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 (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever

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MessageSujet: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeVen 18 Oct - 17:24

(eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Czw
If everything could ever feel this real forever.

Une nouvelle journée s’était levée sur Poudlard, je restais allongée quelques instants dans mon lit, observant le soleil se lever dans le ciel. Ainsley, ma camarade de dortoir, avait fini par m’interpeller sur le fait que j’allais finir par être en retard. C’est en grognant que je me levais, et m’habillais. Je savais que Sam allait m’attendre dans la salle commune. Chaque matin, j’avais de moins en moins envie de descendre prendre mon petit déjeuner ou d’aller en cours. Ma prédiction s’avéra juste alors que j’eus fini de descendre les escaliers du dortoir. Je ne souris pas, mais cela n’eut pas l’air de le déranger et il s’empara de ma main. Je le laissais faire, je n’avais pas le choix à présent. En franchissant les portes de la Grande Salle, je prenais soin de ne pas lancer un seul regard vers la table des professeurs. Exercice très ardu, puisque la présence de Daley me manquait au plus haut point et que chaque molécule de mon corps le réclamait avec insistance. Une fois assise, je picorais les aliments dans mon assiette sans grand appétit, j’avais l’impression que mon estomac faisait des loopings. Je finis par repousser mon assiette, une grimace écœurée sur le visage. « Ne fais pas cette tête, ma puce. Souris un peu. », chuchota Sam à mon oreille. Je tournais la tête vers lui, sur son visage régnait un sourire satisfait et désagréable. Je me saisis de sa main qui était posée sur ma cuisse en m’efforçant de la broyer. « Ne m’appelle pas ainsi. », répliquais-je sur le même ton. Son sourire s’élargit et sa main n’eut aucun mal à échapper à ma poigne. Il passa cette dernière sur ma nuque, l’écrasant pour me soumettre. Pour le reste de la salle, cela devait sans doute passer pour un geste d’affection attendrissant, en vérité, c’était carrément douloureux. J’allais sans doute avoir le droit à un bleu supplémentaire. « Tu devrais être plus gentille avec moi, Eden, tu sais que je ne suis pas doté d’une patience légendaire. », dit-il et, la conversation était close. Je le savais rien qu’en plongeant mes yeux dans les siens. Un sourire forcé et douloureux s’étira sur mes lèvres. « Tu vois quand tu veux. », ajouta t-il, et il jeta un regard derrière mon épaule. Je savais ce qu’il regardait. Il voulait se donner en spectacle devant Daley et mon cœur se serra à cette idée. Sam se pencha et captura mes lèvres dans un baiser brutal et animal. Je tentais de me reculer, mais en vain. Je finis par lui mordre la lèvre inférieure et il se retira. « Je vais en cours. », lui annonçais-je avant qu’il ne s’énerve à nouveau. « N’oublie pas notre rendez-vous de ce soir, ma puce. », et je grimaçais alors qu’il accentuait ce surnom qui me donnait envie de vomir mes tripes.

C’est avec soulagement que je retrouvais la présence apaisante de mon amie, Ainsley. Je m’assis à côté d’elle, avant que Sam n’arrive et m’en empêche. Le cours de potion s’avéra plus long qu’autre chose, mon estomac continuait ses sauts périlleux et un léger film de sueur commençait à se déposer sur mon front. « Tu devrais aller à l’infirmerie, tu es toute pâle Eden », chuchota la rousse à mes côtés. Je levais alors une main tremblante avant de sortir en trombe de la salle de classe. Le trajet jusqu’aux toilettes les plus proches fut laborieux. C’est là, que je vomissais mes tripes, littéralement. Je me dirigeais ensuite vers le lavabo pour me rincer la bouche et regarder mon visage cadavérique dans le miroir. Je fronçais les sourcils en pensant à une chose improbable. Je comptais une fois, deux, puis une troisième fois sur mes doigts pour être sûre. J’avais une semaine de retard, et je vomissais. Ce n’était pas possible. Si j’étais enceinte, ce n’était pas de Sam, je ne lui avais jamais permis de me toucher plus qu’un baiser. Je pris ma tête entre mes mains, en proie à un conflit intérieur. Je ne pouvais pas être enceinte de Daley. C’était juste impossible, je ne voulais pas penser à cette éventualité, c’était autre chose. J’avais une intoxication alimentaire ou quelque chose dans le même genre, mais pas un enfant dans mes entrailles. Seule, l’infirmière pouvait apporter des réponses à mes questions muettes. Au lieu de retourner en classe, je me décidais à prendre le chemin de l’infirmerie. Je me sentais encore faible, mais je voulais vérifier mes théories et savoir. Même si Daley et moi formions encore un couple, il aurait fait une crise de nerfs. Et alors que j’arrivais dans le couloir de l’infirmerie, je fus prise de vertiges. Mes jambes se mirent à flageoler, et mon cerveau se déconnecta. Je ne sentis pas le sol venir à la rencontre de mon corps meurtri. Quelques instants plus tard, je sentis vaguement des mains sur moi, puis un matelas moelleux sous mon dos. Mes paupières papillonnèrent, et mes yeux rencontrèrent un visage flou. Je fronçais les sourcils, et mon regard s’ajusta peu à peu. Ce visage, je le reconnaissais vite. Daley. « Oh. », soufflais-je. Je détournais mon regard en espérant qu’il disparaisse. Je  ne pouvais pas être plus malchanceuse que cela ! Cette pièce en sa présence m’était bien trop familière, j’avais trop peur de croiser son regard. Je ne voulais pas déceler quoi que ce soit. Je luttais contre les larmes qui se pressaient au bord de mes paupières. Avec un peu de chance, il mettrait mes yeux larmoyant sur le compte de ma chute. « Merci. », murmurais-je en levant les yeux vers lui. Il était toujours aussi beau, et mystérieux. Les soubresauts de mon estomac refirent surface à mon plus grand malheur. Je me saisis de la bassine sur le chevet et me détournai de lui pour vomir une nouvelle fois. Mon regard se balada dans l’infirmerie. Où était cette fichue infirmière ? « L’infirmière n’est pas là ? », demandais-je à Daley, sans doute inutilement. Je tirais ensuite ma baguette, et murmurais un Tergeo pour vider la bassine, je posais cette dernière à sa place initiale. Je me redressais lentement dans le lit, avant de reporter mon regard sur lui.


Dernière édition par B. Eden Fitzgerald le Dim 20 Oct - 20:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeSam 19 Oct - 10:36

Il y avait des jours, des jours où Daley se disait bien qu'il valait mieux pour lui de rester au lit, juste pour pouvoir profiter encore un peu de la chaleur de ses draps ou simplement du plaisir de ne penser à rien d'autre qu'à un sommeil profond et réparateur. Seulement, depuis quelques semaines, Daley avait de plus en plus de mal à fermer l’œil et à terminer une nuit tranquillement. Non, il n'arrêtait pas de se dire qu'après deux mois sans Eden, il aurait normalement dû l'oublier, la sortir de sa tête une bonne fois pour toute et tirer un trait sur elle définitivement mais à mesure que le temps passait, il désespérait de pouvoir enfin arrêter de penser à Eden ou de sentir son cœur se serrer à chaque fois qu'il la voyait. Et pourtant, il tentait par tous les moyens de se forcer à adopter une attitude neutre et froide depuis l'instant où elle avait quitté ses appartements en lui disant adieux. Il n'avait plus eu un regard pour elle, n'avait plus montré le moindre intérêt, il s'était contenté de mener sa vie comme il l'avait fait depuis le début de l'année. Et il ne pouvait pas réellement croire que cela faisait déjà plus de six mois. C'était à la fois trop et trop peu. Il se détestait pour ses brèves réactions quand son regard croisait le sien et pourtant, il ne pouvait se contrôler. Parce que dès le lendemain de leur rupture, la jeune femme avait sauté dans les bras de celui dont il s'était toujours méfié, un gamin de dix-sept ans prétentieux et sans un seul don particulier pour la magie. Elle avait préféré mener une vie normale et tranquille, avec quelqu'un de son âge et de son rang plutôt que de continuer avec lui qui ne cessait de lui en faire voir de toutes les couleurs et même s'il comprenait, il ne pouvait s'empêcher de la haïr pour le mal que cela lui faisait. Oui, il avait fini par haïr Eden, par détester ce qu'elle représentait et le pincement au cœur qu'elle l'obligeait à ressentir, il ne supportait pas les émotions qu'elle avait éveillé en lui pour ensuite les piétiner de la sorte, les fouler à son pied et partir sans se retourner, le laissant affaibli et démuni face à la force de ses sentiments. Et lorsqu'elle entra en compagnie de son nouveau petit-ami ce matin-là, comme tous les autres matins depuis ces dernières semaines, il sentit ses dents se serrer et sa mâchoire se contracter. Un changement à peine visible pour qui ne le regardait pas et par chance, Eden ne lui accordait plus le moindre regard, ce qu'il s'empressa de lui rendre et détournant le regard aussitôt. Il ne pouvait absolument pas le voir, il ne pouvait pas regarder ce qu'ils faisaient et pourtant, malgré son désir de ne pas les regarder, son regard était sans cesse attiré, par saccades, vers le couple qui déjeunait à la table des poufsouffle. Il était déjà tendu en écoutant son collègue assis à côté de lui raconter une anecdote croustillante sur une chasse qu'il avait mené qu'il ne put s'empêcher de se crisper en voyant Eden sourire à son amoureux éperdu. Pourtant, force était de constater qu'elle ne respirait pas la joie de vivre comme il l'avait cru au premier abord. Il lui semblait même qu'elle était plus pâle et même plus mince que d'habitude mais il s'efforça de ne pas y prêter la moindre attention, se drapant dans sa froideur habituelle pour se concentrer sur les paroles de son coéquipier à côté de lui. Il allait détourner les yeux quand Sam attrapa la jeune femme par la nuque, un geste qui lui hérissa tous les poils de la nuque, l'avertissant qu'il était temps pour lui de les quitter des yeux. Il était trop aveuglé par sa rage pour remarquer les subtils détails d'une étreinte forcé et quand il l'embrassa, Daley serra son verre avec force dans sa main à s'en faire blanchir les jointures. Il expira avant de détourner le regard, non sans avoir aperçu une tête se tourner vers lui mais il essaya de ne plus prêter attention au couple qui continuait de manger. Il s'obligea à garder les yeux rivés vers son collègue sans jamais le lâcher, même si ses pensées n'étaient déjà plus tournés vers lui. Il détestait ces réactions, cette envie qu'il avait d'aller arracher Eden à ce poufsouffle attardé, il avait le corps tellement tendu qu'il s'attendait à se rompre à tout instant et finalement, il prit la décision de quitter la salle, sans chercher à savoir s'il avait été le premier à le faire. Il était temps pour lui de sortir Eden de sa vie une bonne fois pour toute et cesser de se torturer. Il avait, de rage et de colère, invité Pandora dans son lit, même si ce coup-ci, il s'était plutôt invité dans le sien, il avait tué une née-moldue qui n'avait certainement pas mérité les souffrances qu'il lui avait infligé, il avait fait son maximum pour l'oublier et il avait l'impression d'y parvenir un peu mieux chaque jour, même si cela demandait encore des efforts.

Après quelques heures de cours sans le moindre signe de la jeune femme, il était presque convaincu qu'il réussissait de mieux en mieux à l'oublier et pensait de moins en moins à elle. Il avait une heure de pause avant de reprendre une classe de cinquième années de gryffondor et décida d'aller la passer dans ses appartements pour être un peu tranquille. Mais il ne put jamais arriver à destination. Au détour d'un couloir, il grogna légèrement en reconnaissant Eden qui marchait en sens inverse. Mais en fronçant les sourcils, il se mit à remarquer qu'elle titubait légèrement et paraissait aussi pâle que si elle avait été un fantôme. Il s'approcha d'un pas un peu plus rapide. « Eden ? » Appela-t-il, malgré toute sa rancune et son amertume, elle semblait prête à s'effondrer et n'était pas suffisamment dépourvu de cœur pour la laisser faire sans réagir. Elle ne lui répondit d'ailleurs pas, ne semblant même pas l'entendre et elle s'écroula une seconde avant qu'il n'arrive à sa hauteur. Il parvint cependant à la rattraper avant sur son corps tout entier ne touche le sol et souleva rapidement dans ses bras sa silhouette inconsciente. Elle était plus blanche de près que de loin et le couloir désert ne lui apprit rien sur son état, si ce n'était qu'elle semblait sortir des toilettes. Sans plus réfléchir, il revint sur ses pas pour aller jusqu'à l'infirmerie, franchissant la porte en appelant l'infirmière mais les lieux semblaient déserts pour l'instant. Il se déplaça jusqu'à un lit pour pouvoir déposer Eden dessus, peu de temps avant que ses yeux ne s'ouvrent. Il aurait dû partir et laisser l'infirmière la trouver ainsi mais lorsqu'il croisa son regard, ses pieds cessèrent d’obéir à son cerveau exigeant et restèrent figés sur place. « Oh. » Elle aurait certainement pu trouver plus constructif lorsqu'il sembla évident qu'elle l'avait reconnu. Il ne se donna pas la peine de répondre alors qu'elle détournait ses yeux larmoyants. Il n'avait pas l'intention de prononcer le moindre mot, simplement s'assurer qu'elle serait prise en charge par une infirmière. « Merci. » Elle leva les yeux vers lui mais il ne réagit pas. Il ne savait pas s'il aurait la bonne réaction ou les bonnes paroles s'il ouvrait la bouche ou faisait le moindre geste et il préférait garder la tête froide. Il avait donc l'air de marbre, se contentant de l'observer tandis qu'elle pâlissait à nouveau et attrapait la bassine la plus proche pour vider son estomac à l'intérieur. Il fronça de nouveau les sourcils et son pied fit un pas involontaire avant que son cerveau ne parvienne à stopper le traitre. Il n'allait pas lui prêter main forte. Pourtant, il ne pouvait pas la laisser ainsi. « L’infirmière n’est pas là ? » Il tourna les talons, comme si sa première intention était de quitter les lieux le plus rapidement possible et se dirigea vers le coin toilette de l'infirmerie pour remplir un verre d'eau et revenir vers Eden. Il lui tendit sans faire le moindre commentaire, semblant oublier qu'elle lui avait posé une question. Pourtant, lorsqu'il lui répondit, aucune émotion ne passait au travers de son masque de froideur, il s'interdisait de laisser paraître quoique ce soit et se contentait de la regarder dans les yeux, préférant déstabiliser plutôt que l'être lui-même. « Elle ne devrait pas tarder. » Il ne savait pas ce qu'elle faisait mais il aurait bien besoin qu'elle débarque assez rapidement. Il n'eut pas besoin de lui ordonner de boire, le seul regard qu'il posa sur le verre le faisait pour lui. Malgré tout, il restait figé, les deux poings liés derrière son dos droit et raide, comme une fichue statue de pierre. Il s'interdisait de dire quoi que ce soit et pourtant, les mots lui brûlèrent les lèvres au moment où il les prononça. « Ça fait longtemps que tu es malade comme ça? » Il aurait dû ne pas y prêter la moindre attention, il aurait dû se taire, il n'aurait pas dû lui demander et il le regretta mais il était fier de son détachement, il arrivait à régler les battements de son cœur sur sa respiration calme et s’efforçait d'oublier que c'était la première fois depuis des semaines qu'il lui parlait. Pourtant, il voulait savoir ce qu'elle avait, il trouvait ça étrange, elle n'avait jamais manifesté de soucis gastriques quand ils étaient ensemble et son teint ne datait pas d'hier, elle avait aussi quelque peu maigri, quelque chose avait également changé en elle, même s'il n'aurait pas encore su dire quoi. « Professeur Ó Donnell ? Mademoiselle Fitzgerald ? » Interpella l'infirmière, ou l'une des infirmières entrant dans son lieu de travail. Il en profita pour détourner son attention de la beauté du visage de son élève et retrouver ses esprits. Il lui résuma la situation aussi rapidement qu'il le put, il rêvait de quitter cet endroit au plus vite. « Elle s'est évanoui dans le couloir, elle n'est pas resté inconsciente longtemps mais elle semble faible et elle a vomi, plusieurs fois je dirais depuis ce matin. » Il ne réfléchit pas en interrogeant la poufsouffle du regard avant de se reprendre et de se dire que son devoir ici était terminé, il attendrait que l'infirmière prenne en charge la demoiselle et s'en irait, c'était tout ce qu'il lui restait à faire. Mais le regard de l'infirmière, porté vers sa jeune élève le fit hésiter un instant supplémentaire. Il avait peut-être finalement un peu envie de savoir ce qu'elle pouvait bien avoir.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeDim 20 Oct - 20:21

Depuis un certain temps, il me semblait que les dieux s’acharnaient pour me faire tomber. Beaucoup de personnes auraient fini par abandonner et se sauver loin de Poudlard, se cacher six pieds sous terre. Pourtant, je continuais ma vie difficilement. Et là, je me retrouvais en quelques sortes coincée avec lui dans une infirmerie vide, la boule au ventre. Je ne trouvais rien d’autre qu’un ‘oh’ pour lui signifier que je l’avais reconnu. Je le remerciais à voix basse, Je voyais à quel point, il gardait son sang-froid. Aucun mot, pas une réaction. Malheureusement, et malgré ses enseignements par le passé, j’avais toujours beaucoup de mal à masquer mes émotions. Enfin, là, j’étais affaibli à un point que je n’avais jamais atteint. Je le questionnais sur l’absence de l’infirmière, mais là encore, aucune réponse. Mais je ne m’en formalisais pas, je ne voulais pas déclencher une quelconque colère chez lui, je n’aurais pas la force de l’affronter. Il tourna les talons, je cru en premier lieu qu’il partait de l’infirmerie, ma présence lui étant insupportable. En même temps, je l’aurais mérité. Finalement, il revint avec un verre d’eau à la main. Et alors, qu’il me tendait ce dernier avec un regard froid, je ne dis rien de plus. « Elle ne devrait pas tarder. », lâcha t-il, et je portais le verre à mes lèvres, complètement assoiffée à force de vomir. « Merci », répétais-je, une nouvelle fois. Je ne pus m’empêcher de le détailler du regard, par-dessus mon verre. Même si j’essayais d’être discrète, je savais très bien que je me ferais griller par son regard perçant. Il se figea et devint une statue, je pinçais les lèvres et déposais le verre vide sur le chevet. « Ça fait longtemps que tu es malade comme ça ? », finis t-il par me demander, et je ne pus retenir une grimace. A vrai dire, je n’y avais même pas songé, mes maux de ventre étaient devenus presque une habitude depuis que j’avais abandonner Daley et que Sam était omniprésent dans ma vie. Mais les nausées et les vomissements, ne dataient que d’un ou deux jours. Je ne mangeais très peu, et je restais souvent confinée dans Poudlard, soit en cours soit dans mon dortoir. Je ne voyais plus beaucoup le soleil. Je soupirais avant de lui répondre. « Un ou deux jours. », répondis-je en détournant le regard. Je n’avais pas très envie qu’il continue de m’interroger ainsi, même si je pensais que ces mots avaient dû lui couter. J’étais mal à l’aise, face à la situation. Heureusement que mes manches recouvraient totalement mes poignets, car il me serait tellement difficile de lui en expliquer la raison de ces marques. « Professeur Ó Donnell ? Mademoiselle Fitzgerald ? », entendis-je, et je reconnus la voix de l’infirmière. J’étais à la fois soulagée et déçue, car Daley allait bientôt quitter la pièce et me laissait seule avec la femme.

J’adressais un sourire à l’infirmière, détournant mon regard de Daley. Ce dernier résuma la situation et la raison de ma présence sur ce lit. « Elle s'est évanouie dans le couloir, elle n'est pas resté inconsciente longtemps mais elle semble faible et elle a vomi, plusieurs fois je dirais depuis ce matin. », déclara t-il. Mon regard croisa le sien, durant un instant, je crus apercevoir le Daley que je connaissais, ou du moins, celui qui ne me haïssait pas. La femme s’approcha de moi, et posa une main sur mon front. « Bien. Pas de fièvre. C’est vrai que vous êtes pâlotte, qu’avez-vous mangé ce matin ? Vous avez beaucoup vomi ? », m’interrogea t-elle, et je déglutis la question qui me paraissait la plus importante était : est-ce que je suis enceinte ? Mais je ne pouvais pas la poser, simplement parce que Daley était toujours là, « Du pain et un jus d’orange. Deux fois. », répondis-je d’une voix faiblarde. Elle me regarda d’un air sceptique. « Ca ne fait pas beaucoup pour un petit déjeuner. », soupira t-elle. Je savais ce que son regard signifiait. « Je ne suis pas anorexique, ni boulimique. », grondais-je, en lui lançant un regard noir. Cette personne avait l’air de juger sans savoir, ce qui m’énervait passablement. « Vous avez d’autres symptômes ? », me demanda t-elle et, là, je lançais un regard furtif à Daley avant de le baisser sur mes mains. Il était hors de question que j’évoque une telle chose. Le regard de la femme se fit insistant. Elle vint s’assoir à mes côtés, et me prit la main comme pour me rassurer, nous nous fixâmes pendant quelques instants. « Allons, tu es à l’infirmerie personne ne va te juger. », me dit-elle et je pinçais les lèvres, au bord de larmes. Je secouais la tête, complètement paniquée et bloquée. Je regardais une nouvelle fois Daley pour signifier à l’infirmière que c’était sa présence qui me dérangeait. Elle se leva et se tourna vers lui. « Professeur O’Donnell, je vais vous demandez de sortir quelques instants s’il vous plaît. », lui dit-elle, aimablement et je ne savais pas comment il allait réagir. Elle tira ensuite un paravent. Une fois, Daley en dehors de la pièce, elle revint vers moi et s’assieds de nouveau sur mon lit. « J’ai … j’ai une semaine de retard », lâchais-je d’une voix tremblotante. Elle me sourit. « Oh je vois, tu as les symptômes d’une grossesse. Tu t’en doutais ? », me demanda t-elle et je hochais la tête. « Ne bouges pas, je reviens. Je vais te faire quelques examens supplémentaires pour être fixée, d’accord ? », dit-elle, et je hochais la tête. Et alors qu’elle s’éloignait, un grand fracas retentit dans l’infirmerie, ainsi que des pas précipités. Daley n’était pas parti ? C’était la seule conclusion possible, après tout, je n’avais pas entendu la porte claquer. Mon cœur s’accéléra et sans réfléchir, je me précipitais hors du lit et partais en courant. Une fois sortie, je vis Daley s’enfuir dans le couloir, je lui courrais après dans l’espoir de le rattraper. « Daley, s’il te plait. », lâchais-je en posant ma main sur son épaule.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeDim 20 Oct - 20:29

La tension était palpable dans tous les recoins de la pièce, l'infirmerie était chargée d’électricité et ne cessait de grandir à mesure que les minutes s’égrainaient et au goût de Daley, il était évident que le temps semblait soudain bien trop long et il avait envie de déguerpir comme un lâche plutôt que d'affronter plus longtemps le regard de Eden et sa manifeste faiblesse à cet instant. Il aurait aimé la laisser dans le couloir, si seulement son cœur n'était pas encore attaché à elle, si seulement il avait pu l'oublier, il se serait contenté de frapper à la porte d'une salle de classe pour prévenir n'importe quel professeur. Et si chacun se serait indigné de ce geste cruel, il n'aurait pas eu à voir les larmes perler au coin des yeux de la jeune femme ni son air faible et malade. Il ne supportait pas de la voir comme ça mais s'il cherchait mieux, il ne supportait pas de la regarder tout court, ce qu'il s'efforçait pourtant de faire malgré lui, simplement parce qu'il voulait se convaincre qu'il en était capable. Il devait en être capable d'ailleurs, elle ne devait plus avoir aucune emprise sur lui, il voulait en finir définitivement avec l'époque où elle le rendait faible, amoureux et manifestement stupide et naïf, un état qu'il ne supportait plus de voir sur lui et qui devait prendre fin, ici et maintenant. Mais malgré les désirs de son cerveau, son corps agissait totalement différemment et il avait l'impression qu'il était animé d'une volonté qui lui était propre, ce qu'il détestait plus que tout lorsqu'il se força à rapporter un verre d'eau à la jeune femme qu'elle but avec reconnaissance. « Merci » Il ne prit même pas la peine de hocher la tête, signe qu'il l'avait entendu. Il ne voulait pas de ses remerciements, il ne voulait plus rien venant d'elle et ça le mettait en colère de voir que finalement, il attendait ces petites attentions depuis trop longtemps. Elle ne semblait pas plus à l'aise que lui puisqu'elle évitait la plupart du temps son regard. Sauf lorsqu'elle tenait de le regarder discrètement, ce qu'il ne manqua pas de remarquer puisqu'il se refusait à la lâcher du regard. Pourtant, ses yeux ne lui faisaient pas le moindre effet, ou peut-être se contenta-t-il de s'en convaincre, parce qu'il ne voulait plus voir la moindre étincelle dans son regard ou reprendre espoir si elle le regardait avec trop d'insistance comme à cet instant précis. Détourner l'attention par une question qu'il n'aurait jamais dû poser fut finalement la meilleure solution mais il ne put manquer sa grimace et son manque d'enthousiasme à l'idée de lui répondre. Il attendit patiemment, pas sûr qu'elle prenne la peine d'ouvrir la bouche pour satisfaire sa curiosité et au fond, il cherchait à se dire qu'il se fichait qu'elle le fasse ou non. « Un ou deux jours. » Il s'entêta à ne pas réagir, ne souhaitant pas commencer un nouveau questionnement qui n'aurait aucun sens. Il était loin d'être médicomage après tout, il ne pouvait pas connaître ses symptômes et deviner sa maladie, seulement à savoir ce qui pouvait bien la rendre malade. Ce n'était visiblement pas le manque d'amour, elle semblait fort bien roucouler avec son jeune et chétif compagnon. L'intervention de l'infirmière fut une bénédiction et il s'écarta pour la laisser approcher Eden lorsqu'il eut fini ses explications. Eden ne semblait pas plus à l'aise et il avait l'impression que c'était là son signal de départ mais il était finalement hors de question qu'il s'en aille. Le cas échéant, il aurait pu expliquer simplement qu'il souhaitait embêter plus que de raison ou qu'il en allait de son devoir de professeur, il était prêt à toute éventualité pour excuser sa présence mais l'attention de l'infirmière restait sur Eden, ce qui n'était pas le cas de la jeune femme. Il ne râta pas un seul de ces regards à chaque nouvelle question de l'infirmière. Elle semblait particulièrement gênée de sa présence mais il ne voyait pas pourquoi elle le serait. Il la connaissait plus intimement que n'importe qui malgré ce qu'il s'était passé entre eux. Quoiqu'il allait devoir admettre qu'il n'était plus le seul à la connaître de façon intime mais tout son corps se raidit à cette pensée fugace et il la chassa immédiatement, bien trop possessif à son goût. « Professeur O’Donnell, je vais vous demandez de sortir quelques instants s’il vous plaît. » Il fixait Eden avec une telle insistance qu'il mit quelques secondes à s'apercevoir qu'on lui parlait. Il tourna doucement son regard sur l'infirmière avant de le projeter une nouvelle fois sur la poufsouffle. Qu'il s'en aille ? Il en resta un instant interdit avant qu'elle le pousse légèrement par l'épaule, visiblement pas intimidée par son statut de mangemort et qu'elle tire un paravent, attendant qu'il fasse demi-tour pour disparaître derrière. Et puis dans un élan, c'est ce qu'il fit, il n'avait pas l'intention d'imposer sa présence plus que nécessaire. Eden ne faisait plus partie de sa vie et cette conversation ne le regardait pas. Il ne pouvait pas s'avouer être inquiet pour elle, il ne pouvait pas simplement se le permettre. Il mit un pas devant l'autre avant de stopper, incapable de s'en aller, son corps refusant à nouveau d'obéir aux désirs de sa tête. « J’ai … j’ai une semaine de retard » Les mots l'atteignirent avec une violence qui défia l'imagination. Il se figea immédiatement, son cœur s'accélérant comme s'il venait de recevoir un choc personnel et sa gorge s'assécha immédiatement. Il n'avait pas connu la panique beaucoup de fois dans sa vie mais cette fois, il était évident qu'il allait se mettre à paniquer et à faire quelque chose qu'il finirait par regretter, comme tuer quelqu'un. Et il avait un visage tout particulier en tête. Et bizarrement, il apparaissait sous des traits clairs et jeunes, en jaune et noir par exemple. Il entendit à peine les mots suivants, ceux de l'infirmière, les mots « grossesse » et « examen ». Il fallait qu'il s'en aille avant qu'on ne se rende compte qu'il était toujours là. Mais alors qu'il se retournait d'un bloc, son genou vint percuter la table de chevet du lit voisin à celui de la jeune femme et il retint de justesse un grognement et un juron. Il disparut hors de l'infirmerie avant que l'infirmière ne le sermonne sur les secrets des patients. Ses oreilles bourdonnaient toujours, il marchait aussi vite qu'il le pouvait, sans vraiment savoir où il allait à cet instant précis. Son corps tremblait d'une rage contrôlée.

