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 (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.

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MessageSujet: (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.   (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Icon_minitimeVen 8 Fév - 13:26


“ have yourself a merry little christmas ”
someday soon, we all will be together if the fates allow, until then, well have to muddle through somehow.
Joshua and Hester
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Les vacances de noël étaient arrivées. Lentes, elles s'étaient particulièrement faite attendre. Hester avait l'impression que le temps passait particulièrement lentement depuis le début de cette nouvelle année. Les jours étaient longs et stressants, chaque jour semblait plus difficile à surmonter que le précédent. Elle était là, dans le château, coupée du reste du monde, sans la moindre nouvelle de ses parents. Son seul soutien dans cette situation, ça aurait du être Joshua, mais même avec lui, les choses étaient compliquées. Ils s'étaient séparés au début de l'année, enfin, séparés était – aux yeux de la jeune serdaigle – un bien grand mot. Il l'avait laissée tombée de façon particulièrement violente et blessante. Une histoire stupide de statut de sang qui était si peu caractéristique du jeune homme. Sans doute que si elle s'en était donné la peine plutôt que de rester noyée dans sa rancune, elle se serait rendu compte elle même que cette soudaine rupture n'était qu'un prétexte – stupide selon elle – pour la protéger. Il avait fait ce qui lui semblait être juste en la laissant tomber sur le quai de la gare, mais aujourd'hui, les choses étaient rentrées dans l'ordre, du moins, à l’abri des regards. De façon officielle, ils en étaient toujours au même point, il l'avait jetée sur le quai de la gare à pré-au-lard, de la même façon qu'il se serait débarrasser d'une vulgaire chaussette – la comparaison était relativement bien trouvée, même si être comparée à une chaussette n'était pas franchement flatteur pour la jeune femme – sous le regard d'un certain nombre de leurs camarades. Officiellement, elle le détestait de tout son être et continuait de lui lancer des regard noir à chaque fois que leurs chemins se croisaient dans les couloirs de Poudlard. Elle continuait de le présenté comme le plus grand des salops dès qu'il apparaissait au cours d'une conversation, ce que d'ailleurs elle préférait éviter et heureusement pour elle, la plupart de ses amis l'avaient bien compris et préféraient de loin recalé Joshua dans les sujets tabous afin d'éviter de réveiller la furie qui sommeillait en Hester comme ils ne l'avaient que trop fait au début de l'année, à cette période ou l'officiel était au même moins que l'officieux. Aujourd'hui, leur relation officieuse avait bien changée. Ils avaient réglés leurs différents en secret, il lui avait expliqué la raison de sa soudaine rupture et les choses étaient rentrées dans l'ordre. Mais ça restait un secret, ils étaient obligés de se voir dans le plus grand secret ce qui n'était pas évident. Le règlement avait changé, il était bien plus strict et les punitions étaient bien difficiles à supporter. Elle n'était pas une adepte des sortilège doloris, mais, comme tant d'autres élèves, elle n'était pas en reste. Au contraire, elle était du genre à facilement ouvrir la bouche pour dire ce qu'elle pensait. Elle était incapable de garder sa langue dans sa poche si bien qu'elle avait tendance à s'en manger plein la figure cette année. Les années précédentes, ses réflexions passaient inaperçues ou du moins étaient punies plus en douceur, forcément, cette année, prudence était devenue mère de sûreté. Il ne fallait pas prendre trop de risques inconsidérés et elle savait que Joshua ne la laisserait jamais en prendre trop, du coup, forcément, ils ne pouvaient pas se faire souvent et quand ils se voyaient, ils avaient bien trop peu de temps pour vraiment s'attarder sur les problèmes familiaux de la blondinette, sans doute que finalement les rares moments qu'elle pouvait passer avec lui, elle préférait les utiliser afin de s'évader, s'éloigner un peu des problèmes à Poudlard, de la guerre, de la disparition soudaine de ses parents. Maintenant, elle voulait quand même des réponses aux trop nombreuses questions qu'elle se posait au quotidien. Cela faisait trop de temps qu'elle vivait dans le flou, dans l'absence de réponse, elle était las. Cela faisait des jours qu'elle faisait les cents pas dans la salle commune de Serdaigle à se demander si elle devait rester là ou si elle ferait mieux de rentrer chez elle pour aller chercher elle même des réponses là où de toute évidence, personne ne semblait à même de lui en apporter. C'était les vacances de noël qui arrivaient à grands pas, le genre de vacances qu'elle était censée passer en famille. Chaque année depuis le début de sa scolarité dans l'école de sorcellerie, elle était systématiquement rentrée chez elle durant cette période et rien n'aurait put la retenir. C'était une période sacrée au sein de sa famille une tradition que sa mère en particulier ne voulait pas laisser de côté. Elle faisait la cuisine, le sapin, les cadeaux et le tout sans utiliser la magie, ou très peu. C'était comme ça chez elle quand elle était petite alors elle avait continué à agir de la même façon que ses parents. Elle avait été élevée dans une famille de moldus et elle avait un grand respect de leur culture – même si sa relation avec ses propres parents craignait quelque peu depuis qu'elle avait appris être une sorcière - et tenait à la faire perdurer au sein de sa famille. Bref, noël, c'était une fête importante pour elle et cette année, alors que Hester ne cessait d'envoyer des lettres à ses parents, ils ne semblaient pas à même de leur apporter une réponse. Par conséquent – puisque ses géniteurs ne semblaient pas avoir d'avis sur la question – il fallait qu'elle prenne elle même la décision de rentrer pour les vacances de noël ou bien de rester dans le château et de passer noël en compagnie des mangemorts qui avaient élus domicile dans l'école. Le choix aurait du être vite fait rester avec les mangemorts ne la tentait absolument pas, au contraire, elle avait définitivement envie de quitter le château sans revenir d'ailleurs. Seulement une partie d'elle même continuait d'espérer que la patience finirait par lui apporter une réponse de la part de ses parents. Pourtant, à quelques jours à peine des vacances, elle n'avait toujours pas la moindre réponse. Après avoir retourné le problème dans sa tête une bonne centaine de fois, elle avait pris la décision de rentrer chez elle.

Elle avait rapidement fait ses valises, la veille pour le lendemain, embarquant rapidement ce qu'elle jugeait important et le matin, après avoir avalé un rapide petit déjeuné et couru après son chat pendant une bonne demi heure – le matou faisait parti des choses qu'elle avait jugées importantes – elle avait finalement réussi à embarquer à bord du Poudlard-Express quelques minutes avant que ce dernier ne quitte le quai. Il n'y avait pas grand monde à bord du train si bien qu'elle ne tarda pas à trouver un compartiment vide dans lequel se poser. Rapidement, elle tira de son sac un livre emprunté à la bibliothèque quelques temps plus tôt, il l'occupa le temps du trajet, lui permettant de penser à autre chose qu'à ce qu'elle pourrait bien trouver quand elle arriverait chez elle. Arrivée à la gare de Londres elle ne resta pas longtemps sur le quai. Elle transplana rapidement pour se retrouver dans la maison de ses parents, à Londres. Une maison qui avait l'air complètement vide. Il ne lui fallu que très peu de temps pour en arriver à cette bien triste conclusion. Elle se laissa tomber sur le canapé, elle n'avait pas la moindre idée d'où ses parents pouvaient être, le fait qu'ils ne soient pas ici n'était absolument pas rassurant. Elle ignorait ce qui avait pu leur arriver, elle avait voulu rentrer pour avoir des réponses à toutes les questions qui lui tiraillaient l'esprit depuis trop longtemps et finalement elle ne faisait que douter d'avantage. Elle ne savait plus quoi faire pour retrouver ses parents, de toute évidence, elle ne pouvait pas retourner toute la grande bretagne afin de les retrouver, pas qu'elle n'en ait pas l'envie, disons simplement qu'elle n'en avait pas les moyens. C'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Assise sur son canapé, elle semblait définitivement désespérée. Elle regarda rapidement la pièce autour d'elle, notant que finalement, les choses n'avaient que trop peu changées depuis son départ à Poudlard en septembre. Elle se leva soudainement de son canapé. C'était bientôt noël et il n'y avait pas la moindre décoration de noël et il fallait remédier à ça. Elle se dirigea rapidement vers le grenier où étaient stockées les dites décorations. Elle oublia quelque peu sa valise restée dans le hall, habituellement, pour ça elle serait déjà en train d'entendre son père râler, même ça, ça lui manquait. Après plusieurs allés-retours, elle avait réussi à récupérer toutes les décorations soigneusement rangées par ses parents l'an passé. Elle se lança dans la préparation du sapin de noël, ignorant bien l'absence de ses parents et par conséquent l'inutilité de son action. Elle risquait de passer noël seule avec son chat, quoi que ce dernier était sans doute en léthargie sur l'un des lits de la maison. Elle s'en fichait. Elle était assez bien lancée dans sa préparation du sapin quand elle fut stoppée dans son geste par la sonnette de la porte d'entrée qui retenti dans la maison. Elle sursauta, lâchant au passage la boule qu'elle tenait entre ses doigts, cette dernière se brisa en touchant le sol. « Merde ! » Elle se précipita vers ses affaires qu'elle avait précédemment posées dans le hall, cherchant avec le plus de discrétion possible sa baguette magique. Une fois cette dernière retrouvée elle s'approcha de la porte d'entrée afin de regarder à travers le judas, qui diable pouvait bien être venue jusqu'à chez elle. Elle laissa échapper un léger soupire soulagé en apercevant Joshua. Elle ne savait pas ce qu'il pouvait bien faire là, mais elle préférait bel et bien que ce soit lui plutôt que Dieu seul savait quel mangemort. Elle pointa la serrure de la porte avec sa baguette « Alohomora » La serrure se déverrouilla dans un bruit significatif. Elle ouvrit ensuite la porte pour se retrouver face au jeune homme, sa baguette toujours en main. Sait-on jamais par quel subterfuge on pourrait essayer de la coincer – bien qu'elle ne soit pas certaine que quelqu'un pourrait avoir envie de s'en prendre à elle, après tout ce n'était pas comme si elle était particulièrement recherchée ou considérée comme une menace quelconque. « Joshua ? Qu'est-ce que tu fais là ? » Sans doute qu'elle manqua légèrement de douceur dans sa façon de s'adresser au jeune homme, elle n'avait pas prévue d'être dérangée et ce n'était pas forcément le meilleur moment de son existence, elle était légèrement agacée mais aussi plutôt angoissée de ne pas savoir où était ses parents. Disons que ce n'était pas parce que c'était Joshua qu'elle était désagréable, disons que ça aurait pu être la voisine ou bien jo le clodo du coin que ça aurait été la même chose, ce n'était juste, pas le bon moment.
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MessageSujet: Re: (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.   (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Icon_minitimeSam 16 Fév - 10:32

(joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Tumblr_mckkt3h4Lb1qazx4ao9_250
Le début de l’année scolaire avait été on ne peut moins supportable. Le fait de devoir se cacher en parcourant les couloirs afin de pouvoir éviter Papa Panderman, avait certainement été le plus dur – surtout parce que cela m’empêchait, et m’empêche toujours d’ailleurs, de voir Hester comme bon me semblait. Pas du tout habitué à tout cela, j’ai eu beaucoup de mal à me mettre en tête qu’il fallait faire attention pour ne pas attirer plus d’ennuis que nécessaire à mon amie, qui possède déjà un don inné pour s’attirer des ennuis d’ailleurs. Ainsi, il avait été nécessaire de l’écarter de moi, même si cela me coûtait beaucoup d’ainsi lui proférer de telles atrocités à la figure, au lieu de simplement lui expliquer qu’il était réellement nécessaire que nous cessions de nous voir aux yeux de tous. Au final, je ne sais toujours pas à qui cela a fait le plus de mal. Après tout, je ne suis pas dans la tête de la jeune femme et il aurait donc été assez difficile de comparer comment nous vivons tous deux la situation, mais ce qui est sûr, c’est que de mon côté, cela m’a totalement transformé. Me trainant comme une âme en peine au milieu des couloirs de Poudlard, je n’ai jamais pu redevenir celui que j’étais auparavant, me contentant d’être l’ombre de moi-même. Je crois que si mon paternel ne m’avait pas pesté dessus à ce propos, je ne m’en serais d’ailleurs jamais rendu compte, bien trop enfermé dans ma bulle pour faire le point sur ce que je peux devenir. Ainsi, peut-être est-ce que je dois quelque chose à mon paternel pour m’avoir fait remarquer ce léger détail. Quoi qu’il n’est certainement pas le seul à me l’avoir fait remarquer, bien au contraire. En effet, le professeur de quidditch du château – à savoir Mr Monroe – m’a fait la remarque à de nombreuses reprises, comme quoi il m’arrive souvent d’avoir la tête dans la lune. Enfin, bien plus que des remarques, cela ressemblait plutôt à de légères moqueries mais peu importe. Quoi qu’il en soit, il a tout à fait raison, mais c’est un peu le seul moyen que j’ai trouvé pour fuir cette dure réalité qui est la mienne aujourd’hui. Je sais pourtant que je ne suis pas le seul à la subir, et que d’autres savent assumer les coups sans avoir à s’enfermer dans leur monde. Mais j’ai toujours été du genre à courber l’échine pour fuir la nature humaine et les atrocités qu’elle amène parfois – ce qui semble d’ailleurs être le cas au niveau de mon paternel, mais pour un fou, cela semble évident de produire des actes aux conséquences démesurées. A vrai dire, la vie d’un peu tous les élèves, a changé depuis le début de l’année scolaire. Les habitudes ne peuvent plus perdurer, pas de choix possible à ce propos, c’est simplement ce qui est imposé par le professeur Rogue, nouveau directeur du château, depuis la chute du professeur Dumbledore qu’il a lui-même tué. Et lorsque l’on sait qu’il fait partie des mangemorts, il n’est plus du tout étonnant de voir de quelle manière est dirigée la célèbre école de sorcellerie. Retenues distribuées à la pelle, nés-moldus mis à l’écart voir persécutés par la majorité, les élèves qui ne cessent de s’enfuir du château tout en réduisant sans cesse les effectifs. Tous ces changements sont insupportables. Et nécessitent des arrangements, de prendre sur soi souvent, même si cela peut être assez désagréable et dérangeant dans la vie de tous les jours. Personne n’aime avoir à changer ses habitudes. C’est avec elles que l’on se sent le plus à l’aise, en même temps. Dans une prise de conscience soudaine, je me rappelle alors que chaque année, il est – presque – de tradition qu’Hester rentre chez elle afin de rejoindre les siens. Je me demande bien ce qu’elle va pouvoir faire cette année. Après tout, il est inconcevable de l’imaginer rester seule – ayant moi-même à rejoindre le manoir Panderman aux côtés de mon paternel, dès que celui-ci aura terminé ses quelques affaires ; desquelles je ne préfère d’ailleurs pas être informé – au château. D’un autre côté, je ne la vois pas non plus retourner chez elle alors que ses propres parents ne répondent plus à ses lettres et ne semblent pas vouloir donner signe de vie par un autre moyen quelconque. Il est grand temps de m’inquiéter du choix de la jeune femme d’ailleurs, puisque les vacances de noël ont déjà débuté il y a quelques jours de cela et que je ne me souviens pas avoir aperçu la blonde depuis que le Poudlard Express a quitté le quai de Pré-au-Lard. Ainsi, j’ai beau essayé de me souvenir de l’endroit où j’ai bien pu l’apercevoir pour la dernière fois depuis le début des vacances ; j’en suis tout bonnement incapable. Je préfère toutefois mettre cela sur le compte du fait que je suis perpétuellement dans la lune et que je lutte sans arrêt contre l’envie de la chercher du regard. Mais cette fois, alors que je viens m’asseoir à la table des gryffondors, je décide tout de même de laisser mon regard vagabondé vers l’endroit où elle est habituellement attablée. Au milieu de l’effectif réduit des personnes présentes, force m’est de constater qu’elle manque à l’appel. Il n’y a en effet, absolument aucune trace d’elle. Mon cœur commence à tambouriner un peu plus fort dans ma poitrine tandis que je me demande où elle a bien pu passer. C’est alors que je sens une sorte de picotement au niveau de ma nuque et que je tourne donc mon visage en direction de la table des professeurs, apercevant aussitôt Papa Panderman, les yeux vrillés dans ma direction. Je baisse rapidement la tête, tentant de lui cacher mon désarroi. Sait-on jamais avec lui ; j’ai parfois l’impression qu’il est capable de lire dans mes pensées. Aussi je préfère attendre d’être hors de son champ de vision, pour réfléchir à ce qui peut bien toucher à Hester. C’est ainsi avec le moral défait que je me décide enfin à sortir de la grande salle, après n’avoir pratiquement pas touché à mon assiette. Je tente aussitôt d’aborder un serdaigle, qui me semble être de sixième ou de septième année. Pas du tout le genre de type à rester à Poudlard pour les vacances de noël, habituellement. « Excuse-moi. » je lui lance alors, afin d’attirer son attention. Il se retourne vers moi de façon nonchalante, l’air visiblement peu intéressé par ma présence. « Est-ce que tu sais si Hester est encore au château ? » Son expression de visage change alors du tout au tout ; ses traits se durcissent instantanément, tandis qu’il se met à me dévisager assez méchamment. J’imagine donc que je suis tombé sur quelqu’un la connaissant bien – peut-être même est-ce l’un de ses soi-disant admirateurs secrets, qui sait ? – et j’ai soudainement peur qu’il me dise d’aller voir ailleurs et que cela ne me concerne absolument pas. Aussi je décide de rester face à lui, alors qu’il semble se montrer hésitant face à mon brusque changement d’attitude. En effet, depuis le début de l’année, je me suis réellement comporté comme un imbécile, que ce soit avec la blonde ou avec d’autres. Avec pas mal de personnes n’étant pas de sang-pur notamment, ce que ne me semble pas non plus être le serdaigle. Peut-être ai-je ainsi déversé mes foudres sur lui un jour, mais dans ce cas, je ne m’en souviens absolument plus. Enfin, son hésitation pourrait être justifiée de bien des façons, finalement. Après avoir rapidement regarder de tous les côtés – croyant peut-être à un coup fourré –, il se tourne alors vers moi en adoptant un air légèrement embarrassé, qui ne me laisse absolument rien présager de bon. « Elle est partie. Au début des vacances. » Je ne peux m’empêcher de grommeler, pestant contre le fait d’avoir été incapable de remarquer son absence auparavant. Quel bien piètre petit ami – aussi officieux que je puisse l’être – je fais ! Serrant les poings, je m’élance dans les escaliers du château, ne prenant même pas la peine de saluer le jeune homme m’ayant délivré l’information à propose de la blonde.

