"J'arrache ma peau. Ne restent que mes yeux. Et dans ma tête tu te vois, tu te sais toujours mienne. "
Bralleth Khal Darkbloom. Ça, ce nom, c'est moi. Celui que mes parents m'ont gracieusement offert à ma naissance, il a cela vingt-huit ans. Je suis né à Londres, la grande capitale magique.
Les contes de fées ne révèlent pas aux enfants que les dragons existent, les enfants le savent déjà. Les contes de fées révèlent aux enfants qu'on peut tuer ces dragons. « KHAL ! Sors d'ici, dépêches-toi ! » , hurla mon père depuis le couloir. Ma mère me faisait la lecture depuis plusieurs minutes, j'étais confortablement assis sur ses genoux, et elle sur son fauteuil prés de la fenêtre de sa chambre. Rien qu'entendre la voix de mon paternel me crispa le ventre d'une peur familière. Je levais les yeux vers ma mère, cette dernière hocha la tête avec un regard bienveillant. Je sautais de son fauteuil et me dirigeais d'un pas trainant vers la porte. A peine l'avais-je ouverte que mon père m'agrippais par le bras.
« Combien de fois t'ai-je dit de ne pas aller embêter ta mère ! » , continua t-il sur le même ton. Je baissais les yeux, les larmes perlant à mes paupières. Ma mère était atteinte d'une infection magique incurable, elle allait mourir dans quelques années, et mon père s'était montrer de plus en plus exécrable depuis l'annonce du résultat.
« Va te rendre utile ! » , me dit-il en me poussant vers les escaliers. Je ne savais pas ce qu'il entendait par là, mais dans une témérité que je ne me connaissais pas, je me suis tourner vers lui.
« Elle me lisais juste une histoire, je ne l'embêtes pas, elle me l'a déjà dit ! » , dis-je en colère. Il fronça les sourcils, et la main qui s’abattit sur ma joue, me fit tomber au sol.
« Hors de ma vue ! » , gronda t-il. Je ne le fis pas dire deux fois et courut, jusque dans ma chambre, mon antre. Allongé sur mon lit, j'entendis des cris en provenance de la chambre de mes parents. Ne le supportant plus, je sortais de la pièce sur la pointe des pieds, descendit les escaliers et franchissait la porte sans un bruit. Je courus comme un dératé jusqu'à la maison de ma meilleure amie. Briséis. La seule amie que j'avais, mais que mon père détestait simplement parce qu'elle était une née moldue. Elle habitais à un patté de maison de chez moi. Une fois arrivé à destination, je grimpais agilement à la goutière qui menait jusqu'à la fenêtre de sa chambre. Accrocher comme à une liane, je toquais au carreau. Je la vis arriver, l'air encore ensommeillé.
« Qu'est ce qui se passe ? », me demande t-elle en ouvrant sa vitre. Je me glissais à l'intérieur de sa chambre et m'asseyais sur son lit, l'air abattu.
« C'est mes parents, ils se disputent encore à cause de moi. Papa dit que j'ennuie maman, mais c'est pas vrai ... » , commençais-je et la fin de ma phrase mourut dans ma bouche. Elle revint vers son lit et s'y allongea avant de m'attraper par les épaules, pour me forcer à faire de même. Je nous retrouvions alors sur le flanc tout les deux, front contre front à se regarder dans les yeux. Chose que nous faisions pratiquement quotidiennement, alors que nous n'avions que sept ans.
« Ton papa est méchant. C'est lui qui a tord. Ta maman, elle t'aime très fort. Dors maintenant. », dit-elle, avant de fermer les yeux. Je ne tardais pas à l'imiter, je savais qu'elle avait raison, mais j'avais besoin de l'entendre de sa bouche. Ce que je ne savais pas, c'est que c'était la dernière fois que je me comportais normalement.
« Khal dépêches-toi, les Bishop nous attendent ! » . Le voilà, ton père qui te hurle une nouvelle fois dessus. Tu baisses les yeux, comme d'habitude et tu te diriges vers la porte de la maison. Tu as dix-sept ans maintenant, tu as été admis à l'école de Poudlard, chez les Poufsouffle à tes onze ans. Briséis, t'a suivi et elle reste ta seule amie à l'école. Ta mère est morte, avant de te voir prendre le poudlard express.
