(2.2) “ don't sit down it's time to dig another one w/lysander. (-18)

dig that hole, forget the sun

e. sage blackheart & lysander h. barrowman
« run, rabbit, run. you race towards an early grave. »
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La guerre finirait irrémédiablement par tout leur prendre. Les dépouiller jusqu’à ce qu’ils ne restent d’eux que des carcasses dénuées de sens, dénuées de vie : peut-être était-ce déjà le cas pour Sage, alors qu’elle avait ouvertement renoncé à tout ce qui faisait d’elle la fille Blackheart pour pactiser avec des êtres tels que Lysander Barrowman. Il n’était pourtant pas le plus pourri des pourris, juste un Mangemort parmi tant d’autres, protégé par la haute situation que lui offrait le nouveau Ministère en place ; un nom qui finirait tôt ou tard par être condamné pour les crimes qu’il avait commis. Peut-être bien que Sage, elle, était plus maline que ça, plus subtile, l’espérait-elle en tout cas, alors qu’ils se promettaient l’un l’autre (dans leur intérêt) que leur accord de ce soir resterait uniquement un secret qu’ils se partageraient là, maintenant. Pour ces minutes frivoles et brûlantes, ces instants hors du temps où la pression du monde se faisait plus légère, où le pouls de Sage s’était sensiblement accéléré au creux de son cou, où son souffle vibrait à l’unisson, s’emballait dans les mêmes vertigineux sommets que celui de Lysander. C’était bien la première fois qu’elle se laissait bercer par la fiévreuse passion qu’ils étaient pareils, respiraient du même souffle entrecoupé, partageaient des baisers avec la même fougue, frissonnaient des mêmes plaisirs ravageurs. Les doigts de sa main glissant contre la joue du Mangemort, Sage avait resserré son étreinte faiblarde autour de lui, sa poigne à elle n’arrivant certainement pas à faire ployer un tant soit peu les muscles puissants du sorcier – ce n’était pas son envie du moment, de toute manière, tandis qu’elle était emportée dans un gouffre de sensations douces-amères, diverses et variées, des vagues et des vagues tourmentant son esprit, ses sens, sa cage thoracique qui était sans cesse percutée par son cœur. Et tout explosa, tout s’envola en une fraction de seconde, un frisson, un souffle chaud perdu contre les lèvres du sorcier, un grondement au fond de ses entrailles, elle perdit ses yeux sombres à nouveau dans le regard clair du Mangemort. Si clair, pourtant si tourmenté, comme le sien à elle, alors que la tempête cessait à peine. Sa peau contre celle du Mangemort, son souffle glissant à nouveau au coin de ses lèvres, Sage sourit doucement, empreinte d’une ironie revenant vite au galop. « Intéressant. Cette trêve. » Le souffle court, ses lèvres charriant la chair de celles du sorcier ; voilà qu’ils se défiaient, se dardaient presque du regard – difficile de croire les promesses d’un Mangemort jusqu’à la dernière seconde, aussi Sage n’avait pas encore bougé, comme si elle attendait le signe d’un commun consentement, une quelconque trahison passer les traits de Lysander.

“ don't sit down it's time to dig another one ”

seasons in a ruin and
this bitter pill is chased with blood

Sage and Lysander

-----------♪-----------♫-----------♪-----------Lysander ne savait pas vraiment ce qui les avait poussés à se retrouver là contre ce mur à faire tomber toutes les barrières qu’il y avait entre eux deux. Une chose était sûre, il n’en regrettait rien, pas un seul instant. Ça avait été agréable, vraiment plaisait même. En sommes, il pouvait facilement considérer cette soirée comme particulièrement bonne. Elle allait se terminer, tout deux allaient dès à présent vaquer à leurs occupations respectives et la prochaine fois qu’ils se croiseraient cette nuit ne serait plus qu’un lointain souvenir et la guerre aura repris sa place entre eux. C’était sans doute mieux ainsi, ils étaient des ennemis et pactiser avec l’ennemi avait forcément son lot de conséquences. Ils en avaient tous les deux consciences. Cependant si chacun des évènements s’étant déroulés dans cette vieille baraque restaient enfermés entre ses murs, ils n’avaient rien à perdre. Lui, il ne parlerait pas de leur accord commun, pas plus qu’il n’évoquerait leurs longues étreintes et leurs doux baisers et tout ce qui allait avec. Elle n’en ferait rien elle non plus, ils avaient tout deux trop à perdre si leur secret commun venait à se savoir, pas forcément les plus récents évènements, ça n’avait pas franchement d’importance ça, mais ce qui s’était passé avant que la folie de les pousse à coucher ensemble, ça c’était un secret particulièrement dangereux. Autant tout garder sous silence, ce serait plus simple. Il était encore là, collé à la jeune femme, son regard dans le sien, le souffle court. Une trêve intéressante, il ne pouvait qu’appuyer ses propos, ainsi, il lui adressa un léger sourire, sans pour autant s’éloigner. « En effet, on devrait faire des trêves plus souvent toi et moi. » Sur ses mots, il s’écarta enfin, laissant son regard vagabonder sur les formes de la jeune femme avant de se pencher pour ramasser ses vêtements. « Enfin, n’oublions pas que c’est un repère de mangemort ici. Un de mes collègues est allé vérifier les propos de l’autre type là. Il va finir par revenir et je doute qu’il soit aussi généreux que moi. » Rapidement il réenfilé ses vêtements, tant qu’à faire si un mangemort se pointait il aurait meilleur allure habillé, autant être également sûr que Sage ne serait plus dans les parages, ce serait mieux, au moins pour elle.