Je m’empresse alors de rejoindre la salle commune des gryffondors, puis les dortoirs de la tour. Sortant ma malle de sous mon lit, j’en retire un sac à dos, ayant souvent servi lorsque Papa Panderman décidait de m’emmener avec lui pour ses diverses missions ; y fourrant quelques affaires pour le moins adaptées au climat glacial qui règne à l’extérieur. Je m’empresse également de sortir une cape de ma malle, la plaçant sur mes épaules, en prévision de la morsure du froid, que j’aurais à supporter une fois à l’extérieur. Respirant un bon coup, je quitte alors les dortoirs en quatrième vitesse – comme-ci le fait de me dépêcher pourrait ainsi m’aider à rattraper le temps perdu de ces derniers jours – pour me rendre à l’autre bout du septième étage, afin de rejoindre la salle sur demande. Celle-ci ne tarde d’ailleurs pas à s’ouvrir, me laissant ainsi pénétrer à l’intérieur, alors que la salle est bondée d’adhérents de l’Armée de Dumbledore. L’entrée m’a ainsi sûrement été accordée en raison de mon besoin de retrouver la jeune femme le plus rapidement possible. Je pénètre alors par la porte, m’enfonçant au milieu des personnes présentent, alors que celle-ci disparait peu à peu derrière moi. Je ne prends pas garde aux murmures qui s’élèvent sur mon passage, ni aux visages qui se tournent dans ma direction, tandis que je m’avance en direction du portrait présent au fond de la salle – celui d’Ariana Dumbledore, si j’ai bien compris. Alors que j’arrive face à lui, il pivote, laissant alors place à un passage, menant à la Tête de Sanglier, en plein milieu de Pré-au-Lard. Je m’apprête à y pénétrer, lorsque je sens que l’on m’attrape par l’épaule pour me retenir. Faisant rapidement volte-face, je tombe alors nez à nez avec Neuville Londubat. Il semble vouloir me dire quelque chose, mais il finit par desserrer son emprise sur mon bras, me faisant signe de partir. Je le remercie d’un bref signe de tête, avant de lui assener une légère tape amicale sur l’épaule – comme pour lui souhaiter bonne chance –, avant de m’élancer à l’intérieur du tunnel. Je n’attends pas de réapparaître à la Tête de Sanglier pour transplaner, puisque je ne suis plus sous l’emprise du sortilège de protection qui empêche de partir ou d’arriver au château à l’aide d’un sortilège. Je ré-atterris aussitôt dans la banlieue londonienne, où je suis aussitôt pris d’un frisson alors que d’épais flocons de neige s’abattent sur mon crâne. Tout en grelottant, je me mets à marcher, ne sachant absolument pas où je peux bien aller. La seule chose que je peux bien savoir de la maison de la jeune femme, c’est son adresse – indispensable pour lui envoyer des hiboux durant les périodes de vacances scolaires, ce dont je ne pouvais décemment pas me passer. Peut-être aurais-je d’ailleurs dû lui envoyer une lettre avant de me lancer ainsi à sa recherche. Puisque le fait de n’avoir aucune idée de qu’elle couleur peut bien être sa porte d’entrée ou même l’aspect général de son porche, ne peut que me désorienter d’avantage. En effet, chaque maison alentour pourrait être la sienne et je suis obligé de rester concentré pour être sûr de ne pas la louper – la maison d’Hester. Cependant, mon agitation ne m’aide absolument pas à rester calme. Je veux me dépêcher, allez vite, tout faire dans la précipitation, et cela pourrait fort bien me plonger dans des embêtements indescriptibles. J’ai une dernière pensée envers mon paternel, qui va forcément s’agiter s’il remarque mon absence. Je décide finalement que cela n’est qu’un problème de second ordre et que je me débrouillerais bien pour m’en dépatouiller, si cela est amené à arriver, même si je ne l’espère pas réellement. Après quoi, je me mets à m’enfoncer dans les rues de Londres, sans même savoir si je me dirige du bon côté de ville. C’est dire à quel point je suis perdu. Je suis finalement obligé de demander mon chemin à plusieurs reprises à des passants, ne me semblant même pas être londoniens tellement leurs réponses me paraissent confuses. Légèrement énervé, je me décide alors à me mettre à courir, espérant ainsi pouvoir trouver la maison de la jeune femme plus rapidement. Ce n’est au bout que d’une vingtaine de minutes, que je décide enfin de m’arrêter. Haletant, je pose alors mes mains sur mes genoux, m’en servant de point d’appui tandis que je tente tant bien que mal de reprendre mon souffle. J’en profite pour réfléchir à ce qu’aurait bien pu faire la blonde à ma place. Pour commencer, elle ne serait certainement pas partie ainsi sur un coup de tête, je présume. Aussi doit-elle avoir prévu son retour chez elle depuis un bout de temps, même si j’ai été bien trop idiot pour m’en rendre compte avant qu’elle ne décide de quitter le château. Enfin bon, maintenant que je suis dehors, je dois me demander ce qu’elle ferait à ma place, alors que je suis complètement perdu dehors, à sa recherche. Après tout, Hester égalait presque Hermione Granger, du temps où celle-ci n’avait pas encore fuit Poudlard, alors il est possible qu’en tant que miss je-sais-(presque)-tout, elle puisse également avoir la réponse à mon problème actuel. Réponse qui s’impose soudainement à moi comme une évidence, me faisant me sentir légèrement idiot de ne pas y avoir pensé plus tôt. Me redressant, je réajuste mon sac sur mes épaules, avant de sortir ma baguette de ma poche, afin de l’agiter légèrement. Le Magicobus ne tarde alors pas à arriver, et je m’engouffre à l’intérieur afin de pouvoir rejoindre la maison de la jeune femme plus facilement. Il ne me faut d’ailleurs guère plus de quelques minutes pour que le bus magique s’arrête de nouveau, juste à la bonne adresse, avant de reprendre sa route aussitôt, me laissant ainsi seul dans la rue londonienne. Je vérifie une dernière fois que je suis au bon endroit, avant d’appuyer sur la sonnette. Tout d’abord, aucun bruit ne se fait entendre à l’intérieur, avant que quelques sons peu engageants ne se mettent à retentir. Notamment celui du verre brisé. Je recule de quelques pas, pas vraiment rassurés. Et si la jeune femme avait déménagé ? Et si je ne me trouvais par conséquent, pas à la bonne adresse ? Mon cœur se met à tambouriner un peu plus fort dans ma poitrine, tandis que la peur prend peu à peu possession de tout mon être. Un frisson d’adrénaline me parcourt même de la tête aux pieds, tandis que la personne face à moi, s’ouvre doucement. Aussi suis-je soulagé de voir une silhouette connue de l’autre côté. « Joshua ? Qu'est-ce que tu fais là ? » me demande Hester d’un ton sec, les lèvres légèrement pincées tandis qu’elle me dévisage d’un air surpris. Je comprends très bien son étonnement d’ailleurs, moi non plus je ne suis pas très à l’aise. Car si j’ai souvent inscrit l’adresse de la blonde sur mes diverses missives lui étant adressées, il ne m’est jamais arrivé auparavant de mettre les pieds chez elle. Légèrement tremblant à cause du froid, j’essaye de m’arrêter de bouger afin de pouvoir fixer mes prunelles dans celles de la jeune femme. Ainsi, je me mets moi aussi à la dévisager, avant de détourner le regard, légèrement mal à l’aise face à son attitude agacée. Je hausse brièvement les épaules, tandis que je fixe la pointe de mes chaussures. « Je me faisais du soucis pour toi. » je parviens à souffler avant de me remettre à claquer des dents. Je sens parfaitement les flocons accrochés à ma cape de sorcier, se mettre à fondre doucement avant d’infiltrer ma peau, me frigorifiant complètement de l’intérieur. Tendant alors l’oreille, tentant de ne plus penser au manque de chaleur, j’essaye de voir si je parviens à entendre quelque chose à l’intérieur de la maison de la jeune femme. Seul le silence me répond et il est visiblement de mauvais augures. Je déglutis, ne voulant pas croire au fait qu’il y ait seulement Hester dans cette maison. L’idée qu’elle puisse l’avoir trouver vide à son arrivée, me fait de la peine pour elle. « Alors ? » je finis par demander simplement, me doutant qu’elle va comprendre ce que je sous-entends. Après tout, moi aussi je suis dans le doute de savoir ce que peuvent bien être devenus les siens ; parce qu’ils sont les membres de sa famille justement. J’espère qu’ils sont simplement endormis et que c’est pour cela que je n’entends pas les parents de la blonde à l’intérieur, mais au fond de moi, je ne suis pas convaincu que ce soit réellement le cas. J’ai plutôt l’impression qu’ils sont absents, même si je ne l’espère vraiment pas.

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MessageSujet: Re: (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.   (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Icon_minitimeVen 1 Mar - 9:43


“ have yourself a merry little christmas ”
someday soon, we all will be together if the fates allow, until then, well have to muddle through somehow.
Joshua and Hester
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Hester n’avait pas pris le temps de vraiment prévenir qui que se soit de son départ de Poudlard. Elle était partie sur un coup de tête, comme une idiote sans doute. Quelques un de ses camarades de serdaigle avaient bien vu la jeune femme se diriger en direction des quelques personnes quittant le château, tirant sa grosse malle derrière elle, ils avaient pu en déduire qu’elle rentrait chez elle pour noël. Mais à part eux, personne ne savait. Pas même Joshua. Elle n’avait même pas pris le temps de lui faire part des trop nombreux doutes qui s’étaient immiscés dans sa tête, c’était trop compliqué. Elle ne pouvait pas se confier à lui comme elle l’aurait fait autrefois puisqu’elle ne pouvait pas le voir aussi souvent qu’elle le voudrait. Elle ne voulait pas gâcher les peu de moments qu’ils pouvaient partager avec ses histoires. Elle ne lui avait pas dit qu’elle envisageait de rentrer chez elle pour noël, mais elle l’avait fait tous les ans depuis leur première année à Poudlard alors sans doute qu’il lui avait fallu peu de temps avant de comprendre où elle se trouvait. C’était un rituel pour elle, passer noël en famille et elle n’aurait loupé ça pour rien au monde, même en quatrième année, elle avait quitté le château rapidement après cette soirée organisée pour la fameuse fête, elle ne pouvait pas imaginer passer noël loin de ses parents. Elle avait d’excellents souvenirs des noëls passés en famille dans cette même maison. Une maison chaleureuse, pleine de décoration et d’amour, c’était comme ça à noël normalement. Mais en rentrant, elle avait simplement découvert une maison vide, hostile et glaciale. Elle ne savait pas où était ses parents à l’heure actuelle, mais elle gardait l’espoir qu’ils reviendraient, au moins pour le jour de noël, ne serait-ce que pour puiser dans cette maison des souvenirs des noëls passés, même s’ils pensaient que cette année, ils ne verraient pas leur fille. Elle aurait aimé qu’ils reviennent, qu’il l’a retrouve et qu’il puisse fêter noël, oubliant le temps d’une soirée cette maudite guerre qui terrorisait tout le monde. Eux les premiers sans doute. Membre de l’ordre du phénix, son père était vu comme un traitre à son sang et sa mère, née moldue était vue comme de la vermine aujourd’hui. Préjugé stupides aux yeux de la jeune sorcière. Guerre débile et insensée qui ne semblait pas à même de prendre fin. Elle détestait cette guerre qui détruisait des tas de vies et qui la maintenait systématiquement loin des personnes lui étant chères. Joshua, ses parents, quelques uns de ses amis qui aujourd’hui étaient en fuite dieu seul savait où dans la nature. Elle détestait Poudlard et ses trop nombreux mangemorts, ses règles complètement folles, son ambiance ternie. Il n’y avait sans doute rien qu’elle avait le pouvoir d’apprécier comme autrefois, c’était tout un monde qui avait changé autour d’elle et qui n’était plus que l’ombre de ce qu’elle connaissait avant cette fichue guerre. Elle n’aimait pas vraiment le changement, pas qu’elle soit une adepte de la routine, mais disons qu’elle aimait garder des repères, des bases pour avancer et là, il ne lui restait plus rien. Tout s’était envolé en fumée à cause de la guerre. Elle ne savait pas jusqu’à quand cette dernière allait durer mais le fait était qu’elle ne semblait pas sur le point de s’achever. À ce train là, elle avait bien l’impression que noël prochain se passerait dans les mêmes conditions. Une idée qui n’était pas pour lui plaire alors qu’elle se retrouvait seule à décorer un sapin qui aurait du être fait depuis longtemps et qui de toute évidence, ne servirait pas à grand-chose. Ses parents n’étaient pas là. Sans doute qu’elle serait seule le jour de noël, c’était une idée qui était présente dans un coin de son crâne même si elle cherchait à nier l’évidence en continuant d’espérer que ses parents allaient revenir d’une minute à l’autre. Elle était folle de penser ainsi, eux, ils savaient que revenir à leur domicile était bien trop risqués, le ministère (à l’heure actuelle, les mangemorts) savait où ils habitaient alors forcément, ils n’allaient pas se pointer là où ils étaient le plus attendu, ni l’un ni l’autre n’avait envie de finir à Azkaban simplement pour fêter noël. Elle aurait du le savoir, mais elle ne voulait simplement pas prendre le temps de vraiment réfléchir à la question, la réponse pourtant évidente était bien trop douloureuse pour qu’elle décide de l’accepter, voir même de simplement l’envisager.

C’est la sonnette de la maison qui la stoppa dans sa décoration, elle laissa tomber une boule qui se brisa au sol, avant d’aller ouvrir la porte avec prudence. La vision de Joshua sur le seuil de la porte la surpris au plus haut point. Elle s’était plus préparée à voir venir un mangemort sanguinaire que son charmant petit ami. En même temps, avec cette fichue guerre et les interdits qu’elle avait placée entre eux, elle avait définitivement d’avantage l’habitude de se retrouver en tête à tête avec un mangemort plutôt qu’avec Joshua et ce même si elle préférait largement la présence du gryffondor à celle des mangemorts. Elle se montra quelque peu froide, ton qu’elle n’arriva pas à maitrisé, elle était bien trop angoissée pour ça, même si elle faisait de son mieux pour ne pas le montrer. Elle fixait le jeune homme, recouvert de neige alors qu’il lui répondait. Au moins, il neigeait, c’était pas un noël si raté que ça. Elle fini par hausser les épaules. « Ils ne sont pas là. » Il n’y avait rien d’autre à ajouter sur la question, elle avait bien compris qu’il lui demandait si elle avait retrouvé ses parents, bien-sûr qu’il savait que si elle était rentrée c’était dans l’espoir de les retrouver alors qu’elle n’avait plus la moindre nouvelle d’eux. Malheureusement, ils ne semblaient pas être présent dans la maison familiale, alors elle ne savait pas où diable ils pouvaient être, elle n’aimait pas cette idée, elle n’arrivait pas à s’y faire, mais sans doute qu’elle n’avait pas le choix, le fait était qu’ils n’étaient pas là et que finalement elle avait peut-être quitté le château pour rien. Ce n‘était pas demain la veille qu’elle pourrait revoir ses parents, s’assurer qu’ils allaient bien malgré leur absence de contact avec elle. Au fond, peut-être que ça ne sera jamais le cas, peut-être qu’elle ne s’assureraient jamais de leur bien-être, peut-être simplement étaient-ils déjà morts ou enfermés à Azkaban, c’était possible, pourtant, elle se refusait à imaginer cela et ce même si elle avait tendance à manquer d’optimisme depuis le début de cette guerre. Ses parents allaient bien, ils étaient en sécurité quelque part, elle ne cessait de se le répéter depuis des mois et finalement, elle y croyait dur comme fer et sans l’ombre d’une preuve rien ne pourrait ébranler cette croyance. Heureusement car c’était peut-être ça qui l’aidait à affronter le quotidien sans vraiment baisser les bras malgré l’enfer qu’était devenu Poudlard. Elle finit par s’écarter de la porte pour laisser le passage libre au jeune homme. « Rentre idiot, tu vas attraper froid. » Elle leva les yeux au ciel d’un air faussement exaspéré. C’était Joshua et sa pseudo insulte manquait de sincérité. De toute évidence quand elle voulait vraiment insulter quelqu’un, elle ne se contentait pas d’un idiot. « Verrouille derrière toi, s’il te plait. » Ajouta-t-elle avait de s’éloigner vers le salon où d’un geste de baguette, elle alluma la feu dans la cheminée histoire de réchauffer la pièce ainsi que le pauvre Joshua qui ne toute évidence venait d’affronter la neige.
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MessageSujet: Re: (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.   (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Icon_minitimeDim 3 Mar - 14:22

(joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Tumblr_mckkt3h4Lb1qazx4ao9_250
Je n’ai pas réfléchi une seule seconde avant de me lancer à la recherche de la blonde. Tout comme sa façon de fuir subitement l’enceinte du château avait dû être un acte assez irréfléchi de sa part. Sinon elle m’aurait certainement fait part de son envie. A bien y réfléchir, elle m’a bien parlé d’une idée similaire, alors que nous étions dans la salle de bain des préfets ; mais il s’agissait alors de fuir ensemble. Si bien que lorsque je remarque finalement son absence – et c’est qu’il me faut tout de même un certain temps pour cela, trop habitué à devoir l’ignorée pour m’en rendre compte auparavant –, je m’empresse de rattraper le temps perdu. Cherchant à aller du plus vite que je le peux, ne sachant pas trop depuis combien de temps la jeune femme a quitté le château et se trouve par conséquent seule dehors, je me risque même à passer par la salle sur demande, me trouvant alors à affronter mes anciens camarades de l'armée de Dumbledore. Au moins je mets moins de temps à sortir du champ de protection du château ; c'est ce que je me dis alors que quelques regards interrogateurs et réprobateurs se tournent dans ma direction. Je n'en ai pas grand chose à faire, les explications viendront plus tard si jamais il est nécessaire d'en avoir. Aussi je finis par transplaner dans la ville de Londres, me sentant aussitôt bien bête de ne pas avoir pris quelques précautions au préalable. Comme savoir dans quel quartier peut bien résider Hester par exemple, ce qui aurait tout de même été un bon début. Du moins j'imagine qu'elle n'habite pas dans le même quartier que moi, étant donner le temps que mettait mon hibou à lui faire parvenir mes diverses missives durant les vacances. Je peux ainsi dire que je ne suis pas du tout au bon endroit. Je ne sais pas réellement où aller cependant, ne connaissant son adresse que parce qu’il était nécessaire de l’écrire sur mes missives, mais je ne sais même pas à quoi ressemble le perron ni même de quelle couleur est la porte. Et autant dire que vu la taille de la capitale, ce que je fais équivaut à rechercher une aiguille dans une botte de foin. Aussi me faut-il faire une pause de quelques instants, à me demander ce qu’aurait bien pût faire la jeune femme à ma place, avant de me décider à faire appel au Magicobus. Je ne peux d’ailleurs m’empêcher de penser au fait que même cela à changer. J’ai souvent pris ce transport pour rentrer chez moi durant les vacances, avant que mon paternel ne se décide à m’envoyer l’elfe de maison familial pour me raccompagner ; sauf que cette fois, même le contrôleur n’est plus le même. Enfin, pour ce dont il a suspecté, mieux vaut en effet qu’il ne soit pas resté. Mais cela ne fait que me rendre un peu plus nostalgique. Cette guerre qui traine en longueur n’apporte rien de bon – enfin, je doute qu’une guerre, quelle qu’elle soit, puisse apporter quelque chose de bon – et ne fait que déprimer un peu plus tout le monde. Le peu de résistants qu’il y a, sont en train de se démotiver, perdant peu à peu leur espoir de vie meilleure. Je dois dire que je commence également à désespérer un peu. J’étais pourtant convaincu de la possibilité d’un avenir meilleur, mais les choses se dégradent si vite qu’il devient difficile de pouvoir espérer quoi que ce soit au final.

Enfin, j’arrive finalement devant la porte de la blonde. Descendant du transport magique, je décris le perron du regard, vérifiant une dernière fois que je me trouve à la bonne adresse avant d’actionner la sonnette. Aussitôt, un bruit de verre brisé me parvient de l’intérieur, avant que plus un bruit ne passe la porte close. Puis, des bruits de sac que l’on triture, s’élèvent de nouveau, avant que la porte ne s’ouvre sur une Hester visiblement méfiante. Sa baguette, d’abord pointée sur mon torse, finit par s’abaisser. Peu importe le fait qu’elle ait pût adopter une attitude menaçante, je ne m’en formalise pas, préférant me focaliser sur la raison de son retour chez elle et oublier la neige qui me tombe dessus, me glaçant jusqu’aux os. « Ils ne sont pas là. » finit-elle simplement par répondre, laissant son regard devenir quelque peu fuyant. Ce n’est pas une surprise, je m’en doutais plus ou moins à vrai dire. Il suffit de se remémorer le fait qu’ils n’ont jamais répondu à ses lettres alors qu’elle les envoyait ici même, pour s’en douter. Sans compter le fait qu’elle ne se serait jamais montrée aussi méfiante pour venir ouvrir la porte si jamais ils étaient toujours là. Peut-être même aurait-elle envoyé son père à sa place. Et je dois avouer que, même si une confrontation avec Papa Steadworthy ne m’enchante guère plus que ça, craignant certainement qu’il me dise de laisser sa fille tranquille puisque je suis un fils de mangemort, j’aurais tout de même sauté de joie à sa vue, simplement heureux pour Hester. Et puis, il y a la mine déconfite de la jeune femme, son regard triste et son air craintif. Tout cela m’attriste ; je pense ne jamais avoir vu la blonde dans un tel désarroi. La seule fois où elle a semblé aussi bouleversée, c’est lorsque je l’ai poussée à s’écarter de moi à la fin de l’année et encore, je n’ai pas l’impression qu’elle était touchée à ce point par la chose. J’aimerais pouvoir la prendre dans mes bras pour pouvoir la réconforter, mais je ne le fais pas. Il faut dire que je risquerais de la couvrir de neige ; enfin, s’il n’y avait que cela. Je ne veux pas non plus la brusquer, pas alors qu’elle semble si démunie. « Rentre idiot, tu vas attraper froid. » lâche-t-il finalement avant de lever les yeux au ciel, tout en adoptant un air faussement exaspéré. Je ne peux m’empêcher de lui adresser un regard empli de gratitude. Il faut dire que je claque des dents et que je tremble déjà légèrement, le froid de l’hiver n’ayant aucune pitié pour moi et ayant visiblement décidé de tout mettre en œuvre pour me faire tomber malade. « Verrouille derrière toi, s’il te plait. » ajoute alors Hester, avant de faire volte-face et de s’enfoncer dans la maison. Je m’empresse alors de rentrer, tout de même mal à l’aise à l’idée de pénétrer pour la première fois dans la demeure de la jeune femme. L’endroit où elle a passé bon nombre d’années, notamment celles de son enfance. Je finis par franchir le seuil de la porte, fermant aussitôt la porte derrière moi comme l’a demandé la blonde, la verrouillant à l’aide d’un sortilège. Après quoi, j’enlève mes chaussures et me défait de mon manteau, ne souhaitant pas semer de la neige un peu partout dans la maison. Enfin, j’imagine que la blonde n’est pas réellement en état de me râler dessus pour un peu de neige, mais peu importe, c’est une question de principe. Une fois cela fait, je laisse mon sac dans l’entrée, avant de rejoindre la serdaigle dans son salon. Elle a allumé la cheminée et la douce chaleur des flammes me réchauffe peu à peu. Je ne peux retenir un soupir de soulagement en sentant mon sang se remettre à circuler normalement dans mes doigts, tandis que la teinte violacée qu’ont adopté mes mains, disparait au fur et à mesure que les secondes s’écoulent. « Je suis sûr qu’ils vont bien. » je lâche finalement à son attention, la gorge légèrement nouée tandis que je l’observe. Son dos me fait face et elle me semble toujours aussi fébrile. Quoi de plus normal à vrai dire ? Elle a tout de même retrouvée sa maison vide à son arrivée, alors que si elle venait ici, c’est qu’elle avait clairement l’espoir de retrouver les siens. Je ressens presque sa déception. « Il n’y a pas de trace de luttes, ils… Ils ont dû simplement partir se cacher autre part. » je ne peux m’empêcher de réfléchir à voix haute, alors que je m’avance vers Hester. Me plaçant à ses côtés, j’observe un instant les flammes qui crépitent dans l’âtre de la cheminée. Spectacle assez envoutant, je dois l’avouer. « Et maintenant ? » je demande en daignant enfin diriger mes prunelles vers la jeune femme, l’interrogeant du regard.

