+ next to me (feat./ snow-white) [terminé]

NEXT TO ME,
Well, all i need is a hand to stop the tears from falling
I will find him, I'll find him next to me.
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Quatorze heures vingt, le coup de feu du déjeuné venait de se terminer au restaurant. En salle, les derniers clients du midi finissaient tranquillement leur repas, tandis que mes deux jeunes serveurs Anita et Thomas débarrassaient les tables et remettaient au propre. Côté cuisine, je profitais de ce moment de calme pour faire le point avec Zooey, l'apprenti que Owen et moi avions engagé depuis maintenant deux mois. C'était une très bonne cuisinière, travailleuse et à l'écoute. Elle avait un grand potentiel, même si elle ne se faisait pas assez confiance. Un défaut qui lui faisait parfois perdre les pieds durant le service, ce qui n'était pas permis en cuisine. J'avais pris donc quelques minutes pour lui parler un peu et faire le point avec elle. Tout cela de manière très courtoise bien entendu. Je n'étais pas une personne très méchante. Je préférais parler gentillement avec quelqu'un pour essayer de lui faire comprendre mon point de vue, plutôt que de prendre la mouche et me mettre à hurler. Il était rare de me voir m'énerver, même en cuisine. Je pouvais être sec pour me faire entendre, mais je ne criais jamais. « La prochaine fois attends avant de lancer tes légumes, tu perdras moins de temps et tu seras pas obligée de refaire ton dressage » lui dis-je penché par dessus le comptoir, les coudes posés et mes doigts tripotant machinalement un crayon. J'avais moi-même pris de l'assurance depuis que j'avais remporté la dernière édition de MasterChef. Cela voulait dire pour moi que j'avais eu raison de croire en un rêve d'enfant. Je pouvais vivre de ma passion et la partager avec les autres. Snow m'avait dit qu'elle était fière de moi, ainsi que mes parents. C'était la plus belle des récompenses pour moi. Je ne pouvais attendre beaucoup plus de la vie. J'étais un homme heureux et épanoui. Je vivais dans la plus agréable des villes, j'avais une femme la plus parfaite du monde et j'avais enfin mon propre restaurant. Enfin, une demi-restaurant, puisque j'étais co-gérant avec un autre cuisinier, lui semi-professionnel. Il s'appelait Owen Harper et nous nous étions rencontrés dans l'émission MasterChef. Lui aussi candidat, une amitié s'était tout de suite créée entre nous. Si bien que nous étions promis d'ouvrir un restaurant ensemble si l'un de nous gagnait l'émission. Il avait été éliminé aux portes de la demi-finale, tandis que j'étais allé en finale pour finalement remporter le jeu. J'avais alors tenu ma promesse et depuis nous menions notre restaurant côte à côté d'une main de fer. L'affaire marchait et c'était une grande satisfaction.

Quittant la cuisine, je défaisais les boutons en tissus de ma veste immaculée de chef. Cet habit me donnait de l'élégance avait toujours dit ma mère. Cela donnait en effet de l'allure, mais à quoi bon revêtir une veste de chef si on en est pas digne. A présent, je pouvais la porter avec fierté. Les gens devaient certainement penser que c'est prétentieux de ma part de me conduire comme cela. Mais après des années de doutes, être reconnu, encouragé et félicité par de grands chefs, c'est un mérite que je pensais avoir le droit de savourer. Alors que je finissais de me changer dans le bureau, mon associé fit justement irruption à l'intérieur. Je me stoppais net sous l'effet de surprise. « Du calme Apollon ce n'est que moi. Il faut que j'appelle le fournisseur pour demain » dit-il en se mettant au bureau alors que je finissais de remettre mon polo. « Ah et ta femme est là, elle t'attend au bar » ajouta-t-il en prenant le combinée du téléphone. Je souriais étonné et ravie, avant de sortir en refermant la porte du bureau derrière moi. Je traversais la cuisine pour me rendre en salle, avant de finalement apercevoir Snow assise au bar. Dos à moi, je me faufilais à tâtons vers elle et arrivé à sa hauteur, je glissais mes bras autour d'elle pour l'enlacer. « Qu'est-ce que tu fais là ma princesse ? » lui demandais-je d'une voix douce en déposant un baiser dans son cou. Je la serrais un moment contre moi, puis la laissais le loisir de se retourner face à moi. « Tu ne devais pas répéter cette après-midi ? » lui demandais-je à nouveau intrigué. C'était une bonne surprise de la voir là en journée. Je déposais un baiser sur ses lèvres et gardais mes mains autour de sa taille. Snow était pour moi un trésor depuis que je la connaissais.

