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 ❝ there was nothing in there but you ❞ (ft.cersei-jane)

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Charlie Weasley
Charlie Weasley
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : sweet poison.
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≡ âge du perso : vingt-cinq ans.
≡ amoureusement : célibataire.
≡ son emploi : soigneur de dragon à gringotts.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : gryffondor.
≡ niveau d'études : études terminées avec six buses et six aspics.
≡ sa baguette : sa baguette magique est en bois d'ébène. Elle mesure 22,5 cm et contient un poil de licorne.
≡ son patronus : un ours.
≡ son amortencia : ....
MessageSujet: ❝ there was nothing in there but you ❞ (ft.cersei-jane)   ❝ there was nothing in there but you  ❞ (ft.cersei-jane) Icon_minitimeMer 3 Juil - 17:13


“ there was nothing in there but you  ”

While I was rooted fast to the earth I could be stuck here for a thousand years, Without your arms to drag me out.

Cersei-Jane and Elwood
--------------------------------------------
Au plus profond des ténèbres d'Azkaban, Elwood avait eu le malheur de rencontrer Moses Fleming. Il aurait du se contenter de l'ignorer. Il aurait très bien pu passer ses quatre années à Azkaban sans adresser ne serait-ce qu'un mot au mangemort, mais il avait fallu qu'il agisse autrement, comme si communiquer avec autrui lui avait semblé être la seule solution pour survivre à l'enfer de la prison. Il n'irait pas jusqu'à dire qu'il avait commis l'erreur de se lier d'amitié avec le mangemort, il lui avait juste parlé, trop parlé comme s'il avait eu un soudain besoin de se confier et que Fleming s'était montré plus attentif à ses paroles que les détraqueurs qui veillaient sur sa cellule. Il avait eu tord de lui parler à lui, tout comme il aurait eu tord de communiquer avec n'importe quel des pourris qui vivaient dans cette maudite prison. Il n'avait pas envisagé que Fleming viendrait le retrouvé quand il serait libre, bien souvent, il n'avait même pas envisagé être libre un jour. Plus les jours passaient, plus il avait l'impression qu'il finirait par mourir au fond de sa cellule alors rien de ce qu'il pourrait dire n'aurait jamais du avoir de conséquences si jamais il était mort là dedans. Mais il avait été libéré et bien vite il avait oublié Moses, persuadé que le mangemort n'aurait que faire de lui, pourtant de toute évidence il avait d'avantage marqué l'esprit du mage noir qu'il ne l'aurait voulu. Il n'était censé être qu'un libraire, parfaitement neutre, ne s'impliquant pas dans cette maudite guerre. Il aurait voulu que personne ne vienne jamais l'emmerder, on l'avait laissé tomber comme une merde au moment où il avait été condamné, ils auraient très bien pu continuer de la sorte au moment où la guerre avait éclatée. De toute évidence, entre sa sortie de prison et la chute du ministère de la magie, il n'y avait pas eu foule à sa porte. C'était seulement quand la guerre avait éclaté que certaines personnes avaient commencé à revenir vers lui, comme dans un besoin fou de venir lui reprocher son inaction. Il y avait toujours plus de monde pour les reproches que pour les excuses. Il aurait préféré que personne ne revienne. Même Meera-Louise finalement elle aurait pu resté dans son coin au lieu de se déplacer jusqu'au ministère de la magie quand il était sorti de prison. Elle aurait économiser du temps et de la salive. Lyse quant à elle, il était maintenant clair qu'elle aurait mieux fait de rester en France au lieu de revenir sur le sol anglais avec ce besoin stupide de jouer un rôle dans cette guerre. Là-bas, elle aurait été en sécurité, avec leur fils, loin de lui et de la rancœur qu'il avait à son égard. Ça aurait été beaucoup plus simple pour elle, comme pour lui. Il aurait aimé qu'elle revienne quand il était sorti de prison, pas six mois après pour aller risquer sa vie dans le château de Poudlard alors même que ce dernier était devenu un paradis à mangemorts. Il ne savait pas pourquoi elle avait pris cette décision, il ne comprenait pas ce qui lui été passé par la tête pour aller jouer ainsi avec le feu. Elle était née-moldue, dans cette guerre, elle aurait du faire tout ce qui était en son pouvoir pour rester en vie, les gamins de Poudlard auraient très bien pu se passer de ses soins. Elle aurait du penser à Cayden au lieu de penser à eux. Aucun d'eux n'avait plus d'importance que son fils, aucun d'eux ne méritait qu'elle puisse tenter le diable de la sorte. Cayden aurait en revanche mérité qu'elle lutte pour survivre, qu'elle se batte pour rester à ses côtés, parce qu'elle était sa mère et qu'aucun enfant ne devrait avoir à grandir sans sa mère. Pour ce qu'il en savait lui, plus jeune il s'était bien amusé à en faire voir de toutes les couleurs à sa propre mère, mais jamais il ne serait devenu l'homme qu'il était – ou du moins celui qu'il avait été avant Azkaban – sans elle. Cayden avait besoin de sa mère parce qu'elle était la seule chose qu'il avait. Il n'était son père que par le biais du sang, au delà il n'était qu'un homme qu'il connaissait à peine et qui malgré ses efforts ne serait jamais un père exceptionnel. Cayden avait besoin de sa mère et jamais il ne la reverrait.

Elle était là, étendu sur le sol, au milieu des étagères renversées et des traces de luttes qui rendaient la librairie impraticable. D'habitude, il se serait dépêché de lancer un sortilège pour remettre tout ça en place, mais là, ça n'avait même pas d'importance. La librairie entière pourrait s’effondrer autour de lui qu'il n'aurait pas la force de se lever pour en sortir. Malgré tout le respect qu'il avait pour Alice, il devait bien admettre que la librairie, il s'en fichait actuellement comme de sa première chemise. Plus rien n'avait d'importance. Il se souvenait trop bien de l'époque où il avait été heureux avec Lyse. Cette époque où il avait pleinement profité de la vie, où il arrivait à imaginer le futur qu'ils pourraient ensemble. Il lui avait demandé sa main, il avait voulu l'épouser, passer sa vie entière à ses côtés, il l'avait tant aimée qu'il avait eu la conviction que pour elle, il aurait pu faire n'importe quoi. Azkaban avait changé ça. Azkaban avait rompu leurs fiançailles, avait forcé la jeune femme à fuir le pays, à le fuir lui et à ne revenir que bien trop tard. Tout avait changé quand elle était revenue un beau matin avec des nouvelles dont il se serait bien passé. Mais jamais il ne lui avait souhaité tant de malheurs, jamais il n'avait espéré qu'elle n'endure la peine qu'il avait endurée, jamais il n'avait souhaité qu'elle souffre comme il avait souffert et jamais il n'avait souhaité qu'elle ne meure. Malgré sa rancœur, il y avait toujours une partie de lui qui continuait à l'aimer. Il pouvait bien nier le sentiment, lutté pour le faire disparaître, il était quelque part au fond de son cœur. Suffisamment présent pour que malgré la peine qu'il éprouvait à chaque fois que son regard se posait sur elle, il ait à plusieurs reprises voulu la retenir pour qu'elle ne remette pas les pieds dans le château. Elle ne l'avait pas écouté et forcément, il avait fallu que son chemin croise selon de Moses Fleming. S'il avait décidé de s'en prendre à elle c'était peut-être parce qu'il lui avait demandé explicitement de ne pas le faire. Il l'avait même supplié de ne pas le faire. C'était apparemment une erreur que d'essayer d'implorer la pitié d'un être tel que Moses Fleming. Très vite il l'avait retrouvée dans le château, elle n'avait eu d'autre choix que de s'enfuir pour essayer de sauver sa peau, le mangemort n'aurait eu aucun remord à l'abattre au beau milieu de l'infirmerie. Elle était venue vers lui et forcément, il avait voulu la protéger, il avait essayé de la protéger, mais il était à présent forcé d’admettre qu'il avait échoué en beauté. Il avait fallu si peau de temps à Moses pour débarquer dans la boutique pour retrouver Lyse, trouvant enfin une bonne raison de placer Elwood au beau milieu de cette guerre qu'il avait tant essayé de fuir. Il avait protégé une née-moldue, il l'avait cachée et bien entendu il avait sorti sa baguette pour la défendre face à Fleming. Ainsi, en moins de temps qu'il ne le faudrait pour le dire, il était devenu un traître. Il ne doutait pas que très vite, au même titre que Cersei-Jane, Blodwyn ou encore sa mère, il serait recherché par le ministère, contraint à la fuite. Il l'était déjà et pourtant, il n'avait définitivement pas la force de se relever pour quitter cette boutique, même si sa vie ou sa liberté dépendait de ce geste pourtant simple qu'il n'arrivait pas à faire. Il était coincé là, les genoux à terre auprès de ce qui restait de Lyse, un corps dépourvu de vie. Fleming l'avait tuée, un sourire imprimé sur le visage, il avait assassiné la jeune femme avant de simplement le laisser là, comme satisfait de son geste. Il aurait pourtant pu le tuer aussi, faire d'une pierre deux coups. Il n'aurait pas résisté. L'option n'était pas assez réjouissante aux yeux du mangemorts, ce n'était pas assez drôle alors autant le laisser en vie, là à s’apitoyer sur son sort. Rester auprès d'un cadavre comme s'il espérait qu'elle finirait par revenir à la vie. Pourtant son corps était froid et pâle, et à en juger le sang répandu sur le sol, il ne devait plus rester grand chose dans ses veines.

