Un né-moldu était mort à Poudlard. Si le château n’avait pas été un lieu sûr depuis la dernière rentrée, aujourd’hui, c’était la panique assurée. Clive avant longtemps cru que, Rogue agirait pour empêcher qu’un tel évènement ne se produise. Pourtant, le directeur de l’école n’avait rien fait et le meurtrier jouissait d’une liberté dérangeante. Ce meurtre avait mis le feu aux poudres et l’explosion était à prévoir. Les élèves n’étaient plus en sécurité à Poudlard. Lui non plus. Pourtant, Clive ne quitterait pas le château. Il était plus utile ici, qu’en train de crapahuter dans une forêt avec le reste de l’ordre. Bizarrement, le château était encore particulièrement calme. Clive avait passé bien des heures à faire les cent pas dans son bureau avant de se décider à quitter se dernier, avançant aussi discrètement que possible jusqu’à la sortie du château. Rapidement, il avait atteint la ville de Pré-Au-Lard. Il continua sa route jusqu’à la boutique de Cedrella, jetant régulièrement des regards derrière son épaule. Faisant ainsi preuve de bien plus de prudence qu’à l’accoutumée. Une fois entré dans la boutique il ferma la porte derrière, la verrouillant d’un coup de baguette. Il agita cette derrière pour fermer les stores puis allumer les bougies afin d’éclairer la pièce. À l’aide de sa baguette il écarta légèrement le store pour jeter un dernier regard à l’extérieur, vérifiant qu’il n’y avait vraiment personne aux alentours. Il posa enfin son regard sur la sorcière rangeant sa baguette dans la poche de sa veste. « Désolé pour, toutes ça, on est jamais trop prudents. » Il s’avança vers le comptoir de la boutique, un léger sourire sur les lèvres. « Ça va ? » C’était l’entrée en matière la plus débile du monde, mais c’était Clive alors ce n’était pas surprenant de sa part.
Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Jeu 18 Avr - 17:09
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La nouvelle était arrivée jusqu’à elle, descendant de Poudlard dans les rues froides et désertes de Pré-Au-Lard. Dans un soupir, Cedrella replia le journal, le posant devant elle sur le comptoir. Les Mangemorts prenaient de l’assurance, les Mangemorts finiraient par lui nuire vraiment. Leur nuire vraiment. Ses songes s’accrochèrent aussitôt à Clive, dans un réflexe silencieux, elle pinça son annulaire gauche – il n’y avait encore rien à celui-ci, mais la promesse était là, elle avait été prononcée ici-même et elle tenait bon. Elle tiendrait bon jusqu’à la fin de cette guerre. Il devait en faire de même également. Une brève pensée filtrant à travers son esprit, la jeune sorcière serra les mâchoires : depuis qu’elle avait lu les premières lignes de l’article annonçant la mort de cet enfant né-moldu à Poudlard, elle craignait pour Clive, elle résistait à l’irascible, silencieux et ténébreux besoin de savoir qu’il allait bien, quitte à tenter les entreprises les plus folles ainsi. Mais il allait bien. Il devait bien aller, c’était l’engagement qu’ils avaient pris, l’un vis-à-vis de l’autre. Survivre, coûte que coûte. Elle fit volte-face, oubliant le journal et tentant de laisser ses inquiétudes dormir dans un coin de son esprit – il fallait qu’elle se dépêche, qu’elle ne lâche rien, qu’elle tienne sa part du contrat à elle. Dans l’arrière-boutique, elle rassembla quelques livres, les enfermant dans un carton avec tout un tas d’autres babioles, sans pour autant nourrir l’espoir de les retrouver un jour. Au moins, elle avait la décence de bien débarrasser les lieux. La porte claqua, une agitation certaine s’empara des lieux, si bien que la sorcière traversa les quelques mètres la séparant de son comptoir à toute vitesse. Dans la pénombre, alors que des bougies s’allumaient à peine, elle n’eut aucun mal à reconnaître Clive. Pur réflexe, d’une fraction de seconde pendant laquelle son cœur manqua un battement tant elle était soulagée, Cedrella sourit, résistant à l’envie de lui sauter dans les bras. « C’est rien… » Lâcha-t-elle, comme l’esprit aspiré par la simple présence du sorcier. Elle ne résista pas bien longtemps à contourner son comptoir pour venir se réfugier dans les bras du jeune homme. « Je… Je vais bien… » Lâcha-t-elle après s’être écartée, un bref regard analysant les alentours, désertés de toute babiole sans intérêt, ce que Clive n’avait pas encore remarqué apparemment. « Et toi… ? Personne n’est venu te trouver j’espère… » C’était la peur qui l’avait maintenue en éveil fébrile toute la journée durant – mais il était là, c’était tout ce qui importait.
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Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Ven 19 Avr - 0:26
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Le sorcier avait eu ce besoin fou de retrouver Cedrella. Comme s’il avait été sur le point de céder lui-même à la panique et qu’il avait besoin de la revoir pour retrouver ses esprits. S’assurer qu’elle allait bien, la rassurer en lui disant qu’il allait bien. Même si elle n’était pas subitement devenue sa fiancée quelques mois plus tôt, elle aurait sans doute été la personne vers laquelle il se serait tourné. Parce qu’elle était Cedrella tout simplement. Il avait fait preuve d’une grande prudence en venant jusqu’ici. Il ne savait pas si c’était justifié ou non, il ne savait pas ce qui allait se passer à l’avenir, mais il savait qu’il n’y avait qu’en restant prudent et vigilent qu’il pourrait éviter le pire. Il fut rassuré en croisant le visage de la sorcière et il eu, pendant un court instant l’impression que toutes ses inquiétudes s’étaient envolées à la minute où elle se glissa dans ses bras. Elle allait bien. Il allait bien, tout aurait pu être presque parfait. Si les mangemorts n’avaient pas décidé de passer au niveau supérieur de leurs noirs desseins. « Nan. Ils s’en prennent bien plus facilement à un sorcier de douze ans qu’à un professeur de plus de deux fois don âge. Je ne te raconte même pas comment ils doivent avoir peur de Mcgonagall du coup. » Il lui adressa un sourire, presque amusé de sa pseudo plaisanterie qui finalement n’avait rien de drôle. Rapidement il regarda autour de lui, les sourcils froncés, remarquant que la boutique était particulièrement vide. « Tu as été cambriolée ? Dévalisée par tes clients ? » Deux options qui semblaient improbables, pas que la boutique de Cedrella n’ait aucun succès, juste que les gens avaient mieux à faire. « Ou alors, tu comptes aller quelque part ? » C’était plus logique. Il attrapa la jeune femme par les épaules, la fixant les sourcils froncés. Qu’allait-elle faire si elle quittait Pré-Au-lard ? Qu’adviendrait-il d’eux ? Trop de questions auxquelles Clive n’avait jamais voulu réfléchir même à cette horrible époque où ils avaient été en froid.
Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Ven 19 Avr - 0:55
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Depuis des lustres déjà (le départ de sa collègue de travail, à vrai dire), Cedrella avait le sentiment de jouer de faux coups de chance et de provoquer celle-ci à outrance. Sans Clive, les choses avaient été encore plus dures, mais peut-être était-ce le chagrin l’accablant, l’espoir silencieux de le revoir au moins une fois, passer la porte de sa boutique, qui l’avaient clouée sur place. Mais elle devait partir, elle devait survivre ; c’était la promesse qu’elle avait faite à Clive, l’avenir qu’ils s’étaient promis, coûte que coûte. Au combien ces pensées s’étaient faites farouches au réveil, lorsqu’elle avait découvert les titres du journal, la présence du sorcier remettait presque tout en question. Le regard ailleurs, Cedrella en arrivait à espérer qu’il ne remarque pas le vide autour d’eux ou qu’elle puisse revenir en arrière, sur sa décision proprement affichée partout autour d’elle. Elle ne l’abandonnait pas. Jamais elle ne l’abandonnerait… mais les choses s’avéraient bien trop risquées, bien trop compliquées. Peut-être était-ce de la peur qu’elle sentait au fond de ses entrailles ? Une inquiétude froide et vertigineuse, ou alors autre chose ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus depuis bien longtemps déjà. Clive palliait insidieusement et doucereusement à de tels ressentiments – rien que se retrouver dans ses bras, le sentir là, avec elle, vivant et en sécurité avait le don de chasser ces nuages de son existence. Elle n’eut pourtant pas la force de rire à la plaisanterie du sorcier, se contentant d’avoir un sourire franc, étirant le coin de ses lèvres – même jusque dans Pré-Au-Lard, la lourdeur du deuil frappant Poudlard était descendue, elle n’osait qu’à peine imaginé dans quelle ambiance Clive devait vivre, en ce moment. Au moins tenterait-elle de lui apporter le réconfort dont il avait besoin, tant qu’elle serait là. « Je suis contente, qu’ils aient encore peur de toi, alors. » A nouveau, son maigre sourire éclaira son visage pâle, alors qu’elle fuyait déjà, s’écartant de l’étreinte du jeune homme pour tenter une fuite, alors que l’évidence sautait aux yeux. Mais il la retint, elle ne put s’empêcher de baisser les yeux, s’humectant les lèvres, incapable de trouver ses mots. « Clive… » Elle sentit sa gorge s’assécher un instant, avant qu’elle ne reprenne un sérieux impérieux, ils ne pouvaient pas nier l’évidence à présent – ils ne pouvaient plus le faire. « Tu sais que je dois partir. » La phrase s’était esquissée à travers ses lèvres avec plus d’aisance qu’elle ne l’aurait cru, ce n’était qu’à présent que les mots sifflaient dans l’air qu’elle se rendait compte de tout ce que ça impliquait. Mais elle serait vivante, lui il serait en sécurité de tous les dangers que pactiser avec une traitresse telle qu’elle pouvait amener. Mais ils seraient séparés, pour trop longtemps.
