Sohan - « Dieu est le seul être qui, pour régner, n'ait même pas besoin d'exister. » Y a Voldychou aussi.

Sohan Eoin-Auguste dit "Cesar" Oswald

I'm not crazy. My reality is just different than yours.

NOM : Oswald	PRÉNOM(S) : Sohan Eoin-Auguste, mais vous pouvez m'appeler Cesar.
ÂGE : 30 ans	STATUT DU SANG : Un des plus purs du marché.
DATE DE NAISSANCE : 21 juin 1967, premier jour de l'été.	LIEU DE NAISSANCE : Dans le domaine familial en Écosse.
STATUT AMOUREUX : Marié au seigneur des ténèbres. Pour vous ça revient à être célibataire païens que vous êtes.	EMPLOI : Ex un peu tout. Notamment Ex gardien d'Azkaban. Missionnaire en mission divine de rédemption sur le purgatoire terrestre. Vous auriez dit Rafleur je suppose.
GROUPE : Big Bad Wolf	CÉLÉBRITÉ : Dave Franco

WELCOME TO OLLIVANDERS ✲ Ollivander en a vendu des baguettes, pendant tout l'exercice de son métier au Chemin de Traverse. Mais nulle autre ne ressemble à celle de Sohan qu'il a obtenu à l'âge de onze ans : faite d'un bois de Pernambouc, mesurant 26 centimètres, celle-ci est spécialisée en métamorphoses et sa magie tirée d'un crin de licorne, elle peut avoir la réputation d'être d'une grande rudesse. Sans nul doute aucun, prenez garde au sorcier puissant qu'est devenu Sohan avec sa baguette entre les mains.

TA MAISON A POUDLARD ✲ GRYFFINDOR

6 BUSES ✲ 5 ASPICS

→ 001. LORD VOLDEMORT EST DE RETOUR, L'AVIS DE TON PERSONNAGE : C'est une question assez dure ça. Disons que ça dépend. Ça dépend quand. Quand il était enfant Sohan s'est laissé façonné par sa culture familiale, par la neutralité de vigueur chez les Oswald. Il n'avait donc pas véritablement d'avis sur la question, vous savez comment ça se passe, quand on est enfant on se contente de répéter plus ou moins ce que pensent papa et maman. Bien sûr il sait que Voldemort n'a jamais été un saint, mais il ne s'en préoccupait pas plus que ça. Et puis il y a eu Poudlard, il y a eut Gryffondor. Sohan y a trouvé sa place, il a pu exprimer son envie de justice et ce courage maladif qui anime ces téméraires rouges et or, qui ne jurent que par "l'honneur". Bien entendu dans cette période là de sa vie, dans la fougue de sa jeunesse et de son adolescence il était contre le mage noir, méprisant toute l'obscurité de ce type de magie et détestant le Seigneur des Ténèbres si cruel et sombre. Il a un peu magouillé, aidant par ci par là, sans jamais s'engager mais fort de sa position. Aujourd'hui c'est différent, les choses changent, les gens changent et il en faut peu pour passer d'un extrême à l'autre surtout quand on a le sang aussi chaud et l'esprit en proie à autant de trouble que celui du désormais dénommé Cesar. Lord Voldemort est l'avenir de l'humanité, il le sait désormais, il doit servir cet envoyé divin qui est le seul à pouvoir sauver les hommes. Il n'est pas pour la magie noire, il n'est pas pour la cruauté et la mort. Il fait ce qui est bien, et désormais pour lui, c'est ça qui est bien, et il fera tout ce qu'il y aura à faire pour que le bien triomphe. Alors il est heureux de ce retour qui ne fait que confirmer ce que le mage en personne lui avait annoncé.

→ 002. L'ORDRE DU PHÉNIX, L'AVIS DE TON PERSONNAGE : Il fut un temps où il les admirait, un temps où il aurait rêvé de les rejoindre, un temps où il respirait la fierté du fait que son frère en fasse partie. Il fut un temps où il les considérait comme les justiciers pouvant venir à bout du mal. Et puis les choses ont changé. Désormais pour lui ils ne sont plus qu'une vulgaire secte d'impies, un ramassis de mensonges qui fait obstacle à la libération des hommes. Ils ont tués Finnian, ils tiennent Oksana. C'est eux le vrai mal. Il faut s'en méfier, il faut les détruire. Le bien triomphera.

