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 (cedrella) ☆ i look at you and see a friend.

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MessageSujet: (cedrella) ☆ i look at you and see a friend.   (cedrella) ☆ i look at you and see a friend. Icon_minitimeMar 29 Oct - 0:24

i look at you and see a friend
I talk to you as to a friend. I hope that’s what you’ve come to be. It feels as though we’ve made amends Like we found a way, eventually. It was you who picked the pieces up When I was a broken soul, And then glued me back together Returned to me what others stole. You gathered my dreams in When they all blew away And then tricked them back into me. You saved me I was almost dead. I’ve always been a dreamer I've had my head among the clouds. Now that I’m coming down, Won’t you be my solid ground ?
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S-W. CEDRELLA LEVINSTON & W. CLIVE BURGESS-HOLMES.
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Fades. C’était tout ce qu’étaient devenus les jours depuis la fin de la guerre. Il ne restait plus que des cendres d’une vie aujourd’hui de la vie que Clive avait pue avoir auparavant. Il regardait les jours passer, filer devant ses yeux sans qu’il ne puisse puiser en eux la moindre dose d’intérêt. Il avait été un vaillant combattant durant cette guerre, il s’était battu jusqu’au bout, il aurait volontiers donné sa vie si ça avait suffit à rétablir la paix dans le monde. Aujourd’hui, c’était fini, la guerre était terminée et ils avaient perdu. Il n’y avait plus d’ordre du phénix, il n’y avait plus rien d’autre que le chaos. Le monde des sorciers n’étaient plus que l’ombre de ce qu’il avait pu être dans le passé et ce n’était pas dans ce monde corrompu que Clive voulait continuer sa vie. Au fond, il ne voulait plus du tout de ce monde là. il était un sorcier, dès sa naissance, ses parents l’avaient su, parce qu’eux même en était, parce que tous leurs ancêtres avant eux en avait été. Il n’avait pas échappé à la règle et dans ses veines coulait le sang de deux nobles familles de sorciers. Du sang-pur qui apparemment valait bien mieux que n’importe quel autre sang, salit au cours des génération. Il était un sorcier, il était né pour être un sorcier. Aujourd’hui cependant, il avait presque choisi de renoncer à ça. Ça n’avait rien d’un privilège, la magie, c’était plutôt un cadeau empoisonné. Sans doute qu’ils étaient nombreux les moldus à rêver d’avoir un quotidien plein de magie, mais ça n’avait plus rien d’enviable aujourd’hui. La guerre avait fait des ravages et la victoire de Lord Voldemort avait plongé le monde dans les ténèbres, bien plus encore que ça n’avait été le cas quand le ministère de la magie était tombé un peu plus d’un an plus tôt. Il ne restait plus rien du monde que Clive avait connu et plus personne aujourd’hui ne prétendait vouloir se battre pour ramener les choses à la normale. Le combat était fini et ils avaient perdu. Longtemps Clive avait gardé espoir. Il pensait que l’ordre gagnerait, après tout, ne disait-on pas que le bien l’emportait toujours ? Un dicton parfaitement faux, il en avait la preuve aujourd’hui. Il avait perdu tout ce qui lui était cher, mais il lui restait encore ses principes ainsi qu’un minimum d’honneur et il n’était pas prêt à sacrifier ça aussi. Il aurait passé la fin de sa vie à Azkaban s’il l’avait fallu, mais jamais il ne se serait soumis au nouveau ministère. On aurait pu l’exécuter sur la place publique comme ça avait été le cas pour bien des membres de l’ordre du phénix, que ça aurait été selon lui, préférable à la soumission. Bien-sûr, il avait salit le nom des Burgess-Holmes pour avoir été enfermé à Azkaban sous le nouveau régime, mais ça n’avait pas la moindre importance, il se fichait bien de sa famille, il avait passé sa vie à leur tenir tête, ce n’était pas maintenant que ça allait changer. Ils n’étaient de toute façon que des pourris ; tous détestables. Il y avait bien Cedrella pour qui il aurait pu accepter cette fameuse trace qu’on promettait à ceux qui acceptaient de se soumettre. Il aurait pu, mais il avait bien vite compris qu’elle n’en valait plus non plus la peine. Au fond, il aurait presque préféré rester en prison plutôt que d’accepter son aide. Il s’était battu pour son honneur, il était resté à Azkaban pour ne pas trahir ses propres principes, mais elle, elle avait tout lâché. Elle était de leur côté maintenant. Ce n’était pas la Cedrella qu’il avait connu, mais c’était peut-être parce qu’il n’avait pas été à la hauteur de ses attentes qu’elle avait tant changée. Il n’en savait rien, ce qu’il savait à présent c’était que leur histoire s’était terminée aussi vite qu’elle avait commencé. Ils s’étaient fiancés en un battement de cils et ils s’étaient séparés en un autre. Il avait cru en l’histoire tout comme il avait cru en l’ordre du phénix, il fallait bien admettre qu’il avait placé ses espoirs dans des choses vouées à l’échec. Cedrella n’était plus qu’une histoire de passage dans son existence, l’ordre qu’un souvenir sans importance.

Il devait aller de l’avant aujourd’hui. Avancer sur un chemin dont il ignorait complètement la destination. Poudlard c’était fini, il y avait fait son temps, il avait fait de son mieux pour protéger les élèves et il avait échoué. Il avait été ce professeur un peu fou qui avait cru qu’il suffisait de leur apprendre à se battre pour en faire de bons guerriers, mais ils étaient trop jeunes. Il aurait dû le savoir, ils n’étaient que des gamins et leurs places n’étaient pas sur le champ de bataille. L’armée de Dumbledore n’était qu’une utopie. Ce jour où la petite Ainsley Green était venue lui parler de cette armée, il aurait dû lui dire de laisser tomber plutôt que de l’aider à s’accrocher à cette folie. Trop d’enfants étaient morts dans un combat qui n’était pas le leur et il se sentait en partie responsable de leur mort. Il avait voulu les protéger et pour ce faire, leur apprendre à se battre n’avait pas été la meilleure idée du monde. Il aurait dû leur apprendre à se défendre, à se protéger, à fuir. Il n’y aurait pas eu de lâcheté dans leur fuite, juste de la logique. Ils n’étaient que des enfants et ils ne méritaient pas le sort qu’on leur avait réservé. Il n’y avait bien que les mangemorts pour choisir une école comme champ de bataille. Il ne savait pas aujourd’hui ce qui restait du château. Un nouveau Poudlard avait très certainement été bâti sur les cendres de l’ancien. Il ne voulait pas connaitre ce Poudlard. Il avait aimé son métier, il avait chéri ce poste pendant de nombreuses années et il avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour que les rares élèves ayant choisi l’arithmancie pendant qu’il en était le professeur ait apprécié la matière. Il espérait avoir su être un soutien pour élèves de poufsouffle dont il avait été le responsable et au fond, il espérait qu’au moins quelques un d’entres eux se souviendraient du professeur Burgess-Holmes, parce que lui, il se souvenait encore de chacun d’entre eux. Il avait une bonne mémoire, très bonne mémoire même et il se refusait d’oublier ces années de sa vie, celles qui représentaient une époque où les choses avaient été bien plus belles, plus agréable et plus à l’image de ce que le mot magique était censé ressembler. Tout ça, c’était bien fini. Il avait quitté Azkaban grâce à une aide qu’il n’aurait jamais dû obtenir. Il s’était évadé. Il était peut-être recherché dans le monde de la magie, alors il préférait s’en tenir éloigné. S’il avait toujours sa baguette dans la veste de sa poche, il faisait de son mieux pour s’en servir le moins possible. Durant de nombreuses années, il avait admiré le monde des moldus, il s’était efforcé de le connaitre, d’en apprendre d’avantage sur cette univers qui le passionnait. Il avait bien fait puisqu’aujourd’hui, c’était ce qu’il était devenu. Un moldu. La magie était bien loin derrière lui à présent. Il n’était qu’un type comme un autre, peut-être un peu plus étrange qu’un autre, qui vivait de la même façon que les autres et pour qui la magie ne représentait plus qu’un rêve inaccessible. Il ne pouvait plus renouer avec le monde dans lequel il avait grandi, rester là au milieu des moldus, c’était la meilleure façon qu’il avait d’éviter de se retrouver à nouveau à Azkaban. Bien-sûr, on pouvait toujours le retrouver et l’arrêter. Il n’était pas aussi en sécurité que s’il avait choisi de fuir mais au moins, il était chez lui. On pouvait lui ôter beaucoup, mais il avait décidé qu’on ne le déracinerait pas. Il se fichait bien de ce que Cedrella avait pu lui conseiller de faire. Elle n’avait plus aucun conseil à lui apporter. Elle avait fait le choix de rejoindre le camp adversaire, peut-être pour sa propre sécurité, il n’en savait rien, mais une chose était sûre, elle avait fait le mauvais choix, elle avait tué la Cedrella avec qui il avait passé tellement de temps par le passé, elle avait tué la Cedrella qu’il avait aimé, celle qu’il avait voulu épouser. Il ne restait plus qu’une ombre infecte de cette femme et il n’était pas décidé à écouter les conseils de cette femme là.

Cedrella hantait pourtant ses pensées bien plus qu’il ne l’aurait voulu. Il l’avait aimé, il l’aimait toujours même s’il essayait de se convaincre du contraire. Il essayait de se dire qu’elle était partie sa Cedrella et qu’il devait arrêter de se triturer les méninges avec les souvenirs d’une histoire qui à présent était terminée pour de bon, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Il aurait voulu s’enfuir avec elle, peut-être que ça aurait changé quelque chose. Mais il avait été prisonnier dans le château. Sans doute qu’au moment où elle s’était résolue à prendre sa valise pour s’en aller sans lui, lui il était en train de se faire torturer. Il ne pouvait pas changer l’histoire, mais pour sûr il aurait préféré que son chemin ne croise jamais celui de Daley ce soir là. Il aurait voulu pouvoir changer tellement de choses dans le déroulement de cette guerre mais il en était bien incapable. Il avait souffert, Cedrella avait souffert et les épreuves qu’ils avaient traversées les avaient amenés à faire des choix bien différents. Lui, au moins, il était resté fidèle à ses valeurs. Au fond, il ne lui reprochait pas ce qu’elle avait pu lui dire. Elle pouvait penser qu’il l’avait lâchement abandonné si ça lui chantait, même si c’était faux. Après tout abandonner quelqu’un ça revient à faire le choix de laisser cette personne derrière soi, ce n’était pas ce qu’il avait fait, il n’avait pas eu le choix. On ne lui avait pas laissé le choix. Il se fichait bien qu’elle ait conscience ou non de ça, ce qu’elle pouvait penser de lui, ce qu’elle pouvait imaginer qu’il se soit passé dans sa tête ce soir là, ça n’avait pas d’importance. Elle pouvait le maudire autant qu’elle le voulait, ce n’était pas le plus insupportable dans l’histoire. Si ça n’avait été que ça, peut-être qu’il aurait pu lui expliquer ce qui s’était vraiment passé et si elle avait eu assez de considération pour lui, peut-être qu’elle l’aurait cru et que les choses auraient pu reprendre telles qu’elles s’étaient arrêté. Mais elle avait choisi de rejoindre les rafleurs. Il ne voulait pas entendre que c’était pour lui sauver la peau. Il n’avait pas demandé qu’on vienne le sortir de son trou. S’il l’avait vraiment voulu, si Azkaban avait été trop insupportable au point que sa liberté soit la chose qu’il désirait le plus au monde, il aurait accepté la trace sans poser de question. Mais il ne l’avait pas fait. Simplement parce qu’à ses yeux la liberté ne valait pas le prix si c’était pour vivre soumit aux règles du nouveau gouvernement. Elle, elle ne s’y était pas simplement soumise, elle en faisait partie. La douce et innocente Cedrella qu’il avait rencontré dans les couloirs de Poudlard était à présent de leur côté. C’était ce qu’il lui reprochait vraiment. La liberté à ce prix ça n’en valait pas vraiment la peine non plus. Sa vie n’avait plus beaucoup de sens à présent et pourtant il fallait avancer. C’était ce qu’il faisait jour après jour quand il allait travailler dans la bibliothèque de Cardiff. C’était nouveau pour lui, mais il s’y était plutôt vite accommodé. Etre entouré de livres, c’était une chose à laquelle il était habitué. Il trouvait encore le courage de sourire, de parler pour ne rien dire, de vivre comme si tout était parfaitement normal, alors même qu’il savait que ce n’était pas le cas. Aujourd’hui il entamé sa vingt-huitième année de vie et il réalisait à quel point sa vie n’avait rien à voir avec ce qu’il avait pu imaginer quand il était plus jeune. Il avait pensé qu’au moins son amitié avec Cedrella durerait toujours, il avait cru qu’il continuerait à voir Morgana. Il ignorait ce que la rousse devenait quant à Cedrella, c’était compliqué. Non, la vie n’était pas ce qu’il aurait voulu qu’elle soit, mais il fallait quand même qu’il continue d’avancer. La nuit était déjà tombée sur la ville de Cardiff, alors qu’il quittait la bibliothèque pour rentrer chez lui. Dans les rues assombries de la ville il avançait bien rapidement, à grandes enjambées, les mains dans les poches. Il avait l’habitude de trop faire attention au reste du monde, il avait passé bien du temps à observer les moldu, si bien qu’il avait l’habitude de s’intéresser un peu trop à ce qui se dérouler autour de lui et ce soir, il se maudissait pour ça. Il ne savait pas ce qu’elle faisait là, mais à quelques pas devant lui, il avait reconnu Cedrella. Il avait d’abord pensé que son esprit lui jouait des tours, mais ce n’était malheureusement pas le cas. Il l’aurait reconnue entre mille. Il n’avait pas l’intention d’aller vers elle, ni même de changer de chemin, il voulait juste continuer comme s’il ne la connaissait pas. Pourtant, elle s’était arrêtée un moment à quelques pas de lui pour fouiller dans son sac et, de toute évidence, elle n’avait pas remarqué qu’elle en avait fait tomber des clefs, puisqu’elle continua sa route en les lassant au sol. Il soupira alors qu’il ramassait le jeu de clef. Il ne pouvait pas la laisser partir sans, bien qu’avec la magie, elle les aurait vite retrouvées même s’il s’était contenté de les balancer dans la poubelle du coin. Enfin, il était assez – trop peut-être – courtois pour ne pas faire ça, ainsi, il se dépêcha de reprendre sa route pour rattraper la jeune femme. « Cedrella ! » Il attendit qu’elle s’arrête pour enfin arriver à son niveau. « Tes clefs, tu les avais faites tomber. » Il lui tendit le trousseau qu’il avait précédemment ramassé, esquissant un léger sourire de politesse. Il n’avait rien d’autre à lui dire de toute façon, finalement ils n’étaient sans doute devenus que de simples inconnus l’un pour l’autre, c’était en tout cas ce que Cedrella était devenu pour lui, tant elle était différente de celle qu’il avait connu et c’était l’ancienne version d’elle qui lui manquait au point de laissé un trou béant dans son cœur, mais il ne savait pas si cette Cedrella existait encore quelque pas et elle lui avait donné toutes les raisons du monde d’en douter.


Dernière édition par W. Clive Burgess-Holmes le Jeu 3 Juil - 17:01, édité 2 fois
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Malia Terrell
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MessageSujet: Re: (cedrella) ☆ i look at you and see a friend.   (cedrella) ☆ i look at you and see a friend. Icon_minitimeJeu 14 Nov - 15:30



together, or not at all.
— S-W. CEDRELLA LEVINSTON & CLIVE BURGESS-HOLMES —

Sun falls down like the memory of a sword, turned everything from gold into grey. There's a light that still finds your face, giving all the dust and shadows a name. And the night turns just as cold as the surface of the moon, showing nothing more than sorrow and the faith, there's a sight sitting slowly in my mind, with a sound that is waking up the shade. It's you, my love, so kind are your eyes, I see them in the darkest skies. If it's true, my love, I've got to see the way I'll love you till my dying day. A feeling hits your heart like an arrow in the snow, waking all the blood that's sweeping in your veins. It's alright for it that you don't really know just how the water's going to deal with your remains.
you, my love ~ marcus foster.