Il allait tourner à l'angle d'un couloir quand une main vint se poser sur son épaule et une voix qu'il aurait préféré oublier retentit. « Daley, s’il te plait. » S'en fut trop pour lui, sa rage se déversa dans son corps aussi efficacement qu'un sceau qu'on aurait vidé sur sa tête. Glaçante et menaçante, elle ébranla son self-contrôle et tout son sang-froid. Il se retourna vivement, attrapa le poignet de la jeune femme dans sa main, implacable et en acier. « Ne me touches pas. » Sa voix, lui-même ne la reconnut pas vraiment, rauque, comme s'il n'avait pas parlé depuis des semaines, comme si elle était enrouée par une émotion qu'il ne voulait avouer. La fureur à la place de la douleur, toujours la même façon de fonctionner. Pourtant, malgré le voile de sa fureur qui embrumait ses sens, il ne rata pas la grimace probablement involontaire de Eden. Il savait qu'elle ne pourrait s'échapper de sa poigne si elle le voulait mais il ne lui faisait pas aussi mal que ça. Il fronça les sourcils vivement en baissant les yeux sur son poignet et rapide comme l'éclair, il attrapa sa manche pour la relever. Les marques violacées qui ornaient sa peau d'albâtre le firent frémir de la tête aux pieds. Il leva les yeux en entendant un bruit dans le couloir. Sa fureur tourbillonnant autour d'eux comme un étau se rapprochant, il ouvrit la première porte qui lui passait sous la main et la fit entrer dans une salle de classe vide à cette heure. Heureusement qu'elle l'était parce qu'il n'était plus vraiment en état de réfléchir. « Qu'est-ce que c'est que ça ? » Demanda-t-il en levant le poignet de la jeune femme entre eux deux pour qu'elle comprenne de quoi il parlait. Mais il ne devait pas, il ne devait pas faire ça. Il serra la mâchoire si fort qu'il se fit mal et lâcha Eden avec force. Non, cela ne le regardait pas. « Non, je m'en fiche. » Assena-t-il durement et implacablement. Il désigna la porte d'un mouvement simple de la tête. « Retournes à l'infirmerie, tu sembles prête à t'effondrer à nouveau et il ne faudrait surtout pas que tu rates l'annonce de la future naissance du parfait poufsouffle. » Cracha-t-il avec véhémence, lui faisant bien comprendre qu'il avait entendu et l'accusant ouvertement. Il n'avait pas à la juger, il ne pouvait se permettre de la juger, elle faisait ce qu'elle voulait mais pourquoi son cœur se serrait-il tellement à la pensée de la savoir vulnérable mais aussi enceinte d'un autre ? Il ne pouvait pas retomber dans les filets de la tendresse, c'était fini pour lui. Son sourire amer et plein de fausse complaisance vint teinter l'air, comme des félicitations implicites qu'il ne pensait pas et ne prononcerait jamais. Elle était enceinte d'un autre et cette idée lui retournait l'estomac, il avait l'impression que ce serait bientôt à son tour de rendre trippes et boyaux quelque part. Il n'avait pas la force d'éprouver la moindre compassion pour une situation que lui-même avait connu, il ne pensait pas qu'elle puisse le mériter et il n'avait pas le moindre effort à faire. Du moins, c'était ce qu'il croyait.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeDim 20 Oct - 22:20

Je n’avais jamais connu de tension aussi lourde entre nous, comme si nous étions pris dans un étau qui se resserrait sur nos corps pour nous écraser. Je voyais bien que ma présence le gênait, en même temps, je l’avais amplement mérité. J’avais jouer avec le feu en me lançant corps et âme dans une relation sans avenir, et j’avais fini par me brûler. A présent, Sam était mon bûcher, où je brûlais à petit feu. Malgré ma réponse à sa question, aucune réaction ne vint, comme s’il était figé dans un masque de marbre. L’arrivée de l’infirmière ne changea rien, sauf ma gêne qui se démultiplia en un quart de seconde. Je ne voulais pas qu’il écoute ce que j’avais à raconter devant elle, surtout parce que cela le concernait de prés. Je ne voulais pas voir son visage lorsque je lâcherais enfin que j’avais la trouille d’être enceinte. J’étais terrifiée parce que je savais que si il s’avérait que j’étais vraiment enceinte, ma famille adoptive me tuerait, ainsi que Sam. Plutôt Sam en premier lieu, car nous n’avions jamais couché ensemble, et il croirait sans doute que j’avais continué à voir Daley. Pourtant, mon attitude à son égard n’avait pas bougé d’un iota, j’étais revêche, je ne souriais plus en sa présence, et celui que je prenais pour un ami était devenu mon pire ennemi. Alors que l’infirmière comprit enfin la source de mon mutisme, elle demanda poliment à Daley de sortir. Son regard resta accrocher au mien pendant quelques secondes, comme s’il n’entendait pas les paroles de la femme. Cette dernière fini par le pousser à l’épaule, et si j’avais été à sa place, je n’aurais pas eu l’idée de faire une telle chose. Elle patienta quelques secondes avant de revenir vers moi, cela signifiait sans doute que Daley était parti. Je soupirais un instant, avant de lâcher la bombe. Et quelques instants plus tard, alors que l’infirmière partait pour chercher quelques choses, un bruit sourd brisa le silence de l’infirmerie. Mon sang se glaça et sans comprendre comment j’avais pu me lever malgré ma faiblesse, je partais à la suite de mon professeur qui semblait partir en courant. Je lui courrais après avant d’arriver à l’atteindre, le saisissant à l’épaule. Geste, qu’il n’apprécia pas vraiment puisqu’il se retourna et se saisi de mon poignet d’une poigne ferme. « Ne me touches pas. », dit-il, d’une voix que je reconnaissais à peine, mais je reconnaissais la fureur qui perçait dans cette dernière.

Il ne m’agrippait pas assez fort pour que j’ai mal, mais les bleus de mes nombreuses disputes avec Sam se rappelèrent à mon souvenir et sans que je ne puisse me contrôler, je grimaçais. Daley dû remarquer le rictus sur mon visage, et baissa les yeux sur mon poignet à mon plus grand malheur, et tira sur ma manche comme pour voir l’ampleur des dégâts. Je blêmis, et n’eut pas le temps de justifier quoi que ce soit, qu’il m’entraîna dans une classe vide tout en gardant mon poignet prisonnier. J’avais le cœur au bords des lèvres Il n’avait jamais été aussi proche de la raison pour laquelle je l’avais abandonner. « Qu'est-ce que c'est que ça ? », demanda t-il d’une voix dure, en plaçant mon poignet entre nous et mes lèvres se mirent à trembler. Quelles raisons puis-je inventé pour continuer de vivre dans mon mensonge ? Avant que je ne puisse répondre, et à mon grand soulagement, il me lâcha. Je reculais un peu. « Non, je m'en fiche. », finis t-il par lâcher. « C’est rien. », justifiais-je, même si cette réponse ne servait à rien, mis à part continuer à le mettre colère. « Retournes à l'infirmerie, tu sembles prête à t'effondrer à nouveau et il ne faudrait surtout pas que tu rates l'annonce de la future naissance du parfait poufsouffle. », lança t-il, mon sang ne fit qu’un tour et je mis à trembler de colère. Bien sûr, il était persuadé que j’avais été faire un tour dans le lit de Sam. Pourtant, j’avais ce que je voulais, Daley me détestait plus que je ne l’avais imaginé, il avait cru à mes mensonges. Comme si j’avais toujours été une bonne menteuse, à ce point là, arrivé à duper un mangemort comme Daley avait été une totale réussite. Mais qu’il croit à une telle chose me brisa le cœur, et réduisait les milliers de morceaux en poussière. « Je n’ai pas couché avec Sam. Jamais. », m’écriais-je, furieuse et outrée, en tremblant. Mes larmes étaient proches de la sortie. Pourtant, je me rendais compte de la bêtise que je venais de commettre. Si je ne l’aimais plus pourquoi avait-il fallu que je me justifie d’une chose naturelle, une chose qui été censée se passer avec un petit ami ? Daley avait raison, j’étais prête à m’effondrer, mes jambes se mirent à flageoler, et je m’agenouillais au sol. Peu m’importais d’être à la merci de Daley dans cette position, mais je ne pourrais pas continuer à discuter avec lui debout. Ma respiration se faisait difficile, mais il était hors de question que je me laisse abattre, j’avais bien tenu le coup ces dernières semaines, il fallait que je continue. « Pourquoi est-ce que tu es resté pour écouter cette satanée discussion ? », me lamentais-je, complètement anéantie, parce que tout ce que j’avais essayer d’éviter était entrain de se produire. Même si la colère de Daley me faisait trembler, une part de moi, sans doute la partie masochiste, était heureuse d’avoir enfin une conversation avec lui après tous ces jours de torture.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeDim 20 Oct - 22:28

Daley avait souvent rêvé, quelques jours de suite après le départ définitif de Eden, qu'elle revenait, qu'elle lui expliquait pourquoi elle s'était montrée si froide, elle le rassurait et lui disait que tout ça n'avait été qu'un moyen d'éviter le pire. Et à chaque fois, il se réveillait, étouffé dans sa propre frustration qui lui montait le long de la gorge, laissant un goût amer sur sa langue et dans sa bouche. Il avait fini par cesser de faire ce magnifique rêve après deux semaines sans elle et évidemment, ils avaient vite été remplacés par des cauchemars toujours plus présents sur la jeune femme et son chien de service. Il le détestait autant qu'elle, même s'il voulait se convaincre que c'était elle qu'il détestait le plus. Sam n'avait rien fait de plus que voir une jolie jeune femme et lui tourner autour, il avait eu ce qu'il voulait mais se faire battre à plates coutures par un gamin de dix-sept ans, pas encore capable de transplaner était un véritable coup de poignard à son orgueil déjà atrophié. Alors même si la vérité lui sautait au visage, il refusait simplement de la voir aujourd'hui, il n'allait pas la supplier, il avait dépassé ce stade, il était au delà de la demande de rédemption, il avait juste envie de l'étrangler pour tout ce qui s'était passé entre eux et n'aurait jamais dû se produire. Il n'aurait pas dû la laisser pénétrer la carapace épaisse dont il s'était recouvert le corps et les émotions avec les années. Il n'aurait pas dû laisser son corps s'emballer en sa présence et son corps s'habituer à son toucher. Parce qu'aujourd'hui, la seule idée qu'elle pose la main sur lui était insoutenable, la raison pour laquelle il réagit mal à sa tentative pour l'arrêter dans sa course effrénée. Il fallait qu'ils s'isolent, même s'il était convaincu que la chose à faire serait plutôt de la ramener à l'infirmerie et s'assurer qu'elle y resterait pour attendre le résultat des examens approfondies de l'infirmière. Mais son corps ne réagissait plus exactement comme il en avait envie et malgré toutes ses tentatives de l'ignorer, le simple fait de lui tenir le poignet déclenchait en lui un besoin pressant de la tenir contre lui et oublier ce qu'il s'était passé. Il ne tournait plus rond dans sa tête, il ne pouvait penser à cela, elle était avec un autre, elle l'avait humilié, piétiné, comment pouvait-il vouloir encore de son contact ? Dégoûté par ses propres réactions, il finit par abandonner l'idée de savoir à quoi ses marques correspondaient, il ne voulait pas s'en préoccuper et elle répondit exactement ce qu'il s'attendait qu'elle réponde. Ce n'était pas ses affaires, qu'il se le tienne pour dit. En revanche, l'idée qu'elle soit enceinte de Sam lui retournait littéralement l'estomac et il préférait qu'elle disparaisse de sa vue. Il ne savait même pas pourquoi elle avait pris la peine de le rattraper de cette façon. Il sentit une vague de colère monter en elle mais il était pour sa part au delà de la simple colère et elle ne serait bientôt plus la seule à trembler de rage. Même s'il ignorait réellement la raison de sa colère. « Je n’ai pas couché avec Sam. Jamais. » Le choc se répercuta en lui comme un écho terrifiant et son corps entier se figea et se raidit à ces simples mots. Il ne comprit pas tout de suite ce que cela impliquait. Il ne voyait que les yeux de Eden, emplis de larmes contenues qui lui faisait cet aveu sans qu'il ne sache pourquoi. Avait-elle besoin de se justifier ? Et pourquoi il ressentait cette pointe de bonheur à ces simples mots prononcés dans le feu de l'action ? Ce ne fut que la première surprise passée qu'il se transforma en véritable statut en comprenant enfin ce que cela voulait réellement dire. Et immédiatement, comme un réflexe absurde et spontané du père qu'il était, son regard se porta sur le ventre de Eden et sentit le sien se tordre dans tous les sens. Il n'eut pas le temps de réagir en la voyant s'effondrer à genoux sur le sol et ne chercha pas à l'aider à se relever. En réalité, le premier geste qu'il fit, fut de reculer d'un pas. Elle ne pouvait pas réellement avoir dit ça, il avait du mal à y croire et de nouveau, ses oreilles bourdonnaient violemment, son sang battait contre ses tempes. « Pourquoi est-ce que tu es resté pour écouter cette satanée discussion ? » Pourquoi, en effet ? Il avait été stupide mais de nouveau, la colère s'empara de lui. « Tu vas me reprocher quelque chose qui visiblement, me concerne totalement ? Tu n'as pas pris la peine de venir m'en parler, je te fais donc horreur à ce point pour que tu souhaites te débarrasser du problème sans m'en toucher un mot ? » Ça, ce n'était absolument pas rationnel comme raisonnement mais la colère assombrissait ses sens. Il n'avait pas oublié pourquoi elle l'avait quitté, pour ces démonstrations de violence, pour la peur qu'il lui inspirait et parce qu'elle n'avait plus confiance en lui, autant de raisons qui restaient bloquées au fond de sa gorge, n'attendant qu'à sortir.

Mais bien vite, il fit le rapprochement avec les marques qu'elle avait au poignet. Ce n'étaient pas les siennes, il l'avait guéri à chaque fois qu'il avait été violent avec elle et voilà presque deux mois qu'il n'avait pas pu la toucher. Il était furieux, il sentait la rage monter en lui à chaque fois qu'une pièce du puzzle se mettait en marche dans sa tête. « Mais j'ai du mal à croire que tu n'as pas sauté sur ton précieux petit toutou une fois la porte de mon appartement franchie vu l'allure à laquelle tu as déguerpis. » Lui reprocha-t-il une nouvelle fois, cherchant également à comprendre le sens des paroles qu'elle avait prononcé. Refusant toujours, et depuis le début, d'accorder une identité à celui qui lui avait arraché la femme qu'il aimait, il débordait d'images pour parler de ce cher Sam. « A moins ce qu'il ne soit montré plus violent que tu ne l'aurais cru. C'est ironique quand même, tu me quittes parce que tu ne voulais pas affronter une nouvelle colère de ma part mais visiblement, tu es plus masochiste que je l'imaginais, tu as décidé de faire collection des hommes violents ? » Sa voix, doucement trompeuse et son ton doucereux étaient aussi dangereux que sa silhouette immobile qui la toisait sans la moindre pitié. Non, il ne voulait pas en avoir en regardant Eden ainsi faible à ses pieds. Il ne l'aiderait pas à se relever et ne se mettrait pas à sa hauteur, elle n'avait pas eu ses égards pour lui en claquant la porte sans un regard en arrière la dernière fois qu'ils s'étaient parlés. S'il avait eu sur le front un appareil pour mesurer le nombre de conneries qu'il pouvait débiter à la minute, il aurait probablement battu un record personnel en l'accusant de tout et de rien à la fois. Il savait que ces marques venaient de Sam mais au lieu d'être furieux contre lui pour l'instant, il était en colère contre elle d'avoir si mal choisi l'homme avec qui elle l'avait remplacé. Mais une part de lui, sa part mangemort, souriait comme un damné, satisfait de cette petite vengeance personnelle, se gorgeant de la détresse dans le regard de Eden. Il savait que cette part de lui serait ravi de ce revirement de situation mais l'homme qui aimait toujours Eden avait envie de vomir. Mais la vue de la jeune femme était une faiblesse qu'il ne pouvait se permettre de ressentir à cet instant précis et il fit quelques pas dans la pièce pour se défouler. « Retournes à l'infirmerie Eden, pourquoi est-ce que tu as pris la peine de venir ? » Il avait juste eu l'intention de lui ordonner de partir mais sa voix était bien moins autoritaire qu'il l'aurait souhaité lorsqu'il abaissa le regard pour croiser celui de la jeune femme. La question lui brûlait les lèvres depuis le début, son comportement n'avait aucun sens, elle n'agissait pas comme elle le devrait, elle ne devait pas avoir l'air aussi vulnérable quand il se sentait proche de craquer et de la soulever pour soulager sa douleur et sa peine. Elle aurait dû rester à l'infirmerie et le laisser partir, pas se préoccuper de ce qu'il pouvait bien ressentir. Prenait-elle un plaisir vicieux à le voir souffrir ou était-elle trop innocente pour son propre bien ? Il n'avait jamais perçu Eden comme une manipulatrice mais il ne savait pas vraiment s'il la connaissait aussi bien qu'il l'aurait voulu et il avait cherché cette rupture, il n'était pas quelqu'un pour elle, elle avait fini par le comprendre et il aurait dû s'en réjouir. Si seulement son cœur ne s'y était pas mis à son tour. Et quand il pensait à ce qu'il lui avait avoué, à ce qu'il lui avait dit, ce qu'il n'avait jamais dit à personne, il arrivait à garder son masque de froideur et à ne pas laisser percevoir la moindre faiblesse, un effort dont il était plutôt fier.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeDim 20 Oct - 22:34

Quand on est jeune, ou enfant, on se prends souvent à imaginer son futur, son avenir. Si on m’avait dit ce qui se passerait dans la mienne, la mort de mes parents, mon adoption, mon amour pour Daley et la situation invraisemblable dans laquelle je m’étais embourbée en essayant de le protéger. Si j’avais su, j’aurais directement pris une corde pour me pendre. Car, au fur et à mesure des jours, plongeais de plus en plus dans les eaux noires et profondes du désespoir. Comment avais-je pu laisser tout cela dégénéré ? La seule solution que je voyais pour tout réparer était de tuer Sam, c’était lui, l’instigateur de mes malheurs, après tout. Mais je savais que je n’aurais jamais le courage de lancer le sortilège de mort à un autre être humain, aussi méchant et vil soit-il. Alors que Sam m’avait obligé à rompre avec Daley, j’étais certaine d’avoir à mentir pendant des heures entières pour le faire douter des sentiments que j’éprouvais pour lui. Après tout, j’avais résister aux entrainements, je lui avais donner mon corps, j’avais risqué ma vie pour pouvoir me réconcilier avec lui, j’avais fini par rencontrer sa fille, et j’avais été là pour lui, à la mort de son meilleur ami. Comment avait-il pu me croire si vite ? Pourtant, quand j’avais vu son regard se décomposer et qu’il m’avait laissé partir sans un mot supplémentaire … d’un sens, j’avais été soulagée car cela me permettait de le protéger, et dans l’autre sens, j’aurais aimé qu’il découvre ce que je cachais, et qu’il m’aide à trouver une solution moins douloureuse. Seulement, il n’en avait rien fait. Maintenant, il me détestait plus que tout, son corps transpirait le dégout que je lui inspirais. Alors, qu’il sautait de nouveau sur de mauvaises conclusions, je ne pus retenir la colère et le dégout que m’inspirais le fait de coucher avec Sam. C’était une bêtise, mais je ne voulais pas qu’il ai cette image de moi, même si j’avais mis un terme à notre relation. Il jeta un œil à mon ventre, je ne pouvais pas le manquer ce regard même si je m’effondrais au sol quelques instants plus tard. Je savais qu’il avait compris, ce qu’impliquait mon absence de vie sexuelle avec mon soi-disant petit ami. Il ne tarda pas à se mettre en colère, une nouvelle fois. « Tu vas me reprocher quelque chose qui, visiblement, me concerne totalement ? Tu n'as pas pris la peine de venir m'en parler, je te fais donc horreur à ce point pour que tu souhaites te débarrasser du problème sans m'en toucher un mot ? » , s’écria t-il, débordant de fureur. Mes mains se crispèrent sur mes cuisses et je me mordis la lèvres inférieure, honteuse. J’eus un rire désabusé et froid. « Je ne voulais pas que tu saches parce que d’un, je n’étais pas fixée, d’ailleurs, je ne le suis toujours pas. Et de deux, parce que je n’ai émis cette hypothèse, il y a seulement quelques minutes alors que je vomissais mes tripes dans les toilettes. », déclarais-je, en le fusillant du regard, complètement calme, du moins en apparence parce que c’était le chaos à l’intérieur de ma tête. D’ailleurs, je n’avais eu aucune intention de le tenir au courant d’une telle nouvelle. J’aurais emporter ce secret dans ma tombe pour ne plus jamais intervenir dans sa vie. Cela aurait été bien mieux ainsi. Mais à présent, tout n’était plus qu’un champs de ruine, je ne contrôlais plus rien.

« Mais j'ai du mal à croire que tu n'as pas sauté sur ton précieux petit toutou une fois la porte de mon appartement franchie vu l'allure à laquelle tu as déguerpis. » , continua t-il sur le même ton de reproche, je savais que je n’allais pas y couper, il était parti pour vider son sac même cela n’avait pas franchement de sens. Je baissais mon regard sur mes mains, toujours agenouiller sur le sol froid de la classe. « Je te l’ai déjà dit, je ne suis pas une traînée qui se jette sur tout ce qui est de sexe masculin. », lui répondis-je, en le fusillant du regard. Si cela ne le touchais pas d’aussi prés, il aurait capable de saisir les subtilités de notre rupture, il aurait vu à quel point, les mots m’écorchaient la bouche , que j’avais les larmes aux yeux. Non par peur, mais par tristesse. Il aurait saisi pourquoi j’étais partie en courant. Mais, il était tellement aveuglé par la rage que son « don » d’observation ne lui était d’aucun secours en cet instant. « A moins ce qu'il ne soit montré plus violent que tu ne l'aurais cru. C'est ironique quand même, tu me quittes parce que tu ne voulais pas affronter une nouvelle colère de ma part mais visiblement, tu es plus masochiste que je l'imaginais, tu as décidé de faire collection des hommes violents ? » , continua t-il, et je fermais les yeux en baissant la tête. La situation ressemblait en tout point à ce qu’il venait de résumer. C’était seulement en apparence, parce qu’en grattant la surface, on peut facilement voir que c’est bien plus compliqué et emmêlé que cela. Un sourire ironique s’étira sur mes lèvres, alors que je relevais mon regard vers lui. « Qui l’eus cru ? Il faut croire que je n’ai plus toute ma tête, pourtant j’étais prévenu. », lâchais-je d’un air détaché, le regard vide. « Cela ne te fait pas plaisir ? J’ai semé le vent et récolté la tempête. », finis-je. J’étais persuadé qu’il ne comprendrait rien à ce que je disais. Cela n’aurait pas de sens pour lui, mais dans ma tête, c’était clair. J’étais presque entrain de balancer la vérité à demi-mots. Il fit quelques pas dans la salle avant de s’arrêter. « Retournes à l'infirmerie Eden, pourquoi est-ce que tu as pris la peine de venir ? » . Je serrais les poings avant de m’aider du mur derrière moi pour me relever, malgré mes jambes composées de coton. Je m’appuyais contre ce dernier en accrochant de nouveau, mon regard dans celui de Daley, son visage ne laissait rien passer, et moi, je cherchais toujours quoi lui répondre. Pourquoi ne l’avais-je pas laisser partir ? Après tout, cela aurait fait un élément de plus dans la balance de sa haine, un espace de plus dans le vide qui nous sépare. Pourtant, j’avais cessé à cette pulsion de le rejoindre pour démentir ce qu’il était entrain de penser. « Sans doute la même raison qui t’a fait rester derrière le paravent. », lâchais-je abruptement en haussant les épaules. Je le provoquais, je le faisais sciemment et cela n’avait pas de sens, mais peu m’importait, je n’étais plus à cela prés.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeDim 20 Oct - 22:40

Daley avait bien du mal à comprendre la jeune femme. Elle avait été si froide, si éloignée lorsqu'elle était venue lui dire que tout était terminé. Elle avait semblé si sûre d'elle ou peut-être était-ce tout ce qu'il avait vu à ce moment-là parce qu'elle lui avait enfoncé un poignard dans le cœur pour le remuer dans tous les sens et l'enfoncer encore plus, utilisant ses faiblesses contre lui, se moquant de ses réactions, de ses exagérations, bafouant d'un revers de manche tout ce qu'ils avaient vécu et rien d'autre n'avait eu d'importance. Il aurait pu voir que quelque chose n'allait pas mais il avait été trop aveugle, trop assourdi par ces mots violents et la manière déchirante qu'elle avait eu de le regarder et de partir sans se retourner pour se jeter dans les bras d'un autre. Et là, elle était affaiblie et semblait regretter tout ce qui avait bien pu se passer. Mais il ne comprenait pas pourquoi, il n'était pas l'instigateur de toute cette mascarade, il n'avait rien à se reprocher cette fois, il n'avait pas à la réconforter parce que son idylle avec son poufsouffle adoré n'avait pas été le conte de fée qu'elle aurait souhaité. Il n'allait pas faire machine arrière sur ses décisions et analyser ses réactions pour savoir ce qui la bouleversait le plus. Ce qui le choquait lui, c'était d'apprendre qu'elle était peut-être enceinte, qu'elle portait peut-être son enfant et il ne put imaginer pire situation à cet instant précis. Il avait déjà du mal à être un bon père pour Liadan, il n'avait jamais aimé sa mère et si Eden voulait de cet enfant, il était presque sûr qu'il voudrait le connaître et ainsi, s'en faire une nouvelle faiblesse. Paraît-il que deux ne va pas sans trois après tout. Mais il lui fallait se détacher de toutes ces pensées, il fallait qu'il garde la tête froide, malgré l'apparente faiblesse de la jeune femme et sa colère. Elle n'avait pas le droit d'être en colère, c'était lui qui devait être furieux et c'était bien ce qu'il était. Chaque seconde passée en sa compagnie était une torture, il désirait tant la toucher, la prendre dans ses bras, retrouver le réconfort de son étreinte innocente et les paroles apaisantes que ses lèvres pouvaient lui apporter. Il était trop près de craquer, ce qui était toujours mauvais signe le concernant. « Je ne voulais pas que tu saches parce que d’un, je n’étais pas fixée, d’ailleurs, je ne le suis toujours pas. Et de deux, parce que je n’ai émis cette hypothèse, il y a seulement quelques minutes alors que je vomissais mes tripes dans les toilettes. ». Il se tendit instantanément, parce qu'il savait parfaitement qu'elle se cachait derrière des excuses et son regard l'accusait presque autant que ses paroles. Si elle n'était pas au courant de la situation depuis longtemps, il était clair qu'elle n'aurait qu'une idée en tête si ses doutes s'avéraient confirmés. « Tu ne m'en aurais jamais parlé. » L'accusa-t-il, parce qu'il savait ce qu'il disait, il était évident qu'il n'avait jamais montré un grand amour pour la femme qui l'avait piégé en tombant enceinte et qu'il avait été heureux d'apprendre sa mort, Eden connaissait son histoire, son passé et il savait que c'était la façon dont elle aurait réagi, le cas échéant. « N'essayes pas de le nier, tu n'aurais pas pris la peine de venir me trouver, tu ne voulais même pas que je reste pour en parler à l'infirmière. Si tu dis la vérité, alors cette histoire me concerne autant que toi. » Il ne savait pas s'il était prêt à assumer une nouvelle paternité dans ce monde de fou et de violence mais une chose était sûre, être mis à l'écart comme elle avait eu l'intention de le faire le mettait en rogne. Il ne supportait pas l'idée qu'elle lui cache quelque chose d'aussi important quand il s'agissait peut-être de son enfant à lui aussi. Tous ces instincts de père se mirent en branle instantanément, la possessivité qu'il ressentait au quotidien pour Liadan et qu'il avait appris à développer avec Eden envahissait ses sens et l'empêchait de raisonner correctement.