Elle ne reviendrait pas, malgré toutes les fois où il l'avait supplié de se réveiller, elle n'en ferait rien. Elle était morte, malgré ses actes désespérés pour essayer de la sauver. Aucun sortilège ne saurait marcher, pas plus que cette vaine tentative de stopper l'hémorragie qu'il avait eu, laissant ses mains baigner dans le sang, sans qu'aucun résultat ne se fasse sentir. Elle était morte et il ne se sentait pas prêt à l'admettre comme s'il continuait de prier pour qu'un miracle se produise. Elle ne pouvait pas mourir là, au beau milieu de la librairie où il travaillait, juste en dessous de l'appartement dans lequel il vivait. Elle ne pouvait pas mourir et ainsi laisser leur fils seul. Qu’est-ce qu’il pourrait bien faire de Cayden lui ? Moses remontrait facilement jusqu’à lui s’il en avait envie et il avait vu de quoi il était capable, il devait le protéger, c’était son fils après tout. Il ne savait pas comment lui dire ça, ils se connaissaient à peine. Il y avait une tonne de questions qui s’imposaient à lui en cet instant, des tas de questions qui se résoudraient tellement plus facilement si elle voulait bien simplement ouvrir à nouveau les yeux. Il devrait se rendre à l’évidence, ça n’arriverait jamais. Il avait beau le lui demandé, il avait beau essayé de la secouer, ça se servait à rien. Si ce n’est à étalé d’avantage de sang sur son teint pâle à chaque fois qu’il prenait son visage entre ses mains. Les minutes passaient, peut-être même les heures, il n’en savait rien, il semblait juste perdu au milieu de ses songes. Déboussolé voir même déconnecté de la réalité, complètement vidé. Il n’avait même plus la force de pleurer, pourtant, il l’avait fait. Maintenant, il en était juste incapable. Tout comme il était incapable de faire quoi que ce soit. il aurait pu resté assis des heures entières, peut-être même des jours vu l’état dans lequel il était, la fatigue, la faim n’aurait sans doute pas d’impact sur lui avant un long moment. Il essayait pourtant de penser à Alice, se disant qu’il ne pouvait pas la laisser rentrer dans la librairie pour découvrir ça, mais ça ne l’aidait pas pour autant à se décider à bouger. Il n’était même pas sûr que ses jambes le porterait s’il se décidait à se lever pour bouger. Fleming avait tué Lyse, elle avait été sa cible, mais il avait essayé de s’interposé, il en avait récolté quelques blessures, quelques plaies encore sanguinolentes dont il ne ressentait même plus la douleur. Il regardait fixement le visage de la jeune femme depuis un long moment, même s’il n’avait plus vraiment conscience du temps qui passait, quand, enfin, la clochette qui sonna à l’entrée du magasin sembla le ramener à la réalité. Un court instant en tous cas. « On est fermé, repassez plus tard. » Il se fichait bien de qui ça pouvait être, il n’avait pas l’intention de vendre des bouquins pour le moment. Il n’aurait sans doute plus l’occasion de le faire à présent. De toute façon, pour l’heure, trouver un bouquin dans cette libraire, ça relevait presque du miracle. Tout était sans dessus dessous, un véritable cauchemar. Mais il n’allait pas non plus se lever pour faire le ménage et rendre la boutique plus présentable. Il n’en avait rien à faire. Il ne prit même pas le temps de relever la tête vers la personne qui venait de passer le seuil de cette maudite boutique, il s’en fichait, il se fichait de tout à présent, même d’Azkaban, alors si c’était quelqu’un qui venait le chercher pour l’enfermer, ainsi soit-il.

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Moses Fleming
Moses Fleming
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≡ son emploi : professeur de sortilèges à poudlard.
≡ statut de sang : sorcier de sang-pur, noble jusqu'au bout des doigts, qui tient à la dignité de sa famille.
≡ sa maison : ancien gryffondor, un choix qu'il n'a jamais particulièrement compris ni accepté, tous les siens finissant normalement chez les serpentards.
≡ sa baguette : bois d'ébène, spécialisation en maléfices, longueur de trente-deux centimètres avec pour centre un ventricule de coeur de dragon.
MessageSujet: Re: ❝ there was nothing in there but you ❞ (ft.cersei-jane)   ❝ there was nothing in there but you  ❞ (ft.cersei-jane) Icon_minitimeSam 6 Juil - 1:45


living is harder than i thought
cersei-jane v. harkness & elwood r. harkness
« love is watching someone die. »

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♪ ♫ ♭

La pluie crépitait bruyamment contre les pavés de la ruelle dans laquelle Cersei s’était engagée. Sur les toits, contre les vitres, les rues au silence de plomb que la jeune sorcière n’avait jamais connues aussi lugubres. Lors de sa scolarité à Poudlard, elle avait eu maintes occasions de se rendre dans cet endroit à la réputation magique et bucolique : et chaque voyage avait toujours été un délice pour la jeune étudiante, qui avait apprécié quitter l’ambiance médiévale du château quelques heures, le temps de se reconnecter à la réalité, aussi artificielle fusse-t-elle dans un lieu tel que Pré-Au-Lard. L’humeur n’était plus à la joie, à Pré-Au-Lard, et si elle avait eu l’occasion de s’en rendre compte déjà lorsqu’elle avait raccompagné son cousin jusqu’ici, maintenant qu’elle errait seule en cet endroit, la lourdeur de la chose se faisait encore plus pesante sur ses épaules. A cela, la pluie bruyante de fin d’hiver/début de printemps n’ajoutait que du lugubre à l’espace environnant, plongeant Cersei dans une inquiétude qu’elle n’était pas à même de maîtriser. Sous la nuit sans lune, les cheveux trempés par la pluie, elle était à peine reconnaissable et son trait le plus caractéristique – la rousseur de ses cheveux – avait disparu sous l’effet du mauvais temps : restait cependant qu’elle était sur ses gardes, d’incessants regards lui servant à inspecter les alentours. A ce qu’elle avait cru comprendre depuis peu, l’empreinte de Saireann se raffermissait derrière elle : il poursuivait sa mission sans faiblir, et il lui arrivait même de gagner du terrain depuis qu’elle n’usait plus du Polynectar pour le flouer d’avantage. Elle n’en avait tout simplement plus la volonté, plus le courage – au fond, elle ne savait pas si c’était un élan de conscience, ou de stupidité qui la faisait agir de la sorte, au beau milieu de cette guerre. Mais ce soir, alors que la forêt lui avait paru inhospitalière à souhait, que chaque craquement de branche autour d’elle la faisait sursauter, le seul refuge qui lui avait paru être évident était également le plus exposé. Elwood ; elle ne savait pas s’il serait un tant soit peu ravi de la revoir : en venant ici, si quelque Mangemort découvrait sa présence, elle mettrait irrémédiablement son cousin (et sa vie enfin paisible – ou presque) en danger, ce à quoi elle s’était déjà bien souvent refusée – c’était bien pour ça, après tout, qu’elle avait quitté le lendemain de son arrivée, la librairie où Elwood travaillait pour reprendre de plus belle sa fuite. Depuis Azkaban, le sorcier ne recherchait qu’une nouvelle tranquillité, qu’il méritait amplement, selon l’avis de Cersei, mais alors que la fuite se faisait plus lourde sur sa conscience, sur son énergie vitale, elle n’avait pas trouvé d’autre option. C’était à peine si elle avait réussi à transplaner, atterrissant lourdement sur le sol avant de se rendre compte qu’elle avait bien trois kilomètres à faire à pieds avant de pouvoir rejoindre le village sorcier : quelle stupidité ; il n’y avait pas à douter qu’à n’importe quel moment, elle aurait très bien pu tomber sur un groupe de Mangemorts. Le couvre-feu était déjà effectif depuis de longues heures, et les rares personnes qui habitaient encore à Pré-Au-Lard s’étaient terrées bien au fond de chez eux – de où elle était, Cersei avait deviné la haute silhouette (subitement lugubre à ses yeux), de Poudlard, le château où elle avait grandi, Poudlard et toutes ses fenêtres éteintes, ses murs subitement inhospitaliers et les cauchemars dont il semblait regorgé, d’ici-même. La gorge nouée, elle s’était presque retrouvée à bénir son père de l’avoir sortie du cercle vicieux de ses études, sans quoi, elle n’aurait sûrement jamais trouvé en elle assez de raison pour se manifester, pour se soulever et prendre définitivement position. La fuite, certes, ne semblait pas être la position préférable, mais la jeune Harkness avait la prétention d’avoir déjà aidé des gens depuis le début de son périple, que ce soit Elwood, ou même ce type qu’elle avait récemment rencontré – Eamonn, quelque-chose, ils n’avaient fait que très peu connaissance, mine de rien ; ou d’autres encore, à qui elle n’avait jamais demandé l’identité, parce qu’en temps de guerre, tout simplement, les soucis étaient tout autres.

