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 This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot.

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MessageSujet: This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot.   This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot. Icon_minitimeMer 2 Jan - 0:06

« If you want to keep a girl for as long as you live
Just break apart her heart »


Envoyé à Pré-au-lard pour une mission que lui avait confié MacKinton, l'un de ses oncles par alliance (Lancelot avait beaucoup d'oncles et de cousins par alliances étant donné la grande et noble famille dans laquelle, par chance, il était né), le mangemort songea qu'il était de bon ton de rendre visite à ses connaissances au passage. Quoi qu'il en soit, la "mission" qu'il avait eu à faire ici bas consistait à jouer vite fait les nounous pour la nièce de cet oncle, ce qui, dans un arbre généalogique faisait d'elle sa petite cousine au énième degré par alliance. Enfin bref, pas de quoi fouetter un chat, même si, habitué à ce mode de vie, Lancelot arrivait généralement à vite calculer les liens familiaux qu'il avait avec les gens. C'était une maîtrise que l'on était plus ou moins obligé d'acquérir lorsque l'on venait de ses grandes familles pédantes composées exclusivement de sangs purs. D'autant plus que dans la famille Greaves, les réunions étaient très fréquentes, il arrivait même que certains oncles/tantes/cousins/etc. s'installent durant quelque tant dans le manoir de la famille principale, c'est-à-dire chez Lancelot. Mais revenons-en à nos moutons. Il devait convaincre la jeune fille de rejoindre l'armée de Voldemort. Non l'armée de Voldemort n'était pas désespérée à ce point, c'était juste une fantaisie de MacKinton. Chose qui apparemment n'allait pas être simple, mais en même temps Lancelot s'en fichait pas mal, il n'avait pas que ça faire et la réussite ou l'échec de sa tâche lui était totalement égale. Après tout, comme il l'avait bien dit à la jeune fille, ce n'était pas son problème, mais le sien. Voici donc ce qui avait amené l'héritier de la famille Greaves dans un trou aussi pommé que Pré-au-lard. Concernant ses connaissances, il n'était pas sûr que celle à qui il voulait rendre visite soit toujours là, après tout, elle avait peut-être pris la poudre d'escampette bien loin de sa boutique. Chose tout à fait légitime. Le contraire aurait été étonnant, suicidaire voir même plutôt courageux de sa part. Ceci dit, il ne doutait pas du courage de la jeune femme, elle s'était tout de même opposée à l'armée de Voldemort en faisant cela, alors a moins qu'elle soit folle (ce qui n'était pas le cas), elle avait fait preuve d'un certain courage. Qualité que Lancelot appréciait.

Il marchait donc dans les neiges fraiches de Pré-au-lard, les premières de la saison, bientôt, la ville qui bordait le château de Poudlard serait recouverte d'un épais manteau de neige. La ville serait, comme à son habitude durant cette période, aussi blanche que le ciel, l'approche de l'hiver se faisait sentir. Il ne faisait d'ailleurs pas très chaud à l'extérieur des boutiques, ainsi, les mains dans les poches de son duffle-coat noir, le mangemort pressait le pas. Il n'avait pas jugé bon de mettre la cape noire habituellement porté par les siens, après tout, son passage en ces lieux s'apparentait plus à une promenade de santé qu'à une véritable mission. D'ailleurs, cette soi-disant mission n'avait rien d'officiel. Après avoir fait craquer assez de neige sous ses pas, le mage noir arriva devant la boutique de sa "vieille amie". C'était une façon de parler bien évidemment, car on ne torture pas ses amis aux dernières nouvelles. Cedrella Lenvinston, tenancière du "chat noir", était une sang mêlé qui avait fait circuler des informations concernant l'armée de Voldemort en direction de l'Ordre. Evidemment, elle s'est brulé les ailes et a fini par tomber, ainsi, la jeune femme avait été attrapé et ce fut lancelot qui eut la chance de la faire parler. Suite à ses recherches, il avait appris que Cedrella était en contact avec son cousin par alliance (encore un, oui). Le cousin de sa future épouse pour être plus précis, il avait cependant déjà eu l'occasion de le rencontrer et son avis sur le mage était déjà tout tracé, c'était un traître, point final. Au moins, savoir ceci lui avait été bien utile pour soutirer les informations que la vendeuse avait passées à cet idiot de l'Ordre. Grâce à ses informations, des membres de l'armée fondée par Dumbledore (paix à son âme et bon débarra) étaient malencontreusement tombés au combat. Le seul souci c'était ces créatures étaient pires que des nuisibles, on avait beau en tuer deux, il y en avait trois qui revenaient, de véritables insectes. Quoi qu'il en soit, la boutique était visiblement ouverte en cette fin d'après midi, soit la jeune femme était toujours là, soit le chat noir avait été repris par quelqu'un d'autre. Il espérait que sa première hypothèse était la bonne.

Ainsi, il entra dans le bâtiment, faisant chanter la clochette au passage. Pour être sur de pas être dérangé, il retourna la pancarte qui indiquait que le magasin était « open » de façon à ce qu'on pense qu'il était « closed ». Il observa brièvement les objets de cette soi-disant boutique d'objets magiques sans grand intérêt. Il avait déjà tout ce dont il avait besoin chez lui, donc, ce qu'on pouvait trouver ici ne l'intéressait pas outre mesure. Il fallait bien reconnaître que le pouvoir de l'argent c'était tout aussi utile que la magie et après tout ce n'était pas un secret. Enfin bref, de toute façon il n'était pas venu pour faire des emplettes à pré-au-lard, mais pour "passer dire bonjour".Visiblement, il n'y avait personne, Lancelot était la seule personne à se trouver ici, peut-être que la tenancière était dans l'arrière boutique et qu'elle n'allait pas tarder à venir à son comptoir. Le mangemort se dirigea donc vers le comptoir en question et patienta gentiment, espérant sincèrement que Cedrella n'allait pas tarder et surtout que c'était bien elle qui allait apparaître et pas un vieux bonhomme avec un look d'antiquaire de seconde zone. Peut-être que son futur cousin par alliance avait reprit la boutique en pensant que la jeune femme était morte. Tout ceci il n'en savait rien. Il ne savait pas si Cedrella avait revu ce lâche - qui soit dit en passant n'était même pas venu à son secours, peut-être avait-il mieux à faire - depuis qu'elle s'était échappée, si elle lui avait donné des nouvelles ou si elle était juste partie sans rien dire (ce qui aurait été plus raisonnable de sa part). Ceci dit, se retrouver en face de son futur cousin aurait été tout aussi amusant, enfin peut être un peu moins que de revoir la fouine qui avait fait circuler des informations. Quoi qu'il aurait bien pu raconter qu'à cause d'elle, des membres de l'Ordre, des amis à lui, étaient morts. Il gardait cette information en réserve pour si un jour il en avait besoin, peut être ce jour serait aujourd'hui. Enfin bon, en attendant, il se tenait droit, comme à son habitude, derrière le fameux comptoir de la fameuse boutique.


Dernière édition par Lancelot A. Greaves le Mer 23 Jan - 20:08, édité 2 fois
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Malia Terrell
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MessageSujet: Re: This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot.   This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot. Icon_minitimeJeu 3 Jan - 1:43





i kept everything inside and even though i tried, it all fell apart. what it meant to me will eventually be a memory.
LANCELOT A. GREAVES & S-W. CEDRELLA LEVINSTON.