Elle fuyait tantôt son regard, les yeux rivés sur ses mains, tout comme elle était capable de le regarder bien dans les yeux pour déverser sa colère. « Je te l’ai déjà dit, je ne suis pas une traînée qui se jette sur tout ce qui est de sexe masculin. » Il eut un ricanement désinvolte dont il tira une certaine fierté. Il n'aurait jamais cru prononcer ces mots un jour avec un tel sang-froid mais sa conversation avec Eden semblait enfin l'anesthésier totalement de son contact. Au plus elle parlait, au moins il avait envie de rester dans cette pièce, il ne pourrait pas garder sa façade active bien longtemps, il était conscient de la fragilité de sa carapace. « Si tu veux encore qu'on croit à ton numéro de Sainte-Nitouche, évites de passer d'un homme à un autre comme tu aurais changé de petite culotte. » Il était volontairement vulgaire et dégradant, comme il s'était senti quand elle lui avait balancé sa violence et la force de sa tristesse à la figure deux mois auparavant. Quand elle avait piétiné d'un seul pied la gifle qu'elle lui avait mise et avait ricané de sa réaction face à ce geste. Des mots qui l'avaient glacé sans aucun avertissement et dont il pouvait enfin se venger, ainsi revigorer par les semaines de séparation et son envie de se sortir définitivement la jeune femme de la tête. « Qui l’eus cru ? Il faut croire que je n’ai plus toute ma tête, pourtant j’étais prévenu. » Il fronça légèrement les sourcils, pas sûr de comprendre sa désinvolture et pas vraiment heureux d'apprendre qu'il avait raison. « Cela ne te fait pas plaisir ? J’ai semé le vent et récolté la tempête. » Il releva le menton dans sa direction, comme pour lui signifier tout le bien que cela lui faisait de la savoir dans cette situation et il eut même le culot d'esquiver un sourire en coin. « L'ironie de la situation ne m'a certes pas échappé. » Se contenta-t-il de répondre, parfaitement aveugle à l'état de la jeune femme et hermétique à ses faiblesses. Il avait forgé autour de lui une carapace double d'une muraille infranchissable et son voile de fureur aveuglait le reste de ses sens. Il était aveugle de ne pas voir la détresse dans ses yeux et sourd de ne pas percevoir la tristesse dans sa voix, enfouie derrière cette lueur et ce ton de défi permanent. Son œil totalement inapte à remarquer quoi que ce soit la regarda se redresser tant bien que mal et il fut satisfait de voir que son corps n'esquivait pas le moindre geste pour lui venir un aide. Il était enfin obéissant, c'était une très bonne chose. « Sans doute la même raison qui t’a fait rester derrière le paravent. » Ce n'était pas la réponse qu'il attendait et son regard ancré dans celui de la jeune femme, un voile rouge passa devant ses yeux. De simple colère, il passa à la fureur sans étape intermédiaire. Un détail lui avait clairement échappé et c'est ce moment que choisit son cerveau pour intervenir correctement. Les marques sur le poignet de la jeune femme, sa minceur inhabituelle, son teint faible et blanc, son manque d'enthousiasme, la lumière se fit en lui presque plus nettement qu'un éclair. Il s'approcha d'elle d'un pas rapide, sans lui laisser le temps de s'esquiver, même si elle avait été suffisamment en forme pour essayer. Il l'accula contre le coin, prenant soin de ne pas la toucher, encadrant ses bras de chaque côté du mur pour l'encercler, l'emprisonnait, l'étouffait. Il voulait qu'elle suffoque tandis qu'il s'étouffait d'indignation. « Arrêtes, arrêtes ça immédiatement. » Ordonna-t-il d'une voix blanche, dénuée d'émotion. « Ne penses pas me connaître aussi bien que quelques semaines auparavant et comprendre mes réactions, parce qu'elles n'ont jamais eu de sens. » Non, il n'avait jamais réagi comme il le devrait, il n'aurait pas dû s'approcher. « Arrêtes de me faire croire que tu en as quelque chose à foutre de ce que je peux bien ressentir et ne me fais surtout pas avaler que tu t'inquiètes pour moi. C'étaient ça tes raisons Eden ? Parce que c'étaient les miennes. » Il était froid, comme s'il ne dévoilait pas une part de ce qu'il ressentait, comme s'il  n'était pas entrain de faire céder la digue en lui. Ses poings se serrèrent de chaque côté de sa tête pour céder à son impulsion de lui attraper le menton et asseoir une certaine domination. Son corps tremblait mais il n'y prêta aucune attention, il voulait l'intimider mais n'était pas sûr d'y parvenir. « Tes marques. Dis moi pourquoi, dis-moi ce qu'il y avait de mieux chez Sam pour que tu le laisses te traiter comme ça sans réagir et pourquoi je n'ai pas eu ce droit. Dis-moi pourquoi tu donnes l'impression de ne pas t'être nourrie depuis des semaines et pourquoi tu n'as pas couché avec ton petit-ami après tout ce temps. Dis-moi la vérité. » Grogna-t-il, se retenant de hurler sur elle pour faire preuve d'un peu de discrétion, ce qui n'était pas réellement son fort tant il avait envie de déverser sa colère sur elle. Mais il lui avait promis de ne plus jamais la violenter et c'était tout ce qu'il s’efforçait de faire à cet instant.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeDim 20 Oct - 22:56

Toutes les réactions de Daley étaient justifiées, je les méritais amplement. Seulement, mon cœur n’était pas en phase avec ma raison. Il se rebellait sans cesse, compromettant toute mon attitude depuis ces dernières semaines. Je ne contrôlais plus vraiment la situation, j’étais totalement dépassé comme si on m’avait arraché le fil conducteur de la raison pour laquelle j’avais rompu avec Daley. J’avais même implicitement avoué que j’étais sans doute enceinte de lui. Mais le jeune homme n’était pas idiot et avait vite compris. « Tu ne m'en aurais jamais parlé. » , asséna t-il. A cette réplique, je ne pus m’empêcher de baisser le regard, une nouvelle fois. Il avait milles fois raison, pourtant, je ne pouvais lui accorder qu’il avait raison. Alors que j’ouvrais la bouche avec la ferme intention de le contredire, il me coupa dans mon élan. « N'essayes pas de le nier, tu n'aurais pas pris la peine de venir me trouver, tu ne voulais même pas que je reste pour en parler à l'infirmière. Si tu dis la vérité, alors cette histoire me concerne autant que toi. » , continua t-il. Je pinçais les lèvres et soupirais. Je connaissais l’histoire entre lui et la femme qui avait donné la vie à Liadan, et je ne pouvais pas dire que j’avais brillé dans ma relation avec lui. J’avais peur, je ne voulais pas qu’il se sente piégé comme la première fois qu’il avait eu un enfant. Dans ma tête, c’était tellement clair, je lui aurais cacher ma grossesse, j’aurais peu être avorter et personne n’en aurait rien su. Même si le fait de tuer un être humain, un être qui me liait encore à mon amour perdu aurait été plus qu’impossible. Ma respiration s’accéléra avec mon malaise. « Et dis-moi qu’aurait-tu fait si j’étais venu frapper à ta porte ? Tu m’aurais ouvert ? Je crois que je suis la dernière personne que tu souhaites avoir dans ta vie, je me trompes ? » , commençais-je en bouillonnant intérieurement. Cette situation me dépassais. « Si je suis enceinte, comment comptes-tu faire ? Tu vas annoncer à Liadan qu’elle va avoir un frère ou une sœur avec une élève, qu’elle n’a rencontré qu’une fois dans sa vie par-dessus le marché ? » , continuais-je, en insistant sur le ‘si’, ma voix montant peu à peu dans les aigues sous la colère. « Tu crois quoi, qu’on va fonder une famille tous les deux ? En pleine guerre ? Je ne pense pas qu’élevé un enfant est facile, encore moi lorsque les deux parents sont dans deux camps opposés ! Même si on était encore ensemble, je doutes qu’une nouvelle pareille t’aurait fait plaisir ! », finis-je au bord de l’hystérie. Un spasme au niveau de mon estomac fit son apparition, et j’eus un haut-le-cœur. Je posais ma main sur ma poitrine comme si cela pouvait m’empêcher de vomir et de me rendre encore plus ridicule que je ne l’étais déjà. Je tentais de calmer ma respiration, histoire de contrôler les tremblements de mes mains.

Alors que je lui répétais une phrase que j’avais déjà prononcé à sa présence, il eut un ricanement qui provoqua un frisson. Un frisson désagréable qui remonta tout le long de ma colonne vertébrale. « Si tu veux encore qu'on croit à ton numéro de Sainte-Nitouche, évites de passer d'un homme à un autre comme tu aurais changé de petite culotte. » , lança t-il, dégradant et déplaisant. Si j’avais pu, si j’avais eu assez de force, je me serais levée pour lui asséner une gifle, rompant ainsi la promesse que je lui avais faite, il y a des mois à présent. Mes poings se serrèrent encore plus, mes jointures devinrent blanche et mes ongles entrèrent dans ma chaire. Je tremblais littéralement de fureur, et ma respiration se faisait de nouveau saccadée. Je fermais les yeux pour empêcher le flot de larmes de s’échapper hors de mes paupières. Sa haine me brûlait la peau, et j’aurais tout fait pour m’échapper de cette pièce. Je réouvris les paupières pour affronter son regard, le visage impassible, du moins, je l’espérais. « Ne me traites pas de ce que je ne suis pas. », sifflais-je, crispant les mâchoires jusqu’à m’en faire mal. « Et puis, de toutes façons, qu’est-ce que ça peut bien me faire que tu penses que je suis une putain ? Tu peux penser ce que tu veux, me haïr autant que tu le souhaites, mais j’ai au moins une chose pour moi : je ne t’ai jamais trompé et j’ai eu la décence de te quitter avant de sortir avec lui. », crachais-je. J’eus un rire désabusé, ironique. Je me moquais de moi-même, j’étais incapable de mettre fin à la torture que je m’infligeais. J’aurais mieux fait de vivre à une autre époque, celle des martyrs. Cette époque aurait été parfaite pour moi. Je continuais sur la même voie et Daley fronça les sourcils, comme s’il cherchait à comprendre mon raisonnement. Chose qu’il n’était jamais parvenu à faire, même lorsque nous étions en phase. « L'ironie de la situation ne m'a certes pas échappé. » , ajouta t-il avec un sourire en coin, et je détournais les yeux.

Je m’enfonçais de plus en plus dans l’ironie et le défi, je voulais continuer lui répondre et le provoquer, comme si je pouvais retrouver une pâle copie de nos attitude d’antan. Même faible et me redressant tant bien que mal contre le mur le plus proche, je pouvais continuer à le titiller. Sa réaction ne se fit pas attendre, et je n’eus pas le temps de réagir que j’étais déjà contre un coin du mur, ses poings de part et d’autre de mon visage. Je fermais les yeux jusqu’à ce que sa voix parvienne à mes oreilles. « Arrêtes, arrêtes ça immédiatement. » , tempêta t-il. Mon cerveau me souffla que j’avais été trop loin, en lui disant la vérité de façon déguisée. « Ne penses pas me connaître aussi bien que quelques semaines auparavant et comprendre mes réactions, parce qu'elles n'ont jamais eu de sens. Arrêtes de me faire croire que tu en as quelque chose à foutre de ce que je peux bien ressentir et ne me fais surtout pas avaler que tu t'inquiètes pour moi. C'étaient ça tes raisons Eden ? Parce que c'étaient les miennes. » , continua t-il, d’une voix sourde, et le sang afflua dans mes tempes. Je ne savais pas quoi lui répondre, même si je devais lui rendre des comptes pour le faire souffrir autant. Je jouais avec le feu sans pouvoir m’en empêcher. Une de ses mains s’empara de mon menton, m’empêchant de dérober mon regard du sien. Ce n’était pas douloureux, mais désagréable. Il avait toujours été un maniaque du contrôle mais cette fois, c’était justifié. « Tes marques. Dis moi pourquoi, dis-moi ce qu'il y avait de mieux chez lui pour que tu le laisses te traiter comme ça sans réagir et pourquoi je n'ai pas eu ce droit. Dis-moi pourquoi tu donnes l'impression de ne pas t'être nourrie depuis des semaines et pourquoi tu n'as pas couché avec ton petit-ami après tout ce temps. Dis-moi la vérité. » , finis-t-il, et mes lèvres se mirent à trembler. Ma raison n’allait pas tarder à me quitter. Une part de moi avait toujours voulu qu’il découvre ce que je voulais lui cacher à tous prix. Pourtant, c’était tellement douloureux à avouer, il allait se mettre encore plus en colère, être abasourdi, ou croire que je me moquais de lui. Chacune de ces options me terrifiait. « Rien, il n’avait rien de plus chez lui. », lâchais-je d’une petite voix, cette fois, l’ironie et la provocation m’avait déserté pour ne laisser qu’un champs de ruines dans mon esprit. « Ce n’est pas juste une impression. Je ne me suis pas nourrie convenablement depuis des semaines. », continuais-je, d’une voix blanche, le regard dans le vide et les larmes commençant à perler aux coins de mes paupières. « Et je n’ai pas couché avec lui parce qu’il me dégoute. Je ne suis pas avec lui par plaisir, mais parce que j’y suis contrainte. ». Tout ce que j’avais retenu et que je n’avais avoué à personne semblait sortir de ma bouche par flots incessants. « Mes raisons, Daley, étaient les mêmes que les tiennes. J’étais inquiète pour toi, pour ta vie. », finis-je, en fermant les yeux.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeDim 20 Oct - 23:00

Daley commençait à se demander si toute cette situation n'était pas tout simplement un cauchemar qui paraissait un peu trop réel. Peut-être qu'il était simplement endormi dans son lit et qu'il faisait ce qu'il avait de mieux à faire depuis des semaines : il rêvait de Eden parce qu'il ne pouvait plus ni la voir ni la toucher et que la situation lui semblait insurmontable. Alors peut-être que toutes ces belles paroles n'étaient qu'un songe de très mauvais goût, un de ceux qu'il n'aurait pas provoqué volontairement parce qu'il détestait la voir ainsi et se sentir aussi près de la rupture, de revivre le moment glaçant où elle lui avait dit adieux, l'instant précis où elle l'avait quitté en essayant de lui faire croire que ça n'avait rien à voir avec sa présente idylle. Mais il n'était pas naïf et encore moins fait pour être le clown de service et qu'on se moque de lui de la sorte lui était insupportable, surtout si elle continuait d'affirmer qu'elle était peut-être enceinte de son enfant. Pourquoi cette boule à l'estomac ? Ce battement de cœur irrégulier à chaque fois qu'il y pensait. « Et dis-moi qu’aurait-tu fait si j’étais venu frapper à ta porte ? Tu m’aurais ouvert ? Je crois que je suis la dernière personne que tu souhaites avoir dans ta vie, je me trompes ? » Il la regarda comme s'il ne la voyait pas vraiment, cherchant une réponse à sa question. Comment aurait-il réagi si elle s'était pointé à son bureau, le cœur au bord des lèvres et la certitude d'être enceinte ? Il fronça les sourcils, il n'avait pas la réponse mais elle ne lui laissa pas le temps de se l'avouer. « Si je suis enceinte, comment comptes-tu faire ? Tu vas annoncer à Liadan qu’elle va avoir un frère ou une sœur avec une élève, qu’elle n’a rencontré qu’une fois dans sa vie par-dessus le marché ? » Comme à chaque fois que quelqu'un prononçait le nom de Liadan sans y mettre tout l'amour qu'elle était censée mériter, Daley se hérissait, mécontent et carrément furieux qu'elle se serve de sa fille pour le faire réagir et pour le forcer à admettre qu'elle avait raison. Il ne supportait pas qu'on se serve de sa plus grande faiblesse pour le faire plier, quelque soit la raison et tant pis si c'était involontaire. « Tu crois quoi, qu’on va fonder une famille tous les deux ? En pleine guerre ? Je ne pense pas qu’élevé un enfant est facile, encore moi lorsque les deux parents sont dans deux camps opposés ! Même si on était encore ensemble, je doutes qu’une nouvelle pareille t’aurait fait plaisir ! » Une nouvelle fois, il se redressa, comme s'il n'avait pas déjà déplié la totalité de sa longueur comme un cobra prêt à frapper. Et c'était exactement ce qu'il était. Cette conversation n'aurait pas de fin, pas tout de suite, aucun n'admettrait ses torts et pas question pour Daley de reconnaître la vérité dans les propos de la jeune femme. « Tu crois être en mesure de décider pour moi ? Tu  crois que je vais te laisser faire ? Tu me connais suffisamment pour savoir que j'assume mes responsabilités et que tu le veuilles ou non, il s'agit de l'une d'entre elles. » Précisa-t-il en dirigeant une nouvelle fois son regard vers son ventre. Il reprit, en croisant à nouveau son regard. « Ce genre de décision ne t'appartient pas, tu n'as pas le droit de me laisser dans l'ignorance pour quelque chose comme ça, que tu sois sûre d'être enceinte, que tu aies des soupçons ou que tu le sois réellement. Et ne penses pas non plus pouvoir réfléchir à ma place. Je veux d'abord qu'on soit sûrs de la situation. » A vrai dire, tout cela reposait sur des hypothèses puisque rien de tout cela ne s'était passé mais il savait qu'elle ne serait jamais venu le voir, elle avait tenté de le tenir à l'écart et il ne supportait pas cette situation. Brûlant de rage, il ne parvint pas à regretter les paroles qui franchirent ses lèvres la seconde suivante. « Et ce ne serait pas la première fois que j'ai un enfant avec une femme qui n'a pas hésité à me poignarder dans le dos, moi aussi, je dois faire collection. » La douleur amère que lui avait apporté la trahison d'une femme qu'il avait aimé et qui s'était empressé de le trahir lui remonta dans la gorge en même temps que celle de Eden. Elle aussi prévoyait de le trahir, elle ne lui en aurait pas parlé et ce souvenir le rendait complètement chèvre. Il n'arrivait plus à réfléchir, il détestait l'idée de s'être trompée une nouvelle fois alors qu'il ouvrait son cœur pour la première fois depuis des années. Et le fait que Eden soit l’instigatrice de cette faiblesse au fond de sa poitrine le rendait fou de rage. Il ne savait pas plus qu'elle comment il aurait réagi ou comment il réagirait si cette grossesse s'avérait concrète mais il ne voulait pas être tenu à l'écart, voilà quelque chose qu'il voulait de clair et acquis entre eux.

Et c'était exactement cette rage bouillonnante dans ses veines qui le rendait aussi amer et cynique, au point d'insulter la jeune femme comme il ne l'avait jamais fait. La voir comme une traînée, voilà qui était plus facile que la percevoir comme la femme qu'il aimait toujours à cet instant, qu'il avait envie de prendre dans ses bras juste une dernière fois et respirer l'odeur de ses cheveux parce qu'il avait été privé de sa dernière étreinte. Il n'avait pas su quand il la tenait pour la dernière fois qu'il ne la reverrait pas et il n'en avait pas assez profité. Il chassa ces pensées en la voyant retenir un nouveau haut le cœur mais encore une fois, il ne fit pas un geste pour lui prêter main forte ou pour tenter de la soulager, de quelque manière que ce soit. Il avait réussi à la rendre aussi furieuse que lui, une bonne chose, il était hors de question d'être le seul dans cet état. Il ne voulait pas être le seul dans cette pièce et suffoquer de rage, il voulait qu'elle agisse de la même manière et il y parvenait s'il en croyait ses poings serrés, ses mâchoires crispés, son teint blême et sa respiration saccadée. Et la part de lui qu'il détestait s'en réjouissait plus qu'elle ne l'aurait du. « Ne me traites pas de ce que je ne suis pas. » Il arqua un sourcil désabusé, se demandant pourquoi cela l'affectait autant ce qu'il pouvait bien penser d'elle. Une maigre victoire pour lui qui ne parvenait pourtant pas à chasser la malfaisance de son esprit retord. « Et puis, de toutes façons, qu’est-ce que ça peut bien me faire que tu penses que je suis une putain ? Tu peux penser ce que tu veux, me haïr autant que tu le souhaites, mais j’ai au moins une chose pour moi : je ne t’ai jamais trompé et j’ai eu la décence de te quitter avant de sortir avec lui. » Il éclata de rire, simplement parce qu'il y avait réellement quelque chose de risible dans ses propos mais pourtant, son rire n'avait rien de sincère, il était cruellement amer, plein de rancune et de colère. « C'est ça la vraie question Eden, c'est pourquoi cela te met dans un tel état ? Qu'est-ce que tu peux bien faire de ce que je pense de toi ? Si aujourd'hui je te vois comme une traînée, qu'est-ce que ça peut bien te faire ? Et ne me dis pas rien, ta réaction parle pour toi. » Ajouta-t-il, parce qu'elle chercherait forcément à lui signifier que cela ne lui faisait ni chaud, ni froid. Mais il préférait revenir ce qui avait valu son fou rire inattendu et déplacé. « Mais je devrais peut-être te remercier en plus ? C'est ce que tu attends réellement ? Que je me liquéfie de reconnaissance pour ne pas m'avoir trompé ? Tu veux que je me mette à genoux maintenant ou on voit ça plus tard ? » Là, sa colère parlait pour lui, elle ne voulait pas une médaille pour l'avoir quitté comme elle l'avait fait non plus ? Il n'en revenait pas qu'elle ait pu seulement penser ce qu'elle venait de dire. Il en tremblait, tout comme elle, de rage et de colère contenues. « Je reconnais bien que certains romantiques te diraient que penser à un autre pendant que je suis avec toi, pendant que je te parle de mes sentiments et pendant que je te fais l'amour, c'est déjà tromper en soi. » Il se raidit pour ce qu'il avait forcément une nouvelle fois dévoilé, la force de sa trahison face aux sentiments qu'il avait exprimé. Pour avoir eu envie de le quitter pour un autre, elle avait éprouvé ces sentiments depuis longtemps, qu'elle n'essaie pas de nier, il risquerait de ne pas le supporter. Il utilisait le sexe une nouvelle fois pour la faire frémir, parce qu'il préférait parler physique que sentiments, il avait toujours été ainsi.