Trois kilomètres plus tard, donc, c’était avec prudence que Cersei s’enfonçait progressivement dans les rues de Pré-Au-Lard : bien vite elle avait compris pourquoi Shae-Layne Hackett avait tenu à ce qu’elle emmène une cape de sorcier noire avec elle, et non pas d’une quelconque autre couleur : dans la pénombre de la nuit, à l’angle d’une rue en se cachant le visage et se terrant avec assez de soin, elle paraissait totalement invisible et impossible à détecter pour tout ennemi. La pluie tombant drue avait déjà rendu son habit plus lourd qu’à l’ordinaire et, les doigts encore serrés autour de sa baguette magique, Cersei continuait sa procession soigneuse : à chaque coin de rue, presque à chaque paire de pas qu’elle faisait le plus discrètement possible sur les pavés des ruelles, elle se retournait, pour inspecter le paysage autour d’elle – et s’assurer instinctivement que personne ne la suivait. Mais si elle avait transplané, personne n’avait pu la suivre de sa précédente location, et elle avait bien vite appris que Saireann faisait partie des rares sorciers de premier cycle à ne jamais avoir obtenu son permis de transplanage – chose qui s’avérait tristement manquante, d’ailleurs, en particulier pour un rafleur chargé de chasser en solitaire. Mais ce soir plus que jamais, elle s’en estimait heureuse : jamais elle n’aurait voulu amener son chasseur à rencontrer son cousin, d’une quelconque manière que ce soit. Ces deux mondes-là, elle préférait les garder bien éloignés l’un de l’autre, principalement pour ne jamais risquer de mettre son cousin dans les ennuis, mais également parce que la situation était évidemment bien moins évidente que tout ce qu’ils pourraient imaginer. Cersei ne détestait pas Saireann, elle avait presque pitié de lui plus qu’autre chose : et lui, il la ramenait inlassablement sur terre, en des rappels de pensée qui ne cessaient de parasiter ses songes ; pourquoi ? Telle était la question, s’il avait été chargé de la tuer par Doezwal, hésiterait-il un tant soit peu ? Tristement, la jeune femme se sentait parfois à même de renoncer à sa propre liberté, à sa propre fuite rien que pour se retrouver à nouveau face à Saireann, peut-être par désir de comprendre plus amplement le personnage qu’il représentait. Ou peut-être dans l’intention stupide de servir sa cause et lui permettre d’échapper au courroux vengeur de Doezwal Harkness. Si elle n’en avait presque cure de sa vie, si elle se contentait encore de fuir aujourd’hui par orgueil et pour simplement s’accrocher fermement à ce en quoi elle croyait, elle n’avait pas l’intention d’emporter Elwood dans sa chute. Ainsi, à quelques rues du Troisième Œil, la rouquine se stoppa, serrant plus encore sa baguette entre ses doigts : quoique fatiguée, elle laissa ses sens s’étendre autour d’elle, à la recherche d’un moindre signe, d’une ombre glissant, du bruit d’une cape frôlant les pavés qui lui indiquerait qu’elle n’était plus seule. Dix secondes. Trente secondes – et la pluie ne diminuait pas, martelant avec rage le paysage comme si elle cherchait à le déchirer en mille morceaux. Mais rien ; elle ne pensa rien entendre du moins, à travers l’épais rideau de pluie. Pour une fraction de seconde à peine, ses yeux se fermèrent d’eux-mêmes, elle se sentit même vaciller, jusqu’à ce que la réalité ne la rappelle à l’ordre. Il faisait froid, elle était littéralement épuisée par tout ce qui se précipitait inlassablement devant elle à chaque nouvelle journée qui se traçait à l’horizon : bravement, elle reprit donc sa route, connaissant et reconnaissant comme sa poche les endroits qu’elle observait, les boutiques condamnées devant lesquelles elle passait. Jeune élève qu’elle avait été, elle était habituée à une ambiance beaucoup plus festive au sein de Pré-Au-Lard, et même il y a quelques semaines à peine, au levé de l’aube, le village lui avait paru bien plus accueillant : c’était à croire que là, chaque petite bâtisse autour d’elle lui criait de faire demi-tour, lui affichait ouvertement que ce lieu était à présent sous la pleine domination des Mangemorts, et qu’elle se jetait alors droit dans la gueule du loup en agissant ainsi. Mais c’était ici que son cousin se trouvait, et elle avait besoin de lui ; tout autant qu’un irrépressible besoin de le voir, enfin, alors qu’ils n’avaient déjà été que trop longtemps séparés.

Arrivée aux abords de la boutique, et, cédant à une pulsion paranoïaque, Cersei observa à nouveau autour d’elle, à croire que ses mois de fuite l’avaient réduit à l’état d’automate qui agissait par réflexes sans intérêt : Pré-Au-Lard était manifestement endormie depuis des heures déjà – notamment à cause du couvre-feu – et personne ne semblait désireux de suivre une silhouette insignifiante au milieu de la pénombre. Sans compter qu’un Mangemort ne se serait pas gêné pour l’attraper, si tel avait dû être le cas. Doucement, elle s’approcha de la vitrine de la petite librairie, dans l’infime espoir d’y voir de la lumière – n’importe quoi qui indiquerait qu’Elwood était bel et bien là. Certes, il n’y avait manifestement aucune raison qu’il bouge d’ici et du confort de vie qu’il avait enfin obtenu, après des années passées à Azkaban, mais encore une fois, les nouveaux instincts de Cersei lui dictaient de faire preuve d’une prudence excessive avant de tenter quoique ce soit de véritablement concret. Ses pieds contre le mur de la boutique, elle colla ses mains à la vitrine, s’en servant pour masquer les quelques lueurs faiblardes et opalines, potentiellement gênantes. Son visage tout près de la vitre de la devanture, Cersei vit son souffle s’écraser contre celle-ci, créant quelques volutes blanchâtres à la surface du verre. Mais ce qui l’interloqua surtout, c’est ce qu’elle crut deviner à travers la vitre. D’instinct, comme si elle était brusquement happée dans un univers beaucoup plus hostile – comme si c’était possible, pour elle – la jeune femme sentit ses entrailles se serrer ; elle recula de deux pas, se noyant dans une inattendue panique. L’intérieur (à ce qu’elle avait deviné) semblait totalement dévasté : elle avait vu des étagères tombées au sol, des livres répandus à travers toute la pièce et… Et. Elle ferma les yeux, le souffle court, alors qu’elle sentait subitement à son esprit se déverser l’ardent désir de faire marche-arrière de remonter le temps, de ne jamais voir ce qu’elle avait vu. Ne jamais deviner que par terre, sur le sol de la boutique, c’était bel et bien du sang qui se distinguait en une flaque noirâtre et épaisse. Elle fit volte-face, tremblante et hagarde, s’engageant dans une nouvelle fuite avant de s’interrompre, frappée par une pensée : et si Elwood était blessé et avait besoin d’aide ? Et si… si il était mort, et que la meilleure chose à faire était au moins de découvrir son corps pour lui offrir une sépulture descente ? Cersei avait beau avoir rencontré l’amie de son cousin – Alice – elle ne pensait qu’à lui à présent, comme s’il pouvait n’y avoir qu’un seul cadavre à l’instant précis. La gorge sèche, les entrailles serrées, la rousse fit à nouveau demi-tour ; fébrile, elle posa la main sur la poignée, ne s’octroyant pas le doute avant d’ouvrir la porte. Elle n’était pas verrouillée. Lumos, le sort glissa timidement d’entre ses lèvres, et le bout de sa baguette s’éclaira d’une faible lumière. Au faisceau de celle-ci, Cersei observa le triste spectacle autour d’elle, tentant de faire ses pas les plus silencieux possibles (elle ne s’était même pas rendue compte, dans la peur qui lui tordait les viscères, que la petite clochette à la porte avait sonné son entrée) : les étagères s’étaient bel et bien écroulées, quelques bibelots avaient été brisés au sol et… et elle ne put y couper – la blancheur de sa lumière éclaira d’un pourpre sanguin le sol, et Cersei étouffa difficilement un hoquet de peur. Jamais elle n’avait eu aussi peur, jamais elle n’avait senti son cœur tambouriner avec tant de force à ses tempes – ou peut-être avait-elle déjà connu ce sentiment lorsqu’elle avait cru que les excès de colère de son père allaient la tuer. Mais là, c’était une peur tout à fait différente, paralysante et glaçante. Cinglante. Une voix à l’arrière-boutique la fit sursauter, la sorcière retint un cri avec bien des difficultés, mais elle reconnut bien vite la voix qui avait interrompu ses songes si meurtriers. « Elwood ?! » Hésitante mais pragmatique avant tout, Cersei se retourna, pour aller fermer les stores de la boutique, et verrouiller la porte avant de se précipiter vers d’où la voix venait – imprudente qu’elle était, elle ne voulait plus songer à un quelconque piège, ou à ce qu’elle pourrait découvrir en suivant le sillon de sang qui s’étalait par-ci, par-là. Mais la réalité la foudroya bien vite sur place : son allure déterminée se stoppa bien vite, dans un gémissement d’horreur, alors qu’elle retenait un nouveau cri en se plaquant une main sur la bouche. Son autre main manqua de lâcher sa baguette, alors que sa vue se brouillait en une fraction de seconde : devant elle, c’était un corps étrangement familier qui gisait dans une mare de sang.