Y aurait-il en ce bas monde une quelconque chance pour un remède contre le vide ? L’immense sensation de manque au creux du poitrail, de ceux qui étouffent, donnent le vertige et laissent un âpre sentiment d’amertume au fond de la gorge. Cedrella se laissa aller à un soupir, happée comme trop souvent par ses mêmes songes, ceux qui la rattrapaient, la hantaient à chaque fois qu’elle ouvrait les yeux pour débuter une nouvelle journée, et plus encore quand elle les fermait, dans le vague espoir de calmer la fatigue qui lui tirait le corps. Dans ses multiples tourments, il y avait les souvenirs de ses longs jours de solitude, de torture qui semblaient appartenir à un autre temps, un autre univers. Une elle, une Cedrella qui s’était évanouie, mais qui restait encore là, omniprésente, à se manifester sans cesse : avec cet indélicat sentiment de familiarité, et d’étrangeté à sa propre existence, aux obstacles qu’elle avait presque vaillamment franchi. Un frisson lui lécha l’échine, à l’instant où une bourrasque de vent hivernal vint s’écraser contre les fenêtres de sa petite boutique, happant son attention à la réalité tout autour d’elle. Un jour nouveau s’était levé, il y a quelques heures déjà, et dans Pré-Au-Lard qui se vidait de plus en plus, l’hiver n’avait plus l’allure d’antan, où les élèves de Poudlard venaient se promener avec toute l’imprudence du monde, où les rues étaient animées jusqu’à pas d’heure. Ne restaient en ville que des silhouettes fantomatiques, craintives, ou celles encapuchonnées, guindées d’orgueil des Mangemorts qu’elle s’échinait à éviter plus que de coutume à présent. Sa vie n’avait plus aucun sens, ici, maintenant, alors que la solitude l’englobait, que la patience de sa collègue arrivait presque à ses limites : celle-ci, à chaque nouvelle journée qui pointait, se décidait de plus en plus à plier bagages loin de Pré-Au-Lard, des multiples rixes qui se répétaient dans les rues, des multiples rafles de Mages Noirs qui inspectaient les lieux comme s’ils étaient propriétaires de toutes les petites baraques de ces ruelles abandonnées. A chaque fois, le ton montait un peu plus, la tension rendant habitants lambdas et sorciers des ténèbres tout aussi nerveux les uns que les autres : visiblement, l’espoir d’une victoire existait encore, Potter ne s’était ni fait prendre, ni fait tuer, et mine de rien, c’était, en des circonstances pareilles, un fait extraordinaire. Beaucoup retrouvaient du baume au cœur à cette nouvelle, mais les pensées de Cedrella s’éloignaient dans bien d’autres zones de ce gigantesque monde qui poursuivait sa course. Pas très loin d’ici, c’était son regard qui la trahissait le plus souvent, alors qu’à la moindre de ses sorties, elle attardait des œillades insistantes sur la haute silhouette sombre du château perché un peu plus haut. Poudlard. Clive. Honteuse des dernières paroles qu’elle avait prononcées à son égard, elle n’avait pas osé faire le moindre pas dans sa direction : les mesures qu’elle avait prises – au combien elle continuait de croire qu’elles avaient été prises à bon escient – la torturaient encore, dans cette épaisse solitude, cette mélancolie sans fin qui la réduisaient au silence, à l’inutilité la plus complète. Il n’était pas revenu non plus, depuis des jours, des semaines. Un mois, peut-être un peu plus : l’automne s’était flétri, laissant place aux épaisses couches de neige de l’hiver, et puis la veille de Noël, la nouvelle année que presque personne n’avait vu filer ; l’humeur n’était plus à la fête, à Pré-Au-Lard, restait cependant l’esprit de la jeune sorcière, qui s’aventurait en direction de son ami… de Clive, dans le questionnement incessant, le besoin brûlant de savoir ce qu’il devenait. Aucun meurtre n’avait été rapporté, et elle se contentait des articles pollués de la Gazette, des radios pirates de l’Ordre dont elle avait eu l’accès grâce à Clive lui-même, juste pour prendre de ses nouvelles. Là-dedans, personne n’avait parlé d’elle, de sa disparition ou de son retour inattendu : et c’était tant mieux, le temps faisant, elle commençait à moins regarder par-dessus son épaule, la craint bouillonnant au fond de ses entrailles. C’était peut-être une cruelle erreur, mais déjà bien des Mangemorts s’étaient pointés à sa boutique sans attarder plus que de mesure leur attention sur elle. Autant continuer de vivre, sans doute.

Se lamenter sur son sort était bien rarement ce que Cedrella s’autorisait à faire : elle aurait été prête à reprendre le combat avec Clive, sans réfléchir et sans compter, si seulement tout n’avait pas pris un tournant beaucoup trop compliqué. Il y avait eu ces mots échangés, ces paroles incompréhensibles, la bêtise qu’elle avait commise à le pousser à parler, et puis ce baiser. Qui avait tout fracturé chez elle, de l’assurance qu’elle avait à remplir à bien sa mission, à tout ce qui la liait à Clive. Ces mots, sur lesquels elle n’avait pas mis de terme défini, ces petites attentions qu’ils avaient toujours eus l’un pour l’autre, cette façon que Clive avait eu d’afficher son souci quand il l’avait retrouvée, la culpabilité qui le hantait. C’était… trop compliqué, ça les dépassait, et ça les mènerait à leur perte, quoiqu’ils en fassent. Sûrement que là-haut, perché dans son château, il ruminait et alimentait une haine sans précédent à son égard, de celles qui le pousseraient à ne pas venir la sauver, au moment décisif où les Mangemorts reviendraient pour elle (ce qu’ils faisaient toujours), qui le pousseraient à avancer, tracer sa route là où elle n’était qu’une faiblesse, une épine dans son pied. Affichée ouvertement, s’ils dépassaient le stade de ce qu’ils avaient toujours été : pour Clive l’ami, elle avait sacrifié bien des choses, révélé bien des lourds secrets à l’ennemi dans l’infime espoir, le besoin viscéral de le protéger. Il ne le lui pardonnerait jamais et autant limiter la casse. Comme tous les jours depuis un moment déjà, aucun son de clochette ne vint déranger les premières heures de la journée : il arrivait encore à Cedrella de se demander pourquoi elle se donnait la peine de retourner sa pancarte pour les trois personnes qui passaient dans la rue principale de Pré-Au-Lard : des habitants, des vieux de la vieille qui refusaient de quitter leur chez eux, peu importent les conséquences. Certainement pas des gens en besoin de babioles magiques en tout genre : difficile de croire qu’au temps des visites des élèves de Poudlard, cette boutique tournait à plein régime, tous achetant des trucs totalement inutiles sans même réfléchir. Les caisses étaient vides, mais pourtant, la jeune sorcière n’avait aucun besoin d’acheter quelque marchandise, et le monde tournait dans un déséquilibre bien trop important pour que l’argent ait encore une importance par ici. Beaucoup avaient abandonné leurs boutiques sans réfléchir, les laissant dépérir, préférant leurs vies à leurs marchandises : autant dire que ceux-ci n’avaient sûrement pas pensé en termes de pertes d’argent au moment de plier bagages. Vers le milieu de la matinée, elle eut droit à la visite éclair de sa collaboratrice, qui, comme depuis de nombreux jours déjà, passait en coup de vent, craintive de tomber au moment d’une visite inattendue de Mangemorts assoiffés d’amusement : emmerder les gens en beauté semblait être la meilleure occupation que tous ceux de Pré-Au-Lard trouvaient, et selon les dires de son amie, Cedrella devait être bien folle pour rester sans sourciller face aux visites de ces parasites. Pire que des cafards en somme, mais loin l’idée à la sorcière de se faire déménager par de tels nuisibles, elle avait pris la décision dingue de revenir, elle comptait bien s’y tenir, quitte à être la dernière personne dans ce village, avec ou sans le soutien de Clive. Peut-être restait en elle encore le stupide espoir qu’il reviendrait, pour une raison ou une autre, pour des informations, ou des emplettes ou… ou juste la voir, comme il l’avait dit. C’était l’attente la plus stupide qui soit, et pourtant, elle se retrouvait à s’y accrocher désespérément, comme à la seule lumière au creux des ténèbres qui gagnaient chaque fois plus de terrain. Malgré son peu d’attente niveau commerce pour la journée, elle eut la visite d’un consommateur, qui lui acheta quelques objets, pour guère plus de quatre gallions : beaucoup plus qu’elle ne l’aurait espéré en se levant en tout cas, et elle repartait tout juste dans l’arrière-boutique où elle passait la plupart de son temps, que la cloche à la porte sonnait à nouveau. Il y avait foule aujourd’hui, et elle ne manqua pas de marquer une vague surprise en un regard par-dessus son épaule : de loin, derrière comme ça, elle ne voyait rien, mais visiblement à entendre les bruits de pas, elle ne s’était pas trompée.

« J’arrive. Une minute de patience et je suis à vous. » Les affaires restaient les affaires : pas question de laisser filer un client, surtout dans ces temps de crise. En temps normal, les choses auraient été bien plus simples si sa collègue avait été là, et Cedrella ne manquerait pas de lui rappeler ses responsabilités dès le lendemain. Dans un geste de la baguette, accompagné d’un soupir, elle alluma le feu sous une bouilloire, consciente – dans les vieilles et mauvaises habitudes qu’elle commençait à prendre dans la mort lente et douloureuse de Pré-Au-Lard – que la visite de son client ne durerait pas bien longtemps, et qu’elle pourrait bien vite retourner à sa lecture. Ça lui changeait les idées, et elle n’avait que trop rarement l’occasion de se plonger là-dedans. Et ç’aurait pu être une journée à même d’effacer tous ses soucis, le temps de quelques heures de travail, de quelques contacts avec des têtes nouvelles, si seulement la silhouette qui apparut à ses yeux lorsqu’elle sortit – avec toute l’inconscience du monde – de l’arrière-boutique, ne lui était alors pas violemment familière. Revinrent à son esprit, la clouant sur place en un souffle, une fraction de seconde, tous les souvenirs qu’elle terrait au plus profond de son esprit, qui encraient parfois le voile de ses paupières d’ombres cauchemardesques. Et son visage, lui, qui revenait sans cesse, le sifflement de sa voix, la douleur, ses menaces. Clive, une fugace pensée réfractaire, s’échappant de toutes les forces qu’elle avait puisés, s’en alla dans sa direction, pour le chercher, se reconnecter à son souvenir et garder une quelconque contenance. Ses jambes auraient pu faiblir, mais elle se fit bataille pour rester toute aussi droite et fière que lui, bien plus noble, en somme, que ce à quoi il l’avait réduite au fil du temps. Perça enfin la haine à l’état pur, celle qu’il avait alimenté par ses tortures à chaque coup de baguette, ses paroles, ses menaces et les choix qu’elle avait été amenée à faire en conséquence. Lèvres pincées par une nervosité incontrôlable, mettant le trouble dans tous ses instincts, elle fit un pas, puis un autre, s’avançant vers son comptoir pour se placer derrière celui-ci, comme toute boutiquière digne de ce nom, comme celle qu’elle était, la folle, l’imprudente d’être revenue ici pour seulement du vent, une boutique qui marchait au ralenti, un vague espoir et un type qui n’était jamais venu à son secours. Si seulement tout se limitait à ça. « Sans vouloir vous offenser, vous étiez plus grand dans mon souvenir. » Heureusement que les réflexes appris à Poudlard de ne jamais se promener sans sa baguette l’avaient parfaitement conditionnée : elle n’était pas désarmée face à cet ennemi imprévu, reprenant sa place de bourreau dans sa vie. Après tout, dans le tumulte de sa captivité, malgré ses blessures et sa faiblesse, elle avait réussi à s’échapper, frappant de plein fouet l’orgueil surdimensionné du Mangemort, sûrement. Peut-être qu’il n’était là que pour ça, pour retrouver un tant soit peu d’honneur, ils étaient alors deux à être déraisonnés plus que de mesure.
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MessageSujet: Re: This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot.   This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot. Icon_minitimeJeu 3 Jan - 17:14