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Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Ven 19 Avr - 12:56
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Rapidement, les choses s’étaient compliquées à Poudlard. Le temps qu’un sortilège de la mort soit prononcé à l’égard d’un jeune sorcier et maintenant plus personne ne semblait rassuré quant à ce qui allait se dérouler dans le château. Ce que tout le monde savait cependant, c’était que personne ne pouvait plus empêcher les mangemorts de tuer qui bon leur semblait. L’héroïsme de Clive (ou sa totale inconscience) avait des limites, s’il s’était interposé entre des élèves et des doloris, il n’agirait pas de la même façon face à un avada kedavra. Instinct de survie. Il adressa un sourire à Cedrella avant de hausser les épaules. « Peur. J’aimerai que ce soit le cas. Je crois qu’ils sont simplement lâches au plus haut point. » Clive n’était pas le genre de sorcier à effrayer les mangemorts alors, il pensait que leur facilité à s’en prendre d’avantage aux jeunes élèves qu’aux professeurs expérimenté, relevait bel et bien d’une grande lâcheté. Son regard s’attarda sur les étagères vides de la boutique de la sorcière. Bien-sûr qu’il savait qu’elle devait partir, il avait simplement cherché à le nier aussi longtemps que possible. C’était de sa faute si elle devait quitter les lieux, elle l’avait trop aidé, elle en avait payé les conséquences une fois et forcément elle devait protéger ses arrières maintenant. Le sorcier se dirigea d’un pas lent vers l’une des étagères vide observant les lieux avec une certaine nostalgie. « Oui, je sais. » Il tapota légèrement l’étagère du bout des doigts, stressé et fuyant le regard de Cedrella, comme pour masquer cette peine qui venait de s’incruster dans ses pupilles. « Je n’avais juste pas envie de l’admettre. » Le regard toujours posé sur son étagère vide, il laissa échapper un soupire. « J’aime cette boutique … » Il aimait cette boutique parce qu’elle refermée des années de souvenirs commun avec Cedrella. Des meilleurs moments passés ensemble, jusqu’à leur dispute, puis cette demande en mariage venue de nulle part, c’était tout un pan de leur vie commune qui était gravé dans ses murs.
Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Ven 19 Avr - 16:40
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Cedrella n'avait pas voulu envisager cette option - elle n'avait même pas voulu y penser, tant celle-ci s'était avérée déplaisante. Mais les visites des Mangemorts se multipliaient, ils hantaient de plus en plus les rues de Pré-Au-Lard, de plus en plus ivres à l'idée d'être reclus dans un coin perdu au plus profond de l'Ecosse : l'un d'eux finirait par la reconnaître, l'un d'eux finirait par la mettre vraiment en danger. Revenir ici au lieu de fuir avait déjà été une décision bien téméraire, voire stupide comme l'avait souligné Greaves lors de sa visite ici : de celle-ci, Cedrella ne savait pas encore si elle pouvait s'estimer chanceuse d'avoir survécu - le devait-elle à la clémence du Mangemort ? Elle détestait cette simple idée, pourtant, elle était bel et bien réelle. Comme le soulignait Clive, les Mangemorts n'avaient pas peur - ils n'avaient plus peur de rien, ils se croyaient pour la plupart; maîtres incontestables du monde, régisseurs de qui pouvait pratiquer la magie et qui était considéré comme un traitre. Doucement, elle pinça les lèvres en voyant Clive s'éloigner d'elle ; elle le connaissait assez pour savoir qu'il n'était subitement fasciné par les étagères désertées de sa boutique, et la culpabilité d'avoir fait tomber une telle chape de plomb entre eux, poussa la sorcière à baisser les yeux. Lèvres doucement pincées, elle s'imprégna silencieusement des mots qu'il disait, hochant la tête. « Moi aussi. » C'est tout ce qu'elle put admettre lorsqu'il parla de cette boutique ; le regard à son tour hagard, elle observa autour d'eux. Bien entendu qu'elle aimait cette boutique - c'était non seulement son business, ce qui l'avait faite vivre, mais c'était aussi ici qu'elle avait vécu bien des moments avec Clive. Ici et à Poudlard, deux lieux à jamais défigurés par cette guerre. « Tu... » Elle se força à faire silence, le temps de bien choisir ses mots, de balayer la peine qui imprégnait déjà sa gorge - elle attendait l'arrivée de Clive depuis ce matin, mais ce n'était que maintenant qu'elle se rendait compte que partir sans crier gare aurait été presque plus facile. « Tu comptes rester à Poudlard, toi ? » Une part d'elle aurait pu l'assommer pour l'emmener avec elle - mais l'autre part d'elle le connaissait trop bien. C'était Clive, et il ne voudrait pas partir.
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Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Ven 19 Avr - 19:33
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Cette boutique serait à jamais un lieu plein de souvenirs. Ce refuge qu’il avait su trouvé à chaque instant de sa vie, toutes ses fois, ou sans qu’il ne comprenne pourquoi il avait eu besoin de Cedrella, de sa présence, du son de sa voix de ses sourires. Il avait toujours su qu’il la trouverait ici, fidèle à son poste, dans cette boutique qui contenait mille et une merveilles. Jamais il n’avait voulu croire qu’il finirait par passer devant une boutique vide, rapidement salie par le temps, comme si tout ce qui avait pu avoir lieu dedans n’avait plus d’importance. Ça en aurait toujours, même si un jour elle finissait en cendres. Mais dans son cœur, cette boutique représentait bien plus qu’une boutique, c’était une partie de Cedrella, c’était une partie de lui. Elle allait tomber à l’abandon comme la plupart des boutiques de la ville, elle, anciennement survivante d’une hécatombe qui avait touché tous les commerces de la ville. Il n’allait plus rester grand-chose à Pré-Au-Lard, déjà qu’il n’y avait plus rien à Poudlard. Tout ne faisait que tomber en ruine sous les coups ravageurs des mangemorts. Enfin, son regard se reposa sur la sorcière. Il haussa les épaules, les lèvres pincées. « Oui, je reste. » Ce n’était pas qu’il n’avait pas envie de partir avec elle et une partie de son cœur ne cessait de le pousser à suivre cette voie. Mais il ne pouvait pas. Il voulait croire qu’il y avait encore trop de gens à l’intérieur du château qui comptait sur lui. « Ce ne sont que des gamins tu sais. Ils ont besoin de savoir qu’il y a encore des gens pour essayer de les protéger. » C’était sans doute la seule chose qu’il pouvait leur offrir à présent, l’espoir que s’ils devaient être les prochains sur la liste, quelqu’un interviendrait pour tenter d’empêcher le pire.
Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Ven 19 Avr - 20:52
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La guerre était ce qui les avait rapprochés, ce qui les avait rassemblés sous une même bannière. Paradoxalement, avant ils n’avaient été que des amis incapables de s’avouer ce qu’ils avaient sur le cœur et peut-être que sans l’avènement du Mage Noir, les choses n’auraient jamais changé entre eux. Etait-ce pourtant être détestable que de ne pas regretter cette guerre, si ça incluait ne pas regretter tout ce qu’ils avaient traversé ensemble ? Les tortures de Greaves, la longue absence de Clive, même le simple fait qu’il ne soit jamais venu l’aider – tout était bien souvent balayé de l’esprit de Cedrella, dès que le sorcier posait le regard sur elle, attardait de doucereuses attentions à son égard. Ils ne pouvaient plus continuer à se mentir cependant, la guerre finirait par tout leur reprendre s’ils continuaient ainsi ; si elle restait là, si Clive restait à Poudlard, bravant les interdits et les menaces des Mangemorts avec toujours la même imprudence. Une part de Cedrella voudrait ne pas partir, si ça incluait abandonner Clive ici – mais elle s’acharnait à remplir sa promesse, celle qu’elle avait faite à Clive au moment où elle avait accepté d’un jour, potentiellement à la fin de cette stupide guerre, l’épouser pour le meilleur et pour le pire. Bêtement, elle avait presque déjà le sentiment qu’ils avaient déjà tout bravé ensemble, tout traversé et que rien de pire ne pouvait se présenter à eux. Elle se trompait, peut-être bien – avouer l’inavouable s’avérait déjà être bien plus difficile que ce qu’elle aurait imaginé. Elle se voyait déjà, où que ce soit à travers le pays ou le reste du monde, constamment s’inquiéter pour lui. Les réponses du sorcier ne firent que confirmer ses songes – c’était ça, la guerre, eux, l’équation parfaite : mais elle passerait toujours après celle-ci, après les devoirs qu’ils avaient rempli main dans la main. Elle était passée après les élèves de Poudlard lorsqu’elle s’était faite prendre, elle passerait après eux cette fois-ci également. Et ça lui allait. Elle s’imaginait que ça lui allait, en tout cas. Malgré elle, elle fit un pas en retrait, levant la main pour inciter Clive à ne pas poursuivre sa phrase, cette mélopée qu’elle ne connaissait que trop bien. « Je sais. » Sa voix, elle aurait voulu la faire douce, mais elle s’avérait plus amère qu’elle ne l’aurait imaginé. Le regard baissé, elle osa enfin relever les yeux, se faisant brave pour soutenir son regard. « Je sais, Clive. Alors tu n’as pas besoin de me répéter ce qu’on s’est toujours dits. Pour tout et n’importe quoi. » Ca avait été important qu’il reste protéger les élèves plutôt que voler à son secours, ce serait plus important qu’il reste au château plutôt que de courir à travers bois avec elle. Même si ça incluait le fait qu’il puisse savoir qu’elle était saine et sauve. C’était ce sens du sacrifice qui faisait qu’elle aimait Clive, mais finalement, ça faisait presque plus de mal que de bien. « Tu sais ce que tu fais, de toute manière. » Conclut-elle vaguement, tentant un sourire avant de s’échapper, vivement, elle attrapa le journal qu’elle avait laissé traîner, l’envoyant dans la poubelle la plus proche, disparaissant dans un même mouvement dans l’arrière-boutique, elle acceptait tout, et pourvu qu’il ne ressente pas le besoin d’en rajouter une couche.