Cela faisait déjà trois heures que je répétais mon nouveau spectacle. Cette fois-ci il y aurait beaucoup plus d'effet de magie et je voulais mes musiciens sur scène avec moi. Sauf que je n'avais pas calculé que la scène était trop petite pour que mes musiciens montent aussi avec moi sur scène. On avait beau essayé de jeter un sort d'agrandissement sur l'estrade, elle ne voulait pas bouger d'un millimètre et ça commençait à me courir sur le haricot. Je perdais patience ce qui était assez rare chez moi. Je prenais plus souvent le temps de sourire et de réfléchir mais là ça faisait déjà deux heures qu'on essayait et on n'arrivait toujours à rien. Je m'asseyais sur l'herbe, dans la neige et je regardais le ciel. Parfois je souhaitais ne pas être une sorcière. Je voulais seulement vivre de ma passion sans me prendre la tête avec une histoire de sang ou de guerre. J'essayais par tous les moyens de protéger mon époux de cette guerre. Machinalement je cherchais mon alliance à mon annulaire. Depuis peu j'étais obligée de jeter un sort dessus pour la cacher. Je ne voulais pas qu'on s'en prenne à Alexander et donc j'essayais de cacher au mieux que j'étais mariée avec un moldu. Le pire dans tout cela c'est que je voulais absolument qu'il viennent me voir à un de mes concerts. Je ne voulais plus vivre cachée. Je souriais simplement quand j'entendis mes musiciens me dire qu'ils allaient voir à avoir une nouvelle scène plus grande. On jouait ensemble depuis maintenant des années et je ne voulais pas les mettre sur le carreau alors que je leur avais promis qu'ils monteraient avec moi sur scène. Nous étions comme une petite famille et on ne se détourne pas de sa famille. Alors que je réfléchissais à peut être monter par magie un échafaudage qui pourrait soutenir le poids de mes musiciens, je sentis une présence à mes côtés. Je ne me retournais même pas pour savoir de qui il s'agissait. Je relevais les yeux et je vis le visage de mon père se tenir au dessus du mien. Il était toujours là pour me soutenir et encore plus depuis que ma soeur est morte. Des problèmes avec ta scène ? Comme toujours papa, j'en peux plus de ce travail. Il s'assit à côté de moi et me sourit. Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a papa ? Tu seras bientôt en congé ma chérie, crois moi bientôt tu auras un autre travail. Il me regardait en souriant. C'était certainement une des rares fois où je l'avais vu sourire depuis que ma soeur avait disparu. Je n'aime pas les devinettes. Alors tu devrais aller voir ton médecin ma puce... Tu sais que nous sommes amis et il m'a laissé entendre que j'allais bientôt être grand-père c'est d'ailleurs pour cela que je voulais te voir tu... Je sautais au cou de mon père pour le serrer très fort contre moi. Ce n'était pas encore sur mais de l'apprendre de la bouche de mon père ça me rendait encore plus heureuse. Il connaissait mon regard. Allez vas y ! Je m'occupe de tout. Ne suis-je pas ton manager après tout ? Je le serrai encore plus dans mes bras, déposer un baiser sonore sur sa joue et je transplanais à Sainte Mangouste voir mon médicomage.

En sortant de l'hôpital, je retournai sur le lieu de mon concert le sourire aux lèvres. Mon père comprit dès qu'il croisa mon regard. En un temps record on avait tout préparé pour le soir. Habituellement je restai toujours pour répéter au moins trois fois avant le concert mais aujourd'hui j'avais la tête ailleurs. Je libérai donc mes amis, je souriais à mon père et je me décidais à aller rendre visite à mon mari dans le monde moldu. J'étais certaine qu'il ne serait pas à la maison mais avant de me rendre à son travail, je devais enlever ma robe de sorcier pour enfiler quelque chose de plus moldu. Je passais une robe en laine rose pale que mon mari m'avait offert d'ailleurs. J'étais en train de me maquiller quand j'entendis le téléphone sonner. Je n'avais pas l'habitude de ça. Dans mon monde il n'y avait pas de téléphone portable. Je prenais le mobile que mon mari m'avait offert pour lire le message que j'avais reçu. C'était un message de mon mari. Il pensait certainement me le montrer quand je rentrerai ce soir mais j'allais lui faire une surprise. J'allais amener mon téléphone à son travail et en même temps lui annoncer la bonne nouvelle. Je prenais le métro pour aller au restaurant. J'y entrai et j'allais directement au bar. Alors Snow comment ça va ? Je te sers quoi ? Je souriais à Thomas. J'aimais bien ce petit jeune, il était toujours gentil avec moi et Alexander ne semblait pas s'en plaindre. Je voudrai un cocktail sans alcool merci.Je le mets sur l'ardoise du patron ? Je ne pus m'empêcher de rire. Il me taquinait toujours avec ça. Il me servit et puis repartit vaquer à ses occupation. Je souriais à Owen quand il arriva et j'attendais toujours mon époux. J'espérais qu'il sortirait avec sa chemise de cuisinier – je le trouvais trop beau dedans. J'allais demander un autre verre à Thomas quand je sentis des mains se glisser sur ma taille. Il n'y avait qu'Alexander pour me prendre avec autant de tendresse dans ses bras. « Qu'est-ce que tu fais là ma princesse ? » Je souriais et je frissonnais quand il embrassa mon cou. J'avais réellement de la chance de l'avoir avec moi. Et bien je voulais te voir un peu. Tu me manquais trop. Je me retournais vers lui pour l'embrasser tendrement. Je le regardais les yeux brillants. Il me rendait un peu plus heureuse chaque jour et aujourd'hui tout particulièrement. « Tu ne devais pas répéter cette après-midi ? » Si mais je devais absolument te voir ! Je posais mes mains sur sa taille et je me mordais les lèvres. Papa est venu me voir tout à l'heure pour m'annoncer une chose. On pourrait trouver un endroit un peu plus tranquille pour en discuter... Papa. Je le regardais en souriant et en espérant surtout qu'il avait compris ce que j'avais voulu dire. Je lui tenais la main en attendant sa réaction.

