(2.1) we are only passing shadows (cedrella)

“ we are only passing shadows ”

and the sound it makes is an honest song
our hearts sing an honest song.

Cedrella and Clive

-----------♪-----------♫-----------♪-----------Cedrella n’était de toute évidence par tomber sur le plus parfait des hommes, bien au contraire. Clive ‘avait une expérience des choses de l’amour très limitée voir même inexistantes. Il n’avait jamais connu personne d’autre dans sa vie que Cedrella. Bien évidemment, ça n’avait rien de particulièrement flatteur, bien au contraire, c’était carrément ridicule. Du haut de ses vingt-sept ans, il devait bien l’admettre, il n’y connaissait rien en amour et tout ce qui allait avec. Il ne s’était pas franchement intéressé à ça, même dans ces jeunes années, durant cette période appelée la puberté, il avait continué de se concentrer sur ce qui semblait être – à ses yeux – la chose la plus importante dans la vie, la connaissance. Ainsi, il préférait de loin rester à la bibliothèque à dévorer des tas de bouquin plutôt que dans le parc du château à dévorer les jeunes filles des yeux. Ça n’avait jamais été un problème dans sa vie, au contraire, il l’avait finalement plutôt bien vécu jusqu’à présent. Forcément, maintenant qu’il y avait Cedrella, ça commençait à devenir un peu plus compliqué. Ils étaient en couple, ils étaient même fiancé alors sans doute que se sentir complètement gêné et dépassé au premier sous entendu invitant au désir charnel, ce n’était pas vraiment glorieux, ça ne l’était même pas du tout. Il n’avait rien trouvé de mieux à faire que de s’enfuir, en se cognant lamentablement le bras, comme le dernier des imbéciles. Il ne pu retenir un soupire soulagé au moment où la jeune femme quitta la pièce, s’éloignant ainsi vers l’arrière boutique. Cependant, il se trouvait particulièrement nul et avait presque envie de se détester lui-même pour avoir eu une réaction aussi stupide. Il pourrait facilement être élu roi des abrutis. D’un pas lent, il finit quand même par rejoindre la jeune femme dans l’arrière boutique histoire de l’aider à continuer ce rangement. « Je suis désolée pour … » Son comportement de gros coincé et son manque total d’assurance. Il haussa finalement les épaules, il ne savait pas si dire ça comme ça était la meilleure chose à faire. « Enfin, tu vois. » Ce n’était sans doute pas mieux, au contraire même, mais c’était certainement plus simple ainsi. « Je suis un peu nul. Beaucoup même. » Il lui adressa un léger soupire avant de se concentrer à nouveau sur les cartons qui semblaient être soudainement devenus particulièrement intéressants.