« Expendable, we are not really real
A mirage of solitude is what they try to heal »



« J'arrive. Une minute de patience et je suis à vous. » Lancelot avait bien tout le temps qu'il voulait, enfin, dans la limite des stocks disponibles de sa patience, qui soulignons le, n'était pas rare puisque le mangemort avait eu la chance de naitre avec un caractère fort flegmatique. Chose qui soit dit en passant, n'était pas donné à tout le monde, surtout dans le joyeux univers des mangemorts. À en juger par la voix qui venait de retentir depuis l'autre pièce, c'était bel et bien sa captive, ou tout du moins son ex-captive, qui se trouvait dans la boutique. Un petit sourire en coin se dessina sur le visage de l'homme. Au moins il n'était pas venu pour rien, c'était déjà une bonne chose. Après tout, ces derniers temps, il avait vraiment l'impression d'être souvent contrarier au niveau de ses attente : ses missions étaient souvent inutiles voir complètement à chier, il était obligé de trouver d'autres choses pour se motiver, comme par exemple, visiter sa très chère Cedrella. Il n'allait pas non plus dire qu'elle lui avait manqué, après tout, c'était une ennemie de Lord Voldemort, mais puisqu'il était dans le coin autant lui rendre visite. N'était-ce pas là le B.A-BA de la courtoisie ? Lorsqu'elle apparue enfin, le mangemort prit un malin plaisir à observer l'air abasourdi de la jeune femme. Ce n'était pas tant par sadisme que pour flatter son égo parfois démesuré que Lancelot s'amusait intérieurement de cette situation. Il évitait tout de même de la montrer, abordant son habituel masque d'impassibilité. Chose qu'on apprenait généralement très bien dans les familles qui se voulaient nobles et pures, comme les Greaves : les membres de cette famille avaient beau tous être plus ou moins des psychopathes, des machines à obéir au seigneur des ténèbres, il faillait toujours afficher un air calme et courtois, ne pas s'emballer en public, c'était en gros, ce que dans l'histoire moldu, appelait "l'étiquette", la bienséante noblesse en sommes.Ainsi, Lancelot depuis son plus jeune âge avait appris à manier cet art délicat, il aurait pu passer pro au poker s'il ne méprisait pas les jeux d'argents. Finalement, elle arriva derrière son comptoir, c'était tout à son honneur, elle aurait pu fuir à nouveau lorsqu'elle eu compris que de son tortionnaire était de retour ou dégainer sa baguette sans prendre le temps de réfléchir, mais non, elle faisait face de façon courageuse. De toute façon, elle n'avait probablement rien à craindre, le mangemort n'était pas ici pour la tuer ou la persécuter encore. Quoi qu'il fallait bien avouer que paradoxalement, sa simple présence était peut-être une torture en soit, un supplice psychologique visant à remettre en place les souvenirs de ce qu'il lui avait précédemment infligé. Bon d'accord, cette situation l'amusait, il fallait bien le reconnaître. Mais passons.

« Sans vouloir vous offenser, vous étiez plus grand dans mon souvenir. » Le mage noir laissa s'échapper un petit rire en entendant les mots de la jeune femme. Il n'était pas offensé le moins du monde, mais plutôt diverti par de tels propos. Comme l'on avait coutume de dire "la taille ne fait pas tout" et puis du haut de son mètre quatre-vingts et des citrouilles, Lancelot ne se sentait pas tellement complexé par sa hauteur. « Surement parce que j'étais en position de force, ce qui, je suppose, n'est pas le cas aujourd'hui. Mais sans vouloir vous offenser, je ne suis pas venu ici pour discuter de nous souvenir commun - quoi que je ne doute pas ce que soit une très charmante conversation - disons que je suis poliment venu vous saluer en passant à Pré-au-lard. » En effet, il n'était pas venu pour cela, ce n'était pas son genre de discuter du bon vieux temps autour d'une tasse de thé, en regardant les vieux albums photos. D'autant plus qu'en ce qui concernait leur passé commun, l'album photo aurait sans doute était des plus glauques et farfelues, vraiment de mauvais goûts pour ainsi dire. « Je me demandais seulement si vous étiez encore installé dans le coin - et tant mieux pour moi puisque c'est encore le cas - et surtout si vous continuiez à faire circuler des informations désavantageuses pour l'armée du seigneur des ténèbres. Ce serait ennuyeux pour vous que j'indique à notre bon seigneur la position d'une traîtresse sur qui il pourrait passer ses nerfs. » Et autant dire que lorsque Lord Voldemort avait besoin de passer ses colères sur quelqu'un, il était préférable de ne pas trainer dans le coin. D'ailleurs Lancelot n'approuvait guère ces façons de se comporter : tuer ses propres alliés n'était pas forcément de bon ton, surtout qu'étant facilement irritable, Voldemort serait capable d'anéantir toute son armée avant même que la guerre soit finie. Ce qui donnerait probablement l'avantage à l'ennemi bien que Voldemort à lui tout seul pouvait surement résister à bien des membres de l'Ordre. Enfin bref, l'héritier de la famille Greaves fixait la jeune femme droit dans les yeux, témoignant au passage du fait qu'il était on ne peut plus sérieux.

Il ne manquait plus que son cher futur beau cousin pour que cette réunion des plus soit parfaites, enfin, tout du moins tant que l'on ne sortait pas les baguettes. Lancelot n'avait pas la prétention de pouvoir faire face seul à deux mages en colères. Même si, à la différence de ces honorables petits "mages blancs", lui n'avait pas peur de se servir des sortilèges impardonnables (avouons quand même qu'il préférait éviter de les utiliser en règle générale). D'ailleurs, le lâche était-il venu revoir la courageuse informatrice dernièrement ? Il espérait que leur retrouvailles eut été des plus musclées, oui là c'était du sadisme gratuit à l'égard du cousin de sa petite amie. Après tout, tout ce qui pouvait faire du mal à ce traître n'était que ravissement pour le mangemort. Mais bon, pour le moment ce n'était pas le sujet de la discussion, il aurait bien l'occasion d'évoquer le couard à un autre moment. Et puis, ils avaient déjà bien assez parlé de Clive lorsqu'ils étaient en tête à tête. Enfin, disons qu'il avait surtout parlé de le tuer, ce qui ne lui aurait pas déplut, mais il préférait laisser cela à sa femme ou à un membre de la famille Burgess avec laquelle il était désormais lié.
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Malia Terrell
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MessageSujet: Re: This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot.   This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot. Icon_minitimeMer 16 Jan - 1:06





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LANCELOT A. GREAVES & S-W. CEDRELLA LEVINSTON.



Surprise. C’était cette désagréable sensation qui sommeillait au fond de ses entrailles, celle qui naissait ci bas et électrisait tout le reste de son corps. Elle était la pauvre petite chose, piégée sous son regard noir, sous ce sourire narquois auquel elle était incapable de donner une réponse digne de ce nom. C’était prévisible, si prévisible qu’elle avait proprement chassé Clive de sa vie, qu’elle s’empêchait toute attache concrète dans ce monde auquel elle n’appartenait plus réellement. Et pourtant, pourtant il fallait qu’elle se retrouve là, comme un pantin du destin, à observer de ses yeux sombres l’irrémédiable qui marchait dans sa direction. Il avait toujours ce même air impassible, cette même chevelure de jais qui hantait si souvent son esprit, qui voilait ses cauchemars d’ombres en tout genre, difformes parfois, d’autres fois atrocement nettes. Pour de longs instants, fugaces, déplacés, elle se sentit se perdre dans le regard de son vis-à-vis, cet air indescriptible qu’il se donnait. Si différent de ce à quoi elle avait été habituée, même au sein des Serpentard eux-mêmes, rares avaient été les visages fondus ainsi, en des masques placides dénués de toute expression. C’était l’opposé de son tortionnaire, celui qui, peut-être malgré lui, avait constamment laissé fusé au fond de ses prunelles, ou même au coin de ses lèvres, en un sourcil arqué, une quelconque jouissance à apporter tant de souffrance à autrui, au reste du monde. Ou aux traitres. Comprendre ce qui motivait un Mangemort à détruire l’existence des autres ne faisait certainement pas partie des projets de la jeune sorcière, qu’elle ait eu à partager trop d’instants avec lui ou non. Il était juste dénué d’âme, ne vibrant que du malheur qu’il attirait sur les autres, qui n’étaient sans doute qu’à peine comparables à des insectes sur sa voie. Heureusement, ils étaient alors deux à se considérer avec cette déférente véhémence de deux – déjà vieux – ennemis. Derrière son indifférence grimée dans sa peau laiteuse, il avait probablement déjà ressassé bien des manières de se venger, de la réduire à néant, tout simplement pour être opposée, ennemie au Lord ; ou peut-être bien juste pour lui avoir tenu tête avec assez de bravoure, assez de force pour parvenir à lui échapper. Tout autant qu’elle s’était attachée à la lourde tâche de le chasser de son esprit, de chaque coin de son cerveau, sans y parvenir le moins du monde, se condamnant tout simplement à la solitude, et à la souffrance pure et dure qui devrait être le fardeau de tous les traitres. Vaguement, alors qu’elle avait fait face à Clive, l’idée qu’il puisse la voir comme une traitresse à toutes leurs promesses lui avait arraché des frissons d’horreur, la glaçant de part en part jusqu’à ce qu’elle ne trouve d’autre moyen que de passer pour la briseuse de cœur, l’amie qui parlait franchement, celle à éviter à tout prix. Elle avait été stupide, à un moment, d’oser croire que rien n’avait changé, que les tortures qu’elle avait endurées étaient derrière elle et la simple visite de son interlocuteur imprévu donnait raison à cette petite voix, celle qu’elle avait laissé mener sa vie au moment de repousser Clive, au moment de tenir bon alors qu’au fond des yeux clairs de son ami, elle avait pu lire la déception, l’amertume, et l’ardent désir de ne jamais revenir sur ses pas. Peut-être par honte, peut-être pour autre chose. Tout autant que le sorcier hantait ses esprits, avec ses questionnements quant à sa voir ‘et si’ elle s’évertuait à le chasser de sa tête à l’instant précis, posée derrière son comptoir à toiser son client d’un genre particulier. Dans une mimétique inconsciente, elle avait adopté l’allure infranchissable du Mangemort, ses seuls mots, crachés sur un ton véhément, traduisant le mal être dont elle était bêtement victime. Depuis son retour à Pré-Au-Lard, elle avait repris déjà ses vieilles habitudes, de tenir tête avec indifférence à tous les suppôts du Lord qui passaient dans l’espoir de trouver un ennemi à martyriser, un signe de guerre déclaré qui l’enverrait à Azkaban. Mais avec Lancelot, son tortionnaire sans faille, c’était différent. Bêtement différent.

