Loanne appréciait toujours le samedi après-midi surtout quand il y avait une sortie à Pré-au-Lard à la clef. Elle avait prévue d’y aller avec certains de ses amis afin de s’éloigner des mangemorts qui envahissaient Poudlard mais aussi pour oublier la guerre qui sévissait. Elle se prépara donc dès son lever en enfilant un pull chaud sur un pantalon chaud. Sortant de Poudlard, elle n’était pas obligée de porte l’uniforme mais elle garda quand même l’écharpe au couleur de sa maison sous sa cape. Elle se rendit dans la grande salle pour prendre son petit-déjeuner mais aussi surveiller son courrier. Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas reçut de courrier de ses parents et cela commençait à l’inquiétait. Elle fixa ainsi le plafond un long moment avant de manger son porridge puis de relever la tête précipitamment en entendant les bruissements d’ailes. Il y eut bien un hibou pour elle mais il venait de son frère pour prendre de ses nouvelles et lui en donner. Elle fut un peu déçue, elle aurait préféré que se soit ses parents mais en lisant les dernières lignes de la lettre, elle devint blanche. Olivier n’avait pas non plus de nouvelles de leurs parents, cela l’inquiétait beaucoup surtout qu’il était passé à la maison et qu’ils n’avaient trouvé personne. Loanne se mordit la lèvre inférieure en se demandant bien pourquoi ses parents avaient disparus. S’ils avaient fait quelque chose de répréhensible elle le saurait puisqu’elle ne serait plus à Poudlard mais sous le joug des Mangemorts qui chercheraient à faire fléchir ses parents. C’était assez courant depuis la rentrée que des élèves partent pour insister les parents à ne rien faire. Elle déglutit et fixa son repas d’un œil morne avant de le repousser pour quitter la grande salle. Elle avait beau chercher, elle ne trouvait aucune raison valable à cette absence de nouvelle et cela l’inquiétait. Elle ne faisait pas encore le lien évident d’une fuite pour se protéger de son oncle maternel puisqu’elle n’y pensait pas. Une fois dans la salle commune, elle s’effondra dans un fauteuil en fixant le feu qui ronflait dans l’âtre. Elle se sentait vaseuse et se demandait bien ce qu’elle allait pouvoir faire pour se sortir de ce mystère qui l’oppressait. Elle avait peur, peur de ne plus avoir de parents, de perdre son frère et elle ne pouvait même pas aller se réconforter dans les bras d’un petit-ami. Elle n’en avait pas et quand bien même elle sortirait avec Ethan cela serait trop dangereux. Son frère lui avait appris que le père de celui-ci cachait des né-moldus, s’il se faisait prendre, Ethan serait en danger et ne se laisserait surement pas faire. Or Loanne ne voulait pas se mettre en danger, en réalité, elle ne pouvait pas même si elle ferait tout pour le garçon. Certes, il l’avait blessé en allant voir d’autres mais au fond elle en était irrémédiablement amoureuse et pas seulement parce qu’il était à moitié vélane. Elle essuya une larme qui coulait le long de sa joue en pensant à celui qu’elle aimait et se retourna face à l’arrivée de ses amis. L’une d’elle s’approcha avec un petit sourire. « Loanne…ca va ? Si tu veux, on peut reporter notre rendez-vous au Trois Balais…J’ai l’impression que tu viens d’apprendre une mauvaise nouvelle. » « Non, ça iras. Il n’ ya rien de neuf et c’est bien là le problème. Mais allons-y, je ne veux pas vous gâcher votre journée. » « D’accord. » Loanne fit un sourire vaillant et accompagnée des filles, elle se rendit au bar des Trois Balais. Là-bas, elles s’installèrent sur une grande table près du feu et elles commandèrent toutes des Bièreaubeurre sauf Loanne. Elle n’avait pas soif malgré son ventre qui commençait à protester de n’avoir eut que deux cuillères de porridge depuis son réveil. Elle n’avait pas non plus beaucoup mangé la veille mais elle se sentait plutôt bien pour le moment. La discussion des filles tourna rapidement sur les garçons et Loanne les écouta distraitement jusqu’à ce qu’Ethan appariasse dans la conversation. Là, elle s’en mêla pour savoir ce que cet abruti avait encore fait et les files lui répondirent avec des regards entendus qui ne lui plurent pas du tout. Puis, un beau garçon aux cheveux de jais qu’il portait long s’approcha de leur table. Ses amies le fixèrent avec béatitude tandis que Loanne fronçait les sourcils en se demandant bien ce qu’il leur voulait. Il n’avait plus l’âge d’être à Poudlard par conséquent c’était un adulte. Or qu’est-ce qu’un adulte viendrait faire avec des élèves qui ne faisait encore rien d’illégal ? Ses pensées s’arrêtèrent immédiatement quand