≡ ton pseudo : · **≡ date d'arrivée :** 14/04/2012

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s-w. cedrella levinston & w. clive burgess-holmes
« when death and all his angels find you
will you call out for me ? »
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Ca se lisait sur Clive comme un titre de bouquin au milieu de la première de couverture, qu’il n’avait jamais vraiment été du genre à fricoter avec les demoiselles : Cedrella avait bien souvent dressé bien des hypothèses sur la vie amoureuse du jeune homme, se questionnant plus que ce qu’une simple amie aurait fait sans doute. Bien souvent, une partie de son esprit l’avait forcée à se reprendre et à penser à autre chose, mais elle l’avait rarement imaginé comme un coureur de jupons bénéficiant d’une grande expérience en la matière. Et elle avait un sacré don pour comprendre les gens, à voir la manière dont il réagissait, se cognant et faisant la moue comme un enfant qui venait de se faire découvrir en train de faire sa pire bêtise possible : sérieusement, il ne pouvait pas ne jamais avoir... pensé à ça ou parlé de ça. Même elle (bon certes, elle n’était pas le modèle de vertus que tout le monde choisirait) s’y était déjà frottée - même Jésus Christ s’y était frotté avec Marie Madeleine et ce, contrairement à ce que tous les écrits de la Bible pouvaient dire ! Soit, elle le prit bien vite en pitié de toute manière, et loin était de Cedrella l’idée d’évoquer la vie sexuelle et amoureuse passée de Clive - au fond, même s’il y avait la potentialité de découvrir quelque chose de marrant sur lui, elle préférait ne pas savoir. Imaginons qu’il y avait eu une fille, la fille spéciale avec qui il aurait voulu... ou aurait même concrètement fait la chose. Non, elle préférait vraiment ne pas le savoir, aussi ne se fourvoya-t-elle pas vraiment du mutisme de Clive alors qu’elle repartait à la pêche aux cartons. C’est ainsi qu’elle fut surprise malgré tout de le voir revenir à sa hauteur pour s’excuser. Relâchant le carton qu’elle avait voulu déplacer, la sorcière eut un tendre sourire à l’adresse du sorcier - elle n’aurait franchement jamais envisagé que quoique ce soit dans ce genre-là (un si petit sous-entendu) puisse le mettre dans cet état. « Eh bien... il n’y a pas vraiment de quoi s’excuser. » Ce n’était de toute manière pas pour ça qu’elle avait choisi Clive, ou qu’elle avait senti tout son être vibrer lorsqu’il lui avait passé cette bague au doigt, ou fait la promesse qu’il viendrait avec elle. « Je voulais pas... » C’était à son tour de se sentir légèrement gênée ; elle n’avait pas forcément eu pour envie à la base de voir Clive se lamenter sur son incapacité à draguer, ou souligner encore une fois qu’il se considérait nul en quelque chose. Elle haussa finalement les épaules, avant de vivement se détourner. « Oublie ça. C’est rien. Je dis plus rien. » Conclut-elle finalement, le regard ailleurs, avant de reprendre son carton pour disparaître dans la boutique à nouveau ; ils n’allaient pas épiloguer sur une petite phrase de rien du tout de toute manière, elle n’en avait certainement plus envie, et puis elle avait bien le droit, elle, de n’avoir aucun talent pour détendre l’atmosphère.

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Cedrella and Clive

-----------♪-----------♫-----------♪-----------Clive et les histoires d’amour, ça avait longtemps été deux choses complètement incompatibles. Il n’avait connu personne avant Cedrella, il n’y avait toujours eu qu’elle, même s’il avait mis de longues années avant de s’en rendre compte, il n’avait jamais eu besoin de personne d’autre dans sa vie puisqu’il avait Cedrella. Le passé de Clive ne comportait pas la moindre histoire d’amour, pas la moindre amourette, pas la moindre histoire d’un soir. Il avait vingt-sept ans et Cedrella avait été son premier baiser, cette fois sous la pluie, quelques mois plus tôt, ça avait été la première fois qu’il embrassait une fille, il n’était donc pas difficile d’imaginer qu’il soit parfaitement puceau, ce qui pouvait être quelque peu ridicule à son âge. Ça n’avait pas eu d’importance jusqu’à présent, après tout, il s’était fait à l’idée que son célibat durerait jusqu’à la fin de ses jours et ça ne l’avait pas vraiment dérangé, cependant, depuis qu’il y avait Cedrella, beaucoup de choses avaient changées dans son esprit et il fallait bien l’admettre, ça devenait vraiment la honte. Il réagissait comme un gamin d’à peine quinze ans, bien qu’il soit sûr que certains gamins d’à peine quinze ans étaient bien plus à l’aise que lui avec le sujet. Lui, il était une vraie calamité. Pire qu’un gamin, sa réaction était parfaitement stupide. Aux paroles de la sorcière, un sourire se dessina sur ses lèvres, au moins, elle n’avait pas l’air de s’inquiéter pour son incompétence totale dans ce domaine. Il lui emboita rapidement le pas, après avoir attrapé un autre carton qui finalement servait plus de prétexte qu’autre chose. Il le déposa sur une étagère avant de rejoindre Cedrella. « Non, tu ne peux pas ne plus rien dire. Tu sais que j’aime t’entendre parler. » Il avait juste du mal à gérer les sous entendu, beaucoup de mal, mais un jour il s’y ferait peut-être, sans doute quand il aurait dépassé cette étape de sa vie qui restait non franchie pour le moment. La première fois, avec Cedrella sans doute, si ce n’était pas elle, ce serait personne de toute façon. Dans un endroit peut-être mieux qu’au beau milieu de cette boutique. Il aimait cette boutique, mais là, avec les cartons partout ça manquait un peu de romantisme.