Au rire qu’il eut à sa réplique de politesse, elle lâcha un vague sourire, tout ce qu’il y avait de plus superficiel, de celui qu’elle n’offrait même pas à ses clients les plus désagréables, celui qu’elle réservait aux Mangemorts qui polluaient son air, qui pullulaient trop souvent à Pré-Au-Lard et qui avaient réduit son existence à néant. Elle pouvait au moins s’estimer heureuse de mésestimer sa famille au plus haut point, et de n’être qu’une potentielle Mangemort en devenir à leurs yeux, sans quoi, ils les auraient sûrement utilisés également, et leurs noms auraient été au bord des lèvres de son tortionnaire, tout autant que l’était – sûrement – celui de Clive. Pas de quoi commencer les hostilités, elle n’estimait même pas avoir besoin de choisir ses mots avec soin pour un tel interlocuteur ; elle ne voulait pas toucher en quoique ce soit le vaste édifice de l’orgueil de celui-ci, ayant déjà abandonné cette tâche longue et trop périlleuse des semaines auparavant, dans la noirceur de ses martyrs. Le simple fait qu’elle garde le silence si longtemps avait sans doute été une provocation en soit, mais elle savait, elle savait que ses mots d’après, ses trahisons d’ensuite, pour sauver Clive, n’avaient fait que gonfler la vanité de Greaves. La simple idée de s’attarder sur des salutations de courtoisie trop longues lui était déplaisante, mais elle n’en montra rien, ne se démontant qu’une fraction de seconde, imperceptible, fugace face aux paroles de son ancien bourreau. Elle n’avait pas besoin de se demander ce qu’il faisait là, ce que ses intentions pouvaient cacher : elles lui brûlaient les lèvres, et qu’importait qu’il se maquille d’impassibilité ou non, elle parvenait presque à lire en lui comme dans un livre ouvert. Il était comme tous les autres. Si fier, si facilement détourné de ce qui crevait les yeux, simplement par simple présomption. Ce n’était qu’un instant empoisonné, comme tous ceux qu’ils avaient pu passer ensemble, dans les profondeurs des cavernes d’un endroit perdu au milieu de nulle part, comme ceux que chaque personne qui gravitait dans la vie du sorcier pouvait vivre en sa présence. Il n’était que pollution, que suffisance au milieu d’un univers qui rejetterait jusqu’à son existence à la moindre possibilité. Elle resterait volontiers de ceux portant le fardeau de ses souvenirs, aussi noirs soient-ils, pour le voir disparaître comme par magie. Circonspecte, elle garda ses suspicions pour elle, il semblait de toute manière que Greaves jouait déjà cartes sur table, désireux d’aller droit au but : malgré la patience qu’il affichait, ses objectifs avaient toujours été clairement affichés, comme par exemple, les informations qu’il avait mis des jours et des jours à lui arracher. Comme s’il pouvait croire que courtoisie et politesse dans un trou comme Pré-Au-Lard pouvaient changer quoique ce soit. Peut-être imaginait-il que le vague espoir pour la sorcière de survivre allait la pousser à la confidence ? La menace, comme tous les autres, semblait être son arme favorite : une menace faite de vent, d’un Lord, d’un Seigneur des Ténèbres qui ne daignait même pas traverser le pays pour récupérer son précieux Potter, alors pourquoi pour elle ? « Eh bien, il faut quand même avouer que ce serait sacrément flatteur de sa part de venir jusqu’ici pour une simple potentielle traitresse de Pré-Au-Lard. Lui qui ne se déplacerait même pas pour un sang-pur de Greaves. Devrais-je faire du thé ? » Ils n’étaient tous que des objets, des pions que leur Maître déplaçait sur son échiquier, avec comme adversaire, le reste du monde. Ou juste Potter. Ou Dumbledore lui-même, toutes ces futilités, ces histoires d’enfance de Tom Jedusor, de sempiternelle haine entre le Mage Noir et l’ancien directeur de Poudlard ; elle n’en avait cure. Pour être envoyé dans un lieu déserté comme Pré-Au-Lard, Lancelot Greaves, le grand et fier Lancelot, ne devait pas compter parmi les favoris de son cher maître. Là où elle avait affiché un faux air d’indifférence, elle reprit un tant soit peu de sérieux, toisant son adversaire sans même avoir bougé. « Les affaires ont toujours bien tourné à Pré-Au-Lard – à une autre époque, j’aurais été stupide de devenir une vagabonde pour les trois Mangemorts benêts qui passent par-ci. » Intentionnellement, elle souligna d’une œillade son interlocuteur, sans pour autant avoir perdu condescendance et politesse obséquieuse dans sa voix, comme si elle parlait affaires, juste affaires. « Je suppose que vous êtes venu aussi m’annoncer votre promotion. Vous passez visiblement de gardien de geôle à visiteur de courtoisie. C’est impressionnant. J’espère que vous êtes meilleur dans ce nouveau rôle que dans l’ancien. » Imprudence, imprudence ; elle n’avait de toute manière pas l’intention de livrer ses secrets au Mangemort, qu’ils concernent l’Ordre ou de potentielles autres activités. Depuis des jours, des semaines déjà, Clive s’acharnait sans doute à éviter cette rue avec soin, tant et si bien qu’aucune trace ne les reliait l’un à l’autre depuis son retour ici, elle ne le laissait donc en rien filtrer à travers son esprit pour venir empoisonner ses pensées. Car elle savait déjà qu’elle suivait la pente cauchemardesque d’une joute d’orgueils.
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MessageSujet: Re: This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot.   This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot. Icon_minitimeMer 16 Jan - 19:26

« Expendable, we are not really real
A mirage of solitude is what they try to heal »


Il aurait bien affirmé à son ex-captive qu'elle lui avait manqué, mais ce n'était pas totalement vrai, il avait eu d'autres distractions entre temps. Enfin, il fallait tout de même avouer que généralement, ces distractions étaient plutôt ennuyeuses et lui faisaient regretter Cedrella mais bon, c'était une ennemie. Les missions que l'on confiait à Lancelot était pour la plupart insignifiantes ce qui avait parfois - même souvent - tendance énerver le mangemort. Allez savoir si c'était parce qu'on pensait de lui que les années perdues à Azkaban l'avaient meurtrie au point de le rendre inutile et incompétent ou si c'était sa très chère génitrice qui n'hésitait pas à s'opposer aux missions trop dangereuses, à son goût, que l'on aurait voulu confier à son très cher fils. Les femmes devenues mères avaient ce don de pouvoir être à la fois douces et chaleureuses pour leurs enfants tout en étant capable du pire pour protéger leurs précieux petits, enfin, toutes les mères n'avaient pas cet instinct puissant, mais celle de Lancelot était loin d'en être dépourvu. Chose qui, souvent, exaspérait le concerné, mais aussi son père, ils n'étaient seulement pas bien placé pour comprendre cela. Pour en revenir à sa jolie victime, Lancelot avait tout de même été ravie des instants passés avec elle, enfermé dix ans en enfer, c'était avec plaisir qu'il avait accueilli sa mission. Le ténébreux n'était pas de nature sadique, mais il fallait reconnaître qu'après avoir été privé de magie noire durant autant de temps, la clepsydre de ses besoins maléfiques était vide et ne demandait qu'à être à nouveau remplie. Grâce à miss Levinston ce fut possible. En extrapolant, on pouvait bien imaginer qu'il avait une dette envers elle, après tout, elle lui avait rendu service en étant tombée entre ses griffes. De même, pour se voiler la face, on pouvait aussi dire que c'était pour cela qu'il l'avait laissé s'enfuir. Certes, ce n'était pas le cas, pour le coup, elle avait été plus douée que Lancelot et c'était tout à son honneur. Le mage noire, contrairement à la majorité de ses compères mangemorts, était fair-play. Il savait reconnaître ses erreurs. Une qualité qui manquait à bien des membres de l'armée des ténèbres. Enfin bon, Lancelot avait aussi ses petits défauts, l'un d'eux l'avait d'ailleurs poussé venir en ces lieux dans le but de hanter la jeune femme, il s'agissait d'une note d'orgueil mêlée à un soupçon d'entêtement. Pouvait-on lui en vouloir ? Il était homme et il n'avait pas pire créature lorsqu'il s'agissait de se gonfler d'arrogance, ce qui ne voulait pas dire que les femmes ne pouvaient pas faire prendre outrecuidance ou que les mâles modestes n'existaient pas, mais l'éducation donnée en général aux garçons jouait souvent sur la corde sensible de leur estime personnelle. Issue d'une famille noble et étant l'aîné, Lancelot avait eu l'habitude d'être mis en avant par ses parents. Ce qui, avait forcément joué sur son caractère et a posteriori, l'avait conduit ici, dans la boutique de Cedrella.

