Potter et ses camarades avaient été aperçus dans la forêt de Dean par un groupe de rafleurs. Le sorcier prodigue avait apparemment commis une erreur qui ne pardonnerait pas. Il allait tomber entre les doigts des mangemorts et rapidement entre ceux du seigneur des ténèbres, ainsi l’espoir stupide au milieu de cette guerre s’achèverait. En bon soldat – et type prétentieux à souhait qui veut à tous prix s’attirer les bonnes grâces – Lysander mettait un point d’honneur à retrouver ce maudit gamin. Depuis qu’il dirigeait la brigade de police magique, il en avait arrêté des gens, des nés moldus, des traitres, des gens un peu trop gênants, bref, il avait parfaitement bien accomplit son devoir, mais, mettre la main sur Potter, ce serait l’accès à la gloire dont il avait toujours rêvé. Si Lullaby était la seule personne à lui permettre de garder les pieds sur terre, elle n’était pas là aujourd’hui et ce n’était certainement pas elle qui l’arrêterait. Elle ne se mettrait pas en travers de lui et la réussite dont il ne cessait de rêver. Accompagné d’un groupe de rafleurs, qu’il se plaisait à traiter comme des chiens – le pouvoir est une chose dont il use avec excès – il s’était rendu dans la fameuse forêt pour passer au peigne fin toute une parcelle de terrain, d’autres de ses collègues s’occupait certainement du reste de la forêt, il n’était pas le seul en voir en cette opportunité une chance inouïe de reconnaissance. Alors qu’il avait laissé les rafleurs dans leur coin, le sorcier remarqua une silhouette au pied d’un arbre, baguette en main il s’avancer en silence vers la dite personne, ne tardant pas à la reconnaitre. Gwen Ruston. Une meurtrière. Elle avait tué son mari, son frère à lui. Silencieusement il arriva dans son dos sa baguette pointé vers elle. « Gwen Rutson, c’est un immense, plaisir de te retrouver, belle sœur. » Bizarrement, pour la vengeance, il se sentait capable d’oublier un peu la gloire à laquelle il s’était senti promise quelques instants plus tôt.
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Sujet: Re: (2.2) it's just the hardest part of living (gwen) Jeu 18 Avr - 15:17
“ the moment to fight ”
the moment to live, the moment to die.
Faim. Elle avait faim. Depuis plusieurs jours, Gwen errait sans but dans la forêt de Dean. Ses provisions s’amenuisaient à vue d’œil et le trou béant qu’elle avait dans l’estomac ne cessait de l’élancer. Elle souffrait, torturée par cette disette et par cet étrange sentiment de culpabilité. Etait-ce parce qu’elle avait tué son époux ? Sûrement. Elle ne s’y était pas bien accommodée et cet assassinat planait au-dessus de sa tête comme une ombre menaçante. Penser qu’elle aurait sûrement été à la place de Rupert Barrowman si elle ne s’était pas défendue ne la rassurait guère. Aussi, elle parvenait à discerner en elle une profonde sensation d’abandon ; comme si toutes les personnes qu’elle aimait s’étaient arrangées pour lui tourner le dos au moment où elle en avait le plus besoin. Elle pensait inévitablement à Maverick, mais également à Eamonn qui n’avait sûrement pas jugé bon de lui donner signe de vie depuis un mois. Ou peut-être était-ce deux mois ? Gwen se sentait misérable, tant et si bien que la succession des jours la laissait passablement indifférente. Coupée de la société, la née-moldue ne pouvait compter que sur elle-même – chose qui l’avait toujours terrorisée – et, à quatre pattes sur le sol, elle sentait la folie la ronger. Elle recherchait des racines susceptibles d’être grignotées, sachant pertinemment que ses gestes fébriles dénonçaient une avidité palpable. Elle s’en fichait. Après tout, elle n’avait aucun public à saluer à la fin de cette maudite représentation. Les mots passaient la barrière de ses lèvres et elle ne s’en rendait pas compte. Elle n’était obsédée que par le creux qui résidait dans son ventre et qu’elle souhaitait absolument combler. Le cœur battant, ses doigts grattaient la terre, recouverte d’une fine couche verglacée. Subjuguée par l’unique but qu’elle s’était fixé, elle n’entendit pas les bruits de pas qui se rapprochaient doucement d’elle. Une voix rauque lui parvint aux oreilles ; une voix qu’elle ne connaissait que trop bien, à force de l’avoir entendue à maintes reprises. Piquée au vif, Gwen se redressa brutalement, les yeux écarquillés. Sa mâchoire inférieure s’affaissa mais, rapidement, elle reprit contenance et déglutit. Toujours à terre, elle se tourna lentement vers son assaillant, remarquant sans peine que sa baguette était pointée vers elle. Ce n’était que justice, elle avait tué son frère après tout. « Lysander, s’il-te-plaît... » Quoi ? S’il-te-plaît, quoi ? « Ne me fais pas de mal. » souffla-t-elle en sachant d’avance que ses maigres divagations ne pouvaient pas attendrir un être tel que Lysander Barrowman.
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Sujet: Re: (2.2) it's just the hardest part of living (gwen) Ven 19 Avr - 0:28
“ it's just the hardest part of living ”
i'm just the worst kind of guy to argue with what you might find and for the last night i lie.