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Cedrella n’avait sûrement qu’à peine réfléchi à quoi dire, quoi faire et voilà dans quelle situation ils se retrouvaient – à croire que tout ce qu’ils pouvaient échanger comme paroles tournait irrémédiablement en une prise de tête. Ça avait beau ne pas être spécialement une dispute, la réaction du sorcier avait eu le don de semer le trouble dans l’esprit de la jeune femme ; généralement à ce genre de phrase anodine, le commun du mortel se contentait d’avoir un simple sourire, ou ne même pas réagir, mais visiblement, son fiancé ne faisait pas partie du commun des mortels. Elle aurait dû le savoir pourtant, alors qu’elle l’avait bien souvent vu comme extrêmement différent de tous ceux qu’elle avait pu côtoyer tout le long de sa vie. Ce n’était pour elle qu’une vague tentative de se rattraper, et surtout de mettre totalement fin à la gêne de Clive que de lui signifier qu’elle n’ajouterait rien d’autre pour alimenter ce débat – qu’elle ne dirait plus rien ; c’en était sans doute mieux ainsi, puisqu’elle était visiblement très mauvaise pour faire de gentillettes allusions sans conséquence, simplement pour détendre la lourde atmosphère qui empoisonnait chacune de ses pensées. Elle n’était certainement pas dans l’état d’esprit de faire quoique ce soit, alors que les enfants de Poudlard commençaient à mourir, que chaque seconde que Clive passerait là-bas risquait de lui coûter la vie, qu’une vie bien difficile s’annonçait à eux à présent, maintenant qu’ils se lançaient dans une existence de fugitifs. Pas de quoi fouetter un chat, en somme, mais c’était bien le rouge aux joues que Cedrella tentait de récupérer contenance dans sa boutique, avant de sentir Clive sur ses talons. Elle afficha donc un air neutre au possible alors qu’il la regardait et tentait lui aussi, sans doute, de limiter les dégâts. Sincèrement, elle laissa un léger rire passer ses lèvres aux paroles du sorcier – c’était ce qu’il disait, qu’il aimait l’entendre parler, mais définitivement, elle ne s’en sortait que rarement bien. Toujours aussi gênée cependant, une main glissant dans ses cheveux, Cedrella haussa les épaules. « Eh bien… tu n’as qu’à me poser des questions. Et je me contenterai d’y répondre. » Car elle ne reprendrait pas d’initiative de sitôt, pas ce soir en tout cas, loin d’elle l’envie de se risquer de ce côté-là à nouveau. Elle s’écarta donc de Clive, repartant dans l’arrière-boutique ; ils ne pouvaient pas le nier l’un comme l’autre, faire semblant d’être happé par le travail était bien plus facile.