→ 003. TON PERSONNAGE FACE A LA SITUATION ACTUELLE : Sohan est très à l'aise dans la situation actuelle et surtout il s’épanouit dans sa nouvelle fonction. Après avoir quitté Azkaban il a rejoint les rafleurs, trouvant ainsi le meilleur moyen selon lui de servir le Grand et Noble Voldemort. Il n'a pas peur de dire son nom, personne n'a jamais eu peur d'appeler Jésus, Jésus à ce qu'il sache. Sous le nom de Cesar il est devenu le meilleur rafleur qu'on puisse trouver. Méthodique, poli, violent et efficace il a trouvé sa voie. Grâce au seigneur des ténèbres il est désormais du côté de la lumière et de l'avenir. Un éboulement sur la tête suivit d'un petit bain on a vu plus sain après trois ans à Azkaban, mais il n'est pas fou, il sait ce qu'il a vu. Il se fait une joie de convertir le plus d'hérétiques possibles. Saint Cesar est dans la place.

Strawbale ✲ PRÉNOM : Sarah. ✲ PERSONNAGE : scénario d'Oksana I love you

✲ PAYS :France ✲ OU AS-TU TROUVÉ LE FORUM : Grâce à Bea/Oshachou :héé:

✲ TON AVIS SUR PI : Il est joli et les membres ont l'air cool. J'trouve le profil classe. Bref. J'aime. Et le fait que ce soit pas qu'à Poudlard c'est cool. :bg:

✲ UN DERNIER MOT : Multipass.

Kid, there are heroes and there are legends. Heroes get remembered, but legends never die.

Lève toi et Marche

En l’occurrence, sort et respire aurait sans doute été plus adapté à la situation. Situation qui aurait pu être gênante dans n'importe quelle autre circonstance, mais pas là. Aujourd'hui était un jour exceptionnel. Pour moi, pour ma famille, pour tout le monde. Aujourd'hui était un jour où être nu et couvert d'un mélange de sang et de liquide amniotique à proximité d'un utérus était normal. Aujourd'hui j'étais né et personne ne se plaindrait du sang versé, il était pur après tout, sans la moindre tâche, alors les infirmières devraient se sentir honorées. Sohan Eoin-Auguste Oswald. Voilà ce que mon père avait pu aller fièrement déclarer à la mairie des sorciers ou dans n'importe quel registre. Plutôt classe, dans la lignée de mon sang, de ma famille et de mon destin. Si je parle autant de la pureté de ce fameux sang c'est parce que dans le monde où je vis ça a de l'importance, plus ou moins en fonction des personnes, des familles et des idéologies, mais qu'on le veuille ou non, consciemment ou non ça importe. Peut être pas pour nous mais pour les autres. Ça nous définit. En partie, comme un troisième prénom que tout le monde sait. Tous les sorciers savent d'où vous venez, en tout cas tous les sangs purs savent qu'ils le sont, et qu'ils le fassent savoir ou pas, ça se saura. Oswald est une garantie de sang frais, de sang de bonne qualité, une garantie de décennie d'incestes et de mariages arrangés en tout genre pour arriver à cette variété immaculée. Une appellation protégée pour votre hémoglobine, origine garantie. Enfin ça aurait pu être pire, ça aurait pu être manoir Malfoy ou Black et autel du Seigneur des Ténèbres jusque dans les commodités. Il n'y avait que le manoir. Ni ambiance KKK anti sang de bourbe, ni résistance active contre le serpent le plus connu du monde. La famille Oswald si elle a toujours tenu à conserver un certain standing, si elle s'est toujours assurée de la conservation de son sang n'a jamais pris part à la guerre la plus médiatisée du monde sorcier. Ni pro Voldemort, ni amoureux de Dumbledore, ils se sont contentés de siroter un bon malt écossais devant le spectacle en restant neutre comme la suisse. C'est ce qu'ils nous ont inculqué. Je crois. Qu'il ne fallait pas croire en ça. Qu'il n'y avait ni bien ni mal. Six gosses on était. Digne d'une famille bien catho qui ne connaît pas le latex. Dans l'immédiat je m'en fichais, dans l'immédiat je me contentais d'expulser tout l'air que mes minuscules poumons de nourrisson pouvaient emmagasiner, produisant ce cri si caractéristique et désagréable que seul un être auquel on vient d'infliger la vie peut produire. On était alors encore que trois. Les jumeaux et moi. Cibran, Finnian et Sohan. C'était pas encore la mer à boire. Trois petits mecs. Eux et moi. J'ai pas l'intention de me plaindre de mon enfance, de vous raconter à quel point ça a été dur pour moi de grandir dans les immenses couloirs de la demeure écossaise, à quel point le souper à 19h tapante a pu être un calvaire, à quel point avoir des domestiques pour essuyer votre vomi d'avorton de 5 ans à peine qui s'est roulé dans la boue et a passé sa journée à manger a pu être dur pour moi. J'ai eu une enfance sinon heureuse, toute à fait normal pour un garçon né dans une famille de mon rang. J'ai toujours eu à manger. J'ai grandi entouré de magie et de parents aimants qui se sont toujours dévoués corps et âmes pour nous. Pour Oliver Twist il faudra repasser vous vous êtes trompés de salle, ici on projette Gatsby le magnifique. On aurait pu en tout cas. Rien n'est écrit et je suppose que je n'étais pas destiné à ça.

