l’autre. Et par conséquent, les matières aussi, j’imagine. « Je ne savais pas que torturer les gens et se protéger, était la même chose. Merci, vraiment. Vous m’avez appris quelque chose. » Je ne peux m’empêcher de lui lancer, quelque peu sarcastique. Après tout, entre apprendre à lancer un sortilège doloris et apprendre à contrer un épouvantard – comme nous le faisions avec l’aide du professeur Lupin –, j’estime que la différence est tout de même assez importante. Qu’importe, le professeur d’initiation aux forces du mal a peut-être raison sur un point : les cours de défense contre les forces du mal ne nous ont jamais réellement aidés à nous protéger. Mais pour un peu que nous montrions une certaine valeur et ne voulant pas nous rabaisser à nous comporter comme les mangemorts, ses cours à lui ne sont pas plus utiles que ceux du cours qu’il a remplacé.

La pédagogie du professeur Ò’Donnell a beau être de toute évidence plus efficace que ne le sera jamais celle des Carrow, elle ne manque tout de même pas de m’intriguer. Je ne comprends pas réellement pourquoi il a ainsi accédé à mon caprice, alors que celui-ci était simplement mis en place dans le but de l'embêter. De le tester afin de trouver ses limites. De le provoquer, tout simplement. Je ne me suis jamais attendu à ce qu'il accède à ce pseudo-souhait, bien au contraire. Je pense même avoir clairement montré que ça n'en est pas réellement un. Pas assez bien visiblement, puisque je me trouve à avoir ces réflexions alors que je me positionne devant la boite contenant le rongeur me servant de cobaye, la baguette bien serrée entre les phalanges, alors que je la pointe en direction du rat, pour la seconde fois en cette soirée. Je déglutis alors qu'un nouveau couinement provenant de l'animal, parvient jusqu'à mes oreilles. Et c'est à cause de moi qu'il agonise ainsi, parce que je ne suis pas parvenu à lancer correctement le sortilège de mort la première fois, ma voix s'étant brisée sur la fin. Mais cette fois, alors que ma seule volonté est se caractérise par l'envie d'abréger les souffrances du rongeur, le sortilège fonctionne aussitôt ; propulsant un éclat lumineux du bout de la baguette jusqu'au rongeur, l'enveloppant entièrement alors que ses cris d'agonie finissent par s'éteindre complètement. M'approchant du bureau, j'y dépose alors ma baguette, montrant ainsi clairement que je ne souhaite aucunement avoir à faire le moindre sortilège supplémentaire ce soir. Après quoi, je me saisis du couvercle en carton, pour le replacer sur la boite tandis que je clos les paupières. « Tu me rappelles quelqu'un, si quelqu'un menace ta vie, tu ne choisis pas de la sacrifier pour quelqu'un d'autre Joshua, personne ne fait ça ! » Je sers la mâchoire alors que mes prunelles se délivrent de nouveau de leur obscurité temporaire. Je me contente de fixer mon regard droit devant moi, avec pour seul point de repère, le vide. Je ne pense pas un jour avoir été dans un tel désaccord avec quelqu’un auparavant – si l’ont omet mon paternel évidemment, mais lui représente un cas à part, assez inutile à évoquer au final. « C’est normal que vous dites cela. Vous êtes un mangemort. » je souffle à la façon d’une accusation, avant de faire volte-face dans sa direction. Je scrute un instant son visage, me détendant peu à peu alors que s’impose à moi l’évidence qu’il ne sert à rien de s’énerver. Car ces gens-là sont pourris jusqu’à la moelle et l’énervement d’autrui ne les incite que plus amplement à rependre leur tyrannie, se délectant du fait de pouvoir éliminer ceux qui se mettent en travers de leur chemin. Ils n’en ressentent qu’un sentiment de puissance supplémentaire. « Le jour où vous trouverez la personne qui en vaut la peine, vous n’hésiterez pas à vous sacrifier pour qu’elle puisse continuer à vivre, le moment venu. » Je hausse brièvement les épaules alors que je baisse légèrement la tête, me mordillant la lèvre inférieure alors que le visage d’Hester s’impose à moi avec vigueur. Pour la jeune femme, je me sens capable de sacrifier ma vie et de souffrir mille morts, si cela lui permet de rester en vie, un jour où elle se trouve en danger. La question ne se pose même pas, c’est une évidence. « Si je pointe ma baguette sur toi, dans la simple intention de te tuer, que vas-tu faire ? Tenter minablement de me désarmer ? C'est la guerre et si personne ne mérite de mourir, les gens meurent et tu y passeras en premier si tu n'apprends pas comment frapper avant ton adversaire ! » Ses paroles me font l’effet d’une gifle. Pourtant, je ne sourcille qu’à peine, ne voulant pas lui faire le plaisir de lui montrer que ses mots m’affectent véritablement. Ce serait lui faire trop plaisir, à la vérité. Et le satisfaire et véritablement la dernière chose que je souhaite en cet instant présent. La seule chose qu’il cherche à faire, est de m’enseigner les sortilèges impardonnables, en tentant de me choquer pour que je sois plus docile. Mais à présent que j’ai déjà tenté de le faire par deux fois, il est hors de question que je reprenne ma baguette pour lancer un quelconque autre sortilège. Pas tant que je suis dans cette pièce. « La compassion, c'est pour les faibles, et tu n'as pas envie d'être faible, de laisser tout le monde te guider ta conduite, de te laisser marcher sur les pieds toute ta vie ! Tu as voulu me provoquer tout à l'heure, je t'avais dit de ne pas tenter de jouer dans la cours des grands trop vite mais tu voulais me provoquer et je sais que tu as aimé ça avant de faiblir. Tu ne peux pas avoir peur toute ta vie ! » Encore une nouvelle provocation. Une nouvelle gifle par la même occasion. Toute ma vie durant, on m’a assuré que je n’étais pas assez bien pour être un Panderman, pas assez bien pour faire partie intégrante de ma propre famille. Que j’étais une personne raté. Et aujourd’hui, le professeur d’initiation aux forces du mal, agit de la même façon que mon paternel en me sous-entendant que je ne suis pas un véritable gryffondor. Dans tout ça, je me demande véritablement où est ma place. « Taisez-vous. » je siffle, la gorge nouée, les yeux larmoyants. Du revers de la main, je m’empresse d’essuyer mes yeux humides, avant de redresser le visage en direction du professeur Ò’Donnell, le toisant d’un regard inexpressif. J’ai le cœur lourd et la seule envie qui persiste en moi, est celle de m’enfuir en courant de cette pièce et de mettre le plus de distance possible entre le directeur de la maison serdaigle et moi-même. « Je suis entre deux camps, de quoi voulez-vous que je me défende ? » Ma voix s’est faite plus dure. Je redresse la tête dans sa direction, le couvent aussitôt d’un regard noir. J’ai l’impression que cet homme parvient à faire ressortir un côté sombre de ma personne que je n’ai encore jamais rencontré auparavant. Je me transforme en véritable bête en sa présence, incapable de me reconnaître moi-même à vrai dire. « Je suis bien plus en sécurité en ne faisant rien qu’en penchant d’un côté ou de l’autre de la balance. » Et je sais que j’ai raison. Car si je fais un pas de trop en direction de l’ordre du phénix, mon père n’hésitera pas à me tuer pour l’énième affront que je lui ferais alors, si un autre mangemort ne s’en charge pas avant. Et si, tout au contraire, je penche du côté mangemort, c’est l’ordre du phénix qui s’en prendra à moi – bien qu’il est fort peu probable que je penche en faveur de la magie noire. Finalement, l’entre-deux-camps, me convient parfaitement. Mon père n’autorisera personne à me brutaliser tant qu’il n’aura pas eu la preuve que je penche véritablement en faveur de la résistance et les membres de l’ordre du phénix, sachant pertinemment ma résistance face à l’autorité de mon père, ne me feront pas le moindre mal. Du moins, c’est ce dont je préfère tenter de me convaincre.

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MessageSujet: Re: (joshua&daley) - première leçon   (joshua&daley) - première leçon Icon_minitimeVen 19 Avr - 15:19

Daley n'avait pas vraiment vu venir l'idée qui lui avait traversé l'esprit mais il la trouvait de moins en moins mauvaise. A vrai dire, c'était peut-être la meilleure qu'il ait eu ces derniers temps et il espérait ainsi gagner un peu de terrain face à Joshua. Il devait se montrer pédagogue, il savait que son père ne serait pas contre le bousculer un peu mais il lui fallait absolument se mettre le jeune gomme dans la poche, pour pouvoir avancer de manière plus satisfaisante. Depuis toujours, il s'était servi de sa baguette pour se faire entendre mais depuis qu'il était professeur, il apprenait de nouvelles techniques, malgré l'arrogance de certains élèves, il avait gagné la confiance de certains et gagner celle de Joshua était important pour lui. Alors il ne cherchait plus vraiment d'où l'idée de lui apprendre à contrer l'imperium pouvait bien venir mais il se dit qu'il lui fallait alors trouver le moyen de le convaincre à présent d'accepter. Il ne savait pas vraiment encore quel genre de jeune homme pouvait être Joshua, est-ce qu'il aurait la volonté nécessaire pour se battre contre lui et contre la volonté de son propre esprit ? Il le regardait, apparemment plongé dans d'intenses réflexions puisqu'il venait de fermer les yeux et il attendit un instant, le laissant réfléchir. Ce n'était pas une décision à prendre à la légère, il le savait puisque cet exercice incluait que Daley allait devoir pénétrer dans son esprit pour pouvoir lui faire faire absolument ce qui lui passerait pas la tête. Et Joshua savait que Daley était un mangemort, même s'il n'avait pas la trempe des Carrow, il n'en restait pas moins un être sombre et énigmatique, personne ne parvenait à le cerner, pas même lui-même alors il comprenait que cela devenait difficile pour un autre que lui. Laisser à quelqu'un le pouvoir de son corps et de son esprit n'était pas chose aisée et les deux jeunes hommes ne se connaissaient absolument pas, que Joshua ait quelque chose à cacher ne l'étonnait pas plus que cela. « Comme tout le monde, je suppose. » Le gryffondor venait de rouvrir les yeux et il croisa son regard, il n'avait pas bougé d'un pouce et continuait de le regarder et il hocha légèrement la tête avant de sourire en coin, sans donner la moindre information sur ce qu'il ressentait. « Je suppose que oui. » Répondit-il sans en dire davantage, il avait énormément de choses à cacher pour sa part et il comprenait ce sentiment de vouloir tout garder mais il savait dorénavant ce qu'il aurait à faire pour motiver Joshua au moment de leur entraînement : il n'avait pas besoin de lui demander de sauter par dessus le bureau ou de faire un truc stupide, visiblement, il lui suffisait de l'interroger sur ses secrets et il aurait peut-être la volonté de le faire sortir de sa tête. Mais il lui fallait approcher sa confiance de très près et il savait que lui promettre que tout ce qui se passerait entre eux ne sortirait pas de la salle de classe lui semblait indispensable pour bien entamer le dialogue. « Dans ce cas c’est d’accord. » Mais il lui fallait être sûr qu'il était d'accord, qu'il savait dans quoi il s'embarquait parce que Daley était très loin d'être un instructeur facile, parfois même sévère et exigeant, il détestait l'échec ou l'abandon, comme il l'avait déjà fait remarquer à Joshua, il ne supportait pas qu'on lui dise que quelqu'un ne pouvait pas faire quelque chose, cela le hérissait complètement. Comme Joshua lorsqu'il l'accusa d'avoir peur de s'entraîner là-dedans, il le vit serrer les poings et il arqua un sourcil, se demandant un instant si le jeune homme serait capable et aurait le courage de l'attaquer directement, sans même passer par le mode baguette. Ou cette réaction était simplement une façon de calmer sa colère face à ce qu'il venait d'entendre. Il savait trouver les mots pour ses élèves et Joshua avait visiblement un fond de gryffondor, une part de courage qui se révoltait qu'on puisse l'accuser de lâcheté, parfait. [color=chocolate]« C’est peut-être vous qui avez peur de me lancer un impérium ? » Daley marqua une pause de quelques secondes avant de finalement éclater de rire, mais pas d'un rire qui atteignait ses yeux et montrait combien la bonne blague qu'on venait de lui raconter était hilarante, bien au contraire. C'était un rire qui pouvait glacer le sang de n'importe qui parce qu'il était moqueur, sarcastique. Son rire finit alors pas se tarir et il le regarda dans les yeux, sa baguette roulant tout à coup entre ses doigts. « Il y a toute sorte de sorts que je pourrais te lancer bien pire que celui-ci, ne me tente pas. » C'était un avertissement qui se voulait clair. Il avait la clémence de lui proposer un compromis entre apprendre à lancer le sortilège « doloris » et celui d'apprendre à contrôler l'imperium et il le remerciait en lui servant des sarcasmes, Daley avait peut-être l'intention de se rapprocher de Joshua, ce n'était pas pour cela qu'il allait se laisser marcher sur les pieds ou se laisser traiter de lâche simplement parce qu'il voulait gagner sa confiance. Il espérait simplement que le message passerait, il avait trouvé un terrain d'entente avec lui, il ne voulait pas tout gâcher maintenant en le punissant pour son impertinence.