Une chevelure blonde reconnaissable entre mille, et ce regard, ce regard sans expression, qui fixait Cersei. Elle se détourna du triste spectacle devant ses yeux, avant de trouver d’une œillade son cousin, là, juste-là. Si près. Vivant. Son cœur fit un nouveau bond dans sa poitrine, et Cersei ne se laissa pas rattraper par l’hésitation au moment de s’approcher d’Elwood – et du corps sans vie de Lyse. « Elwood, qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Sa voix tremblait, sa gorge était sèche comme si elle n’avait pas bu depuis des jours et ce n’était plus le froid qui la glaçait de la tête aux pieds, mais bien l’effroi de sa funeste découverte. Fébrile, elle se glissa entre Elwood et le corps de Lyse, s’agenouillant à hauteur du jeune homme, désireuse également de ne plus avoir à regarder une telle chose : en quelques gestes de mains, doux et attentifs, se posant tantôt dans ses cheveux, tantôt sur ses joues, au creux de son cou, sur ses épaules, elle l’inspecta rapidement. « Tu vas bien ?! » Comme pour capter l’attention de son cousin – ou, également, pour essayer de faire disparaître sa peur et sa tristesse – Cersei avait brusquement haussé le ton. D’une poigne inquisitrice, elle força Elwood à la regarder, lui assurer silencieuse au moins, qu’il était bel et bien vivant. Devant le vide qu’il représentait, confrontée au lourd silence qui pesait ici, Cersei sentit son corps se briser contre sa poitrine avec la même force que les vagues d’un océan déchaîné contre d’épais rochers. Elle ne prit pas le temps de songer à ce qu’il était devenu, à l’homme d’Azkaban qui était brisé, ou à comment pouvait-il se sentir à présent : glissant ses bras autour du cou de son cousin, elle vint se blottir contre lui, le serrant fermement contre elle à la fois ; peut-être cherchait-elle à se consoler elle. A le consoler lui. Eux deux. Elle ne savait pas. Un long frisson la prit, alors qu’elle se rendit compte que le corps livide et sanguinolent de Lyse voilait à présent son regard à chaque fois qu’elle fermait les paupières. Là, contre l’épaule de son cousin, elle sentit une larme la trahir – et elle dût ardemment batailler pour ne pas en laisser d’autres la briser plus encore. Ses mains tremblant contre le dos d’Elwood, une remontant jusqu’à ses cheveux, l’arrière de son crâne dans une caresse maternelle, semblable à celles qu’Isleen avait appliquées sur Cersei elle-même pour la consoler, lorsqu’il l’avait fallu, elle resserra doucement sa prise, avant de chercher à nouveau un regard de la part d’Elwood. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Répéta-t-elle, insista-t-elle sans avoir le courage d’observer à nouveau le cadavre à quelques centimètres d’eux à peine. Qu’avait-il bien valu à Elwood de perdre Lyse également ? Et qu’est-ce que Lyse pouvait bien faire ici ?! Mais elle ne pouvait pas se permettre de perdre le nord, de se laisser déstabiliser : Elwood semblait assez désarçonné, détruit pour eux deux. Elle, elle devait le porter à bout de bras s’il le fallait, mais il ne pouvait pas rester ici, ils ne pouvaient pas laisser Lyse ici – il fallait qu’ils fassent quelque chose, il fallait qu’Elwood parle, dise quelque chose, n’importe quoi à même de le tirer des cauchemars qui l’enveloppaient progressivement.
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Charlie Weasley
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≡ niveau d'études : études terminées avec six buses et six aspics.
≡ sa baguette : sa baguette magique est en bois d'ébène. Elle mesure 22,5 cm et contient un poil de licorne.
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≡ son amortencia : ....
MessageSujet: Re: ❝ there was nothing in there but you ❞ (ft.cersei-jane)   ❝ there was nothing in there but you  ❞ (ft.cersei-jane) Icon_minitimeJeu 25 Juil - 15:16


“ there was nothing in there but you  ”

While I was rooted fast to the earth I could be stuck here for a thousand years, Without your arms to drag me out.

Cersei-Jane and Elwood
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L'enfer continuait, encore et toujours, inlassablement, comme si Elwood avait eu le malheur de commettre un jour une faute qui lui valait aujourd'hui de connaître un tel malheur. Il y avait eu Azkaban dont l'ombre noire et tortueuse continuerait de planer sur lui jusqu'à ce que mort s'en suive. Il avait beau faire de son mieux pour laisser ça de côté, il en était incapable, les souvenirs étaient toujours là, dans un coin de sa tête, ne cessant de le hanter au quotidien. Ses nuits étaient bercées de souvenirs qui lui rappelaient sans cesse Azkaban et ses épais ténèbres, les malheurs qui s'étaient abattus sur lui sans qu'il n'ai eu le temps de s'y préparer. Bien que visant à être un jour auror, Elwood avait toujours pris la vie avec légèreté et inconscience. Il avait été un gamin aimé, choyé, protégé, de ceux à qui on avait tant de fois répéter qui ne lui arriverait jamais rien, qu'il aurait une belle vie et qui y avait cru dur comme fer pour subir une chute vertigineuse le jour où, la roue avait tournée, où toutes les promesses qu'on avait pu lui faire quand il avait été enfants n'avaient été plus que des mots lointains dénué de sens. Il n'avait pas été préparé à Azkaban tout comme à présent, il n'était pas prêt à affronter la guerre qui s'abattait sur le monde. Après les nombreuses années qu'il avait passé enfermé dans le pire endroit du monde, il était à peine à la page sur les nouvelles du monde. Il ne comprenait finalement qu'à peine d'où venait cette guerre et vite, trop vite on avait essayé de le convaincre de prendre parti, ce qu'il s'était refusé à faire, ayant bien d'autres objectifs dans sa vie que de se mêler d'une guerre qui le dépassait complètement. Il avait voulu fuir les combats, fuir les problèmes, fuir la guerre en définitive, s'enfermant dans un coin où il n'avait pas à en subir les conséquences, c'était du moins ce qu'il croyait. Il comprenait aujourd'hui, qu'à sa façon, Meera-Louise avait essayé de l'avertir, elle lui avait voulu lui faire comprendre – à sa façon – que la guerre le rattraperait tôt ou tard et qu'il ne pouvait pas juste désirer rester indéfiniment dans sa librairie. Cedrella l'avait également fait avant de quitter la librairie ce soir où ils s'étaient disputés. Il n'avait rien écouté, il n'avait rien voulu savoir, désireux de simplement continué sa vie en ignorant l'évidence. C'était plus simple pour un homme comme lui. Lui qui prétendait qu'Azkaban était la pire chose au monde et que rien ne pourrait jamais le pousser à prendre une décision qui pourrait lui valoir d'y retourner. Il avait cru qu'Azkaban était la pire chose au monde et il se rendait compte en cet instant, qu'il avait eu tord de penser de la sorte. De tous ceux qui avaient essayé de le lui faire comprendre, il fallait croire que Fleming était le plus convainquant. Il était ce monstre qui avait assassiné Lyse sans la moindre pitié. Il lui avait offert en direct une belle démonstration de ce qui pouvait être bien pire encore qu'Azkaban. Il avait tué Lyse devant ses yeux et il l'avait laissé là, seul dans cette maudite boutique à pleurer au dessus du corps sans vie d'une femme qu'il avait un jour voulu épouser, dans un passé qui aujourd'hui lui semblait être bien moins lointain qu'il n'en avait eu l'impression peu de temps plus tôt. Il n'y avait plus rien entre elle et lui, juste des liens qui commençaient doucement mes sûrement à se retisser, des bases qui revenaient peu à peu à la normale et une rancune au fond de son cœur qu'il avait maintes fois réussi à combattre pour affronter le regard de la jeune femme. Elle n'était plus sa fiancée, elle n'était plus cette femme qui faisait battre son cœur au quotidien, mais elle était une personne importante à sa vie, elle était ce lien avec son passé, elle était celle qui représentait de nombreuses années de sa vie, celle qui lui avait fait connaître le bonheur bien avant qu'il ne soit condamné à Azkaban. Il tenait à elle bien plus qu'il n'avait voulu l'admettre quand il était sorti de prison. Il tenait à elle et c'était dans ses bras aujourd'hui qu'elle venait de mourir.