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Sage n’était pas une grande habituée des trêves, ni des retournements de situation tels que celui qu’ils avaient connu ce soir : elle était pourtant venue jusqu’au repère des Mangemorts, prête à en découdre avec ceux-ci, qu’ils soient un seul ou plusieurs – tête-brûlée qu’elle était comme à son habitude, ça n’avait eu aucune importance, du moins jusqu’à ce qu’elle ait franchi le seuil de cette maison. Les choses avaient bien changé pourtant, passant de l’animosité de deux ennemis à l’animosité de deux amants, se perdant totalement dans des accords tacites qui, finalement, les servait plutôt bien. Au pire des cas, si aucun des noms ne venait à correspondre au Mangemort qui avait tué son père, Sage pourrait toujours revenir. A moins que Barrowman ait déjà lancé son offensive sur le camp de Craik : à partir de ce moment-là, ils seraient à nouveau ouvertement des ennemis. Elle serait envoyée au casse-pipe pour retrouver ses collègues de l’Ordre et lui serait trop impatient de les torturer pour leur arracher des informations pour la laisser les embarquer à nouveau – et ce, même s’ils en venaient à se proposer un marché commun à nouveau. Il s’écarta finalement, et avec lui, disparut toute la brûlante passion qui avait animé Sage jusqu’alors. Un léger ricanement passant ses lèvres, elle leva les yeux au ciel, attrapant quelques-unes de ses affaires. « Je suis surtout la personne qui ne risque pas d’être aussi généreuse. » Car elle avait comme le sentiment de l’avoir grandement été : Lysander ressortait de cet entretien avec un camp tout offert sur un plateau d’argent, ainsi qu’une bonne soirée à se remémorer pour ses nuits en solitaire. Rapidement cependant, elle repassa ses vêtements, prenant garde à ne pas laisser ou sa petite culotte, ou son soutien-gorge en rab – c’était le genre de cliché qui pourrait les trahir, et ce serait bien trop classique pour elle. « On se retrouvera. Peut-être que poussée par le remord, je viendrais personnellement contrer ton attaque. » Elle en était totalement capable, malgré le sourire qui passa sur ses lèvres ; ils n’avaient pas pour accord de ne pas interférer dans les affaires de l’un et de l’autre, et de toute manière, si elle restait les bras croisés pendant que des Mangemorts embarquaient des nés-moldus innocents et des fuyards, elle ferait forcément suspect. Elle ramassa finalement sa cape, la repassant autour de ses épaules, la nuit devait bien être tombée à présent, et son froid hivernal avec.