Pour un instant, elle ferma ses paupières sur le monde environnant, alors que résonnaient à ses oreilles des éclats de voix qui lui semblaient presque familiers. Cedrella se souvenait bien de cette période de sa jeunesse, où, à Poudlard, elle attendait avec grande impatience de pouvoir quitter le château pour faire un tour dans les rues glacées de Pré-Au-Lard. Combien de fois avait-elle manqué de peu, de se casser une jambe sur les pavés gelés de la petite ville écossaise ? Pourtant, elle avait toujours aimé l’automne, l’hiver, ces saisons froides lorsqu’elle avait été à Pré-Au-Lard : tout avait alors été plus beau, le ciel d’un gris presque blanc, laiteux et cotonneux ; les odeurs délicates qui flottaient dans l’air, venant de chez Zonko ou d’autres petites échoppes qui faisaient couler la Bièraubeurre à flot et vendaient des marrons chauds. A présent, se mélangeait aux narines de la jeune femme, l’âcre odeur de la mort, des cendres de ce qui avait été autrefois - ce qui ne pourrait jamais plus revenir. L’automne avait été lugubre, l’hiver serait une saison sans fin, faite de ténèbres et de tristesse cette année : du côté moldu, du côté sorcier, plus rien n’avait la saveur d’antan. Ça lui manquait, quelque part, quand bien même il lui était difficile parfois de retrouver au fond de son esprit des images de ce qui avait pu être, avant tout ça. Avant cette guerre, avant que Harry Potter n’annonce le retour tant appréhendé du Seigneur des Ténèbres, avant que le chagrin, le malheur et la déception ne la déchirent de part en part. Cedrella avait été, autrefois, une jeune femme qui souriait souvent, de nature joviale, presque simple d’esprit, elle se contentait de faire tourner sa petite boutique dans l’inconnu village de Pré-Au-Lard ; cette femme là lui semblait bien loin à présent. A la voir, si bonne commerciale à cette époque, connaissant tous les noms et habitudes de ses clients réguliers, il avait été difficile de l’imaginer actrice au sein d’une guerre si impitoyable. Elle l’était devenue pourtant, presque contre son gré, ou parce que ça avait été logique tout simplement : et ça l’avait finalement bien changée. Les cauchemars avaient suivi les premiers Mangemorts qui étaient venus s’emparer de Poudlard, et les rues qu’elle avait tant aimées n’étaient devenues que danger permanent, craintes incessantes ; finalement, maintenant qu’elle avait accès à de nombreux dossiers de victimes de la guerre et autres «dits traitres», elle se rendait compte plus que jamais au combien ses actions avaient été vaines. Certes, elle avait sauvé des vies, elle avait permis à des gens, des élèves de Poudlard même, de prendre la fuite, mais finalement, le destin de certains s’était fini de manière bien funeste, à quelques kilomètres de là. Certaines identités familières lui avaient sauté aux yeux, des gens qu’elle avait connus à Poudlard, des gens qu’elle avait connus à Pré-Au-Lard, ou de ceux qu’elle avait tenté d’aider pendant la guerre - tout ceci n’avait rimé à rien, la mort, Voldemort et ses Mangemorts, avaient fini par les rattraper. La rattraper elle aussi ; elle avait perdu des gens, elle avait perdu Clive, quand bien même il n’était pas mort - c’était du pareil au même, parfois aimait-elle se dire. Avec l’énième promesse brisée par le sorcier, quelque chose en Cedrella avait cessé d’y croire, s’était décidé à prendre les armes, peut-être pas forcément de la meilleure manière qui soit. L’on pouvait dire aujourd’hui au moins, qu’en apparences tout comme dans le fond de ses actions, elle changeait les choses à présent : la rafleuse qu’elle était devenue faisait une véritable différence aujourd’hui, elle participait à la capture de certaines personnes, au bannissement d’autres, à des condamnations plus sévères encore, dont les scènes sanglantes ne quittaient jamais le voile de ses paupières. Il lui était donc difficile, ce soir, de voir Cardiff différemment que comme un futur champ de bataille, entre elle et un sorcier fuyard, entre les moldus et les sorciers ; entre ce qui restait de rebelles et ceux qui, à présent, dominaient le monde. Ils avaient perdu, c’était ainsi, tout ce qu’elle avait pu faire, c’était donner un final coup de poignard dans le dos de l’Ordre du Phénix pour arracher de ses griffes l’âme de Clive. Cette même existence qu’il avait été prêt à sacrifier pour ce qui n’était plus vivant, ce qui ne comptait plus - pas pour elle, en définitive.

Sans jamais le dire, il l’avait sans doute toujours trouvée égoïste de fonctionner, de penser de cette façon, alors que l’Ordre du Phénix, officiellement, oeuvrait pour aider ceux qui en avaient besoin, faire survivre cet espoir mourant, infime flamme soufflée par le manque d’oxygène. Ils n’avaient jamais eu le même avis sur ça, elle n’avait jamais voulu rejoindre les rangs de l’Ordre, parce qu’il avait arraché quelque chose à Clive, cette dévotion qui n’aurait pas dû être destinée à cela, quelque chose qu’elle n’était pas prête à sacrifier, elle. Ce qu’elle était devenue aujourd’hui, c’était pour Clive, quand bien même elle ne le reconnaîtrait pas, quand bien même il ne l’accepterait pas : habilement, elle avait réussi à le faire sortir de sa cellule d’Azkaban, celle-là même où il aurait fini par mourir, exécuté sur la place publique en guise d’exemple ou sous les tortures incessantes de sorciers perfides. Il avait été prêt à le faire, sans penser à lui, sans penser à elle, ou à eux. Elle ne pouvait l’accepter ; si souvent elle était passée après l’Ordre du Phénix, ces obligations que Clive n’avait eu de cesse d’exposer, telles une bannière accrochée au-dessus de sa tête ; obligations qui lui avaient coûté bien des choses. Leur, avait coûté bien des choses. Se fiancer à Clive, ça avait été se fiancer à l’Ordre du Phénix, elle l’avait compris dans ces longs mois de solitude qu’elle avait passés, exilée, sans même pouvoir savoir s’il était en vie ou mort. Sans doute que pour lui, ça n’avait eu aucune importance, de mourir pour l’Ordre du Phénix ; ça en avait eu pour elle, ça en avait toujours pour elle, même s’il n’existait plus aujourd’hui : qui sait, Clive était bien capable d’être le sorcier dévoué à sa cause, celui qui remettrait l’organisation de Dumbledore sur pieds. Elle ne voulait pas qu’il perde sa vie ainsi, pour une cause si vaine, une cause qui s’était révélée être pourrie depuis le début : en un ver logé dans une pomme, l’Ordre du Phénix s’était auto-détruit à la fin de la guerre - certains l’avaient trahi, d’autres l’avaient simplement quitté, comme si, sans Harry Potter, leur courage s’avérait totalement inexistant. Clive aurait fait partie de ceux qui seraient morts pour lui, exécutés en prison, ou en guise d’exemple pour effrayer la population ; chose qu’elle avait été bien incapable d’accepter, une fois qu’elle avait enfin découvert qu’il était encore vivant. Ce n’était pas pour rien, s’ils avaient réussi à survivre à la guerre, égoïstement, elle se disait qu’ils pouvaient se protéger d’une certaine manière, pour survivre à ce qui allait venir, ce qui serait pire encore. C’était ce à quoi elle s’était raccrochée, quand elle avait rejoint les Rafleurs avec la détermination silencieuse de sauver Clive ; elle avait cru qu’elle pourrait le retrouver, que ce qu’ils avaient été, autrefois, pourrait survivre. Mais Cedrella était morte, étouffée par le chagrin, une colère sourde et cette culpabilité si épuisante qui la dérobait de toute son énergie ; c’était Clive qui l’avait brisée ainsi, Clive qui s’était si souvent détourné d’elle. Qui le ferait encore, un jour, prochainement peut-être. En se fiançant avec lui, elle lui avait fait une promesse, de survivre coûte que coûte, c’était cette même promesse qui l’avait faite tenir bon pendant longtemps. Cette même promesse qu’il avait abandonnée pendant tout ce temps, alors qu’il avait préféré se laisser mourir pour une cause vaine plutôt que survivre pour elle. Il lui aurait été si facile, avec tout ça, de détester Clive de toute son âme, de croire en les paroles acerbes qu’elle avait formulées pour le repousser. Il lui avait brisé le coeur, c’était un fait, et c’était bel et bien parce qu’elle le lui avait complètement, et sans concession offert, qu’il avait pu le faire. Ce n’était cependant, ni la haine ni la rancoeur qui l’amenaient ici. Ni son devoir détestable de rafleuse, certainement pas leurs croyances auxquelles elle aurait pu, un jour adhérer. Si elle avait rencontré des gens complexes et indécis comme Saireann ou Tracey, elle avait eu tout le loisir, malgré tout, de découvrir au combien d’autres rafleurs s’avéraient profondément mauvais, simplement déterminés à jouir du malheur des autres. Ce qu’elle ne serait jamais, contrairement à ce qu’elle laissait entrevoir, contrairement à ce que son coeur, enrobé de glace, se permettait de crier à la face du monde.

Cardiff lui rappelait Clive ; et renaissait en elle cette impression étouffante que son coeur se pressait contre sa poitrine, avec toute sa force. Aujourd’hui, c’était son anniversaire ; elle ne savait même pas où il était, pourtant, ses pas l’avaient guidée jusqu’ici. Il était curieux, pour elle, de remarquer à quel point les souvenirs heureux de ce qu’elle avait connu avec Clive, ici-même, dans ces rues, revenaient difficilement à sa mémoire. Elle se souvenait surtout de l’abysse de chagrin, de peur, dans laquelle elle s’était perdue à Pré-Au-Lard, lorsque finalement, il n’était pas venu. L’abattement qu’elle avait ressenti, les jours suivants, dans le camp de Craik où elle avait été plus seule que jamais. Elle se souvenait des larmes brûlantes qui étaient restées coincées dans sa gorge lorsqu’elle avait fini d’assassiner les dernières traces de relation qu’elle avait pu avoir avec Clive, se persuadant qu’elle n’était pas celle des deux qui la sacrifiait, au profit «du plus grand bien», de cette guerre qui ne prendrait jamais fin. Et elle se souvenait, surtout, de ce que ça lui avait fait, de découvrir que Clive était prêt à mourir, sans se retourner, sans penser à elle, pour un Ordre qui n’avait été qu’une farce mensongère depuis le début. Une larme silencieuse avait glissé sur sa joue, elle l’essuya sans que personne ne l’ait remarquée : dans les rues, régnait une certaine agitation, une vie à laquelle elle était totalement étrangère. En mettant le pied dans le Ministère pour la première fois depuis des mois, une fois la guerre terminée, Cedrella avait découvert que ses parents avaient fui le pays, au tout début de la guerre ; eux non plus, finalement, ils ne s’étaient pas retournés pour elle, simplement pour l’avertir, pour qu’elle n’ait pas à s’inquiéter pour eux. C’était finalement son droit, donc, d’avoir repris les clés de la demeure de ses parents, et d’y avoir élu domicile, en plein coeur de Londres, là où elle était née. Elle détestait cependant cette ville, ainsi que la bâtisse dans laquelle elle avait grandi, celle dans laquelle elle s’échouait, parfois, quand elle avait besoin de s’exiler un peu. Personne ne savait pour ses parents, personne ne saurait sans doute où la retrouver, si elle restait enfermée là-dedans pour ne plus jamais en ressortir. Ce serait se voiler la face ; sans doute le ferait-elle, à la fin de sa vie, lorsqu’elle en aurait marre de perdre chaque jour de son existence dans une guerre qui n’était pas la sienne, ou quand la folie, l’horreur de tout ce qu’elle avait fait, finirait par la submerger. Ce soir, par exemple. Elle ne voulait voir personne, certainement pas adresser la parole à ses «collègues», prétendre être comme eux alors que sa conscience n’avait de cesse de la torturer ; au milieu de tout cela, les souvenirs de ses parents, de la maison dans laquelle elle avait grandi et des espoirs qu’elle avait pu nourrir petite fille, représenteraient un véritable havre de paix. Sans doute que s’ils la voyaient aujourd’hui, ses parents seraient persuadés qu’ils avaient eu raison de la craindre, leur fille était, après tout, en apparences, devenue un rafleur épousant les préceptes de Lord Voldemort, ce même Mage qui les avait faits, eux, quitter le pays en toute hâte. Aucun refuge ne lui semblerait plus agréable que celui de sa boutique à Pré-Au-Lard ; mais elle avait fini par l’abandonner, la laisser aux mains d’elle ne savait qui, quelqu’un qui effacerait tout, sans doute pour y mettre un magasin de magie noire. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire, au final ? Parfois, elle espérait que sa boutique était comme beaucoup du Chemin de Traverse, encore abandonnée et vide, oubliée par le reste du monde. A l’angle d’une rue, elle abandonna son errance pour marcher d’un pas raide et rapide, ce soir, avait été un petit interlude au milieu des obligations qu’elle avait ; demain, la vie au coeur de cette guerre, reprendrait ses droits. « Cedrella ! » On l’interrompit - Clive l’interrompit. La foudroyant sur place, la stoppant dans ses pas, elle avait reconnu la voix du jeune homme à l’instant même où elle était arrivée à sa hauteur, faisant vibrer ses tympans de saveurs d’antan. Elle aurait voulu se retourner, pour lui demander ce qu’il pouvait bien faire là, ou quelle folie le poussait à l’arrêter comme ça au milieu de la rue, après tout ce sur quoi ils s’étaient séparés. N’était-il pas content, après tout, d’être débarrassé d’elle ? La gorge sèche, elle n’avait même pas fait volte-face lorsqu’il atteignit sa hauteur. « Tes clefs, tu les avais faites tomber. » Ce n’est qu’enfin qu’elle le regarda, le dévisageant comme si elle s’apprêtait à rétorquer qu’une histoire de clés était vraiment l’excuse la plus pitoyable pour lui adresser la parole. Mais elle les vit, lorsqu’il les lui tendit, les clés de la maison de ses parents ; bien entendu. Indispensables, si elle voulait se retirer dans ses propres songes ce soir. Avant de partir, ses parents avaient évidemment ensorcelé le verrou de leur maison, pour que personne n’ayant pas les clés, ne puisse entrer ; même avec un Alohomora, elle n’aurait pas pu franchir le pas de la porte. Stupide, et dire qu’elle n’y avait même pas pensé, pour sa boutique. Elle fit donc les quelques pas la séparant de Clive ; pour une fugace seconde, elle se perdit à l’observer plutôt que de faire le moindre geste vers ce qu’il lui tendait, mais elle se ravisa, pour prendre les clés. « Tu sais, il y a encore beaucoup de personnes qui s’interrogent sur ton évasion incompréhensible d’Azkaban. » Elle aurait sans doute dû lui répondre simplement merci ; une première depuis bien longtemps, mais peut-être pouvait-on espérer qu’elle traduisait simplement cette incessante inquiétude qu’elle avait ; qu’un jour, la dévotion de Clive pour l’Ordre, réduirait tous ses efforts à néant. « Tu ne devrais pas être là, tu ne devrais même pas m’adresser la parole. » Elle se souciait de Clive ; elle s’était toujours trop souciée de Clive, proportionnellement parlant, dans leur semblant de relation. Elle n’avait même pas achevé son geste, sa main posée sur ses clés, elle s’était contentée de capter le regard et l’attention du sorcier, parlant de cette même voix impétueuse que lorsqu’elle l’avait sorti d’Azkaban. Finalement, elle baissa les yeux, attrapant ses clés pour les enfoncer dans sa poche. « Merci. » Marmonna-t-elle malgré tout, comme si ça avait la moindre importance à présent.
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MessageSujet: Re: (cedrella) ☆ i look at you and see a friend.   (cedrella) ☆ i look at you and see a friend. Icon_minitimeVen 15 Nov - 15:00

i look at you and see a friend
I talk to you as to a friend. I hope that’s what you’ve come to be. It feels as though we’ve made amends Like we found a way, eventually. It was you who picked the pieces up When I was a broken soul, And then glued me back together Returned to me what others stole. You gathered my dreams in When they all blew away And then tricked them back into me. You saved me I was almost dead. I’ve always been a dreamer I've had my head among the clouds. Now that I’m coming down, Won’t you be my solid ground ?
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S-W. CEDRELLA LEVINSTON & W. CLIVE BURGESS-HOLMES.
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Au beau milieu de la guerre qui avait déchiré le monde des sorciers, Clive avait choisi de se battre aux côtés de l’ordre du phénix. C’était un choix qu’il avait fait et qui il le savait n’aurait pas pu être différent. Malgré sa famille, malgré ses origines, l’ordre avait été pour lui une évidence. Son père était un mangemort, ça n’avait jamais fait aucun doute, même si longtemps on n’avait pas parlé de ça dans le foyer des Burgess-Holmes, on devinait facilement vers où l’allégeance du patriarche de la famille se dirigeait. Ses deux fils aînés l’avaient suivi, aveuglément, sans chercher à réfléchir, ils s’étaient engagés sur le même chemin que leur père, ça avait été leur évidence à eux, quelque chose qu’au fond, on leur avait imposé dès leur naissance dont leur manque total de discernement ne les avait pas aidés à s’en éloigner. Clive avait bien des défauts, mais certainement pas celui de se laisser bêtement donner une conduite en laquelle il ne croyait pas. Bien qu’il ait grandi dans un foyer qui aurait du le conduire vers les mangemorts il avait choisi une toute autre voie. Bien vite il avait su qu’il ne voulait pas finir comme le reste de la famille, il avait toujours été plus ouvert d’esprit qu’eux et apparemment moins facile à manipuler que ses frères aînés. A Poudlard, il avait découvert un monde bien moins sombre que celui dans lequel il avait grandi, c’était dès ses débuts à Poudlard qu’il avait fait le choix de ne jamais penser de la même façon que ses parents. Lui il était curieux, avide de connaissances, il voulait en savoir plus, pas seulement sur le monde de la magie mais aussi sur le monde moldu et en étudiant ce domaine, il s’était vite retrouvé passionné par cet univers, si bien que les statuts de sang n’eurent bien rapidement plus la moindre valeur aux yeux du sorcier. Dès le retour de Lord Voldemort, il avait rejoint l’ordre du phénix parce qu’il ne comprenait pas qu’on puisse avoir les mêmes idées que le seigneur des ténèbres il ne voyait pas comment les gens arrivaient à rejoindre le mage noir, c’était insensé à ses yeux, alors même qu’il avait grandi au sein d’une famille sui vénérait ce fou qu’était Lord Voldemort. Jamais Clive n’avait regretté d’avoir rejoint l’ordre du phénix, il lui était arrivé, dans les heures les plus sombres, d’avoir des doutes, mais il avait fini par se ressaisir et il était resté accroché avec forces à ses convictions. Il n’avait pas voulu quitté Poudlard au début de la guerre, il était hors de question qu’il s’écrase face aux mangemorts, quitter le château, s’enfuir, ça aurait été comme laissé volontairement tout le pouvoir aux mangemorts et c’était bien la dernière chose dont il avait eu envie. Il était revenue à la rentrée scolaire de l’année précédente, comme il l’avait fait depuis qu’il était devenu professeur à Poudlard et il avait cru pouvoir y rester jusqu’au bout afin de pouvoir aider les élèves. Le bout cependant, il devait bien admettre ne plus savoir s’il le verrait un jour. Il avait eu foi en l’ordre du phénix, il avait cru en ses conviction plus qu’en n’importe quoi d’autre et pourtant, l’ordre avait perdu. C’était une réalité à laquelle il avait encore bien du mal à s’habituer. Des mois s’étaient déjà écoulés depuis la victoire du seigneur des ténèbres et malgré ce temps qui n’avait de cesse de passer, il était toujours aussi difficile pour Clive d’admettre que l’ordre avait pu perdre. Les moins passés à Azkaban, ceux passés à se fondre au milieu des moldu pour éviter d’être le prochain qu’on exécutera sur la place publique, ça ne l’aidait en rien à admettre cette triste réalité. Il avait placé ses espoirs, sa loyauté, son courage au côté de l’ordre du phénix et il y avait encore une grande partie de lui qui ne voulait pas se résoudre à abandonné, ça ne faisait aucun doute que s’il devait y avoir un nouveau soulèvement Clive en ferait parti. Il le voulait, il l’avait toujours voulu et de toute façon à présent, il était convaincu de ne plus rien avoir à perdre. Il avait perdu Cedrella au plus profond de cette guerre et de toute évidence, vu les choix de celle qui avait été autrefois sa fiancée, si jamais le combat devait reprendre, ils seraient l’un contre l’autre.