Il n'avait pas l'intention de continuer à subir ses affronts sans rien dire, il préférait l'avertir maintenant avant que les choses ne tournent mal. Et lui apprendre certaines choses sur sa matière qu'il semblait mépriser au plus haut point, comme la plupart des élèves, lui semblait une étape indispensable. D'habitude, il ne prenait pas la peine d'expliquer l'importance de la matière qu'il enseignait devant les gamins et il ne se demandait presque jamais pourquoi il l'avait choisi. Enfin, il aurait préféré le poste de McGonagall mais on ne lui avait pas vraiment proposé, ce qui était fort dommage. Vu ses capacités, il aurait aussi pu être professeur de vol sur balais mais il avait réfuté cette envie au plus profond de lui, avoir arrêté le quidditch était renoncer à son plus beau rêve et il détestait se rappeler qu'il ne pouvait plus voler et qu'il ne pouvait plus le faire dans le milieu professionnel. Lui restait sa dernière aptitude : son talent pour les duels et son apprentissage intensif de magie noire que son père lui avait enseigné pendant ces dernières années. Il était imprégné dedans et il lui avait paru naturel de prendre ce poste. Ce qui le conduisait à devoir expliquer l'intérêt de cette matière à un gryffondor acharné et sarcastique. « Je ne savais pas que torturer les gens et se protéger, était la même chose. Merci, vraiment. Vous m’avez appris quelque chose. » Daley porta la main à son menton, l'air franchement pensif, comme s'il réfléchissez réellement à ce qu'il allait dire. Il frotta sa barbe de quelques jours qu'il ne faisait quasiment jamais, lui donnant en permanence l'air légèrement négligé qu'il affichait chaque jour. Il tourna légèrement la tête sans pour autant quitter le jeune homme des yeux avant de répondre. « Je ne vous enseigne pas uniquement le sortilège doloris, il n'a représenté qu'un quart de l'enseignement du second semestre, même s'il semble marquer les esprits de chaque élève. » Bon, il ne se demandait pas réellement pourquoi puisqu'il savait ce que torturer un être humain pouvait faire la première fois et pourtant, la plupart du temps, les sortilèges qu'il enseignait servaient plus en duels qu'en séance de torture digne de ce nom. De plus, il y avait des aspects théoriques qui pouvaient être plus intéressants que de lancer des sortilèges doloris à tout bout de champ et il pensait avoir donné une autre dimension à son cours, ce qui ne semblait pas être le cas.Après tout, si torturer et protéger était différent, cela n'enlevait rien à la dimension de son cours.

Et il espérait lui donner une bonne leçon en accédant à sa requête ridicule, même s'il était parfaitement conscient qu'il ne le souhaitait pas vraiment, il voulait le provoquer ? Daley était très fort pour ne pas réagir comme on attendait qu'il le fasse. Toujours imprévisible, personne ne pouvait savoir ce qu'il allait faire, ce qu'il allait dire, comment il allait réagir lorsqu'on s'en prenait à lui. Il n'était pas du genre à avoir deux fois la même réaction à un même événement, il était capable du pire comme du meilleur et personne ne le connaissait suffisamment pour savoir ce qu'il allait faire avant que lui-même ne le décide. Et même parfois, lui-même ne prévoyait pas ses réactions pour conserver le mystère jusqu'au bout et si son premier réflexe avait été de l'avertir de ne pas jouer dans la cour des grands trop vite pour revenir à l'enseignement qu'il avait prévu, il avait pris la décision de le défier, de le prendre à son propre jeu de provocations pour lui montrer que quiconque voulait jouer avec lui devrait en subir les conséquences. Et à la tête que le jeune homme faisait au moment d'achever le rongeur agonisant dans sa boîte à la suite de son sort raté, c'était une leçon qui était passé et qu'il risquait de retenir pendant un petit moment. Et c'était exactement ce que cherchait Daley. Il ne passait pas pour le monstre qu'il était puisqu'il avait eu, de plus, la gentillesse d'accéder au caprice fou de son élève, Joshua ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même et c'était bien le plus délicieux dans cette situation. Il était plutôt satisfait et il tenta de lui faire comprendre certaines choses, le regard du gryffondor semblait vide et il ne le regardait plus après avoir achevé la souris sans défense. Au moins le sort avait marché et si la souris avait été un humain, Joshua aurait réussi à le blesser suffisamment pour l'achever par la suite. En soit, ce n'était pas un total échec, il avait la force mentale de lancer le sort, même si ce dernier n'avait pas réellement réussi, il ne voyait pas le sort raté comme un échec mais comme une lueur de réussite. Il n'était pas rare de le voir un peu trop optimiste. « C’est normal que vous dites cela. Vous êtes un mangemort. » Daley arqua un sourcil devant cet attaque avant de voir Joshua faire volte-face pour le regarder dans les yeux, sa colère se tarissant en même temps que son énergie fournie pour encaisser le choc de la mort du rongeur. Il était curieux de savoir en quoi ce qu'il avait dit ne pouvait venir que d'un mangemort. « Le jour où vous trouverez la personne qui en vaut la peine, vous n’hésiterez pas à vous sacrifier pour qu’elle puisse continuer à vivre, le moment venu. » Tous les poils le long de la nuque de Daley se hérissèrent brusquement et il braqua un regard meurtrier en direction de Joshua. C'était réellement un gamin de dix-sept ans qui était entrain de lui faire la morale sur la force des sentiments et du sacrifice ? S'il n'avait pas eu une meilleure maîtrise de lui-même, il aurait pu attraper le jeune homme pour le plaquer contre le mur le plus proche et lui faire ravaler ses mots en plantant sa baguette dans sa gorge. Il détestait qu'on lui fasse la morale, surtout quand on proférait des propos aussi faux que ceux du jeune homme à cet instant, il aurait pu en trembler de rage mais il conserva une attitude stoïque mais tout à coup, le pédagogue quitta son corps pour laisser entrevoir le mangemort qu'il était, il répondit d'une voix froide, glaciale. « Ne me fais jamais dire ce que je n'ai pas dit, gamin. Je t'ai parlé de quelqu'un qui menaçait ta vie et non d'un acte de sacrifice dévoué. L'ignorance des bonnes âmes est affligeante, mais si tu crois tout savoir de l'amour et des choses qui en valent la peine, je serais ravi de t'écouter et de prendre exemple sur toi. » Répondit-il d'un air parfaitement sarcastique, cassant, insistant et mettant l'accent sur le mot « gamin » parce qu'il savait que cela allait le hérisser comme lui venait de le faire. Que quelqu'un prétende qu'il n'était pas capable de se sacrifier parce qu'il était un mangemort le mettait hors de lui parce que l'image de sa fille flottait au dessus de sa tête. Il se fichait qu'on le juge, que Joshua pense ce qu'il voulait de lui, ce qui l'irritait était ce qu'il venait de dire : les « gentils » étaient si persuadés que les mangemorts étaient pourris jusqu'aux tréfonds de leur âme que cela le désespérait. Il y avait tellement plus compliqué, tellement plus que derrière une carapace solide.

En entrant dans cette salle, il ne pensait pas à lui faire un discours sur l'utilité de savoir se défendre correctement et pourtant, c'était ce qu'il était entrain de faire, pour qu'il réagisse, pour qu'il voit au-delà de la cruauté pure et qu'il se rende compte qu'en temps de guerre, personne n'avait de pitié pour personne et il n'était question que de survie. Et il sut qu'il fit mouche en l'observant et en regardant la manière dont il se crispait à ses paroles. « Taisez-vous. » Il obéit, pas parce que le jeune homme l'avait dit évidemment mais surtout parce qu'il voulait maintenant entendre ce qu'il avait à dire, ce qu'il allait dire pour se défendre. « Je suis entre deux camps, de quoi voulez-vous que je me défende ? » Il resta silencieux, cherchant où Joshua voulait en venir exactement. Il était le fils d'un mangemort, était-il donc aussi naïf ? Son père n'avait pas hésité à menacer sa fille pour le rallier à sa cause, Joshua se pensait-il en sécurité à ce point ? Le père Panderman avait été clair, il ne fallait pas faire du mal à son fils, en cela, il différait réellement du sien mais cela ne voulait pas dire qu'à long terme, il conserverait toute sa patience. « Je suis bien plus en sécurité en ne faisant rien qu’en penchant d’un côté ou de l’autre de la balance. » Daley croisa les bras, regardant le jeune homme même si ce n'était pas tout à fait le tour qu'il s'attendait à voir dans cette conversation. Il ne comprenait d'ailleurs pas ce qui avait conduit le gryffondor à ses réflexions et il les accepta, sauf qu'il n'était pas à court de réponses. « Pour l'instant. » Annonça-t-il alors, d'un air presque nonchalant, parce que l'avenir de Joshua n'était pas réellement sa priorité pour l'instant, il se fichait bien de savoir ce qu'il allait devenir en réalité mais visiblement, il allait devoir faire un effort tant qu'il serait à Poudlard. « Tu crois que ce genre de stratégie peut tenir combien de temps ? Combien de semaines avant que ton père ne te force à faire quelque chose qui te déplaira et te poussera à trahir ? Combien de mois avant que la situation ne se renverse et que tu sois contraint de prendre une décision ? » Très peu, il en était certain. Ce genre de situation ne pouvait pas durer à long terme, Joshua était naïf de penser qu'il était protégé de toutes les attaques pour le restant de la guerre. Mais cela ne faisait que lui donner raison : ne pas s'engager révélait le lâche qui était en lui et c'était précisément ce que son regard avait l'air d'ajouter.
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MessageSujet: Re: (joshua&daley) - première leçon   (joshua&daley) - première leçon Icon_minitimeSam 4 Mai - 20:03

(joshua&daley) - première leçon Tumblr_mixh0xbBMm1s6smn9o3_500
En cette époque quelque peu barbare, il est evident que l’on ne peut pas tout confier à tout le monde. Même la plus mince des anecdotes, est à garder pour soi. Les personnes dignes de confiance se font rares, tellement les gens se plaisent à jouer double-jeu. Ou peut-être ne le souhaitent-ils pas à la base. Mais au final, qu’ils y prennent goût ou qu’ils soient contraints de continuer, cela revient exactement au même. Il en devient même impossible de savoir qui œuvre pour qui au final. Car les doubles-jeux s’enchaînent, se superposent de telle manière qu’il devient difficile de savoir pour quel camp, telle ou telle personne œuvre, quand bien même l’on puisse savoir qu’elle agit dans les deux. Peut-être parce que la plupart des personnes agissant ainsi, n’ont pas réellement de camp défini. Elles changent en fonction de leurs humeurs, de leurs grés, de leurs envies. De telle façon qu’elles se retrouvent toujours dans le bon camp, au moment où elles en ont besoin. Au premier coup d’œil, on peut aisément croire qu’elles sont celles qui prennent le plus de risques, mais au final, ils s’avèrent que par un excellent jeu de calculs, elles sont celles qui en prennent le moins. Des personnes qui ne réfléchissent qu’à leur confort personnel. Ils n’ont pas tord de faire ainsi, à vrai dire. Les choses sont tellement instables ces derniers temps, qu’il faut bien profiter durant le temps qu’il nous reste. Et c’est sans aucun doute ce pourquoi les secrets naissent en masse, devenant presque une chose commune, tellement ceux-ci se montrent peu rares. Du moins, mon plus grand secret reste ma relation avec Hester. La chose que je souhaite le plus cacher au monde, afin de la protéger, surtout. Qui sait ce qui pourrait lui arriver si jamais quelqu’un apprenait qu’officieusement, nous sommes toujours ensemble ? Je n’ose même pas imaginer ce qu’il se passerait si l’information venait à arriver aux oreilles de mon paternel. Un frisson me parcourt l’échine, à la simple évocation mentale de cet être infâme. Et en pensées, je me traite d’égoïste pour ne pas avoir tenu la promesse que je me suis moi-même faite au début d’année. Je trouve que j’ai cédé trop facilement, que je n’ai pas mis assez de hargne pour contenir le fait que j’aimais encore la blonde en ce début d’année. C’est définitivement un acte égoïste que d’être revenu vers elle, car même si nous ne nous voyons pas aux yeux du monde, il y a toujours ce risque de nous faire prendre. Qu’il lui arrive quelque chose malgré tout. Et si cela se produit, je ne m’en voudrai certainement jamais assez. « Je suppose que oui. » répond mystérieusement le mangemort, me sortant ainsi de mes pensées. J’arque un sourcil alors que je le dévisage, me focalisant de nouveau sur le sujet de conversation premier. Ce n’est pas non plus comme-ci il peut prétendre quoi que ce soit d’autre. Après tout, il est évident que tout le monde possède des secrets, surtout en ces temps sombrent où personne – ou presque – ne se montre assez digne de confiance pour que l’on puisse partager la moindre chose un temps soit peu importante. Car même le plus petit détail, peut avoir des répercussions immenses. Souvent, les gens sont prêts à vendre n’importe qui, la moindre information, du moment qu’on leur promette de les laisser tranquille en contrepartie – chose qui n’arrive pourtant jamais, m’a un jour soufflé mon paternel. C’est sans doute pourquoi je me méfie alors que le professeur Ò’Donnell me propose de m’apprendre à lutter contre le sortilège de l’impérium. Il a beau prétendre que rien de ce qu’il pourra apprendre ne sortira de cette pièce, j’ai comme un doute. Ne serait-il pas prêt à apporter quelques informations à mon paternel si celui-ci lui quémandait ? J’en doute, surtout mon père lui assure quelques richesses supplémentaires. Il est un mangemort après tout, et ce simple fait, veut absolument tout dire. « Il y a toute sorte de sorts que je pourrais te lancer bien pire que celui-ci, ne me tente pas. » me prévient-il alors que je tente un nouvel angle d’attaque. Aussitôt, je lève mes mains en signe d’apaisement. Bien sûr que je ne souhaite pas me prendre de sortilèges doloris ou même de sortilèges de la mort à la figure. Mais de là à dire que je suis prêt à subir un impérium de plein gré, je ne le crois pas non plus. A vrai dire, la chose me parait risible tellement elle se montre absurde. A vrai dire, je ne connais personne de suffisamment masochiste pour accepter de faire une telle chose. Néanmoins, si le professeur Ò’Donnell tient parole, la proposition peut effectivement devenir alléchante. Suffisamment pour que je prenne sur moi et que je cesse tout sarcasme, le temps que celui-ci m’explique comment résister à un impérium tout du moins. « Dans ce cas, veuillez oublier mon impolitesse, s’il-vous-plaît. » je le prie alors que je laisse retomber mes bras le long de mon buste, n’ayant plus peur de fixer mon regard dans le sien. Ainsi, mes prunelles le dévisagent pendant un instant. Court délai me servant néanmoins à prendre une décision rapide. Si bien que je finis par hocher la tête de manière positive, alors que je lui adresse enfin une réponse. « S’il-vous-plait, apprenez moi à résister à un impérium. » Ma voix se fait suppliante, mon ton dur. Une supplication plus qu’une véritable demande, je le conçois. Je ne sais même pas pourquoi apprendre à faire ce dont il me parle, me parait si important soudainement. Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, ça l’est véritablement – important.