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MessageSujet: Re: (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.   (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Icon_minitimeVen 8 Mar - 21:19


“ have yourself a merry little christmas ”
someday soon, we all will be together if the fates allow, until then, well have to muddle through somehow.
Joshua and Hester
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L’espoir était une chose relativement veine en ces temps troublés. La guerre arrachait l’espoir naissant, le piétinait et n’en laissait que des vagues traces, des souvenirs dans ses esprits détruits. Hester le savait. Chaque jour elle voyait le chaos prendre un peu plus de place dans la vie des gens, dans la sienne également. Elle n’était pas la plus à plaindre. Elle n’était pas considérée comme indésirable, grâce au statut de sang de son paternel. Ainsi, elle pouvait continuer à vivre sa vie avec plus ou moins de facilité. Elle avait le droit à la chaleur de sa salle commune de Poudlard, il lui restait encore des amis, un petit ami et si elle faisait un peu d’effort pour rester droite et obéissante, elle ne risquait pas grand-chose. Bien qu’elle soit techniquement incapable de vraiment l’être. Cependant, elle continuait de profiter d’un certain confort là où la beaucoup de gens n’avaient plus rien. Des gens qui avaient été poussé à la fuite, qui avaient quitté leur foyer et les choses leur étant le plus cher avant de sauver leurs vies. Des gens qui n’avaient rien fait de mal. Ils n’étaient juste pas nés dans la ‘bonne famille’. Des sorciers nés moldus. Des gens que rien ne prédisposait à un jour entrer dans le monde de la sorcellerie. Des gens comme sa mère. Elle qui s’efforçait d’aider ses prochains depuis des années. Une femme qui selon Hester avait beaucoup de mérite. Une femme qui comme les autres ne méritait pas qu’on la traque comme si elle n’était qu’une impureté souillant le monde. C’était comme ça qu’ils étaient vus à présent les nés-moldus. Des souillures d’un monde que les sang-purs voulaient parfait. Tellement parfait qu’ils finiraient par s’en prendre au sang-mêlés quand ils en auraient finis avec les sang-purs. Ça n’étonnerait pas la jeune femme qu’ils en arrivent là. Ils étaient tellement pathétiques, tellement empli de haine et de méchanceté que, venant d’eux, plus rien ne pourrait étonner la serdaigle. Elle était las de cette guerre, las de cette terreur qui était devenue monnaie courante dans ce monde. Las de ne savoir ce qui était arrivé à ses parents. Sans doute qu’ils avaient été obligés de fuir. Les idées de son père étaient depuis trop longtemps ancré dans tout ce qu’il faisait. Lui, qui avait lutté comme auror depuis des années. Il avait certainement mis derrière les barreaux d’azkaban quelques un des mangemorts qui aujourd’hui étaient libres et décidés à se venger. C’était un traitre à son sang. Un sang-pur qui avait épousé une née-moldue. Un sang-pur qui avait mélangé son sang à ce qu’ils voyaient comme une impureté. Une union qu’ils ne pouvaient accepter, une union dont elle était le fruit. Elle avait l’espoir de les retrouver. Un espoir stupide qui l’avait poussée à rentrer chez elle. Elle aurait du savoir qu’ils n’y seraient pas. Ça aurait été stupide de leur part que de rester dans cette maison. C’était le premier endroit où les mangemorts et les rafleurs seraient venus les chercher. Ils étaient intelligents, ils avaient connu la première guerre qui avait terrorisé le monde, ils avait appris, ils avaient compris ce qu’il leur fallait faire pour survivre dans un monde changeant et il allait de soit qu’ils ne pouvaient pas commettre une erreur aussi stupide que cette de rester dans leur maison. Ils s’étaient enfuit, ça ne faisait aucun doute. Si elle avait poussé la réflexion un peu plus loin, elle aurait pu deviner pourquoi ils ne lui avaient rien dit, pourquoi ils l’ignoraient de la sorte. Ils ne voulaient pas qu’on se serve d’elle pour les atteindre. Ils ne voulaient pas mettre sa vie en danger. Sans doute que tout deux auraient préféré mourir que de savoir leur fille en train de souffrir. L’amour qu’il lui portait était énorme. Trop peut-être. Elle aurait tellement avoir des nouvelles de leur part. Un simple mot sur un bout de parchemin froissé lui aurait suffit. Elle avait besoin de savoir, la peur de les avoir perdu lui tiraillait les entrailles, lui coupait le souffle. Elle avait l’impression d’étouffer sous la pression de l’ignorance et elle avait cru qu’en revenant chez elle, elle pourrait enfin respirer. Mais il n’en était rien. Elle n’avait trouvée qu’une maison vide dans laquelle continuait à errer les fantômes d’un passé qu’elle n’était pas prête de retrouver. C’était dans cette maison qu’elle avait grandit. Dans cette maison qu’elle avait partagé tant de bons moments avec ses parents. Chaque parcelle de la demeure éveillait en elle un souvenir qui aurait du la faire sourire et qui finalement lui donnait envie de pleurer lamentablement comme une idiote s’apitoyant sur son sort, comme une idiote qui s’était accroché à un espoir qu’elle aurait du savoir vain et qui maintenant était réduit en poussière.

Elle n’en avait cure. Elle avait voulu donné à cette maudite maison un peu de lumière, une lumière perdue qui pourtant à cette période de l’année aurait du briller avec un éclat certain. C’était noël. La fête familiale par excellence. Ça valait bien un petit effort de sa part. Elle se disait que peut-être qu’ils reviendraient, parce que ce jour, ils le passaient tous les trois dans cette maison depuis dix-sept longues années et qu’elle aurait voulu que cette année ne soit pas une exception, à la règle. Quelque part, elle savait qu’elle faisait une nouvelle fois une erreur, mais, c’était le cadet de ses soucis. Elle voulait le faire, qu’importe que ce sapin soit inutile que Gildero Lockhart en tant que professeur de défense contre les forces du mal (entre lui et l’autre folle d’Ombrage, ils avaient accumulés les professeurs inutiles, pas étonnant que cette guerre soit si dure à gérer, les nouvelles générations craignaient en terme de défense contre les forces du mal), il serait quand même dressé et elle ferait de son mieux pour qu’il soit aussi beau que les années précédentes. C’était l’objectif qu’elle s’était fixé, au moins avant que Joshua ne fasse son apparition sur le seuil de la porte. Elle l’avait laissé entré avant de s’éloigner vers le salon où elle avait allumé la cheminée avant de s’accroupir vers le sol en train de ramasser les débris de verre qu’elle avait laissé là quelques instants plus tôt. Elle stoppa son geste en écoutant les paroles du jeune homme fixant la boule cassée avec mélancolie. Il avait raison, ici il n’y avait pas de trace de lutte. C’était évident, ils s’étaient enfuis avant de se faire rafler. Mais maintenant ? Où étaient-ils ? Mort ? Enfermés dieu seul savait où à subir des sévices qu’elle ne voulait même pas imaginer ? Elle laissa échapper un soupire avant de hausser les épaules et de se redresser pour aller déposer les débris de verre dans la poubelle de la cuisine, séparée su salon seulement par un bar. « J’en sais rien. » Elle revint rapidement vers son sapin qu’elle n’avait de toute évidence pas terminé, elle se remis rapidement à la tâche. « Ils auraient été stupides de rester ici. C’est le premier endroit où on serait venus les chercher. » Elle laissa échapper un léger rire dans lequel on distingué l’ironie et la nervosité. « Mais j’ai pas réfléchit à ça alors je suis venue comme une idiote. C’était stupide et maintenant je fais un sapin de noël qui ne servira pas à grand-chose non plus. Je suis tellement cruche qu’en plus il sera hyper moche. » Elle laissa échapper un long soupire, essayant de retrouver une sérénité qu’elle avait perdue depuis bien longtemps. Elle avait l’impression qu’elle ne la retrouverait jamais, pas tant qu’elle n’aurait pas enfin des nouvelles de ses parents. Ça il ne l’avaient pas prévu dans leur plan parfait que leur fille qu’ils cherchaient à protégé par leur silence finirait par devenir folle, bonne à interner à Sainte Mangouste s’ils ne se décidaient pas à donner signe de vie. Elle leur en voulait d’avoir eu un plan aussi stupides et elle savait à présent d’où elle les tenait les siens qui, de toute évidence ne valaient guère mieux.
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MessageSujet: Re: (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.   (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Icon_minitimeDim 17 Mar - 22:26

(joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Tumblr_mckkt3h4Lb1qazx4ao9_250
Peut-être que d'autres ne se seraient pas lancés dans l'aventure - aussi insupportable qu'elle puisse l'être, je ne vois pas de quelle manière appeler cela autrement - afin d'aller retrouver leur petite amie. Après tout, difficile de troquer la chaleur ambiante du château contre la fraîcheur hivernale qui règne au dehors. Surtout lorsque l'on n'est pas absolument certain de parvenir à retrouver la personne que l'on recherche. Le jeu en vaut pourtant la chandelle, puisque ce n'est pas n'importe quelle demoiselle que je recherche mais Hester, ce qui a mon sens, change considérablement la donne et implique le fait que je peux me geler un membre entier à cause du froid, si cela me permet de la retrouver par la suite. D'autant plus que je suis à peu près sûr de sa destination. Après tout nous avons survolé plusieurs fois le sujet de ses parents le jour de nos retrouvailles et je suis à peu près sûr que si elle ne m'en a pas plus amplement parler, c'est en raison du fait qu'elle ne voulait pas m'accaparer de ses soucis familiaux le jour où nous nous retrouvions enfin. Mêlé à cela le fait qu'elle m'a proposé de fuir Poudlard pour ainsi démarrer une vie de fugitifs - nous facilitant peut-être la vie par la suite - et il ne fait plus aucun doute qu'elle a tenté de rejoindre les siens. Sauf que, ne sachant pas exactement où ils se trouvent puisqu'ils ne répondent plus à ses missives, il devient alors évident qu'elle va commencer par aller voir par chez elle, même si le reste des Steadworthy ne doit certainement plus s'y trouver. Au moins, je connais l'adresse grâce aux lettres que nous échangions chaque été, même si je me sais bien incapable de reconnaître son perron où je ne sais quoi. Peu importe, je n'ai pas le temps de lui envoyer un hibou et d'attendre sa réponse pour qu'elle me décrive la façade de sa maison non plus. C'est pourquoi, au terme de près d'une heure à courir en tous sens à travers la banlieue londonienne, j'ai enfin l'idée d'embarquer dans le Magicobus afin de rejoindre la jeune femme. Je ne tarde pas à arriver devant chez elle et elle finit par m’ouvrir la porte, la baguette brandit en direction de mon torse. A son attitude méfiante, il ne me faut pas longtemps pour comprendre que les choses ne tournent pas comme elle le souhaiterait et par conséquent, que ses parents ne sont pas présents. Chose plus qu’évidente qu’elle aurait sans doute compris elle-même, si son chagrin ne l’aveuglait pas à ce point. Après tout, elle a toujours été assez proche de ses parents et ce doit être la première fois qu’elle se trouve ainsi sans nouvelles d’eux. Il est donc normal qu’elle se sente abandonnée, mais également craintive face à ce qu’il se passe. Même moi, j’ai beau ne pas connaitre ses parents, je suis tout de même inquiet pour eux. Sûrement est-ce l’angoisse de la jeune femme qui se répercute sur moi. Après tout, je lui ai toujours trouvée une certaine facilité à faire passer ses émotions. Je prendrais bien pour exemple notre bal de quatrième année, mais finalement, le fait que je me sois retrouvé à mourir de chaud ne vient certainement pas du fait que la blonde avait l’impression de se mettre à brûler de l’intérieur, mais plutôt du fait que nos sentiments étaient partagés. Enfin, cela n’a pas réellement d’importance à vrai dire.

Après avoir enlevé mes chaussures et mon manteau pour ne pas salir l’intérieur de la maison, je rejoins Hester dans le salon où elle a allumé un feu dans l’âtre de la cheminée. La chaleur des flammes commence aussitôt à me réchauffer, perpétuant dans mon corps une chaleur que je croyais à jamais évanouie – pensée quelque peu fataliste, je dois bien l’avouer. Mais je ne m’attarde pas trop longtemps devant la cheminée, préférant rejoindre la jeune femme alors qu’elle s’active à ramasser les bouts de verre de ce qu’elle a dû casser en m’entendant toquer à la porte, très certainement. « J’en sais rien. » lâche-t-elle finalement de la cuisine alors qu’elle se redresse et que son buste est de nouveau visible derrière le bar. Un instant, elle semble ne pas être bien du tout, arrêtant tout mouvement. Comme-ci elle se reposait la question, la tournant dans sa tête. Puis, de nouveau elle revient dans le salon pour continuer de décorer le sapin. Du moins, je pense que c’est ce qu’elle était en train de faire lorsque je suis arrivé. J’imagine qu’elle fait surtout cela pour s’occuper, se changer les idées et éviter de trop réfléchir. Sinon, à quoi bon décorer un sapin alors que cela ne lui servira certainement à rien ? Je ne sais pas avec qui elle est susceptible de passer les fêtes de fin d’année, mais il n’y a personne ici. Personne à part nous et je serais sûrement partie avant noël. Je serais bien rester, mais je ne suis pas convaincu que Papa Panderman soit d’accord avec cette idée. « Ils auraient été stupides de rester ici. C’est le premier endroit où on serait venus les chercher. » finit-elle par lâcher dans un soupir, alors qu’elle continue à s’afférer du côté du sapin. La gorge nouée, je la regarde simplement faire, ne sachant pas vraiment comment lui venir en aide. Aussi, je la regarde, totalement impuissant alors qu’elle s’évertue à placer des boules sur les branches du conifère. « Mais j’ai pas réfléchit à ça alors je suis venue comme une idiote. C’était stupide et maintenant je fais un sapin de noël qui ne servira pas à grand-chose non plus. Je suis tellement cruche qu’en plus il sera hyper moche. » Une nouvelle fois, elle lâche un soupir. Il n’est pas difficile de comprendre quand elle en a plein le dos et qu’elle commence à en avoir vraiment assez de tout cela. J’imagine que je la comprends un minimum, mais ce n’est pas la compréhension des gens qu’elle réclame ; seulement ses parents. Et si je pouvais l’aider à retrouver ses parents, je n’hésiterais certainement pas à le faire et m’élancerais aussitôt dehors, quitte à braver la neige sans même avoir pris la peine de remettre mes chaussures s’il le fallait. Seulement, je ne sais pas à quoi ressemblent ses parents et cette fois, je me doute que ce n’est pas grâce au Magicobus que je parviendrais à les retrouver. Cela serait bien trop simple. Mais aussi assez inquiétant. Je doute que si quelqu’un est en mesure de les retrouver à l’aide d’un bus magique, cela puisse impliquer une bonne cachette. Enfin, la question ne se pose pas, puisque le Magicobus a besoin d’une adresse précise pour se rendre quelque part et non pas de noms de personne. « Il n’est pas moche ton sapin. » j’articule finalement. Commentaire idiot, comme à chaque fois à vrai dire. Je me sens totalement dépassé par les évènements et surtout, tout à fait inutile. Le cœur gros, je me décide enfin à avancer vers elle et, après avoir farfouillé dans les sacs contenant les décorations et m’être saisi d’une boule à peu près dans les mêmes teintes que celles déjà présentes sur l’arbre de noël, je me décide à aller la placer sur une branche. « J’aimerais pouvoir t’aider. Si je peux faire quoi que ce soit, dis le moi. » je lui souffle avant de déglutir et de passer rapidement ma langue sur mes lèvres. J’ai le cœur lourd, sûrement à cause du fait que je me sente totalement impuissant. Mais je ne vois pas réellement ce que je pourrais faire à vrai dire et me sens complètement dépassé par la situation. Sûrement pas autant que la blonde doit l’être, c’est certain, mais tout de même. « Un détective. » Me tournant subitement dans sa direction, je pose mes prunelles sur son visage, alors qu’une idée nouvelle me vient. « Est-ce que tu as déjà pensé à faire appel à un détective ? Cela pourrait être une solution. » je lui souffle une nouvelle fois, avant de me mordiller distraitement la lèvre inférieure. Après tout, ce n’est pas en étant coincée à Poudlard qu’elle parviendra à retrouver les siens et ce n’est pas non plus en s’improvisant fugitive qu’elle y arrivera mieux. Embaucher un détective pourrait être une alternative. Et si elle ne le peut pas à cause d’un problème d’argent, je peux aisément prélever des gallions dans le coffre des Panderman, mon paternel ne verrait même pas la différence. Enfin, ce serait tout de même risible qu’il finance la recherche des parents d’Hester, alors qu’il désapprouverait certainement le fait que nous sortons ensemble.



Dernière édition par Joshua L. Panderman le Jeu 11 Avr - 17:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.   (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Icon_minitimeLun 1 Avr - 22:00


“ have yourself a merry little christmas ”
someday soon, we all will be together if the fates allow, until then, well have to muddle through somehow.
Joshua and Hester
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Depuis la rentrée dernière, Hester avait accumulé bien plus de stresse qu'à l'accoutumé. Il y avait cette guerre qui faisait rage dehors, mais aussi dans le château, les mangemorts étaient partout, toujours prêts à faire subir aux élèves du château les pires tortures possibles. Il y avait également eue sa rupture avec Joshua, cet événement qui avait rendu son début d'année particulièrement difficile (elle était sûrement du genre à s'apitoyer sur son sort en oubliant que d'autres vivaient un quotidien encore plus difficile, mais le fait était qu'elle avait eu beaucoup de mal à encaisser cette rupture). Pour couronner le tout, il y avait ce silence pesant de la part de ses parents. Ça faisait bien trop longtemps qu'ils n'avaient pas donné le moindre signe de vie et ça ne pouvait qu'accentuer l'anxiété de la jeune femme. Elle avait l'habitude, même à Poudlard d'avoir régulièrement des nouvelles de ses parents. Elle recevait es courriers régulièrement et elle appréciait cela. Au moins elle était au courant de ce qui se passait en dehors du château, alors que là, depuis la rentrée scolaire, elle avait l'impression d'être enfermée dans une bulle d’ignorance. Elle était même incapable de savoir si ses parents étaient encore en vie. Elle n'aimait pas ça, il fallait qu'elle sache. C'était pour cette raison qu'elle avait décidé de quitter Poudlard sans même savoir ce qui l'attendait dehors. Peut-être était-elle stupide, mais elle avait pensé que c'était la meilleure chose à faire pour savoir, après tout, il existait un proverbe qui disait : on est jamais mieux servit que par soi même. Cependant elle n'était pas bien sûre du résultat de ses plans. La seule chose qu'elle avait trouvé en mettant les pieds à Londres, c'était une maison vide. Elle n'était ainsi pas plus avancée qu'avant de partir. Ses parents avaient l'air d'avoir déserté la maison depuis bien longtemps. Elle aurait du s'en douter bien plus tôt. C'était la guerre et cette maison, c'était l'endroit dans lequel n'importe quel abrutit serait venu chercher ses parents. Or, eux, ils n'étaient pas débiles. Ils savaient que pour ne pas se faire prendre, ils devaient fuir cette maison, ils devaient éviter qu'on les retrouve, sa mère était une née-moldue, elle risquait de se faire enfermer si elle se faisait attraper par des mangemorts ou des rafleurs. Son père quant à lui, il n'avait pas la moindre envie de laisser son épouse fuir seule, d'autant plus que son mariage avec une née moldue ainsi que son allégeance envers l'ordre du phénix faisaient de lui un traître à son sang. Elle n'avait pas assez réfléchit à la situation pour penser qu'ils auraient pu être tranquillement dans leur foyer à vivre leur petite vie normale comme si de rien n'était. Il lui avait fallu du temps et l’intervention de Joshua pour comprendre cette chose qui pourtant était des plus évidente. Elle était à présent à bout de nerfs. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de situation (comme bien d'autres sorciers sans doute) et elle n'avait pas été préparée à l'affronter, ses parents ne lui avait pas dit grand chose avant de la laisser monter dans le Poudlard-express quelques mois plus tôt. Elle avait toujours eu un problème avec la gestion du stress et cette situation ne l'aidait en rien à laissé de côté son anxiété, bien au contraire. À présent, elle se trouvait définitivement stupide à s'acharner à mettre sur pied un sapin qui ne servirait à rien. Elle serait toute seule le soir de noël. Joshua avait beau être là en cet instant précis, il ne pourrait pas rester à ses côtés indéfiniment, surtout maintenant que son père semblait prendre un malin plaisir à veiller sur lui, alors même qu'il avait passé bien des années à l'ignorer complètement, simplement sous prétexte qu'il était un gryffondor et non pas un serpentard, mon dieu, quel crime.