elle entendit son prénom dans la bouche du garçon. Elle haussa un sourcil tandis que les filles lui lançait des regards qui demandait clairement d’où elle connaissait un tel canon et qu’est-ce qu’elle avait fait avec. Elle évita leur regard pour fixer le garçon dans les yeux. Elle eut à peine le temps de lui confirmer son identité qu’il reprit la parole. Son nom ne lui disait rien mais en entendant la suite, son cœur rata un battement. Elle ferma les yeux se remémorant la lettre de son frère du matin. Sans le vouloir, cet inconnu qui était surement un mangemort, venait de lui apporter la réponse à l’absence de nouvelles de ses parents. Elle connaissait bien l’historie du côté maternelle de sa famille. Une famille de sang-pur qui n’avait jamais fauté jusqu’à sa mère et la naissance de ses deux enfants, elle et Olivier. Elle savait aussi que sa mère avait un jumeau, un jumeau qui n’avait jamais vraiment digérer la trahison de sa sœur. Une trahison qui aux yeux des Dubois n’en était pas une. Toujours est-il que si cet oncle les cherchait aujourd’hui ce n’était surement pas pour leur offrir un cadeau de noël. Elle comprenait que ses parents avait du le fuir sans la prévenir. Le fait qu’il la laisse dans l’ignorance prouvait une chose, elle ne risquait normalement pas grand-chose. Elle estimait que ses parents serait venus la chercher dans le cas contraire. Mais si cet oncle lui envoyait un homme pour parler, il valait quand même mieux accepter plutôt que de refuser et de se retrouver tuée. « Il n’y a pas de problème. On n’a qu’à aller un peu plus loin dans la salle. » Elle se leva sous le regard inquiet des filles, elles ne connaissaient pas l’histoire de sa famille mais n’ayant jamais entendu parlé de cet oncle alors que Loanne n’hésitait jamais à parler de sa famille leur avait fiat comprendre que ce n’était pas forcément des plus reluisant. Loanne chercha des yeux une table libre et en trouva une dans un coin sombre qui semblait délaissé. Elle s’y rendit laissant le garçon la suivre et elle s’installa à la table. Une fois qu’il l’eut rejoint, elle inspira. « Je vous écoute. Qu’est-ce que mon oncle me veut ? Je n’ais rien fait d’illégale et j’aimerais autant que possible ne pas me faire remarquer… » Loanne regarda le jeune homme attendant une remarque quelconque. Elle savait que son oncle était un mangemort qui avait échappé à Azkaban, le garçon face à elle devait l’être aussi. Restait à savoir quel message il venait lui délivrer en priant que ce ne soit pas la mort de ses parents…

Loanne s’était installée à une table isolée avec Lancelot, elle ne voulait pas être dérangée même si cela faisait étrange de voir un adulte avec une élève dans le bar. Et une fois que le garçon l’eut rejoint, elle lui demanda directement ce que lui voulait son oncle. Elle ne regardait pas le garçon directement dans les yeux, elle ne voulait pas le défier du regard et elle ne se sentait pas non plus assez à l’aise. Finalement, il lui expliqua ce que lui voulait l’autre. C’est ainsi que la famille le désignait, on ne mentionnait jamais son prénom et encore moins son nom cela avait toujours était l’autre et cela le resterait. La manière dont Lancelot abordait le problème lui fit un peu froid dans le dos pendant que son cerveau se mettait à réfléchir à toutes les options. Elle n’était pas menacée et on ne menaçait pas ses proches, elle pouvait donc refuser pour le moment mais elle doutait que cela continue ainsi éternellement. Elle comprit aussi que si les faire rejoindre les mangemorts la concernait elle et son frère, il ne semblait pas en être de même pour ses parents. Ils avaient surement fuit sans laisser de nouvelles pour éviter qu’elle et son frère ne soient mêlés à cette sombre histoire. Elle n’aimait pas la tournure que prenaient les événements, elle voulait rester en dehors de tout ça, ne pas prendre de partie et encore rejoindre le camp de l’autre dingue. Elle se mordit légèrement la lèvre inférieure et commença à jouer avec une de ses mèches de cheveux légèrement nerveuse. Elle ne savait pas quoi faire, il lui fallait du temps beaucoup de temps, que se soit pour réfléchir ou pour disparaître. Elle n’eut pourtant pas le loisir de l’expliquer au jeune homme, qu’elle avait besoin de temps qu’il reprit la parole. Un conseil ? Visiblement le garçon ne semblait pas si mauvais au fond mais elle préférait quand même faire attention. Elle se calla plus profondément dans son siège en fermant les yeux. Elle voyait le visage d’Ethan, son Ethan qui ne rejoindrait jamais le camp du mage noir. Ils seraient ennemis