Le mangemort ne semble véritablement pas vouloir se laisser faire. Je comprends en même temps, qu’il souhaite chercher à garder une certaine autorité face à ses élèves, surtout alors qu’il enseigne les sortilèges impardonnables à Poudlard. Comme l’indique le nom de sa matière, j’imagine. Il n’en reste pas moins que je ne comprends pas d’où me vient cette envie de le provoquer, alors que je n’ai cessé de courber l’échine, toute ma vie durant. Le professeur Ò’Donnell est sûrement tombé sur le mauvais jour, c’est certain. Et au fond de moi, je ne peux que me traiter d’imbécile, à force de le provoquer ainsi, conscient qu’il va finir par m’arriver quelque chose à ainsi tenter de mettre hors de lui un mangemort. L’un dont mon père n’a cessé de venter les mérites à vrai dire. Et pour que mon paternel en face des éloges, c’est qu’il doit vraiment se montrer d’un sadisme tel que je n’en ai jamais perçu auparavant. C’est bien cela qui me fait le plus peur, bien plus que les ‘on-dit’ des autres élèves du château. A vrai dire, je cherche à ne pas me fier aux rumeurs qui circulent entre les murs de l’école de sorcellerie. Après tout, même si cela m’est favorable dans l’immédiat, on prétend bien que je suis passé dans l’autre camp et que je déteste Hester plus que tout au monde. Informations erronées qui ne doivent pas être les seuls à circuler dans le château. Surtout lorsque l’on sait que certaines personnes ont déjà mis à nu mon secret. Mon paternel, pour commencer, qui n’a pas tardé à le deviner, après une après-midi entière, passée à lui tenir tête et à le bombarder de questions, au lieu de me rendre en cours – alors, autant dire que c’est la deuxième fois que je tiens tête à quelqu’un avec le professeur Ò’Donnell finalement. Tout cela parce qu’il a décidé de parler avec moi, de sujets ne m’étant pas véritablement familiers, au lieu de me laisser suivre mes camarades gryffondor, censés m’escorter jusqu’à mon prochain cours. « Je ne vous enseigne pas uniquement le sortilège doloris, il n'a représenté qu'un quart de l'enseignement du second semestre, même s'il semble marquer les esprits de chaque élève. » ne tarde-t-il pas à me reprendre. Je me contente de hausser les épaules face à cette déplaisante réponse. Un quart de semestre, seulement, alors que cela me semble faire une éternité que nous sommes en train de travailler là-dessus. Enfin, le terme travailler reste tout de même un peu fort, dans le sens que pour cela, il faudrait déjà que nous y mettions du notre. Ce qui n’est clairement pas le cas pour bon nombre d’entre nous, bien que les serpentards semblent s’en donner à cœur joie ces derniers temps. Au moins quelques uns que cette situation ne semble pas déranger tant que ça. « Le plus inquiétant aurait été qu’il ne marque personne. » je me contente de commenter en haussant brièvement les épaules, ne cherchant aucunement à provoquer le directeur de la maison poufsouffle. Loin de là même, puisque je juge avoir déjà suffisamment testé ses limites. Et surtout que je crains à présent de les trouver véritablement. Qui sait alors, ce qu’il serait capable de me faire ? Peut-être est-il aussi fou que mon paternel. Auquel cas je ne préfère pas le découvrir, souhaitant laisser à mon imagination le loisir de réfléchir jusqu’où il pourrait aller, plutôt que de le voir véritablement. Surtout si sa colère est tournée contre moi.

De toute façon, le professeur semble déterminer à me montrer par lui-même que le provoquer n’est pas une bonne idée. Il a beau ne pas me sauter à la gorge pour me tordre le cou ou, plus rapide, m’envoyer un sortilège de la mort au visage ; peut-être bien qu’il ne m’a pas encore lancé de doloris non plus ; mais il n’en reste pas moins qu’il est simple de distinguer à ses traits que je commence à arriver à bout de sa patience. Quand bien même je tente de calmer les choses. Alors, heureusement que j’ai ralenti le rythme auparavant, auquel cas, je pense que je serais déjà bien trop amoché pour être en mesure y penser à présent. Aussi j’esquisse un léger pas en arrière, soudainement inquiet quant au fait que le professeur Ò’Donnell puisse pointer sa baguette sur mon torse, afin de m’envoyer je ne sais quel sortilège à la figure. Peut-être même autre chose qu’un sortilège impardonnable, puisque je reste persuader qu’il doit en exister quelques autres m’étant méconnus et pouvant faire tout aussi mal. Voir plus même. Quoi que j’en doute tout de même un peu, auquel cas ils auraient certainement été désignés comme étant impardonnables eux aussi, à moins que certaines personnes corrompues du ministère ne soient parvenues à éviter cela. Il doit y avoir autant de personnes corrompues dans l’administration du monde magique, que de personnes jouant double-jeu. Alors autant dire qu’avec ces sombres pensées en tête, l’avenir me semble encore plus incertain qu’auparavant. « Ne me fais jamais dire ce que je n'ai pas dit, gamin. Je t'ai parlé de quelqu'un qui menaçait ta vie et non d'un acte de sacrifice dévoué. L'ignorance des bonnes âmes est affligeante, mais si tu crois tout savoir de l'amour et des choses qui en valent la peine, je serais ravi de t'écouter et de prendre exemple sur toi. » Je laisse un soupire s’échapper d’entre mes lèvres alors que je détourne le regard, passant une main sur mon visage. Bien sûr, les mangemorts ne veulent pas croire que chaque chose puisse être faite avec un peu de bonté. Sauf lorsque cela les arrange, bien sûr. Combien de fois mon père a pesté contre quelques mangemorts prétextant avoir fait telle ou telle chose sous l’effet de l’impérium ou en prétextant de bonnes intentions cachées ? Je ne compte même plus. Je secoue la tête face à son ton froid. « Je ne connais rien de l’amour. Ne me faites pas dire des choses que je n’ai pas dites, non plus. » je lui conseille à mon tour. Sauf que contrairement à lui, je n’ai aucun moyen de pression réel. Et il doit bien s’en douter d’ailleurs. Il n’a absolument rien à craindre d’un gamin de dix-sept ans, surtout lorsque celui-ci est incapable de lancer un sortilège sur quelqu’un, sans en éprouver aussitôt une pointe de remords. Je dois d’ailleurs bien le faire rire, à ce propos. « Enfin, personne n’a jamais menacé ma vie. Alors j’ai pris une question plus… générale ? » je finis par expliquer, plus à la manière d’un questionnement que d’une véritable affirmation, avant de hausser brièvement les épaules. Je pince alors les lèvres, évitant de rajouter quoi que ce soit dans l’immédiat, de peur de véritablement réveiller la fureur du professeur Ò’Donnell. Acte absolument non souhaitable, puisque je tiens tout de même un minimum à ma vie, il me faut l’avouer. « Je ferai plus attention à la question, la prochaine fois. » je finis par lui promettre alors que je viens de nouveau planter mon regard dans le sien. Je ne soutiens pas bien longtemps ses prunelles cependant. J’ai l’impression d’avoir enfin retrouver de ma soumission d’antan. Enfin, disons que la rébellion naissant sans que je ne puisse rien y faire en moi, il ne reste plus grand-chose. Cela doit ravir le mangemort d’ailleurs. Tant mieux, je ne tiens pas réellement à me faire amocher par lui, parce que j’aurais osé le mettre de mauvaise humeur. Si ce n’est pas déjà fait.

Mais c’est au tour du professeur Ò’Donnell de me provoquer. Non content de me voir me calmer quelque peu, il semble préférer se montrer dur avec moi à son tour, me provoquant afin de me pousser dans mes retranchements. Cherche-t-il à tester mes limites ou le fait-il par habitude, sans réellement y penser ? Question peu importante, mais à laquelle je me rattache, afin de ne pas céder. Pourtant, sans que je puisse retenir quoi que ce soit, ma voix finit par claquer dans l’air, lui ordonnant de se taire. Mes yeux s’écarquillent alors que je me rends compte de ce que je viens de faire. Mais comme contrôlé par quelqu’un d’autre, je commence soudainement à exposer mon point de vue alors que le mangemort cesse de parler, se contentant de m’écouter. Et lorsque je cesse enfin de parler pour me concentrer de nouveau sur lui, je ne tarde pas à le voir croiser des bras alors qu’il me dévisage durement. Je me demande quel genre de pensées lui traversent l’esprit, mais il ne me faut pas attendre bien longtemps pour qu’il accède à ma requête silencieuse, de façon naturelle. Comme s’il a lu dans mon esprit. Je retiens un frisson qui menace de me parcourir l’échine, alors que je me contente de l’écouter. Je ne veux pas croire en le fait que le professeur soit un légilimens, alors autant laisser cette idée de côté. Pour le moment, du moins. « Tu crois que ce genre de stratégie peut tenir combien de temps ? Combien de semaines avant que ton père ne te force à faire quelque chose qui te déplaira et te poussera à trahir ? Combien de mois avant que la situation ne se renverse et que tu sois contraint de prendre une décision ? » Je déglutis, ne m’étant clairement pas attendu à des questions si directes. Pourtant, il semble que le mangemort, en s’étant vu exposer ma vie il y a simplement quelques instants, semble déjà y avoir plus réfléchi que moi-même. Enfin, tout le monde a toujours eu le temps de s’y pencher plus que moi-même. Ou alors la volonté. Je ne sais pas trop. Ce n’est même pas moi qui ai trouvé la façon dont je pourrais protéger Hester durant l’année, mais une gryffondor de sixième année, avec laquelle je n’ai dû parler qu’une fois ou deux. Une fille m’ayant été d’un grand secours, cela ne fait aucun doute. Et même si je ne la connais que trop peu, je lui dois beaucoup. Et peut-être que grâce aux questions qu’il me pose, j’en dois tout autant au professeur Ò’Donnell. Perspective que je n’ai jamais envisagée auparavant et qui me laisse tout de même assez penaud. Pourquoi n’ai-je pas pensé à tout cela auparavant ? Hormis le fait que je ne voulais pas y penser, ces quelques questions se révèlent tout de même assez importantes pour que je ne les laisse pas ainsi de côté. Au moins pour que j’y réfléchisse un temps soit peu depuis le début de l’année. Mais pourtant, je n’ai rien fait. « Je me plierai à ce qu’il me demandera de faire, comme tous ces autres crétins de fils de mangemorts, quoi qu’il m’en coûte. » Peut-être pas. Car si cela doit coûter la vie de la blonde, je ne le ferai certainement pas. Certitude à laquelle je n’ai même pas besoin de réfléchir, tant celle-ci me paraît évidente à vrai dire. « Ou alors, je ferai comme tous les autres et je me contenterai de fuir. » j’ajoute avec un haussement d’épaules. Car si c’est la solution qu’adopte la majorité, c’est qu’elle ne doit pas être si mauvaise. Mais aussi parce qu’Hester m’a longuement fait part de son souhait de fuir. Parce qu’être fugitif peut toujours être mieux que de me retrouver à devoir torturer quelques innocents. Je ne sais pas réellement, n’y ai pas réfléchi. Ce sont véritablement les réponses qui me sont parvenues de manière instinctive. Presque naturelle.

