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 hello old friend (Cersei-Jane)

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MessageSujet: hello old friend (Cersei-Jane)   hello old friend (Cersei-Jane) Icon_minitimeVen 6 Juin - 0:03

hello old friend (Cersei-Jane) Tumblr_n6b6b5fVET1r3cqoco1_500


 « Tu ne représentes plus rien à mes yeux. Regarde toi, Sansa, tu n’es plus rien. Tu n’es pas assez maligne. Pas comme Cersei. » Pas comme Cersei. Trois mots qu’elle entendait en écho. Elle tourna la tête sur la droite pour apercevoir un long tunnel vide. Elle n’arrivait pas à distinguer la lumière tout au bout. Peut-être qu’il n’y en avait pas. Pas comme Cersei. Non, elle n’était pas comme sa cousine. Elle n’avait volé la vie à personne… Usurpatrice. Voleuse. Poison. C’était Cersei. Cersei. Pas elle. Sansa-Ruth tenta d’avancer avant de se rendre compte que ses jambes ne lui obéissaient plus. Un rire transperça l’obscurité du tunnel. Un rire dont elle reconnut l’intonation immédiatement. Cersei était là et à en juger le bruit de ses pas, elle se rapprochait. Sansa voulut prendre sa baguette, mais encore une fois elle ne parvint pas à bouger. Son cœur battait à tout rompre contre sa poitrine, si bien qu’elle avait l’impression d’étouffer. Elle voulut hurler à Cersei d’arrêter de rire comme un idiote, mais aucun son ne sortit de sa bouche.

Enfin, elle vit sa cousine sortir de l’ombre. Sa chevelure flamboyante semblait éclairer toute la pièce. Elle s’avançait, un couteau à la main. La blonde voulut de nouveau bouger, mais la seule chose qu’elle réussit à faire était de tomber en avant. Les genoux rencontrèrent le sol avec force. Elle s’entendit grogner de douleur.
Miss Harkness On l’appelait. Ce n’était pas la voix de Cersei. Miss Harkness ! Tout devint flou autour d’elle. MISS HARKNESS !

Sansa-Ruth se redressa d’un seul coup. Elle regarda autour d’elle l’air un peu perdu. Elle dut cligner plusieurs fois des paupières afin de s’habituer à la soudaine lumière qui agressait ses rétines. Elle grogna mettant une main devant son visage pour éloigner la lueur. « Qu’est-ce que… ? Éloignez cette lumière ! » Gronda-t-elle. « Oh pardon, miss. Nox ! » Sansa finit enfin par se rendre compte qu’elle était par terre… juste à côté de son bureau. S’était-elle… endormie ? « Qu’est-ce que je fais par terre ? » « J’étais en train de travailler quand j’ai entendu un grand bruit venant de votre bureau… apparemment vous vous êtes endormie et vous êtes… tombée. » La blonde redressa la tête vers son ‘’sauveur’’. Elle ne connaissait pas encore très bien les noms des personnes de son service. Elle fronça simplement les sourcils. « Aidez-moi à me relever. » L’homme s’exécuta. Il était brun, cheveux légèrement trop courts et de grands yeux noisettes. Il sentait le café et l’encre. Le mélange fit grimacer la jeune femme. « Merci. » Sansa s’accrocha un instant à son bureau et jeta un coup d’œil sur le dossier qu’elle traitait. Elle le referma pour éviter les regards indiscrets de son employé. « Vous feriez bien de rentrer chez vous, vous avez une mine affreuse si je peux me permettre. » Elle le toisa un instant avant de répondre en fronçant le nez. « Non en effet je ne vous permets pas. Je vous rappelle que je suis votre supérieure et que ce genre de commentaire, vous vous les gardez. » Elle savait parfaitement qu’on médisait sur son ascension soudaine, elle, simple petite bibliothécaire. Elle n’avait rien à faire au Ministère. Sansa avait opté pour des mesures drastiques pour se faire respecter. Elle ne pouvait pas se permettre de sympathiser avec eux, elle devait se montrer ferme – parfois un peu trop d’ailleurs – et intransigeante. Elle ne laisserait rien passer, pas la moindre petite erreur ainsi on la laisserait tranquille et elle pourrait poursuivre son enquête de son côté.

Son employé s’excusa et sortit du bureau. La blonde se réinstalla sur sa chaise et se recoiffa en sentant une mèche lui chatouiller la nuque. Ses yeux se posèrent sur le dossier qu’elle était en train de rédiger. Ça concernait Cersei-Jane. Sa cousine avait disparu depuis un moment et elle s’était promis de lui mettre la main dessus avant que son frère ne le fasse. Elle n’aurait aucune pitié pour la rouquine et elle pourrait enfin avoir la confirmation ou non de ce qu’elle soupçonne depuis quelques temps : avait-elle quelque chose à voir avec le meurtre du loup-garou ayant tué son oncle ? Une fois qu’elle aurait sa réponse, Sansa l’enverrait rejoindre son père. La blonde déplia la carte où elle avait marqué d’une croix noire tous les endroits où pouvait se trouver sa cousine. Il ne lui en restait plus qu’un seul à visiter. Elle n’était pas certaine qu’elle y soit, mais la blonde avait plusieurs sources ayant aperçu une jeune fille correspondant à la description rôder dans le coin. Sansa replia la carte qu’elle fourra dans la poche intérieure de sa cape puis se redressa. Il était temps pour elle d’y aller.