Il remarqua le sourire de la vendeuse suite à son rire, ce fut sans l'un des plus artificiel qu'il lui fut de voir. Ceci dit, le contraire, un sourire sincère et plein de douceur, aurait été plus qu'inquiétant. Lancelot aurait était surpris, voir même effrayé, à la vue d'une telle chose. Comme si elle avait demandé à être à nouveau torturé. Ce genre de malade n'intéressait vraiment le mangemort. Peut-être que certains auraient été heureux qu'on leur demande ce genre de choses, mais pour faire fuir l'héritier Greaves, c'était parfait comme ruse. En tout cas, elle ne se démontait pas, ce n'était pas plus mal. « Eh bien, il faut quand même avouer que ce serait sacrément flatteur de sa part de venir jusqu'ici pour une simple potentielle traitresse de Pré-Au-Lard. Lui qui ne se déplacerait même pas pour un sang-pur de Greaves. Devrais-je faire du thé ? » Encore une fois, le mangemort esquissa un sourire. Elle n'avait pas tort et marquait un point. Non ça ne l'énervait pas de se faire avoir de la sorte. Leur joute verbale n'était de toute façon pas terminée, il aurait toujours l'occasion de rétorquer par la suite et puis quand bien même il ne gagnait pas cette partie, ce ne serait surement pas la dernière. À moins que Miss Levinston se fasse tuer avant leur prochaine entrevue.En tout cas, ce ne serait pas Lancelot qui la tuerait, déjà parce que ce ne serait surement pas une tâche aisé, mais aussi parce qu'il n'en avait pas envie, tout simplement. Enfin bon, de toute façon ses menaces n'avaient rien de sérieuses, elles étaient juste là pour faire la conversation. Il préférait lui-même éviter d'être confronté à ce grand esthète qu'était Lord Voldemort, dans la mesure du possible. Disons que le seigneur des ténèbres n'était pas le genre de personne avec qui Lancelot avait envie de prendre le thé, justement. « Les affaires ont toujours bien tourné à Pré-Au-Lard - à une autre époque, j'aurais été stupide de devenir une vagabonde pour les trois Mangemorts benêts qui passent par-ci. » Il hocha la tête en signe d'approbation, même s'il n'approuvait pas tellement l'apparente sûreté des lieux que laissait transparaître la femme dans son discours. Ce n'était parce que lui était un mangemort plutôt sympathique que les autres lui ficherait la paix. Il était probable que la plupart furent trop cons ou trop peu informés pour savoir qu'une traîtresse se trouvait à pré-au-lard. Si c'était le cas, elle aurait eu davantage de soucis à se faire. « Je suppose que vous êtes venu aussi m'annoncer votre promotion. Vous passez visiblement de gardien de geôle à visiteur de courtoisie. C'est impressionnant. J'espère que vous êtes meilleur dans ce nouveau rôle que dans l'ancien. » Il s'amusa de cette réplique. Elle avait beau faire la maligne, il n'en avait pas toujours été ainsi, mais qu'importe, cette visite de courtoisie lui changeait plutôt bien les idées. « Et bien, vous êtes aussi agréable qu'un ours, ma parole. Ceci dit, j'espère aussi être meilleurs visiteur que gardiens de geôle, non pas que ce fut déplaisant, mais tout de même un peu répétitif. Au fait, comment va ce bon vieux Clive ? Toujours aussi courageux ? En tout cas, n'importe quel mangemort pourrait entrer ici et vous tuer sans avoir à se soucier de mon futur beau cousin visiblement. » Tout en parlant de façon posé il observa les environs de la boutique pour appuyer son idée que Clive n'était pas dans les parages. Il se tourna à nouveau vers son ancienne détenue. « Enfin bon, ça n'a rien d'étonnant, il n'est pas venu lorsque vous étiez en danger, je ne vois pas pourquoi il viendrait si vous ne l'êtes pas. » Il haussa les épaules. Il exagérait souvent lorsqu'il agissait de Clive, sans doute était-ce aussi dû à son orgueil. Se croire mieux que ce soi-disant couard lui faisait tellement plaisir. Enfin bon, même s'il ne l'avouerait jamais, le traître de la famille Burgess ne devait pas être un véritable incompétent pour être encore à Poudlard alors que l'école était pleine à craquer de mangemorts. Quoi que, peut-être était-il, a contrario, si insignifiant que Rogue l'avait gardé, à défaut d'avoir un mage noir capable d'enseigner l'arithmancie à sa place sous la main pour pouvoir le remplacer.
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MessageSujet: Re: This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot.   This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot. Icon_minitimeDim 20 Jan - 20:01





i kept everything inside and even though i tried, it all fell apart. what it meant to me will eventually be a memory.
LANCELOT A. GREAVES & S-W. CEDRELLA LEVINSTON.



Cedrella ; ça avait quelque chose d’un peu comme le loup blanc à Pré-Au-Lard. Certains trouvaient sa boutique totalement inutile et se riaient de son succès incompréhensible, d’autres se souvenaient d’elle pour son sourire, et sa forte propension à traîner dans les bars de la ville depuis que les Mangemorts envahissaient ceux-ci. Elle savait parfaitement bien que cette réputation – autant qu’elle avait joué dans ses rentrées d’argent des temps prospères – avait participé à son attaque par les Mages de Voldemort, ainsi qu’à sa capture. Et pourtant, aussi célèbre soit-elle dans les petites rues du petit village, personne n’était venu à son secours : c’était compréhensible, et ça n’avait en rien freiné sa détermination à élire à nouveau domicile là où était sa place. En vérité, parfois elle se disait que c’était pathétique ainsi, seule la pensée de Clive l’avait poussée à revenir ici, l’avait aveuglée au point qu’elle risque toutes les folies, tous les courroux qui pourraient s’abattre sur elle rien que pour lui donner ne serait-ce qu’un signe de vie. Lui montrer sa présence, l’acceptation dont elle faisait preuve quant à la décision qu’il avait prise, de préférer autrui à sa vie à elle. Aussi longue sa captivité avait été, elle aimait à croire que la haine qu’elle avait pu parfois ressentir pour le sorcier et son indifférence quant aux risques qu’elle courait pour lui, n’avait été implantée que par son bourreau lui-même et non pas par un empoisonnement de son esprit, que son cœur, depuis, s’évertuait à enterrer. Sa dévotion pour lui, après tout, la rendait trop stupide pour qu’elle n’en soit pas aveuglée par les mêmes sentiments que ceux qui l’avaient rendu empressé, fougueux au point qu’il brave enfin toutes les barrières qui les avait si longtemps séparés. C’était Clive, juste Clive ; simple comme bonjour et pourtant plus compliqué que n’importe quoi d’autre. Que la notion de survie, de sûreté dans laquelle elle pourrait se baigner si elle avait rejoint un camp de réfugiés, si elle avait disparu dans la nature plutôt que de revenir par ici ; et elle n’en doutait pas, que l’histoire en vaille la peine. Lancelot Greaves ne faisait pas partie de ces idiots d’idéalistes qui pouvaient y comprendre quoique ce soit. A l’époque de sa détention, seulement, il n’avait sûrement jamais envisagé l’idée qu’elle ait toujours su que son héros en cape blanche ne viendrait pas pour elle, sous l’allure de Clive ou de qui que ce soit d’autre. C’était ce qui l’avait trahi, finalement, ce qui avait donné l’avantage à la sorcière : il l’avait vue comme une pitoyable prisonnière – peut-être un appât – qui attendait juste d’être secourue par Dieu seul savait qui – son beau-cousin, avait-il espéré – et avec la même parcimonie dont il avait usé pour s’immiscer au cœur de ses failles, elle en avait fait de même, lentement mais sûrement. Si son seul regret aurait pu être d’avoir vendu quelques vies précieuses à l’Ordre du Phénix pour sauver celle de Clive, il n’en était rien cependant, elle n’était qu’une pitoyable idéaliste qui courait à sa perte pour du vent, probablement, mais là, siégeant face à son bourreau, elle le vivait plutôt bien. En obséquieux visiteur courtois qu’il était, le Mangemort ne manquait pas d’afficher ouvertement les raisons de sa venue ; elle l’admirait presque, pour avoir eu la bonté d’âme de se défaire de ses devoirs de pion de Voldemort pour s’enterrer dans un coin comme Pré-Au-Lard, et voir si elle se remettait de sa longue période de captivité. Visiblement, il n’avait rien de mieux à faire, et à peine le lui faisait-elle remarquer qu’il ne semblait guère désireux de la contredire.

