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 ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé

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MessageSujet: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeMar 7 Aoû - 15:16


“ I can see the weather changing you ”
Joshua Panderman & Hester Steadworthy♪♫♬

Cette nouvelle rentrée à Poudlard s’était définitivement mal passée, suffisamment pour faire naitre en Hester une colère sans pareille. Elle avait l’impression que plus rien ne tournait rond dans ce château. À une époque, c’était clairement le plus bel endroit du monde. Maintenant, c’était un peu l’enfer sur terre. Son père lui avait promit qu’elle serait en sécurité à Poudlard à condition de bien se tenir. Elle s’était toujours - dans la limite du possible - bien tenue. C’était une étudiante sérieuse en principe. Mais elle ne pouvait s’empêcher de dire tout haut ce qu’elle pensait, ce qui lui avait valu bien des punitions, surtout en cinquième années, le professeur Ombrage aimant particulièrement punir les élèves avec des méthodes bien à elle. Une vieille morue selon Hester. Chose qu’elle avait sans doute dit trop haut un jour. À l’heure actuelle, Poudlard n’était plus le havre de paix qu’elle avait connu pendant six ans. Les mangemorts trainaient dans les couloirs, les règles étaient bien plus strictes et peu à peu l’école se transformait en un genre de camps militaire pour jeunes sorciers. Marcher librement dans les couloirs était devenu difficile, la plupart des élèves préféraient longer les murs et ne surtout pas trainer. Tout était bien plus sombre que les années précédentes. Elle avait cru, ou du moins espéré pendant tout l’été que dans cet enfer qui s’annonçait à la prochaine rentrée, si tout été amené à changer, à se détériorer, ébranlant peu à peu un monde qu’elle avait cru si stable, il lui resterait au moins Joshua. Il avait toujours été là pour elle, dès le premier jour à Poudlard, dès le premier voyage en direction du château. Joshua était devenu peu à peu une personne indispensable à sa vie, d’abord en tant que meilleur ami et depuis ce fameux bal de noël en quatrième année, son petit ami. Ils ne s’étaient pas souvent disputés et quand bien même ils l’avaient fait, ça n’avait duré que très peu de temps, quelques jours, une semaine tout au plus avant qu’ils ne reviennent l’un vers l’autre, incapables finalement de se passer de la présence de l’autre. Cette année, il lui avait pourtant fait comprendre que c’était terminé. Il avait apparemment fini par faire un choix entre sa famille et elle. Il avait choisi sa famille. Celle qui ne prenait même pas le temps de venir le chercher sur le quai de la gare à l’arrivée du Poudlard Express, alors qu’elle aurait sans doute passé toute la nuit avec lui sur ce même quai juste pour pas qu’il ait à attendre tout seul. C’était totalement injuste qu’il ait fait un tel choix. Sans doute que quelqu’un avait du tenter de lui démontrer par a+b que la famille était plus importante que le reste et qu’avec cette guerre qui avait éclaté, il avait plus de chance de survivre en se fiant aux idées de sa famille. Il faisait peut-être un soudain complexe de supériorité, soudainement convaincu que sa place était aux côtés de ceux qui menaient la danse, c’est-à-dire à l’heure actuelle, Voldemort et ses mangemorts. Depuis que le ministère de la magie était tombé, ils avaient la main mise sur tout le monde de la magie, faisant d’eux les gagnants incontestables de la première manche. Ceci dit, Hester était persuadée qu’un retournement de situation n’était pas à exclure, au contraire, elle savait que ça finirait pas arriver, alors il aurait mieux fait de penser à ça avant de choisir son clan. Elle soupira pour ce qui était sans aucun doute bien la dixième fois depuis qu’elle était arrivée à la grande salle pour prendre son petit déjeuné. Un petit déjeuné dont elle n’avala pas grand-chose, manquant d’appétit ou tout simplement trop occupée à lancer des regards furtifs vers la table des gryffondors pour se concentrer convenablement vers son assiette. Elle ne pouvait pas s’empêcher de lancer des regards vers lui, elle le faisait depuis leur première année, c’était devenu un reflexe, encore plus maintenant qu’elle ne pouvait que le regarder de loin. Elle soupira encore une fois, baissant la tête vers son assiette. Il fallait qu’elle cesse de rester accrocher à lui de la sorte, elle était vraiment stupide. En même temps, ce n’était pas de sa faute si elle, n’arrivait pas à tracer un trait sur leur histoire avec la même facilité que lui. Lassée d’être en proie à tant de pensées manquant de gaité elle se leva de la table, attrapa ses affaires pour se rendre jusqu’à sa salle de cours. Les cachots peu rassurants du château où les cours de potion avaient lieux. Très vite, elle fut rejoint par ses camarades de Serdaigle ainsi que par les élèves de Gryffondor, encore une perspective des plus agaçantes.

Depuis que le professeur Rogue n’était plus chargé des potions, c’était Slughorn qui s’en chargeait. La différence était notable. Pas que Rogue soit un mauvais professeur. Comparé à Lockhart ou à Ombrage, c’était le meilleur professeur du monde. Disons seulement que maintenant qu’il n’était plus le maitre des potions, c’était différent. Assise à côté d’une de ses camarades de Serdaigle, la jeune femme essayait d’écouter attentivement ce qu’il racontait, pour éviter de porter un intérêt trop poussé à Joshua quelques tables plus loin. « Vous allez être répartis par équipe de deux, chaque équipe aura une potion différente à faire, que les autres devrons par la suite identifier. L’équipe qui aura le plus de bonnes réponses obtiendra un petit échantillon aiguise-méninge. Attention, son efficacité est limitée et il est strictement interdit d’en utiliser avant de passer les ASPIC, de toute façon, elle ne sera plus bonne d’ici là et risquerait d’avoir l’effet inverse. » C’était du Slughorn tout craché ça. Organiser des mini-jeux et offrir au gagnant un petit cadeau. Il commença ensuite à indiquer les groupes qui à tours de rôles venaient piocher un morceau de parchemin sur lequel figurait le nom de la potion qu’ils devraient fabriqués. « Steadworthy avec Panderman. » Elle leva les yeux au ciel. C’était bien sa veine. Elle se leva attrapa ses affaires avant de passer à côté du jeune homme. « Je te laisse piocher, comme ça, si on a une potion bien chiante j’aurai une raison de plus de t’en vouloir. » Sur ces mots elle s’installa à la première paillasse de libre dans un long soupire. Il fallait que parmi toutes les personnes présentes dans la salle, Slughorn décide comme par hasard de les mettre ensemble. Il l’avait fait exprès, c’était la seule explication plausible à une telle situation. À l’heure actuelle elle n’avait pas la moindre idée de travailler avec lui. Elle essayait de se dire qu’elle n’avait qu’à simplement ne pas lui parler, ça réglerait bien des soucis. Mais elle était incapable d’un tel exploit. Elle était d’un naturel bavard, le genre de personne qui à ce besoin fou de parler même pour dire des trucs complètement inutiles. Elle serait obligée de parler. Elle poussa un nouveau soupire, ce cours allait définitivement être compliqué.


Dernière édition par Hester I-R. Steadworthy le Ven 14 Sep - 11:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeMer 8 Aoû - 2:17






I can see the weather changing you.



❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Tumblr_m7ir6rxQSi1qirs0mo1_500
Accoudé à la table des gryffondors, le menton posé sur mon poing, je fixe mon assiette vide sans prononcer un mot. Mes amis autour de moi me lancent parfois des regards inquiets mais n’insistent pas, ne cherchant même pas à échanger une seule parole avec moi. Je tourne lentement la tête vers la table des professeurs et la parcourt un instant des yeux, avant de tomber sur son regard froid et intransigeant. Perturbé par le regard de mon père, je me dépêche de retirer mes coudes de la table avant de baisser la tête. Je sens encore ses yeux posés sur moi, la sensation me picotant la nuque, avant de disparaitre complètement, me confirmant le fait que mon père ait détourné le regard. Je lâche un faible sourire avant de redresser la tête. Machinalement, mon regard embrasse la table des serdaigles, cherchant Hester. Je ne tarde pas à la trouver, ses propres yeux étant également rivés sur moi. Confus, je me mets à rougir avant de détourner vivement la tête, m’arrachant à l’emprise de ce regard. Aussitôt, je vérifie que mon père ne me regarde plus, car ma réaction aurait pût éveiller des doutes en lui. Chose que je ne souhaite pas, puisque j’espère bien ne pas avoir fait tous les sacrifices de ce début d’année inutilement. Mais heureusement, le regard de mon paternel est fixé plus loin, vers la table des serpentards. Je fronce le nez tandis que je remarque la lueur admirative dans son regard, c’est vraiment insupportable. Cela me rappelle une nouvelle fois que malgré tous mes efforts pour lui faire plaisir et le fait d’avoir fait du mal à Hester pour la protéger, ne serviront à rien, puisque de toute façon, je l’ai déçu à la base. Il y a des années de cela. Stupide Choixpeau, tu ne pouvais pas m’envoyer dans la bonne maison ? Maintenant, je n’ai plus rien, tout ça à cause de la décision d’un vulgaire bout de tissu rabiboché maintes fois ; ni la fierté de mon père, ni l’amour d’Hester. Pire, je récolte la haine des deux.

Je finis par m’éclaircir légèrement la gorge pour signifier à mes amis que je ne suis pas mort, avant de sortir de table sans prononcer un mot de tout le repas. Enfonçant mes mains dans les poches de ma robe de sorcier, je quitte la grande salle pour me rendre vers le sous-sol et la classe de potions, où le cours du professeur Slughorn ne devrait plus tarder à commencer. Dans le couloir, Hester est déjà devant la porte, alors je reste caché derrière l’angle du mur pour ne pas avoir à supporter son regard assez évocateur sur la haine qu’elle me porte. Je crois bien que j’attends dix minutes, en voyant arrivé peu à peu les élèves des maisons serdaigle et gryffondor, avant d’entendre la porte de la salle de classe tournée sur ses gonds. Je m’immisce alors dans le flot d’élèves arrivant de la grande salle, pour entrer en cours. Une fois à l’intérieur, je prends bien garde de choisir la paillasse la plus éloignée de celle qu’occupe déjà Hester, question de ne pas remuer le couteau dans la plaie à son niveau. Car de toute façon, ma culpabilité à son égard me ronge déjà complètement de l’intérieur. Sans compter sur le fait que je me retrouve dans l’incapacité de lui expliquer ce qu’il se passe, puisque chaque instant passé en sa compagnie est un moment où l’on risquerait de nous surprendre ensemble. Justement, c’est ce qui ne peut pas se produire étant donné du fait que mon père s’est mis à roder un peu partout dans les couloirs dernièrement.

Un serdaigle vient me demander pour s’asseoir à côté de moi, me tirant ainsi de mes pensées. J’acquiesce en silence tandis que le professeur Slughorn se met à débuter son cours. « Vous allez être répartis par équipe de deux, chaque équipe aura une potion différente à faire, que les autres devrons par la suite identifier. L’équipe qui aura le plus de bonnes réponses obtiendra un petit échantillon aiguise-méninge. Attention, son efficacité est limitée et il est strictement interdit d’en utiliser avant de passer les ASPIC, de toute façon, elle ne sera plus bonne d’ici là et risquerait d’avoir l’effet inverse. » Je souris face à cette énoncée des plus alléchantes, me chassant instantanément Hester de mes pensées, ce qui est plutôt une bonne chose. J’adore les défis de ce genre et le professeur de potions est le roi pour les mettre en œuvre. De plus, comme Hermione ne fait plus partie de notre classe cette année, tous les élèves se retrouvent avec une réelle chance de gagner. Je me plais déjà à me croire avec la fiole d’échantillon de la potion d’aiguise-méninge entre les mains. Je ne sais toujours pas ce que je pourrais en faire cependant, j’y réfléchirais certainement si jamais je gagne. Et tout dépendra d’avec qui je serais, dans ce cas là. Parce que bien sûr, il va falloir partager, ce qui va rendre la tâche légèrement plus compliquée en ce qu’il s’agit des possibilités d’application de la potion. Mais encore faut-il réussir à faire la potion qui nous est donnée, avant de réfléchir à ces choses là.

Le professeur Slughorn se met à donner le nom des personnes correspondant aux groupes qu’il a composé. C’est alors que j’apprends avec qui je vais avoir l’honneur de partager ces deux heures de cours palpitants. Parce que forcément, il fallait que cela tombe sur une heure double, sinon cela ne serait pas paru aussi dramatique. « Steadworthy avec Panderman. » énonce le professeur de potions. Je me mordille la lèvre inférieure, légèrement embarrassé par la situation. Y aurait-il possibilité de demander de changer de groupes ? Non, il est déjà trop tard, le professeur vient de finir d’annoncer les groupes avant de commencer à passé dans les rangs avec un chaudron miniature contenant des bouts de parchemins pliés. Je me tourne vers la serdaigle et remarque sa façon de lever les yeux au ciel. Elle prend finalement ses affaires avant de venir s’asseoir à coté de moi. Au passage, elle me glisse : « Je te laisse piocher, comme ça, si on a une potion bien chiante j’aurai une raison de plus de t’en vouloir. » Les larmes me montent aux yeux face à ses paroles. Cependant, je me mords violement l’intérieur de la joue, ce qui a pour effet de me faire ravaler mes larmes. Elle ne peut pas savoir à quel point ses paroles me font mal. Bien trop cruelles pour être les siennes, ces paroles semblent provenir d’une autre Hester survenue d’un monde parallèle au notre, un monde où elle serait bien plus dure qu’elle ne l’est ici. Pourtant, c’est bien elle qui évite mon regard de manière appliquée depuis tout à l’heure.

Je soupire alors que le professeur de potions arrive à notre hauteur. Il m’adresse un regard intrigué auquel je réponds par un sourire, ce qui le satisfait. Il va pas chercher plus loin ce qui est en train de se passer et tend vers moi son chaudron miniature pour que je puisse piocher. Plongeant mon avant-bras entier dans la cuve de cuivre, je tourne les papiers dans tous les sens avant de m’en saisir d’un. Le professeur Slughorn part alors vers des tables plus éloignées dans la classe, nous laissant à nouveau seul. Je lui lance un dernier regard, remarquant tout de même avec amusement que contrairement à ce que mon père aurait fait, il ne s’est pas soucié de séparer les sang-purs, les sang-mêlés et les nés-moldus. Une bonne chose puisque cela veut certainement dire qu’il n’en a rien à faire, même s’il faut sûrement rester prudent. On ne sait jamais les idées que mon père aurait pût lui donner. Dans tous les cas, il est tout de même un ancien serpentard et je n’ai pas confiance en la maison serpentard. Certains de ses membres peuvent être sympas, mais la plupart sont tout de même assez fourbes et ne lésinent pas sur les moyens pour parvenir à leur fin. Heureusement que nous avons cours plus souvent en duo avec les serdaigles qu’avec les serpentards, car même si la tension entre Hester et moi continue à rendre les choses assez compliqués, c’est toujours mieux que d’avoir à supporter ces lâches qui ploient du côté de la facilité. Car non, je ne fais pas la même chose, je m’applique juste à veiller sur la sécurité de la fille que j’aime, quoi qu’elle puisse en pensé.

Je me retourne vers notre table, faisant glisser le papier vers Hester. « A toi l’honneur de savoir si je dois m’attirer des foudres supplémentaires. » je souffle avant de pincer les lèvres, attendant le verdict. Mais avant qu’elle n’ait eu le temps de déplier le papier, je tends le bras vers le papier pour l’en empêcher, me tournant totalement vers elle. J’arque alors un sourcil, sans trop savoir ce que je suis en train de faire. J’ai une question à lui poser et après tout, elle n’est pas totalement divergente au cours puisque la potion ne sera qu’un poids supplémentaire contre moi dans la balance de la haine de la jolie blonde. « Tu me hais tant que ça ? » je lui demande alors. Je ne suis qu’à moitié étonné, je m’attendais bien à des remontrances de la part de la serdaigle après ce que je lui ai dit et le fait que je l’ai plus ou moins ignorée ces derniers temps. Mais de là à imaginer qu’elle n’ait rien saisie du tout au pourquoi des mes actes, cela me tracasse. Elle ne croit tout de même pas que j’ai subitement décidé de changer de camp, me retournant ainsi contre celle que je considère comme l’amour de ma vie, c’est juste impossible. Au fond d’elle-même, elle doit bien savoir que je ne fais ça que par amour. Elle est loin d’être idiote, elle doit le savoir. Et je me plais à croire qu’elle le sait vraiment.
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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeMer 8 Aoû - 18:01


“ I can see the weather changing you ”
Joshua Panderman & Hester Steadworthy♪♫♬

Mauvaise journée. Elle aurait du se débrouiller pour trouver un moyen de se retrouver à l’infirmerie. Peut-être simuler un malaise. Après tout, depuis la rentrée, elle ne mangeait que très peu si bien que son organisme devait sans aucun doute être de plus en plus faible, un malaise était donc fort probable. Ou pas, puisque de toute évidence son nouveau régime alimentaire la maintenant parfaitement bien debout. Enfin, elle était bonne comédienne, elle aurait au moins pu éviter ce cours de potion si elle avait fait comme si elle se sentait horriblement mal. Cela dit, Joshua ne méritait plus qu’elle boive les affreuses potions de guérison de madame Pomfresh, alors finalement peut-être qu’elle serait à même de supporter sa soudaine hypocrisie pendant deux longues heures. Aussi bien que lui serait contraint de partager sa paillasse avec une fille, qui, comme il l’avait souligné à la perfection lors de leur dernière entrevue, ne faisait pas partie du même monde que lui. Phrase qui continuait à résonné dans sa tête tant le fait qu’elle soit prononcée par Joshua l’avait littéralement achevée. Elle était trop rancunière, trop susceptible et sans aucun doute trop colérique pour pouvoir percer les mots cachés derrière cette phrase. Sa colère bloquant toutes ses réflexions qui différaient des cours et de la meilleure façon de le détester de tout son être alors qu’elle l’aimait, comme la plus stupide des filles de la planète. Elle avait longtemps cru que leur histoire était vouée à un mélodrame à la Roméo et Juliette, puisque leurs deux familles étaient faites pour se détester. Les Pandeman étaient réputés pour être des mangemorts alors que les Steadworthy, déjà durant la première guerre, s’étaient dressés contre le seigneur des ténèbres et bien-sûr, ils recommençaient aujourd’hui. Bref, deux familles incompatibles, et deux enfants amoureux, du Roméo et Juliette pur et dur. Mais tout de suite, l’ouvrage aurait perdu de son charme si Roméo avait décidé de plaquer Juliette sans le moindre scrupule pour répondre aux idéaux des Montaigu. Non, il avait eu le courage de les affronter pour rester avec la fille qu’il aimait. Hester soupira. Il fallait qu’elle arrête de se perdre dans ses pensées stupides et littéraires. Ça ne réglerai rien. En plus, au final une histoire à la Roméo et Juliette ce serait mal terminée. Elle n’avait franchement pas envie de se suicider. Finalement, la fin de son histoire à elle était moins dramatique, ils étaient tous les deux en vie. Elle fixa le jeune homme qui revenait vers elle après avoir pioché la potion qu’ils allaient devoir préparer ensemble. Qu’elle plaie. Elle était travailleuse, alors pas question de laisser ses sentiments venir foutre en l’air cette potion. Elle voulait gagner cette potion, sans savoir quoi en faire. Juste pour la fierté sans doute. Elle en avait besoin puisque Joshua avait réduit cette fierté à néant quelques temps plus tôt. La piétinant sauvagement comme si elle n’était qu’une mauvaise herbe sur son passage.

Il fit glisser le papier vers elle. Elle lui lança un regard en coin, vide de toute expression autre que cette colère silencieuse qui ne cessait de grandir en elle jour après jour alors qu’elle le voyait se pavaner dans le château en l’ignorant. Pour le coup, il ne l’ignorait pas là, au contraire puisqu’ils étaient censés travailler ensemble. Finalement, peut-être qu’elle préférait l’ignorance à la soudaine collaboration. Certes, il y a de ça un peu plus de deux mois, elle aurait été ravie de travailler avec lui. Elle lui aurait offert son plus beau sourire et aurait sans doute profiter du fait qu’il fasse glisser ce morceau de parchemin vers elle pour effleurer sa main. Pourtant, là, elle évita tout contact avec sa peau, se contentant de tirer le parchemin vers elle. Deux mois seulement et tout avait changé. Six longues années d’amitié, deux ans et demi d’amour et plus rien après deux mois. Elle n’arrivait pas à comprendre ce qui s’était passé pendant ces deux mois pour qu’il rompe tout contact avec elle. Elle avait même fini par penser qu’il était soumis à l’impérium, mais il ne semblait pas complètement dirigé par une personne alors ce n’était pas plausible. Elle s’apprêtait à ouvrir le parchemin quand elle senti la main du garçon s’en saisir. Elle lui lança un regard las puis soupira avant de lever les yeux au ciel suite à sa question. « Autant que ça quoi ? Je te hais sans doute autant que tu t’es mit subitement à détester les sorciers n’ayant pas le sang aussi pur que le tiens. D’ailleurs qui a décrété que telle ou telle famille serait considérée comme sang-pur et d’autres non ? Est-ce que cette personne là, s’est donné la peine de vérifier l’entièreté des arbres généalogiques de ces familles qui, apparemment valent mieux que les autres ? Je crois pas. Parce que si le sang est vraiment pur c’est forcément qu’il y a de la consanguinité à un moment et c’est pas très propre non plus la consanguinité. » Cette réplique beaucoup plus développée qu’elle aurait du l’être, imbibée d’un discours n’ayant de toute évidence pas la moindre importance avait tout pour être vraie. Du moins, elle illustrait bien les pensées de la jeune femme. Sang-pur, sang-pur, personne n’était remonté assez loin dans un arbre généalogique pour en être totalement sûr. Et puis, le premier sorcier apparu sur terre, si ça se trouve, ses parents n’étaient que des moldus, ce qui en ferait un né-moldu. Bref, peut-être que faire une rechercher approfondie de ce point pourrait être une bonne alternative pour régler cette guerre stupide. Mais pour le moment ce n’était pas le moment de plonger dans les bouquins d’histoire de la magie. Ils étaient en potion et elle aurait aimé ne se concentrer que sur ça. Elle tira sur le morceau de parchemin pour en devenir l’uniquement propriétaire. Elle le déplia avant de lire ce qui était inscrit dessus. « Nous devons fabriquer une potion d’éveil. » Sur ces mots elle se pencha pour attraper son sac dont elle sortit un manuel de potion qu’elle posa sur la table avant d’en feuilleter les pages pour trouver celle qui l’intéressait. Le tout, sans prendre le temps de lancé le moindre regard à son partenaire. Ceci dit, elle ne pouvait s’empêcher de sortir une certaine colère monter en elle, tout autant qu’une forte envie de pleurer qu’elle aurait voulu rejeter sur la colère, malheureusement, elle ne pouvait pas. Elle ne détestait pas Joshua contrairement à ce qu’elle disait. Elle n’arrivait pas à juste le détester après l’avoir longtemps aimé, alors ça la rendait triste que lui, il semble la détester pour une histoire stupide de sang.
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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeVen 10 Aoû - 10:02

❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Tumblr_m7ir6rxQSi1qirs0mo1_500
Je glisse le papier dans sa direction, pour qu’elle puisse regarder d’elle-même sur quelle maudite potion nous sommes tombés – pas que j’ai déjà regardé le papier avant, mais la potion me semblera sans doute moins compliquée à faire si c’est elle qui me l’annonce. Sauf que, lorsqu’elle s’apprête à poser sa main sur le morceau de parchemin pour s’en saisir, je le récupère d’un geste adroit, en évitant de la toucher. Elle se recule tout de même de manière vive, comme-ci ma peau avait un champ de force répulsif ou je ne sais quelle autre bêtise. Je fais la moue en me disant que notre relation ne pourrait être plus mal. Mais c’est sûrement mieux ainsi n’est-ce pas ? Après tout, si elle m’aimait encore, j’aurais beaucoup plus de mal à faire à faire une croix sur elle pour les jolis yeux – hm hm – de mon père. Elle me lance un regard courroucé, comme-ci j’avais commis le plus grand affront de ma vie en lui tendant un papier avant de lui retirer, à la seconde même où elle allait l’ouvrir. Sauf que je sais bien que ce n’est pas cela que son regard irrité et fâché me reproche. Non, ce qu’il me reproche ne date pas d’aujourd’hui mais de quelques semaines plutôt. En même temps, j’ai l’impression qu’elle accumule le fait que je lui ai retiré le papier à tout ça, m’accrochant tous les tords qu’elle puisse me reprocher, tels des boulets, à mes pieds. Et je peux dire que cela commence à peser.

Je lui pose alors la question, celle qui va avoir le don de l’énerver plus que jamais si elle n’a vraiment rien compris à ce que je cherchais à faire, je le sais. Et à voir la moue qui déforme son visage, elle n’a pas compris. Je déglutis difficilement tandis qu’elle m’envoie un regard lasse, avant de soupirer et de lever les yeux. Comme-ci je n’étais qu’un débile profond qui n’y comprenait rien. Mais après tout, c’est un peu ça. Je n’y comprends plus rien, je suis complètement dépassé par la situation, à tel point que tout me semble insurmontable et fragile. La vie en particulier, est fragile. C’est d’ailleurs pour cela que je me suis retrouvé contraint à m’éloigner d’elle malgré moi. Car avec mon père dans l’école, à surveiller constamment tous mes faits et gestes pour savoir si je suis le parfait petit sang-pur qu’il souhaite, même si je ne suis pas à serpentard, elle serait en danger de mort si nous étions restés à deux. Elle serait même plus en danger de mort que si elle s’était décidée à aller combattre toute seule Lord Voldemort sur un coup de tête et sans baguette. Oui car mon père est un lâche et un fourbe, n’hésitant pas à attaquer par derrière pour ne pas mettre en péril sa propre vie. Déjà complètement dénué de sentiments amicaux et d’amour envers ses compatriotes sang-purs – même Lucius et Drago Malefoy sont passés par la mauvaise classification d’incapables et de traitres, vous vous rendez compte ? – dernièrement, je n’ose même pas imaginer ce qu’il aurait été capable de faire à quelqu’un n’ayant pas le sang aussi pur que le siens. Moi, je m’en contrefiche de tout cela, les histoires de sang ne me regardent pas, j’ai complètement fait une croix dessus grâce à elle. Cela ne fait aucun doute que né-moldu, sang-mêlé et sang-pur, c’est absolument la même chose. Tout ce qui compte, c’est la magie.

« Autant que ça quoi ? Je te hais sans doute autant que tu t’es mit subitement à détester les sorciers n’ayant pas le sang aussi pur que le tiens. D’ailleurs qui a décrété que telle ou telle famille serait considérée comme sang-pur et d’autres non ? Est-ce que cette personne là, s’est donné la peine de vérifier l’entièreté des arbres généalogiques de ces familles qui, apparemment valent mieux que les autres ? Je crois pas. Parce que si le sang est vraiment pur c’est forcément qu’il y a de la consanguinité à un moment et c’est pas très propre non plus la consanguinité. » me lâche-t-elle dans un souffle, le regard froid et perçant. J’ai complètement omis d’écouter la fin de sa tirade. De toute façon, je connais déjà son point de vue à tout ça, elle m’en a déjà fait part et c’est pourquoi maintenant je suis du même avis qu’elle. Ou presque. En analysant toutes les conversations à ce sujet, je m’étais forgé ma propre opinion. Et là où mon avis diverge du siens, c’est que pour moi, un sorcier ayant deux parents nés-moldus est tout de même un sang-pur. Regardez moi ce cher Potter, mis en avant par tout le monde. On ne l’a jamais qualifié d’autre chose que de sang-pur et pourtant, faudrait-il oublier que sa mère est une née-moldue ? Bref, ce n’est pas du tout ce qui m’intéresse. En effet, le plus important est dans le début de ses paroles. Car si elle me hait autant que je hais les sorciers n’ayant pas un sang aussi pur que le miens, c’est que…

« …Elle ne me hait pas. » je finis dans un soupire presque inaudible, pour moi-même, comme pour mieux encrer ce fait dans la réalité. Car comme je ne hais pas les sorciers ne possédant pas l’assignation de sang-pur, elle n’a aucune raison de me haïr. Je laisse même un léger sourire apparaître sur mon visage, avant de me reprendre, adoptant une mine plus boudeuse. Ceci n’est que dans la théorie par contre, car dans la pratique, elle me hait de la pointe de ses cheveux jusqu’aux bouts de ses ongles de pieds, de tout son être. Elle n’a juste pas l’air de se rendre compte de ce que j’aimerais qu’elle n’oublie pas, la leçon qu’elle m’a elle-même apprise : l’humilité. Je sais très bien que je ne suis pas plus fort que les sorciers n’étant pas qualifiés de sang-purs. Je peux par exemple déclaré qu’Hermione Granger, qui devrait se trouver avec moi à gryffondor cette année, est capable de me terrasser comme elle le sent, alors qu’elle est une née-moldue. La génétique n’a rien à voir dans la capacité ni dans le don, c’est une certitude.

« Nous devons fabriquer une potion d’éveil. » dit Hester, me sortant ainsi de mes pensées. Je secoue la tête légèrement, comme pour me remettre d’aplomb avant de me tourner vers elle. Elle se penche alors pour attraper son manuel de potion dans son sac et durant ce temps là, je ne peux m’empêcher de contempler ses cheveux blonds tombant en cascade sur ses épaules et le mouvement de ses omoplates tandis qu’elle fouille dans son sac. Sauf que lorsqu’elle se redresse, je détourne bien vite le regard. Je sais qu’elle serait capable de me traiter de tous les noms à cet instant précis, pour avoir profiter ne serait-ce que de quelques secondes pour pouvoir l’admirer. Lorsqu’elle pose le manuel sur la paillasse, je pose tout naturellement mon regard dessus pour en lire les étapes de préparation. A la moitié de la lecture, je redresse alors la tête, n’éprouvant plus le besoin de parcourir la recette des yeux plus longtemps.

« Bah ça va. Pas besoin de s’appeler Hermione pour y parvenir. » je glisse alors en direction d’Hester. Paroles qui ne servent totalement à rien, vous l’aurez compris. Enfin, à rien, hormis le fait que je lui glisse ainsi un indice quand à ma position sur l’avis des catégories de sang en plaçant ainsi Hermione sur un pied d’estale, la désignant comme d’autres auraient pût parler d’Einstein. Hermione étant la plus conne née-moldue de Poudlard malgré le fait qu’elle ne se trouve plus dans l’enceinte de l’établissement. Allez Hester, s’il-te-plait, comprend. Cela ne me suffit pas que tu ne me hais pas en théorie, moi je veux la pratique !

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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeSam 11 Aoû - 0:12


“ I can see the weather changing you ”
Joshua Panderman & Hester Steadworthy♪♫♬

Est-ce qu’elle détestait vraiment Joshua ? C’était une question qu’elle ne cessait de se poser à elle-même. C’était compliqué. Elle n’arrivait pas à retourner sa veste aussi simplement que lui, il l’avait fait. Elle était bien trop loyale pour ça. Elle l’aimait sans doute encore. Elle était juste incapable de l’admettre, surtout face à lui. Elle passait des heures entières à retourner le problème dans sa tête à essayer de le détester au plus profond de son être et pourtant, quand on se donnait la peine de gratter un peu la surface on voyait bien que son sœur appartenait encore au jeune homme. Elle devrait sans doute se haïr elle-même pour ça. Stupide Hester qui vit continuellement dans un monde tout rose avec des licornes et des papillons. Exagération. Juste des licornes - parce qu’il y en a dans la forêt interdite. Remarquez il y a aussi des papillons à Poudlard, mais là n’est pas la question. Elle était naïve, stupide mais suffisamment bornée pour enfouir ses sentiments au plus profond d’elle-même et ne laisser parler que la colère et de la colère, elle en avait à revendre. C’était une colère phénoménale qui bouillonnait en elle au quotidien, si bien qu’elle serait capable d’envoyer chier la première personne l’embêtant un tant soit peu au détour d’un couloir. Pire encore, elle pourrait devenir violente. Elle n’avait jamais pratiquer le moindre sport de combat mais il était plus sage de ne pas la provoquer en ce moment. Elle pourrait facilement s’improviser championne de taekwondo. Elle était particulièrement irritable depuis la rentrée. Depuis qu’il lui avait fait comprendre que c’était fini entre eux deux à cause de son statut de sang. Depuis le temps qu’ils se connaissaient, elle pensait vraiment qu’il n’était pas du genre à penser comme ça et pourtant, du jour au lendemain, voilà qu’il ne jure plus que par la pureté du sang. Ça l’agaçait. Maintenant, elle était en plus obligée de travailler en coopération avec elle. Peut-être que ça l’embêtait lui, de travaillé avec une sang-mêlé, une fille de sang-de-bourbe comme disaient tous ces stupides sorciers qui vouaient un culte au sangs-purs. Enfin, il n’avait pas l’air de ne pas vouloir travailler avec elle. Tant mieux parce que s’il avait demandé à changer de partenaire, elle lui aurait probablement sauté dessus pour l’étrangler. Elle, elle n’avait pas envie de travailler avec lui, c’était un fait, mais elle n’allait pas non plus demander à changer de partenaire, de peur de lui faire trop plaisir. Elle avait bien des raisons de ne pas vouloir travailler avec lui, la première étant que d’après lui, elle n’appartenait pas au même monde que lui. La seconde étant qu’à chaque fois qu’elle posait son regard sur lui, elle se souvenait du temps qu’ils avaient passé ensemble et c’était effroyablement douloureux de voir tous ces bons moments être brisés en un rien de temps. Elle aurait voulu que ce ne soit qu’un cauchemar duquel elle se réveillerai et qu’au moment où elle quitterait la tour des Serdaigles, il la rejoindrait et lui prendrait la main. Malheureusement, elle ne semblait pas à même de se réveiller. De toute évidence, ce n’était pas qu’un simple cauchemar. C’était bel et bien la réalité. Une réalité particulièrement dure à accepter. Comme tout le reste d’ailleurs. Le retour du seigneur des ténèbres, la mort du professeur Dumbeldore, la guerre, Rogue au commande de l’école, les mangemorts dans les couloirs. Tout un tas de trucs déplaisants auxquels venaient s’ajouter la trahison de Joshua. L’année commençait très mal. Pour remédier à ça, il fallait définitivement qu’elle gagne ce concours. Elle était douée en potion, pas autant que Harry Potter ne l’avait été l’an passé - à croire qu’il s’était dopé où quelque chose comme ça pour avoir un meilleur niveau en deux mois seulement - ou que Hermione Granger ne l’avait toujours été, mais elle était douée. Travailleuse et acharnée disons. En plus, Potter et Granger ayant quitté l’école, comme beaucoup d’autres élèves, la compétition était facilement abordable.

