I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ? Agit-il peut-être avec imprudence, mais Rearden ne s'avoue pas vaincu face à la situation actuelle. Il sait que tant que son esprit continuera de vouloir lutter, une part de l'Armée de Dumbledore continuera de survivre : pour sa sœur, pour Sara et même pour d'autres encore, il lui semble indispensable de ne pas baisser les bras. Au cycle infini de la survivance de ses espoirs, Treassa représente un moteur indispensable pour lui, petite étoile qui éclaire son quotidien de tous les jours, au combien celui-ci s'avère être misérable : Rearden et Treassa continuent ensemble de lutter, deux petits personnages passant totalement inaperçus au sein du Ministère, ensemble pourtant, ils voient grand. Grand pour toute revanche de la justice sur l'ordre établi : lentement, pierre après pierre, jour après jour, ils aident ceux qui le méritent, ceux qui le demandent, ceux qui en ont besoin, à se cacher, à survivre dans un monde qui ne veut pas d'eux.

II. TOUT-A-SAVOIR : l'attitude désinvolte et souvent excessivement tête en l'air de rearden a tendance à entrer en confrontation directe avec le nouvel ordre établi dans le monde des sorciers, ainsi que sa fonction d'assistant du directeur de la brigade de police magique, ainsi, il est plutôt mal vu dans son boulot, mais s'en contrefout totalement. ◊ rearden a tendance à souvent se gratter le bras gauche lorsqu'il est en société, majoritairement parce que c'est ici que lui a été apposé la marque du projet ticknesse qu'il a accepté de porter afin de pouvoir continuer à vivre dans le monde magique : comme une maladie qui croît en lui, des plaques sur sa peau, rearden a parfois le sentiment que la marque lui est douloureuse. ◊ rearden a souvent tendance à montrer son mécontentement avec une précision assassine, il soupire, lève les yeux au ciel ou traîne des pieds, et ne s'en est jamais gêné pour faire ressentir sa lassitude à qui que ce soit. ◊ droit et loyal, rearden ne parvient pas à affronter directement l'injustice qui sévit dans le monde de la magie depuis peu, il espère encore qu'un monde meilleur peut se relever de cette triste situation, mais son quotidien au ministère lui est bien souvent pesant, ce n'est pas comme s'il avait une chance de monter dans les échelons un jour. ◊ d'aussi loin qu'il s'en souvienne, rearden n'a jamais aspiré à faire partie du ministère de la magie, bien au contraire ! réfractaire à l'autorité, et surtout élève peu discipliné, rearden rêvait de pouvoir voyager, découvrir, mais c'est pour treassa, et pour l'aider dans ses démarches qu'il a pris ce job et qu'il l'endure chaque jour. ◊ rearden est un ami sans concession, il est à la fois le bon copain qui fait sourire, le confident, l'oreille attentive et les lèvres muettes, rearden a toujours été très loyal et très droit envers ses amis, il l'est encore aujourd'hui, une valeur qu'il ne compte pas perdre malgré tout ce qui arrive. ◊ hâtif, il a tendance à rapidement juger les gens, pour lui, tous les serpentards se valent, et ne valent rien : quelle n'a pas été sa surprise de découvrir que son "patron" était issu de la maison des gryffondors ! comme quoi, le choixpeau picole parfois, mais dans son esprit, il n'y a pas plus vicié que la maison serpentard, celle-ci a par la même occasion emporté iris avec elle. ◊ si rearden n'est en aucun cas un occlumens ou inversement, il reste un excellent menteur, qui a pourtant ses tics - des tics qu'aucun sorcier ne se donnerait la peine d'observer cependant ; quand il ment, il a tendance à hausser les épaules et à regarder au-dessus de la personne à qui il s'adresse, toujours est-il qu'il est très apte, dans son ton et sa désinvolture, de mentir comme il respire. ◊ à poudlard, rearden était célèbre pour être le fafaron de la bande, celui qui savait être grinçant et sarcastique, avec esprit et finesse cependant, celui qui répondait un peu trop souvent aux mangemorts, cette bonne humeur s'est quelque peu perdue depuis peu, mais il reste celui qui essaye d'éclairer les journées des autres. ◊ imprudent, tête brûlée, rearden ne réfléchit pas forcément avant de faire quelque chose, ce  qui l'a d'ailleurs déjà mis dans de gros ennuis, il faudrait qu'il apprenne à être plus stratège, dans un monde tel que celui-ci.