Elle, dans sa boutique qui ne tournait plus, il lui arrivait parfois de se demander de quoi étaient faites les journées des membres de l’Ordre, ou de leurs plus fidèles ennemis : elle espérait au moins que Greaves n’était pas un criant exemple d’une journée type Mangemort. Ils en perdraient presque de leur superbe menaçante, à faire des kilomètres et des kilomètres dans le fin fond de l’Ecosse pour renouer avec une vieille connaissance potentiellement réfractaire au système. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire, au fond, dans une ville fantôme ? Son travail avec Clive lui avait cependant permis d’avoir des moyens de contact avec plusieurs têtes connues de l’Ordre à des milles et des milles d’ici, mais elle en usait tellement peu ces derniers temps, qu’elle n’avait pas de quoi sourciller de crainte. Quand bien même, les pseudo-menaces jetées par le Mangemort avaient de quoi la vexer : peut-être la prenait-il pour une idiote, dont le cerveau était baigné de naïveté. Dans toute son histoire, Pré-Au-Lard n’avait jamais connu l’immense privilège d’accueillir Lord Voldemort dans ses petites ruelles ; alors pour elle, ou même pour un membre de l’Ordre… Peut-être Greaves se croyait-il vraiment à la mesure de son Maître lui-même, ou de n’importe quel Mangemort de haut-rang, estimant que si lui avait à égarer ses pas jusqu’ici, d’autres devraient le faire également ? Qu’importe : l’indifférence de tous pour Pré-Au-Lard restait le meilleur atout de Cedrella, elle n’allait pas s’en plaindre et à voir son vis-à-vis ne rien moufeter, elle préféra ne pas poursuivre le débat sur l’utilité d’une quelconque visite par ici. C’était après tout, tout ce qu’elle avait aimé dans Pré-Au-Lard quand elle s’y aventurait dans ses années à Poudlard : l’aspect pittoresque, presque insignifiant de l’endroit, et elle pouvait parfois palabrer avec tant de passion sur la petite ville écossaise qu’on aurait presque pu croire qu’elle n’était revenue que pour l’amour du paysage. L’idée de la voir rétorquer des propos aussi dénués d’intérêt, tout juste faits pour faire naître une discussion au combien polie et empressée, ne semblait pas convenir au Mangemort, mais elle avait déjà eu tout le temps de calculer la patience dont il savait faire preuve, presque autant qu’elle. « Et bien, vous êtes aussi agréable qu'un ours, ma parole. Ceci dit, j'espère aussi être meilleurs visiteur que gardiens de geôle, non pas que ce fut déplaisant, mais tout de même un peu répétitif. Au fait, comment va ce bon vieux Clive ? Toujours aussi courageux ? En tout cas, n'importe quel mangemort pourrait entrer ici et vous tuer sans avoir à se soucier de mon futur beau cousin visiblement. » Et c’était à croire qu’il perdait la sienne, et qu’il cherchait ainsi à pousser la sorcière dans ses retranchements, en quelques œillades théâtrales autour d’eux pour souligner au combien elle était seule par ici, abandonnée. Surtout de Clive, Clive et ses beaux principes, Clive qui n’en avait rien à faire de tous les risques qu’elle avait pris pour lui, Clive qui -. Elle stoppa net ses pensées, pinçant les lèvres pour tenter de masquer la disparition soudaine de son assurance, l’océan d’émotions qui traversa le fin fond de ses prunelles. Il y avait cette colère, amenée par le dédain de Lancelot, par le souvenir d’elle, prisonnière, de Clive, qui ne venait pas. Qui n’était même pas venu après son retour, pendant des jours, des semaines où elle avait patienté, usant et abusant de toute la dévotion qu’elle gardait pour lui. Il y avait cette lourdeur, qui ne la quittait plus à chaque fois qu’elle revoyait le dernier regard que Clive avait posé sur elle, la façon dont il l’avait fuie, la stupidité agaçante dont il faisait preuve alors qu’il se contentait de ne voir que le voile de mensonges qu’elle lui avait tissé ; qu’il en profitait pour la fuir, l’abandonner.

Et ce sifflement, ce sifflement incessant à ses oreilles, qui venait s’imprimer sur ses tympans, si désagréable. Son thé, la bouilloire qui sifflait, qui la ramena brusquement à la réalité, lui sortant la tête hors du torrent de ressentiments que quelques simples paroles avaient éveillées. Elle retrouva Greaves du regard, le toisant un instant, incapable de savoir s’il l’avait bel et bien vidée de toute sa patience, de tout son aplomb d’apparat ou si elle pouvait encore faire pâle figure ; lui, déjà, rien que dans ses évocations de Clive, avait laissé percer la véhémence haineuse qu’il avait à l’égard de celui-ci. « Tant pis pour lui. Je suis sûre qu’il aurait beaucoup rit, si j’avais pu lui raconter la facilité avec laquelle je me suis débarrassée de son beau-cousin. Je ne crois pas que ça l’aurait surpris. Je m’étais toujours demandée jusque-là à quoi pouvait ressembler le pitoyable cousin qui lui faisait tant pitié. Et vous savez quoi ? Il n’avait pas besoin de venir, il n’a toujours pas besoin de venir – je suis presque sure qu’il dort sur ses deux oreilles – parce que je sais, je savais depuis le moment où vous avez parlé de Clive, qu’il suffisait juste d’un peu de jugeote, un tout petit éclair d’intelligence dont vous êtes dénué pour m’enfuir. Au moins Voldemort sait évincer ses soldats gênants avec finesse. » Peut-être était-ce cette boule de colère, qui germait en elle depuis si longtemps qui la rendait si audacieuse, à parler, parler avec déraison, à contourner son comptoir sans pour autant quitter le Mangemort du regard. Était-ce là la fin de tous les apparats, de toute la patience mielleuse qu’elle avait utilisé jusque-là, ou était-elle simplement en train de jouer de mots, de statistiques pour réduire à néant celle de son adversaire ? Elle ne savait pas, c’était juste la haine, un désir ardent de parler, qui guidaient ses mots. « Il a toujours dit que les membres de sa famille ne valaient pas un sort. Il ne savait juste pas à quel point il avait raison, jusque-là. » C’était le déroutant et sinueux chemin que prenait son esprit, son orgueil lorsque Clive occupait ses pensées. D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, celui-ci n’avait jamais même pris la peine d’évoquer les siens, son passé et les ténébreux souvenirs qu’il avait d’eux, de ses parents ou même de sa fameuse cousine timbrée. C’était de la bouche de Greaves lui-même qu’elle en avait le plus appris sur le passé de Clive, n’en restait pas moins qu’il avait trop abusé de son statut de beau-cousin pour qu’elle ne s’octroie pas le luxe d’en faire autant. « Au fait, comment va votre orgueil ? Ça fait encore mal ? » Il avait assez joué de l’effet de surprise qu’avait produit sa visite ; elle avait, après tout, toujours su à quoi elle se condamnait en revenant ici : à une nouvelle entrevue, avec lui ou avec n’importe quel Mangemort des rangs du Mage Noir – c’était presque flatteur que ce soit lui qui se donne la peine, si seulement il pouvait avoir l’air plus débordé. Il n’y avait rien à faire cependant, les souvenirs et les conséquences de sa captivité ne la quitteraient pas de si tôt ; autant faire avec, alors.
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MessageSujet: Re: This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot.   This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot. Icon_minitimeVen 8 Mar - 12:08

« Expendable, we are not really real
A mirage of solitude is what they try to heal »