Il ne savait pas ce qui avait motivé la jeune femme à rejoindre un tel camp. C’était en total désaccord avec ce qu’elle était, ce qu’elle avait été. N’était-ce pas elle qui avait réussi à le convaincre d’abandonner le château pour fuir avec elle parce qu’elle craignait qu’il se fasse abattre par les mangemorts ? Elle les avait méprisés autant que lui, il le savait et pourtant aujourd’hui il fallait croire que c’était en leur compagnie qu’elle se plaisait à prendre un thé. Peut-être que s’il avait été à ses côtés il aurait pu l’empêcher de prendre une telle décision, mais il n’en avait pas eu l’occasion, pris sur le fait avant de s’enfuir, on l’avait retenu contre son grès à l’intérieur du château, jusqu’à cette bataille à laquelle il avait pris part et qui lui avait couté de se retrouver pendant quelques temps derrière les barreaux d’une cellule à Azkaban. Il s’était battu durant cette bataille, il avait lutté de toute ses forces pour pouvoir retrouver la jeune femme, lui qui croyait en l’ordre du phénix, il ne pouvait que croire qu’à l’issue de cette bataille, s’il survivrait il aurait enfin le droit d’être réuni avec sa fiancée, alors il avait décidé de survivre et il l’avait fait. Il n’avait cependant pas retrouvé Cedrella, pas celle qu’il avait connue en tous cas. Il avait rencontré Cedrella la rafleuse, celle qui l’avait libéré de sa cellule à Azkaban avant de lui faire bien des reproches et de lui redonner – sans la moindre délicatesse – sa bague de fiançailles. Bien-sûr, elle pouvait lui en vouloir de ne pas être venu la rejoindre ce soir là dans les rues de Pré-Au-Lard alors qu’ils avaient eu rendez-vous, mais de là à rejoindre les rafleurs, ça n’avait aucun sens. Elle n’avait jamais vraiment apprécié qu’il soit dans l’ordre, elle avait peur pour lui, il pensait cependant que, quitte à choisir un camp, il était plus sage de choisir le plus risqué mais le plus humain des deux. Aujourd’hui, elle avait fait son choix tout comme il avait fait le sien et bien qu’il regrette qu’ils aient soudainement des avis bien divergeant sur la guerre, il n’y avait apparemment pas grand-chose qu’il puisse faire pour qu’elle revienne vers lui, elle le lui avait parfaitement fait comprendre lors de leur dernière entrevue. Il l’aimait toujours, ça ne faisait aucun doute et il ne pouvait pas passer plus de quelques minutes d’affilées sans penser à elle, mais il ne restait d’eux plus que des cendres. Leurs courtes fiançailles s’étaient brisées et leur longue amitié, il n’en restait que des cendres. Ils n’avaient apparemment plus rien en commun aujourd’hui. Tellement qu’il ne pouvait même plus prétendre n’être que son ami. Lui, il ne retournerait pas sa veste, il en était hors de question, il ne pouvait pas se résoudre à simplement laisser tomber ce en quoi il croyait pour rejoindre un camp qu’il méprisait par-dessus tout. Les tentatives de sa famille pour le faire céder avaient été parfaitement vaines et il aurait facilement pu accepter d’être exécuté pour l’ordre du phénix si jamais Cedrella n’était pas venue le libérer. Elle pouvait bien le voir comme un égoïste de première catégorie pour ça, cependant, ça aurait été par loyauté qu’il aurait accepté son sort. Parce qu’il avait choisi de rejoindre l’ordre, de se battre pour cette cause qu’il défendait et qu’il préférait bel et bien mourir plutôt que d’être obligé de devenir ce qu’il n’était pas. C’était là une conséquence de la guerre, il n’aurait pas été le premier à vouloir mourir pour ses convictions et certainement pas le dernier. Il l’avait bien compris, Cedrella était incapable de partager cette vision des choses, il ne pouvait pas l’en blâmer il n’avait jamais pu le faire avant aujourd’hui. Peut-être qu’après tout, maintenant qu’elle avait réellement choisi son camp elle pouvait mieux le comprendre, au fond, il n’espérait pas, c’était déjà difficile de la voir chez les rafleurs alors si jamais il devait apprendre qu’elle était morte pour eux – pour une cause qui, contrairement à l’ordre du phénix n’en valait absolument pas la peine – il se mettrait sans doute à les haïr tous bien plus qu’il ne le faisait actuellement. Enfin, il pouvait fortement douter qu’elle puisse penser ainsi, c’était un fait, ils n’avaient pas la même conception de l’allégeance.

Lui, il avait voulu se battre jusqu’au bout alors qu’elle, elle voulait fuir. Il avait accepté de s’enfuir avec elle, parce qu’il l’aimait et qu’il ne voulait pas la perdre, parce qu’il aurait pu continuer son combat ailleurs que dans Poudlard, mais le fait été qu’il n’avait pas été en mesure de s’enfuir avec elle. Elle avait probablement cru qu’il l’avait abandonné, peut-être que sa frustration l’avait poussée à rejoindre les rafleurs, ainsi, il l’avait perdue bien avant de se retrouver enfermé derrière les barreaux d’Azkaban, raison de plus pour penser qu’il aurait bien pu faire parti de ceux qu’on aurait exécuté en guise d’exemple. Il ne savait même pas pourquoi elle était venue le sauver, dans une tentative de lui montrer qu’elle valait mieux que lui, qu’elle, elle ne le laissait pas tomber ? Si tel était le cas, elle n’avait rien prouvé du tout, elle l’avait laissé tomber au moment où elle avait rejoint les rafleurs. Ça aurait pu être également dans une volonté de lui faire tous les reproches qu’il méritait, dans ce cas là, il aurait préféré finir exécuté, au moins, il aurait gardé le souvenir de la Cedrella qu’il avait connue avant de mourir, maintenant c’était cette version d’elle complètement ternie qui hantait son esprit et cette maudite interrogation à la quelle il n’était pas à même de répondre : Par Merlin, quelle folie l’avait poussée à rejoindre les rafleurs ? Il ne connaitrait peut-être jamais la réponse à cette question. Il avait beau être resté au Royaume-Uni, il se tenait à l’écart du monde des sorciers, car même s’il avait été prêt à mourir pour l’ordre, il n’était pas non plus complètement suicidaire et, il n’y avait plus d’ordre, apparemment plus de bonne raison de mourir. Loin du monde des sorciers, il pensait de pas avoir l’occasion de revoir Cedrella, après tout la rafleuse qu’elle était devenue devait certainement être trop bien pour le monde des moldus. Pourtant, il l’avait reconnue au détour d’une rue et sans doute qu’une partie de lui aurait préféré s’enfuir à toutes jambes pour ne pas revoir cette Cedrella dont il ne reconnaissait que les traits. Il ne s’était pourtant pas décidé à agir de la sorte, préférant la rattraper pour lui rendre les clefs qu’elle avait faites tomber. C’était après tout la moindre des choses selon lui. il ne pu empêcher de bien vite laisser son regard se perdre sur les traits familiers de la jeune femme, ceux qu’il avait tant de fois eu l’occasion de voir, ceux qu’il connaissait par cœur aujourd’hui, ceux qui hantaient bien trop souvent ses songes. Elle récupéra ses clefs, il aurait voulu la lâcher du regard et faire demi-tour, il avait fait sa bonne action, il n’était pas obligé de resté là planté devant elle, cependant la lâché des yeux semblait parfaitement impossible. « Je suis ici parce que je vis ici et puis rendre ses clefs à quelqu’un ça fait parti également des trucs interdits maintenant ? Par merlin, il faut vraiment que je me mette à jour dans les textes de lois. » Ils auraient sans doute pu ajouter une telle loi, après tout, ils avaient tendance à inventer tellement trucs insensé que ça n’aurait rien de surprenant. Il doutait, de toute façon que, venant du nouveau gouvernement magique, quelque chose puisse encore le surprendre. « N’est-ce pas ton nouveau boulot de me renvoyer dans ma cellule ? Tu devrais peut-être le faire. » Il ignora ses remerciements, de toute façon il n’y avait pas grand-chose à rajouté de ce côté-là. Il fallait pourtant souligner qu’il était un traitre et qu’elle était chargé de capturer les traitres, alors il ne voyait pas pourquoi elle ferait encore une exception avec lui, après ce qu’elle lui avait dit, ce n’était pas comme si elle avait franchement l’air de le porter encore dans son cœur.

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Malia Terrell
Malia Terrell
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MessageSujet: Re: (cedrella) ☆ i look at you and see a friend.   (cedrella) ☆ i look at you and see a friend. Icon_minitimeSam 7 Déc - 2:29



together, or not at all.
— S-W. CEDRELLA LEVINSTON & CLIVE BURGESS-HOLMES —

Sun falls down like the memory of a sword, turned everything from gold into grey. There's a light that still finds your face, giving all the dust and shadows a name. And the night turns just as cold as the surface of the moon, showing nothing more than sorrow and the faith, there's a sight sitting slowly in my mind, with a sound that is waking up the shade. It's you, my love, so kind are your eyes, I see them in the darkest skies. If it's true, my love, I've got to see the way I'll love you till my dying day. A feeling hits your heart like an arrow in the snow, waking all the blood that's sweeping in your veins. It's alright for it that you don't really know just how the water's going to deal with your remains.
you, my love ~ marcus foster.

Se défaire de Clive aurait sans doute été la meilleure chose à faire. Avait été la meilleure chose qu’elle avait fait dans toute cette guerre : sa raison, ses nerfs apaisés lui disaient cela, n’avaient de cesse de lui murmurer qu’au moins, elle avait cessé d’attendre. D’attendre comme une idiote qui se croyait assez valoir aux yeux de quelqu’un pour être la source de tous ses sacrifices. La meilleure idée aurait sans doute été de se détacher de Clive bien des années plus tôt, juste après Poudlard, prétextant la vie, le commerce, la liberté pour ne plus jamais le revoir. A présent que Clive s’était glissé dans l’esprit de la jeune femme et ce, jusque dans les moindres fibres de son être, même loin de lui, tout ce qui était déraisonné en elle n’avait de cesse de se torturer : au moins, son poste de rafleuse lui permettait d’être aux avants gardes, et de savoir avant bien des gens si quelque chose venait à arriver au sorcier. Pourtant, bien des facteurs pouvaient encore entrer en jeu, et même sans cela, son coeur ne cessait de se serrer à l’idée qu’il soit bel et bien parti pour toujours, loin de l’Angleterre ; ou qu’il ait même rencontré quelqu’un d’autre. Quelqu’un d’autre qui aurait sûrement les mêmes illusions qu’elle : peut-être avec plus de résultats, ce qui prouverait irrémédiablement à son cerveau raisonné et clairvoyant, qu’il avait eu raison, et que Clive et elle ça n’avait jamais été... ce qu’elle avait cru que ça avait été. A quoi avait-elle pu s’attendre après tout ? Leurs fiançailles n’avaient été que les circonstances de leurs retrouvailles, certainement pas une preuve de leur amour comme dans n’importe quel couple ; ç’avait été de simples promesses que Clive avait bafoué tant de fois que le Saint Sacrement du mariage n’avait plus aucun intérêt aujourd’hui. Assise, seule dans son camp, une fois que la peur qu’elle avait ressenti à l’idée qu’il soit arrivé quelque chose à Clive se soit envolée, et que la fatalité ait repris ses droits, la jeune sorcière avait eu mille occasions de ressasser sa relation avec le jeune homme - et ainsi d’en dresser tout un bilan. Catastrophique, à vrai dire. Peut-être avait-elle été emportée par sa rancoeur, celle qu’elle avait ressenti à l’égard de Clive au moment où elle avait franchi le seuil du Troisième Oeil et que, Elwood, de ses mots au combien remplis d’empathie, avait su exacerber avec un talent effrayant. Tous les jours, au moins une seconde de son existence était vouée à penser à Clive ; voire même plus que ça, mais si loin de lui, à ne plus pleurer juste sous ses yeux, à ne plus ramper dans l’espoir d’avoir le moindre égard, elle se sentait moins ridicule. Moins inutile également - sans doute que personne ne saurait jamais ce qu’elle faisait : elle était simplement une rafleuse après tout. C’étaient des égards qu’elle avait eus elle-même à l’adresse de ces sorciers, ceux qui étaient bien trop souvent entrés dans sa boutique, pour « inspecter », soit disant faire leur job, un sourire goguenard gravé sur le visage. Ce n’était pourtant pas le cas de gens comme Saireann - si elle avait douté de ses intentions, se fier à Tracey avait cependant été quelque chose qu’elle avait toujours fait, et si le jugement de la sorcière lui avait dit qu’il était digne de confiance, elle avait cru en lui. Evidemment aujourd’hui, ça l’amenait à être fusillée du regard ; et sans doute que si Lord Voldemort tombait à présent, elle finirait par croupir à Azkaban comme une malpropre. Quand bien même elle avait aidé des gens, quand bien même, en venant chercher ces enfants dans la librairie d’Elwood, elle les avait conduits en lieu sûr, effaçant leur trace bien plus efficacement qu’il ne l’aurait jamais fait. Personne ne saurait, personne ne devait savoir : publiquement, elle exposait ce que tout le monde faisait, ces méfaits qui hantaient ses rêveries, qui éveillaient cette haine qu’elle ressentait adressée de tous les côtés à son égard. Qu’elle ressentirait si elle devait tomber un jour sur une de ses anciennes connaissances, Clive ou Elwood, ou même Alaric, tant de gens avec qui elle avait lutté à une époque - en vain. Triste bilan de tout ce qu’elle avait accompli depuis le début du Nouveau Régime, elle avait aidé plus de gens et ce, plus efficacement que jamais : à ces soulagements, venaient s’ajouter plus encore de culpabilités, mais c’était sans doute ainsi que les choses devaient fonctionner.

Cette guerre n’était pas le fruit de ses intentions, ou de ses envies : demain, si elle devait disparaître, quelqu’un d’autre prendrait sa place, un pion parmi tant d’autres - quelqu’un de plus cruel, quelqu’un sans état d’âme qui, lui, enverrait les enfants à l’orphelinat moldu et enfermerait les nés-moldus. Lorsque les doutes glissaient en elle, parfois, se gravait sur son visage un air farouche, une assurance selon laquelle personne, personne n’aurait jamais le droit de la juger pour ce qu’elle faisait - ce qu’elle avait décidé de faire : s’ils étaient tous assez stupides pour croire qu’elle avait changé de bord de la sorte, qu’une amourette brisée l’avait faite changer du tout au tout, ce n’était qu’à peine son problème. Finalement, ils auraient eu bien peu foi en elle : venant de personnes comme Elwood, qui crachaient leur haine au reste du monde, ça ne l’aurait sans doute pas étonnée. Venant de Clive... ce serait sans doute une autre affaire, une évidence qu’elle cherchait surtout à fuir. Ce qu’elle avait magistralement fait, le jour où elle l’avait sorti d’Azkaban, le bannissant - l’espérait-elle - définitivement de sa vie : qu’il la juge s’il le voulait, mais loin d’elle, sans jamais ne poser sur elle un regard plein de dégoût, d’incompréhension et de véhémence. Un spectacle, une vision à laquelle elle ne serait pas apte de faire face, sans aucun doute, puisqu’elle-même déjà n’avait de cesse de se fustiger à chaque faux pas, chaque trahison qu’elle devait commettre. Elle n’était pas une personne qui enfermait les autres pour leur statut de sang, ni même une tortionnaire prête à briser des vies et des familles et ce, même si sa famille à elle était on ne peut plus brisée, même si son coeur avait été piétiné par quelqu’un qui avait porté haut et fort les couleurs de l’Ordre du Phénix. Ce n’était pas l’Ordre du Phénix qui lui avait causé du tort, pas directement en somme, mais quand bien même elle aurait dû avoir la moindre haine à adresser à quelqu’un, celle-ci était sans doute juste un élan de chagrin qu’elle n’avait eu de cesse de refouler. Peu à peu, au fond de ses entrailles, les larmes qu’elle coinçait au creux de sa gorge sont devenues des boules de nerfs enserrant son estomac, lui coupant l’appétit et la poussant, parfois, à commettre les pires folies. Au final, Cedrella détestait tout autant qu’elle appréciait ces jours de congé que le Ministère lui offrait : des élans de liberté où elle pouvait être elle-même sans avoir à regarder par-dessus son épaule. Cependant, la solitude l’englobait à nouveau dans ces moments-là, un havre de paix où elle se plaisait à oublier un peu sa triste condition - où elle s’essayait à oublier, se retrouvant toujours plus que jamais ramenée à la réalité avec une brusquerie déstabilisante. Et personne à qui en parler, personne qui ne pourrait comprendre : elle n’avait pas de Cedrella dévouée qui, le regard brillant, attendait en espérant, s’approchant aux superficielles promesses retenues dans une bague de fiançailles. Il n’était plus à prouver, en tout cas, que l’un comme l’autre n’était pas un expert en communication et aujourd’hui, là où l’incompréhension sans doute atteignait son paroxysme, ils n’étaient sûrement pas sur la même longueur d’ondes. Elle était Cedrella, la rafleuse peu recommandable qui avait bien changé, qui devait sans doute détester les moldus et être contre toute forme de rébellion, lobotomisée par quelque sortilège. Il était Clive... toujours le même probablement, toujours avec ses stupides convictions qui les avait brisés, l’un comme l’autre. Celui avec lequel elle n’avait pas sa place. Ne voulait sans doute pas sa place. « Je suis ici parce que je vis ici et puis rendre ses clefs à quelqu’un ça fait parti également des trucs interdits maintenant ? Par merlin, il faut vraiment que je me mette à jour dans les textes de lois. » La jeune femme baissa les yeux, ses traits se raidissant silencieusement : elle savait bien évidemment qu’il vivait ici. C’était ici-même, dans ce village qu’ils avaient passé les seules semaines tranquilles de leur histoire. De fugaces instants, dont elle se souvenait pourtant avec une netteté incroyable - pas aussi transcendante et blessante cependant, que tous les mauvais souvenirs. « Ce n’est pas un texte de loi, ça s’appelle de la prudence, une notion que tu connais bien peu. Tu n’as pas retenu que les gens comme toi ne doivent pas parler aux gens comme moi ? » Un brin de véhémence était passé dans sa voix, mais elle l’effaça bien vite en dévisageant Clive : elle ne savait pas, à l’instant présent, si elle devait bénir ou maudire cette fugace seconde où elle avait laissé tomber ses clés, où il les avait vues, et où tout s’était enchaîné.

