I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ? Eamonn déteste la situation actuelle. Le revoilà à la case départ, obligé d'obéir à ses parents parce qu'il pense que c'est la seule solution pour protéger la femme qu'il aime. Il avait décidé de quitté le monde des sorciers pour vivre avec la jeune femme et c'était une situation qui lui convenait plus ou moins. Certes, il n'était pas familiarisé avec le monde moldu et il avait tendance à trouver ça extrêmement compliqué, cependant, il était avec Blodwyn et pouvoir avoir une vie normale avec elle, ça lui permettait d'accepter tout le reste. Mais il a fallu qu'une loi sur l'union entre les nés-moldus et les sorcier tombe. Il aurait voulu l'ignorer et rester avec sa bien-aimée, mais ses parents ont réussi à lui faire comprendre que la meilleure chose à faire c'était de renoncer à Blodwyn. Ils l'ont enfermé dans un cachot pour le torturer durant des mois, il pouvait être sûr qu'assassiner Blodwyn ne serait pas un problème pour eux. Il a rompu avec Blodwyn, mettant fin à leurs fiançailles, brisant toutes les promesses qu'il avait pu lui faire. Elle ne serait peut-être jamais à même de le comprendre, mais il l'a fait pour la protéger, au fond à présent, il ne peut plus que lui souhaiter d'être heureuse, avec un autre homme, issue d'une famille moins horrible que la sienne. Voilà ce qu'est sa situation actuelle ; une vie qu'il n'a pas choisie et qu'il déteste, une vie sans Blodwyn.

II. TOUT-A-SAVOIR : eamonn est né dan une famille de sang-pur très attachée à sa pureté et pleine de valeur traditionnelles auxquelles il n'a jamais été capable de s’accommoder. Seul fils de la famille, il est pourtant censé être l'hérité légitime de la famille, celui qui devrait déjà être marié à une sang-pur et avoir quelques gamins. Ce n'est, bien entendu, pas le cas. ◊ anciennement à poufsouffle, le jeune homme reste très attaché à sa maison d'origine. Il se souvent encore des moments passés avec ses camarades de maison, à s'infiltrer dans les cuisine le jour de son anniversaire pour profiter des restes du repas de noël ; une époque lointaine qu'il regrette aujourd'hui amèrement. ◊ il a passé plusieurs mois enfermé dans le cachot familial à se faire torturer par sa soeur cadette, il garde de nombreuses cicatrices de cet enfer qu'il à traversé et bien qu'il soit capable de cacher les cicatrices physiques, les séquelles psychologiques elles, sont facilement repérables. Il n'a plus rien du grand gamin optimiste qu'il était autrefois. ◊ la technologie moldue c'est quelque chose qu'il ne maîtrise vraiment pas, il n'y a pas que ça d'ailleurs, au fond, tout ce qui est moldu est un mystère pour lui, ainsi vivre parmi eux à été un véritable challenge pour lui, le retour dans le monde des sorciers aurait presque pu être un soulagement, s'il ne laissait pas Blodwyn derrière lui. ◊ ses parents auraient voulu le voir au ministère de la magie maintenant qu'il est revenu parmi eux, mais il n'était pas prêt à faire un nouveau sacrifice, de plus ses résultats pitoyables aux examens ne lui permettaient pas d'entrer au ministère ; il a toujours su que c'était une bonne idée de fournir aussi peu de travail. ◊ il a été fiancé plusieurs années avec une née-moldue mais il a rompu les fiançailles suite aux menace de ses parents, ces derniers ont décidé de lui imposer une nouvelle fiancée avec laquelle il est très désagréable. ◊ il avait deux soeurs, une plus vieille que lui et une plus jeune ; il a lui-même assassiné la plus jeune pour sauver la vie de son ex-fiancée et la seconde est récemment morte. Avoir perdu sa soeur aînée n'arrange en rien son humeur générale, il était plutôt proche de cette dernière. ◊ depuis qu'il est revenu dans le monde des sorciers, il s’énerve facilement et il a tendance à se montrer très désagréable avec le monde entier, il devient très difficile à supporter. ◊ il reste définitivement accroché à son ancienne vie, même s'il est convaincu qu'elle ne reviendra jamais, il n'a de toute façon même pas le droit d'espérer revoir Blodwyn un jour, il ne peut s'empêcher de penser à elle. ◊ il déteste sa vie actuelle, et rien ne semble à même de pouvoir changer ça, il a tendance à apprécier tout particulièrement la solitude depuis peu. Il se découvre d'ailleurs une soudaine passion pour la lecture, lui qui n'a, jamais aimé ça auparavant.

