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 (event, wayne) come closer

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MessageSujet: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeSam 26 Avr - 15:45

Everything turned out so wrong
Why did you leave me in silence?


Debout dans le jardin, un sécateur à la main, Eiris taillait les rosiers qui entouraient la maison. Elle n’était pas chez elle ici, les gens qui la logeaient n’étaient pas sa famille, à peine des amis éloignés de ses parents, et de temps à autre, elle réalisait qu’ils l’avaient accueillie chez eux et qu’ils s’occupaient d’eux comme si elle était leur propre fille. Au nouvel an, ils avaient même organisé une petite fête, avec de la musique, un peu d’alcool, et beaucoup de cadeaux. Eiris avait fui l’évènement avant même que minuit ne sonne, et elle avait fini la nuit à réduire son chapeau pointu en confettis, assise dans la neige, un trou béant dans la poitrine, au lieu de participer aux jeux et aux rires. Elle en ressentait encore du remord, et elle avait décidé de se prendre en main, malgré les voix dans sa tête qui auraient préféré qu’elle mette une bonne dose d’arsenic dans le café de ses deux si gentils logeurs. Elle s’était donc rabattue sur la seule chose qu’elle savait à peu près faire : la botanique. Mais on était en janvier, pas vraiment le meilleur moment pour s’occuper des plantes … Eiris s’y mettait quand même avec énergie, en espérant obtenir un résultat quelconque, pas trop catastrophique. Mais ses mains tremblaient, son attention était constamment détournée par les voix qui retentissaient quand elle s’y attendait le moins. « Ca suffit ! » S’exclama-t-elle soudain en donnant un grand coup de sécateur sur une branche, taillant la plante dans le vif et y laissant une plaie béante. Elle poussa un gémissement désolé et tenta de son mieux de réparer les dégâts, mais le mal était fait, et elle ne pouvait que couper la branche mutilée, sous des regards qu’elle sentait narquois, des rires muets qui crissaient dans sa tête. « Taisez-vous maintenant, taisez-vous ! » Et étrangement, ils se turent. Ils n’avaient jamais obéi à ses ordres jusqu’à maintenant, et la surprise lui fit relever la tête. Ils étaient toujours là, mais ils ne disaient rien, et au lieu d’en ressentir de la joie, Eiris sentit un profond malaise l’envahir. Elle regarda autour d’elle d’un air paniqué, comme si leur silence annonçait une catastrophe imminente … Et elle eut un hoquet effaré en découvrant un nouveau visage parmi ceux qui l’accompagnaient constamment. Elle recula d’un pas, puis d’un autre, mettant plus de distance entre l’homme et elle. Apparition macabre ou réalité ? Aucune des deux propositions ne parvenait à justifier la présence de Wayne dans ce jardin, et Eiris crispa ses mains autour du sécateur, incapable de dire un seul mot. Ca ne pouvait définitivement pas être réel.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeDim 27 Avr - 14:24

La victoire de voldemort avait conduit à bien des malheurs. Le monde de la magie lui avait semblé être plus dévasté que jamais. Il avait vu la première guerre et ses conséquences. Il avait vu le monde se relever de ses cendres. Là, il ne voyait que la mort et l’horreur, ancrées au cœur même du ministère de la magie. La mort d’Harry Potter avait mit fin à cette guerre, avec lui, l’espoir avait quitté les combattants. Le survivant était mort, celui qui avait ramené la paix sur le monde lors de la première guerre, n’était plus. C’était triste à voir, une nouvelle année commençait dans cette ambiance macabre et les fêtes ne semblaient n’être plus qu’un plaisir réservé aux moldus. Les mangemorts préféraient célébrer la mort d’un opposant, la folie infligée à ceux qu’ils voyaient comme des traitres, plutôt qu’une banalité comme le nouvel an. Dans les rues moldues, Wayne avait vu les feux d’artifices éclater dans le ciel, il avait entendu les rires, toute cette joie qui se dégageait d’un monde encore bien ignorant vis-à-vis de ce qui était en train de se dérouler pourtant juste sous leur nez. Durant son exil, le sorcier avait cru que, lorsqu’il pourrait enfin rentrer chez lui, il retrouverait sa famille, ses amis et ils auraient pu trinquer au champagne ensemble, au milieu des cotillons avec une jolie musique en fond. Ça n’avait été d’un stupide rêve, la réalité était indéniablement plus compliquée que ça. Il pouvait toujours aller partager une petite sangria avec ses collègues du ministère de la magie après une petite heure de jeux passée à torturer n’importe qui. Mais il préférait les laisser avec leur enthousiasme bidon et rester tranquillement chez lui. C’était ce qu’il faisait le plus, rester enfermé chez lui avec une tonne de dossier qu’il examinait en long en large et en travers. Dans cette maison qu’il avait partagée avec sa femme et sa fille, plainait des vieux souvenirs qui semblaient si loin à présent. La décoration de la maison n’avait pas beaucoup changée depuis qu’il était parti, chaque détail arrangé à la perfection par sa femme alors même qu’elle semblait ne plus être là depuis un moment déjà. Plus que tout au monde, il voulait la retrouver. Son nom apparaissait sur la liste du projet Live bait, une horreur dont il ne connaissait pas les détails les plus macabre, mais le peu qu’il en savait suffisait à lui donner cette envie folle de brûler le département des mystères, voir, tout le bâtiment du ministère. Une bougie laissée allumée trop proche d’une pile de parchemin pouvait causer des dégâts après tout, ce n’était pas bien compliqué de foutre le feu là-dedans. A force de recherche, il avait retrouvé de la famille éloignée de son épouse et c’était vers eux qu’il avait fini par se tourner pour retrouver la rousse. Ayant contacté par avance les deux personnes, il savait qu’elle serait là. Il aurait pu lui offrir n’importe quel cadeau dans le but de se faire pardonner, mais il opta pour des roses. Deux roses jaunes, pas un hasard, elle qui s’y connaissait tellement en fleurs, elle saurait qu’on offre deux roses pour se faire pardonner et que le roses jaunes imploraient le pardon – en plus de symboliser l’infidélité, ce qui restait dans le contexte, même si pour l’heure ce n’était pas un évènement sur lequel il avait envie de revenir. Une fois arrivé à la petite maison moldue, il la vit, elle était là dans le jardin, en train de parler toute seule de toute évidence. Il avait attendu un moment avant d’enfin avancer vers elle, évidemment, elle ne lui sauta pas dans les bras en le voyant, ce n’était pas une grande surprise pour lui. Il l’avait su quand il était parti, les retrouvailles seraient compliquées. « Eiris. » Sans avancer d’avantage – elle avait un sécateur en mains – il tendit les dites roses vers elle. « Je suis vraiment désolé. » Il avait l’impression qu’il n’y avait rien qu’il puisse ajouter pour l’heure, simplement voir si elle lui sautait dessus avec son sécateur ou bien, si elle lui laissait au moins l’occasion d’essayer de s’expliquer.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeLun 28 Avr - 22:21