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Sage and Lysander

-----------♪-----------♫-----------♪-----------Cette trêve avec Sage avait été particulièrement appréciable. Cependant, comme le disait le proverbe toutes les bonnes choses avaient une fin et cette trêve venait de connaitre la sienne. Ils avaient passé une bonne soirée, plutôt enrichissante, il fallait bien l’avouer. Maintenant, il était pourtant grand temps que chacun d’eux reprenne le rôle qu’ils étaient censés avoir dans cette guerre. Il était un mangemort, elle appartenait à l’ordre du phénix. Ils étaient ennemis. C’était comme ça que les choses étaient censées fonctionner et s’ils s’étaient écartés de cette marche pendant quelques heures ce soir, maintenant, il fallait se remettre en route et reprendre les armes. Ils n’étaient pas fait pour s’entendre, ni même pour passer des accords silencieux dans lesquels tout deux risquaient plus cher qu’ils ne voulaient bien l’admettre. « Mieux vaut éviter de l’être en effet. Coucher avec tous les mangemorts qui passeraient dans cette maison, ça te collerait une sale réputation. » C’était peu de le dire de toute évidence. Elle n’avait sûrement pas besoin de ça pour tenir sa réputation, elle qui avait la folie de balancer un camp contre quelques noms afin de servir une vengeance personnelle. « Je serais ravie de t’y voir. J’emmenais avec moi quelques un de mes camarades qui pourraient t’intéresser suffisamment longtemps pour que tu n’interfères pas avec mes projets. » Il pouvait facilement trouver d’autres noms que ceux qu’il avait écrit dans son carnet, avec les dossiers du ministère il devrait être capable de trouver les alliés parfaits pour la stopper un peu pendant qu’il vaquerait à ses occupations. Une fois tout deux rhabillés il se dirigea à nouveau vers la porte, pas franchement loin d’eux. « Sur ce, Blackheart, je te souhaite une excellente fin de soirée. » Il lui adressa un nouveau sourire, cette fois il faisait preuve de galanterie, elle ne pourrait pas s’en plaindre. Maintenant, plus vite elle dégagerait le planché, plus vite il pourrait s’occuper de réduire ce camp à feu et à sang et c’était désormais la seule chose dont il semblait avoir envie.

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Si les bonnes ententes avec les Mangemorts semblaient rares, avec Lysander il semblait presque que la soirée s’était déroulée comme sur des roulettes. Ou presque, du moins sans embuche, à partir du moment où l’un comme l’autre, ils ne passeraient pas leur temps à ressasser leurs mauvaises erreurs de la soirée ainsi que leur trahison contre leur propre camp : Sage, elle, était bien décidée à laisser tout ça derrière elle, entre ces murs où ils n’avaient été que tous les deux, rien que pour s’assurer que le secret de sa propre trahison contre l’Ordre était bien gardé. Si Lysander gardait sa grande bouche pleine d’arrogance bien fermée – et ce, même s’il se faisait prendre par le camp adverse – il en serait de même pour elle, et ainsi, leurs vies respectives pourraient continuer sans embrouille ; et ils pourraient redevenir les bons vieux ennemis qu’ils avaient toujours été. D’ailleurs, cette pensée fit légèrement ricaner la sorcière, alors qu’elle arquait un sourcil. « Coucher avec, ou même leur vendre une localisation de l’Ordre chaque bonne parole vendue. » Car après tout, elle préférait presque être une traître déclarée, limite agent double, plutôt que considérée comme une prostituée ennemie à obtenir gratuitement en l’échange de quelques noms sur un bout de carnet. Mais soit, de toute manière d’ici peu, la guerre reprendrait ses droits, l’orgueil de Sage se ferait encore plus féroce et l’ordre des choses reviendrait au naturel. Ou presque, puisque déjà la suite des paroles de Lysander sous-entendaient grandement que leur entente pourrait se poursuivre en dehors de ses murs ; ou alors, qu’il n’exploiterait que trop les changeantes volontés de la sorcière : mais entre des vies innocentes et sa vengeance, il se pourrait que d’ici là, elle ait changé de cause. Un fin sourire passa sur ses lèvres malgré tout, alors qu’elle jetait un regard circonspect à son vis-à-vis. « Appelons ça un rendez-vous, alors. » Elle ne savait pas si elle serait appelée à protéger le camp, ou même si elle serait disponible le soir même où ces événements se produiraient, mais s’il fallait qu’elle y soit, mieux valait en effet qu’il prévoit des renforts : de toute manière, l’Ordre n’était pas du genre à se laisser surprendre. Finalement elle le suivit jusqu’à la porte, lui adressant un nouveau charmant sourire alors qu’il se donnait même la peine de la raccompagner ; une fois cette porte franchie, ils n’auraient plus de compte à se rendre et chacun pourrait vaquer à ses objectifs – et c’est sans remord vis-à-vis de tout ça, qu’elle passa le seuil de la porte dans un dernier regard au Mangemort avant de disparaître dans la nuit, toujours plus épaisse.

» (event, eamonn), a time to rise and a time to fall
» dubois. ♆ La vie est une maladie dont tout le monde meurt. (ec.)
» ✲ THE DEVIL YOU KNOW - lysander.
» smile, even if it's hard. ◮ (lysander&lullaby)
» (2.2) “ line of fire w/sofia + lysander.

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