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MessageSujet: Re: (joshua&daley) - première leçon   (joshua&daley) - première leçon Icon_minitimeLun 13 Mai - 3:27

Joshua avait un comportement qu'il ne comprenait pas bien, il devait l'avouer. Il savait la plupart du temps déchiffrer un caractère assez aisément et c'était un atout pour lui mais le jeune homme n'agissait pas deux fois de la même manière, un peu comme lui, il était imprévisible. En réalité, il enchaînait entre arrogance et soumission, il voulait peut-être tester les limites de Daley, voir jusqu'où il pouvait aller avec lui sûrement, il pouvait comprendre ce besoin de voir où se trouvaient les lignes du raisonnable. Il savait ce que cela entraînait, l'adrénaline qui coulait le long des veines sous l'effet d'un danger imminent et à n'en pas douter, jamais, Daley était un danger qu'il ne fallait jamais négliger. Parce qu'il savait être aussi imprévisible que n'importe quel animal sauvage, aussi indéchiffrable que possible, il ne réagissait jamais deux fois de la même façon et pouvait passer du calme à la franche rage en quelques secondes. Daley avait accepté ses tendances bipolaires depuis quelques temps et il savait presque vivre avec, même si ce n'était pas évident tous les jours évidement. Il savait faire avec son caractère mais il était également un mangemort assez dangereux parce que son comportement ne pouvait être analysé. Il compensait probablement un manque de puissance dû à son jeune âge par une efficacité redoutable en duel, une dextérité et une aisance de mouvements qu'il maîtrisait à la perfection. Il avait ses faiblesses mais il mettait ses atouts le plus souvent en pratique et à cet instant, alors que Joshua semblait vouloir le défier pour la énième fois, il était aussi immobile qu'un rapace en pleine chasse, comme prêt à frapper à chaque instant. Ces mots étaient glacés, il ne pouvait pas se permettre de ne pas être pris au sérieux et de laisser un adolescent bafouer sa fierté et la piétiner sans réagir. Il devait se faire respecter parce que chez les mangemorts, le respect n'était pas facile à trouver, il se méritait et Daley n'avait plus rien à prouver à des élèves, il avait suffisamment fait ses preuves et ce n'était pas le jeune Panderman, tout fils de mangemort qu'il était, dicter sa loi ou tenter de le provoquer. Alors tout en restant attentif à ses réactions et à ses mouvements, il tentait de réinstaurer ce respect qu'il cherchait et ce n'était pas parce qu'ils étaient en entraînement privé qu'ils devenaient amis, loin de là. Mais un bon point pour Joshua ; malgré son attitude qui se tarissait, il ne quittait pas Daley des yeux, il le regardait bien en face comme le professeur aimait que ses élèves le fassent. Mais il semblait aussi suffisamment intelligent pour lever les mains en signe d'apaisement, comme si Daley avait soudain pointé sa baguette sur lui pour le menacer, comme si on avait besoin qu'on le calme et il observa les mains du gryffondor comme si elles l'insultaient. Il n'avait pas été aussi menaçant que Joshua le croyait, il pouvait faire bien pire et il n'avait guère besoin qu'on l'apaise, il n'avait jamais été aussi maître de lui qu'à cet instant. Il n'avait pas encore levé sa baguette, elle reposait mollement le long de son corps et il ne représentait aucun danger pour son élève à cet instant, pourtant, Joshua semblait penser le contraire et il redressa bien vite les yeux pour croiser son regard. « Dans ce cas, veuillez oublier mon impolitesse, s’il-vous-plaît. » Le jeune professeur acquiesça lentement, comme s'il faisait durer le plaisir de lui refuser ou d'accéder à sa demande. Le jeune garçon devenait plus poli tout à coup, la menace avait fait son petit chemin dans son esprit. Daley était plus conciliant que d'habitude, il offrait son aide plutôt que bourrer le jeune homme de doloris pour lui apprendre les différents degrés de douleur qui pouvaient exister, la reconnaissance passait avant l'ingratitude à cet instant, du moins il l'espérait. Il finit par hocher franchement la tête, une seule fois pour lui indiquer que le petit incident était oublié, il n'allait pas philosopher sur les besoin que Joshua avait de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de le provoquer, il semblait le comprendre petit à petit de lui-même. Parfait. Mais il lui semblait que la question concernant ces nouveaux entraînements n'était pas élucidée et Daley ne savait toujours pas ce qu'il en pensait définitivement. « S’il-vous-plait, apprenez moi à résister à un impérium. » Il y avait bien trop de politesse dans l'air, cela donnait légèrement le tournis à Daley qui n'en demandait pas tant mais il finit par sourire, pour une fois, plus ou moins sincèrement. Il était ravi de pouvoir apporter quelque chose à Joshua, il n'oubliait pas que son but était de doucement l'appâter pour l'amener à rejoindre les mangemorts et faire ce que son père attendait de lui mais le père Panderman ne lui avait donné aucun délai, il allait pouvoir prendre son temps et acquérir la confiance du gryffondor était son étape numéro un et visiblement, il venait de la franchir avec succès. « Bien, voilà des paroles censées ! » Déclara-t-il simplement, sans pour autant faire mine de lever sa baguette et tout de suite attaquer l'entraînement. « Il n'y a pas vraiment de secret pour résister à ce sortilège, il faut juste de la volonté, une volonté qu'un sorcier ne soupçonne même pas avoir en lui. Il suffit de ne pas vouloir faire quelque chose qu'on nous impose et l'arrêter. Tu ne veux pas révéler tes secrets ? Tu gardes ta bouche fermée, tu ne veux pas sauter à cloche-pieds pendant des heures en imitant un hippogriffe borgne, il te suffit de dire à ton corps ce que tu préfères qu'il fasse. » Ce qui était bien plus facile à dire qu'à faire, c'était une évidence, il le savait, il l'avait appris à ses dépens. Aujourd'hui, Daley en maîtrisait parfaitement les effets sur quelqu'un et personne n'était capable de contrôler son esprit de cette manière. Il était lié par une autre promesse de toute façon, ce n'était pas ce qu'il craignait le plus. L'idée de dire à Joshua qu'il ne pouvait être atteint par le sortilège ne jouerait pas en sa faveur si un jour il devait faire face à un procès mais il n'avait pas vraiment idée de se projeter aussi loin.

Il savait pourtant qu'il ne parviendrait à lui apprendre ce sort qu'après avoir discuté avec lui et les sujets de conversation semblent dévier vers la matière que Daley a choisi d'enseigner en apprenant qu'il allait devenir professeur. Une matière qu'il a appris à apprécier mais qu'il n'arrive certainement pas à transmettre dans toute sa complexité à ses élèves qui se contentent de faire la grimace et d'y mettre toute leur mauvaise volonté. Mais il s'en fichait, certains se trouvaient intéressés et c'étaient ceux-là que Daley voulait aider. Et il y avait ceux, comme Joshua, qu'on le forçait à aider malgré lui mais il savait déjà qu'il prendrait un certain plaisir à le faire. Il n'était pas particulièrement sadique avec les élèves, ne se portait qu'à deux le chiffre de ceux qu'il avait touché depuis le début de l'année et comparé à certains mangemorts, c'était bien peu. Mais il pouvait peut-être faire une ou deux exceptions, quelque chose chez le rouge et or le poussait à vouloir tester ses limites et à le voir plier à sa volonté, tout comme il souhaitait le voir combattre son autorité, un savant mélange de pensées contradictoires, il ne savait pas réellement ce qu'il voulait en réalité, il voulait juste le découvrir. Le voir braver ses dires le hérisser mais le voir se soumettre l'agacer tout autant, il allait de l'un à l'autre sans parvenir à déterminer le comportement qui finirait pas le sortir de ses gonds, pour l'instant, le mélange et l'alternance des deux lui permettait de garder son calme, ce qui était tout à fait prodigieux, il ne se rendait que maintenant compte d'où venait cette faculté à garder aussi facilement son sang-froid face à l'arrogance de Joshua. Des pensées stupides à y regarder de plus près, il fallait qu'il se focalise sur autre chose. « Le plus inquiétant aurait été qu’il ne marque personne. » Daley renifla légèrement de dédain, grommelant quelques paroles incompréhensibles dans sa barbe au sujet des élèves, de leur entêtement et de leur incompréhension mais il ne répondit rien de concret, pas encore prêt, ni franchement désireux de continuer à débattre sur ce point avec un des élèves en question. Mais la question de pourquoi on chercherait à lancer tel ou tel sortilège dans telle ou telle circonstance semblait faire débat entre élève et professeur et la tension monta d'un cran lorsque l'élève répondit. « Je ne connais rien de l’amour. Ne me faites pas dire des choses que je n’ai pas dites, non plus. » Daley arqua légèrement un sourcil, comme s'il ne le savait pas déjà. Personne, à dix-sept ans, ne pouvait prétendre y connaître quelque chose et par Merlin, il n'y connaissait guère plus de choses à vingt-six ans et malgré tout le chemin qu'il a pu parcourir au cours des années. Il n'y a pas de recette en amour, pas de mode d'emploi du cœur, personne ne pouvait être un expert, du moins, ce n'était pas Daley qui allait se vanter de l'être, il était plutôt pitoyable dans ce rôle qui ne lui allait pas. L'amoureux transi, ce n'était pas vraiment lui. En réalité, il avait juste envie de le remettre à sa place pour oser prétendre que les mangemorts ne savaient rien de l'amour et du sacrifice. « Tu m'as semblé être un expert en parlant d'une personne à aimer et de se sacrifier pour sa survie. » Lui rappela-t-il, appuyant sur les paroles qu'il n'avait pas particulièrement apprécié, l'insinuation que chaque mangemort était dépourvu de cœur, comment quelqu'un comme lui pouvait savoir ce que cachait un mangemort ? « Enfin, personne n’a jamais menacé ma vie. Alors j’ai pris une question plus… générale ? » Daley l'observa quelques secondes avant de terminer sa phrase d'une autre façon. « Complètement hors contexte. » Il n'y avait aucun rapport entre les deux choses dont ils parlaient, le jeune professeur était assez sûr de lui dans ce domaine. « Je ferai plus attention à la question, la prochaine fois. » Mais au lieu de se sentir soulagé de le voir se soumettre à lui, Daley croisa les bras, assez mécontent en réalité. « Ce n'est pas en me brossant dans le sens du poil après coup que tu vas réparer les dégâts que ton franc-parler peut causer. Si tu veux prétendre résister à l'imperium, continues plus dans l'arrogance que dans la conciliation. » Il l'encourageait à le provoquer ? Peut-être, mais Daley connaissait ses limites, il saurait arrêter le jeune homme avant qu'il n'atteigne les lignes du raisonnable.