Ils s’étaient tus. Tous. Même lui ne disait rien. Ce silence bourdonnait à ses oreilles et oppressait Eiris, qui aurait cent fois préféré qu’ils se mettent tous à hurler. Ce silence, elle l’avait souhaité chaque seconde depuis que les morts étaient apparus. Cette scène, elle l’avait appelée de tous ses vœux depuis que Wayne était parti. Mais elle ne voulait plus ni l’un ni l’autre, car elle ne savait plus distinguer la réalité de ses visions et l’apparition de Wayne, si longtemps après qu’il ait disparu, ne pouvait signifier qu’une seule chose. Les visages le savaient bien, car pourquoi se seraient-ils tus ? Ils le regardaient comme l’un des leurs, comme un ami cher dont ils allaient célébrer le retour. « Eiris. » Elle eut un petit tressaillement quand il prit soudain la parole : sa voix était exactement comme dans ses souvenirs. Aussi douce et chaleureuse qu’un cupcake recouvert de glaçage au chocolat. Mais l'entendre procurait une sensation aussi désagréable que si elle avait croqué dans un de ses propres gâteaux carbonisés par sa maladresse culinaire. Son souvenir ravivait des plaies vives qu’elle voulait oublier. « Je suis vraiment désolé. » Il ne s’était pas approché d’elle, mais il tendit la main et elle remarqua qu’il lui apportait des fleurs. Deux roses jaunes. Eiris se tendit à cette vision : ce n’était pas exactement le type de cadeau qu’elle s’était attendue à recevoir de sa part. Jaune, la couleur de l’infidélité, de l’amour qui se délite et qui fuit … C’était très inapproprié, et en même temps, cela lui ressemblait bien. Mais des excuses ? Elle eut un rire étranglé. « C’est un peu tard pour ça. Mais c’est la première fois que vous apportez un présent. » Lança-t-elle, sans vraiment s’adresser à personne. Elle parlait aux visages en général, pas spécialement à celui de Wayne. Les morts ne se présentaient habituellement pas avec des paquets ou des fleurs, et le fait était assez atypique pour être remarqué à haute voix. Mais elle revint tout de même à lui, laissant de côté les autres présences qui la hantaient. C’était Wayne, il avait été son mari, dans une autre vie … En quelques enjambées, elle se rapprocha de lui, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un pas les séparant. Elle garda cette distance entre eux sans oser la franchir, et elle le regarda avec une curiosité mêlée de douleur. « Est-ce que tu as souffert ? Est-ce que c’était difficile ? » Elle ne parvenait pas encore à saisir pleinement l’ampleur de sa mort, mais elle savait que d’une seconde à l’autre, ça finirait par la terrasser. Elle avait souhaité qu’il meure, presque autant qu’elle avait souhaité qu’il revienne en s’excusant, et voilà que les deux évènements venaient de se produire … Elle leva une main tremblante vers son visage, poussée par le désir de toucher à sa peau, mais elle se retint à la dernière seconde et recula avant d’avoir pu l’effleurer – ou passer à travers. « C’est trop tard … » Gémit-elle doucement. Sa gorge se nouait, les larmes montaient, mais elle fit de son mieux pour les retenir. Elle n’allait tout de même pas pleurer devant lui ? Il n’était pas venu là pour ça …
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeMar 29 Avr - 4:12

Eiris était bien là, juste devant ses yeux. La retrouver, c’était ce qu’il voulait depuis qu’il était revenu en Angleterre. Bien évidemment, c’était pour elle et pour Lisea qu’il était revenu, même si toutes les deux avaient cessé de l’attendre depuis longtemps déjà. Il n’était certainement pas revenu jusqu’ici pour fêter la nouvelle année, il n’était pas revenu pour danser dans un beau costume, pour se payer une bonne cuite ou pour admirer les feux d’artifices dans le ciel de grande bretagne. Le nouvel an, il avait été célébré partout dans le monde, alors si c’était juste pour ça, il aurait très bien pu rester au chili et profiter de tout ça avec un verre de champagne à la main. Là bas, il avait toujours su trouver compagnie pour s’entourer, une fois trop d’alcool dans le sang, il n’avait plus aucune difficulté à se sociabiliser. Alors sans doute qu’il aurait connu plus de joie en restant là bas pour l’occasion. En abusant de la boisson, il parvenait à oublier tout ce qui n’allait plus dans sa vie autrefois bien construite. Vingt anniversaires de mariages envolés en fumées, une fille qui le haïssait probablement tout autant que sa mère. Il avait pourtant été un bon père et un bon époux, avant ça. Seul chez lui, il n’avait eu ni sangria, ni ponch. Avec la victoire de voldemort, le monde de la magie était plongé en plein chaos. Dans le monde magique, on avait oublié les serpentins et les cotillons et on s’était enfermé chez soi. Wayne lui, il avait continué ses recherches, celles qui l’avait conduit là, juste devant Eiris. Les évènements qui avaient composés la vie de son épouse pendant la guerre, il les ignorait. Il savait déjà qu’elle n’avait pas fait partie des exécutions publiques devant Gringotts, fort heureusement. Sans doute qu’elle avait subi le bannissement des nés moldus et la loi bloodstream. Elle devait être tenue à l’écart du monde des sorciers et pourtant, il lui était tombé dessus en la condamnant au projet live bait. Un projet fou qui avait eu des conséquences certaines sur son esprit. « Pardon ? » il était un peu perdu dans les propos de la sorcière. Ce n’était pas la première fois qu’il lui offrait un cadeau, surtout des fleurs, elle adorait les fleurs et il le savait très bien. Il avait de plus, l’impression qu’ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde. « Tu me regardes comme si tu venais de voir un fantôme … » Il comprenait qu’elle puisse être surprise, il était parti depuis un long moment déjà. Elle avait définitivement l’air d’être différente de la femme qu’il avait épousé. Il savait qu’en oubliant le serment inviolable, sa femme allait le détester, ainsi, il s’était plutôt attendu à se prendre une claque en pleine figure. « Ce n’est pas trop tard Eiris, je suis là. » Sur ces mots, il saisi entre ses doigts cette mains qu’elle avait précédemment tendu vers lui. il était vraiment là et s’il fallait qu’il trouve un moyen de le prouver, il le trouverait.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeJeu 1 Mai - 21:10

Eiris avait déjà fait face à la mort de personnes proches, des amis qui étaient tombés à la guerre, ou des membres de sa famille ayant succombé à la maladie. A chaque fois, ça avait été différent, mais même en prenant de l’âge, Eiris n’avait jamais pu accepter la fatalité. Et il y avait deux personnes particulièrement qu’elle avait souhaité protéger de la mort, les deux personnes les plus importantes de son monde … Elle continuait à vouloir protéger sa fille envers et contre tout, bien qu’elle ne soit plus même capable – ou autorisée – à produire la moindre paillette avec une baguette magique, mais elle ne savait plus quelle position elle avait face à la mort de son mari. Elle avait souvent fait un vœu pour qu’il soit mort plutôt que de l’avoir quittée, mais ce n’était qu’un souhait stupide et égoïste, n’est-ce pas ? Elle le contemplait aujourd’hui, bel et bien décédé au milieu des autres fantômes, et elle se demandait au fond d’elle si c’était sa faute, si c’était son vœu qui l’avait tué … Et elle se demandait ce qu’elle ressentait face à ça. Pour l’instant, elle ne sentait que le vide dans sa poitrine, celui qui précédait la peine. Le vide de se dire que c’était terminé, il ne reviendrait plus … Elle avait du mal à respirer, et elle n’arrivait pas à détacher ses yeux de lui, apparition surprise dans sa vie triste comme une fête sans amis. « Tu me regardes comme si tu venais de voir un fantôme … » Il semblait sincèrement perplexe, mais ses paroles ne tirèrent aucun signal dans l’esprit égaré d’Eiris. Elle aimait entendre le son de sa voix, et elle ne s’intéressait pas vraiment au sens de ses mots, qui la feraient souffrir bien assez vite. « Ce n’est pas trop tard Eiris, je suis là. » Il lui prit soudain la main, et ce contact fut comme un électrochoc. C’était réel, absolument et indéniablement réel. Elle avait déjà essayé de toucher ses fantômes, mais elle n’avait rencontré que le vide. Là, elle sentait la peau rugueuse de son mari contre la sienne … Mais elle retira sa main aussi vivement que s’il l’avait brûlée, et elle le fixa avec effarement. Cet évènement avait de quoi être célébré, Wayne n’était pas mort. Mais Eiris se sentait soudain trahie blessée, humiliée. Autant d’émotions qu’elle avait déjà ressenties quand il était parti, et qui s’étaient estompée quand elle était revenue du département des Mystères après avoir subi ce qu’ils appelaient le projet Live Bait … Tout lui revenait en mémoire, la souffrance de son absence, les interrogations et la haine. « Tu … Tu … » Elle cherchait ses mots, elle était perdue. Autour d’elle, les voix s’étaient remises à parler toutes en même temps, en rajoutant dans sa confusion. « Tu devrais être mort ! » Lui hurla-t-elle soudain, folle de rage. Elle se jeta sur lui, bien décidée à le frapper jusqu’à ce qu’au moins elle se sente un peu mieux. Ce qu’elle avait complètement oublié, c’était son sécateur qu’elle tenait encore fermement, et qu’elle brandissait, prêt à s’abattre sur son mari.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeDim 4 Mai - 14:36