▬ ♦ ▬


Un plop plus tard et Sansa se retrouva dans une petite ruelle d’un village de la campagne anglaise. Il semblait plutôt banal à première vue, très peu d’habitants, un pub et trois commerces. Vraiment un petit village sans histoire. C’était l’endroit idéal pour se planquer. Sansa sentit l’adrénaline grimper d’un coup. Machinalement, elle serra sa baguette dans sa main et elle dut reprendre sa respiration pour calmer l’excitation qui la gagnait. Avec un peu de chance, tout serait fini dès qu’elle lui aurait mis la main dessus. Et si elle n’était pas là ? Elle ne préférait pas y penser. Cersei était dans ce village un point c’est tout. Sansa rabattit sa capuche sur la tête et s’avança hors de la ruelle. Il faisait déjà bien nuit. Elle devait simplement traverser pour se retrouver dans un charmant petit parc.

Là, elle croisa un couple en train de se bécoter tout en marchant vers la sortie. Elle fronça le nez en se demandant s’ils allaient se prendre un mur ou s’ils avaient la possibilité de sentir les obstacles arriver et de les éviter. Elle eut un sourire en coin puis poursuivit sa route. Sansa devait se concentrer. Elle n’était pas là pour observer le paysage. La jeune femme décida de s’enfoncer dans le petit bois qui bordait le sentier sur lequel elle marchait.

Ses sources lui avaient dit que la personne qu’ils avaient pris en filature sortait souvent de cet endroit. « Lumos ! » Murmura-t-elle. Le bout de sa baguette s’illumina et elle put poursuivre sa marche sans avoir peur de se retrouver le nez dans la terre. Les sens de la jeune femme étaient en alerte. Elle entendit un craquement à sa gauche, par réflexe, elle éteignit sa baguette et resta dans le noir sans bouger à écouter les bruits qui l’entouraient. Sansa plissa ses yeux pour essayer de distinguer quelque chose, il lui semblait avoir vu une silhouette passer entre les troncs. Toujours silencieuse, elle décida de suivre cette ombre à l’instinct.

Elle essayait de marcher au même endroit que la personne ou l’animal qu’elle suivait et grimaçait à chaque fois qu’elle pensait faire trop de bruit. Elle s’arrêta brusquement lorsqu’elle vit une lueur orangée. En s’approchant, elle vit un feu de camp, dos à elle se tenait une personne assise sur un vieux tronc d’arbre. Etait-ce Cersei ? Sansa s’approcha un peu plus et vit une mèche rousse dépasser du capuchon qu’elle portait. La blonde serra un peu plus sa baguette dans sa main. Enfin ! Après des années de pure haine et des mois de recherche tout allait enfin se terminer. Sansa allait pouvoir tourner la page sur la famille Harkness. Les oublier. Faire comme s’ils n’existaient plus à ses yeux. Tout allait se terminer une fois qu’elle aurait tué sa cousine.

Sansa sortit de sa cachette. Probablement que c’était une erreur. Elle aurait du lui lancer le sortilège de mort de là où elle était, ça lui aurait évité bien des tracas. Pourtant… pourtant, elle avait envie de voir le visage terrifié de sa cousine. Elle avait envie de lire la peur dans son regard pour le simple plaisir de la dominer. Elle s’installa juste à côté d’elle. « Enfin. On ne peut pas dire que tu sois si facile à trouver, Cersei-Jane. » Elle tourna son visage vers le sien. C’était bien sa cousine. C’était déjà ça, elle aurait eu l’air bien idiote si ça n’avait pas été le cas. « Je t’ai manquée j’espère ? Parce que toi, tu m’as beaucoup manquée. » Ironisa-t-elle avec un sourire au coin des lèvres. Sa baguette prête à lancer un sort d’immobilisation si jamais Cersei tentait de bouger.

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Moses Fleming
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ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : MARY-W.
≡ hiboux envoyés : 7583
≡ date d'arrivée : 05/04/2012
≡ tes points : 90 points.
≡ ta disponibilité rp : xx pris.
≡ ton avatar : mads mikkelsen.
≡ tes crédits : @odistole (avatar), tumblr (gifs).
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≡ âge du perso : quarante ans.
≡ amoureusement : immunisé.
≡ son emploi : professeur de sortilèges à poudlard.
≡ statut de sang : sorcier de sang-pur, noble jusqu'au bout des doigts, qui tient à la dignité de sa famille.
≡ sa maison : ancien gryffondor, un choix qu'il n'a jamais particulièrement compris ni accepté, tous les siens finissant normalement chez les serpentards.
≡ sa baguette : bois d'ébène, spécialisation en maléfices, longueur de trente-deux centimètres avec pour centre un ventricule de coeur de dragon.
MessageSujet: Re: hello old friend (Cersei-Jane)   hello old friend (Cersei-Jane) Icon_minitimeMar 24 Juin - 1:21



in a coat of gold or a coat of red
— CERSEI-JANE HARKNESS & SANSA-RUTH HARKNESS —
And who are you, the proud lord said, that I must bow so low? Only a cat of a different coat, that's all the truth I know. In a coat of gold or a coat of red, a lion still has claws. And mine are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours. And so he spoke, and so he spoke, that lord of Castamere, But now the rains weep o'er his hall, with no one there to hear. Yes now the rains weep o'er his hall, and not a soul to hear.