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Cedrella and Clive

-----------♪-----------♫-----------♪-----------Les situations gênantes, Clive préférait les éviter. Pas qu’il n’ait pas forcément envie d’abordé le dit sujet gênant avec Cedrella. C’était juste qu’il n’était pas prêt pour ça. Pas ici, pas maintenant. Ce n’était pas le bon moment. Il était sur le point de rentrer au château pour récupérer ses affaires avant de s’enfuir en compagnie de Cedrella, alors non, vraiment, ce n’était pas le moment. Il avait bien d’autres choses en tête que ce genre de réflexions. Il avait toujours autre chose en tête, parce que ça, c’était définitivement quelque chose qu’il ne maitrisait pas. Il n’était clairement pas un homme à femme. Il aurait facilement pu devenir moine si jamais ça avait fait parti de ses ambitions, ce qui – fort heureusement – n’était pas le cas. Il n’avait pourtant pas envie de vexer la jeune sorcière, mais il pouvait difficilement rentrer dans son jeu, quand bien même il essaierait, il perdrait bien vite toute sa crédibilité. Il le savait, elle le savait ; il avait encore bien des choses à apprendre de la vie ce pauvre homme. Il était tout à fait partant pour qu’elle soit son professeur ceci dit. Plus tard. Quand ils ne seraient pas en train de déménager sa boutique et quand il n’y aurait pas en lui – en eux surement – une légère pointe d’angoisse en vue des prochains évènements. Plus l’horloge tournait plus tout semblait être compliqué. Il adressa un sourire à la sorcière, des questions, il pourrait sans doute lui en poser plein, même des questions parfaitement inutiles sans doute. Il la laissa s’éloigner à nouveau jusqu’à l’arrière boutique, laissant échapper un léger sourire alors qu’elle disparaissait. Il jeta un coup d’œil à sa montre, il était grand temps qu’il lève le camp, s’il voulait avoir le temps de régler ce qu’il avait à régler. Il jeta un dernier coup d’œil tout autour de lui avant de se diriger vers l’arrière boutique. « Je pourrais sans doute trouver des tas de questions à te poser, juste pour le plaisir de t’entendre me répondre. » Il attrapa les mains de la jeune femme, les serrant dans les siennes. « Peut-être plus tard. » Il lâcha l’une de ses mains pour regarder à nouveau sa montre. « Dans à peine une heure. Là, il faut que j’y retourne. » Finalement, il aurait presque voulu rester avec Cedrella, ne pas avoir à remettre les pieds dans ce château, ne pas avoir à croiser des gamins pour lesquels il ne cesserait de s’inquiéter, ne pas croiser des mangemorts face auxquels il serait obligé de faire profil bas, ne pas croiser des amis qu’il laissait derrière lui, mais il n’avait pas le choix, il devait au moins retrouver Juliet et récupérer quelques affaires. Il devait retourner à Poudlard.

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Le temps filait à toute allure, Cedrella en avait bien conscience ; alors provoquer Clive, le railler, faire des sous-entendus tous plus stupides les uns que les autres aurait sûrement été un bon moyen d’échapper à la lourdeur de cette soirée, aux conséquences de leurs actes qui se profilaient irrémédiablement à l’horizon. Que quelque chose ne soit pas important, futile en cette soirée si grave où leur rencontre avait si mal tourné – Cedrella continuait de regretter les paroles qu’elle avait prononcées, elles pèseraient sur sa conscience à chaque aube que son fiancé passerait avec elle lorsqu’ils seraient dans la nature, rien que tous les deux, en fuite ou à tenter de faire une différence dans cette guerre. Elle ne pouvait pas remonter dans le temps ; elle n’avait même pas de retourneur de temps dans sa boutique, alors il fallait bien qu’elle fasse avec ce qu’elle avait dit, qu’elle affronte, fasse face. Face à ses regrets, face à l’irrémédiable qui s’était rapproché. Plus tard, peut-être. La gorge de Cedrella se noua brusquement d’une inquiétude inavouable – elle ne pouvait pas le retenir, elle ne le ferait pas, mais lui s’échappant à son regard pour retourner dans la fosse aux lions, c’était comme le condamner ouvertement sans sourciller. C’était pire que tout, elle en frissonna un infime instant, avant de défaire ses mains de l’emprise de Clive, attrapant son visage entre ses mains pour venir coller ses lèvres contre les siennes. Dans un premier baiser, entrecoupé par son souffle se rompant au fond de sa poitrine, alors que son cœur battait à tout rompre contre sa cage thoracique. Un second, plus long, infiniment doux ; qu’il reste quand bien même c’était impossible. En relâchant ses lèvres, elle s’était hissée sur la pointe de ses pieds, collant son front contre celui de son fiancé ; une heure, c’était subitement devenu aussi vaste qu’une éternité. De ses pouces, elle caressa le visage de Clive, fermant les yeux un instant pour chasser ses doutes du fond de ses prunelles. « Reviens-moi… » Lâcha-t-elle finalement, avant de trouver son regard, prenant à son tour ses mains dans les siennes. « Fais attention. Et promets-moi de revenir. » Car ils ne manquaient pas à leurs promesses – jamais. Elle tenta un léger sourire, avant de venir se blottir dans ses bras, passant ses bras autour de lui ; peut-être pour une dernière fois. Ou la première fois d’une longue lignée dont elle ne se lasserait jamais.