Lisant avec attention la page du manuel de son livre de potion, elle jeta un léger regard au jeune homme, arquant un sourcil alors qu’il semblait parler tout seul. Tant pis pour lui, forcément quand on change de camps du jour au lendemain, on perd des amis, logique de se retrouver à parler tout seul. Enfin, elle préférait se concentrer sur cette potion qu’ils avaient à préparer plutôt que sur les problèmes relationnels de Joshua. De toute façon, il récoltait ce qu’il avait semé. Il n’avait qu’à pas se ranger du côté de son père. Finalement, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à ça. C’était Joshua et sa trahison qui rythmait ses pensées au quotidien, elle était incapable de s’en débarrasser, ça venait même surpasser le fait que ses parents ne daignaient pas répondre à ses lettres. Pourtant, la radio pirate n’avait pas énoncé leurs noms dans la liste des morts et elle espérait que même en temps de guerre, s’ils étaient morts quelqu’un ce serait donné la peine de venir la prévenir. Le professeur Mcgonagall par exemple, elle était membre de l’ordre du phénix aux dernières nouvelles. Bref, le silence pensant de ses parents n’était qu’au deuxième plan dans les problèmes de son quotidien, surpassé et de loin par Joshua. Elle leva les yeux de son livre suite à la réplique de Joshua. « Quoi ? Tu crois que si ça avait été un peu plus dur, il n’y aurait que Granger qui aurait pu réussir ? Ne me sous-estime pas. » Elle avait sans doute simplement besoin de s’énerver contre lui, parce qu’au fond elle savait que Hermione la surpassait et de loin sûrement, mais bon, il n’était pas obligé de souligner ce fait. Elle soupira avant de replonger dans son manuel. « et puis méfie-toi. Granger est une née moldue. Ne laisse pas sous entendre qu’elle est meilleure que toi ou n’importe quel sang-pur, ça pourrait agacer ton père. Pourtant, c’est la vérité. » De toute évidence, un sorcier n’avait pas besoin d’avoir le sang pur pour être doué. Hermione Granger en était la preuve. Elle était très douée et pourtant, elle était née moldue. « Prend le mortier, t’es un mec tu devrais pouvoir broyer les ingrédients pour en faire de la poudre bien fine. Quoi que c’est pas comme si tu étais taillé comme un dieu grec. » Elle le regarda quelques seconde de haut en bas avant de hausser les épaules. « Dieu grec, c’est une référence plutôt moldue. Je pourrais dire comme un joueur de quidditch professionnel, mais finalement quand on regarde bien, ils ne sont pas si musclés que ça, les joueurs de quidditch. Y a aussi armoire à glace que j’aurais pu utiliser mais c’est aussi une image moldue. En fait je me rend compte que j’ai beaucoup de mal à parler en fanatique de sang-pur. C’est sans doute parce que le mien est souillé. Désolée si on ne se comprend pas, on est pas du même monde. » On est pas du même monde. C’est ce qu’il lui avait dit quelques temps plus tôt. Phrase qui lui restait coincé au travers de la gorge, si bien qu’elle n’avait même pas pu s’empêcher de le ressortir. Elle laissa échapper un soupire avant d’attraper la fiole de dards séchés de billywig, pour en verser six dans le chaudron, comme indiqué dans le manuel.
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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeDim 12 Aoû - 10:15

❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Tumblr_m7ir6rxQSi1qirs0mo1_500
En fait, je ne sais pas vraiment si j’ai envie de la protéger de mon père. Pas que je veuille la voir morte, bien évidemment. Mais si je m’arrangeais pour assurer sa protection d’une manière différente, je serais tout de même plus tranquille. Car pour le moment, savoir qu’elle me déteste, que je vais être contraint de l’éviter en permanence, qu’elle va me maudire jusqu’à la fin et que pendant ce temps là, je serais incapable de me débarrasser de mon amour pour elle et de l’oublier. Ma seule envie est de la prendre dans mes bras pour l’étreindre et pouvoir l’embrasser. Malheureusement, je ne peux pas. Tout d’abord parce que j’ai rompu mais ensuite parce que mon père la tuerait s’il savait que son sang n’était pas assez pur pour correspondre à celui de la belle fille idéale. C’est très dur à accepter. Non pas parce que le sang d’Hester ne conviendrait pas – puisqu’à mes yeux, sang plus pur n’existe pas – mais plutôt parce que mon père est un type vraiment borné, n’acceptant aucunes dérogations aux règles qu’il a fixé. Et le pire, c’est qu’il était déjà vieux jeu à la base. Autrement dit, je me vois mal profiter d’Hester pour la laisser ensuite entre les griffes de ce monstre sans nom, que je suis obligé d’aimer malgré moi. Enfin, je ne sais même pas si je l’apprécie vraiment. Après tout, il a fait en sorte de m’infliger tout ce qu’il considérait comme étant les plus grands affronts pour un sorcier soi-disant de sang-pur, après l’annonce de ma non-admission à la maison serpentard. J’étais ainsi le premier à dérober à lignée familiale et cela l’avait fait entrer dans une rage folle. Il était donc de rigueur qu’il me laisse parcourir par moi-même une bonne partie de l’Angleterre à pieds, que je reste à Poudlard durant la période de Noël là où tous les autres fils de mangemorts rentraient chez eux et voyaient mon père lors de morbides réunions ou encore plus récemment, qu’il ne m’envoie un elfe de maison en fin d’année pour me faire transplaner jusque chez moi. Et encore, je crois qu’il l’a fait par pitié. A moins que ce ne soit parce qu’il ne voulait pas dépenser d’argent pour le Magicobus, si c’était moi qui devait l’emprunter. Dans un cas comme dans l’autre, je ne saurais dire lequel je préférerais savoir vrai. Peu m’importe. La chose que j’aimerais possible, c’est qu’il soit mort.

Mais non, mon père est bel et bien vivant ! Pire, il est actuellement à Poudlard en tant que professeur. Il était tellement heureux de m’annoncer la nouvelle, souriant comme jamais je ne l’avais sourire et avec l’air tellement ravi de passer une année à Poudlard avec moi, que sur le coup, je m’étais demandé s’il n’y avait pas un deuxième basilique dans l’école, qu’il prévoyait de lâcher sur moi. Sauf que, je n’ai toujours pas vu de basilique arrivé – tant mieux d’une certaine manière, sinon je ne serais certainement plus là pour le raconter. Aujourd’hui, je reste néanmoins très suspicieux par rapport à sa soudaine attention envers moi et surtout pour son envie de devenir professeur, lui qui n’a jamais été très apte à faire apprendre autre chose aux gens que les soi-disant qualités d’un sang-pur. D’ailleurs, il n’a jamais montré de réel intérêt pour les enfants en général non plus. Sans compter sur le fait qu’il va sûrement devoir enseigner à des enfants qu’il qualifierait lui-même de sang-de-bourbes, je me demande ce qu’il fait encore à Poudlard. La seule explication qui reste plausible est qu’il doit avoir une certaine idée derrière la tête. Quelque chose me dit que je n’ai pas vraiment envie de savoir laquelle.

Je soupire en me tournant vers Hester, me soutirant moi-même à mes sombres pensés. Je me plais à contempler un instant son visage, oubliant un instant ses traits fermés et son attitude maussade. Cependant, lorsqu’elle se tourne vers moi, je m’empresse de prendre un air détaché pour essayer de lui faire croire que je m’intéressais pas du tout à elle. Au bout d’un moment, la jeune femme se met à me regarder bizarrement, loin d’être mal à l’aise, elle semble plutôt de plus en plus contrariée. Aussi je m’empresse de sortir une phrase à double sens, une phrase à la con. Mais le regard d’Hester me fait comprendre que je n’aurais pas dû. Soudainement plus renfrognée, elle me toise comme-ci je suis le roi des crétins. Ce qui, d’une certaine manière, n’est pas faux. « Quoi ? Tu crois que si ça avait été un peu plus dur, il n’y aurait que Granger qui aurait pu réussir ? Ne me sous-estime pas. » J’écarquille les yeux. Suis-je si nul que ça, que je n’arrive même pas à faire passer un message simple ? Décidément, les sous-entendus, il n’y a que les filles qui peuvent en faire. Nous, nous ne sommes bons qu’à les comprendre – et encore, dépend qui –, pas à les envoyer. Je finis par porter une main à mon visage, me grattant mécaniquement la tempe, comme à chaque fois lorsque je réfléchis. « Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire… » je soupire alors, sans savoir que faire d’autre. Il est plus dur de se faire comprendre par messages codés que prévu. Comment faisait l’AD pour communiquer sans qu’Ombrage sans-aperçoive déjà ? Argh, j’ai une mémoire de gnome, je ne m’en rappelle plus. Je penche la tête sur le côté et lance un regard soupçonneux en direction du professeur Slughorn. Il est toujours au fond de la salle, c’est bizarre qu’il y reste aussi longtemps et surtout, qu’on ne l’entende pas jacasser d’ici.

« Et puis méfie-toi. Granger est une née moldue. Ne laisse pas sous entendre qu’elle est meilleure que toi ou n’importe quel sang-pur, ça pourrait agacer ton père. Pourtant, c’est la vérité. » me glisse Hester, me sortant ainsi de mes pensées. Je me retourne vers elle, un faible sourire flottant sur mes lèvres. La constatation du « ça pourrait agacer ton père » me fait plaisir, parce qu’au moins, elle sait que tout part de là. Il ne lui reste plus qu’à faire le lien, je sais que toutes les pièces du puzzle sont en sa possession en ce moment. J’ai envie de lui sauter au cou pour la remercier d’avoir compris au moins une chose et la félicité, mais je sais que je n’aurais pas pût et de toute façon, le regard qu’elle me lance me refroidit assez vite. Je soupire avant de retourner sur le manuel, tentant de lire pour de bon les étapes de préparation de la potion. Mais c’est impossible, mes idées divaguent et je n’arrive pas à me concentrer. « Pourtant, il faut savoir reconnaître les choses… » je souffle sans même m’en rendre compte. La lecture des étapes de la potion me parait alors bien plus facile. Aussi, je m’abandonne à l’exercice sans demander mon reste, abandonnant quelques instants ce monde qui commence à me faire si peur et qui me parait si dangereux, pour me plonger de manière studieuse dans le manuel.

Une fois que je redresse la tête, Hester n’attend pas une seule seconde pour me prendre d’assaut, apparemment décidé à me faire bosser dur, moi qui ai toujours été un troll en potion. Le seul cours pour lequel je me trouvais bon, c’était le cours de défense contre les forces du mal, mais forcément… Je tourne la tête vers elle, décidé à lui accorder l’attention qu’elle requiert. Et pour une fois que je peux la regarder sans avoir à me cacher et même parce que j’y suis plus ou moins obligé dans le cadre de ce cours aux duos spéciaux, je ne vais pas m’en priver. « Prend le mortier, t’es un mec tu devrais pouvoir broyer les ingrédients pour en faire de la poudre bien fine. Quoi que c’est pas comme si tu étais taillé comme un dieu grec. » Je grimace, elle ne m’avait jamais fait de remarques de la sorte avant. Mais ça, c’était avant. Est-il possible que la haine libère le moindre reproche que l’on avait à faire, la laissant exploser ? Cela me parait plausible, oui. Aussi, je fais la moue, déçu qu’elle ne m’ait pas dit avant qu’elle voulait que je me mette à la musculation comme faisait les moldus ou je ne sais trop quoi encore. Elle me toise de haut en bas et visiblement, elle n’en a pas fini avec mon cas. Je contracte ma mâchoire tandis qu’elle reprend son petit discours, décidée à m’en mettre plein la figure – pour ne pas dire autre chose. « Dieu grec, c’est une référence plutôt moldue. Je pourrais dire comme un joueur de quidditch professionnel, mais finalement quand on regarde bien, ils ne sont pas si musclés que ça, les joueurs de quidditch. Y a aussi armoire à glace que j’aurais pu utiliser mais c’est aussi une image moldue. En fait je me rends compte que j’ai beaucoup de mal à parler en fanatique de sang-pur. C’est sans doute parce que le mien est souillé. Désolée si on ne se comprend pas, on est pas du même monde. » Je déglutis difficilement tandis que je sens les larmes me montaient aux yeux. Ce n’est pas tant le fait qu’elle critique mon physique qui m’embête, non ça, limite je n’en ai rien à faire. Ce qui me gêne, c’est qu’elle réutilise la phrase que je lui ai sorti pour la lâcher. Le problème, c’est que moi je lui ai dit ça sans vraiment le penser, parce que je ne savais pas quoi dire d’autre pour la convaincre qu’il ne fallait plus que l’on se voit. Mais elle, sa voix est chargée de haine et on voit qu’elle le pense vraiment. La sang-mêlée qui méprise les sangs-purs, à cause de moi, voilà ce qu’elle est.

Les yeux humides, je me tourne face à la paillasse, me saisissant du mortier posé au milieu des outils préparés pour le cours. Je me saisis aussi du premier ingrédient que je dois broyer et le pose au fond de l’espèce de bol avant de commencer à l’écraser. J’essaye de me concentrer seulement et uniquement sur ce que je fais, mais les larmes qui menacent à tout instant de se mettre à rouler sur mes joues, ne me rappellent que trop bien ce qu’il vient de se passer. Aussi, j’essaye de ravaler mes larmes, comme un artiste effacerait d’un coup de gomme un trait de crayon gênant. Mais le problème est que je ne suis pas un artiste, c’est limite si mes dessins ressemblent aux gribouillis d’un gamin de trois ans. Aussi, pour appliquer ce que je ne sais déjà pas faire sur papier, dans le monde réel, tout devient plus compliqué. Au final, ma vue est tellement brouillée par les larmes que je me retiens de laisser couler, que je préfère lâcher le mortier, de peur de faire trop de dégâts si je continue à le manipuler, comme renverser le peu de poudre que je viens de faire, un peu partout. Ramenant mes bras des deux côtés de mon buste, je les laisse pendre vers le bas, sans m’en occuper d’avantage. Au moins, je sais que si j’arrête de les bouger, je ne ferais pas de dégâts. Ou du moins, rien de très grave. Je baisse alors la tête et sans réfléchir, je laisse une larme coulée, puis une deuxième.

Je reste ainsi quelques instants avant de porter ma main droite jusqu’à mon visage et l’essuyer de toute cette humidité bien trop salée à mon goût. Je redresse alors la tête et me remets à écraser ce qui se trouve dans le mortier en soupirant. « Mon monde à moi dépérit lorsqu’il n’est pas raccroché au tiens. » Je ne parle plus bien sûr des histoires de sangs-purs et compagnie, car j’en ai ras-le-choixpeau-magique de ces histoires là. Non, dans cette phrase, mon monde représente ma vie et lorsque je parle du monde d’Hester, je parle bien sûr de sa vie à elle. Je ne sais même pas pourquoi je lui ai dit ça, j’avais réussi à me faire détester, c’était dans la poche, elle était hors de danger et je pouvais mieux l’oublier. Mais non, je crois que j’ai trop été détesté toute ma vie par ceux qui m’entouraient, pour vouloir réellement me faire détester par la seule personne qui a appris à m’apprécier comme je le suis et que j’ai appris à apprécier aussi, par la même occasion. Me rendant compte de ce que je viens de dire et de ma bêtise, je commence à me frotter la nuque, mal à l’aise. Il ne me reste plus qu’à espérer qu’elle soit tellement aveuglée par la rage, qu’elle n’a pas compris ce que je voulais dire. Me saisissant du mortier, je le pousse légèrement vers Hester. « C’est assez fin comme poudre où il faut que je continue ? » je lui demande désespérément, essayant de chasser par cette question les paroles que je viens de dire. C’est chiant d’être un nul, c’est chiant d’être un gaffeur, c’est chiant d’être un faible, c’est chiant d’être un sang-pur.

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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeLun 13 Aoû - 13:25


“ I can see the weather changing you ”
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Elle n’aurait jamais pensé se retrouver dans une telle situation, elle travaillant avec Joshua tout en lui balançant tous les reproches possibles inimaginables en pleine face. C’était bizarre. Tout en ce début d’année était bizarre. Complètement différent de ce qu’elle avait connu précédemment, c’était comme si une force quelconque s’acharnait à faire tomber un à un tous les repères qu’elle pouvait avoir dans ce château et même à l’extérieur. Elle avait du provoquer la colère de quelqu’un pour que le sort décide de s’acharner de la sorte contre elle ou alors, elle n’était qu’une victime de plus dans cette guerre. Pas la plus à plaindre de toute évidence. Il y avait d’autres sorciers et sorcière de son âge, même des plus jeunes, qui avaient été obligés de prendre la fuite. Elle ne savait pas ce qu’il advenait de ses camarades nés-moldus, mais une chose était sûre, dans tout ces malheurs, elle pouvait au moins s’estimer heureuse d’avoir à manger tous les jours ainsi qu’un lit bien chaud dans lequel s’endormir tous les jours. Certes, la vie à Poudlard était bien loin de ce qu’elle était à l’époque d’Albus Dumbledore, mais elle restait plus agréable que celle de ceux qui avaient du fuir pour rester en vie. Il restait quelques coins du château où personne ne pouvait la tranquillité des élèves, les salles communes par exemple. Elle aurait bien aimé pouvoir passer l’année entière enfermée là haut, dans la tour des Serdaigles, bien loin des mangemorts et surtout, bien loin de Joshua. Finalement, elle qui voulait à tout prix l’éviter elle s’était retrouvée obligée de travailler avec lui. C’était un peu comme une séance de torture. Elle était là, face à cet homme dont elle avait été si proche quelques temps plus tôt et dont elle était si loin aujourd’hui. Dès qu’elle croisait son regard ou qu’elle entendait le son de sa voix c’était comme si elle se retrouvait à contempler les meilleurs moments de sa vie, ceux qu’ils avaient passés ensembles, sur un tableau en train de s’effriter et dont il finira par ne rester de que des miettes. Ce n’était pas juste que leur histoire ait due tourner comme ça et elle aurait aimé comprendre pourquoi tout avait changé du jour au lendemain, pourquoi il lui avait soudainement tourné le dos sans la moindre explication. Pourtant, elle n’avait pas le courage de le lui demander, tout comme elle n’avait pas le courage de se poser calmement dans un coin pour réfléchir posément à la question. Si tant est qu’elle essayait de le faire, la colère finissait forcément par contrer ses pensées et une fois énervée, il lui était impossible de réfléchir correctement à quoi que ce soit. Elle se contentait alors de déverser cette colère en insultant Joshua de tous les noms possibles inimaginables, en son fort intérieur. Elle n’aurait peut-être jamais de réponses à ses questions, ou peut-être qu’elle les aurait trop tard, quand elle se sera enfin calmée, ce qui de toute évidence, n’arrivera pas avant un long moment.

Elle était sans aucun doute bien trop sur la défensive en cet instant, soumise plus que jamais à cette colère qu’elle ressentait envers Joshua depuis ce fameux jour où il lui avait fait comprendre qu’elle ne représentait plus rien à ses yeux, comparée aux idéaux de son père et de son admiration envers les seuls vrais sorciers, les sangs purs. Belle connerie. Elle ne pouvait pas s’empêcher de répondre à tout ce qu’il disait avec amertume et rancœur. Elle aurait mieux fait de se terrer dans un lourd silence, malheureusement, elle en était incapable. Il fallait qu’elle réagisse à chacune de ses phrases, même celles qui ne le méritait sans doute pas. « Oh, bah j’espère bien, ça m’aurait énervée sinon. » Comme si elle ne l’était pas déjà. Elle lança un nouveau regard à son camarade laissant échapper un petit rictus plein d’ironie. « Je te le fais pas dire. » Il aurait pu, par exemple reconnaitre qu’il se comporter comme le dernier des abrutis avec elle, ou bien encore reconnaitre que son père avait tord, mais non, ça il n’était pas capable de ne reconnaitre, il préférait largement écraser son pauvre cœur à grand coup de massue, comme un traitre. Ce qu’il était devenu en une fraction de seconde aux yeux de Hester. Il avait retourné sa veste sans doute à la minute même où le ministère de la magie s’était effondré. C’était sans doute un bon moyen de protéger ses arrière. Il était un sang pur allié avec les sangs-purs alors il ne craignait rien tant que le seigneur était encore au sommet du monde de la magie. Elle était persuadée que tout ça finirait par changer, qu’il serrait vaincu et que le monde redeviendrait celui qu’elle avait connu quelques temps plus tôt. À ce moment là, Joshua comprendrait enfin son erreur. Elle avait besoin de continuer à lui faire des reproches, même si elle n’avait aucune raison de les faire. Elle n’avait jamais critiqué son physique. Au contraire, elle l’aimait comme il était et de toute façon, elle n’avait jamais trouvé les garçons trop musclés très attirants. Il avait quand même fallu qu’elle critique et qu’elle lui balance cette fameuse phrase qu’il avait lui-même prononcée et qui lui avait fait tant de mal quelques jours plus tôt. Peut-être qu’elle y avait été trop fort vu la réaction du jeune homme, mais tant pis, c’était bien fait pour lui. Elle se concentra sur son chaudron plutôt que sur Joshua. Le voir tête baissée comme ça, lui donnait juste envie de s’excuser et de le prendre dans ses bras. Chose qu’elle ne pouvait pas se résoudre à faire puisque de toute façon, il n’avait besoin ni de ses excuses, ni de son soutien désormais, puisque, comme il l’avait également souligné, c’était fini entre eux. Elle quitta cependant son chaudron des yeux quelques secondes, lui jeta un regard alors qu’il avait repris la parole. Elle avait bien du mal à comprendre ce qu’il voulait dire. Elle fronça les sourcils avant de baisser lentement la tête vers son chaudron dans un soupire. « Tu as pas le droit de dire des trucs comme ça. Tu peux pas faire comme si tu étais soudainement malheureux après avoir décidé de rompre avec moi de cette façon. Tu avais le choix et tu as choisi en tout état de conscience de me laisser tomber. Alors … » Elle marqua un temps d’arrêt, quelques secondes pendant lesquelles elle leva la tête vers le plafond comme si ça pouvait permettre à ses larmes de rester au fin fond de ses yeux plutôt que sur ses joues. Rebaissant finalement la tête vers son chaudron, elle laissa échapper un soupire tremblant avant de reprendre. « Alors, tu n’as pas le droit de jouer les victimes. » C’était un fait. C’était elle la victime dans cette histoire. Elle n’avait rien demandé à personne et il l’avait laissé tomber à cause de son statut de sang. Comme si elle pouvait faire quelque chose pour changer ça. Quand bien même elle le pourrait, elle ne le ferait pas. Elle était fière de ses origines, fière de ses parents. Tant pis si d’autres n’étaient pas capables de partager cette fierté. D’un geste rapide mais tremblant, elle attrapa le mortier qu’il venait de lui tendre, examinant avec soin son contenu. « Ça devrait aller je pense. » Sur ces mots elle ajouta minutieusement une partie du contenu du mortier dans le chaudron avant de le reposer sur la paillasse de façon brutale et incontrôlée si bien qu’il vacilla légèrement, manquant de peu d’aller s’écraser sur sol. Finalement, elle le remit droit, ignorant la poudre qui était tombée sur la table. Toujours tremblante, elle attrapa de quoi tourner le contenu de son chaudron, laissant échapper quelques soupires par-ci, par-là, comme si ça allait l’aider à récupérer tout son self-control. Chose qui semblait impossible puisqu’elle ne savait plus si elle devait s’énerver au risque de faire voler le chaudron à travers la pièce où si elle devait fondre en larmes comme une misérable petite chose. Ce qu’elle était, sans aucun doute.
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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeMar 14 Aoû - 15:00

❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Tumblr_m7ir6rxQSi1qirs0mo1_500
Elle déforme toutes mes phrases, ne les interprète pas bien. Elle me fait me sentir un peu plus coupable à chaque fois. Mais pourquoi dois-je me sentir coupable alors que je ne veux que la protéger ? Un autre mystère de la vie, pour changer. J’en ai marre de ces mystères, j’aimerais que la vie soit plus simple et que je puisse la vivre comme je l’entends, aux côtés d’Hester. Mais pour l’instant, ce n’est pas possible. Et j’ai comme l’impression qu’elle fait exprès de mal interpréter ce que je dis, pour dire d’avoir le droit de me détester un peu plus et de me faire baisser dans son estime. Aussi je lui fais remarquer qu’elle a mal compris, que ce n’était pas ce que j’avais voulu dire. J’ai même envie de lui dire qu’elle le sait très bien, mais j’évite. Je n’ai pas besoin de la placer dans le rôle de la méchante, même si ce rôle ne m’est pas forcément destiné à moi non plus. Aussi, je me contente de me taire. « Oh, bah j’espère bien, ça m’aurait énervée sinon. » me dit-elle alors, les lèvres pincées. Sa colère est visible, ce que je ne peux pas lui reprocher d’une certaine manière. Je comprends tout à fait qu’elle soit énervée contre moi mais de là à être aussi sarcastique… J’ai effectivement du mal à le concevoir, mais en fait, c’est normal qu’elle m’en veuille si elle ne comprend pas. A sa place, j’aurais sûrement agit de la même façon. Sauf que je ne suis pas à sa place et que ma place à moi n’est pas des plus désirables. Qu’aurait-elle fait elle, si nous nous étions retrouvés en situation inverse ? Je n’en sais rien. Et c’est bien là que se trouve tout le problème. « Je te le fais pas dire. » me lance-t-elle après avoir laisser s’échapper un faible rictus narquois, qui me donne des frissons. Je secoue la tête. Pourquoi faut-il qu’elle s’évertue à toujours avoir le dernier mot ? Cela ne rime à rien. Ou peut-être que cela lui procure un plaisir indescriptible que je ne peux pas comprendre. Oui, c’est sûrement cela. Mais cela m’agace de ne pas comprendre, je me sens larguer. Je contracte la mâchoire, perdu. A un moment, l’idée que la blonde ressente exactement la même chose, m’effleure, mais je préfère ne pas y penser trop longtemps, chassant l’idée de mes pensées. Mieux vaut qu’elle se sente perdue mais qu’elle soit protégée, plutôt qu’elle soit morte. Ce n’est pas la même chose. C’est pour son bien, pour que quelque chose qu’elle ne comprend pas et dont je me sens responsable. Il me semble évident que j’ai besoin d’une longueur d’avance pour mieux savoir la protéger par la suite. Et pourtant là, je suis complètement à la traine, ce qui ne peut donc pas être une bonne chose.

Les yeux baissés sur le chaudron, Hester accepte mes paroles sans broncher avant de relever la tête. Elle me regarde, l’air légèrement hébété, tout en fronçant les sourcils avant de rebaisser la tête vers l’objet de cuivre, en poussant un soupir lasse qui me fend le cœur. Elle semble réfléchir un instant, comme-ci le fait de ne pas me regarder directement pouvait la protéger de quelque chose. Non, de quelqu’un, de moi. Je me mords la lèvre inférieure, malheureux. « Tu as pas le droit de dire des trucs comme ça. Tu peux pas faire comme si tu étais soudainement malheureux après avoir décidé de rompre avec moi de cette façon. Tu avais le choix et tu as choisi en tout état de conscience de me laisser tomber. Alors … » Je déglutis difficilement tandis que je la regarde lever la tête vers le plafond bas de la salle de potion. Je soupire moi aussi avant de détourner les yeux. Le spectacle est bien trop affligeant pour moi. Je ne voulais pas la blesser, j’aurais dû demander au professeur Slughorn de me faire changer de partenaire dès le début du cours. Je pourrais toujours le faire maintenant, ceci dit, je n’en ai pas réellement envie. Je crois que pour une fois, je préfère la faire souffrir par ma présence du moment qu’elle est à côté de moi. Je me plais à sentir son odeur, son parfum. Fermant un instant les yeux, je me revois plonger ma tête dans son cou pour y déposer un tendre baiser. A cet endroit là, son odeur était encore plus enivrante qu’ailleurs. C’était l’endroit de son corps que je préférais embrasser d’ailleurs, après ses lèvres. Relevant la tête, je me mords une nouvelle fois l’intérieur de la joue avant de tourner mon regard vers elle. Hester baisse doucement la tête vers le chaudron avant de pousser un soupir qui laisse percevoir à quel point elle est accablée de tristesse. J’ai envie de la prendre dans mes bras pour la réconforter mais je me rappelle que tout ça est à cause de moi. Alors, je me retiens. « Alors, tu n’as pas le droit de jouer les victimes. » Je hoche la tête doucement avant de pousser un profond soupire. Ce qui n’est pourtant pas suffisant pour m’ôter le poids que je sens encore peser sur mes épaules. J’ai l’impression de trainer le poids du monde derrière moi, comme un boulet que l’on m’aurait donné sans justification aucune. C’est dur d’être le seul au courant de ce qu’il se passe. Avant, c’était Hester qui prenait les devants, c’était elle la tête de notre duo. Je savais que ses réflexions s’avéraient plus souvent exactes que les miennes, mais je ne m’en plaignais pas. Je m’en accommodais même très bien. Je dois même dire que l’idée d’avoir une petite amie intelligente ne me déplaisait pas du tout, j’en étais même très fière. Je n’ai rien à faire de ses gourdes qui ricanent sans cesse pour un rien et avec lequel on ne peut pas tenir plus d’une minute de dialogue censé. « Je sais tout ça. » je lui réponds en essuyant une nouvelle fois les larmes qui se remettent à couler, d’un revers de manche. Je déglutis avant de lancer un regard alentour. La totalité des élèves est penchée sur des chaudrons afin de préparer des potions diverses et variées. Le professeur Slughorn se trouve de nouveau du côté du premier rang à présent. Il nous tourne le dos, trop occupé à fanfaronner sur le fait qu’il connait telle ou telle personne célèbre, je suppose. Je me tourne alors de nouveau vers la blonde et me penche un instant vers elle avant de lui murmurer à l’oreille, afin que personne d’autre qu’elle n’entende : « Parfois, il faut savoir faire des sacrifices pour que les gens qu’on aime puissent mieux vivre leur vie. » Je me redresse ensuite précipitamment, comme-ci on venait de me donner un coup de tazer, cet engin électrique moldu tellement mal pensé, d’après la Gazette du Sorcier. Je me tourne alors de nouveau vers notre paillasse, me demandant pour qui j’ai prononcé ces paroles. Ou l’art de dire des choses à double sens en fait. Cette phrase peut autant aller pour elle, dire qu’elle fasse une croix sur moi et qu’elle arrête de penser au fait que j’existe ; que pour moi, au fait que j’ai été obligé de rompre avec elle pour qu’elle se trouve en sécurité. Bien sûr, lorsque je l’ai dite, je pensais à la deuxième option. Mais comment Hester va-t-elle le prendre ? Je me le demande.

Je lui tends alors le pot contenant la poudre fine que je viens de faire à l’aide du mortier, en demandant à la blonde si la poudre est assez fine pour les besoins de la potion. D’un geste tremblant mais néanmoins rapide, elle attrape le bol et en inspecte le contenu. « Ça devrait aller je pense. » dit-elle avant d’en verser une bonne partie du contenu dans le chaudron. Elle repose alors le bol sur la table d’une façon brutale et qui me parait assez incontrôlée. Le pot vacille quelques instants avant que je ne pose ma main dessus pour l’arrêter. A moins que ce ne soit la main d’Hester qui ne l’arrête ? Je ne sais pas, mais en tout cas, nos doigts se frôlent et mon cœur s’autorise un raté, au fin fond de ma poitrine. Je retire vivement ma main, apeuré par cette réaction brutale de ma peau touchant à nouveau légèrement celle de la blonde. Sans paraître faire attention à ce qu’il vient de se passer, elle attrape de quoi touiller le contenu du chaudron avant de retourner vers celui-ci. Pendant ce temps, je m’applique à récupérer la poudre qui est tombée sur la table, à l’aide de mes mains. Je l’entends soupirer à maintes reprises, mais pas de soupirs qui donnent l’impression qu’elle arrive à se libérer de sa gêne, plutôt ceux du genre qui vous enfoncent encore un peu plus dans votre tristesse. Inquiet, je repose le bol sur la table avant de venir me placer derrière Hester pour reprendre la grande louche dont elle se sert pour touiller, d’entre ses mains, de façon délicate. « C’est bon, je vais m’en occuper… » je souffle doucement avant de retirer complètement la louche de ses mains et de me déplacer un peu plus sur le côté pour mieux pouvoir continuer le travail. En passant derrière elle, je m’autorise à frôler son dos du bout des doigts, d’un geste furtif et incontrôlé mais également d’une douceur qui m’étonne moi-même. Impossible que quelqu’un m’aie vu, je passais derrière elle en même temps, cachant mon geste à l’aide de mon corps tout entier. La tête penchée au dessus du chaudron, je me laisse attendre par les quelques puissantes effluves de son contenu. Je ressens soudainement une énergie nouvelle, comme-ci je venais de me réveiller d’un profond sommeil. Alors, sans réfléchir, je lâche la première phrase qui vient à moi, d’une manière précipitée : « Je ne supporte pas de te voir dans cet état là. » Je fronce les sourcils avant de me rendre compte de ce que je viens de dur. Non, mince, le professeur Slughorn nous avait déjà dit de ne pas nous tenir au dessus du chaudron lors de la préparation de la potion d’éveil. Aussi, je m’en écarte rapidement, comme-ci le chaudron s’était soudainement retrouvé avec une maladie telle que la peste ou le cholera, ce qui est bien évidemment absurde puisqu’un chaudron ne peut pas être malade. Je relève la tête vers Hester, les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte, adoptant ainsi un air béat. « Ce n’est pas ce que je voulais dire… Enfin si… Mais… Si… Non, oublie ça, d’accord ? » je finis par lui demander, complètement perdu. Je ne sais plus trop où j’en suis. Je fais gaffe sur gaffe. Je jongle avec les fois où je veux qu’elle comprenne ce qu’il se passe et celle où je préfère qu’elle reste dans l’ignorance, avec les phrases trop méchantes ou mal tournées et celles à double sens. Je suis foutu, même pas capable de tenir une directive simple que je me suis moi-même donné. Quel idiot.
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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeMer 15 Aoû - 17:56


“ I can see the weather changing you ”
Joshua Panderman & Hester Steadworthy♪♫♬

C’était trop compliqué pour elle, peut-être trop évident pour qu’elle daigne chercher à comprendre ou peut-être qu’elle était juste trop vexée pour se donner la peine de remettre ensemble tous les éléments qu’elle avait sous les yeux et reconstruire la vérité. Elle ne voulait pas s’en donner la peine, pourtant, elle n’était pas une fille stupide, elle n’était pas non plus le genre de personne à baisser les bras si facilement. Pourtant, elle ne faisait pas le moindre effort alors que toute une partie d’elle-même lui disait qu’il fallait qu’elle creuse parce que cette situation, ce froid, ce fossé qui était en train de se creuser entre elle et Joshua, ce n’était tout simplement pas naturel. L’autre partie d’elle-même avait bien trop peur se brûler les ailes pour oser se lancer dans la quête d’une vérité qui n’existait peut-être pas. Elle ne voulait pas espérer pour être encore plus déçue après. Elle souffrait bien trop de ce qu’advenait son couple pour oser s’aventurer sur le chemin sinueux de ce qu’était devenu leur histoire. C’était comme si au bout de ce chemin, il y avait deux possibilité, soit tout redevenait comme avant, ou presque, du moins, il y aurait une explication qui peut-être lui permettrait de le pardonner et de se sentir un tant soit peu mieux. Soit elle sombrerait dans une peine encore plus grande. Il fallait bien l’avouer, rester là où elle en était, c’était bien plus simple. Elle n’avait de toute évidence pas le courage que l’ont attribuait aux gryffondors ni même la détermination des serpentards. Elle était plus fragile qu’elle n’en avait l’air et la simple idée que ce soit possible d’aller encore plus mal, lui donnait une bonne raison de n’avoir pas envie d’avancer. Pas toute seule en tout cas. Avant, pour Joshua, elle aurait pu endurer mille souffrance sans rien dire parce qu’elle savait qu’au final il serait là pour elle. Maintenant, c’était devenu bien trop incertain pour qu’elle ne tente le diable. C’était lui son courage, sa détermination, sa force, mais il n’était plus à ses côtés. Il ne lui restait plus que sa rancune, son orgueil et sa colère pour tenir sans se mettre à fondre en larmes tous les cinq minutes. C’était sans doute les pires aspects de sa personnalité qui étaient exacerbés ces derniers temps et tout le monde autour d’elle avait l’occasion de s’en rendre compte. Y comprit Joshua lui-même alors qu’elle préférait se tenir le plus loin possible de lui mais que le professeur de potions avaient eu l’excellente idée de les coller ensemble pour ce cours. Elle le détestait en cet instant celui là. Il avait plutôt intérêt à les déclarer gagnants de ce stupide concours, sinon, aucun doute là-dessus, elle lui en voudrait pour le restant de l’année. Au pire, il s’en foutait bien lui d’avoir une élève le détestant. Quoi qu’il était typiquement le genre d’homme à aimer être apprécier, ce n’était pas pour rien qu’il organisait ces petites réunions du club de Slug assez régulièrement. Et bien, si, comme l’année précédente, il voulait qu’elle daigne pointer le bout de son nez à ses réunions (un peu débiles, il faut bien l’admettre) il avait plutôt intérêt à lui faire gagner ce maudit concours. Enfin mine de rien puisqu’elle n’avait plus de petit copain, elle avait beaucoup plus de temps libre alors aller à ses réunions arriverait à combler des trous dans son emploi du temps. Entre deux réunions de l’ordre du phénix et quelques heures de colles avec des mangemorts, qui seraient sans doute pire encore que celles avec Ombrages mais qui était sans aucun doute inévitables. Parce qu’elle n’était pas sang-pur, parce qu’elle était la fille d’un auror en ayant sans doute envoyé quelques uns à Azkaban des années plus tôt, mais aussi parce qu’elle avait définitivement du mal à garder ses réflexions pour elle-même. Elle était clairement ce qu’on pourrait qualifier de grande gueule et c’était Joshua qui en payait le prix à l’heure actuelle.