Elle vit le jeune homme se rapprocher pour déposer une autre boule dans le sapin, elle lui adressa un léger sourire, ne perdant en rien sa nervosité du moment. « Je suis sûre que tu dis ça uniquement pour me faire plaisir » C'était assez bien le style de Joshua selon elle. Ou alors, il était complètement aveuglé par l'amour qu'il lui portait car quoi qu'elle fasse, il lui disait systématiquement que c'était parfait. Elle aurait pu déposer sur l'arbre des boules et des guirlandes aux couleurs absolument pas accordées qu'il lui aurait quand même dit que c'était beau. Des paroles auxquelles elle n'aurait sans doute pas crues. Elle était contente qu'il soit là, même s'il ne l'avait peut(être pas ressenti quand elle lui avait ouvert froidement la porte, même si son comportement ne témoigner en rien de ce qu'elle ressentait, elle était quand même contente qu'il soit là et qu'il essaie, envers et contre tout de la rassurer et ce ô combien la tâche puisse sembler difficile. Elle l'était. Hester était inquiète pour ses parents depuis bien trop longtemps pour que son angoisse puisse s’envoler en un rien de temps. Elle aurait aimé pourtant, que les choses soient si simples, mais elles ne pouvaient pas l’être. Le vie était faite ainsi. Un léger sourire se dessina sur les traits tendus de la jeune femme alors que son compagnon lui proposait de l’aide. Même s’il était sans doute impuissant dans la situation actuelle, son attention lui revenait droit au cœur. « Merci. Merci beaucoup. » Elle posa son regard sur le jeune homme un léger instant avant de se concentrer à nouveau sur les décorations qu’il fallait encore qu’elle dépose sur son sapin. Son inutile sapin, elle avait beau le savoir, ça n’arrêtait en rien ses gestes. C’était une volonté de retrouver, au sein de cette maison, un semblant de ce qu’elle avait connu les autres années. Noël c’était précieux chez les Steadworthy et même si elle devait passer ce jour seule enfermée dans la maison de son enfance, à regarder la télévision moldue en mangeant ce qui lui passerait sous la main, elle voulait que cette maison reflète un peu cette période qui, autrefois avait été si agréable. La guerre avait tout dégradé et noël n’était qu’un petit événement dans la masse des autres, mais c’était celui auquel Hester avait décidé de s’accrocher, bêtement sans doute. La blonde redressa la tête vers son petit ami alors qu’il évoquait l’idée d’engager un détective pour retrouver ses parents. Elle arqua légèrement un sourcil en l’écoutant parler avant de simplement hausser les épaules pour reprendre encore et toujours la décoration de son maudit sapin. Non, elle n’avait jamais pensé engager un détective pour retrouver ses parents, parce qu’elle n’en connaissait pas déjà et que ce genre de personnes ne devaient pas courir les rues et puis, c’était la guerre, il y avait tellement de choses qui se jouaient dehors qu’elle avait bien du mal à imaginer qu’il puisse y avoir encore des détective acceptant de travailler. « Non. Je sais pas si je pourrais trouver quelqu’un pouvant accepter de se mettre en danger pour retrouver un couple de sorcier probablement recherché par le ministère actuel. » C’était sans aucun doute le cas de ses parents, sinon, ils seraient encore chez eux et non quelque part, dans un lieu inconnu même de leur propre fille. Elle regarda son camarade du coin de l’œil. « En plus je n'en connais pas, je ne saurais pas où chercher et si j’aurais les moyens de le payer. » Certes, la famille Steadworthy n’était pas dans les familles de sorciers les plus riches, mais ils n’étaient pas pauvres pour autant. Quelque part, elle aurait sûrement les moyens de le payer, mais quelque part, c’était gringotts et elle ne savait pas comment elle serait accueillie là bas. Il y avait un tas de choses qui étaient floues ces derniers temps et rien au monde n’était plus agaçant que ça. Elle se tourna vers Joshua, laissant finalement ses décorations en plan. « Je suis désolée, j’ai l’impression de manquer d’amabilité et de ne pas arrêter de te contredire. Je suis désolée. » Elle pinça légèrement les lèvres dans un petit sourire gêné. Elle avait l’impression d’être en train de déverser toute son angoisse sur Joshua, lui qui n’était venu que dans le seul but de l’aider. Elle n’assurait pas et n’était pas franchement fière de son comportement mais avait l’impression d’être particulièrement incontrôlable ces derniers temps. Son père penserait sans doute que ce n’était pas bien différent de d’habitude, mais bon, il n’était pas là pour juger et quand bien même il le serait, il n’aurait pas intérêt à la juger s’il ne voulait pas se retrouver en face d’une Hester énervée comme jamais il ne l’avait vue.
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MessageSujet: Re: (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.   (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Icon_minitimeJeu 11 Avr - 22:41

(joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Tumblr_mckkt3h4Lb1qazx4ao9_250
Le feu qui crépite dans la cheminée, apporte jusqu’à moi une douce chaleur, qui suffit à me faire cesser de claque des dents sous l’emprise du froid qui s’est infiltré sous ma peau pour venir me glacer entièrement. Ce n’est pourtant pas faute de m’avoir couvert de maintes vêtements chauds et de m’être enroulé le cou dans une écharpe. Mais cet hiver-ci se montre particulièrement carnassier, plus qu’aucun hiver que je n’ai jamais connu. A moins que cela est-ce simplement parce que je n’ai pas l’habitude de mettre le nez dehors en cette période de l’année. Après tout, incapable de rentrer chez moi en raison de mon paternel qui ne veut plus me voir et de ma famille qui me rejette sans cesse, je n’ai aucune raison de braver le froid. Les couloirs de l’école de sorcellerie me suffisent et bien qu’ils ne valent pas le bien fait de la brise revigorante de l’extérieur, le parc du château ne m’a jamais suffisamment attirer pour que je me risque à m’y balader en pleine hiver. Et si j’ai longtemps passé des heures entières, assis sur une chaise près de la fenêtre dans le dortoir des gryffondors, à contempler la blancheur immaculée du manteau de neige, jamais je ne me suis imaginé me rendre dans le parc pour enfoncer mes pieds dans la neige. Pas sans la blonde en tout cas, qui n’est d’ailleurs jamais restée à Poudlard lors des vacances de noël. D’autant plus que mes camarades de gryffondor, semblent clairement plus intéressés par les jeux d’échec version sorcier, que par quelconque escapade à l’extérieur. Même les moments que je souhaite passer isoler, je ne me risque pas à sortir, préférant encore la chaleur d’une salle de classe vide, même si sur celle-ci plane l’ombre des cours. Aussi bien ceux que j’aime que ceux que je déteste – bien qu’il y en a vraiment peu auquel j’aime assister, je dois l’avouer. Enfin, ce n’est pas le plus sujet qui doit le plus m’accaparer en ce moment présent. Intérieurement, je ne peux que remercier Hester d’avoir allumer la cheminée, même si je me doute que cela n’est pas assez important pour que l’on s’étende sur le sujet. Il me semble qu’elle est trop accaparée par le fait que ses parents ne soient pas là, pour discuter de choses aussi futiles. Et même si cela peut lui permettre de lui changer les idées, je doute qu’elle en ait réellement envie. Il suffit de voir son air peiné et le sapin qu’elle s’applique à décorer, comme elle a dû le faire chaque année auprès des siens. Alors que je l’observe en silence, détaillant sa silhouette du regard. Il ne me faut pas longtemps pour remarque les nerfs de son cou, bien tendus alors qu’elle semble sur le point de pleurer. La blonde a toujours prouvé qu’elle était une femme forte cependant, ce pourquoi elle se retient sans doute de pleurer en ce moment même, comme à son habitude. Impuissant, je pince les lèvres alors que je réfléchis à un moyen de l’aider. Je ne peux même pas prétendre que leur présence me manque, puisque je ne les ai jamais rencontrés. Sans compter qu’offrir mes condoléances à Hester, peut paraître déplacé étant donné qu’elle s’accroche au fait qu’ils soient toujours en vie et que j’ai moi-même affirmé que je souhaitais le croire également – toujours aujourd’hui d’ailleurs. Sur le pas de la porte, je me rends compte à quel point je suis inutile. Et soudain me vient l’idée que si elle ne m’a pas prévenue de son retour chez elle, c’est uniquement pour que je ne la suive pas, par besoin d’être tranquille. De rester seule un moment pour prendre du recul sur la situation.

Ma gorge se noue à cette idée, alors que s’insuffle en moi l’impression que je n’ai rien à faire là. Il n’est pourtant plus temps de m’enfuir en courant vers l’extérieur. Cela risque tout de même d’être mal vu par la jeune femme, et puis je me sais de toute façon incapable de partir sans me retourner, alors que je le sais si bouleversée. Le fait d’avoir tenté – et presque réussi – de mettre un terme à notre relation en début d’année, m’a déjà donné l’impression de dépérir et je ne me sens pas prêt à recommencer. C’est sûrement pourquoi, ravalant mon anxiété, je finis par m’avancer vers le sapin qu’elle est en train de décorer, pour moi aussi accrocher une boule de noël à l’une des branches du conifère. « Je suis sûre que tu dis ça uniquement pour me faire plaisir. » répond-t-elle alors que je lui dis que son sapin est plus beau qu’elle ne vient pas le penser. Pour toute réponse, je me contente de hausser brièvement les épaules. Je n’ai jamais eu l’occasion de décorer un sapin moi-même auparavant, puisque cela était généralement le devoir de mon grand frère dans le manoir Panderman, quand ce n’étaient pas les elfes de maison qui s’en chargeaient tout du moins. Et le seul autre sapin que j’ai jamais vu, hormis dans cette maison que je suis forcé de qualifiée comme étant la mienne, est celui de la Grande Salle de Poudlard. Et celui-ci est ô combien plus grand que celui d’Hester et sûrement bien mieux décorer. Mais c’est uniquement grâce à l’aide des centaines d’elfes de maison qui s’attellent pendant une nuit entière à la tâche, après qu’Hagrid aie amené le sapin au milieu de la salle. Sans compter que je n’accorde jamais plus de quelques regards au conifère de Poudlard, alors que celui qu’est en train de décorer la blonde, m’hypnotise indéniablement. Certainement parce qu’il est la meilleure représentation possible de toute la peine qui l’habite. « Merci. Merci beaucoup. » finit-elle par souffler alors que je lui propose mon aide. Je tourne un instant la tête dans sa direction, juste à temps pour voir le mince sourire dessiné sur ses lèvres, qui se dissipe pourtant bien vite alors qu’elle se remet à la décoration de son sapin. Je ne juge pas utile de répondre, la regardant simplement faire, veillant à m’écarter pour qu’elle puisse mieux accéder à ses sacs de décoration lorsqu’elle le souhaite. Encore une fois, me vient l’idée que je suis un poids pour elle, bien plus qu’une aide. C’est sûrement pourquoi je ressens ce besoin de lui proposer une idée, même si cela ne parait pas pour le moins pertinente. « Non. Je sais pas si je pourrais trouver quelqu’un pouvant accepter de se mettre en danger pour retrouver un couple de sorcier probablement recherché par le ministère actuel. » Je fais une légère moue. Cela peut sembler tout à fait rare, mais je ne suis pas du tout du même avis que la jeune femme pour une fois. Le regard perdu dans le vide, j’essaye de me mettre un instant à la place d’Hester et de voir les choses de son point de vu. Mais cela reste le mien qui domine dans mon esprit, envers et contre tous les efforts que je fais, seul ma vision des choses parvient à s’imposer dans mon esprit. « Je ne dis pas comme toi. De nos jours, les gens sont prêts à tout pour une poignée de gallions. » je finis par murmurer à l’attention de la blonde alors que, le regard toujours perdu quelque part dans le vide, je laisse mes pensées vadrouiller du côté de ceux qui s’enrôlent pour devenir mangemorts. Tous des abrutis en quête de pouvoir et de richesse, qui ne se doutent même pas à quel point leur existence importe peu aux yeux de celui qu’ils qualifient comme étant leur seigneur. Les trop longs moments passés aux côtés de mon paternel, m’ont au moins permis de comprendre cela. Chose tout de même assez aisée, puisque c’est ce qu’il a toujours sous-entendu, entre deux briefings pour nous dire qu’il fallait absolument que l’on se fonde dans les rangs du mage noir. Ou comment nous demander de faire parti de ceux qu’il se plait tant à critiquer – se critiquant lui-même au passage. « En plus je n'en connais pas, je ne saurais pas où chercher et si j’aurais les moyens de le payer. » Je laisse échapper un léger rire nerveux à l’entente de cette réplique, alors que je visualise le coffre rempli d’or de ma famille, à Gringotts. Gêné, je baisse légèrement la tête, enfouissant partiellement mon visage dans mon col alors que je me mets à fixer le plancher avec intensité, fuyant le possible regard de la jeune femme. « Je pourrais te donner de quoi payer un détective pour retrouver tes parents tu sais. Mon père ne se rendrait même pas compte qu’il manque quelques gallions dans son coffre. Et puis, ce qu’il ne sait pas ne peut pas le tuer, pas vrai ? » je finis par demander en redressant la tête dans sa direction, la fixant de mes prunelles soudainement pétillantes. Je n’ai pas d’autre idée de la façon dont je peux l’aider, et si celle-ci s’avère être la seule chose que je puisse faire pour elle, alors je prendrai le risque de me rendre à Gringotts pour retirer de l’argent dans le coffre de mon père et payer un détective pour retrouver les parents d’Hester. Peu importe les risques ou les conséquences de ces possibles actes. La seule chose que je souhaite, est de ne pas laisser la jeune femme démunie et pour cela, je pense être capable de tout ; peu importe l’obstacle à franchir – même si celui-ci s’avère être Papa Panderman. « Je suis désolée, j’ai l’impression de manquer d’amabilité et de ne pas arrêter de te contredire. Je suis désolée. » finit-elle par lâcher à mon attention alors qu’elle abandonne momentanément ses décorations pour se tourner dans ma direction. Attendri, je laisse un léger sourire apparaître sur mes lèvres, avant de m’empresser de venir la serrer dans mes bras. Posant ma tête sur son épaule, je tente alors de la bercer dans une tendre étreinte alors que je lui caresse doucement les cheveux, dans un geste qui se veut réconfortant. « Ne t’en fais pas pour moi. Ce n’est pas grave. Tout le monde peut être dans une mauvaise passe, un jour ou l’autre. » je lui murmure à l’oreille. Je reste ainsi à l’enlacer encore quelques instants, les paupières closes alors que je tente de faire passer le plus de compassion possible dans mon étreinte, tentant de mon mieux de la réconforter par ce simple geste. Je finis cependant par m’écarter, l’embrassant un court instant du regard alors que je continue de tenir ses épaules du bout des bras, avant de me tourner de nouveau vers le conifère, dont les décorations commencent à prendre forme. « Alors, on le finit ce sapin ? » Je me détache totalement d’elle pour m’approcher des divers sacs et cartons contenant les décorations, commençant à les observer sans les toucher toutefois. Je me doute que ces objets, aussi futiles puissent-ils paraître au premier abord, comportent tous leur lot de souvenirs. Et je ne veux pas brusquer la jeune femme en mettant mes mains là où il ne faut pas ou que sais-je. Après tout, je n’ai jamais décoré de sapin de noël encore. « Il va falloir que tu m’apprennes à le faire, parce que je risque clairement de passer pour un troll. » j’enchaine en lui servant une légère moue, avant de plonger finalement une main dans un carton, pour en saisir une boule placée en évidence sur le dessus. Sa couleur ne correspond clairement pas à celle du reste de la décoration. Peu importe, je finis par hausser les épaules avant de me retourner pour l’accrocher à une branche. On m’a souvent dit que faire diversion afin de changer les idées d’une personne, est souvent une bonne chose à faire pour lutter contre la dépression qui la menace. Autant voir si cela est vrai, à présent.

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MessageSujet: Re: (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.   (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Icon_minitimeMar 7 Mai - 19:58


“ have yourself a merry little christmas ”
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Le monde ne ressemblait plus à grand-chose, emporté dans une guerre que bien des sorciers ne comprenaient pas. Happé par des ténèbres qui ne cessaient de s’épaissir. Bien souvent, Hester se plaisait à croire que tout ça, finirait pas s’arrêter, qu’enfin les choses reprendraient leur cours normalement. Des fois, elle espérait même qu’il ne s’agisse que d’un cauchemar, un long cauchemar dont elle finirait un jour par se réveiller. Pourtant rien n’y faisait. Soit elle était plongée dans un profond coma qui l’empêchait de rouvrir les yeux sur un monde meilleur, soit elle était plongée dans une réalité bien déplaisante. Elle pouvait tenter de ne nier avec force, ça ne changerait rien aux faits. C’était la réalité, cet enfer. Son quotidien, ses inquiétudes, ses douleurs, c’était bel et bien réel et malgré les espoirs qu’elle tentait de garder, ça n’avait pas l’air d’être sur le point de s’arrêter. C’était chaque jour un peu plus déprimant, chaque jour était plus sombre que le précédent et elle ignorait jusqu’où le monde allait plonger, jusqu’où il allait s’enfoncer et pendant combien de temps elle pourrait encore garder la tête hors de l’eau alors même qu’elle sentait le sol s’effriter sous ses pieds, la laissant peu à peu glisser bien loin de ses repères. Ses parents qui semblaient avoir disparus de la surface de la terre sans même prendre le temps de lui dire au revoir. Ils étaient probablement les personnes en qui elle avait le plus confiance. Elle croyait en eux plus qu’en n’importe qui, pourtant, elle ne savait plus rien d’eux. S’ils allaient bien, où ils étaient, si seulement ils étaient encore en vie. Ils étaient comme les fondations même de son monde alors forcément, sans eux, elle se sentait faiblir, peu à peu elle avait l’impression qu’elle allait finir par s’effondrer. Elle ne savait plus quoi faire. Si bien qu’elle était bêtement revenue à Londres. Ne trouvant qu’une maison vide, tellement semblable à celle qu’elle avait quitté au début de l’année scolaire quelques mois plus tôt. Finalement, peut-être qu’ils n’étaient même pas revenus après l’avoir menée au Poudlard-Express. Peut-être qu’ils ne reviendraient jamais. Cette maison resterait vide encore longtemps, peut-être à jamais, quand elle, elle aurait à son tour mis les voiles. Vers où, elle ne savait pas. Elle n’avait pas envie de retourner à Poudlard après les vacances, mais elle n’avait pas envie de rester dans cette maison qui, malgré le feu qu’elle avait allumé dans la cheminée lui semblait être bien glacial. Ça n’avait pas toujours été le cas. Autrefois, il s’agissait d’une maison particulièrement chaleureuse. Elle avait tout un tas de bons souvenirs au sein de cette maison. Tout comme elle en avait au sein du château qu’elle avait quitté quelques temps plus tôt. Mais ils appartenaient à un passé qui lui semblait bien lointain à présent alors que tout avait changé et que tout continuerait de changer, en mal si cette guerre ne prenait pas fin. Elle détestait cette guerre, cette saloperie de guerre qui lui arrachait tant de choses, à elle comme à tant d’autres personnes, mais le temps passant, elle était las d’être une victime de plus de cette guerre alors que d’autres la prenait fièrement avec le sourire accroché aux lèvres. Eux aussi elle les détestait. Ceux qui se réjouissaient du malheur des autres, ce qui profitaient de cette maudite guerre, ceux qui l’avait lancée pour des prétextes absurdes. Le seigneur des ténèbres, les mangemorts, les rafleurs, les sang-purs qui restaient planqués derrière leur couverture dorée pendant que d’autres se faisaient massacrer. Plus le temps passait, plus elle sentait une haine sans nom naitre au fond de son cœur contre tout un tas de personne, contre qui elle ne pouvait absolument rien, contre un destin qu’elle était obligée de subir silencieusement si elle voulait survivre à cette guerre. Elle était fatiguée de tout ça, agacée à longueur de journée, peu aimable de toute évidence, même envers ceux qui se donnaient la peine de venir vers elle pour essayer de l’aider à surmonter tout ça. Joshua l’avait fait, il avait bravé le froid de l’hiver, la neige qui s’abattait avec force sur la ville de Londres, sans doute qu’il avait bravé les interdits posés par son père pour venir jusqu’ici et elle ne semblait qu’à peine s’en rendre compte, trop agacée contre tout et n’importe quoi, un tas de choses dont Joshua n’était, de toute évidence pas coupable. Elle était trop à bout de nerf pour se rendre compte de quoi que ce soit, même de son propre comportement qui avait tout pour être déplacé.

C’était à peine si elle osait poser son regard sur le jeune homme, elle semblait trop absorbée par le sapin qu’elle était en train de dresser. Un arbre qu’elle décorait sans raison puisqu’elle serait seule le soir de noël. Peut-être qu’elle pourrait au moins se faire un lait de poule et se vautrer devant la télévision en compagnie de son chat. Se plonger devant n’importe quelle émission moldue, complètement absurde mais en face de laquelle elle pourrait essayer d’oublier tout ce qui n’allait plus dans sa vie. Ça n’empêchait que son sapin ne servirait à rien. Ce n’était pas vraiment noël de toute façon. Si ses parents n’étaient pas là, ce serait juste un jour comme une autre, certainement pas une fête familiale comme ça l’avait été les années précédentes. Elle n’était pas convaincue par les paroles du jeune homme. Déjà parce qu’il avait tendance à idéaliser absolument tout ce qu’elle faisait mais aussi parce qu’elle avait l’impression de tout faire de travers. Ce qui n’était jamais le cas de sa mère. Hester était convaincu qu’elle, elle réussissait toujours tel, un peu à la façon d’une experte. Elle avait toujours admiré sa mère qui serait probablement à jamais son modèle. D’habitude, elle s’occupait du sapin, il était toujours parfaitement bien décoré avant qu’elle ne rentre de Poudlard. C’était toujours la première chose qu’elle regardait en revenant chez elle et cette année, il n’y avait pas eu sapin et maintenant qu’il y en avait un, il manquait clairement d’allure. Elle ne lui accorda qu’un bref regard alors qu’elle le remerciait, se remettant bien vite à ses occupations. Avant de commencer à contrer toutes les idées qu’il semblait vouloir lui proposer. Elle n’était pas bien-sûr que des gens aient encore le courage de venir en aide aux autres. Même pour des gallions. Ils préféraient les vendre aux mangemorts, les envoyer pourrir à Azkaban, c’était tellement plus simple. Ils étaient nombreux à faire ça maintenant que la tête de chaque né-moldu, de chaque personne accusée de trahison était mise à prix. Ça allait plus vite de pourrir la vie de quelqu’un, de le condamné plutôt que de chercher à l’aider. De plus, c’était moins risqué de travailler pour les mangemorts plutôt que contre les mangemorts. Les gens manquaient de courage, elle aussi sans doute, mais elle n’était pas encore complètement lâche. Certainement pas prête à vendre des gens pour quelques gallions. « Je veux bien de te croire. J’ai juste, d’avantage l’impression qu’ils préfèrent enfoncer les gens, les envoyer à Azkaban plutôt que de chercher à leur venir en aide. Je suppose que c’est moins risqué. » Elle haussa légèrement les épaules alors qu’elle soupirait, trouvant cette idée tellement déplaisante. Si ça se trouve, quelqu’un avait déjà livré ses parents à des mangemorts pour quelques malheureux gallions. Une idée qui ne l’aidait pas à calmer ses nerfs bien au contraire. Elle posa finalement son regard sur lui, un léger sourire sur les lèvres. « Merci. Mais je suis sûre que tu sais déjà que je vais refuser. Ton père n’est peut-être pas si idiot que ça et accéder à Gringotts en ce moment, ça ne doit pas être aussi facile qu’avant. » Elle ne savait pas, elle n’y avait pas mis les pieds depuis longtemps. Sinon, elle aurait elle-même pu aller chercher de l’argent. Elle en avait. Sans doute moins que les Panderman, mais sa famille n’était pas non plus fauchée. « Je ne veux pas prendre le risque de te perdre Joshua. » Elle garda son regard posé sur lui, les sourcils légèrement froncés par la peine. « Pas plus que ce n’est déjà le cas. » Elle l’avait déjà perdu, d’une façon ou d’une autre, il y avait bien une partie de leur histoire qui lui avait échappé depuis le début de l’année. Toutes ces choses qu’elle n’avait pas pu récupérer au moment où ils s’étaient retrouvés, cette distance qu’ils étaient obligés de mettre entre eux, tous les jours. Elle était parfois si proche de lui sans avoir ne serait-ce que le droit de lui effleurer la main. Quand bien même le geste serait discret, invisible à bien des yeux, elle ne se le permettait pas puisqu’il était trop douloureux pour elle. Elle avait perdu une partie de ce qui faisait leur vie commune. Elle l’aimait, c’était un fait. Il l’aimait, elle n’en doutait pas. Mais il y avait presque un mur invisible entre deux, des forces qui s’acharnaient à faire en sorte qu’ils restent loin l’un de l’autre. Elle avait baisé les yeux vers le sol. Comme si ça allait l’aider à effacer cette désagréable pensée de sa tête. Elle n’y arriverait sans doute pas si facilement. Elle finit tout de même par se retourner vers le jeune homme, s’excusant de son comportement désagréable. Au moins, elle s’en rendait compte, c’était déjà ça. Il s’était rapproché d’elle pour venir la serrer dans ses bras. Elle avait l’impression que ça faisait une éternité qu’elle ne s’était pas retrouvée lovée dans ses bras. Elle aurait presque voulu se défaire de cette étreinte, sachant très bien qu’après ça, devoir s’habituer à le fuir à nouveau comme la peste dans les couloirs de Poudlard serait bien difficile. Ça l’était toujours, alors ces rares fois où elle pouvait profiter de ses bras, elle avait l’impression d’être comme une droguée profitant d’une dose qu’elle n’avait pas eue depuis longtemps et dont elle ne profiterait pas avant longtemps. C’était presque de la torture, mais une torture qu’elle savait apprécier puisqu’elle ne pouvait pas mettre fin à cette douce étreinte. Elle voulait rester dans ses bras, même si ça faisait mal de se demander quand est-ce qu’elle pourrait à nouveau s’y retrouver. Elle passa ses mains dans son dos, l’étreignant en retour. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres suite à ses paroles. Elle avait l’impression d’être toujours insupportable. Peut-être qu’il ne s’en rendait pas compte, il n’avait pas l’occasion de la voir au quotidien dans la salle commune des Serdaigles. Un jour quelqu’un finirait par la balancer par la fenêtre, du haut de la tour. Elle lui adressa un nouveau sourire alors qu’il retournait s’occuper du sapin. Lentement elle vint se rapprocher de lui enlaçant sa taille pour se glisser sous son bras. « C’est mal parti je crois. Je crois que par réflexe, je suis partie sur des teintes bleus, alors le rouge, ça fait bizarre. » Elle passait sa vie entourée de bleu et c’était finalement une couleur dont elle était très fière. C’était la couleur de Serdaigle, la couleur de sa maison et également celle de sa mère. Sans doute qu’elle devrait aimer le rouge aussi, après tout c’était Gryffondor, la maison de Joshua et également celle de son père. Cependant, elle avait passé suffisamment de temps à se disputer avec son père au sujet de la meilleure maison de Poudlard pour être obligée de préférer le bleu, c’était une question de principe. Le rouge et le bleu avaient tout pour être des couleurs ne s’accordant pas, en apparence en tous cas. La vie lui avait bien démontré qu’au moins dans les maisons de Poudlard, les deux couleurs semblaient s’attirer. Ses parents en étaient la preuve, elle et Joshua également. Même si, malgré leur attirance, la guerre ne cessait de les séparer. Un acharnement contre eux plutôt douloureux, bien que le destin, ou dieu seul savait quoi, avait décidé de leur accorder une légère trêve. Ils étaient ensemble, pour le moment. Pour combien de temps, elle n’en savait rien et elle ne voulait même pas y penser.
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MessageSujet: Re: (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.   (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Icon_minitimeSam 25 Mai - 16:02