Il aurait aimé mourir en même temps qu'elle. Au moins il ne serait plus là à déprimer tout prêt de son corps, il ne serait pas là à souffrir comme jamais il n'avait souffert, face au corps ensanglanté de la jeune femme. Moses Fleming n'était cependant pas suffisamment clément pour lui faire une telle grâce. Il préférait le laisser là dans son malheur. Où qu'il soit à présent, il se réjouissait très certainement d'avoir ôté la vie à une née-moldue tout en bousillant d'avantage la vie de son ancien camarade de prison. Il avait plutôt bien réussi son coup. Lui qui avait souligné ô combien la vie d'Elwood lui semblait être pathétique, lui qui avait voulu qu'il prenne position dans cette guerre, il avait réussi. Les cadavres commençaient à s'accumuler un peu trop dans la vie du sorcier, bien trop pour qu'il puisse continuer à rester les bras croisés au fond de cette boutique. Moses avaient eu Lyse si facilement, rien ne l'empêchait de mettre la main sur leur fils à présent ou bien sur Cersei, il l'avait déjà repérée elle. La jeune Harkness qui ne s’était pas présentée à ses cours depuis le début de l'année. Il lui avait bien montré qu'il connaissait son existence et il savait que si le mangemort devait un jour mettre la main sur la jeune rouquine, il se ferait un plaisir de l’exécuter. Fleming n'avait pas l'air d'être le genre d'homme à rendre des services aux autres mangemorts, il l'imaginait assez peu ramener la jeune Cersei à Doezwal. C'était probablement moins amusant que de la tuer. En définitive, Elwood avait bien l'impression que rester dans cette boutique ce ne serait que le meilleur moyen de donner envie à Moses de continuer à éliminer chaque personne pouvant lui être chère et peut-être qu'il devenait paranoïaque, mais il n'avait pas envie de prendre le risque de vérifier l'hypothèse que le mangemort avait fait naître au fin fond de son esprit. Il quitterait cette boutique, il irait sûrement retrouver son fils afin de le protéger, quoi qu'il doutait d'être capable de protéger quelqu'un, la preuve étant qu'il avait voulu protéger Lyse et que pourtant, elle était morte. Il devait quand même essayer, c'était son fils après tout et même s'ils n'étaient pas très proches tous les deux, maintenant que Lyse était morte, il était de son devoir de s'en occuper. Il irait le chercher et ensemble, ils iraient jusqu'au camp de Craik, il ne voyait pas d'autres endroits où aller et comme le gamin couvé qu'il avait été à une époque, il avait l'impression de courir jusqu'aux bras de sa mère était la meilleure chose à faire à présent. Ainsi, il avait bien une petite idée de ce qui lui restait à faire, il savait aussi qu'il devait ôté le cadavre de Lyse de cette boutique, remettre de l'ordre dedans, laisser un mot d'adieu et de remerciement à Alice et partir. Pourtant, quoi qu'il puisse avoir en tête il ne trouvait absolument pas la force de se lever pour mettre toutes ses idées à exécution. Il était toujours là en train de fixer le corps de la jeune femme, le regard triste, les joues et les yeux rougis par les larmes qu'il avait laissé coulé quelques instants plus tôt. Il devait bouger de là, il devait agir, c'était une évidence dont il avait conscience, mais rien ne semblait à même de le motiver suffisamment pour qu'il se décide enfin à se remettre sur ses deux jambes pour enfin bouger. Rien, pas même la clochette à l'entrée de la boutique qui alarma son esprit sans pour autant le décider à bouger ne serait-ce que d'un centimètre.

Bien vite, dans la noirceur qui s'était installée dans la boutique, il distingua une lumière blanche à laquelle il n'accorda pas vraiment d'attention. Il l'avait vue, il savait qu'il y avait quelqu'un dans la boutique, mais ça n'avait pas d'importance à ses yeux, sa baguette avait beau être à portée de main, il ne bougea pas pour la ramasser, si on s'en prenait à lui, il n'aurait pas le courage de se défendre. Il avait déjà assez donné avec Moses, même si, de toute évidence, ça n'avait pas été suffisant. Lyse était morte alors que lui n'avait que quelques blessures, pas assez graves pour avoir raison de lui. Il n'allait pas mourir de ses blessures, c'était certain. Fleming n'était de toute évidence pas venu ici pour le tuer lui. Une voix familière résonna à ses oreilles sans qu'il ne fût capable de la reconnaître, c'était son prénom qu'on avait prononcé au loin et il ne répondit pas à l'appel, trop perdu dans ses pensées ou dans le néant qui petit à petit s'imposait à son esprit troublé. La voix s'était rapprochée, là tout prêt de lui et enfin, il fit l'effort de quitter des yeux le corps inerte de Lyse pour regarder la personne qui s'adressait à lui de cet air qui pourrait presque laisser penser qu'il ne reconnaissait même pas son interlocutrice. Il la reconnaissait pourtant, parce qu'elle faisait partie de ses pensées, elle pour qui il s'inquiétait bien plus qu'il ne l'avait fait jusqu'à présent. Cersei-Jane. Sa cousine, sa sœur, au fil des années, il ne savait plus vraiment de quel terme il se devait de la désigner. Génétiquement parlant, elle était sa cousine, mais elle avait bien plus les caractéristiques d'une sœur, elle qui avait été élevée dans le même foyer que lui, par les mêmes personnes. Elle avait partagé son quotidien pendant de nombreuses années, elle été devenue une personne de confiance alors que sa véritable sœur de son côté s'éloignait de lui sans qu'il n'envisage qu'elle ne puisse un jour revenir vers lui (autrement que pour l'envoyer en prison en tout cas). Les histoires de famille chez les Harkness c'était compliqué, c'était vraiment compliqué. Voir la jeune rouquine en face de lui, lui rappela soudainement la mort de son paternel qu'il avait appris quelques temps plus tôt et qu'aux dernières nouvelles, elle, elle ignorait. C'était trop de morts en un seul coup. Il ne savait même pas si dans les conditions actuelles il serait capable de lui annoncer la bien triste nouvelle. Il avait l'impression de ne pas être en mesure de prononcer ne serait-ce qu'un mot. Il se contentait de la fixer sans répondre aux questions qu'elle lui posait, incapable d'ouvrir la bouche pour prononcer ne serait-ce qu'un mot. Il sentit bien vite la jeune femme contre son corps, c'était une présente rassurante, réconfortante. Il aurait voulu la serrer dans ses bras, mais un rapide coup d’œil à ses mains le rappela à l'ordre, comme si dans un instant de réflexion intense il réalisait qu'il n'avait pas envie de poser ses mains encore tâchées du sang de Lyse sur sa cousine. Il ne risquait pourtant pas de salir sa cape, elle était trop sombre pour être marquée pour le sang et finalement, celui qui souillait ses mains devait être sec depuis un moment déjà. Il laissa son regard se perdre dans celui de la jeune femme alors qu'elle s'était légèrement décalée. Il préférait se laisser happer par le regard familier de Cersei plutôt que de poser à nouveau les yeux sur le corps de Lyse. Enfin, ses lèvres s'ouvrirent pour laisser passer les mots coincés au fond de sa gorge. « Elle est venue ici … Elle avait besoin d'aide. » Il quitta le regard de la jeune femme pour simplement regarder par terre d'un air dépité. Elle était venue jusqu'ici pour lui demandé de l'aide et de toute évidence il n'avait pas su l'aider. « J'ai essayé mais ... » Il n’avait pas besoin de terminer sa phrase, il n'en avait même pas la force. La conclusion de cette fâcheuse histoire était facile à tirer, le corps de Lyse était un bon indice pour deviner ces mots qu'il ne se sentait pas encore le courage de prononcer.