Le Lion a toujours été le roi des animaux

Il a dit que ce n'était pas nos habilités qui montraient ce qu'on était vraiment mais que c'était nos choix.

Enfin on part quand même pas tous avec le même quotient chance dans la vie. Le mien avait toujours été plutôt élevé, très élevé même. J'étais né au bon endroit. J'étais né chez des sorciers, j'étais un sorcier également. J'irais au bon endroit. A Poudlard. Pas sûr que je sache quoi en faire pour autant, pas sûr que je me révèle doué. La question restait est ce que je ferais les bons choix ?

Si vous allez à Gryffondor
Vous rejoindrez les courageux,
Les plus hardis et les plus forts
Sont rassemblés en ce haut lieu.

Ma famille était libre. Chacun de ses membres l'étaient. Il n'y avait pas de maison préatribuée, pas de dynastie alliée à un seul et même des fondateurs. Je crois que c'est ça que ma mère avait toujours voulu que je retienne, plus que les bonnes manières, elle voulait que je me souvienne qu'on a toujours le choix, que j'avais toujours le choix et que la chose la plus précieuse en ce bas monde -après mon sang primeur- était mon libre arbitre. Cependant dans les secondes que j'étais en train de vivre en ce moment je ne pensais pas à ça. Je ne pensais qu'à une chose, qu'à ce maudit choixpeau aux chansons sans queue ni tête qui allait être poser sur ma tête et choisir pour moi. Décider d'orienter mon destin. Rouge, Vert, Bleu, Jaune. Je savais déjà du haut de mes onze ans dans laquelle je voulais être réparti. J'avais peur, je posais mes petits pieds l'un après l'autre sur le sol de pierre, suivant le flot, me laissant emporter par le tourbillon enivrant de cette nouvelle année, du début de ma scolarité. Après le trajet en train interminable j'y étais enfin. J'étais enfin face à cette porte encore plus grande que ce que j'avais toujours imaginé et qui était néanmoins destinée à se tasser un peu avec l'âge à mesure que je quitterai mon état de lilliputien pour me rapprocher de ce qu'on peut qualifier d'homme. J'avais finalement réussi à parvenir sain et sauf à Poudlard, l'accomplissement ultime de la vie d'un garçon qui a toujours vécu entouré de l'aura de pouvoir de ce château. J'étais heureux et j'avais terriblement envie de faire pipi. J'étais entouré d'étrangers, de dizaines et de dizaines d'autres enfants que je ne connaissais pas et je me sentais étouffé, pris d'une peur panique de mourir noyé dans cette foule qui ne ferait qu'une bouchée de mon corps frêle. Je savais que je ne supportais pas d'être serré aux gens, je ne supportais pas les rassemblements, j'avais toujours eu une légère tendance à l'agoraphobie et y rajouter le stress de me voir assis face à tout le monde n'améliorait en rien ma situation. Je prenais sur moi, il le fallait bien. Je devais être fort et ne pas montrer à quel point j'avais peur. J'essayais d'éviter de me tortiller dans tous les sens, mais je fis néanmoins le calcul qu'il valait mieux s'agiter un peu trop que s'uriner dessus le jour de la répartition à Poudlard. Je me répétais mentalement ce que Finnina m'avait expliqué. Je respirais. Inspire. Expire. Sohan tout va bien se passer. Tu vas entrer dans la salle. J'entrais dans la salle, continuant de repenser au déroulement que m'avait raconté mon frère. Je le cherchais des yeux d'ailleurs, lui et Cibran, mais j'étais bien trop bas de plafond pour apercevoir quoi que ce soit, de plus la salle était bondée. Je sentis une vague d'angoisse me parcourir. Je continuais à marcher, priant pour que quelqu'un mette fin à ce calvaire. Et puis je l'aperçu, entre deux têtes qui m'obstruaient jusqu'à présent l'horizon je vis le choixpeau, trônant sur un tabouret. Je maudis mon nom de commencer par O alors que les élèves défilaient et que j'attendais mon tour, des sueurs froides s'étant ajoutées à mon envie irrépressible de soulager ma vessie.