Wayne n’avait pas choisi de finir exilé à l’autre bout de la planète, si ça n’avait tenu qu’à lui, il serait resté auprès de son épouse et de sa fille jusqu’au bout. C’était ce qu’il avait prévu de faire avant qu’on ne le soumette à ce maudit serment inviolable. Il n’avait pas voulu laisser tomber Eiris, il n’avait surtout pas voulu qu’elle soit persuadée qu’il l’avait laissé tomber comme un lâche. Il n’avait rien pu faire pour empêcher ça. Ce jour là, les événements s’étaient enchainés trop vite pour qu’il ne puisse les arrêter. Lui, il se souvenait parfaitement de leurs adieux, cette fois où il avait cru que ce serait la dernière fois qu’il pourrait voir sa femme. Comme Joram l’avait promis, elle, elle avait tout oublié. Il s’attendait cependant à ce qu’elle voit en lui, le lâche qui l’avait laissé tomber, pas qu’elle soit persuadée qu’il soit mort. Peut-être que pour elle, ça avait été la meilleur explication, la plus supportable, qu’il soit mort au combat plutôt qu’il se soit enfui pour échapper à la guerre. Une partie de lui aurait également préféré que les choses se passent ainsi. Au final, ça aurait été tellement plus simple. Mais il était bien vivant et il ne s’agissait pas là d’une chose qui allait se célébrer avec une jolie fête de toute évidence. La victoire de voldemort et tout ce qui avait suivit par la suite, du bannissement des nés-moldus jusqu’au projet live bait et passant par la loi bloodstram, tout ça, avait bien trop compliquées les choses. Il venait de retrouver son épouse et la joie était loin d’être au rendez-vous. Et dire qu’elle n’avait encore aucune idée de ce qu’il avait pu faire pendant les nombreux mois qu’il avait passé loin d’elle. Il aurait peut-être mieux fait de noyer son chagrin dans la boisson, abuser de l’alcool jusqu’à en être vraiment mort. De toute évidence, il n’était pas au bout de ses peines et le sécateur qu’elle brandissait vers lui, lui faisait définitivement regretter de ne pas être quelque part en train d’essayer de se remettre d’une récente cuite. Si sa mort était la solution la plus simple pour tout régler, il fallait croire qu’Eiris était prête à le tuer à coup de sécateur. Certes, ce serait plus simple si elle le tuait de suite, cependant, il y avait encore une partie de lui qui s’accrochait trop à la vie pour avoir envie de crever là. Cette même partie de lui-même qui l’avait retenu à chaque fois qu’il avait voulu rentrer au pays en oubliant ce maudit serment inviolable. Rapidement il avait reculé d’un pas et levé les mains en l’air, lâchant au passage les fleurs qu’il avait ramenées pour Eiris, ce cadeau sans importance . « Oui, sûrement, mais je ne le suis pas. » Il laissa échapper un léger soupire avant de finalement baisser les mains pour les mettre dans ses poches avant de désigner d’un signe du menton le sécateur qu’elle avait entre les mains. « Si tu veux vraiment que je le sois, vas-y. » Il haussa légèrement les épaules. Il n’était pas franchement sûr de ce qu’il faisait, mais c’était sa femme qu’il avait en face de lui et contre elle, il n’avait pas la moindre envie de se défendre. Il voulait croire qu’elle avait encore assez de sentiments pour lui pour baisser ce maudit sécateur plutôt que de lui planter dans les tripes. « Mais, si tu veux des explications sur mon départ et crois moi, il y en a des probablement moins décevante que ce que tu peux imaginer, je crois que c’est mieux si je suis encore vivant. » Ce n’était pas qu’il croyait, il en était même carrément sûr. Il voulait qu’elle essaie de lui faire un peu confiance malgré tout ce qu’elle pouvait ressentir en cet instant précis.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeLun 5 Mai - 0:14

Wayne n’était pas mort, il était revenu après tous ces mois d’absence. Il était revenu auprès d’elle, son mari qu’elle aimait tant … Ils s’étaient mariés des années plus tôt, avec de magnifiques costumes, une fête mémorable et des amis autour d’eux, puis ils avaient eu une fille, une merveilleuse petite fille qui avait fait leur bonheur, ils avaient pris de l’âge ensemble … Eiris gardait ces souvenirs en mémoire et elle les avait toujours chéris, même quand ils apportaient plus de souffrance que de joie. Vingt ans de mariage jetés au feu du jour au lendemain, sans festin ni feux d’artifice, mais c’était quelque chose qu’elle gardait tout autant en tête que le jour de leur union. Wayne avait été la source de ses meilleurs souvenirs comme des pires – du moins, les pires qui n’avaient pas été effacés. Elle savait qu’il lui manquait des pans de sa vie, mais elle ne savait pas lesquels. Le projet Live Bait avait fait d’elle une page à moitié effacée, mais il lui restait encore des images en tête, et surtout, des sensations. La peau de Wayne contre la sienne, le plaisir de le savoir auprès d’elle, ses baisers sur ses lèvres … S’il y avait une chose que la victoire de Voldemort aurait pu lui prendre, c’était tout ceci, dont elle ne voulait plus. Mais elle ne choisissait pas ce qu’elle pouvait oublier … Et voilà que Wayne était revenu, et elle souhaitait soudain qu’il souffre autant qu’elle avait souffert. S’il avait été mort, les choses auraient été plus simples ! Mais alors qu’il se reculait et qu’il lui proposait de le tuer, elle réalisa qu’elle le menaçait avec son sécateur, et elle s’arrêta dans son élan. Les voix dans sa tête et autour d’elle reprirent leur cacophonie, et cette fois elle entendit clairement ce qu’ils demandaient. Pourquoi hésiter ? Il fallait le tuer ! Il méritait la mort, il devait mourir ! Eiris jeta un regard hésitant à son sécateur, puis à son mari, qui ne semblait pas vouloir se débattre, et pendant un instant, terrifiant instant, elle envisagea le pire … Elle secoua finalement la tête, tentative dérisoire pour tous les faire taire, mais surtout pour affirmer sa volonté. « Je ne le tuerais pas. » Leur souffla-t-elle avec détermination. « Je ne veux pas te tuer. » Ajouta-t-elle à son intention, sans vraiment croire qu’elle réussirait à le convaincre. Ses mains restèrent d’ailleurs agrippées à son arme de fortune, tandis qu’elle jetait un regard méfiant à Wayne. Quoi qu’il ait à lui dire, elle doutait que ça puisse la faire changer d’avis sur sa fuite. Mais au fond, elle avait attendu ses explications depuis le jour où il était parti, et elle ne pouvait pas les refuser. « Vivant ou mort, ça ne changerait rien. Tu es mort pour moi, depuis que tu es parti. » Elle eut un rictus amer. « Mais explique-moi, pourquoi tu nous as laissées sans rien dire quand on avait tellement besoin de toi. » Sa voix était soudain bien plus calme, et elle s’installa à la table de jardin des moldus en croisant les jambes, son regard interrogateur posé sur son mari, l’invitant des yeux à s’asseoir en face d’elle. Une conversation banale dans un environnement tout à fait banal.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeLun 5 Mai - 20:05