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Force est d’admettre que plus les jours s’écoulent et plus il devient difficile de garder espoir, en ce qu’il s’agit d’un possible arrangement de situation. Et c’est lorsque j’en viens à poser mon regard sur la blonde que la chose me parait la plus véritable, presque bouleversante. Il faut dire que pour elle, les choses s’annoncent particulièrement compliquées. En rentrant chez elle, ce n’était pas une maison vide qu’elle s’attendait à retrouver, auquel cas elle n’aurait certainement pas tenté d’y remettre les pieds. Car cela lui cause de nombreuses peines, il suffit de l’observer un instant pour s’en rendre compte. Son visage se trouve rougi, si bien que je me demande si elle a pleuré ou si, au contraire, elle tente à présent de retenir ses larmes. Je pince les lèvres, la gorge nouée alors que je l’observe. Elle se rapproche ainsi du sapin, se mettant à triturer les diverses décorations présentent dans les divers cartons et sachets, alors qu’elle me tourne délibérément le dos. Je la regarde faire en silence, me contentant de rester quelque peu en arrière, me laissant réchauffer par la chaleur des flammes qui crépitent dans l’âtre de la cheminée. Un instant, je prends conscience que la neige, en séchant de mes vêtements, va sûrement former de grandes flaques d’eau sur le sol. Mais peu importe, je me contenterai certainement de passer un coup de serpillère ou même de laver l’entièreté du sol de la maison, s’il le faut. J’imagine pourtant sans mal qu’il y a plus important à penser pour le moment présent, comme le fait de trouver un moyen de réconforter la blonde, bien que l’exercice me semble s’avérer être compliqué, presque infaisable. Sans connaitre l’endroit où se trouvent ses parents et par conséquent, sans moyen d’aller les trouver. Et je sais que lui ramener est la seule façon de lui redonner le sourire. Avec le fait de pouvoir lui exprimer avec certitude le fait qu’ils soient encore vivants. Elle a beau avoir l’air sûre de ce qu’elle affirme lorsqu’elle prétend être certaine que ses parents sont toujours en vie, je doute tout de ne même qu’il ne lui arrive jamais de se poser de question à ce propos. Qu’il ne lui arrive jamais de douter. Ou alors, c’est qu’elle se trouve être plus forte intellectuellement que je ne l’ai jamais soupçonné. Je sais pourtant qu’elle est une personne intelligente, persévérante et tout ce qui s’en suit. Mais dans le cas où elle parvient réellement à rester convaincue de ces certitudes antérieures, je ne peux que l’admirer un peu plus. Tout comme j’admire cette façon de sembler y croire un peu plus que moi en cet instant, alors que quelques mois plus tôt, je me trouvais être obligé de lui remonter le moral, pour ne pas qu’elle faiblisse. Au final, elle semble être parvenue à bien mieux remonter la pente que moi-même. Enfin, si je peux être celui qui lui a donné un coup de pouce suffisant pour qu’elle s’en porte mieux par la suite, je ne peux qu’être heureux de l’avoir fait. Je ne possède pourtant pas assez de prétention pour prétendre une pareille chose. Si elle est parvenue à faire un tel travail sur elle-même, c’est tout particulièrement grâce à elle-même que cela a été rendu possible. Parce qu’elle a pris le temps et la peine de tout remettre en place dans sa vie et de s’insuffler une nouvelle dose de courage. Ce courage qui semblait l’avoir totalement déserté, n’étant plus qu’une illusion lorsqu’elle s’empressait de défier l’un des mangemorts tenant lieu de professeurs à Poudlard. Sans se rendre compte de ce qu’elle faisait la plupart du temps, j’en suis intimement convaincu. Sinon, elle ne se serait jamais mise ainsi en danger – du moins je l’espère. Aussi est-ce bien qu’elle retrouve le courage jusque là perdu, ainsi n’aura-t-elle plus besoin de se mettre inutilement en danger afin que l’adrénaline lui parcoure les veines pour qu’elle se sente un peu plus vivante ou que sais-je. Peu importe la façon dont elle s’y prend de toute façon, du moment qu’elle parvient à aller mieux. Enfin, je me doute que retrouver sa maison vide à tout de même dû ébranlé quelque peu ses certitudes et que cela ne l’aide pas dans ce sens, mais c’est le résultat final qui compte, pas l’ensemble des petites actions qui s’additionnent. Le fait qu’elle s’évertue tout de même à faire un sapin, témoigne tout de même de sa capacité à croire en un retour possible de ses parents pour la période de noël. Sans quoi elle ne s’embêterait pas à décorer l’arbre emblématique de noël, pas si elle n’avait aucune assurance du fait que quelqu’un mette les pieds chez elle. Un peu comme-ci elle espère qu’il y ait une trêve durant les fêtes, afin que les siens aient tout le loisir de laisser la guerre derrière eux durant quelques jours, pour passer par ici, et lui témoigner le fait qu’ils sont bien vivants et en bonne santé – du moins, mieux vaut-il s’imaginer la chose de cette façon. Seulement, il n’y aura pas de trêve pour noël. Parce que les mangemorts sont des êtres cinglés, capables de tuer n’importe qui et à n’importe quelle période. Le fait que mon paternel ne m’ait jamais laissé rentré chez moi durant les vacances de noël, témoigne bien du fait qu’il n’y a jamais aucune trêve qui s’opère. Enfin, si l’on peut s’imaginer que la relation que j’entretiens avec mon père, est représentative de ce qu’il se passe dans le reste du monde des sorciers, bien que la base de ce lien conflictuel, ne réside pas au même endroit. A vrai dire, s’il avait un quelconque reproche à me faire sur ma pureté de sang, il aurait lui-même quelques questions à se poser.

Mais mieux vaut sûrement laisser ces sombres pensées de guerre plus loin, à l’extérieur de cette maison même. Et j’ai beau ne jamais avoir mis les pieds dans la maison d’Hester auparavant, je ne prends même pas la peine d’accorder un regard circulaire à la pièce, tant mes prunelles se trouvent happées par la vision du sapin. Conifère que je trouve magnifique, contrairement à la blonde, qui semble vouloir témoigner du fait qu’elle ne le trouve pas si ravissant que ça, s’employant à esquisser quelques grimaces pour appuyer ses propos. Mais elle peut faire autant de grimaces qu’elle le souhaite, cela ne changera en rien le fait que je le trouve magnifique, bien moins antipersonnel que celui qui orne le salon du manoir Panderman, dont il ne me reste plus que quelques brefs souvenirs. Celui-là même qui ne retient aucune admiration par les résidents du manoir, tellement les décorations semblent avoir toujours été positionnées dessus, comme-ci le conifère avait poussé avec les guirlandes et les boules, déjà disposées sur ses branches. Si bien qu’à la fin, personne ne fait attention à celui-ci qui, disposé dans un coin de la pièce, n’attire plus aucun regard, à la façon d’un vieux cadre couvert de poussière – ce sont des elfes de maison qui l’ont fait, c’est répugnant, commenterait certainement mon paternel. Mais chez Hester, ce n’est pas la même chose. On voit qu’elle met quelque chose d’elle-même à l’ouvrage. Vision qui, accompagnée du doux crépitement des flammes dans l’âtre de la cheminée, me laisse avoir quelques idées en ce qu’il s’agit de pouvoir faire quelque chose pour lui venir en aide. Propositions que je fais à la jeune femme, mais qu’elle envoie valser au loin, refusant de croire que telle ou telle idée puisse être bonne. Son stress est palpable, son désarroi plus encore. Toute l’assurance fraichement retrouvée, semble s’être soudainement envolée, comme-ci elle ne parvient pas encore à contrôler cette chose fraichement acquise. « Je veux bien te croire. J’ai juste, d’avantage l’impression qu’ils préfèrent enfoncer les gens, les envoyer à Azkaban plutôt que de chercher à leur venir en aide. Je suppose que c’est moins risqué. » laisse-t-elle néanmoins échapper, en haussant brièvement les épaules, comme-ci cela peut ajouter quelque chose à ses propos. Action qui ne parvient cependant pas à dissimuler le soupir qu’elle ne tarde pas à laisser échapper, comme particulièrement dépitée par la situation. « Certains veulent bien vouloir leur mettre des bâtons dans les roues. » Certaines personnes qui ne voudraient pas forcément s’intégrer dans l’Ordre du Phénix, préférant garder une certaine liberté que de recevoir quelconques ordres et missions a effectué, de la part de leurs congénères, mais des personnes luttant tout de même pour la même chose. Si seuls les membres de l’Ordre luttent en faveur de la libération du monde magique, alors nous sommes tout simplement perdus. Chose à laquelle je ne peux décemment pas penser sans pincement au cœur ou sans me dire que cela est faux. « Après, j’imagine qu’ils ne s’exhibent pas non plus. Enfin, il faut certainement chercher un peu pour les trouver, mais ils doivent exister. » j’ajoute, comme-ci le fait de dire les choses à voix hautes, les aidera à s’ancrer dans la réalité et à les rendre réelles si jamais elles n’existent pas encore. Craintes qui restent toujours dans un coin de mon esprit, bien que je tente de prétendre le contraire. Mais il ne faut pas que je plie sous le poids des doutes, au moins pour Hester, qui se trouve soumise aux poids de plus gros doutes encore. Des choses qui sont en train de la réduire à néant de l’intérieur, sans que je ne puisse rien faire d’autre que de constater le massacre. « Merci. Mais je suis sûre que tu sais déjà que je vais refuser. Ton père n’est peut-être pas si idiot que ça et accéder à Gringotts en ce moment, ça ne doit pas être aussi facile qu’avant. » insiste-t-elle pourtant, envoyant une nouvelle fois valser mes propositions, à l’aide de simples paroles. Je sers la mâchoire, baissant mes prunelles sur mes pieds alors que je cherche aussitôt une nouvelle façon de lui venir en aide. Car elle veut certainement de l’aide. Je doute qu’elle souhaite rester livrée à elle-même dans cette période si peu agréable de sa vie. Mais je ne trouve rien d’autre, absolument rien d’autre. J’ai l’impression d’être entravé. C’est toujours elle qui a trouvé les solutions aux problèmes et mes solutions à moi, sont bien souvent tombées à l’eau. Rien d’assez glorieux pour que je puisse prétendre trouver plusieurs solutions valables aujourd’hui, si bien que je retourne sur mon idée première, afin de la défendre. « Je suis fils de mangemort, si je n’entre pas à Gringotts, personne n’y rentre. » je ne peux m’empêcher de faire remarquer en grimaçant quelque peu. Ce n’est pas forcément le moment le plus approprié pour remettre au grand jour une caractéristique comme celle-ci. Mais cela reste tout de même un argument comme un autre. « Mon père ne remarquera pas une poignée de gallions en moins, laisse moi t’aider. » je la supplie presque, déglutissant alors que je redresse la tête pour plonger mon regard dans le sien et sonder ses iris pendant un instant. Comment suis-je censé prendre la situation, lorsque je ne parviens qu’à remarquer le fait que la jeune femme m’échappe un peu plus afin de sombrer dans des idées plus noires et se laisser happer par le désespoir ? Dire que quelques instants auparavant, elle m’est apparue comme un modèle de l’espérance qui parvient encore à agiter les gens en cette période de guerre. « Je ne veux pas prendre le risque de te perdre Joshua. » souffle-t-elle alors, mon cœur répondant en se mettant à tambouriner un peu plus fort dans ma poitrine tandis que je déglutis. Face à moi, Hester plonge ses prunelles dans les miennes, fronçant légèrement les sourcils d’un air peiné. « Pas plus que ce n’est déjà le cas. » Je passe rapidement ma langue sur mes lèvres alors que je secoue négativement la tête. Comment pourrait-elle me perdre ? Je suis attiré à elle à la manière d’un aimant, incapable de me passer de la vision de sa personne plus d’une journée, ayant déjà l’impression de dépérir lorsqu’il me faut passer les vacances loin d’elle. Comment pourrai-je l’abandonner en prenant le risque de succomber à mon tour, de courir à ma perte ? Cela me parait tout bonnement impossible. Mais c’est sans compter Papa Panderman. Mon paternel qui semble s’évertuer à nous mettre des bâtons dans les roues. « Cela n’arrivera pas. Je te le promets. Je ne te laisserai pas. » Je me mordille la lèvre inférieure, afin de ne lâcher aucune larme face à l’air attristé que revêt la jeune femme, avant de venir la prendre dans mes bras. L’enlaçant pendant un instant, j’en profite pour reprendre mes esprits alors que son odeur m’enivre, tandis qu’elle infiltre mes narines. Je finis cependant par me détacher de la jeune femme, profitant de la présence du sapin pour détourner son attention de quelques autres pensées macabres, préférant clairement raviver quelque peu l’esprit magique des fêtes. Le seul problème étant que je n’ai jamais décoré un seul arbre de noël. Si bien que lorsque je me saisis d’une boule afin de la glisser sur l’une des branches du conifère, elle est d’une couleur qui jure avec le reste de la couleur qu’arbore le sapin. « C’est mal parti je crois. Je crois que par réflexe, je suis partie sur des teintes bleus, alors le rouge, ça fait bizarre. » me glisse-t-elle alors qu’elle vient se glisser dans mon dos, enlaçant ma taille. Je tourne légèrement la tête pour l’observer un instant, remarquant son sourire alors qu’elle garde le regard rivé sur le sapin. Me tournant moi aussi vers le conifère, je l’observe pendant un instant. Il est vrai que la couleur de la boule que je viens d’ajouter, jure énormément avec le reste du sapin. « Déformation scolaire. » je me justifie, avant de simplement retirer la décoration pour la remettre dans le carton juste à côté. Enfin, il est vrai que le sapin parait clairement plus beau lorsque je n’aide pas à y apposer quelconque décoration, en fin de compte. « En fait, un peu de Joshua au milieu de tout ce Hester, ça fait carrément moche, t’as raison. » je finis par conclure. Après tout, c’est légitimement que je caractérise nos couleurs par nous même, puisque ce sont celles que nous arborons fièrement dans l’enceinte du château depuis près de sept ans à présent. Si bien qu’au final, elles font parties de nous, au même titre que nos caractère respectifs.

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MessageSujet: Re: (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.   (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Icon_minitimeJeu 30 Mai - 15:53


“ have yourself a merry little christmas ”
someday soon, we all will be together if the fates allow, until then, well have to muddle through somehow.
Joshua and Hester
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Depuis quelques temps, tout semblait particulièrement flou aux yeux de la jeune femme. Tout manquait de clarté alors que jour après jour, le monde semblait s’enfoncer un peu plus dans les ténèbres. Elle n’avait pas imaginé que ça puisse être si compliqué, elle avait pensé à tord que les choses ne prendraient jamais une telle tournure, qu’elle aurait toujours les mêmes fondations sur lesquels se reposer dans les nombreux moments de doutes qui composaient sa vie. C’était faux. Bien souvent elle était forcée d’admettre qu’elle était seule au milieu de la folie, au milieu du chaos qui régnait sur le monde. Tout ce qu’elle avait connu, tout ceux à qui elle tenait, c’était en train de lui glisser entre les doigts comme de l’eau qu’elle aurait essayé de retenir. C’était les conséquences de la guerre et son optimiste en prenait un coup. Elle avait trop longtemps vécu dans l’ignorance de la difficulté, elle n’avait fait que se reposer sur des choses, des gens qu’elle pensait qu’elle aurait toujours à ses côtés. C’était naïf, maintenant que la guerre faisait rage dehors, elle ne pouvait pas être sûre que ses proches s’en sortiraient, elle ne pouvait pas être sûre qu’elle s’en sortirait. C’était la guerre et des sorciers ne cessaient de tomber au combat. Des personnes comme ses parents, qui avaient décidé de se battre pour leurs convictions. Peut-être que ses parents étaient déjà tombés et qu’elle, elle continuait à tord de penser qu’il ne pouvait rien leur arriver, qu’ils seraient toujours là pour elle et que peut-être, ils auraient même l’idée de refaire un tour chez eux pour noël. C’était incroyablement stupide. C’était pourtant cette lueur d’espoir au fond de son cœur, ce petit quelque chose qui faisait qu’elle gardait encore la tête haute, qu’elle continuait de croire alors même que ça devenait de plus en plus stupide. L’espoir fait vivre. C’était ce que disait le proverbe. Elle n’avait plus que ça après tout, un maigre espoir auquel elle s’acharnait à s’accrocher pour garder la tête hors de l’eau, parce qu’elle sentait le sol craquer sous ses pieds, les murs autour d’elle s’effondrer et bientôt, elle avait l’impression qu’elle allait chuter dans les ténèbres. Alors non, elle ne pouvait pas laisser une telle chose lui arriver, c’était peut-être idiot mais elle avait choisi de rester accrocher à cette lueur d’espoir et ce même si un jour elle devait se rendre compte qu’elle avait foncé droit dans le mur. Sans espoir, autant en finir de suite avec la vie. Si on ne croyait pas en un futur meilleur, sans doute que ça ne valait plus la peine de voir le monde s’enfoncer dans l’obscurité jour après jour. Certes, le futur était compromis mais pas encore révolu, alors oui, elle était là comme une idiote à penser qu’avec un peu de chance elle pourrait passer noël en famille, comme elle l’avait fait tous les ans auparavant, elle était là, à dresser un sapin comme si ça pouvait avoir de l’importance. Il était là debout, pas forcément très beau et il représentait finalement l’espoir qu’il lui restait, débile mais bien présent. Elle ne baissait pas les bras, elle ne voulait pas croire que ses parents étaient morts, parce qu’elle avait besoin d’eux, elle avait besoin qu’ils reviennent dans sa vie, que ce soit pour noël ou après, bientôt ou dans des mois, des années peut-être, quand cette guerre serait enfin finie, elle aurait besoin d’eux, elle aurait toujours besoin d’eux, alors ils ne pouvaient pas être morts. Le combat ne pouvait pas avoir eu raison d’eux, elle ne voulait pas y croire, elle ne voulait pas envisager cette option. Cette dernière avait pourtant une fâcheuse tendance à venir s’incruster dans ses songes, comme pour torturer un peu son esprit devenu fragile. Il lui arrivait de se poser la question, trop souvent sans doute et rapidement, la peur s’emparait de son âme. C’était ainsi, elle ne pouvait pas lutter contre ça, mais elle pouvait encore choisir d’ignorer ses sombres penser et de perdre son temps à faire un sapin, si ça pouvait l’aider à les maintenir loin d’elle, c’était déjà ça. Elle était trop optimiste et même si elle avait bien souvent l’impression que ses espoirs commençaient petit à petit à se fissurer, ils n’étaient pas brisés, ils étaient encore là et ils l’aidaient à tenir bon, là où elle n’avait plus rien d’autre. Même pas Joshua puisque, d’une certaine façon, même s’il était dans son salon en cet instant, la guerre avait également trouvé un moyen de les séparer. Maudite guerre qui brisait tout sur son passage.