Elle disait ce qu’elle pensait avec plus ou moins de facilité. Tentant de rester concentrer sur le chaudron plutôt que sur Joshua parce que c’était plus simple comme ça. Au moins, si elle se mettait à pleurer elle pourrait accuser les vapeurs de la préparation. Même si elle faisait attention à ne pas les recevoir en pleine figure, comme on le lui avait appris. Elle avait réussit à retenir ses larmes le temps de prononcer ce qu’elle avait à dire. Ce qui lui trottait dans la tête alors qu’il se permettait de se placer en victime là où il était responsable de la situation entre eux deux. Il avait le droit d’en souffrir, même si ça paraissait illogique aux yeux de Hester, mais il n’avait certainement pas le droit de lui faire comprendre que ça n’allait pas parce que c’était de sa faute à lui, pas de la sienne. Elle n’avait rien demandé à personne elle. Elle était venue à Poudlard cette année dans l’optique de suivre cette année ténébreuse de la même façon que les années précédente, c’est-à-dire, avec Joshua. Lui, il en avait décidé autrement, tout était de sa faute. C’est du moins ce qu’elle ne cessait de se répéter comme pour justifier le fait qu’elle n’insiste pas d’avantage pour sauver leur relation. Ce que toute autre personne censée et amoureuse aurait fait sans doute. Amoureuse, elle l’était. Censée, ce n’était pas sûre. Sans porter le moindre regard vers lui, elle acquiesça, comme satisfaite qu’il admettre savoir qu’il n’avait pas le droit de jouer les malheureux. Elle se stoppa cependant dans son geste, cessant de remuer la mixture qui bouillonnait au fond du chaudron pour relever les yeux vers lui elle lui adressa un regard brillant, le peu de lumière de la pièce reflétant sur les larmes naissantes au coin de ses yeux. Elle pinça les lèvres dans un sourire nerveux, comme pour trahir l’humidité de ses yeux, ce qui franchement, n’était pas très concluant. « Est-ce que c’est à moi de faire des sacrifices pour que tu puisses mieux vivre ? Parce que si c’est l’inverse, j’ai pas l’impression de vivre mieux. Je crois que j’aurais préféré être soumise au sortilège doloris jusqu’à en devenir folle. Au moins, la folie aurait fini par faire taire la douleur. » Sa voix était tremblante, peu assurée bien qu’elle pensait vraiment ce qu’elle disait. Perdre la raison aurait été un bon moyen d’oublier tout ça. Mais rien n’y faisait. La douleur était là quotidiennement tout comme sa raison qui jour après jour était là pour lui rappeler qu’elle avait perdu Joshua et au passage amplifier un peu plus la douleur, la pousser à l’extrême jusqu’à la rendre incapable de se contrôler. Comme en cet instant alors que ses mains tremblantes exécutait des gestes complètement incontrôlés. Elle manqua de faire tomber le mortier et senti les doigts de Joshua effleurer les siens. Coupant momentanément son souffle, le saccadant par la suite alors qu’elle se précipitait sur la louche qu’elle avait délaissé pour retourner à sa potion, la remuant nerveusement. Encore une fois elle sent ses mains toucher les siennes alors qu’il s’applique à reprendre le manche de la louche. Sans rien répondre, elle lâcha l’engin doucement fixant le chaudron comme s’il était devenu la chose la plus importante sur terre. Un frisson la saisie alors qu’elle sent les doigts du jeune homme effleurer son dos. Geste d’apparence sans importance, personne n’y aurait prêté attention. Pourtant, ça augmenta son rythme cardiaque, lui donnant l’impression que son cœur n’allait pas tarder à déchirer sa poitrine pour s’échapper. Elle se dépêcha de se décaler. S’éloigner de lui et du chaudron comme pour lui laisser la place d’agir, mais surtout pour se débarrasser de cette pression que cette proximité avec lui avait pour elle. Elle avait cette envie folle de rester prés de lui de se perdre dans ses bras comme autrefois mais elle savait que c’était impossible c’était comme si elle effleurait du bout du doigt un rêve improbable. C’était bien trop douloureux. Elle lui accorda son attention quelques secondes fronçant les sourcils. Elle n’y comprenait vraiment plus rien. Il disait des trucs en contradiction la plus totale avec ce qu’il lui avait dit le jour de la rentrée et après il bégayait en lui demandait d’oublier. Elle était littéralement perdue. « On oublie ce que tu veux … de toute façon, j’arrive plus à te suivre. » Dans un soupire elle se laissa tomber sur le premier tabouret à proximité. Le souffle toujours saccadé, les mains toujours tremblante. Enchainant soupire sur soupire, elle fini par lever la main attirant le professeur à la paillasse. « Je crois qu’on a fini monsieur. Mais comme il faut qu’on laisse mijoter à feu doux pendant vingt minutes, est-ce que … est-ce que je peux sortir quelques minutes ? Je ne me sens pas très bien, j’ai besoin d’air, j’ai peut-être inhaler les vapeurs de la potion et les cachots sont pas très ouverts, j’ai un peu l’impression d’étouffer. » Cette impression ne venait certainement pas des vapeurs de la potion. Pourtant, le professeur Sulghorn sembla la croire. « Très bien, allez-y Steadworthy. » Sur ces mots, elle adressa un simple signe de tête au professeur pour le remercier avant de se lever d’un bond et de quitter la salle, se foutant bien des regards surpris de ses camarades. Elle monta rapidement les marches pour sortir des cachots avant de rejoindre le patio à quelques mètres. Elle s’accouda au muret, jeta un regard sur la cour intérieure lui faisant face. Elle prenait de longues inspiration comme pour se ravitailler enfin en air alors qu’elle avait vraiment eu l’impression d’étouffer dans les cachots. Elle laissa enfin ses larmes perler sur ses joues, là à l’abris de tout regard, elle pouvait enfin de laisser aller, tâcher de se calmer avant de reprendre le cours là où elle l’avait laissé, chose qui s'annonçait compliquée à en juger les larmes qui ne cessaient de rouler le long de ses joues, emportant dans leur sillage le rimmel de ses cils, noircissant ses joues tout autant qu'elles les mouillaient.
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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 17:13

❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Tumblr_m7ir6rxQSi1qirs0mo1_500
Je suis perdu, je ne sais plus vraiment ce que je veux. Il y a deux semaine de ça, j’étais en train de me battre contre moi-même pour ne pas céder à la tentation de lui souhaiter dans les bras, préférant encore qu’elle me déteste pour rendre les choses plus faciles. Et aujourd’hui, je fais tout l’inverse. Je ne supporte plus de la voir me haïr, j’essaye de lui faire comprendre ce qu’il se passe alors que je sais pertinemment que je ne devrais pas essayer de le faire. Je ne sais moi-même pas à quel jeu je suis en train de jouer. Enfin, je ne peux pas réellement comparer ce qu’il se passe à un jeu, après tout, il y a des vies en jeu. La vie d’Hester surtout. Pas que je me fiche que la vie d’autres personnes soient menacées, mais à mes yeux, celle de la blonde vaut bien une centaine d’autres vies. Après tout, sans elle je ne serais rien dans ce monde de sorciers. Elle est la seule qui m’ait soutenue là où les autres m’ont lâchement repoussé lorsqu’il s’est avéré que je n’étais pas pris dans la maison de Salazar Serpentard. C’est à elle que je pense le matin en me réveillant, à elle que je pense également le soir en me couchant. Elle est ma première petite amie et je suis persuadé qu’elle est la bonne. Mais la vie est injuste et m’oblige à devoir me séparer de la personne que j’aime le plus au monde. Je soupire. « Est-ce que c’est à moi de faire des sacrifices pour que tu puisses mieux vivre ? Parce que si c’est l’inverse, j’ai pas l’impression de vivre mieux. Je crois que j’aurais préféré être soumise au sortilège doloris jusqu’à en devenir folle. Au moins, la folie aurait fini par faire taire la douleur ». Je me mords la lèvre inférieure avant de baisser la tête. Je n’avais pas pensé à ça. Peut-elle vraiment souffrir à ce point de notre séparation ? Oui mais mieux vaut qu’elle souffre mais qu’elle reste vivante. Elle finira bien par faire le deuil de notre relation, se remettra avec un mec bien – beaucoup mieux que moi – et refera sa vie en étant au comble du bonheur. Un jour, elle m’oubliera. Alors que moi je continuerais d’être hanté par ses souvenirs, sans échappatoire possible. Je ne pense pas que je pourrais un jour faire une croix sur notre relation, quand bien même je serais un vieux sorcier croulant sur un fauteuil roulant. Hester est toute ma vie, point final. Alors que je reprends la louche des mains de la jeune blonde, frôlant une nouvelle fois ses doigts tandis que mon autre main glisse sur son dos, je la sens frémir à ces deux contacts simultanés. Elle se recule vivement, s’éloignant de moi le plus possible pour se rapprocher de la paillasse, me laissant seul face au chaudron. Je la vois du coin de l’œil se laisser tomber sur l’un des tabourets avant de se prendre la tête dans les mains, visiblement un peu perdue et touchée par ce qu’il vient de se passer. Je me sens coupable. Pourquoi est-ce que je la laisse reprendre espoir d’une possible relation alors que je tente moi-même de me persuadé que cela est impossible ? Certainement parce que je n’ai pas encore assimilé cette information moi-même. Du coup, la rupture reste douloureuse autant pour elle que pour moi. Et encore, la douleur est un euphémisme. C’est une véritable torture autant pour elle que pour moi. S’en est insupportable. Je devrais la laisser tranquille pour ne pas aggraver les choses après ce qu’il vient de se passer, mais j’en reste incapable. J’ai besoin de lui parler pour qu’elle puisse me répondre et pouvoir entendre une nouvelle fois le son de sa voix. Elle relève la tête vers moi, les sourcils froncés et l’air complètement perdu. Je dois l’embrouiller plus que je ne m’embrouille moi-même. J’essaye de me mettre à sa place mais je n’y arrive pas, car moi je sais ce qu’il se passe et pourquoi notre couple ne peut plus exister. « On oublie ce que tu veux… de toute façon, j’arrive plus à te suivre. » Elle pousse un soupir tandis que je hoche la tête en signe d’acceptation. Je continue à tourner un peu la potion présente dans le chaudron avant de relever les yeux vers elle. Je ne sais pas quoi dire, pourtant je suis comme elle, j’ai envie d’avoir le dernier mot d’un certain côté. « Je crois qu’il vaut mieux, finalement. » je souffle avant de reporter une nouvelle fois toute mon attention sur le chaudron. Le problème, c’est que je ne vois pas pourquoi ce vieux truc en cuivre devrait récolter plus de regards que Hester mais je ne peux pas faire autrement. La voir ainsi triste est en train de me détruire. Car après tout, je me sens responsable de cette tristesse, ce qui est plutôt normal d’un point de vue logique. Et je le regrette. Je n’aime pas la voir triste.

Au bout d’un moment, un mouvement venant de la blonde me fait relever la tête vers elle. Sa main dressée dans les airs laisse entendre qu’elle appelle le professeur Slughorn. C’est ce qu’il semble également comprendre puisqu’il s’empresse de nous rejoindre, adoptant un air interrogateur. Hester s’empresse donc de répondre à sa question muette. « Je crois qu’on a fini monsieur. Mais comme il faut qu’on laisse mijoter à feu doux pendant vingt minutes, est-ce que… est-ce que je peux sortir quelques minutes ? Je ne me sens pas très bien, j’ai besoin d’air, j’ai peut-être inhaler les vapeurs de la potion et les cachots sont pas très ouverts, j’ai un peu l’impression d’étouffer. » Pendant qu’elle dit cela, je vais m’asseoir sur le tabouret d’à côté en prenant bien soin de ne plus la frôler cette fois, passant le plus loin d’elle possible avec la paillasse voisine qui restreint tout de même l’endroit. Posant mes coudes sur la table en bois, je me sers de mes poings pour prendre appuis sur mon menton. Je tourne mon regard vers Slughorn et Hester qui se font face. Le professeur semble le scruter un instant de son regard soupçonneux avant d’adopter de nouveau son éternel grand sourire. Il l’aime bien et l’a déjà invité plusieurs fois à prendre part aux réunions du renommé club de Slug. Et il sait bien que même si elle est une sang-mêlée, elle n’a pas changé d’un poil depuis qui lui a envoyé ces stupides invitations. Aussi, il regarde brièvement d’un côté et de l’autre de la classe avant de se rappeler qu’il est entouré d’élèves de serdaigle et gryffondor et qu’il n’a rien à craindre quand au suspicion de favorisation d’une personne n’étant pas de sang-pur. Aussi hausse-t-il les épaules avant d’articuler un très clair : « Très bien, allez-y Steadworthy. » et d’adresser un sourire en direction d’Hester. Je la regarde donc se lever d’un bond pour quitter la pièce. Nos camarades de classe lui lance un regard interrogatif, aussi je ne peux m’empêcher de me sentir coupable tandis que je leur lance un regard noir incontrôlé. Après quoi, je reporte mon attention sur le feu sous le chaudron. Vingt minutes hein ? Je passe ma langue sur mes lèvres, les humidifiant. Il fait beaucoup trop chaud par ici, sûrement à cause de tout ces chaudrons posés sur divers feux, faisant rentrer les potions en ébullition. La chaleur ambiante m’empêche de réfléchir comme je le voudrais. Cependant, je prends rapidement ma décision. L’idée de rester dans cette salle de classe m’est insoutenable. Je me demande également où est passée Hester. D’accord, il n’y a personne dans les couloirs en ce moment et même les Carrow doivent être occupés ailleurs, mais on ne sait jamais quel blaireau se trouverait à un endroit où il ne devrait pas être, pourrait s’en prendre à elle sous une pulsion incontrôlable. Je me dépêche donc de retenir l’attention du professeur Slughorn avant que celui-ci ne s’écarte de trop. « Hm, professeur ? » Il se retourne vers moi en arquant un sourcil. Contrairement à Hester, il ne m’a jamais accordé un très grande importance. Je crois que mes parents lui sont antipathiques, malgré le fait qu’ils soient mangemorts. Peut-être que lui aussi les trouve puériles à un point indescriptible, à tel point qu’il ne les considère pas comme les parents Malefoy. Je n’ai jamais montré une très grande attirance en matière de potions. Je laissais bien généreusement cette place à Hermione au niveau des gryffondors ou encore à Hester, pour ce qui est des serdaigles. Ce n’était pas du tout ma matière de prédilection. « Vous n’aimez pas réellement mon père vous, n’est-ce pas ? » je lui demande en levant un sourcil interrogateur, tandis que je prends un air apeuré sans le vouloir. Le professeur Slughorn me dévisage alors un court instant avant d’afficher un large sourire que je n’ai jamais vu apparaître face à moi auparavant. Il se penche alors un peu vers ma table, me faisant signe de me rapprocher légèrement. Ce que je fais sans me faire prier. Je sens qu’il a compris quelque chose de fondamental et qu’il est dans une bonne lancée. J’ai vraiment envie de savoir ce qu’il a à me dire. « Panderman, pourquoi ne pas rejoindre mademoiselle Steadworthy ? Je pense qu’elle aurait bien besoin d’un peu de réconfort. » Il se redresse alors en m’adressant un clin d’œil avant de partir vers une table plus éloignée. Je reste un instant sidéré par ce retournement de situation, moi qui croyait que j’aurais du mal à le convaincre de me laisser sortir à la suite d’Hester. Un peu hébété, je finis par me lever de mon tabouret sous un nouveau regard interrogatif d’une nouvelle flopée d’élèves, jetant un dernier regard à notre chaudron – sait-on jamais qu’il aurait arrêté de chauffer –, avant de me diriger vers la porte. Avant de l’ouvrir, je lance un dernier regard dans la salle. Croisant le regard du professeur Slughorn, je lui adresse un sourire reconnaissant avant de sortir de la pièce.

A l’extérieur de la pièce, dans le sous-sol, je reste un instant à m’interroger sur l’endroit où Hester a bien pût aller. N’en ayant absolument aucune idée, je hausse les épaules avant d’enfoncer mes mains dans les poches de ma robe de sorcier, laissant mes pas me guider là où ils le souhaitent. Je commence par monter les marches menant vers le rez-de-chaussée, avant de me diriger vers le patio. C’est là que j’aperçois sa silhouette, accoudée au petit muret séparant le couloir de la cour intérieure. Sans réfléchir, je retire mes mains de mes poches et m’empêche de marcher plus vite. Arrivé près d’elle, je ralentis et hésite un instant avant de m’installer dans la même position qu’elle, à quelques centimètres à peine, laissant nos deux bras se frôlaient. J’humidifie légèrement mes lèvres en passant une nouvelle fois ma langue dessus, profitant de la fraicheur ambiante qui contraste grandement avec la chaleur insoutenable de la salle de potion. « J’ai réfléchi à ce que tu m’as dit tout à l’heure. Pour toi, quelle idée t’es la plus préférable : souffrir du fait de ne plus être avec moi ou risquer ta vie pour l’être ? » Je me mords la lèvre inférieure avant de tourner les yeux dans sa direction, remarquant alors son visage ruisselant de larmes. Je lâche un petit gémissement ému avant de me redresser. J’hésite ensuite un moment avant de la prendre par la taille pour l’obliger à se tourner dans ma direction. Une fois son visage dirigé vers moi, je m’applique à essuyer ses larmes d’une main tremblante, conscient que malgré la douceur que j’essaye de faire passer dans ce geste, je m’y prends comme un pied. J’ai peur de lui faire mal tellement le tremblement de ma main devient puissant, aussi je laisse lentement retomber ma main à côté de mon buste. « S’il-te-plaît, ne pleure plus, je fais ça pour ton bien. Je t’assure que cela ne me fait pas plus plaisir qu’à toi. » je murmure avant de baisser la tête, nerveux. C’est dur de se dire qu’on est pathétique au point que l’autre doit nous prendre pour un débile profond, être le plus stupide de la terre. Et je suis sûr que c’est ainsi que je passe aux yeux d’Hester en cet instant. Ne sachant trop quoi faire, je me laisse rattraper par mes instincts. J’écarte les bras, m’apprêtant ainsi à prendre la blonde dans mes bras pour pouvoir la réconforter, avant de me rendre compte de l’aspect débile de mon geste. Je l’ai larguée, non ? Alors pourquoi je fais mon salop en continuant de jouer comme ça avec elle ? D’accord, je n’en avais pas plus envie qu’elle, mais en faisant ainsi, j’aggrave la situation, lui laisse voir une lueur d’espoir qui ne semble pourtant pas exister pour le moment et lui fais encore plus de mal que nécessaire. Je laisse donc retomber mes bras, arrêtant mon geste au vol, avant de secouer la tête. Et malgré l’assurance que je m’efforce de prendre, une larme parvient à m’échapper pour venir rouler sur ma joue. J’en suis anéanti.

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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 22:17


“ I can see the weather changing you ”
Joshua Panderman & Hester Steadworthy♪♫♬

Hester ne pouvait plus rester dans cette maudite salle de potion plus longtemps. C’était trop dur d’être là à l’écouter à sentir sa main effleurer la sienne ou frôler son dos. Sentir son odeur si prêt d’elle, entendre sa voix prononcer des paroles qui au bout du compte étaient dénuées de sens. Il semblait ne pas cesser de se contredire ce qui était d’autant plus perturbant. De façon générale, elle était un peu perdue dans ce qui c’était passé entre eux deux et maintenant il en rajoutait une couche en semblant schizophrène une phrase sur deux. Il fallait qu’il choisisse, soit il l’envoyait chiée comme il l’avait fait le jour de la rentrée, soit il continuait de se montrer attentif et doux envers elle, mais il ne pouvait pas faire les deux à la fois, c’était bien trop perturbant. Elle ne savait pas ce qu’il voulait ou ce qu’il attendait d’elle. Elle aimerait vraiment qu’il se décide à éclairer les choses parce qu’en plus d’être énervée, elle était de plus en plus perdue ce qui devenait vraiment désagréable. Il fallait en finir une bonne fois pour toute avec cette histoire, qu’il cesse de lui laisser une once d’espoir pour mieux la briser après. S’il avait un jour un tant soit peu tenu à elle - se dont elle était sûre - il devait bien être à même de l’épargner au moins un peu des souffrances dont elle était victime. Épuisée sans doute de cette situation, sentant encore les frissons du contact de la peau du jeune homme contre la sienne, elle avait eu ce besoin fou de s’échapper. Quitter la salle pour prendre l’air, laisser à son rythme cardiaque ainsi qu’à sa respiration l’occasion de se stabiliser pour retrouver un peu de contenance, ne pas laisser chacun de ses membres trembler comme si elle était à deux doigts de la prise de panique. Elle s’était dépêchée de sortir, de gravir les marches pour respirer l’air pur de l’extérieur. Il ne faisait d’ailleurs pas très beau. En même temps, l’été était fini et laissé place à l’automne, une saison bien triste calquant parfaitement avec ses émotions du moment. Elle s’était laissée aller en de longs sanglots libérant ce qu’elle avait sur le cœur. Maintenant qu’il n’était plus à ses côtés, elle pouvait montrer ses faiblesses sans le moindre soucis, comme elle le faisait souvent ces derniers temps quand elle se retrouvait isolée dans la tour de Serdaigle.

Elle fut prise d’un nouveau frisson alors qu’elle senti une présence se poser à côté d’elle. Il ne lui fallu pas beaucoup de temps pour savoir qu’il s’agissait de Joshua. Sans même se donner la peine de le regarder, elle savait que c’était lui. Elle connaissait son odeur par cœur, elle aurait pu la reconnaitre entre mille. Elle détourna rapidement la tête, tachant de faire taire ses sanglots. Elle ne voulait pas qu’il la voit dans cet état mais évidemment, il avait fallu qu’il la suive, évidement, comme pour continuer à remuer le couteau dans sa plaie béante. Tantôt, il s’inquiétait pour elle, l’instant d’après il lui disait de laisser tomber et quelques minutes après il revenait. C’était définitivement incompréhensible, comme s’il était en conflit avec lui-même, incapable de décider ce qu’il voulait. Elle haussa les épaules suite à sa question. Déjà c’était bizarre comme question et dans les conditions actuelle elle ne savait pas vraiment quoi répondre. « Je crois qu’avec le gouvernement actuel, je suis en danger d’une façon ou d’une autre. Mon père est un auror, ma mère une née moldue, alors s’ils veulent s’en prendre à eux, et ils le voudront à un moment ou à un autre, il s’en prendront certainement à moi en première et quand bien même ils ne le feraient pas, j’ai le pressentiment qu’ils finiront par s’en prendre aux sorciers de sang-mêlé pour parfaire leurs idéaux alors je crois que j’aurais trouvé ma condition plus facilement supportable si tu avais été à mes côtés. » Pour tourner autour du pot, elle était douée. S’encombrant d’inutiles paroles là où elle aurait pu se contenter de lui répondre tout bêtement qu’elle préférait largement se sentir en danger à ses côtés qu’en sécurité loin de lui. Elle fixait l’horizon avec une mine triste sur le visage, fixant comme un point invisible qu’elle seule pouvait percevoir. Elle laissa cependant ses paupières se fermer, sentant les mains de Joshua sur ses hanches, coupant à nouveau son souffle. Guidée par ses geste, elle se tourna dans sa direction, cherchant du mieux qu’elle pouvait à ne pas croiser son regard. Elle serra sa mâchoire alors qu’elle sentait ses doigts sur ses joues, séchant les larmes qui les avait inondées. Un contact difficile à supporter qui lui donnait encore plus envie de pleurer ou de se jeter dans ses bras en le suppliant de bien vouloir rester avec elle. Peut-être qu’elle était un peu trop fière pour ça, bien qu’elle serait largement prête à perdre tout l’honneur qui était en elle si ça pouvait lui permettre de retrouver Joshua pour de bon. « Si ça ne te fais pas plaisir, ne le fait pas, c’est tout, ce sera plus simple pour nous deux. » Il fallait bien l’avouer, ce qu’il faisait, si ce n’était pas ce dont il avait envie, ce n’était pas la peine de continuer. Il se faisait du mal autant qu’il lui faisait du mal à elle. Elle leva légèrement le regard vers lui apercevant une larme sur sa joue, reprise d’une envie de pleurer qui se voyait au coins de ses yeux, elle laissa sa main tremblante se poser sur la joue du jeune homme. « Ou alors fait le vraiment. Ne joue pas sur les deux plans, choisi entre ta fierté de sang pur ou … ou moi. » Ça ressemblait un peu à un ultimatum dit comme ça. Au fond, ça en était peut-être un. Une façon de le lui demander de rester avec elle pour de bon ou la laisser vraiment tomber, arrêter de s’accrocher à elle pour mieux la pousser vers le gouffre. Elle laissa glisser sa main contre sa joue, laissant son bras retomber lourdement sur le côté. « Je devrais pas avoir à te demander de choisir entre ton sang et moi parce que ça revient à te demander de choisir entre ta famille et … Moi parce qu’au final, je ne suis qu’une amie. Peut-être un peu plus qu’une amie … Beaucoup ? » Elle haussa les sourcils comme si l’ajout du ‘beaucoup’ était plus une suggestion d’une véritable question et au final elle enchaina sans lui laisser le temps de répondre. « Et on dit toujours que les amis ou les petits amis y comprit, ça va, ça vient alors que la famille c’est toujours là, alors je crois que je peux peut-être essayer de comprendre que tu me laisses parce que je correspond pas aux attentes de ta famille. Mais … c’est difficile parce que, depuis que je te connais j’ai quand même l’impression d’avoir été plus présente dans ta vie que eux ne l’ont été, que je ne t’ai jamais laissé tomber alors que eux l’ont fait, je crois. Je me trompe peut-être après. Ça voudrait dire que j’ai jamais été capable de te comprendre et que du coup, on est clairement pas fait l’un pour l’autre et que c’est mieux qu’on soit … plus ensemble. » Elle avait baissé les yeux fixant ses doigts qu’elle ne cessait de triturer nerveusement. Finalement, elle releva légèrement le regard vers lui dans un haussement d’épaule « Mais j’avais l’impression qu’on était bien ensemble et que ça aurait pu durer … longtemps. Toujours. J’en sais rien. Je suis pas voyante et j’ai jamais fait de divination, mais de toute façon, il parait que ça sert pas à grand-chose comme matière … mais, mais voilà. Je parle beaucoup je crois. Beaucoup trop mais c’est peut-être parce que j’ai pas envie que tu répondes. Enfin si, j’ai envie, pour être fixée tu vois, parce que c’est vraiment pas évident comme situation et on a une potion sur le feu et j’ai pas envie qu’elle soit ratée. J’ai bien envie de gagner pour une fois. Alors, alors … je vais juste me taire. » Elle hocha la tête comme pour appuyer ses propos avant de pincer les lèvres et de se remettre à fixer le sol, se sentant complètement idiote. Pourtant, Joshua était sans doute la personne à la connaitre le mieux dans tout Poudlard alors il savait pertinemment qu’elle avait tendance à beaucoup trop parler, surtout quand elle était nerveuse et là, elle avait sans doute atteins le paroxysme de la nervosité.
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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeSam 18 Aoû - 17:17

❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Tumblr_m7ir6rxQSi1qirs0mo1_500
Regardant Hester droit dans les yeux et la voix plutôt chevrotante, je lui pose la question du siècle. Non mais franchement, il ne fait aucun doute que tout le monde veut se préserver de la mort au maximum. D’ailleurs, moi aussi je cherche à la préserver dans un sens, en la fuyant ainsi comme un crétin. Dommage qu’elle ne l’ait pas compris avant d’ailleurs, cela m’aurait évité de lui faire encore plus de mal aujourd’hui. Je baisse la tête, honteux de lui avoir posé une telle question. Il est bien évident qu’elle va répondre qu’elle préférerait rester vivante et loin de moi, vu comment je l’ai larguée pour la torturer ainsi par la suite – même si ce n’est pas voulu et que je m’en veux énormément. « Je crois qu’avec le gouvernement actuel, je suis en danger d’une façon ou d’une autre. Mon père est un auror, ma mère une née moldue, alors s’ils veulent s’en prendre à eux, et ils le voudront à un moment ou à un autre, ils s’en prendront certainement à moi en première et quand bien même ils ne le feraient pas, j’ai le pressentiment qu’ils finiront par s’en prendre aux sorciers de sang-mêlé pour parfaire leurs idéaux alors je crois que j’aurais trouvé ma condition plus facilement supportable si tu avais été à mes côtés. » Je relève la tête, les yeux écarquillés. Dans le langage Hester, cela veut dire qu’elle choisirait plus la deuxième proposition de ma question, celle que je ne m’attendais pas qu’elle choisisse : elle préfère risquer sa vie et rester avec moi, que de me savoir loin d’elle. J’esquisse un sourire gêné. J’aurais bien envie de la prendre dans mes bras et de l’embrasser, tellement cette déclaration cachée sous une tirade monstrueuse, me fait plaisir. J’ai même envie de pleurer de joie mais je me retiens, par pitié pour elle certainement. Après tout, elle est en train de sangloter, c’est normal puisque c’est moi qui l’ai envoyé voir ailleurs avec des mots assez durs, sans lui donner aucune explication valable. Mon on est pas du même monde était tout juste bon à être pathétique. Je fronce le nez en repensant à ce jour de rentrée maudit, me demandant pour qui il a été le plus douloureux, elle ou moi. Mais la réponse s’impose à moi avec évidence. C’est elle qui ne savait pas – et qui ne sait toujours pas d’ailleurs – ce qu’il se passait alors que moi j’étais au courant. Alors, là où elle a le droit de pleurer, moi je ne peux même pas me résoudre à y penser. « Oh Hester… » je souffle, la gorge nouée. Je la regarde fermer délicatement ses yeux, tandis qu’une nouvelle larme se met à rouler le long de sa joue. Doucement, je l’attrape par les hanches et la fait se tourner vers moi. Je contemple un instant son visage, comme un objet sacré que je n’aurais le droit de toucher que du regard, pendant qu’elle s’évertue à détourner les yeux pour ne pas me regarder en face. Je me sens alors honteux, de pouvoir la contempler ainsi, dans un moment de faiblesse en plus, après la façon dont je l’ai fait souffrir. La gorge nouée, je m’évertue tout de même à essuyer ses larmes de mes doigts, tandis que je prends son visage entre mes mains. Elle ne tente pas de se dégager, mais je sens bien sa respiration se ralentir aussi je laisse rapidement retomber mon bras, soucieux de ne pas la perturber plus. « Si ça ne te fais pas plaisir, ne le fait pas, c’est tout, ce sera plus simple pour nous deux. » Elle relève la tête pour la première fois depuis tout à l’heure afin de me regarder dans les yeux, mais je ne parviens pas à soutenir son regard. Baissant les yeux, je me mords la lèvre inférieure nerveusement. Ce n’est pas aussi simple que ça, qu’importe ce que l’on peut faire, mon père sera toujours sur mon dos et voudra forcément faire du tord à Hester s’il était au courant de nos relations passés et encore plus si notre relation durait dans le présent. Une larme se met à rouler sur ma joue, aussitôt recouverte par la main de la blonde qui la fait disparaitre. Ce contact me fait frémir, aussi je lève la main pour effleurer et recouvrir la sienne. « Ou alors fait le vraiment. Ne joue pas sur les deux plans, choisi entre ta fierté de sang pur ou… ou moi. » Elle laissa retomber sa main et je ne la reteins pas, bien trop occupé à lâcher un rire nerveux, avant de détourner la tête et de laisser ma main retomber brutalement à côté de mon buste. Encore une fois cette histoire de sang-pur. Quand comprendra-t-elle que je n’en ai rien à faire, de ces imbéciles avides de se moquer de tout ? Comment pourrais-je accepter de rallier la cause de personnes incapables de transgresser les idées préconçues de sang au profit du grand amour ? C’est pour moi complètement inenvisageable. « Je devrais pas avoir à te demander de choisir entre ton sang et moi parce que ça revient à te demander de choisir entre ta famille et… Moi parce qu’au final, je ne suis qu’une amie. Peut-être un peu plus qu’une amie… Beaucoup ? » Elle arque alors un sourcil, montrant alors clairement en langage Hester que ceci est plus une suggestion qu’une question véritable. Aussi, je me contente de hocher la tête de façon affirmative, sans rien rajouter. De toute façon, je n’aurais pas eu le temps de rajouter quoi que ce soit vu la vitesse à laquelle la blonde reprend la parole, montrant ainsi clairement qu’elle ne veut pas me laisser en placer une. « Et on dit toujours que les amis ou les petits amis y comprit, ça va, ça vient alors que la famille c’est toujours là, alors je crois que je peux peut-être essayer de comprendre que tu me laisses parce que je correspond pas aux attentes de ta famille. Mais… c’est difficile parce que, depuis que je te connais j’ai quand même l’impression d’avoir été plus présente dans ta vie que eux ne l’ont été, que je ne t’ai jamais laissé tomber alors que eux l’ont fait, je crois. Je me trompe peut-être après. Ça voudrait dire que j’ai jamais été capable de te comprendre et que du coup, on est clairement pas fait l’un pour l’autre et que c’est mieux qu’on soit… plus ensemble. » Je déglutis en relevant enfin la tête. Croiser son regard, je ferme fort les yeux comme pour rejeter cette hypothèse. Mais lorsque je les ouvre de nouveau, je remarque qu’Hester a baissé les yeux et qu’elle n’a donc pas pût voir mon signe de rejet en bloc de ses hypothèses pour le moins farfelues. Elle tord ses doigts dans tous les sens, complètement nerveuse, me faisant me sentir qu’un peu plus coupable. Je baisse donc moi aussi les yeux vers mes pieds, qui ont l’air d’avoir décider de faire des claquettes, tapant nerveusement sur le sol. Lorsque je relève la tête, je vois que ses yeux sont toujours baissés. Mais elle ne tarde pas à les relever avant d’hausser les épaules de manière faussement désinvolte. Je vois bien que ce n’est pas naturel et qu’elle s’est forcée. La différence avec son ancienne façon de hausser les épaules, c’est qu’à mes yeux, elle parait beaucoup moins naturelle. Son regard triste et les évènements d’aujourd’hui, contrastent beaucoup trop avec sa manière de faire pour qu’elle se fiche vraiment de ce qui est en train de se passer depuis notre séparation. « Mais j’avais l’impression qu’on était bien ensemble et que ça aurait pu durer… longtemps. Toujours. J’en sais rien. Je suis pas voyante et j’ai jamais fait de divination, mais de toute façon, il parait que ça sert pas à grand-chose comme matière… mais, mais voilà. Je parle beaucoup je crois. Beaucoup trop mais c’est peut-être parce que j’ai pas envie que tu répondes. Enfin si, j’ai envie, pour être fixée tu vois, parce que c’est vraiment pas évident comme situation et on a une potion sur le feu et j’ai pas envie qu’elle soit ratée. J’ai bien envie de gagner pour une fois. Alors, alors… je vais juste me taire. » Je la regarde hocher la tête en forme d’appui de ses propos, avant de pincer les lèvres, résignée et abattue. Elle veut savoir sans vraiment le vouloir. Elle est indécise puisqu’elle a peur que cela lui fasse trop mal. Elle baisse la tête vers le sol, signe une nouvelle fois qu’elle cherche à éviter mon regard.