Mais il n'avait pas encore atteint les sommets de sa colère, bien qu'il ait eu l'impression du contraire. Lorsqu'elle lui parla à demi-mots de toute cette histoire, il n'y tint plus, il n'en pouvait plus, il fallait qu'il se rapproche et pire encore, il fallait qu'il la touche, tout en gardant une distance raisonnable entre son corps et le sien. Il la regardait droit dans les yeux, obligeant la jeune insolente à faire de même et il avait presque l'impression de voir au travers de son crâne les rouages de son esprit tenter de se disputer pour savoir ce qu'elle allait lui répondre. Et il valait mieux qu'elle réfléchisse à quelque chose qui allait apaiser sa colère parce qu'il était sur le point d'exploser et de bafouer ce qu'il lui avait dit qu'il ne ferait plus jamais. Il tremblait de rage, cherchant à savoir si ce qu'elle allait lui dire serait un autre mensonge ou une nouvelle vérité, peut-être trop dure à encaisser finalement. « Rien, il n’avait rien de plus chez lui. » Il fronça les sourcils, soudain incertain. Son corps finit par se figer, il avait l'impression que la vérité serait définitivement trop dure à avaler. « Ce n’est pas juste une impression. Je ne me suis pas nourrie convenablement depuis des semaines. » Il aurait voulu la sermonner mais c'était la seconde chose qui l'intéressait pour l'instant et il ne devait plus rien avoir à faire de sa santé, même si cela le mettait dans une rage noire et qu'il aurait voulu lui en demander les raisons. « Et je n’ai pas couché avec lui parce qu’il me dégoute. Je ne suis pas avec lui par plaisir, mais parce que j’y suis contrainte. » Il n'entendit pas sa dernière réplique qui aurait pourtant dû lui faire plaisir, il ne la vit pas fermer les yeux parce que lui-même venait de le faire. Une enclume venait de lui tomber sur la tête et il se retrouvait franchement assommé. Il n'était pas sûr d'avoir bien entendu. D'une voix blanche, comme s'il était dépourvu d'émotion, il demanda, exigea. « Répètes-moi ça. » Il n'était pas question pour elle qu'elle refuse de le redire. Il voulait entendre à nouveau pour être sûr d'avoir parfaitement compris. Mais la vérité se faisait un chemin dans son cerveau et il rouvrit les yeux pour les planter avec force et agressivité dans celui de la jeune poufsouffle. Il ne savait plus quoi faire, quoi dire, quelque chose n'allait pas. « Tu entends quoi par contrainte, c'est quoi cette histoire ? Tu as plutôt intérêt de finir de m'expliquer Eden, je ne vais pas tenir longtemps. » Voilà une chose qu'il n'avait jamais fait, il l'avertissait qu'il était sur le point de craquer, il la mettait en garde même si dans l’immédiat et coincé contre lui de cette manière, elle ne pourrait rien faire s'il décidait de lui rompre le cou sans prévenir. Tout son corps figé de stupeur se remit à trembler et sa gorge se serra, comme si ce moment qu'il avait attendu depuis des semaines arrivait enfin. « Et n'émets plus un seul détail, cette fois. » Elle lui avait menti, il n'en revenait pas. Il n'avait pas su voir ces mensonges et il n'arrivait pas à se faire à cette simple idée. Il avait besoin de la vérité, plus vite qu'il ne l'aurait cru. Il fallait qu'elle lui explique tout, en commençant par le sommaire et en terminant bien, de préférence. Il avait envie de casser quelque chose mais il n'avait rien d'autre que le corps fragile de Eden sous la main et c'était hors de question. Il lâcha d'ailleurs son menton pour reposer sa main contre le mur, crispant ses poings pour s'obliger à rester immobile et pas à la secouer dans tous les sens pour la faire parler.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeDim 20 Oct - 23:21

J’avais toujours été quelqu’un de calme, et je ne me mettais pas facilement en colère, mais tout avait littéralement changé lorsque j’avais fréquenté Daley. D’ailleurs, il n’y avait que lui pour me faire sortir de mes gonds de la sorte. J’étais dans une telle rage que je déclenchais moi-même des spasmes au niveau de mon estomac. Incapable de m’exprimer sans colère, simplement parce qu’elle n’était pas juste dirigée contre lui, mais contre moi aussi. Surtout contre moi. Cette année était l’année des risques et des actes irréfléchis. L’année de l’enfer. Je savais que la mention de sa fille allait lui hérisser le poil, mais je ne l’avais dit avec haine, mais juste pour le faire réagir. Il était totalement dans l’optique que je le trahissais en ne lui disant rien, pourtant, je n’avais pas pensé à mal en premier lieu. Je voulais juste lui éviter de souffrir un peu plus. De toute façon, le fait que je sois enceinte était purement hypothétique pour le moment, et j’espérais au plus profond de moi que je ne l’étais pas. En cet instant, une gastro-entérite, ou toutes autres maladies me semblait fantastiques à côté. « Tu crois être en mesure de décider pour moi ? Tu crois que je vais te laisser faire ? Tu me connais suffisamment pour savoir que j'assume mes responsabilités et que tu le veuilles ou non, il s'agit de l'une d'entre elles. Ce genre de décision ne t'appartient pas, tu n'as pas le droit de me laisser dans l'ignorance pour quelque chose comme ça, que tu sois sûre d'être enceinte, que tu aies des soupçons ou que tu le sois réellement. Et ne penses pas non plus pouvoir réfléchir à ma place. Je veux d'abord qu'on soit sûrs de la situation. » , lança t-il, bouillant de rage. Il était totalement furieux du fait que je voulais le mettre à l’écart, il était totalement aveugle en ce qui concernait les autres paramètres de la situation. Il était tellement borné que cela aurait pu me faire sourire, si cela n’avait été aussi grave. Je soupirais, et me pinçais l’arrête du nez pour m’inciter au calme, je n’avais qu’une envie : que cette discussion s’arrête, car penser au fait d’être enceinte me rendait de plus en plus malade. Non, pas que je ne souhaites pas avoir d’enfants, mais entre la guerre, l’homme qui s’avérait être le géniteur et un mangemort, et ma famille adoptive, je n’étais pas contre le fait d’attendre pour en avoir un. « Écoutes, penses ce que tu veux, maintenant tu est au courant, point. Tu veux prendre la responsabilité ? Ok, fais ce que tu veux. La seule chose qui nous reste à faire, c’est d’attendre les résultats. », déclarais-je, un peu plus calme. Je tiquais sur le ‘nous’ qui ne devait plus existé à présent. Je pensais, un instant, à l’infirmière qui devait me chercher partout dans le château, pensant sans doute que j’avais eu la trouille de cet examen complémentaire. « Et ce ne serait pas la première fois que j'ai un enfant avec une femme qui n'a pas hésité à me poignarder dans le dos, moi aussi, je dois faire collection. » , ajouta t-il. Nouveau pincement de lèvres de ma part. J’inspirais longuement pour ne pas me remettre à agir n’importe comment – c'est-à-dire comme une hystérique finie –. « Seule nuance, je ne t’ai pas fait un enfant dans le dos. Crois-moi, je n’en ai pas plus envie que toi. », dis-je, en le regardant, peu amène.

Jamais il ne m’avait insulté de la sorte, et ses mots brûlants, amers me faisaient mal, vraiment très mal. Comme si on m’avait marqué au fer rouge. Ma fureur ne se décidait pas à quitter les limbes de mon cerveau torturé, et Daley semblait satisfait de cette situation, au point qu’il éclata de rire après mes paroles. « C'est ça la vraie question Eden, c'est pourquoi cela te met dans un tel état ? Qu'est-ce que tu peux bien faire de ce que je pense de toi ? Si aujourd'hui je te vois comme une traînée, qu'est-ce que ça peut bien te faire ? Et ne me dis pas rien, ta réaction parle pour toi. » , asséna t-il, durement et je déglutis, que devais-je lui répondre ? J’avais mis les pieds dans le plat aussi simplement et maladroitement qu’à mon habitude. « Simplement, parce que je déteste qu’on ait une fausse image de moi. », répondis-je, pas vraiment sûre qu’il allait gober une excuse pareille même si c’était la vérité. Il était certain qu’il allait continuer de creuser encore et toujours. « Mais je devrais peut-être te remercier en plus ? C'est ce que tu attends réellement ? Que je me liquéfie de reconnaissance pour ne pas m'avoir trompé ? Tu veux que je me mette à genoux maintenant ou on voit ça plus tard ? » , me demanda t-il, colérique et tremblant. Je secouais la tête, complètement effarée parce qu’il pouvait bien pensé. Il avait fini par avoir une image totalement déformée de la réalité. A présent, pour lui, en plus d’être une trainée, j’étais une manipulatrice et une femme sans cœur, égoïste. Cette image de moi, me donnait envie de vomir. « Arrêtes ! Arrêtes de déformer mes propos ! », m’écriais-je, sans avoir plus de justifications à fournir. Mes tremblements ne semblaient pas vouloir s’arrêter au même titre que ma colère, ma tristesse et mes regrets. « Je reconnais bien que certains romantiques te diraient que penser à un autre pendant que je suis avec toi, pendant que je te parle de mes sentiments et pendant que je te fais l'amour, c'est déjà tromper en soi. » , continua t-il, voulant sans doute me faire réagir en parlant de sexe. Je blêmis devant son hypothèse avant de me reprendre du mieux que je le pouvais. Je secouais la tête, une nouvelle fois. Je fis un geste de la main comme pour chasser ses paroles. « Qui te dit que je pensais à qui que ce soit d’autre ? De toutes façons, quoi que je dise ou que je justifie, tu trouveras toujours une parade pour avoir le dernier mot, alors … », soupirais-je, abandonnant mes armes, purement et simplement. Je commençais à sentir la fatigue afflué dans mes veines.

Il semblait que même notre dernière dispute n’avait pas été aussi violente que le serait celle-ci. Et alors, que je le provoquais une énième fois, il me coinça dans un coin du mur de la salle de classe pour que je crache le morceau. Son regard perçant se planta dans mes yeux, voyant sans doute que je réfléchissais aux paroles que j’allais prononcer. Sa main resserrait son étau autour de mon menton, m’obligeant à lui faire face. Je répondis à ses questions, lui avouant, la vérité au passage. Il me laissa parler sans m’interrompre même si je ne faisais pas un long discours. Alors que je réouvrais mes yeux, il finit par fermer les siens, sans lâcher mon menton, cependant. « Répètes-moi ça. » , exigea t-il, et je ne pouvais pas lui en vouloir. Je me retins de lui demander quelle partie, il voulait que je répète, parce qu’il n’allait surement pas apprécié. J’inspirais et expirais lentement pour prendre mon courage à deux mains. Son regard agressif revint se planter dans le mien. « Tu entends quoi par contrainte, c'est quoi cette histoire ? Tu as plutôt intérêt de finir de m'expliquer Eden, je ne vais pas tenir longtemps. . » , continua t-il, impatient d’avoir toute la version. « Et n'émets plus un seul détail, cette fois. » . Je fronçais les sourcils rassemblant mes idées, alors qu’il lâchait mon menton pour reposer sa main contre le mur. Je n’avais pas le choix, il allait falloir que je m’explique et que je ne me trompe pas dans mon récit. Je me forçais à ne pas lâcher son regard du mien, de peur qu’il ne prenne des yeux baissés pour un mensonge. « Sam savait pour nous, alors il est venu me voir et nous a menacé. Enfin, il t’a menacé. Il a dit qu’il te dénoncerait à Rogue et aux Carrow, qu’il les influenceraient pour qu’il mette fin à ta vie, si je ne mettais pas fin à notre histoire dans un délai de 48h. », commençais-je directement. Je jaugeais ses réactions, je n’avais pas spécialement peur qu’il se mette en colère, mais j’avais peur de lui faire mal encore une fois. « Je suis restée avec toi pendant ces deux jours, parce que je pensais pouvoir trouver une solution avant l’échéance et parce que … parce que je voulais profiter de ta présence au cas où, je n’en trouvais pas. », continuais-je, d’une petite voix. « Il n’a pas arrêté de me presser pour que je rompe avec toi. Alors que je ne trouvais pas de solution, je suis allée te voir pour … pour en finir. Je suis sortie en courant de tes appartements pour cacher mes larmes dans mon dortoir, pour que notre rupture soit toujours crédible et que tu fasses une croix sur moi, que tu m’oublies, mais surtout pour éviter le sourire victorieux de Sam qui devait m’attendre. », j’inspirais profondément pour continuer mon discours quelques instants plus tard. « Le lendemain, il m’attendait dans la salle commune, et il ne m’a pas laissé le choix. Lui prendre la main, l’embrasser, lui sourire… Tout ça, c’était faux. Je n’ai pas oublié nos entrainements alors, je me suis rebellé presque tout le temps. Il n’a pas vraiment apprécié mon attitude, quand je lui répondais, ou quand je refusais de coucher avec lui, et du coup, il m’a … m’a, m’a frappée dés que je ne faisais pas à sa convenance. Voilà, tu connais la suite, je ne me suis pas nourrie convenablement parce que je pensais que ça alerterait quelqu’un à un moment ou à un autre. », finis-je, en détournant finalement le regard.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeDim 20 Oct - 23:26

Ce qui le mettait le plus en colère, c'était que la situation lui échappait totalement et qu'il n'arrivait plus à la gérer une seule seconde, il avait l'impression de s'enfoncer dans un gouffre sans fond sans espoir d'en ressortir vivant et entier et c'était Eden qui le maintenait au fond, appuyant sur ses faiblesses pour qu'il ne relève pas la tête. Le problème, c'était que ce n'était absolument pas son genre et il le savait, pourtant, il ne pouvait s'empêcher de le lui reprocher, de s'en prendre à elle pour tenter de chasser ses envies de la tenir tout contre lui. Il aurait dû quitter cette pièce aussi vite qu'il le pouvait, il y était décidé mais quelque chose le retenait, en plus de cette histoire de grossesse possible. « Écoutes, penses ce que tu veux, maintenant tu est au courant, point. Tu veux prendre la responsabilité ? Ok, fais ce que tu veux. La seule chose qui nous reste à faire, c’est d’attendre les résultats. » Il n'y pensait plus réellement aux résultats à vrai dire, il ne savait même pas comment il était censé réagir face à ces derniers, il ne savait même pas s'il aurait le courage de l'affronter comme il venait de l'affirmer. Bon sang, être à nouveau père, avec Eden en plus, représentait pour lui quelque chose de terrifiant et de totalement surréaliste. « Je ne peux pas vraiment te raccompagner à l'infirmerie en ayant l'air intéressé, il faudra que tu me tiennes au courant de tout. » Il insistant très nettement sur ce dernier mot, parce qu'il ne voulait pas qu'elle omette le moindre détail et il s'assurerait qu'elle ne mentait pas une seule seconde cette fois. Il ne pouvait pas réellement aller à l'infirmerie en affirmant à la guérisseuse qu'il était probablement le père, cela finirait par causer sa mort certaine, il ne pouvait pas témoigner le moindre intérêt à cette nouvelle et devrait jusqu'au bout feindre la parfaite indifférence même si c'était loin d'être ce qu'il ressentait à cet instant. Et il avait presque envie de la forcer à y retourner tout de suite pour être fixé sur la situation. Il ne supportait plus vraiment de ne pas savoir. Mais ils avaient une discussion en cours qui ne pouvait pas réellement attendre, ils n'en avaient pas finis l'un avec l'autre. Même sa remarque acide sur sa fille et les circonstances de sa paternité ne parvint pas à l'énerver, ce qu'il trouvait fâcheux, parce qu'il cherchait réellement à la mettre en rogne, mais elle semblait peu à peu céder face à lui, ce qu'il avait du mal à supporter puisqu'il n'avait jamais accepté la moindre faiblesse devant elle. « Seule nuance, je ne t’ai pas fait un enfant dans le dos. Crois-moi, je n’en ai pas plus envie que toi. » Et étrangement, ce fut elle qui parvint à le blesser en affirmant détester presque cette situation dans laquelle il l'avait mise bien malgré lui. Il aurait dû prendre bien plus de précautions, il le savait parfaitement mais sur ce coup-là, il ne s'y était pas attendu. « Ce qui ne changerait rien au résultat. » S'entêta-t-il sévèrement puisque maintenant, elle était peut-être enceinte de lui et connaissant Eden, il n'était pas sûr qu'elle serait capable de prendre la décision qui s'imposait et qu'il avait lui-même été incapable de prendre au bon moment. Faire adopter Liadan aurait été la meilleure solution au moment de la mort de sa mère mais il n'en avait jamais été capable et il savait ce que cela faisait de tenir sa chair et son sang dans ses bras. Mais ils n'en étaient pas encore là et il leur faudrait patienter pour faire des projets et que Daley émette une idée qui pourrait énerver Eden.

Ce qu'il ne se gênait pourtant pas pour faire depuis le début de sa conversation. Il aurait voulu la blesser comme elle l'avait fait avec lui mais il devait reconnaître que la traiter de traînée n'était pas l'idée qui lui avait paru la plus brillante, puisque totalement opposée à l'idée qu'il se faisait d'elle et qu'elle dégageait en permanence. Même s'il ne digérait pas sa trahison, il avait toujours espéré qu'une bonne raison se trouvait derrière cette rupture et qu'elle était plus qu'une fille batifolant d'homme en homme comme une catin. Pourtant, elle ne faisait rien pour se défaire de cette image dégradante qu'il lui attribuait, bien au contraire. « Simplement, parce que je déteste qu’on ait une fausse image de moi. » Il haussa les épaules, signifiant clairement ce qu'il se faisait de son explication et tout le mépris que cela lui inspirait. « Il faut alors te comporter de la façon dont tu as envie qu'on te perçoive pour ça. » Il n'était pas prêt à lâcher le morceau et elle le savait têtu et prêt à tout de toute manière. Même si elle se montrait plus combative que prévu lorsqu'on voyait la façon dont elle faiblissait à vu d’œil. Et le fait qu'elle lui sorte sans le moindre accroc dans la voix qu'elle semblait l'avoir épargné en ne le trompant pas lui était tout simplement insupportable. « Arrêtes ! Arrêtes de déformer mes propos ! » Il arqua un sourcil, pas vraiment conscient d'avoir déformé quoi que ce soit. Il finit par confier ce qu'il avait de plus sordide et le pire, c'était que ses intentions n'étaient pas celles qui auraient un impact sur Eden. « Non excuses moi, tu as raison, je suis incorrigible et hypocrite. Mais le fait que tu m'aies battu me fait perdre mes moyens Eden. » Il avait la voix dangereusement douce et amère, aucune de ses paroles n'était vrai jusque là et transpiraient le mensonge à l'état brut. « Il t'as fallu vingt-quatre heures pour changer de bras alors que j'ai mis une semaine pour retourner vers Pandora. » Asséna-t-il, même s'il avait vaguement conscience d'être un enfant à la répartie un peu trop amère. Il ne voulait pas la blesser et n'était plus capable de le faire en réalité, il voulait la mettre en rogne parce qu'il savait tout le dégoût que lui inspirait Pandora. Il n'avait pas voulu signifier qu'il était avec elle à présent mais ne le précisa pas. Son erreur ne s'était produit qu'une fois et il le regrettait aujourd'hui mais il n'allait pas le lui montrer, il voulait juste voir la fureur dans ses yeux, parce qu'elle ne pourrait rester de marbre. Mais elle semblait à nouveau se relâcher et à sa grande surprise, quelques instants plus tard, elle lui accordait une victoire qui n'avait pas le goût triomphal qu'elle aurait dû avoir. « Qui te dit que je pensais à qui que ce soit d’autre ? De toutes façons, quoi que je dise ou que je justifie, tu trouveras toujours une parade pour avoir le dernier mot, alors … » Non, ce n'était définitivement pas ce qu'il aurait voulu entendre, il en avait conscience mais il n'allait pas envenimer les choses, elle était consciente qu'elle n'aurait pas le dernier mot mais il préférait qu'elle le comprenne encore un peu. « C'est uniquement possible parce que je sais que j'ai raison. N'essaies pas de me faire croire une minute de plus que tu es tombée sous son charme en une nuit. » Il ne pouvait pas y croire et n'y croirait jamais. Ce qui l'énervait encore plus, c'tait bien qu'il n'avait absolument rien remarqu", il aurait dû voir que l'attirance de Sam pour elle était réciproque mais il l'avait cru amoureuse de lui, ce qui avait faussé son jugement et son sens de l'observation.

Daley se sentait pris dans un étau d'émotions, et son estomac jouait à la roulette russe avec lui, il avait coincé Eden dans un coin de la salle et attendait ses explications. Plus question qu'il se dérobe, il ne partirait pas sans explication. Il s'attendait à un tas d'explications mais aucune ne trouvait un sens logique à tout ça et il était obligé de les envoyer valser. Il scrutait son regard, bien décidé à y déceler le mensonge qui lui avait si longtemps échappé. Toute cette situation était complètement folle, il n'y comprenait plus rien. Elle ne lâchait pas son regard et il lui en fut reconnaissant, ce serait plus simple pour lui de s'accrocher à ses paroles. Et il en eut très rapidement besoin. « Sam savait pour nous, alors il est venu me voir et nous a menacé. Enfin, il t’a menacé. Il a dit qu’il te dénoncerait à Rogue et aux Carrow, qu’il les influenceraient pour qu’il mette fin à ta vie, si je ne mettais pas fin à notre histoire dans un délai de 48h.... Voilà, tu connais la suite, je ne me suis pas nourrie convenablement parce que je pensais que ça alerterait quelqu’un à un moment ou à un autre. » Daley n'eut pas réellement la totalité des informations que Eden lui déversa, il s'était arrêté dès le moment où il avait compris que tout cela n'avait été que le fruit d'un chantage et qu'elle avait espéré de l'aide qu'il ne lui avait absolument pas fourni. Son regard était toujours plongé dans celui de la jeune femme mais il voyait à travers elle à présent, il ne la voyait plus, son regard voilà par la fureur brute qui vint le frapper immédiatement. En revanche, sa colère n'explosa pas comme il aurait dû s'y attendre et il sentit son cœur éclater en un milliers de morceaux. Pris dans un tourbillon infernal de sentiments contradictoires, il eut du mal à remettre suffisamment ses idées en place pour répondre. Il finit par recouvrer la vue et par la voir à nouveau, son regard allumé d'une dangereuse étincelle vibrante de colère. « Je crois que je n'ai pas bien compris. » Sa voix était neutre, probablement la pire émotion, ne dit-on pas que le contraire de l'amour n'était pas la haine mais l'indifférence ? Il avait été en colère contre elle parce qu'il aimait mais il était entrain de sombrer dans quelque chose de plus dangereux et s'il aurait dû s'en réjouir, être si prêt de renoncer à Eden lui fit peur. « Un gamin de dix-sept ans a menacé de dénoncer notre relation et t'as obligé à jouer les putains avec lui et tu as accepté ? » Demanda-t-il, passant à côté de tous les détails futils qu'elle lui avait révélé. Il était trop sous le choc, il ne pouvait pas y croire. « Un gamin de dix-sept, d'une tête plus petit que moi, incapable de lancer un maléfice mortel et encore moins le moindre « endoloris ». Lui, il m'a menacé et toi, tu l'as écouté. » Il n'était pas sûr qu'elle verrait où il voulait en venir et il était bien trop calme pour que ce soit normal. Ce n'était pas ce qui le caractérisait. « Et tu as eu l'impression que me protéger était la chose à faire, tu as pensé que ça allait me sauver la vie ? » Il juron lui monta aux lèvres sans qu'il ne le prononce pour autant avant de poursuivre. « Mais je suis quoi pour toi Eden ? Une idiot d'adolescent boutonneux à la magie faible, je jurerais que tu ne m'as jamais vu en tant que mangemort et pourtant c'est le cas. Tu crois que je n'étais pas capable de régler ça ? Tu as cru un instant que je l'aurais laissé faire et que je l'aurais laissé nous faire du mal ? » Son ventre se tordit lorsqu'il prononça le « nous ». Il n'y résista pas, maintenant qu'il avait dit ce qu'il avait sur le corps, il recula, se retourna d'un bloc et se dirigea vers la sortie avec une intention qu'il ne chercha même pas à cacher. « Je vais le tuer. » Et il n'avait jamais été aussi sérieux qu'en cet instant précis. Il ne voulait plus voir Eden et son corps faible contre le sien, un corps qu'il avait envie de serrer parce que tout n'avait été que mascarade mais bon sang ce que sa trahison lui faisait mal et le brûlait comme un tisonnier plongé dans le feu brûlant. Il avait l'impression qu'il ne pourrait pas lui pardonner quand il crevait d'envie de l'embrasser à en perdre haleine et la serrer contre lui jusqu'à se perdre lui-même.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeDim 20 Oct - 23:34

On dit souvent qu’entre l’amour et la haine, il n’y a qu’un pas ou alors qu’en amour, on fait n’importe quoi. On peut dire que c’est vrai. Daley en était le parfait exemple, il avait sauté la frontière pour passer de l’amour à la haine fulgurante. Cette hypothétique grossesse, nous avait réuni dans la même pièce, pas forcément dans les bonnes conditions pour une discussion posée, mais c’était déjà ça. « Je ne peux pas vraiment te raccompagner à l'infirmerie en ayant l'air intéressé, il faudra que tu me tiennes au courant de tout. », dit-il en appuyant sur le ‘tout’. Il m’était évident qu’il n’allait pas me raccompagner à l’infirmerie. J’avais demandé implicitement à l’infirmière de le chasser de la pièce, cela n’aurait aucun sens de revenir accompagnée de Daley, encore moins, en expliquant qu’il était sans doute le géniteur. Autant sauter de la tour d’astronomie, tout de suite. Je hochais la tête en signe d’accord, sans vraiment le regarder. « Je passerais ce soir, avant le couvre-feu, à ton bureau. », affirmais-je, il voulait savoir et il saurait. Autant qu’il arrête de croire que je n’étais qu’une menteuse depuis ces dernières semaines. Je ne savais pas tellement si en était persuadé, ou s’il me lançait des piques acérées pour m’atteindre et me faire aussi mal que je lui avais mal à lui. Ses piques atteignaient facilement leur cible, mais mes réponses étaient de moins en moins furieuses au fur et à mesure que la fatigue me gagnait. Cependant, je voulais rester éveillée, je ne voulais pas paraître faible même si c’était plus facile à dire qu’à faire avec mon teint pâle, mon visage émacié et mes haut-le-cœur. « Ce qui ne changerait rien au résultat. », continua t-il, têtu comme une mule. Je haussais les épaules en guise de réponse, sachant pertinemment que la conversation continuerait de tourner en rond encore et encore pendant longtemps, si je lui répondais. Pourtant, le sujet changea pour quelque chose d’aussi dérangeant. Sa vision de moi, j’étais une trainée à ses yeux. Il y avait de quoi avoir envie de vomir, il avait été le seul à avoir toucher mon corps. Il haussa les épaules à son tour devant ma justification. « Il faut alors te comporter de la façon dont tu as envie qu'on te perçoive pour ça. », ajouta t-il, de façon toujours aussi entêtée. Je soupirais, complètement déconfite face à son attitude, on aurait dit un gamin, alors qu’il était censé être l’adulte entre nous deux ! « Je n’ai rien changé dans ma façon d’agir entre avant et après notre rupture, c’est ton regard qui a changé. » , lâchais-je avec détachement, presque une pointe d’agacement dans ma voix. Et malgré mes indignations sur la façon dont il interprétait mes paroles, il continua sur sa lancée toujours aussi imperturbable et impitoyable ! « Non excuses moi, tu as raison, je suis incorrigible et hypocrite. Mais le fait que tu m'aies battu me fait perdre mes moyens Eden. », dit-il, et mon cerveau eut du mal à assimiler l’information. De quoi parle t-il ? Sur quelle critère l’avais-je battu ? Je fronçais les sourcils face à ses propos incohérent pour moi. « Il t'as fallu vingt-quatre heures pour changer de bras alors que j'ai quand même mis une semaine pour retourner vers Pandora. », finis t-il, et je crus m’étouffer dans ma propre stupeur. Pandora ? Cette blonde frapadingue ? La reine des glaces qui avait failli me tuer au détour d’un couloir et contre qui il avait failli se battre … pour moi ? Mes yeux lancèrent des éclairs, et malgré le fait que je savais que je n’avais pas mon mot à dire, je sentis ma colère monté. La blessure de mon cœur s’étendit tout le long de ma poitrine. Il avait bien visé, comme d’habitude. Il pouvait bien se moquer de moi avec Sam, alors que je n’avais jamais rien fait avec lui. J’eus un rire nerveux. « Une semaine, la pauvre, elle a du trouver le temps long ! Elle a du vraiment être heureuse que tu retrouves tes esprits ! Pour quand sont vos fiançailles d’ailleurs ? C’était bien elle avec qui ton père voulait te caser ? » , lançais-je, fulminante. J’essayais de garder mon calme, mais mon corps ne semblait pas du même avis que ma tête. Mes mains continuèrent de trembler, une image affreuse s’était formée dans mon esprit, celle de Daley avec la blondasse en robe de mariée et la petite Liadan en demoiselle d’honneur. La bile me monta aux lèvres.