Mais c'était à Daley de pousser doucement Joshua à se confier sur ce qu'il comptait faire, sur ce qu'il pensait de sa situation et il fut surpris de la trouver aussi naïf et aussi confiant en son statut de fils de mangemort intouchable, amenant son professeur à lui poser des questions qu'il avait posé cent fois déjà. A lui-même pour commencer, quand il avait à peine l'âge du jeune homme, il avait été confronté à la même situation et personne ne pouvait comprendre le gryffondor mieux que Daley, il en était certain. La raison pour laquelle il réfléchissait aussi vite à l'avenir du jeune garçon sans pour autant avoir l'air de s'en soucier. « Je me plierai à ce qu’il me demandera de faire, comme tous ces autres crétins de fils de mangemorts, quoi qu’il m’en coûte. » Daley se raidit légèrement à la mention de « crétins » et fut affligé de voir de quelle manière les mots avaient franchi la bouche de Joshua sans qu'il ne se donne la peine de se corriger. Il l'avait encouragé à le braver, pas à l'insulter. « Ou alors, je ferai comme tous les autres et je me contenterai de fuir. » Comme tous les lâches incapables d'assumer leurs actes. Daley avait toujours les bras croisés et il finit par bouger, se déplaçant légèrement pour aller s'appuyer contre son bureau sans lâcher des yeux son élève. « Avant d'insulter un fils de mangemort, assures-toi qu'il n'y en a pas un dans la pièce où tu te trouves, il pourrait t'arriver quelques bricoles involontaires. » Menaça-t-il d'une voix traînante, parce qu'il ne savait pas réellement si c'était de l'innocence ou des paroles irréfléchies ou une nouvelle façon de le provoquer. Il ne pouvait en être sûr et il n'était pas plus menaçant que cela, il réfléchissait à autre chose. « Donc, on dirait que ta situation idéale ne durera qu'un temps et que bientôt, un choix va s'offrir à toi. Accepter de torturer autre chose qu'une pauvre souris dans une boîte ou fuir pour sauver ta peau et celle de ceux que tu aimes. Étant donné que j'ai assisté à tes performances du parfait petit mangemort débutant, je tiens à te dire qu'il y a du chemin avant que tu ne rejoignes le club des crétins de fils de mangemorts. » Déclara-t-il brusquement et sans la moindre pitié dans le regard ou dans ses paroles. Il finit par conclure, tout en faisant tourner sa baguette entre des doigts, comme s'il se divertissait de cette conversation. « Ce qui nous ramène à la conversation initiale, il va bien falloir que tu apprennes à tuer si tu ne veux pas être tué. » Retour à la case départ en somme, il lui montrait les fondements des sortilèges qu'il enseignait pour lui expliquer que personne n'était à l'abri de devoir se défendre un jour et de devoir sauver sa vie aussi vite que possible et pas seulement en désarmant son adversaire. Les mangemorts de la trempe de son père n'étaient pas de ceux que l'on désarmait mais de ceux que l'on tuait pour ne pas les avoir sur le dos pendant de nombreuses années.
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MessageSujet: Re: (joshua&daley) - première leçon   (joshua&daley) - première leçon Icon_minitimeJeu 13 Juin - 14:26

(joshua&daley) - première leçon Tumblr_mixh0xbBMm1s6smn9o3_500
Sûrement suis-je allé trop loin dans mes provocations, du moins est-ce quelque chose que je devine sans mal. Je n’ai réellement pas l’habitude de jouer les têtes brûlées, si bien que je n’ai aucune idée de ce qui a pu me passer par la tête, lorsque j’ai subitement décidé de défier le professeur Ó Donnell. Un peu comme-ci les mots sortaient de la bouche d’un inconnu ; j’observe le visage de l’homme face à moi tandis que celui-ci se déforme peu à peu sous l’effet de la colère. Bien sûr, je ne doute pas du fait qu’il reste encore relativement calme par rapport à ce qu’il pourrait être. Je ne suis pas le premier à être passé par ce bureau – et certainement pas le dernier – mais la rumeur court qu’il n’est pas des plus tendres. Si bien que je peux me considérer comme étant plutôt pas mal loti, puisqu’il n’a pas encore dégainé sa baguette pour la pointer sur moi. Certainement parce que je ne suis un Panderman, au moins de nom, et que mon paternel risque de voir cela comme un affront, même s’il ne me porte pas dans son cœur. Et si l’unité entre mangemorts veut être conservée, mieux vaut ne pas risquer d’offusquer l’autre. Ce n’est pas pour autant que j’oublie le fait qu’il conserve malgré tout sa baguette en main et qu’il peut toujours m’envoyer quelques sortilèges à sa guise. Car, malgré mon père, c’est tout de même son honneur et son autorité, qui se trouvent en jeu. Et c’est sans doute ce pourquoi je lève les mains en signe d’apaisement, souhaitant lui montrer qu’il n’est pas obligé de me punir, puisque j’ai compris la leçon et que je vais tenter de ne plus lui faire d’offense, en commençant par surveiller mes paroles. Ainsi, je le prie presque de m’apprendre à résister au sortilège de l’impérium, usant de politesse pour cela. Et pour un peu, je pourrais jurer l’avoir vu lever les yeux au ciel – la politesse, ainsi faite, semblant pour le moins lui déplaire – avant d’acquiescer en laissant un sourire, paraissant sincère, se peindre sur ses lèvres. « Bien, voilà des paroles censées ! » déclare-t-il, sans se défaire de son air mi-heureux mi-victorieux. Et je me demande alors sur quoi il considère avoir eu une victoire. Plissant légèrement les yeux, je le dévisage un instant, avant de finalement baisser la tête. Je n’ai jamais pris le temps de bien observer son visage, alors peut-être est-ce une expression de visage qu’il affiche souvent, mais que, jamais je n’y ai fait attention. Durant les cours, je me cache plus de lui qu’autre chose, il faut dire. Je redoute quelque peu les face-à-face du genre de celui que nous vivons en ce moment même. « Il n'y a pas vraiment de secret pour résister à ce sortilège, il faut juste de la volonté, une volonté qu'un sorcier ne soupçonne même pas avoir en lui. Il suffit de ne pas vouloir faire quelque chose qu'on nous impose et l'arrêter. Tu ne veux pas révéler tes secrets ? Tu gardes ta bouche fermée, tu ne veux pas sauter à cloche-pieds pendant des heures en imitant un hippogriffe borgne, il te suffit de dire à ton corps ce que tu préfères qu'il fasse. » Vraiment, le professeur Ó Donnell est un bon professeur. Il utilise des mots forts et justes afin que l’on puisse aisément comprendre ce qu’il souhaite faire passer comme message. Ainsi, ses cours auraient réellement pu être intéressants, s’il n’avait pas choisi d’enseigner cette matière. Redressant la tête, j’opine du chef, signe que j’ai bien compris ce qu’il souhaite dire. Pour résister à l’impérium, il ne suffit que d’un élément : la volonté. « Je vois. Est-ce long à apprendre ? Combien de temps avez-vous mis, vous ? » Peut-être la question peut-elle paraitre indiscrète. Du moins l’est-elle moins que si je lui avais demandé ses motivations. Il n’est pas difficile à deviner qu’elles se trouvent être similaires aux miennes : cacher un peu mieux un secret, bien le garder. Et si je ne sais pas quel est ce secret, je ne souhaite pas non plus savoir quel il peut être. Celui-ci m’importe peu quelque part, étant donné que je ne porte pas le professeur dans mon cœur. Il peut faire ce qu’il veut de sa vie, cela ne me dérange en rien. « Une dernière question : allez-vous dire à mon père que vous allez essayer de m’apprendre à résister à l’impérium ou cela restera-t-il entre nous ? » La question s’impose d’elle-même à moi, soudaine et nécessaire. Après tout, si mon père découvre la moindre petite chose au sujet d’Hester et qu’il décide d’approfondir les choses à coups d’impérium, mieux vaut qu’il ne sache pas que j’ai appris à résister à celui-ci. Sans quoi, il devinerait sans peine les fois où je tenterais de le mener en bateau.

Le plus fou dans ce cours particulier, réside sans aucun doute dans le fait que nous parlons de la façon d’enseigner et de la matière choisie, par le professeur Ó Donnell. Le moindre faux pas peut ainsi donc causé un dérapage important. Voilà d’ailleurs le directeur de la maison serdaigle qui se met à grommeler dans sa barbe, des mots que je ne suis pas à même d’entendre. Mais quelque chose me dit qu’il est loin de faire des gentillesses, et qu’il ne serait guère étonnant que je ne sois en aucun cas la cible des possibles insultes qu’il énonce. Mais je n’ai aucun remord quand au fait d’avoir dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas – une nouvelle fois, c’est une attitude qui ne semble guère me correspondre, à croire que je suis en train de me perdre dans mon rôle de Joshua sarcastique. C’est sur cette pensée que je décide de me rétracter, me soumettre assez subitement, à l’autorité du professeur Ó Donnell. Chose qui semble une nouvelle fois lui déplaire, puisqu’il ne tarde pas à pincer les lèvres. « Tu m'as semblé être un expert en parlant d'une personne à aimer et de se sacrifier pour sa survie. » Je pince à mon tour mes lèvres alors que je me sens rougir. Pour le coup, il me faut admettre que je me suis laissé prendre à mon propre jeu. Baissant de nouveau la tête, je me mordille la lèvre inférieure, honteux de ne pas savoir contrôler mes pommettes qui ne tardent pas à prendre une teinte rouge pivoine, quelque peu malgré moi. « Je… J’affirmais les choses d’après ce que j’en ai lu. Shakespeare, tout ça. » je tente maladroitement de me justifier, sans savoir si la méthode employée, se révèle véritablement être efficace ou non. De toute manière, il est impossible que ce que j’ai dit se trouve être suffisant pour qu’il parvienne à identifier Hester ou qui que ce soit d’autre. S’il parvient à deviner quoi que ce soit, c’est qu’il se trouve être légilimens. Auquel cas, je n’ai jamais pu lui cacher mon secret et cela ne serait, par conséquent, pas ma faute. « Complètement hors contexte. » tranche-t-il, alors que je tente de me justifier vainement. Et lorsque je me soumets à sa décision, ses envies ou je ne sais comment appeler cela, le professeur semble encore un peu plus mécontent. Aussi n’est-il jamais d’accord avec ma façon d’agir. Ma rébellion l’exaspère alors que ma soumission l’irrite. Et depuis tout à l’heure, je ne cesse d’osciller entre ces deux extrêmes, n’oubliant tout de même pas que j’ai toujours eu l’attitude du parfait soumis et que ma position va finir par se stabiliser dans ce sens. Quelque chose me dit que cela ne lui plaira pas, mais je ne peux décemment pas lutter contre cela. « Certes, je vous l’accorde. » je finis par lâcher avant de déglutir, espérant qu’il finisse par s’apaiser de lui-même, bien que les chances me paraissent de plus en plus mince. Du moment qu’il ne me réserve pas le même sort que celui que j’ai dû offrir au rongeur de tout à l’heure, je dois me reconnaitre un minimum chanceux à vrai dire. Quoi que, peut-être qu’une mort rapide et indolore – j’imagine qu’en tant que mangemort, le professeur Ó Donnell doit avoir suffisamment d’expérience avec ce sortilège, pour ne pas me rater comme je l’ai fait avec la souris – serait préférable à de nombreuses années de guerre à supporter. S’il n’y avait pas Hester, car je ne peux pas me permettre d’abandonner la blonde. « Ce n'est pas en me brossant dans le sens du poil après coup que tu vas réparer les dégâts que ton franc-parler peut causer. Si tu veux prétendre résister à l'imperium, continues plus dans l'arrogance que dans la conciliation. » me glisse-t-il, comme une incitation à continuer à me montrer arrogant. J’ai bien remarqué qu’il préfère cela à la soumission, mais tout de même, c’est la première fois que j’entends une telle chose sortir de la bouche d’un professeur. Surtout lorsque celui-ci a prétendu à peine quelques minutes auparavant, vouloir défendre son autorité. C’est à ni plus rien comprendre. « Je suis quelqu’un de plus conciliant qu’arrogant. » je finis par admettre à mi-voix, tout en détournant le regard. Admettre cela, c’est comme faire part d’un excès de faiblesse, et je n’ai aucun mal à me douter du fait que cela va l’exaspérer plus que de mesure. Je déglutis, passant ma langue sur mes lèvres. « Mais j’imagine que je peux essayer de l’être un peu moins. » Je redresse alors la tête, plantant mon regard dans celui du professeur, attendant de savoir si le fait de se forcer complètement à devenir un tant soit peu arrogant, peut être suffisant pour compenser la conciliation. Si je peux tout de même prétendre résister au sortilège de l’impérium ou non.