❉ ❉ ❉
CHAP. I - FATE AND DESTINY« Serpentard ! » Un océan assourdissant de murmures s’étendit dans la salle, de l’autre côté, éclataient des applaudissements enthousiastes. En une fraction de seconde, ‘Den sentit des dizaines de regards le lorgner avec intensité. C’était impossible. Il avait mal entendu. Se redressant brusquement, les pieds sur le banc où il était assis en compagnie de ses camarades, il chercha dans la Grande Salle la silhouette de sa sœur. En quelques instants, ils échangèrent un regard, il vit que ses joues avaient viré au rouge écarlate, et qu’elle ne trouvait rien d’autre à faire que détourner les yeux. Iris. A Serpentard. C’était comme l’un des paradoxes les plus invraisemblables qu’il ait entendu de toute sa vie : le Choixpeau s’était forcément trompé. Forcément. Enfants d’une Serdaigle et d’un Poufsouffle, ils n’étaient pas destinés à finir… là-bas. Ils n’auraient pas dû, ils n’auraient jamais dû. Et la surprise, le choc, ces ressentiments qui flottaient dans l’air, le rendant irrespirable, ne semblaient pas être que les siens. Que venait-il de se passer ?

« Qu’est-ce qu’il se passe, si… si je finis à… ? » La voix inquiète, gorge serrée, Iris baissa les yeux vers ses mains entremêlées. Ils étaient arrivés en avance sur le quai 9 ¾, tant l’inquiétude de la jeune fille avait été palpable dans leur petite maison londonienne. Pendant tout l’été, depuis l’instant où elle avait reçu sa lettre du collège magique, la jeune Stark semblait avoir porté sur ses épaules le poids lancinant d’une question imprononçable. Et ‘Den avait comme le sentiment qu’elle venait enfin de concrètement prononcer ses songes, laissant échapper d’une voix chevrotante ses doutes. Pendant un instant, il ne put que se sentir responsable de l’inquiétude de sa cadette : il avait tant de fois exprimé combien il trouvait les Serpentard imbuvables et imbus d’eux-mêmes, que ces préjugés devaient faire partie des inquiétudes de la jeune fille. Ca, et le fait que leurs parents leur aient, parfois, longuement parlé des sorciers qui avaient mal tourné, ces grands noms de famille dont Rearden avait croisé les héritiers à Serpentard. C’était vrai, pourtant, un dire qui tournait partout : tous les sorciers qui avaient été à Serpentard avaient fini par mal tourner, à un moment ou un autre. Mâchoires serrées, tentant de peser ses mots – ce qu’il faisait rarement, la sagesse n’étant pas un trait de sa personnalité des plus évidents – ‘Den entoura les épaules de sa sœur d’un de ses bras, attrapant son regard au passage pour lui offrir un léger sourire. « Ne dis pas n’importe quoi, c’est complètement impossible que tu finisses chez ces blaireaux. » Le terme était plutôt mal choisi, pour un membre de la maison Poufsouffle, mais il n’y avait indéniablement pas de meilleur terme pour qualifier les grandes têtes connues de Serpentard. Drago Malefoy et sa bande d’imbéciles étaient les plus reconnaissables, lui avec ses cheveux couleur-consanguin, et ses deux mammouths de potes plus crétins l’un que l’autre. Sans parler de Pansy Parkinson, l’idiote avec ses airs de pimbêche ; non, vraiment, ça crevait les yeux, Iris n’avait rien en commun avec des êtres pareils. Mais remarquant que cela ne faisait que creuser la barre d'inquiétude tranchant le front de sa petite sœur, Rearden souffla longuement, avant de reprendre d'une voix plus assurée encore : « Ça n'arrivera pas, promis. J'en suis sûr. Tu me fais confiance là-dessus ? » La mine renfrognée, dévorée par les doutes, Iris inspecta longuement son frère, qui essayait avec soin de faire disparaître tout doute de son visage. Finalement, elle tapa dans la main de son frère, affichant enfin un léger sourire rassuré ; s'il le lui promettait, forcément qu'elle le croirait...