A vrai dire, elle ne savait pas si elle avait fini par éveiller les soupçons de quelqu’un, si elle était potentiellement suivie dans le moindre de ses déplacements ou non. Peut-être était-ce un sursaut de paranoïa, survivant aux longs mois de fuite qu’elle avait connus, qui avaient suivi la destruction du camp de Craik. Ce qu’elle savait, c’était que parfois, en regardant par-dessus son épaule, elle avait l’impression de distinguer une ombre qui n’était pas la sienne : des ennemis qu’elle ne pouvait pas se permettre d’avoir à l’heure d’aujourd’hui, parce qu’elle savait bien que quoiqu’il arrive, personne ne viendrait jamais pour elle. Par pur instinct, la sorcière regarda par dessus son épaule au moment de s’éloigner de Clive, enfonçant ses clés dans sa poche, désirant plus que jamais disparaître, ne surtout pas croiser le regard du sorcier face à elle. Il n’était pas compliqué de deviner l’ironie palpable dans la moindre des paroles de Clive : la seule phrase à peu près polie qu’il avait prononcée avait été la première de toute, sans doute auraient-ils dû se contenter de ça, tracer leur chemin et simplement vivre avec ça. Elle ne serait plus jamais revenue à Cardiff, quand bien même l’envie l’en aurait tiraillée mille fois par semaine ; ils ne se seraient plus jamais revus. Si c’était possible en tout cas, parce qu’il semblait que même dans des camps adverses, le destin désirait les torturer - les pousser à se retrouver, forcément pour le pire. « N’est-ce pas ton nouveau boulot de me renvoyer dans ma cellule ? Tu devrais peut-être le faire. » Elle lâcha, malgré elle, un rire ironique à ces paroles : c’était une bonne façon de faire illusion, tandis que sa gorge se serrait, que son esprit la ramenait à la réalité. « Et quel était ton job, Clive, à la fin ? Quand est-ce que l’Ordre du Phénix a abandonné l’idée de sauver des innocents pour se lancer dans des missions suicides au fin fond d’une cellule d’Azkaban ou abandonner ceux qui avaient besoin d’aide ? » Clive l’avait abandonnée, elle, mille fois. Mais plus encore, elle avait vu le camp de Craik se faire détruire en un claquement de doigts par des rafleurs, des Mangemorts sans qu’aucun des merveilleux membres de l’Ordre du Phénix ne vienne en aide à ces gens. Des gens qui étaient morts aujourd’hui, pour certains, des gens à qui elle avait parlés parfois, dans cette solitude glaciale dans laquelle il l’avait abandonnée - combien de temps en avait-elle voulu à Clive, à l’Ordre du Phénix. Elle avait tout sacrifié pour lui, pour eux, et finalement, ils n’avaient été que du vent ce jour là. C’était donc ça, l’Ordre du Phénix ? Se prôner pur, se prôner juste, tout simplement parce qu’on a appartenu à quelque chose fondé par Albus Dumbledore, mais ne jamais lever le petit doigt pour ceux qui en avaient vraiment besoin ? Pour l’avoir laissée pourrir comme une malpropre, Clive n’avait sans conteste aucune idée de tout ce qu’elle avait traversé seule : alors sans doute, que peut-être au milieu de cette culpabilité qu’il n’admettait pas, il pouvait envisager la possibilité que Cedrella ait vu tant de vices cachés dans l’Ordre du Phénix, qu’elle ait décidé de se joindre aux forces adverses - ce n’était pourtant pas le cas. Elle savait qu’elle avait sauvé des vies, elle savait qu’elle en savait encore, malgré les apparences, plus que ce que l’Ordre du Phénix n’avait jamais fait, aussi incroyable que cela puisse paraître. « Tu ne sais rien, Clive. Rien de mes choix ou de ce que je fais. » Le ton ferme, elle le dévisagea un instant, s’armant du masque de la bravoure pour reprendre : « Et c’est mon jour de congé. Ne fais pas semblant de ne pas savoir que j’ai tout risqué pour te sortir de ta cellule. » Il pouvait la croire rafleuse complètement intégrée et transformée, mais qu’il ne remette jamais en question ce qu’elle avait fait pour lui. En le sortant d’Azkaban, ou même encore avant. C’était ce qu’il y avait de plus triste à propos d’elle : ce qui l’avait toujours faite le plus souffrir, avait toujours été la chose à laquelle elle s’était accrochée avec le plus de hargne, le plus de volonté. En un clignement d’oeil elle aurait juré allégeance à Lord Voldemort lui-même, lui offrant Harry Potter sur un plateau d’argent si ça lui aurait permis de sauver Clive ; c’était bien la chose qui les différenciait, tous les deux.
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MessageSujet: Re: (cedrella) ☆ i look at you and see a friend.   (cedrella) ☆ i look at you and see a friend. Icon_minitimeDim 15 Déc - 13:19

i look at you and see a friend
I talk to you as to a friend. I hope that’s what you’ve come to be. It feels as though we’ve made amends Like we found a way, eventually. It was you who picked the pieces up When I was a broken soul, And then glued me back together Returned to me what others stole. You gathered my dreams in When they all blew away And then tricked them back into me. You saved me I was almost dead. I’ve always been a dreamer I've had my head among the clouds. Now that I’m coming down, Won’t you be my solid ground ?
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S-W. CEDRELLA LEVINSTON & W. CLIVE BURGESS-HOLMES.
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La guerre avait tout emporté sur son passage, elle avait détruit le peu de chose que Cedrella et Clive avait réussi à construire au milieu du chaos. Jamais les choses ne s’étaient déroulées comme il l’avait voulu. Trop souvent, il n’avait été qu’un fou, un idéaliste parfaitement stupide qui avait cru que le bonheur était possible au milieu de tout ça. Mais il avait trahis la jeune femme, pas volontairement bien-sûr, mais c’était là une donnée qu’elle ne possédait pas elle. Le temps qu’ils avaient passé loin l’un de l’autre, lui avait certainement permis de le maudire au possible. Lui, il n’avait eu que l’occasion d’imaginer comment auraient pu être les choses si jamais Daley n’était pas entré dans son bureau ce soir là. Elles auraient été différentes, il n’en doutait pas. Pour lui, pour Cedrella mais sans doute aussi pour les gamins de Poudlard. S’il n’avait pas été coincé à Poudlard, il n’aurait pas eu l’occasion de les entrainer pour qu’ils puissent se défendre dans cette guerre. Ce qu’il avait fait, il ne savait pas si ça avait été une bonne chose ou une mauvaise, sans doute qu’il aurait juste dû les aider à s’enfuir, quitter ce maudit château, fuir les combats qui avaient fini par avoir lieu dans cette école. Pourtant, certains avaient sans doute survécu grâce à ce qu’il leur avait enseigné et il le savait, même s’ils en avaient eu l’occasion, certains n’auraient jamais voulu fuir. Il y en avait, comme la jeune Ainsley, qui avaient encore le courage de se battre pour ceux en quoi ils croyaient, tout comme lui il l’avait fait, jusqu’au bout. Il avait cru que ça se terminerait bien, il y avait cru plus qu’en n’importe quoi d’autre, plus qu’en ce qu’il avait pu promettre à Cedrella. De toute façon, à ce moment là, il ignorait où diable elle pouvait être. Il avait longtemps pensé qu’elle avait trouvé refuge au camp de Craik, c’était ce qu’ils avaient prévus quand ils avaient décidé de s’enfuir ensemble, alors il s’était dit qu’elle y était allée, même sans lui, or le camp avait fini par être détruit. Lui, il n’avait jamais donné l’emplacement du camp aux mangemorts, il n’avait jamais donné la moindre information de l’ordre aux mangemorts, qu’importaient les tortures qu’on pouvait lui faire subir, mais quelqu’un d’autre l’avait fait et Craik était tombé. Cedrella pouvait être n’importe où et au fond, la meilleure solution de la retrouver, ça aurait été de gagner cette guerre. Jamais il n’avait douté de la victoire de l’ordre du phénix. C’était une évidence à ses yeux. Pourtant, Harry Potter n’était pas un thaumaturge, il n’était qu’un gamin qu’on avait lancé dans la fosse aux lions et il n’en était pas ressorti. Il avait combattu Lord Voldemort avec bravoure et honneur, mais il avait perdu. Tout le monde aurait dû se douter que ça finirait ainsi, après tout, un gamin de dix-sept ans contre le plus grand mage noir de tous les temps, c’était de la folie. L’ordre avait bien des défauts, à la fin, il avait été corrompu, trahis, piétiné par ceux qui peu à peu avaient perdu leur foi, et ceux qui l’avaient gardé avaient cherché à nier l’évidence, ils étaient restés naïfs, rêveurs, la tête pleine des illusions les plus folles et ça avait fini par les conduire à leur perte. Nombreux étaient morts aujourd’hui, exécutés sur la place publique pour trahison. D’autres continuaient de purger leur peine au fin fond des cellules d’Azkaban, certains avaient simplement rendus les armes, pour continuer à exister sous ce fichu gouvernement et ceux qui restaient libres et non soumis, étaient obligés de se cacher pour pouvoir rester en vie. C’était le cas de Clive, il aurait même du quitter le pays pour ne pas prendre de risques et pourtant il était encore là, attendant sagement un signe que le combat pouvait à nouveau reprendre, parce qu’il n’était pas encore décidé à rendre les armes, aujourd’hui de toute façon, il n’avait plus rien à perdre. Il n’avait plus rien n’à sacrifier, si ce n’est sa propre vie et il devait malheureusement l’admettre, elle ne valait plus grand-chose. Il avait tout perdu au fin fond de cette guerre, toutes les choses qui lui étaient chère, dont Cedrella. C’était fini, leur histoire n’avait jamais eu de sens, pourtant, il y avait cru, tout comme un avait cru en la victoire de l’ordre, fichu idéalisme qui ne faisait qu’alourdir sa chute désormais.

Ils n’auraient jamais dû se recroiser, sans doute que ça aurait été plus simple, pour elle comme pour lui. Au fond, sans doute qu’il aurait dû faire comme la plupart des autres sorciers dans son cas, fuir le pays pour retrouver refuge en France. Il y avait pensé à bien des reprises et pourtant, quelque chose l’empêchait de quitter le territoire de Grande-Bretagne. C’était ici qu’il était né, il n’avait aucune envie de partir. De plus, il avait cette faculté à être en contradiction avec ce qu’on attendait de lui, il se fichait bien du nouveau gouvernement, de ce qui pourrait arriver si on le retrouver, il n’allait pas fuir. Il n’y avait que Cedrella, à un moment donné qui avait réussi à le pousser dans la fuite, une tentative qui avait été réduite à néant bien rapidement. Maintenant que la jeune femme n’était qu’un souvenir du passé, aussi agréable que douloureux ; il n’avait aucune bonne raison de vouloir s’enfuir. Il avait pris la décision de rester ici, dans la même ville qu’auparavant, il n’avait fait que changer de maison, mais il était tout aussi facile de remettre la main sur lui que s’il était resté chez lui. Au fond, peut-être que personne ne le cherchait vraiment, ils avaient trop de boulot à chercher les nés-moldus pour leur retirer leur baguettes et ainsi nettoyer le monde des sorciers de leur pseudo impureté. Ou peut-être que, tout simplement, la police magique préférait ne pas trop se mêler au monde moldu, ce dernier n’étant pas assez bien pour eux. Ils valaient mieux que ça. C’était du moins ce qu’ils croyaient. Aux yeux de Clive, les moldus n’avaient rien à envier aux sorciers, surtout pas à ceux qui régnaient en maitre sur la Grande-Bretagne depuis quelques mois déjà. Ceux là n’étaient que des monstres qui se prétendaient mieux que les autres et c’était eux que Cedrella avait choisi, eux plutôt que lui. Parce qu’il l’avait trop trahie, il l’avait trop abandonnée à son triste sort, toutes ses fois où il n’avait pas eu le choix, où il avait été coincé en compagnie des mangemorts, c’étaient eux qu’elle avait rejoint, ceux qui n’avaient eu de cesse de l’empêcher de la retrouver. C’était les monstres qu’elle avait rejoint, alors même qu’elle n’avait rien de mauvais en elle. La guerre n’avait laissé personne indemne, Cedrella en était la preuve, toute comme toutes les cicatrices que lui il portait, des trop nombreuses heures où on l’avait torturé parce qu’au fond du château de Poudlard, il avait tenu tête aux mangemorts, jusqu’au bout, jusqu’à la dernière seconde, dans cette maudite bataille qui avait réduit la plupart des pièces du château en un tas de ruine. Jusqu’à ce qu’il se rende pour laisser le temps à Ainsley de s’enfuir. Encore aujourd’hui, il tiendrait tête au premier mangemort, exécuteur ou Merlin seul savait quoi d’autre que le ministère avait pu mettre en place. Alors, peut-être qu’il n’avait, soit disant, pas le droit d’adresser la parole à Cedrella, mais ça n’avait pas d’importance. Il l’avait fait et si elle voulait le remettre en prison, qu’elle le fasse. Au fond ce serait complètement absurde vu qu’elle l’avait elle-même fait sortir de prison, en toute clandestinité. Cependant, plus rien – ou presque – ne pourrait le surprendre à présent. Il avait bien du mal à comprendre le monde dans lequel il vivait tout comme, désormais, il avait bien du mal à comprendre Cedrella, la femme qu’il avait pourtant aimée, celle qui avait été sa meilleure amie pendant des années, à cette époque désormais bien lointaine où il fréquentait encore Poudlard en tant qu’élève et non comme professeur. Il haussa les épaules finalement à la réplique de la jeune femme. « En effet, la prudence n’a jamais été mon truc. Je parle à qui je veux et si c’est vraiment un crime, ainsi soit-il, je ne suis plus à ça près de toute façon. » Des accusations, il y en avait déjà plein qui planait sur son nom. Il était un traitre et un fugitif pour le ministère, un criminel pour une bonne partie de sa famille, alors on pouvait continuer de l’accuser de ce qu’on voulait, ça n’avait plus la moindre importance à ses yeux.

Tout ce qu’il savait lui, c’était qu’il s’était simplement battu pour ce qu’il croyait juste, qu’il avait tué Lancelot dans le seul but de sauver des vies, dont, probablement celle de Cedrella. Il n’avait fait que des choix qu’il ne regrettait pas aujourd’hui. S’il fallait recommencer, s’il fallait à nouveau choisir un camp, il choisirait le même. Il préférait mourir que de porter un jour la marque des ténèbres sur son bras. Qu’importe ce qu’on pouvait penser de l’ordre, il valait toujours mieux que les mangemorts, bien qu’à la fin il ait été lui aussi corrompu. Il y avait des problèmes partout et sans doute que certains membres de l’ordre avaient fini par trahir leur camp pour des raisons qui leur était propre, qu’elles soient juste ou bonne, mais le principe, la cause de l’ordre restait juste, ce n’était que ces membres qui avaient finis par lâcher prise, sans doute par ne plus croire en la victoire et c’était ce qui avait causé leur perte, c’était ce qui avait causé la défaite. La mort de Harry Potter n’avait rien à voir là dedans, ils n’avaient pas besoin d’une figure emblématique pour continuer le combat, ce n’était qu’une excuse qu’avaient trouvé tout ceux qui avaient choisi d’abandonner. « Et bien je suppose que j’étais professeur d’arithmancie à l’école de sorcellerie de Poudlard. » Il haussa légèrement les épaules, ça avait été ça, son job, du début jusqu’à la fin et jamais il n’avait abandonné, c’était bien pour ça qu’il avait fini au fin fond d’une cellule d’Azkaban. « L’ordre a baissé les bras à la mort de Potter. Moi je n’ai pas abandonné l’idée de sauver des innocents, c’est ce qui m’a conduit à Azkaban. » Il ne s’était pas rendu simplement parce qu’il pensait que le combat était perdu et que ça n’en valait plus la peine. Jamais il n’aurait fait ça. Il s’était rendu pour qu’Ainsley soit libre. Encore aujourd’hui, il voulait croire que se battre en valait la peine, mais s’il n’était pas seul à penser ainsi, ils étaient trop peu nombreux pour risquer un nouveau soulèvement. Trop de gens avaient complètement abandonné, ils avaient accepté la marque, ils avaient accepté de se soumettre, pour continuer leur vie aussi tranquillement que possible. C’était la solution de facilité, une solution que Clive n’était pas décidé à prendre. Il fallait croire que choisir la facilité c’était ce que Cedrella avait fait elle. Elle avait rejoint les rafleurs, ça assurait ses arrières, c’était un fait indéniable, mais ça ne lui ressemblait tellement pas. Elle s’était battue contre eux au début de la guerre, même si elle ne croyait pas en l’ordre, ou plus en tous cas, il n’avait jamais pensé qu’elle finirait ainsi. Certes, il ne savait rien de ses choix, tout comme elle ne savait rien des siens, il n’empêchait que d’un point de vu extérieur, de son point de vu à lui, ses choix étaient bien mauvais. « Et je préfère ne pas savoir ce que tu fais. » C’était sans doute mieux pour ne pas complètement ternir l’image qu’il pouvait avoir d’elle. De celle qu’il avait aimée, la Cedrella de la boutique de Pré-Au-Lard, celle qui avait été son amie. « Je n’ai jamais demandé à sortir d’Azkaban, certainement pas à ce prix là. » Combien de fois on lui avait proposé de le laisser sortir à condition qu’il adopte les principes de sa famille ? Il avait arrêté de compter depuis un moment déjà. Il aurait pu rester à Azkaban toute sa vie si Cedrella ne l’en avait pas fait sortir et à voir ce qu’elle était devenue, il aurait préféré ne pas en sortir.