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-----------♪-----------♫-----------♪-----------Il reviendrait vers Cedrella. C’était inévitable, malgré le danger du château, malgré les doutes qu’il pouvait avoir, il reviendrait vers Cedrella. Parce qu’il le lui avait dit et parce qu’après chaque seconde passée à ses côtés, il avait l’impression de ne plus avoir la force de rester loin d’elle. C’était comme s’il allait manquer d’air pour respirer, à la minute où il serait sorti de cette boutique, ce moment où il s’éloignerait d’elle. Mais il reviendrait. Il ne pouvait pas en être autrement. Il ne voulait pas qu’il puisse en être autrement. S’il avait cru, quelques temps plus tôt être capable de laisser Cedrella de côté pour continuer cette mission qu’il s’était donné au début de l’année, maintenant qu’il devait s’éloigner d’elle, il réalisait qu’il n’aurait sans doute jamais pu respecter sa parole. Il tenait aux élèves du château, il ne voulait pas que d’autres aient à mourir pour des raisons complètement absurdes, mais il ne pouvait pas laisser Cedrella alors qu’il se savait capable de laisser le château derrière lui. Il l’avait déjà fait, pendant les vacances de noël et ça ne lui avait pas énormément manqué. Ça ne lui avait pas manqué du tout. Dans des temps meilleurs, il aurait presque pu devenir fou loin du château, désormais, c’était dans ce même château qu’il risquait de perdre la raison. Il n’y resterait pas bien longtemps, juste le temps de régler quelques affaires et il descendrait dans le passage sous-terrain encore ouvert, jusqu’à la tête de sanglier, un plan dans lequel il ne voulait même pas imaginer de contretemps. Il préférait penser que tout irait mieux et que d’ici une heure, il serait de nouveau aux côtés de Cedrella, prêt à s’enfuir. Il avait besoin de ses baisers qu’elle déposait sur ses lèvres, il avait besoin de ses caresses et de ses étreintes. Il la serra dans ses bras alors qu’elle était venue s’y blottir. « Je reviendrai. Même si pour ça je dois traverser un simple passage secret, tout le pays ou même l’enfer, je reviendrai, je te le promet. » Une promesse qu’il tiendrait quoi qu’il puisse arriver ce soir. Il reviendrait toujours vers Cedrella parce qu’il ne pouvait pas en être autrement, après tout, son expérience lui avait bien montré que même quand il cherchait à la fuir, il finissait par revenir vers elle.