~ ~ ~


CHAP. II - LEGENDS ARE LESSONS « Pas question de se dégonfler, je veux retourner à Poudlard ! » Un long frisson parcourut la table du dîner, Rearden sentait son père atrocement le dévisager, et sa mère baisser les yeux de honte. D’effroi. Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom était bel et bien de retour, et quand bien même ‘Den avait fait partie des gens qui avaient su que Cedric Diggory n’était pas mort d’un simple accident, la nouvelle apparaissant sur la Gazette du Sorcier avait quelque peu assombri son monde. « Ce n’est pas comme si tu avais accordé tant d’importance à tes études jusque-là ! » Rearden ne savait même pas pourquoi il comptait tant retourner à Poudlard, alors qu’en d’autres temps – surtout en cours de potion et d’histoire de la magie – il avait surtout rêvé de fuir Poudlard et de parvenir à se trouver un emploi sans même avoir à passer par la case études. Un regard venimeux passa de Mrs Stark à son mari, alors qu’elle le réprimandait d’un Peter ! sifflant entre ses lèvres. Le sujet des mauvaises notes que ‘Den avait obtenues lors de ses BUSES était quelque peu compliqué à aborder pour la jeune femme, qui, elle, avait brillamment réussi ses études. A l’autre bout de la table, Rearden toisa longuement sa sœur, qui, le nez plongé dans son assiette, ne se prêtait pas à la conversation, comme si elle n’en avait rien à faire de retourner ou non à Poudlard. Ou comme si elle n’osait pas émettre le moindre avis. « Tu n’as rien à dire, toi ? » Sa voix s’était faite empreinte de plus de reproches qu’il ne l’aurait voulu. Une part d’Iris s’était éteinte à Serpentard, et elle s’avérait parfois bien différente de la petite sœur qu’il avait connue. Qu’il aurait voulue avoir, à ses côtés, toujours. Alors qu’Iris le dévisageait, articulant un mouvement pour ouvrir la bouche et répondre, Mrs Stark se leva précipitamment, cinglant l’air de son désarroi. « Rearden, ne parle pas comme ça à ta sœur ! Pourrait-on s’il vous plait parler d’autre chose à présent ?! Est-ce qu’on pourrait avoir ne serait-ce qu’un repas calme, en famille ?! » « Parce que c’est tellement mieux de faire comme si de rien n’était, en effet ! » « Rearden ! » L’accusation avait cinglé, la mère de famille rabattit ses mains contre son visage, enfouissant celui-ci dans ses paumes, comme pour masquer ses pleurs – inutilement, puisqu’elle venait de s’effondrer devant toute sa famille. Mais, sans crier gare, avec une dignité glaciale, un long regard noir glissant d'un bout à l'autre de la table, c'est Iris qui se leva, quittant la pièce en claquant la porte, sans autre forme de procès.