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Malia Terrell
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MessageSujet: Re: (cedrella) ☆ i look at you and see a friend.   (cedrella) ☆ i look at you and see a friend. Icon_minitimeDim 12 Jan - 0:58



together, or not at all.
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Sun falls down like the memory of a sword, turned everything from gold into grey. There's a light that still finds your face, giving all the dust and shadows a name. And the night turns just as cold as the surface of the moon, showing nothing more than sorrow and the faith, there's a sight sitting slowly in my mind, with a sound that is waking up the shade. It's you, my love, so kind are your eyes, I see them in the darkest skies. If it's true, my love, I've got to see the way I'll love you till my dying day. A feeling hits your heart like an arrow in the snow, waking all the blood that's sweeping in your veins. It's alright for it that you don't really know just how the water's going to deal with your remains.
you, my love ~ marcus foster.

Revenaient sans cesse à l’esprit de Cedrella ces instants clé où, en une fraction de seconde, en l’espace d’un choix dans l’une ou l’autre direction de son existence, les choses avaient radicalement changé. Le jour où elle était entrée à Poudlard, où le Choixpeau avait déclaré - à la surprise de beaucoup - qu’elle était destinée à suivre les traces de Salazar Serpentard ; détruisant ainsi, patiemment, avec les années, la relation fragile qu’elle avait toujours entretenue avec ses parents. L’adolescence et l’incompréhension laissant place à une jeune adulte déterminée, Cedrella avait décidé de ne pas se retourner, d’agir et d’être en âme et conscience, de toujours pleinement contrôler sa vie, ne surtout jamais commettre le pas en dehors des limites de la décence et de l’humain, celui qui la ferait passer du mauvais côté de la barrière. Lorsqu’elle avait décidé de se lancer avec Clive pour sauver des vies, protéger des gens, ça avait également changé son existence - dans le bon sens l’avait-elle voulu, l’avait-elle espéré, avant que tout ne s’effrite. Irrémédiablement, l’instant qui gravitait le plus à son esprit, qui revenait sans cesse, encore et encore devant ses paupières, c’était celui où elle avait senti les lèvres de Clive s’échouer sur les siennes ; où ce frisson l’avait parcourue de la tête aux pieds, rendant ses mains moites. Tout démarrait de là, l’irrémédiable chute qu’elle avait connue depuis, l’attente douloureuse qui avait duré des mois avant que le hasard ne veuille bien les rassembler à nouveau, elle, n’osant faire le moindre geste, ses regards errant avec insistance sur la silhouette de Poudlard, perdue dans le brouillard. Lui, parti avait-il annoncé par la suite, dans son exil à Cardiff, si loin d’elle. Le vide qu’elle avait ressenti lorsqu’il n’avait plus fait partie de sa vie cet automne-ci, lorsque son esprit n’avait eu de cesse de tourner et de se fustiger en reproches, n’avait pourtant rien été comparé à celui qu’elle avait ressenti au camp de Craik, où dans les semaines de solitude qui avaient suivi : elle avait su pourtant, à l’instant de le repousser, lorsqu’elle avait fait son choix en premier lieu, que ça avait été pour le mieux. Il avait cependant fallu qu’elle revienne sur ses paroles, que son coeur lui dicte des actes dont elle n’avait nullement maîtrisé l’impact : avec du recul aujourd’hui, prendre son mal en patience, laisser les jours panser ses maux aurait été la meilleure chose à faire : peu à peu, sans doute qu’elle se serait faite à cette idée, Clive en tant qu’ami, celui qui aurait une quelconque justification à l’abandonner comme il l’avait déjà maintes fois fait à cette époque. Si les prétextes qu’elle n’avait eu de cesse de se répéter pour justifier avoir repoussé Clive lui avaient paru être futiles avec le temps, il n’en était rien à présent : la guerre n’avait pas eu la moindre place pour eux, elle ne leur avait pas laissé la moindre chance d’exister ensemble. Clive ne leur en avait pas laissé l’occasion, quand bien même ils pouvaient blâmer ça sur les circonstances, le hasard malheureux, le coup du sort, les faits étaient là. A l’instant de prononcer les promesses qu’elle lui avait demandées, sans doute qu’il n’y avait pas cru avec la même volonté qu’elle, sans doute que le sens du mot promesse n’avait, à cet instant, pas eu la même signification pour elle comme pour lui. Et comme en ce début d’automne froid où elle l’avait laissé partir, elle avait vainement attendu son retour : finalement, une chose bien indigne de n’importe quelle élève ayant passé des années dans la maison des vert et argent à Poudlard, à croire qu’elle avait simplement été rendue pitoyable par les vérités qu’elle avait enfin osé avouer à Clive. Peut-être n’était-elle pas douée, elle aussi, dans ce domaine là ; peut-être n’étaient-ils pas faits pour ça : à vrai dire, en tant qu’amis, en tant que coéquipiers au milieu du chaos, ils avaient toujours bien fonctionné, pourquoi avait-il fallu qu’ils commettent le pas de trop ? Pourquoi avait-il fallu qu’il la pousse à se dévoiler, pour simplement mieux la blesser ensuite ? Plus elle y avait pensé, plus la réponse lui avait échappé, passant sur le bout de sa langue avait de disparaître dans le néant de sa solitude : seuls les doutes, les fausses assurances de Cedrella avaient pu combler l’absence de Clive, la lourdeur de sa solitude à elle, en des temps si durs. Des temps immémoriaux, des mois si longs qu’ils avaient changé beaucoup de chose, qu’ils l’avaient changé elle à mesure que les épreuves la façonnaient : peu à peu, elle avait remarqué que l’Ordre du Phénix n’était nulle part, qu’il n’agissait en rien, petite poudre aux yeux servant à faire papillonner de naïveté ceux qui se prenaient encore à espérer, ceux qui finiraient tôt ou tard par mourir - les dommages collatéraux de la guerre.

Sans doute n’avait-elle toujours été que ça pour Clive, avait-elle fini par se dire. Un dommage collatéral, qui, à l’instant même où il avait été pris par les Mangemorts, avait été oublié. Il avait raison sans doute, après tout, elle l’avait trahi une fois tombée entre les mains de Lancelot ; la sauver n’y aurait rien changé, mourir à cette époque aurait été bien moins douloureux que voir le monde tel qu’il était devenu aujourd’hui. Que de regarder Clive comme elle le regardait ce soir, et ne ressentir qu’une pique de chagrin au fond de son coeur, ne déceler la moindre étincelle de ce qu’ils avaient été autrefois. Ce n’était pas ce qu’elle avait demandé - sans doute lui non plus, elle espérait au moins qu’il avait eu d’autres desseins que de la jeter une fois utilisée, lorsqu’il avait posé son attention sur elle la première fois, lorsqu’ils étaient devenus amis. Juste amis, cette barrière bien définie qu’ils n’auraient jamais du dépasser : il n’y avait qu’à voir la manière dont ils s’étaient fiancés, pour deviner au combien les choses avaient démarré de la manière la plus désastreuse qui soit. L’orgueil de Cedrella avait fini par ressurgir, les blessures affaissant son être et les épreuves se plaçant chaque jour un peu plus sur son chemin : il lui murmurait, lui hurlait parfois, qu’elle avait eu raison, qu’elle avait fait ce qu’il y avait eu à faire. Qu’elle n’avait pas changé, qu’elle était une digne Serpentard, mais dans le bon sens du terme, quelqu’un de volontaire, déterminé, ambitieux, et que ces qualités ne servaient pas forcément des êtres maléfiques tels que Lord Voldemort ou ses Mangemorts. Quand l’Ordre du Phénix avait déserté son poste, quand Clive s’était laissé mourir dans sa cellule à Azkaban, elle n’avait pas lâché l’affaire, quand bien même les choses avaient pu sembler être bien différentes. Sa place n’était pas à la justification et quand bien même une part brûlante, ardente au fond de ses entrailles voulait hurler la tristesse, la lourdeur de la colère qu’elle avait entassé depuis tant de temps, elle restait bouche close, lèvres serrées, gardant égoïstement des vérités qu’il ne méritait peut-être pas. Sans doute avait-elle espéré, dans un brin de sa tête, que même en posant les yeux sur elle telle qu’elle était à présent face au reste du monde, il verrait ce que les autres ne distinguaient pas ; sans doute avait-elle espéré, en somme, qu’il comprenne mieux que les autres. Qu’il ne soit pas comme ses parents, qu’il sache qu’elle était bonne jusqu’au fond de ses tripes, et que jamais quelque drame, ou quelque déception amoureuse ne pourrait changer ça. Parler n’avait jamais été leur fort, sans doute que c’était ce qui leur manquait depuis belle lurette déjà, mais avec la vérité, suivait le poids de la culpabilité de Cedrella, ce qu’elle avait du voir, ce qu’elle avait du faire pour arriver aux portes de la cellule de Clive pour le libérer : sans doute que malgré tout le bien qu’elle avait pu faire, avant, pendant la guerre, ou depuis la fin désastreuse de celle-ci, ne suffirait pas à racheter les parts d’âme pourries qu’elle avait en elle ; des choses dont elle ne voulait pas parler, encore moins au sorcier en face d’elle, quand bien même il la dévisageait avec haine, incompréhension, dégoût - c’était certainement toujours mieux que de la simple indifférence. « L’ordre a baissé les bras à la mort de Potter. Moi je n’ai pas abandonné l’idée de sauver des innocents, c’est ce qui m’a conduit à Azkaban. » Ses mâchoires se crispèrent, elle serra les dents à les en faire grincer tandis qu’elle ravalait bien difficilement les paroles acerbes qu’elle aurait pu répondre à cela : ils pouvaient revenir maintes fois sur le même couplet, le même problème qui avait fini par les séparer. Physiquement, et plus encore, le temps aidant. Clive avait une bien étrange façon de sauver des innocents, se déclarant pieds et poings liés à la première occasion de faire un choix net et définitif entre des idéaux qu’il avait été le seul à défendre à la fin, et le chemin qu’il avait décidé de prendre, avec Cedrella, à l’instant où il avait posé ses lèvres sur les siennes, sous la pluie battante de Pré-Au-Lard. Elle l’avait su pourtant, dès la seconde où il l’avait fait, elle s’était accrochée à cette certitude au moment de céder : ce jour-là, Clive l’avait embrassée sans en mesurer les conséquences, l’avait embrassée sans penser que ça pouvait signifier un quelconque engagement. Il l’avait embrassée, sans doute sans soupçonner la force des sentiments qu’il éveillerait, confirmerait ainsi. Il l’avait laissée l’aimer, pour mieux l’abandonner. Le repousser avait été la bonne chose à faire ; le laisser prendre cette place dans sa vie avait été la pire erreur qu’elle avait faite : mais aussitôt qu’elle l’avait commise, il n’y avait plus de marche arrière, qu’elle s’engage chez les rafleurs, qu’il l’abandonne autant de fois qu’il le souhaite. Qu’il se laisse mourir dans cette cellule d’Azkaban ou non. L’évidence avait été là pourtant, entre eux deux depuis le début : c’était ce qui avait fait que Clive n’était pas venu pour elle, c’était ce qui avait fait que sa première détermination avait été de rester au château plutôt que de l’aider à quitter Pré-Au-Lard ; la dévotion de Clive avait et aurait toujours appartenu à l’Ordre du Phénix - peu importait la force avec laquelle il avait saisi son courage pour lui décrocher ce baiser sous la pluie, peu importait les stupides promesses de mariage qu’il lui avait faites. Il y avait cru, quelque part, tant que l’Ordre ne se mettait pas sur leur route. Et il lui avait fallu à elle, tout autant de temps pour comprendre que pour accepter ces idées, sans doute ne l’avait-elle pas encore fait, le deuil brûlant de ce qu’ils n’avaient jamais été.

Ça aurait pourtant tout eu de logique, de le voir dans cette entièreté, de devoir accepter la charge de le prendre ainsi, tel qu’il était ; peut-être était-elle trop égoïste pour cela, avait-elle fini par se dire au fin fond des camps. Tout autant que lui, s’était simplement ajoutée comme pensée, lorsqu’elle avait compris ce qu’il était devenu, lorsqu’elle avait découvert qu’il avait préféré croupir par orgueil au fond d’une cellule à Azkaban plutôt que de se raccrocher à ce qui pouvait encore avoir de l’importance pour lui dans ce monde ; ce qui, contrairement à l’Ordre du Phénix, l’attendait toujours, là-dehors, au milieu du chaos. Peu à peu, il avait été difficile de trouver quelque prétexte que ce soit pour expliquer les actes de Clive, les choix qu’il avait fini par faire, ceux qu’il avait continué de faire une fois emprisonné, risquant d’être exécuté sur la place publique jour après jour, à mesure qu’il défiait avec de plus en plus de fermeté le Régime qui se mettait peu à peu en place. Il préférait ne pas savoir ce qu’elle faisait : elle aurait préféré elle aussi, ne jamais savoir ce qu’il avait fait pour se retrouver à Azkaban, ce qu’il avait choisi de faire pour y rester. Tout simplement, sans même prendre le courage de le lui dire en face à face, il avait renoncé à elle, renoncé à eux, craché sur les promesses qu’il lui avait faites : à Azkaban, ou même avant, il n’y aurait eu aucun prétexte, aucun Mangemort pour se dresser sur la route de l’immuable vérité qu’il n’avait jamais eu le cran de lui avouer. Pire encore, c’était de se faire à l’idée que c’était lui qui avait voulu qu’ils franchissent cette barrière de la simple amitié, tandis qu’il avait été le premier à tout rejeté en bloc.  « Je n’ai jamais demandé à sortir d’Azkaban, certainement pas à ce prix là. » Elle le dévisagea, une colère froide lui brûlant les joues : c’était pire que de se brûler avec une flamme, tant celui-ci était mordant, rosissant son teint de manière sensible malgré la pénombre de la nuit qui les entourait. Sans doute que s’il la connaissait, même sans lumière éclatante, même dans le silence tendu qu’elle laissait traîner, il aurait pu deviner qu’il avait posé le doigt là où ça faisait mal : mais bien évidemment, à chaque regard qu’il posait sur elle, à chaque fois qu’il ouvrait la bouche, il ne faisait que lui prouver qu’il la connaissait nullement. « Bien entendu que tu n’as jamais demandé à sortir d’Azkaban. » Chevrotante sur ses premiers mots, sa voix n’avait pourtant pas laissé transparaître la moindre hésitation : elle aurait pu se rendre malade de toutes les choses qu’elle avait regretté, de toutes les choses qu’elle aurait voulu dire à Clive, de tout ce qu’il lui avait arraché au moment où il avait décidé que c’était juste de crever dans une cellule à Azkaban pour une cause réduite en cendres, plutôt que de survivre, rien que pour la voir, ne serait-ce qu’une fois, peut-être renoncer à sa lâcheté habituelle pour enfin la défaire du fardeau qu’elle avait porté pendant des mois, cet amour qu’elle avait cru réciproque, et qui l’avait tant torturée. « Parce que tu n’as pas pensé une seconde que chaque jour où tu refusais leurs offres, c’était un pas de plus vers un exécution publique ; parce que tu étais persuadé que ça valait la peine de lutter dans ton trou à rat alors que dehors, des gens mouraient parce que tu trouvais plus juste de croupir dans ton orgueil plutôt que de sortir de là et de faire quelque chose de concret. » S’il lui avait brisé le coeur pour poursuivre les idéaux de ce foutu Ordre du Phénix, que ça serve au moins à quelque chose plus qu’à caresser l’arrogance de Clive - que ça sauve des vies au moins, s’il devait utiliser tout son dégoût pour la voir comme une rafleuse plutôt que comme ce qu’elle avait toujours été. Ce n’était pourtant pas une tare émergente chez les Poufsouffle, l’orgueil, il en débordait cependant, peut-être à cause de ce qu’elle avait dit, peut-être parce qu’elle avait dû le repousser une deuxième fois, comme cette fois-ci sous la pluie, parce que c’était ce qu’il avait toujours attendu d’elle, qu’elle ait le courage de faire ce qu’il n’avait pas le cran de faire, lui. Partir, ne plus jamais revenir. Renoncer. « Ça n’a jamais été de sortir d’Azkaban qui t’a coûté ce prix-là, et tu le sais parfaitement bien. Si tu croyais que mourir était la chose à faire pour être utile dans cette guerre, j’ai eu assez de temps seule pour découvrir qu’il y avait plein d’autres moyens : tu étais prêt à tout sacrifier parce que tu voulais gagner, je ne l’étais pas ! » Il pourrait comprendre qu’elle avait été trop lâche pour rester du côté des perdants au point d’atterrir à Azkaban également ; il comprendrait mal une nouvelle fois, mais ça n’avait pas d’importance. Elle n’avait certainement pas été prête à voir son nom dans la liste des capturés - des condamnés, et à rester assise à attendre de le voir se faire exécuter sur la place publique. Les faits étaient là, les choses avaient radicalement changé dans le temps que Clive avait passé à Azkaban, assez pour qu’elle n’ait pas d’autre solution ; qu’elle n’en voit aucune autre en tout cas - encore une fois, répétaient toutes ses volontés, elle n’avait certainement pas à se justifier auprès de lui. « Je devrais partir. La police magique a multiplié ses rondes à Cardiff, je l’ai vu. Ils doivent se rapprocher de toi, tu devrais... » Faire quelque chose à propos de ça. Ou simplement se jeter à nouveau dans la gueule du loup, que pouvait-elle dire ? Il ne l’écouterait sans doute pas. « Peu importe. » Conclut-elle en serrant les lèvres à nouveau, ses clés étroitement coincées entre ses doigts, qu’elle vint enfoncer dans sa poche. Finalement, regard fuyant, tête basse, elle vit volte-face ; elle l’avait su avant de venir ici, elle ne pouvait pas rester longtemps - maintenant elle savait qu’elle n’avait même plus envie de s’attarder.
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MessageSujet: Re: (cedrella) ☆ i look at you and see a friend.   (cedrella) ☆ i look at you and see a friend. Icon_minitimeDim 26 Jan - 22:26