« C'est uniquement possible parce que je sais que j'ai raison. N'essaies pas de me faire croire une minute de plus que tu es tombée sous son charme en une nuit. ». Je retins un rire intérieur, le charme de Sam ? Mon dieu, au secours, ce mec était juste une plaie ambulante. Comme les dix plaies d’Egypte. « Quel charme ? », murmurais-je en bougonnant dans ma barbe, un murmure juste pour moi-même et pas du tout adressé à Daley. Cependant, la vérité ne demandait qu’à éclater et c’est coincée contre l’homme que j’aimais, que je devais tout avouer du début à la fin. Toute l’histoire. Je vis que son regard ne perçait plus mes prunelles, mais qu’il était dans le vague, ailleurs au bout d’un moment dans mon récit. Je m’attendais à une tempête infernale de reproche mais rien de ne vint, du moins pas tout de suite. Son regard revint encore plus brûlant et empli de colère qu’avant mon récit, et mon estomac se tordit. « Je crois que je n'ai pas bien compris. », dit-il, et je fronçais les sourcils. J’avais été claire, non ? « Un gamin de dix-sept ans a menacé de dénoncer notre relation et t'as obligé à jouer les putains avec lui et tu as accepté ? Un gamin de dix-sept, d'une tête plus petit que moi, incapable de lancer un maléfice mortel et encore moins le moindre « endoloris ». Lui, il m'a menacé et toi, tu l'as écouté. ». Mes lèvres blanchirent, avouer la vérité n’avait aidé en rien, c’était même pire. Il ne comprenait pas mon geste, il ne comprenait rien. Cela touchait juste à sa fierté masculin de tout pouvoir régler qu’un coup de baguette. « Et tu as eu l'impression que me protéger était la chose à faire, tu as pensé que ça allait me sauver la vie ? Mais je suis quoi pour toi Eden ? Une idiot d'adolescent boutonneux à la magie faible, je jurerais que tu ne m'as jamais vu en tant que mangemort et pourtant c'est le cas. Tu crois que je n'étais pas capable de régler ça ? Tu as cru un instant que je l'aurais laissé faire et que je l'aurais laissé nous faire du mal ? », me demanda t-il, furieux. Je frémis de colère. Il était incapable d’avoir les idées en place ou quoi ? Qu’est ce qui était si difficile à comprendre ? En même temps, je m’étais adressé à Daley, à quoi m’étais-je attendue ? A des retrouvailles en bonnes et dû formes ? « Tu es tout ! Ce n’était pas de Sam dont j’avais peur ! Déjà que les Carrow ont une dent envers moi, il ne manquait plus que Rogue te tombe dessus ! Je me fous que tu sois un mangemort puissant ou un pauvre cracmol, c’est pareil ! Je l’ai fait parce que je t’aimais, parce que je voulais te protéger, t’éviter les ennuis, éviter que Liadan se retrouve seule avec son grand-père ! », m’écriais-je hors de moi, les larmes roulants sur mes joues, indignée. « Qu’est-ce qu’il y a de mal à vouloir te protéger ? Parce que tu es le plus puissant de nous deux ? Parce que tu es le mâle dominant ? Foutue fierté ! », crachais-je, furieuse. Pourtant, il ne tarda pas à s’éloigner de moi, et se diriger vers la porte. « Je vais le tuer. », lâcha t-il, réellement sérieux. Je fronçais les sourcils, et mon corps fut plus rapide que mon cerveau pour réagir. Je me précipitais en trébuchant à sa suite. Un mauvais pas, et je le bousculais, le poussant sur la porte, ventre contre son dos. « Non, non, non, non. », soufflais-je, les lèvres serrées, et la tête me tournant dangereusement.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeLun 21 Oct - 9:43

Daley ne pouvait s'empêcher de se demander s'il n'avait pas été présent dans le couloir, qu'est-ce que tout cela serait devenu ? Est-ce qu'ils auraient repris contact ou le jeune homme aurait simplement fini par oublier ce qu'ils avaient vécu ? Ils étaient si proches de la fin de l'année scolaire, ils n'auraient plus à se voir tous les jours et c'était une bonne chose. Sauf que parler à Eden et reconstituer un semblant de contact entre eux était une torture de tous les instants, chaque seconde était une corvée et chaque parole un supplice à ses oreilles et à sa bouche. Il ne savait pas s'il pouvait réellement supporter cette tension, cette colère qui les envahissait chacun, l'un après l'autre. Pouvaient-ils réellement y faire face ? Pourquoi Eden ne le laissait pas tranquille ? Pourquoi avait-il fallu qu'elle lui courre après, le laissant déverser sa colère et sa haine sur elle, dévoilant qu'il n'était pas aussi indifférent qu'il l'aurait voulu depuis le début de cette histoire. Pourquoi lui parlait-elle à présent et pourquoi prenait-elle la peine de se justifier. Tout était terminé entre eux, la situation avait été parfaitement claire, ils en avaient fini l'un avec l'autre et pourtant, ils étaient là pour leur énième dispute, parce qu'ils ne savaient pas faire autre chose que se blesser mutuellement, heurter leurs sentiments, se détruire. Mais c'était ça aussi l'amour, donner la possibilité à l'autre de vous détruire, tout en priant pour qu'il ne le fasse jamais. Mais il était loin d'éprouver de la culpabilité lorsqu'il la voyait flancher, il en ressentait encore plus de colère parce que cela éveillait une nouvelle émotion en lui, un de celles qu'il ne pouvait pas se permettre de ressentir à cet instant. « Je passerais ce soir, avant le couvre-feu, à ton bureau. » Il la regarda quelques instants, retenant de justesse le remerciement qui lui brûlait les lèvres. Il n'avait pas à la remercier, elle faisait ce qu'elle avait à faire, parce qu'ils étaient tous les deux dans cette situation, il fallait qu'il arrête tout de suite de se sentir obligé de quoi que ce soit envers elle. « Bien. » Fut donc sa seule réponse, ponctuée d'un hochement de tête pour mettre au moins fin à ce débat, parce qu'ils en avaient d'autres à aborder et que la soirée promettait d'être longue. Pourtant, il ne trouvait plus aussi amusant de lui faire remarquer combien elle pouvait avoir changé à ses yeux depuis quelques semaines, parce qu'il ne s'était pas imaginé qu'elle aurait été capable de lui briser le cœur sans même se retourner, sans même paraître effondrée par sa rupture. Il ne comprenait pas comment elle avait pu paraître détachée de tout cela et il lui en voulait pour l'avoir été. Une logique qui était la sienne, aveuglée par son amour encore trop présent. « Je n’ai rien changé dans ma façon d’agir entre avant et après notre rupture, c’est ton regard qui a changé. » Ce qui revenait au même selon lui mais il n'avait pas vraiment envie de tourner en rond à nouveau et de repartir dans un débat sans fin mais ne pas avoir le dernier mot lui était tout simplement inconcevable, il ne pouvait supporter de la laisser avoir raison mais détestait être le gamin entêté qui ne voulait pas lâcher l'affaire. Surtout qu'il tait convaincu qu'elle finirait par clore elle-même le sujet. « Si c'est ce que tu te dis pour te rassurer, je m'en voudrais de te contredire. » Il n'avait pas du tout l'air de s'en vouloir, bien au contraire, il affichait plutôt la mine de celui qui n'en avait cure et qui ne ferait même pas semblant de s'y intéresser. Mais en revanche, la réaction de Eden face à son annonce concernant la belle blonde qui lui servait de coéquipière depuis des mois attira toute son attention et il fut entièrement satisfait par sa fureur, occultant l'autre partie de douleur qu'il put percevoir dans ses yeux. Il ne voulait pas y croire, il préférait voir sa haine. Il cachait une part de la vérité, Daley avait eu du mal à convaincre Pandora de le laisser entrer dans son lit mais il avait été plutôt convaincant sur ce coup-là et il avait eu ce qu'il voulait, ce qu'il ne dirait évidemment pas à Eden. Contrairement à elle, il ne se cachait pas derrière une attitude irréprochable, il tait un homme à femmes, il ne s'en était jamais caché. « Une semaine, la pauvre, elle a du trouver le temps long ! Elle a du vraiment être heureuse que tu retrouves tes esprits ! Pour quand sont vos fiançailles d’ailleurs ? C’était bien elle avec qui ton père voulait te caser ? » Elle fulminait et il en était ravi, même s'il fit une légère moue désinvolte, prenant son pied comme jamais, ce qui aurait dû l'alerter immédiatement, il n'avait jamais été aussi cruel avec Eden. Quoique, ça restait encore à voir. Mais le fait qu'elle parle des fiancailles ne lui plaisait pas beaucoup en revanche. Il fut un peu plus sérieux en répondant. « Je t'ai dit que des fiançailles avec elle ne m'avaient jamais intéressé, on s'est amusé, c'est tout. » Et ils ne l'avaient fait qu'une fois en réalité, ce que Eden n'avait pas besoin de savoir. Il aurait pu lui mentir en disant qu'elles étaient pour bientôt mais étrangement, il n'avait pas envie de frapper aussi fort, surtout que l'idée de se marier avec Pandora le faisait toujours frémir de rage. Quoiqu'imaginer le pied qu'ils avaient pris ensemble serait sûrement suffisant comme vengeance personnelle, il n'avait pas besoin d'en ajouter à son humble avis.

Mais cette révélation, il aurait dû attendre pour la faire, il n'aurait jamais dû être aussi rapide parce que quelques instants à peine plus tard, il apprenait une nouvelle qui le bouleversa et le chamboula encore plus que le moment où elle était venue rompre avec lui sans avertissement. Il avait l'impression de plonger dans la folie au sens le plus strict du terme. Elle était complètement folle de lui avouer un truc pareil, il préférait encore l'idée qu'elle ne l'aimait plus, il en était presque convaincu. Elle avait voulu l'aider mais elle n'en avait rien fait. Il était prêt à dire des choses qu'il pourrait très bien finir par regretter et il n'était pas sûr de le vouloir. Il vit la fureur s'emparer d'elle mais elle n'avait idée de son état à lui. « Tu es tout ! Ce n’était pas de Sam dont j’avais peur ! Déjà que les Carrow ont une dent envers moi, il ne manquait plus que Rogue te tombe dessus ! Je me fous que tu sois un mangemort puissant ou un pauvre cracmol, c’est pareil ! Je l’ai fait parce que je t’aimais, parce que je voulais te protéger, t’éviter les ennuis, éviter que Liadan se retrouve seule avec son grand-père ! » Elle ne comprenait pas sa réaction mais il ne comprenait pas la sienne, ils n'étaient pas sur la même longueur d'ondes parce qu'ils ne parlaient pas la même langue en définitive. « Qu’est-ce qu’il y a de mal à vouloir te protéger ? Parce que tu es le plus puissant de nous deux ? Parce que tu es le mâle dominant ? Foutue fierté ! » Daley se rebiffa instantanément et l'envie de la secouer le prit tout à coup. Il frémit de la tête aux pieds pour s'en empêcher mais monta rapidement le ton, il n'était pas loin de crier. « Qu'est-ce que ça à voir avec la fierté tu m'expliques ? Parce que tu m'aimais, tu avais besoin de me détruire ? Inverses la situation Eden, si j'avais fait un truc pareil, tu aurais été dans le même état, exactement dans le même état ! » Il insista parce qu'il savait qu'il avait raison, nom de nom, elle aurait été furieuse et ils le savaient tous les deux, elle ne pouvait rien lui reprocher. « Tu ne m'as pas fait confiance, ce n'est pas que ma fierté que tu piétines, tu ne m'as pas jugé digne de te protéger ? Tu as préféré te faire maltraiter alors que j'aurais facilement pu régler la question et tu espères que je ne sois pas furieux de cette décision. Réfléchis trente secondes, ce qui me fou le plus en rogne, c'est ça ! » Il lui attrapa le poignet, moins violemment que le suggérait le ton qu'il employait et releva sa manche comme il l'avait déjà fait pour faire apparaître de nouveau les marques. Il n'avait pas pu la protéger, elle était blessée par sa faute et ça, c'était inacceptable. « Tu crois que mon orgueil est plus important que les sentiments que j'avais pour toi ? » Il employait le passé sans y prendre garde et pourtant, ça allait de soi, il était trop furieux pour avouer l'aimer encore. « J'aurais empêché ce crétin de parler, je l'aurais empêché de poser ses mains sur toi, tu m'as enlevé ce droit. » Il n'en revenait pas qu'elle ne lui ai pas fait confiance pour régler ça, préférant tout prendre pour elle, ce n'était pas ce qu'il appelait un couple même s'il savait qu'il aurait agi de la même façon mais il était plus vieux et plus puissant, il en aurait eu le droit. Mais alors qu'il tenait son poignet et les marques violacés, il ne put retenir son envie de meurtre plus longtemps et fit demi-tour. Il entendit vaguement qu'elle lui suivait mais ne s'attendait pas à ce qu'elle le percute avec violence et le plaque contre la porte de la salle. Il sentit ce poids dans son dos et ses muscles se crispèrent. « Non, non, non, non. » Son souffle et sa respiration difficile l'empêchèrent de se défaire comme il en avait envie de cette situation et il resta un instant immobile, le temps pour elle de reprendre ses esprits. Il savait qu'elle était faible et fragile aujourd'hui et il l'avait sacrément malmenée. Il n'en revenait toujours pas que toute cette situation n'avait été que comédie. Le cœur douloureux, il resta face contre la porte, acceptant la position soumise avec plus de facilité qu'il ne l'aurait souhaité. Parce qu'il lui donnait une arme, ainsi positionné. « Tu viens de me dire que tu le détestais, qu'est-ce que ça peut changer que je le tue maintenant ? Il est exclu que tu retournes avec lui maintenant et je veux régler ce problème maintenant. » Il tremblait légèrement mais ne se libérait toujours pas. Il attendait que Eden s'éloigner, il ne voulait pas lui faire davantage de mal et sans se l'avouer, son corps s'était légèrement détendu en sentant sa présence dans son dos, il aurait voulu qu'elle ne s'en aille jamais, son contact lui avait tant manqué, même s'il ne l'avouerait jamais.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeLun 21 Oct - 10:41

J’étais perdue, j’avais perdu le contrôle de mes gestes, de mes mots et de la situation dans laquelle je m’étais mise. J’avais été idiote de courir après Daley, après tout, il aurait toujours cru que j’avais un enfant avec Sam, et il aurait fini par reprendre le cours de sa vie, malgré la douleur. Parce que je savais très bien que Daley réagissait excessivement, il chargeait toujours comme un animal blessé. La dispute sur l’hypothétique grossesse prit fin, à mon grand soulagement. Il avait eu ce qu’il voulait, et je ne pouvais pas l’empêcher de vouloir assumer ses responsabilités, même si cela me mettait encore plus en difficulté. Cependant, il ne tarda pas à sauter sur un autre sujet, encore plus douloureux, ou plutôt vexant. Tout ce que je tentais de lui expliquer était chasser une phrase plus tard, parce qu’il ne voulait pas que j’emporte la partie. Ce n’était pas un jeu, cependant, il ne voulait pas céder et moi non plus, sauf qu’il était plus en forme que moi et par conséquent, je baissais plus facilement les bras. « Si c'est ce que tu te dis pour te rassurer, je m'en voudrais de te contredire. », martela t-il, en ayant l’air complètement détaché. Je haussais les épaules, lasse de l’entendre parler ainsi. J’espérais que cela clôturerait les remarques vexantes et les piques dégradantes, mais apparemment, il n’en avait pas fini avec moi. Alors qu’il m’annonçait une liaison récente avec Pandora, une mangemort blonde que je ne pouvais pas voir en peinture depuis qu’elle avait failli me tuer en plein couloir, je jetais au feu toutes les leçons de self-control qu’il m’avait appris pendant des semaines entières. Malgré ma tentative de revêtir un masque de froideur, je savais que la fureur, la douleur et la colère devait s’étaler en lettres massives sur mon front, briller au fond de mes prunelles. Je lançais une réplique cinglante qui glissa sur son dos comme de l’eau sur les plumes d’un canard. Je continuais de fulminer en silence. « Je t'ai dit que des fiançailles avec elle ne m'avaient jamais intéressé, on s'est amusé, c'est tout. », ajouta t-il, en plus de sa moue désinvolte. J’avais envie de me jeter sur lui, pour lui arracher cette mine satisfaite qui était sur sa bouche. « Peut être que toi, ça ne t’intéresse pas, mais elle avait l’air très pressée de te passer la bague au doigt. Méfies-toi de ne pas trop t’amuser. », persiflais-je, comme si j’allais bien pouvoir l’atteindre avec cette réplique pleine de sarcasme. Il allait surement se moquer de moi, et se réjouir de ma fureur.

Le début de la conversation aurait pu laisser penser qu’un massacre en bonne et du forme allait éclaté, même si la pression et la tension ne retombaient pas, la haine, elle, semblait être partie du corps de Daley. Ou alors, il était trop abasourdi pour me brûler avec la haine qu’il éprouvait à mon égard. Ma voix monta dans les aigues alors que je déversais ma fureur sur lui. Lui, qui ne comprenait pas mon point de vue. Pourtant, j’étais aussi bornée que lui pour ne pas me mettre à sa place. « Qu'est-ce que ça à voir avec la fierté tu m'expliques ? Parce que tu m'aimais, tu avais besoin de me détruire ? Inverses la situation Eden, si j'avais fait un truc pareil, tu aurais été dans le même état, exactement dans le même état ! », insista t-il, et il m’ôta les mots de la bouche. Comme s’il avait couper le son et mes cordes vocales. Mon regard resta planté dans ses prunelles pendant un instant, avant de retomber sur mes chaussures. Je savais qu’il avait raison, et j’avais honte de moi. Mon cerveau avait été bloqué, quelques semaines auparavant,, sur le danger et la peur. Malgré mes deux jours de réflexions, j’avais réagi de manière impulsive et irréfléchie, j’avais commis une grossière erreur. Mais je ne voulais pas lui avouer que j’étais d’accord avec son point de vue, mon silence suffirait. « Tu ne m'as pas fait confiance, ce n'est pas que ma fierté que tu piétines, tu ne m'as pas jugé digne de te protéger ? Tu as préféré te faire maltraiter alors que j'aurais facilement pu régler la question et tu espères que je ne sois pas furieux de cette décision. Réfléchis trente secondes, ce qui me fou le plus en rogne, c'est ça ! », et il m’attrapa une nouvelle fois le poignet, relevant ma manche pour montrer mes marques, comme si je ne les connaissais pas par cœur. Je grimaçais en détournant les yeux de ces horribles choses qui ornaient mon corps. Je tentais de retirer mon poignet de sa main, pas par douleur, mais parce que je ne voulais plus voir ces bleus. Je les détestais autant que je détestais Sam. « Je n’ai pas pensé … que… je croyais que c’était la seule solution. C’était pas parce que je n’avais pas confiance en toi. », soufflais-je au bord des larmes, la tempête dans ma poitrine s’étant calmé peu être pour peu de temps, mais elle s’était calmé. « Tu crois que mon orgueil est plus important que les sentiments que j'avais pour toi ? », continua t-il, et je tiquais sur le temps employé par Daley. Avait-il fini fait une croix sur ses sentiments sur moi ? En même temps, je l’aurais mérité, je l’avais fait souffrir plus que de raison, j’étais peu être enceinte et je n’avais pas compté lui en parler … Toutes ces raisons l’avait peu être trop éloigné de moi pour que je puisse de nouveau atteindre son cœur. Je gardais le silence et les yeux baissés sur mes pieds pour ne pas avoir à affronter son regard. « J'aurais empêché ce crétin de parler, je l'aurais empêché de poser ses mains sur toi, tu m'as enlevé ce droit. », finis t-il. « On inverse les rôles et tu aurais fait pareil. Tu m’as protéger un bon nombre de fois alors que je m’étais mise dans le pétrin, je pensais que c’était aussi mon rôle. », lâchais-je, toujours à voix basse. Même si il avait employé le passé en parlant de ses sentiments à mon égard, il ne tarda pas à se détourner de moi pour se diriger vers la porte, annonçant à voix haute qu’il allait tuer Sam. Il me faisait peur en parlant ainsi et bien que je détestais Sam de toute mon âme, je me lançais à sa suite, trébuchant et le plaquant contre la porte de la classe. Il aurait pu me repousser sans ménagement, après tout, je ne lui aurais pas poser de problème, j’étais encore trop faible. Pourtant, il ne bougea pas. « Tu viens de me dire que tu le détestais, qu'est-ce que ça peut changer que je le tue maintenant ? Il est exclu que tu retournes avec lui maintenant et je veux régler ce problème maintenant. », dit-il, et je me redressais un peu. Sa chaleur et son odeur emplissaient mes narines et j’aurais voulu le retenir ainsi pour toujours, mais je savais que ce n’était pas possible. Je détachais à contre cœur, et reculais d’un pas pour lui laisser le loisir de se retourner. J’inspirais profondément. « Je le hais, mais tu ne peux pas le tuer. Tu te ferais repérer, c’est un sang-pur ! Qu’est ce que tu diras pour justifier ton geste ? Parce que tuer un élève en plein dans Poudlard, ça ne passera pas inaperçu ! », lâchais-je. « Je ne comptais pas retourner avec lui. Je comptais me cacher en sortant de l’infirmerie. », continuais-je, totalement sérieuse.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeLun 21 Oct - 13:48

Il y avait vraiment des jours où Daley aurait préféré rester au fond de son lit, mais ce n'était pas la première fois qu'il avait une pensée pareille,  et il aurait dû y retourner quand il en avait eu encore le temps, feindre une maladie quelconque ou prétendre être chargé d'une mission pour pouvoir s'éloigner du château. A vrai dire, il n'avait même plus envie d'être professeur et c'était ce qui poussait Daley à détester autant Eden à cet instant, elle lui faisait désirer des choses dont il n'avait pas réellement envie, et il ne voulait pas que leur histoire bouleverse sa vie à ce point-là, elle n'avait pas le droit d'avoir ce genre de pouvoir sur lui, il détestait cette emprise étouffante de ses sentiments et ne pensait qu'à les effacer définitivement. Et c'est pourquoi il se montrait aussi méchant et virulent, n'hésitant pas un instant pour lui faire voir la vérité bien en face. Pour qu'elle ressente ce qu'il avait ressenti en la voyant batifoler dès le lendemain de leur rupture avec l'avorton qui lui servait de petit-ami. La fureur à l'état brute et l'envie d'étrangler l'autre, il savait qu'elle y pensait et à n'en pas douter, elle y pensait d'autant plus qu'il enfonçait le clou, appuyant tout particulièrement où il fallait. « Peut être que toi, ça ne t’intéresse pas, mais elle avait l’air très pressée de te passer la bague au doigt. Méfies-toi de ne pas trop t’amuser. » Mais au lieu de repenser à la façon dont Pandora avait effectivement voulu de se mariage et se mettre en colère comme il l'avait déjà fait, son sourire s’agrandit parce qu'il avait réglé la question depuis pas mal de temps. « Les choses ont changé entre temps. » Précisa-t-il avec un sourire qui voulait clairement signifier qu'il n'y avait réellement plus que de l'amusement entre eux à présent, ce qui convenait aux deux parties. Même s'il taisait toujours le fait qu'il n'avait plus d'aventure avec Pandora mais qu'il avait simplement fait une erreur une nuit et qu'il le regrettait amèrement aujourd'hui. Mais ce n'était définitivement pas ce qu'il allait lui dire.

D'autant plus que la conversation finit par prendre un tournant auquel il ne s'attendait pas et cette fois, la fureur qui l'envahit n'était pas les conséquences de son incapacité à gérer les émotions mais plutôt à une réelle colère. Elle avait voulu le protéger, dans un sens, il aurait dû se sentir touché de cette attention mais il était également furieux qu'elle se soit laissée mener à la baguette par un adolescent de dix-sept ans et il sut que ses paroles faisaient mouche alors qu'il la voyait dans l'incapacité de lui répondre. Il savait qu'elle avait raison, et elle le lui prouvait en conservant le silence, elle n'avait pas besoin de le lui dire. Il sentit qu'elle tentait d'échapper à sa poigne mais il ne la lâcha pas, prenant toujours soin de ne pas lui faire de mal. L'ironie une fois de plus de cette situation ne lui échappait pas. Il n'était pas responsable de sa douleur physique mais elle était l'entière instigatrice de son mal être intérieur, ce qui inversait considérablement les rôles pour une fois. Il comprenait toutes les fois où la jeune femme lui en voulait à ne pas pouvoir lui pardonner et tout le mal qu'il avait bien pu lui faire et il ressentait cette culpabilité grandissante quand il n'aurait jamais rien dû ressentir à ce sujet. « Je n’ai pas pensé … que… je croyais que c’était la seule solution. C’était pas parce que je n’avais pas confiance en toi. » Elle perdait pied, elle ne pouvait se justifier mais il aurait tellement voulu avoir tort en réalité. Il aurait voulu qu'elle lui donne une meilleure explication, qu'elle se justifie mieux que ça, mais elle ne le pouvait pas et cela l'énervait un peu plus à chaque instant. « Tu aurais dû m'en parler, tu n'aurais pas dû garder ça pour toi, on aurait trouver une solution ensemble Eden, toutes les cachotteries que j'ai pu te faire, mes mensonges ne t'ont donné aucune leçon ? » Que ce soit sa fille, le mariage avec Pandora, et tout ce qu'il avait tenté lui dissimuler, chaque petit détail qui avait failli détruire leur relation étaient marqués au fer rouge dans son esprit et celui-ci se détachait des autres, parce qu'elle avait tout voulu affronter toute seule. Il avait voulu paraître moins dur mais son ton restait froid et implacable, parvenant à ne pas s'émouvoir de sa réaction lorsqu'il se mit à employer le passé sur ses sentiments, ce qui n'avait rien de vrai mais il ne voulait pas s'ouvrir un peu plus à elle. Elle s'était servi de ses mêmes sentiments pour le larguer, pour lui faire du mal, exactement ce qu'il avait craint en s'ouvrant à elle et aujourd'hui, il ne regrettait amèrement, il n'allait pas lui donner une arme supplémentaire contre lui, même si cela signifiait lui faire du mal à son tour. « On inverse les rôles et tu aurais fait pareil. Tu m’as protéger un bon nombre de fois alors que je m’étais mise dans le pétrin, je pensais que c’était aussi mon rôle. » Elle n'avait pas tort non plus et il ne chercha pas à le nier, il aurait tout fait pour la protéger, à une différence près. « Je ne vais pas prétendre l'inverse, ce qui change la situation, c'est que je l'aurais tué sans hésitation pour avoir osé te menacer. » Répondit-il, sans la moindre nuance de remord dans sa voix, parce qu'il n'avait jamais été aussi sérieux. Il se passa une main dans les cheveux avant de reprendre. « Je ne dis pas que c'est ce que tu aurais dû faire mais tu te trompes quand tu dis que tu n'avais aucune autre solution. Tu m'avais, moi. » Et elle pouvait bien dire ce qu'elle voulait, il considérait cela comme un manque de confiance flagrant envers lui et sa capacité à régler ce genre de crise. Il souffla longuement, comme pour s'empêcher d'élever la voix, il était toujours aussi en colère mais il ne pouvait pas lui reprocher de n'avoir vu aucune issue, même si c'était ce qu'il faisait à cet instant précis. Il aurait voulu qu'elle lui en parle, qu'elle se fie complètement à lui, sans réfléchir et sans se poser la moindre question. Mais elle ne l'avait pas fait et c'était une véritable torture d'imaginer la façon dont elle lui avait tourné le dos. Il comprenait ce qu'elle avait pu ressentir quand il l'avait fait et il avait du mal à croire qu'elle ait pu lui pardonner aussi aisément qu'elle l'avait fait.