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Moses Fleming
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MessageSujet: Re: ❝ there was nothing in there but you ❞ (ft.cersei-jane)   ❝ there was nothing in there but you  ❞ (ft.cersei-jane) Icon_minitimeVen 2 Aoû - 1:31


living is harder than i thought
cersei-jane v. harkness & elwood r. harkness
« love is watching someone die. »

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♪ ♫ ♭

Elwood était innocent. Elwood avait été innocent depuis le début – son cousin, celui qu’elle avait considéré comme un frère, n’aurait jamais été capable d’accomplir un meurtre quel qu’il soit. En ces temps de guerre, où tout se passait trop vite, où les assurances éclataient en mille morceaux, ce genre de pensée avait eu pour don d’aider Cersei à tenir – toujours ; de la même manière – quoique plus brutale – que lorsqu’elle avait dû faire face aux regards, aux chuchotements et aux remarques des autres sur son passage à Poudlard. Il n’y avait pas eu une année au sein de l’école magique qu’elle avait plus détestée que sa deuxième année, où, dès le lendemain de l’emprisonnement d’Elwood, avant même qu’elle n’ait eu le temps de comprendre elle-même la triste nouvelle qui foudroyait sa vie de part en part, elle était devenue quelqu’un d’autre – cible de bien des attentions déplacées. Les gens qui ne la connaissaient pas (ne savaient même rien d’elle), la lorgnaient longuement avec insistance ; Harkness était devenu un fardeau plus lourd que jamais sur ses épaules, un poids qu’elle avait fièrement transporté, pendant des années sans tenir compte de la suffisance des autres. Ils ne pouvaient pas comprendre, ils n’auraient jamais pu : et aujourd’hui, cette force de caractère, cette épaisse armure qu’elle s’était forgée, tantôt d’indifférence, tantôt d’interférence même aux parasites extérieurs, la transportait à travers cette guerre. C’était ce qui la faisait survivre en partie, ce qui, bien prématurément, l’avait faite passer de l’adolescente candide soigneusement protégée dans le château de Poudlard, à la jeune femme en fuite et à l’esprit assez rebelle pour se soulever contre celui, implacable et glacial, de son père. Mais dans ces instants de malheur, où elle se sentait dévaler le gouffre sans fond d’une réalité brutale et désarmante, Cersei en arrivait presque à regretter ses choix : si elle avait agi différemment, si elle avait été plus maligne, si elle avait accepté les décisions de son père… Bien trop souvent, ces possibilités claironnaient dans sa tête, contre ses tympans, dans chaque synapse de son esprit – aurait-ce changé quelque-chose ? Aujourd’hui, elle ne serait plus qu’une âme meurtrie, tiraillée entre ce qu’elle était au fond d’elle-même, et ce que l’usure, les horreurs et la guerre avaient pu faire d’elle. Restait-il cependant, encore une moindre trace de la jeune et douce Cersei, étudiante digne de Serdaigle ? Ce qu’elle était, ce qu’elle avait été, ce que Doezwal Harkness lui avait permis d’être dans les premières années de sa vie – il le lui avait peu à peu arracher au fond de les entrailles, des pires manières qui soient (elle n’arrivait pas à imaginer des manières encore plus détestables de faire que celles qu’elle avait connues) ; mais demeuraient dans le débâcle de ses doutes, ces vérités implacables auxquels son esprit, son cœur, ses tripes, n’avaient jamais renoncées. L’innocence d’Elwood avait été un sentiment vibrant en elle, palpitant à chaque battement de son cœur, circulant dans ses veines, dans chaque fibre de son corps, au rythme du sang qui coulait en elle – le sang d’une Harkness, peut-être bien issue de la branche pourrie de la famille, mais qui restait indéniablement attachée à cette conviction évidente. Heureusement qu’encore aujourd’hui, elle y croyait – heureusement que pas une seule seconde ne s’était immiscé en elle le doute, sans quoi, le spectacle qui s’offrait à sa vue ce soir, aurait eu de quoi grandement la désarçonner. Il n’y avait pas grand-chose à en conclure, beaucoup de choses semblaient s’être déroulées dans le silence calfeutré de la petite boutique de Pré-Au-Lard : il n’y a pas si longtemps que cela cependant, la jeune femme avait presque trouvé l’endroit chaleureux, tandis qu’une bonne ambiance régnait entre la propriétaire des lieux et son cousin – elle l’avait appréciée d’ailleurs, cette Alice, comme un baume qui s’était appliqué sur son cœur de manière bien plus efficace que ses retrouvailles, tendues et complexes, avec Elwood. Alice était la part d’humanité dont son cousin avait eu besoin, indéniablement, mais le chaos avait fait un pas dans ce monde protégé.

Alors qu’à sa dernière visite, elle avait regretté de ne pas avoir été à Poudlard, à quelques centaines de mètres de son cousin, là où seul un coup du destin serait assez enclin pour les rassembler au milieu de cette guerre – à présent, l’effroi qui la prenait de la tête aux pieds lui aurait presque donné envie de fuir à toutes jambes. Si elle avait vu son père torturer des gens, les livrer à des rafleurs qui les offraient en pâture aux Détraqueurs, si elle était souvent rattrapée par des cauchemars sanglants où elle se voyait elle-même infliger de telles peines à des innocents, rien ne semblait pareil à cette scène atroce. Les yeux vitreux de Lyse, son visage si pâle, qu’elle sentait si froid sans même avoir à le regarder – la mort, cette odeur de putréfaction qui semblait flotter dans l’atmosphère : on aurait presque pu deviner l’omniprésence d’une grande faucheuse ramassant les restants d’âme de Lyse. Ou un Détraqueur, aspirant lentement mais sûrement chaque bribe d’un infime bonheur qui continuait de briller en eux. En Elwood. Elle ne savait pas si c’était de la bravoure, ou de la folie, que de dépasser ces craintes sourdes et venir s’accroupir devant son cousin, voler désespérément au secours de la seule personne qui représentait une ancre stable à laquelle se raccrocher dans l’océan d’incertitude qu’était sa vie à présent. L’était-il seulement, stable et digne de confiance ? Le Elwood qu’elle avait connu depuis toujours, celui auquel elle avait si souvent songé ? Certainement pas, probablement jamais, mais gardait-elle encore assez de foi en l’humanité pour la placer dans le jeune homme tout simplement, attendre, espérer. Le sort semblait pourtant s’acharner sur lui, le piétinant encore et encore, quitte à sacrifier sur l’autel d’une guerre sans fin, les restants d’humanité qui siégeaient dans son cousin : Cersei voulait y croire cependant, si des êtres comme Sansa et Doezwal étaient pourris jusqu’à la moelle, maudits de ne jamais trouvé le moindre chemin de rédemption dans la traversée du désert que représentait leur seule vie, elle avait décelé quelque chose d’humain, de doux et d’attentif en d’autres circonstances. Dans Saireann, quand bien même, une part raisonnable de son esprit n’avait de cesse de la rappeler à la prudence, de lui faire comprendre qu’elle se vouait trop à un saint dont elle ne connaissait pas les plus profonds songes. Et si Saireann était encore apte, malgré les choix qu’il avait faits, malgré les gens qu’il avait condamnés, à faire preuve d’un tant soit peu de ressentiments humains, il en était de même pour Elwood. Forcément ; avaient-ils cependant encore une chance d’être autre chose qu’une boule de nerfs, partagés entre des vieux démons, des haines rageuses et un gouffre de tristesse ? Les paroles d’Elwood lui parurent étouffées, prises dans un tourbillon de paroles diverses et variées : dans sa tête, se répétaient à l’infini les innombrables moments qu’elle avait passés avec Elwood, ceux qu’elle avait également passés en compagnie de Lyse. Cette rage qui était née au fond de ses entrailles à force de ne pas comprendre, de ne pas savoir pourquoi celle-ci était partie du jour au lendemain, sans crier gare, sans même penser à la naïve petite Cersei-Jane qui aurait accouru vers elle à la première occasion. Peut-être avait-elle été égoïste d’être tant en colère après elle pendant toutes ces années – se détachant du regard de son cousin, ses prunelles claires se vidant subitement de leurs substances, perdant de leurs éclats en une œillade sans expression, la rousse observa longuement le corps tout près d’eux. Le visage dénué de toute trahison, la jeune Harkness sentit une vague de courage la submerger – elle adressa un long regard au jeune homme, s’arrachant un sourire au bord des lèvres. « Elle est morte, Elwood. » C’était inutile de le préciser, et sûrement que son cousin était bien mieux placé qu’elle pour le savoir, mais elle avait toujours cru – elle croyait du moins depuis que pour elle, la vérité avait cinglé de la bouche de Sansa – qu’il fallait le dire, qu’il fallait que ça éclate au grand-jour, écorche, saigne à blanc. Sans une once d’espoir, Cersei se pencha vers Lyse, osant encore la sonder d’une œillade avant de détourner les yeux, ramenée à son statut de petite fille fragile par un long frisson. D’une main discrète, elle aventura le bout de ses doigts au creux du poignet de la blonde, à la recherche d’une once de vie. Rien, si ce n’est le glacial souffle d’une peau aussi froide et dure que le marbre, la fin évidente et signée de toute chose.