Dans les flammes rougeoyantes, ses yeux étaient comme happés par le néant qui se débattait dans les tréfonds de l’Enfer : au creux du feu, Cersei croyait distinguer certaines petites images, des silhouettes qui se formaient et se déformaient en un souffle à peine. L’épuisement était tel que ses paupières parfois, se fermaient plus longuement qu’elles ne l’auraient dû : elle avait entendu que des membres de la police magique rôdaient dans le coin, qu’ils n’avaient nullement été discrets et n’avaient pas fait le moindre effort quant à tenter de se mêler aux moldus : sans doute l’arrogance de ses ennemis était ce qui gardait la jeune femme encore en vie ; elle se rendait à l’évidence, ce n’était pas ses talents pour la survie qui lui permettaient d’être encore là à l’heure actuelle. Autour de ses épaules, était serrée la cape de voyage qu’elle avait depuis le jour de son départ : elle se souvenait encore du vent glacial qui lui avait dévoré la peau, lorsqu’elle avait transplané devant la maison des Hackett, se faisant alors surprendre par Shae-Layne. Shae qui ne l’avait pas renvoyée auprès de son père sans cérémonie, mais plutôt sa sauveuse, celle qui l’avait aidée, lui avait fourni des vivres et avait mis au point à son esprit, tout ce à quoi elle n’avait pas pensé dans le stress de son imminent départ. Cersei n’avait, indéniablement, jamais été taillée pour ce genre d’aventure : elle avait beau être plutôt grande à l’heure actuelle, sa silhouette frêle, son air fragile faisait d’elle une cible bien peu redoutable, et beaucoup en avaient conscience, sans doute. En avaient eu conscience du moins, alors que des mois durant, elle s’était échinée à être la douce jeune fille à laquelle tout le monde s’était attaché dans sa famille : inlassablement, elle avait pensé à son oncle, à sa tante, à son cousin. Elle avait pensé à ses amis de Poudlard, à ce qu’ils ne voudraient surtout pas la voir devenir. Pourtant, ce n’était aucun de ces gens-là qui lui avaient sauvé la vie, qui avaient remué ciel et terre pour lui permettre d’échapper son funeste destin. C’était tout juste si elle avait vu sa tante, et si elles s’étaient adressé trois mots lors de cette entrevue – et pour ce qui était d’Elwood… Elle ne voulait pas mettre de mot là-dessus, sur la culpabilité qui la rongeait encore jusqu’au plus profond de ses entrailles, sur la colère qu’elle ne pouvait s’empêcher de ressentir, quand elle pensait à lui, bien installé dans sa petite librairie à Pré-Au-Lard, comme s’il n’y avait rien de mieux à faire. Peut-être pour lui, n’y avait-il rien de mieux à faire. Il avait un fils, un avenir auquel il n’avait sans doute jamais cru dans les murs pourris d’Azkaban ; un avenir qu’elle n’aurait plus jamais, elle-même, la petite rousse qui avait pourtant paru être un bon parti pour l’avenir d’une famille équilibrée. Ni allergique au mariage, ni niaise au point de s’accrocher à tous les garçons avec cet air imbécile, Cersei n’avait jamais vraiment envisagé cet avenir qui lui avait toujours semblé bien lointain ; aujourd’hui, tout ce qu’elle avait perdu en un clin d’œil ne faisait qu’occuper le moindre recoin de son esprit. Le feu la réchauffait à peine, c’était comme s’il n’y avait que la froideur de l’hiver qui parvenait à l’atteindre jusqu’à l’os, la solitude grisante qui envahissait ses jours un peu plus : elle était, de toute manière, un danger sur pattes pour tous ceux qui pourraient vouloir lui venir en aide. Une malédiction ambulante, qui s’abattait sur tous ceux qu’elle approchait de près ou de loin : que c’était ambitieux, pourtant, la poisse lui collait tant à la peau désormais, qu’elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer qu’elle pouvait la transmettre, comme une épidémie, à tous ceux à qui elle pouvait tenir en ce bas monde.