Mais la question n'était plus là, il avait des envies de meurtre et l'intention de les assouvir rapidement, ce qu'il ne put pas faire réellement puisqu'elle s'empressa de l'en empêcher, trébuchant contre son dos. Il resta un instant immobile contre la porte, sa fureur cédant la place à une toute autre forme d'émotion qu'il ne pouvait contenir. Il la sentit reculer et plus lentement qu'il ne l'aurait voulu, il se retourna pour lui faire face à nouveau, même si l'envie le démangeait d'ouvrir la porte et s'enfuir en courant pour aller achever celui qui avait gâché ces deux derniers mois et les avait transformé en cauchemar vivant. « Je le hais, mais tu ne peux pas le tuer. Tu te ferais repérer, c’est un sang-pur ! Qu’est ce que tu diras pour justifier ton geste ? Parce que tuer un élève en plein dans Poudlard, ça ne passera pas inaperçu ! » Ses poings, comme sa mâchoire et le reste de son corps se contractèrent devant l'affreuse vérité de ces propos. Il ne pouvait pas croire qu'il n'y ait pas pensé, Eden avait-elle définitivement anihiler son intelligence et son cerveau était-il à ce point atrophié pour ne pas avoir vu l'évidence ? Non, comme d'habitude, il se laissait dicter par sa haine que par sa raison, ou plutôt par son cœur que par son cerveau. « Je ne comptais pas retourner avec lui. Je comptais me cacher en sortant de l’infirmerie. » Il fronça les sourcils, incertain d'avoir compris. « Jusqu'à quand ? La fin de ta scolarité ? » Répondit-il plus violemment qu'il ne l'aurait souhaité. Elle avait raison, il ne pouvait pas tuer Sam impunément, il ne pourrait pas justifier son getse mais ça le rendait malade de savoir ce petit avorton en liberté et capable de faire du mal à Eden. Il la regarda avant de s'éloigner de la porte, passant ses deux mains dans ses cheveux, il la contourna pour faire quelques pas, son cerveau marchant à toute vitesse. « Assieds-toi, je n'ai pas envie de te voir tomber dans les pommes. » Finit-il par dire en attrapant une chaise empilée sur d'autres, la mettre au sol et la désigner. Son corps semblait évacuer à mesure la colère qu'il avait en lui mais il restait froid et distant. Il réfléchissait en réalité à quelle était la meilleure chose à faire. « Il faut que tu retournes en cours, j'ai votre classe en fin d'après-midi, il me faut un prétexte pour le mettre en retenue et tu vas me le donner. » Il se tourna vers elle, lui prouvant par la même occasion qu'ils pouvaient faire équipe. « Tu restes à l'infirmerie jusque là et tu lui fais commettre une erreur, ça ne sera pas bien difficile, il n'est pas un élève très doué. » Il grognait presque, il aurait facilement pu jeter un sort de confusion à Sam pour lui faire faire n'importe quoi mais il voulait prouver à Eden que c'était quelque chose qu'ils pouvaient faire à deux. Il finit par dire. « Une fois que je l'aurais en retenue, on aura une petite conversation et crois-moi qu'il n'osera plus te toucher ou même te regarder après ça. » Sa voix tremblait d'une menace bien réelle. Il avait déjà des tonnes d'idées mais il pensait surtout au sortilège qui lui ferait oublier sa petite aventure avec Eden, ou une séance de torture en bonne et dûe forme juste avant pourrait lui calmer les nerds, il en était certain.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeLun 21 Oct - 22:06

« Les choses ont changé entre temps. », précisa Daley dans un sourire. Un sourire qui me donnait envie de vomir, une nouvelle fois. Il avait l’air tellement heureux de me torturer avec ce qu’il avait fait avec la blonde, que j’en étais malade. C’était affreux. Je ne répondais rien, capitulant, finalement face à sa réplique. Je soupirais lentement, prenant soin de ne pas le regarder. Cependant, la conversation ne s’arrêta pas là, elle dériva lentement sur la source de notre malheur à tous les deux. Source qui entraîna des divergences de point de vue, encore une fois. Pourtant, alors qu’il m’exposait son regard sur la situation, je ne trouvais plus les mots et la verve qui m’avait animé quelques instants plus tôt s’était évanouie dans la nature. Je n’avais pas d’autres choix que de garder le silence. « Tu aurais dû m'en parler, tu n'aurais pas dû garder ça pour toi, on aurait trouver une solution ensemble Eden, toutes les cachotteries que j'ai pu te faire, mes mensonges ne t'ont donné aucune leçon ? », déclara t-il, et je pinçais des lèvres. Je repensais à tout ce qui avait bien pu nous séparer pendant ces mois. Pourtant, malgré toutes les embuches, j’avais pardonné, je l’avais aimé. Moi, j’avais menti, une seule et unique fois, et maintenant, je m’en mordais les doigts. Je l’avais perdu, j’en étais quasiment certaine, après tout, il avait employé le passé en parlant de ses sentiments. Je l’avais trop brisé, j’avais tiré sur la corde jusqu’à ce qu’elle se rompe. « Je sais, Daley, mais il était toujours sur mon dos. En cours, dans la salle commune, dans la Grande Salle, il n’arrêtait pas de me rappeler ce qu’il voulait que je fasse. Alors, je suis rester bloquée sur ça, je n’ai pas su trouver de solution, ou trouver le courage pour t’en parler, parce que j’entendais sa voix dans ma tête, comme si t’en parler, allait déclencher le chaos. », soufflais-je, d’un seul trait en le regardant dans les yeux. C’était la pure vérité, Sam avait été le diable sur mon épaule. Il avait tuer le représentant du bien et de la raison d’un coup de trident. Je me souvenais de ces journées emplies de tension et d’angoisse à l’idée de voir Sam surgir derrière moi au détour d’un couloir, ce qui était souvent le cas. Le calme se dissipa pour laisser place à l’énervement en un claquement de doigt, mais il ne tarda pas à l’étouffer dans l’œuf. Daley et ses réponses-à-tout. Un brin énervant. « Je ne vais pas prétendre l'inverse, ce qui change la situation, c'est que je l'aurais tué sans hésitation pour avoir osé te menacer. », dit-il. Moi, j’avais haïs de toute mon âme, cet ennemi mortel. Pourtant, je n’avais jamais songé à lui ôter la vie. A vrai dire, j’avais toujours été conditionnée dans le fait de ne pas faire de vagues que des idées sombres comme celles-ci, me traversaient rarement l’esprit. « Je ne dis pas que c'est ce que tu aurais dû faire mais tu te trompes quand tu dis que tu n'avais aucune autre solution. Tu m'avais, moi. », continua t-il. ‘Tu m’avais’. Encore du passé, mon cœur semblait se déchirer un peu plus dans ma poitrine. A quoi est-ce que j’avais pensé en lui brisant le cœur ? La réponse sembla tellement évidente pour moi que j’hésitais à l’exposé de peur qu’il ne la comprenne pas encore une fois. « Oui, je t’avais. Mais, Daley, j’ai perdu tout mes parents, ma grand-mère, je n’ai rien pu faire. Je ne pouvais pas prendre le risque de te perdre toi aussi, que tu sois puissant, plus expérimenté ou quoi que ce soit d’autre. Je ne voulais pas perdre quelqu’un qui m’était cher. Pas encore une fois. », bafouillais-je, les larmes aux yeux. Je ne voulais pas l’attendrir, ni quoi que ce soit d’autre. Je voulais juste qu’il sache la vérité, toute entière avec les détails de mes actes. C’était ma dernière chance de lui expliqué avant qu’il ne s’en aille, avant qu’il ne m’oublie.

J’aurais du être heureuse que Daley aille ôter la vie de Sam. J’aurais pu le laisser faire, si aisément. Pourtant, je l’en empêchais. A son grand étonnement. Et alors que je me reculais, il se tourna vers moi, alors qu’il aurait pu franchir la porte et me distancer. Mais il n’en fit rien, se contentant de m’écouter. Pour une fois. Et alors, que je lâchais ma dernière phrase, mi-figue mi-raisin, une réponse violente l’accueillit. « Jusqu'à quand ? La fin de ta scolarité ? ». L’esquisse d’un sourire se dessina sur mon visage, je me doutais qu’il sortirait de ses gonds si je me mettais à rire de la situation, ou alors, il se contenterait de s’inquiéter pour ma santé mentale. « Je t’avoue que je n’ai pas pris beaucoup de paramètres en compte. Mais c’était dans la même idée. », soufflais-je, en osant à peine le regarder. « Assieds-toi, je n'ai pas envie de te voir tomber dans les pommes. », dit-il en posant une chaise à terre avant de la désigner d’un geste de la main. Je ne rechignais pas avant d’aller m’assoir sur cette dernière. Je soufflais presque de soulagement, une fois que mon dos toucha le dossier de la chaise. « Il faut que tu retournes en cours, j'ai votre classe en fin d'après-midi, il me faut un prétexte pour le mettre en retenue et tu vas me le donner. Tu restes à l'infirmerie jusque là et tu lui fais commettre une erreur, ça ne sera pas bien difficile, il n'est pas un élève très doué. ». Bien sûr, je savais que nous avions cours avec lui en fin d’après midi, c’était généralement un supplice. Quelques heures plus tôt, j’aurais sans doute sécher cette heure de cours en restant à l’infirmerie, mais là, malgré ma faiblesse, Daley me donnait de quoi m’occuper. J’allais me venger de Sam, je hochais tête en signe d’acquiescement. « Ok. J’y réfléchirais pendant que je serais à l’infirmerie. Il est tellement persuadé que je … je n’ai plus de contact avec toi, qu’il ne se méfiera pas. », affirmais-je lentement. « Une fois que je l'aurais en retenue, on aura une petite conversation et crois-moi qu'il n'osera plus te toucher ou même te regarder après ça. », continua t-il, d’un air menaçant et je n’aurais pas aimé être à la place de Sam. « Ca me fera des vacances … », dis-je d’un ton las et fatigué, même si je ne l’avais pas dit fort, j’étais certaine que Daley l’aurait entendu. « Pas de sortilège de mort, tu promets ? Le reste, je m’en fous. », demandais-je, un peu inquiète, si jamais il cédait à ses pulsions. Je pensais juste à ce qu’il se passerait pour lui avant moi.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeLun 21 Oct - 22:18

Daley n'était plus exactement furieux, il avait passé ce stade d'émotions depuis un petit moment déjà, la rage ne le faisait plus trembler de la tête aux pieds et il parvenait à s'exprimer plus calmement, même si aucune émotion n'apparaissait sur son visage. En revanche, il avait l'impression qu'une enclume lui était tombé sur la tête, l’assommant purement et simplement, le laissant trop abasourdi pour s'énerver davantage. La vérité, c'était qu'il ne savait plus comment réagir ni ce qu'il était  censé ressentir, il n'était pas sûr qu'il n'y avait qu'une seule façon de réagir, il ne savait absolument pas quoi faire, quoi dire. Il ne trouvait qu'à lui reprocher la situation, bien trop buté pour se rendre compte qu'il avait également des torts dans l'histoire de toute façon, il ne le reconnaîtrait jamais. La seule chose qu'il voyait, c'était qu'il avait donné son cœur à Eden et qu'elle l'avait maltraité, même s'il avait fait la même chose avec elle, il ne pouvait pas se permettre d'avoir mal à ce point, il ne savait pas s'il pouvait à nouveau le supporter. « Je sais, Daley, mais il était toujours sur mon dos. En cours, dans la salle commune, dans la Grande Salle, il n’arrêtait pas de me rappeler ce qu’il voulait que je fasse. Alors, je suis rester bloquée sur ça, je n’ai pas su trouver de solution, ou trouver le courage pour t’en parler, parce que j’entendais sa voix dans ma tête, comme si t’en parler, allait déclencher le chaos. » Il fronça légèrement les sourcils en apprenant qu'il l'avait harcelé et se maudissant de n'avoir rien vu. Le traître devait bien sûr éviter de s'y prendre quand il était dans les parages, surtout s'il était au courant de la situation. Quand il pensait à la manière dont il avait défié Pandora par amour pour Eden, il n'arrivait juste pas à croire qu'elle ait pu lui tourner le dos sans chercher à lui parler. Lui avait tout fait pour arranger les choses avec elle, il était toujours revenu, malgré ses erreurs et elle n'avait pas l'intention de lui en toucher un mot, elle ne serait jamais revenue, il n'aurait jamais su la vérité, il aurait continué à la détester. Ce qu'il supportait le moins, c'était qu'il avait fait de nombreux efforts pour qu'elle le déteste sans y parvenir et elle avait réussi si aisément qu'il en était frustré. Il avait un caractère bien plus difficile que le sien, il ne pardonnait pas, il ne savait pas le faire. Mais une petite voix dans sa tête ne put s'empêcher de lui faire remarquer qu'il avait toujours pensé ne pas pouvoir aimer quelqu'un d'autre que sa fille. La traîtresse, il se maudissait pour avoir ce genre de pensées, d'envies. « Je comprends. Je comprends que tu aies eu peur, même si ça me met en colère, même si je déteste ça, même si je n'arrive pas à le concevoir, je peux le comprendre. Ça n'efface rien. » Ajouta-t-il, comme si ce n'était pas déjà une évidence. Pourtant, les mots lui firent bizarre, même à lui. En réalité, il l'entendait plus qu'il ne la comprenait, il pouvait concevoir la peur, même s'il avait du mal à l'accepter mais son manque de confiance le hérissait en réalité. Elle était bien plus forte qu'elle ne pouvait elle-même l'imaginer et c'était la peur de le perdre qui l'avait conduit à le perdre malgré tout, comme c'était ironique, il détestait cette simple conclusion. « Oui, je t’avais. Mais, Daley, j’ai perdu tout mes parents, ma grand-mère, je n’ai rien pu faire. Je ne pouvais pas prendre le risque de te perdre toi aussi, que tu sois puissant, plus expérimenté ou quoi que ce soit d’autre. Je ne voulais pas perdre quelqu’un qui m’était cher. Pas encore une fois. » Son cerveau resta bloqué un instant sur l'emploi du passé dans sa toute première phrase, comme s'il ne s'était pas rendu compte qu'il l'avait lui-même employé sans y faire attention quelques instants plus tôt. Ils n'étaient plus ensemble et il n'arrivait pas à envisager que ce soit à nouveau le cas un jour mais son explication lui fit tout de même hocher la tête. Elle avait des raisons qui lui étaient propres, il savait qu'il n'aurait pas agi de la même manière. « Et pourtant, tu m'as quand même perdu. » Lui rappela-t-il, pas pour lui faire du mal cette fois mais pour lui faire comprendre que le deux seules options qu'elle avait cru s'offrir à elle se concluaient par leur éloignement, qu'il soit provoqué par sa mort ou sa séparation. Mais il comprenait qu'elle ait préféré le garder en  vie. « Mais ça aussi, je peux le comprendre, je préférerais ne plus jamais voir ma fille que la savoir morte mais je ne peux m'empêcher de me dire que ce n'était pas forcément ce qui allait se passer. Eden, tu... tu aurais dû m'en parler. » Bon sang qu'il détestait l'hésitation dans sa voix et sa gorge qui se serra à ces simples mots qui lui disaient combien il regrettait que son silence les ai amené ici et maintenant. Il ne put ajouter quoi que ce soit, les mots bloqués au fond de sa gorge, il aurait tout donné pour revenir en arrière. Sa voix hésitante n'était pas un reproche, simplement un regret, un simple regret de ne pas avoir pu gérer la situation autrement. Il s'excusait également, d'être incapable de lui pardonner à cet instant.

Mais en parlant de Sam, il ne s'attendait pas à apprendre que la jeune femme avait eu l'intention de se cacher de lui jusqu'à la fin. Et en la voyant sourire, il fronça davantage les sourcils, hésitant tout à coup à réellement tuer Sam pour avoir affecté la santé mentale de la jeune femme. « Je t’avoue que je n’ai pas pris beaucoup de paramètres en compte. Mais c’était dans la même idée. » Il ne le prenait en revanche pas avec le même humour et il croisa les bras, parfaitement insatisfait mais il ne l'était guère ces derniers temps, il fallait bien l'avouer. « Et en te planquant, tu n'aurais pas eu peur que, ne te voyant pas revenir, Sam décide de tout balancer à Rogue finalement? » Demanda-t-il, froidement, cherchant à effacer son sourire de son visage alors que la situation était loin de le faire rire de son côté, il aurait pu l'étrangler juste pour l'avoir osé. Il finit par lui ordonner de s'asseoir parce que cette conversation était loin d'être terminée et comme chacun d'eux avait encore du temps devant lui, il avait l'intention de ne rien laisser au hasard cette fois pour se débarrasser une bonne fois pour toute de Sam et de ses manies qu'il détestait tant. Il savait qu'il aurait du mal à le voir sans le tuer, il savait qu'il allait souffrir de ne pas l'étrangler en le voyant débarquer dans sa classe mais il allait devoir le faire s'il voulait se débarrasser du problème. « Ok. J’y réfléchirais pendant que je serais à l’infirmerie. Il est tellement persuadé que je … je n’ai plus de contact avec toi, qu’il ne se méfiera pas. » Il grommela quelque chose d'incompréhensible avant d'ajouter. « Je me fiche qu'il se méfie, il n'aura pas assez de temps pour mettre sa menace à exécution. Je ne veux pas vous voir roucouler. » Prévint-il, au bord de l'explosion. Il se fichait que Eden n'agisse pas comme d'habitude puisque l'affaire serait vite réglé. Il voulait qu'elle prenne sa revanche sur lui, c'était tout, il ne voulait pas les voir s'embrasser, se coller l'un à l'autre, ce serait un supplice bien trop important. « Ca me fera des vacances … » Pour qu'elle pense à une chose aussi importante, elle devait être las de le voir et souffrir de cette situation et il ressentit une pointe de culpabilité mais n'ajouta rien. « Pas de sortilège de mort, tu promets ? Le reste, je m’en fous. » Il fronça légèrement les sourcils, pas certain de pouvoir tenir une telle promesse mais il savait qu'elle était réellement inquiète mais pas pour le sort de Sam, elle voulait juste s'assurer qu'il ne ferait pas de bêtise et que du coup, il ne se mettrait pas en danger par la même occasion. Enfin, il espérait que c'était la raison de son inquiétude en tout cas. Il poussa un léger soupire. « C'est promis. » Il promettait rarement des choses, il n'aimait pas se lier par la parole à quelqu'un, il préférait être libre de ses mouvements mais il ne pouvait pas faire autrement. Un léger silence s'installa, inconfortable que Daley ne put s'empêcher de briser en revenant sur un point qu'ils avaient fermé trop rapidement. « Il faut aussi que tu saches que si tu es enceinte, quoi que tu décides de faire, je serais là. » C'était bref, c'était assez clair, il l'espérait du moins mais il revenait tout de même dessus parce que la colère était retombée et la nouvelle l'avait tout de même chamboulé. Il voulait aussi être sûr qu'elle allait bien vis à vis de ça et peut-être même savoir ce qu'elle avait en tête à ce sujet. Il voulait aussi lui faire comprendre qu'il ne l'abandonnerait pas si elle souhaitait le garder ou s'en séparer, il serait à ses côtés. Il ne précisa rien dans le cas où elle ne serait pas enceinte, laissant planer la question au dessus d'eux, ce qui le mettait légèrement mal à l'aise, une chose dont il n'était guère habitué.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeLun 21 Oct - 22:26

Daley semblait aller de surprise en surprise suivant mes révélations. Pourtant, j’avais tellement espéré pendant les jours de tortures mentales administrés par Sam, qu’il puisse déchiffrer mes regards, mes inquiétudes, pourtant, il n’avait rien vu. Lui, qui avait toujours été très fort percer à jour les autres, il n’avait même pas su voir ce qu’il avait sous le nez. Mais, je ne pouvais pas lui en vouloir, je n’aurais pas vu le coup venir non plus si j’avais été à sa place. « Je comprends. Je comprends que tu aies eu peur, même si ça me met en colère, même si je déteste ça, même si je n'arrive pas à le concevoir, je peux le comprendre. Ça n'efface rien. », dit-il, comme s’il était utile de me rappeler qu’on ne pouvait pas changer le passé, sauf si on avait un retourneur de temps, mais là encore il était inutile d’espérer avoir cette chance. Je hochais tout de même la tête, en signe d’approbation, même s’il était encore important pour moi de vider mon sac. Cela devenait même un besoin vital, comme si, maintenant que la vérité était révélée, il était possible que Daley me pardonne et comprenne mon besoin de lui cacher cette affaire. Que ce n’était pas une question de confiance, ou de gestion d’une situation, mais bien d’une peur présente vingt-quatre heures sur vingt-quatre : celle de perdre un proche. « Et pourtant, tu m'as quand même perdu. », ajouta t-il et mes lèvres se mirent à trembler. Je baissais la tête pour pouvoir les masquer. Il ne l’avait pas dit d’une voix dure et froide, non, mais d’une manière à faire entrer une leçon dans ma tête. Cela n’empêcha pas mon cœur de marteler ma poitrine d’une manière assez douloureuse. Que ce soit par la mort ou ma trahison, j’avais fini par récolter ce dont j’avais eu peur, le perdre. Point final. Rien ne serait plus comme avant. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de penser que je lui avais pardonné toutes ses cachotteries, ses mensonges, que malgré tous ce qu’il s’était passé entre nous, je l’avais laissé revenir dans ma vie. Alors que lui, ne me laissait aucune chance de me faire pardonner, comme si cette affaire était totalement insurmontable. « Mais ça aussi, je peux le comprendre, je préférerais ne plus jamais voir ma fille que la savoir morte mais je ne peux m'empêcher de me dire que ce n'était pas forcément ce qui allait se passer. Eden, tu... tu aurais dû m'en parler. », continua t-il, et je gardais les yeux baissés sur mes mains, incapable d’affronter son regard après l’hésitation dans sa phrase. Il devait être à court de mots, être déboussolé par rapport à ses émotions, et je ne voulais rien lire dans ses prunelles. Je ne voulais pas fondre en larmes devant lui, je me sentais déjà assez honteuse, comme cela. « Je sais, je sais que j’aurais du te le dire. Mais, elle, elle t’aurait pardonné. », chuchotais-je, ne pouvant m’empêcher de lui répondre. Pas par impertinence, mais parce que je voulais lui montrer que je n’étais pas le monstre sans cœur qui lui était apparu quelques semaines plus tôt dans ses appartements.

Je savais que ma pseudo-blague sur le fait de me cacher de Sam n’allait pas lui plaire, et comme prévu il fronça les sourcils, et croisa les bras sur sa poitrine comme pour me montrer sa désapprobation. Je me ratatinais sur place, ayant peur d’être allée trop loin cette fois. « Et en te planquant, tu n'aurais pas eu peur que, ne te voyant pas revenir, Sam décide de tout balancer à Rogue finalement ? », balança t-il, mécontent. Le peu de sourire qui avait su se frayer un chemin sur mes lèvres disparu d’un seul coup et je le fusillais du regard. Me pensait-il aussi bête que cela ? « Tu crois que j’aurais passer toutes ces semaines à batailler bec et ongles, à souffrir pour finir par me cacher et que Sam aille tout balancer ? J’aurais pu simuler ma mort, ou un truc comme ça, Sam est tellement bête qu’il aurai gober toute l’histoire … », soupirais-je. « Mais arrête de te biler, je ne me suis pas cacher, Sam n’a rien cafté et tu as fini par découvrir le pot-au-rose, tout est réglé, comme dans le meilleur des mondes. », lâchais-je, d’une voix ironique et amère. Non, pas que je regrettais la scène qui se déroulait dans cette salle de classe, mais simplement parce que ma stupidité, et ma peur m’avait conduite dans la pire des situations. J’avais toujours le chic pour me fourrer dans de sales draps ! Et alors que Daley me proposais un siège au milieu de la classe, j’acceptais cette dernière avec soulagement. L’idée de savoir Sam prochainement en retenue avec le mangemort m’aurait presque fait sourire si ce dernier n’avait pas envie que d’une chose : le tuer. Je savais qu’il aurait été capable de le faire si je ne l’avais pas arrêter et j’étais encore un peu sur ma réserve en ce qui concernait son self-control. « Je me fiche qu'il se méfie, il n'aura pas assez de temps pour mettre sa menace à exécution. Je ne veux pas vous voir roucouler. », me prévint-il, et je levais des sourcils étonnés. Non pas que j’avais l’intention de coller contre Sam, mais simplement parce qu’il ne m’était pas venu à l’idée d’agir comme d’habitude. Vu que le principal concerné avait découvert la vérité, il était clair que je n’allais plus passer mon temps à faire semblant avec un petit salopard de première catégorie. « Aucun problèmes, franchement. Tu m’en voudrais si il perdait quelques doigts avant la retenue ? », répondis-je, totalement sérieuse en parlant de ses doigts, car je savais parfaitement que Sam n’allais pas résister à l’envie de meurtrir davantage ma peau en faisant passer ça pour de l’affection. Ce fut à mon tour de prévenir Daley, je ne voulais pas qu’il tue Sam, malgré ma haine contre ce dernier. Qu’il le torture ou le fasse saigner, je m’en fichais totalement. « C'est promis. », dit-il après avoir lâcher un soupir et, j’eus un sourire. Pas de sourire moqueur ou ironique, mais juste un sourire de remerciement, parce je savais qu’il ne voulait pas se lier à quelqu’un en faisant des promesses, qu’il voulait pouvoir faire à sa guise. « Il faut aussi que tu saches que si tu es enceinte, quoi que tu décides de faire, je serais là. », finis t-il, succinct et clair. Je déglutis difficilement, moi qui croyait que cette discussion était close jusqu’aux résultats. C’était tout de même prévenant de sa part. « Merci. Tu sais, je .. c’est encore le chaos total dans ma tête. Tout se bouscule. Normalement, quand on apprends une telle nouvelle, on doit être heureux … enfin, je ne sais pas, là je suis … je ne peux pas être enceinte. », soufflais-je, en trébuchant sur mes mots, retenant à grand peine mes larmes. « Je veux être mère, un jour. Mais pas là, pas pendant cette guerre, je ne peux pas … », finis-je, les larmes sur mes joues. J’essuyais ces dernières à la hâte, en baissant la tête, me traitant intérieurement d’idiote.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeLun 21 Oct - 22:29