Wayne avait passé trop de temps loin de son épouse, loin de sa famille, simplement, loin de chez lui. Il avait échappé aux nombreux évènements qui avaient eus lieux au Royaume-Unis, depuis le début de la guerre, mais surtout depuis la victoire de Voldemort. S’il avait été là, peut-être qu’il serait mort, exécuté sur la place publique devant Gringotts, parce qu’irrémédiablement, sa place aurait été aux côtés de l’ordre. Sa femme était une née-moldue, ainsi, il aurait difficilement pu choisir un autre camp. Il aurait voulu se battre, pour Eiris et pour Lisea. Jamais il n’aurait eu l’idée d’aller simplement siroter un verre de sangria à la plage pendant que les autres combattaient. Bien-sûr qu’il n’avait pas voulu les abandonner. Les choses s’étaient compliquées, des choses qu’Eiris aurait dû savoir, elle avait promis après tout, qu’elle n’oublierait jamais qu’il l’aimait et qu’elle serait toujours convaincue, d’une façon ou d’une autre qu’il était parti pour une bonne raison. Quand il avait serré ses mains dans les siennes pour la dernière fois, lors de leurs déchirants adieux, il l’avait su, elle oublierait, elle le détesterait pour ses choix, elle le maudirait pour l’avoir abandonné. Bien-sûr, c’était le cas, elle brandissait même un sécateur contre lui, c’était dire à quel point elle lui en voulait. Il était loin le jour où ils avaient célébré leur mariage, cette journée pleine de joie, de promesses d’avenir et de serments à présent rompus. Il semblait à Wayne, que ça avait été à une autre époque en d’autres temps. Cela faisait plus d’une année qu’il était parti, trop de temps maintenant pour pouvoir aisément revenir en arrière. Il n’y aurait pas de fête pour son retour, pas de gâteau partagé dans les rires ou de bouteille de champagne de débouchée, seulement la rancune et l’amertume qui, il le savait n’était pas prête de disparaitre. Elle ne voulait pourtant pas le tuer, c’était déjà un bon début. Au moins il survivrait à leurs retrouvailles, au défaut de ne probablement pas survivre à tout ce qu’il finirait par lui apprendre. Il devait pourtant la ménager, elle avait subit le projet live bait, il savait que ce n’était pas le moment de s’enfoncer dans les détails de que qu’il s’était passé au Chili. Chaque chose en son temps. Malgré les paroles tranchantes de son épouse, il la suivit pour aller s’asseoir à la table de jardin du couple moldu chez qui la sorcière vivait. Rester dans le jardin en plein milieu de l’hiver, à cette période où les pétards du nouvel an trainaient encore sur la neige des rues, ce n’était pas la chose la plus agréable, mais il n’allait pas non plus se plaindre, ainsi, il se contenta de s’asseoir en face de son épouse. « Je ne voulais pas partir Eiris. » Il voulait croire que quelque part au fond d’elle, même très profondément, elle avait conscience de ça. « Je n’ai pas eu le choix. Joram m’a forcé à sceller un serment inviolable. » Joram était de loin l’homme le plus rancunier que Wayne avait rencontré. Durant les années qu’il avait passé à Azkaban, il avait dû réfléchir à son stupide plan pour le séparer d’Eiris, parce qu’il avait été celui qui s’était mis entre eux deux, environ vingt-cinq ans plus tôt. Une histoire qui appartenait au passé et qui pourtant semblait être restée gravée à l’esprit du mangemort. « J’ai pu revenir uniquement parce qu’il est mort. Si j’étais parti simplement pour échapper à la guerre et apprendre à danser la Cueca ou boire un ponch sur une plage du Chili, je ne serais certainement pas revenu maintenant alors que le Royaume-Uni ressemble à un champ de mine. » Il était clair que s’il avait vraiment agit par pure lâcheté, il ne serait pas revenu, il aurait profité de la paix du Chili plutôt que de venir s’enterrer au beau milieu d’une guerre ici, en Grande-Bretagne.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeMer 7 Mai - 19:54

Confortablement assise sur cette chaise de jardin, en face de son mari, Eiris n’avait pas beaucoup d’efforts à fournir pour imaginer que c’était un après-midi comme un autre. Bientôt, elle irait chercher des gâteaux et quelques boissons, et ils se mettraient à rire en évoquant le passé. Mais il faisait un froid mordant, et aucune sucrerie ne viendrait adoucir la tension qui régnait en toile de fond. Ils n’étaient pas dans un souvenir du passé, ce n’était pas un de ces après-midi tranquille où ils prenaient l’apéritif sur leur terrasse en attendant que Liséa rentre de chez ses amis. Eiris attendait des explications sur l’abandon de son mari, et chaque seconde qui passait mettait ses nerfs à rude épreuve. Il commença par une phrase qu’elle avait tant de fois souhaité entendre, mais elle ne cru pas un instant qu’il pouvait dire la vérité. Quant à la suite … « Un serment inviolable ? » S’exclama-t-elle avec mauvaise humeur. « Comme c’est confortable ! Pourquoi est-ce que Joram t’aurais demandé de faire ça ? Et pourquoi est-ce que tu aurais accepté ? Il faut être deux pour faire un serment de ce genre ! » Elle claqua ses mains sur la table en plastique, ulcérée qu’il invente une histoire aussi abracadabrante pour justifier son départ – et adoucir son retour sans doute. Elle aurait préféré avoir la vérité, même s’il devait lui avouer qu’il ne ressentait plus rien pour elle. « N’implique pas Joram là-dedans. Tu l’as toujours détesté, mais lui, au moins, il était là … » Elle ne termina pas sa phrase, envahie par une sensation désagréable. Oui, Joram avait été là quand Wayne était parti, et elle avait apprécié sa compagnie, mais cela s’était mal terminé. Elle ne se souvenait pas de leurs dernières entrevues, mais il subsistait un malaise qui laissait présager que quelque chose de désagréable avait du avoir lieu. Une dispute, sans doute … Pourtant, elle continuerait de défendre Joram face à Wayne, car il avait été un véritable ami qui l’avait soutenue. Wayne ajouta alors qu’il était mort, et Eiris eut un petit mouvement de surprise. Elle regarda autour d’elle, comme pour sonder les visages qui l’entouraient, mais aucun n’était familier. S’il était mort, il n’était pas venu ici. Et curieusement, elle ne se sentait pas touchée par cette nouvelle, comme si finalement, ça n’avait que très peu d’importance. Par contre, les arguments de Wayne, eux, la touchaient à chaque fois. Et pas de façon positive. Elle avait l’impression qu’il la prenait pour la dernière des idiotes. « La guerre est finie, depuis longtemps. Tu n’as visiblement eu aucun problème pour revenir, et tu n’en auras pas davantage pour retrouver un emploi, garder ta baguette avec toi et continuer ta vie sans encombre. Ne me fais pas croire que c’est désagréable de revenir dans ces conditions. » L’Angleterre était sa patrie après tout, il n’avait sans doute pas eu envie de rester trop longtemps éloigné. Une fois la guerre terminée, il revenait comme une fleur, tout sourire. Trop tard, trop tard. Il avait attendu que les attentats contre le Ministère soient matés, que tous les responsables aient été exécutés devant Gringotts, et surtout, il avait attendu que les lois Bloodstream soient passées. Loin de l’Angleterre durant ces évènements, il n’avait même pas eu à recevoir la Marque, il ne serait sans doute même pas considéré comme un traître, juste comme un lâche. La fureur faisait trembler Eiris, elle qui avait subi chaque jour de cette guerre sans lui, et qui en avait payé le prix fort. « Comment est-ce que tu as pu me faire ça ? » Souffla-t-elle à mi-voix, la gorge serrée par la violence de ses émotions.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeMer 7 Mai - 21:01