La vie avec Snow était quelque chose de fabuleux. Je n'aurais jamais imaginé rencontrer un jour une personne comme elle. C'était une femme incroyable, tellement belle, tellement talentueuse, tellement fraîche et rayonnante. Dès que je l'avais rencontré, je l'avais surnommé « princesse », notamment à cause de son prénom si peu commun. Ce qui était au départ une simple taquinerie était devenu par la suite une réalité. Snow était une vraie princesse à mes yeux. Ma princesse. Je bénissais le jour où j'avais croisé sa route et repensais avec fierté le jour où j'avais le courage de lui demander sa main. Je ne pouvais plus imaginer ma vie sans elle à mes côtés. Si j'en étais là aujourd'hui, chef et co-gérant d'un restaurant, c'était en partie grâce à elle. Elle m'avait toujours soutenu et je ferais certainement jusqu'à son dernier souffle. Le service du déjeuné terminé, je n'avais pas oublié de penser à elle. Mon portable en main, j'avais rédigé un court sms que je lui avais envoyé sur son téléphone portable. Je lui avais offert cet appareil dit « moldu » pour rester en contact avec elle, quoiqu'il arrive, comme toutes personnes normales d'ailleurs. Aujourd'hui, peu étaient les gens qui n'avaient un téléphone portable, alors pourquoi une sorcière ? Les hiboux sont certes majestueux, mais peu commun dans le monde normal et surtout très salissant. De plus, ils étaient assez lents, alors qu'un sms ne prenaient que quelques secondes à être envoyé. Où en es-tu de tes répétitions ? J'espère que tout se passe bien ma princesse. Je t'aime et vivement ce soir à la maison. Alex. La petite enveloppe verte disparue, j'avais alors remis mon portable dans ma poche de pantalon pour me mettre à ranger. Elle ne verrait certainement ce message que très tard dans la journée, lorsqu'elle reviendrait à la maison. Je pariais qu'elle avait certainement du oublier son portable sur la table du salon. Cet objet était bien curieux pour la sorcière qu'elle était. Je lui avais acheté l'un des modèles les plus anciens et donc des moins compliqués pour qu'elle apprenne à s'en servir facilement. Elle jurait encore contre certainement chose, comme la correction automatique qui lui faisait envoyer des messages sans queue ni tête, ce qui me faisait beaucoup rire. C'était un paradoxe amusant dans notre couple. Que ce soit elle la sorcière qui ait du mal à s'habituer à mon monde et non pas l'inverse. Je savais presque tout du sien, à part peut-être ce que cela faisait d'avoir des pouvoirs magiques. Pour tout avouer, ce n'était pas quelque chose qui m'attirait. Bien entendu, la magie était fascinante et rendait bien des services, mais elle me faisait un peu peur parfois et certain sorcier en était peut-être trop dépendant dans la vie courante. Une réflexion terre-à-terre digne d'un moldu me direz-vous. Mais dans la situation actuelle des choses, ne pas avoir de pouvoirs étaient peut-être mieux. Même si elle ne disait rien, je voyais bien que Snow se refusait de plus en plus à utiliser la magie. Elle se détachait de son monde et venait plus souvent dans le mien. Ce qui à vrai dire, me faisait très plaisir, même si c'était égoïste de ma part.

D'ailleurs, qu'elle ne fût pas ma surprise lorsque mon collègue Owen m'annonça que ma petite femme chérie était au restaurant en plein milieu de l'après-midi. Nos horaires respectives ne nous permettaient pas de nous voir souvent durant la journée. La voir au restaurant à cette heure-ci était une surprise. Une surprise qui ne pouvait me faire plus plaisir. Un sourire aux lèvres, je l'enlaçais et venais déposer un baiser tendre dans son cou. Que faisait-elle ici à cette heure ? Avait-elle eu un problème avec ses répétitions ? « Et bien je voulais te voir un peu. Tu me manquais trop » me dit-elle en souriant. Elle vînt déposer un baiser sur ma bouche de ses lèvres pulpeuses. En plus d'être un ange, Snow était terriblement sexy. Une des raisons pour lesquelles, je tenais à beaucoup à la voir quand elle chantait. Ses tenues et sa voix la rendaient renversantes. « Je devais absolument te voir ! » s'exclama-t-elle en posant ses mains sur sa taille. Je fronçais les sourcils un bref instant et la regardais soudainement intrigué. « Pourquoi ? Quelque chose ne va pas ? » lui demandais-je rapidement. Son sourire et ses yeux brillants ne semblaient pourtant pas annoncer une mauvaise nouvelle. « Papa est venu me voir tout à l'heure pour m'annoncer une chose. On pourrait trouver un endroit un peu plus tranquille pour en discuter... Papa » dit-elle doucement en me prenant la main pour m'attirer autre part, sa lèvre inférieure retournée. Je la regardais fixement attendant la fin de phrase. Son père, oui et quoi d'autre ? Que lui avait-il annoncé pour qu'elle veuille être seule à seule avec moi ? « Papa ? Que veux-tu dire, papa... » dis-je en levant soudain un sourcil. Je me stoppais tout à coup. Je tirais sur sa main pour la ramener vers moi. « Papa ? Papa, papa, papa ? » répétais-je incessamment en finissant par me pointer du doigt. Snow acquiesça en souriant et je me mis à regarder instinctivement son ventre. En une fraction de seconde, je l'avais chopé à la taille pour la serrer dans mes bras et la soulever au dessus du sol. « Je vais être papa !!! » scandais-je à haute voix en riant de bonheur. Je fis un tour sur moi-même avec Snow dans mes bras et vint déposer un nouveau baiser dans mon cou, les yeux devenus brillants. C'était la plus belle nouvelle de la journée et certainement l'une des plus belles nouvelles de toute mon existence. J'avais devenir papa. Snow et moi allions devenir parents et c'était le plus beau cadeau de la terre. Après l'avoir serré encore quelques instants dans mes bras, je reposais Snow par terre et prenais son visage entre mes mains pour l'embrasser à pleine bouche. « Attends viens, on sera mieux dehors » lui dis-je en lui prenant la main pour la trainer hors vers l'entrée hors du restaurant. Je prenais au passage son manteau, ainsi que le mien et l'embarquais pour un petit moment d'intimité. Maintenant que nous étions dehors, elle avait tout le temps de me raconter en détail. Owen pouvait s'occuper du restaurant pour quelques minutes, le temps de parler avec Snow. Je sentais un sourire béat accroché irrémédiablement à mes lèvres. J'étais tellement heureux à cet instant précis, que j'avais l'impression que le monde n'existait plus. « Alors ? Dis-moi. Depuis combien de temps, c'est un garçon, un fille ? » balbutiais-je à toute vitesse, excité comme une puce. Mes mains tenant celles de Snow, je sautillais littéralement sur place.