Le sifflement d’une bouilloire prête à être utilisée retendit sans l'arrière salle de la boutique. Après les mots de Lancelot au sujet de Clive, Cedrella était restée un instant silencieuse. Les mots du mangemort avait visiblement fait mouche. Enfin, il fallait bien reconnaitre qu'il n'avait pas tord. On pouvait pensez ce qu'on voulait de sa façon de remuer le couteau dans la plaie et c'était bien vrai que c'était plutôt petit comme façon d'agir, mais il ne faisait que constater un fait avéré. Et même s'il n'aimait pas trop agir de façon puérile aux bassesses, Lancelot était un homme, avec la fierté qui allait avec. Il était ainsi obligé de défendre d'une certaine manière son honneur, même tout ceci se fait de façon inconsciente. Sa conscience elle, avait plutôt l'impression d’une simple discussion piquante. « Tant pis pour lui. Je suis sûre qu’il aurait beaucoup rit, si j’avais pu lui raconter la facilité avec laquelle je me suis débarrassée de son beau-cousin. Je ne crois pas que ça l’aurait surpris. Je m’étais toujours demandée jusque-là à quoi pouvait ressembler le pitoyable cousin qui lui faisait tant pitié. Et vous savez quoi ? Il n’avait pas besoin de venir, il n’a toujours pas besoin de venir – je suis presque sure qu’il dort sur ses deux oreilles – parce que je sais, je savais depuis le moment où vous avez parlé de Clive, qu’il suffisait juste d’un peu de jugeote, un tout petit éclair d’intelligence dont vous êtes dénué pour m’enfuir. Au moins Voldemort sait évincer ses soldats gênants avec finesse. » Facilité ? C'était tout de même exagéré. Lancelot resta de marbres, d'accord, ce n'était peut-être pas le mage le plus puissant de l'époque présente, mais Cedrella non plus. S'il avait été si facile de s'échapper, elle l'aurait surement fait avant d'avoir eu le temps de répondre à ses questions, réponses qui avaient couté la vie de membres de l'Ordre. Elle pouvait bien faire la fière, mais en attendant elle est était indirectement - voir même directement - liée à la mort de ces personnes. Il l'écoutait passer ses nerfs à voix haute, une personne bien élevée, selon ses critères, aurait répondu de façon moins impulsive. D'ailleurs, ce comportement qui consistait à démarrer au quart de tour l'avait toujours agacé, c'était tellement représentatif des mangemorts en générale, mais visiblement, il n'y avait pas qu'eux faire preuve de ce tempérament inapproprié. Quant à la finesse de Voldemort, c'était à revoir. A moins que l'on juge que Avada Kedavra était un sortilège raffiné et noble. Selon Lancelot, c'était aussi délicat que les armes utilisées par les moldus. Des armes à feu comme ils appelaient ça. Il se souvenait avoir entendu ça lors d'une discussion qui avait eu lieux dans la salle commune des poufsouffle alors qu'il était encore étudiant. C'est armes, comme les sortilèges impardonnables étaient interdits, du moins dans la plupart des pays. Enfin bref, ce n'était pas la question, mais ce genre d'éloges, Voldemort ne les méritaient pas. Le ténébreux avait beau admirer le personnage sur bien des points, il n'approuvait pas du tout le fait que l'on puisse tuer ses propres alliés. Enfin bon, revenons en à Cedrella. C'était d'elle et pas du seigneur des ténèbres dont il était question. Enfin bref, elle ne le quitta pas des yeux tandis qu'elle quittait son comptoir, il soutenait son regard, toujours amusé par la situation. « Il a toujours dit que les membres de sa famille ne valaient pas un sort. Il ne savait juste pas à quel point il avait raison, jusque-là. » Évidemment, du point du vue du traitre, c'était la famille qui était mauvaise et de l'autre côté, c'était le contraire. Chacun se renvoyait la faute et personne n'avait raison de toute façon, ce n'était que des points de vues relatif. Lancelot était bien évidemment du côté des familles Burgess et Holmes. Il soupira doucement suite aux paroles de la jeune femme, trahissant pour une fois, une émotion autre que ce pseudo amusement. Un légers sentiment de lassitude quant aux fait qu'elle juge la famille de Clive sans la connaître. C'était pourtant des gens très bien. Il pensait surtout à Phyllida d'ailleurs. Enfin bref. Elle continua de parler. « Au fait, comment va votre orgueil ? Ça fait encore mal ? » Cette fois ci, ce fut un léger rire qui passa les lèvres du mangemort. C'était vrai que son orgueil en avait pris un coup, mais premièrement, il n'avait pas l'intention de le montrer et deuxièmement, il avait eu le temps de passer de passer de la pommade sur celle-ci grâce aux membres de l'ordre qu'il avait tué. D'autant plus que ce n'était pas sur le point de s'arrêter là, après tout, la progression de Lord Voldemort était on ne peut plus significative. Il n'avait personne pour tenir tête à l'armé des ténèbres, Dumbledore était passé de l'autre côté et Potter n'avait pas trop montré le bout de son nez dernièrement. Clive lui avait venté les capacités d'une sang de bourbe nommée Granger, mais visiblement, il l'avait surestimé car cette gamine ne semblait pas inquiéter le mage noir. Il n'avait donc personne pour s'opposer à l'ombre qui grandissait et rien que cette pensait suffisait à illuminé la journée de Lancelot.

« Mon orgueil va très bien, merci. Elle se remet facilement de ses blessures. Mais à votre place, je me demanderais plutôt comment vont les gens que vous m'avez gentiment balancés. Quoi qu'eux au moins je pense qu'ils ne souffrent plus. Sauf peut-être s'il l'on admet la possibilité d'une vie quelconque après la mort. » Il n'avait d'ailleurs jamais dit à Clive que grâce à Cedrella il avait pu faire la peau à quelques de ses camarades membre de l'Ordre. Peut-être qu'elle s'en était personnellement chargée. Peut-être qu'elle avait assumé ses actes. Si c'était le cas, Lancelot aurait aimé voir la tête de Clive. Celui-ci aurait surement pensé qu'il avait bougé ses fesses de froussard, il aurait pu changer la donne. Enfin, c'aurait été dommage pour le mangemort qui avait pu tuer quelques de ses ennemis de la sorte. Hélas, il n'avait dans le lot, aucun des mages qui étaient présent le jour de son arrestation. Il aurait été encore plus heureux de trouver ceux là, après tout, la vengeance est une action bénéfique pour la santé mentale. Surtout pour celle du mage noir qui avait tendance à souffrir du temps passer à Azkaban. Mais ceci était une autre histoire. Il se contenta de croiser les bras en adressant un regard sévère à Cedrella. De son point de vu, c'était impensable qu'il balance des noms de mangemort et après avoir connu la prison, il était probable qu'aujourd'hui, rien ne puisse le faire changer d'avis. Ainsi, même si Cedrella était une femme forte, elle avait eu la faiblesse de donner des noms, des localisations et ça, ce n'était pas du tout à son honneur. Quoi qu'elle l'avait fait pour protéger Clive, peut-être que certains auraient pensé que c'était normal. Que pour protéger une personne cher, il est humain de céder aux menaces. Ceci dit, c'était toujours plus noble que certain abrutis de mangemorts qui vendaient leurs compagnons contre des réductions de peine à Azkaban.
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Malia Terrell
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MessageSujet: Re: This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot.   This time I finally let you go ► Cedrella & Lancelot. Icon_minitimeDim 19 Mai - 18:17





i kept everything inside and even though i tried, it all fell apart. what it meant to me will eventually be a memory.
LANCELOT A. GREAVES & S-W. CEDRELLA LEVINSTON.



En d’autres circonstances, Cedrella était plutôt la sympathique commerçante, encline à accueillir n’importe quel client avec le sourire le plus franc qui soit – et ce, malgré les potentielles difficultés qu’elle pouvait connaître dans sa vie : lorsqu’elle était rentrée à Pré-Au-Lard, refaisant surface comme une île solitaire au milieu de l’océan après sa captivité entre les griffes de Greaves, elle avait su faire face aux regards interrogateurs des gens, brûlants de questions qu’ils n’osaient prononcer, ou même depuis, depuis qu’elle vivait tout en sachant qu’elle avait laissé Clive derrière elle. Et qu’il ne comprendrait jamais ce qu’elle avait fait pour lui. Ce qu’elle avait toujours fait pour lui. Par orgueil, fierté, par bonté ou rien que pour ne pas sombrer, Cedrella avait toujours fait de son mieux, ne se permettant de flancher que lorsqu’elle se retrouvait seule, la porte de sa boutique verrouillée derrière elle, et toute la nuit pour laisser son esprit tourner et retourner chaque parcelle de son existence dans sa tête. Elle était déjà passée par tous les stades de la réflexion, sans doute, la colère, le regret, la tristesse, l’incompréhension et à chaque nouvelle aube, elle s’escrimait à effacer tout ça pour passer à autre chose, quelques heures durant. Mais Lancelot Greaves n’avait rien d’un client normal pour lequel elle pourrait avoir un tant soit peu de bonne attention – il n’achèterait rien de sa boutique de toute manière, alors qu’elle n’avait certainement pas besoin de se forcer à être sympathique et commerciale avec lui. En d’autres termes, la seule politesse de la sorcière permettait encore au Mangemort d’être debout, dans cette boutique, et non pas envoyé à travers la porte dans la neige par un stupéfix bien placé. Sans doute que pendant ces longues minutes pendant lesquelles il se pavanait avec fierté, elle aurait eu le temps d’agir de la sorte, de régler ce potentiel problème ainsi, mais elle n’en avait rien fait jusque-là. Tristement, les talents de Cedrella siégeaient bien plus dans son esprit aiguisé, doux et stratégique que dans ses talents pour la baguette magique – elle était de Serpentard après tout, les ambitions stratégiques, non pas les braves et courageux et quand bien même cette appartenance n’avait, dans sa vie, éveillée que la crainte des gens autour d’elle, elle n’en avait pas honte. Ce n’était pas parce qu’elle avait porté le blason vert et argent de Salazar Serpentard pendant sa scolarité au château qu’elle deviendrait forcément un Mangemort, contrairement à ce que ses parents avaient semblé croire – Lancelot Greaves en était la preuve d’ailleurs. Lui n’était pas un Serpentard, et pourtant il était tout aussi pourri que ceux auxquels on prêtait les pires meurtres recensés sous le règne du Mage Noir. Ça ne voulait rien dire, ça ne signifiait rien : parce que là où le sorcier face à elle avait condamné des gens, elle, elle avait sauvé la vie de beaucoup d’autres encore, leur permettant de quitter le pays ou de rejoindre les camps de l’Ordre sans y risquer leur vie. Peut-être avait-ce été à une époque plus pour toujours revoir Clive, pour attirer son attention en tant qu’officielle sympathique amie, partenaire dans le crime, coéquipière à travers toutes les tempêtes, face à toutes les difficultés ; mais aujourd’hui, les choses étaient bien différentes, bien plus complexes : Clive avait donné un sens à sa vie, ces combats incessants qui se jouaient ici, dans la discrétion de sa boutique, tout ça à présent faisait partie de son existence, de ce qu’elle faisait ici. Ce qui la faisait, elle, rester, risquer sa vie et ce, même si Clive semblait depuis bien longtemps avoir déserté son poste de coéquipier.