Je hoche moi-même la tête avant de passer ma langue sur mes lèvres, nerveux. Je ne sais pas quoi dire. Je ne veux pas la troubler plus, faire de pas de travers ou je ne sais quoi. J’aimerais juste que tout redevienne comme avant même si cela est impossible. J’aimerais vraiment que tout soit plus simple. Et des fois, je me dis que j’aimerais vraiment que mon père se fasse tuer par un auror pour je ne sais quelle obscure raison, dire de ne plus l’avoir sur le dos à me pourrir la vie. Mais tout de suite après, je me dis que c’est mal et que je ne devrais pas penser pareille chose. Je suis vraiment formaté comme un sang-pur, à croire que je n’ai pas le droit de détester ma famille. Et je me déteste moi-même pour ça. Après tout, d’accord, ils ont accepté que je continue ma scolarité à Poudlard, m’ont hébergé et donné à manger pendant les vacances d’été ; mais mes parents ne m’ont jamais donné l’amour nécessaire pour grandir épanoui. Contrairement à eux, Hester m’a accordé une confiance aveugle dès le premier jour et est rapidement devenue une bonne amie, voir même plus aujourd’hui, même si nous ne sommes officiellement – et officieusement aussi d’ailleurs – plus ensemble. « Mais ce n’est pas si simple. » je souffle, bien que je sais pertinemment que la blonde n’a qu’une envie : retourner s’occuper de notre potion en salle de cours. Mais nous n’aurons certainement plus l’occasion de nous reparler ainsi, aussi je la retiens. Il faut que nous mettions les choses au clair maintenant. De plus, la potion peut bien attendre un peu, il reste encore un bon dix minutes avant que nous nous retrouvions dans l’obligation d’aller éteindre le feu pour ne pas rater notre potion. Je regarde un instant dans le couloir derrière moi pour vérifier qu’il n’y a personne avant de m’approcher d’elle, prenant son menton entre mon pouce et mon index de manière délicate afin de l’obliger à me regarder dans les yeux. « Il faut que tu comprennes que ces histoires de sang-purs ne m’intéressent pas. La plupart des ces imbéciles me dégoûtent. Moi compris. Si j’ai parlé de ça, ce n’était qu’une excuse parce que… » Je me stoppe là, relâchant son menton avant de détourner le regard. C’est dur, très dur même d’avoir à lui annoncer tout ça. Parce que cela me remet au pied du mur une nouvelle fois et je n’en ai pas envie. Mais pourtant, elle est en droit de savoir, ça la concerne. Sauf que je ne suis pas sûr de vouloir qu’elle sache. Je la vois trop aller faire un scandale auprès de mon père pour qu’il nous laisse être ensemble, sur un coup de tête, juste parce qu’elle est malheureuse, envenimant ainsi la situation. Quoi qu’en même temps, elle n’est pas capable de faire quelque chose d’aussi idiot. Enfin je ne sais pas. Je ne sais plus, tous est mélangé dans ma tête. « Je ne sais pas si je peux te le dire en fait. Entre nous deux, ça a toujours été toi la plus intelligente, toi qui prenais les devants et maintenant que c’est moi qui me retrouve au pied du mur, je me sens faible. » Je déglutis avant de relever la tête vers elle. D’autres personnes sont au courant de ce qu’il se passe, des personnes qui ne comptent pas autant qu’elle à mes yeux. Pourtant, elle a le droit d’être au courant plus que personne à Poudlard, de pourquoi je l’ai lâché de cette façon. Surtout que je l’aimais toujours. Que je l’aime toujours en fait. Je soupire avant de me mordre une nouvelle fois la lèvre inférieure, me préparant à faire le grand saut des révélations. Pour moi qui ai le vertige depuis tout petit – vertige présent à tout moment sauf lorsque je suis sur un balai –, c’est un grand moment de préparation, métaphoriquement parlant. « Parce qu’il est à Poudlard et qu’il te ferait du mal s’il apprenait notre relation. » je lâche finalement, accentuant ma voix de façon énervée à chaque fois que je fais allusion à mon père. Je ne sais pas comment expliquer cela autrement, rien d’autre ne me vient. J’espère juste qu’elle a compris de qui il s’agissait. Fronçant les sourcils, je trouve tout de même un moyen de la mettre sur la voix, juste au cas où : « Enfin, tu as déjà entendu parler du professeur Panderman, n’est-ce pas ? » je lui demande d’une voix hésitant en arquant un sourcil, peu fier de cette révélation. En effet, il faut me rendre à l’évidence que je hais mon père et que le fait de savoir qu’il est dans le même château que moi, n’arrange pas les choses. Surtout dans ma relation avec Hester en fait.

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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeDim 19 Aoû - 17:50


“ I can see the weather changing you ”
Joshua Panderman & Hester Steadworthy♪♫♬

Hester était sans doute stupide, peut-être naïve, mais elle restait persuadée qu’aucun sort qu’on puisse lui réserver était pire que celui dans lequel Joshua l’avait plongée en cette sombre rentrée. C’était une guerre qui avait éclaté dans le monde des sorciers. Une période difficile où, quoi qu’on fasse, on se retrouvait en danger, parce que d’une façon ou d’une autre on se retrouvait au beau milieu d’un conflit. C’était typiquement le genre de période pendant laquelle il fallait se serrer les coudes. Soutenir ses amis, rester proches de ceux à qui ont tient. Elle avait peut-être une vision bien à elle des choses mais Hester restait persuadée, comme deux et deux font quatre que tout ça aurait été moins angoissant si Joshua ne l’avait pas laissée tombée au début de l’année. elle avait mal, un mal de chien. Il était son meilleur ami avant d’être son petit ami, il était ce garçon à qui elle racontait toujours tout, celui pour qui elle s’empressait toujours de quitter la tour Serdaigle, parce que chaque instant passé avec lui était unique. Elle était peut-être jeune pour pouvoir prétendre qu’il était l’homme de sa vie, pourtant, elle était bien incapable d’imaginer un futur où il ne serait pas à ses côtés. L’âge n’avait probablement aucune influence sur la force d’un amour puisqu’elle avait beau n’avoir que dix-sept ans, elle pouvait affirmer aimer Joshua de tout son cœur. Pourtant, il l’avait laissée tomber. Il avait brisé son jeune cœur, ne laissant en elle qu’une souffrance qu’il était difficile de définir et un immense vide qu’il était définitivement le seul à pouvoir combler. C’était la guerre tout autour d’elle et elle n’avait pas seulement perdu celui qu’elle considérait comme son âme sœur, elle avait perdu un ami fidèle, le meilleur de ses alliés. Elle se retrouvait seule sur le champ de bataille, livrée à elle-même dans une guerre qu’elle ne comprenait pas au final. Alors oui, elle préférait risquer sa vie pour être à ses côtés plutôt qu’être soit disant protégée, loin de lui. Elle avait besoin de lui pour survivre à tout ça. Il n’y avait de toute évidence qu’à ses côtés qu’elle se sentait complètement invulnérable. Lovée dans ses bras, elle avait l’impression que même si le monde s’effondrait tout autour d’elle, elle s’en sortirait indemne. Elle avait besoin de lui bien plus qu’il ne semblait l’imaginer.

Il fut d’ailleurs surprit qu’elle le lui fasse comprendre à en juger la façon dont il avait relever la tête, écarquillant les yeux. Elle avait pourtant pensé qu’il le savait après toutes ces années qu’ils avaient passé ensemble. Peut-être qu’elle ne le lui avait pas dit assez clairement, peut-être qu’elle s’était simplement perdue dans de trop longues paroles dont le sens avait fini par échapper au jeune homme ou, peut-être qu’elle ne l’avait jamais dit, persuadée qu’il y avait des choses qui pouvaient se dire sans le moindre mot. Une pensée silencieuse qu’elle avait gardé pour elle tout ce temps en étant sûr que Joshua le savait. Si c’était le cas, elle n’était de toute évidence pas douée pour envoyer des signes. Elle aurait pourtant voulu qu’il le sache, si seulement ça avait pu changer quelque chose à la situation présente. Le bout de réponse qu’il lui présenta. Son nom à vrai dire. Inutile, elle savait qu’elle s’appeler Hester, elle n’avait pas été victime d’un sortilège d’amnésie, malheureusement, bref. À se bout de réponse, elle se contenta de pincer les lèvres avant de regarder vers le sol. Fuyant à nouveau un regard qu’elle ne cessait de croiser, que de cours instants avant qu’il ne s’enfuie ou qu’elle ne le fuie. Situation étrange. Elle n’osait pas le regarder alors qu’ils semblaient si proches en cet instant. L’un face à l’autre, elle avait sentie ses mains se poser sur ses hanches, laissant un frisson lui parcourir l’échine. Frisson amplifié alors qu’il séchait ses larmes d’un geste peu assuré mes tendre, comme il l’aurait fait autrefois. Autrefois. Un mot qu’elle n’aurait jamais pensé attribuer à leur histoire. Pourtant ils en étaient rendus là. Nerveux, cherchant à fuir le regard de l’autre alors que l’heure des grandes révélations avait sonnée. Elle parlait trop, comme toujours. Rapidement, la voix tremblante, elle s’encombrait de détails sans importance, comme cherchant à noyer le poisson dans l’eau, à s’éloigner de la dure réalité de la situation. Elle avait fini par dire ce qu’elle avait à dire, tâchant de se taire pour lui laisser enfin la parole. Le cœur battant à la chamade, une sensation d’anxiété se répandant dans ses veines comme si elle était sur le point de passer le plus important examen de toute sa vie. C’était sans doute plus important encore que n’importe quel examen. Les yeux toujours rivés sur le sol du château, la jeune femme ferma les paupières suite à la réponse de son interlocuteur. Évidemment, ce n’était pas si simple. Elle ne voyait pourtant pas bien ce qu’il y avait de compliqué, si bien qu’elle ne répondit que par un léger soupire las. Pourquoi est-ce qu’il fallait qu’il chercher à tout compliquer ? Elle, elle avait l’impression que c’était simple. Soit il l’aimait assez pour renier sa famille, soit, ce n’était pas le cas. S’il jugeait ne pas pouvoir garder et sa famille et sa petite amie, il fallait bien qu’il fasse un chois entre les deux plutôt que de continuer à la torturer injustement. Il lui releva la tête, la forçant à croiser son regard alors qu’il reprenait son discours. Elle arqua les sourcils, comme attendant une suite à ses paroles. Voulant entendre la raison pour laquelle il s’était appuyé sur son statut de sang pour rompre avec elle. Pourtant, il détourna le regard avant de dire qu’il n’était finalement pas sûr de pouvoir lui dire. Elle leva les yeux au ciel, l’air légèrement agacée avant de croiser les bras sur la poitrine. Il reposa enfin son regard vers, la laissant imaginer qu’il allait peut-être se décider à répondre. Chance pour elle, pour une fois, les mots qui sortirent de sa bouche semblaient avoir du sens. « Bien-sûr que j’en ai entendu parler. Ton père, je suppose. » Il ne lui avait pas fallu longtemps pour faire le rapprochement entre ce professeur Panderman et Joshua. Elle avait cru qu’il l’avait perverti avec ses histoires de sang-pur et que par conséquent, Joshua avait décidé de se comporter en parfait fils à papa. Une chance pour lui de remonter dans l’estime de son mangemort de père. « Tu crois qu’il me ferait du mal plus qu'un autre ? Je veux dire, j’ai tendance à dire tout haut ce que je pense et ça m’a valu bien des heures de retenues, dont plusieurs avec Ombrage et c’était vraiment pas une partie de rigolade avec elle. Conclusion, n’importe quel mangemort présent dans ce château pourrait me faire du mal. On raconte qu’ils ont tendance à user de la torture. » C’était ce qu’il se racontait dans les couloirs de Poudlard. Personne ne témoignait vraiment. Juste des on-dit, vérifiés par les cicatrices que certains élèves gardaient au visage. Panderman n’était pas un cas à part, il était sans doute comme les autres. « Je pense que même Rogue ne laisserait pas un mangemort tuer l’un de ses élèves. » Elle haussa les épaules pour conclure ses dires. Avant qu’elle n’entre à Poudlard son père lui avait dit qu’elle y serait déjà plus en sécurité qu’ailleurs alors, même si son père semblait aux abonnés absents, elle lui faisait confiance et quand bien même elle ne le serait plus, elle pourrait toujours s’enfuir, comme tant d’autres le faisait.
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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeLun 20 Aoû - 20:06

❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Tumblr_m7ir6rxQSi1qirs0mo1_500
Je regarde la tristesse envahir son visage. Je m’en veux bien sûr, c’est de ma faute si elle se torture ainsi. Enfin non, pas exactement. Je ne lui aurais pas fait du mal volontairement si j’avais pût faire autrement. Là, j’ai été plus ou moins contraint à le faire et cela m’a brisé le cœur certainement autant que celui lui a brisé le siens. Je peux peut-être paraître débile en l’avouant, mais je dois affirmer que je ne sais pas comment j’aurais pût éviter le désastre de ce début d’année. Là où Hester aurait trouvé une solution pour que l’on puisse rester ensemble, j’ai cédé à la première idée qui est venue à moi : la rupture. Et une rupture méchante et dramatique en plus. C’était bête, méchant et plus ressemblant à un crime – oui, je vois ça comme un plus comme un crime que comme une vraie rupture – passionnel qu’autre chose. Maintenant, je me sens aussi mal que ces meurtriers qui regrettent leurs actes mais qui ne peuvent pas revenir en arrière. Car tout est déjà trop tard lorsque l’on a flétri l’autre de coup, que ce soit sur le corps ou au niveau du cœur. Quoi que je persiste à croire que cela est plus douloureux au niveau émotionnel qu’au niveau physique. Lorsque l’on meurt, la douleur ne peut plus être ressentie – enfin, jusqu’à preuve scientifique du contraire – puisque l’on n’est plus là. Mais lorsque que c’est notre cœur qui meurt, nous sommes obligés de trainer la douleur que sa mort accompagne, derrière nous. Comme un fardeau que nous serions condamnés à trainer durant tout le long du reste de notre vie. Sauf que dans la situation présente, peut-être que tout est mieux ainsi finalement. Ses parents sont des membres de l’ordre du phénix, les miens sont des mangemorts qui se revendiquent comme tels et il est donc évident que nos deux familles seront incapables de cohabiter lors d’une union entre leurs enfants. Un peu comme pour les Capulet et les Montaigu chez Shakespeare. En pire, probablement. Parce que l’un et l’autre auront des tas de gens derrière leurs dos s’ils avaient la simplicité d’esprit d’accorder le droit à une telle union. Chose qu’ils ne feront jamais, c’est certain. Et chaque sorcier sait que l’accord des parents de son amant et une étape importante dans la vie d’un couple. Surtout avant un mariage. Pas que j’ai déjà pensé à demander Hester en mariage bien sûr. Enfin, si. Un peu. Beaucoup même. Bon, disons que cela à accaparer mes pensées pendant de nombreuses nuits. Mais je ne peux tout simplement pas la demander réellement en mariage, parce qu’elle serait en danger se je le faisais. Moi aussi certainement, mais ce n’est pas le problème. L’important, c’est qu’Hester soit saine et sauve, en bonne santé et qu’elle refasse sa vie correctement. Elle trouvera certainement le mari parfait qui lui fera de beaux enfants hyperactifs desquels elle s’occupera joyeusement à longueur de week-end – j’aurais bien dit « à longueur de journées » mais Hester n’est pas faite pour rester posément à la maison en attendant que son mari rentre ; elle est trop intelligente pour s’empêcher de travailler et trop belle pour s’empêcher de sortir et ainsi priver la population entière de la vue de son magnifique visage – et avec eux elle se sentira heureuse. Moi, de mon côté, je finirais certainement seul. Ou marier selon les exigences de mes parents à une femme que je haïrais mais que l’on me présentera comme étant la femme parfaite. Mais je ne le croirais pas, forcément. Après Hester, je serais incapable de tomber amoureux de nouveau et encore moins capable de croire en le mythe de la perfection faite femme. Mais, Hester… Peut-être est-ce elle la femme parfaite ? Peut-être aussi est-ce pour ça qu’elle semble si torturée ? Enfin, je veux dire, la plupart des gens rabâches sans arrêt que la perfection n’existe pas. Alors, finalement, si elle existe ? Elle se cache derrière des montagnes, se cloitre dans un coin et essaye de faire oublier qu’elle est là. Tout ça parce que les gens disent qu’elle n’existe pas. C’est un peu comme pour la fée Clochette de Peter-Pan. Si on affirme qu’elle ne peut pas exister, elle meurt. Comme-ci elle voulait ainsi prouver que l’on a raison. Tellement parfaite qu’elle essaye de rendre ce qui l’entoure aussi parfait qu’elle, et en voulant rendre nos paroles parfaites, en voulant gommer leur inexactitude, elle disparait pour nous donner raison. Et c’est ainsi qu’elle n'existe plus. Sauf que moi, je sais. Je viens de comprendre que la perfection se cache en Hester. Comme l’on dit, c’est lorsque l’on perd quelque chose que l’on se rend compte à quel point on y tenait ou carrément, que l’on se rend compte qu’elle était juste là, près de nous. La perfection de la blonde est cachée derrière des montagnes de tristesse, cloitrée derrière une certaine rancœur à mon égard qui l’empêche de me regarder en face, essayant de se faire oublier pour que sa propriétaire puisse se sentir un peu plus… Normale ? Oui, c’est sûrement cela. Pour qu’elle puisse se sentir un peu plus normal pour une fille qui vient de se faire rejeter par l’amour en lequel elle croyait le plus. Mais voilà que maintenant, moi j’aimerais essayer de creuser un peu, pour aller repêcher cette perfection. Et pouvoir l’exposer aux yeux du monde, montrer aux gens qu’ils avaient tord. Ainsi, pouvoir libérer Hester de cette tristesse derrière laquelle elle se cache. Lui permettre de redevenir elle-même pour illuminer à nouveau le monde de mille feux grâce à sa seule présence. La laisser redevenir elle-même pour qu’elle reparte de zéro et qu’elle puisse de nouveau voler de ses propres ailes. Ses petites ailes de colombe.

Elle est juste magnifique. Et je le pense réellement. Cela faisait longtemps que je n’avais pas pensé ce mot avec autant de conviction. Que je n’avais pas été aussi sûr du fait qu’il soit juste pour telle ou telle personne. Mais avec Hester, c’est une évidence. Avec elle tout est évidence de toute façon. Sauf que là, c’est plus qu’une évidence, il n’y a pas de mot pour expliquer comment je vois cela. Car même si elle a enfouit sa perfection au plus profond d’elle-même pour qu’on ne la remarque pas, elle n’est pas en mesure de cacher son apparence. Elle est obligée de montrer qu’elle est parfaite au moins au niveau de son physique, c’est ce qui la rend magnifique. Mais pas seulement. Car lorsque je pense au fait qu’elle est magnifique, je pense aussi à ce que je sais cacher au fond de son cœur. Cette chose que je veux essayer de repêcher. Pour l’instant, Hester est un peu comme une coquille vide. Comme un escargot ayant abandonné derrière lui sa carapace pour aller en trouver une plus grande ailleurs. Il reste quelques traces du passé par-ci par-là, comme des fissures ou autres dégâts physiques peu important – si l’on peut comparer notre rupture à des dégâts relativement peu importants. Des cicatrices. Et lorsque l’on regarde plus près, on peut même comprendre un peu le genre de personne qui l’a habité. Oui, sauf qu’Hester est toujours là, cachée quelque part au fond d’elle-même. Elle n’a pas sût changer de carapace parce qu’elle n’a pas encore fait le deuil de notre relation. Elle est cet escargot qui se cache, parce qu’il a peur du monde qui l’entoure même s’il ne veut pas se l’avouer. Parce qu’il n’a plus cette protection, cette personne avec qui il avait l’habitude de vivre. Alors moi, avec ma canne à pêche de pêcheur débutant et mon petit hameçon à plume, j’aimerais jeter ma ligne dans les méandres de son esprit et attendre. Attendre que mon hameçon attrape quelque chose. Peut-être même attendre de pêcher le gros lot comme à la pêche aux canards. Sauf qu’Hester n’est pas un jeu pour enfant et que la seule chose que je veux vraiment repêcher chez elle ; c’est son esprit. Sa joie de vivre, sa perspicacité, sa bonne humeur quotidienne, ses envies de tendresse, ses instants de complicité. Son âme même. Cette âme qui, prise par une bourrasque de vent, s’est retrouvée entraîner vers les profondeurs et clouée au sol comme une vulgaire feuille morte. Sauf que je sais qu’elle est encore vivante. Ce n’est pas une véritable feuille morte. Hester est encore capable de redresser un peu la pente et d’être comme avant lorsque le souhaite. Fougueuse et franche, il lui arrive encore assez souvent de récolter des heures de retenue pour ne pas avoir laissé sa langue dans sa poche. Pas que je l’espionne, mais on me l’a dit, parce qu’on a jugé important que je sache que je ne l’avais pas achevé. Que je pouvais moi aussi me tourner vers autre chose puisque quelque part, la Hester d’avant n’a pas disparu. Sauf que c’est impossible. Je ne peux pas passer à autre chose. Je sais, je me répète, mais c’est la triste vérité. D’un autre côté, je ne veux pas croire non plus que cette âme a disparue. Elle peut encore se redresser un peu, s’élever à nouveau dans le ciel, au passage de la moindre tornade. Cette tornade, je veux que ce soit moi. Je veux être cette tornade qui lui fera prendre les jambes à son cou pour qu’elle puisse s’enfuir ; s’enfuir de cette torpeur qui la rend si banale alors que je sais qu’elle est spéciale. Au fond, je sais que les tornades sont des bonnes choses. Le parfait mélange entre l’air chaud et l’air froid. Le parfait mélange entre le bien et le mal. Je ne suis ni bon ni mauvais, toujours à faire des conneries, à être irréfléchi, à être impulsif mais je peux également être attendri par la vie et les bonnes choses qui l’accompagnent. Je sais que le rôle de la tornade est fait pour moi, je ne peux me détacher cette image de la tête. Je veux être ce prince charmant qui réveil la belle au bois dormant lorsqu’il effleure ses lèvres d’un doux baiser. Mais pour l’instant, c’est son menton que j’effleure, du bout des doigts, pour lui faire relever la tête tandis que je cherche à justifier mes actes. Comme-ci j’ai peur de la briser, avec autant de précautions que si je manipulerais un précieux objet en porcelaine. Elle ouvre lentement ses yeux jusqu’à présent fermés. Son regard est doux et moins torturé que d’habitude. Je sens que le calme lui fait du bien. Elle se mord légèrement la lèvre inférieure et je la regarde faire, sans rien dire. Juste attendri par cette façon de prendre mes paroles. Je crois qu’elle est heureuse d’avoir des explications et que cette fois je ne fuis pas sans rien dire. Ses joues se teintent d’une couleur pourpre et mon sourire s’agrandit légèrement tandis que je la regarde rougir. Un frisson de bonheur me parcourt, face à cet instant volé au temps. Je ferme moi aussi les yeux quelques instants, mais pas pour les mêmes raisons qu’elle. Non, je me sens juste légèrement en train de violer son intimité, de profiter d’un moment auquel je ne devrais pas avoir droit. J’ouvre finalement les yeux de nouveau, pour pouvoir la regarder, tout sentiment de bonheur ayant disparu. Je me saisis de sa main, colle ma paume contre la sienne. Elle a vraiment une toute petite main. Cela me fait penser à la scène des présentations entre Tarzan et Jane comme expliqué dans le célèbre livre moldu de John Clayton III. Mon moment préféré, caché dans ces feuilles de papier que je n’aurais jamais dû avoir le droit de toucher. Que je n’aurais pas eu le droit de toucher, si mon père m’avait surpris avec, me donnant le droit à une bonne correction. Dommage que ce soit moi qui soit l’homme de la jungle. Cela veut-il dire que je suis trop brutal habituellement ? Peut-être. En tout cas, rien que cette pensée me rappelle que j’avais raison. Si Hester est vraiment la représentation de Jane, cette fille trop parfaite et trop originale pour se retrouver dans le monde sauvage qu’est la jungle, cela montre une nouvelle fois qu’elle est décidément trop parfaite pour notre monde. Trop parfaite pour la bataille qui se déchaine à l’extérieur. Trop parfaite pour nous autres mortels. Trop parfaite pour moi. Et finalement, trop parfaite tout court. Mais comment le lui montrer ? C’est impossible, maintenant que j’ai rompu. Et je le regrette amèrement. Je me demande pourquoi je ne suis pas rendu compte de tout cela auparavant. J’aurais bien eu envie de lui faire ressentir tout ça, de lui avouer ce que j’en pensais. Mais il est trop tard. Cette constatation me donne envie de pleurer.

Je laisse retomber ma main, libérant ainsi la sienne, mais ne peux pas me résoudre à lâcher son menton. Car il est la fin de son visage. Cette partie d’elle que j’aimais tellement toucher du bout des doigts et effleurais du bout des lèvres. Je passe ma langue sur mes lèvres dans un mouvement nerveux, tandis que je suis en train de changer de perception quand à ses joues rougies. Elle n’est pas heureuse que je lui explique ce qu’il s’est passé, elle est juste furieuse contre moi. Et cela me déchire le cœur. Je laisse retomber lourdement ma main jusque là restée en l’air, tout en faisant tout de même attention de ne pas lui faire mal. Rien ne sert de rajouter la douleur physique au palmarès des douleurs que je lui inflige. « Bien-sûr que j’en ai entendu parler. Ton père, je suppose. » lâche-t-elle sur un ton agacé, en réponse à ma question. Je baisse les yeux, peu fier. Je sais que je n’ai pas à me sentir coupable du fait de lui avoir demandé si elle avait déjà entendu parler de lui, puisque c’est un moyen comme un autre d’aborder le sujet. Mais je ne peux m’empêcher de me sentir coupable tout de même. Il était évident qu’elle avait déjà entendu parler de cette brute sans nom qui me sert de père. Et j’ai l’impression de la faire passer pour une idiote en insinuant légèrement qu’il se pourrait qu’elle ne le connaisse pas. Tout le monde a déjà entendu parler de lui, il s’en donne à cœur joie pour maltraiter les nés-moldus quand il en croise dans les couloirs, prêtant main forte aux Carrow dans des moments soudains de bénévolats incontrôlés. Enfin, tout est plus compréhensible lorsque l’on voit s’y donner à cœur joie pour torturer des élèves qui ne rentrent pas dans ses critères de sang et – ou – ses critères moraux. « Ouais c’est ça. Papa Panderman. » je soufflé, légèrement agacé de devoir en venir à cette conclusion concernant un homme dont je ne peux réellement qualifier l’existence comme me tenant à cœur. A chaque fois que l’évidence du fait que je sois dans sa famille me retombe dessus, j’ai plus l’impression d’être enchainé à un boulet que l’on m’a accroché à la cheville dès le jour de ma naissance. Rien de très glorieux, c’est sûr. Finalement, je crois que j’aurais préféré être un né-moldu. Torturé, souvent jusqu’à en devenir fou, voir à en mourir, mais au moins, avec la possibilité d’être fier de mon statut de sang et des mes origines. Fier du parcours accompli sans que l’on ait eu un jour besoin de m’aider d’une certaine manière en ce qui concerne le monde magique. Juste fier d’être moi-même. Et là, je ne pouvais déjà pas être fier de mes parents qui ont pensé très clairement à me déshériter ou je ne sais très quoi dès mon entrée à Poudlard, tout ça à cause d’une simple maison, mais maintenant que mon père est là à hanter le château, c’est encore pire. Et l’idée de m’être transformé en un aussi grand monstre que lui aux yeux d’Hester me donne le vertige. « Tu crois qu’il me ferait du mal plus qu'un autre ? Je veux dire, j’ai tendance à dire tout haut ce que je pense et ça m’a valu bien des heures de retenues, dont plusieurs avec Ombrage et c’était vraiment pas une partie de rigolade avec elle. Conclusion, n’importe quel mangemort présent dans ce château pourrait me faire du mal. On raconte qu’ils ont tendance à user de la torture. » Je retrousse légèrement mon nez de manière automatique, le temps d’une fraction de seconde, avant de relever des yeux brillants vers Hester. Je me mords l’intérieur de la joue, nerveux. Pourquoi fait-elle si peu d’efforts pour essayer de comprendre ce que j’essaye de lui dire ? La fois où je l’ai largué – je dirais même abandonné, mais la blonde me fait déjà me sentir assez mal par les regards qu’elle me lance, pour que je me mette à en rajouter une couche moi aussi – passe encore puisque j’ai fait ça lâchement, violemment et brutalement, sans donner aucune explication. Mon on est pas du même monde n’était pas une justification, juste une façon de la faire réagir, d’essayer de faire en sorte qu’elle me déteste. Mais quelque part, malgré les choses que je n’avais pas encore comprises, j’avais un peu raison. La blonde, avec sa perfection, est un peu comme une déesse descendue sur Terre par hasard, légèrement amnésique et qui ne se serait pas rendu compte de son changement de monde. Oui, je remets ça, mais c’est parce que c’est la vérité. Du moins, je trouve. « Oui, mais avec lui, ce n’est pas pareil… » Son soupire d’agacement me coupe dans mon élan et je relève donc les yeux vers elle pour voir ce qu’il se passe. Elle se mord la lèvre inférieure, esquissant une moue impatiente. Ainsi, la potion que nous devons préparer ensemble compte plus que mes explications ? Peut-être a-t-elle déjà fait son deuil de notre relation finalement, même si elle n’en a pas encore conscience elle-même. A moins que ce soit encore sa manie d’avoir envie de dire le dernier mot qui reprend le dessus. Je hausse les épaules avant de les laisser retomber avec un soupir. C’est à ni plus rien comprendre. Je suis une nouvelle fois perdue. Et je pense qu’il n’est pas utile de rappeler une nouvelle fois que c’est moi qui suis censé avoir une longueur d’avance. Mais lorsque je la vois ouvrir de nouveau la bouche, je comprends que c’est juste qu’elle n’a pas fini de parler. Qu’il faut qu’elle rajoute quelque chose et qu’elle n’en a pas encore fini. « Je pense que même Rogue ne laisserait pas un mangemort tuer l’un de ses élèves. » Elle hausse les épaules, en conclusion de ses dires. Moi, je me mets à rire jaune. Elle ne peut pas croire qu’il n’y a qu’une histoire de morts et de vivants. Entre ces deux stades, il y en a pleins d’autres. Beaucoup plus douloureux, plus marquant. Pourtant, Hester ne semble pas s’en soucier, comme-ci ils n’étaient pas aussi – voir plus – importants que les deux phases principales d’un être humain. Le commencement et la fin. La vie et la mort. Je cesse de rire, laissant les traits de mon visage se radoucir tandis que je plante mon regard dans le siens. « Peut-être qu’il empêcherait la mort. Mais empêcherait-il la torture physique et morale intense d’un sortilège doloris mêlé à un abrutit qui nous envoie d’atroces paroles au visage ? Empêcherait-il à un mangemort de blesser ses élèves au point qu’ils se fassent amputés ou défigurés ? » Je tourne vivement la tête vers le centre de la cour intérieure, empli de haine. Et c’est le seul moyen que j’ai trouvé de m’arrêter dans mes paroles. Je reprends mon souffle avant d’essuyer une larme de rage au coin de mon œil droit. Je ne m’autorise à me tourner vers Hester que lorsque je me suis calmé au moins un minimum et que j’ai repris mon souffle. « Crois moi, il ne le ferait pas. » je conclus avec amertume.

Je déglutis avant de baisser la tête. Attrapant la blonde par le poignet, je l’entraine alors vers le muret par-dessus lequel je passe avant de m’asseoir de l’autre côté, à même le sol, lui laissant l’occasion de venir m’y rejoindre. Ici nous serons plus libres de discuter encore un peu, sans nous faire prendre par les Carrow ou autres personnes mal intentionnées. En effet, le muret dans notre dos, surplombé par un épais et colossal pilier de pierre, ainsi que le buisson touffu placé sur un petit coin de pelouse encore légèrement humide, nous abritent des regards indiscrets. Nous sommes assis tellement proche l’un de l’autre que nos épaules se touchent presque. C’est ce que je remarque avant de tourner la tête vers Hester, plaçant un doigt face à mes lèvres pour lui faire signe de se taire un instant et de me laisser parler. « Ecoute moi bien, mon père est un malade. Un fou qui a une soif de vengeance inexpliquée contre la Terre entière. Il va même jusqu’à détester les autres mangemorts certaines fois, c’est à ni rien comprendre. » Je secoue légèrement la tête avant de la basculer en arrière. Cela fait du bien de laisser entrevoir la vérité pour une fois, j’en avais plus qu’assez de garder mes pensées intimes sur mon père rien que pour moi. Et je dois dire que malgré les tentions entre la blonde et moi, je ne pouvais pas me confier à quelqu’un d’autre à ce sujet. Car il faut bien l’avouer, jusqu’à aujourd’hui, elle a toujours été la personne la plus à même de me comprendre et j’ai le pressentiment que quoi qu’il advienne, ce sera toujours le cas. « Il adore tuer les gens de sang-froid, mais son passe-temps favoris reste de les torturer jusqu’à ce qu’ils ne soient plus que des légumes, incapables de pouvoir émettre la moindre pensée. Ou encore, les manipulant, transformant le moindre de leurs instants de bonheur en vrai supplice à se remémorer. » Je baisse la tête, plantant de nouveau mon regard dans celui d’Hester. Mon père est un monstre, c’est sûr et certain. Et je dois dire que cela me fait du mal de l’avouer aussi ouvertement, car avec ce que j’ai fait à la blonde, je me sens un peu comme lui. Un crétin, débile profond, qui agit sans réfléchir, égoïste et à l’égo surdimensionné. Enfin, retirez tout de même l’histoire d’égo, je crois que je n’en suis pas encore à ce stade là tout compte fait. « Je ne pouvais pas le laisser te faire ça… Non, je ne peux toujours pas d’ailleurs. Je ne veux pas qu’il te fasse souffrir à cause de moi. » Une nouvelle fois je me mords la lèvre inférieure, dans un effort désespéré pour retenir mes larmes de détresse. Mais lorsqu’une larme – seule et unique – se détache de mon coin d’œil gauche, je ne l’essuie pas. Elle n’est que le reflet d’à quel point je suis pathétique, énième supplice pour me faire comprendre à moi-même que sans Hester je ne vaux rien, mais que je ne peux pas la retenir. Que ce serait honteux et lâche de ma part de le faire. Car si moi je suis obligé de trainer le fardeau qu’est mon père derrière moi durant tout le reste de ma vie, elle n’en est pas obligée. Elle peut continuer à vivre, tout recommencer, faire comme-ci de rien ne s’était passé. « Pourtant, il y a une époque où je me disais que j’allais te demander en mariage le jour même de ta majorité, que je ne pourrais pas attendre un jour de plus. Le soir, allongé dans mon lit dans le dortoir, je n’arrivais pas à m’endormir. J’avais trop hâte que le jour suivant se lève pour pouvoir te voir, alors en attendant, je nous faisais des plans d’avenir. » Je tourne la tête vers elle, plongeant mon regard dans le siens. Un sourire nerveux, gêné et légèrement enfantin – oui, tout cela à la fois – se dessine sur mon visage, tandis que ma poitrine se soulève soudainement avant de se rabaisser tout aussi vite, suite à un éclat de rire nerveux que je retiens. Je secoue légèrement la tête, submergé par un instant de bonheur qui – je le sais – ne va pas durer, mon sourire flottant encore sur mon visage. Je passe finalement ma langue sur mes lèvres avant de reprendre : « Je t’aime Hester. Je suis même fou amoureux de toi. Je ne me vois pas vivre ma vie sans toi. Mais… Je ne peux pas me résoudre à te laisser souffrir à cause de moi, de lui. » Je me répète, j'en ai conscience. Mais c'est parce que c'est la vérité, ce que je pense réellement. Cette fois, je ne parviens pas à retenir le rire nerveux qui tente de s’échapper du fin fond de mon ventre, qui monte le long de ma gorge et s’évacue au niveau de ma bouche. Mon corps tout entier est secoué par mon rire. Mais peu à peu, le rire se perd, presque aussitôt remplacé par mes sanglots. Le tremblement reste. Je baisse la tête, essayant de cacher un maximum mon visage tandis que les larmes se mettent à rouler, nombreuses, le long de mes joues.