Daley avait du mal à croire que seulement quelques minutes auparavant, il était entrain de hurler et de déverser sa colère sur la jeune femme, absolument persuadé de la détester de toutes ses forces et ravi de pouvoir lui faire du mal comme elle lui en avait fait. A présent que la tempête était passée et que les choses se faisaient plus claires dans sa tête, il était évident pour lui que la seule personne dans cette pièce qu'il détestait, c'était lui-même. Pour ne pas avoir simplement vu qu'elle lui mentait, qu'elle jouait la comédie. Il avait beau se répéter en boucle et sans s'arrêter que c'était dû au choc et à la douleur qu'il avait ressenti, il n'en revenait pas de s'être laissé endormir par elle, il avait baissé sa garde, la seule explication logique à cette confiance aveugle qu'il lui avait porté. Sa voix faisait loi parce qu'il n'avait absolument aucune raison de douter d'elle, il n'aurait pas pu se douter parce qu'il ne la croyait pas capable d'être mesquine et au fond de lui, il devait bien avouer qu'il avait eu du mal à croire qu'elle soit du genre à larguer un homme pour aller en voir un autre. C'était pourtant ce qu'elle avait fait et lui, n'avait rien vu. Il voyait bien à ses manières de réagir qu'il enfonçait le couteau dans la plaie en lui précisant que toutes ses explications ne changeait rien pour lui, il remarquait chaque changement, elle n'aurait pas pu lui mentir à nouveau, jamais il ne se laisserait avoir une nouvelle fois par elle. Il s'y refusait catégoriquement. Et pourtant, il reconnaissait beaucoup plus Eden dans cette attitude que dans celle qu'elle avait eu des semaines plus tôt, froide et implacable. Comment n'avait-il pas perçu la différence ? Il se souvenait vaguement s'être fait la réflexion, il avait trouvé étrange qu'elle ne soit même pas bouleversée mais il n'était pas allé plus loin, il n'avait pas eu envie de chercher plus loin parce qu'il avait été blessé. Une attitude ô combien égoïste et sans pitié. « Je sais, je sais que j’aurais du te le dire. Mais, elle, elle t’aurait pardonné. » Il se crispa légèrement, pas parce qu'elle faisait référence à sa fille, mais parce qu'elle avait raison, tellement raison que son cœur se remit à battre de plus belle, le priant de la rejoindre et de la prendre dans ses bras pour profiter à nouveau de la chaleur rassurante de son étreinte. Son cœur en rêvait, était animé par une volonté propre, malheureusement, c'était son cerveau qui commandait encore ses gestes et il refusait de faire le moindre pas. Il mit quelques secondes avant de répondre, trop incertain de ce que pourrait donner sa voix s'il le faisait maintenant. Il n'avait pas envie qu'elle paraisse serrée par l'émotion, c'était bien trop dur d'admettre que tout cela le blessait encore, même après deux mois. Et pourtant, elle ne se gênait pas pour lui montrer ses faiblesses, elle l'avait toujours fait et au lieu de trouver cela horripilant, il aurait eu envie de simplement la rassurer et lui assurer que tout allait pouvoir s'arranger. Les mâchoires crispées, il finit par prendre la parole, pour être certain de prononcer les mots qu'il devait prononcer et pas ceux qu'il rêvait de faire franchir ses lèvres. « C'est vrai, et toi aussi. Mais je ne suis pas elle, et je suis encore moins toi. Je t'ai fait souffrir et tu as toujours été là, mais je ne raisonne pas comme ça. Je te l'avais dit, t'aimer, c'est ce qui parviendra à me détruire, je n'avais simplement pas imaginé que ce serait toi qui porterait le coup fatal. » Sa voix était étrange en réalité, son timbre n'était plus tout à fait froid mais il se refusait à y laisser passer la moindre émotion. De cette façon, il avouait l'aimer toujours,parce qu'il sous-entendait clairement qu'il était toujours hanté par leur relation et par son absence, ce qui était doucement entrain de le rendre complètement fou. Ce qui l'avait poussé à se cacher derrière son masque de mangemort, un mangemort bien trop impliqué depuis des mois dans ses missions, qui s'en était pris à une adolescente et l'avait tué sans pitié, qui avait tué et torturé sans regarder de plus près les atrocités de ses actes. Il était entrain de devenir ce qu'il craignait de devenir et tout ça parce que la chaleur des bras de Eden lui manquait. Mais il savait qu'au fond, il n'avait pas le droit de l'accuser, il était le seul responsable mais il voulait également qu'elle comprenne ce qui le freinait tant. Il lui avait donné une arme contre lui et elle s'en était servie, s'il avait fait la même chose de son côté, il espérait qu'elle comprendrait que pour lui, c'était impardonnable.

Bien vite, la colère refit son apparition devant la mine désinvolte de la jeune femme et tout son poil se hérissa de cette réaction, mais ce n'était rien comparé à ce qu'elle dit par la suite. « Tu crois que j’aurais passer toutes ces semaines à batailler bec et ongles, à souffrir pour finir par me cacher et que Sam aille tout balancer ? J’aurais pu simuler ma mort, ou un truc comme ça, Sam est tellement bête qu’il aurai gober toute l’histoire … Mais arrête de te biler, je ne me suis pas cacher, Sam n’a rien cafté et tu as fini par découvrir le pot-au-rose, tout est réglé, comme dans le meilleur des mondes. » C'était vrai, à quelques détails près. Il frémit de la tête aux pieds pour faire refluer la colère qui l'avait envahi tout à coup. Il inspira un bon coup, ce n'était pas le moment de repartir dans un débat sans fin mais il ne put s'empêcher de lui faire remarquer. « Je ne relèverais même pas cette idée absolument saugrenue de simuler ta propre mort parce que comme tu le dis, tu n'as pas eu à le faire. Seulement, crois-moi que tu dois t'estimer heureuse de n'avoir pas eu à le faire parce que si tu avais dû le faire sans avertir qui que ce soit, je t'aurais tué moi-même. » Il n'était pas totalement sérieux, il serait incapable de lui faire le moindre mal mais c'était bien l'idée la plus stupide qu'il ait jamais entendu. Et bien sûr, il était presque certain qu'il n'aurait jamais été dans la confidence et il aurait dû y croire, lui aussi. Un raisonnement qui ne pouvait l'empêcher de le mettre hors de lui. Mais elle avait raison, il était passé dans le bon couloir aujourd'hui, il l'avait trouvé et elle lui avait avoué à temps tout ce qui se tramait derrière cette histoire, pas la peine d'en faire une polémique, même si cela le démangeait jusqu'à la pointe de ses orteils. Et cela lui donnait une tonne et demi d'idées pour faire taire le jeune Sam dans les pires souffrances qui puissent exister. Il vit la mine étonnée de Eden à sa précision mais ne s'attendit clairement pas à sa réponse. « Aucun problèmes, franchement. Tu m’en voudrais si il perdait quelques doigts avant la retenue ? » Surpris, il s'étonna lui-même en lui décochant un sourire parfaitement sincère, quoiqu'un poil sadique à l'idée, il était un mangemort après tout et dans toute ses bizarreries, entendre sa compagne lui parler de torture l'excitait légèrement. Il était encore parfaitement tordu, il en avait conscience. Et il se corrigea immédiatement, ex, ex-compagne. « Après sa retenue, ses doigts seront les derniers de ses soucis alors, à ta guise. » Il l'encourageait presque mais il savait qu'elle ne le ferait pas. Elle avait beau le détester, il savait qu'elle avait un grand cœur, il savait qu'elle n'aimait pas la torture, même pour cette fois, le fait qu'il s'y attelle ne semblait pas la déranger. Mais alors qu'il lui promettait de ne pas tuer Sam, il vit un sourire qui fit disparaître le sien, parce que c'était trop étrange de retrouver une certaine complicité avec elle, il ne pouvait pas croire qu'ils en soient là à présent. Ce fut sûrement ce qui le poussa à la rassurer davantage, parce que cette grossesse le travaillait bien malgré lui. « Merci. Tu sais, je .. c’est encore le chaos total dans ma tête. Tout se bouscule. Normalement, quand on apprends une telle nouvelle, on doit être heureux … enfin, je ne sais pas, là je suis … je ne peux pas être enceinte. » Il la regarda attentivement, connaissant très bien les mots qu'elle prononçait et qu'elle s'apprêtait à ajouter. « Je veux être mère, un jour. Mais pas là, pas pendant cette guerre, je ne peux pas … » Son corps refusa obstinément de lui obéir. De sa propre volonté et sans qu'il ne s'en rende compte, il s'était approché d'elle et agenouillé à côté de la chaise où elle était assise. Il lui attrapa le menton pour rencontrer son regard dans une étreinte douce et de son pouce, chassa une larme rebelle qui avait échappé à son inquisition. Il n'aurait pas dû faire ça parce qu'une fois qu'il fut plongé dans son regard, il lui fut impossible de se détacher ou d'arrêter de lui caresser la joue comme il le faisait. « Ces sentiments, je les connais par cœur, tu ne dois pas être honteuse de ne pas sauter de joie, surtout que je ne suis guère le candidat idéal pour être un bon père. » Ajouta-t-il amèrement à sa propre attention, quand il voyait toutes les erreurs qu'il avait commise avec Liadan. Se souvenant qu'il était censé la soutenir, il se reprit bien vite pour ajouter. « Je voulais juste dire que je respecterais ton choix et que tu pourras compter sur moi. Et si je te le dis avant les résultats, c'est bien parce que si c'est négatif, ces mots n'auront aucun sens. » Répéta-t-il, parce que s'il lui fait des promesses en sachant qu'elle ne serait pas enceinte, c'était bien trop facile. « Et ne t'y trompes pas, on est pas toujours heureux, quand j'ai appris la nouvelle, avant même de savoir que tout n'était que mascarade, j'ai cassé tous les objets qui se trouvaient dans la pièce où je me trouvais parce que je ne savais pas comment réagir. » Un léger sourire se dessina sur son visage à ce souvenir tandis qu'il levait de nouveau la tête vers la jeune femme, perdu dans l'immensité de ses yeux. Il resta un instant immobile, refusant que son corps ne bouge parce qu'il faisait le moindre mouvement, il savait exactement ce qu'il ferait et il ne le devait pas.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeLun 21 Oct - 23:43

La vérité semblait montée jusqu’aux rouages du cerveau de Daley, ce qui était plus ou moins une bonne chose, car il n’était plus en colère contre moi. Il semblait analysé la situation avec plus de calme, mais je me sentais toujours aussi coupable de lui avoir ainsi gâché la vie. Certes, notre couple n’avait rien de vraiment paisible et simple, mais avant cette mésaventure, nous avions réussi à trouver un juste milieu. Nous nous étions dit, plus de mensonges, plus de cachotteries, juste la vérité. Et j’avais enfreint cette règle juste parce que je pensais, ne pas avoir de solutions. Il mentionna sa fille, et je me saisissais de cette opportunité pour la retourner contre lui, en quelques sortes. Je vis une légère crispation s’emparé de son visage, peut être parce que j’avais parlé de sa fille, en tout cas, je ne voyais que cette option. Il ne me répondit pas tout de suite, je ne bougeais pas, me contentant d’attendre. Je n’avais rien d’autre à faire après tout, je ne voulais pas sortir de cette salle pour affronter le monde extérieur. « C'est vrai, et toi aussi. Mais je ne suis pas elle, et je suis encore moins toi. Je t'ai fait souffrir et tu as toujours été là, mais je ne raisonne pas comme ça. Je te l'avais dit, t'aimer, c'est ce qui parviendra à me détruire, je n'avais simplement pas imaginé que ce serait toi qui porterait le coup fatal. », lâcha t-il après quelques minutes, et je gardais les yeux baissés sur mes mains. J’étais la cause de tout ses maux, si je n’étais pas restée à Poudlard, si je n’avais eu cette altercation avec ce groupe de Serpentard, il serait resté à jamais mon professeur, rien de plus. Il n’aurait pas souffert de cette rupture, puisqu’elle n’aurait jamais existé, il aurait peut être même continué à courber l’échine devant son père, et même Pandora aurait pu lui passer la bague au doigt, à force d’insistance. Ces pensées me serrèrent le cœur, car à présent, je ne voyais pas ma vie sans lui. Il lui avait insufflé quelque chose de nouveau et de beau, dans ce monde si noir. Comme disait ma grand-mère avec des « si » nous pourrions refaire le monde. Mais les « si » ne servent à rien, et Daley m’avouait à demi-mot qu’il était détruit. Je ne voulais pas laisser mon cœur avoir un peu d’espoir, l’espoir que son amour pour moi n’était pas perdu comme il l’avait dit quelques instants auparavant. Même si cet espoir était toujours présent, il était clair que Daley ne me pardonnerait jamais de l’avoir trahi de cette manière, d’avoir utiliser ses sentiments, dont il avait peur, pour le réduire à néant. « Je ne l’avais jamais imaginé non plus, figures-toi. », déclarais-je, un nœud nouant ma gorge. La conversation dériva vers des sujets divers et variés, comme mon intention de me cacher de Sam en sortant de l’infirmerie. Enfin, avant que Daley ne me fasse cracher le morceau sur mon vilain secret. « Je ne relèverais même pas cette idée absolument saugrenue de simuler ta propre mort parce que comme tu le dis, tu n'as pas eu à le faire. Seulement, crois-moi que tu dois t'estimer heureuse de n'avoir pas eu à le faire parce que si tu avais dû le faire sans avertir qui que ce soit, je t'aurais tué moi-même. », dit-il, et je frissonnais, mon esprit et ma raison me soufflaient que Daley n’aurait jamais une telle chose, mais sa colère refoulée était vive, malgré tout. Je lui aurais fait encore plus de mal, voilà ce que cela signifiait. Lui, aurait cru à ma mort. Je soupirais et gardais le silence pour ne pas sortir encore une parole de travers.

L’idée que Daley torture Sam était mi-dérangeante, mi-plaisante. Après tout, c’était un juste retour des choses. Ce dernier avait la cause de nos soucis, et notre douleur. Moi, j’étais incapable, malgré la haine qui me dévorait les entrailles, de lui faire le moindre mal. Daley me prévint qu’il ne voulait pas voir de roucoulade durant son cours, et je le fixais étonnée d’une telle requête. Je lui répondais alors quelque chose que je n’aurais jamais imaginé sortir de ma bouche. L’idée que l’adolescent perde quelques doigts avant la retenue sembla le ravir, car j’eus le droit à un sourire sincère, de sa part. Chose presque inespérée depuis le début de la conversation. Je me fichais bien que cela puisse avoir l’air bizarre ou sadique, mais mon cerveau resta bloqué sur ses lèvres étirées en un sourire. Je dus me rappeler de respirer, et après avoir papillonné des paupières pendant un instant, un sourire fit écho au sien. « Après sa retenue, ses doigts seront les derniers de ses soucis alors, à ta guise. », déclara t-il et je hochais la tête. Pour moi, c’était simplement, une éventualité si Sam s’approchait trop prés de moi sans mon consentement, ou encore si il me touchait comme il aimait souvent le faire en plein cours, et surtout pendant celui de Daley, comme par hasard … Au pire, je risquais de lui vomir dessus, ce qui resterait à ma portée pour le dégouté de moi pendant un moment. En parlant de vomir, Daley reparti sur la conversation que nous avions laissé un peu plus tôt. Celle sur mon éventuelle grossesse. Assise sur ma chaise, prise de sanglot, je devais avoir l’air pathétique en répondant à sa question. Je me sentais stupide d’agir de la sorte, mais le nœud à l’estomac, ne s’estompait pas. Pourtant, j’avais réussi à avoir ce que mon corps réclamait avec instance, ma peau contre celle de Daley. Agenouillé devant moi, ses doigts sur mon visage et mon regard dans le sien. J’étais comme une assoiffée dans un désert, aussitôt, je m’arrêtais de pleurer. Ma respiration s’accéléra légèrement et je tentais de maîtriser mes émotions. « Ces sentiments, je les connais par cœur, tu ne dois pas être honteuse de ne pas sauter de joie, surtout que je ne suis guère le candidat idéal pour être un bon père. », commença t-il, et j’ouvris la bouche presque indignée qu’il pense une telle chose. « Tu vaux mieux que ce que tu penses. », bougonnais-je, avant de le laisser reprendre la parole. « Je voulais juste dire que je respecterais ton choix et que tu pourras compter sur moi. Et si je te le dis avant les résultats, c'est bien parce que si c'est négatif, ces mots n'auront aucun sens. Et ne t'y trompes pas, on est pas toujours heureux, quand j'ai appris la nouvelle, avant même de savoir que tout n'était que mascarade, j'ai cassé tous les objets qui se trouvaient dans la pièce où je me trouvais parce que je ne savais pas comment réagir. », finis-t-il, dans un nouveau sourire. Bizarrement, cela ne m’étonnais pas vraiment de lui, après tout c’était compréhensible. Si j’étais enceinte, et avant d’avoir croiser Daley dans ce couloir, j’aurais surement hurler comme une hystérique, pleurer pendant des heures avant de me calmer, en apprenant la nouvelle. Mais pour le moment, rien n’était fait. « Merci. », soufflais-je, en ne le quittant pas des yeux. Je levais une main un peu tremblante vers son visage, mes doigts effleurèrent alors sa joue, et ma paume s’y posa ensuite. Je savais que je franchissais sans doute une limite, mais je m’en fichais, je voulais sentir sa chaleur contre ma peau, un peu comme si tout était revenu à la normale. « Quoi que tu dises, même si tu ne me pardonnes pas, tu n’es pas si différent de moi ou de Liadan. Regardes, tu devrais me détester pour t’avoir mis dans une telle position, et tu me soutiens quand même … », soufflais-je, dans un demi-sourire.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeMar 22 Oct - 9:42

« Je ne l’avais jamais imaginé non plus, figures-toi. » Sauf qu'elle l'avait fait, consciemment et qu'elle lui avait menti de manière à le faire et que, de plus, elle l'avait fait pour les mauvaises raisons, pour le sauver d'une situation dont il se serait très bien sorti tout seul. Depuis qu'ils n'étaient plus ensemble, Daley était devenu une véritable machine à tuer en dehors des couloirs de ce château, il avait repris ses missions sanguinaires avec Pandora, il avait recommencé à aller voir ailleurs pour les simples plaisirs de la chair, il avait tué des innocents sans même chercher à comprendre ce qu'il faisait. Il s'était enfoncé dans un gouffre sans fond, il était tombé plus bas qu'il ne l'avait jamais été et tout ça parce que Eden l'avait jeté. Il détestait le pouvoir qu'elle avait sur lui, la capacité qu'elle avait de lui faire oublier qui il était réellement et de remettre au placard l'homme qu'il avait fini par apprécier. Daley avait trouvé une stabilité qui ne lui convenait pas parce que c'était sa part mangemort qui avait pris le dessus, parce que l'amour de sa fille ne lui avait pas suffit cette fois. Et de savoir l'importance que la jeune femme avait pris dans sa vie en si peu de temps, en à peine quelques mois lui fichait une trouille bleue, ce qui le poussait à la maintenir loin de lui pour l'instant, parce qu'il avait du mal à réfléchir quand elle le regardait ou quand elle évitait son regard, honteuse du mal qu'elle avait pu faire. Pourtant, il lui en avait fait lui aussi, il n'était pas en reste et elle ne semblait pas lui en vouloir, elle ne retournait plus contre lui tout ce qu'il avait pu lui faire, elle ne lui jetait plus à la figure sa violence et sa méchanceté, elle était redevenue la Eden qu'il avait connu et non cette étrangère qui lui avait joué un sacré numéro dans ses appartements plusieurs semaines auparavant. Il voyait la différence, nettement mais trop tard. Il soupira légèrement à ce constat. « Je n'aurais pas dû te croire. » Finit-il par avouer en la regardant. Il avait été idiot, il ne revenait pas d'avoir été aussi aveugle. Comprenant que ses paroles pouvaient porter à confusion et paraître blessantes, il ajouta rapidement. « C'est bien la première fois que tu arrives à me mentir, j'aurais dû voir que quelque chose n'allait pas mais j'avais du mal à croire que tu aies pu me pardonner mon dernier accès de colère, je n'ai pas cherché à voir ce qui était évident. » Elle avait toujours été une piètre menteuse et elle n'aurait jamais dû le berner mais il n'avait pas mérité son pardon et c'est ce qui avait affecté son jugement, il pensait mériter cette rupture, même si cela ne l'avait pas rendu plus agréable. Il rejetait la faute sur lui à présent, il avait sa part de responsabilité même si cela ne semblait rien changer à nouveau puisqu'il gardait une attitude distante et qu'il ne se gênait pas pour lui dire ce qu'il pensait de ses plans pour s'en sortir. S'il avait su Eden morte, il ignorait encore ce qu'il aurait bien pu faire, comment il aurait pu réagir mais cela n'aurait pas été beau à voir. Au moins, loin de lui, il l'avait cru heureuse et en bonne santé, la seule chose qui lui importait plus s'il ne pouvait plus l'avoir pour lui mais non, elle avait pensé à simuler sa propre mort, une stratégie inacceptable et il cherchait à lui faire comprendre qu'elle n'avait pas intérêt à le faire, quel que soit la raison.

Il ne mit pas longtemps à promettre à Eden une longue et terrifiante retenue à son ex-petit-ami et elle sembla acquiescer, même s'il savait qu'un jour, elle regretterait de lui avoir donné le feu vert, Eden était plus gentille qu'elle ne le pensait elle-même et même si elle détestait Sam, il savait que l'idée de torturer la révoltait, elle agissait simplement sur le moment parce que cela la soulageait qu'il prenne les choses en main et la délivre de ce poids qu'elle portait sur ses épaules depuis trop longtemps. Et il avait l'intention de l'en détacher de manière brutale et impitoyable, il restait suffisamment de mangemort en lui pour faire ça et cela ne lui poserait aucun problème de conscience, il en avait la certitude. Et même si mille idées de torture traversaient son esprit à cette simple pensée, l'état de détresse de Eden repoussèrent ses envies de meurtre au second degrés et il ne fut pas long à satisfaire les besoins de son corps en s'approchant d'elle, en la touchant. Il savait que c'était une erreur mais c'était si bon et si agréable qu'il ne pouvait plus s'en empêcher et il avait l'impression de faire à nouveau quelque chose d'interdit, de mal, même si elle ne semblait pas protester. Ses pleurs s'estompèrent et son cœur en fut soulagé, il arrivait à lui apporter le soutien dont elle avait besoin. « Tu vaux mieux que ce que tu penses. » Il eut un sourire un peu désabusé, comme s'il n'y croyait pas vraiment et d'ailleurs, il n'y croyait pas du tout. Ses paroles faisaient écho à celles de Morgana, quelques semaines auparavant, après la mort de son meilleur ami. Il avait l'impression de voir la même bonté devant lui, la capacité à voir le bien, même dans une personne qui ne le mérite pas. Il n'aurait jamais la médaille du père de l'année, il le savait et il pouvait comprendre que Eden ne le considère pas comme le candidat idéal mais son commentaire lui fit chaud au cœur malgré tout, il sentit un poids se retirer de sa poitrine, comme s'il avait eu besoin lui aussi d'être rassuré sur ce point. Parce que si Eden était chamboulée à l'idée d'être enceinte, lui-même ne savait pas encore comment réagir ni quoi ressentir. Il était encore trop sous le choc et tellement navré de la mettre dans une situation pareille. Sa fille était aux prises d'un mangemort puissant, hors de question qu'il arrive un truc pareil à son second enfant s'il devait naître. « Merci. » Il revint à la réalité en croisant de nouveau le regard de la jeune femme et il eut un léger sursaut en sentant sa main sur sa joue et l'espace d'un instant, il eut envie de s'appuyer contre cette paume chaude qu'il appréciait tant, il aurait voulu se délecter de ce contact si simple et pourtant si significatif. Il ne se déroba pas tout de suite, profitant égoïstement de ce moment un peu plus longtemps que prévu. « Quoi que tu dises, même si tu ne me pardonnes pas, tu n’es pas si différent de moi ou de Liadan. Regardes, tu devrais me détester pour t’avoir mis dans une telle position, et tu me soutiens quand même … » Il la regarda une seconde de plus avant de porter sa propre main à sa joue pour attraper celle de la jeune femme. Il la serra doucement, la maintenant en place l'espace de quelques secondes avant de l'abaisser, sans pour autant la lâcher. Enlever cette main de son visage lui avait coûté, il n'était pas tout de suite prêt à renoncer à son contact. Inconsciemment et comme souvent, son pouce vint caresser sa peau doucement et son regard s'égara vers leurs deux mains jointes. C'était tellement naturel, à portée, il avait l'impression de n'avoir qu'un mot à dire. Pourtant, le souvenir de ces semaines sans Eden lui serra le cœur et il sentit un poids au fond de son estomac. « J'ai ma part de responsabilité dans cette histoire. Je t'en veux Eden, je t'en veux de ne pas m'avoir fait confiance mais je suis aussi responsable que toi. Cette relation, je l'ai voulu, je n'ai pas été aussi prudent qu'il l'aurait fallu, j'ai été égoïste en t'entraînant trop souvent dans mes appartements, j'ai été trop gourmand et ça nous a tous les deux mis en danger. » Quittant du regard leurs deux mains, il revint plonger dans ses yeux. « Tu m'as pardonné un nombre incalculable de fois, tu es revenue quand tu aurais cent fois eu raison de partir en courant. Tu ne m'as jamais laissé tomber, tu m'as écouté, tu m'as épaule quand tu aurais dû t'enfuir pour t'éviter de souffrir. » Il le savait, il en avait tellement conscience que ça lui faisait mal. Quand il l'avait embrassé en la virant de ses appartements, quand il était parti sans rien dire après leur première nuit ensemble, elle avait été là pour le soigner et même quand il avait eu le vice de lui faire croire que Liadan était une femme qu'il aimait, elle avait supporté ses accès de colère, elle avait subi pour lui son courroux pour le faire revenir, elle lui avait pardonné ses mensonges sur ses fiançailles avec Pandora et n'avait même rien dit lorsqu'il lui avait fait comprendre qu'il avait remis ça avec elle, elle avait toujours envie qu'il lui pardonne. Il croisa son regard, perdu, il ne savait plus quoi faire et c'était bien la première fois qu'il se sentait aussi démuni face à ses sentiments. Il déglutit légèrement, serrant sa main dans la sienne, comme s'il avait envie de prononcer des mots qu'il ne pensait pas prononcer un jour mais il se ravisa, il était trop loin d'être prêt. « Je suis loin de te mériter. » Conclut-il finalement en fronçant les sourcils. Maintenant qu'il était prêt à la laisser partir, il fallait qu'elle le fasse avant qu'il ne lui fasse plus de mal finalement. Son mensonge n'était rien en comparaison avec ses propres mensonges, son propre comportement. Eden méritait beaucoup mieux que lui, c'était bien la première fois qu'il l'employait en ces termes mais c'était aujourd'hui plus que jamais qu'il en avait conscience.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeDim 27 Oct - 21:27

J’avais toujours ce goût amer dans la bouche, teinté de regrets. Malgré mes raisons, j’avais mis Daley plus bas que terre. Je savais très bien qu’il avait été très secoué par la perte de son meilleur ami, du fait qu’il n’avait pas pu voir sa fille, et je lui avais arraché une chose de plus. Son cœur, sans doute. Ce cœur qu’il m’avait offert sur un plateau d’argent, je n’avais pas su le chérir comme j’aurais du le faire. Je me sentais mal, comme une sale peste qui avait profité de la situation alors que je ne cherchais rien d’autre que nous sortir du pétrin dans lequel nous étions. Dans lequel, je pensais que nous étions. En prenant du recul, je voyais bien que Daley aurait pu gérer la situation, mais je ne pouvais rien faire à part, me laisser ronger par les regrets, les remords. J’avais mal agit, et maintenant, j’en payais les conséquences. Il n’aurait sans doute plus confiance en moi, et n’oserait plus jamais m’accorder le moindre sentiment. Je l’avais trop blessé. Je n’osais pas imaginé que qu’il avait du faire en mon absence. Il devait y avoir en dehors de ce château, une montagne de cadavre de gens innocents tués de ses mains. Rien qu’à cette pensée, j’eus un frisson de terreur. J’avais détruit sa vie, et aussi, celle d’autres personnes. « Je n'aurais pas dû te croire. », lâcha t-il, et je levais un regard brillant vers lui, en fronçant les sourcils, de peur de ne pas comprendre ce qu’il était entrain d’insinuer. « C'est bien la première fois que tu arrives à me mentir, j'aurais dû voir que quelque chose n'allait pas mais j'avais du mal à croire que tu aies pu me pardonner mon dernier accès de colère, je n'ai pas cherché à voir ce qui était évident. », continua t-il à m’expliquer, et j’eus un sourire amer. C’était l’unique fois où j’avais voulu qu’il décèle le mensonge dans mes mots, et il n’avait rien vu. C’était totalement ironique, moi qui pensait que le fait que je sois une piètre menteuse était un désavantage pourtant, à présent, je voyais à quel point, le mensonge pouvait détruire. « Je savais que ne croyais pas que je t’avais pardonner pour la soirée dans les cachots, je me suis servie de ce qui te blessait le plus, je m’en voudrais toujours. Je suis désolé. », affirmais-je, en baissant les yeux sur mes mains. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas excusée en face de lui, il fallait avouer que j’avais pris cette sale habitude de lui. Ne jamais s’excuser. Mais cette fois, j’avais besoin qu’il sache que j’étais désolé de la tournure qu’avait pris les choses entre nous. Cependant, le fossé était toujours présent, il mettait un point d’honneur à le préserver comme si j’étais encore capable de lui faire du mal en me servant de ses sentiments. Je le comprenais aisément même si cela me faisait mal de le voir si distant.