- Oswald Sohan

Je relevais brusquement la tête, mon attention se refixant sans tarder sur le centre de la salle, devant les professeurs, le nombre d'élèves avait nettement diminué alors qu'ils étaient chacun au fur et à mesure distribués dans une des trois maisons. J'avançais le pas tremblant et le visage blême. Laissant m'envahir une arrogance typiquement infantile qui laisserait un jour place au sentiment d'impunité dont les rouge et or ont le secret. Je me hissai tant bien que mal sur le tabouret et laissai le chapeau magique se poser sur mon crâne. Je me sentais bizarrement apaisé, seul sur ce perchoir en bois, loin de l'agitation de la populace et avec comme seul contact celui de ce vieux morceau de tissu sur ma tête. Je ne suis pas un vieux morceau de tissu. Oups. C'était étrange, je l'entendais grommeler alors qu'il semblait passer en revue, les onze courtes années de ma vie. Il voyait dans mon esprit. Je pensais alors très fort à Gryffondor. Est ce que ça a marché ? Il semblerait que oui. Puisque qu'après m'avoir chuchoté. Montre-t-en digne. Ah et les toilettes sont à droite en sortant de la grande salle. Il déclama un sonore.

- Gryffondor

Je souris, sautant du tabouret pour rejoindre la table de la maison qui était désormais la mienne. Je n'avais quasiment plus envie d'aller aux toilettes, ça tombait bien je risquais de devoir attendre la fin du repas. Qu'importe tous les membres de la table m’acclamaient et je sentais que j'allais apprécier cette foule finalement, tant qu'elle ne m'entourerait pas de trop près. Je m'en montrerais digne pensais je avec toute la fois qu'un gamin d'une dizaine d'années peut mettre dans ce genre de promesse.

Et la lumière fut

Je savais que je ne serais jamais un grand sorciers. Ça faisait pas partie de mes habilités, j'étais pas doué, j'étais même plutôt nul, très nul. Je bossais énormément pour me maintenir à un niveau convenable. Avec une baguette dans les mains j'étais la pire des truffes. J'avais toujours été bien meilleur en kick boxing et en bricolage en tout genre. Ah. Je veux pas décevoir vos attentes. Gryffondor, bien foutu, beau gosse, sang pur, impulsif, ce mec était forcément une machine de Quidditch. En vérité très peu pour moi. J'ai jamais aimé ça. Je suis monté sur un balai une fois quand j'avais dix ans et ça m'a suffit pour me rendre compte que j'avais le vertige, que je détestais le contact désagréable du bois avec mon héritage aussi pur que mon sang et que je ne remonterai jamais sur ce genre de conneries de ma vie. C'était pas comme elle. Elle, elle était différente. Elle me donnait presque envie de remonter sur ce manche de bois inutile quand je la voyais. J'ai bien dit presque. Elle elle était la seule qui me poussait à contrôler ma peur panique de la foule pour assister à des matches de Quidditch. Pourtant c'était pas gagné d'avance. Elle m'avait toujours agacée, même du haut de mes 13 ans je n'aimais pas sa grâce naturelle et son assurance détestable il faut dire que ça n'avait pas été en s'arrangeant. Bien entendu il avait fallut qu'elle soit également répartie chez les rouge et or la parfaite petite Hawkins. Je ne les supportais pas, ces blondinettes aux aires de vélanes toutes plus irréprochables les unes que les autres. Cette façon qu'elles avaient d'attirer les regards, sans même le vouloir, sans se priver de les apprécier cependant. Oksana était la pire des trois. Terriblement belle et terriblement intelligente. Je détestais l'effet que cette gamine produisait sur tous, produisait sur moi. Je détestais cette aisance avec laquelle elle maniait la baguette. Je détestais cette constance gentillesse et ces sourires francs qu'elle distribuait à tout un chacun. Pourtant ce jour là j'ai fini par voir autre chose en elle, j'ai fini par penser que la blonde était plus qu'une enveloppe charnelle avantageuse et une loyauté sans faille au reste de sa parfaite petite famille. Cette nuit là elle ne dormait pas, cette nuit là elle était descendu dans la salle commune alors que j'y étais, bricolant dans un coin un dispositif qui grâce à un peu de magie ne tarderait pas à devenir des plus intéressant. Je ne dormais pas bien la nuit, j'avais l'esprit trop agité et la solitude de mes draps en temps de pleine lune ne m'autorisait pas le sommeil, pas ce soir.