Le temps qui était passé leur avait fait oublier Joram. Lui, il ne s’en souciait plus depuis longtemps. Ils n’avaient jamais été amis et il n’avait jamais ressenti la moindre culpabilité lorsqu’il avait entamé sa relation avec Eiris, quand bien même à cette époque là, elle sortait déjà avec le sorcier. Il ne s’était pas non plus senti coupable, quand, lorsqu’il avait été dans l’ordre du phénix, il avait poussé Joram jusqu’au fond d’une cellule à Azkaban. Il était une part oubliée de son passé. Il avait fait sa vie avec Eiris en l’oubliant complètement. Personne n’avait mentionné Joram quand ils avaient célébré leur mariage, pourtant ça avait été le moment idéal pour se replongé dans les débuts de leur idylle et qu’ils le veuillent ou non, Joram avait bien été présent dans leurs vies à ce moment là. Il avait été ce type mis sur la touche, puis enfermé à Azkaban pendant qu’Eiris et Wayne enchainaient les anniversaires de mariage dans la joie et les rires. Il avait été oublié et tout ce temps qu’il avait passé derrière les barreaux de se cellules en pensant aux petites fêtes organisées par la famille Gedwyr, il avait certainement dû réfléchir au jour où il pourrait se venger. Il avait eu cette vocation de retrouver ce qu’on lui avait volé, sa liberté, son honneur, sans doute Eiris également. Combien de temps est-ce qu’il avait réfléchi à comment évincer Wayne de l’équation ? Des années sûrement, c’était pour ça que son plan avait si bien marché, ça avait été une surprise pour Wayne ne de le voir débarquer dans son bureau avec Eiris. Le mangemort avait accompli ce qu’il avait toujours voulu faire. Maintenant, il n’y avait probablement que Joram et Wayne pour savoir ce qui s’était passé ce jour là. Eiris avait tout oublié, elle ne voulait même pas le croire. Il ferma les yeux un court instant alors qu’elle claquait les mains contre la table. Les choses avaient vraiment changées entre eux, à tel point qu’elle ne croyait pas un mot de ce qu’il disait. « Il t’aurais tuée si j’avais refusé ! » Il n’aurait jamais pu laisser une telle chose arriver. Il avait préféré s’exiler loin de son épouse et de sa fille pour sauver les sauver. Ça n’avait pas été facile si bien qu’il s’était laissé sombrer dans l’alcool de nombreuses fois pour oublier sa peine, il avait cru qu’il ne les reverrait jamais, il était loin d’elles avec l’idée qu’elles le détestaient pour sa lâcheté, alors qu’il n’avait en rien choisi sa destinée. « Par Merlin Eiris ! Évidement qu’il était là, c’était là tout son stupide plan, m’envoyer ailleurs pour se venger ! » L’idée même qu’il soit resté aux côtés de sa femme pendant que lui il était à l’autre bout du monde, ça lui donnait envie de tout exploser autour de lui. Il était bien content que cet imbécile soit mort à présent. Il ne méritait pas mieux et si seulement il avait pu le tuer de ses propres mains, ça aurait été un véritable plaisir. « Je suis revenu seulement maintenant uniquement parce que mon cousin à tué Joram, si j’avais pu lui demander de me rendre ce service plus tôt je l’aurais fait ! Je ne pouvais pas communiquer avec quelqu’un au Royaume-Uni, le courrier était surveillé. » Il s’en voulait d’avoir été obligé de demander à Aemon de tuer quelqu’un pour lui et elle savait bien qu’Aemon était aux abonnés absent depuis un sacré bout de temps et qu’ainsi la communication avant été compliquée. S’il l’avait pu, évidemment qu’il serait revenu avant la victoire de voldemort, bien-sûr qu’il aurait fait de son mieux pour la protéger du bannissement des nés moldus ou de cette fichue loi bloodstream, évidemment que s’il avait été là, il l’aurait emmené avec elle, bien loin du projet live bait. Le sorcier laissa échapper un léger soupire avant de se pencher vers la table pour plonger son regard dans celui de sa femme. « Je ne voulais pas Eiris. Joram était un petit con, un mangemort qui a passé la moitié de sa vie à Azkaban parce que je l’avais mis là bas. Je suis ton mari depuis vingt ans, tu as plus de raison de croire en moi qu’en lui. » Si on oubliait ses aventures au Chili, jamais il n’avait trahit Eiris, jamais il ne lui avait donné une bonne raison de douter de ses paroles et il espérait bien qu’elle se souvienne assez de toutes les années qu’ils avaient passé ensemble pour réussir en croire en ces histoires, même si elles avaient l’air complètement folle.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeMer 7 Mai - 22:55

Eiris ne savait pas ce qu’elle avait espéré entendre de la bouche de Wayne, mais ce n’était sûrement pas ce qu’elle entendait maintenant. Loin d’être réconfortant, il la perdait dans des explications fumeuses qu’elle ne parvenait pas à croire. Et qu’il évoque Joram était d’autant plus aberrant, mais ça n’était finalement pas une très grande surprise. Wayne et Joram n’avaient jamais pu se sentir, ils avaient été rivaux, bien que cela soit resté une histoire de collégiens sans suite quand elle avait fait son choix et qu’elle n’y était jamais revenue. Eiris avait depuis très longtemps oublié qu’il pouvait subsister de la rancœur entre eux – mais visiblement, Wayne s’en souvenait et en jouait avec facilité. Mais de là à dire qu’il avait menacé de la tuer … Elle ne parvenait pas à y croire, c’était exagéré. « Mais se venger de quoi ? Que tu l’ais envoyé à Azkaban ? Et il t’a laissé partir sans rien te faire ? Pourquoi est-ce qu’il t’aurait laissé en vie ? Il aurait pu nous tuer tous les deux, ou te tuer toi et me regarder te pleurer, ça j’aurais pu le comprendre ! Mais ton explication ne tient pas debout, c’est ridicule. » Il fallait être sacrément tordu pour penser de cette façon, mais elle ne voyait pas la finalité de ce plan. Envoyer Wayne au loin, et alors ? C’était une bien maigre vengeance. Elle s’était tant habituée à la violence brute des Mangemorts qu’elle ne saisissait plus les actes plus subtils. « Et je suppose que quand tu as fini par contacter Aemon, il ne t’est pas venu un seul instant l’idée de me contacter, moi. » Elle était amère, elle se sentait trahie. Il n’avait pas eu un seul geste envers elle, aucun signe qui puisse lui prouver qu’il tenait encore un minimum à elle. Il s‘était tourné vers sa famille, mais pas vers elle. Il aurait mieux valut qu’il reste au soleil à siroter des sangrias en faisant la fête. « Joram a changé. Il a passé la moitié de sa vie en prison, mais il n’aurait pas levé la main sur moi, c’est impossible. Il était là pour moi, et tu l’as fait tuer … » Dans un sens, elle espérait que Wayne se fasse des idées sur ce qui s’était passé entre elle et Joram durant son absence. Elle n’était même pas sûre qu’il en ressente la moindre peine, mais cela justifiait d’autant plus sa tentative. A nouveau, elle regarda autour d’elle avec une sorte d’espoir dans le regard, mais il ne se trouvait toujours pas auprès d’elle. Elle ne savait pas si elle voulait réellement le revoir de cette façon, mais elle aurait aimé avoir sa version. « Je ne sais pas ce que je dois croire, Wayne. Vraiment, je ne sais pas. Je vois les faits, et c'est tout. » Elle baissa les yeux sur ses mains. La confiance était quelque chose qu’elle avait perdue, quelque part au Ministère, tandis qu’elle se faisait torturer au profit du projet Live Bait. La confiance en elle, la confiance qu’elle pouvait mettre dans les autres … Elle ne pouvait même plus croire en ce qu’elle voyait, ce qu’elle ressentait. Alors croire à une fable … Même énoncée par l’homme qu’elle avait tant aimé, c’était difficile. « Est-ce que tu as su qu’il y avait eu un soulèvement à Poudlard ? Liséa aurait pu se faire tuer vingt fois. Je n’ai même pas pu y aller, l’Ordre m’a laissée en arrière, pas assez fiable. J’ai du attendre à la maison en espérant qu’elle me revienne. J’ai appris la mort d’Harry Potter avant de savoir si ma propre fille était encore en vie. Et quand elle est revenue, elle a demandé où tu étais. Tu n’étais pas à Poudlard, et moi non plus. Nous l’avons laissée se battre seule. » Eiris ferma les yeux avec force, ces souvenirs encore marqués au fer rouge dans son esprit. « Tu ne peux même pas imaginer tout ce qui s’est passé quand tu n’étais pas là. Parce que tu n’étais pas là. » Elle martelait la table de ses doigts à chacun de ses mots, juste pour sentir quelque chose de solide sous ses mains. Elle perdait pied, elle se noyait. Elle voulait croire qu’il était de retour pour la sauver de ce cauchemar, mais elle n’y parvenait pas. A travers les horreurs qu’elle avait subies, elle ne comprenait pas qu’il n’ait pas essayé plus activement de la rejoindre. Et le fait qu’autour d’elle, des dizaines de voix étaient en train de lui répéter qu’elle ne pouvait plus lui faire confiance, n’aidait pas à voir les choses de façon plus positives …
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeJeu 8 Mai - 0:34