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Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Sam 20 Avr - 1:55
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Encore une fois, Clive faisait le choix de rester au château plutôt que de venir en aide à Cedrella. Peut-être qu’il était définitivement stupide, ou qu’il savait qu’elle s’en sortirait mieux sans lui. S’ils devaient partir ensemble, il serait sa faiblesse et elle serait la sienne. Il était toujours plus simple de sauver sa propre vie que celle de quelqu’un d’autre. De plus, il ne pouvait pas quitter le château en laisser ces gamins derrière lui comme si ça n’avait pas d’importance. Il s’était juré au début de l’année scolaire qu’il se battrait pour eux, pour qu’il ne leur arrive pas malheur et il avait échoué dans cette tache qu’il s’était confié. Un gamin était mort et bizarrement, ça ne faisait que renforcer son envie de rester pour combattre. Il aurait du avoir envie de fuir, pas simplement pour être avec Cedrella, mais parce qu’il avait peur qu’on lui tombe dessus pour le tuer. Le fait été qu’il avait peur, au moins un peu, mais pas assez pour abandonner. C’était peut-être de la folie, mais son choix était fait depuis longtemps déjà. Il n’abandonnait pas Cedrella à son triste sort, elle n’avait pas besoin de lui pour s’en sortir, elle l’avait déjà montré dans le passé. Est-ce qu’il savait réellement ce qu’il faisait, elle aurait pu en douter. Il ne savait pas ce qu’il faisait, il ne savait pas combien les choses pourraient être compliquées, mais il voulait les affronter. Il regarda la jeune femme s’éloigner vers l’arrière boutique et il préféra ne pas la suivre, préférant simplement s’accouder contre le comptoir, comme il avait eu l’habitude de le faire pendant des années. « Il n’avait que douze ans. J’étais là, quelque part dans le château et je n’ai rien fait. » Il laissa échapper un léger soupire. Bien sûr il n’était pas le seul à n’avoir rien fait et s’il avait su ce qui se tramait il aurait agit, mais ça n’ôtait en rien sa culpabilité. « Quand cette année a commencée, je me suis juré de tout faire pour éviter ça et je n’ai rien fait. » Tout ce qu’il pouvait conclure c’est qu’il n’était qu’un pauvre type finalement. « Je dois vraiment être qu’un gros nul en fait. Mais je crois pouvoir t’aider toi, au moins un peu. » Il ne la laisserait pas partir sans être sûr qu’elle sache où aller pour être un tant soit peu en sécurité et lui, il connaissait quelques endroits où elle pourrait l’être.
Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Sam 20 Avr - 11:16
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Cedrella fuyait. C'était un fait rare à marquer d'une pierre blanche, ou d'une croix sur le calendrier : elle acceptait enfin l'évidence que toutes les circonstances ne cessaient de lui souligner. Elle aurait même dû partir en même temps que sa collègue, sans crier gare - mais elle avait décidé d'attendre Clive, d'espérer qu'il revienne à elle, peut-être en acceptant les mensonges qu'elle lui avait servi, ou peut-être en comprenant toutes les intentions qu'elle avait cachées à travers ses mots. Ce n'était rien de tout cela qui l'avait ramené à elle, juste un hasard infortuné qui avait fait que Clive s'était retrouvé mal en point devant sa boutique. Bien souvent, Cedrella s'était obligée à ne pas penser au "et si" : et si il n'avait pas été attaqué par des Mangemorts, juste ici ? Et si elle n'avait pas été là pour l'aider, serait-il quand même revenu vers elle ? Ou serait-elle encore seule à espérer après un fantôme tandis que lui, se serait enterré à Cardiff, ressassant son malheur sans réfléchir un tant soit peu à ce qu'elle pouvait penser, ce qu'elle pouvait ressentir ou traverser ? Clive était un égoïste, ou Clive ne comprenait définitivement rien au genre humain, ou alors Clive n'en avait cure d'elle, contrairement à ce qu'il semblait penser, ce qu'il disait à haute voix. Bien des pensées s'étaient bousculées dans la tête de Cedrella, et, alors qu'elle s'était terrée dans l'arrière boutique, remuant certaines de ses affaires dans tous les sens, elles revenaient se faire bataille dans son esprit. Aux premières paroles du sorcier, elle balança vivement un paquet de livres dans un carton, la lourdeur de la chose brisant quelque chose sans qu'elle n'y prête attention - elle ne retrouverait rien de ces affaires de toute manière, et elle devait passer ses nerfs sur autre chose pour ne pas balancer ledit paquet de livres dans la tronche de Clive. N'avait-il pas saisi, pas entendu ?! N'entendait-il pas, alors qu'il parlait, qu'elle gardait fermement le silence, mâchoires serrées par l'amertume, s'escrimant à ne dire mot. Il n'y avait rien à dire, hormis des paroles détestables, qu'elle s'en fichait éperdument de ce gamin, que s'il était venu pour parler de ça, qu'il aille voir ailleurs, ce n'était pas son rôle à elle que stratège de guerre. Plus son rôle à elle... Elle ne voulait plus endosser ce rôle, prendre cette place : c'était bien pour ça qu'elle partait. Et si ça revenait à sacrifier son histoire avec Clive... Elle ne savait pas, seule la distance le dirait, sans doute. Vivement, aux paroles du sorcier, elle refit surface, assez agacée (le pensait-elle), pour se faire incisive, mais en le voyant, elle marqua une hésitation. « Pas besoin. » Lâcha-t-elle simplement, fichant son regard dans celui de Clive. « Je peux m'occuper de moi. J'irai... sans doute au camp de Craik, en... trouvant quelqu'un. » Elle hocha vaguement la tête, tentant de rendre sa décision ferme. Elle rejetait ouvertement Clive mais elle ne voulait pas rester une seconde de plus en sa présence si ça revenait à complètement s'effacer pour le bien de tous : pourquoi subitement était-elle une détestable égoïste, là où elle avait passé des années à l'épauler ainsi ? C'en était trop sans doute, trop que l'idée de le perdre pour cette stupide guerre : qu'il se mette entre un avada kedavra et un élève la prochaine fois ; stupide décision, mais à quoi bon parlementer, il avait fait son choix, entre elle et ses devoirs. Elle détourna vivement le regard à cette idée, s'apprêtant à disparaître à nouveau. « Je suis bonne à ça... compter sur moi. » Elle avait assez jouer de messages subliminaux que Clive ignorait ouvertement.
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Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Sam 20 Avr - 12:50
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Clive n’avait pas toujours pris les bonnes décisions, il le savait pertinemment, il s’en était souvent voulu pour les choix qu’il avait fait et qui n’avaient menés à rien de bon. Cette fois encore, peut-être qu’il faisait le mauvais choix, parce qu’elle était Cedrella et qu’elle était la personne la plus importante dans sa vie, mais à côté, il y avait tout ces gamins à Poudlard et trop peu de monde pour les aider. Il n’avait pas rejoint l’ordre pour fuir au premier problème, il l’avait rejoint pour se battre parce qu’il croyait en un possible rétablissement des choses, un avenir meilleur, si possible aux côtés de Cedrella. Ce qui semblait compromis vu la façon dont elle réagissait, il avait toujours cru qu’elle le comprenait mieux que personne, peut-être s’était-il trompé. « Très bien. Une fois au camp, auquel si tu acceptais mon aide j’aurais pu te conduire sans soucis, cherche une certaine Morgana Harlow, elle t’aidera. » Il savait bien que Morgana pourrait aider Cedrella, comme il savait qu’elle l’a reconnaitrait rapidement, si tant est que Cedrella ne soit pas assez têtue pour laisser de côté tous les conseils qu’il pourrait lui donner, de toute façon, c’était dit, maintenant, elle en faisait ce qu’elle voulait. Il glissa sa main dans sa poche pour en ressortir une clef qu’il fit glisser vers la jeune femme. « C’est la clef de ma maison à Cardiff. En plein milieu d’une ville moldue, les volets fermés, on croirait qu’elle est déserte, personne ne s’y intéresse. D’autant plus que je suis la seule personne qu’ils iraient chercher là bas, mais je ne peux pas être à deux endroits à la fois et s’ils me cherchent, je serais juste sous leurs yeux, pas à Cardiff. » Elle pouvait bien lui balancer sa clef en pleine figure, ça n’avait plus vraiment d’importance, il faisait juste ce qu’il pouvait pour l’aider, parce qu’il ne la laissait pas complètement tomber, même si c’était sans doute l’impression qu’elle avait. « Maintenant, tu peux rejeter mon aide, tu peux me rejeter moi et je m’en irais sans dire un mot de plus, parce que j’ai pas envie de me disputer avec toi. » Pas une nouvelle fois. Certainement pas maintenant.
Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Sam 20 Avr - 13:26
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Un jour, tôt ou tard, elle regretterait les mots qui passaient ses lèvres, elle regretterait ces attitudes désinvoltes qui transpiraient à chacun de ses gestes. C'était comme ça, elle était destinée à faire les mauvais choix et à les regretter par la suite. Si tant est que ses choix soient vraiment mauvais. L'avenir avec Clive s'avérait fait de pointillés, selon la guerre, selon trop de données qui rentraient en ligne de mire. Bien souvent, elle avait été la fidèle compagne, l'amie qui acceptait tous ces travers, mais peut-être en était-ce trop à présent. Peut-être était-ce égoïste de vouloir exister, de vouloir ne pas avoir à s'inquiéter constamment pour lui, parce qu'il faisait son travail ou du moins, remplissait les promesses qu'il avait faites à l'Ordre. Quelque part, au fond d'elle, elle savait qu'il en paierait de sa vie s'il continuait ainsi - c'était ce qu'elle aurait voulu lui faire comprendre ; elle avait bêtement cru qu'avec les promesses qu'ils s'étaient faites, il changerait un tant soit peu. Mais non, ce n'était qu'une illusion. Elle ne détourna pas le regard, ne cilla même pas devant le reproche masqué de Clive ; il lui disait qu'il ne pouvait pas l'accompagner à cause de Poudlard, de ces élèves qui avaient besoin de son aide, mais il semblait attendre d'elle qu'elle accepte tout ; qu'elle accepte qu'il reste ici à risquer sa vie constamment, qu'elle accepte qu'il l'accompagne en sécurité pour le voir repartir. Elle n'était sans doute pas aussi forte que ce qu'il pensait. Elle était faible, égoïste, et c'était mieux ainsi. « Je verrais ce que je pourrais faire. » Conclut-elle simplement, la voix ferme et le visage fermé. Patiemment, elle le vit sortir une clé de sa poche, elle l'examina un instant, sans dire un mot encore une fois. Encore une fois, sans doute qu'il ne se rendait pas compte de comment il parlait, comment il envisageait les choses - si les Mangemorts le cherchaient, si les Mangemorts voulaient sa mort, un jour, il ne bougerait pas de son poste et ce, peu importait si elle l'attendait, s'il lui arracherait le cœur en l'abandonnant, si elle se retrouverait seule, au milieu de cette guerre. Elle détourna vivement le regard, mâchoires serrées. « Ne me fais pas passer pour la mauvaise personne, Clive. Je fais ce que j'ai à faire, parce que tu me l'as fait comprendre, tu ne peux pas m'aider, et ce, peu importe si c'est de toi dont j'ai besoin et pas de Morgana Harlow ou dieu seul sait qui. Alors tu ne m'aideras pas, tu ne me conduiras pas à ce foutu camp parce que j'accepte, j'accepte comme j'ai toujours accepté ce que tu choisis. » Tout ce qu'elle avait toujours fait, tout ce qu'elle avait toujours surmonté, c'était pour lui. Mais il ne pouvait pas fonctionner de la même façon, c'était ainsi. Il n'y avait pas de dispute à avoir, c'était la fatalité : peut-être reconnaissait-elle enfin, que dans sa captivité, elle avait eu besoin de lui, sans pour autant oser espérer qu'il ne le comprenne, qu'il ne vienne pour elle. La gorge serrée par l'amertume, le regard bordé de larmes, elle se détourna vivement, repartant dans l'arrière-boutique dans une nouvelle fuite.
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Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Sam 20 Avr - 17:44
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La guerre était dangereuse et de nombreux sorciers avaient déjà donné leurs vies pour ce combat qui semblait presque mené nulle part. Cependant, à quoi ça rimait si tout le monde commençait à quitter le navire sous prétexte que ça devenait un peu trop risqué ? Est-ce que ça voudrait dire qu’il fallait abandonner et laisser les choses continuer ainsi, laisser les mangemorts faire régner la terreur, laisser Voldemort contrôler le monde et le plonger dans d’épais ténèbres ? Clive n’avait pas l’impression que ça puisse être la solution, ce n’était pas ce qu’il voulait se résoudre à faire. Il n’avait jamais eu un grand courage, mais il avait toujours eu une grande foi en ses idéaux, il ne pouvait pas baisser les bras en espérant que d’autres ne le suivrait pas et continuerait de se battre pour cette cause en laquelle il croyait. C’était trop tard pour faire machine arrière, il avait pris une décision et ce bien des années plus tôt, même si ça ne plaisait pas à Cedrella. Elle pouvait s’inquiéter pour lui quand elle serait à l’autre bout du monde à fuir, tout comme il s’inquiéterait pour elle, c’était inévitable. Mais il n’avait pas l’intention de mourir dans ce château, il tenait à sa vie plus qu’il n’en avait l’air, mais il fallait se rendre à l’évidence, tant que cette guerre continuait qu’il soit ici ou ailleurs, sa vie serait menacée, l’inquiétude ne pourrait disparaitre que lorsque que cet enfer prendra enfin fin et ça n’arrivera jamais si tout le monde décide d’abandonner. Il laissa échapper un léger soupire alors qu’elle s’éloignait encore vers l’arrière boutique. « Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise personne entre toi et moi, juste des gens qui ont fait des choix différents. » Il se retourna, s’adossant au comptoir pour observer la boutique vide. D’une façon ou d’une autre quelque soit le choix qu’il ferait, ça ne serait pas le bon. « Je suis désolé. » Il n’avait pas envie de l’abandonner, pas plus qu’il n’avait envie de les abandonner eux, d’une façon ou d’une autre, il devait laisser quelqu’un derrière lui.
Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Sam 20 Avr - 18:15
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Elle ne savait pas ce qu'il fallait - elle n'avait jamais su ce qu'il fallait pour que Clive comprenne, Clive saisisse tout ce qui était du domaine de l'indicible. C'était vain que d'espérer qu'il puisse comprendre sans que les choses ne dégénèrent - définitivement, il avait une particulière façon d'aimer les gens, ou du moins de tenir à eux. Ou peut-être était-ce Cedrella, qui tombait dans des travers égoïstes comme jamais auparavant : tout ce qu'elle avait traversé, ce qu'ils avaient traversé aurait dû tout rendre légitime, cette réaction, ce départ. Au fond d'elle, peut-être bien qu'elle doutait, qu'elle regrettait amèrement ce choix qu'elle se forçait à faire : elle s'était longtemps plu à être la résistance de Pré-Au-Lard, Cedrella celle qui restait boutique ouverte dans un village fantôme - mais les choses étaient différentes à présent, l'avait-elle cru du moins. Mais Clive avait fait une rentrée fracassante et avec lui, la réalité était revenue les prendre à la gorge. De retour dans l'arrière boutique, la sorcière entreprit par automatisme de ranger encore une bonne partie de ses affaires, à toute vitesse et sans tenir compte de l'ordre précis avec lequel elle avait agi auparavant. Mais bien vite, les paroles de Clive la ramenèrent à la réalité, elle fit brusquement volte-face, rejoignant la boutique à nouveau ; en le voyant dos à elle, elle fit même les quelques pas les séparant, se glissant devant lui - elle aussi, elle n'aurait pas voulu qu'ils se disputent, mais c'était ce que faisaient deux opposés. « Tu as raison, parlons-en donc, des choix. Elle était où, ma place lorsque tu as choisi de rester à Poudlard après ce qui est arrivé ? » Le visage ferme à nouveau elle avait réussi à effacer les traces de larmes qui l'avaient trahies un instant plus tôt - au final, mieux valait qu'ils mettent ça au point, car elle ne savait plus ce qu'elle était pour Clive, ce qu'ils étaient. Juste du vent, ou elle, une épaule sur laquelle il se reposait constamment, sans plus ? « Pourquoi tu es venu ?! Et qu'est-ce que tu attendais de moi ?! Que je reste là comme je le fais depuis des mois, jusqu'au jour où des Mangemorts viendraient me cueillir à nouveau ? » Elle eut au moins le réflexe d'ignorer l'ironie qui visait à souligner qu'en plus, il ne viendrait même pas l'aider si tel était le cas. « Non, tu sais quoi, ce que j'aimerais savoir surtout, c'est quelle a été ma place, depuis le début ?! Quelle a été ma place, lorsque ton cousin a passé des semaines à me torturer, alors que tu faisais passer tes obligations avant moi ? Ou pendant ces semaines où tu aidais le monde de ton côté depuis ta petite maison à Cardiff, où tout le monde est parti, et où je suis restée, inlassablement restée à attendre après du vent ?! » Qu'est-ce qu'elle disait, pourquoi parlait-elle ? Déjà les doutes glissaient à son esprit, elle regrettait les mots que la rage lui avait fait prononcer - mais malgré le soupir qui la trahit, elle ne cilla pas, ne tenta pas de nouvelle fuite, elle avait finalement besoin de savoir, savoir à quoi tout rimait ; à quoi tout avait toujours rimé.