Elle ne m'avait pas vu et s'était installée tranquillement au coin du feu. Insomniaque. Ce n'était peut être pas un défaut mais ça ne faisait pas partie des critères de la perfection habituelle Hawkins à ce que je sache. Elle ne m'avait pas vu mais moi je l'avais vue et cette nuit là je l'ai poussée, j'ai cherché à trouver quelque chose derrière la façade d'Oksana, j'ai trouvé une faille, la belle à la bonté et au calme exemplaire s'est énervée, elle m'a même gracieusement octroyé quelques réparties intéressantes. Chaque minute à tenter de percer le masque lisse et sans la moindre imperfection du fin visage de la jeune fille me rapprochait de quelqu'un de concret, de vivant. Ce soir là j'ai gagné, ce soir là a été le premier de beaucoup. Elle est revenue vers moi et n'en déplaise à ses sœurs, n'en déplaise à quiconque, nous ne nous sommes plus quittés, elle était devenue une partie de moi. Je voulais lui montrer le monde, lui montrer tout ce qu'on pouvait faire d'autre. Certains dirons que j'avais une mauvaise influence sur elle, ces gens là ne la connaissait pas vraiment. Elle ne pouvait pas savoir à quel point mon esprit était fragile, elle ne pouvait pas savoir que derrière mon humour et mon assurance je tenais peut être plus à elle que je ne voulais l'admettre, pas même à moi même. Elle ne pouvait pas savoir ce que je deviendrais, personne n'aurait pu savoir.

Veni Vidi Vici

Je savais que je n'irais pas très loin dans la vie, je savais que je ne serai pas de ceux qui brillent. J'ai eu six BUSEs et cinq ASPICs, je ne connais personne qui en ai eu moins. J'ai travaillé là n'est pas la question seulement si la magie a toujours fait partie de ma vie il semble pourtant que je n'ai jamais été très doué pour la pratiquer. Qu'importe je ferais quelque chose de mes mains, puisqu’elles m'étaient bien plus utile qu'une baguette. J'ai écumé les emplois, incapable de me poser, incapable de réussir. Je ne dis pas que ma baguette ne m'a jamais servi, je savais tout de même faire tout un tas de choses avec, je n'étais pas doué c'est tout. J'ai vendu des hot dogs et des fish en chips dans la moitié des rues de Londres, j'ai passé plusieurs hiver en tant que Père Noël dans les plus grands centres commerciaux de la région, j'ai gardé le bétail dans les plaines écossaises, pris les appel d'un standard téléphonique au pays de Galle. J'ai été mécanicien pendant longtemps, les travaux manuels ça a toujours été mon truc, malheureusement je ne supportais pas bien longtemps les gestes répétitifs et sans intérêt, j'avais besoin d'innover, mais s'il y a bien quelque chose qui ne m'a jamais rapporté c'est les bibelots semi magiques en tout genre qui parsèment mon appart. J'ai aussi bien bossé dans le monde magique que parmi les moldus, vendeur sur le chemin de traverse ou à Prés au Lard, j'ai longtemps été serveur au chaudron baveur, puis je m'étais mis aux bièreaubeurres pour étudiants de Poudlard. Quand on a vingt ans on accepte tout, on fait tout et n'importe quoi pour gagner sa vie. J'aurais pu vivre chez maman et papa, sur leur argent mais j'avais besoin de liberté. Je préférais ne pas savoir comment ça allait se passer, voguer d'un boulot à un autre avec comme seul soucis d'avoir du gaz ou au moins de quoi faire du feu. J'oscillai entre le monde moldu et le monde magique sans aucune difficultés, j'étais persuadé que le progrès était dans l'alliance de la magie et de la science. Parfois je repensais à Oksana, c'est étrange mais avec le temps je me souvenais encore d'elle, il arrivait même qu'elle me manque mais nous ne reprîmes jamais contact, elle avait du entreprendre de brillantes études, elle n'avait pas besoin d'un boulet comme moi dans sa vie, il était trop tard, c'était sans doute mieux ainsi. Pendant dix ans j'ai fait ça. Incapable de me poser, incapable de m'engager, sur n'importe quel plan de ma vie. J'étais seul, j'étais libre, j'étais sans but et j'errais entre les mondes, entre les gens, entre les boulots. A nouveau vendeur de hot dog, stripp teaseur dans des boîte de nuit, bar man miraculeux qui arrivait à faire dix choses en même temps -on se demande bien