Dernière édition par Joshua L. Panderman le Mer 22 Aoû - 12:04, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeMar 21 Aoû - 15:33


“ I can see the weather changing you ”
Joshua Panderman & Hester Steadworthy♪♫♬

Joshua et Hester, ça avait toujours été une grande histoire. Une belle histoire. Elle se souvenait parfaitement de leur première rencontre dans le Poudlard Express tout comme elle se souvenait parfaitement bien de leur premier baiser, lors du bal de noël. C’était une longue histoire dont chaque instant restait parfaitement gravé dans la mémoire de la jeune femme. Pendant toutes ses années, il avait été la personne la plus importante dans son monde. Il avait été ce garçon qui la comprenait mieux que n’importe qui, celui qui pouvait lui rendre le sourire en un rien de temps, celui qui faisait battre son cœur à la chamade dès qu’elle croisait son regard. Elle l’avait sans doute toujours aimé. Peut-être que dès leur première année elle avait ressenti ce petit quelque chose en elle, ce début d’amour alors qu’elle était bien trop jeune pour y comprendre quoi que ce soit. Sa mère elle, par contre, elle l’avait tout de suite comprit. Dès qu’elle évoquait Joshua dans une conversation, elle la fixait avec ce petit sourire en coin significatif. Sa mère le savait - elle avait un don pour deviner les choses - Joshua était le grand amour de Hester. C’était un fait qu’elle avait mit quelques années à comprendre mais dont elle était sûre aujourd’hui. Elle en était sûre parce que si ça n’avait pas était le cas, elle ne se sentirait pas aussi mal maintenant qu’il l’avait laissée tomber. Elle n’aurait peu eu ce besoin fou de quitter la salle se sentant étouffer parce qu’il était là, à ses côtés et qu’il semblait pourtant si loin d’elle. Elle n’aurait pas passé tout ce temps à pleurer si jamais il n’avait pas été l’amour de sa vie. Forcément, elle avait la sensation qu’être séparée de lui était la pire des tortures qu’on puisse décider de lui infliger, qu’il puisse, lui infliger. Elle était sans doute naïve de penser ainsi, un peu rêveuse, trop romantique, elle aurait du savoir qu’en temps de guerre, il y avait des sacrifices à faire. Elle aurait du comprendre qu’en ce moment, le plus important ce n’était pas de s’apitoyer sur son sort à cause d’une rupture mais bel et bien de rester en vie. D’être discrète et de se moquer des coups durs auxquels elle était confrontés parce qu’ils n’avaient pas d’importance tant qu’elle était vivante. Elle avait peut-être du mal à se faire à cette idée. Du mal à concevoir cette guerre comme étant réelle, alors elle continuait sa vie comme elle l’avait toujours fait, plus préoccupée par sa rupture que par le monde se déchirant à l’extérieur de murs de Poudlard. Elle avait conscience du danger, de la présence des mangemorts dans le château, du changement de directeur et de règlement. Elle avait conscience de tout ça mais peut-être qu’elle ne pourrait en comprendre l’ampleur que le jour où elle serait vraiment confrontée à la réalité. Joshua lui, il l’avait comprit bien plus vite qu’elle. La réalité, c’était son quotidien, c’était cet homme qui avait tout pour ressembler à un monstre, c’était son père. Il avait sans doute été plus malin qu’elle, plus intelligent, plus courageux pour prendre une telle décision au dépend de ses propres sentiments et elle, elle était juste trop stupide pour s’en rendre compte. Il n’y avait pas ce déclic dans sa tête qui lui permettait de dépasser sa rancœur et sa peine. Elle était bien trop têtue pour laisser ce déclic avoir lieu. Elle rejetait la faute sur Joshua encore et encore alors qu’elle était l’idiote de l’histoire, celle qui refusait de faire le moindre effort comme si tout lui était du. Elle n’était pas devin, c’était un fait, pourtant, elle avait toujours été maline et rusée, intelligente et censée et voilà qu’elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Une pale comme de la Hester du passé, une Hester incapable de lutter contre sa colère pour se donner la peine de réfléchir. Une Hester bien pathétique.

Le message était pourtant presque évident. Certes, il s’était montré désagréable avec elle, certes, il n’avait pas cherché à lui adressé la parole depuis la rentrée, la laissant seule avec ce qu’il lui avait balancé à la tronche cette fois là, mais il ne pouvait s’empêcher d’effleurer sa peau, de poser sur elle un regard tendre, de sécher les larmes qui coulaient sur ses joues. Il était là en cet instant, comme il l’aurait été avant cette fichue guerre. Il était là malgré le fossé qu’il essayait de creuser entre eux deux. C’était comme s’il y avait un côté de lui qui voulait qu’elle le déteste, qu’elle s’éloigne de lui alors que l’autre faisait tout pour la retenir. Elle aurait du comprendre le message. Pourtant, elle était restée sur son premier avis, ne comprenant plus rien à la situation. Il avait sa main contre la sienne. Doux touché, contact chaleureux dont elle rêvait continuellement depuis la rentrée mais qui était tellement bizarre à ses yeux. L’incompréhension lui avait fait froncé les sourcils un bref instant avant qu’elle ne profite de ce contact simple dont l’absence lui faisait tant de mal. Il lâcha sa main ne gardant entre ses doigts que son menton, l’empêchant de baisser encore une fois la tête. Il baissa encore le bras et la tête. Cessant le contact avec sa peau, mettant fin aux frissons qui parcouraient son corps. Peut-être qu’elle s’était montrée un peu trop froide dans sa réponse, fatiguée qu’il ne se décide pas à lui dire clairement le problème. Finalement, elle se rendait compte que tourner autour du pot comme elle-même elle le faisait souvent, c’était chiant. Il confirma le fait que le professeur Panderman était bien son père. Elle avait vu juste. Ça faisait au moins une chose pour laquelle elle ne se trompait pas dans toute cette histoire. C’était mieux que rien. Il souligna le fait que son père était différent des autres. Pour elle, il était comme les autres mangemorts, ni plus si moins qu’un monstre sanguinaire, tout autant menaçant que les autres. Elle haussa les sourcils face au rire du jeune homme. Ironique, la situation n’avait rien de drôle. « Je suppose que tu as raison. Mais ils sont tous pareil. Ton père pas plus horrible qu’un autre. Je crois qu’ils ont tous atteint le paroxysme de la monstruosité … » Elle avait du mal à concevoir que son père puisse être plus dangereux qu’un autre. Peut-être qu’en vérité elle cherchait juste à se voiler la face, esquiver la vérité ne pas l’admettre pour empêcher que ça ne devienne réel. Elle ne voulait pas comprendre.

Hester suivit Joshua de l’autre côté du muret. Elle pris place à côté de lui, à l’abris des potentiels regards. Ils étaient si proches l’un de l’autre qu’on aurait presque pu croire qu’il n’avait pas rompu avec elle au début de l’année. il plaça son doigt contre sa bouche pour lui indiquer de se taire et de le laisser parler. Elle n’aimait pas ça. Elle détestait même qu’on lui dise de se taire et il devait sans doute le savoir. Pourtant, elle lui laissa sa chance de parler, sans ouvrir son clapet. Elle ne répliqua pas, le laissant terminer sans broncher, un sourcil simplement arqué alors qu’il présentait son père comme un malade juste bon à interner. Limite, à l’entendre parler il aurait plus sa place à Sainte mangouste qu’à Azkaban. Elle le laissa continuer sans rien dire. Elle ne pu s’empêcher de lever les yeux au ciel alors qu’il disait ne pas pouvoir laisser son père lui faire du mal. Elle avait l’impression d’entendre son propre père à elle, persuadé depuis toujours qu’elle n’était qu’une poupée de porcelaine qu’un rien pourrait briser à jamais. Elle aurait bien eu envie de répondre quelque chose mais elle s’efforça de pincer les lèvres pour ne pas le couper. Elle avait décidé qu’elle le laisserait aller au bout de ses pensées alors il fallait vraiment qu’elle se taise. Pourtant elle fut incapable de retenir un rictus nerveux alors qu’il lui annonçait avoir voulu la demander en mariage. Elle portant ses doigts à sa bouche avant de tourner la tête pour ne pas laisser voir la rougeur de ses joues. C’était bizarre. Elle s’imaginait plutôt bien épouser Joshua un jour. Mais elle n’imaginait pas dire à ses parents qu’elle allait se marier. Surtout à son père en fait. C’était vraiment bizarre. Sans doute parce qu’elle n’avait parlé de Joshua à son père que comme d’un ami alors si elle revenait en lui annonçant qu’ils étaient fiancés il lui rigolerait au nez et il serait désagréable avec Joshua si elle le lui présentait, du genre père protecteur, trop sans doute. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle ne lui avait jamais dit qu’elle avait un petit ami. Il aurait été super chiant. Finalement, elle reposa son regard sur le jeune homme malgré ses joues encore rosées. Elle fronça les sourcils d’un air triste, alors qu’il sembla fondre en larmes. Elle se décala pour se retrouver face à lui afin de pouvoir le prendre dans ses bras. « Je suis une grande fille. Je peux me défendre, je peux survivre mais je peux pas … je peux pas si toi tu n’es pas à mes côtés. Je t’aime et j’ai besoin de toi et si … si on ne peut pas être ensemble ici alors on a qu’à s’enfuir, comme ils le font tous. Un jour cette guerre prendra fin, alors on pourra se marier si c’est vraiment ce que tu veux parce que moi je le veux et je veux des enfants aussi, alors on fera des enfants et je sais pas ce qu’on fera de nos vies … Mais on sera heureux alors je t’en supplie, ne me laisse pas tomber. » Sa voix était devenue plus tremblante à chaque parole qu’elle avait prononcée, tout comme son étreinte autour du jeune homme était devenue plus forte, dans une volonté de ne pas le laisser partir, de le garder près d’elle à jamais. Ses larmes recommençaient à couler sur ses joues alors qu’elle ne se décidait pas à lâcher le jeune homme. Si quelqu’un voyait la scène il la verrait sans doute comme une tragédie jouée au théâtre, le genre de pièce qui se termine toujours mal alors même que les héros s’accrochent désespérément à ce qu’ils croient être juste.
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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 2:24

❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Tumblr_m7ir6rxQSi1qirs0mo1_500
J’ai l’impression de vivre un cauchemar éveillé. Un cauchemar qui s’apparente à un rêve en ce moment présent, d’accord, mais un cauchemar tout de même. Heureusement qu’Hester est là pour l’apaiser un peu, même si elle semble si proche et si loin à la fois. Complètement inaccessible. Je n’en reviens toujours pas que mon père ai décidé de venir enseigner à Poudlard, lui qui déteste les enfants. Je suis d’ailleurs sûr qu’il a fait exprès pour mieux pouvoir être sur mon dos, m’empêcher de vivre ma vie. A cause de lui, j’ai dû abandonner la personne à laquelle je tenais le plus au monde, ma seule et unique raison de vivre, puisque ma famille me persécutait sans relâche. Seule ma mère semblait me soutenir un minimum, mais avec tout de même, si ce n’est un regard noir, un ton de voix froid. Elle a beau essayé de faire croire qu’elle n’est pas aussi sadique que mon père, elle est juste pareille que lui. Une sang pure, une mangemort et fière de l’être. Elle sait qu’elle ne pourra jamais me faire entrer dans le rang des mangemorts, considérant que j’ai déjà suffisamment sali le nom de notre famille en entrant à gryffondor, pour en plus de ça, rentrer dans leur monde de psychopathe en montrant bien que j’étais devenu un peu plus comme ces sang-de-bourbes qui peuplent ma maison. Ils ont tous une certaine rancœur à mon égard. Je ne peux pas les en blâmer, après tout, c’est moi les ai déçu, pas l’inverse. J’étais de toute façon, plus insouciant que le reste des enfants Panderman et c’est sûrement cela qui a fait la différence le jour de la cérémonie de répartition. Car les autres étaient froids, malins, vicieux et rancuniers. Le parfait exemple de ce que mon père aurait aimé que je sois. Aussi, je me demande pourquoi il n’a pas placé tous ses espoirs en eux au lieu de les placer en moi. Peut-être simplement parce qu’il ne s’est rendu compte qu’après, que le premier de ses enfants était l’exemple même de ce qu’il souhaitait. Aussi avait-il mit dans le cadet toute son honneur, pensant que celui-ci serait à la hauteur du premier enfant Panderman. Sauf que cela ne s’était pas réellement passer comme prévu. Ce cadet, c’était moi. J’étais pourtant bien parti, apprenant les leçons de mon père sur les maisons de Poudlard qui ne valaient rien face à serpentard, la suprématie quasi-infinie des mangemorts, le règne imminent du Seigneur des Ténèbres. Que des conneries qu’il me faisait reformuler tous les soirs, tel un automate, sous forme de questions réponses avant d’aller me coucher. Heureusement, à l’époque, je ne comprenais pas vraiment ce que cela signifiait. Je me contentais de répondre les réponses que l’on m’avait déjà insérées, préconçues, dans ma tête de jeune garçon. Si je faisais un sans faute, le plus vite possible, je pouvais quitter plus rapidement le bureau froid et glacial de mon père pour me jeter sous ma couette et m’endormir dans les bras de Morphée. Aussi, c’était la leçon qu’il m’avait le plus tenu à cœur d’apprendre. Les questions ne changeaient jamais, les réponses non plus. C’était du par cœur pur et bête. Creux et peu profonds, les mots n’avaient aucune signification lorsque je les prononçais. Je contracte ma mâchoire, tandis que je me rends compte du fait que je suis le seul des enfants Panderman à avoir eu le droit à de telles interrogations chaque soir, à ma connaissance. Voilà pourquoi ils avaient été si déçus et plus particulièrement mon père qui avait passé tant de temps à m’inculquer ses valeurs. J’étais l’expérience ratée, la mauvais façade de ma famille. Leur honte.

Alors que je mets Hester en garde contre mon père, son côté aliéné et ses agissements malsains, la blonde me regarde bêtement, en haussant les sourcils. Elle doit trouver bizarre le fait que je rigole face à la situation, ne saisissant sans doute pas très bien toute l’ironie que j’essaye de faire passer dans ce rire. « Je suppose que tu as raison. Mais ils sont tous pareil. Ton père n’est pas plus horrible qu’un autre. Je crois qu’ils ont tous atteint le paroxysme de la monstruosité… » Je hoche négativement la tête en pinçant les lèvres. Elle ne comprend, ne peut pas comprendre. Ce n’est pas elle qui a baigné dans un univers empli de mangemorts durant tout le long de sa vie après tout, alors c’est normal. Dans un certain sens, elle est encore assez insouciante. Mais juste en ce qui concerne ce sujet là, car sinon, elle a toujours fait preuve d’une perspicacité sans failles. Je me sens mal à l’idée d’avoir à lui expliquer les choses, pourtant j’en suis contraint. En fait, c’est un peu comme-ci la guerre avait inversé nos rôles. C’est bizarre, ça ne me convient pas, mais je vais cependant être obligé de faire avec. « Tu ne peux pas dire ça, tu ne les connais pas. » je soupire, le cœur serré. Moi par contre, je les connais. Trop bien même. Encore cette idée de famille arrangée, avec les mangemorts venant de telle ou telle partie de l’arbre généalogique des sang-purs. Les amis de mon père, de ma mère aussi, des étrangers à mes yeux. Ils ne font que renforcer l’idée que mon père est un hypocrite à mes yeux. Car malgré le fait qu’il organise souvent des réceptions, il ne cesse de dire du mal d’eux dès qu’il peut. En effet, il leur adresse son plus beau sourire face à eux, mais lorsqu’ils ont le dos tourné, il s’en donne à cœur joie pour se lancer dans les critiques désobligeantes. Mon père n’est décidément un modèle nulle part. Et encore une fois, je ne peux pas dire qu’il est un exemple à suivre en termes d’amitié. Pourtant, il aurait toutes les facilités du monde à être ami avec les autres mangemorts. Ils sont tous pareils que lui, ainsi il ne devrait pas avoir trop de mal à trouver des sujets de conversation, des débats qui les mèneraient dans le même sens et leur donneraient l’impression d’être très soudés. Mais il ne fait aucun effort, il n’a jamais souhaité faire d’efforts. « J’ai déjà bafoué l’honneur de mon père une fois et il en est encore furieux. » je soupire en baissant la tête. Ce souvenir est toujours douloureux dans ma tête. C’est un sujet sensible. Les beuglantes, l’abandon, le début de la solitude. On peut ouvertement dire que mon adhésion à la maison des rouges et ors, est le début de l’éclatement de notre noble famille. Ma gorge se noue à cette triste pensée. Je ne m’en suis toujours pas remis je crois, contrairement à ce que j’essaye de le faire croire autour de moi. Finalement, je suis un bon menteur, puisque personne ne m’a jamais sous-entendu le fait que l’on remarquait bien que je n’étais pas sincère lorsque j’affirmais ne plus rien avoir à faire de cette histoire de maison. Au fond de moi, je crois que j’ai toujours un faible espoir de revoir ma famille s’unir malgré tout. Mais cet espoir se dissipe de jour en jour, devenant peu à peu inaccessible tandis que l’idée du fait que je n’aurais jamais la famille rêvée, s’immisce dans mon esprit. « Pour lui, l’achèvement ultime serait de me savoir éperdument amoureux d’une personne ne descendant pas d’une lignée de sang-purs. » j’affirme alors, plongeant mon regard dans celui d’Hester. J’ai vraiment besoin qu’elle comprenne, c’est important pour moi. Je passe rapidement ma langue sur mes lèvres entrouvertes, dire d’humidifier un peu mes lèvres avant de reprendre mes explications. En fait, c’est une action bien puérile que de s’humidifier ainsi les lèvres, mais cela me donne l’impression de gagner du temps face au temps lui-même. Ce n’est bien sûr qu’un utopique paradoxe, puisque les secondes continuent de s’égrainaient sur l’horloge tandis que le temps nous file discrètement entre les doigts. « Il en deviendrait furieux. Serait plus fou qu’il ne l’est actuellement. Même moi, j’ai peur de la façon dont il réagirait s’il l’apprenait. » Bien sûr, il réagirait de façon violente. Vulgaire. Il viendrait me trouvait, me frapperait pour avoir osé bafouer son honneur une fois de plus et plus profondément cette fois, me traiterait alors de tous les noms. Puis, ne pouvant se résoudre à tuer son propre fils, il déciderait de lui donner une leçon autrement plus douloureuse. Il se tournerait en effet vers la personne dont je me serais éprise, lui ferait regretter le simple fait d’avoir eu l’idée de pouvoir exister ne serait-ce qu’une seule seconde de plus. Et c’est là que tout le questionnement sur Hester commence. Qu’est-ce que ce monstre serait capable de lui faire pour se venger ? Un simple Avada Kedavra ne suffirait pas, ne serait pas assez douloureux, pas assez long. La torture serait inévitable, la mort non plus. Mais la mort viendrait, lente et douloureuse. Je retrousse le nez, n’osant imaginer quels châtiments il pourrait infliger à la blonde. « Il est dangereux. Ne le sous-estime pas. » je souffle dans sa direction, la suppliant du regard. Je voudrais vraiment qu’elle me croie. Cela me semble si important à présent, que je ne sais plus comment trouver des idées pour m’expliquer sans brutaliser Hester, lui collant des images violentes face à elle. Car malgré tout, je cherche à la préserver de toute ça. Je cherche à la préserver de ma famille.

Le visage baissé vers mes pieds, je laisse mes larmes roulaient en masse le long de mes joues tandis que je suis bouleversé par le fait de lui avoir annoncé les sentiments qui sont toujours présents au fond de moi. J’ai l’impression d’avoir des papillons dans le ventre. Enfin, des papillons… Des abeilles tueuses plutôt. J’en suis tout retourné. J’ai l’impression que le moment est plus fort encore que celui de notre premier baiser lors du bal de noël de notre quatrième année, pourtant, je me rends bien compte que les deux évènements ne sont pas comparables. Et au fond de moi, je sais que le baiser – notre premier – ne pourra jamais être égalé, en tant que moment magique. Mais le fait de pouvoir reparler à Hester après tout ce temps et surtout de cette manière, s’en est trop pour moi. L’image d’Hester se plaquant une main nerveuse contre sa bouche et laissant ses joues devenirs plus roses, tandis que je lui parle des nombreuses fois où je pensais à un possible mariage entre nous deux, provoque un frisson de plaisir qui me parcourt tout entier. Malheureusement, il n’est pas assez puissant pour faire cesser mes pleurs. Dans un état second, j’entends bouger à côté de moi avant de sentir des bras m’enlaçaient. Le parfum d’Hester se fait soudainement plus présent, m’enivrant d’un seul coup. Je relève lentement vers elle pour faire face à son visage, distant seulement de quelques centimètres. « Je suis une grande fille. Je peux me défendre, je peux survivre mais je peux pas… je peux pas si toi tu n’es pas à mes côtés. Je t’aime et j’ai besoin de toi et si… si on ne peut pas être ensemble ici alors on a qu’à s’enfuir, comme ils le font tous. Un jour cette guerre prendra fin, alors on pourra se marier si c’est vraiment ce que tu veux parce que moi je le veux et je veux des enfants aussi, alors on fera des enfants et je sais pas ce qu’on fera de nos vies… Mais on sera heureux alors je t’en supplie, ne me laisse pas tomber. » Sa voix se fait de plus en plus tremblantes au fur et à mesure qu’elle parle tandis que ses bras se resserrent un peu plus à chaque instant. Je lui adresse un sourire reconnaissant. Je sècherais bien mes larmes si je n’étais pas pris dans son étreinte. Mais je crois encore préférable l’idée d’avoir la vue brouillée par l’humidité que de demander à Hester de me lâcher. Ce contact me donne l’impression d’être une personne privilégiée. Mon cœur bât la chamade. Alors que je regarde son visage, des larmes se mettent finalement à apparaître aux coins de ses yeux avant de se mettre à rouler le long de ses joues. Sans réfléchir, je me colle un peu plus à elle, de façon à pouvoir moi-même la prendre dans mes bras, m’accrochant à elle comme je le ferais avec une bouée de sauvetage. « Je sais bien que tu peux te défendre. Tu as toujours été douée pour ça. Tu as toujours été la plus douée partout. Et c’est en partie pourquoi je t’aime. » Je lui adresse un léger sourire après avoir prononcé ces mots destinés à la réconforter. J’ai confiance en elle. Je sais qu’elle n’est pas de ces filles qui ont peur de se casser un ongle. La blonde est plus débrouillarde et pourrait assurément effectuer sa survie seule. Sauf qu’à présent, il y a mon père dans le camp d’en face et que les choses deviendraient bien trop mauvaises pour elle s’il décidait de s’en faire une ennemie personnelle. « Je ne peux pas imaginer ma vie sans toi. Tu es vraiment toute ma vie Hester. Je t’assure que c’est la vérité. Mais on ne peut pas fuir juste pour être à deux… » Je laisse ma phrase en suspens. La perspective de m’enfuir avec la blonde à mon bras me semble pourtant intéressante d’une certaine manière. Mais ce serait me montrer égoïste que d’accepter cette éventualité. Elle ne peut pas passer le reste de sa vie d’adolescente à vagabonder dans la nature, perdue et en danger. Ce n’est pas une vie pour quelqu’un comme elle. Je soupire un bon coup avant de me décider à reprendre : « Tu as un brillant avenir devant toi. Tu excelleras qu’importe le métier que tu décideras de faire. Tu ne peux pas foutre ta vie en l’air, pour moi. Il faut que tu continues d’étudier. » je lui murmure, conscient de l’effort titanesque que je lui demande. Plus personne à Poudlard ne se trouve avec l’envie de poursuivre ses études – à part une bonne majorité des serpentards peut-être – et je les comprends. Après tout, nous sommes en temps de guerre, l’avenir est incertain et peu de personnes ont envie de perdre leurs derniers instants à apprendre alors qu’ils pourraient mourir du jour au lendemain. Pourtant, ils ne peuvent même pas profiter. Avec les Carrow sur leurs dos, chaque seconde passait à l’intérieur du château peut se révéler être une véritable torture. « Et si tes parents t’ont demandé de rester à Poudlard, c’est qu’il ya une raison. Écoute-les. Je t’en pris, ne quitte pas le château même si cela inclus que nous ne pouvons plus nous voir. » Je déglutis difficilement, en manque de salive. Je suis ignoble. Je viens de m’avouer à moi-même à quel point les temps sont durs dans l’école de sorcellerie, pourtant je la pris de bien vouloir rester ici. J’implore même le fait d’écouter les dires de ses parents. Aussi, j’ai l’impression de lui faire un coup bas. Pas très glorieux. « Mais je t’assure que je t’attendrais toujours. Je ne pourrais jamais aimer une autre femme que toi et aussi… » Je laisse une nouvelle fois l’une de mes phrases en suspens, laissant place à un soupir, dire de pouvoir patienter un peu le temps de prendre mon courage à deux mains pour me lancer. Je plante finalement mon regard dans le siens et fini par lâcher la suite, envouté par ses yeux verts à présent embués par les larmes. « Je te promets que lorsque la guerre sera fini, on se mariera. On aura des enfants aussi, si tu veux en avoir. Tour ce que tu souhaites, tant que cela puisse te rendre heureuse. » je conclus en lâchant un léger rire nerveux. Je sers un peu plus mon étreinte, la rapprochant une nouvelle fois de moi. Nos fronts sont à présent collés l’un contre l’autre et nos nez se frôlent tandis que nos respirations se mêlent dans un ensemble parfait. Mon nez frôlant le siens me permet de sentir les larmes qui viennent de passer au même endroit. Je ferme les yeux, profitant de ce doux contact avant de m’écarter légèrement. Les yeux toujours fermés, je passe mes mains derrière sa nuque, nouant mes doigts ensemble. « Mais pour cela, il faut que Potter gagne la guerre. Aussi, j’ai envie de me battre à ses côtés même si je ne le porte pas forcément dans mon cœur. Parce que plus tôt cette guerre sera terminée et plus tôt nous pourrons être réunis. » Je rouvre alors les yeux, plongeant une nouvelle fois mon regard dans le siens.

Désireux de profiter un maximum du moment présent avant de retourner en cours de potion, je finis par faire glisser mes mains jusque ses hanches, l’obligeant à coller un peu plus son bassin contre moi. Je finis de sécher ses larmes avant de lui adresser un léger sourire. D’un geste délicat, je replace l’un de ses mèches blondes derrière son oreille, avant d’approcher mes lèvres de celle-ci. « Dis-moi Hester… » je souffle doucement dans le creux de son oreille, l’enlaçant toujours de mon bras gauche tandis que ma main droite caresse en douceur ses cheveux. Je secoue alors légèrement ma tête de haut en bas, comme en rythme avec une musique invisible tandis que j’essaye de me donner du courage. Je crois qu’après aujourd’hui, j’aurais usé mon stock de courage jusqu’à noël. Cela n’a jamais été aussi douloureux au paravent, d’avoir à me confier à la jeune femme. Mais disons qu’en un peu plus de deux mois et à force de me dire qu’il fallait que je l’oublie, j’ai clairement perdu l’habitude. « Tu crois que tes parents m’accorderaient ta main si… Si jamais je leur demandais l’autorisation de pouvoir t’épouser ? » je lui demande finalement avant de poser mon visage sur son épaule, enfouissant mon visage dans son cou où je lui dépose un tendre baiser.
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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 18:30


“ I can see the weather changing you ”
Joshua Panderman & Hester Steadworthy♪♫♬

Le monde avait trop changé en si peu de temps que Hester avait sans doute du mal à vraiment réaliser l’ampleur des choses. Elle n’arrivait pas à concevoir de vivre sa vie différemment que les années précédentes. Elle était trop attachée à sa vie passée, trop habituée à cette dernière pour imaginer des changements dedans. C’était trop compliqué pour elle d’admettre que tout autour d’elle était définitivement en train de s’écrouler et que le mieux qu’elle puisse faire s’était de rester en vie, qu’importe les sacrifices à faire pour y parvenir. Elle n’en était sans doute pas capable, elle était trop bornée pour ça. Elle voulait juste qu’on lui foute la paix, qu’on la laisser continuer sa vie tranquillement aux côtés de Joshua, qu’elle puisse rentrer chez elle pendant les vacances pour revoir ses parents et passer de bons moments en famille. Elle n’arrivait pas à concevoir que tout ça, c’était loin derrière elle. Quoi qu’avec l’absence de réponse de ses parents, elle se doutait bien qu’elle allait devoir rester à Poudlard pendant les vacances. Elle avait même l’impression que si elle décidait quand même de prendre le train pour rentrer ils ne seraient pas là pour venir la chercher. Elle ne savait pas ce qui se passait à l’extérieur de Poudlard, mais c’était suffisamment grave et important pour que ses parents oublient leur fille. Où alors, ils étaient comme Joshua, ils avaient décidé de la laisser tomber pour soit disant mieux la protéger. C’est sûr que se sentir abandonnée par toutes les personne qu’on aime, ça donne vachement m’impression d’être en sécurité. Peut-être qu’ils auraient du y penser tous les trois avant de prendre la décision stupide de la laisser toute seule livrée à elle-même dans un monde qu’elle ne pouvait pas comprendre. Au final, elle n’avait qu’une hâte, que cette fichue guerre prenne fin au plus vite. Elle ne devait pas être la seule dans ce cas mais c’était définitivement trop pour elle. C’était plus qu’elle ne pouvait endosser. Il y avait des sorciers bien courageux qui luttaient partout en Grande-Bretagne pour rétablir la paix, il y avait des gamins de son âge qui portaient le fardeau de la paix sur leurs épaules. Ce n’était pas pour rien qu’ils étaient des gryffondors ces trois là. Le courage faisait parti des qualités requises pour entrer dans leur maison. Elle n’était pas à gryffondor, elle n’avait pas leur courage. Elle n’était peut-être pas une trouillarde qui fuyait devant le premier danger, elle n’était pas non plus une femme courageuse prête à se lancer de son plein grès en plein combat. Le seul courage qu’elle avait, c’était celui de toujours dire ce qu’elle pense sans se soucier des conséquences et c’était plus une grande franchise que du courage à proprement dit. Tout ça ce n’était pas pour elle, encore plus maintenant qu’elle était seule. Avec le soutient de ses parents et de Joshua peut-être que la réalité aurait été plus simple à accepter. Pourtant, elle était toujours là, presque à nier l’évidence, ou du moins à négliger le danger alors que Joshua se donnait du mal pour qu’elle se décide à comprendre. Il ne pouvait pas être plus clair dans ses propos. Elle savait que les mangemorts étaient dangereux mais elle ne semblait pas s’en inquiéter plus que ça. Au plus profond d’elle-même, elle savait aussi que le père de Joshua était un monstre sanguinaire trop attaché à ses principes pour laisser son fils - même celui qu’il semblait aimer le moins - les briser. Elle n’était pas une sorcière de sang-pur parce que sa mère était une née moldue, alors même si du côté de son père, son sang était pur, sa mère l’avait souillé. Elle serait donc aux yeux du père de Joshua une simple tâche sur le tableau, une impureté qui, en s’approchant trop de son fils, venait souiller son sang, briser la superbe lignée des Panderman. Il ne la connaissait pas, il ne chercherait jamais à la connaitre, il se contenterait de la haïr de tout son être et de la convaincre à sa façon de ne plus jamais approcher son fils. Elle savait tout ça au fond d’elle, elle n’était juste pas prête à l’accepter. Elle aimait trop Joshua pour être séparée de lui à cause de son père.

Non, elle ne connaissait pas les mangemorts. Elle ne savait d’eux que ce qu’on racontait, que ce que son père lui avait raconté. Elle l’avait déjà vu à sainte mangouste après une bataille contre un mangemort. Elle les savait dangereux, mais elle prenait sûrement les choses trop à la légère. Elle comprenait où il voulait en venir, mais c’était trop dur de tracer un trait - ou faire semblant de le tracer - sur l’amour qu’elle avait pour Joshua juste pour éviter les foudres de son père. Même si elle essayait à présent de se montrer indifférente à lui, de fait comme si elle le détestait, comme elle l’avait si bien fait depuis le début de l’année, maintenant qu’elle savait la vérité, elle ne tiendrait pas longtemps avant d’avoir ce besoin fou de retourner vers lui. Il la connaissait par cœur, donc il le savait, c’était sans doute pour ça qu’il l’avait simplement plaquée au début de l’année. il avait cherché à l’agacée, à ce qu’elle le déteste pour ne pas qu’elle revienne vers lui en ignorant les risques de leur relation. Il avait vraiment prit le risque de la perdre à toujours pour la protéger. Lui, on pouvait dire qu’il avait du courage. Elle esquissa un léger sourire, imbibé d’ironie. « Je suis une tâche sur le tableau des Panderman. Évidemment. Je serais probablement à ses yeux qu’une vermine qui chercher à t’éloigner du droit chemin ou quelque chose dans le genre … » Elle leva les yeux au ciel avec toujours cette même ironie imprimée sur le visage. C’était difficile de concevoir que ce soit elle le problème dans la vie de Joshua. Elle l’avait toujours soutenu, jamais elle ne l’aurait laissé tomber. Elle n’était clairement pas le problème dans la vie de Joshua, le problème c’était son père et son incapacité à aimer un fils parce qu’il était un peu différent des autres, parce qu’il ne partageait pas ses opinions. C’était lui le problème parce qu’il n’avait pas été le père qu’il aurait du être. Elle avait toujours vu son propre père comme le père parfait, un peu chiant parfois mais parfait quand même, mais alors comparé à celui de Joshua, c’était carrément Dieu.

Elle n’avait rien trouvé de mieux que de le prendre dans ses bras, serrer autour de lui son étreinte, retrouver cette sensation si agréable qu’elle avait connu dans le passé à chaque fois qu’elle s’était accroché à lui avec force. Elle voulait le retenir, elle n’était pas capable de le laisser filer même pour être protégée. C’était trop dur pour elle. Il la serra aussi contre elle, là elle se sentait parfaitement bien, parfaitement en sécurité, même si les larmes continuait à couler sur ses joues. Elle releva la tête vers lui, lui adressant elle aussi un léger sourire. « Non, il y a toujours eu Granger pour me battre. » Hester était douée. Elle travaillait beaucoup et retenait particulièrement bien les choses, mais Hermione avait toujours été la meilleure partout. Son visage reprit un air triste alors qu’il lui disait qu’ils ne pouvaient pas s’enfuir, elle ne voyait pas trop ce qui les retenait vraiment à Poudlard. Il répondit à cette question avant même qu’elle ne la pose. Les études. Ils étaient là pour ça. Même si, ça ne emblait même pas le plus important à ses yeux maintenant. Évidemment, il évoqua aussi le fait que ses parents lui avait dit de rester à Poudlard. Il avait raison, mais en même temps, ses parents n’étaient pas vraiment présent dans sa vie en ce moment. « On s’en fiche des études, on sait pas ce qui se passera à notre sortie de Poudlard. Si le monde est de plus en plus horrible je ne pense pas que ma priorité sera de trouver un travail, alors on s’en fiche des études. Je veux pas être séparée de toi. » Elle ne voulait vraiment pas être obligée d’arpenter les couloirs en faisant comme si elle ne le connaissait absolument pas. Les larmes se firent plus nombreuses alors qu’elle écoutait ses paroles. « Mais on sait pas quand est-ce que ça va se terminer. Est-ce qu’on est censés passer des années à s’attendre avec des rêves, des projets et une fichue interdiction de s’aimer ? Si ça se trouve, dès que tu quitteras l’école ton père décidera de te fiancer à une sang-pur sortant tout droit de serpentard pour que vous puissiez avoir de beaux bébés sang-purs et moi je serais toute seule à attendre un futur qui ne viendra peut-être jamais. » Elle ne voulait pas vivre comme ça, elle préférait de loin passer sa vie en cavale avec lui. Elle ne supportait pas l’idée d’être séparée de lui pendant une durée indéterminée. « Et s’il n’y arrive pas ? » C’était une possibilité qu’elle n’avait jamais envisagé, persuadée que cette guerre ne continuerait pas éternellement pourtant, face à l’idée d’être séparée de Joshua pendant le temps de cette guerre, elle l’imaginait déjà être interminable et l’option que Potter échoue était venue s’immiscer dans sa tête même si elle priait de tout son être pour que ce ne soit pas le cas.