Entre les pans de tissu sombre, Cersei observa longuement ses mains, salies et usées par tout l’hiver rigoureux qu’elle passait dehors, pour de bien nombreuses soirées. Elle savait qu’il lui restait à dresser, avant tout, des sortilèges de protection autour de son petit feu de camp, cependant, l’épuisement étirait tant chacun de ses membres, qu’elle ne s’était pas encore décidée à se lever pour faire un quelconque effort. De toute manière, personne n’aurait idée de la chercher ici, c’était du moins ce qu’elle avait fini par penser, à force de trouver refuge au fin fond de quelques forêts, et de ne rencontrer pas âme qui vive : moins de gens étaient en fuite désormais, la plupart d’entre eux avaient sans doute été exécutés, ou emprisonnés, si bien qu’il y avait bien peu de chance que quelqu’un ne lui tombe ce soir : avec arrogance, elle en arrivait presque à dire qu’elle avait eu une assez importante dose de malchance cette semaine sans que le hasard ne veuille en ajouter. Ce n’était pas faute d’avoir été bien maintes fois surprise par les circonstances : lorsqu’elle avait cru qu’elle pouvait faire confiance à Saireann et son imbécile d’alliée, l’innocente Tracey Davis. La morsure qui la lançait de plus en plus par temps froid, était là pour prouver que le monde et les gens étaient pleins de surprises qu’elle ne pouvait pas toujours prédire ; elle était trop stupide, trop naïve pour voir les ombres qui se dessinaient derrière les apparences auxquelles elle avait voulu s’accrocher pendant sa fuite. Quand elle y réfléchissait, il était vrai qu’elle avait fait bien aisément confiance à Shae-Layne, à Eamonn, deux sorciers qu’elle avait rencontrés respectivement par le biais de son père, et dans un coin de forêt. Irrémédiablement, certainement pas deux âmes auxquelles elle aurait dû demander la charité ; tout comme le rafleur et la Serpentard qui avaient promis de lui sauver la vie. Il n’y avait qu’en la cruauté de Sansa qu’elle pouvait faire confiance, l’assurance que si elles en venaient à se croiser une nouvelle fois, la situation serait bien critique, et que leur tête à tête devrait se terminer par la mort de l’une ou de l’autre. Si jamais plus elle ne pourrait retrouver son statut de sorcière à part entière, sans Sansa pour s’accrocher à la ferme volonté de la retrouver, Cersei aurait peut-être la possibilité de couler des jours plus tranquilles – voire de trouver un moyen de quitter le pays, dont les frontières s’étaient refermées comme un véritable piège autour d’elle. Se sentir oppressée dans son propre pays ; l’ironie n’avait en rien de quoi la faire rire, et chaque fois qu’elle passait une main réflexe dans le creux de son bras, Cersei se souvenait de toutes les raisons de son amertume. Sa morsure, la trahison de Saireann, cet horrible sentiment qu’elle ressentait au plus profond d’elle-même, cette sensation d’être souillée de la tête aux pieds. Ces quelques numéros, gravés au creux de sa peau, accompagnés de caractères russes qu’elle ne comprenait même pas : c’était tout petit, presque insignifiant, pourtant raccroché à cette page sombre qui hantait encore le voile de ses paupières dès qu’elle fermait les yeux. C’était bien pour ça qu’elle ne voulait pas dormir, qu’elle avait du mal à respirer, à survivre sans avoir continuellement les yeux ouverts, tous ses sens en éveil. Comme pour mêler ses réflexes à ses songes, une électricité glaciale parcourut toute son échine, la faisant brusquement se dresser, droite comme un i : quelqu’un approchait, elle le savait, l’entendait comme une agression au creux de ses tympans. La pleine lune, ce n’était pas pour ce soir, mais ça n’empêchait pas la jeune sorcière de ne pas avoir encore trouvé le moyen de contrôler la nouvelle nature qui se réveillait au creux de son sang, à la moindre occasion. Plus impulsive, plus agressive, Cersei ne parvenait même pas à mettre le moindre mot sur tous les maux qui la déchiraient de part en part, chaque nuit, lorsque la lune se levait vers le ciel – pire encore lorsque celle-ci était pleine. Il n’y avait ni mot, ni expression, ni vieux dicton pour expliquer ce qu’elle pouvait ressentir jusque dans la moindre des fibres de son corps. Dans sa manche, elle sentit le bois froid de sa baguette, juste ici, rapidement atteignable pour répondre à quelque menace que ce soit : le souffle coupé, elle savait déjà qu’il était trop tard pour faire quoique ce soit, stupide qu’elle était, il n’y avait certainement aucun moyen à présent de lever le moindre enchantement pour se protéger.

Elle devina que la silhouette s’était assise à côté d’elle, et à nouveau son cœur se serra, tout l’air glacé qu’elle avait avalé dans ses poumons sembla se figer quelque part, dans son corps. Dans le néant. Un regard en biais suffit à Cersei pour reconnaître celle qui s’était assise à côté d’elle, et, soucieuse de ne rien laisser paraître, elle serra simplement les mâchoires, deux de ses doigts se recroquevillant contre sa baguette, toujours dissimulée dans sa manche. Au premier abord, elle n’avait pas fait le moindre geste, et n’avait pas eu le moindre égard pour sa cousine, que le hasard avait choisi d’amener jusqu’ici : pourquoi n’avait-elle pas encore retenu que rien dans les circonstances ou le hasard ne jouait en sa faveur ? Jamais ? La gorge sèche, la rousse sentit un souffle passer dans sa tranchée comme un feu incandescent, déjà son cœur battait comme un fou au fond de sa poitrine – le pauvre, sans doute voulait-il s’enfuir, tout comme sa jeune propriétaire. Ce n’était pourtant pas possible pour le moment ; l’expérience avait appris à Cersei que Sansa était une sorcière redoutable, une duelliste de talent, et qu’il serait fou de faire le moindre geste menaçant. Pour le moment, en tout cas. Car autant qu’elle était douée et imprévisible, la blonde n’en restait pas moins colérique et impulsive, guidée jusqu’ici par cette jalousie qui l’avait rongée depuis son enfance, au point de la rendre folle dingue. Qui plus est, Cersei avait aussi des comptes à régler avec elle ; maintenant qu’elle avait revu Elwood, elle était plus que jamais déterminée à faire payer à sa cousine ce qu’elle avait fait à leur famille, la façon dont elle avait détruit la vie de son cousin, rien que par orgueil. Rien que pour plaire à Doezwal Harkness, l’homme le plus horrible qui soit, sur cette planète. Dans une autre vie, Sansa aurait sans doute pu profiter de tout ce que le destin lui avait offert, une famille aimante, des parents en bonne santé, un frère généreux avec lequel elle s’était toujours bien entendue : cette idiote avait dû tout gâcher, non seulement pour elle, mais dans la vie de Cersei. De la moindre des actions de Sansa, avait découlé tous les malheurs qui avaient frappé la rousse : le retour de son père dans sa vie, la mort de son oncle, la condamnation d’Elwood, tout. Tout. Les mâchoires serrées comme dans un étau, Cersei ne put articuler le moindre mot à l’adresse de sa cousine, et déjà la tension était électrique, chaque atome de l’air attendant de se tendre sous la tentative de l’une ou de l’autre, soit de se dérober, soit de tuer. Qu’importe. « J’ai presque eu le sentiment que tu n’étais jamais sortie de ma vie. » Reconnut Cersei d’une voix neutre et impérieuse, dénuée des tremblements de la petite fille d’autrefois : à force d’être confrontée à des rafleurs, à la police magique, à des Détraqueurs, des Exécuteurs, les gardiens de Nurmengard, la rousse avait presque assez d’orgueil en réserve pour avoir ce ton froid avec tout le monde, même sa cousine. « Assise là, à faire un feu, il fallait vraiment être nul pour ne pas me voir. » Remarqua-t-elle un sourcil arqué, comme si c’était une évidence : si elle avait déjà senti le regard de sa cousine la brûler de la tête aux pieds, elle, elle ne lui avait pas encore octroyé la moindre œillade : hypnotique, paisible, dansant, le feu continuait d’attirer toute son attention, sa fuite en avant. « Tu aurais au moins pu lancer un sort de loin et m’épargner de mourir avec ta voix comme dernier souvenir. » Sans doute que dans les souvenirs de sa cousine, Cersei avait toujours été le bouc-émissaire qui avait eu besoin de sa tante, d’Elwood pour se défendre ; il n’en était plus rien à présent, tous l’avaient abandonnée, tous l’avaient laissée pourrir à Nurmengard. Et il n’y avait que Sansa, ironiquement, pour ne jamais décevoir ses espoirs, toujours faire ce qu’elle attendait d’elle – être prévisible au possible.