Devenir parent. J'en avais toujours rêvé sans jamais l'espérer. Il fallait que je fasse attention avec mon cœur et mon père m'avait toujours dit qu'avoir un enfant ça fatigué beaucoup. Petite je ne voulais pas devenir mère parce que j'avais peur de mourir. Puis en grandissant j'avais compris pourquoi ma mère qui était malade elle aussi avait voulu des enfants. Je l'avais compris quand j'avais vu pour la première fois mon époux. J'avais alors su que je voulais des enfants. Il était tout pour moi et je voulais le rendre heureux. En fait, j'avais pris cette décision lors d'un de nos rendez-vous. Nous étions au parc St James à Londres à nous promener quand un jeune garçon nous envoya son ballon dessus. Mon futur mari à l'époque s'était de suite baissé et avait commencé à jouer avec lui. Je m'étais alors assise sur le banc en souriant tandis qu'ils jouaient ensemble. Quand il revient il s'excusa de son absence mais je balayais ses excuses avec un baiser. Il avait été trop trop chou avec cet enfant. J'avais alors eu la confirmation que je voulais un enfant avec Alexander. J'étais allée voir tous les médecins magiques et moldus que j'avais trouvé pour avoir leur avis. D'après eux, je pouvais avoir un enfant mais il me faudrait un suivi très important pour être sur que tout ira bien. J'avais alors eu des doutes. Je ne savais pas si Alexander accepterait de subir cela avec moi. Il m'aimait je le savais mais allait-il supporter de me voir aller tous les mois chez un médecin pour une échographie cardiaque ? Allait-il supporter que je sois plus faible qu'habituellement parce que je porterai son enfant ? Je m'étais posée toutes ses questions des milliers de fois même quand nous étions mariés. Et puis un jour, il avait abordé le sujet en me demandant si je voulais un enfant. J'avais alors émis quelques réticences mais voyant qu'il y tenait vraiment j'avais fini par lui dire oui. Il avait été fou de joie. Il voulait une famille avec moi et la confiance qu'il venait de me témoigner me faisait chaud au cœur. J'avais alors tout fait pour tomber enceinte. Et aujourd'hui je venais d'apprendre que j'étais enfin enceinte. Après des mois à essayer on avait enfin réussi. J'étais plus qu'heureuse et c'était pour cela que je m'étais rendue au restaurant. Oui je n'avais pas pour habitude d'aller voir mon mari au restaurant mais aujourd'hui c'était une occasion spéciale. Je venais pour lui annoncer la bonne nouvelle. Mais je ne voulais pas le lui dire comme ça en plein milieu du restaurant. Je voulais lui donner un indice sur le pourquoi de ma venue avant de l’entraîner un peu plus loin. « Pourquoi ? Quelque chose ne va pas ? » Je souriais et je lui donnais mon indice. Lui seul pouvait comprendre de quoi je parlais. Je ne voulais pas qu'on en parle dans le restaurant tout simplement. Je voulais juste qu'on se trouve un endroit tranquille pour en discuter simplement. « Papa ? Que veux-tu dire, papa... » Je voyais qu'il commençait à comprendre. Je prenais sa main et je l’entraînais encore plus fermement vers l'extérieur. « Papa ? Papa, papa, papa ? » finit-il par me dire en se montrant. Je souriais et je mordais mes lèvres pour acquiescer. Il allait être papa. Nous allions être parent. Je ne pouvais pas être plus heureuse qu'aujourd'hui. Je rendais mon mari fier. « Je vais être papa !!! » Il me souleva dans ses bras et me fit décoller du sol. Je m'accrochais à son cou et je me mis à rire avec lui. [color=darkgoldenrod]Et oui mon amour, nous allons être parent, enfin.[/colo] Je lui souriais et je l'embrassais dès que je le pouvais. Il me rendait tellement heureuse. « Attends viens, on sera mieux dehors » J'acquiesçais et je le suivais. Je voulais discuter avec lui tranquillement. Je ne pouvais pas parler devant tout le monde. C'était quelque chose que je voulais juste partager avec lui et personne d'autre. Je le suivais et je lui prenais les mains dès que nous étions dehors. « Alors ? Dis-moi. Depuis combien de temps, c'est un garçon, un fille ? » Il était tellement pressé de tout savoir. Je posais mes mains sur ses joues. Depuis trois mois d'après mon médecin magique.... Je souriais. Je n'avais jamais été aussi heureuse de ma vie. Tu vas avoir une autre petite princesse à t'occuper... D'ailleurs tu veux l'appeler comment ? Je souriais tout simplement en allant me caler dans ses bras. Je l'aimais tellement.

Flash Back

« Snow ? » demandais-je à demi-mots le regard perdu au loin. Assis dans un fauteuil, Snow blottit contre moi, une couverture beige pour recouvrir nos corps nus, je regardais le jour se lever sur la ville de Londres tandis que le soleil illuminait le salon. Le nez de Snow vint effleurer mon cou doucement me procurant une sensation de bien-être. « Oui mon amour ? » demanda-t-elle en déposant un baiser sur ma peau. Le regard flou, perdu dans mes pensées, je semblais distinguer, dans le parc d'Hampstead qui se dessinait à travers notre fenêtre, de bien étrange silhouettes. « Tu penses à l'avenir parfois ? » demandais-je soudain bien futilement. Que de stupide et ridicule question je pouvais bien me poser par moment. Rien d'original, rien de pertinent, mais pourtant si important. Un an que Snow était entrée dans ma vie et j'avais pour la première fois de ma vie l'impression que j'allais quelque part. Professionnellement, personnellement, ma vie n'avait été semé de d'embuches. Je ne pouvais faire qu'un maigre constat de ma vie. Je n'avais rien de concret à l'instant présent. Pourtant, ma rencontre avec Snow m'avait fait retrouver plusieurs choses dont j'avais jusqu'à présent oublié l'existence : l'amour, l'espoir, le goût de la vie. Au risque de lui faire peur, connaître son avis, ses projets, ses sentiments sur le chemin qu'elle allait entreprendre allait certainement m'aider à y voir plus clair que je ne le voyais moi-même. « Tous le temps. Trop même » dit-elle en se serrant plus étroitement contre moi. Je compris alors qu'elle pensait à son coeur fragile, à sa soeur malheureusement disparue, à la possibilité qu'elle pourrait la suivre un de ces jours... Je détachais mon regard de l'horizon pour baissais les yeux sur elle, caresser sa peau afin de la rassurer. « Et qu'est-ce que tu imagines ? Qu'est-ce que tu voudrais si tu pouvais choisir ? » la questionnais-je en passant la main dans ses longs cheveux. Le souffle de Snow vint effleurer mon torse et ses doigts pianotèrent mes abdominaux. Elle était en pleine réflexion ou plutôt en pleine confession. « Moi. En vie, continuant à chanter et faire de la scène... Toi. A mes côtés, si tu m'aimes encore... Une jolie maison bien décorée... Peut-être des enfants aussi... J'aimerais tellement de choses, mais je sais que les projets c'est difficile à réaliser » dit-elle en soupirant. Il y avait tellement de souffrance et de mélancolie dans sa voix. Trop pour une aussi belle fille. Je la faisais se redresser sur mon torse pour venir déposer mes lèvres sur les siennes. « Je serais là princesse » lui assurais-je tendrement tout bas en lui souriant. C'était à partir de cet instant que j'avais su que je voulais passer ma vie avec Snow, que j'avais pris la décision de la demander en mariage, de prendre ma vie en main pour la rendre fière. L'aimer vraiment comme elle le méritait...