Elle sentit ses mains sur ses hanches, puis sur ses joues et dans ses cheveux. C’était trop agréable pour qu’elle se résigne à se passer de ça jusqu’à la fin de la guerre. Elle avait vraiment besoin de lui à ses côtés, comme un toxico aurait pu avoir besoin de sa drogue. Elle laissa ses mains sur ses épaules, les agrippant avec forces, ne trouvait plus la force de répondre à ses sourire, elle gardait sur le visage une mine boudeuse, déçue. Elle arqua un sourcil, attendant la suite de ses paroles. Suite assez surprenante. Elle ferma les paupières alors qu’il déposait un baiser dans son cou. « J’en sais rien. Ma mère, sûrement, elle comprit avant moi que j’étais amoureuse de toi, alors je pense qu’elle serait d’accord. Mon père c’est autre chose. Je crois qu’il a pas vraiment comprit que j’étais devenu une grande fille, je suis encore son bébé. Mais il comprendrait parce que c’est quelqu’un de bien. Quelqu’un extraordinaire et je suis sûre que la chose dont il se préoccupe le plus, c’est de mon bonheur. » Elle serra un peu plus fort les épaules du jeune homme. Les battements de son cœur s’étaient accélérés, soumis à un soudain pic de stresse. « Je ne sais pas si tu auras à leur demander quoi que ce soit. Ils ne répondent pas à mes lettres. » Autre façon de dire qu’elle n’avait pas de nouvelle d’eux. Elle ignorait s’ils avaient seulement reçu ses lettres, s’ils étaient encore en vie pour les lire où s’ils préféraient l’ignorer pour assurer sa sécurité ou pour dieu seul savait qu’elle raison. Plus les jours passaient, plus ça devenait compliqué, perdre Joshua, perdre ses parents, ça devenait vraiment trop dur.
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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeLun 27 Aoû - 9:25

❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Tumblr_m7ir6rxQSi1qirs0mo1_500
Le visage baissé vers le sol, je passe une main sur mon visage, complètement nerveux. Je hais mon père, c’est une certitude. Mais dans le même temps, je ne peux m’empêcher de chérir l’image du fait qu’il m’appréciera peut-être un jour comme je suis réellement. Chose tout à fait impossible vu à quel point mon père est un homme superficiel. Jamais il ne me pardonnera d’avoir brisé son image du parfait mangemort sang-pur et sans défauts – apparents, tout du moins. J’ai ainsi mis fin à son rêve de dépasser Lucius Malefoy dans l’estime du Seigneur des Ténèbres. Car même si le mangemort blond a un peu perdu de sa prestance et de sa puissance, il reste tout de même l’un des mangemorts les plus reconnus et les plus craints aux yeux du monde des sorciers. Et son fils restait le plus admiré. Drago est en effet le parfait modèle de l’enfant mangemort, bien qu’il n’ait pas réussi à accomplir la tâche qui lui a été confiée en fin de sixième année. Il arrive pourtant encore à ce petit imbécile de se venter d’avoir lui-même mis fin à la vie du précédent directeur de Poudlard. Une envie soudaine de pleurer me vient soudainement, avec la pensée d’Albus Dumbeldore. Un grand homme que ce type là, c’est certain. Sa disparition est une grande perte pour le monde magique, pour Poudlard aussi, très certainement. Il m’arrive souvent de penser que s’il était toujours là, rien de cela ne serait arrivé. Le professeur Rogue serait resté à sa place, mon imbécile de père n’aurait plus jamais remis un pied dans le château, et le plus important, Hester et moi aurions pût rester ensemble, sans avoir besoin de nous cacher pour échanger quelques simples mots. Mon cœur se sert à cette idée. Il est horrible de se dire que tout un pan du monde sorcier, ne dépend que d’un seul homme et que sa seule disparition peut tout faire basculer puisqu’il n’y a personne de prêt à prendre la relève. Car là où Harry Potter semble avoir été formé à prendre la place du sorcier aux lunettes en demi-lunes, il ne reste en fait plus personne. Le jeune gryffondor est parti en cavale aux côtés d’Hermione Granger et de Ronald Weasley, ses deux meilleurs amis. Son abandon laisse un manque par ici, une trace indélébile qui fait que, même si beaucoup soutiennent sa cause, ils se sentent trahis. Car l’élu n’est jamais venu faire face à nos oppresseurs. Il n’a pas même montré le moindre signe de vie pour nous laisser une once d’espoir. Enfin si, le fait que Lord Voldemort ne s’est pas encore totalement revendiqué comme maitre du monde est une preuve flagrante du fait qu’il arpente encore cette Terre. Je n’ai cependant jamais compris pourquoi le plus grand mage noir de tous les temps, avait besoin de le savoir mort pour commencer à régner sans égal sur le monde magique et se mettre à traumatiser le monde moldu. Peut-être que ce Potter est finalement d’une grande aide pour notre cause, la cause qui contient encore une chance de pouvoir vivre heureux avec ceux que l’on aime. C’est pourquoi des fois, je parviens à me dire que je rejoindrais peut-être bien sa cause un jour où l’autre, bien que j’ai toujours été préprogrammé à le haïr. Mais je ne le ferais pas pour lui dans ce cas, mais plus pour Hester. « Je suis une tâche sur le tableau des Panderman. Évidemment. Je serais probablement à ses yeux qu’une vermine qui chercher à t’éloigner du droit chemin ou quelque chose dans le genre… » elle soupire de façon agacée. Je tourne la tête vers elle en passant la langue sur ma lèvre inférieure, distrait. Je comprends la détresse d’Hester. Je suis même presque sûr que si elle pouvait changer de rang de sang pour pouvoir continuer à me savoir près d’elle chaque jour, elle le ferait. Sans mon approbation bien sûr. Car je ne veux pas et ne voudrais pas qu’elle change un jour de statut de sang, cela fait partie d’elle et est un composant irréfutable de pourquoi je l’aime. Elle m’a appris tellement de choses en étant une sang-mêlée, dont elle ne m’aurait même pas glisser deux mots en étant une sang-pûre, que je ne peux qu’approuver le fait que nous n’ayons pas le même statut de sang. En effet, elle m’a appris à voir plus loin que le bout de mon nez et à changer ma vision du monde. Elle m’a appris à ne pas être comme mon père et je lui en suis grandement reconnaissant. Hester a fait en sorte que je devienne qui je suis réellement aujourd’hui. Elle m’a aidé à rester moi-même et à ne pas tomber dans le cercle des opinions préconçues de mon paternel. Être libre d’esprit, libre de ses pensées, libre d’être objectif, c’est quelque chose de formidable. Quelque chose pour lequel je lui suis redevable. « Je suis une tâche aussi, tu sais. Juste que moi je suis bien trop incrusté, toi tu ne l’es pas, à ses yeux. Aussi, il essaierait de te chasser tant qu’il en est encore temps, sans réellement savoir qu’il est trop tard et que je me suis déjà épris de toi au point de ne plus jamais pouvoir aimer personne d’autre. » je soupire. C’est la vérité. Si mon père pouvait m’éradiquer pour enlever la « tâche Joshua » a jamais. Sauf qu’il est trop tard, la lâche est déjà bien trop encrée. Que ce soit dans les esprits des autres mangemorts qui n’arrêtent pas de remettre le sujet sur le tapis ou sur l’arbre généalogique des Panderman où ma tête figure désormais. D’accord, mes parents auraient très bien brûlé la tête des personnes qu’il ne désirait pas voir sur l’arbre généalogique, comme l’avait fait Walburga Black – la mère de Sirius Black – mais elle est passée pour une folle après cela et j’imagine que mon père ne voulait pas faire de même.

Serrés l’un contre l’autre, enlacés comme si l’on s’accrochait à la vie, nous regardons tout deux dans le vague. C’est dur de s’avouer à quel point ces étreintes m’avaient manqué. D’autant plus dur que je sais qu’il faudra m’en séparer de nouveau par la suite. Ce qui est le plus difficile, c’est de savoir que cela ne va pas durer, que l’on se fait encore et toujours plus de mal pour rien, que l’on se laisse goûter de nouveau au bonheur le plus pur qu’il soit en sachant qu’il va falloir sans priver par la suite. C’est assez tordu comme concept. Cela rend les choses plus difficiles. Nous nous accrochons comme deux naufragés s’attachant à leur bouée de sauvetage. Nous nous fichons éperdument du monde extérieur, tout ce que nous voulons, c’est profiter autant que possible de ce contact. Hester finit tout de même par relever les yeux vers moi, m’adressant un léger sourire qui répond au miens, ses yeux et ses joues toujours humidifiés par les larmes. « Non, il y a toujours eu Granger pour me battre. » Je lève un sourcil amusé. Que la blonde admette que Granger était plus forte qu’elle, n’avait jamais été une possibilité qui m’avait effleuré l’esprit. Pas que Hester possède un ego surdimensionné ou quoi que ce soit, mais cela m’étonne. Comme-ci cela casser un mythe. Mon mythe – enfin, celui que j’imagine sur la blonde. Je ne vois pas du tout les choses de la même façon, c’est sûr. Pour moi, la blonde avait toujours été plus forte partout. Que diable les bonnes notes de la gryffondor, les notes ne sont pas le plus important. Aussi, je m’empresse aussitôt de partager mon point de vue avec la blonde, comme un moyen de la protéger de la mélancolie que je lis dans son regard. Et ce, même si je sais que ce n’est pas du tout le réel problème. « Granger avait la science infuse. L’apprentissage de ses leçons ne faisait que réveiller des connaissances oubliées. Toi, tu es réellement méritante puisque tu es partie de rien et que tu égalais presque sa capacité tout de même. » je lui souffle, tout en laissant s’élargir mon sourire. Je sais que cette phrase peut être prise à double sens, je n’ai jamais eu de chance à ce niveau là, je dis toujours des choses dont la signification n’est pas forcément très clair au premier abord. Ici, je veux bien évidemment dire que par conséquent, je vois Hester comme une personne bien plus intelligente que Granger. Enfin, c’est ce que je veux mettre en avant. Je ne veux pas qu’elle se trouve frustrée parce que j’aurais dit qu’elle était née bête – ce qui n’est nullement le cas en fait, juste que je m’emmêle clairement lorsque je parle – ou quoi. Juste qu’elle avait besoin de travailler plus dur – ce qui ne veut encore une fois pas dire qu’elle est idiote, loin de là, puisqu’elle serait justement plus obstinée, plus à même de pousser sa volonté de travailler au plus loin – que Granger pour parvenir au même niveau. Bref, je m’égare. Le visage d’Hester s’obscurcit tandis que je lui affirme que nous ne pouvons fuir ensemble. « On s’en fiche des études, on sait pas ce qui se passera à notre sortie de Poudlard. Si le monde est de plus en plus horrible je ne pense pas que ma priorité sera de trouver un travail, alors on s’en fiche des études. Je veux pas être séparée de toi. » Mon cœur se sert à l’entente de ces paroles. C’est dur de s’entendre dire ça, même si c’est censé être positif, pour montrer qu’elle tient à moi. Je sais que je ne peux pas l’enlever de Poudlard, l’obligée à me suivre, à partir en cavale. Elle a besoin de rester dans le château, sinon, pourquoi ses parents le lui auraient demandé ? J’ai toujours vu ses parents comme une source de sagesse infinie, bien que je ne leur aie jamais parlé. C’est quelque chose d’assez bizarre mais que voulez-vous, j’assume l’idée. Par contre, je ne sais quoi répondre à Hester, aussi je ne réponds rien. A quoi bon répondre pour dire de répondre ? Des fois, les silences sont plus importants que les mots. Aussi, je me contente d’essuyer les larmes qui roulent, de plus en plus rapide et de plus en plus nombreuses, sur ses joues. Cela me fait du mal de la voir comme ça. Ses larmes me brisent le cœur, vraiment. Je ne supporte pas de la voir triste, mais je ne peux pas non plus lui demander d’arrêter, ce serait méchant de ma part étant donné que je suis maintenant impuissant, complètement incapable de subvenir à ses besoins de bonheur. « Mais on sait pas quand est-ce que ça va se terminer. Est-ce qu’on est censés passer des années à s’attendre avec des rêves, des projets et une fichue interdiction de s’aimer ? Si ça se trouve, dès que tu quitteras l’école ton père décidera de te fiancer à une sang-pur sortant tout droit de serpentard pour que vous puissiez avoir de beaux bébés sang-purs et moi je serais toute seule à attendre un futur qui ne viendra peut-être jamais. » Je secoue négativement la tête. Cela ne se passera pas comme ça, je le sais. Quelle sang-pur accepterait un mariage arrangé entre sa fille et moi ? Aucun c’est certain. Je suis devenu la risée de la lignée, tant pis pour moi. Mais au final, cela ne me déplait pas car cela me permet d’être libre de mon destin et de ce que je veux en faire. Personne n’écrira ma vie à ma place, je le ferais seul. « Cela n’arrivera pas. Je t’attendrais, sois-en sûre. » je lui souffle d’une voix qui se veut réconfortante. En fait, je ne peux pas vraiment en être sûr moi-même tellement mon père est vicieux et manipulateur. Il pourrait encore trouver le moyen de troubler mes espoirs de vie future heureuse, tout comme il a achevé mes rêves d’enfance heureuse et de complicité entre parents et enfants. Tout comme il l’a toujours fait en somme. Mais je me demande tout de même comme il parviendrait à me marier à une sang-pure sortie tout de droit de serpentard. Après tout, il s’est lui-même chargé de me tourner en ridicule, aussi je ne vois pas comment il parviendrait à ma caser après cela. « Et s’il n’y arrive pas ? » Je prends un regard choqué. Tant de pessimisme m’étonne de la part de la blonde. A croire que cette guerre la profondément changée, bien plus que je ne le croyais. Mais au fond, elle est toujours la même, il suffit de creuser un peu pour retrouver l’ancienne Hester, je le sais. « Il y arrivera. » je lui affirme alors d’une voix forte.

Je replace l’une de ses mèches blondes derrière son oreille avant d’enfouir mon visage dans son cou, y déposant un tendre baiser. Je profite de la douceur de sa peau contre mes lèvres durant quelques instants, avant de laisser ma voix lui murmurer la question qui me trotte en tête. Je ne lui demande peut-être pas en parlant dans le creux de son oreille, mais je suis sûr qu’elle m’a entendu puisque je la sens tressaillir, certainement à cause de mes paroles. Car ce n’est pas tous les jours que l’on parle de mariage, même si je ne suis pas en train de faire ma demande. « J’en sais rien. Ma mère, sûrement, elle comprit avant moi que j’étais amoureuse de toi, alors je pense qu’elle serait d’accord. Mon père c’est autre chose. Je crois qu’il a pas vraiment comprit que j’étais devenu une grande fille, je suis encore son bébé. Mais il comprendrait parce que c’est quelqu’un de bien. Quelqu’un extraordinaire et je suis sûre que la chose dont il se préoccupe le plus, c’est de mon bonheur. » Je hoche la tête en silence tandis qu’elle ressert un peu plus son étreinte sur mes épaules. Il ne fait aucun doute que les parents d’Hester souhaitent prendre soin d’elle. L’inverse m’aurait bien plus étonné d’ailleurs. Aussi, je suis content que quelqu’un semble encore prendre soin d’elle, malgré le fait que je me sois éloigné. Je ne veux pas non plus la voir dépérir complètement. « Je ne sais pas si tu auras à leur demander quoi que ce soit. Ils ne répondent pas à mes lettres. » La tête toujours enfouie dans son cou, je fronce les sourcils. J’ai l’habitude qu’Hester cache les faits derrière des paroles détournées, mais là je me demande si ce n’est pas moi qui comprends mal. Je ne vois pas pourquoi elle ne recevrait plus de réponses de la part de ses parents. Peut-être que c’est le contrôle des hiboux qui bloquerait leur lettres ? Peu probable. Mais j’ai peur d’envisager une autre solution, parce qu’elles me paraissent toutes plus horribles les unes que les autres. Qu’ils soient obligés de fuir, morts ou autre chose, je n’aimerais pas savoir que les parents de la blonde ne soient pas en sécurité, probablement à cause des amis de mon père en plus.

Je ressers mon étreinte autour de ses hanches, la collant un peu plus contre moi. Je veux la protéger contre cette détresse que je lis dans son regard. C’est plus fort que moi, j’ai cette envie de plus en plus forte à chaque fois, de vouloir la protéger de mon père et de la peine que je lui inflige en l’évitant, dans le même temps. C’est complètement impossible, vu que l’un ne va pas sans l’autre. C’est un engrenage effrayant, un véritable cercle vicieux en fait. Cercle vicieux dont le fait que ses parents ne répondent plus à ses hiboux, ne fais pas partie. Aussi, je ferme un instant les yeux, profitant du contact de la peau douce de son cou contre mes lèvres, avant de redresser la tête. Incapable de mettre véritablement fin au contact de sa peau contre la mienne, je me mets à lui caresser la joue de manière tendre avant de plonger mon regard dans le siens. Je me mords la lèvre inférieure de manière distraite, perdu dans la contemplation de ses pupilles, perdu dans mes pensées. « Et… T’assumes le coup, ça va aller ? » je lui demande dans un souffle. J’ai l’impression d’être un véritable abrutit en fait. Et en vérité, quelque chose me souffle que ce n’est pas qu’une impression. En effet, Hester – contrairement à moi – s’entend plutôt bien avec ses parents. Elle est même très complice avec eux, de plus, ceux-ci semblent la comprendre ne serait-ce que d’un simple regard. C’est bien ce qu’elle m’a fait comprendre en me parlant de sa mère qui a compris les sentiments qu’Hester éprouvait pour moi – cette pensée me fait rougir – bien avant qu’elle ne le comprenne réellement elle-même. Ainsi, il est évident que cela ne va pas. Car là où je ne me poserais aucune question sur les non-réponses à mes hiboux de la part de mes parents, Hester n’en a pas l’habitude et doit en être terrorisée. En fait, je ne peux que la comprendre. J’ai vécu le même abandon de la part de mes parents, lorsque j’effectuais ma première année d’étude à Poudlard. Et c’était la blonde qui était là pour m’aider à dépasser cette étape de ma vie pour le moins compliquée. Pour me consoler. Et aujourd’hui, je me dois de lui rendre la pareille. Surtout que dans le cas présent, la situation est légèrement – enfin, le mot est faible mais l’idée est là – plus inquiétante. Car là où mes parents ont simplement arrêtés de s’occuper de moi à cause d’une idéologie débile de sang-pur, les parents d’Hester n’auraient pas pût se passer de prendre des nouvelles de leur fille plus d’une semaine. Ils l’aiment trop pour couper ainsi les ponts du jour au lendemain avec elle. Je les ai déjà vu, l’attendant à la gare de King’s Cross, se jetant sur elle et les joues couvertes de larmes de bonheur du fait de la voir en bonne santé. Les lettres enjouées que leur hibou apporté chaque jour – ou presque – à la blonde au moment du petit déjeuner. Les vacances passées entièrement avec elle. Nous sommes bien loin de mon elfe de maison m’attendant à la gare, de mes beuglantes reçues une fois par mois pour me maudire d’avoir atterri à gryffondor et de mes vacances passées, seul, à arpenter les rues bondées de Londres afin d’éviter ma famille qui se montrait toujours plus ignoble avec moi. Je ressens un léger pincement au cœur face à cette comparaison. De la jalousie ? Je ne pense pas. Hester mérite amplement toute cette attention. Elle est le parfait effigie de la fille parfaite : calme, douce, gentille, sympathique, compréhensive et bonne élève. Elle s’est toujours montrée très droite envers – et pour – ses parents, aussi je pense que mon pincement au cœur est plutôt dû au fait que je sais qu’elle ne mérite pas cela. Elle doit se sentir abandonnée. D’abord par ses parents, puis par moi. Depuis combien de temps la situation est-elle ainsi ? Je n’en sais rien mais il est sûr que si j’en avais pris connaissance plus tôt, je n’aurais pas attendu aussi longtemps avant de lui faire des aveux sur mes motivations à la laisser ainsi, en début d’année. La pauvre Hester doit être complètement troublée, blessée et perturbée par cette guerre qui la touche de plein fouet. Car il ne faut pas se voiler la face, tout a commencé à déraper après le commencement de la guerre, aussi le lien existe forcément entre elle et ces tragédies qui surviennent un peu partout. « Tu… Tu crois qu’il leur est arrivé quelque chose ? » je lui demande, la voix chevrotante, véritablement affecté par la question. Je la sens raffermir un peu plus son étreinte autour de mes épaules et de ma nuque. Je déglutis difficilement en imaginant les parents de la blonde, étendus sur le sol, raides morts. Un frisson me parcourt la colonne vertébrale. Je n’ai peut-être jamais connu ces gens autrement que de vue, mais la seule possibilité qu’ils soient morts, me semble complètement injuste. Sauf que la vie est injuste, me rappelle une petite voix dans ma tête. Je chasse ce commentaire puéril à l’aide d’une grimace. Je suis le mieux placé pour comprendre ce que cela signifie. J’ai tout perdu pour une banale histoire de maisons et de débilités propres aux sang-purs. Enfin ai-je réellement tout perdu ? Non, pas vraiment. Car si j’ai perdu tout ce que je possédais déjà, j’ai néanmoins gagné l’amitié puis l’amour d’Hester, dans mon malheur. Assurément le plus beau cadeau de réconfort qu’il m’a été donné d’avoir dans ma vie. Car, je continue de l’affirmer, la jeune femme ne peut être autre chose qu’une déesse tombée sur Terre en guise de cadeau pour le reste du commun des mortels. Comment pourrait-il en être autrement ? Elle est trop belle, trop gentille, trop sympathique, trop compatissante, trop… Parfaite. Elle ne peut pas être aussi banale que la majorité des gens. Elle possède ce petit quelque chose qui fait toute la différence. Et je ne peux que m’estimer heureux qu’elle ait jeté son dévolu sur moi.

Je voudrais que ce moment dur jusqu’à la fin, qu’il se perdure jusqu’au bout de l’éternité. Cela fait trop de bien de la retrouver enfin, pour de vrai. La rupture, les regards noirs échangés au détour des couloirs, les croisements de regards – volés – échangés sans le vouloir assis chacun à notre table dans la grande salle ; tout cela ne compte pas. Il manquait les mots doux, les compliments, les caresses, les étreintes… Les baisers. Je rouvre les yeux. D’abord mon regard se fait un peu perdu avec l’immense quantité de lumière qui tente de percer mes pupilles dans le même temps. Lorsque mes yeux se sont enfin réhabitués à la lumière, j’en profite pour les reposer sur Hester. Je l’embrasse ainsi longuement du regard, avant de me décider à me pencher vers elle pour lui déposer un tendre baiser sur le front, tout en lui caressant doucement le bas du dos, sans réellement m’en rendre compte. C’est un geste plus instinctif qu’autre chose. Après quoi, je défais calmement son étreinte pour pouvoir me redresser. Une fois debout, seul mon buste dépasse du buisson. Il n’y a personne d’autre dans la cour, aussi cela ne reste qu’un simple détail. Je tends alors une main vers elle, tandis qu’un sourire tendre et conquis s’affiche sur mon visage. « Allez viens. Même le vieux Slug peut commencer à se poser des questions si nous ne rentrons pas. » J’avance un peu plus ma main vers elle, attendant qu’elle la saisisse. Elle semble un peu réticente à l’idée que nous mettions soudainement fin à nos retrouvailles. Je ne peux que la comprendre, moi aussi j’ai aimé pouvoir lui reparler en toute liberté – ou presque. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, aussi, il est temps de repartir, de quitter notre cachète. Un sourire tendre et conquis s’affiche sur mon visage qui se veut rassurant. « Et puis il faut que l’on arrête le feu sous notre chaudron si l’on veut avoir une chance de gagner la potion d’aiguise méninge. J’aimerais pouvoir t’en faire cadeau. » Je me mords la lèvre inférieure. Je ne disais certainement pas cela pour le fait qu’elle a visiblement du mal à comprendre qu’il fallait que l’on arrête de se voir à cause de mon père. Mais cela pourrait passer tout comme et je n’en ai pas envie. Si je veux lui faire cadeau de cette potion, c’est pour lui montrer qu’ensemble, nous sommes toujours capables d’accomplir des choses. Que nous sommes toujours le duo de choc malgré que l’on soit obligé d’être séparés. Une fois qu’elle s’est relevée, je la porte dans mes bras de la même manière qu’un prince charmant porterait sa princesse, afin de la faire passer au dessus du muret, la collant le plus possible contre moi. J’approche alors mes lèvres de son oreille afin de lui murmurer : « Tu as une idée d’où l’on pourrait se retrouver ce soir, en toute discrétion ? J’ai comme l’impression que cette conversation n’est pas terminée. » Je lui dépose alors un tendre baiser sur les lèvres, avant de la reposer au sol. Je laisse mon épaule frôler la sienne tandis que je prends sa main dans la mienne, nouant nos doigts ensemble, attendant qu’elle me souffle sa réponse à l’oreille alors que nous nous mettons en route. Je commence alors à marcher dans le couloir, Hester à mes côtés, avec le sentiment d’être de nouveau entier. Mais je me doute bien que cela ne durera pas. Dans quelques minutes, nous devrons déjà nous séparer de nouveau, faire semblant de ne plus se connaître. C’est douloureux, mais c’est un mal nécessaire pour qu’Hester puisse rester en vie.

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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeMar 28 Aoû - 15:44


“ I can see the weather changing you ”
Joshua Panderman & Hester Steadworthy♪♫♬

La situation familiale de Joshua était compliquée sur bien des points, autant pour lui que pour elle. Il n’y avait que ça pour les séparer, c’était le point noir de leur relation. Au fond, elle aurait du s’en douter dès le premier jour. Elle connaissait la famille du jeune homme que par ce qu’il lui disait et c’était suffisant pour comprendre que ce n’était pas le genre de famille à accepter que leur fils puisse entretenir une relation avec une personne de sang-mêlé. Elle aurait du savoir qu’à un moment, leur relation deviendrait compliquée. Même sans la guerre, à la sortie de Poudlard tout se serait compliqué parce qu’il y aurait plus eu le châteaux pour les protéger de son père. Hester ne savait pas ce qui se serait passé s’ils avaient terminé leurs études sans cette guerre, mais elle savait que ça n’aurait pas beaucoup simplifié les choses. Leur histoire était faite pour être compliquée là où elle, elle la voyait on-ne-peut-plus simple. Il l’aimait, elle l’aimait, c’était stupide de devoir aller chercher plus loin, c’était débile de devoir se tenir éloigné l’un de l’autre à cause d’une histoire de sang. Les conflits entre les sorciers de sang-pur et le reste des sorciers était de tout évidence stupide aux yeux de Hester. Elle ne comprenait pas à quoi tout ça rimait. C’était sans doute parce qu’elle n’avait pas été élevée avec cette façon de penser, bien au contraire. À ses yeux, tous les sorciers étaient égaux, qu’ils descendent d’une longue lignée de sorcier où qu’ils soient nés moldus. Cette guerre était stupide et pourtant, elle était prise dedans, incapable de s’en échapper, comme bien des sorciers. Sans doute que la chose la plus importante dans ce conflit n’était pas sa relation avec Joshua, au dehors de cette histoire, il y avait des sorcier à l’extérieur de Poudlard qui se battaient, certains perdaient la vie pour rétablir l’ordre dans le monde des sorcier alors, elle était sans doute stupide de se soucier tout particulièrement de sa relation qui était devenue vraiment compliquée suite à cette guerre. Elle aurait mieux fait de se préoccuper de ses parents qui se battaient et qui semblaient avoir disparus de la surface de la terre. Elle aurait mieux fait de s’intéresser à sa propre vie. Faire de son mieux pour survivre à tout ça, c’était l’objectif de bien des sorciers pourtant elle n’arrivait pas à en faire le sien. Elle était trop têtue, trop elle-même pour arriver à voir sa propre survie comme la chose la plus importante. Le fait que quelqu’un s’immisce dans sa relation avec Joshua pour les séparer, ça l’agaçait. Son esprit de contradiction l’empêchait de se ranger du côté de Joshua et ainsi de considérer que s’éloigner l’un de l’autre était la meilleure chose à faire. Si ça ne tenait qu’à elle, elle irait directement voir son père pour lui dire qu’elle sortait avec son fils et qu’elle se fichait bien d’avoir son accord ou pas. Mais ça ne tenait pas qu’à elle, Joshua était tout autant impliqué qu’elle dans cette histoire, sans doute même plus, alors elle ne pouvait pas faire n’importe quoi. Ce serait sans doute prendre un risque stupide alors si le père de Joshua ne la tuait pas sur le coup, son propre père viendrait l’achever, métaphoriquement parlant bien sûr. Il avait passé une bonne parti de l’été à lui dire d’être prudente, de faire de son mieux pour ne pas prendre de risque, d’éviter de dire trop fort ce qu’elle pensait, il lui avait même suggéré de ne pas parler du tout, comme persuadé qu’elle était incapable de ne pas dire trop haut ce qu’elle pensait si elle ne faisait ne serait-ce qu’ouvrir la bouche. Finalement, il avait comprit que lui demander de se taire était une chose impossible alors il n’avait fait que lui répéter sans cesse d’être prudente. Elle l’avait bien entendu lui dire ça tous les jours pendant deux mois alors si elle provoquait ouvertement un mangemort, elle n’obéirait pas aux précieux conseils de son père ce qui lui vaudrait sans aucun doute de se faire engueulée bien comme il faut. Si tant est que son père se décide enfin à donner signe de vie.

Entre le silence de ses parents et la situation familiale des Panderman, elle n’était vraiment pas aidée. Elle aurait aimé que ses parents soient là pour l’aider, la conseiller, lui dire quoi faire. Malheureusement, ils n’étaient pas là. Il n’y avait que le père de Joshua, personne d’autre pour équilibrer la balance, personne pour les aider là où, la simple présence du père de Joshua ne faisait que les enfoncer. « Pourquoi il ne te laisse pas juste tranquille alors ? S’il ne te considère pas vraiment comme un membre à part entière de la famille, ce serait tellement plus simple de juste t’oublier, il l’a déjà fait après tout. Pourquoi est-ce qu’il a trouvé en toi un intérêt soudain, suffisant pour décider de te pourrir la vie ? » C’était assez paradoxale après tout. D’un côté, il n’avait eu de cesse d’oublier complètement son fils, le laisser de côté, ne jamais s’occuper de lui et maintenant voilà qu’il cherchait à contrôler sa vie, ses choix ainsi que sa façon de penser. Hester avait définitivement du mal à comprendre le fonctionnement du père Panderman. C’était sans doute dans la nature même du mangemort de faire des choses totalement dénuée de sens logique. C’était tellement absurde de laisser tomber son fils pendant six longues années pour ne venir se mêler de sa vie qu’après. C’était injuste pour Joshua, c’était injuste pour eux deux. À cause de lui, ils voyaient leur histoire se fissurer simplement parce qu’un homme avait décidé de mettre son grain de sel dans la vie de Joshua. Il ne pourrait cependant pas vraiment les séparer. Joshua était assez grand pour se forger lui-même ses propres opinions, il était trop tard pour le faire changer d’avis de toute évidence. Quelques jours plus tôt, elle doutait encore de ça, elle se demandait comment il avait fait pour changer d’avis en si peu de temps et finalement, elle comprenait enfin qu’il n’avait absolument pas changé sa façon de penser, il faisait semblant, pour son père. Une demi-victoire pour le mangemort et une demi-défaite pour leur couple. Là où Joshua se rapprochait de son père, il s’éloignait - même pour de faux - de Hester.

Pour l’instant, ils étaient là, blottis dans les bras de l’autre, étreinte agréable dont elle n’était plus sûre de pouvoir se passer. Elle avait passé trop de temps depuis le début de l’année à essayer d’oublier cette chaleureuse proximité entre leurs deux corps, sans jamais y arriver alors maintenant qu’elle avait eu le droit de replonger dans cette douce addiction, le sevrage allait en être d’autant plus impossible. Elle ne pouvait pas renoncer aux bras de Joshua, ni à ses baisers, ni à lui tout simplement. C’était trop dur. Elle lui adressa un nouveau sourire. Il avait de toute évidence trop l’habitude de la placer sur un piédestal, il avait l’habitude de la couvrir de compliment, oubliant parfois qu’elle avait aussi bien des défauts. Elle était loin d’être parfaite. Il aurait du s’en rendre compte ne serait-ce qu’en cours de potion tout à l’heure. Elle lui avait montré la Hester pleine de rancune et de colère, la fille bornée qui ne voulait pas faire d’effort pour comprendre le message qu’il essayait de lui faire passer. Une chance pour lui, il n’avait pas eu le droit à une crise d’hystérie, en même temps, en plein cours, elle aurait eu l’air débile. Bref, elle était loin de la perfection, même s’il ne s’en rendait pas vraiment compte. « Elle est quand même plus intelligente et plus douée que moi puisque justement, moi j’ai toujours bossé très dur, sans jamais l’égaler … » Elle poussa un léger soupire. C’était presque un objectif de dépasser Hermione Granger un jour. Pourtant, elle gagnerait toujours. Même aujourd’hui, elle n’était plus à l’école mais elle portait le sort du monde sur ses épaules. Elle avait bien plus de mérite et de courage que Hester, il fallait bien l’admettre. Hester n’aurait sans doute jamais eu la force de porter un tel fardeau. Elle était prête à fuir avec Joshua, mais au final, ce serait uniquement pour servir ses propres intérêts, pas ceux du reste du monde. Elle ne voulait pas être séparée de Joshua et pour ça, elle serait sans aucun doute capable de vivre en cavale, de se priver du confort auquel elle était habituée depuis toujours. Il essuya une fois de plus les larmes sur ses joues, elles ne cessaient de couler, elle devait avoir l’air bien pathétique à pleurer comme ça. Elle ferma les paupière avec force quelques secondes, pour stopper ses larmes avant de les rouvrir, les joues encore humides, les yeux encore brillants. Attendre la fin de la guerre pour retrouver sa relation avec Joshua lui semblait bien trop long, une attente interminable. « Je ne suis plus sûre de rien en ce moment. » C’était un fait, la guerre mettait le doute dans chacune de ses idées et elle avait comme l’impression que son père n’allait avoir de cesse de contrôler chacune des étapes de sa vie même son mariage. Elle doutait sans doute beaucoup trop pour même avoir emmètre l’hypothèse que Potter n’arriverait pas à détruire lord Voldemort. Pourtant, si même Dumbledore et l’ordre du phénix n’y étaient pas arrivés, quels étaient les chances pour que Harry et ses deux amis y arrivent ? Elle n’en savait rien. Du moins, elle ne savait plus. « J’espère. » Joshua avant l’air bien plus convaincu qu’elle ne l’était. Elle espérait qu’il ait raison, qu’il y arriverait et que cette maudite guerre prendrait enfin fin.