Et sans réfléchir aux possibles conséquences de mes paroles, je me mets alors à critiquer le monde de mangemorts, ainsi que les enfants de mangemorts, pour répondre à la question du professeur. A la base, cela me parait plus être de l’auto-critique, par rapport à quelque chose que j’aurais pu devenir, étant moi-même fils de mangemort. Mais le directeur de la maison serdaigle, semble voir cela d’un tout autre œil. Un grognement faiblard s’échappe d’entre ses lèvres, me faisant redresser subitement la tête alors que je hausse un sourcil. Le dévisageant, je ne comprends pas tout de suite, ne cherchant même pas à comprendre d’où lui vient ce saut d’humeur soudain. Et je ne fais le lien que lorsqu’il se décide à prendre la parole pour m’éclairer. Sans quoi, j’imagine que j’aurais encore pu chercher longtemps. « Avant d'insulter un fils de mangemort, assures-toi qu'il n'y en a pas un dans la pièce où tu te trouves, il pourrait t'arriver quelques bricoles involontaires. » Mes yeux s’écarquillent subitement, avant que je ne vienne mordre ma lèvre inférieure, pressant mes dents sur ma peau alors que je le dévisage d’un air choqué. C’est une chose à laquelle je n’avais pas pensé et à présent, je me sens complètement idiot. Comme il est un mangemort, il y avait un fort pourcentage de chance qu’il soit un fils de mangemort. Mais alors que les paroles se déversaient hors de mes lèvres, j’en avais presque oublié sa présence en cette pièce, un peu comme-ci je me parlais à moi seul, afin d’exprimer ma rage. Et à présent, je m’en mords les doigts, me sentant complètement idiot. « Excusez-moi, je… Je ne savais pas. Loin de moi l’idée de vous offensez. » Je secoue la tête alors que je passe ma langue sur mes lèvres, me sentant parfaitement idiot. J’ai beau m’extasié sur le fait qu’il n’ait pas encore touché à un seul de mes cheveux, j’en oublie rapidement le fait qu’il ne lui faudrait faire presque aucun effort pour se faire. Passant une main dans mes cheveux, je ne cache en rien la nervosité qui m’empreigne. A quoi bon, de toute façon ? Il doit bien se rendre compte que je me sens mal en cet instant, que je tente de le cacher ou non. « Donc, on dirait que ta situation idéale ne durera qu'un temps et que bientôt, un choix va s'offrir à toi. Accepter de torturer autre chose qu'une pauvre souris dans une boîte ou fuir pour sauver ta peau et celle de ceux que tu aimes. Étant donné que j'ai assisté à tes performances du parfait petit mangemort débutant, je tiens à te dire qu'il y a du chemin avant que tu ne rejoignes le club des crétins de fils de mangemorts. » finit-il par lâcher, mettant en péril mes certitudes. Je redresse la tête, l’interrogeant du regard. Je vois bien qu’il est vexé par mes précédentes paroles, mais je peux pourtant affirmer que je me serais retenu de les sortir, si j’avais su qu’il était lui-même un fils de mangemort. Mais à présent, il est trop tard pour faire machine arrière je présume. « Pas de choix possible, alors, dans un sens. Me voilà obligé de fuir. » Je n’ai même jamais envisagé l’autre option de toute façon. Me mettre à torturer des gens ? Non merci, très peu pour moi. Je trouve les joutes verbales déjà bien suffisantes ainsi, pour en plus en venir à lancer des sortilèges impardonnables sur les autres. Sans compter que cela ferait véritablement pourrir mon âme, chose que je n’ose même pas imaginer. Car entre jouer la comédie et faire de ce mode de vie une réalité, il y a tout de même une différence de taille. « Ce qui nous ramène à la conversation initiale, il va bien falloir que tu apprennes à tuer si tu ne veux pas être tué. » conclue-t-il d’un air sûr de lui. Je secoue la tête, préférant m’écarter du sujet de conversation initial justement, plutôt que de lui répondre. Car je ne peux décemment pas choisir de marcher dans son sens, et je sais pertinemment que la conversation risquerait de tourner en rond après cela. « Pourquoi vous vous inquiétez de cela au juste ? Je suis quoi pour vous au final ? Certainement pas votre élève préféré, auquel vous souhaiteriez faire une faveur. » je lance d’un ton calme, ramenant juste l’évidence sur tout ceci. Parce que je suis soudainement certain que cela cache quelque chose. Aucun professeur sain d’esprit, ne prendrait en étant tout à fait conscient de ce qu’il fait, des heures de cours supplémentaires ou des cours particuliers sans que l’on vienne leur demander quoi que ce soit.
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MessageSujet: Re: (joshua&daley) - première leçon   (joshua&daley) - première leçon Icon_minitimeJeu 8 Aoû - 21:56

Daley s'était toujours vanté d'avoir une parfaite maîtrise de son corps et de son esprit. Il savait parfaitement où étaient les limites que son cerveau lui imposaient et à quel moment il était susceptible d'exploser, ce qui le ferait réagir violemment et ainsi, il évitait sans cesse de s'y trouver confronter. Et pour cela, il affichait un air parfaitement glacial, détaché et meurtrier pour dissuader qui que ce soit de le provoquer plus encore, déclenchant ainsi la fureur dans son corps telle une décharge électrique. Il n'avait pas eu le temps de prévenir Eden avant qu'elle ne se permette de le frapper sans la moindre cérémonie et le geste l'avait tellement surpris qu'il n'avait pas pu l'éviter. Il n'avait pas vu venir l'action, la petite innocente qu'il avait éduqué sur le plan de la magie avait levé la main sur lui, inacceptable qu'il n'ait pas eu le temps de s'y préparer. Et c'était ce qui, pour la première fois depuis bien longtemps, l'avait plongé dans une fureur dont les deux amants se souvenaient encore parfaitement et que Daley regrettait malgré tout. Parce qu'il détestait perdre la maîtrise de soi, de son corps, il ne pouvait pas voir un étranger prendre possession de ses membres pour en disposer à sa guise, faire des choses qu'il ne voulait pas. Il tenait à être maître de lui, en toutes circonstances. C'était pour cette raison qu'il avait appris à résister à l'imperium dans le dos de son père et qu'il parvenait si bien à se défaire de l'emprise magique. Il y avait eu des mois de pratique, seule sa volonté lui avait permis de maîtriser cet art subtil et il lui en avait fallu pour contrôler pleinement son corps. Daley n'était absolument pas maître de sa vie, elle était rédigée et dictée par son père, chaque jour, chaque heure, chaque minute de son existence était planifiée par son géniteur. Ce qu'il faisait au quotidien, ce qu'on lui ordonnait de faire, il n'avait aucun choix parce qu'on l'avait enchaîné à une promesse. Alors s'il pouvait au moins garder la face devant ses ennemis, maîtriser au moins ses actes devant un autre que son père, il le faisait et il n'avait pas hésité à se meurtrir pour y parvenir. Et aujourd'hui, voilà qu'il se surprenait à vouloir apprendre à Joshua à faire la même chose, à devenir un peu le seul maître de son corps et de son esprit, à résister à son père comme lui aurait rêvé de le faire à son âge. Il aurait voulu l'envoyer en enfer, le tuer de ses propres mains pour toutes les souffrances infligées mais il ne le pouvait plus aujourd'hui. Joshua lui en avait encore le temps, il le pouvait. Était-ce ce qui motivait Daley au fond de lui ? L'envie de voir le jeune homme s'émanciper là où lui n'avait jamais réussi à le faire ? Lui donnait-il des armes pour résister aux mangemorts alors qu'on lui avait demandé de se rapprocher de lui pour le recruter ? Il ignorait si telles étaient réellement ses intentions, il se disait simplement qu'amadouer Joshua de cette façon lui apporterait peut-être sa confiance, le jeune homme pourrait se confier et il pourrait doucement l'appâter là où son père voulait le voir se tenir. Des excuses, il se trouvait un tas d'excuses pour justifier sa proposition mais il ne pouvait pas revenir en arrière et il se plaisait à voir Joshua le provoquer comme se soumettre lorsqu'il se montrait plus froid. Il ignorait quel comportement l'amusait le plus mais il n'en montrait rien, impassible devant la politesse comme l'impertinence du gryffondor. Il mettait également cette tendance suicidaire sur le compte de sa maison, une tare génétique propre à tous les lions. Mais il n'avait pas l'intention de s'attarder sur son impolitesse, tant qu'il n'atteignait pas les limites que l'esprit de Daley pouvait supporter, endurer. Et il saurait arrêter le jeune homme avant qu'il n'ait cette envie incontrôlée de sortir sa baguette pour le punir d'une toute autre façon. Mais au lieu de cela, il prit le temps de lui expliquer ce que résister au sortilège doloris pouvait vouloir signifier et ce qu'il en coûtait de s'y essayer. Il essayait de lui faire comprendre les enjeux et ce qu'il devrait être prêt à sacrifier pour y parvenir. « Je vois. Est-ce long à apprendre ? Combien de temps avez-vous mis, vous ? » Il hésita à répondre, jaugeant le jeune homme, cherchant à savoir s'il avait envie de lui répondre ou non, s'il trouvait sa question trop personnelle ou s'il pouvait être sincère avec lui. Il prit quelques secondes pour y réfléchir avant de répondre. « Ça peut prendre un certain temps, ça dépend de la fréquence des entraînements. J'ai mis moins de six mois pour y parvenir, mais je m'entraînais tous les jours pendant des heures. Et j'étais extrêmement motivé. » Précisa-t-il sans quitter le jeune homme des yeux. Son entraînement avait été intense, particulièrement violent et épuisant. Il lui donnait des informations sur lui mais il ne pourrait jamais rien en faire de toute manière, la seule chose qu'il pouvait en tirer était qu'il avait eu pas mal de temps à perdre avant d'être professeur à Poudlard. Et c'était peu de le dire, son enseignement pour devenir mangemort avait duré plusieurs années. Il fronça légèrement les sourcils en ajoutant. « Mais nous ne pourrons pas nous entraîner tous les jours et je n'aurais pas assez de temps pour t'apprendre la maîtrise totale et complète du sortilège, mais si la personne en face de toi ne sait pas que tu as appris à y résister, sa volonté de te soumettre sera moins forte et cela influencera la puissance du sortilège. Tu as donc plus de chance d'y résister si personne ne sait que tu sais le faire. » Parce que normalement, contrôler quelqu'un avec l'imperium relevait d'un jeu d'enfant pour qui savait s'y prendre. Il suffisait de le vouloir mais avec de la pratique, le sortilège était presque facile, enfantin. Alors la personne ne cherchait pas y mettre toute sa puissance en négligeant les capacités de son adversaire. Il offrait à Joshua assez d'entraînement pour ne plus s'y soumettre le cas échéant, il pourrait apprendre par la suite à le maîtriser totalement avec quelqu'un d'autre. Il n'avait pas assez de temps pour le faire, la fin de l'année était trop proche et son devoir de mangemort lui prenait parfois trop de temps pour qu'il puisse le suivre quotidiennement. Il continuait d'observer le jeune homme, attendant de voir s'il avait d'autres questions, s'il voulait savoir autre chose. « Une dernière question : allez-vous dire à mon père que vous allez essayer de m’apprendre à résister à l’impérium ou cela restera-t-il entre nous ? » Le jeune garçon semblait craindre ce qu'il pouvait se passer entre eux dans cette pièce et il pouvait comprendre ce sentiment, surtout s'il ne souhaitait pas réellement suivre ses traces et devenir son parfait petit fils de mangemort. Il savait ce qu'il ressentait mais il n'en montra rien à nouveau, restant impassible tout en répondant. « Je te l'ai déjà dit, ce qu'il se passera dans ce bureau restera entre nous. Si cela marche dans les deux sens, cela va sans dire. » Il avait du mal à voir ce qu'il pourrait dire qui nécessite la plus grande discrétion mais il préférait être sûr que Joshua ne parlerait pas à tort et à travers de ce qu'il se passait dans son bureau. Il préférait mettre les choses au clair tout de suite. Si Joshua révélait la moindre petite chose qui se passerait pendant leurs heures d'entraînement, il n'hésiterait pas à tout raconter à son père. Daley non plus ne tenait pas à ce que l'école entière sache qu'il résistait à l'imperium, ce n'était pas quelque chose qu'il ébruitait pour les raisons qu'il avait évoqué.

Mais il ne s'attendait certainement pas à débattre avec le jeune homme sur la matière qu'il avait choisi d'enseigner et encore moins sur quelque chose d'aussi compliqué que l'amour et le sacrifice, sur ce que les mangemorts sont capables de faire ou non, il ne s'attendait pas à ce que Joshua le juge et le provoque de la sorte et il préférait pour cette fois qu'il se soumette pour lui donner raison. Parce qu'il détestait les gens qui croient tout savoir sur les mangemorts et leur façon de penser. Si les élèves savaient que Daley avait une fille qu'il chérissait plus que tout et pour qui il se battait au quotidien, peut-être réviseraient-ils légèrement leur jugement sur ce qu'ils pensaient connaître, sur ce que des gamins comme Joshua pensaient connaître. Il savait qu'ils atteignaient une limite que Daley n'était pas prêt à franchir et son élève parut sentir le danger puisqu'il se rétracta une nouvelle fois. « Je… J’affirmais les choses d’après ce que j’en ai lu. Shakespeare, tout ça. » Daley arqua légèrement un sourcil, non sans se départir de sa froideur. Il ne comprenait pas bien la référence, les moldus n'étaient décidément pas sa tasse de thé mais il se doutait bien qu'il s'agissait d'un monde qu'il n'avait jamais souhaité connaître, pas même lorsque sa mère lui en parlait. Mais il n'était pas en mesure de répondre mais plutôt de jauger s'il avait envie de faire ravaler sa langue au jeune gryffondor ou s'il pouvait laisser passer cela, encore une fois. Il ne cessait de l'observer tout en lui faisant remarquer qu'il était complètement hors sujet et que leur conversation n'avait plus lieu d'être. « Certes, je vous l’accorde. » Il le vit déglutir mais ne fit rien pour modifier l'intensité de son regard et paraître moins menaçant, moins froid, bien au contraire. Il finit tout de même par s'accorder un sourire en coin, léger et ironique tandis qu'il hochait la tête, tombant d'accord avec lui. « Il doit te rester une part d'instinct de conservation au fond de toi, apparemment. » Il ne continuait pas de le provoquer et approuvait dans son sens, voilà qui était plus censé que ce qu'il avait osé prétendre quelques minutes plus tôt. L'incident s'arrêtait là, il n'irait pas plus loin. Il était encore assez conscient que Joshua était le fils d'un mangemort pour qui il était censé travailler sous ordre de son père pour l'instant. Mais ce n'était pas ce qui l'empêcherait de le punir s'il n'apprenait pas à contrôler sa langue un peu plus. Une pensée qui contrastait avec la suite de ses paroles puisqu'il se retrouva vite agacé de le voir sans cesse s'excuser et faire amende honorable devant lui. Il l'encourageait presque à le provoquer et effectivement, Daley préférait largement ce genre de comportement. Il détestait voir quelqu'un courber l'échine, même devant lui, cela le révoltait.  « Je suis quelqu’un de plus conciliant qu’arrogant. » Daley pinça les lèvres une nouvelle fois, agacé par le discours du jeune homme. Il ne le quittait pas des yeux, il parvenait peut-être finalement à le cerner et il n'avait pas tort. Il était plus facile pour lui de se soumettre que de provoquer, ce qui l'effrayait tout au fond de lui, il préférait largement baisser les yeux plutôt que d'affronter son regard. Il secoua légèrement la tête avant de répliquer. « C'est quelque chose que l'on peut apprendre également. » Bien sûr que ça s'apprenait et c'était probablement plus facile que de résister à l'imperium d'ailleurs. On prenait facilement goût à l'arrogance, il y avait des limites qu'il était aisé de franchir. Daley aimait l'autorité, il était un véritable maniaque du contrôle, il voulait toujours tout maîtriser parce qu'il n'arrivait pas à maîtriser sa propre vie alors tout le reste était pour lui prétexte à dominer, à contrôler et devant personne d'autre que son père, il ne se soumettrait, il s'en était fait la promesse. Alors il avait adopté l'arrogance, la provocation, la domination et il y avait facilement pris goût. Il aimait se sentir plus puissant, il aimait ce sentiment de contrôler réellement quelqu'un ou quelque chose et il l'avait appris plus rapidement que n'importe quoi d'autre dans sa vie. Il serait ravi de pousser Joshua dans ce sens, tout en l'avertissant de faire attention aux limites à ne pas franchir. Il le vit d'ailleurs se redresser, relever la tête et planter son regard dans le sien et Daley eut un sourire légèrement moqueur face à ce comportement, mais encourageant de la part de quelqu'un comme lui. Il était sur la bonne voie, la posture droite et fière était probablement la première et l'étape la plus importante. « Mais j’imagine que je peux essayer de l’être un peu moins. » Daley savait que ce ne serait qu'une question de temps avant que les bonnes vieilles habitudes ne refassent surface mais il appréciait l'effort fourni, il ne voulait pas avoir à se répéter ou à chercher de la volonté pour lui enseigner quoi que ce soit, il fallait que Joshua le veuille pour que cela fonctionne. « C'est un bon début. » Commenta-t-il en désignant sa posture dans un premier temps, sans se départir de son sourire pour autant. « Mais n'oublie jamais qu'ici, il y a des limites qu'il vaut mieux ne pas franchir. » Le prévint-il doucement mais fermement, lui montrant qu'il lui donnait l'autorisation de le provoquer mais certainement pas d'en faire une habitude et de surtout pas oublier qui il était et ce qu'il était capable de faire en quelques instants.