si elle le faisait or elle savait une chose, elle ne pourrait jamais s’en prendre à lui-même pour sauver sa vie. Elle imaginait le regard d’Ethan quand il apprendrait la nouvelles, de la déception avec une lueur de haine. Et elle n’imaginait même pas la réaction de son frère, il serait encore plus déçut et même s’il ne pourrait pas la tuer il lui ferait surement comprendre. Elle sentait qu’elle était dans une situation inextricable et qu’elle allait devoir faire attention pour ne pas plonger définitivement. Elle ne vit pas arriver la serveuse et elle manqua de sursauter en entendant la commande de Lancelot. Elle rouvrit les yeux et fixa un peu éberluée la serveuse qui l’observait avec un sourire attendant qu’elle commande. Elle n’avait pas soif et elle avait entendue un mot dans la bouche du garçon qui lui faisait peur. Elle inspira un grand coup avant de sourire vaillamment à la serveuse. « Non merci. Je ne prendrais rien… » Elle tourna ensuite le regard vers Lancelot en fronçant les sourcils. Elle n’aimait pas les surprises et encore moins celle dans ce style. Elle laissa la serveuse partir pour fixer dans les yeux Lancelot pleine de rage. La petite Loanne qui avait peur était partie pour laisser place à Loanne la courageuse qui n’avait pas peur de risquer sa vie. « Cousine ? Vous avez oublié de mentionner ce lien de parenté, mon cher. Je présume que vous êtes le fils d’une alliance avec la famille de mon oncle. Une famille avec laquelle ma mère à rompus il y a longtemps et qui ne s’est jamais souciée de moi. Je vais donc partir du principe que vous n’êtes pas venu et qu’ils n’existent pas comme je le fait depuis le début de ma vie. » Loanne avait parlé d’un ton neutre, elle ne voyait pas l’intérêt d’ajouter un ton froid et elle ne voulait pas non plus mourir dans d’atroce souffrance. Elle savait qu’elle venait de prendre un risque énorme mais elle s’en fichait trop énervée. Elle se leva donc tranquillement de son siège et passa tranquillement le long de la table avant de sentir ses forces la quittait. Elle posa sa main sur la table légèrement tremblante et blanche. Elle jura silencieusement, elle aurait du manger plus ce matin. Elle savait pourtant qu’elle ne tiendrait pas éternellement le ventre vide et elle ne souhait pas tomber sur Lancelot. C’était bien la dernière chose qu’elle souhaitait s’écrouler devant le garçon qu’elle venait de rembarrer. Elle regarde la table où ses amies étaient assises, elles ne la regardaient pas et la distance était beaucoup trop longue. Elle déglutit tout en voyant des points noirs dansaient devant ses yeux. Et finalement, elle s’écroula après avoir tenté de faire un pas, un simple pas qui la fit tomber inconsciente sur le sol. Elle eut juste le temps de murmurer une chose, une unique chose. « Ethan. » Elle se retrouva ensuite dans le trou noir qu’était son inconscience entendant ce qui se passait mais sans rien pouvoir faire.

Loanne était dans le noir le plus complet, elle avait l’impression de flotter dans le vide. Ce n’était pas spécialement désagréable et elle se sentait bien, si elle le pouvait elle resterait là. Mais bien sur, cette vision heureuse de flottement s’arrêta bien vite pour laisser place à ce qui travaillait la demoiselle. Elle vit des visages qui semblaient lui transmettre un message sans rien comprendre. Puis, elle sentit qu’on la prenait pour la soulever et la déplacer, elle aurait aimé bouger mais son corps ne répondait pas ce qui était assez gênant. Puis, il y eut les voix qui parlaient d’elle bien distincte, elle comprit en les entendant qu’elle s’était évanouie mais elle ne savait pas comment revenir. Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait puisque qu’avec le Quidditch il lui était déjà arriver de s’évanouir sous les coups de cognard. Mais généralement, elle revivait le match jusqu’à l’impact qui la ramenait dans le monde des vivants. Sauf que là, ce n’était pas un match qui l’avait envoyée dans cet état léthargique mais son manque de nourriture. Elle chercha une fois de plus de sortir de son inconscience sans y parvenir. Elle sentit qu’on la posait délicatement sur un lit et ce fut l’élément déclencheur d’une nouvelle vision. Elle était sur une plage, celle de son enfance, en Bretagne en France, elle regardait la mer s’avançait et se retirer avec fracas. Elle se souvenait que c’était ici qu’elle avait rencontré pour la première fois Ethan, il lui suffisait de tourner la tête pour revoir les rochers où il s’était tenu avec Lucien, son cousin. Elle se souvenait de sa réaction devant le demi-vélane, elle