Le retour de Wayne au Royaume-Uni était nettement plus compliqué qu’il ne l’avait imaginé. Bien évidemment, il aurait voulu que malgré la victoire de voldemort, les choses soient plus simples. Il avait été stupide. Si même les explications quant à son départ n’étaient pas acceptées par son épouse. Il pouvait aller se pendre dans son coin, parce qu’il avait des choses encore plus problématique à lui annoncer. Ce n’était pas demain la veille qu’ils pourraient célébrer leurs retrouvailles, organiser une petite fête et se retrouver à danser un slow romantique sur une musique douce. Il avait commis des erreurs, suffisamment pour ne peut-être jamais être en mesure de retrouver son épouse. A cette pensée et alors que les paroles de sa femme visaient à défendre celui qui avait foutu leur vie en l’air, le sorcier baissa les yeux vers ses mains, son annulaire gauche qui était encore ornée de son alliance, le symbole de leur mariage, cette bague qu’il n’avait jamais retirée, sans doute qu’il faudrait lui couper le doigt pour la lui ôter. C’était vingt ans de mariage que Joram avait gâché avec ses conneries et elle le défendait. Si cet enfoiré n’était pas déjà mort, il se ferait un plaisir de l’égorger. « Azkaban et … Toi. Il ne s’en est clairement jamais remis que tu l’aies largué pour moi et en plus je l’ai foutu à Azkaban. Il ne voulait pas me tuer, il voulait que tu me détestes. » Il avait réussi de toute évidence. Il avait mûri sa rancune pendant toutes ces années, il avait dû être satisfait de lui quand enfin il avait pu évincer Wayne du tableau. « Le courrier était surveillé en Grande-Bretagne. Aemon n’y était pas quand il m’a contacté. » Il insista bien sur le pronom, il n’était pas allé vers Aemon en premier. Il ne savait pas comment, son cousin l’avait retrouvé il l’avait contacté et il en avait profité pour lui demander de lui rendre ce service. « Joram a changé … » Il le pu s’empêcher de laisser échapper un rire ironique à cette réplique. Il n’avait pas changé, il avait été le même connard jusqu’au bout. « Je l’ai fait tuer pour pouvoir revenir et si ce n’était pour ça j’aurais trouvé mille raison de le tuer ! Evidemment qu’il ne t’a pas fait de mal ! Il serait mort à la seconde où il aurait porté la main sur toi ! Tu l’as dit, il faut être deux pour sceller un serment inviolable. » Il devait bien y avoir des conditions des deux côtés, lui, il ne pouvait pas remettre les pieds sur le territoire de Grande-Bretagne, Joram de son côté ne pouvait pas s’en prendre à Eiris. Il avait même juré qu’il la protégerait, une solution efficace de se rapprocher d’elle, d’essayer de regagner son cœur meurtri par la trahison de son mari, ce stupide Wayne qui était parti profiter des sangrias sur une plage au Chili en laissant derrière lui sa famille, comme le plus gros lâche de la planète. « Tu ne vois que ce que Joram a voulu que tu vois. » Il lui avait effacé la mémoire pour que ce soit le cas. Il le savait ces souvenirs étaient encore quelque part au fond de sa tête, si seulement elle voulait bien se donner la peine de creuser un peu, elle pourrait se souvenir. Bien-sûr qu’il savait qu’il y avait eu un soulèvement à Poudlard. Tout comme Eiris, il avait appris la mort d’Harry Potter longtemps avant d’apprendre que sa fille était encore en vie. Il avait été coupé du monde tellement longtemps. Il n’y avait que l’alcool qui lui avait permis d’oublier son inquiétude pendant l’espace de quelques heures tout au plus. « Je sais. J’aurais voulu être là Eiris. Je te jure que j’aurais voulu être là. Je vous aime, toi et Lisea plus que n’importe quoi d’autre dans ce monde. Vous êtes ma vie et maintenant vous me détestez toutes les deux. Est-ce que tu crois vraiment que j’aurais pu vouloir ça ? » Ils étaient mariés depuis vingt ans, ils avaient une fille de dix-neuf ans, jamais il n’avait manqué un seul de ses anniversaires, il avait toujours été là pour la voir souffler ses bougies sur son gâteau et il était le premier à se précipiter pour accrocher une pinata pleine de sucreries et des ballons dans le jardin, sa fille c’était sa princesse, son sang, sa chaire, jamais il ne l’aurait laissée tomber sans raison. Il pouvait être le pire mari du monde, mais il n’était pas le pire père et si elle était incapable d’imaginer qu’il puisse avoir été forcé de la quitter, elle aurait au moins du se rendre compte que jamais il n’aurait abandonné leur fille. « Et tu ne peux pas imaginer combien de fois j’ai regretté de ne pas être là. Combien de fois j’ai été à deux doigts de revenir en sachant très bien que la seule chose qui m’attendait si je revenais, c’était la mort. » S’il avait remis ne serait-ce qu’un orteil en Grande-Bretagne alors que Joram était encore en vie, il serait mort sur place. Sans doute désespéré de se perdre en explications qu’elle ne voulait pas entendre. Il se pencha de nouveau vers la table pour attraper la main de son épouse. « S’il te plait Eiris, on se connait depuis au moins trente ans. Je sais que tu ne t’en souviens pas, mais tu l’as dis, que tu savais que jamais je ne vous quitterais sans une bonne raison. » Elle l’avait dit, là-bas au ministère, avant le sortilège d’amnésie, avant que tout ne se complique, avant le projet live bait, avant tout le reste. Elle l’avait dit, alors ça devait bien être encore là, quelque part au fond d’elle.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeJeu 8 Mai - 11:52