comment- taxi, chauffeur de magico bus, aide à marchand de baguette, assistant en maison d'édition de la gazette du sorcier et j'en passe des moins réjouissant. J'ai fait à peu près tous les jobs possibles et imaginables aux alentours de Londres, allant même jusqu'en Écosse, au Pays de Galle, n'importe où, changeant de boulot toutes les deux semaines. J'étais SJF, Sans Job Fixe. J'étais rien. J'aidais l'ordre de tempes en temps, mais sans m'engager, pas vraiment. J'avais rien à perdre, j'avais rien à gagner. Et puis j'ai trouvé l'opportunité de ma vie, la meilleure idée que j'ai jamais eu, tellement bien payée, sans concurrence ma fortune était faite. Gardien à Azkaban. Bien sûr personne ne voulait faire ça, passer sa vie sur une île avec comme seule compagnie des meurtriers psychopathes et des détraqueurs non moins dangereux et flippant, mais je m'en fichais, je ne voyais que l'enveloppe qu'il y avait au bout. Et puis sérieusement qu'est ce que je pouvais faire d'autre ? Il y avait peut être une forme d'auto flagellation dans cette démarche, ou bien je voulais juste me prouver que j'en était capable, me rendre utile pour une fois. J'en était réduit à ça, j'avais tout fait. C'était tout ce qui me restait.

Il faut rendre à Cesar ce qui est à César

Losing control

Azkaban c'est le pieds. Je vous assure. C'est génial. On oscille dans une charmante ambiance de mort, de putréfaction et de folie furieuse. Tellement charmant en effet. Pense au salaire Sohan, pense à la mention de taré sur ton CV. Gardien à Azkaban. Je savais

pas trop si ça faisait plus classieux ou flippant. Ici tout le monde finissait par devenir un peu limite du côté de la santé mentale, tôt ou tard. Ça se dégradait, lentement mais sûrement. On était une équipe de cinq. Une fille et quatre mecs. Ça tournait régulièrement. Quand je suis arrivé ils étaient quatre hommes, un vieux à la barbe blanche comme la nouvelle neige au matin avant que qui que ce soit n'ait pu la polluer de quelque manière que ce soit, un jeunot, vingt ans à peine, un slave muet qui faisait le double de ma taille et de mon poids et un type qui semblait sans âge, sa peau était si pâle qu'elle en paraissait translucide. Le jeune ne tarda pas à se suicider et il fut remplacé par une jeune femme dans les vingt-cinq ans, cleptomane et métamorphhomage, un sacré phénomène. On finissait par s'habituer, ou du moins on le pensait, on faisait toujours les même rondes, prêtant attention aux prisonniers, les pires plus particulièrement, assurant la distribution du repas et la communication, tout ce que nos chers amis les détraqueurs ne pouvaient pas faire en soi. Après l'évasion de Black, les humains avaient été plus impliqués dans la surveillance,

apportant un autre point de vu que les "démons sans âmes" sur les prisonniers, nous voyions les prisonniers, nous les voyions sombrer peu à peu, leur esprit se voilant, s'enfonçant dans des mondes différents, disparaissant dans les méandres de leur propre âme, voués à errer sans but, seuls et sans notion du temps. Le pire c'était leurs yeux. Leurs yeux fiévreux d’insanité, et le reflet de notre propre cerveau dégradé dans ces globes vides de vie. J'ai passé trois ans à Azkaban. Je n'étais pas prisonnier mais quoi qu'on en dise c'était pas beaucoup plus reluisant comme condition. Tout ce qu'on pouvait sentir c'était le froid et la peur. On avait quand même l'avantage d'être cinq. On était pas seul, et nous on était pas condamné, on était libre, on pouvait partir et c'était là qu'était toute la différence. Je crois que je m'étais engagé ici comme ces jeunes qui décident d'intégrer l'armée. Pour se sentir utile, pour se prouver qu'ils sont fort. Mais Azkaban c'est pas l'armée, Azkaban c'est pire que tout.