Et des limites, il ne tarda pas à en franchir une en insultant sans la moindre retenue les fils de mangemorts, ne leur apportant aucun crédit ni la moindre cervelle. Des suiveurs, voilà ce qu'ils étaient à ses yeux, et des crétins par dessus le marché. Si on lui disait la raison pour laquelle Daley avait suivi son père, il aurait vite fait de ravaler son jugement. Mais le simple fait de lui donner sa position dans cette guerre sembla avoir son petit effet sur l'élève qui ne tarda pas à blêmir, à écarquiller les yeux et à se maudire probablement intérieurement d'avoir encore une fois trop parlé. Daley savait qu'il venait de lui dire d'agir ainsi mais il n'était pas sûr que Joshua ait eu conscience de le faire cette fois. Il semblait tout de suite moins disposé à le regarder bien en face quand lui ne le quittait pas une seule fois du regard. « Excusez-moi, je… Je ne savais pas. Loin de moi l’idée de vous offensez. » Daley claqua sa langue contre son palais pour toute réponse dans un premier temps avant de se redresser légèrement, comme s'il avait l'intention de faire un pas en direction du jeune homme. Cela lui démangeait de lui donner une bonne leçon mais il parvenait encore à se maîtriser, malgré la colère qui parvenait à monter en lui face à ses propos, visiblement prononcés en toute innocence et sans la moindre arrière pensée. « Tu méprises les mangemorts et les insultes et tu entends ne pas m'offenser ? C'est une limite à ne pas franchir, je ne te permettrais pas de porter de tels jugements en ma présence, si tu as oublié ce que j'étais, je ne mettrais pas longtemps à te le rappeler. » Se croyait-il à l'abri des représailles parce que son père était son collègue et un mangemort probablement plus puissant que lui ? Daley ne supportait pas qu'on juge son comportement, qu'on l'insulte et qu'on se permette de stéréotyper sa vie de cette manière. La raison pour laquelle il rappelait le jeune homme à l'ordre de manière suffisamment glaciale pour qu'il comprenne. Et qu'il fasse un choix, qu'il lui dise ce qu'il choisissait de faire une bonne fois pour toute, parce qu'il semblait penser qu'il pouvait souffler le chaud puis le froid aussi longtemps que cela lui conviendrait mais Daley savait qu'il n'en avait pas la possibilité. Il lui faudrait faire un choix. « Pas de choix possible, alors, dans un sens. Me voilà obligé de fuir. » La colère du mangemort s'apaisa à cette confession et il prit une mine franchement étonnée. Il ne s'attendait pas à un aveu aussi efficace. Il ne s'attendait même pas à une réponse aussi nette d'ailleurs et il réfléchit quelques instants à ce que cela pouvait bien signifier. Parce que le père du jeune homme ne manquerait pas de le retenir par n'importe quels moyens, il pouvait en être certain. Il eut un petit rire ironique, moqueur pour lui répondre. « Et tu comptes faire ta valise dans la semaine ou je te vois quand même la semaine prochaine pour notre entraînement suivant ? » Voilà qui l'intéressait, quand avait-il prévu de fuir puisque visiblement, c'est ce qu'il avait l'intention de faire. Un choix que Daley ne pouvait qu'admirer puisque lui en avait toujours été incapable et qu'il l'était d'autant plus aujourd'hui. Mais il se cachait derrière une excuse de taille, Joshua avait encore ce choix et apparemment, il l'avait fait, même s'il n'en avait pas eu conscience avant, depuis bien longtemps. « Pourquoi vous vous inquiétez de cela au juste ? Je suis quoi pour vous au final ? Certainement pas votre élève préféré, auquel vous souhaiteriez faire une faveur. » Il fallait bien dire qu'il ne s'attendait pas réellement à la question et la réaction de Daley fut plutôt nonchalante. Haussant les épaules d'un air détaché, il ne mit pas longtemps à répondre. « Je déteste voir quelqu'un échouer aussi lamentablement, surtout quand j'enseigne quelque chose. Question de fierté je présume. Tu n'es pas mon élève préféré en effet mais il fallait bien que j'occupe mes longues soirées quand je ne pars pas en mission et ma baguette s'est arrêté sur ton prénom dans mon jeu du hasard. » Expliqua-t-il vaguement, sans la moindre parcelle de vérité dans ses paroles. Mais il ne lui avouerait pas que son père l'envoyait, pas plus que ses véritables raisons à lui enseigner le sortilège de l'imperium, alors il brodait dans un mensonge plus gros que lui pour faire comprendre à Joshua qu'il n'aurait pas la moindre explication sur son comportement. Il s'avança légèrement vers le gryffondor et le regarda. « Et je n'ai absolument pas à justifier le moindre de mes actes devant toi, tu as simplement besoin de faire ce que je te demande de faire si tu veux que je t'enseigne quoi que ce soit, sans chercher à savoir pourquoi. » Voilà qui était déjà beaucoup plus clair. Il n'avait pas l'intention de se justifier et il éloignait ainsi les soupçons du jeune homme en lui faisant croire qu'il n'avait pas la moindre envie de donner des explications à un gamin de dix-sept ans, ce qui ressemblait véritablement à la personnalité complexe et contrariante de Daley.
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MessageSujet: Re: (joshua&daley) - première leçon   (joshua&daley) - première leçon Icon_minitimeJeu 5 Sep - 22:11

(joshua&daley) - première leçon Tumblr_mixh0xbBMm1s6smn9o3_500
Il me faut tout de même reconnaître au professeur Ó’Donnell que ce cours particulier, a le mérite de pouvoir se venter comme étant intéressant voir même enrichissant. Rien que dans le fait de pouvoir parler avec un mangemort autre que mon paternel, pour une fois. Et ce, de manière presque civilisée. Cela pourrait d’ailleurs être bien plus calme et paisible, si je ne m’étais pas autant acharné à taper sur les nerfs du professeur pendant un moment. Mais c’est bien la seule fois qu’il m’a été donné de tester cette attitude de rébellion, qui m’a habité pendant un moment, mais que j’ai appris à maitriser un peu, pour redevenir le Joshua habituel, celui que tout le monde connait – ou plutôt, que tout le monde connaissait, avant que je ne me vois contraint de jouer le fils parfait auprès de mon paternel, pour qu’il cesse de me tourner autour à la manière d’un vautour –, le gars un peu soumis, qui ne connait même pas ce que le mot arrogance peut bien signifier. Baissant les yeux, je me mets à fixer la pointe de mes chaussures, alors que je ne peux m’empêcher de penser au fait que je me trouve véritablement idiot. Peut-être parce que je vois à présent, qu’il est capable d’être sympathique, comme lorsqu’il me propose de m’aider à résister à l’impérium, contrairement à ce que laisserait penser son statut de mangemort ; ou bien plus simplement, parce qu’il est complètement idiot de pouvoir penser une seule seconde, qu’un mangemort puisse être sympathique. Ce n’est pas dans leur nature, comme me l’a si souvent répété mon père. Ils ne connaissent que la tristesse et la désolation, ces deux choses qui leur rapportent le plus de satisfaction, quand bien même cela peut paraître contradictoire. Tout simplement parce qu’ils ont appris à aimer ça, à faire en sorte d’apprécier une mauvaise chose pour s’épanouir dans un monde chaotique. Et c’est bien là le plus grand pouvoir du mage noir qui se plait à faire trembler l’ensemble du Royaume-Uni, par son simple nom, depuis bien trop longtemps à présent. Simplement parce qu’il parvient à fidéliser ses sbires, de la manière la plus inattendue qui soit, ce qui peut sans doute impliquer que les gens peuvent encore prétendre au fait de le suivre malgré les horaires qu’ils se trouvent obliger de voir en restant à ses côtés. Parce qu’ils aiment cette originalité qui fait que leur vie se trouve un peu bousculée et que, plus que tout, ils aiment le fait de pouvoir se sentir puissants. Pourtant, le professeur Ó’Donnell semble se montrer un peu différent de tous ces mangemorts qu’il m’a fallu côtoyer toute ma vie durant. Parce qu’il semble vouloir aider les autres, même si cela implique de venir en aide à une personne ne partageant pas forcément ses idéologies – une personne comme moi, en somme. « Ça peut prendre un certain temps, ça dépend de la fréquence des entraînements. J'ai mis moins de six mois pour y parvenir, mais je m'entraînais tous les jours pendant des heures. Et j'étais extrêmement motivé. » reprend-t-il, laissant son regard toujours aussi énigmatique, voguer sur moi comme-ci il tente de me jauger, de sonder mon esprit et mon âme. Il semble être en mesure de se remémorer son propre entrainement en tant que mangemort et tenter de voir si je serais capable de subir la même chose, d’apprendre à résister à tout cela de la même façon que lui. Mais plus il me regarde, me mettant mal à l’aise, plus son visage me parait dur et froid, bien plus dur et froid que ce que le mien ne pourra jamais être. Quelles que soient les choses qu’a pu voir ou vivre cet homme, je ne veux en aucun cas être en mesure de voir les mêmes choses un jour. Un frémissement s’empare de mon corps, alors que je détourne enfin le regard, usant du meilleur moyen que je possède pour me soustraire à ce malaise qui me ronge un peu plus à chaque instant ; je baisse les yeux, me mettant à fixer la pointe de mes chaussures, pour me soustraire à se conflit de regards. « Mais nous ne pourrons pas nous entraîner tous les jours et je n'aurais pas assez de temps pour t'apprendre la maîtrise totale et complète du sortilège, mais si la personne en face de toi ne sait pas que tu as appris à y résister, sa volonté de te soumettre sera moins forte et cela influencera la puissance du sortilège. Tu as donc plus de chance d'y résister si personne ne sait que tu sais le faire. » J’ai l’impression que le professeur est parvenu à lire dans mes pensées, tant ses mots font échos à mes craintes. Est-il possible qu’il soit legilimens ? En toute sincérité, je ne l’espère pas. Car c’est une idée qui me terrifie, de savoir que des personnes sont en mesure de savoir ce qui se passe dans mon esprit, sans même que je puisse savoir qu’ils sont en train de sonder mes pensées, les moindres recoins de ma tête. « Et pour que ça commence à fonctionner en comptant là-dessus, vous pensez que ça prendra combien de temps ? » Je me mordille la lèvre inférieure, tentant de savoir, de calculer, s’il y a une possibilité pour que les personnes ne me voulant pas que du bien – mon père notamment – puisse me soutirer des informations que je ne souhaite pas leur donner, avant que j’ai le temps de finir d’apprendre à maitriser un peu plus correctement l’enseignement du professeur Ó’Donnell ou non. En tout cas, j’espère que cela puisse être le cas, malgré le peu d’heures de pratique que nous allons y passer, d’après ce que j’ai compris. J’ai d’ailleurs presque hâte d’y être, ce qui m’indique encore une fois, que j’aurais pu apprécier ce professeur, s’il avait été en charge d’une autre matière. « Je te l'ai déjà dit, ce qu'il se passera dans ce bureau restera entre nous. Si cela marche dans les deux sens, cela va sans dire. » En effet, il l’a déjà dit, mais je ne savais pas s’il fallait que je le croie. Je ne sais toujours pas s’il me faut faire confiance à un mangemort ou non. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, je décide finalement de le croire alors que je me mets à hocher la tête en signe d’acquiescement. « Je vous promet que je ne ferais rien filtrer, que ce soit en matière d’enseignement ou pour d’éventuelles confidences. » Je hausse un sourcil, moi-même peu convaincu par mes paroles. « En admettant que vous puissiez faire des confidences. » je réfléchis à voix haute, avant de me mettre à rougir sans le vouloir. Je me trouve un peu gêné d’ainsi avoir laissé s’échapper mes mots, sans même tenter de les contenir. Réfléchir à voix haute sans prendre garde aux conséquences, n’est pas réellement la meilleure idée que j’ai eue depuis que je suis entré ici. J’espère que le professeur ne m’en tiendra pas rigueur d’ailleurs.

