| | | « fight back », Arabella. |  |
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|  Sujet: « fight back », Arabella.  Dim 31 Mar - 21:06 | |
| Arabella & Susan
  Je sors de mon cours d’Arithmancie, la tête pleine de nouvelles formules et choses très intéressantes. Je suis une étudiante assez hardie lorsque le sujet m’intéresse et ce cours est l’un des mes préférés, après ceux d’Astronomie et de Soin aux Créatures Magiques. Il s’avère que je suis une personne flemmarde quand on n’arrive pas à me motiver, mais ces leçons sont vraiment un vrai bonheur pour le cerveau même si parfois ça ressemble plus à une torture qu’autre chose. Surtout aujourd’hui. Ca devient vraiment compliqué et j’adore froncer les sourcils et faire fonctionner tous les rouages de mon cerveau pour trouver les réponses, la logique… C’est tellement prenant ! Certains pensent que je suis folle, surtout mes amis qui adorent ne rien glander et qui ont pris les cours les plus simples, mais d’autres comprennent ma petite passion. Comme Leo par exemple. Je lui donne parfois des cours particuliers afin qu’elle soit en avance sur son cursus et elle s’en sort très bien. De plus, passer du temps avec elle est rafraîchissant. Elle est tellement mignonne en apparence, mais elle est très forte et indépendante, et je l’ai appris à mes dépends. A vrai dire, nous nous sommes rencontrées lorsque j’étais en cinquième année et que les réunions de l’AD furent mises en vigueur. J’avais envie de la mettre à l’aise, ce genre de chose que j’aime bien faire, mais elle n’avait pas besoin de ça. Et nous nous retrouvons cette année, je me sens moins l’âme protectrice qu’avant et j’aime partager mes connaissances avec une personne intelligente… et de confiance ! Après tout, elle aussi est redevenue membre de l’AD, et c’est vraiment l’endroit où je fais confiance à tout le monde. Peut-être que je ne devrais pas, mais je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il reste de bonnes personnes sans mauvaises intentions. Nous sommes tous dans ce groupe pour le même but, nous apprenons tous à nous battre sans jamais dépasser la limite, et nous nous remontons le moral les uns les autres, discutant du monde, du futur, ou de choses sans intérêts qui nous changent les idées. C’est vraiment le deuxième endroit après ma Salle Commune où je me sens bien et totalement en sécurité. Nous avançons tous vers la même porte, dans ce même couloir sombre et étroit, et nous espérons obtenir la clé en chemin pour ouvrir la porte et laisser entrer la lumière. Grâce à l’AD, je m’améliore, je prends confiance en moi, et je sais que ma tante serait fière de moi ; ainsi que mes parents. Je me demande parfois comment ils prennent le fait que j’ai décidé de participer à la rébellion, de retourner à Poudlard malgré le danger qui m’y attendait les bras ouverts. On ne peut pas s’échanger de courrier de peur qu’ils soient interceptés et je m’inquiète pour eux - et je suis certaine qu’ils s’inquiètent bien plus pour moi. Je sais que, grâce à l’AD, la chance que je les retrouve, vivante et en pleine forme, augmente de jour en jour. Bien entendu, nos entraînements ne ressemblent en rien aux situations que nous allons affronter - les mangemorts sont bien trop imprévisibles et différents de nous. Néanmoins, je sens que ce que j’apprends va me servir et que je ne me rebelle pas pour rien, juste parce qu’il faut le faire. Je sors donc du cours et je décide de me diriger vers la tour d’Astronomie. La nuit est tombée, il est déjà dix-huit heures, et j’ai envie d’aller me ressourcer près des étoiles. C’est mon esprit de contradiction : je suis très logique lors de mes cours d’Arithmancie, mais je suis aussi rêveuse et je crois aux signes que livrent les étoiles - suivant la logique des Centaures et l’ayant étudiée. Oui, c’est quand même une logique, finalement, même si ce n’est pas celle qui correspond aux êtres humains. Je grimpe les escaliers, évitant ceux qui décident de se mouvoir, et, comme toujours, repérant au loin les capes sombres et les pas déterminés des mangemorts afin de les éviter si je le peux. Ils ne cherchent pas toujours de noise, mais je ne préfère pas les confronter si ça peut être évité. Alors que j’approche des escaliers qui mènent à la tour, j’entends le bruit de pas, et