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Peut-être que si Clive était venu la voir avec la conviction de partir avec elle, déjà, il n’aurait pas eu besoin de retourner à Poudlard pour chercher ses affaires : il aurait embarqué celles-ci avant même de partir, se contentant sans doute d’attraper Cedrella au passage afin de disparaître dans la nature sans crier gare. Là, l’opération s’avérait plus périlleuse encore, et quand bien même chaque minute que le sorcier avait passé dans le château avait été sur le fil du rasoir, entre la vie et la mort – la survie et la déplaisante possibilité de se faire débusquer par ses ennemis en tant que membre de l’Ordre du Phénix, ce soir, les enjeux paraissaient encore plus brutalement à l’esprit de la jeune femme. Quelques minutes, le temps de rassembler ses affaires, alors que tout le monde serait trop occupé à dévorer les festins de Poudlard pour se rendre compte de son absence – qu’est-ce qu’il pouvait bien arriver dans un temps aussi restreint ? Tout et n’importe quoi. Rien à la fois. Une part de la jeune femme ne pouvait s’empêcher de penser au pire, alors qu’elle s’escrimait à ne rien afficher de ses doutes, là, blottie contre lui, régulièrement traversée de frissons d’horreur à chaque hypothèse que construisait son esprit. Et si ce n’était pas à Poudlard qu’il se ferait prendre, ça pourrait être dehors, ici, en sortant de cette boutique, ou plus loin, à quelques dizaines de mètres de là. Mais les promesses de Clive permettaient un tant soit peu de chasser les songes déplaisants à l’esprit de Cedrella, immisçant un sourire jusqu’à ses lèvres. Elle regarda Clive à nouveau, glissant une main dans ses cheveux – il fallait qu’il parte maintenant, sinon il ne partirait jamais – ou elle finirait par ne plus lui laisser la chance de le faire. « Je suppose que je n’ai pas besoin de te menacer pour te faire revenir, alors… » Souligna-t-elle dans un léger rire, avant de pincer les lèvres. Elle s’écarta finalement de lui, un pas en arrière, serrant ses mains l’une contre l’autre dans une expression contrite, qui tentait malgré tout d’effacer sa peine, son stress ; une heure, un peu plus ou un peu moins. Elle y arriverait.

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-----------♪-----------♫-----------♪-----------Il retrouverait Cedrella dans même pas une heure, c’était une conviction qu’il essayait de garder dans son esprit et pourtant, il avait du mal à faire demi-tour pour quitter la boutique de Cedrella. Il ne voulait pas la quitter elle, comme si les minutes qui allaient les séparer semblaient déjà être aussi longue qu’une éternité. Il le devait pourtant il le savait. Il le ferait quand il aurait enfin eu le courage de détourner ses yeux de la jeune femme. Il aurait voulu pouvoir arrêter le temps juste histoire de rester encore un peu avec elle avant de devoir partir affronter ce qu’il allait finalement laisser derrière lui. Il adressa un sourire, alors qu’elle s’éloignait légèrement de lui. « Non, c’est vraiment pas la peine de me menacer. » Il reviendrait, elle pouvait en être sûre. Il n’avait pas l’intention de la laisser tomber, il l’avait sans doute déjà trop fait. Il s’avança vers la jeune femme et déposa sa main sur sa joue avant de déposer un baiser sur ses lèvres. « Je t’aime. » Il fixa la jeune femme un court instant avant de reculer, dans un léger soupire. Il devait vraiment partir maintenant. Le temps passait beaucoup trop vite et les minutes qu’il passait encore dans la boutique de Cedrella risquait de le mettre en retard pour leurs retrouvailles à venir. Il haussa les épaules nerveusement. « Bon, à tout à l’heure alors. » Il pinça légèrement les lèvres avant de reculer, décidé à quitté la pièce dans lâcher Cedrella du regard. Pourtant il le fallait bien. il tourna finalement les talons dans un léger soupire. Il avait finalement réussi à quitter l’arrière boutique, pour rejoindre la porte. Il ne pu s’empêcher de jeter un dernier coup d’œil derrière lui, sur cette boutique qu’il connaissait si bien et qu’il avait bien du mal à imaginer fermée. Pourtant, il fallait bien qu’il se fasse à l’idée. Il secoua légèrement la tête pour se concentrer à nouveau sur ce qu’il lui restait encore à faire. Puis, d’un geste rapide de baguette il ouvrit la porte qu’il avait verrouillée en entrant, la refermant derrière lui avant de partir rapidement vers le château.

Spoiler:

» (2.1) we do what we have to (cedrella)
» (cedrella) ☆ i look at you and see a friend.
» ≡ dark shadows.
» + shadows settle on the place.
» (cedrella&clive) ✲ this heart i misplaced. (stv)

(2.1) we are only passing shadows (cedrella)

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