Visiblement, Wayne n’était pas satisfait de la tournure que prenait la conversation. Mais qu’est-ce qu’il s’était imaginé ? Qu’elle lui ouvrirait les bras en oubliant qu’il avait disparu sans un mot pendant plus d’un an ? Bien sûr, elle allait sortir le champagne et les cotillons pour célébrer son retour, ils lanceraient des invitations pour rassembler quelques amis et leur famille, elle déploierait une banderole avec son nom écrit en paillettes et tout reviendrait comme avant ! Si seulement. Mais même si elle avait été physiquement et moralement capable d’organiser une fête de ce genre, ce qui était bien au-delà de ses capacités actuelles, il lui faudrait beaucoup de temps avant de voir son retour comme une bénédiction. Elle ne pouvait pas accepter simplement ses excuses et ses explications, il devait bien se douter que ce ne serait pas aussi facile que ça. Elle se prit le visage entre les mains, chacun de ses arguments se frayant difficilement un chemin jusqu’à sa raison vacillante. « Il a réussi alors. Je te déteste. Je t’ai détesté comme jamais, j’aurais préféré que tu sois mort. Mais à quoi bon ? » Cette dernière question n’était pas adressée à Wayne, plutôt à Joram et à ses manigances qu’elle ne comprenait toujours pas. Quel bien pouvait-il tirer de la haine qu’elle avait ressentie envers son mari ? Il n’en avait même pas profité … Ou presque pas. « C’était ça, ta condition ? Qu’il ne me fasse pas de mal en échange de ton départ ? » Est-ce que cela avait fonctionné ? Elle se sentait toujours aussi mal en repensant à ses échanges avec  Joram, sans qu’elle ne puisse dire pourquoi. Elle avait beau creuser, retourner chaque mot dans sa tête, rien ne venait. Les fantômes n’existaient pas uniquement autour d’elle, ils avaient pris possession de son esprit et enveloppaient de leur brouillard tous les souvenirs sur lesquels elle aurait voulu remettre la main. « Je ne peux rien voir d’autre parce que je ne me souviens de rien d’autre ! » Lança-t-elle avec colère quand il l’accusa de ne voir que ce que Joram souhaitait qu’elle voie. « Je suppose qu’il s’est servi allègrement de sortilèges d’amnésie ? » Elle n’aimait pas ça. Elle ne voulait pas pensait qu’on ait pu lui effacer sciemment la mémoire. Qu’est-ce qui avait disparu, en dehors de ce qu’elle savait avoir oublié ? La torture s’était effacée, mais quoi d’autres ? Quelles scènes moins désagréables avaient pu être arrachées de son esprit en même temps ? Elle voulait bien oublier la souffrance, mais pas la joie. Lequel de ses souvenirs les plus chers avait été supprimé ? Elle se passa une nouvelle fois les mains sur le visage en essayant de calmer la panique qui grandissait en elle. Quand Wayne parla de leur fille, elle essaya de se rattacher à son souvenir. Elle se souvenait de sa naissance, et de ses anniversaires, des cadeaux fait main qu’elle lui avait offert à chaque fête des mères … Et elle se souvenait que Wayne l’aimait autant qu’elle. Ca ne pouvait pas être le fruit de son imagination. Sur cet unique sujet, elle était prête à le croire. « Tu n’aurais pas fait ça à Lisea. Tu serais revenu pour l’aider si tu l’avais pu. Tu ne peux pas abandonner ta fille. » Elle fixa Wayne en prononçant chacun de ses mots, une lueur d’espoir brillant au fond de ses yeux, attendant qu’il confirme ce qu’elle disait. Elle avait besoin qu’il confirme. C’était sa fille, il l’aimait. S’il ne l’aimait plus, elle, il ne pouvait pas oublier sa fille. Quand il lui prit la main, elle la serra entre ses doigts, retrouvant une nouvelle fois ce contact familier qu’elle croyait avoir oublié. Inconsciemment, elle caressa sa peau avec son pouce, dans un geste qui la rassura un peu. Mais quand elle se rendit compte de son geste, elle le lâcha, et ramena sa main vers elle, contre sa poitrine. « Justement, je ne m’en souviens pas ! Je sais que je l’ai pensé, je l’ai répété assez longtemps pour y croire pendant un moment, pour me donner du courage quand tu n’étais pas là … Mais je n’ai pas trouvé de bonne raison à ton départ, uniquement des mauvaises. Et maintenant … » La noirceur de ses pensées revenait au galop, toutes ces choses auxquelles elle n’avait pas voulu penser avant qu’il revienne. Et la panique de se sentir perdre pied, de n’être plus que le fantôme d’elle-même. Incapable de faire confiance à l’homme qu’elle avait épousé, celui à qui elle aurait confié sa vie sans hésiter, dans cette vie passée qui ressemblait de plus en plus à la vie d’une étrangère. « Qu’est-ce que je dois croire, de ce que tu me dis ou de ce dont je me souviens ? Je ne sais plus ce qui est réel de ce qui ne l’est pas ! Je n’ai que mes souvenirs, et ce que je vois ! Et rien de tout ça n’est réel. Tu n’es pas réel, je ne sais même pas si j’existe encore. »
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeJeu 8 Mai - 13:20

Au fond, ce qui aurait vraiment été une surprise pour Wayne, ça aurait été que les retrouvailles avec sa femme se passent exactement comme il les avait rêvées. C’était impossible que tout ce passe bien, il avait su qu’Eiris le détesterait au moment où Joram avait décrit les détails de son plan. C’était une haine qu’il ne méritait pas, elle avait des raisons de le détester, peut-être qu’il avait eu besoin de faire n’importe quoi pour en trouver des valables, mais, elle n’aurait pas du le détester pour ça. Ils n’allaient pas célébrer son retour de quelque façon que ce soit, ils n’allaient pas déboucher une bouteille de champagne pour lui, à présent il avait l’impression que cette discussion serait même la dernière qu’ils auraient. Elle n’avait pas l’air encline au pardon, pas pour cette histoire dans laquelle il était bien plus innocent qu’elle ne voulait l’admettre, alors évidemment, son infidélité là-bas au Chili, ce n’était même pas la peine de penser qu’il lui serait possible un jour de passer outre ça. « Je suppose que tu aurais dû le laisser me tuer alors. » Elle avait été celle qui avait tissé le serment entre eux deux, elle l’avait fait pour éviter qu’il ne le tue. Ça ne servait à rien de le dire, elle ne s’en souvenait même pas. Il laissa échapper un soupire. Il avait l’impression qu’il n’y avait de toute façon plus rien à faire. C’était fini, il était clair qu’ils ne connaitraient pas un nouvel anniversaire de mariage. « J’ai essayé de te protéger comme je pouvais, sans être là. » Il avait fait ce qu’il pouvait et si seulement elle se souvenait, elle aurait su qu’il n’avait pas eu vraiment le choix. Il n’avait pas voulu partir. Personne au ministère ne lui avait préparé un pot de départ avec une banderole lui souhaitant de bonnes vacances, il n’avait pas eu l'occasion de rire une dernière fois avec ses collègues, un verre d’alcool à la main. Tout s’était passé trop vite pour qu’il ait été vraiment maitre de ses décisions. « Bien-sûr qu’il t’a effacé la mémoire. Si tu te souvenais de ce qui s’était passé, on ne serait certainement pas là en train de s’étendre sur le sujet. » Si elle s’était souvenue, il espérait qu’elle se soit débrouillée pour faire sortir Lisea de Poudlard et qu’elle soit venue le rejoindre. Il avait espéré la voir débarquer un beau jour devant sa porte, mais évidemment, ce n’était jamais arrivé. Au bout d’un moment, il s’était fait à l’idée qu’il ne reverrait plus jamais ni sa femme ni son épouse et à côté de ça, apprendre la nouvelle de la victoire de Voldemort, n’avait été qu’une brève déception. Les jours de joie qu’il avait connu au côté de sa famille semblaient à présent bien loin derrière lui. « Bien-sûr que je serais revenu pour Lisea. Tu peux croire que je ne t'aimais pas assez pour rester à tes côtés, mais tu ne devrais même pas envisager que je puisse avoir abandonné ma fille. » Il aurait fait n’importe quoi pour sa fille. Eiris pouvait croire qu’il l’avait abandonnée, elle était en droit de penser que leur amour avait fini par se ternir au fond de son cœur, c’était faux, mais ce n’était pas complètement impossible, mais sa fille, son enfant, elle, il ne pourrait jamais la laisser tomber. Rapidement, elle avait retiré sa main et sans un léger soupire, il retira la sienne avant de venir appuyer son dos contre le dossier de la chaise. « C’est réel Eiris. Tu existes encore et je ne suis pas mort. » Il ne savait pas ce qu’ils lui avaient fait dans ce maudit projet Live Bait, mais de toute évidence, elle doutait de ses éléments qui pourtant avait tout de vrai. « Je ne peux pas te forcer à croire en ce que je raconte, mais j’espère que les années qu’on a passé ensemble t’aiderons à te souvenir … » Si elles avaient comptées ces années, peut-être qu’elles pourraient, au moins l’aider à chercher s’il disait ou non la vérité. Le plus simple en cet instant ça aurait sans doute d’avoir une pensine ou un flacon de veritaserum.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeLun 12 Mai - 22:04