Frères d'Armes

Quand il est arrivé ça faisait déjà 1 ans que j'étais gardien, je commençais à connaître les prisonniers, je commençais à connaître mon boulot. Je m'habituais, malgré moi. Et je sombrais, j'avais déjà cette lueur dans l’œil, cette folie qui ne demandait qu'à sortir mais qui était encore bien faible. Elle ne prendrait pas le dessus. Les insomnies n'avaient fait que s'empirer ici, j'avais l'impression de ne pas avoir dormi depuis un ans. C'était peut être le cas, je n'en savais rien. Je n'avais aucune notion du temps. Je savais quel jour on était mais ça ne voulait rien dire pour mon esprit. Nous avions accès au journal mais ça semblait tellement irréel. Je ne savais pas ce qu'il se passait à l'extérieur et personne ne savait ce qu'il se passait ici. C'est comme ça que ça devait être je suppose. Amadeus. Je le supportais pas ce type. J'avais jamais pu. Il me revenait pas. C'était comme ça. C'est tout. Il était à Azkaban. J'arrivais pas à y croire et en même temps est ce que c'était si étonnant que ça ? Je l'avais vu arriver de loin. Et puis il était là. C'était plus le même. Ça faisait plus de 10 ans en même temps. J'avais jamais supporté ce petit merdeux qui croyait pouvoir rivaliser avec moi alors que j'étais plus vieux que lui, mais aujourd'hui je suppose que les choses étaient différentes.

Tout était différent. Le lieu, l'époque, lui, moi. C'était pas forcément l'endroit le plus agréable pour des retrouvailles mais c'est des choses qui arrivent. Lui ne savait pas que j'étais là mais il ne lui avait pas fallut longtemps pour le découvrir. Je faisais ma ronde, comme toujours, quand il m'avait plus ou moins agressé, s'agitant dans sa cellule, m'expliquant par a+b qu'il était innocent. Je ne pouvais pas l'écouter, c'était un prisonnier, je m'en foutais qu'il soit coupable ou pas, c'était pas mon problème. Mais pourquoi il voulait m'en parler à moi ? Pourquoi est ce que mon avis comptait ? Peut être parce que c'était le seul qu'il avait. Ça devait être ça, sans doute. En réfléchissant moi non plus j'avais personne ici. Personne de la vrai vie. J'étais arrivé le lendemain, j'avais établi ma tour de garde devant sa cellule, plantant ma chaise face à lui. [color:fa91=877e7b]"J't'écoute". C'est comme ça que ça avait commencé. Ça avait duré deux ans, on s'était soutenus, sombrant sûrement dans la démence de mise dans la prison mais plus lentement que si on avait été seul.

La lumière au bout du tunnel

Rien ne dure éternellement. Je m'étais fait à cet endroit, je m'étais accoutumé à la présence des détraqueurs. En réalité non. On ne s'y fait jamais. Même après trois ans c'était toujours aussi dur. On croit qu'on s'habitue, notre esprit nous fait croire que c'est le cas mais ça ne l'est pas. On perd juste notre capacité à nous accrocher à la réalité, on perd le goût du bonheur, chaque éclat de rire partagé dans le QG des gardiens est un événements exceptionnel, une célébration de l'humanité qui se bat en nous pour rester là, qui s'accroche. 1996. Évasion massive de la prison, explosion du mur. J'étais de ronde ce jour là. Au mauvais endroit au mauvais moment certains diront. Je n'ai compris ce qu'il s'était passé que bien plus tard, et encore aujourd’hui je n'en suis pas vraiment sûr. Je ne me souviens que de morceaux, éparts et violents, de flashs qui hantent encore mon cortex cérébral. Je me souviens du bruit. Je me souviens de la violence de l'impact, je me souviens de ce rire, incarnation de la démence résonnant dans mes oreilles pour toujours. Je me souviens de la douleur. Le vide. L'obscurité. Et puis la douleur à nouveau alors que je heurte une surface lisse avec une violence inouïe. Je me souviens de l'eau autour de moi, rentrant doucement dans mes poumons, je me souviens du sel incendiant mes plaies. Je me souviens du trou noir dans mon esprit. Je ne sais pas comment ça a pu arriver. J'avais toujours voulu être un animagus, c'était mon objectif de vie, réussir au moins une chose une fois qui soit un peu ardue en magie. J'avais passé mes années à Poudlard à m'entraîner, devenant un lion, mais jamais longtemps, jamais de façon stable. Il faut croire que c'est un mécanisme qui ne s'oublie pas, il faut croire qu'à l'époque je ne me concentrais pas sur le bon animal.