i look at you and see a friend
I talk to you as to a friend. I hope that’s what you’ve come to be. It feels as though we’ve made amends Like we found a way, eventually. It was you who picked the pieces up When I was a broken soul, And then glued me back together Returned to me what others stole. You gathered my dreams in When they all blew away And then tricked them back into me. You saved me I was almost dead. I’ve always been a dreamer I've had my head among the clouds. Now that I’m coming down, Won’t you be my solid ground ?
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S-W. CEDRELLA LEVINSTON & W. CLIVE BURGESS-HOLMES.
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Il n’y avait pas d’histoire facile en tant de guerre et sans doute qu’il n’y aurait même pas dû y avoir d’histoire. Tout aurait été ainsi bien plus simple. Il avait été stupide de déposer ce baiser sur les lèvres de Cedrella, de croire qu’il pourrait l’épouser, d’espérer que le monde puisse être meilleur, qu’ils pourraient être heureux tous les deux. Il avait été bien naïf, ce type aveuglé par ses propres convictions, qui avait cru dur comme fer qu’ils finiraient par gagner la guerre et qu’à partir de là, tout irait bien dans le meilleur des mondes. Ils avaient perdu la guerre et finalement avec elle, Clive avait tout perdu. Il avait fait des choix qui n’allaient pas dans le sens de Cedrella, il avait été condamné à l’abandonner en la laissant croire qu’il était juste revenu sur sa décision de partir avec elle et de fil en aiguille elle était devenue celle qu’elle était aujourd’hui. Dans ses vaines tentatives pour essayer de comprendre le comportement de Cedrella il se disait parfois qu’elle avait rejoint les rafleurs simplement pour se venger de lui, ça arrivait presque à le rassurer, ça lui évitait d’imaginer qu’elle ait vraiment pu le faire parce que du jour au lendemain, ça lui avait paru évident de le faire. Il ne voulait pas croire ça, il voulait trouver une explication à tout ça, dans ses plus beaux songes, il espérait qu’elle lui annonce que ce n’était qu’une couverture, qu’elle n’était absolument pas des leurs, enfin, ça semblait trop risqué et les paroles qu’elle avait prononcé à son égard quelques temps plus tôt avait coupées chaque parcelle d’espoir qu’il pouvait avoir eu un jour. C’était peut-être le résultat de ces fois où on lui avait coupé l’herbe sous le pied avant qu’il ne puisse rejoindre Cedrella. Peut-être devrait-il croire qu’il s’agissait là d’un signe du destin que quoi qu’il arrive, il fallait qu’il soit séparé de Cedrella et que les positions dans lesquelles ils se retrouvaient aujourd’hui n’en n’étaient qu’un témoignage supplémentaire. Elle était devenue rafleuse, il était un sorcier en fuite. Elle était censée avoir le devoir de le ramener dans sa cellule à Azkaban. Le destin leur avait envoyé de gros signaux et pourtant ils s’étaient accrochés – lui en tout cas – à l’espoir qu’ils pourraient être ensemble au bout du chemin. Maintenant, il avait lâché l’affaire, les paroles de Cedrella lui avait bien fait comprendre que c’était fini, qu’il fallait qu’il arrête de croire qu’ils avaient un avenir ensemble et au fond, à chaque fois qu’il réfléchissait au pourquoi du comment Cedrella s’était retrouvée là où elle était, il se disait que c’était mieux de ne pas savoir. Au fond, qu’est-ce que ça pouvait lui faire ? Elle n’était plus sa fiancée, elle n’était même plus son amie. C’était à peine s’ils étaient encore du même monde. Il vivait parmi les moldus parce qu’il n’avait clairement plus sa place auprès des sorciers, parce qu’il n’était qu’un traitre. Elle, elle rentrait parfaitement dans les rangs, elle servait ce ministère corrompu jusqu’à la moelle. Ils étaient trop différents à présent et les années qu’ils avaient passées dans les couloirs de Poudlard, les instants qu’ils avaient partagés dans la boutique de Cedrella et les doux baisers qu’ils avaient échangés, tout ça c’était, bien loin d’eux à présent. Ce n’étaient plus que des souvenirs qui appartenaient au passé et Clive le savait, il devait passer outre tout ça, parce qu’il ne retrouverait jamais ce qu’il avait perdu. C’était trop tard à présent et imaginer toutes sortes de scénarios qui auraient pu se dérouler pour que les choses se passent autrement, ça ne servait strictement à rien, si ce n’est à le torturer d’avantage alors que la meilleure chose à faire aurait été d’oublier définitivement Cedrella et de passer à autre chose. Comme s’il en était capable, Clive, le type qui n’avait jamais rien compris aux relations amoureuses, passer à autre chose. Sans doute que ça n’arriverait que lorsque les poules auraient des dents. Ce n’était en définitive pas demain la veille.

De toute façon, vu ce n’était devenue sa vie, rester bloquer sur une histoire vaine allait très bien dans la continuité des choses. Il était recherché par le ministère de la magie, il se doutait bien que son frère rêvait de le tuer de ses propres mains – ce dernier avait dû de toute façon rêver de l’étouffer sous un édredon quand il était encore au berceau – et il avait perdu son travail. Certes, il n’était pas encore au chômage, ni dans la rue à faire la manche, sa vie n’était pas complètement désespéré, enfin, il était bien loin de ce qu’il avait été quelques années plus tôt. Son travail à Poudlard avait été très important pour lui. Il n’avait jamais eu de grandes vocations contrairement au reste de la famille, Poudlard lui avait toujours suffit, enseigner avait toujours suffit le rendre satisfait de son propre parcours. Ce choix de carrière, il ne l’avait pas fait par défaut bien au contraire et les élèves de Poudlard avait toujours été très importants à ses yeux. Il ne savait pas ce qu’était devenu le château depuis la dernière rentrée, mais c’était déjà presque l’enfer quand lui il y avait été, quand la guerre n’était pas encore perdue et qu’il restait des gens censés dans le château, alors maintenant, ça ne devait pas être beau à voir. Il préférait ne même pas avoir à imaginer à qui, il avait – contre son gré – confié ses poufsouffles. Lui, maintenant, il était bien loin du monde magique, il était bien loin de Poudlard et des élèves qu’il avait, tant bien que mal tenté de prendre sous son aile. Aujourd’hui, il était un type comme un autre vivant à Cardiff, travaillant dans une bibliothèque moldue. Il passait la plus part de son temps seul, à broyer du noir. Il savait que trop s’attacher aux gens n’étaient pas une bonne chose et puis il n’avait pas envie d’avoir à expliquer les choses à quelqu’un s’il venait à mystérieusement disparaitre. Juliet était un peu l’exception qui confirmait la règle, elle était à présent sa seule amie, maintenant qu’il avait perdu tout le monde. Au fond de la bibliothèque où ils travaillaient ensemble, Juliet lui rappelait Alice dans sa librairie cette précieuse amie qui était morte au beau milieu de cette maudite guerre. Une chose était sûre, sa vie avait définitivement bien changée depuis la guerre, maintenant il faisait fasse à un monde qui le dégoutait presque aujourd’hui. Il pouvait presque regretter sa cellule à Azkaban parfois quand il voyait ça. Quoi que puisse en penser Cedrella, c’était bel et bien un dernier acte pour venir en aide à quelqu’un. Ce n’était peut-être pas des innocents qu’il avait sauvé en se livrant, mais au moins une innocente, c’était déjà ça de gagné. Ainsley ne méritait pas de finir à Azkaban, elle n’était qu’une gamine. Il ne regrettait pas d’avoir pris sa place ce jour là. Il aurait pu s’enfuir sans soucis s’il ne l’avait pas sauvée. Mais c’était mieux ainsi. Il suivait encore suffisamment l’information du monde des sorciers pour savoir qu’elle n’avait pas été retrouvée. Elle avait très certainement dû fuir le pays, elle était loin d’être idiote, alors certainement qu’elle avait choisi de s’enfuir bien loin de cette Angleterre qui ne ressemblait plus à grande chose. Si par la suite il s’était entêté à rester à croupir au fond de sa cellule, ça avait quelque chose de plus personnel. Il n’avait pas envie de se soumettre au gouvernement, il ne voulait pas lâcher ses convictions et il avait su que de toute façon, il ne serait pas exécuté sur la place publique, Dorian n’aurait pas permis une telle chose, il avait bien compris, lors des visites de ce dernier qu’il essayait de sauver la réputation de leur famille en lui proposant une porte de sortie. Si l’un des Burgess-Holmes avait été tué en public, leur prétendue réputation en aurait pris un coup. Il aurait pu accepter de sortir de son trou, de suivre son frère, mais non, laisse une victoire si facile à son frère aîné, c’était impossible, de plus, il n’avait pas la moindre envie de rejoindre les rangs des Burgess-Holmes, là, il préférait largement être exécuté sur la place publique. Il préférait être exécuté plutôt que de devoir subir un repas de plus en leur compagnie. C’était peut-être radical, mais sa mère était une pauvre femme à moitié dépressive – totalement en réalité – son père n’osait plus porter son regard sur lui depuis des années, il avait bien trop honte. Dorian était tellement prétentieux et arrogant qu’il en devenait insupportable très rapidement et son deuxième frère était – aux yeux de Clive – le dernier des abrutis. Non vraiment, rejoindre sa famille était la pire chose qu’on puisse lui imposer ; l’une des pires choses en tous cas.

On aurait presque pu dire que le sorcier était mieux à Azkaban. Certes, il n’avait pas pensé à Cedrella qui l’attendait peut-être quelque part, ou peut-être qu’il s’était dit qu’elle ne l’attendait plus depuis longtemps déjà. S’il avait accepté les propositions de son frère de toute façon, il n’aurait pas pu la regarder en face, c’était trop dégradant à ses propres yeux. Il ne pouvait simplement pas imaginer trahir ne serait-ce qu’une seule seconde ce en quoi il croyait. C’était sa façon de concevoir le monde et même si l’ordre avait perdu, il ne voulait pas leur faire le plaisir d’admettre cette défaite et de subir un maudit sortilège lui imposant une trace afin qu’il puisse devenir un fidèle toutou à la botte de ce gouvernement pourri. Il ne pouvait pas accepter ça. Alors il était resté à Azkaban jusqu’à ce que Cedrella ne l’en libère et il restait persuadé qu’il aurait pu y rester encore longtemps, qu’au fond, il aurait préféré y rester l’éternité entière si ça avait pu l’empêcher de constater à quel point Cedrella avait changée, à quel point le monde entier avait changé. Etre avec Cedrella c’était une chose – bien que sa haine semblait telle qu’il était persuadé que même s’il était sorti beaucoup plus vite de sa geôle, elle aurait quand même rompu avec lui – être avec Cedrella dans un monde pareille, s’en était une autre, tout à fait différente. Il s’était battu pour que le monde soit meilleur il avait résisté aux mangemorts il avait subit plus de tortures que lui-même ne se pensait capable de traverser et tout ça pour quoi ? Rien, absolument rien à présent. Alors oui, au moins au fond de sa prison, il n’était contraint d’être le spectateur d’un monde qui s’était effondré, malgré ce qu’il avait sacrifié pour empêcher ça et, Cedrella faisait, malgré lui, parti des choses qu’il avait sacrifiées en se battant dans cette guerre. Leurs façons de concevoir les choses étaient et avaient toujours été trop différentes pour qu’elle le comprenne de toute façon. « De mon point de vu c’est assez paradoxal ce que tu dis. Quelques temps avant cette bataille, ça ne servait à rien que je me batte en maintenant, il aurait fallu que je sorte de ma cellule pour me battre ? C’était trop tard Cedrella et quand bien même j’aurais accepté leur maudite proposition, de quel combat tu parles ? Ils auraient été au courant de mes moindres faits et gestes ! » Cette maudite trace qu’il proposait en échange de la libération, c’était quelque chose que Dorian n’aurait pas pu lui éviter. De toute façon, ça lui aurait fait trop plaisir que le ministère soit au courant de chaque sortilège qu’il aurait utilisé. « Autant me faire exécuter dans ce cas là, les quelques jours que j’aurais gagné avec leur maudite proposition ne m’aurait à peine permis de sauver une personne. » Tout aurait été connu, de ses déplacements jusqu’aux sortilèges qu’il utiliserait, il n’y aurait rien, absolument rien de concret qu’il aurait pu faire dans ses conditions. Et certes, son orgueil avait joué un rôle dans ses choix, après tout il était un Burgess-Holmes, difficile de penser qu’il n’en soit pas doté tout comme le reste de sa famille. Voir cette petite veine d’énervement sur le front de son aîné à chaque fois qu’il lui faisait comprendre qu’il pouvait aller se faire voir avait presque représenté pour lui un moment de pur bonheur, alors même qu’il croupissait au fond d’une cellule, il fait bien apprendre à trouver quelque chose de réjouissant, même dans les pires moments. « J’étais prêt à tout sacrifier parce que je croyais en quelque chose de meilleur que ça et maintenant que je contemple le monde, je me dis que j’avais raison. » Être exécuté sur la place publique lui aurait au moins évité d’être spectateur silencieux de ce monde qu’il ne comprenait même plus, ce monde qui avait perdu toute sa splendeur, on parlait souvent de magie pour qualifier les belles choses du monde, c’était absurde quand on voyait aujourd’hui à quoi servait la magie. « On a jamais vu les choses de la même façon et on a jamais été capable de faire un effort pour vraiment essayer de se comprendre. C’est pour ça qu’on en est là aujourd’hui. » Et, ils ne se comprendraient jamais. Alors c’était mieux s’ils n’étaient plus fiancés. Quelle bagarre ça aurait été au moment de choisir un gâteau de mariage ! Ce n’était pas comme ça que ça devait fonctionner dans un couple, elle aurait voulu qu’il change pour elle, c’était la preuve qu’elle aurait été mieux avec un autre. Il acquiesça à ses paroles, qu’elle s’en aille tiens, ils n’avaient plus rien à se dire de toute façon. « Je devrais rester là encore un moment. J’adore constaté l’incapacité de la police magique et je n’ai pas l’intention de quitter mon pays. Tant mieux pour la police magique. Tu as qu’à leur dire où me trouver, si ça se trouve tu pourras avoir une promotion quand on m’aura renvoyé à Azkaban, quelle chance. » Il n’ajouta rien, restant planté là où il était. Il n’allait pas partir, il n’allait pas quitter Cardiff à moins que ça ne devienne nécessaire, pour l’heure, il était bien ici. Le nouveau ministère lui avait déjà pris suffisamment, il n’avait pas l’intention de se laisser déraciner si facilement.
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Malia Terrell
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MessageSujet: Re: (cedrella) ☆ i look at you and see a friend.   (cedrella) ☆ i look at you and see a friend. Icon_minitimeVen 28 Mar - 3:10



together, or not at all.
— S-W. CEDRELLA LEVINSTON & CLIVE BURGESS-HOLMES —

Sun falls down like the memory of a sword, turned everything from gold into grey. There's a light that still finds your face, giving all the dust and shadows a name. And the night turns just as cold as the surface of the moon, showing nothing more than sorrow and the faith, there's a sight sitting slowly in my mind, with a sound that is waking up the shade. It's you, my love, so kind are your eyes, I see them in the darkest skies. If it's true, my love, I've got to see the way I'll love you till my dying day. A feeling hits your heart like an arrow in the snow, waking all the blood that's sweeping in your veins. It's alright for it that you don't really know just how the water's going to deal with your remains.
you, my love ~ marcus foster.