Le regard de l’homme, posé sur moi, reste toujours aussi froid à mon attention, quand bien même je tente de paraître à ses yeux comme un peu moins agressif, cessant de vouloir voir germer cette parcelle de rébellion qui m’a habité pendant un instant. Rébellion que je n’ai jamais vu germer dans mon être avant ce jour, depuis un long moment je dois dire. Pourtant, cela ne semble pas satisfaire le professeur Ó’Donnell, qui continue de me fixer d’un regard dur, empli de reproches. Je me mordis la lèvre, quelque peu mal à l’aise face à son regard perçant. Je baisse les yeux, incapable de soutenir ses prunelles pendant plus longtemps. « Il doit te rester une part d'instinct de conservation au fond de toi, apparemment. » lâche-t-il, comme soudainement satisfait de voir que je me soumets à lui, reconnaissant le fait que mes attitudes rebelles se soient envolées. Il n’a pas l’air d’avoir l’habitude qu’on lui résiste, c’est ce qui me semble tout de suite comme étant la vérité. Cela se voit dans ses manières d’ailleurs, sa posture détendue, sûr de lui, malgré le regard froid qu’il lance sans arrêt. S’il paraît quelque peu différent des autres, il n’en reste pas moins le mangemort typique par excellence et c’est une chose qu’il ne me faut pas oublier, j’en ai bien conscience. Aussi je tâche de m’en souvenir, de ne pas omettre ce détail tout de même bien plus important que je ne veux sans doute bien le croire en premier lieu. « Est-ce une bonne chose ? » Après tout, les mangemorts ne sont pas forcément rassurés de savoir que leurs élèves se trouvent être des personnes conciliantes. Pour le peu d’élèves qui restent à Poudlard, ils tentent de créer des classes élitistes, correspondant à leurs hauts critères moraux ou que sais-je encore. Dans tous les cas, il se peut que le fait que je me montre pacifique voir même soumis, puisse ne pas plaire aux divers professeurs enseignants dans l’établissement, quand bien même ces derniers refusent également que l’on se soulève face à leur autorité – chose des plus normales à vrai dire, même pour un professeur normal. « C'est quelque chose que l'on peut apprendre également. » ajoute-t-il, comme un écho à mes pensées. A moins qu’il ne s’agisse là d’une réponse aux mots qui se sont échappés de mes lèvres à son attention. Ce qui reste tant de même plus probable, mais également, plus rassurant que de se dire qu’il se trouve être un legilimens, capable de lire dans mes pensées pour m’apporter des réponses aux questions auxquelles je ne pensais même pas lui exposer. Pourtant, il semblerait que je l’ai fait tout de même, mais je ne suis pas en mesure de savoir s’il s’agit là d’une bonne chose ou pas. Dans tous les cas, je suis à peu près sûr que je peux changer, me faire un caractère moins conciliant que celui que je possède d’accoutumée. « C'est un bon début. » lâche-t-il en me désignant d’un simple mouvement du menton. Je pince les lèvres, déglutissant, avant d’hocher de nouveau la tête, compréhensif. En effet, un bon début que de se raffermir et montrer au reste du monde que tout un chacun ne peut pas se contenter de me marcher dessus, sans que je n’hausse le moindre sourcil. Il ne faut pas me laisser faire, il faut que je prouve au reste du monde que je suis quelqu’un. Surtout à mon paternel d’ailleurs, qui semble croire que je ne suis qu’une marionnette entre ses mains, qu’il peut manipuler à sa guise, comme un vulgaire jouet. « Je ne suis pas certain que cela soit suffisant, mais nous allons sans doute nous en contenter. » Je me retiens de lâcher un soupir, jugeant que cela pourrait paraître déplacé face à une personne telle que le professeur Ó’Donnell. Après tout, il m’a déjà suffisamment prouvé qu’il ne tolérait pas l’impolitesse, pour que je me permette d’être impoli en sa présence. Il a déjà eu assez de patience à mon égard et je ne sais pas où se trouvent ses limites, mais dans tous les cas, je préfère m’abstenir en ce qui est de les franchir. Le professeur semble d’ailleurs vouloir me le rappeler, puisqu’il ne tarde pas à ajouter, comme un nouvel écho à mes pensées : « Mais n'oublie jamais qu'ici, il y a des limites qu'il vaut mieux ne pas franchir. » Je déglutis, me demandant pour une énième fois s’il ne se trouve pas en mesure de lire dans mes pensées, avant d’écarter de nouveau cette perspective de mon esprit. C’est n’importe quoi, une idée qui ne mérite même pas d’exister, peu importe ce que je peux en croire. C’est une idée que je laisse germer, parce que j’ai peur et que je me laisse submerger par cette peur, ce stress qui me ronge toujours un peu plus de l’intérieur. Je me laisse avoir par ma propre peur, ma nervosité et les images du rat – à moins qu’il ne s’agissait là d’une souris ? je ne sais déjà plus réellement – qui me reviennent sans cesse en tête. Ce même rongeur qu’il m’a fallu achever, d’un sortilège impardonnable. Acte que je regrette, mais qui me fait prendre conscience d’à quel point il est aisé de tuer quelqu’un, d’un simple coup de baguette. Sans même y prendre garde, tellement la chose se trouve aisée. « Je tâcherai de m’en souvenir. » je finis par murmurer à son attention, avant de passer ma langue sur ma lèvre inférieure, incapable de faire autrement que de me sentir gêné. Comme-ci le professeur Ó’Donnell se trouve soudainement plus dangereux que mon paternel ne l’a jamais été, et c’est sans doute ce qui me fait peur. Parce que, si je sais où se trouvent les limites de mon paternel, je n’ai aucune idée où peuvent bien se trouver les limites du professeur d’initiation aux forces du mal.

Pourtant, malgré mes mots, je ne tarde pas à franchir l’une des dites limites, en insultant les fils de mangemorts notamment. Si je me suis insulté par la même occasion – impossible d’oublier que je suis moi-même un fils de mangemort, c’est une chose à laquelle je pense à chaque fois qu’il m’est donné de croiser Hester dans un couloir, me signifiant que c’est à cause de ce statut que je suis incapable de pouvoir rester avec elle, en raison de mon paternel qui nous l’empêche, même si c’est quelque peu malgré lui, mais aussi grâce à cela que je l’ai rencontrée –, je n’ai jamais pensé que je pourrais insulter le professeur par la même occasion, n’ayant pas réfléchi une seule seconde au fait qu’il puisse lui-même être un fils de mangemort. Je me mordille la lèvre inférieure, me sentant idiot pour une énième fois au cours de cette journée, regrettant une nouvelle fois d’avoir accepter ce cours particulier, quand bien même je n’ai pas réellement eu le choix. Idiot, je ne suis qu’un idiot, il n’y a pas d’autre solution possible. « Tu méprises les mangemorts et les insultes et tu entends ne pas m'offenser ? C'est une limite à ne pas franchir, je ne te permettrais pas de porter de tels jugements en ma présence, si tu as oublié ce que j'étais, je ne mettrais pas longtemps à te le rappeler. » Mon regard se porte aussitôt au niveau de ses mains, cherchant sa baguette du regard. Mais bien vite, je me force à détourner le regard, ne souhaitant pas l’inciter à la dégainer plus vite que prévu, jugeant déjà largement suffisant de savoir qu’il est lui-même un fils de mangemort, pour ne pas chercher à savoir jusqu’où s’est porté l’apprentissage que lui ont offert ses ancêtres. « Je suis désolé, professeur. Ce n’était pas à vous que je pensais, mais à mon père et… et… je crois qu’il vaudrait mieux que je me taise. » Pinçant les lèvres, je finis par baisser les yeux, me remettant à fixer mes pieds comme un idiot. Quelques fois, je ferais mieux de tourner ma langue sept fois dans ma bouche, comme l’incite à le faire le diction moldu, pour ne pas dire d’aussi grosses idioties. Mais il est peut-être un peu trop tard pour s’en rendre compte à présent, puisque la bêtise a déjà été faite. Et même un retourneur de temps ne pourrait rien y changer, j’en suis sûr. « Et tu comptes faire ta valise dans la semaine ou je te vois quand même la semaine prochaine pour notre entraînement suivant ? » Je redresse la tête, me rendant compte que trop tard, une nouvelle fois, que j’ai parlé sans y réfléchir, lui dévoilant des informations dont je ne suis pas certain moi-même. J’ai envie de partir, un jour ou l’autre, oui, bien sûr, mais je ne sais pas quand. Ce n’est même pas une idée bien réfléchie, étant donné qu’il me faudrait déjà que je m’en entretienne avec Hester, avant de prendre la moindre décision trop précipitée. Et je ne sais même pas quand cela sera réellement possible de la revoir, avec mon paternel qui rôde dans les couloirs. « Vous pouvez compter sur moi pour être là. Je ne promets rien pour la semaine suivante et encore moins pour celles d’après. Mais vous pouvez au moins être sûr d’être le premier au courant si je quitte le château. » Je hausse les épaules, d’un air désinvolte, bien que je sache que cela peut être pris pour de l’impolitesse. Bien évidemment, Hester sera prévenue la première, mais cela, il n’a pas besoin de le savoir. Dans tous les cas, il s’en rendra certainement compte avant mon père, qui pensera tout simplement que je l’évite, si je cesse de me présenter à lui du jour au lendemain. Il ne sera jamais assez futé pour deviner que j’ai pu quitter l’école de sorcellerie, si personne ne lui en fait la remarque. Du moins, j’imagine qu’il ne fait pas suffisamment attention à moi pour pouvoir le remarquer. « Je déteste voir quelqu'un échouer aussi lamentablement, surtout quand j'enseigne quelque chose. Question de fierté je présume. Tu n'es pas mon élève préféré en effet mais il fallait bien que j'occupe mes longues soirées quand je ne pars pas en mission et ma baguette s'est arrêtée sur ton prénom dans mon jeu du hasard. » Jeu du hasard ? Cela veut dire que je me trouve ici uniquement pour le divertir, à la manière d’un vieux jouet ? Je ne suis pas certain de trouver cela très flatteur mais bon, si cela peut permettre qu’il me voie sous un meilleur jour et qu’il ne soit pas tenté de me mener la vie dure durant les cours. Alors, disons que cela est parfait, en quelque sorte. « Et je n'ai absolument pas à justifier le moindre de mes actes devant toi, tu as simplement besoin de faire ce que je te demande de faire si tu veux que je t'enseigne quoi que ce soit, sans chercher à savoir pourquoi. » se braque-t-il d’un seul coup. Je fronce les sourcils, pinçant les lèvres quelques instants alors que je le dévisage. Au bout de quelques secondes, je me trouve pourtant contraint de détourner le regard, incapable de soutenir celui du professeur plus longtemps. Le sien est bien trop profond, indescriptible, saisissant. Un frisson me parcourt l’échine, signe de la frayeur qui s’empare toujours un peu plus de moi. « Excusez moi, je ne voulais pas mettre en doute votre… votre autorité ? Oui, c’est ça, votre autorité. J’éviterais de poser des questions dorénavant. Quoi que, une dernière : nous nous retrouvons toujours dans cette salle, pour une durée de combien de temps ? » Une question deux en une peut-être, mais cela n’en reste pas moins qu’une seule et unique question, quoi qu’il puisse en dire ou penser. Et je dois avouer que si le savoir ne changera pas grand-chose pour moi, cela pourra au moins me permettre de m’organiser dans le fait de faire mes devoirs, pour le peu de matières pour lesquelles je prends encore cette peine – et autant dire qu’elles se trouvent être tout de même assez rares, tout compte fait.
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