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 les maudites •• gwen

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MessageSujet: les maudites •• gwen    les maudites •• gwen  Icon_minitimeMar 16 Avr - 19:58

Je détestais cet endroit, vraiment. Pourtant, je n'avais pas trouvé mieux pour me cacher. Une forêt, c'était dense, on pouvait s'y perdre très facilement, je m'étais moi-même éloignée du sentier pour brouiller les pistes. Je m'étais enfoncée au cœur de la forêt de Dean, et je comptais y rester quelques jours. J'étais finalement retournée chez moi pour chercher du vrai matériel de camping. J'avais noté avec une certaine ironie que jamais je n'aurais imaginé que cette tente puisse servir dans de telles circonstances. Je me souvenais surtout des vacances avec mes parents. L'été, on en profitait toujours pour voyager, vagabonder d'un endroit à un autre, jouant les parfaits touristes. Nous étions allés en France, en Espagne, et même en Grèce, une fois. J'avais de la chance d'avoir des parents qui aimaient voyager et découvrir de nouveaux endroits. Cet été, nous étions censés aller en Turquie, mais maintenant il n'y avait rien de tout ça, il ne restait plus qu'une immense tristesse lorsque je repensais à tous ces souvenirs. J'avais senti mon cœur se briser dans ma poitrine en remettant les pieds dans cette maison. Les corps de mes parents avaient été évacués, et ma peine s'était un peu atténuée lorsqu'on m'avait assuré qu'ils avaient eu une sépulture digne de ce nom. Mais les traces de lutte, elles, étaient encore là, le sang séché maculait encore le tapis autrefois beige, des bouts de verre jonchaient encore le sol et les meubles brisés n'avaient pas été réparés. Je n'avais pas eu le courage de redresser le sapin, ni même de ramasser les boules éparpillées tous autour. Je m'étais simplement contentée de redresser les personnages dans la crèche, et pour la première fois de ma vie, j'avais prié pour le salut de leur âme à tous les deux, pour qu'ils puissent reposer en paix. Je ne croyais pas en Dieu, je n'étais même pas baptisée, mais ma mère, elle, était bonne chrétienne et je respectais cela. Plus tard, une fois mon sac à dos prêt, je m'étais rendue dans la petite église qui se trouvait pas loin de chez nous. J'avais allumé un cierge pour Edward et Miranda, et j'ai encore prié. J'étais restée longtemps agenouillée sur ce banc, les mains jointes, la tête baissée, tâchant de refouler mes larmes autant que faire se peut. Peu à peu, la quiétude, la paix de l'endroit m'avait réconfortée au lieu de me mettre mal à l'aise comme ça aurait dû être. En l'espace de quelques instants, j'avais laissé la guerre loin derrière, je m'étais sentie en sécurité. Je n'avais pas eu le courage de me rendre sur leur tombe, voir leur nom gravé dans le marbre m'aurait fait trop mal, c'était bien plus que je ne pouvais supporter. Alors, j'étais partie pour de bon, sans même leur dire adieu, laissant Darthmouth derrière moi tout en me promettant d'y revenir un jour, ne serait-ce que pour faire le ménage même si jamais rien ne pourra effacer ce qui s'était passé dans cette maison. Enfin...ça, c'était si je sortais vivante de cette fichue guerre.

Car en voyant l'état dans lequel j'étais, je doutais fort de pouvoir sortir vivante de cette guerre, et encore moins en un seul morceau. Encore une fois, j'étais blessée, une vilaine estafilade lacérait la peau blême de mon avant-bras. Le sang avait formé une auréole pourpre sur la manche de mon chemisier, et il y avait même un sacré accroc dans le tissu. J'avais commencé par nettoyer mon linge dans le plan d'eau le plus proche, frottant comme une tarée pour enlever les traces de sang séché. Finalement, la tâche était partie, s'échappant dans l'eau en de longues rigoles écarlates. Je frissonnai. Il fallait dire qu'être en débardeur, dehors, à cette période-ci de l'année n'était pas très malin, c'était même carrément suicidaire. Il gelait toujours, et l'eau était glacée. Finalement, je pris le vieux torchon que j'avais pris avec moi et je commençai à nettoyer ma blessure, tremblant légèrement de froid. J'eus presque un soupir de soulagement en réalisant que la blessure n'était pas si profonde que je le pensais, elle n'avait même pas besoin d'être recousue. Tant mieux, dans un sens, je ne me voyais pas me recoudre à la barbare, cette simple idée me faisait frémir. J'avais beau être une sorcière, et il devait très certainement y avoir un sort pour régler ça en un clin d'oeil, mais je ne connaissais pas tout. Si le temps avait suivi son cours normal, j'aurais appris tout cela à la fin de mes études, pendant ma formation de médicomage à Sainte Mangouste, mais rien ne se passait vraiment comme prévu puisque je n'aurai sans doute jamais mon diplôme, et ma future formation était très largement compromise de par mon statut de fugitive. fugitive. J'eus tout à coup envie de m'insurger. Quelle connerie, franchement ! Je ne comprenais toujours pas comment ma vie avait pu basculer à ce point, comment j'ai pu plonger aussi facilement dans l'horreur. Je ne comprenais vraiment pas. J'avais pourtant réfléchi, tout retourné dans tous les sens, j'avais essayé d'entrevoir des connexions logiques, un semblant d'explication mais rien, le mystère qui auréolait la mort de mes parents étaient toujours aussi opaque, aussi impénétrable. J'avais toujours plus de questions mais aucune réponse. Alors oui, je détestais cet endroit de la même façon que je haïssais ce que ma vie était devenue en si peu de temps. À quoi bon vivre si on vivait comme des rats, à se cacher tout en ayant la crainte d'être un jour découverts ? La vérité, c'était que je ne me sentais en sécurité nulle part, pas même dans mon petit campement de fortune. J'étais toute jeune, j'étais une fille, et je n'étais pas non plus censée partir toute seule, comme ça, je me devais d'être accompagnée par quelqu'un. Mais était-ce ma faute si j'avais perdu de vue la seule personne qui m'avait accompagnée dans mon périple fou ? J'eus alors la chair de poule. Assez. J'en avais vraiment assez. Marre de perdre toutes les personnes auxquelles je tenais, marre des morts, marre des blessés, marre de Voldemort et ses sbires, marre, marre, marre. Cela allait bien au delà de la lassitude, c'était un véritable ras-le-bol, un certain dégoût mitigé à une rancœur sans bornes.