Cardiff représentait une autre époque. Révolue. Si lointaine qu’elle lui semblait avoir appartenu à une autre vie : une autre Cedrella bien plus chanceuse que celle qui errait dans ces rues. Familières. Etrangères également, maintenant qu’elle était seule pour les parcourir. Qu’est-ce qui serait advenu d’eux, si à cette époque ils avaient décidé de se terrer dans une grotte pour oublier le reste du monde ? Elle aurait pu passer la fin de sa vie ainsi, blottie dans les bras de Clive, à oublier la guerre et tous les innocents qui mouraient dans celle-ci. Peut-être était-elle égoïste, de pouvoir si facilement fermer son esprit à toutes les âmes perdues, lorsqu’il était question de sauver la sienne. Ou celle de Clive. Que pouvait-il y avoir eu de mal à vouloir que Clive pense à lui, à eux, avant de faire le héros à travers tout le pays ? Avant de sacrifier sa vie pour un Ordre du Phénix, qui, manifestement, avec ou sans son sang versé, n’aurait plus fait long feu ? Cedrella s’était faite à l’idée qu’elle était égoïste à maintes reprises, avant de devoir s’habituer à l’injustice que représentait ce monde de brutes autour d’elle : on ne lui avait pas fait de cadeau au moment de lui arracher tous ses espoirs, lui prendre Clive sans crier gare. Au fond, encore aujourd’hui elle ne savait pas s’il avait décidé de l’abandonner, ou si les circonstances ne lui en avaient pas laissé le choix : il le lui avait dit sans doute, lors de leur dernière entrevue, mais la brune avait été tant focalisée sur son objectif de départ qu’elle n’avait qu’à peine désiré écouter les excuses que lui servait le sorcier pour expliquer sa si longue absence. Aucun Mangemort, aucun dessein pour l’Ordre, aucune volonté de sauver des vies n’expliquait sa longue captivité à Azkaban, là où d’autres déposaient les armes et renonçaient : la jugeait-il à présent pour ce qu’elle était devenue, ce qu’il l’avait forcée à devenir pour lui sauver la vie ? Certes, il ne comprendrait pas, il était impossible de comprendre, vu de l’extérieur comme ça, comment quelqu’un pouvait changer de camp aussi brutalement : Clive avait une vision si dichotomique du monde qu’il ne voyait qu’une sorcière l’ayant aidé, devenir subitement un Mangemort - sans doute que c’était plus facile ainsi d’avoir moins de remords quant à l’avoir abandonnée, l’imaginer toute aussi pourrie que les Mangemorts qui avaient détruit tant de vies pendant la guerre. Elle était pourtant différente d’eux, elle n’avait rien perdu des idéaux qu’elle avait toujours ardemment désiré défendre avec Clive : au moins, maintenant, sans lui, il était plus facile pour elle de faire justice à sa façon, d’agir librement. Personne ne l’arrêterait, personne n’aurait l’idée de menacer Clive Burgess-Holmes, le traitre introuvable, pour la punir des écarts qu’elle faisait. Leurs fiançailles avaient été aussi secrètes qu’éphémères, aux yeux de n’importe qui, elles ne représentaient rien. Rien qui vaille la peine pour Clive de briser ses chaînes, renoncer à son orgueil dans l’espoir de retrouver sa fiancée. Peut-être avait-elle voulu le changer, pour elle, pour lui, pour eux. Parce qu’elle avait estimé qu’ils le méritaient, qu’ils pouvaient agir différemment. Parce qu’elle était toujours la même égoïste, celle qui avait fini à Serpentard, qui en revêtait le masque à présent. Tous les sorciers à Serpentard finissent mal : il fallait croire qu’aux yeux de tous, la rumeur était vraie. Pourtant, bien des sorciers s’avéraient plus compliqués, plus indéchiffrables qu’il n’y semblait au premier regard. Il en allait de même pour certains rafleurs, certains anciens Mangemorts qu’elle croisait parfois au détour d’un couloir du Ministère. Jamais elle ne pourrait prétendre connaître le monde dans toute sa grandeur, sa splendeur, ses énigmes les plus profondes, mais au moins, elle savait qu’elle servait à quelque chose. Et peut-être était-ce sa rancoeur qui la poussait à garder Clive en dehors de ses affaires, qui l’avait rendue si sèche et froide le jour de le chasser de sa vie, ou peut-être était-ce simplement le besoin de le savoir sauf, la croyance que s’il croyait ne pas avoir besoin de se battre pour l’Ordre ou pour elle, il n’aurait plus aucune raison de se soulever. Quelle égoïste, encore. Il avait pourtant agi de même avec elle, la protégeant quand il le fallait, la délaissant quand il le fallait, lui avouant son amour pour finalement l’abandonner sans crier gare, quelques heures à peine après. La bague qu’il lui avait passée au doigt, les promesses qu’il avait faites avec, n’avaient finalement jamais rien représenté, elle s’échinait à hurler à la face du monde que ça ne représentait plus rien pour elle non plus.

Indéniablement, elle s’en faisait pourtant assez pour son ex-fiancé pour revenir jusqu’ici, sur les traces de leur histoire passée. Révolue. Elle savait qu’avait survécu en Clive assez d’orgueil pour ne pas céder à la Marque des Mangemorts, ou l’asservissement du Ministère, un entêtement qui le faisait rester dans cette ville où il avait toujours vécu, presque comme un bouc-émissaire attendant qu’on vienne le cueillir. Irrémédiablement, il retournerait à la case départ du condamné à mort, emprisonné à Azkaban, et elle retrouverait sa place de fiancée au coeur brisé : finalement, il avait été plus facile de sortir de ce cercle, rendre la pareille à Clive en lui brisant à lui aussi le coeur, et se retourner, persuadée que plus rien ne pourrait jamais plus recoller les morceaux entre eux. Ils s’étaient battus pour la même cause, à une époque, Cedrella avait toujours su où commençait sa volonté de défendre autrui, et où s’achevait sa loyauté : au moment où Clive avait déposé ses lèvres sur les siennes, elle avait cru qu’il sautait ce pas décisif de la confidence. Qu’il la ferait, pour toujours, passer avant tout le reste, maintenant qu’il lui avait ouvert son coeur - qu’il s’était ouvertement emparé du sien. Il n’avait pas vu les choses de la même façon, ils s’étaient fourvoyés, et aucun n’avait été capable de changer l’autre. Finalement, les deux combattants prêts à tout perdre dans une même cause, étaient irrémédiablement devenus leurs propres ennemis. Des conséquences que Cedrella avait préféré fuir, ce jour-là, sous la pluie, où elle avait préféré nier son attachement à Clive. Ce jour-là, à la sortie d’Azkaban lorsqu’elle l’avait abandonné une bonne fois pour toutes. Plus jamais elle ne voulait attendre, plus jamais elle ne voulait se lancer écraser par la tristesse comme elle l’avait déjà été : et fuir, fuir lui donnait un si fort sentiment d’être intouchable, que c’était mieux ainsi. Pourtant, croiser le chemin de Clive suffisait à retourner son monde tout entier, faire basculer ses assurances et les déchirer de part en part : il n’avait jamais vraiment quitté ses pensées, il ne les quittait jamais. Tout comme la colère qui accompagnait leurs miettes d’histoire, la rancoeur qui jaillissait du fond de sa poitrine à chaque fois qu’elle le regardait, cette peur constante qu’elle avait, de ne plus le voir, de le perdre une bonne fois pour toutes. Car aujourd’hui, elle ne voulait pas croire qu’elle l’avait perdu, le perdre, ce serait le voir mort : au moins pouvait-elle encore alimenté en elle le fantasme qu’il vive une longue vie, loin des préoccupations stupides qu’était cette guerre, la mégalomanie de certains sorciers, l’ordre des choses, qui ne pouvait plus être inversé à présent. Ils semblaient condamnés à ne jamais s’accorder, à ne jamais pouvoir trouver les mots pour clairement s’expliquer et encore une fois, face aux volontés farouchement ancrées de Clive, Cedrella se retrouva à signer nerveusement de la tête, soufflant d’un agacement palpable. « Je ne t’ai jamais dit de ne pas te battre, pigé ?! » Elle le fusilla d’un regard sombre, avant de se reprendre : elle ne savait même pas si elle était elle-même suivie ou non, taper un scandale au milieu de cette rue était la dernière chose dont ils avaient besoin, l’un comme l’autre, aussi sauf Clive puisse-t-il se croire, ici. « Je sais parfaitement bien que tu étais prêt à tout sacrifier pour cette cause, j’ai été la première chose que tu as sacrifié, à chaque fois. » Quand elle s’était faite prendre, quand il avait disparu pendant des mois, même après qu’il se soit accroché à elle au point de se fiancer à elle, scellant leurs destins l’un à l’autre, pour mieux l’abandonner. « Je voulais me battre avec toi, à chaque fois, ce n’était pas disparaître et me cacher dans les bois que je voulais, et tu le sais parfaitement ! Tu as simplement préféré rester à Poudlard, sous prétexte que tu te sentais plus utile, le parfait endroit où tu étais seul, où je n’aurais jamais pu t’aider même si je l’avais voulu - ou si tu en avais eu besoin. » Elle soupira, ces confessions n’étaient pas celles qu’elle s’était préparée à livrer ce soir, son regard se fit fuyant, sa bouche sèche. « Tu m’as embrassée, Clive. Tu m’as demandé d’être ta fiancée, pour le restant de tes jours. Et tu m’as laissée tomber, tu m’as fait des promesses que tu n’as jamais eu l’intention de tenir, et tout ce que je pouvais faire, c’était rester de côté et te regarder te sacrifier pour quelque chose qui ne le méritait pas ! » Désarmée, si faible, si inutile : elle se souvenait encore de tous les sentiments désespérés qu’elle avait ressentis lorsque Clive n’était pas venu la retrouver à Pré-Au-Lard ; lorsqu’elle avait été, si longtemps, exilée dans ce camp où elle s’était sentie plus inutile que jamais.

« Je ne pourrai jamais faire un effort pour te comprendre, Clive. Le jour où je t’ai repoussé, j’ai cru que c’était pour le meilleur, et avec le recul, je me dis que j’avais raison. Ça aurait été... moins blessant, de réaliser que tu avais ta cause, et que je n’avais ma place nulle part dedans. » Il était loin le temps où elle avait cru qu’ils étaient un duo de forces équitables, où il avait besoin d’elle, où il avait envie qu’elle l’aide. Ce qu’il avait fait, ce n’était pas la protéger, c’était la rejeter de sa vie, elle n’avait fait que lui rendre la pareille, avec des mots et des actes plus rudes. Dignes d’une Serpentard, en définitive. « Tu as tout pris de moi, je t’ai tout confié parce que tu m’avais fait des promesses. Et tu as tout brisé. » Au moins c’était dit. D’une voix plus ferme, d’un regard plus franc qu’elle ne l’aurait cru. Cedrella n’avait jamais été une experte pour livrer ses sentiments, elle avait trop souvent oscillé entre ce qu’elle aurait dû faire et ce qu’elle avait choisi de faire : indéniablement, la raison aurait dû l’emporter sur le coeur, quand bien même elle avait écouté cette partie niaise, faible et stupide d’elle. Aujourd’hui, c’était avec toute la force de son cerveau qu’elle agissait, certes avec imprudence, parfois dans des actes que personne ne pourrait comprendre - certainement pas Clive - mais au moins avait-elle la volonté de ne plus jamais se laisser dicter ses actes par ce que Clive avait dores et déjà trop torturé. Un pari risqué, un pari qui volait en éclat à chaque parole qu’ils échangeaient, alors que dans ses confessions, la jeune femme sentait la glace autour de son coeur fondre peu à peu, en des larmes de désespoir. Elle avait besoin qu’il comprenne, quelque part, tout autant qu’elle ne voulait pas qu’il comprenne, qu’il continue de la détester si ça les éloignait autant, c’était tant mieux. « Peu importe ce que tu penses, Clive. Je ne te dénoncerai pas, et sans une once d’hésitation je reviendrai t’arracher à ta cellule si tu viens à retourner à Azkaban, rien que pour que tu puisses endurer ce que j’ai dû endurer, pendant tous ces mois. » S’armant de cette haine à nouveau, Cedrella le toisa ostensiblement, jaugeant à quel point elle pouvait lire qu’il la détestait au fond de ses yeux. Un sentiment qui se voulait réciproque, quand bien même chacun des regards, chacune des pensées que Clive prononçaient à haute voix, la blessaient comme autrefois. Il y avait eu un temps, où tout avait semblé harmonieux entre eux, où ils avaient été des amis avec les mêmes idéaux : mais en amants, ils s’étaient avérés être trop différents, trop opposés, comme des aimants qui ne cessaient de s’éloigner. Irrémédiablement, ils s’étaient déchirés, emportant avec eux chaque parcelle de leur si belle réalité.
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MessageSujet: Re: (cedrella) ☆ i look at you and see a friend.   (cedrella) ☆ i look at you and see a friend. Icon_minitimeJeu 3 Avr - 15:15

i look at you and see a friend
I talk to you as to a friend. I hope that’s what you’ve come to be. It feels as though we’ve made amends Like we found a way, eventually. It was you who picked the pieces up When I was a broken soul, And then glued me back together Returned to me what others stole. You gathered my dreams in When they all blew away And then tricked them back into me. You saved me I was almost dead. I’ve always been a dreamer I've had my head among the clouds. Now that I’m coming down, Won’t you be my solid ground ?
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S-W. CEDRELLA LEVINSTON & W. CLIVE BURGESS-HOLMES.
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Clive avait fait le choix de rejoindre l’ordre du phénix bien des années plus tôt. Ça avait été une évidence pour lui. Il n’était pas doté d’un grand courage, il n’avait pas l’âme d’un guerrier, mais il avait des valeurs, des idéaux qu’il voulait défendre, une tolérance suffisamment grande pour choisir de mettre sa vie en danger pour ceux qui le méritaient. Il était né dans une famille de sang-pur, d’après son père, ils étaient une noble maison, ils étaient bien au dessus des familles de sang-mêlé qui eux même valaient déjà mieux que les nés-moldus. Selon son père, le monde aurait dû être à leurs pieds puisqu’ils étaient des sorciers de sang-pur. Lui, il n’avait jamais partagé ce point de vue. De l’avis de ses parents, il avait toujours été un gamin complètement à côté de la plaque, en vérité, il avait simplement été capable de se forger un avis propre ce qui ne semblait pas être le cas de ses deux aînés. Sa façon de voir le monde ne correspondait pas à celle qu’on avait voulu lui inculquer, toute sa vie durant il avait fait les choses à l’opposé de ses parents. Il n’avait pas prétendu à une grande carrière au ministère de la magie, il n’avait pas envie de promouvoir le nom de Burgess-Holmes, selon lui il ne valait de toute façon pas grand-chose. Il s’était contenté d’occuper un poste à Poudlard, enseigner l’arithmancie avait été l’une de ses plus grandes fiertés, n’en déplaise à sa famille. Contrairement à eux, il ne s’était pas jeté dans les bras du seigneur des ténèbres quand ce dernier était revenu. Comme toujours il était allé dans le sens inverse du reste de sa famille. Ça n’avait surpris personne chez lui d’apprendre qu’il avait appartenu à l’ordre du phénix. Il fallait croire qu’il le faisait exprès de suivre systématiquement les voies opposées à celles de sa famille. Il n’avait pas voulu jouir de son statut de sang-pur durant la guerre. Il aurait pu, ne choisir aucun camp, rester simplement un sorcier de sang-pur parmi d’autres, refusant de choisir un camp. Ça lui aurait évité des problèmes, il ne serait pas là où il en était si seulement il avait simplement refusé de prendre part à cette guerre, cependant, c’était un choix qu’il n’avait même pas envisagé. Il avait rejoint l’ordre du phénix et il s’agissait d’un choix qu’il ne regrettait absolument pas. Il n’avait pas l’impression de s’être battu pour du vent, il n’avait pas l’impression d’avoir risqué sa vie pour rien. Il savait que ses actions avaient sauvés plusieurs élèves de Poudlard et à ses yeux ça semblait essentiel. Certes, l’ordre du phénix avait perdu, l’ordre du phénix avait connu de nombreux problème lui ayant fait perdre de sa valeur, mais ça ne changeait rien à son avis personnel, il avait fait le bon choix en rejoignant l’ordre, en se battant pour lui et si l’ordre n’avait eu que faire de sa vie durant cette guerre, ça n’avait pas d’importance. Il n’avait pas fait ce choix pour assurer ses arrières, il n’avait finalement pas attendu à ce qu’on vienne le sauver, que ce soit des griffes des mangemorts de Poudlard ou bien de sa geôle à Azkaban. Finalement, c’était encore à cause de son opposition continuelle aux valeurs de sa famille qu’il avait jugé qu’il préférait rester à Azkaban plutôt que d’en sortir. Son frère lui avait bien souvent offert une porte de sortie mais jamais il n’avait accepté et jamais il n’aurait accepté. Il n’avait pas non plus voulu d’une trace pour sa liberté, être contrôlé par le ministère de la magie, très peu pour lui. Il n’avait fait que s’accrocher à ses valeurs, du début jusqu’à la fin et de toute évidence, ça ne plaisait pas à Cedrella. Au fond, ça ne devrait même pas le surprendre, elle, elle avait bien vite abandonné ses croyances en rejoignant les rafleurs. Il l’avait aimé, il l’aimait toujours bien qu’il s’efforçait à se le cacher à lui-même, mais au fond peut-être que ça n’avait pas de sens, peut-être que ça n’en avait jamais eu, quoi que puissent lui dicter ses sentiments, peut-être qu’ils étaient juste bien trop différents l’un de l’autre pour que ça puisse mener à quelque chose.

De toute évidence, ils n’arrivaient même pas à se comprendre, aucun de l’autre n’arrivait à faire l’effort nécessaire pour comprendre les choix et les motivations de l’autre, ainsi, il était clair que leur histoire n’aurait pas pu aller bien loin. Il y avait des choses qu’il regrettait parmi ses choix, il y avait des moments où il pouvait aisément se remettre en question, mais au bout du compte, il n’y avait rien qu’il puisse faire pour changer de qui leur était arrivé, il pouvait regretter ce qu’il voulait, il pouvait se dire qu’il aurait mieux fait d’agir d’une façon plutôt que d’une autre, il était trop tard. De plus, il estimait qu’il y avait aussi des moments où il n’avait pas eu le choix. Il avait été condamné à rester enfermé à Poudlard alors qu’il avait choisi de s’enfuir avec elle. Non, il n’avait clairement pas choisi de rester à se faire torturer dans le château, plutôt que de rejoindre un camp avec Cedrella. Il avait renoncé à l’idée de protéger les élèves de Poudlard pour aller se battre à l’extérieur, il n’avait juste pas eu l’occasion de s’enfuir, il avait été pris au piège. C’était sans doute quelque chose que Cedrella ne voulait pas comprendre. C’était peut-être plus simple de lui balancer la faute sur le dos, de le faire passer pour celui qui avait fichu en l’air leur relation, qui avait trahi ses promesses, qui n’avaient eu de cesse de la laisser tomber. Ça avait été lui le coupable de tout à chaque fois. Tout le temps, selon Cedrella il semblait être un pauvre égoïste parce qu’il restait à se battre pour aider les gamins de Poudlard, ou maintenant parce qu’il n’était pas venu. C’était plus compliqué que ce qu’elle voulait bien admettre. Maintenant, face à Cedrella il sentait ses nerfs piqués à vifs. Il était un homme patient, de ceux qui mettent beaucoup de temps à s’énerver. Ce n’était pas le cas de Cedrella, il l’avait bien remarqué au fil du temps. Lui il en fallait quand même beaucoup pour l’énerver et là, il se surprenait lui-même à se sentir au bout alors qu’elle n’était pas en face de lui depuis bien longtemps. Il était simplement venu lui rendre ses clefs, il aurait dû les lui rendre et partir sans lui adresser le moindre mot, ça aurait considérablement simplifié les choses. Il la laissa parler, la fixant d’un air qu’il voulait aussi neutre que possible bien qu’il sentait ses mâchoires se serrer l’une contre l’autre avec force. Il laissa échapper un léger soupire avant de desserrer les mâchoires pour enfin prendre la parole. « C’est ce que tu penses qu’il s’est passé ? Que j’ai simplement décidé de rester à Poudlard en te laissant tomber ? » Ce n’était absolument pas ce qu’il s’était passé, il n’avait rien décidé du tout ce soir là, il n’avait pas eu le choix. Ce n’était pas comme s’il avait pu demander à Daley de le laisser gentiment partir pour qu’il puisse rejoindre un camp de survivant avec sa fiancée. « Je n’ai pas choisi de rester à Poudlard. J’ai été torturé ce soir là, je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de partir l’air de rien. Bien-sûr, j’aurais pu partir après, rejoindre le camp et donner l’occasion aux mangemorts que j’avais sur le dos de me suivre histoire qu’ils trouvent le camp et toi par la même occasion ! » Il n’était pas fou, s’il n’était pas revenue vers elle dans ce camp, ce n’était pas pour rien, si à partir du moment où le mangemort s’était mis en tête de ne pas le laisser s’en tirer si facilement, il avait décidé de rester à Poudlard plutôt que de retourner vers elle, c’était parce qu’il ne voulait pas leur livrer un camp sur un plateau d’argent, parce qu’il ne voulait pas risquer la vie des personnes dans ce camp, ni celle de Cedrella. « Quelque chose qui ne le méritait pas hein ? Je suis resté malgré moi dans le château, au final j’ai aidé des gosses à se défendre au moment où les mangemorts ont pris le château, j’en ai aidé d’autres à s’enfuir avant qu’il ne soit trop tard. De mon point de vu ça en valait la peine. Qu’importe ce que tu en penses, je ne vais pas me mettre à regretter de les avoir aidé ! » Elle pouvait bien dire ce qu’elle voulait, lui il ne considérait pas que ce qu’il avait fait à Poudlard n’avait servi à rien, chaque vie sauvée en valait la peine et si elle ne voulait pas comprendre ça, c’était définitivement mieux pour eux deux qu’ils ne soient pas ensemble aujourd’hui. Ils avaient des priorités bien trop différentes.