Il appartenait à l’Ordre, dans cette allégeance qui les séparait insidieusement – les séparerait irrémédiablement encore dans l’avenir, si tant est qu’ils puissent se retrouver, après ce qu’elle avait fait. Et c’était cette appartenance qui faisait qu’il n’était pas venu pour elle ; irrémédiablement, elle passait après tout ça, ça avait toujours été ainsi, mais ce n’était que depuis peu qu’elle se rendait compte d’à quel point elle ne comptait qu’à peine. Juste la simple alliée, celle qu’il avait dit aimer, pour une fraction de seconde, pour rattraper son erreur, mais qui en vérité, n’avait qu’une mince importance. Ici, ce soir, face à Lancelot, elle pouvait très bien mourir parce qu’il en avait décidé ainsi, ou vivre parce qu’il en avait décidé ainsi également – et Clive n’en saurait rien, parce qu’il n’était pas là pour elle, encore une fois. La triste réalité des choses était là, sans cesse, dans un coin de l’esprit de la jeune sorcière, elle avait beau essayer de la faire taire à chaque nouvelle aube, elle n’était que plus vivace à chaque fois qu’elle y pensait. Peut-être avait-elle eu raison de repousser Clive, c’était mieux ainsi de ne pas faire survivre cette illusion plus longtemps, quand bien même elle s’acharnait à sans cesse survivre dans son esprit à elle. Il ne reviendrait pas. Il ne reviendrait plus, elle l’avait décelé dans le dernier regard qu’il lui avait adressé. Mais elle ne regrettait rien de ce qu’elle avait fait, elle ne regretterait rien, même si pour ça, elle devrait tomber à nouveau entre les mains de ces ennemis brutaux qu’étaient les Mangemorts – même si, un jour venant, elle en payerait le prix fort pour ces choix-là. Ça aussi elle l’avait toujours su, même en revenant à Pré-Au-Lard ; et la haute silhouette de Lancelot Greaves face à elle, ne faisait que lui rappeler cette triste réalité. Il n’avait pas besoin de parler, de remuer le couteau dans la plaie ou quoique ce soit d’autre, il n’avait eu de cesse de la pourchasser depuis qu’elle avait quitté ses geôles ; que ce soit dans ses cauchemars ou à chaque coin de rue où elle croyait le reconnaitre. Avouer qu’il s’était ainsi introduit par une faille dans son esprit, serait sûrement donner trop de crédit à l’homme qu’il était, et il n’en jubilerait que plus, alors qu’il affichait déjà face à Cedrella, une assurance on ne peut plus déplaisante. D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, il avait toujours agi ainsi avec elle, comme s’il avait un masque de marbre plaqué sur le visage, et aucune parcelle d’humanité ne glissant à travers celui-ci. Tout ne faisait que ricocher à la surface de l’esprit du Mangemort, alors qu’elle, elle se montrait tristement humaine. Faible en somme, comme le fit remarquer la réponse du sorcier face à elle. « Mon orgueil va très bien, merci. Elle se remet facilement de ses blessures. Mais à votre place, je me demanderais plutôt comment vont les gens que vous m'avez gentiment balancés. Quoi qu'eux au moins je pense qu'ils ne souffrent plus. Sauf peut-être s'il l'on admet la possibilité d'une vie quelconque après la mort. » Elle avait tenté de faire pâle figure face aux piques de Greaves, alors qu’il jouissait d’avance à l’idée de la torturer plus longtemps encore rien qu’à l’énonciation de Clive. Clive qu’elle avait trahi, Clive qui l’avait trahie également. Elle n’avait fait que lui rendre la pareille, mais voilà que les mots de son interlocuteur se frayaient un chemin venimeux juste sous sa peau, agitant le bas de son dos d’un léger frisson. Au fond d’elle, elle avait toujours su que ceux qu’elle avait trahis, dénoncés, étaient morts, ou avaient connu un sort aussi peu enviable que celui qu’elle aurait connu si elle était restée la prisonnière de Lancelot, mais il concrétisait ouvertement ces événements passés à présent, sans même sourciller. Il était difficile pourtant d’imaginer quelqu’un parler de la mort d’autres gens sans avoir une once d’état d’âme ; en cela, on pouvait presque considérer Lancelot Greaves comme un cas d’études sur l’inhumanité des psychopathes relativement intéressant.

Les mâchoires étroitement serrées, le regard assombri pour un instant, Cedrella ne dit mot pendant d’interminables secondes, qui lui paraissaient être synonymes d’un flottement indéfini, entre inconscience et conscience ; ces inlassables souvenirs qu’elle gardait de là-bas, juste avec lui, des paroles qu’elle avait prononcées presque sans pouvoir se contrôler, happée par le désespoir et la crainte. Parfois elle s’en souvenait nettement, si nettement qu’elle avait le sentiment vertigineux de revivre ces mauvaises passes de son existence encore et encore – et d’autres fois, ces parcelles-là de son passé semblaient s’être dérobées à son esprit, rien que pour lui permettre de penser à autre chose. Aller de l’avant. Ou regarder Clive droit dans les yeux ; penser à lui tout simplement, sans porter avec tout ça le poids de ces morts. Elles étaient là sur sa conscience, lourdes sur ses épaules, ces âmes dont elle était la meurtrière, elle le savait – elle le savait si bien qu’il n’aurait encore une fois, pas eu besoin de prononcer de telles paroles pour avoir à la ramener à ses bien belles erreurs. Qu’elle ne considérait qu’à moitié comme des erreurs, quand bien même maintenant elle savait que Greaves n’aurait sûrement jamais blessé Clive, jamais pour de telles raisons – il avait sans doute d’autres desseins pour son beau-cousin, bien moins plaisantes et bien plus personnelles que tout ça. Mais si elle avait un tant soit peu ainsi sauver Clive, elle s’escrimait à songer qu’elle ne regrettait pas son choix – et ne le regretterait jamais, même si lui, il l’avait laissée derrière, sans se retourner. « Je ne crois pas en une vie après la mort. » Lâcha-t-elle simplement, le ton hésitant malgré elle, avant de se reprendre, se forçant dans un long souffle glissant à travers son nez, à faire comme lui, ne laisser qu’à peine paraître l’océan d’émotions qui se déversait en elle : il y avait de la culpabilité bien entendu, réveillée par les mots de Lancelot – une peur sourde ramenée par ces souvenirs toujours présents dans sa tête, d’autres choses encore, mêlées les unes aux autres dans un nœud si étroit qu’elle ne pouvait qu’à peine distinguer quoique ce soit. Elle eut plus besoin de son inconscience que de courage cependant pour faire un pas en direction du sorcier, collant ses mains sur ses hanches, le toisant d’une œillade mauvaise. « Vous êtes bien la dernière personne qui pourra me faire culpabiliser pour ce que j’ai fait. » Elle n’avait pas eu le choix, s’était-elle longtemps acharnée à penser – elle l’avait eu sans doute, mais encore une fois, avoir choisi Clive avait été pour elle, au fond de son cœur, dans chaque parcelle de son être, la seule chose à faire. Un jour viendrait où elle payerait pour ce qu’elle avait fait, rembourserait ses dettes avant de faire le grand saut, ou quelque chose dans ce genre-là – sauverait plus de gens dans le vague espoir d’effacer cette tâche noire dans son passé ; mais Lancelot Greaves était bien le dernier à mériter le privilège de la pousser dans ces si profondément enterrés derniers remparts. C’était lui le pourri de l’histoire, lui qui avait toujours su quel choix elle ferait, lui qui avait même décidé de tuer ces gens plutôt que de les emprisonner, ou s’en débarrasser d’une quelconque manière plus honorable – rarement elle parvenait à faire ce tri limpide, logique et implacable dans son esprit, mais elle se forçait à le faire là, encore et encore pour ne pas se laisser emporter par sa culpabilité, cette parcelle d’elle transformée en pierre par ce qu’elle avait fait ; un jour elle chuterait, elle pourrait saisir l’occasion de s’effondrer pour pleurer ses fautes, supplier le pardon à qui voudrait bien le lui donner, mais certainement pas celui qui lui faisait face à l’instant précis. Son assurance face à cette idée brûla sans doute au fond de ses prunelles sombres, alors qu’elle arquait un sourcil impitoyable en se retrouvant face au Mangemort. « Je ne sais pas vraiment quelle idée a bien pu vous amener ici. Mais vous êtes sans doute en train de perdre votre temps. Tout autant que vous me faites perdre le mien. Alors soit vous avez quoique ce soit d’un tant soit peu constructif à faire, soit vous pouvez dégager de ma boutique. » Elle se surprenait elle-même d’avoir prononcé ces paroles, c’était à croire que Greaves parvenait à puiser le plus orgueilleux d’elle – une fierté qui n’était pas à refaire, ce n’était pas pour rien que Cedrella avait atterri à Serpentard et lorsqu’il l’avait eue en otage, il avait eu plus souvent l’occasion de le piétiner alors qu’elle avait été impuissante face à lui ; il pouvait à présent goûter la réalité vivace de se le prendre en pleine tronche.
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