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Devenir chef, épouser Snow, acheter un appartement, devenir père... Je pouvais dire égoïstement que j'avais atteint tout mes objectifs dans la vie. Ce moment était si parfait, que même un ciel noir ne pourrait m'enlever le sourire qui était gravé sur mes lèvres. Snow et moi allions devenir parents. Peut-être la seule chose, le seul bonheur qui nous manquait à présent. Bien entendu, le coeur de ma femme était fragile, tout comme elle. Il faudrait continuer à faire attention continuellement jusqu'à temps de trouver un remède qui pourrait la guérir ou tout du moins l'aider à vivre. Elle semblait si belle, encore plus belle que d'habitude. L'étincelle qui brillait dans ses yeux et le sourire rayonnant sur sa figure aidant sûrement à cela. Moi-même je n'arrivais à me contenir, à y croire tellement j'y avais pensé, avais espéré, l'avais souhaité au plus profond de moi. Un enfant, un bébé, un petit être fait de nous deux. Comment nous rapprocher encore plus avec Snow ? Je souriais encore et encore. Prenant ses mains pour entrelacer ses doigts aux miens, symbole de l'amour qui nous unissait. L'émotion était grande et mon corps semblait l'exprimer avec beaucoup d'excitation. « Et oui mon amour, nous allons être parents, enfin » dit-elle en m'embrassant à plusieurs reprises. Enfin. Enfin tout semblait beau. Snow semblait aussi heureuse que moi. Elle semblait l'amour attendu avec autant d'ardeur que moi. Je n'en avais jamais douté. Je connaissais bien trop ma femme pour savoir ce qu'elle pensait. C'était un souhait commun qui se réalisait alors que le monde était bouleversé dehors. J'oubliais soudain la guerre, la peur pour savourer cet instant avec Snow. Peu importait ce qui arrivait demain, je l'aimais plus que tout à cet instant. Elle me rendait heureux, fière, amoureux d'elle encore un peu plus. Dans un moment de fougue, je la prenais dans mes bras pour la soulever au dessus du sol et la serrer dans mes bras plus que de raisons. Je l'entendais rire et cela me faisait du bien. Voyant qu'elle était mal à l'aise d'exprimer autant de sentiments devant tout le monde, je lui prenais la main pour l'emmener dehors et parler dans un coin plus tranquille. La foule des inconnus nous protègerait. A peine sortis que je la bombardais déjà de questions. J'étais tellement impatient de tout savoir. « Depuis trois mois d'après mon médecin magique.... » dit-elle en posant ses mains sur mes joues. Trois mois ? Inconsciemment j'essaie de repenser aux dernières fois où nous avions fait l'amour. Une idée bien perverse, mais je voulais me rappeler l'instant où notre amour c'était concrétisé. Un détail que j'oublierais certainement dans quelques années. Je restais en haleine attendant la suite de sa réponse. Je n'avais aucune de la date à laquelle l'on pouvait déterminer la nature de l'enfant. Certain même voudrait attendre, garder la surprise, mais je n'étais pas comme cela. Je voulais savoir à l'avance pour me faire à l'idée et je savais que Snow pensait comme moi. « Tu vas avoir une autre petite princesse à t'occuper... » dit-elle en souriant de toutes ses dents. « Une fille ! » m'exclamais-je instantanément en me mordant les lèvres. L'image d'un enfant aux cheveux blonds et aux yeux aussi bleus que ceux de Snow m'apparut alors. Je m'imaginais soudain tellement de choses à faire, à vivre, des moments qui viendraient bien plus tard, mais passeraient bien trop vite. Snow vint se caler dans mes bras comme elle le faisait souvent lorsqu'elle voulait me sentir près d'elle. « D'ailleurs tu veux l'appeler comment ? » ajouta-t-elle en souriant. L'appeler ? Déjà ? Wow. Elle me prenait de court. Je n'avais pas vraiment réfléchi à cela. Bien sûr, j'avais toujours eu plusieurs prénoms que m'avaient trotté dans la tête, que je trouvais jolis, mais face au fait accompli, cela paraissait soudain plus difficile. Je me mettais à bafouiller puis relever les yeux pour prendre le temps de penser un peu. « Hum...Melody ! J'aime bien Melody » répondis-je en l'entourant de mes bras. J'avais entendu ce nom un jour porté par une petite fille très rigolote. Je le trouvais frais et surtout rendant un bel hommage à une maman chanteuse. Je baissais les yeux vers Snow pour voir sa réaction. Cela allait-il lui plaire ou pas ?