Dernière édition par Cersei-Jane Harkness le Jeu 30 Oct - 1:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: hello old friend (Cersei-Jane)   hello old friend (Cersei-Jane) Icon_minitimeJeu 4 Sep - 14:15

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Quand on y pensait, ils faisaient partie d’une famille brisée. Les enfants avaient tous pris des chemins différents, mais ils avaient une chose en commun : la prison. Ils avaient tous les trois fait un séjour plus ou moins long entre des murs froids et ça les avait changés. Sansa n’en était ressortie que plus en colère et déterminée à briser cette famille qui était la sienne. Elle n’avait jamais réussi à faire la part des choses parce que peut-être qu’elle aurait remarqué que tout aurait pu être différent. Elle aurait pu continuer d’aimer son jumeau comme n’importe quelle personne, elle aurait pu apprendre à apprécier un peu plus son père et surtout, elle aurait très bien pu s’entendre avec Cersei. Mais ça n’était pas le cas. Le chemin qu’avait choisi Sansa était totalement différent. Certains vous diront que c’est sa faute si les Harkness sont devenus divisés, d’autres vous répondront qu’il n’est pas sage de pointer du doigt ; il y avait des fautes des deux côtés. Sansa n’aurait pas eu l’impression d’avoir de la concurrence si on lui avait expliqué pourquoi sa cousine viendrait habiter chez eux. Sansa n’aurait pas ce cruel manque de confiance en elle si on avait bien voulu l’écouter. La jeune femme ne s’était jamais cherchée d’excuses pour son comportement. Pour elle, c’était la meilleure façon d’agir et puis c’était comme ça que son oncle l’appréciait.

C’était un peu ça tout le problème de Sansa-Ruth Harkness ; la désagréable impression d’être en trop. Si elle se montrait casse-cou dans sa famille c’était simplement pour dire qu’elle existait. Elle avait toujours eu l’impression d’être une ombre au tableau parfait. Peut-être que ses parents auraient très certainement espéré donner naissance qu’à un petit garçon. C’était toujours ainsi d’ailleurs : on préférait toujours avoir un petit garçon pour perpétuer le nom. Sansa souffrait de ce manque de reconnaissance depuis toujours et c’était malheureux à constater. Elle aurait voulu passer plus de temps avec sa mère sans avoir peur de constamment la déranger. Elle aurait voulu parler plus longuement avec son père sans avoir peur de l’interrompre dans une lecture très important de la Gazette du Sorcier. C’était probablement ce manque de confiance qui avait fini par avoir raison sur tout le reste. On essayait de l’exclure de cette famille coûte que coûte. Mais elle s’était exclue toute seule au final. En se rapprochant de la magie noire. En se rapprochant de son oncle. En faisant accuser Elwood de l’impensable. Si elle avait une once de bon sens, Sansa se rendrait vite compte qu’elle avait probablement faux sur toute la ligne. Mais ça… c’était impossible à admettre.