Croire en la bonté du reste du monde, ça commençait quand même à faire trop. Il fallait bien l’avouer, si les choses évoluaient si lentement ce n’était pas pour rien. Sans doute que de nombreux sorciers membres de l’ordre du phénix avait du quitter le navire, pour sauver leurs vies, pour protéger leurs familles, juste parce qu’ils avaient perdu l’espoir et avec lui, la foi en la cause qu’ils défendaient. Les gens abandonnaient, les gens voulaient juste survivre et ceux qu’importait ce qu’ils devaient faire pour y arriver. Ils tuaient, ils torturaient ou bien ils vendaient leurs proches aux mangemorts pour se faire de l’argent ou juste pour s’en sortir. Hester ne savait pas si c’était normal, mais elle avait tendance à penser qu’avec l’horreur de la guerre, bien vite dans le cœur des Hommes, l’humanité devenait secondaire. Qu’on soit sorcier ou moldu, à la guerre on devenait différent, sans cœur, monstrueux même parfois. C’était la guerre qui faisait ça. Finalement peu de gens pouvaient se venter de ne pas être touchée par ce genre d’évènement. Peu de gens pouvaient se prétendre complètement neutre face à cet enfer. Peu de gens seraient capable de risquer leurs vies, leur sécurité ou leur liberté pour venir en aide à autrui, surtout pas à une gamine de dix-sept ans qui cherchait désespérément ses parents. Ils avaient mieux à faire selon elle. « Peut-être oui. » Elle n’était pas forcément convaincue, mais oui, il devait encore rester quelque part des gens pas encore pourris jusqu’à la moelle, des gens pas occupés à se battre quelque part pour la restauration de leur monde ou des gens pas contraint à la fuite parce qu’ils étaient nés dans des familles de moldus. Il devait y en avoir quelques uns, une infime poignée, certainement difficile à trouver. « Ouais enfin, pour chercher, il faudrait pouvoir parcourir le Royaume-Uni, je ne pense pas qu’on puisse trouver ce genre d’annonce dans la gazette du sorcier. » La gazette du sorcier était devenue le pire torchon que la terre puisse porter, selon elle. Tout était contrôlé par les mangemorts, du ministère de la magie jusqu’aux médias en passant bien entendu par Poudlard. Ils allaient retourner à Poudlard bien vite, même si elle n’en avait pas vraiment envie, elle y retournerait ainsi, elle n’avait pas le temps de crapahuter à travers le pays pour trouver quelqu’un qui accepterait de l’aider. Elle avait juste l’impression que tout ça ne servait à rien, qu’elle ne pourrait retrouver ses parents que par elle-même quand elle aurait définitivement quitté ce maudit château. Avant, elle était condamnée à rester dans le flou, continuer de vivre, passer ses examens sans savoir pourquoi elle le faisait, sans savoir si quelqu’un pourrait un jour se réjouir qu’elle réussisse parfaitement ses Aspics. Ça n’avait plus d’intérêt aujourd’hui les études, il fallait bien l’admettre. Un sourire ironique se dessina sur les lèvres de la sorcière à la réplique du jeune homme. « Ouais, tu es un fils de mangemort … » Elle se mordit légèrement l’intérieur de pour retenir bien des paroles qui auraient facilement pu lui échapper. Parce qu’il était fils de mangemort et que ça représentait en soit un problème dans sa vie. Parce qu’elle détestait les mangemorts, parce que son père la détestait elle sans même la connaitre et que du coup leur couple ne ressemblait plus à grand-chose. Elle détestait l’idée qu’il soit fils de mangemort et pourtant elle n’avait pas le choix de s’y faire. « Peut-être qu’il ne remarquera pas. Peut-être qu’il le fera. » C’était trop incertain comme plein et comme elle le souligna par la suite, elle ne voulait pas qu’il se mette en danger pour elle, elle ne voulait pas le perdre, elle avait suffisamment l’impression que, jour après jour, il lui échappait un peu plus pour ne pas avoir envie d’en rajouter une couche. Elle reposa son regard sur le jeune homme, pinçant légèrement les lèvres dans un sourire qui sonnait faux. « Je sais. Mais c’est la guerre. » S’il ne la laissait pas, s’il ne l’abandonnait pas et même si le contraire était vrai, l’avenir était trop incertain pour savoir ce qui arriverait à leur couple avec cette maudite guerre. Elle les avait déjà brisés et trop souvent, elle venait se mettre entre deux, les séparant un peu plus chaque jour, si elle le voulait, elle pouvait aisément creuser un fossé infranchissable entre eux, parce qu’elle était impitoyable. Mieux valait éviter de prendre trop de risque, selon Hester elle était las de voir les gens à qui elle tenait s’évaporer dans la nature sans laisser de traces. Elle ne voulait pas que soudainement, Joshua se retrouve si loin d’elle qu’elle ne pourrait même plus poser son regard sur lui pour tenter de se rassurer dans les pires moments de sa vie. Elle avait trop besoin de lui pour laisser quoi que se soit les séparer d’avantage. Là dans ses bras, elle se sentait trop bien, trop rassurée, trop éloignée de tous ses doutes pour laisser quelque chose se mettre entre eux. S’occuper du sapin, c’était sans doute plus simple, moins déprimant, dénué de conséquences et de cœur douloureux. C’était mieux que de s’attarder sur ce qui pourrait finir par leur arriver, sur les conséquences de cette fichue guerre. « Ouais, je crois que c’est ce qui m’est arrivé aussi. » Il n’était pas difficile de le remarquer, le sapin abordait bizarrement les mêmes couleurs que la maison Serdaigle. Celles qu’elle voyait jour après jour depuis sept longues années. Elle était fière de ses couleurs, parfois un peu trop d’ailleurs ; difficile de la convaincre (impossible même) que la maison serdaigle n’était pas ma meilleure de Poudlard. Elle n’était certainement pas la seule, beaucoup des élèves de Poudlard défendaient ses couleurs avec beaucoup d’ardeur. « Je trouve sa bien du Joshua au milieu du Hester, l’un ne va pas sans l’autre non ? » Eux deux ils étaient inséparables, c’est ce qu’elle voulait croire au moins pour le moment. Ils s’étaient rencontrés dès le début de leurs études à Poudlard, ils étaient encore ensemble aujourd’hui. « C’est juste, le rouge et le bleu … Ça ne passe pas. » Le rouge et le bleu étaient peut-être deux couleurs qui ne se mariaient pas (et bizarrement celles que les super-héros mettent souvent ensemble, à croire qu’ils sont légèrement daltoniens), ça ne voulait pas dire que Joshua et Hester n’étaient pas compatibles, après tout, leur histoire dépassait bien des histoires de couleur, heureusement d’ailleurs. « Enfin, mieux vaut éviter le rouge, si jamais mon père voit ce sapin, il va prendre la grosse tête. » Il défendait les couleurs de la maison Gryffondor lui, encore et à jamais, juste pour essayer de lui prouver qu’elle avait tord à chaque fois qu’elle prétendait que les Serdaigles étaient les meilleurs. Question de principe surement. Enfin, il pouvait dire ce qu’il voulait, en attendant, il avait épousé une Serdaigle, ce n’était pas un hasard de toute évidence. Marié à une Serdaigle, père d’une autre Serdaigle, il était certainement temps qu’il commence à comprendre la valeur de cette maison, mais essayer de lui faire comprendre ça, c’était comme essayait d’apprendre les tables de multiplication à un ogre attardé et donc quelque chose de bien plus difficile qu’on ne pourrait l’imaginer. Enfin, au moins, ses mini disputes avec son père, ça mettait bien souvent de l’ambiance, beaucoup d’ambiance et maintenant qu’il n’était plus là, qu’il était Dieu seul savait où, ça commençait à manquer à le jeune femme.
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MessageSujet: Re: (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.   (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Icon_minitimeLun 1 Juil - 9:19

(joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Tumblr_mckkt3h4Lb1qazx4ao9_250
Depuis le début d’année, la situation semble m’échapper, sans que je ne puisse rien faire contre cela. Du moins, je ne vois pas réellement de quelle façon je peux contourner l’oppressante présence de mon paternel dans l’enceinte de Poudlard. Arabella a au moins eu l’idée de contourner la fureur de ce dernier en me conseillant de laisser tomber mes amis afin de mieux pouvoir les protéger, du moins, tous ceux de gryffondors pour que je puisse rester avec plus de serpentards, selon les souhaits premiers du reste des Panderman. Ceux-ci souhaitent tout de même que je perpétue les idéaux familiaux, quand bien même je les ai déçu. Sûrement est-ce une question d’orgueil, qui les empêche de reconnaître complètement que je ne suis pas comme eux. Ainsi reviennent-ils donc sur leur décision première de m’écarter complètement du reste de ma famille, sûrement sans se rendre compte qu’il est trop tard pour se faire, car cela fait déjà six ans que je cultive des idéologies différentes aux leurs, m’éloignant de celles-ci le plus possible. C’est sûrement pour cela d’ailleurs, que je m’accroche à mon amour pour Hester avec la force du désespoir, au même titre qu’elle s’accroche au fait que ses parents soient toujours vivants, quand bien même cela semble être une cause quelque peu perdue. Ce n’est pourtant pas tout à fait la même chose et je dois dire que la façon dont la blonde s’accroche aux siens, est beaucoup plus belle que la mienne. Je ne fais que m’accrocher à elle comme l’on s’accroche à une bouée de sauvetage, mais en échange, j’ai l’impression de ne rien lui donner. Je n’ai même pas lui offrir le soutien dont elle aurait eu besoin ces derniers mois, puisque depuis que l’on s’est croisés dans l’enceinte de la salle de bain des préfets, nous n’avons pas réellement eu l’occasion de nous revoir en tête à tête. Et je sais que ce jour là – le jour de nos retrouvailles –, elle n’a pas dit tout ce qu’elle avait sur le cœur. Si bien que je n’ai aucune peine à imaginer tout ce qu’elle garde pour elle et qui menace de ressurgir à chaque instant. Et c’est sans doute pourquoi aussi je lui affirme que ce n’est pas grave, lorsqu’elle rejette à plusieurs reprises mes propositions d’aide en ce qui concerne le fait de retrouver ses parents et d’autres choses. Après tout, elle est sous tension, comme de nombreuses personnes en cette période des plus obscures, alors je ne peux que comprendre qu’elle ne se sente pas très bien ou même qu’elle ait besoin que je la laisse seule. Après tout, elle n’a jamais demandé à ce que je la suive, je l’ai simplement fait de ma propre initiative, sans jamais lui demander son avis. Et c’est sans doute pourquoi elle est surprise de me voir ici, parce qu’elle ne s’y est pas attendue. D’où le fait qu’elle m’ait accueillie avec la baguette au poing. Sûrement craint-elle de se faire attaquer ici, surtout après avoir retrouvé la maison vide. Car en vue de la poussière qui recouvre la plupart des meubles, il ne fait aucun doute que la maison s’est trouvée inhabitée depuis qu’elle est de nouveau rentrée à Poudlard, et qu’une nouvelle présence en son sein, ne manquera pas d’alerter quelques mangemorts passant par ici. Et c’est sans doute ce pourquoi elle a raison de s’inquiéter quant au fait que quelqu’un qu’elle n’attendait pas, se mette à frapper à la porte en lui demandant d’ouvrir. Je dois d’ailleurs avouer que je préfère qu’elle se montre méfiante, au risque de me faire menacer d’une baguette, plutôt que de la savoir passive et tout à fait encline à se faire importuner par le premier imbécile de mangemort venu. Alors oui, cela me rassure quelque peu, de savoir qu’elle ne reste pas exposée à tous les risques qui passent et qu’elle n’est pas encore assez désespérée pour oublier de se protéger des éventuels mangemorts passant par ici. Mais si elle fait attention à la manière d’une adulte – la guerre agitant le monde magique, l’ayant projeté plus rapidement que prévu dans l’âge adulte –, il n’est pas compliqué non plus, de voir qu’elle s’accroche encore à son enfance, avec la force du désespoir. Sans quoi, elle n’aurait pas pris la peine de dresser un arbre de noël, en sachant très bien que personne ne viendrait la rejoindre. Du moins, je pense qu’elle n’est pas sans savoir qu’il n’y a que très peu de chance que les siens reviennent pour les vacances de noël, surtout qu’elle leur a promis de ne pas quitter Poudlard, si bien qu’ils doivent croire qu’elle n’est pas revenue. Mais c’est sans compter sur le caractère fort de la blonde, qui l’empêche de tenir bien longtemps les indications de ses parents. Au moins est-elle parvenue à respecter leurs souhaits jusqu’à aujourd’hui, ce qui est déjà pas mal, étant donné qu’elle souhaitait déjà briser ceux-ci durant le mois d’octobre. Enfin, peut-être retournera-t-elle au château par la suite, à présent qu’elle a vu qu’il n’y a personne pour l’attendre au dehors, aussi ne restera-t-elle pas exposée aux dangers que représentent les mangemorts de l’extérieur bien longtemps. Il y a beau y en avoir aussi dans l’enceinte de l’école de sorcellerie, ils restent toujours moins nombreux que ceux de l’extérieur, puisqu’il n’y a qu’une quantité de places limitées en tant que professeurs ou membres du personnel, du château. Si bien que je préfère tout de même qu’elle reste à l’intérieure, puisque je ne perds pas espoir que l’on puisse un jour à apprendre à apprivoiser, au moins, ceux présents dans Poudlard. C’est peut-être quelque chose de bien trop optimiste pour les temps qui courent et que cela ne va pas tarder à me jouer des tours que de voir les choses ainsi, mais je préfère éviter de perdre espoir, quand bien même je sens que celui-ci me quitte peu à peu. Je peux même dire que j’ai l’impression qu’il me fuit, tant j’ai l’impression d’être inutile pour le monde actuel. Comme beaucoup de personnes, certes, mais c’est tout de même un sentiment difficile à accepter, je dois dire.

Le pessimisme duquel fait preuve la jeune femme, marque tout de même une certaine rupture avec la Hester que j’ai pu connaître les années précédentes, bien qu’elle reste dans la continuité de celle du mois d’octobre dernier. Et je ne peux m’empêcher de me sentir quelque peu coupable, à la vue de ce qu’elle est devenue. Certainement parce que je ne l’ai pas du tout aidé dans toutes les épreuves qu’il lui faut subir, et ce depuis bien trop longtemps déjà. Je regrette vraiment de ne pas pouvoir rester à ses côtés comme je le souhaiterais, mais en même temps, je ne peux pas risquer de rester sans cesse avec elle dans les couloirs de Poudlard, car ce serait alors révéler son identité à mon paternel et presque en venir à la lui servir sur un plateau d’argent. « Peut-être oui. » finit par admettre la blonde, me faisant ainsi redresser la tête dans sa direction. Plongé dans mes propres pensés, j’en ai presque oublié la conversation de laquelle je me suis quelque peu écarté, mais je ne tarde pas à m’y raccrocher. Après tout, pour aider la blonde, il ne suffit que d’une âme devenant charitable lorsqu’on lui offre quelques gallions et aux attraits de détective, pour retrouver les parents d’Hester. Du moins, j’imagine qu’il est encore possible de trouver quelques personnes du genre, les gens ne doivent pas tous être pourris. Et puis, il y a les rafleurs qui acceptent bien de retrouver des gens en échange de gallions, alors pourquoi n’y aurait-il pas le même genre de personnes pour œuvrer du côté des gentils ? Je ne veux pas croire que cela n’existe pas. « Ouais enfin, pour chercher, il faudrait pouvoir parcourir le Royaume-Uni, je ne pense pas qu’on puisse trouver ce genre d’annonce dans la gazette du sorcier. » J’esquisse une légère grimace. Bien sûr que non, ce n’est pas le genre de choses qui peuvent encore être proposées dans la gazette du sorcier, et si c’était le cas, ce serait alors une annonce à ne pas prendre au sérieux. Bien au contraire. Il faut être né de la dernière pluie pour ne pas savoir que la gazette du sorcier est sous la coupe du gouvernement, lui-même à présent digéré par les sbires du seigneur des ténèbres. Si bien que l’on ne peut décemment pas croire que c’est le genre de journal qui puisse nous venir en aide si jamais le besoin de se procurer de l’aide s’en fait sentir. « Ou sinon, il y a la radio pirate. » je finis par proposer, l’idée m’étant venue au moment même de la laisser filtrer d’entre mes lèvres. Arquant un sourcil, je me tourne vers Hester, l’interrogeant du regard, les yeux quelques peu brillant. C’est plus fort que moi, il me faut trouver une solution, susceptible de pouvoir l’aider un minimum. Je ne supporte pas de la voir revêtir cet air triste et d’attendre que cela passe sans pouvoir faire quoi que ce soit pour l’aider. A présent que nous sommes tous deux à l’abri des regards de mon paternel, je ne veux pas rester aussi passif. « J’ai entendu Seamus dire que de nombreuses personnes hors Poudlard l’écoutent aussi, l’autre jour. On pourrait très bien tenter de passer un message. Cela pourrait marcher. » Et une fois que nous aurons trouvé la personne susceptible de jouer les détectives pour retrouver les parents de la jeune femme, il ne restera plus qu’à trouver l’argent pour la financer. Ce n’est pas un problème, étant donné qu’il va me falloir rejoindre le manoir familial pour les fêtes à proprement parler – pour la première fois depuis les vacances désastreuses de première année, où je me suis plus imposé à ma famille, que réellement fait inviter – et que de là, il ne sera pas compliqué d’emprunter la clé du coffre familial. On ne m’empêchera pas de rentrer dans Gringotts de toute façon, avec le paternel que j’ai. « Ouais, tu es un fils de mangemort… » relève la jeune femme avant de se mordiller la lèvre inférieure d’un air gêné. Presque torturé d’ailleurs, et je vois bien qu’elle ne se retient qu’à grande peine de commenter la chose. Je pince moi-même les lèvres, me maudissant d’avoir souligné la chose. J’agis vraiment comme un sombre crétin à vrai dire, il faut bien le reconnaître. Je n’aurais pas dû préciser la chose. « Cela n’aura bientôt plus d’importance. Quand on aura retrouvé tes parents, nous pourrons fuir. Et ce ne sera plus un problème. Papa Panderman m’oubliera dès qu’il cessera de me voir de façon quotidienne. » je tente de la rassurer avant de déglutir. Et je suis sûr que dans un certain sens, il est bien possible que cela soit le cas, avec un oubliettes pour agrémenter le tout, ce sera parfait ainsi. D’ailleurs, je m’étonne moi-même de ne pas avoir envisagé cette éventualité plus tôt. Le sortilège d’oubliettes, peut également fonctionner en ce qu’il s’agit de faire oublier à mon paternel qu’il lui manque une ou deux poignées de gallions dans son coffre, j’imagine. « Peut-être qu’il ne remarquera pas. Peut-être qu’il le fera. » Je hausse les épaules, une nouvelle fois, je pourrais croire qu’elle cherche à tout prix à me contredire, si je ne le savais pas si nerveuse du moins. Ma chance dans l’histoire, réside sans doute dans le fait que mon père ne gère pas ses comptes lui-même, laissant généralement la charge à l’elfe de maison familial, d’aller chercher les gallions nécessaires à telle ou telle course, dans son coffre de Gringotts. « Si quelqu’un le remarque, ce sera certainement l’elfe de maison. Et il se doit de m’obéir. Si je lui demande de ne rien dire, il se doit de se taire. » je souffle à la jeune femme avant de me mordille légèrement la lèvre inférieure, peu sûr du fait que cela fonctionne encore ainsi chez moi, n’ayant pas eu l’occasion d’aborder le sujet avec mon paternel depuis plus de six ans. Mais j’imagine qu’il s’estime bien trop haut placé dans la société, pour prendre la peine de se déplacer lui-même jusqu’à la banque – dire que Lucius Malefoy lui-même, n’aborde pas une telle logique, laisse un peu voir l’étendue de la gravité de sa folie. « Je sais. Mais c’est la guerre. » commente-t-elle alors que je lui glisse que je lui promets de ne plus la laisser tomber. Et je dois avouer que ce sont des mots qui font mal. Sûrement bien plus mal que ce que je ne l’aurais cru. Je pince les lèvres, avant de me détourner pour venir de nouveau faire face au sapin. Comme une façon de fuir la réalité des paroles de la jeune femme. Depuis le début, ce sapin tient le rôle de la lueur d’espoir de toute façon. « Ouais, je crois que c’est ce qui m’est arrivé aussi. » J’acquiesce en silence. Difficile de ne pas le remarquer après tout, étant donné les teintes qu’arbore l’arbre de noël. Aussi je m’empresse d’enlever la boule rouge, afin de contempler de nouveau le sapin alors que celui-ci recommence à montrer. Du bleu, partout. Mais ce n’est pas moche, bien au contraire. « Serdaigle a une belle couleur. Pas agressive, contrairement à celle des gryffondors. Et puis elle rappelle la mer. J’aimerais bien aller voir la mer. » je commente à mi-voix, dénigrant pour la première fois ma propre maison au profit de celle d’Hester. Mais après tout, les aigles abritent la jeune femme, alors il doit bien y avoir un semblant de perfection dans cette maison. Un point qui les aide grandement à surpasser les gryffondors, même si ce n’est pas de grand-chose. Du moins est-ce ce que je me plais à croire. « Je trouve ça bien du Joshua au milieu du Hester, l’un ne va pas sans l’autre non ? » J’acquiesce d’un simple signe de tête. Après tout, il serait idiot de cacher le fait que cela soit un avis partagé. Sûrement la jeune femme n’a-t-elle pas besoin que je lui dise que je pense la même chose, pour savoir que c’est le cas. C’est une chose qui parait évidente, tout simplement. « C’est juste, le rouge et le bleu … Ça ne passe pas. » Je hausse brièvement les épaules en esquissant un léger sourire. Si elle le dit après tout, c’est que ce soit être vrai. Je n’ai jamais été un as de la concordance de couleurs, il me faut bien l’avouer. D’ailleurs serait-il certainement quelque peu idiot d’en venir à le dissimuler. « C’est peut-être juste un gros préjugé. Dans ce cas-là, vert et rouge ne vont pas plus ensemble et on ne verrait donc jamais de rouge sur un sapin. » Paroles aussitôt contrecarrées par un simple regard en direction de la boîte de décorations de noël, où se trouvent de nombreuses décorations de couleur rouge. Et puis, peu importe, c’est sûrement un débat assez inutile lorsque l’on y pense. M’approchant du carton, je vais ainsi y redéposer la boule, étant donné que celle-ci ne semble pas destinée à servir cette année. Enfin, il faut dire que quand je l’ai sorti de là-dedans, je ne pensais pas non plus qu’elle puisse être destinée à rester sur ce sapin. J’ai tout de même vu que sa couleur ne suivait pas avec celle du reste de l’arbre. « Enfin, mieux vaut éviter le rouge, si jamais mon père voit ce sapin, il va prendre la grosse tête. » Je souris doucement alors que je me retourne vers elle, l’embrassant du regard. Ainsi prouve-t-elle une nouvelle fois qu’elle ne perd pas espoir en ce qu’il s’agit d’un possible retour de ses parents, à ses vacances même. Et cela fait plaisir de voir que s’il y a des hauts et des bas, elle commence de nouveau à se diriger vers un haut. Ma diversion a peut-être mieux fonctionné que ce que je ne l’ai espéré de base. Tant mieux dans un sens. « N’importe quoi, un gryffondor c’est toujours très modeste voyons. » je lui souffle un arborant un sourire moqueur. Enfin, du moins, les gryffondors restent toujours plus modestes que les serpentards, cela est certain.
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MessageSujet: Re: (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.   (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Icon_minitimeJeu 25 Juil - 15:09