« Il… il faut qu’on fasse quelque-chose. » Ils ne pouvaient pas rester ici, si quelqu’un les trouvait là tout simplement, c’était un prétexte assuré pour renvoyer Elwood à Azkaban et elle… elle. Elle frissonna un long instant à cette idée, se relevant pour découvrir ses jambes flageolantes, tremblantes, et son estomac noué au point de la rendre nauséeuse. Se débarrasser du corps, disait une voix dans sa tête qu’elle répugnait par-dessus tout : quand bien même elle avait pu alimenter nombre de ressentiments pour Lyse dans la fin de sa vie, celle-ci avait été une amie pour elle, presque comme une sœur (ce qui avait rendu la trahison si douloureuse, d’ailleurs). Elle avait été la femme qu’Elwood avait aimée, la fiancée qu’il avait voulu avoir à ses côtés, la mère de son fils. Du moins, à ce que Cersei avait compris, lors de son dernier tête à tête avec son cousin. Fébrile, Cersei se tourna vers celui-ci, l’attirant vers elle afin qu’il se lève à son tour. « Tu devrais… nettoyer tes mains. Et… » Elle s’interrompit, soufflant bruyamment alors que ses paupières se refermaient, sur une image parfaitement conservée dans son cerveau, du corps ensanglanté de Lyse. Réprimant un nouveau frisson, comme si la pièce était plongée dans une froideur d’hiver rude, Cersei traversa la salle, chercha frénétiquement un peu partout pour revenir avec une couverture, soigneusement pliée. La défaisant d’un geste, elle recouvrit – question de réflexe de survie – le cadavre de la jeune blonde avec celle-ci, faisant au moins disparaître une des figures morbides, pâles et tristes de cette scène. Elle espérait au moins pouvoir ainsi, apaiser un tout petit peu les voix qui lui brouillaient l’esprit, et mettre un terme à ce débat intérieur qui déchirait ouvertement Elwood : il ne pouvait pas rester accroché aux dernières minutes de vie de Lyse, il ne pouvait pas se juger pour ce qu’il avait été incapable de faire. Elle… elle ne voulait pas le perdre au profit d’un autre monstre : il y avait d’abord eu Sansa pour les séparer, puis Doezwal ; il était hors de question qu’à présent qu’elle en avait les moyens, elle ne se batte pas pour conserver ce qui restait de son cousin, là, sous ces épaisses couches indicibles de sentiments brouillés. Frénétiquement, comme foudroyée par un éclair de clairvoyance – ou de pire folie encore – Cersei s’agita, agrippant les pans de la chemise de son cousin, pour tenter de la lui enlever. « Tu dois de débarrasser de tout ça. » Alors qu’elle avait réussi à lui faire comprendre d’enlever sa chemise, elle envoya celle-ci sur la couverture qui recouvrait le corps de Lyse, avant de brusquement se stopper, à peine l’étoffe s’était-elle échouée à l’endroit précis. Prise d’un haut le cœur, elle se pencha vivement pour finalement enlever la chemise, sifflant quelques excuses précipitées avant de la laisser tomber simplement à côté, comme si ça pouvait offrir à Lyse encore une chance d’être décente à travers la mort, que de ne pas servir de repose-vêtements. « Tu dois te changer, va trouver d’autres affaires. Et… quelque chose pour voyager, tu ne peux pas rester ici. » Le monde semblait flotter dans une autre sphère, une autre bulle alors qu’ils n’étaient que tous les deux – ou alors que Cersei était toute seule, piégée dans cette inquiétude, cette frénésie qui l’avait prise elle-même lorsque son instinct de survie avait prôné sur tout le reste : elle avait dû fuir, ça avait été une évidence que chaque parcelle de son corps lui avait dicté, il en allait de même ici. Ils devaient partir, et vite. A nouveau, son esprit tournant à toute allure, elle pensa à autre chose. « Et il y a ton fils. Elwood, ton fils, où est-ce qu’il est ? » Malgré elle, elle parlait d’une voix forte, et elle avait le sentiment de ressembler à sa tante lorsqu’elle pliait leurs bagages pour Poudlard et qu’ils étaient en retard. En pire bien entendu, puisque sa voix avait tendance à dérailler, à partir dans des extrêmes plutôt affolants – Serdaigle avait définitivement été sa maison de prédilection, elle bénéficiait de tous les instincts nécessaires pour survivre, mais était tristement dénuée de tout sang-froid. « Ne reste pas ici. » Lui ordonna-t-elle plus fermement qu’elle l’aurait attendu, alors qu’elle remarquait enfin que, sans sa chemise, il était à moitié déshabillé devant elle (par son propre chef, d’ailleurs), et qu’ils offraient là, un spectacle des plus grotesques – voire glauques. D’un geste à nouveau, qui aurait tout pour ressembler à Isleen, elle lui fit comprendre de partir de l’autre côté, d’aller se chercher des vêtements propres, et même de se défaire des quantités de sang qui trahissaient la longue période qu’il avait passée ici, juste à côté de Lyse. La gorge sèche, Cersei sentit ses entrailles se contracter tandis qu'une œillade la rappelait au cadavre de Lyse ; elle serra les dents, balayant une larme au coin de ses yeux, évidemment, l'épaisseur de la réalité s'écroulait sur elle, elle n'était certainement pas sa tante, elle n'était qu'une gamine qui agissait sous l'impulsion de réflexes stupides - et Lyse était toujours là pour la rappeler à l'ordre.
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Charlie Weasley
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MessageSujet: Re: ❝ there was nothing in there but you ❞ (ft.cersei-jane)   ❝ there was nothing in there but you  ❞ (ft.cersei-jane) Icon_minitimeVen 2 Aoû - 18:29


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Cersei-Jane and Elwood
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Avant Azkaban, Elwood avait pu prétendre avoir tout ce dont il pouvait rêver dans sa vie. S’il avait laissé sa sœur jumelle de côté, il avait pu se vanter, d’avancer sur un chemin où la réussite était de mise. Il avait réussi ses examens avec bien plus de brio que lui-même ne l’avait imaginé. Il se souvenait d’avoir entendu un million de fois sa mère lui dire de se mettre au travail s’il voulait avoir une chance de rentrer au ministère de la magie. Elle n’avait eu de cesse d’essayer de le pousser vers l’avant, essayer de faire quelque chose de lui alors qu’il trouvait toujours quelque chose de bien plus intéressant à faire que de travailler pour ses examens. Durant sa dernière année d’études à chaque fois qu’il rentrait à la maison, c’était le même refrain, il pourrait presque réciter par cœur aujourd’hui les paroles qu’il avait pu entendre dans la bouche de sa mère. Il avait fini par s’y mettre, à la dernière minute, il avait réussi, il avait quitté Poudlard, il était entré au ministère de la magie. Pendant une année, il avait attendu Lyse qui elle, était toujours à Poudlard. Peu de temps après qu’elle ne l’ait rejoint, ils s’étaient installés ensemble, dans une petite maison à Bloxam Creek, là où il avait grandi. Elle suivait une formation d’infirmière à Sainte Mangouste, alors que lui, il continuait celle d’Auror au sein du ministère de la magie. Tout semblait leur réussir à merveille. Ils avaient été heureux ensemble, il avait pensé qu’il le serait toujours. Il avait été persuadé qu’à jamais, à chaque fois qu’il poserait les yeux sur Lyse, il ressentirait ce sentiment si agréable au fond de sa poitrine. Il avait cru qu’il passerait sa vie à ses côtés, elle l’avait sans doute imaginé, elle aussi, au moment où elle avait dit oui à sa demande en mariage. Le jour de leurs noces approchaient à grand pas quand il avait fini par se retrouver enfermé à Azkaban. Là-bas, il l’avait perdue, elle s’était enfuie bien loin alors que lui était coincé derrière les barreaux d’une cellule. Il avait tout ignoré de sa vie à ce moment là, il ne savait pas qu’elle était partie en France, il ne savait pas qu’elle avait donné naissance à leur fils, il n’avait même pas su qu’elle était enceinte. Ils auraient pu avoir tout ce qu’ils rêvaient d’avoir. Elwood avait longtemps cru que jamais rien ne viendrait se dresser entre eux et pourtant, ils avaient été séparés, eux qui représentaient presque un couple parfait aux yeux de certains. Sans Azkaban, à ne pas en douté, ils seraient encore ensemble aujourd’hui. Il aurait pu la résonner, l’empêcher de prendre ce boulot à Poudlard, l’éloigner de l’ordre parce qu’elle n’avait rien à y gagné. Seulement, il avait été à Azkaban et il en était ressorti avec bien de la rancœur envers celle qu’il avait aimé autrefois. L’amour lui avait semblé être quelque chose de bien lointain quand il était sortit de là-dedans. Il lui en avait voulu, pour être partie comme une lâche, pour n’être pas revenue vers lui avant plusieurs longs mois, pour lui avoir si longtemps caché l’existence de son enfant. Hier encore, il lui en voulait pour tout ça. Il n’arrivait pas encore à pardonner, ni Lyse, ni sa mère, ni personne. Il y avait encore cette pointe de rancune au fond de son cœur dont il n’arrivait pas à se débarrasser. Pourtant, avec Lyse il avait fait plus d’efforts qu’il ne s’en était cru capable. Il avait essayé de la retenir, il s’était confié à elle avec quasiment la même aisance qu’il l’aurait fait dans le passé et elle, contrairement à un grand nombre de personne, elle semblait le comprendre, ou du moins, elle se donnait la peine d’essayer eu lieu de lui faire des reproches. Petit à petit, elle reprenait son importance dans la vie du sorcier et même si elle n’arrivait pas à percer la pierre que semblait être devenue son cœur, il tenait à elle bien plus qu’il ne voulait bien l’admettre. Moses Fleming l’avait remarqué, il ne savait pas s’il l’avait tuée plus pour ça que pour son statut de sang, mais quelque soit la raison, il ne pouvait à présent plus que se noyer dans la culpabilité. Il avait été là et il s’était montré parfaitement incapable de la protéger.