Malgré elle, Sansa sourit, amusée par l’attitude de sa cousine. Elle venait tout juste de la retrouver, qu’elle ne croyait pas échapper à une petite conversation avant de l’achever dans sa forêt. « Je me suis dit que tu pourrais avoir envie de faire un brin de causette avant d’aller manger les pissenlits par la racine. » Elle avait surtout besoin d’information. Elle voulait savoir qui avait tué son cher oncle. « La vie n’est pas trop dure à la sauvage ? Je parie que le lit de chez mes parents doit te manquer. » Étrangement, à elle oui. Était-ce réellement le moment pour être nostalgique après une vie qu’elle n’avait jamais pu vivre sans envier son voisin de droite. Le visage de Sansa se ferma subitement, elle resserra un peu plus sa baguette entre ses doigts quitte à se faire mal. Elle tourna son visage pour observer sa cousine. Elle semblait tellement fatiguée. « J’ai besoin de savoir, Cersei. Qui ? » Savait-elle de quoi elle parlait ? Pouvait-elle imaginer que si Sansa la gardait envie c’était simplement pour enfin avoir la réponse à la question qu’elle se posait depuis un moment : qui avait tué Doezwal. Par rapport à ça, elle ne savait pas si elle était ravie ou au contraire soulagée qu’il ne soit pas là. Avec l’affaire des dossiers volés du ministère, elle l’aurait probablement encore plus déçu que le jour où elle avait été enfermée à Azkaban. Soulagée également parce qu’elle n’était pas sûre de pouvoir supporter un abandon de plus. L’attendre tous les jours dans sa cellule avait déjà été suffisamment douloureux, si elle avait dû assister en direct au fait qu’il lui avait tourné le dos, elle ne l’aurait pas supporté.

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Moses Fleming
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MessageSujet: Re: hello old friend (Cersei-Jane)   hello old friend (Cersei-Jane) Icon_minitimeJeu 30 Oct - 1:15



in a coat of gold or a coat of red
— CERSEI-JANE HARKNESS & SANSA-RUTH HARKNESS —
And who are you, the proud lord said, that I must bow so low? Only a cat of a different coat, that's all the truth I know. In a coat of gold or a coat of red, a lion still has claws. And mine are long and sharp, my lord, as long and sharp as yours. And so he spoke, and so he spoke, that lord of Castamere, But now the rains weep o'er his hall, with no one there to hear. Yes now the rains weep o'er his hall, and not a soul to hear.

Soutenir le regard de Sansa était impossible pour Cersei ; aux tréfonds des yeux de sa cousine, elle voyait son père. Ce que Doezwal avait fait à sa cousine par dépit, parce qu’il n’avait jamais eu d’enfant légitime dans son mariage et parce qu’elle, elle n’avait pas été digne d’attirer son attention avant d’être en âge. Doezwal Harkness était un homme fou, un monstre, et une part de Cersei ne pouvait s’empêcher d’être heureuse d’avoir débarrassé la planète d’un être pareil. Si seulement, dans le procédé, elle ne s’était pas sentie devenir comme lui, les choses auraient pu être tout à fait plaisantes : pourtant, les faits étaient là. Enlever une vie, ça arrachait une part d’âme ; et si la jeune sorcière s’était toujours demandée comment il était possible de diviser son âme en deux fragments pour en cacher un dans un objet autre que son corps, aujourd’hui, elle comprenait mieux le procédé. Oui, elle sentait bel et bien deux parts d’elle se faire bataille, de plus en plus à mesure que les ténèbres gagnaient le monde qui l’entourait : pour survivre, elle avait dû s’adapter, quitte à adopter les apparences monstrueuses de ses ennemis. De Sansa. Parce que Sansa était une tueuse, et quelqu’un qui le faisait sans même sourciller désormais : Cersei, elle, avait tué un homme affreux - Doezwal lui-même l’aurait sans doute tuée elle, si l’inverse n’était pas arrivé avant ; ce n’était pourtant, à son humble avis, aucunement une consolation. Etait-elle devenue dangereuse pour les gens qu’elle aimait, depuis ? Bien contre son gré, cette pensée avait commencé à germer à l’esprit de la rousse, et Cersei ne pouvait s’empêcher de progresser avec cette hantise, toujours posée dans son dos. A tout cela ajoutés, Nurmengard, les Détraqueurs, la fuite n’avaient rien arrangé à l’état mental de la jeune sorcière, ainsi qu’aux pensées qui avaient fini par naître dans son crâne. Parfois, plonger son regard dans les profondeurs d’un feu rougeoyant, lui permettait de remonter des mois, des années en arrière ; lorsque, dans la salle commune des Serdaigle, elle avait longuement observé le feu de cheminé avant de s’endormir. Lorsque, dans sa fuite, elle s’était réconfortée devant un feu. Lorsque, au travers des flammes rouges, elle avait vu pour la première fois le regard haineux de Saireann et elle avait frissonné devant lui, terrifiée qu’elle avait été, comme un oiseau fragile dans un monde fait de chasseurs. Désormais, il n’y aurait que la colère, la haine qui la feraient frissonner de la sorte, si elle venait à, à nouveau, poser ses prunelles claires sur la silhouette de Saireann. Plus jamais. Hantée par ses secrets, ses songes, et le démon que Doezwal avait éveillé au fond d’elle, Cersei devait paraître plus pitoyable que jamais : alors que la nuit s’était faite noire, elle aurait pu dormir profondément, et disparaître dans un monde fait de songes. Pourtant, elle était là, et ses paupières ne parvenaient pas à se fermer sans que, sur le voile de celle-ci, ne se dessinent des scènes morbides et déplaisantes qu’elle préférait oublier.