avait été bouche-bée de voir un garçon aussi beau mais jamais elle n’aurait cru en tomber amoureuse. Elle passa de la plage au couloir de Poudlard face à des souvenirs assez perturbant ceux qu’elle partageait avec Ethan. C’était en hiver, l’année précédente, elle était dans le parc en train de flâner quand il l’avait plaquée contre un arbre. Elle l’avait observée en haussant un sourcil alors que lui semblait tremblait de rage, elle se doutait de la raison mais elle ne comptait pas se laisser faire. De retour de vacances, où elle avait fêté Noël en France avec sa famille, la rumeur s’était répandue qu’elle avait perdue sa virginité avec un garçon. C’était faux bien sur, elle n’avait pas couché avec le dit garçon même si elle était sortie avec ce qui devait déjà énerver Ethan. Elle se voyait lui sourire avec insolence alors qu’il la bloquait définitivement contre l’arbre. Ils se fixèrent ainsi un long moment jusqu’à ce qu’Ethan rompe la distance et l’embrasse. Elle se revit tenter de ne pas lui répondre pour finalement céder quelques secondes avant qu’il ne descende embrasser son cou. Puis il s’éloigna la laissant ainsi contre l’arbre sa peau brulée par ses baisers. En revoyant cette scène, elle frémit se souvenant de chaque baiser d’Ethan, elle se souvenait des premiers tendres puis la violence des derniers. Elle soupira regardant le parc où elle se trouvait et avança doucement jusqu’au lac gelait pendant que son double de l’époque rentrait au château. Elle fixait le lac quand elle sentit une présence derrière elle, elle se retourna pour voir Ethan. Il n’était pas en colère comme elle le voyait depuis un an maintenant, non il semblait soucieux en la fixant et quand sa voix résonna, Loanne sentit son cœur s’arrêtait. Il lui avait fallut d’un mot pour avoir cet effet, un simple mot, revient. Un mot qui la toucha au cœur directement, il tendit la main vers elle avec un sourire contrit sur le visage. Et elle hésita à la prendre, ses sentiments luttant entre eux dans sa tête. Et finalement, elle s’empara de cette main et d’un coup elle revint à la réalité. Elle sentait son corps allongé sur le dos dans un lit, elle avait mal à la tête et elle se sentait légèrement vaseuse. Elle entrouvrit doucement ses paupières et fixa le plafond sans bouger. Elle ne se rappelait pas de grand-chose pour le moment mais bien vite les souvenirs lui revinrent occultant ce qu’elle avait discerné durant son évanouissement. Elle se rappela qu’un de ses cousins s’était pointé pour son oncle et qu’il avait parlé jusqu’à ce qu’elle s’énerve. Idiote, ce fut le premier adjectif qui lui vint au cerveau, elle avait envoyé paitre un mangemort pour ensuite s’évanouir. Elle tourna doucement la tête pour voir l’homme en train de lire un livre de Lockhart, elle retint un fou rire devant l’air passionné que prenait le mangemort. Elle avait eut Lockhart en professeur, un bon à rien qui savait à peine se servir de sa baguette alors ses exploits c’était du bidon. Il avait finit par atterrir à Saint-Mangouste pour perte de mémoire et cela avait énormément plu à Loanne de savoir qu’il ne serait plus professeur. Elle ne savait pas vraiment ce qui s’était passé pour qu’il perde la mémoire mais elle avait été ravie d’être débarrassée de ce type imbu de sa personne. Car elle n’avait pas fait partit de ses fans, non, elle le trouvait beau certes mais tellement crétin qu’elle ne voyait pas ce qu’on pouvait lui trouver. Finalement, elle décida de parler et de se moquer un peu. C’était risqué mais elle ne pouvait pas s’en empêcher attendait, un mangemort lisant le livre d’un crétin ce n’était pas tous les jours qu’on pouvait voir ça. « C’est intéressant ? Je l’espère pour vous, quoique j’en doute. J’ai les ais lu puisqu’il nous les a donnés lors de son année en tant que professeur. Un vrai tissu de mensonge qui l’a envoyé directement à Saint-Mangouste… » Loanne avait abordé un ton pas trop moqueur mais assez plutôt simple. Elle se remit ensuite à fixer le plafond en réfléchissant à ce qu’elle pouvait ajouter. Elle ne savait pas trop si elle devait le remercier de ne pas l’avoir abandonné dans la salle bondée alors qu’elle s’était évanouie. Elle se demandait même si la mission qui lui avait été confiée ne l’énervait pas plus que ça. Elle essaya donc de se mettre à sa place et finalement elle en conclut qu’elle serait passablement énervée de s’occuper d’une gosse comme elle. « Merci… » Elle souffla ce mot sans le regarder, assez fort pour qu’il l’entende comme un murmure, elle ne savait pas de quoi elle remerciait mais elle le faisait.