Elle était morte. C’était ce que Cersei-Jane avait conclu, elle avait prononcé cette phrase qui ne rendait que plus réel ce qui tournait déjà dans sa tête depuis de longues minutes. Elle était morte. Lui, il aurait été bien incapable de prononcer ces quelques mots, c’était trop dur de l’admettre à voix haute. Le nier ne servait pourtant à rien, il l’avait bien compris, elle n’allait pas miraculeusement se relever. C’était trop tard maintenant, des heures s’étaient écoulées depuis que Fleming avait quitté la librairie en les laissant tous les deux là. Durant toutes ces heures, il était resté là, à ses côtés à attendre un miracle. Rien ne s’était passé et plus rien n’allait se passer. Elle était morte, c’était tout ce qu’il y avait à conclure maintenant. Pourtant, c’était bien la première étape du deuil que de nier l’évidence. Il n’était peut-être pas encore prêt à la dépasser cette première étape. Pourtant, il aurait du savoir que rester là à observer ce qui restait de Lyse, ça n’allait rien changer à la triste vérité qu’il se devait d’affronter. Il aurait du savoir également qu’il aurait dû faire en sorte que Cersei-Jane n’ait pas à assister à ça. Elle était trop jeune, ce n’était qu’une adolescente et finalement, elle semblait réussir à gérer la situation bien mieux qu’il le faisait. Il avait échoué pour protéger Lyse et il ne s’en sortait pas mieux avec Cersei. Il n’était probablement qu’un incapable. Maintenant, il ne semblait même plus avoir la force de bouger ne serait-ce qu’un orteil, il était définitivement trop perdu pour agir comme il le devrait. Finalement, il ne savait même pas comme il devait agir. Alors il était resté là à attendre Merlin seul savait quoi et si Cersei n’était pas venu dans la boutique, nul ne sait combien de temps il serait resté là, immobile, le regard complètement vide à fixer le corps sans de cette femme avec qui, quelques années plus tôt, il s’était imaginé construire une vie. Aujourd’hui, c’était définitivement fini. Azkaban avait affaibli leurs rêves, Fleming venait d’y mettre définitivement un terme. Il y avait des choses auxquelles Elwood s’était pourtant accroché, les souvenirs de son passé, les espoirs qu’il avait pu avoir, il y était resté accroché même après Azkaban et maintenant ils étaient réduit à néant. Tout était mort avec Lyse. Face à sa cousine, aux mots qu’elle avait pu prononcer, il ferma un court instant les paupières, pour les rouvrir sur la même horreur. Il aurait tellement voulu que ça change quelque chose. « C’est pas un cauchemar hein ? Je vais pas de réveiller … » Il aurait tellement aimé que ce ne soit qu’un cauchemar, qu’il puisse se réveiller sur autre chose, quelque chose de moins affreux que cette scène qui était là, devant ses yeux et qu’il continuerait probablement de revivre encore et encore pendant il ne savait pas combien de temps, toute sa vie peut-être. « Oh mon dieu, elle … » Exclamation soudaine, comme s’il venait seulement de se rendre à l’évidence, pourtant, il n’osait toujours pas le dire, comme si la suite logique de la phrase restait encore coincée au fond de sa gorge et qu’elle n’était pas prête d’en sortir. Il grimaça, alors qu’il avait l’impression que soudainement chaque parcelle de son corps était devenue douloureuse, pire encore que s’il venait de se prendre un sortilège d’endoloris. Mille sortilèges de ce type auraient probablement été moins douloureux que la réalité à laquelle il était dès à présent obligé de faire face. Elle était morte et même s’il ne prononcerait pas ces mots dans l’immédiat, Cersei l’avait fait, le ramenant devant les faits accomplis, devant cette maudite réalité qu’il aurait largement préféré fuir. Elle était morte et c’était, qui plus est, de sa faute, parce qu’il avait été incapable de la protéger.

Ils devaient faire quelque chose. Cersei avait raison, pourtant Elwood ne savait pas ce qu’ils devaient faire, pour l’heure, il n’avait même pas la force de se lever pour faire quoi que ce soit et dans sa têtes, les pensées s’entremêlaient en un brouhaha duquel il ne pouvait plus tirer grand-chose. Tout ce qui lui restait c’était cette douleur qui s’était emparée de son corps, cette puissante douleur qui rendait la chose encore plus réelle. Il ne se releva que parce que Cersei le força à le faire et il ne savait même pas par quel miracle ses jambes arrivaient encore à le porter. Il devrait nettoyer ses mains, c’était ce que Cersei disait, ses paroles étaient passées dans son cerveau et il lui avait fallu plusieurs secondes avant de les comprendre. Tout semblait fonctionné au ralenti chez lui. C’est donc, lentement qu’il replia les bras afin d’observer les paumes de ses mains, toujours pleines de sang. Il resta un moment à simplement contempler ses mains devenue tremblantes, alors que sa cousine s’activé à recouvrir de corps de la défunte. Il ne remarqua qu’à peine qu’elle était revenue vers lui, ses yeux étant encore fixés sur ses mains. Il ne réalisa pas non plus vraiment que la jeune femme était en train de lui retirer sa chemise, alors que forcément, dans un autre contexte, la scène lui aurait semblé être pour le moins étrange. Enfin, ils avaient été élevés sous le même toit, ce n’était sans doute pas une grande première pour elle de le voir sans chemise. Ce n’était cependant pas courant que ce soit elle qui la lui retire. Dans les circonstances actuelles, ça n’avait plus d’importance, de toute façon, il était tellement à la ramasse qu’il ne relevait rien de ce qui était en train de se passer autour de lui et il lui fallait bien plus de temps qu’à l’accoutumée pour comprendre le sens des paroles de sa cousine. Ainsi, il lui répondait toujours avec un certain temps de décalage. « Mais … je vais aller où ? » C’était la première chose qu’il lui était passée par la tête suite aux paroles de Cersei et probablement qu’il aurait du garder la réflexion en son fort intérieur. Il ne savait pourtant vraiment pas où aller. Depuis qu’il était sorti d’Azkaban, il avait eu bien des difficultés à retrouver sa place quelque part, c’était dans cette librairie, aux côtés d’Alice qu’il l’avait retrouvée, il ne voulait pas partir, il ne voulait pas laisser Alice. Ses yeux se posèrent enfin sur la jeune sorcière alors qu’elle évoquait son fils, comme s’il s’agissait là du déclencheur pour remettre son cerveau en route. « Cayden. Il est probablement chez ses grands-parents. Qu’est-ce que je vais pouvoir leur dire ? » Il n’avait pas vu les parents de Lyse depuis des années, ils ignoraient peut-être que le monde des sorciers étaient en guerre, alors comment il allait pouvoir justifier la mort de leur fille. Comment il allait pouvoir le dire à un gamin de quatre ans ? Il n’avait pas fait grand-chose en tant que père jusqu’à présent et il aurait aimé faire mieux que de lui expliquer qu’il ne reverrait plus jamais sa mère. « S’il remonte jusqu’à lui, il pourrait le tuer … » Il. Moses Fleming. Quel plaisir il aurait à venir assassiner un gamin de quatre ans s’il apprenait qu’il s’agissait du fils qu’Elwood avait eu avec Lyse. Il le pensait capable du tout, surtout du pire. Il fallait qu’il protège Cayden. La voix de Cersei se haussant, il se décida enfin à bouger, lentement mais surement, pour gravir les escaliers entre la librairie et l’appartement d’Alice. Obéissant presque docilement à sa cousine, il se dirigea vers la salle de bain pour passer ses mains sous l’eau, laissant le sang les tâchant descendre dans le sillon. Quoi qu’il fasse il avait l’impression qu’il y en aurait toujours sur ses mains, comme s’il ne voulait pas partir. Il abandonna finalement quand le résultat lui sembla être acceptable. Il quitta rapidement la salle de bain pour rejoindre la chambre de Rose, la sœur d’Alice, en son absence, Alice l’avait poussé à utiliser sa chambre plutôt que le canapé. Il enfila le premier T-shirt lui passant par la main avant de ramasser ses affaires, remettant le tout dans son sac qui lui avait servit de seul bagage quand il avait emménagé chez Alice. Il déposa le tout dans le salon, il savait bien que Cersei était encore en bas, mais il se dirigea d’abord dans la cuisine où rapidement il attrapa un verre et une bouteille de whisky. Il remplit le verre, en avalant de contenu cul sec, avant de brusquement envoyer le verre voler à travers la pièce pour qu’il aille exploser contre l’un des murs. Bien vite il fit de même avec sa bouteille ; puis, pris d’une rage qu’il n’arrivait plus à contrôler, avec à peu près tous les objets qui lui passait par la main. Il sentait cette colère bouillonner en lui avec tellement de fureur qu’il en devenait incontrôlable. Cette rage lui semblait être comme un poison qui se répandait dans ses veines et qu’il ne pouvait arrêter. C’était sans doute une suite logique à ce qu’il était en train de vivre, après le déni, vient la colère. C’était une étape de plus vers l’acception, finalité qu’il devrait atteindre bien vite s’il comptait vraiment protéger son fils.
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