Somme toute, la compagnie de Sansa, aussi désagréable était-elle, permettait à tout l’esprit de la jeune rousse, de rester éveillé ; chaque seconde qui s’écoulait réveillait de plus en plus la méfiance de la jeune Harkness. Pour connaître l’esprit perfide et moqueur de sa cousine, Cersei savait qu’elle était capable de tout, et que parler autour d’un joli feu, n’était pas la raison de sa présence. Indéniablement, Sansa planifiait depuis tellement longtemps de la tuer dans d’atroces souffrances, qu’elle était probablement venue avec cette idée là en tête : pourtant, ce qu’elle ne savait pas désormais, c’était que Cersei était devenue particulièrement douée en survie - et ce, même lorsqu’elle ne désirait pas du tout vivre. Elle était, après tout, devenue un loup-garou ; ses réflexes, ses sens, son agilité étaient plus vifs que jamais - plus vifs que ceux de sa cousine, et même si elle ne l’observait que peu, Cersei pouvait sentir les battements calmes du coeur de la blonde à ses côtés - c’était assez surprenant, au fond, qu’elle en ait un. Les sarcasmes de sa cousine n’avaient pas changé, ils visaient toujours aussi bas, comme l’auraient fait ceux d’une petite adolescente pré-pubère ; inconsciemment, la rousse sourit légèrement devant les mots qui arrivèrent à ses oreilles. « Parler avec toi n’a jamais été un plaisir dans ma vie ; ça ne fait certainement pas partie de mes dernières volontés. » Dans une oeillade moqueuse, Cersei croisa le fer avec les azurs clairs de sa cousine. Elles avaient un regard très semblable et, somme toute, se ressemblaient beaucoup ; quand bien même aucune des deux n’était prête à l’accepter. Toutes les deux, qui plus est, avaient finies victimes de Doezwal Harkness - il était entré dans leur crâne, avait fait naître une graine de meurtrières ; finalement, elles étaient, sommes toutes, bien similaires. Retenant son souffle, Cersei se redressa légèrement, les épaules plus droites et le regard gagnant en défiance. « Je ne vais pas supplier pour ma vie, si c’est ce que tu attends, Sansa. » Elle avait eu un ton calme, qui pourtant dénotait d’un agacement certain ; pas même de la peur qu’elle aurait pu ressentir plus jeune. Celle qu’elle avait ressenti, par exemple, le soir où elle avait planifié son évasion, et où Sansa l’avait surprise, menaçant de tout faire foirer. Elle ne l’avait pas fait; et parfois Cersei avait pensé que c’était parce qu’elle avait, quelque part, une quelconque bonté de coeur guidant ses gestes et ses choix. Avant de se rendre à l’évidence ; tout ça n’avait fait partie que d’un calcul précieux pour attirer à nouveau l’attention de Doezwal. Dans le silence pesant de la nature les entourant, Cersei entendit les doigts de sa cousine se resserrer autour de sa baguette et, elle y fureta pour une fugace seconde avant de reprendre son sérieux, et toiser à nouveau la femme à ses côtés. Pendant si longtemps, Sansa lui avait paru imposante, froide sous tout rapport ; à présent, elle était tellement vidée qu’elle s’en fichait presque.

Le couperet des intentions de Sansa tomba bien vite, et Cersei eut du mal à réprimer un frisson ; il n’y avait pas besoin de plus de mots. Elle savait très bien de quoi sa cousine parlait - et Cersei avait toujours cherché à fuir cette conversation, où qu’elle puisse mener. Au fond, ni Sansa ni Doezwal ne méritait une quelconque justice pour ce qui leur était arrivé : dans l’ordre logique des choses, tous les deux auraient mérité de pourrir au fond d’une cellule à Azkaban, le reste, importait bien peu. A l’heure actuelle, ce Nouveau Régime la tuerait sans sourciller à cause d’une erreur commise par Doezwal ; alors elle en avait franchement rien à faire que sa cousine s’use pour le restant de ses jours, à tenter de retrouver le meurtrier de son cher oncle. Si seulement, si seulement elle savait qu’il était là, juste sous ses yeux. La petite Cersei qu’elle avait tant sous estimée, était devenue une femme ; une femme aussi redoutable qu’elle, derrière un si joli visage d’ange, des apparences de poupée de porcelaine. Observant les éclats dans le regard de sa cousine, Cersei lâcha un nouveau rire, avant de pincer les lèvres. « C’est ce que tu as passé ton temps à faire ? Chercher qui a tué Doezwal ? On se demande à qui manque plus les parents de l’autre, hein. » Allait-elle pleurer, ici, et maintenant ? Etait-elle seulement capable de faire preuve du moindre petit élan émotionnel ? Sansa avait tué un Auror et toute sa famille simplement pour piéger Elwood ; avait-elle un jour pleuré pour tous les cadavres qu’elle avait amassés sur son sillage ? Et dire que Cersei s’en voulait, pour ce qui était arrivé à son misérable père ! « Je suis désolée, Sansa. » Il y avait un brin d’ironie dans la voix, mais également un sérieux indéniable, qui se lisait comme un acier au fond de ses yeux. « Désolée que mon père t’ait transformée en une espèce de psychopathe tueuse en série. Désolée que tu n’aies rien de mieux à faire de ton existence que de chercher qui a bien pu le tuer, alors que c’était franchement un sort qu’il méritait. » Un sourire sardonique gela le visage blanc de la rousse, avant qu’elle ne détourne les yeux, et soupire. « Est-ce que tu cherches vraiment à lui rendre justice ? » Insista-t-elle, moqueuse et imprudente, déterminée à remuer le couteau dans la plaie ; « Parce qu’il n’en avait franchement rien à faire, que tu moisisses à Azkaban comme la pourriture que tu es. Il avait l’habitude de dire que... il fallait croire que tu n’avais pas été à la hauteur, que tu n’avais jamais été celle qu’il avait cru voir en toi. » Qu’elles se sautent à la gorge plutôt que de papoter ; Cersei n’était plus la jeune rousse altruiste et pacifiste qui fuyait les conflits. Les conflits étaient entrés prématurément dans sa vie ; ils avaient massacré sa mère et son oncle, et l’avaient éloignée de Poudlard. Ils avaient fait d’elle une meurtrière, et si c’était pour éradiquer de la surface de cette Terre toute présence de Sansa, elle était prête à poursuivre dans sa vendetta.
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MessageSujet: Re: hello old friend (Cersei-Jane)   hello old friend (Cersei-Jane) Icon_minitimeSam 15 Nov - 14:00