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Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Sam 20 Avr - 21:04
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Il y avait trop de choses qui avait été passée au silence entre eux. Parce que ça semblait plus simple sans doute, mais on ne passait pas de disputes en fiançailles si facilement. Ça avait été stupide de leur part de penser qu’ils pourraient passer outre ce qui les avait rapprochés, outre ce qui les avait séparés également. Il aurait du savoir que tout reviendrait sur le tapis tôt ou tard et maintenant qu’elle avait – enfin – quitté son arrière boutique pour venir se prostré devant lui avec ses reproches et ses questions, il pouvait à présent être sûr – quoi qu’il n’en ait jamais douté – qu’elle n’acceptait rien du tout malgré toutes les fois où elle s’était efforcée de le lui dire depuis qu’il était entré dans sa boutique. « On en est là alors. Très bien. J’ai merdé Cedrella. Je pourrais le répéter des millions de fois que ça ne changerait rien à ce qui s’est passé. Je ne suis qu’un con, mais je ne suis pas resté les bras croisés comme si je n’en avais rien à faire de ce qui pouvait t’arriver. J’ai essayé, ne va pas croire que j’étais en train de siroter du jus de citrouille pendant que Lancelot s’occupait de toi ! J’ai essayé, c’était juste compliqué. » Compliqué parce que pour obtenir des informations de la part des mangemorts, la seule solution était sans doute d’agir comme eux le ferait, ce que Clive était incapable de faire, mais il avait essayé, il s’était mangé des sortilèges dans la figure, mais pour lui ce n’était qu’un jour comme un autre. « Je suis désolé d’avoir été incapable de faire parler les Mangemorts pour te retrouver ! » Bien-sûr que s’il avait été capable d’obtenir des informations, il serait venue à son secours, seulement, passer le royaume uni au peigne fin, aurait été fort inutile, elle aurait eu le temps de s’échapper avant qu’il n’ait pas la moitié du pays. « Et je suis désolé d’avoir ressenti le besoin de m’isoler dans ma petite maison de Cardiff quand j’ai compris que je t’aimais mais que je n’étais qu’un ami pour toi. » Rares étaient les moments où Clive haussait le ton et pourtant il l’avait fait. C’était sans doute la première fois qu’il le faisait en présence de Cedrella.
Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Sam 20 Avr - 21:58
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Ils en étaient là. Dans les bas-fonds de leur relation, les insaisissables non-dits qu'ils n'osaient s'avouer - ceux-ci, Cedrella avait préféré longuement les ignorer, non seulement parce qu'il en était mieux ainsi, mais également parce qu'il était plus évident de ne pas ressasser de l'amertume à l'égard de Clive. Pourtant, les mots étaient sortis d'eux-mêmes, sans qu'elle ne puisse les maîtriser - elle s'emportait, et après tout, c'était peut-être bien les dernières paroles qu'ils finiraient par s'échanger : parce que c'était comme ça, que Clive avait pris sa décision et elle la sienne. Elle ne pouvait pas en démordre, elle ne voulait pas en démordre et ce, peu importe qu'il la pense égoïste ou lâche de fuir de la sorte. Peut-être était-ce le cas, peut-être qu'il finirait par voir d'elle un autre jour tout à fait détestable qu'il finirait par fuir. Aux répliques du sorcier, Cedrella détourna vivement le regard ; elle encaissait chacune des phrases qu'il lançait, parce qu'il avait bien raison d'enfin s'exprimer plutôt que de s'excuser pour de piètres prétextes dont elle n'avait cure. Elle ne savait pas ce qui avait fait le quotidien de Clive lorsqu'elle avait été captive parmi les Mangemorts, ce qu'elle savait, c'était qu'il n'était pas venu tout simplement. Mais elle ne dit rien, elle finit même par trouver le regard de Clive, tandis que la discussion s'échauffait vraiment plus qu'elle ne l'aurait imaginé. « Bien entendu que tu n'es pas juste un ami, Clive ! Tu fais tout le temps ça de toute manière, tu ne vois que ce qui t'arrange ou n'imagine que ce qui te convient ! Je suis celle qui pense pour nous deux, je suis celle qui nous fait passer avant tout le reste, alors ne t'avise même pas de prétendre savoir ce que je ressens pour toi ! » Elle souffla à nouveau, mâchoires serrées afin de prendre un tant soit peu de calme. « C'est toujours compliqué, avec toi, et pourtant c'est si simple : et si je n'étais jamais revenue ? Si j'étais morte là-bas, tu aurais écrit sur ma tombe que c'était compliqué ? C'est ce que je devrais écrire sur la tienne lorsque tu seras mort pour du vent, que t'auras tout simplement pensé qu'à toi et à ton stupide sens du sacrifice ? » Elle le regarda à nouveau, restant fermement posée sur ses pieds : ce qui faisait Clive justement, c'était qu'il pensait aux autres avant lui. Et irrémédiablement, avant eux. Peut-être était-ce déplacé de penser ainsi ; peut-être avaient-ils été mieux finalement avant, à des kilomètres et des kilomètres l'un de l'autre, séparés par les mensonges de Cedrella. « Peut-être simplement que tu ne me crois pas capable d'assez t'aimer pour ne pas accepter d'envisager la possibilité que tu meurs dans ce château pour une guerre qui n'a plus aucun sens. En me laissant, moi - avec encore une fois un paquet de fausses promesses. » Car c'était ça la guerre finalement : un combat sans fin et épuisant, qui finirait par les séparer d'une quelconque manière - dont ils ne ressortiraient pas indemnes, usés et épuisés sans doute et peut-être bien plus séparés qu'ils ne pouvaient l'envisager à l'heure actuelle.
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Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Sam 20 Avr - 23:27
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Les règlements de comptes, ce n’était pas le truc de Clive, il n’était de toute façon pas du genre à se prendre la tête. Si ce n’est avec les mangemorts, mais en principe ça ne se faisait qu’à coup de baguette, sans avoir besoin de faire étalage des choses coincées depuis bien trop longtemps. Il aurait du savoir que ça finirait par arriver, sans doute qu’il l’avait su, au plus profond de lui, mais qu’il avait préféré l’ignorer, comme il ignorait toujours ce qu’il l’arrangeait. « Justement non, je ne prétend pas savoir ce que tu ressens pour moi parce que j’en ai pas la moindre idée. Un jour tout va bien et le lendemain on se retrouve à se crier dessus et je n’ai pas envie de te crier dessus, je n’ai pas envie que tu me cries dessus non plus. Mais je comprends rien et y a pas encore de bouquin pour expliquer ses choses là. » Malheureusement. Si seulement il y avait eu un livre pour expliquer comment fonctionnait un couple et comment éviter les disputes, surtout en temps de guerre, Clive l’aurait lu il y a de ça quelques mois afin de savoir parfaitement quoi faire pour que les choses marchent parfaitement bien. « Bien sûr que c’est compliqué. Si seulement l’ordre avait su me dire où tu étais, si seulement les mangemorts avaient été aptes à me répondre autrement qu’à coup de doloris je serais venu, mais non les choses n’ont pas été simples. » Il laissa échapper un léger soupire, reprenant son calme. « J’ignore ce qui ce serait passé si tu étais morte, si j’aurais sauté de la tour d’astronomie ou parcouru le monde en tuant chaque mangemort que j’aurais croisé dans l’espoir de te venger et j’ai pas envie de savoir, j’ai même pas envie de me poser la question. Ce combat, ce n’est pas du vent. » Il n’avait clairement pas envie de mourir dans ce château, il n’avait pas envie de mourir pour l’ordre, il n’avait tout simplement pas envie de mourir. Mais il n’avait pas non plus envie de fuir en espérant que d’autres continuent à se battre pour qu’un jour cette folie puisse enfin cesser. « Bien sûr que si, je t’en crois capable. Mais je ne veux pas m’enfuir en me disant que ce n’est pas grave, d’autres se battrons pour que ce monde aille mieux. Qu’est-ce qui va se passer si on fini tous par abandonner ? On va laisser le monde tel quel ? On va juste regarder les choses auxquelles on croit s’effondrer et puis fuir jusqu’à ce qu’on meurt ou qu’on se fasse attraper et jeter en prison parce qu’on n’est pas d’accord avec tout ça ? Je ne suis pas sûr d’avoir envie de vivre dans un monde comme ça. » Il laissa échapper un léger soupire avant de pincer les lèvres. Il n’était pas sûr du tout de vouloir connaitre un monde comme ça et pour empêcher ça, il fallait bien qu’au moins une poignée de personne continuent de se battre et pensent qu’il puisse y avoir un avenir meilleur, Clive faisait parti de ses gens là.
Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Dim 21 Avr - 0:18
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Cedrella finirait par regretter tôt ou tard les paroles qu'elle prononçait. Mais elle avait à la fois besoin de les dire, comme si c'était un moyen de laisser échapper de vieilles mélodies tournant sans cesse à son esprit : et par Merlin, elle avait bien souvent eu l'occasion de ressasser son histoire avec Clive, de soigneusement penser chaque parcelle de ce qu'ils avaient traversé ensemble et ce, même si c'était pour réinterpréter ces événements à sa sauce, selon les obstacles qu'ils traversaient ou la déconcertante facilité avec laquelle ils trouvaient un terrain d'entente. Indéniablement, cette nuit-là lorsqu'ils s'étaient fait des promesses de mariage et de tout ce qui allait avec, ils avaient grillé bien des étapes, imprudemment, comme deux adolescents en mal d'amour. Au fond, ceci pouvait expliquer cela, en le fait simple qu'ils n'étaient pas forcément experts en histoire d'amour - ou en eux deux, plus précisément. « Eh bien désolée, mais quand tu m'annonces que tu préfères rester dans la nouvelle école formatrice officielle de Mangemorts plutôt que te mettre en sécurité, non, clairement, les choses ne peuvent pas aller bien ! C'est pas comme si t'étais facile à vivre, toi, à faire des promesses que tu sais parfaitement bien que tu ne tiendras jamais ! » Elle n'avait pas besoin de se marier pour aimer Clive - mais ils avaient besoin de survivre tous les deux, si un jour ils voulaient afficher leur attachement ou leur amour d'une telle manière. Survivre à cette guerre, à tout ce qui les séparait - si tant est que ça en vaille la peine. Cedrella s'était bien souvent questionnée sur ça, mais voilà qu'elle exposait ses interrogations face à Clive maintenant, droit dans les yeux, à croire qu'elle était gagnée par une témérité qui la rendait incisive à souhait. Elle finit cependant par souffler, plaçant ses mains sur sa taille comme pour s'imposer le calme. Ils devaient arrêter de crier comme des chiffonniers, sans quoi ils finiraient comme tous les clichés de couple, à s'être disputés sans savoir où ça avait commencé. Nerveuse malgré tout, elle passa une main sur son visage. « Parce que tu t'imagines que je fuis, peut-être ? Tu t'imagines que tous les gens qui ne se pavanent pas à Poudlard ont abandonné ?! » Lui, il était à Poudlard, elle, elle était en contact avec l'Ordre, et elle savait pertinemment ce qui se jouait, en dehors des hauts murs remplis d'illusion que Clive continuerait de hanter pendant des mois encore. « Cette guerre ne se joue pas qu'à Poudlard - elle ne se joue même plus à Poudlard depuis des lustres. N'essaye même pas de me faire croire que tu n'es pas le seul fou de l'Ordre à rester là-dedans. » Sans doute pour ne protéger que des gamins de sang-pur, persuadés qu'ils étaient supérieurs aux autres - après tout, avec la mort du gamin né-moldu, tous les autres avaient dû fuir sans un regard en arrière. Sauf Clive. Évidemment. Clive devait rester, Clive pensait que ça en valait la peine. « J'ai fait mon choix. Tu as fait le tien. C'est quoi la suite ? » Finit-elle, arquant un sourcil devant l'évidence. C'était lui qui ne leur laissait aucune chance, c'était lui qui avait un impitoyable et incompréhensible ordre des priorités. Lui qui, tôt ou tard, faillirait à leur promesse commune, ainsi soit-il, elle y était tant habituée.
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Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Dim 21 Avr - 12:28
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C’était idéaliste d’avoir un jour pu penser qu’avec Cedrella les choses iraient toujours bien. Leur histoire d’amour – bien que certainement sincère dans les deux sens – était plus que bancale. Ils ne s’y étaient pas pris de la bonne façon, c’était indéniable. Clive de toute façon, ne connaissait pas la bonne façon d’aborder ce genre de choses, sinon, peut-être qu’il aurait évité que tout ne tourne comme, quoi que, d’une façon ou d’une autre, elle voulait partir alors que lui voulait rester et ça, deux choix bien distincts que rien n’aurait pu changer. « Pourquoi est-ce que tu m’enterres si vite ? Est-ce que tu crois vraiment que je ne ressortirais jamais vivant de ce château ? Que je ne suis pas capable de me battre pour revenir vers toi et tenir mes promesses ? » Pour lui, c’était une raison suffisante de ne pas se laisser tuer bêtement. Ce serait stupide de décider de se battre en étant persuadé de ne pas être fichu de survivre. Si à une époque sa propre survie n’avait eu qu’une importance mineure à ses yeux, depuis ce soir là avec Cedrella, dans cette même boutique à se faire des promesses de belle histoire d’amour et de mariage, il avait trouvé une bonne raison de survivre malgré les difficultés, il n’allait pas crever dans ce château. « Bien-sûr que je le sais. Je connais des tas de personnes qui risquent leurs vies dehors. » Sa meilleure amie avait risqué sa vie pour l’ordre jour après jour avant d’être obligée de se cacher dans un camp. Il était bien placé pour savoir que bien des combats se jouaient dehors. « Crois-moi, cette guerre se joue absolument partout, à Poudlard y comprit. Ce sont des gamins innocents qui sont coincés au beau milieu de cette guerre, bien malgré eux, et l’un d’eux est mort, c’est la guerre. » Bien-sûr il y avait encore quelques élèves qui pouvaient se pavaner la tête haute parce que papa et maman avaient jurés allégeance à Voldemort. Mais à côté, il y en avait un tas d’autres qui n’avaient rien demandé à personne et qui étaient pris au piège dans ce château. « Je ne suis pas le seul, mais on n’est pas nombreux, si je pars, peut-être que les autres finiront par faire pareil et on se retrouvera avec un château plein de cadavres parce que personne n’aura osé bouger le petit doigt pour empêcher ça. » C’était déjà ce qui c’était passé pour ce pauvre gamin et il osait espérer qu’un évènement pareil ne se reproduirait plus, justement parce qu’il y avait encore une poignée de personnes pour lutter contre ça. « La suite ? Tu pars de ton côté, je reste. On survit à cet enfer et on se retrouve. Parce qu’on peut survivre et si on y croit pas un minimum autant se suicider toute suite. » Il haussa finalement les épaules avant de croiser les bras sur sa poitrine. « Comme Roméo et Juliette. Plutôt romantique, mais vraiment triste. » Ce n’était sans doute pas le moment idéal pour parler des nombreuses lectures qu’il avait faites durant sa vie, mais Roméo et Juliette était un bon exemple pour illustrer la situation. Il ne voulait pas finir comme eux, d’autant plus qu’il était sûr que survivre à cette guerre était loin d’être impossible.
Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Dim 21 Avr - 17:05
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Cedrella avait un jour espéré qu’elle pourrait être heureuse : naïvement, comme la gamine qu’elle avait été, elle s’était imaginée rencontrer le prince charmant, qui n’aurait d’yeux que pour elle et qui l’aimerait à sa juste valeur. Comme elle le méritait. En misant sur Clive, elle n’avait décidément pas choisi la meilleure option qui soit ; peut-être aurait-elle dû choisir un de ses camarades de Serpentard, qui, finalement, se serait avéré bien plus similaire à elle. Assez égoïste en tout cas pour penser à elle avant le rester, pour penser à eux avant tout, malgré la guerre, malgré de foutus idéaux que certaines personnes pouvaient avoir. Finalement, elle méritait bien son détour par Serpentard lorsqu’elle avait été à Poudlard – et elle avait beau chérir les années qu’elle avait passées là-bas, elle ne s’accrochait pas au souvenir du vieux collège où elle avait grandi au point d’accepter d’y sacrifier Clive. Au fond, dans leur couple, duo ou tout ce qu’ils pouvaient représenter, il fallait bien quelqu’un comme elle, sans quoi, dieu seul savait où Clive serait à l’heure actuelle – peut-être en serait-il arrivé à se jeter entre le sortilège et l’enfant mort ce matin. Mais ils n’étaient pas sur la même longueur d’ondes, la logique imprenable des choses voulait qu’ils se prennent la tête à cause de ça, que ça frictionne, que l’air soit électrique – Clive était le seul surpris par ça. « J’en sais rien, peut-être parce que c’est comme ça que tu parles ?! Que c’est comme ça que tu te comportes, avec ton air totalement nonchalant à l’idée de rester à Mangemorts-land ?! Ou parce que peu importent les promesses que tu m’as faites, tu les oublieras assez vite lorsqu’il s’agira de te jeter entre le prochain gamin qu’ils auront décidé de tuer et le sortilège ?! » Elle savait malheureusement de quoi il était capable ; loyauté, vague courage un peu imprudent, c’étaient les qualités propres aux Poufsouffle et malheureusement pour elle, Clive en était le digne représentant. Il en oubliait presque alors, de penser aux sentiments des autres, à ceux qu’il laissait irrémédiablement derrière lui – elle, en somme. Elle ne l’écouta parler que d’une oreille, soufflant vaguement – ils ne seraient jamais du même avis, à quoi bon essayer de les entrechoquer ? Clive pourrait être bien plus utile en dehors de ce spectre d’école ; il n’avait certainement pas besoin de se ressentir comme le leader des quelques rebelles qui restaient là-bas – si lui partait, ils prendraient leurs décisions selon ce qu’ils sentaient être le mieux. Mais Clive en avait sans doute fait pareil également, aussi détourna-t-elle le regard. Tout semblait parfaitement planifié dans l’esprit du sorcier – et ce, avec un idéalisme terrifiant. « Faisons donc les choses à ta façon – tout a l’air si facile comme ça. » Et lui qui disait que c’était compliqué ; ça ne semblait pas tant compliqué que ça, de l’évincer de ses desseins. Non pas désireuse de fuir, mais plutôt comme pour clore le débat, Cedrella se détourna à nouveau de lui, disparaissant à nouveau dans l’arrière-boutique – difficile à croire, mais la compagnie des objets poussiéreux s’avérait préférable à celle de Clive.