FLASH BACK Il y a des procédés Snow ! Je suis certaine qu'un jour nous pourrons avoir des enfants toi comme moi. Belle se tourna vers moi et se remit sur le ventre. Elle était en maillot de bain tout comme moi et nous étions allongées dans l'herbe de notre jardin à Godric's Hollow de la maison de nos parents. J'avais beaucoup de crainte vis à vis de ma vie lointaine. Par exemple si j'allais avoir des enfants ou un mari ou même si mon cœur allait pouvoir me laisser terminer ma vie d'étudiante à Poudlard. Je pensais continuellement à mon cœur contrairement à Belle qui se fichait de savoir si oui ou non elle allait survivre à notre maladie cardiaque. Ma sœur prenait toujours la vie du bon côté. Elle disait que c'était le destin et qu'on ne pouvait pas aller contre. J'étais d'un tout autre avis. Tu es trop optimiste je ne vois pas pourquoi le choixpeau t'a envoyé à Serpentard. Elle me souriait et posa sa tête sur mon épaule. Tout ira bien je te dis. Fait moi confiance. Elle me redonnait courage tout le temps alors que c'était normalement à moi d'être la courageuse de la famille et non pas Belle. Je me retournais sur le ventre moi aussi pour bronzer un peu mon dos. Je ne pensais pas qu'elle avait raison. Je pensais même que je n'aurais jamais de petite famille à moi ou même de mari. Le futur me prouverait le contraire. Cependant à l'heure actuelle je ne pensais pas que j'aurais une vie bien à moi. Je pensais même que je mourrais avant ma sœur. Le destin en avait décidé autrement. J'allais avoir une famille et ma sœur n'était plus à mes côté.

« Hum...Melody ! J'aime bien Melody » Je ne m'en attendais pas à moins venant de mon époux. Il était vraiment trop chou quand il s'y mettait. Je n'aurai cependant pas imaginer qu'il aurait choisi le prénom Melody. J'en étais vraiment très touchée. Il ne pouvait pas savoir combien ça me faisait plaisir. Je me voyais bien maintenant avec un bébé dans les bras et mon mari après de moi. En fait j'avais toujours aspiré à avoir une famille à moi. Je ne pensais pas pouvoir en avoir une un jour et quand Alexander m'avait demandé en mariage j'avais enfin pu imaginer une vie autre avec lui. En secret j'avais déjà regardé les écoles moldus non loin de notre appartement et j'avais même regardé pour acheter une maison plus grande pour quand je tomberais enceinte. J'avais même pensé à arrêter mon travail quand je tomberais enceinte. J'avais pensé à des tonnes de choses en fait et je savais que mon mari serait d'accord avec moi. Il avait lui aussi certainement pensé à plein de chose pour notre avenir ensemble sinon il n'aurait pas ouvert son restaurant. Je savais qu'il avait fait cela pour nous mettre à l'abri au cas où. Toujours calée dans ses bras je me disais que rien ne pourrait nous arriver maintenant que nous étions ensemble tous les deux. J'adore ce prénom. Je lui souriais et je l'embrassais même un long moment. Je commençais à avoir un peu froid dehors et heureusement que j'avais la chaleur du corps de mon mari contre moi sinon je ne pourrai pas m'empêcher de trembler de froid. Je relevais mes yeux vers lui et je lui souriais en sortant de mon sac une revue immobilière moldue. Tiens. Je voulais t'en parler mais avant je voulais voir s'il y avait des choses qui pourraient me plaire. Je lui montrais la revue et je lui montrais quelques maisons que j'avais trié sur le volet. Tu vois elles sont plus grandes pour accueillir un bébé ça sera mieux. Je me mettais le dos contre son torse et je tenais le magasine à hauteur de ses yeux pour qu'il puisse voir lui aussi. Je souriais tout simplement. Nous allions être heureux ensemble et je ne voulais en sommes pas grand chose mis à part ma famille que ça soit avec ou sans magie.

Flash Back

Je sortais de la chambre et rejoignais la cuisine en attachant les derniers boutons de ma chemise. Il était encore très tôt, mais Snow et moi étions déjà éveillés, contrairement au jour qui allait se faire attendre dehors. Ce matin, j'avais rendez-vous avec Owen au Borough Market, le plus grand marché de gros et de détails de tout le pays. Au même titre que Rungis en France, ce marché propose une grande variété d'aliments provenant du monde entier et ce à un prix et une qualité exceptionnelle. C'est donc tard dans la nuit ou très tôt le matin que je m'étais levé pour me préparer à fin d'être prêt pour partir. Quant à Snow, ma très chère petite femme, elle ne s'était pas levée pour m'accompagner, mais au contraire. Celle-ci ne s'était pas couchée et revenait juste d'une grande soirée. Il n'était pas rare qu'après ses concerts, Snow reste avec ses musiciens dans un bar pour parler ou faire un boeuf. J'avais absolument confiance en elle pour ne pas l'empêcher de s'amuser. Malgré tout, j'avais toujours un peu d'inquiétude pour elle, je ne voulais pas qu'elle se fatigue pour rien. Sa santé était fragile, je ne voulais en aucun cas qu'elle ait des soucis. Enfin, tant qu'elle se sentait bien, je n'avais rien à redire. Entendant l'eau couler à travers la tuyauterie, je compris que Snow était en train de prendre une douche et profitais alors d'être au calme pour me faire un thé. Je me préparais également quelques toasts pour emmagasiner des forces, puis me posais au bar. Mon regard se posa alors sur une revue immobilière que ma femme avait laissé trainer là. Machinalement, je l'ouvrais et commençais à feuiller les pages. Je me rendis bientôt compte que plusieurs maisons avaient été entouré au feutre rouge. Celles-ci contenaient principalement deux ou trois chambres, ainsi qu'un petit coin de jardin. Un sourire aux lèvres, mes pensées se dirigeraient immédiatement vers Snow qui était l'auteure de tout cela. Sans m'en parler, elle s'était mise à chercher une maison plus grande afin certainement d'y fonder une famille. Je n'étais pas fâché qu'elle ne m'en ait pas parlé, bien au contraire, j'étais attendris et touché. Cela prouvait qu'elle rêvait d'un futur à mes côtés. Qu'elle voulait construire quelque chose de sérieux et c'était très important pour moi. Cela me rassurait, parce que c'était également mon souhait. Sans m'en rendre compte, je me laissais aller à regarder avec intérêt les maisons qu'elle avait pré-sélectionné. Une me paraissait presque parfaite. J'avalais une autre gorgée de thé alors que j'entendais Snow sortir de la salle de bain. Je refermais la revue et sautais de ma chambre pour aller l'embrasser, ni vu, ni connu.