Une séance de torture, prévue pour Sam, ne tarda pas à être mise sur la table après mes aveux. Cette retenue était ma planche de salut, j’avais vraiment envie qu’il en bave pour m’avoir fait vivre des semaines d’horreur pure et simple. Peut être qu’un jour, je regretterais d’avoir donner mon accord à Daley pour lui faire du mal, mais pour le moment, j’étais aveuglée par la haine et la douleur. La torture, c’était déjà plus clément que la mort, non ? Le poids qui pesait sur mes épaules depuis toutes ces semaines semblait se faire un peu plus léger, même s’il était encore et toujours présent. Il allait reste là, jusqu’à ce que Sam ne me laisse tranquille pour de bon. Chose qui arriverait dans un futur plus que proche, je l’espérais. Cependant, mes larmes ne tardèrent pas à prendre la porte de sortir, laissant toute ma retenue voler en éclat. Toutes mes angoisses semblaient prendre le dessus. Alors que je pensais que Daley ne voulait plus s’approcher de moi, de quelque manière que ce soit, il réalisa mon vœux le plus cher. Sa peau contre la mienne, c’était tout ce qui comptait à cet instant. Les mots étaient salvateurs mais superflus. Mon corps fut saisit d’un besoin impérieux, celui de le toucher à mon tour, et mes doigts rencontrèrent sa joue, nos regards se croisèrent, et un léger sursaut le secoua. J’eus peur qu’il ne me repousse, mais il n’en fit rien, à mon plus grand soulagement. Puis, sa main serrant la main, son pouce caressant le dos de cette dernière, Merlin, que tout cela m’avait manqué ! « J'ai ma part de responsabilité dans cette histoire. Je t'en veux Eden, je t'en veux de ne pas m'avoir fait confiance mais je suis aussi responsable que toi. Cette relation, je l'ai voulu, je n'ai pas été aussi prudent qu'il l'aurait fallu, j'ai été égoïste en t'entraînant trop souvent dans mes appartements, j'ai été trop gourmand et ça nous a tous les deux mis en danger.. Tu m'as pardonné un nombre incalculable de fois, tu es revenue quand tu aurais cent fois eu raison de partir en courant. Tu ne m'as jamais laissé tomber, tu m'as écouté, tu m'as épaule quand tu aurais dû t'enfuir pour t'éviter de souffrir. », déclara t-il, et la boule dans ma gorge, qui m’avait laissé tranquille quelques instants plus tôt, refit surface. Son discours était-il source d’espoir pour moi ? Voulait-il pardonner mon erreur, cette unique erreur, fatale certes, mais juste un moment d’égarement ? Je ne voulais pas prononcer des mots trop précipité, je ne voulais pas qu’il me fasse redescendre sur terra, alors je restais silencieuse, jusqu’à ce qu’il ait fini. Il semblait perdu, et je l’avais vu très rarement dans un tel état. « Je suis loin de te mériter. », dit-il, et mon cœur s’envola comme un ballon de baudruche, mes larmes pointèrent, mais je me retins. J’étais trop heureuse, et je saisissais ma chance. Je dégageais ma main de la sienne, sans violence, mais avec fermeté avant de crocheter son cou avec ardeur, de glisser lentement de ma chaise et d’enfouir mon visage dans son cou tout en le serrant contre moi. « Tais-toi. Arrêtes de dire de telles sottises. », sanglotais-je. Même en repensant à tous ces mensonges, à lui, je ne pouvais pas me résoudre à lui en vouloir. Nous nous étions expliquer maintes fois, je connaissais ses raisons, qui n’étaient pas toujours louables, mais je les avaient acceptés. Je ne pouvais pas voir ma vie sans Daley. Il s’était trop immiscé dans mon cœur pour que je puisse m’en défaire, quand bien même, cela me mènerait à ma perte. Je redressais la tête affrontant son visage du mien, strié de larmes de joies et de chagrin. Mes lèvres percutèrent les siens dans un baiser pressant, mes lèvres avaient réclamés les siennes tant de fois depuis que je l’avais laissé désemparé dans ces appartements. Je me collais encore plus à lui si c’était possible, resserrant le faible étau de mes bras sur son cou. Tant pis s’il me repoussait. Je finis par mettre fin au baiser, mon front contre le sien. « La dernière fois, tu m’as dit que si je partais en t’ignorant, tu m’enchaînerais et tu m’enfermerais jusqu’à ce que je retrouve la raison. », commençais-je, en reprenant mon souffle, je taisais la partie où il me jurait qu’il tuerait Sam si ce dernier posait ses lèvres sur les miennes … « Je n’ai pas besoin de retrouver la raison, mais ... je rêverais que tu m’enfermes dans tes appartements. ».
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeMar 29 Oct - 14:02

Il y avait un moment où Daley avait perdu le contrôle de la situation et il en avait parfaitement conscience. Quelques semaines plutôt, même quelques heures auparavant, il ne s'était pas imaginé parler un jour de nouveau à Eden, il pensait la détester jusqu'à la fin de ses jours et il avait la certitude qu'il était vacciné des relations amoureuses pour le reste de sa vie. La première femme qu'il avait aimé l'avait trahi, l'avait piégé et il s'était retrouve dans une situation impossible par sa faute mais maintenant, voilà que Eden lui faisait la même chose, elle le trahissait de la pire façon qu'il connaissait : en usant de ses faiblesses contre lui. Il s'était toujours appliqué à n'en montrer aucune en réalité, il était toujours stoïque, parfaitement sûr de lui et de ce qu'il faisait, il ne montrait pas ses sentiments, ses appréhensions et il avait tout découvert à Eden, il lui avait offert son être entièrement, il lui avait fait rencontrer sa fille, quelque chose qu'il n'avait pas fait volontairement depuis sa naissance. Et elle avait tout rejeté sans un regard en arrière pour se jeter dans les bras d'un autre. Ce sentiment cuisant d'échec lui avait laissé un goût amer qu'il ne pensait pas voir disparaître un jour et qui l'avait marqué au fer rouge. Et pourtant, il était là, face à elle, la même jeune femme qui avait menacé de lui faire perdre la tête en le rejetant de manière brutale. Elle était là et il n'était plus furieux, il n'était même plus en colère, il avait du mal à savoir ce qu'il devait ressentir, il avait l'impression qu'il était anesthésié, incapable de savoir ce qu'il éprouvait réellement, comme si quelque chose l'empêchait de réfléchir et de raisonner correctement. Il ne savait même pas pourquoi il lui cherchait à présent des excuses en s'accusant de ne pas avoir vu venir ce qu'elle avait prévu. Il avait compris, une part de lui avait bien vu qu'elle n'était pas sincère, que quelque chose clochait dans son comportement quand elle était venue rompre avec lui mais il n'avait pas voulu y croire parce qu'il avait été fatigué de s'accrocher et de réparer une nouvelle fois ses erreurs. Il l'avait laissé partir finalement, il avait accepté ça pour qu'elle puisse avancer, passer à autre chose et il avait même réussi à se convaincre au fond de lui, que ça avait finalement été la meilleure chose à faire. Mais à présent, ça ne semblait plus réellement une aussi bonne chose que cela, et il s'en voulait pour ne pas l'avoir forcé à tout déballer ce soir-là, pour ne pas l'avoir secoué dans tous les sens comme il se souvenait en avoir eu envie pour qu'elle lui dise la vérité, même si elle n'était pas belle à voir. « Je savais que ne croyais pas que je t’avais pardonner pour la soirée dans les cachots, je me suis servie de ce qui te blessait le plus, je m’en voudrais toujours. Je suis désolé. » Il la regardait toujours mais déjà, elle fuyait son regard et le concentrait sur ses mains. Si d'habitude, il lui aurait relevé le menton avec ses doigts pour forcer son regard contre le sien, il ne bougea pas à la laissa s'échapper à ses yeux scrutateurs. Il mit quelques secondes avant de trouver quelque chose à répondre. Il lui offrait une possibilité de se séparer de sa culpabilité en affirmant qu'il avait sa part de faute dans cette histoire mais elle s’apitoyait toujours, affirmant que tout avait été de sa faute et qu'elle l'avait blessé, ce qui était totalement vrai, même si la constatation lui donnait un sentiment étrange. Il n'aurait pas dû trouver ça normal, il aurait dû s'offusquer qu'elle pense qu'il avait des faiblesses et qu'elle pouvait le blesser de cette manière mais il ne pouvait pas vraiment se rebeller, il venait lui-même d'affirmer qu'elle avait totalement raison et étrangement, la confiance qu'il lui portait ne le dérangeait pas outre mesure. Une preuve de plus qu'il avait changé à son contact, redevenant simplement un homme face à la femme qu'il aimait. « Tu était déterminée. » Il haussa légèrement les épaules, pas à l'aise avec l'idée qu'elle s'excuse, il n'avait jamais été très aisé pour lui de s'excuser mais encore plus de recevoir cette attention, il ne savait pas comment la recevoir et il avait compris qu'elle avait eu pour unique but de se débarrasser de lui, ce qui avait brillamment marché. « Est-ce que tout ce que tu m'as dit n'était que mensonge ou il y avait une part de vérité? » Il se souvenait de la conversation comme s'il l'avait entendu tous les soirs depuis deux mois et il était curieux de savoir la vérité et cette fois, elle ne pourrait pas la lui dissimuler. Si elle avait un souci, si elle avait une crainte, une peur, un doute, elle devait le lui dire, il devait savoir si elle s'était servie d'une part de vérité pour peaufiner son mensonge ou si elle avait tout inventé sur le tas. Il avait du mal à croire qu'elle n'en pense pas un mot mais il voulait savoir.

Mais savoir ce genre de chose ne l'empêchait pas de vouloir en savoir plus sur tout ce qu'il s'était passé, sur ce qui les avait conduit là, dans cette pièce, alors qu'il s'agenouillait près de sa chaise pour empêcher ses larmes de couler, parce qu'il détestait la voir pleurer, parce qu'il était encore responsable de son chagrin, même si Sam y avait grandement contribué. Il savait qu'il avait sa part de fautes et il ne se fit pas prier pour lui avouer, de façon décousue, ce qu'il pensait de lui et l'estime qu'il se portait et qui n'était pas très haute. Il espérait qu'elle recouvre une dernière fois la raison, qu'elle s'éloigne de lui parce que, Merlin, il était incapable de la repousser lui-même quand il aurait dû le faire, quand il s'était promis de ne pas replonger là-dedans, jamais. Il ne le voulait pas mais tout son corps l'empêchait clairement de s'éloigner d'elle. Il sentit sa main s'échapper de la sienne et un instant, son cœur se serra à l'idée qu'elle s'en aille. Mais très vite, sa main agrippa à son cou tandis qu'il la sentait glisser le long de la chaise. Il attrapa sa taille par réflexe, n'oubliant pas la possibilité qu'elle soit enceinte malgré tout et accueillit son étreinte comme s'il n'en faisait pas réellement partie. Il sentit son souffle contre sa peau et il ferma les yeux quelques secondes, savourant pourtant sa douceur et sa chaleur. « Tais-toi. Arrêtes de dire de telles sottises. » Lorsqu'elle releva la tête, de nouvelles larmes avaient échappé à la vigilance de ses yeux et il n'aurait pas su dire pourquoi elle pleurait, si elle s'apprêtait à l'envoyer paître ou si elle était heureuse qu'il ait dit ce qu'il venait de dire. Et sans qu'il ne s'y attende, il sentit ses lèvres sur les siennes, pressantes, exigeantes comme elles l'avaient rarement été. Il ferma les yeux à nouveau mais immédiatement, l'image de Sam posant les siennes sur celles de Eden le ramena à la réalité. Il rouvrit les yeux rapidement tandis qu'elle s'éloignait. « La dernière fois, tu m’as dit que si je partais en t’ignorant, tu m’enchaînerais et tu m’enfermerais jusqu’à ce que je retrouve la raison. » Il garda son regard dans le sien, s'il se souvenait bien il n'avait pas dit que ça cette fois-là. « Je n’ai pas besoin de retrouver la raison, mais ... je rêverais que tu m’enfermes dans tes appartements. » Il l'observait toujours, comme subjugué par la facilité de ce geste, de cette intimité. C'était tellement facile, tellement agréable qu'il aurait pu s'y perdre pendant des heures et l'espace d'un instant, il s'y laissa prendre. Sans répondre, il scella de nouveau ses lèvres aux siennes, bien plus exigeant, bien plus entreprenant. Bon sang que ce contact lui avait manqué, il en avait eu tant besoin, il cherchait tant à s'imprégnait d'elle. Il glissa ses deux bras autour de sa taille, la rapprochant de lui, les forçant à se redresser sur leurs genoux pour ensuite la faire basculer sur le sol froid de la salle de classe. Sans jamais quitter ses lèvres, l'embrassant avec toute la fougue et la passion dont il était capable, il se glissa doucement au dessus d'elle, allongeant leurs deux corps pour qu'ils s'imbriquent l'un sur l'autre. Il fit glisser une main dans ses cheveux, savourant la douceur de leur texture sous ses doigts caressants. Son autre main caressait sa hanche, pris dans un moment de passion qui dénotait du manque qu'ils avaient tous deux ressentis, ils s'embrassaient comme si c'était la première fois depuis des années. Et Daley avait le cœur gonflé d'envie, de besoin, de passion. Pourtant, il mit fin à cette étreinte avant d'avoir l'étrange idée de la déshabiller pour lui faire l'amour à même le sol, dans une salle de classe qui n'était pas fermée à clé et où ils pouvaient être découverts à n'importe quel instant. Il reprit son souffle au moment où il sépara ses lèvres de celle de la jeune femme avant d'ouvrir les yeux et de se redresser, non sans déposer un baiser tendre sur le bout de son nez, comme il en avait l'habitude. Avant. Cette constatation le fit se redresser un peu plus pour plonger ses yeux dans ceux de la jeune femme, prenant conscience de ce qu'il venait de faire. « Non. » Un mot adressé à lui tout particulièrement mais il secoua la tête pour ajouter. « La dernière chose que je t'ai dite, c'était que si tu franchissais la porte de mon appartement, c'est en me disant adieux qu'il faudrait le faire et tu sais quoi ? C'est effectivement ce que tu as dit ce soir-là. » Il n'arrivait pas à voir cela autrement, il ne pouvait pas se détacher d'elle, il grimaça légèrement en constatant la dureté de ses mots et le ton froid de sa voix. Il regrettait et il fit en sorte qu'elle en ait conscience. Il se redressa, se relevant complètement et lui tendant la main pour l'aider à faire de même. « J'ai besoin de temps, je n'arrive pas à réfléchir quand tu es si proche de moi, je suis incapable de raisonner quand tu me dis des trucs pareils et pourtant, je sais ce que je viens de dire mais j'ai besoin d'autre chose, je ne vois rien d'autre que cet idiot qui, pas plus tard que ce matin, t'embrassait à ma place. » Il se justifiait, ce qui était aussi rare pour lui, il justifiait la méchanceté dont il venait de faire preuve en lui demandant du temps, seulement un peu de temps, il n'arrivait pas à se concentrer correctement et à faire la part des choses. Il s'avança vers elle pourtant, approchant sa main pour placer une mèche de cheveux derrière son oreille. Il avait dérangé sa coiffure dans sa fougue mais il aimait l'aspect que cela lui donnait. Un léger sourire étira ses lèvres en la regardant avant de se rendre compte qu'il était légèrement déplacé étant donné les circonstances et ce qu'il venait de dire. « J'ai besoin d'y voir plus clair, j'ai besoin de me défouler, mais je veux quand même te voir ce soir. » Et qui sait, peut-être finirait-il par réellement l'enfermer dans ses appartements pour qu'elle n'en ressorte jamais. Il ne fermait pas la porte, il ne lui claquait pas au nez, il y avait un « peut-être » dans ses mots et dans sa façon d'agir et il voulait qu'elle le comprenne. Il avait juste besoin de se raisonner et de comprendre ce qu'il ressentait, ce qui était encore flou dans sa tête. Il voulait qu'elle vienne lui dire si elle était ou non enceinte dès ce soir, dès qu'ils en auraient fini avec Sam et il ne savait pas s'il serait capable de se raisonner lorsqu'elle pénétrerait dans ses appartements. Il était presque évident qu'il n'y parviendrait pas, mais il ne savait pas ce que réfléchir allait lui apporter, peut-être des réponses plus évidentes que celles qui fusaient dans son esprit à cet instant-là.
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MessageSujet: Re: (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever    (eden&daley) + If everything could ever feel this real forever  Icon_minitimeVen 1 Nov - 23:41

Je n’avais jamais imaginé revoir Daley entre quatre yeux, un jour. C’était simple, je me voyais finir ma vie, malheureuse comme les pierres aux cotés de Sam – à moins qu’il ne soit tué pendant la guerre –. C’était simple, et douloureux, comme bonjour. La culpabilité me rongeait les entrailles, sans que je ne puisse esquisser le moindre geste pour me sortir du pétrin, enchaînée à mon bourreau. Combien de fois avais-je tenter de convaincre Sam ? D’engager la conversation pour qu’il ne cesse de me torturer ? A chaque fois, cela avait déclencher sa fureur, et il m’avait faite plier sous sa baguette. Au final, j’avais fini par me taire, et par entrer dans un mutisme sans nom. Je lui parlais seulement lorsqu’il m’était nécessaire de le faire, seulement par pure obligation. Vider mon sac face à Daley était encore mieux qu’un purgatoire, j’étais soulagée qu’il connaisse la vérité même si cette dernière était laide, et affreuse à entendre. Il savait enfin, ce qu’il s’était réellement passé et, non plus cette fausse image de moi que j’avais projeté. La balle restait dans son camp, s’il voulait de nouveau m’accepter dans sa vie ou s’il voulait que je déserte son cœur, c’était à lui de décider et je savais que je respecterais son choix. « Tu étais déterminée. », lâcha t-il, et je relevais mon regard vers le sien. Déterminée, oui, même si j’aurais plutôt choisi le mot ‘contrainte’, mais je ne relevais pas, haussant les épaules à mon tour. « Est-ce que tout ce que tu m'as dit n'était que mensonge ou il y avait une part de vérité ? », demanda t-il, finalement et je déglutis difficilement, même si la réponse était facile à donner, j’avais peur de lui faire mal, encore une fois. « Ce n’était qu’un tissu de mensonges. Au bout d’un moment, tu étais tellement prés de la vérité, je croyais que jamais je ne réussirais à te convaincre, une part de moi l’espérais. », répondis-je, un sourire douloureux sur le visage. J’avais été ‘créative’ et les mensonges étaient venus au fur et à mesure. Je ne m’étais jamais autant sentie en sécurité qu’en sa présence, aussi incohérent soit-il, et l’histoire de ma grand-mère moldue ? Juste inventée, je n’avais pas revu ma grand-mère depuis la mort de mes parents. « L’histoire de ma grand-mère … s’était totalement faux. Je ne l’ai pas revu depuis mes trois ans. », continuais-je, les mots me lacérant la langue. Je finis par baisser les yeux de honte.

Je ne savais pas comment je pouvais continuer à pleurer comme une fontaine face à lui. J’avais déjà versé tant de larmes ! Je tentais de me contenir, mais je n’y arrivais pas. Encore moins, lorsqu’il s’agenouilla face à moi, touchant ma peau de la sienne, et en déballant ses sentiments devant moi. Il ne me méritait pas, voilà comment, il voyait la chose … J’en aurais ris, si les larmes ne coulaient pas déjà. Je glissais de ma chaise en agrippant son cou, je saisissais ma chance, quoi qu’il m’en coute. Tant pis, s’il me repoussait, tant pis, si le trou béant dans ma poitrine réapparaissait. Je l’embrassais comme je l’avais rarement fait, comme si ce baiser était le dernier que je pouvais recevoir de lui. Je ne tardais pas à manquer d’air, et je reculais un peu mon visage du sien. Malgré les paroles, nos regard restèrent ancrés l’un dans l’autre, et ce fut à son tour de sceller ses lèvres aux miennes. Sa bouche pressante, entreprenante avec la mienne, ses mains sur ma taille … je ne me souciais même pas de basculer sur le sol, étendue sous son corps. Je ne voulais pas mettre fin au lien qui nous unissait en ce moment si intime. Mon cœur battait la chamade, mes sens étaient affolés, et ma respiration se faisait saccadée, je me sentais revivre entre ses mains, contre son corps et ses lèvres. Pourtant, il mit fin à tout cela, avec baiser sur le nez, connotation de notre relation antérieure. J’aurais pu me réjouir d’une telle attention, si mon regard n’avait pas croiser le sien. « Non. », lâcha t-il, avant de secouer la tête, et mon cœur se figea. « La dernière chose que je t'ai dite, c'était que si tu franchissais la porte de mon appartement, c'est en me disant adieux qu'il faudrait le faire et tu sais quoi ? C'est effectivement ce que tu as dit ce soir-là. », continua t-il, et je détournais le regard, je ne vis pas la grimace qui apparut sur son visage. Il se releva, avant de me tendre la main. Cette dernière apparu dans mon champs de vision, et je la considérais un instant avant de m’en saisir pour me relever à mon tour, même si mes jambes étaient encore faites de coton en ce moment. « J'ai besoin de temps, je n'arrive pas à réfléchir quand tu es si proche de moi, je suis incapable de raisonner quand tu me dis des trucs pareils et pourtant, je sais ce que je viens de dire mais j'ai besoin d'autre chose, je ne vois rien d'autre que cet idiot qui, pas plus tard que ce matin, t'embrassait à ma place. », dit-il pour se justifier, et je hochais la tête, les lèvres pincées. Ses paroles étaient véridiques, mais des poignards aiguisés qui transperçaient lentement mon cœur meurtris. Il était honnête envers moi, ne cachait pas les méandres de son esprits, mais j’avais du mal à me faire une raison après un moment aussi passionnel. « Prends ton temps. », furent les seules paroles qui franchirent le seuil de mes lèvres. Pourtant, sa main replaçant ma mèche de cheveux derrière mon oreille, son sourire contredisaient totalement ses paroles. Je le considérais alors avec un regard étonné. « J'ai besoin d'y voir plus clair, j'ai besoin de me défouler, mais je veux quand même te voir ce soir. ». L’espoir était toujours là, mais mon cœur était figé, j’étais mal à l’aise. J’avais été si bête de croire qu’une explication et des baisers suffiraient à éradiquer la douleur de mon abandon. Je hochais la tête en guise de réponse. Je levais alors la main vers son visage, caressant lentement sa joue. « Il vaudrait mieux que j’y aille. L’infirmière va finir par s’inquiéter. », lâchais-je, après quelques instants. Je finis par baisser ma main, et me détourner de lui, le cœur lourd. « On se voit dans quelques heures. », dis-je en faisant référence à mon dernier cours de la journée, avec lui comme professeur. « Et à ce soir. », finis-je, en tournant la poignée de la porte et en sortant dans le couloir.

Je me dirigeais vers l’infirmerie d’un pas peu assuré, j’avais peur de m’attirer les foudres de l’infirmière. Pourtant, lorsqu’elle me vit, elle ne fit pas de commentaires, et ne me questionna pas, se contentant de reprendre là où nous en étions arrêté. Allongée sur ce lit d’infirmerie, je repensais à Daley, aux paroles que nous avions échangés. J’étais impatiente de savoir, et en même temps, je refusais de savoir. Le résultat m’effrayait tellement. Pourtant, un sourire franchit les lèvres de la femme. « Rien qu’une intoxication alimentaire, et vous avez du retard parce que vous vous êtes sous-alimentée, jeune fille », déclara t-elle, et je me permis un sourire. J’avais compris l’avertissement. J’obéis docilement à l’infirmière et restait à l’infirmerie jusqu’à l’heure de mon cours avec Daley. Je finis par rassembler mon courage pour affronter Sam, une dernière fois. Sam, mon bourreau. J’arrivais avec à peine une minute de retard, au moins, tout le monde était déjà en classe. Même si je savais que Sam m’avait gardé une place à ses côtés. Je toquais à la porte, attirant tout le regard sur mon visage pâle. « Excusez-moi professeur, j’étais à l’infirmerie. J’ai un mot de l’infirmière si vous le souhaitez. », m’excusais-je platement. J’attendis le feu vert de sa part pour aller prendre place à côté de Sam qui me regardait avec un sourire qui me faisait bouillir. Je m’asseyais à côté de lui, prenant soin d’être aussi loin que possible de lui. Chose qu’il m’apprécia pas. « Alors ? Tu m’as manqué.», demanda t-il, en murmurant avec une moue boudeuse sur son visage. « Pas tes oignons. », répondis-je, sans faire le moindre effort. « Dis-moi aurais-tu … », commença t-il, et je l’interrompis en pleine phrase, sortant ma baguette pour la coller sur son flanc. Geste masqué aux yeux des autres camarades par le pupitre. « Ce ne sont pas tes oignons. », répétais-je, en me contenant. Il ne sembla pas comprendre, mais peu importait, il n’allait pas tarder à subir une retenue digne de ce nom. Il allait payer pour avoir fait de ma vie, un enfer.
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