“ have yourself a merry little christmas ”

someday soon, we all will be together if the fates allow, until then, well have to muddle through somehow.
Joshua and Hester
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La vie d’Hester avait toujours été particulièrement simple, elle avait grandi dans une famille parfaitement équilibrée, elle avait reçu beaucoup d’amour et d’attention de la part de ses parents. Tout ce qu’elle avait toujours connu c’était la simplicité, peut-être même la banalité, bien que ça ne l’ait jamais dérangée. La jeune sorcière ne s’était jamais plainte de ce que pouvait être sa vie, elle aimait l’équilibre de son monde, elle aimait l’idée de se lever le matin en sachant pertinemment que sa journée serait – à quelques détails prés – exactement comme celle de la veille. Si elle avait beaucoup d’ambition, elle ne rêvait pourtant pas d’une vie pleine de surprise, elle préférait voir les choses parfaitement bien rangées, un chemin droit et sans trop d’embuches, ce qu’elle avait toujours eu jusqu’à présent. En somme, elle avait toujours eu la vie dont elle rêvait, elle s’était habituée à cette simplicité et alors que la guerre venait tout déstabiliser, elle avait bien du mal à savoir comment réagir. C’était le monde entier qui jour après jour s’effondrait, c’était son monde à elle qui ne ressemblait plus à grand-chose aujourd’hui, elle avait l’impression de se retrouver au beau milieu d’un champ de ruines sans savoir par où commencer pour remettre les choses en place. Quand bien même elle tentait de reconstruire quelque chose, inéluctablement, il y avait autre chose qui s’effondrait. Elle était prise au piège dans un cercle vicieux dont elle ne savait comment se défaire. Elle tentait bien des folies pour retrouver un tant soit peu les bases de sa vies, ses parents par exemple, pour qui elle était bêtement revenue jusqu’à Londres. Pour sûr, ils n’y étaient pas. Ils étaient des membres de l’ordre du phénix, sa mère était une née-moldue, ils n’avaient pas d’autres choix que de s’enfuir et de se cacher. Ils étaient très certainement constamment en danger et c’était sans doute pour cette raison qu’ils avaient décidé de la laisser dans son coin, comme si ça suffirait vraiment à la protéger. Ils n’avaient de toute évidence, pas vu – ils n’avaient même pas pris le temps de l’imaginer – ce qu’était devenu Poudlard. Un repère de mangemorts, ces monstres s’amusaient bien à torturer les élèves, comme si c’était ça qui allait les discipliner, les faire devenir ce qu’ils voulaient qu’ils soient, de futurs mangemorts probablement. Hester était de celles qui ne rentraient pas dans leur moule. Jamais elle ne pourrait agir comme ils voulaient qu’elle agisse, ça lui était impossible. Même si elle décidé d’essayer, il était clair que les arts obscurs n’étaient absolument pas fait pour elle. Elle était une sorcière brillante, elle avait toujours excellé dans toutes les matières, cette année pourtant c’était différent, il était clair que pour la magie noire, elle était complètement nulle. Pour une fois, elle ne s’en plaignait pas et elle n’avait pas l’intention de bosser avec plus d’ardeur pour combler ses lacunes. Elle n’avait pas besoin de la magie noire pour s’en sortir, elle ne voulait même pas mettre les pieds là dedans. Les cours cette année, c’était bien plus compliqué que les autres années, elle qui n’avait jamais loupé aucun cours, à présent, ceux auxquels elle était absente était de plus en plus nombreux. Sa vie était en bien des points différente de ce qu’elle avait été avant et c’était quelque chose à la quelle la jeune sorcière n’arrivait pas à s’habituer. Tout était trop différent pour elle et les choses évoluaient trop vite pour qu’elle ait le temps de s’y habituer. En définitive, elle était vraiment perdue dans un univers qu’elle comprenait à peine. Au fond tout ce qu’elle savait c’était qu’elle voulait retrouver le monde dans lequel elle avait grandi et que pour ça il fallait qu’elle fasse quelque chose au lieu de rester les bras croisés à attendre sagement que les choses évoluent. Encore une fois, retrouver ses parents était, selon elle, un bon début pour atteindre ce but. Malheureusement pour elle, ce ne serait pas encore aujourd’hui qu’elle allait pouvoir les retrouver. Ni demain. Ni même avant la fin des vacances de noël. Elle était revenue à Londres pour rien, si ce n’est pour s’angoisser d’avantage (ce qu’elle aurait préféré éviter) et pour faire un sapin qui ne servirait à rien. L’avantage au moins, c’est qu’ici – pour le moment en tous cas – il n’y avait pas le moindre mangemort.

Pour l’instant, dans cette maison il n’y avait qu’elle et Joshua, probablement qu’en d’autres temps, elle s’en serait réjouit, être chez elle avec son petit ami sans que ses parents ne soient sur son dos. C’était ce que n’importe quelle adolescente aurait voulu. Cependant pour l’heure, c’était eux qu’elle était venue chercher et ils n’étaient pas là. Elle avait besoin d’eux, elle avait besoin de savoir s’ils allaient bien, mais, de toute évidence, ils n’étaient pas encore décidés à répondre aux nombreuses interrogations qui étaient nées au fond de sa tête. Elle doutait de bien des choses, si bien qu’il lui arrivait même, parfois, de se demander s’ils étaient encore en vie. Elle détestait avoir à se poser cette question mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Bien vite, elle essayait de penser à autre chose pour effacer cette maudite question de son esprit mais plus le temps passait, plus ça devenait compliqué. Elle ne savait pas s’ils étaient encore en vie, c’était un fait, le nier devenait de plus en plus inutile et finalement pas plus réconfortant. Il n’y avait rien qui réussissait à la réconforter, même pas les paroles de Joshua, à chaque proposition qu’il lui faisait, elle trouvait un contre argument à rétorquer, sans doute qu’en cet instant, elle devait passer pour la fille la plus chiante de la planète. Elle voulait retrouver ses parents mais elle trouvait quelque chose à redire à chaque proposition qu’on lui faisait. On pourrait presque croire qu’elle ne faisait qu’à peine preuve de bonne volonté. En son sens à elle, elle était seulement parfaitement réaliste. Il fallait rester prudent et en ces temps de guerre, rechercher quelqu’un pouvait bien vite mettre en péril toute la prudence du monde. La sorcière releva la tête d’un air intrigué, suite à la réplique du jeune homme. La radio pirate, logiquement, les mangemorts n’y avaient pas accès et si c’était un jour le cas, tout le monde serait au courant de ça très vite. Elle aussi, elle avait entendu dire que les personnes qui l’écoutaient étaient nombreuses en dehors de Poudlard. C’était un bon moyen de se tenir informé et surtout, d’écouter la liste des sorciers morts au combat, si à Poudlard on pouvait toujours jeter un coup d’œil sur la rubrique nécrologique des journaux (tellement plus longue qu’auparavant), ce n’était pas le cas des sorciers en fuite et même si – selon Hester – ce n’était pas forcément une référence, elle était sûre qu’il manquait des noms dedans (peut-être ceux de ses parents), ça restait un bon indice pour se tenir au courant des choses. Peut-être qu’elle avait une chose de laisser un message à ses parents ou de demander de l’aide grâce à cette radio. « Tu as raison, ça vaut au moins le coup d’essayer. » Elle restait pessimiste, incapable de croire que le résultat de la manœuvre serait forcément positif, mais elle commençait au moins à penser que c’était une chose à essayer, ce qui était plutôt une bonne chose puisqu’elle avait rejeté le reste des idées du jeune homme. Il se donnait bien du mal pour l’aider et elle ne lui facilitait pas la tache. Elle lui adressa un fin sourire avant de baisser les yeux vers le sol l’espace de quelques secondes, elle avait bien du mal à rester aussi optimiste que lui, pourtant avant cette fichue guerre, elle ne se laissait jamais abattre. « Peut-être oui. » Elle ne semblait pas à même de vouloir affirmer quoi que ce soit, c’était sans doute trop compliqué pour le moment. Elle n’arrêtait pas de douter et sa vision de l’avenir était jour après jour de plus en plus brouillée, alors même qu’à une époque pas si lointaine, elle avait été aussi claire que de l’eau de roche, alors qu’elle se laissait guider par des rêves qui aujourd’hui lui semblaient être presque impossible à atteindre. Elle haussa légèrement les épaules à la réplique du jeune homme, peut-être enfin décidée à ne plus lui mettre des bâtons dans les roues injustement. Il fallait qu’elle arrête de le contredire bêtement. « Si tu le dis. » Elle n’était clairement pas convaincue, mais elle n’avait pas non plus envie de passer l’après midi entier à délibérer sur le sujet.

C’était la guerre, c’était un problème qu’elle souligna à contrecœur. C’était pourtant une constatation qu’il fallait bien faire. Il était inutile de nier cette guerre tout autant qu’il était stupide de croire que jamais elle n’airait la moindre incidence sur leur couple. C’était trop tard pour ça, des conséquences sur leur couple, la guerre en avait déjà apportées. C’était bien elle qui les maintenait si loin l’un de l’autre dans le château. C’était elle qui peut-être un jour finirait même par les séparer. Elle ne voulait pas y penser, mais en son sens, il était déjà trop tard pour ne pas admettre que la guerre avait eue des répercussions sur eux. Elle l’aimait, là n’était certainement pas le problème, elle voulait toujours passer sa vie à ses côtés, mais encore une fois, elle avait de plus en plus de mal à se projeter dans l’avenir. Pour l’heure le plus simple, c’était sans doute de se concentrer sur ce sapin, même s’il ne servait clairement pas à grand-chose. Un sourire se dessina sur ses lèvres suite à la réflexion du jeune homme. « Serdaigle à même les plus belles couleurs de tout le château. » Elle arqua un sourcil d’un air hautain, elle était fière d’être à Serdaigle, Joshua le savait très bien, après toutes les années où elle n’avait eu de cesse de vanter sa maison, c’était après tout ce que faisait la plupart des élèves de Poudlard, même une fois leur scolarité terminée. « À t’entendre parler ainsi, on pourrait presque croire que tu n’as jamais vu la mer. Tu as déjà vu la mer quand même ? » Elle fronça légèrement les sourcils d’un air curieux. Elle, elle avait l’habitude de voir la mer, en vacances sur la plage avec ses parents, ou bien dans l’Irlande natale de son père, cette mer sauvage qui s’écrasait contre les hautes falaises. Une vision qu’elle aimait tout particulièrement, elle pouvait passer des heures entières à fixer la mer tellement elle trouvait le paysage magnifique. Si Joshua n’avait vraiment jamais vu la mer, elle se faisait la promesse qu’un jour, elle l’emmènerait là bas. Elle ferma les paupières un court instant pour effacer le majestueux paysage qui s’était imposé à son esprit pour reprendre la décoration de son sapin. Pour l’heure, la mer était bien loin d’eux, ils étaient en plein cœur de Londres après tout. Il y avait bien la tamise mais ce n’était clairement pas la mer. Elle haussa les épaules à sa réflexion, rouge et vert c’étaient les couleurs qui définissaient pourtant le mieux noël. Il y avait toujours du rouge et du vert à noël. Mais il était quand même clair qu’en dehors de noël il ne s’agissait pas de couleurs qu’elle mettrait ensemble. « Serpentard et Gryffondor hein ? La haine mutuelle entre vos deux maisons ne serait donc pas une légende de couloirs ? » Elle lui adressa un sourire amusé, elle avait arrêté depuis bien longtemps de compter le nombre de fois qu’on lui avait compté des disputes entre un gryffondor et un serpentard, elle ne croyait pas aux stéréotypes, forcément, qu’il y avait des gryffondors amis avec des serpentards, mais bizarrement dans les couloirs, on ne parlait pas de ceux là. « Rouge et vert c’est finalement des couleurs qu’on accorde qu’à noël. Je sais pas pourquoi. Peut-être à cause du gui. » Elle haussa les épaules, en vérité elle ne savait même pas pourquoi on associait le gui à noël mais bon. Au final, elle n’avait pas forcément l’envie de trouver des réponses à ce genre de questions, c’était comme ça depuis toujours point final. Elle ajouta qu’elle préférait éviter le rouge, histoire de ne pas rendre son père trop satisfait s’il voyait le sapin et la réponse de Joshua lui arracha un léger rire. « C’est ce que mon père dirait aussi, mais tu parles, la modestie c’est clairement pas quelque chose qu’il connait celui-là. » Il n’était pas narcissique bien au contraire, il était sans doute modeste au final, disons juste que se vanter, vanter Gryffondor, ça l’amusait, d’autant plus qu’Hester cherchait toujours à contrecarrer ses arguments. C’était très certainement de la fausse prétention dont le paternel Steadworthy faisait preuve, s’en servant comme d’un humour bancal, il n’empêchait qu’elle n’avait pas l’intention de lui accorder la joie de voir du rouge dans son sapin.
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MessageSujet: Re: (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.   (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Icon_minitimeSam 27 Juil - 18:02

(joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Tumblr_mckkt3h4Lb1qazx4ao9_250
Je me rappelle encore de cette époque, aux tonalités lointaines, où nos visages étaient sans cesse traversés de sourires joyeux et confis. Cela pouvait très certainement en agacer plus d’un qui, d’un point de vue forcément extérieur, ne partageaient en rien notre complicité et nos joies. Mais si nous avons été à l’époque unis dans la joie, c’est à présent dans la peine qu’il nous faut nous serrer les coudes, alors que nos visages ne parviennent plus qu’à être traversés par des expressions dépités et des sourires tristes. Plus du tout de quoi rendre envieux nos comparses de Poudlard ou qui que ce soit d’autre d’ailleurs. Pourtant, nous restons unis malgré tout – même malgré les bâtons que mon paternel s’évertue à nous mettre dans les roues –, comme le confirme le fait que je me trouve là, juste à côté d’elle, après avoir bravé le froid de la ville de Londres dans l’espoir de la retrouver. Car après avoir remarqué son absence dans l’enceinte de l’école de sorcellerie, il n’a pas été bien difficile de deviner la façon dont elle avait dû rejoindre sa maison, pour passer ses vacances de noël là où elle n’a jamais cessé de les passer. Et c’est le cœur battant, qu’il m’a fallu demander confirmation à un jeune serdaigle qui m’a répondu en arborant un air des plus suspicieux, me soufflant une réponse que je connaissais déjà. Il ne m’avait pas fallu longtemps pour m’élancer en dehors du château dans l’espoir de rejoindre la jeune femme, partant complètement à l’aveuglette, mon seul avantage résidant dans le fait que je connaisse son adresse. Et je peux remercier le magicobus, sans qui je ne l’aurais jamais rejoint. Mais même si je me retrouve à ses côtés, je ne peux m’empêcher de laisser mes pensées vagabonder quelques instants du côté de mon paternel, alors que les lèvres pincées, je pense aux quelques rendez-vous quotidiens qu’il reste avant notre départ officiel de Poudlard. Rendez-vous auxquels je n’aurais pas l’occasion de me rendre, puisque je ne suis plus dans l’enceinte du château depuis un bout de temps à présent – quelques heures me paraissant pourtant être une éternité, passée à arpenter les rues de Londres avec la neige s’abattant sans interruption sur mon crâne. Je n’ose même pas imaginer la fureur qui va résulter de cette absence, ni de sa réaction lorsque je vais finalement rejoindre le manoir familial pour m’y enfermer avec le reste des Panderman durant quelques jours au moins, afin de fêter Noël et la fin d’année à leur côté, bien que je sache pertinemment qu’aucun d’eux ne veut réellement de moi à leur table et que je serais bien plus utile ici, à rester aux côtés d’Hester. Pourtant, mon paternel se trouve être dans une optique de bonté relative ou je ne sais trop comment décrire cela, puisque cette année, il tient absolument à ce que je prenne part à ces fêtes qui vont me paraître grandement anti personnelles. Et c’est une décision venant de sa part, qui le rend aussi énigmatique que le jour où il s’est précipité au bas de l’escalier, hurlant mon nom afin de me faire descendre les marches quatre à quatre, pour découvrir son sourire indéchiffrable alors qu’il m’ annonçait la bonne nouvelle. Je me rappelle encore bien de la scène, de cette vision traumatisante, qui a hanté mes rêves durant bien trop longtemps. Il arrive d’ailleurs encore que ce jour me revienne alors que je me trouve enfoui dans les bras de Morphée. Sinistre souvenir qui côtoie sans cesse le titre de cauchemar. Je pince les lèvres, ne tardant pas à déglutir alors que je secoue doucement la tête, chassant ces quelques détails de mon esprit. Ce n’est pas de moi dont il est question ici, de toute façon, mais bien d’Hester. Car c’est elle qui a découvert sa maison déserte à son retour, là où la mienne est emplie de personnes. Elle qui s’en voit dépitée, attristée et profondément bouleversée. Et je sais que si je tente de partager sa peine, cela ne sera jamais suffisant aux vues du mal qui la guette et des blessures qui lui tiraillent le cœur. Dans un sens, j’en veux à ses parents de la faire souffrir ainsi, mais il me faut aussi avouer que s’ils se cachent c’est bien pour une raison. Une raison que ce sont bien les mains, qui se trouvent à même de leur fournir.

C’est une chose que n’a jamais réellement oublier la blonde – comment le pourrait-elle alors que je n’ai de cesse de lui rappeler que je suis fils de mangemorts, dans mes paroles maladroites ? – et c’est peut-être en se remémorant ce détail, qu’elle se met à contrer toutes mes propositions d’aide. Ou peut-être est-ce juste de la paranoïa que de croire pareille chose, mais il n’empêche que les faits sont là depuis que j’ai fait l’erreur de lui rappeler une énième fois mon appartenance à la famille Panderman. Pourtant, à force de me torturer l’esprit à la recherche d’une quelconque solution et à me repasser en boucle mes actions effectuées depuis ma sortie précipitée de Poudlard, je ne tarde pas à me remémorer le bref passage que j’ai effectué dans la salle sur demande et des personnes que j’y ai croisé. Des personnes qui tiennent la radio pirate, dont bon nombre de personnes connaissent l’existence, que ce soit dans les membres de l’Armée de Dumbledore ou à l’extérieur du château. Il arrive même que ce soit des personnes qui n’ont jamais connu sa mise en route, étant donné qu’ils n’étaient plus dans l’école de sorcellerie depuis un bon nombre d’années, se sont également mis à écouter cette radio dont le seigneur des ténèbres et ses sbires, n’ont pas connaissance – du moins est-ce ce que tout le monde laisse croire depuis un certain temps à présent, et il me faut bien avouer que je n’ai absolument aucun souvenir du fait que mon père l’ait mentionné un jour, bien au contraire. Aussi je m’empresse de faire part à la jeune femme du fait que nous puissions nous servir de ce procédé, afin de tenter de retrouver les siens. « Tu as raison, ça vaut au moins le coup d’essayer. » laisse-t-elle finalement échapper en un soupir, proférer à mi-voix. Et si son pessimisme continue de teinter sa voix, on peut déjà se rendre compte qu’elle à retrouver un brin d’espoir. Pas grand-chose, mais cela lui permet déjà de ne pas sombrer totalement et de prendre quelque peu sur elle, afin de ne pas complètement perdre pied. Il faudrait que l’un de nous deux aille faire appel à Seamus pour que celui-ci puisse nous délivrer son aide et puisse passer un appel en usant de ce procédé. Je ne suis pas certain d’être le mieux placé pour aller aborder le jeune homme, étant donné la façon dont il me voit – comme tous les autres me voient, simplement comme un traitre, juste comme le gars qui a retourné sa veste du jour au lendemain, sans réellement avoir de raison valable. Mais il fait bien confiance à Hester et il ne lui refusera jamais son aide. Parce que Seamus est un type bien. « Ils écoutent sûrement la radio pirate eux aussi. Et puis, il n’y a rien à perdre. » je souffle à nouveau, ne sachant pas très bien qui j’essaye de convaincre ainsi, si c’est Hester ou bien moi. Après tout, j’ai bien peur qu’elle ne se voit plonger un peu plus dans la dépression si jamais ses parents ne répondent pas à l’appel. Et là, ce serait la catastrophe. Simplement une façon de plus de laisser le désespoir l’engloutir et l’inciter à baisser les bras. Mais la jeune femme ne peut pas baisser les bras, car cela équivaudrait à faire une croix sur ses parents. A penser qu’ils sont vraiment morts. Et je sais bien qu’elle ne parviendrait pas à s’en remettre, tant sa relation avec eux, se montre être fusionnelle. Aussi je continue d’espérer que cela ne soit pas le cas, au moins pour elle. Parce qu’elle ne mérite pas non plus que je baisse les bras, alors qu’elle a plus que jamais besoin de soutien, dans cette maison dénudée de vie, hormis les deux nôtres. Pourtant, entre son « Peut-être oui. » et son « Si tu le dis. », il n’est pas difficile de voir que ce n’est pas la grande forme. Et c’est presque comme-ci sa force s’avère être en train de la quitter. Simplement mettre les voiles, pour partir loin, bien trop loin d’elle.