Un long soupire s’échappa de ses lèvres alors que lentement, il vidait son côté de l’armoire pour récupérer ses affaires. A chaque nouveau geste qu’il faisait, il avait envie de revenir sur sa décision. Il ne pouvait pas quitter Blodwyn, il aimait Blodwyn. Elle était la seule chose qui comptait à ses yeux, le reste n’avait pas d’importance. Il avait parcouru des longs chemins, il avait lutté de toutes ses forces contre la fatigue, la douleur, l’envie constante de lâcher prise une bonne fois pour toute, parce qu’il savait qu’il la retrouverait. Etre avec elle, c’était la seule chose qui l’avait motivé jusqu’à présent et aujourd’hui, il était sur le point de la quitter. Il n’en avait pas envie. Il était juste convaincu que c’était la meilleure chose à faire, le seul moyen de la protéger contre la folie de ses parents. Ils étaient fous, ça ne faisait plus aucun doute pour lui. Ils l’avaient enfermé et torturé pendant suffisamment longtemps pour qu’il soit capable de les croire sur parole quand ils disaient qu’ils pouvaient facilement faire disparaitre Blodwyn du tableau. Qu’est-ce qu’il pouvait faire d’autre à présent, rester avec elle, c’était presque comme la tuer de ses propres mains. Partir en France peut-être, mais même là-bas, il était convaincu qu’ils le retrouveraient. Ils ne pouvaient pas fuir indéfiniment, c’était un fait qui s’imposait à lui. Blodwyn ne comprendrait certainement pas, il ne voulait pas qu’elle comprenne. Il allait partir, mettre un terme à cette relation sans jamais mentionner ses parents et l’influence qu’ils avaient eue sur lui. Il avait du mal à s’adapter au monde moldu, ce n’était pas son univers, bien des choses avaient tendance à l’agacer ces derniers temps et si Blodwyn avait la capacité de le calmer instantanément, ça n’empêchait qu’il accumulait beaucoup de stress dans cet univers, suffisamment pour craquer sans doute, où pour faire comme si c’était le cas. Lui parti, elle serait saine et sauve, peut-être qu’elle réussirait à trouver quelqu’un d’autre, qu’elle serait heureuse c’était tout ce qu’il pouvait lui souhaiter. Elle méritait mieux qu’un homme entouré d’une famille de psychopathe incapable de l’accepter. Elle méritait plus que tout ce qu’il pouvait lui offrir. Lui parti, elle n’aurait plus l’ombre menaçante des Oswald-Appleby dans son dos. Elle serait enfin libre. Il laissa échapper un nouveau soupire, avec un peu de chance, elle le détesterait assez pour vite l’oublier et ne pas trop souffrir de cette rupture. Son sac fait, il rejoignit le salon de l’appartement qu’il partageait avec sa fiancée, attendant son retour pour lui annoncer cette triste nouvelle, il avait presque suffisamment de temps pour parfaire son tissu de mensonge.

« Laquelle m’irait le mieux à ton avis, la noire ou la rouge ? » Lentement, il leva les yeux vers la jeune femme. Il n’en savait rien et surtout, il s’en fichait éperdument. Elle était sûrement très gentille, mais il n’arrivait pas à se montrer courtois avec elle. Il allait devoir l’épouser, il n’avait pas vraiment le choix, s’il avait refusé, ses parents auraient été capables de croire qu’il voyait Blodwyn en secret. Il était cependant persuadé qu’en un rien de temps, il était devenu la personne qu’elle avait le moins envie de voir. Cependant, il l’aimait toujours elle et non cette … Arielle, Annabelle, Arabelle … A-quelque chose. Il n’était même pas fichu de retenir son prénom, ou du moins il n’essayait pas de faire cet effort, ou juste qu’il avait décidé de déformé son prénom trois fois sur quatre juste pour lui montrer son indifférence. La pauvre n’avait sûrement pas non plus demandé ce mariage, elle n’avait rien fait de mal, mais il n’arrivait pas à se montrer agréable avec elle. « Hm ? La noire, il parait que ça aminci. » Il ne savait même pas pourquoi il venait de dire ça. Il avait l’impression parfois de ne plus être maitre de ses propres paroles, comme si son inconscient choisissait à sa place chacune des répliques qu’il prononçait, parmi son registre de phrases blessantes. Pour le coup, c’était parfaitement injustifié. « Pardon ? » Elle avait un sourcil arqué, un air vexé dessiné sur le visage. Il haussa les épaules avant de se lever. « Mets celle que tu veux, je m’en fiche moi. » Sur ces mots il quitta la pièce. Il était bien vrai qu’il n’avait rien à faire de savoir quelle robe elle allait porter, c’était le cadet de ses soucis. Trop rapidement à son gout, il entendit des claquements de talons dans son dos. Il leva les yeux au ciel avant de se retourner vers la jeune femme. « Tu pourrais au moins faire un effort au lieu de toujours te montrer désagréable comme ça. » Il haussa à nouveau les épaules. Il n’avait plus envie de faire d’efforts, il en avait déjà trop fait pour des choses qui aujourd’hui étaient tombées à l’eau. « Désolé, Anaëlle, je n’y arrive pas. » Elle laissa échapper un soupire de lassitude. « Ariane. » Il fronça légèrement les sourcils en guise de réponse. « C’est mon prénom, Ariane. » Ariane, il n’était pas si loin que ça. Il pinça légèrement les lèvres d’un air gêné. « Ariane, met la rouge, elle t’ira très bien. » Il lui adressa un nouveau semblant de sourire avant de poursuivre son chemin.