Elle ne pouvait pas faire d’effort pour le comprendre et bien la réciproque était vraie aussi. Elle avait raison, peut-être qu’elle aurait dû simplement le repousser et ne pas revenir vers lui. Il aurait continué à souffrir dans son coin, mais il serait bien vite retourné au combat de toute façon l’inactivité chez lui aurait bien vite fini par le lasser. Et elle au moins, elle n’aurait pas besoin de souffrir parce qu’il lui avait brisé le cœur le jour où on l’avait gardé à Poudlard contre son gré pour le torturer. Elle n’aurait pas eu de raison de lui en vouloir pour être restée à Azkaban. « Tu as raison, ça aurait probablement été plus simple. » Il n’avait pas l’intention de la contredire, de toute façon, il n’y avait plus rien à faire pour eux. Jamais ils n’arriveraient à retrouver ce qu’ils avaient pu avoir par le passer, leur amitié, leur histoire d’amour, aussi courte eut-elle était, tout ça était déjà très loin derrière eux, inaccessible à présent. Leur couple était la cause perdue dans cette affaire, bien plus encore que l’ordre du phénix, plus encore que les personnes pour qui il s’était battu. Il haussa les épaules avant de croiser les bras sur sa poitrine. « Disons ça. Tout est de ma faute, j’ai tout gâché. Si ça peut t’aider à te sentir mieux tant mieux pour toi. Je m’en fiche moi. Tout ce que je pourrais dire ne servira à rien de toute façon, je n’ai pas envie de me battre pour ça. Je me battrais encore pour l’ordre ou pour n’importe quelle autre cause qui visera à renverser le gouvernement parce que ça, ça sonne déjà moins comme une cause perdue. » En vu de la situation actuelle, ça avait pourtant tout d’une cause perdue, le combat était fini depuis longtemps et pour l’heure personne ne semblait vouloir se dresser contre le gouvernement. Mais leur histoire, il était clair que c’était encore plus insensé. « Je serais toujours prêt à me sacrifier pour sauver ceux qui méritent d’être sauvés, si selon toi, ça fait de moi un égoïste, on ne se comprendra jamais. » Peu importe ce qu’ils pouvaient ressentir l’un pour l’autre, au fond, s’ils s’étaient vraiment mariés, qu’est-ce que ça aurait donné ? Ils ne le sauraient jamais et c’était certainement mieux ainsi. Ces fiançailles n’avaient été que la folie d’un moment, le résultat d’un amour stupide, un amour qui continuait de peser sur son cœur mais pour lequel, il n’y avait plus aucune raison de se battre ; c’était un combat voué à l’échec de toute façon. Il avait beau être d’un naturel optimiste, là il n’arrivait pas à voir comment ils pouvaient s’en sortir. « Ne te méprends pas, il n’y a probablement qu’à toi que je me serais livrer aussi facilement. Désolé, les autres n’auront sans doute pas l’occasion de me renvoyer à Azkaban. » Face à un rafleur qui aurait eu la volonté de le renvoyé à Azkaban, il aurait certainement résisté, il se serait défendu avant de probablement s’enfuir ailleurs, dans un autre coin de la Grande-Bretagne, il aurait résisté parce qu’il tenait quand même à sa liberté – même s’il aurait préféré ne jamais sortir au prix  du changement de camp de Cedrella – et parce que c’était probablement la seule façon qu’il avait de provoquer ce maudit gouvernement.
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Malia Terrell
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MessageSujet: Re: (cedrella) ☆ i look at you and see a friend.   (cedrella) ☆ i look at you and see a friend. Icon_minitimeJeu 10 Avr - 22:18



together, or not at all.
— S-W. CEDRELLA LEVINSTON & CLIVE BURGESS-HOLMES —

Sun falls down like the memory of a sword, turned everything from gold into grey. There's a light that still finds your face, giving all the dust and shadows a name. And the night turns just as cold as the surface of the moon, showing nothing more than sorrow and the faith, there's a sight sitting slowly in my mind, with a sound that is waking up the shade. It's you, my love, so kind are your eyes, I see them in the darkest skies. If it's true, my love, I've got to see the way I'll love you till my dying day. A feeling hits your heart like an arrow in the snow, waking all the blood that's sweeping in your veins. It's alright for it that you don't really know just how the water's going to deal with your remains.
you, my love ~ marcus foster.

Ce qui était fait, était fait. Cedrella s’était souvent répété ces mots lors des longs jours de solitude qu’elle avait passés dans les camps de réfugiés : elle avait repensé à sa dernière scène avec Elwood, elle avait repensé aux paroles qu’il avait dites, à tous ces doutes qui se bousculaient dans sa tête. Elle avait cru que Clive était mort bien souvent, puis elle avait cru qu’il l’avait abandonné, oscillant entre les deux tout en ne sachant pas quelle solution était la meilleure : celle qui la conduisait à la solitude et à la misère à cause du destin, ou celle qui la conduisait à la solitude et à la misère à cause de Clive. Irrémédiablement, seule avec elle-même, Cedrella avait appris à dresser les conclusions par elle-même, tout comme elle l’avait fait lorsqu’elle avait été faite captive par Lancelot, et que jamais le sorcier n’était venu la sauver. Il avait culpabilisé pour ça, au premier abord, elle n’avait pas voulu penser qu’il s’était détournée d’elle parce que c’était mieux ainsi mais plutôt parce qu’il avait été incapable de la sauver ; mais les doutes s’étaient transformés en un véritable poison qui avait coulé plus profondément dans les veines de Cedrella à mesure que les jours s’alignaient. Ils ne pouvaient plus revenir en arrière à présent : Clive ne pouvait plus changé ces jours où il l’avait désertée, et elle ne pouvait plus défaire les certitudes qui étaient nées au creux de son esprit au fil du temps. Peut-être bien qu’elle avait cédé à ses doutes les plus fous et sombres, ceux qui étaient totalement infondés et faux, ou peut-être bien avait-elle simplement été d’une grande clairvoyance, plus grande encore que celle dont avait fait preuve Clive. A vrai dire, la raison avait fini par s’imposer à elle : Clive avait voulu la chasser de sa vie trop dangereuse lorsqu’elle était revenue pour lui, puis il l’avait embrassée, lui avait déclaré cet amour qu’elle avait cru à sens unique, puis lui avait promis que rien ne les séparerait à nouveau, qu’il ne laisserait rien le détourner de ces promesses qu’ils se faisaient, de survivre, l’un pour l’autre. Elle ne reprochait pas à Clive l’implication qu’il avait eue dans la guerre : clairement, qu’il le croie ou non, elle avait eu la même, quand bien même son assignation à l’Ordre du Phénix n’avait jamais été officielle, quand bien même elle ne leur avait pas été aveuglément fidèle et qu’elle avait même émis quelques doutes sur le bienfondé de ce qu’était devenue l’organisation de Dumbledore. Irrémédiablement, elle ne pouvait que se persuader à présent, que les circonstances lui montraient qu’elle avait eu raison de douter : ce n’étaient même pas les Mangemorts qui avaient tant oeuvré à défaire l’Ordre du Phénix, il s’était défait de lui-même, et aucun n’avait certainement levé le petit doigt pour sauver ses compagnons d’armes tombés et enfermés. Elle, elle était revenue pour Clive, elle, elle ne l’avait jamais estimé comme un pion dans un grand jeu, un potentiel dommage collatéral. Et à l’instant où Clive avait accepté de l’aimer et de se laisser aimer, elle aurait voulu croire qu’il puisse la voir différemment. Et se voir différemment : car dans le grand cycle de la vie, il n’était plus désormais un homme parmi tant d’autres, il aurait dû être un survivant, quelqu’un qui aurait dû s’accrocher, parce qu’une vie, quelque part, comptait sur lui, sur sa survie et non pas son sacrifice. En quoi était-ce égoïste de tenir plus à la survie de Clive qu’à celle du premier imbécile qui était prêt à trahir son camp en échange de quelques avantages ? Peut-être n’était-elle pas bien placée pour décider quelles vies se valaient, quelles vies n’en valaient pas la peine : c’était ce qui séparait Clive l’altruiste de Cedrella la clairvoyante et orgueilleuse. Ce qui faisait qu’il vivait si bien d’avoir finalement été utile à Poudlard, ce qui faisait qu’elle vivait si mal d’avoir été non seulement abandonnée à Pré-Au-Lard, mais également au crépuscule de la guerre quand plus rien ne valait la peine qu’il se sacrifie comme un imbécile de pion.

Mais leur confrontation ici était vaine, jamais Cedrella ne regretterait sa façon de penser ; jamais il ne regretterait la sienne à lui, sans aucun doute. Ils n’étaient pas faits pour s’entendre, pas au premier abord, alors que pourtant, résonnaient dans leurs paroles des intérêts communs, ce qu’ils avaient tant partagé à une époque, ce qui les avait lié, quand bien même ils oubliaient tout aujourd’hui. Ils avaient combattu l’un à côté de l’autre à une époque, elle aurait continué pour le restant de ses jours s’il n’avait pas été celui qui l’avait abandonnée : lui, il la voyait comme une rafleuse, il n’entendait même pas au combien ses paroles n’avaient aucun sens venant de quelqu’un qui s’était asservi au Nouveau Régime. Malgré elle, quitte à se mettre en danger, Cedrella livrait, gorge ouverte, sourcils froncés, tout ce pour quoi elle se battait, les assurances qu’elle avait encore aujourd’hui, malgré les apparences, mais Clive demeurait sourd. Et peu importe : s’ils ne devaient être que des pions dans un gigantesque échiquier, elle avait accepté ce destin, et n’avait certainement pas besoin de Clive dans sa vie pour devenir kamikaze : c’était, au contraire; quelque chose qu’elle avait découvert comme étant bien facile, d’agir inconsciemment, sans penser à tous ceux qui restaient derrière, quelque chose de bien plus facile que de tenir bon, de se battre dans l’espoir que les choses finiraient par s’arranger bel et bien. « Ne me traite pas comme si j’étais une pauvre petite fille en sucre ! Que ce soit parce que tu t’es fait torturer, ou parce que tu t’es fait couper une jambe ou un bras, tu es resté à Poudlard parce que c’était la chose facile à faire ! Tu veux franchement prétendre que tu n’as rien fait pour ne pas que les Mangemorts me trouvent ?! » Malgré sa colère, elle avait presque bien réussi à imiter la voix bienveillante de Clive, quels prétextes stupides il lu donnait : quoi ?! Il ne l’estimait pas assez forte pour se défendre, peut-être ? Il ne croyait pas qu’elle avait affronté son lot de Mangemorts, et qu’elle méritait un peu de crédit dans tout ça ?! Il ne croyait pas que tous les deux, ils auraient pu s’occuper de n’importe quel imbécile de Mangemort se mettant en travers de leur chemin ?! Ils l’avaient pourtant si souvent fait, qu’est-ce qui avait bien pu changer entre Cedrella l’imbécile d’amie et Cedrella la parfaite idiote de fiancée ?! « Tu sais quoi ?! Grande nouvelle pour toi, ils m’ont retrouvée, avec ou sans ton intervention, J’ÉTAIS aussi dans cette guerre. Et pendant des mois, tout le monde a cru que j’étais morte, peut-être toi aussi, mais encore une fois tu me protégeais, ils ont trouvé le camp et tu n’as aucune, aucune idée de ce qu’ils ont fait Clive ! Tu sais pourquoi ?! Parce que tu n’étais même pas là ! » Mais il n’y avait pas de bonne cause et de mauvaise cause dans la guerre : les enfants à Poudlard ne seraient sûrement pas morts pendant leur scolarité, mais peut-être bien que les interventions de Clive auprès d’eux avaient changé quelque chose pendant la bataille de Poudlard. Cedrella restait cependant intimement persuadée qu’ensemble, ici, dans ce camp de réfugiés, il auraient pu faire tout autant, quand bien même Clive la croyait égoïste, stupide, influençable. Des gens étaient morts ce soir-là aussi, sans doute autant qu’à Poudlard, alors où était l’équilibre, au fond ? Peut-être étaient-ils mieux définitivement séparés à combattre sur ces deux fronts, chacun de son côté, à un peu changer les choses. Unis, elle restait sûre qu’ils auraient pu faire beaucoup plus. « Quelque chose qui ne le méritait pas, parce que tu sais quoi ?! Aujourd’hui, quatre-vingt pour cent des gamins que tu as fait sortir de ce château sont morts traqués par le Ministère, ou envoyés à Azkaban, ou exilés si loin de chez eux qu’il n’y a plus aucun espoir pour eux. Tu veux savoir lesquels sont les meilleurs ?! Peut-être ceux qui ont décidé de retourner leur veste, ceux que je croise au Ministère, ceux qui suivent une excellente formation pour apprendre à exterminer les autres ! On doit parler des vingt pour cent restant, qui étaient dans l’idée des enfants de Mangemorts, qui n’auraient certainement en rien pâti de cette bataille ! Alors dis-moi, où est-ce que ça en a valu la peine, hein ?! Tu es dans ton petit bled tranquille, mais je peux te dire qu’il n’y a personne, personne qui lève le petit doigt pour sauver le monde, dans la génération de Poudlard. » Des gamins ne pouvaient pas changer le monde, même eux, ils le savaient, ils l’avaient su au moment où la guerre avait été perdue : ils se savaient être une cause perdue, au point de naviguer dans le courant plutôt que de continuer à lutter. C’était les vrais sorciers, réfugiés aux quatre coins du monde, qui avaient eu besoin de l’Ordre, qu’il veuille l’entendre ou non. Il fallait croire que l’intervention si inspirée de Clive, n’avait fait que rentrer et ressortir de l’esprit de ces jeunes, voilà à quoi il avait passé sa vie, voilà pour quoi il avait tout sacrifié. Ils avaient tout sacrifié. Elle, contre son gré, emportée dans le mouvement initié par Clive, parce qu’il avait tout décidé pour eux, parce qu’il lui avait promis de la rejoindre à Pré-Au-Lard, qu’il ne l’avait pas fait et qu’il avait décidé de se trouver des prétextes pour passer outre. « Avant de partir, je suis allée trouver quelqu’un, à Pré-Au-Lard, il était censé te rapporter un message si tu venais me chercher. Est-ce que tu as seulement fait ça ? » Malgré sa dispute avec Elwood, elle espérait quand même qu’il avait tenu sa parole, quand bien même leur séparation n’avait pas été la plus idéale qui soit. Elle voulait une réponse, mais elle la fuit bien vite également, signant négativement de la tête. « J’ai toujours su que tu étais prêt à sauver les autres, à mourir pour sauver les autres. Mais je suis celle qui a frôlé la mort pour t’aider, je suis celle qui a cru en tes promesses, et je suis celle que tu as trahi le jour où tu as décidé ce qui méritait plus ta présence. » Elle savait qu’il avait sauvé des vies, elle ne pourrait jamais minimiser ça, elle en avait sauvé également, avec lui, sans lui. « Tu es égoïste parce que tu as décidé de m’embrasser, de me demander en mariage, et finalement tu es celui qui a décidé que ça ne méritait pas plus que des promesses en l’air, à maintes reprises. » Et elle ne savait pas pourquoi elle s’était autant accrochée : ses espoirs devenus cendres, c’était ce qui la rendait plus amère encore que toute autre chose. « Qu’importe, ne te sens pas le besoin d’être généreux avec moi, je ne t’arrêterai pas. » A vrai dire, sachant que sa maison était ici, elle aurait pu lui mettre la main dessus depuis des lustres, si elle l’avait voulu. « Tu m’as donné mes clés, je te conseille de faire attention, que des membres de la police magique se rapprochent de toi, nous devrions en rester là. » Impérieuse, elle fit un léger signe de tête, comme un vague signe de salutations : ils auraient dû se contenter de ça depuis le début. Ils n’avaient plus à regarder en arrière, ils étaient sans aucun doute mieux sans cette nostalgie pesant ouvertement dans l’air. Elle serait sans aucun doute toujours incapable d’oublier Clive, ce qui les avait séparés, ce qui ne pourrait plus les rassembler, ou même comment il devait la percevoir à l’heure actuelle. Mais au moins, elle pouvait prétendre pouvoir se détourner de lui sans un regard en arrière, sans une attention pour ce qui était désormais du passé.


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