En aucun cas, Lysander avait pensé qu’il puisse tomber sur Gwen Rutson au beau milieu d’une mission. Cela faisait des mois qu’il la cherchait et qu’l n’arrivait pas à la retrouver. Il devait la retrouver, c’était une conviction qu’il avait depuis qu’elle avait assassiné son frère. Il faisait parti de la police magique, alors c’était de son devoir de la retrouver, elle la née-moldue meurtrière. Elle cumulait, elle n’avait fait qu’aggraver son cas en tuant Rupert. C’était une grave erreur qu’elle avait commise. Son frère cadet était une personne importante aux yeux du mangemort, bien souvent il avait conscience de ne pas avoir eu la meilleure famille du monde, mais ça restait sa famille et ils étaient ceux qu’il avait décidé de choisir, envers et contre tout. Si c’était son sang qui faisait sa fierté, c’était à sa famille qu’il le devait. Son sang c’était le même qui avait coulé dans les veines de son frère, celui qu’elle avait assassiné. Maintenant, elle était à sa merci et il ne pouvait que se réjouir de cette situation. Sa vengeance était à portée de main et pour ça il était capable d’oublier toutes les raisons qui avaient menées ses pas jusque dans cette forêt. Elle se retourna vers lui et il ne pu s’empêcher de rire suite à sa réplique. « Serait-ce que mon frère t’as demandé avant que tu ne le tues ? » Il imaginait difficilement son frère demandé merci de cette façon, c’était assez pathétique. Sa baguette toujours pointé sur elle il tendit sa deuxième main. « Ta baguette. » Il n’avait pas l’intention de lui laisser une chance de lui filer entre les doigts. Elle méritait de mourir pour ce qu’elle avait fait à son frère, ce n’était que justice après tout.
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Sujet: Re: (2.2) it's just the hardest part of living (gwen) Sam 20 Avr - 0:01
“ the moment to fight ”
the moment to live, the moment to die.
Ses paupières battaient frénétiquement et son regard, vif, cherchait un moyen de s’échapper. Peine perdue. Si elle esquissait le moindre geste, elle savait que sa vie lui serait enlevée dans la seconde. La haine que ressentait Lysander à son égard était palpable et, prudente, Gwen avait choisi de ne pas s’y frotter. Elle avait peur, elle était terrorisée. L’espace d’un bref instant, le visage de Maverick lui revint en mémoire – elle se souvenait de son regard bleuté, de son sourire rassurant. Rapidement, celui de Barrowman le remplaça, instaurant immédiatement un régime de terreur au sein même de son estomac. Ses entrailles la tiraillaient – mais était-ce à cause de la faim, ou bien de la peur que lui apportait la seule présence de Lysander ? Suite à sa réplique, un léger ricanement passa les lèvres du mangemort. Aussitôt, les sourcils de la jeune femme se froncèrent et ses doigts, encore partiellement incrustés dans la terre, se contractèrent. Que faisait-elle, bon sang ? Malgré sa position de faiblesse, qu’elle ne pouvait pas nier, elle n’avait jamais appris à se taire. Ou à implorer la pitié d’un sbire de Voldemort. Gwen secoua finalement la tête, lèvres pincées, prête à passer à l’attaque à mains nues s’il le fallait. Sa voix devint alors frémissante d’indignation. « Ton frère voulait m’assassiner. Je me suis défendue. » Cela n’apporterait rien. La née-moldue jugeait toutefois préférable de rétablir la vérité à propos de ce meurtre, dont elle n’était que partiellement responsable. Le poids de sa culpabilité fut alors considérablement allégé ; elle savait que Lysander ne comprendrait pas et ne songerait jamais sérieusement à lui pardonner. Il allait la tuer. Ici, dans cette forêt. Cette pensée lui arracha un frisson d’effroi. Stoïque, elle fit un mouvement de menton vers le sac-à-dos qui traînait près de ses genoux pliés. « Ma baguette est là. Sers-toi. » Elle n’aurait jamais le temps de la saisir et de lancer un sort à Lysander, tout comme elle ne pouvait pas espérer l’arrivée inopinée d’un membre de l’Ordre – ou d’un autre né-moldu. Gwen ne pouvait plus compter que sur elle-même et sur ses maigres ressources.
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Sujet: Re: (2.2) it's just the hardest part of living (gwen) Sam 20 Avr - 1:42
“ it's just the hardest part of living ”
i'm just the worst kind of guy to argue with what you might find and for the last night i lie.
Son frère avait rapidement compris que son union avec une née-moldue allait compliquer les choses. Si bien qu’il avait décidé de se débarrasser de Gwen de la même façon que Lysander avait fini par se débarrasser de Lullaby, cependant elle, elle n’avait pas jugé bon de le tuer et encore maintenant elle resté accrochée à l’image du Lysander qu’elle avait connu. Il avait beau faire semblant (quoi qu’il soit persuadé que ce soit vrai) de détester Lullaby, elle n’était pas aussi détestable que Gwen. « Tu aurais pu t’enfuir, simplement. » C’est ce qu’ils faisaient tous, les nés moldus, sauf Lullaby qui avait l’air de particulièrement apprécier le fait d’être facilement retrouvable. Lullaby était un cas à part, elle était sans doute un peu trop idéaliste. Elle semblait parfois vivre au pays des arcs-en-ciel et des bisounours à ses heures perdues, elle courrait sûrement après les papillons. D’un geste lent et vigilant, il se pencha vers la jeune femme plaçant sa baguette contre son menton avant de fouiller dans son sac pour en sortir sa baguette, sans jamais la quitter des yeux. Ceci fait il se redressa. « Relève toi, tu as l’air d’une clocharde à fouiller dans la terre. Qu’est-ce que tu fais d’ailleurs ? » C’est vrai après tout, qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire au beau milieu de la forêt à quatre pattes dans la terre. Elle avait toujours été bizarre comme fille, mais là, elle semblait battre des records.
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