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Avec Snow, j'avais vraiment l'impression d'être sur la même longueur d'onde. Si je n'aimais pas autant parler, je crois que de simples regards suffiraient pour nous comprendre. Nous étions rarement en désaccord tout les deux, si bien qu'aujourd'hui nous partagions la même joie à l'annonce de sa grossesse. Devenir parents, cela semblait être une grande aventure. J'étais tellement heureux à cet instant que je me sentais pousser des ailes. En une seconde, je m'imaginais déjà face au sourire d'une petite fille rigolote. Melody... C'était l'un des premiers prénoms qui m'étaient venus à l'esprit et visiblement il semblait plaire à Snow. « J'adore ce prénom » dit-elle en souriant. Je paraissais un peu étonné, j'avais dit cela si vite, que j'aurais cru qu'elle m'aurait rit au nez. « Vraiment ? » demandais-je pour être sûr. Pour toutes réponses, elle vint m'embrasser à nouveau, ce qui m'arracha un nouveau sourire. Tout semblait beau à ce moment. Après quelques instants, Snow lâcha mes lèvres et baissa les yeux pour prendre quelque chose dans son sac. Je souris en coin en reconnaissant la revue immobilière que j'avais vu quelques temps auparavant. J'avais envie de rire, mais je me mordais les lèvres pour ne pas me trahir. Elle ne savait pas que je l'avais vu. « Tiens. Je voulais t'en parler mais avant je voulais voir s'il y avait des choses qui pourraient me plaire » dit-elle en ouvrant la revue. Elle me tourna le dos et se colla à mon torse. Snow était beaucoup plus petite que moi, ce n'était pas difficile de voir par dessus son épaule. Elle commença à tourner les pages et je la regardais faire en souriant. « Tu vois elles sont plus grandes pour accueillir un bébé ça sera mieux » ajouta-t-elle en levant la revue pour l'amener à mes yeux. J'avais rarement entendu autant d'enthousiasme dans sa voix et cela me faisait plaisir. Après quelques secondes à feuilleter les pages pour moi, je posais mes doigts sur la revue encore dans les mains de Snow et tournais les pages jusqu'à celle qui m'intéressait. « Hum...moi j'aime beaucoup...celle-là ! » m'exclamais-je en montrant une des maisons qu'elle avait sélectionné. Située à West Hampstead dans le district de Camden, la maison plutôt modeste ne se trouvait guère loin du restaurant et d'une station de métro déservit par la Jubilee line. Le prix restait élevé, mais néanmoins correct pour une maison londonienne. Snow et moi avions quelques économies, si la maison était aussi bien que sur les photos, il faudrait surement sauter sur l'occasion. « Deux grandes chambres, une salle de bain avec baignoire, une cuisine américaine, un balcon, un petit bout de jardin. Elle n'a pas l'air très récente, mais elle a l'air d'avoir du charme » commentais-je comme si je m'y connaissais déjà. A vrai dire, je m'y connaissais déjà puisque j'avais pris le temps de lire la revue avait que Snow ne me la montre. Après nous n'étions pas mariés pour rien ensemble. Je savais la surprendre et elle savait me comprendre.

J'avais imaginé beaucoup de chose quand je m'étais mariée avec Alexander. J'avais tout d'abord imaginé ma vie avec lui, que j'aurai au moins deux enfants avec lui voir trois de préfère des filles mais au pire je m'en fichais. Puis il y avait eu la mort de ma sœur qui avait tout remis en cause. Je ne me voyais plus avoir d'avenir avec Alexander. Je ne lui avais rien dit pour ne pas lui faire peur parce que je l'aimais réellement mais je ne croyais pas que nous pourrions avoir des enfants un jour ensemble ou même une petite maison. Ma sœur avait toujours été la plus forte de nous deux. Je n'avais pas sa force de caractère ni sa volonté de vivre. Pour moi si je devais mourir demain c'était comme cela et voilà alors que elle, elle avait toujours voulu vivre. Elle avait toujours voulu vivre longtemps. Elle ne pensait jamais à sa maladie contrairement à moi. Je n'étais pas quelqu'un d'optimiste à la base. Je pensais toujours à la mort. Cependant j'avais changé un peu pour Alexander. J'étais devenue un peu plus optimiste ou du moins je montrais moins que j'avais du mal à croire en un avenir. Et puis était arrivé le jour où mon mari me demanda un enfant. Je l'avais espéré avant mais n'y avais jamais vraiment cru. Alors quand il prononça les mots : Snow , ma princesse, j'aimerai un enfant. Je n'avais pas pu lui résister. J'avais dit oui mais pas pour lui faire plaisir mais pour commencer à me battre pour cet enfant à venir. Je ne voulais pas qu'il puisse pleurer la mort de sa mère comme j'avais pleuré la mienne. J'avais expliqué à mon père mes craintes et il m'avait tout simplement dit d'en parler avec mon mari ce que j'avais fait. Maintenant j'étais la plus heureuse des femmes. J'étais enceinte de l'homme que j'aimais le plus au monde et il semblait plutôt heureux que je lui propose d'acheter une maison. Il tournait les pages du magasine un peu trop rapidement à mon goût. Je levais un sourcil tout en le laissant faire. « Hum...moi j'aime beaucoup...celle-là ! » Je reprenais le magasine pour regarder l'annonce. Je l'avais pré-sélectionné et j'avais même hésité à aller la visiter sans Alexander pour avoir déjà une idée. Je trouvais ça amusant qu'on ait encore une fois les mêmes goûts. « Deux grandes chambres, une salle de bain avec baignoire, une cuisine américaine, un balcon, un petit bout de jardin. Elle n'a pas l'air très récente, mais elle a l'air d'avoir du charme » Je souriais. Et oui tu pourras cuisiner de bons petits plats pour ta fille dans cette cuisine et tu as vu il y a même un garage pour que je puisse installer mon atelier d'enregistrement d'album. Tu pourras même avoir une voiture peut être ! Plus besoin du métro et en plus tu ne seras pas très loin de ton restaurant. Je lui prenais la main et je l'embrassais tout simplement. Je le regardais droit dans les yeux. Est-ce que tu veux qu'on aille la visiter ensemble cette maison ? Je ne savais pas comment lui montrer que j'étais heureux. Je ne m'étais jamais sentie aussi bien de ma vie. Je sentais mon cœur battre de plus en plus vite sous ma poitrine. J'étais vraiment heureuse. Il me rendait heureuse. Merci pour tout.

