This girl is on fire.

Sasha n’avait pas l’habitude de se rendre souvent au cimetière. Personne de censé n’aimerait y trainer de toute manière. Cependant, plus rien n’était habituel ces derniers temps. Sasha avait quitté Poudlard, et bien qu’elle clame à qui veut l’entendre qu’elle se sent bien, de partir à l’aventure de la sorte, la solitude ne lui va pas. Elle avait pris l’habitude d’être toujours entourées d’au moins quelques personnes, et n’était toujours pas habituée à devoir marcher en rasant les murs, pour que personne ne la regarde, ne la reconnaisse. Quelle étrange sensation que de se sentir hors-la-loi, alors qu’elle n’avait rien fait de mal. Anyway, Sasha se baladait dans ce lieu lugubre pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il était désert à ces heures tardives. La fin de l’après-midi était bel et bien là, le soleil commençait tout doucement à laisser place à sa compagne. Ses longs cheveux blonds comme le blé passerait désormais plus inaperçue, son visage poupin n’attirait plus les regards à la pénombre. Ensuite, elle venait rendre visite à plusieurs personnes. Ses doigts touchaient légèrement toutes les pierres tombales à côté desquelles elle passait. Une immense tristesse l’envahissait par vagues, faisant perler de timides larmes sur ses joues. Ce n’était pas la Sasha que tout le monde connaissait, le masque était tombé pour la soirée. Sasha s’agenouilla devant deux pierres tombales et caressa du bout des doigts les images animées qui dansaient sous ses yeux. « Vous me manquez tellement » murmura-t-elle, sanglotant. Sous ses pieds, dormaient à jamais ses parents. Elle ne venait les voir que très rarement parce qu’elle ne pouvait se permettre de pleurer leur mort chaque jour. Sasha était tellement absorbée dans ses émotions, qu'elle mit du temps à comprendre que quelqu'un marchait dans sa direction. Elle se redressa brusquement et se retourna, les poings fermés, observant la silhouette qui se dessinait de plus en plus clairement.
« Osha.. ? C’est bien toi ? »

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This girl is on fire.

Ces derniers-temps, Osha était totalement dépassée par les évènements. La blonde d’ordinaire si calme compte tenu du masque de l’indifférence qu’elle portait constamment commençait à devenir irritable, à fleur de peau. Ça faisait un bon moment déjà qu’elle avait rejoint le rang de rafleurs – et donc le camp de Vous-Savez-Qui –, et elle n’avait que très peu de nouvelles des personnes auxquelles elle tenait. Oksana lui manquait, Fleur aussi, et ses quelques rares véritables amis paraissaient plus loin que jamais. Après tout, peut-être n’avait-elle pas suffisamment réfléchi avant de se lancer aux côtés des pires ennemis de ses amis… Peut-être avait-elle été trop orgueilleuse. Pourtant, elle avait trouvé la place parfaite dans cette guerre, en tant que rafleuse elle était protégée mais pas non plus trop impliquée dans des actes qui lui paraissaient encore au-dessus de ses forces. Elle s’en foutait pas mal des idéaux des uns et des autres, elle voulait juste survivre, était-ce trop demandé ? Non, bien sûr que non. Sauf que maintenant la solitude devenait pesante, la rendant encore plus exécrable que pouvait l’être un rafleur. Néanmoins, par le plus grand des hasards, Osha avait fini par tomber sur Wolfgang, mettant ainsi fin à cette sorte d’exil dans laquelle elle s’était emprisonnée toute seule. Comme à leur habitude, les deux amis marchandaient ensemble pour servir leurs intérêts. Et en ce moment, la seule et unique chose qu’Osha voulait, c’était revoir les personnes auxquelles elle tenait encore. Pour sa famille, ce ne serait pas vraiment prudent mais pour ses amis, ça passait encore. Et lorsque la blonde disait le mot « ami », seul le visage de Sasha lui venait à l’esprit. En plus de cela, elle avait besoin de lui expliquer pourquoi elle avait rejoint les rafleurs, de lui dire qu’elle ne l’oubliait pas et qu’elle lui manquait. Dès lors, elle s’était arrangée pour être en mesure de la retrouver. Wolfgang lui avait donné quelques pistes, d’autres rafleurs lui avaient lâché des informations sans même qu’elle ne leur demande quoi que ce soit – quels imbéciles, ils feraient bien de la fermer au lieu de parler entre eux – et Osha avait donc fini par conclure que le cimetière de Godric’s Hollow était le lieu où aller si elle voulait revoir Sasha. Sans se poser plus de question, Osha avait donc rejoint le village une fois la nuit tombée. Avec un peu de chance, son amie ne tarderait pas à passer par-là… Une heure, une heure et demie, deux heures d’attente et toujours rien. Osha avait de nombreuses qualités, mais la patience était loin d’en faire partie. Elle allait quitter les lieux lorsque, soudain, elle reconnut une silhouette dans la pénombre, celle de Sasha. « Osha… ? C’est bien toi ? ». Un sourire vint étirer les lèvres de la jeune Osha, ravie de voir que son amie n’était pas blessée. « Sasha… », répondit-elle simplement avant de venir étreindre la demoiselle. « Pourquoi pleures-tu ? Tu vas bien ? Qu’est-ce qu’il se passe ? ».

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