Tout naturellement, j'allais retourner à la tente, ne serait-ce que pour mettre un bandage correct autour de mon avant-bras – Merlin merci, ça ne saignait presque plus, on pouvait même presque dire que j'avais de la chance dans mon malheur – mais je me retournai brutalement, en alerte. Instantanément, je bondis sur ma baguette, l'oreille aux aguets. S'il y avait quelque chose dans le coin, je n'allais pas tarder à le savoir. Voilà pourquoi je détestais cet endroit. Lorsque j'entendais du bruit, je ne pouvais pas savoir à l'avance s'il s'agissait d'un animal ou bien d'un homme – un rafleur, en l'occurrence. L'autre fois, je me suis fait une frayeur comme ça, à cause d'un bête lapin qui détalait entre les fourrés. C'était peut-être ridicule de se faire peur comme ça, mais à mon sens c'était légitime. Je n'étais certainement pas la seule qui venait se planquer ici, qui sait sur qui j'étais susceptible de tomber ? Baguette au poing, les dents serrées sous l'effet de l'anxiété, je me redressai, scrutant les alentours, espérant sans doute apercevoir quelque chose malgré la densité de la végétation. Était-il utile de préciser que je n'avais ABSOLUMENT AUCUNE envie de m'engager dans une course poursuite dans les bois, ou que savais-je du même genre ? Le cœur battant à tout rompre, le souffle court, je fis quelques pas, prête à détaler en cas de problèmes. Parfois, je tournais sur moi-même, regrettant de ne pas avoir une vision à trois cent soixante degrés, ou tout simplement, des yeux derrière la tête. Soudainement, je vis une silhouette bouger à travers les arbres. « Stupéfix ! » m'écriai-je d'un air décidé, bien décidée à attaquer tout ce qui bougeait. C'était lui (ou elle ?) ou moi, c'était la règle. « STUPEFIX ! » lançai-je rageusement alors que mon sort avait manqué sa cible. Bon, d'accord, ça ne m'avancerait pas à grand-chose de stupéfixier ma cible, mais cela me permettra au moins de gagner un peu d'avance sur mon assaillant – une avance précieuse, qui me permettrait de fuir. Mon sort manqua à nouveau sa cible. Parmi les craquements de branches, brindilles et feuilles séchées, je perçus le son d'une respiration paniquée. Pas de doute, la chose qui se mouvait entre les arbres était bien humaine, et potentiellement dangereuse pour moi. « Hé, toi ! » m'exclamai-je en me ruant à la suite de la personne. « Attends ! » Je prenais peut-être des risques inconsidérés, parce qu'allez savoir si j'avais affaire à un fugitif, ou bien à quelqu'un de l'autre camp. Mais, j'étais intimement persuadée qu'il s'agissait d'une personne qui cherchait à fuir quelqu'un...ou bien quelque chose...un chasseur n'était pas censé paniquer ainsi, n'est-ce pas ? Je devais en avoir le cœur net. Bientôt, je n'entendis plus rien. Le silence était revenu. La personne avait filé...ou pas. Il avait suffi de me retourner pour tomber nez-à-nez avec ma cible. J'allais hurler, sous l'effet de la surprise et de la peur combinée, mais mon cri mourut dans ma gorge lorsque je reconnus la personne qui me faisait désormais face. « Gwen ? » Son nom avait franchi mes lèvres en un souffle incertain, à un point tel que je me demandais si je n'avais tout simplement pas halluciné. « C'est toi ? » Je scrutais le visage de mon amie, sentant l'émotion venir m'étreindre la gorge. Je m'étais figée, complètement tétanisée par cette apparition. Je la croyais morte. Il fallait dire que nous avions été séparées dans des circonstances particulières, qui ne laissaient aucune équivoque. Je voulais qu'elle réponde, qu'elle dise quelque chose, je ne voulais pas penser que j'étais en train d'halluciner, que ce n'était qu'un mirage. Je voulais la preuve concrète qu'elle était bien là, en chair et en os, en somme.
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les maudites •• gwen

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