je décide de monter discrètement pour voir qui m’a volée mon idée… Je me cache derrière une colonne et j’aperçois une chevelure blonde, et je remarque avec amusement que c’est Arabella, à qui je pensais tout à l’heure. Une idée grandit dans ma tête et j’évalue les risques, raisonnable. J’ai bien envie de lui faire peur et d’essayer de lui jeter un sort inoffensif, pour voir sa réaction. Après tout, l’instinct joue beaucoup lors des duels et bien que nous les pratiquons lors de l’AD, voire même lors des cours, jamais nous avons été confronté à une situation réelle. J’ai cependant peur qu’elle s’effraie et me jette un sort dangereux, ou qu’elle agisse avec idiotie. Néanmoins, ce serait un si bon entraînement… Et lors de nos sessions d’Arithmancie à la bibliothèque, nous avons déjà parlé d’essayer un jour de créer une véritable situation, même si nous n’avions pas réussi à trouver comment le faire. Il est vrai que, même si nous essayons de simuler un vrai duel, nous savons que nous sommes face à des amis et qu’ils ne nous feront aucun mal… Bon, je suis décidée. Il faut que j’essaie, au moins. « Tu n’aurais pas dû monter seule ici, c’est pas très sûr, surtout pour une Gryffondor », je dis, essayant de modifier ma voix comme je le peux, pour ne pas qu’elle devine directement qui je suis et que ce petit entraînement improvisé se termine déjà. Suite à ma phrase sensée lui faire quelque peu peur, même si je pense que ça a dû faire grimper l’adrénaline en elle si jamais elle y croit, je sors vite de ma cachette, dégainant ma baguette en même temps et la pointant sur elle, espérant créer la confusion et la surprise, et avoir été assez rapide pour ne pas qu’elle assimile le fait que ce soit moi qui l’attaque. « Expelliarmus ! » Je me demande si elle va se défendre et si elle se prendra au jeu, ou si elle pensera juste à une blague et me gueulera dessus de lui avoir foutu la trousse. Dans les deux cas, il sera dur pour moi d’en sortir vivante, et c’est tellement plaisant un tel challenge ! |
| | | | | | Sujet: Re: « fight back », Arabella. Lun 22 Avr - 10:30 | |
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❝ Fight Back ! ❞ We're all in the gutter,
but some of us are looking at the stars
Elle jeta son sac en travers de la pièce, et regretta aussitôt son geste. Et si elle avait abimé un de ses livres ? Inquiète, elle sortit sa baguette et fit léviter la besace jusqu'à son lit. Si il y avait pas une chose qu'elle ne supportait pas qu'on abîme, c'était bien les bouquins. Mme Pince, la bibliothécaire du château, avait beau être une vieille bique aigrie, Arabella lui donnait raison en un point : quiconque était assez infâme pour malmener un livre méritait une punition à la hauteur de son crime. Un livre, même sur un sujet dénué d’intérêt, la botanique par exemple, était une œuvre d'art. Les mangemorts se prétendant professeurs qui avaient envahi l'école depuis le début de l'année aurait mieux fait de leur faire étudier des livres, au lieu de les forcer à faire des expériences atroces sur leurs propres camarades. Mais ils ne pouvaient bien sûr : aucun livre n'aurait jamais contenu les sornettes qu'ils tentaient de leur faire rentrer dans le crâne.
Léo n'avait jamais autant détesté les cours. D'habitude, elle s'en tenait à son credo selon lequel toute chose était bonne à apprendre, ou presque. Mais cette année, c'était vraiment devenu trop difficile, particulièrement en étude des moldus, cours dont elle revenait justement à l'instant. Enfin, cours, c'était un bien grand mot. Cette matière, autrefois très intéressante, était devenu une initiation en règle au racisme. Et obligatoire, qui plus est. Au début de l'année, écœurée par les propos de son professeur, Arabella avait brusquement quitté la salle. Elle avait éclopé d'une retenue qu'elle n'était pas prête d'oublier. En plus d'être des idiots, les Carrow étaient des brutes sanguinaires. Et elle avait beau dire, le doloris lui faisait peur. Pas assez pour qu'elle arrête de se battre, oh, non, mais elle n'avait plus jamais manqué un seul cours d’Étude des Moldus, même si elle devait serrer les poings très fort pour s'empêcher de lancer à son "professeur" un sort qu'il lui ferait regretter d'être venu au monde. Parce que dans ce cas, elle aussi risquait de le regretter.