Tout était tellement simple avec Snow. L'amour, le quotidien, les conversations. Ce n'était pas le genre de filles à se prendre la tête, ce qui me convenait très bien au vu de mon caractère. Certains avaient me trouvé excité, j'étais relativement quelqu'un de calme. Rare était les moments où je me mettais en colère. Si un problème survenait, je fronçais les sourcils tout au plus, mais je ne haussais jamais la voix. Je prenais le temps de réfléchir ou je laissais simplement passer. Snow était du genre inquiète, mais pas stressée. Enfin, je me demandais parfois si ce n'était pas moi qui la rendait détendue. Elle avait des peurs, comme tout le monde et j'essayais de les faire passer. La mort de sa sœur avait été très compliqué à surmonter pour elle. Alors que j'aurais pu la pousser à sortir, la forcer à sourire, pour tourner la page pour tout oublier au plus vite. La secouer pour ne pas qu'elle ne laisse abattre, pour lui donner l'illusion que la vie continuait. Non, au lieu de ça, j'avais simplement été au près d'elle, pour la rassurer, la soutenir, sans forcément dire grand chose, ni même l'obliger à me parler. J'avais été là pour lui tenir la main, pour la prendre dans mes bras lorsqu'elle pleurait, accourir depuis n'importe où lorsqu'elle se sentait mal. Ça n'avait pas été facile, mais elle y était arrivée, par elle-même. Aujourd'hui, je savais que Belle lui manquait encore. On ne se remet pas d'un décès comme cela, encore moins de celui de sa sœur jumelle. Snow avait eu terriblement peur à sa mort. Je n'avais que lui prouver d'avantage que je l'aimais plus que tout. Plus que la maladie, le destin ou même la magie. Elle avait fini par reprendre confiance en la vie pour ensuite reprendre confiance en elle et en nous. Je ne lui en voulais pas d'avoir douté. Comment pourrais-je en vouloir à ma femme d'être bouleversée par le décès de sa sœur jumelle ? Aujourd'hui, elle allait mieux à ma plus grande joie. Et mon bonheur devenait pour l'heure encore plus grand que Snow était enceinte et que nous allions pouvoir commencer à construire une vie de famille. C'était une nouvelle étape dans notre relation, qui me remplissait de joie plus qui ne m'effrayait. Cela voulait dire de nouveaux projets et pourquoi pas oui, une nouvelle maison. Nos deux situations s'étaient stabilisées et nous permettaient dès à présent d'engager un tel investissement. Habilement, je tournais les pages de la revue immobilière que Snow tenait entre les mains et lui montrais la maison que j'avais retenu. Elle semblait plutôt enthousiaste de mon choix. « Et oui tu pourras cuisiner de bons petits plats pour ta fille dans cette cuisine et tu as vu il y a même un garage pour que je puisse installer mon atelier d'enregistrement d'album. Tu pourras même avoir une voiture peut être ! Plus besoin du métro et en plus tu ne seras pas très loin de ton restaurant » dit-elle en me prenant la main. Elle semblait déjà avoir tout pensé. Bon, je reconnaissais que j'y avais également réfléchit de mon côté, mais sans plus. Elle n'était pas censée savoir que j'avais aperçu sa revue. « Moi j'aime bien le métro. Je pense que ça sera mieux pour ton studio. Tu ne seras pas obligée de te déplacer comme ça et puis je pourrais avoir des exclusivités sur tes prochains albums » déclarais-je en lui faisant un sourire malicieux, en haussant plusieurs fois les sourcils. Je savais que travailler à la maison pouvait la rassurer, là elle pourrait le faire sans problème et puis avec un bébé c'est toujours de ne pas trainer à droite à gauche. Cela serait certainement plus reposant. « Est-ce que tu veux qu'on aille la visiter ensemble cette maison ? » me demanda-t-elle alors qu'elle connaissait déjà la réponse. Quelle question ? Évidement, je mourrais déjà d'envie de la voir. « Bien sûr, quand tu veux ma princesse » lui répondis-je en venant déposer doucement mes lèvres sur les siennes. J'en profitais pour la prendre à nouveau dans mes bras quelques instants. Je posais mon front contre le sien en souriant. « Merci pour tout » dit-elle tout simplement. Oh non, c'était à moi de la remercier pour me rendre si heureux, si comblé. « Je t'aime » lui murmurais-je avant de l'embrasser à nouveau du bout des lèvres. C'était ça qu'on appelait le bonheur ? Une femme, un enfant, une maison et une vie sans nuages. Je prenais vite goût en tout cas. Aucune ombre ne venait se greffer au tableau. Tout était parfait, à commencer par Snow et bientôt Melody. Dans un dernier élan de bonheur, plaquais Snow contre moi pour respirer son parfum et l'embrasser dans le cou. Elle me rendait si heureux.

THE END

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» Autumn ♦ Even a white rose has a black shadow
» (2.2) Hide yourself and don't die (Tracey & Hanna) (terminé)
» [terminé] (2.1) I want you to stay (w/juliet)
» ❦ Helena L. Storm (terminé)

+ next to me (feat./ snow-white) [terminé]

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