Peut être que c'est à cause de mon patronus, peut être que c'est parce que j'ai peur de l'eau et que je ne sais pas nager, peut être que c'est parce que je ne voyais plus clair, parce que mes poumons se vidaient de leur air, mais la seconde d'après ma gorge était vidée d'eau de mer. Je nageais, j'étais à l'aise. La douleur se rétractait un peu. J'étais bien, comme un poisson dans l'eau, ou plutôt comme une méduse. Une méduse à crinière de lion, comme quoi j'étais peut être pas si loin du compte au fond. 2m de diamètre et des tentacules allant jusqu'à 30m. Je réalisais par la suite que je pouvais infliger des piqûres pouvant entraîner la mort. Un conseil, vaut mieux pas se disputer avec moi à la piscine. Je me souviens aussi que c'est à ce moment là que je l'ai vu. C'est à ce moment là qu'il est apparu. C'est peut être lui qui m'a sauvé d'une noyade certaine d'ailleurs, c'est sûrement lui qui a guérit mes blessures. Je ne sais pas pourquoi il m'a choisit moi, je ne sais pas pourquoi il a voulu me faire passer ce message. Il savait peut être que je saurais retrouver le bon chemin. Je l'ai vu. Voldemort. Splendide et tout puissant. Il avait besoin de mon aide. Il voulait sauver l'humanité et pour ça il avait besoin de moi. Qui étais je pour me refuser à celui qui venait de me montrer la lumière ? Jusqu'à présent je n'avais jamais été capable de m'engager dans quoi que ce soit. Mais il avait suffit d'une seconde, il avait suffit de quelques mots de sa part pour que j’oublie tout, pour que j’oublie la haine que je lui avais autrefois portée, pour que j’oublie les meurtres, les tortures, ce qu'il faisait il le faisait pour le bien.

J'avais toujours été un gryffondor courageux, loyal, borné et plus que téméraire mais je n'avais jamais regardé au bon endroit, je n'avais jamais suivi le bon chemin. J'avais passé plus de vingt ans à chercher ma voie. La voilà. Je ferai ce qui sera nécessaire. Je deviendrai son bras, sa lame affûtée. Jeanne d'Arc a pu bouter les anglais hors de France, j'offrirais la victoire au mage noir. Je purifierai la terre de tous les impies, moldus ou sorciers qui viendraient à remettre en doute sa parole. Il a éclairé ma vie, purifiée mon âme, je lui devais bien ça. Il me l'avait demandé, je le ferai.

Watch out.

Un an plus tard, le ministère tombait. Voldemort était de retour. Comme il me l'avait annoncé il revenait, je le savais, il me l'avait dit. J'étais prêt. Prêt à le servir, prêt à faire le bien, prêt à purger le monde. Je trouvais rapidement le moyen parfait d'accomplir mon devoir de missionnaire. Je pris l'habit de rafleur. Classe et efficace. J'étais le meilleur de tous. Je savais comment travailler les gens, au physique ou au mental, ça dépendait des personnes, -le plus souvent sans baguette il faut le reconnaître- mais je savais le faire avec toujours une grande subtilité et une méthodologie héritée de mes bonnes manières. J'ai entendu qu'on m'appelait parfois "The Psycho Gentleman", je préfère qu'on m'appelle Cesar, je suppose que si ma mère m'a donné comme prénom Auguste ce n'est pas pour rien. S'il y a eu des empereurs c'est grâce à Jules. Notre bienfaiteur le Seigneur des Ténèbres triomphera grâce à moi. Cesar.