Tu as tuer ta mère, voilà ce que ton père t'a dit pendant son enterrement. Ce fardeau te pèse depuis, tu vois son visage dans tes rêves, où seul elle et Briséis existent. Tes pairs de Poudlard te traite de fous, ta meilleure amie se tue à la tache pour te défendre. Quelques fois, tu aimerais rester terrer dans ton dortoir pour ne pas avoir à affronter les choses. Mais ce n'est pas raisonnable, tu le sais Khal ? Alors tu continue ta vie médiocre et, tu courbes l'échine face à ton père, il veut que tu soit comme lui, responsable, mais il se voile la face. Tu n'est rien de tout cela, tu entends des voix dans ta tête, tout le monde le sait. Même lui. Les Bishop sont une ignoble famille, pleine d'à priori et tu aimerais courir jusqu'à la maison de Briséis pour la serrer dans tes bras pour la nuit, pour que sa chaleur te rassure encore une fois. Sous le porche de l'illustre famille que ton père veut te présenter, tes pensées vont vers la brune et tu essaies d'oublier que nous sommes ici dans ta tête.
« Bienvenue. » , nous accueille la domestique des Bishop et tu sais que la soirée va être longue.
Tu cours sans pouvoir t'arrêter, tes jambes te portent, et même si tu sais que tu pourrais transplaner, tu ne le fais pas. Tu arrives de nouveau devant la gouttière de chez
elle. Tu sais qu'elle est là, qu'elle t'attends suite à ton hibou. Tu accélères la cadence manquant de tomber à plusieurs reprises. Elle est déjà prés de la fenêtre et t'ouvres à peine ton visage à sa hauteur. Une fois, le pied à terre, ses bras t'enserrent et tu niches ta tête au creux de son cou, respirant son odeur qui t'a manqué.
« Chut ... », te calme t-elle avant de se détaché de toi. Tu la regardes et tu sais qu'elle est l'unique. Celle qui ne sait tout de toi et qui sait comme te calmer, et celle qui te fait paraître normal. Elle passe une main sur ta joue et tu fermes les yeux sous la fraîcheur de sa peau. Pourtant un autre contact vient t'effleurer. Ses lèvres contre les tiennes, tu ouvres les yeux sous la surprise. Mais tu ne mets pas longtemps avant de profiter de cette sensation exquise. Tes mains trouvent ses joues, et tu lui rends son baiser. Vous vous détachez l'un de l'autre et vos deux corps trouvent de nouveau ce matelas familier. Mais cette fois, tu la serres différemment dans tes bras. Tu ne veux plus la laisser partir.
« Je t'aime. » , tu lui chuchote et tu la sens sourire contre ta paume.
« Arrêtes, Khal, je sais que tu mens ! », hurle t-elle dans tes oreilles. Tu fermes les yeux, la vérité te brule les lèvres, mais tu dois tenir, sinon ton père la réduira en cendres. Il te l'a promis. Tu est sorti de l'école diplôme, tu t'est installé avec elle à Londres. Mais ton père n'a pas lâcher l'affaire.
« Cette petite dinde est indigne de notre famille, je viendrais la réduire en cendre si tu ne la laisses pas derrière toi. Tu as déjà assez de handicap à ton actif ! » , tonnais t-il. Toi, tu n'avais qu'une envie : suivre nos voix et lui arracher la langue. Pourtant, tu as résister. Résister à notre appel.
« Je ne veux plus vivre avec une moins que rien, une sang-de-bourbe ! » , répliques-tu sur le même ton. Ces mots te lacèrent la gorge et tu vois des larmes pointés aux coins de ses yeux. Tu sais que tu l'as blessé, mais tu n'as pas le droit de faire marche arrière. Tu prends tes valises et transplane, quand bien même tu meures d'envie de la prendre dans tes bras et de sécher ses larmes.
Dix ans, plus tard, ton père a gagné, il a fait de toi quelqu'un à son image. Sanguinaire, haineux et surtout un mangemort. Tu ne te regardes plus dans une glace, tu as honte, mais tu es coincé dans ton existence lugubre. Tu tortures, tues, terrorises des innocents. Tu es devenu un homme pousser par ses voix, qui les laisses agir à leur guise, et plus rien ne peux te contrôler, tu as laisser partir ta charmeuse.