Aussi, continuer de parler d’un sujet aussi délicat que celui de ses parents, n’est certainement pas la meilleure façon de lui remonter le moral, bien au contraire. Si bien que je préfère dévier quelque peu la conversation, afin d’avoir une chance, aussi infime soit-elle, de parvenir à faire apparaître un semblant de sourire sur son visage. Même si cela ne se trouve être que l’ombre d’un sourire, cela se trouvera être bien suffisant. Je ne veux pas non plus tenter d’accomplir quelconques miracles que je sais bien être inaccessibles. Après tout, sans le retour de ses parents, aucun miracle sur son humeur, ne peut être envisageable. Et c’est sans aucun doute pourquoi je me fais la promesse intérieure, de les retrouver un jour au l’autre. Parce qu’elle mérite bien de les retrouver et qu’il m’est insupportable de la voir ainsi souffrir. Et puis, ils doivent bien se trouver quelque part et le Royaume-Uni ne possède pas non plus le plus grand pays territoire du monde. Il doit bien être possible de les retrouver, à force de persévérance. Et de mettre la main dessus avant les rafleurs et mangemorts qui passent leurs journées à quadriller chaque centimètre carré du pays. Peut-être pourrais-je me servir d’eux pour retrouver les parents de la jeune femme d’ailleurs, envoyant les troupes de mon père à leur trousse. Il ne me resterait alors qu’à les libérer et m’enfuir avec eux pour retrouver la blonde, les lui ramener. Mais cela se trouve être tout de même un pari dangereux qu’Hester n’apprécierait certainement pas. Si bien que je préfère taire l’idée, repartant sur mon envie de lui faire oublier un instant ses problèmes, notamment en couvrant sa maison d’éloges. Et un sourire ne tarde pas à se dessiner sur ses lèvres alors que complimente la couleur de sa maison. Elle ne peut même pas imaginer à quel point je suis ravi de la voir esquisser ce sourire. « Serdaigle à même les plus belles couleurs de tout le château. » commente-t-elle en ne tardant pas à hausser les sourcils, revêtant un air fier. De mon côté, je ne mets pas longtemps à revêtir une moue taquine alors que je garde mes prunelles posées sur elle. « Ah ouais ? Carrément ? Bon, d’accord, peut-être bien. Mais c’est bien par ce que c’est toi qui le dit. » Après tout, elle ne se trouve peut-être pas avoir tord. Le bleu est une couleur qui, après avoir rappelé la maison de la jeune femme, ne tarde pas à faire écho à quelques images du ciel bleu en été, ainsi que des images que je me conçois de la mer. Nature sauvage que personne ne se trouve capable de dompter, pas même les marins. Car même s’ils parviennent à voguer sur l’eau, il n’en reste pas moins à la merci de la houle et des puissantes vagues qui menacent d’assaillir un bateau à chaque seconde, notamment lors de puissantes tempêtes. Je me rappelle en avoir déjà vu quelque photos magiques et en avoir entendu parler, par des mangemorts nous venant du bord de mer, invités au manoir. . « À t’entendre parler ainsi, on pourrait presque croire que tu n’as jamais vu la mer. Tu as déjà vu la mer quand même ? » me tire de mes pensées la jeune femme, alors que je remarque qu’elle arbore un air soudainement plus soucieux. Et il me faut bien revêtir à mon tour, une expression légèrement honteuse, alors que je baisse doucement la tête, avant de répondre à sa question. « On passe toutes les vacances au manoir, pour que mon père puisse continuer de recevoir des amis. Il est très rare qu’on bouge, en fait, ça n’est pas arrivé depuis des années. Et c’est toujours pour aller rendre visite à son frère, en pleine campagne. A vrai dire, le seul bleu qu’il m’ait été donné de voir en vacances, c’est celui du plafond de ma chambre. » Les moqueries quant à la radinerie de mon père, ne voulant pas que l’on bouge de notre manoir, chaque année au moment de l’été, ne manquaient jamais de faire bougonner mon paternel, quand bien même c’était toujours ses propres amis qui les faisaient. Pourtant, il n’a de cesse de répéter que cela n’a rien à voir avec une quelconque radinerie, qu’il n’a que faire de dépenser quelques gallions de son coffre bien plein, pour partir en vacances, mais qu’il ne souhaite tout simplement pas abandonner le manoir familial, même pour une très courte période – c’est pourquoi le voir arriver à Poudlard, a vraiment été quelque chose d’exceptionnel. Même rendre visite à son frère, lui a toujours paru être une véritable épreuve. Alors, allez voir la mer, n’en parlons même pas. « Serpentard et Gryffondor hein ? La haine mutuelle entre vos deux maisons ne serait donc pas une légende de couloirs ? » Je redresse aussitôt le visage, afin de découvrir l’expression amusée et taquine d’Hester, juste face à moi. Je lui souris à mon tour, haussant les épaules dans un geste se voulant être désinvolte. « Il paraitrait même que ça pourrait diviser des familles. » je lui souffle d’un air pas du tout concerné, un rictus toujours imprimé au coin des lèvres. Après tout, à quoi bon continuer de se lamenter sur mon rejet de la famille ? Mieux vaut-il encore en rire. « Mais bon, heureusement, il y a des exceptions. Tu connais Tracey ? Elle est sympa, pour une verte et argent. » La brune, rencontrée lors de mon organisation – complètement – ratée de mes retrouvailles avec l’armée de Dumbledore, a été l’une de mes bonnes surprises de l’année. Bien que celles-ci se trouvent être bien rares, il n’en reste pas moins qu’elles existent et cela fait plaisir à voir. Tout comme il est plaisant de constater que tous les serpentards ne sont pas des ordures non plus. « Rouge et vert c’est finalement des couleurs qu’on accorde qu’à noël. Je sais pas pourquoi. Peut-être à cause du gui. » Je me retourne vers le sapin, en admirant la couleur verte avant de jeter de nouveau un coup d’œil en direction des décorations rouges, toujours présentes dans le carton. Me reviennent alors en tête, l’image de l’énorme sapin de Poudlard, où le rouge côtoyait souvent le vert du sapin. Il est vrai que les couleurs se trouvent aller bien ensemble pour noël. Mais en dehors de cette fête, il est bien plus rare de les voir concorder ensemble. Surtout dans les couloirs de l’école de sorcellerie. « Tu savais qu’ils dispersaient toujours quelques branches de gui dans le château à noël ? Tous les ans, je me suis dit qu’il était dommage que tu ne restes pas avec moi pour qu’en puisse en profiter. Jamais je n’ai cru en les voyant qu’on puisse s’en servir pour parler d’une concordance de couleurs ou des serpentards vis-à-vis des gryffondors. » Pour moi, ce n’était qu’une simple branche, arrachée à un quelconque végétal. Jamais je ne me serais imaginé avoir une réflexion poussée, s’échouant sur ces branches. Même à présent, j’ai du mal à me le dire. « C’est ce que mon père dirait aussi, mais tu parles, la modestie c’est clairement pas quelque chose qu’il connait celui-là. » commente Hester alors que je lui glisse qu’un gryffondor reste toujours très modeste. Un sourire taquin se dessine de nouveau sur mes lèvres, alors que je fais mine de réfléchir, pas trop longtemps non plus, avant de laisser retomber mes bras des deux côtés de mon buste. Je secoue alors la tête d’un air pensif, me préparant déjà à contredire la jeune femme. « Eh bah ! T’imagines même pas ce que ça donnerait sans modestie alors. Là, tu pourrais dire que c’est un vantard. En attendant, tu peux remercier la maison gryffondor. » Je lève doucement les yeux au ciel avant de secouer doucement la tête. Il m’arrive vraiment de dire n’importe quoi quand je m’y mets. Et c’est tellement idiot, que je ne peux même pas prétendre faire ça pour remonter le moral d’Hester tellement ça me parait idiot. Mais bon, on fait avec l’humour qu’on a.
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MessageSujet: Re: (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.   (joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas. Icon_minitimeMar 29 Oct - 17:26


“ have yourself a merry little christmas ”

someday soon, we all will be together if the fates allow, until then, well have to muddle through somehow.
Joshua and Hester
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Les temps avaient changés, le monde avait changé. Aujourd’hui les choses n’étaient plus comme Hester avait l’habitude de les voir et elle devait bien avouer avoir beaucoup de difficultés à s’adapter à cette situation nouvelle. Elle était ce genre de personne très attachée à son quotidien, elle aimait la routine qui s’installait au fil des jours. Le hasard, ce n’était pas son truc, elle préférait planifier pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Pourtant là, dans le monde actuel, il n’y avait plus rien à planifier. La seule chose qui restait c’était ce maudit hasard qui ne cessait de surprendre à tout va. C’était des choses que la jeune femme détestait, elle n’avait jamais rêvé d’une vie pleine d’aventure, elle ne faisait pas partie de ceux qui disaient vivre au jour le jour, que demain n’avait pas d’importance et ce qui était intéressant dans la vie, c’était de découvrir ce que chaque jour nouveau réservait. Ce n’était en rien le point de vu d’Hester. Elle était carrée, cadrée et ne supportait pas quand les choses se déroulaient différemment de ce qu’elle avait plus prévoir. Dans cette guerre, elle ne pouvait plus rien prévoir, elle ne pouvait plus avoir le moindre repère et chaque nouvelle journée était pleine de mauvaises surprises. Il n’y avait pas un jour qui passait où elle avait l’occasion de fermer les yeux, de souffler un court instant et d’oublier cette maudite guerre. C’était impossible, elle était partout comme une ombre malfaisante qui planait sur le monde. Elle était dans chaque brique de chacun des murs de Poudlard. Elle était là, partout et inévitable et elle faisait perdre au monde tous ses repères, toutes les habitudes que chaque personne pouvait avoir n’étaient plus que de vieux souvenirs. Aujourd’hui il fallait apprendre à vivre avec le risque de l’imprévu, il fallait savoir rebondir très vite pour ne pas se laisser complètement surprendre et elle devait bien l’admettre, Hester était très nulle pour ça. Elle était toujours déçue par des choses qui pourtant auraient du lui paraitre des plus probables. Ses parents n’étaient pas là aujourd’hui, elle aurait du s’en douter. C’était logique, ils n’étaient pas fous au point de rester chez eux et d’attendre bien sagement qu’on vienne s’en prendre à eux. C’était la guerre et dans cette guerre ils avaient choisi un camp qui les empêchait de pouvoir continuer leur vie bien sagement. L’ordre du phénix était traqué, les nés-moldus étaient chassés. Evidemment, Lyra et Abraham Steadworthy avaient été obligés de s’enfuir. Tout deux avaient fait partis de l’ordre du phénix durant la première guerre des sorciers. Sa mère était une née-moldue, il n’y avait donc aucune chance pour qu’ils soient restés chez eux alors que la guerre avait éclatée. C’était une chose logique à laquelle Hester aurait du être capable de penser. Mais elle ne l’avait pas fait, parce que ce n’était pas normal. A chaque vacances de noël, elle avait eu l’habitude de rentrer chez elle, de profiter de la chaleur de son foyer et de la présence de ses parents. C’était une fête de famille très importante dans la famille Steadworthy et aussi loin que ses souvenirs remontaient, chaque noël qu’elle avait connu avait été un moment formidable passé avec ses parents. Mais ça, c’était avant la guerre, il fallait bien qu’elle se fasse une raison, cette année, il n’y aurait pas de noël. Au fond, alors que le monde s’enfonçait peu à peu dans les ténèbres, personne ne devait avoir envie de fêter noël. Si ce n’est peut-être elle, la gamine stupide et naïve qui ne voulait pas se décrocher de ses vieux principes. Elle avait eu tord et il était grand temps de l’admettre. Maintenant qu’elle se retrouvait dans cette maison complètement vide, sans doute désertée depuis longtemps déjà, elle n’avait pas d’autre choix que d’admettre cette bien dure réalité. Il n’y aurait pas de Noël cette année et Merlin seul savait quand est-ce qu’elle aurait l’occasion de revoir sa famille. C’était fini l’époque où tout allait bien, l’époque où  tout était beau ; l’époque bénie où elle pouvait vivre chaque journée sans se demander comment cette dernière allait se terminer, parce qu’elle avait la certitude que tout irait toujours bien. Maintenant c’était différent, elle ne pouvait plus que douter de tout et se demander au quotidien comment se terminerait la journée et surtout, si elle aurait l’occasion de voir le soleil se lever à nouveau. C’était la guerre et il fallait bien se faire à cette idée.

Elle ne savait plus quoi faire pour réussir à remettre la main sur ses parents. Au fond, revenir dans cette maison, ça avait été l’un de ses derniers espoirs. Elle était complètement perdue, si peu habituée à ce genre de situation qu’elle ignorait vraiment comment s’y prendre. Elle devenait de plus en plus pessimiste, déçue par le quotidien elle avait l’impression que de toute façon plus rien ne marcherait. Elle se trompait certainement, elle voyait les choses du mauvais point de vu, celui de la fille complètement désespérée et perdue. Ce n’était pas la Hester de d’habitude. Avant cette guerre, elle avait été au contraire quelqu’un de plutôt optimiste. Elle croyait que c’était possible d’obtenir ce qu’elle voulait à condition de faire les efforts nécessaires pour réussir et jusqu’à présent c’était toujours ce qu’elle avait fait. Aujourd’hui cependant, elle ne croyait plus en rien, elle ne se sentait plus la force de faire le moindre effort. Elle avait jusqu’à présent, trop souvent eu l’impression que ça ne servait plus à grand-chose. Elle le savait au fond d’elle, il fallait qu’elle reprenne du poil de la bête, mais c’était compliqué, avec le silence de ses parents, tout était soudainement devenu compliqué et elle avait l’impression que les choses auxquelles elle continuait de se raccrocher allaient tôt où tard finir par lâcher elles aussi, tout était trop fragile et incertain, il était devenu tellement difficile de s’accrocher quelque part, tellement difficile de garder espoir. Il le fallait pourtant, elle le savait bien, mais elle ne savait pas comment s’y prendre. Joshua avait apparemment plus de courage qu’elle en cet instant, ce n’était pas pour rien qu’il avait été envoyé chez les Gryffondors et elle chez les Serdaigles. Il avait raison de chercher des solutions alors qu’elle, elle se contentait de baisser les bras. Au moins il se donnait du mal pour essayer de l’aider alors qu’au fond, c’était son problème à elle, pas le sien. Sans doute que lui, si sa famille avait disparu, il n’aurait pas cherché à les retrouver, Ils n’en valaient pas la peine, c’est du moins ce qu’elle avait tendance à en penser. Joshua valait bien mieux qu’eux, de tout ce qu’il avait pu lui raconter depuis le jour où ils s’étaient rencontrés dans le poudlard express bien des années plus tôt, ses parents n’étaient que des imbéciles. Aujourd’hui, on pouvait même les considérer comme des monstres. Ils faisaient parti des mangemorts, eux issus de la noble lignée Panderman, si fier de leur pureté de sang, c’était quelque chose qu’elle n’arrivait pas à comprendre. La famille Steadworthy était pure aussi à l’origine, mais ils n’avaient jamais pensé de la même façon. Ils avaient toujours été très tolérants et aujourd’hui la plupart des Steadworthy étaient de sang-mêlé, tout comme elle, parce que pour eux ça n’avait pas d’importance. Finalement, la jeune femme avait quand même répondu positivement aux propositions de Joshua, la radio pirate, peut-être que ça pouvait marcher, elle n’en savait pas grand-chose, mais essayer ne lui couterait rien. Elle n’avait rien à perdre dans cette histoire mais elle avait quand même quelques chances de gagner quelque chose. Elle voulait bien essayer si c’était la dernière chance qui lui restait, c’était bien moins risqué que tout ce que Joshua avait pu proposer précédemment et elle verrait bien si ses parents répondent ou non. « Je pense oui. C’est sûrement la chose la moins risquée à faire. » Elle haussa les épaules. C’était vrai qu’il y avait de fortes chances pour que ses parents écoutent eux aussi la radio pirate, c’était le meilleur moyen de se tenir informé de toutes les choses qui se passaient et surtout, c’était un bon moyen de connaitre la liste des sorciers morts au combat. Il y en avait beaucoup, beaucoup trop aux yeux de Hester. Cette liste comme un tas d’autre chose suffisaient à la démoraliser totalement et au fil des jours elle devenait cette personne que Joshua avait en face de lui en ce moment, une femme complètement dévitalisée et sans le moindre espoir, absolument ce qu’elle n’était pas avant cette maudite guerre.

Elle avait quand même cherché à se ressaisir, arrêté de tirer la gueule pour profiter de la présence de Joshua, elle ne savait pas combien de temps il pourrait rester et surtout pendant combien de temps ils seraient obligés de s’éviter avant de pouvoir à nouveau se retrouver, alors il fallait en profiter. Déblatérer sur les maisons de Poudlard c’était déjà moins compliqué que de s’attarder sur le sort de ses parents ou sur l’appartenance de la famille Panderman aux mangemorts. La guerre était toujours là dans un coin de ses pensées, elle ne disparaissait jamais vraiment, mais il arrivait parfois qu’elle arrive à la replacer au second plan et c’était ce qu’elle avait décidé de faire en cet instant. Elle aurait plus tard bien l’occasion de broyer du noir et de se perdre dans ses plus sombres pensées alors elle pouvait largement remettre cette activité à plus tard et profiter de l’instant présent autant que possible. Ses parents n’étaient peut-être pas à ses côtés, mais Joshua lui il était là et c’était une très bonne chose. « Oui carrément mon cher. Merci de l’admettre. » Elle lui adressa un léger sourire, sans quitter son air fier. Défendre la maison Serdaigle était quelque chose qu’elle faisait très souvent. Surtout avec son père d’ailleurs. Ce dernier par contre avait beaucoup plus de difficulté à admettre qu’elle avait raison, il ne le faisait d’ailleurs jamais. Avoir cette conversation avec Joshua était donc, pour l’égo de la jeune femme beaucoup plus agréable. Elle n’avait pas à se battre bec et ongles pour lui faire admettre quelque chose qu’il n’avait absolument pas envie d’admettre. Pourtant c’était un fait – pour Hester en tout cas – Serdaigle était – et de loin – la meilleure maison de Poudlard. Elle pinça les lèvres d’un air désolé alors qu’il lui racontait comment il avait l’habitude de passer ses vacances d’été. Ce n’était vraiment pas son univers à elle. Il avait peut-être eu vraiment raison au début de l’année quand il avait signalé qu’ils n’étaient pas du même monde, mais il n’était pas encore trop tard pour le laisser entrer dans le sien, aucun doute à ses yeux, ils étaient bien moins sombre que son monde à lui. Elle, elle avait l’habitude de partir au bord de la mer l’été, depuis qu’elle était toute petite. « Moi, je te monterais la mer un jour. Je te le promets. » Doucement elle déposa un baiser sur ses lèvres, comme pour officialiser cette promesse. Un jour, ils iraient voir la mer ensemble, ce n’était pas une promesse folle, au contraire, c’était parfaitement réalisable et même avec la guerre. Il suffisait de transplaner et en une fraction de seconde, ils pouvaient se retrouver au bord de la mer sans le moindre problème. Mais, de toute évidence avant ça, il fallait finir Poudlard. Dans cette école on disait d’ailleurs que la maison Gryffondor et la maison Serpentard étaient toujours en rivalité, les dires de Joshua semblaient appuyer cette idée. « C’est stupide, ce n’est qu’une maison après tout. » Elle haussa légèrement les épaules, certes, elle, elle était toujours prête à défendre sa maison, mais elle n’allait pas se disputer avec quelqu’un pour ça, si elle le faisait ce n’était que pour plaisanter. « Non, je ne connais pas, mais heureusement qu’il y a des exceptions. » Si tout le monde correspondait parfaitement aux stéréotypes qu’on accordait aux maisons, l’ambiance dans le château serait vraiment désagréable. En ce moment ce n’était déjà pas le top soit dit en passant. « Pas besoin d’être dans le château pour en profiter. » Le sourire aux lèvres, elle ramassa une branche de gui qui trainait dans les décorations de noël. Elle le tenait à bout de bras pour qu’ils se retrouvent au dessus de leurs têtes et elle déposa un nouveau baiser sur les lèvres du jeune homme. « Voilà, la magie de la branche de gui devrait opérer maintenant. Tu devras m’aimer pour toujours. Bonne chance. » Elle sourit à nouveau avant de reposer la branche là où elle l’avait trouvée. « Tu as peut-être raison, je devrais. Après tout gryffondor m’a apporté un petit ami formidable. » Une nouvelle fois elle l’embrassa avant de lui sourire, puis, son regard se posa sur la grosse horloge suspendue au dessus de la cheminée. « Il commence à être tard, les magasins vont bientôt fermer et puisque tu es là, il faut absolument que tu découvres à quoi tu te risques si tu dois vraiment m’aimer pour toujours. Pour la première fois de ta vie tu vas avoir la chance de gouter à ma cuisine. » Elle s’écarta du jeune homme pour monter rapidement les escaliers afin de rejoindre sa chambre pour redescendre avec une veste sur les épaules, des chaussures aux pieds et un sac dans les mains. « Attends moi là je reviens vite. » Elle savait parfaitement où elle allait, elle avait souvent eu l’occasion d’aller faire les commerces moldus dans sa vie et elle connaissait bien le quartier. A cette heure là, il y avait bien trop de moldu dans les rues pour que les mangemorts se risquent à attaquer. Rapidement, elle s’éclipsa de la maison, bien décidée à faire ses courses et à revenir le plus vite possible.
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(joshua&hester) ✲ have yourself a merry little christmas.

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