Un léger frisson parcouru son échine, tendre baiser déposé dans le creux de son cou, elle avait l’impression que ça faisait une éternité qu’elle n’avait pas senti la douceur de ses lèvres contre sa peau. Elle voulait vraiment un jour avoir la chance de pouvoir devenir sa femme, de pouvoir continuer de profiter de ses baisers jusqu’à la fin de sa vie. Elle voulait le garder près d’elle à jamais. La chaleur de son corps était un véritable réconfort alors qu’elle se sentait complètement perdue, encore plus maintenant qu’elle parlait de ses parents, de leur absence de réponse, des doutes qu’elle avait quant à leur survie. Il était la première personne à qui elle disait tout ça. La seule personne à qui elle avait envie d’en parler. Elle senti son étreinte se resserrer autour de ses hanches, étreinte qui apaisait un peu la peine qu’elle emmagasinait depuis quelques temps déjà. Elle avait perdu Joshua, puis ses parents et maintenant, elle retrouvait Joshua et ses gestes tendres, elle retrouvait son attention et son amour, elle ne pourrait plus y renoncer c’était certain, elle n’avait pas envie de se retrouver à nouveau complètement seule. Elle haussa légèrement les épaules avant de baisser le regard. « J’essaie d’assumer, mais je sais pas si ça va …» Elle faisait de son mieux pour faire comme si de rien était au quotidien, pour que personne ne se doute qu’elle était au plus mal, elle luttait pour aller mieux mais au final, elle ne savait plus du tout où est-ce qu’elle en était. Elle était très proche de ses parents, depuis toujours alors forcément, savoir qu’ils étaient peut-être blessés voir même morts c’était une sensation horrible. Elle hocha la tête de façon négative suite à la question de Joshua. Elle ne savait vraiment pas s’il leur était arrivé quelque chose ou s’il étaient juste trop occupés ou s’ils se méfiaient juste du contrôle des hiboux, quoi que, si ça avait été le cas, ils lui auraient dit de ne pas envoyer de hiboux. Ils ne lui avaient rien dit à ce sujet. « J’en sais rien. Ma mère est née moldue et mon père est un ancien auror alors j’imagine qu’ils auraient facilement pu leur arriver quelque chose. Je sais pas. » Son père, c’était un héros à ses yeux, le genre de personne a qui il ne pouvait rien arriver. Elle n’arrivait pas à concevoir que même s’il s’était retrouvé en danger, il n’ait pas pu se défendre. C’était son héros. Il était tout bonnement indestructible, mais pas infaillible malheureusement. Elle aurait juste aimé recevoir un mot lui disait que tout allait bien, qu’il ne fallait pas qu’elle s’inquiète. Ça lui aurait suffit. Elle ne voulait pas imaginer le pire, pourtant c’était la guerre et il y avait une petite partie d’elle-même qui savait qu’elle devait se préparer au pire.

Le temps passaient sans qu’ils ne s’en rendent compte, si bien qu’il était grand temps qu’ils retournent en cours. Elle le savait, elle n’en avait juste pas envie. Elle voulait rester dans ses bras encore un peu, un peu qui au final serait vite devenu un très long moment. Elle ne voulait pas qu’ils se séparent encore. Elle voulait continuer de fixer son regard avec tendresse, plutôt que de le fuir ou de lui envoyer des regards noirs comme elle l’avait si bien fait depuis la rentrée. Il déposa un baiser sur son front tout en caressant le bas de son dos alors qu’elle restait agrippée à ses épaules, serrant le tissu de ses vêtements avec force. Pourtant elle le relâcha, sans vraiment le vouloir alors qu’il se relevait. Il était raison, il était temps d’y aller. Elle pinça légèrement les lèvres, l’air déçu. « Ouais … » Elle regarda quelques seconde la main qu’il lui tendait avant de la saisir pour se relever. Une fois de bout, elle frotta sa jupe pour se débarrassé de la poussière qui s’y était accrochée. Avant de soupirer légèrement en posant son regard sur le jeune homme, tâchant de répondre avec le plus de sincérité possible à son sourire. « Je sais pas si j’en aurai une grande utilité mais j’aime assez l’idée de gagner. » Elle aimait beaucoup l’idée de gagner. De toute façon, elle était le genre de personne à aimer la victoire et a être très mauvaise perdante. Il le savait pertinemment, il avait déjà eu à faire à elle quand elle perdait, il l’avait déjà entendu réinventer les règles d’un jeu juste pour qu’elle puisse gagner. Elle faisait souvent ça. Encore un défaut qu’il semblait souvent oublier. Elle étouffa un léger cri de surprise quand il l’attrapa pour la soulever, elle ne s’y attendait pas. Elle était toujours dans ses bras quand il enjamba de nouveau le muret, se retrouvant dans la patio. Un large sourire étira ses lèvres suite à la question qu’il avait murmurer à son oreille. Il l’embrassa avant de la reposer au sol. Il avait raison, il était hors de question que cette conversation se termine ici. La main dans la sienne, elle lui adressa un regard malicieux, le sourire toujours accroché aux lèvres avant de coller sa tête contre son épaule afin qu’il puisse entendre ses murmures. « L’armée de Dumbledore sera dans la salle sur demande, comme toujours. C’est devenu bien plus qu’une salle d’entrainement, c’est presque une nouvelle salle commune aujourd’hui. Bref. Du coup, il reste les toilettes des filles au deuxième étage. Elles sont condamnées, apparemment, c’est là que se trouvait l’entrée de la chambre des secrets, on peut quand même y accéder avec un peu de magie, mais mimi Geignarde y sera certainement. Il reste la salle de bain de préfet qui n’est accessible qu’avec un mot de passe et évidement, je le connais cette année encore. Je sais pas si tu sais, mais je suis préfète en chef. » Elle connaissait le mot de passe de cette salle de bain chaque année depuis sa cinquième année puisqu’elle avait été préfète des Serdaigles pendant deux ans. Maintenant, elle était préfète en chef, chose qu’elle n’avait pas encore eu l’occasion de partager avec Joshua puisque le début de l’année n’avait pas été le moment idéal. Bref, la salle des préfets, c’était le lieux idéal pour se retrouver sans que personne ne puisse les déranger. Elle n’était même pas sûre que les professeurs en connaissent le mot de passe, si ce n’est celui qui l’avait décidé, sans doute McGonagall parce qu’elle voyait mal Rogue s’occuper des mots de passe. Enfin, quoi qu’il en soit, Panderman senior n’y avait sans doute pas l’accès ce qui était un véritable avantage.
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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeMer 29 Aoû - 18:33

❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Tumblr_m7ir6rxQSi1qirs0mo1_500
Des fois, je me dis que j’aurais aimé être à la place de Malefoy. Peut-être qu’en devenant un serpentard aussi vicieux que lui, je n’aurais pas rencontré Hester et aurais donc loupé le plus grand bonheur de ma vie. Mais la jeune femme n’aurait pas eu à souffrir du rejet que mon père m’oblige à faire à son égard. Cela aurait été mieux pour elle, beaucoup mieux. Personne n’en aurait souffert. Mais ce n’est pas le cas. Et même si j’ai honte de l’avouer, je suis content de l’avoir rencontrer, malgré le fait qu’elle en souffre aujourd’hui. Que nous en souffrons en fait. Je suis donc un égoïste qui s’assume. En revanche, il est dommage que je ne parvienne pas à assumer ma famille. C’est bizarre dans le sens que l’on m’a toujours appris que la famille était la chose la plus importante, que cela doit passer avant tout autre chose. Mais dans le même temps, on m’a aussi appris que les sang-purs étaient les meilleurs et cette affirmation a vite été démentie par la suite, notamment lorsque j’ai rencontré Hester. Elle s’est avérée être étonnamment intelligente pour une sang-mêlée, contrairement à ce qu’on m’en avait dit. Hermione aussi est pas mal niveau intelligence – à croire que c’est un point commun aux personnes dont le prénom commence par « H ». Et après que la conviction principale de mon père sur la supériorité des sangs-purs se soit effondrée face à moi, comment pourrais-je croire une parole supplémentaire venant de sa part ? C’est impossible. Tout est devenu impossible de toute façon. Après ce qu’il m’a fait et ce qu’il continue de m’infliger cette année, je ne peux plus lui faire confiance. Il ne m’a d’ailleurs jamais fait confiance non plus, si je puis dire. J’en viens même à me demander s’il était vraiment sincère avec moi avant mon arrivée à Poudlard, au vue de la tournure des choses. C’est compliqué de faire la différence entre le réel et les souvenirs faussés par les années. Si ça se trouve, j’ai toujours été l’ombre au tableau de la grande et noble famille Panderman. Le vilain petit canard, comme je le suis encore aujourd’hui. « Pourquoi il ne te laisse pas juste tranquille alors ? S’il ne te considère pas vraiment comme un membre à part entière de la famille, ce serait tellement plus simple de juste t’oublier, il l’a déjà fait après tout. Pourquoi est-ce qu’il a trouvé en toi un intérêt soudain, suffisant pour décider de te pourrir la vie ? » Hester n’a pas tord, la réaction de mon père face à ce début d’année scolaire, a été pour le moins imprévisible. Je jure que jamais je n’aurais envisagé ce qu’il allait m’annoncer lorsqu’il m’a appelé du bas de l’escalier cette été. Et si quelqu’un m’en avait parlé avant même que mon père ne le fasse, je ne l’aurais pas crut, affirmant que l’on me mentait dans le seul but de me faire peur. Cette annonce a bousculé la totalité du cours de ma vie. Certainement a-t-elle bousculée la vie de la blonde, par la même occasion. Je ne peux d’ailleurs toujours pas me résoudre à y croire, c’est un véritable cauchemar éveillé que de savoir mon père dans l’enceinte du château, moi qui croyais jusqu’ici que c’était le seul lieu capable de me protéger du tyran Panderman. Heureusement, le cauchemar parait un peu moins effrayant maintenant qu’Hester est prêt de moi. Mais quand adviendra-t-il dans une dizaine de minutes, lorsque nous serons obligés de nous séparer ? Le cauchemar reprendra alors sa place brutalement, sans prévenir, toujours aussi obscure et encore plus douloureux. « Je n’en sais rien, la plupart du temps, j’ai l’impression que nous sommes des étrangers l’un pour l’autre. Je ne comprends aucun de ses choix. » Je pince mes lèvres, adoptant un air soucieux. C’est vrai après tout, mon père pourrait très bien être un étranger ne partageant pas le même sang que moi, cela reviendrait au même. Des fois, il m’arrive même de me demander si c’est vraiment lui qui m’a élevé. Après tout, le connaissant, il aurait très bien pût trouver un moyen de modifier mes souvenirs et en inclure de faux le mettant au premier plan. En effet, mon père est la personne la plus vicieuse qu’il m’ai été donné de rencontrer. Et pourtant, avec tous les mangemorts qui se trouvaient en permanence à la maison, j’en ai rencontré une paire. Je sais ce que vous allez dire, on trouve toujours que c’est pire chez soit avant d’aller voir ailleurs. Mais dans le cas présent, je suis persuadé que c’est la vérité.

Hester esquisse un sourire tandis que lui dit qu’elle est plus douée que la née-moldue qu’est Granger. Pour moi, c’est une évidence qu’elle est beaucoup plus douée qu’elle, mais l’idée ne semble pas avoir déjà effleuré la blonde. Je sais par ailleurs à quel point elle était en compétition avec la jeune femme et mes paroles doivent lui faire énormément plaisir, même si ce n’était absolument pas le but recherché. Je ne cherche pas du tout à flatter son ego, je le fais déjà naturellement sans m’en rendre compte, juste en disant ce que je pense. A vrai dire, je n’ai jamais été la personne la plus réfléchie sur cette Terre, je suis même tout le contraire. Impulsif, je dis juste ce qu’il me passe par la tête, sans réellement réfléchir aux conséquences la plupart du temps. Aussi, si en plus de sonner vraies dans ma bouche, ces paroles peuvent la flatter, cela ne peut qu’être une bonne chose. Je réponds à son sourire, la serrant un peu plus contre moi. « Elle est quand même plus intelligente et plus douée que moi puisque justement, moi j’ai toujours bossé très dur, sans jamais l’égaler… » Je lève un sourcil, amusé. Je sais bien que j’ai toujours eu tendance à mettre Hester au premier plan, mais ce n’est pas réellement ma faute. Il parait que l’amour rend aveugle et par conséquent, je ne sais voir que ses qualités. Mais dans le cas présent, je suis certain de ne pas être le seul à penser cela. La blonde est vraiment douée et j’en ai assez qu’elle se rabaisse sans arrêt, elle ne mérite pas de se faire des coups bas elle-même. Arrivé à un certain niveau, il faut avouer que l’on a des capacités, arrêter de le nier et s’assumer tel qu’on est. Accepté sa perfection, c’est ce qu’Hester devrait apprendre à faire, puisqu’il ne fait aucun doute qu’elle en est dotée. Ainsi, ceux qui disent que la perfection est ennuyante, ne l’ont tout simplement pas encore rencontré. Il y a toujours moyen de faire quelque chose avec la serdaigle, de plus, elle est attachante comme personne d’autre ne l’est. Ainsi, le piédestal sur lequel je la place en permanence, est parfaitement justifier. Après tout, on représente bien les dieux grecs sur des pieds en marbre, pour les mettre en évidence. Et même si Hester n’est ni composée de marbre, ni un dieu grec, elle n’en reste pas moins une déesse qui mérite d’être mise en évidence. Elle le mérite même sûrement plus que ces dieux de pacotilles que vénèrent les moldus. Elle mériterait qu’on lui construise sa propre religion, avec ces lieux de culte particuliers et compagnie, comme n’importe quelle déesse qui se respecte – même si je suis persuadé qu’elle est l’unique déesse sur cette planète. Elle est d’ailleurs devenue la seule personne au monde que je suis capable d’aimer, devenant ainsi Hesterosexuel. « Objection, les notes ne comptent pas, c’est la mise en pratique des choses, l’objectif. Et à ce niveau là, ce n’est pas gagné. D’accord, elle combat Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom en compagnie de Potter, mais il n’y a pas que ça. » Je passe ma langue sur mes lèvres. Je ne me suis jamais résolu à appeler Lord Voldemort par son véritable nom ou encore comme étant le Seigneur des Ténèbres, en présence de la blonde tout du moins. Car je dois avouer que là où je suis obligé de le faire chez moi, je ne suis jamais résolu à l’appeler ainsi en présence de la jeune femme, cela fait trop ressortir une partie de moi-même qui n’existera jamais au grand jour. Là où mon père m’avait toujours préparé un brillant avenir de mangemort sadique et complètement impulsif, je ne serais jamais rien de plus que moi-même. Je choisirais certainement la carrière que je souhaite, que Papa Panderman soit d’accord ou pas. De toute façon, je crois qu’il n’a pas plus d’idées de métier à me donner que moi j’en ai à recevoir. Il ne me voyait que mangemort et il doit être tellement dégoûté de moi qu’il n’a pas dû réfléchir à autre plan d’avenir en ce qui me concerne. Et moi, je n’y ai pas plus réfléchi, pourtant il le faudrait, puisque j’ai comme le pressentiment que mon père va me mettre à la porte dès que j’aurais atteint la majorité. Disons juste que là où Hester pourra choisir le métier que bon lui semble, moi je prendrais juste ce qu’il me tombera sous la main. « L’ensemble des gryffondors est d’accord sur le fait qu’elle et Weasley ne sont pas dégourdis. On voit bien leur attirance l’un pour l’autre mais aucun des deux n’a fais le premier pas – du moins lorsqu’ils étaient à Poudlard – de peur que l’autre ne l’aime pas. Pourtant, il y avait des signes, mais ils n’ont pas sût les voir. Comme la crise de jalousie de Granger en sixième année, lorsque Weasley sortait avec Brown, ça ne trompe pas. Cela prouve qu’elle n’est pas si intelligente que ça. » Bon d’accord, il n’y a pas grand rapport, mais tout de même. Si Granger avait été plus intelligente et dégourdie, elle et le rouquin serait ensemble depuis un bout de temps déjà. Et pour moi, l’intelligence c’est aussi de savoir prendre les bonnes décisions au bon moment, savoir faire entendre ça voix et avancer dans la vie en prenant les bons choix. Il ne suffit pas d’avoir des Optimal à chaque examen. En vérité, qu’est-ce qu’on s’en fiche de savoir qu’elle aura eu des Optimales partout, lorsqu’elle sera dans la rue, sans logement et sans travail, et qu’Hester, qui était légèrement derrière elle en classe, sera l’une des sorcières les plus respectées et connues du monde magique ? Rien, absolument rien. Car cela a toujours été le cas. Et on ne jettera pas plus de gallions dans son vieux gobelet de café, parce qu’elle a été particulièrement douée à l’école, cela les gens s’en fichent éperdument. Ce n’est pas écrit sur sa tête. Et puis, c’est le côté débrouillard qui compte au final, comme toujours. « Toi par contre, tu as sût voir les choses. Sinon tu m’aurais jeté pour retourner avec ton cavalier débile lors du bal de noël de quatrième année, j’imagine. » Je lâche un léger rire à ce souvenir. Je me souviens du visage choqué qu’avait adopté Hester lorsque je l’avais prise à part ce fameux jour et que j’avais osé parler de son cavalier de la sorte, elle m’avait envoyé une petite bourrade dans l’épaule. Elle avait fait semblant d’être vexée alors qu’au fond, elle n’en pensait pas moi. Et puis d’accord, au début, nous n’avions pas été mieux que Weasley et Granger. Mais au final, qui a compris les choses le plus rapidement ? Pas ceux auxquels tout le monde penserait aux premiers abords, c’est certain. Car c’est nous qui nous sommes montrés les plus débrouillards. Et même si nous n’avions pas un projecteur braqué en permanence sur nous parce que nous n’étions pas les amis de Potter, nous n’étions pas moins fiers de notre vie et notre chemin parcouru ensemble. « Enfin voilà, à mes yeux tu es la plus intelligente, c’est indiscutable. » Je plonge mon regard dans le siens, laissant mon sourire s’élargir seul sur mes lèvres. J’aime être auprès d’elle, cela me met un peu de baume au cœur, me fait oublier cette guerre horrible qui nous accapare depuis le début de l’année.

J’essuie une nouvelle fois les larmes sur ses joues avant de lui assurer que jamais mon père ne me marierait avec une sang-pure sortie tout droit de serpentard. Après tout, c’est la vérité. Qui voudrait bien accepter un mariage arrangé entre sa fille et moi-même maintenant qu’il m’a si souvent fait passer pour un imbécile ? Après tout, il a été pire que ses collègues mangemorts avec moi. C’est lui qui m’a le plus souvent enfoncé. En fait, il est le point de départ de tous ses propres ennuis auprès de ses amis mangemorts qui n’ont visiblement pas compris que si mon père se permettait de me rabaisser, il n’était pas question qu’eux même s’y mettent. Malheureusement pour lui, il n’avait pas sût leur faire comprendre à temps et était devenu la risée des autres à cause de moi, ce qui n’avait fait que raviver sa haine à mon égard. Aussi, je le vois mal me préparer un bon plan d’avenir, vu comme il me voit pas autrement que comme un raté, malgré tous les efforts que je fais actuellement pour ne pas le décevoir d’avantage – j’avoue d’ailleurs que s’il n’y avait pas Hester, je ne verrais aucune utilité à ces efforts désespérés. Il serait donc plus qu’improbable qu’il laisse tomber les histoires de mariage arrangé, avec moi tout du moins. Après, il adviendra ce qu’il doit advenir du reste des enfants Panderman. « Je ne suis plus sûre de rien en ce moment. » J’esquisse une moue gênée. Je me sens responsable de cette baisse du niveau d’humeur de la blonde. Ce qui est normal en même temps, vu que j’y suis assez impliqué. Je ressens un certain pincement au cœur tandis que je vois son visage se déformait par la tristesse. Je me sens impuissant. Je voudrais pouvoir la serrer un peu plus dans mes bras, mais c’est impossible. Je la sers déjà tellement contre moi, que j’ai peur de l’étouffer dans mon étreinte. « J’espère. » J’acquiesce en silence, posant mon front contre le siens avant de fermer les yeux. Hester n’est plus la jeune femme qu’elle a été. Où est passé son côté impulsif, franc et enthousiaste ? J’en veux à cette guerre de nous avoir séparés et de l’avoir rendue ainsi. J’en veux également à mon père qui m’a plus ou moins obligé de me détacher d’elle, ce qui n’a malheureusement rien apporté de bon à notre relation. Cela a brisé la blonde dans son innocence et je m’en sens pour le moins responsable. Ce qui est normal puisque je le suis. Mais il est tout de même évident que mon père n’est pas pour rien dans ce changement de caractère. Sans lui, j’aurais pût rester auprès d’elle et l’aider à lutter contre cette dépression qui s’est peu à peu emparée d’elle, j’en suis sûre. « Il faut garder espoir. Rien n’est perdu. » je lui murmure en paroles de réconfort. Et c’est la vérité. Car même si nous semblons mal partie, il peut toujours y avoir un retournement de situation. C’est comme aux échecs finalement. Ce n’est pas forcément la personne qui a mangé le plus de pions adverses, celle à qui il reste donc le plus de pions, qui va gagner. En effet, le but est toujours d’être malin, de savoir ce servir de ce que l’on a pour pouvoir saisir le roi, quitte à faire des sacrifices pour cela. Le roi que l’on doit parvenir à prendre ici, est en l’occurrence Lord Voldemort.

La blonde m’annonce de sa façon à elle qu’elle n’a plus de nouvelles de ses parents, qu’elle ne sait même pas s’ils sont morts ou vivants. Elle me l’avoue de sa manière à elle, pas directement mais le sous-entendu n’est pas caché le moins du monde. Là où d’autres n’arrivent pas à voir l’évidence dans ses paroles, je comprends tout de suite ce qu’elle cherche à me faire comprendre. L’habitude surement. J’aimerais d’ailleurs pouvoir lui dire que je suis persuadé que tout va bien et que ses parents agissent de la même façon que moi, qu’ils essayent juste de la protéger à ses dépends et qu’il ne leur est rien arrivé de mal. Mais ce serait lui mentir, je le sais et elle le devinerait certainement aussi. Je n’ai aucune envie de la briser de la sorte, elle est déjà bien assez triste pour que j’en rajoute une couche. Je n’aime peut-être pas le côté pessimiste que prend la situation, mais je me dois d’être honnête avec elle, c’est la moindre des choses après tout ce que j’ai bien pût lui faire endurer en ce début d’année. Aussi, je me contente de lui demander si elle arrive à tenir le choc. J’ai l’habitude qu’elle ne montre pas ses sentiments et qu’elle parvienne à les cacher. Une vraie actrice. Pourtant, je parviens à lire la tristesse dans son regard et je me mords la lèvre inférieure pour empêcher les larmes de monter, elle m’attriste réellement. Me fait de la peine. Mais ce ne sont pas mes parents, aussi, ai-je le droit de pleurer pour eux ? Je n’en sais rien. Dans tous les cas, je suis sûr qu’un pleurnichard ne l’aidera pas à résoudre son chagrin. Elle a besoin d’une personne sur qui s’appuyer, pas de quelqu’un à consoler. « J’essaie d’assumer, mais je sais pas si ça va…» Je détourne les yeux, incapable de soutenir son regard triste plus longtemps. Je ne suis pas fais pour ça, je n’ai jamais été le modèle joviale et prêt à résoudre tous les problèmes que les gens cherchent. Je suis juste moi, avec une capacité étonnante à pomper les émotions des autres et à ressentir la même chose. Aussi, une bouffée de détresse m’envahit et je suis obligé de prendre une grande inspiration pour m’empêcher de laisser partir mes larmes. A la place, je me mets à caresser son visage, dans un geste désespéré de réconfort. « J’en sais rien. Ma mère est née moldue et mon père est un ancien auror alors j’imagine qu’ils auraient facilement pu leur arriver quelque chose. Je sais pas. » Je relève la tête vers elle. Evidemment, c’est là que cela devient compliqué. Ses parents ne sont pas bien placés pour cette guerre. Loin d’être dans la neutralité, ils doivent être pas mal persécutés par les mangemorts et leur maitre. Son père étant auror, il a du causé pas mal de tords dans les plans du Seigneur des Ténèbres, le détournant ainsi quelques instants de sa conquête du monde en s’opposant à lui et lui causant certainement quelques difficultés. Sa mère quant à elle, n’est qu’une représentation supplémentaire de ce que le plus grand Mage Noir de tous les temps déteste le plus sur cette Terre. Une souillure du monde sorcier, à ses yeux. Etonnant, vu qu’il est lui-même un sang mêlé. L’imbécile, régné ses propres origines. Cela veut-il dire qu’il se déteste lui-même ? Il n’a pas l’air, au vue de son ego clairement surdimensionné. « J’espère tout de même que ça va pour eux. » J’essaye de la réconforter sans réellement savoir que dire d’autre. Après tout, je ne connais les parents de la jeune femme que de vue, ne leur ai jamais adressé la moindre parole. Pourtant, j’entends encore leur voix dans ma tête, relatant les moments où je les voyais quitter la gare en trainant la valise de leur fille derrière eux, tandis que je me contentais d’attendre l’arrivée d’un père qui ne viendrait pas. Ils formaient tous ensemble le parfait tableau de la famille parfaite. Complètement à l’effigie de leur fille qui est la perfection faite femme. « J’aimerais bien pouvoir faire leurs connaissance un jour… » je murmure pour changer de sujet, désireux de gommer la peine du visage de la blonde. Pas forcément la bonne façon de faire puisque cela se rapproche encore trop de ce qui lui fait de la peine. C’est dommage vraiment, que je ne sois pas particulièrement doué pour remonter le morale des gens. Pourtant, j’aimerais vraiment l’aider, même si ce n’est pas gagné. Les choses sont trop difficiles dans ce monde où plus rien ne parait évident. La facilité devrait même être effacée du vocabulaire de tout être vivant. « Ils doivent être merveilleux pour avoir engendrer une fille telle que toi. » Je décolle mon front du siens pour pouvoir plonger mon regard dans le siens, me permettant de lui adresser un sourire qui se veut réconfortant. Si mes paroles ont été prononcées tout d’abord dans le but de la réconforter, je dois avouer que je pense vraiment ce que je dis. Non mais sérieusement, je ne pourrais lui mentir à ce propos. J’ai vraiment l’impression d’avoir trouver la meilleure femme sur cette Terre, cela ressemble même à une évidence dorénavant.

Il est temps de retourner en cours de potion, aussi je me relève et fait part à Hester du fait qu’il va bientôt falloir aller éteindre le feu sous notre chaudron. Elle considère un instant ma main tendue face à elle, d’un regard – presque – noir, montrant ainsi à quel point l’idée de bouger de derrière ce buisson ne l’enchante guère. Je la comprends, il est douloureux pour moi aussi de mettre un terme à ce moment si parfait. Pourtant, pour moi, il ne fait aucun doute qu’il doit y avoir une suite à tout cela. Maintenant que j’ai re goûté à la présence enchanteresse de la blonde, je serais incapable de la repousser comme j’ai tenté de le faire en ce début d’année. Je ne sais d’ailleurs pas comment j’ai parvenu à le faire – même si j’ai été un piteux acteur – en ce début d’année. Sûrement que ma motivation de la protéger était un peu moins défaite par ses envies de cavales à l’autre bout du monde. Peut-être aussi que j’avais été privé trop longtemps de contact avec elle, pour me dire à quel point ce serait douloureux de me séparer d’elle et de ses contacts. « Ouais… » finit-elle par soupirer avant de se saisir de ma main pour se relever. Je la hisse pour la remettre sur ses pieds, avant de lui dire à quel point il serait génial de pouvoir lui offrir le cadeau promis pour le gagnant de ce concours de potion. Je vois une moue insatisfaite se dessinait sur ses lèvres, mais cela n’est pas suffisant pour effacer l’éclat de malice que je lis dans son regard. Je sais à quel point elle a un esprit de compétition développé et qu’elle aime gagner par-dessus tout. « Je sais pas si j’en aurai une grande utilité mais j’aime assez l’idée de gagner. » Je ne peux m’empêcher de lâcher un léger rire. Je la connais trop bien à présent, pour laisser passer une opportunité de faire en sorte qu’elle me suive, grâce à l’une de ses passions. Je sais qu’elle ne peut résister à l’envie de retourner en cours tant qu’elle a quelque chose à y gagner et qu’elle peut montrer sa supériorité intellectuelle. « Je me doute. Et puis, sait-on jamais que tu puisses en avoir besoin. Tu verras bien par la suite. » Je lui adresse un sourire conquis avant de l’attraper derrière l’articulation des jambes pour la soulever du sol et la porter dans mes bras. Visiblement surprise, elle ne peut pas retenir un hoquet de surprise bien qu’elle tente de le cacher du mieux possible. Je me sens soudainement coupable, je ne voulais pas la surprendre ainsi, encore une fois, j’ai agis sans réfléchir. Je me mords la lèvre inférieure dans un élan incontrôlé de détresse face à mon manque évident de tact avec la jeune femme. « Désolé de t’avoir fais peur. » je lui lance sans détour, avant de raffermir mon étreinte autour de son corps, de peur de la faire tomber. Une fois que je suis sûre qu’elle ne puisse pas glisser de mes bras, j’enjambe le muret, la faisant ainsi passer avec moi de l’autre côté.

Avant de la reposer au sol, je lui demande au creux de son oreille si elle n’aurait pas une idée de lieu dans lequel nous pourrions nous retrouver ce soir même, à l’abris des regards indiscrets, évidemment. Je dépose aussi un baiser sur ses lèvres avant de la laisser se remettre sur ses jambes, pour la laisser plus libre de ses mouvements. Je noue tout de même mes doigts au siens, désireux de ne pas mettre totalement fin à nos contacts. La jeune femme m’adresse un regard malicieux, un sourire immense accroché aux lèvres. Je lui lance un regard complice avant qu’elle ne colle sa tête à mon épaule. Elle me murmure alors de façon discrète, afin que moi seul puisse entendre si jamais quelqu’un passait par hasard dans le coin : « L’armée de Dumbledore sera dans la salle sur demande, comme toujours. C’est devenu bien plus qu’une salle d’entrainement, c’est presque une nouvelle salle commune aujourd’hui. Bref. Du coup, il reste les toilettes des filles au deuxième étage. Elles sont condamnées, apparemment, c’est là que se trouvait l’entrée de la chambre des secrets, on peut quand même y accéder avec un peu de magie, mais mimi Geignarde y sera certainement. Il reste la salle de bain de préfet qui n’est accessible qu’avec un mot de passe et évidement, je le connais cette année encore. Je sais pas si tu sais, mais je suis préfète en chef. » Pour moi, il n’aurait pas été dérangeant de me retrouver dans la salle sur demande qui accueillait l’ordre du phénix et même si je dois avouer que la présence de Mimi Geignarde ne m’aurait pas réellement fait plaisir, je n’aurais rien trouver à y redire du moment que nous puissions être ensemble. En fait, je dois tout simplement avouer que l’idée de nous retrouver complètement en tête, ne m’avait pas traverser l’esprit puisque je ne voyais absolument pas où nous aurions pût nous retrouver ainsi. Mais l’idée ne me déplait pas, bien au contraire. « Félicitations, tu l’as bien mérité. » je lui lance, en réponse au fait qu’elle soit préfète en chef cette année. Je crois que l’on m’a déjà glissé cette information une ou deux fois depuis le début de l’année, mais le fait que ce soit Hester elle-même qui me le dise me fait plaisir. Je lis la fierté dans son regard et je ne peux que la partager. Elle a mérité ce poste important, elle est parfaite dans ce qu’elle fait. Elle avait déjà été une magnifique préfète les années précédentes et il est donc normal que le rôle de préfète en chef lui revienne. « En fait, c’est ce que je dis, t’es la meilleure. Je pourrais limite parler de toi comme d’un trophée tellement je suis heureux que tu m’aies choisis moi et pas un autre. » je lui lance, un sourire aux lèvres avant de détourner mon regard pour le reposer sur le couloir dans lequel nous avançons. C’est bizarre que les couloirs soient si déserts, j’ai réellement l’impression de vivre un moment hors du temps. C’est comme une pause entre deux instants, dont nous sommes les deux seuls à en être privilégiés. C’est du bonheur à l’état peur que de ne pas avoir à faire semblant de ne pas être deux parfaits inconnus pour les beaux yeux du reste du monde. « Bon… La salle de bain des préfets ? Cela me plait bien. » Je reviens au sujet qui m’intéresse le plus alors que nous commençons à descendre les escaliers en colimaçons qui descendent vers les cachots. Je l’aurais bien félicité un peu plus pour sa promotion en tant que préfète en chef, mais l’horloge tourne, le temps presse et il faut que nous rentrons en cours. J’aurais tout le loisir de la féliciter comme il se doit se soir, lorsque nous nous retrouverons seuls, dans la salle de bain des préfets. Mais tiens, pour pouvoir s’y retrouver, ils me manquent quelques informations essentielles. « C’est où et on s’y retrouve à quelle heure au fait ? » je lui demande alors que je m’arrête devant la porte du cours de potion. En tendant bien l’oreille, je perçois la voix enjouée du professeur Slughorn qui vente les mérites de l’une de ses connaissances célèbres, comme à son habitude. Cela me ramène un peu trop vite sur terre, même si le fait que tout cela reprendra ce soir comme il se doit, m’aide à planer encore un peu dans notre petite bulle à nous. Hester et moi.