« Si, un jour vous avez à choisir entre le bien et la facilité, souvenez-vous de ce qui est arrivé à un garçon qui était bon, fraternel et courageux, simplement parce qu'il a croisé le chemin de Lord Voldemort. Souvenez-vous de Cédric Diggory. » L’effroi glaçait les murs de la Grande Salle, et cette fois-ci, la voix de Dumbledore ne trouvait aucun écho chaleureux et réconfortant. Plus que jamais, il semblait à Rearden que la pièce était silencieuse – tout semblait figé. Du jour au lendemain, tout avait basculé, le monde de la magie n’avait plus rien de doucement plaisant – ce n’était plus qu’un univers hostile qui basculait dans l’enfer. Quelques rangs devant, ‘Den repéra la chevelure désordonnée de Harry Potter, ainsi que les mèches rebelles rousses de celle de Weasley. Peu de gens avaient pu parler à Harry depuis sa semi-victoire dans le Tournoi des Trois Sorciers. Personne n’en avait vraiment envie. A côté de lui, il sentit un frisson glisser distraitement dans le dos de la jeune fille à côté de lui. Treassa. L’inquiétude se lisait sur son visage, comme sur celui de beaucoup d’autres élèves, probablement. Sauf qu’elle, contrairement à d’autres, réprimant bruyamment leurs larmes, elle était importante pour lui. Longuement, il l’observa, elle ne sembla pas le remarquer, yeux baissés et masqués par le rideau de ses cheveux clairs. Enfin, ‘Den osa un geste, pour venir déposer sa main sur celle de la brune. Elle le dévisagea, indécise, avant de sourire doucement, pour répondre à celui, furtif, qu’il lui lançait. Il n’y aurait sûrement aucune parole qu’il pourrait prononcer, à même d’apaiser les débats intérieurs auxquels elle se livrait, mais au moins, alors qu’elle mêlait ses doigts à ceux de son ami, il avait le sentiment de servir à quelque chose.

~ ~ ~


CHAP. III - EARTH « Et je suis là… coincée à Poudlard. Ma mère a disparu, mon père m’écrit rarement. Et trop souvent, je dois croiser ma timbrée de tante dans les couloirs. » Les complications qui avaient pris part dans la vie de Treassa la dévoraient peu à peu, il l’avait remarqué, tandis qu’il venait tout juste de la rejoindre assis sur les marches de la volière. Ils ne pourraient même pas rester longtemps ici, sans que quelqu’un ne soupçonne qu’ils fassent quelque chose de travers : comme s’ils pouvaient faire quoique ce soit d’ici, si ce n’est observer, impuissants, cette guerre défiler. Déchirer leurs familles lentement mais sûrement : depuis qu’ils étaient revenus en septembre, Iris ne lui adressait plus la parole, se montrait distante, froide, imperturbable. Il en était de même à présent, avec Wallis, et il se demandait presque quelle était l’attitude qui lui faisait le plus de mal. Sa sœur, ou sa meilleure amie, sa… Doucement, il pinça les lèvres, ne se rendant qu’à peine compte du fou rire nerveux qui avait pris Treassa au corps. « Tu sais, elle est plutôt déçue que sa chère nièce ne sache pas dignement balancer un doloris sur les autres. » Malgré lui, Rearden sourit à son tour – et si Wallis était prise dans les mêmes débats ? Et si elle lui cachait quelque chose de si horrible, qu’ils en soient séparés ainsi ? Et si… ? Il vit Treassa détourner les yeux, visiblement gênée de le voir si peu prendre part à la conversation, si bien qu’il se ressaisit : plus le temps passait, plus il avait l’amer sentiment que Treassa était la seule qui pouvait le comprendre. La seule qui partageait ses convictions, envers et contre tout. La seule qui restait à ses côtés, coûte que coûte. Doucement, retenant un léger toussotement, ‘Den vint poser une main sur le genou de la brune, capturant son attention. « Tu n’y arriveras jamais. De toute manière. T’es pas faite pour ça. » Non, Treassa Adler n’était pas comme sa folle de tante, elle n’était pas comme tous ces fous qui avaient envahi Poudlard, ou tous ces indécis qui n’osaient se prononcer, et se contentaient de rester les bras croisés à admirer le monde s’effondrer. Treassa était brave, téméraire ; Treassa était à la fois douce, et dangereuse, elle était tellement plus, tellement plus qu’une pourriture de Mangemort. « C’est gentil… de dire ça. » Il ne savait pas si c’était vraiment gentil, si c’était ce qu’elle avait pu attendre comme réponse : sûrement qu’elle s’interrogeait plus sur ce qu’il allait advenir de ses parents, de sa famille, plus que sur la nature profonde de la personne qu’elle était. Elle luttait déjà de toutes ses forces, avec l’Armée de Dumbledore, plus que lui, plus que Wallis qui… Wallis qui avait baissé les bras, manifestement. « Je crois que te retrouver ici, est bien le seul plaisir que j’ai à voir une journée se terminer. Sans ça, mes journées se finiraient toutes avec un cour express de magie noire. » « La brillante Treassa Adler qui prend des cours de rattrapage. Paradoxal, pour quelqu’un qui me donnait des cours l’an dernier pour relever mon niveau. » Narquois, il afficha un sourire moqueur, elle lui répondit en une tape dans l’épaule, un rire cristallin, décrivant si bien tout ce que Treassa était. Optimiste, pleine de cette bonté qui avait déserté Poudlard aujourd’hui. Qui l’avait presque déserté lui, ce soir.