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C’était une obsession pour Sansa. Depuis le moment où elle avait suscité l’intérêt de son oncle jusqu’à son emprisonnement. Le décevoir avait toujours été quelque chose qu’elle avait grandement redouté. Comme le moment où elle s’était fait avoir et qu’elle avait fait un séjour à Azkaban. Elle avait mis du temps avant de comprendre qu’il avait fait ça pour la punir de son manque de sérieux. Pour la punir parce qu’elle avait osé se faire attraper dans un instant de folie qu’elle n’avait pas réussi à contrôler. Elle s’était promis dans sa cellule qu’à sa sortie – parce qu’elle ne doutait pas un court instant qu’elle allait sortir – elle allait travailler durement pour améliorer ses capacités d’attention, pour devenir une stratège et regagner la confiance de son oncle. Ce qu’elle fit à sa sortie d’Azkaban et en apprenant qu’il revoyait sa fille. Sa chère petite Cersei. Elle avait passé des nuits entières à revoir ses stratégies, à s’user les yeux sur de vieux bouquins et à espérer que son oncle retrouve de l’intérêt pour elle. Pour qu’elle redevienne la fille qu’il avait toujours désirée. Sansa s’était limite rendue folle avant de se rendre compte de ce qu’elle faisait. Azkaban lui avait ruiné la santé, la traîtrise de son oncle avait fini par l’achever, il était plus que temps qu’elle se reprenne.

Et maintenant, elle était assise à côté de la responsable de tous ses maux. Ouvre les yeux Sansa, elle doit être aussi détruite que toi. Serait-elle vraiment satisfaite de la voir mourir ou juste partiellement soulagée ? Elle ne saurait y répondre dans l’immédiat. Cersei était devenue son ennemie jurée depuis qu’elles étaient petites. Elle avait nourri ce sentiment depuis tellement longtemps qu’elle doutait tout à coup de vouloir le perdre. Avait-elle réellement envie de changer ses habitudes ? D’oublier les longs moments de traques, d’oublier toutes les pages qu’elle avait noircies pour mettre de l’ordre dans ses idées ? Était-elle réellement prête à mettre un point final à ce qui semblait tant empoisonner sa vie : sa cousine. Sansa se sentit soudainement un peu perdue. Elle n’avait pas oublié qu’elle voulait savoir qui avait tué son oncle, mais après ? Elle garda tant bien que mal un visage neutre, baguette toujours en main et toisant le visage de Cersei. Elle n’esquissa même pas un sourire lorsqu’elle lui avoua ne pas vouloir supplier pour sa vie. Une Harkness dans toute sa splendeur. « C’est dans mon droit de savoir. » C’est dans mon droit de savoir qui m’a enlevée cette personne si chère à mes yeux. Paradoxalement, malgré tout ce qu’il avait fait pour la faire souffrir, elle ne pouvait que le pardonner. Elle n’arrivait pas à lui en vouloir pour l’abandon. Elle avait pris ça pour une punition, rien de plus. « Et tu as bien raison… je pense que Merlin s’est juste trompé de parents pour nous. » Une petite réflexion qui faisait écho avec cette généralité qu’on lui disait tout le temps : on ne choisit pas sa famille.

Et à Cersei de dire qu’elle était désolée. Sansa fronça les sourcils, ses yeux ne quittant pas ceux de sa cousine. Elle était désolée ? Elle continua de parler lui jetant à la figure ce qu’elle s’était toujours refusé de voir et qu’elle continuerait de nier. Son oncle l’avait aimée, elle le savait. C’était lui qui lui avait tout appris, lui qui lui avait fait comprendre qu’elle n’était pas le vilain petit canard de la famille Harkness parce qu’ils se ressemblaient tous les deux ; ils avaient cette même soif de noirceur. Sansa resserra encore plus sa prise sur sa baguette et détourna la tête, ne pouvant supporter les accusations de sa cousine. Des faites plutôt que des accusations. « Arrête Cersei. » Finit-elle par souffler. Elle sentait la colère monter en elle et toutes les sensations qui se liaient à la colère chez Sansa. Sa cousine continua d’en rajouter encore et encore, atteignant ce point de non-retour que la blonde connaissait que trop bien.

Dans un pur moment de rage, la mangemort leva sa main et l’abattit sur la joue de Cersei. « Ferme-là ! » Gronda-t-elle. Elle l’attrapa par le bras, son visage à quelques centimètres du sien. « Que croyait-il faire quand il t’a repris sous son aile ? Tu croyais que c’était pour te prouver son amour pour toi ? Non ! C’était simplement pour me punir de mon arrestation, rien de plus ! Tu n’étais rien à ses yeux ! Rien, tu m’entends ?! » Quand il était question de son oncle, elle perdait toujours un peu les pédales. « Je veux comprendre pourquoi on l’a tué, tu me dois au moins ça. » Souffla-t-elle. Consciente qu’elle donnait l’impression d’une gamine qu’on aurait trop durement puni. Que pouvait-elle espérer de plus de toute façon ?
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