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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeVen 31 Aoû - 1:40


“ I can see the weather changing you ”
Joshua Panderman & Hester Steadworthy♪♫♬

Durant toutes ces années qu’elle avait passé avec Joshua, Hester s’était nourrie d’illusions et de rêves parfaits. Elle avait toujours tout trop idéalisé, ne laissant pas la place aux imprévus, ni même aux problèmes dans ses rêves. Elle avait eu des doutes c’était certains, ils n’étaient pas issus du même milieu alors forcément à un moment ça poserait problème et pourtant, ça ne l’avait pas empêché de s’imaginer un jour épouser Joshua et mettre au monde ses enfants, tout devenant une journaliste réputé du monde magique. Une vraie journaliste, pas comme Rita Skeeter qui devait son succès aux trop nombreux mensonges qu’elle écrivait. Elle se voyait vraiment bien dans le rôle de vraie journaliste avec Joshua en mari parfait et au moins deux enfants, une fille et un garçon. Elle avait été bien trop naïve de penser qu’un jour sa vie ressemblerait à ça. Ça faisait un peu conte de fée, histoire qu’on raconte aux enfants avant de les mettre au lit. Évidemment, la vie en avait décidé autrement. La guerre avait éclatée, emportant avec elle les rêves et les espoirs de la blondinette. Il avait brisé son cœur dès la rentrée, lui faisant comprendre que tout ce qu’elle avait imaginé, ça n’arriverait jamais. À part peut-être sa grande carrière parce qu’après tout, ça il ne pouvait pas le lui enlever. Bref, son mariage parfait et ses deux enfants étaient partis, envolés en fumés, c’était le tableau de sa vie idéal qu’il avait brisé en brisant son cœur ce jour là. Maintenant, il recollait les morceaux, au moins ceux de son cœur, ce qui en soit était plutôt un bon début, mais pas ceux de sa vie idéal. Malheureusement pour elle, le facteur papa Panderman n’avait jamais été prit en compte dans les desseins parfait de son avenir. Pour sûr, même sans la guerre, il n’aurait jamais accepté leur union. Elle ne connaissait pas cet homme, elle ne voulait surtout pas le connaitre. Tout ce qu’elle savait c’est qu’il était un adepte de la philosophie du seigneur des ténèbres, un homme prônant le pureté du sang, un homme plein de fierté qui dénigrait tout ce qui n’était pas serpentard et pur. Y comprit son propre fils. Il était cet homme qui envoyait des beuglante à son enfant pour une décision qu’il n’avait même pas prise de son plein grès, il était ce monstre qui abandonnait son propre enfant sur le quai de la gare, oubliant presque jusqu’à son existence. Maintenant, il revenait à grand galop dans sa vie, sans doute persuadé que c’était sa seule chance de redonner à son fils l’image qu’il aurait voulu qu’il ait. Remodeler son esprit pour qu’il puisse partager les idées de la famille, pour qu’il puisse porter avec honneur le blason de la famille. Ou alors, il était juste motiver à le détruire encore et toujours, comme pour lui prouver qu’il avait tord de ne pas penser comme lui, qu’il n’était qu’un déshonneur pour lui, sa plus grande déception. Joshua avait le droit dans ses conditions de saisir l’opportunité unique qui se montrait à lui, celle de rendre enfin son père fier de lui. Il aurait eu toutes les raisons du monde d’avoir envie de retourner sa veste. Ça lui aurait apporté la sécurité et peut-être un semblant d’amour de la part de son père, cette chose que cherchent sans aucun doutes tous les gamins. Hester avait cru qu’il avait saisi cette opportunité. Elle lui en avait voulu, peut-être était-elle égocentrique au point de penser qu’il aurait mieux fait de choisir de garder la fierté de sa petite amie qui elle, avait toujours été de son côté, plutôt que de tenter de s’accaparer celle d’un père qui n’avait eu de cesse que de le malmener. Finalement elle avait eu tord. Il avait juste voulu la protéger en feintant de se ranger du côté de son père. Ceci dit, ça ne changeait rien au problème, il était toujours là, prêt à lui faire payer sa première erreur de conduite, surveillant sa vie dans les moindre détails alors qu’auparavant il ne s’en était pas plus soucié qu’il ne se serait soucié d’un grain de poussière sur un meuble. Cet homme était incompréhensible aux yeux d’Hester et quoi qu’elle fasse, elle ne parviendrait sans doute jamais à le comprendre. Au fond, elle n’en avait peut-être tout bonnement pas envie. Apparemment, elle n’était pas la seule dans ce cas. Joshua lui-même avait du mal à le comprendre, normal au fond, ils n’avaient jamais été très proches tous les deux. Elle laissa échapper un léger soupire, posant quelques secondes un regard résigné vers le sol. Il n’y avait rien à faire, tant que papa Panderman serait là, ils ne pourraient pas vivre leur histoire au grand jour. « Alors la seule chose que tu puisses faire à présent c’est de juste faire comme si tu le comprenais, et moi je me taire et faire comme si je ne te connaissais pas, c’est ça le plan ? » C’était clair comme le l’eau de roche que c’était la seule chose qu’ils puissent faire, mais elle avait quand même besoin d’une confirmation, comme si le fait qu’elle demande allait subitement changer les choses. Malheureusement pour elle ça ne changerait rien. Il allait falloir qu’elle se taise et qu‘elle fasse comme si cette conversation n‘avait jamais eue lieu, chose qu’elle semblait de toute évidence être incapable de faire, c’était sans doute le plus grand défit de toute sa vie.

Hester avait une certaine fierté, une grande fierté trop grande sans doute, mais elle n’était pas prétentieuse pour autant. Elle avait tendance à plaisanter en le sous entendant, mais elle ne le pensait pas réellement. Elle aimait gagner, elle aimait avoir l’impression d’être la meilleure dans un domaine, mais elle ne l’était que très rarement. Il y avait bien d’élèves particulièrement doués à Poudlard et puis il y avait Hermione. La meilleure parmi les meilleurs. Il fallait admettre qu’elle avait toujours réponse à tout, à croire qu’elle passait son temps à apprendre les manuels sur le bout des doigts, chose qu’Hester n’avait pas la patience ni le courage de faire. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la jeune femme alors qu’il partait dans des explications quelques peu étranges. Il partait vraiment loin pour le coup. Cherchant à trouver une justification à quelque chose qui n’en méritait pas aux yeux de Hester. Il n’y avait rien à justifier, rien à expliquer, il n’aurait même pas du chercher à la contredire. Mais c’était du Joshua tout craché, il fallait qu’il lui lance encore et toujours des fleurs. Métaphoriquement parlant bien sûr, sinon, autant les donner les fleurs plutôt que de les lancer, ça fait plus respectueux, enfin bref. « Ton raisonnement est carrément bizarre alors, même si je ne suis pas d’accord, je ne vais pas chercher à te contredire, ça vaudra mieux pour nous deux. Méfie toi quand même, tu as tendance à trop me complimenter, c’est mauvais, on dirait presque mon père. ‘Hester, lâche tes bouquins, tu sais bien que tu es la plus intelligente. Hester, laisse tomber le maquillage, tu sais bien que tu es la plus belle. Hester laisse le chocolat ou les calories ne te laisseront pas’ » Elle fronça légèrement les sourcils avant de reprendre. « La dernière, c’était pas un compliment, mais ça fait parti de ses phrases récurrentes, avec ‘Hester, t’approches pas des garçons, le premier qui te touche, je le tue et tu voudrais pas que ton père finisse à Azkaban nan ?’ Mais il a jamais tué personne cela-dit, pourtant on est parti en vacances cet été, ma mère disait qu’on devait quand même profiter de quelques semaines loin de la maison et loin des problèmes pour décompresser, alors on est allé à la plage comme toujours, et y avait ce type super lourd qui arrêtait pas de me coller, il aurait méritait qu’on le tue lui. Enfin non, peut-être pas non plus, mais mon père aurait quand même pu lui faire peur, mais non, ça l’amusait plus qu’autre chose de m’entendre râler. Bref. Qu’est-ce que je disais ? » Elle pinça les lèvres, un peu gênée, même si elle faisait très souvent ça. Elle parlait de tout et de rien, passait du coq à l’âne sans le moindre soucis et finalement elle ne se rappelait plus de ce qu’elle voulait dire à l’origine. Ça c’était un défaut que Joshua aurait du remarquer chez elle. Ça devait être chiant de ne jamais savoir où elle voulait en venir sans écouter ses longs et interminables discours.

Peut-être qu’il était plus agréable de la voir parler pour ne rien dire plutôt que de la voir pleurer et avant de se mettre à parler de tout et de rien elle avait pleuré. Elle avait beaucoup pleuré, tellement déçue de ce qu’il restait à présent de leur relation. Elle avait pleuré parce qu’elle avait peur pour leur futur, elle avait peur du futur tout court. Elle n’était pas pessimiste par nature et pourtant cette guerre ne cessait de briser ses rêves, alors, elle commençait peu à peu à voir le noir partout. C’était un peu ce que voulaient les mangemorts dans le château, détruire les élèves pour les empêcher d’avoir l’idée un jour de se dresser contre eux, les pousser à être résignés quant à l’image d’un futur meilleur. Elle entrait dans leur jeu, elle s’avouait presque vaincue, ce n’était pourtant pas son genre, il fallait sans doute qu’elle se ressaisisse. Le seul bon côté des choses, c’était cet instant, elle était dans ses bras, c’était agréable, mais la simple idée que bientôt, ce ne serait plus qu’un souvenir était vraiment désagréable et ne l’aidait pas à être plus optimiste. « Tu as raison. Désolée. » Elle laissa échapper ces quelques mots dans un souffle, elle manquait quelque peu de conviction, ça ne faisait aucun doute, mais au moins elle faisait un effort pour ne pas dire que tout était perdu d’avance. Elle savait au fond d’elle-même qu’il avait vraiment raison, qu’il ne fallait pas perdre espoir, que ce serait peut-être long mais que ça s’arrangerait. Le problème c’était sans doute le temps que cette guerre allait prendre avant de se terminer. Des mois, des années, Dieu seul savait et le temps était particulièrement long et insupportable depuis le début de cette guerre.

Il était sans doute difficile pour Hester de garder espoir alors que son monde ne cessait de s’effriter, encore et toujours sans qu’elle ne puisse rien faire pour empêcher qu’il ne finisse pas n’en rester qu’un tas de cendres. Elle ne savait pas ce qui était arrivé à ses parents, elle espérait que tout allait bien pour eux, mais sans le moindre petit hibou, c’était compliqué. Ils étaient membres de l’ordre du phénix, il était auror, elle était née moldue, ils avaient des millions de raison d’être considérés comme des ennemis. Son père était sans doute même considéré comme un traitre à son sang. Né sang-pur, il avait épousé une née moldue, quel affront pour le gouvernement actuel. Pourtant, son père lui avait dit de ne pas trop s’inquiéter pour eux, le changements de gouvernement avait beau être en leur défaveur, ils ne seraient pas les premiers visés, pas s’ils faisaient profil bas. Ils n’avaient de toute évidence pas réussi à faire profil bas, après tout, Hester avait elle-même du mal à le faire, elle devait bien tenir ça de quelque part. Le fait de ne pas avoir de nouvelles rendait les choses compliquées, elle ne pouvait plus ne pas s’inquiéter. C’était devenu trop dur. Au moins, le soutien de Joshua aidait un peu. « J’espère aussi. » Logique, elle n’allait pas souhaiter qu’il leur soit arrivé quelque chose, elle aimait ses parents de tout son être. Elle s’estimait vraiment chanceuse de les avoir. Elle adressa un léger sourire au jeune homme. « Je suis sûre que tu les trouverais formidables. » Elle esquissa un sourire légèrement plus grand suite à la réplique de Joshua. Elle haussa légèrement les épaules. Il la voyait définitivement trop comme une femme parfaite, c’était l’impression qu’elle avait bien souvent. « Va savoir, mon père pense la même chose. Tu lui ressembles beaucoup en fait. Je dois avoir un complexe d’Œdipe sacrément poussé pour être autant amoureuse de toi. » Elle réussissait encore à plaisanter, c’était bon signe, au moins, malgré son désespoir actuel, elle avait encore la force de faire comme si de rien n’était c’était pas si mal.

Malheureusement, le temps ne s’était pas arrêter et le moment était venu de quitter cette petite planque pour retourner en cours. Elle ne cacha pas son manque de motivation alors qu’il lui dit qu’il fallait y retourner. Malgré tout, elle se releva grâce à son aide, pas vraiment motivée, mais bon, elle n’avait pas vraiment le choix. Après tout, il fallait bien qu’ils y retournent, ne serait-ce que pour gagner, ce qui pour lui moment lui ferait plutôt plaisir. « Au pire je la vendrais à quelqu’un qui en aura besoin et avec l’argent on ira boire une bièraubeurre à notre prochaine sortie à pré-au-lard. » Idée plutôt alléchante même s’il elle n’était pas sûre qu’ils pourraient se permettre d’aller ensemble aux trois balais. Ils ne pourraient certainement pas d’ailleurs. La surprise l’avait faite légèrement crier alors qu’il la soulevait du sol. « c’est pas grave. » Le problème ne venait pas de lui de toute évidence, mais d’elle qui avait peut-être des tendances un peu paranoïaques. Enfin bref; il la porta jusqu’au patio. Finalement, elle serait bien restée dans ses bras un peu plus longtemps, mais il la reposa au sol et ils commencèrent à se diriger vers la salle qu’ils avaient quitté quelques minutes plus tôt. Elle avait énuméré quelques endroits où ils pouvaient se retrouver plus ou moins discrètement, s’encombrant bien sûr de paroles inutiles et plaçant le fait qu’elle avait été nommée préfète en chef. Petite victoire qu’elle avait bien envie de souligner. « Merci. » Elle lui adressa un sourire. Elle était vraiment fière d’avoir été nommée à ce poste. Surtout que cette année c’était loin d’être gagné. Au fond, peut-être qu’elle avait été la seule fille assez tarée pour prétendre à ce poste. « N’importe quoi. Les autres garçons ne m’aiment pas, eux ils voient que je suis super chiante. Alors j’ai pas trop le choix. » Elle lui adressa un nouveau sourire. Bien-sûr, elle plaisantait, il y avait bien des raisons qui la poussait à aimer Joshua plutôt qu’un autre. Il n’était pas du tout un choix par défaut. Il était intentionné, drôle, attachant, attentif, et tout un tas d’autres choses. « Va pour la salle de bain des préfets alors. » C’était sans doute le lieu parfait pour se retrouver en toute intimité, c’était bien étudié, personne ne pouvait entrer tant qu’elle était occupée donc personne ne viendrait interrompre leur soirée. Peut-être un fantôme qui passerait par là à la limite mais bon. « Cinquième étage, en face du couloir qui mène à la volière. On a qu’a se retrouver après le dîner. » Elle laissa échapper un soupire en fixant la porte menant dans la salle. Elle sera d’avantage sa main, comme pour en profiter un maximum, au moins le temps qu’ils soient là, planté de la porte avant d’être forcés de retournés en classe. Elle se tourna finalement vers lui, lâchant peu à peu sa main. « Je t’aime. » Faible déclaration qu’elle prononça dans un murmure alors qu’elle se rapprochait de lui pour l’embrasser. Chaleureux baiser dont elle rêvait depuis plusieurs semaines. Elle aurait pu rester accrocher à ses lèvres des heures entières pourtant, elle se décala rapidement, se tournant à nouveau vers la porte, elle attrapa la poignet quelques secondes avant de la lâcher encore. Pour se retourner vers lui et déposer un simple baiser rapide sur ses lèvres. « Cette fois, j’entre. » Elle poussa un soupire comme pour se motiver avant de se décider enfin à pousser la porte.
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MessageSujet: Re: ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé   ❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Icon_minitimeVen 31 Aoû - 17:19

❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé Tumblr_m7ir6rxQSi1qirs0mo1_500
La situation aurait difficilement pût être pire. En effet, l’ordre du phénix se trouvait en sous-nombre là où les mangemorts comportaient de plus en plus de membre et alliés. D’un côté comme de l’autre, les camps se faisaient des alliés et – de ce qu’on l’en dit du moins – les mangemorts étaient le plus souvent, les premiers sur le terrain et proposaient des alliances bien plus alléchantes. Des compensations pour le fait de s’engager à les aider. Que de fourberies et de manipulations ! Mon père m’avait déjà parlé de ces promesses qu’ils ne tiendraient pas, lors de ces conversations – ou plutôt monologues, puisque j’étais rarement amené à parler – interminables dans lesquelles il essayait par tous les moyens possibles de me faire revenir sur « le droit chemin ». Quelle perte de temps. Finalement, il avait décidé de rentrer à Poudlard en tant que professeur, pour je ne sais quelle obscure raison. C’est difficile de savoir avec lui. Ses motivations ne sont pas évidentes, d’ailleurs, je ne les ai toujours pas trouvées. A priori, il déteste toutes personnes non issues d’une lignée de sang purs – et bon dieu, ce qu’il y a de sang mêlés dans le château ! – et ne supporte déjà que très peu ses pauvres enfants. Il est le parfait stéréotype du professeur sans cœur, cruel et qui ne se tourmente pas avec ses actes barbares. Depuis le début de l’année, il se donne à cœur joie pour traumatiser les premières années qu’il croise dans les couloirs, pour faire baisser les yeux aux imbéciles qui osent croiser son regard et pour essayer de démanteler les convictions de ceux qui croient encore à un juste retour des choses. Il s’était d’ailleurs très vite ligué avec les Carrow, leur prêtant main forte pour martyriser les élèves. Mais pire que tout, il m’avait séparé d’Hester par sa seule présence. Par sa faute, j’avais dût l’abandonner dès le début d’année. Et encore, le qualificatif d’abandon est faible. J’ai l’impression de m’être moi-même briser le cœur en l’envoyant voir ailleurs lorsqu’elle m’avait approché dans le but de fêter des retrouvailles dignes de ce nom après deux mois sans se voir. Et au vue du regard triste de la jeune femme, je ne peux que croire qu’elle aussi a dût avoir le cœur brisé par la situation. « On n’est pas du même monde. » Ces mots résonnent dans ma tête de façon inlassable, meurtrissant les derniers débris de mon cœur. Comme-ci Cupidon s’amusant à m’envoyer des flèches destructrices. Je grimace à cette idée. Comment peut-on croire qu’un même être puisse prodiguer autant de bonheur mais également autant de malheur à lui tout seul ? Enfin, ce n’est pas comme-ci j’avais rendu la blonde triste non plus… Mais peut-être ne l’avais-je jamais rendu heureuse ? Cela reste à voir. Et j’avoue volontiers que je me vois mal lui poser la question en ce moment, je ne voudrais pas briser ces – véritables – retrouvailles. Les seules qui soient capables de recoller les morceaux entre nous. Morceaux des cœurs que j’avais moi-même éclatés, avec l’aide non-déclarée de mon père. « Alors la seule chose que tu puisses faire à présent c’est de juste faire comme si tu le comprenais, et moi de me taire et faire comme si je ne te connaissais pas, c’est ça le plan ? » Je me mords la lèvre inférieure face au regard accusateur que me lance Hester. Je détourne les yeux, incapable de soutenir plus longtemps son regard, préférant regarder le sol. C’est dur de se l’avouer, mais nous n’avons pas d’autres choix. Le fait que la jeune femme puisse se retrouver en danger à cause de moi et du fait que nous laisserions éclater notre amour au grand jour, n’est clairement pas une possibilité envisageable. Et puis, ses parents lui ont demandé de rester au château, il est important de respecter leurs souhaits. Je sais qu’elle peut-être impulsive et irréfléchie quand elle s’y met, et même si cela amène souvent à de bonne choses puisqu’elle nous a souvent sorti d’affaires, il arrive qu’elle ne fasse pas la bonne décision. Et cette fois, je me doute qu’elle le regrettera fortement si elle désobéit à ses parents. Surtout s’ils sont morts – ce que je n’espère pas – et qu’elle ne respecte pas leur dernière volonté à son égard. Je me dois de protéger la blonde contre cette bêtise pour laquelle elle s’en voudra toute sa vie. Alors, nous n’avons pas le choix. Nous devons rester dans l’enceinte de Poudlard, continuer à se voir en cachette comme en ce moment – quoi que le professeur Slughorn doit être légèrement au courant de ce qui se trame ici même – tant que cela est encore possible. Nous ne sommes que les maillons d’une chaine qui nous dépasse, êtres insignifiants que nous sommes. Nous ne pouvons pas changer le court des choses à nous seuls, quelle que soit la force de notre amour. Nous sommes pris aux pièges. « Je crois bien, oui. » je soupire en reposant mes yeux sur elle. Situation frustrante dans un monde tout aussi frustrant, je dirais. Je me rappelle encore l’époque où, gamin, je trouvais les filles dégoutantes, comme tout garçon de mon âge. Et puis finalement, il y avait eu Hester, tout de suite très sympathique dans le Poudlard Express, qui est rapidement devenue ma meilleure amie. Je me disais encore alors qu’une fille était bien trop compliquée à comprendre et que je ne tomberais jamais amoureux. Et encore une fois, il y avait eu Hester. Elle avait bousculé toutes mes convictions, bousculé ma vie, tout simplement.

Alors que la conversation part sur les capacités de la blonde et de sa possible supériorité intellectuelle face à Granger, nous tombons en désaccord. En effet, elle soutient que l’ex-gryffondor reste la meilleure et je ne partage pas son avis. Pour moi, la question ne se pose pas. Hester est la meilleure dans tous les domaines. Elle correspond parfaitement à mes critères de beauté, se montre très perspicace et intelligente dans – presque – toutes les situations, sans compter qu’elle est évidemment la meilleure pour baratiner pour ne rien dire. J’aime sa façon de tourner autour du pot pour laisser découvrir aux gens par eux-mêmes ce qu’elle cherche à dire, sa façon de stimuler notre cerveau pour que l’on réfléchisse, sans même paraître s’en rendre compte ou s’en soucier. Aussi, peut-être suis-je en train de l’imiter – je ne dirais même pas que j’essaye de l’égaler, c’est parfaitement impossible – en inventant des excuses improbables, juste pour pouvoir mettre en avant mes idées. Car j’en reste convaincu, le fait qu’Hester travaille moins sur ses cours et parvienne tout de même à atterrir juste derrière Granger au niveau des notes, est une preuve supplémentaire de son intelligence. Si elle se donnait autant de moyens qu’Hermione, elle la dépasserait facilement. Vraiment trop facilement. Je soupire. En fait, peut-être mieux vaut-il qu’elle ne se montre pas plus forte que Granger pendant les cours, cela n’a rien amené de bon à la gryffondor que de se mettre en avant. Maintenant, elle est en cavale, à tenter de se sauver face à toutes ces personnes qui voudraient la voir morte. Peut-être que j’aurais mieux fait de mettre cette partie là des choses en avant par rapport à Hester. Mais bon, tant pis, ce qui est dit est dit. « Ton raisonnement est carrément bizarre alors, même si je ne suis pas d’accord, je ne vais pas chercher à te contredire, ça vaudra mieux pour nous deux. Méfie toi quand même, tu as tendance à trop me complimenter, c’est mauvais, on dirait presque mon père. ‘Hester, lâche tes bouquins, tu sais bien que tu es la plus intelligente. Hester, laisse tomber le maquillage, tu sais bien que tu es la plus belle. Hester laisse le chocolat ou les calories ne te laisseront pas’ » Je lève un sourcil, complètement amusé par les paroles de la blonde. Je ne relève même pas le fait qu’elle n’est pas d’accord avec moi. De toute façon, nous n’avons jamais réellement été d’accord à ce sujet. Aussi je me contente de penser au fait qu’elle trouve un peu que je la mets sur un piédestal. Pour ma part, je n’ai pas du tout l’impression de trop la complimenter, bien au contraire, j’ai plutôt l’impression de ne pas assez le faire. Je la complimente toujours trop peu par rapport à tout ce que je voudrais pouvoir lui dire. C’est assez frustrant finalement, de ne pas pouvoir dire tout ce que l’on pense aux personnes que l’on aime. Mais apparemment, son père se charge de lui dire tout ce que je ne lui dis pas. A part peut-être pour ce qu’il s’agit des calories. Hester n’est pas grosse. Elle est juste bien. Mis à part ça, je crois que je m’entendrais bien avec son père finalement, malgré le fait que la blonde semble dire qu’il ne m’apprécierait pas d’emblée. Après tout, nous partageons la même opinion – ou presque – sur sa fille, alors pourquoi cela se passerait mal ? Je la regarde froncer les sourcils de manière soucieuse. Conscient qu’elle va recommencer à parler, je la laisse faire, sans l’interrompre. « La dernière, c’était pas un compliment, mais ça fait parti de ses phrases récurrentes, avec ‘Hester, t’approches pas des garçons, le premier qui te touche, je le tue et tu voudrais pas que ton père finisse à Azkaban nan ?’ Mais il a jamais tué personne cela-dit, pourtant on est parti en vacances cet été, ma mère disait qu’on devait quand même profiter de quelques semaines loin de la maison et loin des problèmes pour décompresser, alors on est allé à la plage comme toujours, et y avait ce type super lourd qui arrêtait pas de me coller, il aurait méritait qu’on le tue lui. Enfin non, peut-être pas non plus, mais mon père aurait quand même pu lui faire peur, mais non, ça l’amusait plus qu’autre chose de m’entendre râler. Bref. Qu’est-ce que je disais ? » Je suis content pour elle qu’elle ait pût aller en vacances cette été, avec tout ce qu’il se passe, il est bien de faire une coupure pour prendre du recul, profiter un peu d’un moment hors du temps. Il faut donc comprendre que ce n’est pas ce qui me dérange. Oui, car quelque chose m’embête dans ce qu’elle vient de me dire, c’est certain. Aussi, cette fois, je fronce moi aussi les sourcils. Pas parce que son père avait dit vouloir tuer le premier garçon qui la toucherait, non, ça c’est tant pis, je m’en accommoderais bien. Ce qui me dérange le plus, c’est de savoir qu’un autre lui a tourné au tour pendant tout le temps des vacances. En général, je ne suis pas particulièrement jaloux, mais là, je dois avouer que le fait de savoir qu’un autre a essayé de flirter avec elle alors que moi-même je ne pouvais pas la voir, me fait avoir un pincement au cœur. Les lèvres pincées, je baisse la tête pour qu’elle ne remarque pas mon énervement. « Que je ressemblais à ton père. Tu disais que je ressemblais à ton père. » je lui réponds finalement avant de relever la tête dans sa direction, essayant d’afficher un sourire – plus que maladroit – sur mes lèvres. Je ressers un peu plus mon étreinte autour d’elle. Rien ne sert de s’énerver sur quelque chose qui ne peut être changé, ni sur un type que je ne rencontrerais sans doute jamais. Autant profiter du moment présent tant qu’il est là et du fait d’enfin pouvoir la revoir après plus de deux longs mois.

La jeune femme a l’air vraiment dévastée en ce moment. A croire que la Hester d’autre fois n’existe plus, qu’elle n’est plus qu’un lointain souvenir. Elle est en entrée dans le jeu de ceux qui veulent nous pourrir la tête – les Carrow, les mangemots, mon père… -, c’est évident. Et cela semble l’avoir complètement jetée dans une spirale noire, avec aucun bord pour pouvoir se retenir d’y tomber. Pourtant, moi je veux lui tendre la main et essayer de la faire remonter à la surface, la sortir de ce début de dépression qui l’accapare. Mon cœur se sert face à son expression de visage qui semble des plus mornes. Je ne veux pas qu’elle plonge dans ce gouffre sans fond dans lequel on essaye de la pousser. Il faut qu’elle parvienne à rester soi-même. Je ne suis peut-être pas le mieux placer pour dire ça finalement, mais je ne veux pas que la jeune femme soit obligée d’emprunter le même chemin que moi. « Tu as raison. Désolée. » souffle-t-elle finalement. On sent bien qu’elle ne dit ça qu’à contrecœur, mais au moins, elle n’est pas en train d’affirmer que tout est perdu. Il lui faudra du temps pour recommencer à croire en ses anciennes convictions, c’est certain. Mais elle prendra le temps qu’il lui faudra et y parviendra. Parce qu’Hester est une personne forte, il n’y a aucun doute avec ça. Aussi, je ne relève pas le fait qu’elle s’excuse. Elle n’a pas besoin de s’excusé, il est normal d’avoir des doutes, surtout dans une période comme celle-ci. A la place, je me contente de lui embrasser le front en lui caressant les cheveux, en guise de réconfort.

Le vrai problème pour la jeune femme se trouve dans la disparition de ses parents, de leur manque de nouvelles, eux qui n’avaient de cesse de lui envoyer des tonnes de hiboux. Au pire, elle se serait bien passé de moi finalement, tandis qu’elle ne parviendra jamais à remplacer l’amour de ses parents. Leur disparition est le seul vrai problème irréparable de sa vie et de son monde. Je me plais à croire qu’ils ne sont pas morts, pas blesser non plus, même pas réellement en danger. Juste en cavale, par mesure de sécurité, comme beaucoup d’autres personnes. En fait, ils ont très bien pût faire comme je l’ai fais et cesser de lui parler pour sa protection à elle. C’était le scénario le plus inenvisageable de tous, puisque je vois mal les parents d’Hester coupaient les ponts avec leur fille à cause des mangemorts, mais c’est aussi le plus rassurant – ou presque. Et après tout, je croyais qu’il serait impossible pour moi aussi de l’envoyer baladé en début d’année. Pourtant j’y suis parvenu. Jusqu’à aujourd’hui s’entend. Sûrement ses parents sont-ils plus courageux que moi et plus déterminés dans le but de protéger leur fille. Aussi, je me sens idiot de ne pas avoir pût tenir plus longtemps. Tout ça pour pouvoir retrouver ses bras et ses étreintes, en pur égoïste. « J’espère aussi. » J’acquiesce en silence. J’aimerais pouvoir lui dire que je la comprends et que je la soutiens dans cette terrible épreuve, mais de toute évidence, ce ne serait qu’un mensonge. Je suis incapable de la comprendre. Mon père s’est toujours comporté en véritable monstre avec moi depuis ma rentrée à Poudlard et ma mère, même si elle m’épaulait un peu de temps à autre, n’était visiblement pas mieux que lui. Car même si j’ai beaucoup plus entendu mon père faire dans le sarcasme à mon sujet, je sais que ma mère n’est pas innocente non plus dans l’histoire. Aussi, il me parait évident que je ne peux pas la comprendre, pas réellement du moins. Mais il ne fait aucun doute que je la soutiens. Elle m’adresse un léger sourire. « Je suis sûre que tu les trouverais formidables. » Je lui adresse moi aussi un sourire, il ne fait aucun doute que ce serait la vérité. Après tout, Hester doit bien tenir de quelqu’un. Et de qui d’autre hormis ses parents, pourrait-elle bien tenir ? A la vérité, je ne vois pas grand monde à part eux, pour être porteurs du « gène Hester ». Normal me direz-vous, puisqu’ils sont les deux seuls à lui avoir donné la vie. Son sourire s’élargit finalement face à l’un de mes nouveaux compliments, associé à un mouvement d’épaules qui se veut désinvolte. Son regard taquin me laisse croire qu’elle va se mettre à plaisanter. Aussi, je lève un sourcil, complètement intrigué par la situation. Je ne vois pas la blonde commencer à faire dans l’ironie dans l’état dans lequel elle semble être. Pourtant, je sais qu’elle est forte et qu’elle n’aura jamais fini de me surprendre. C’est ce qui fait son charme, en partie. « Va savoir, mon père pense la même chose. Tu lui ressembles beaucoup en fait. Je dois avoir un complexe d’Œdipe sacrément poussé pour être autant amoureuse de toi. » Je ne peux m’empêcher de lâcher un léger rire, sans réellement savoir pourquoi je rigole. Si c’est pour le prétendu complexe d’Œdipe ou pour le fait de l’avoir entendu qu’elle est amoureuse de moi. Peut-être pour les deux à la fois. Dans la période sombre dans laquelle nous vivons, nous ne pouvons être sûrs de rien au premier abord. Aussi, cela fait du bien de s’entendre dire les choses. Et j’ai conscience que mon rire joyeux tranche complètement avec les temps qui courant, mais je n’ai pût le retenir. Il est gage de ce moment de bonheur, le plus pure qui soit. « Mince, moi qui pensais innover, c’est raté. » je lâche simplement entre deux vagues de rire.

Nous devons finalement nous résoudre à retourner en cours de potion, nous avons déjà passé suffisamment de temps loin de notre chaudron. Je me relève le premier et tend ma main dans la direction de la blonde pour pouvoir l’aider à se relever. Elle lui lance un regard mauvais, sans se décider à s’en emparer pour se relever. Aussi, j’use de l’argument du fait qu’il nous faut gagner cette potion. Après tout, nous pouvons le faire et il serait agréable d’enfin parvenir à réaliser quelque chose de concret ensemble. « Au pire je la vendrais à quelqu’un qui en aura besoin et avec l’argent on ira boire une bièraubeurre à notre prochaine sortie à pré-au-lard. » J’esquisse un léger sourire. Encore une fois, la blonde vient de me faire part d’une excellente idée, cela va commencer à devenir une habitude chez elle. Cependant, je nous vois mal nous afficher ensemble à une table des Trois Balais. Difficile de rester ensemble quelque part en fait. A part peut-être dans un sous terrain, dans la cabane hurlante ou encore… « Pourquoi pas, on irait à la Tête de Sanglier. » La population n’était peut-être pas des plus agréables, mais si cela pouvait nous permettre de nous attarder ensemble autour d’une table, je ne dirais pas non. Hester finit par se saisir de ma main à contrecœur avant de se remettre sur ses jambes. Elle époussète un peu sa jupe pour en enlever la possible terre qui se serait accroché dessus, ainsi que les quelques brindilles qui s’y seraient mêlées. Lorsqu’elle se redresse enfin, je la saisis pour la prendre dans mes bras. Elle ne parvient pas à retenir un petit cri de surprise. Je ne peux m’empêcher de me mordre la lèvre inférieure avant de m’excuser, gêné de lui avoir fait peur. « C’est pas grave. » articule-t-elle, visiblement encore un peu surprise. Je passe alors au dessus du muret pour revenir dans le patio, la jeune femme toujours serrée dans mes bras. Une fois arrivé de l’autre côté, je la laisse retomber en douceur sur ses pieds. Nouant mes doigts aux siens, je commence à marcher avec elle vers l’intérieur du château, tandis qu’elle pose sa tête sur mon épaule pour m’énumérer les endroits dans lesquels nous pourrions nous retrouver le soir même. Elle me précise au passage qu’elle est devenue préfète en chef et je ne pus me retenir de la regarder avec un éclat de fierté dans le regard. Je m’empresse donc de la féliciter pour ce poste mérité. Elle a eu du courage pour l’accepter, vu tous les dangers que cela peut lui ramener tous les jours. « Merci. » me répond-t-elle, un sourire flottant sur ses lèvres. Je ne peux m’empêcher de rajouter que bientôt – voir maintenant en fait –, je pourrais l’exhiber comme un trophée face aux autres élèves, complètement fier qu’elle m’ait choisi moi et pas un autre. Elle se fait alors un plaisir de me répondre en plaisantant. « N’importe quoi. Les autres garçons ne m’aiment pas, eux ils voient que je suis super chiante. Alors j’ai pas trop le choix. » Je lui adresse un regard faussement vexé avant de lâcher un léger rire. J’ai bien conscience qu’elle plaisante – du moins, je l’espère, sinon ce serait véritablement vexant – aussi je ne vois pas pourquoi je prendrais la mouche. « Ils ne savent pas ce qu’ils ratent. » je lui lance alors, accompagnant mes paroles d’un regard malicieux. A vrai dire, c’est la pure vérité. Hester est véritablement une personne attachante et sympathique. Elle est tout ce que j’aurais pût rêver de mieux, vraiment. Elle est un cadeau tombé du ciel, de toute évidence. Et je suis sûr que malgré ce qu’elle peut bien dire, de nombreux autres doivent m’envier d’avoir réussi à attirer l’attention de la blonde à leur place. « Va pour la salle de bain des préfets alors. » J’acquiesce d’un hochement de tête. C’est une chance pour nous qu’Hester soit préfète et que nous puissions par conséquent bénéficier de cette salle de bain qui nous permettrait de nous retrouver en toute intimité. Ma seule question au sujet de cette pièce, est son emplacement. Après tout, à part un préfet, personne ne peut savoir où elle se trouve. « Cinquième étage, en face du couloir qui mène à la volière. On a qu’a se retrouver après le dîner. » La blonde répond ainsi à mes questions et j’hoche la tête en signe d’approbation. Elle soupire finalement en fixant la porte d’entrée de la salle de cours. Je fais moi-même la moue. Il va être d’autant plus difficile de nous concentrer sur le cours, que nous avons dût mettre fin à notre moment d’intimité pour y revenir. Après un ultime soupire, elle se retourne vers moi, laissant doucement glisser sa main pour échapper à l’emprise de la mienne. « Je t’aime. » murmure-t-elle finalement avant de se rapprocher de moi pour déposer un tendre baiser sur mes lèvres. De toute évidence, cette embrassade pourrait durer un bon moment, chacun d’entre nous étant capable de rester pendu aux lèvres de l’autre pour l’éternité. Mais cette fois, c’est elle qui me fait revenir les pieds sur terre en s’écartant vivement pour se tourner de nouveau vers la porte, posant sa main sur la poignée. Elle laisse ses paupières se fermer avant de finalement laisser retomber son bras pour venir redéposer un rapide baiser sur mes lèvres, qui me fait frissonner. « Cette fois, j’entre. » lâche-t-elle a contrecœur avant de se tourner de nouveau vers la porte. « Je t’aime aussi. » je lui murmure simplement alors qu’elle actionne la poignée pour s’engouffrer à l’intérieur de la salle de classe. Le cœur battant à toute vitesse, j’attends quelques instants derrière la porte fermée. Le fait que nous nous sommes rejoins à l’extérieur de la salle de potion a dû déjà sauter aux yeux de pas mal d’élèves pour en rajouter une couche en entrant en même temps qu’Hester. Il est déjà suffisamment frustrant que ce soit Slughorn qui nous a rapprochés d’une certaine manière, pour en rajouter une couche. Je finis cependant par me saisir moi aussi de la poignée, ne pouvant m’empêcher de penser que la blonde l’a également touché quelques instants auparavant, avant de l’actionner pour m’engouffrer à l’intérieur de la salle.





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❝ i can see the weather changing you (joshua&hester) - terminé

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