Assise sur un banc du parc, Wallis furetait les alentours, le regard éteint, l’air hagard. On pouvait presque croire qu’elle n’avait pas dormi depuis des jours, et qu’elle luttait contre une fatigue tortionnaire. C’est du moins ainsi que ‘Den aurait pu penser pour compatir à la mine contrite qu’elle affichait, mais l’énervement qu’il sentait brûler en lui ne l’aidait pas à avoir l’esprit clair. D’un pas vif, il accéléra l’allure, déterminé à ne pas reculer – il la rejoignit, se mettant face au banc où elle était assise. Elle, gênée, avec superbement détourné les yeux, plongeant son nez dans son bouquin tout en faisant mine de ne pas l’avoir remarqué. « Je viens de passer dans le bureau des Carrow, ils ont longuement cherché à me faire parler de l’AD, je peux savoir pourquoi ?! » Wallis ouvrit la bouche, visiblement déterminée à fournir une réponse, mais rien d’acceptable ne semblait lui venir : et c’était tant mieux ainsi, sans quoi, l’énervement de Rearden n’aurait fait qu’augmenter, jusqu’à littéralement le submerger. « Ne me dis pas que tu as quoique ce soit à voir là-dedans. Que tu m’aies lâché l’autre soir pour faire j’sais pas quoi, c’est déjà une chose, mais tu peux pas balancer tout le monde comme ça, hein ? » Cette fois-ci, elle osa le regarder, et il eut presque l’impression qu’elle le dévisageait, comme si la réponse coulait d’elle-même. « On est tous dans la même situation, ‘Den. » Affirma-t-elle simplement, mâchoires serrées, faisant mine de se replonger dans son livre, comme si sa réponse avait quoique ce soit de satisfaisant et comme si ça pouvait excuser quoique ce soit. Evidemment, depuis quelques jours déjà, les rapports entre eux deux avaient quelque chose de tendu, mais là – là, c’était définitivement trop. Impossible, même. Sans plus de cérémonie, Rearden se pencha pour prendre le livre des mains de la sorcière, et elle se releva brusquement de son banc, le fusillant d’un regard noir. L’un comme l’autre était affreusement maladroit en ces circonstances, comme s’ils se disputaient sans vraiment le vouloir – insidieusement, silencieusement derrière les cascades de rage qui grisaient leurs œillades respectives, c’était sûrement le cas. Sous l’allure perçante de Wallis, Rearden sentit sa gorge se serrer, ses épaules s’affaisser. « Je sais que tu me caches quelque chose. J’suis pas stupide, alors me prends pas pour un idiot ! Mais visiblement, ça te dérange pas de foutre les autres dans la merde, alors je crois qu’on n’a plus rien à se dire. » Evidemment qu’il ne le pensait pas – l’avait-il pensé le temps de prononcer ces paroles, mais il ne laissa rien transparaître dans le voile glacial de sa détermination : rejetant le livre sur le banc, ne cillant pas devant les yeux sombres de son amie, ‘Den fit volte-face pour repartir en direction du château.