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Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Dim 21 Avr - 19:20
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Rien ne pouvait jamais être simple, sans quoi, la vie serait définitivement trop facile et ce n’était jamais le cas. Il fallait toujours que des tas de choses viennent tout compliquer, que ce soit une guerre ou des décisions qui ne coïncidaient pas. Il n’y avait rien à faire, de toute façon, ils n’arriveraient pas à se mettre d’accord, autant laisser et partir chacun de leur côté puisqu’il ne leur restait rien de mieux à faire. « Je ne vais pas me suicider. Mais je ne vais pas non plus m’asseoir tranquillement et siroter un thé pendant que des enfants se font tuer. Je ne peux pas. » Il ne savait plus dire si sa façon de penser était égoïste ou non, il en avait l’impression à entendre les paroles de Cedrella, il l’a laissait pour tenter de sauver des enfants. Quel monstre il faisait. Il aimait Cedrella, il voulait être avec elle, l’épouser et passer le reste de sa vie avec elle. Mais il n’avait pas l’impression que ce soit juste de laisser tomber des enfants, ses collègues simplement pour son propre bonheur. Ça, aurait été égoïste vis-à-vis d’eux, moins du point de vu de Cedrella sans doute, mais ils n’étaient définitivement pas sur la même longueur d’onde. Pour le coup, ils étaient à des années lumières l’un de l’autre et ce malgré toutes ses fois où dans le passé ils avaient cru être les deux seuls à se comprendre. Sans doute que Cedrella l’amie aurait eu moins de difficultés à accepter. Il leva les yeux au ciel suite à sa réplique, alors que la sorcière s’éloignait encore dans l’arrière boutique. En parlant de simplicité, c’était facile ça de simplement disparaitre dans l’arrière boutique en le laissant tout seul entre les étagères vides et le comptoir. Il laissa échapper un long soupire avant de se redresser, avançant de quelques pas dans la boutique, ce sanctuaires de souvenirs qui semblait être sur le point d’être réduit en cendres, tout comme les souvenirs qui y étaient liés finalement.
Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Dim 21 Avr - 21:34
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Cedrella ne savait pas ce qu’elle voulait. Elle ne savait pas ce qu’elle attendait de cette guerre : après tout, elle aussi elle avait pris sa décision avant même que Clive ne mette les pieds ici. Elle était parfaitement égoïste ce soir, comme brûlant d’un incontrôlable besoin de rejeter la faute de tous leurs malheurs sur quelqu’un. Pas quelque chose – quelqu’un. C’était la guerre qui l’avait amenée à se faire torturer, la guerre qui les avait faits se perdre pendant tant de temps – pas Clive ou les réactions qu’il avait pu avoir ; sans quoi, au final, elle pourrait s’avérer tout aussi responsable que lui. Mais contre un fantôme, un spectre régnant sur le monde et qui ne semblait pas près d’arriver à sa fin, la lutte semblait vaine, alors que crier sur Clive s’avérait presque être un exutoire coupable. Elle entassait à vrai dire, elle entassait inlassablement tout ce qu’on foutait sur son chemin : les tortures de Greaves, l’attente après Clive, la culpabilité ; s’essayait-elle à le faire en tout cas, alors que c’était elle qui désertait les lieux finalement, lui qui tenait bon dans le combat qu’ils avaient toujours accompli. « Je sais ! Je sais parfaitement bien que tu ne peux pas, tu ne peux pas quitter ce château ! Je suis la première personne concernée par ça, Clive : je suis celle qui doit, du coup, vivre avec l’idée que chaque jour tu risques ta vie là-bas, alors que je serai à des centaines de kilomètres de toi, non seulement incapable de te venir en aide, mais aussi sans doute que je ne saurais même jamais s’il devait t’arriver quelque chose ! » Peut-être qu’il croyait que ce qu’elle avait attendu de lui c’est qu’ils partent bras-dessus, bras-dessous vivre dans la forêt en cueillant des fleurs et en ignorant le reste de la guerre. Non, la seule chose qu’elle voulait c’était qu’ils soient ensemble comme ils l’avaient toujours été, face à cette guerre et non pas séparés à attendre que les choix se fassent pour eux. Mais c’était elle qui partait, elle qui l’abandonnait – comme elle le laissait seul avec lui-même dans la boutique. Mais cette fois-ci, elle n’eut aucun réflexe nerveux de balancer quelques affaires dans un carton, s’affaissant plutôt pour finir par s’appuyer, dos contre le mur le plus proche. Ça ne finirait jamais, jamais et tout ce qu’elle pouvait ressentir au fond d’elle c’était le brusque sentiment que c’était fini. Qu’elle ne le reverrait pas ; alors une part d’elle, orgueilleuse, ne voulait pas le revoir, rien que pour ne pas avoir à souffrir du vide qui se creusait déjà en elle. Mais c’était elle qui avait choisi, pas lui. Silencieusement, elle balaya quelques larmes marquant ses joues, humidifiant la manche de son gilet tandis qu’elle avait l’amer pressentiment que celles-ci ne s’arrêteraient jamais. Mais Clive n’était pas parti. Et, pour se donner du courage (un vague courage en tout cas) elle attrapa un carton, traversant la pièce pour venir le poser sur une étagère – elle n’aurait jamais la place de bouger si elle devait tout entasser dans l’arrière-boutique si minuscule : et que les voleurs se fassent plaisir. Elle n’en avait cure, alors que chacun de ses songes allaient par-dessus son épaule, vers Clive. Ses jambes tremblèrent, ses lèvres frémirent. « J’y arriverais pas, Clive. » Finit-elle par avouer, comme à elle-même, baissant les yeux ; elle n’y arriverait pas, toute seule, si loin de lui, son esprit sans cesse ramené ici par les inlassables risques qu’il prenait. Il faisait partie d’elle, partie de sa vie, celle parcelle d’existence qu’elle avait besoin de savoir en sécurité. « Ne me laisse pas... » Ses épaules retombèrent, alors qu’elle s’effondrait lentement mais sûrement ; là, au milieu de ses volontés, alors que maintenant, même ses incessants passages de main sur ses joues ne pouvait avoir raison de la froideur de ses larmes, glissant sur son visage.
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Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Lun 22 Avr - 1:32
“ we are only passing shadows ”
and the sound it makes is an honest song our hearts sing an honest song.
Toute cette histoire était bien compliquée et elle ne trouverait jamais de fin. Il avait l’impression que ni l’un ni l’autre ne voudrait se montrer d’accord avec les idées de l’autre. C’était une discussion vaine de sens, tout ce qu’elle faisait, c’était les séparer à nouveau, malgré tous les efforts qu’ils avaient fait pour se retrouver. Il y avait comme une force entre eux qui semblait déterminée à les maintenir à distance l’un de l’autre. Cette force, il l’a détestait et il avait les moyens de lutter contre elle, laisser tomber et prendre la poudre d’escampette e arrêtant de se soucier de tous ces gamins qui étaient dans ce château livrés à eux même. Après tout, il n’était pas leur père, il avait le droit de laisser tomber, ô combien ça semblait contraire à ses principes. Parce qu’il avait un peu trop l’impression d’être leur père. C’était stupide, ou juste le symbole que Clive aurait beaucoup aimé avoir des enfants, mais qu’il s’était définitivement arrêté sur le fait que ça lui serait impossible, alors peut-être que oui, il accordait un peu trop d’importance à ces enfants. Il n’avait répondu à sa réplique que par un léger soupire. Il n’avait rien à ajouter, rien de plus à dire maintenant. Ça tournait inlassablement en rond. Peut-être qu’elle l’avait également compris, puisqu’elle s’était une nouvelle fois éloignée vers l’arrière boutique, laissant Clive mitigé entre l’envie de rester dans cette boutique dans l’espoir que ça aille mieux et le besoin de s’en aller pour voir le conflit s’achever pour de bon. Mais il était resté et Cedrella avait fini par réapparaitre dans la boutique pour y déposer un carton. Il se tourna lentement vers elle sans rien dire, les yeux naviguant lentement entre elle et le sol. Pourtant, son regard se posa définitivement sur elle quand elle reprit la parole et rapidement, il eu l’impression de sentir son cœur se briser face aux larmes de la jeune femme. Sans même réfléchir, il se précipita vers elle pour la prendre dans ses bras. « Dis pas ça voyons. » Il s’écarta légèrement pour regarder le visage de la jeune femme et y essuyer les larmes à l’aide de son pouce. « Tu es une femme formidable. Brillante, forte, magnifique. Tu es capable de tout Cedrella. Tu pourrais soulever des montagnes si tu le voulais. » Il déposa un baiser sur son front avant de la serrer à nouveau dans ses bras. « Je n’ai pas envie de te laisser. Je n’ai pas envie de les laisser, mais je ne peux pas être à deux endroits à la fois. Si je m’écoutais je t’enfermerais dans mon bureau pour pouvoir veiller sur toi en même temps que sur eux, mais ce n’est pas correct. » Sans doute que séquestrer les gens dans le but de les protéger, ça relevait d’un grand niveau de folie et Clive n’avait pas atteint un tel niveau. Il laissa échapper un léger soupire avant de regarder à nouveau Cedrella. « Mais je suis pas leur père. Et je ne suis pas le tiens non plus, mais là n’est pas la question. Mais je suis ton fiancé et c’est bizarre parce que je ne pensais pas avoir l’occasion de dire ça à quelqu’un un jour. Ça sonne plutôt cool. Je viens avec toi Cedrella. On fera du camping dans les bois. Je n’ai jamais fait de camping dans les bois. Tu as déjà fait du camping dans les bois ? » Il lui adressa un sourire avant de froncer les sourcils, comme pris dans une soudaine réflexion. « Tu peux oublier la question, c’était, un peu débile. » Au moins il s’en rendait compte c’était déjà ça. Avec la tonne de chose qu’il venait de dire, il avait sans doute gaspillé pas mal de salive pour dire quelque chose qu’il aurait aisément pu résumer en quelques mots.
Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Lun 22 Avr - 13:39
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s-w. cedrella levinston & w. clive burgess-holmes « when death and all his angels find you will you call out for me ? » ------------❖------------❖------------
Cedrella n’avait pas peur. Pas pour elle en tout cas ; elle, elle y arriverait, elle survivrait, elle se battrait. C’était ce qu’elle savait au plus profond de ses entrailles – s’il avait fallu qu’elle ne pense qu’à elle, elle serait partie sans se retourner, aurait accepté la décision de Clive sans sourciller, lui offrant sa confiance, en toute amitié. Bêtement, elle n’aurait pas réfléchi, elle aurait attendu, espéré, elle se serait inquiétée, mais les choses auraient été différentes. Différentes peut-être plus faciles. Là, il y avait eux, l’impérieuse possibilité qu’elle ne le reverrait plus, qu’ils finiraient par devenir un lambeau d’amour, deux cœurs brisés, séparés par Merlin seul savait quoi. C’était peut-être une attitude égoïste, une obsession déplacée que de ne pouvoir que croire qu’ils étaient finis s’ils se séparaient, qu’elle le perdrait d’une quelconque manière, comme ils s’étaient déjà tant de fois perdus. Au profit de quoi ? D’un vieux souvenir de Poudlard, des quelques enfants qui s’y accrochaient et qui, pour la plupart en tout cas, n’étaient que des fous ou des sang-pur. Des êtres aussi fous que Clive, à croire que le pays transpirait de ça, vivait de ça ; les fous étaient les premiers à tomber dans cette guerre, c’étaient ceux qui s’engageaient dans l’Ordre, qui se battaient constamment sans réfléchir, sans comprendre les méandres de cette guerre glaciale. Subitement, perdre ainsi Clive, c’en était trop, c’en était trop d’inquiétudes qui la poursuivraient où qu’elle irait, peu importait ce qu’elle ferait. Quelque part dans l’esprit de la jeune femme, il y avait même une voix qui se répétait que s’il retournait simplement dans ce château, quelqu’un serait là pour le cueillir et le réduire à néant – les Mangemorts avaient tout envahis, et elle ne savait pas si c’était de la naïveté ou de la bravoure qui poussait Clive à croire qu’il pouvait marcher seul au milieu de tant de ténèbres. Et elle ne serait pas là non plus, pour lui – était-ce la peur ou l’acerbe culpabilité, ce sentiment bien trop vivace de faillir Clive, peut-être, de se faillir à elle-même, qui la faisait trembler de la tête aux pieds ? S’énerver, pour finalement ne pas s’effondrer ? Trop de choses, des souvenirs, des possibilités d’avenir, des craintes sourdes se bousculaient dans sa tête, et c’est tremblante, secouée de quelques sanglots impossibles à maîtriser qu’elle trouva le confort rassurant des bras de Clive. Son fiancé. Elle savait ce qu’elle ne pouvait pas lui demander, ce qu’elle ne pouvait pas lui prendre, au combien elle en avait besoin. C’était ainsi, comme le cycle du soleil qui se levait à l’est, se couchait à l’ouest – n’en avait rien à foutre de cette guerre stupide. Là, contre Clive, sous ses mots, elle parvint à calmer ses pleurs, quelques traces de larmes glissant encore sur sa joue. Ce serait si simple, si beau s’ils pouvaient simplement s’enfuir tous les deux, dans les bois ou où que ce soit, sans qu’il ne soit poursuivi par le doute, les remords – sans qu’elle ne soit poursuivie par les mêmes sentiments. Clive vivait pour Poudlard plus que pour elle, parce qu’il se devait de croire en ce qui était juste, ce qui devrait être. Peut-être n’aurait-elle jamais de place, là-dedans. Il pouvait toujours essayer de la contenter, de lui faire miroiter l’espoir qu’ils pourraient, tous les deux, se livrer à une fuite à travers le pays sans avoir à regretter leurs choix, mais ils le feraient. Et un jour, il finirait par la détester pour ce choix qu’il avait fait. « Emmène-moi là-bas. » Finit-elle par articuler. Là-bas, au camp, où ils seraient illusoirement en sécurité. Où elle serait, où il serait quelques heures durant. « Tu pourras… me présenter à ta fameuse amie. » Tenta-t-elle dans un vague sourire, s’escrimant à ne pas penser à la suite des événements, qui viendraient les séparer, tôt ou tard. « Je sais… quelque part, que tu veux rester ici. Essayer de faire une différence… » Songeuse, elle savait malgré elle que c’était égoïste de choisir pour lui, ou de le pousser à faire les mauvais choix. « Je suis désolée. » Elle s’écarta silencieusement de Clive, soutenant son regard un instant, peut-être avait-elle eu besoin de ce brusque passage à vide pour reprendre le cours de ses idées. S’il prenait le mauvais choix pour les mauvaises raisons, ça finirait par les réduire à néant, plus encore que la guerre – au final, aucune situation ne semblait préférable à une autre.
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Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella) Lun 22 Avr - 18:49
“ we are only passing shadows ”
and the sound it makes is an honest song our hearts sing an honest song.
Clive n’étaient de toute évidence pas de ceux qui restent facilement bornés, attachés à une idée sans vouloir changer d’avis à un moment donné. La preuve étant qu’il avait fallu que Cedrella soit en train de pleurer pour que toute sa motivation, toutes ses convictions, s’envolent. Il avait cru que sa place était à Poudlard, il avait voulu défendre des enfants qui selon lui, le méritait. Il avait cru pouvoir tenir tête à l’insistance de Cedrella, lui faire comprendre son point de vu, lui promettre que tout irait bien pour lui malgré les risques, malgré le danger qui régnait entre les murs étroits de Poudlard. Mais il s’en était montré complètement incapable. Il avait voulu montrer une confiance d’acier et le voilà qui venait de renoncer à tout ce qu’il avait précédemment dit. Il ne savait pas où ça le mènerait de fuir avec Cedrella, mais, il savait que tôt ou tard il se sentirait coupable d’être avec elle plutôt qu’avec les gamins de Poudlard. Tout comme il avait su que s’il était resté au château, tôt ou tard il s’en serait voulu d’avoir laisser Cedrella seule. Il n’y avait aucune solution à son problème, pas un choix qui finirait par lui épargner la culpabilité. Le fait était pourtant qu’il devait choisir, ce qu’il pensait avoir fait depuis longtemps et pourtant, là face aux larmes de la jeune femme, tout avait changé. Il ne voulait plus la laisser, il ne pouvait plus la laisser. « Je t’y emmènerais. Tu verras, Morgana est une femme extraordinaire. » Il lui adressa un sourire alors que ses pensées s’arrêtaient sur sa meilleure amie. Elle était bien plus qu’extraordinaire. C’était celle qui, en un rien de temps avait presque réussi à lui redonner du poil de la bête quand il avait eu l’impression que lui rien n’allait, elle avait cette capacité de le faire sourire même quand il semblait perdre espoir. Il reposa son regard sur la jeune femme en haussant les épaules. « C’est pas grave. D’une façon ou d’une autre, j’aurais laissé tomber quelqu’un. » Il déposa sa main sur la joue de la jeune femme, un léger sourire sur les lèvres. « Je t’aime et tu es la seule personne que je ne peux pas laisser tomber. Si j’avais franchi cette porte pour retourner au château, même sûr de mon choix, j’aurais fini par revenir. » Il serait forcément revenu, réalisant qu’il ne pouvait pas rester loin d’elle, qu’il avait beau croire qu’il pourrait en avoir la force, quoi qu’il fasse, ses pas l’auraient à nouveau conduits jusqu’à cette boutique, mais elle serait partie et il n’aurait trouvé qu’une boutique vide, la solitude et bien des remords.
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Sujet: Re: (2.1) we are only passing shadows (cedrella)