Elle avait besoin de se calmer. Elle devenait folle, enfermée dans ce dortoir. Sortir dans le parc était tentant. Le vent froid de l'hiver ne pouvait qu'être bénéfique en ce moment. Mais il était trop tard, et elle n'avait aucune volonté pour tenter quelque plan tordu pour sortir du château. Ce qu'elle voulait, c'était précisément le contraire. Se vider les idées, oublier, rêver. Elle se demandait si c'était seulement encore possible. Poudlard était infesté par un climat de peur et de guerre, jusque dans ses moindres recoins. Arabella se demandait souvent pourquoi elle était revenue. Elle avait toujours adoré son école, mais Poudlard, cette année, n'était plus Poudlard. Et si il n'y avait pas eu l'AD, la meilleure possibilité qui s'offrait à elle pour lutter contre l'envahisseur et tenter de défendre ce qui restait du monde magique, celui dans lequel elle avait grandit et celui qu'elle aimait, avec toutes les valeurs qu'il avait toujours représenté à ces yeux, elle aurait pris la fuite depuis longtemps. Ici, elle était menacée. Résistante, petite fille de résistant. Un jour, oui, un jour, elle devrait fuir pour sauver sa vie. Mais en attendant, direction la tour d'Astronomie.
L'idée lui était venue de façon très naturelle. Après tout, pour l'évasion, quoi de mieux que les étoiles ? Elle traversa presque au pas de course les couloirs du château, grimpant les escaliers quatre à quatre, ignorant superbement tous ceux qu'elle croisait sur son passage. Elle n'était pas vraiment d'humeur à discuter. Dans ces moments là, elle avait besoin d'être seule.
Enfin le ciel étoilé se dessina au dessus de sa tête, et elle put respirer normalement. C'était autant la sensation d'être parvenue à son but que celle d'être finalement apaisée. Elle leva les yeux vers la constellation du scorpion, loin au dessus d'elle. C'était incroyable à quel point le spectacle de quelques points lumineux dans la nuit noire pouvait être magnifique. Les hommes, qu'ils soient moldus ou sorciers, avaient toujours était fascinés par les étoiles. Peut-être parce qu'elles représentaient une sorte de rêve. L'infini, le mystère, quelque chose qui, malgré toutes nos connaissances en la matière, nous resterait à jamais inconnu.
« Tu n’aurais pas dû monter seule ici, c’est pas très sûr, surtout pour une Gryffondor »
Arabella sursauta, et se maudit aussitôt de l'avoir fait. Elle s'était laissé emporter dans sa rêverie, et l'image qu'elle avait du donner à l'autre, qui qu'il soit, ne devait pas être très glorieuse. Cependant, Léo ne se retourna pas. Elle ne savait pas qui était l'élève, car il s'agissait vraisemblablement d'un élève, qui cherchait à l'effrayer de la sorte, mais il allait regretter sa provocation. Commencer ses phrases par "tu n'aurais pas dû" était une très mauvaise chose lorsqu'on s'adressait à Arabella Sparrow, qui, si il était utile de le préciser, était un tantinet susceptible. La rouge et or plongea la main dans sa poche, et saisit sa baguette. Elle était exceptionnellement énervée, c'est-à-dire exceptionnellement irritable. Tant pis pour l'autre idiot qui avait eu la merveilleuse idée de la déranger.
« Expelliarmus ! »
Elle n'avait pas prévu ça. Pour elle, c'était encore un de ces Serpentards, beau parleurs, toujours prêts à insulter les "gens comme elle", mais qui n'avaient rien dans le ventre, au final. Elle ne s'attendait pas à être attaquée, et son « Protego ! » partit juste à temps. Elle dut s'accrocher à sa baguette pour l'empêcher de s'envoler.
« Tu va regretter ça pour tout le reste de ta misérable vie... Bombarda ! »
S'il voulait la guerre, alors il allait l'avoir. Léo avait balancé le premier sort qui lui était passé par la tête, sans réfléchir plus que ça. L'idée qu'elle était peut-être en train de faire quelque chose de complètement stupide, que son agresseur pouvait être quelqu'un de beaucoup plus expérimenté qu'elle, qui lui ferait cher payer son impulsivité, ne l'effleura pas plus que cela. Elle était si irritée qu'elle n'avait même pas pris la peine de lancer un sort informulé, qu'elle avait appris cette année et qui fonctionnaient particulièrement bien avec sa baguette. Elle se retourna brusquement vers son adversaire, histoire de lui montrer à quoi il s'était exposé. Mais lorsqu'elle posa les yeux sur lui, ou plutôt, sur elle, elle ne put rien faire, sinon ouvrir la bouche dans une expression de surprise qui aurait été risible dans d'autres circonstances.
« SUSAN ? »
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