Comme il était difficile de continuer à regarder son mari en pensant que c’était sans doute la dernière fois qu’ils se parlaient ! Cette conversation ressemblait grandement aux adieux qu’ils n’avaient pas eus quand il était parti, un an plus tôt. Elle ne parvenait pas à le croire, qu’elle le veuille ou non, et elle en tirait une grande tristesse. Elle ne s’était jamais faite à l’idée que leurs vingt années de mariage étaient bel et bien terminées, elle avait l’impression d’être restée dans une phase de déni et elle n’en était jamais sortie, malgré toute sa colère envers lui. Elle n’avait cessé de croire qu’il y aurait d’autres anniversaires de leur union, qu’ils partageraient d’autres doux souvenirs, des coupes de champagne en amoureux ou des crises de fou rire devant ses gâteaux ratés. Il était enfin devant elle, mais au lieu de réelles retrouvailles, elle le sentait s’éloigner peu à peu. Et c’était elle qui le repoussait au loin. Allait-elle réellement tirer un trait sur ce cadeau qu’il lui offrait ? Son retour à ses côtés, la possibilité de prendre de l’âge ensemble à nouveau … La décision aurait du être d’une simplicité enfantine, mais elle ne réussissait pas à la prendre. Au lieu de ça, elle fronça les sourcils, un peu surprise qu’il évoque un meurtre qui n’avait pas eu lieu. « Est-ce que j’ai eu mon mot à dire ? » Elle ne se souvenait pas de cette scène, mais si elle s’était réellement déroulée selon ses dires, sans doute qu’elle s’était opposée à ce que Joram tue Wayne. C’était même inconcevable qu’elle ait agit autrement. A ce moment de sa vie, elle aurait préféré mourir plutôt que de laisser qui que ce soit tuer son mari … « Je ne pouvais pas le laisser te tuer. » Souffla-t-elle. C’était évident, mais est-ce que c’était réel ? Elle fusilla Wayne du regard quand il parla de sa mémoire effacée. Si elle s’en souvenait, elle aurait tué elle-même Joram, ou bien elle aurait tué Wayne, ou alors elle se serait peut-être suicidée, tout dépendait de ce qui s’était réellement passé, mais qu’est-ce que des si pouvaient bien lui apporter ? Absolument rien. « Il faut bien qu’on s’y étende, excuse-moi si je n’ai pas gardé mes idées aussi claires que toi. » Persifla-t-elle, agacée. Mais ça faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu une conversation qui frôlait la normalité, et même si elle se sentait toujours aussi perdue, que le brouillard et les visages étaient toujours là, elle avait plus d’énergie que depuis qu’on l’avait transférée à Ste Mangouste après avoir subi le projet Live Bait. Elle ne le réalisait pas encore tout à fait, mais Wayne apportait une stabilité à son esprit que personne, autre que Lisea, ne lui avait apporté jusque là. Mais Lisea était loin, occupée à sauver des vies et la sienne en même temps, et Eiris était seule. « J’ai envisagé beaucoup de choses en ton absence, et crois-moi, que tu ais abandonné Lisea n’était pas la pire. » Elle soupira légèrement, et regarda Wayne avec un peu moins d’agressivité. « Mais je te crois. Je sais … Je sais au moins que tu l’aimes trop pour ça. » C’était une petite consolation, mais une belle idée malgré tout. S’il n’en aimait qu’une, il aimait Lisea, et Eiris pourrait sans doute s’en contenter. Elle baissa les yeux, prise d’une vague de chagrin soudaine. Malgré tout, elle ne voulait pas qu’il ait laissé de côté leur amour … Mais en un an, il avait eu le temps de partager des sangrias, et plus si affinités, avec toutes les filles du pays où il se cachait. Elle n’en savait rien, elle ne voulait pas le savoir. Surtout pas. Elle releva les yeux vers lui quand il évoqua cette réalité dont elle doutait, et surtout, ces années qu’ils avaient passées ensemble. Elle ouvrit la bouche pour lui répondre, mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge, et elle dut faire un effort surhumain pour déloger cette boule qui l’étouffait. « Je me souviens de toi, avant. C’était … C’est la seule chose qui me reste, le temps que j’ai pu partager avec toi. Je ne doute pas de ça, je sais que c’est réel, il faut que ce soit réel, mais … Mais ensuite ? Il y a eu la guerre, et les gens peuvent être tellement … » Elle ne voulait plus parler de lui, elle disait les gens mais elle disait toi, elle voulait parler de la lâcheté des hommes mais sans l’accuser de front. Elle avait vu des actes ignobles perpétrés par des gens de bien et elle n’avait plus foi en rien. « Pourquoi est-ce que tu es revenu me voir ? » Demanda-t-elle soudain.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeMar 13 Mai - 13:02

Eiris et Wayne avaient eu une belle histoire, ils avaient construit de beaux souvenirs ensemble. Maintenant c’était tout ce qu’il leur restait, il le savait bien. La famille qu’ils avaient construite ensemble, il l’avait brisée, il en avait bien conscience, mais il préférait encore qu’elle le déteste pour les erreurs concrètes qu’il avait commises là-bas au Chili, toutes ses fois où il avait abusé de l’alcool, que pour son départ qui n’était en rien le fruit de sa volonté. Il pouvait encore se trouver toute sorte d’excuses pour ce qui s’était passé là-bas, la boisson, l’impression que de toute façon, il ne reverrait plus jamais Eiris, la sensation que de toute façon, avec le temps s’écoulant, ils n’étaient même plus ensemble ou même le besoin de trouver quelque chose justifiant la haine de son épouse à ses yeux. Le fait était que malgré ça, il n’était pas fier de ce qu’il avait fait et il était prêt à en assumer les conséquences. Il n’avait pas envie de perdre Eiris, mais il préférait encore la perdre à cause d’une faute qu’il avait bel et bien faite, plutôt que par la faute des plans stupides de Joram. S’il fallait que quelqu’un brise leurs vingt années de mariage, mieux valait que ce soit lui plutôt que celui qui avait sans doute été son pire ennemi durant toute son existence. « On a tous les deux choisi de sauver la vie de l’autre … » Il n’avait pas pu se résoudre à la laisser mourir, même si elle le lui avait demandé et elle n’avait pas pu le laisser mourir, même si, de toute évidence, ça aurait été mieux comme ça. Ils n’en seraient pas là en tous cas, à avoir cette discussion dans ce monde où la victoire de voldemort  et les lois bloodstream en découlant leurs dictaient qu’ils n’avaient même pas le droit de se parler. Stupides lois dont il n’avait que faire, ils étaient mariés depuis vingt ans, alors il lui parlait s’il en avait envie. « Je sais, je n’ai pas dis le contraire. » Evidemment qu’ils devaient s’y étendre, après tout, il était venu la voir pour ça, pas simplement parce qu’il avait envie de l’écouter lui faire comprendre qu’elle le détestait, ça il s’en serait bien passé après tout. Cette entrevue lui donnait à présent simplement envie de rentrer chez lui et de se noyer dans la sangria jusqu’à se prendre une cuite qui lui permettrait, un tant soit peu d’oublier qu’elle le détestait définitivement pour quelque chose qu’il n’avait pas du tout choisi de faire. « Non en effet, je n’ai pas abandonné Lisea comme un lâche, ni toi. » Il l’avait déjà répété il ne savait combien de fois et le redire était probablement inutile. Il ne pouvait pas faire en sorte qu’elle croit en ses paroles et si seulement il avait pu lui lancer un sortilège pour annuler le sortilège d’amnésie, les choses n’en n’auraient été que beaucoup plus simple. « Tellement stupides ? » C’était probablement sa propre vision des choses, sa propre vision de lui-même. « Je suis stupide, mais je ne suis pas un lâche qui aurait abandonné sa femme et sa fille pour aller prendre des vacances au Chili alors qu’une guerre venait d’éclater. » Encore une chose qu’il répétait, qu’il se répétait à lui-même depuis qu’il était parti en les laissant toutes les deux derrière lui, ces fois où il s’était réveillé aux côtés de parfaites inconnus, une migraine qui lui donnait l’impression d’avoir trop fait la fête, ou quand il s’était perdu dans les bras de Selyse pour oublier ses malheurs. Pour être stupide, ça il l’était et pas qu’un peu. « Parce que je t’aime et qu’il fallait que je t’explique ce qu’il s’était passé. » Parce qu’il n’avait eu de cesse de s’inquiéter pour elle depuis tout ce temps et que son nom apparaissant dans le projet live bait n’avait en rien arrangé les choses. Parce qu’il l’aimait et qu’il voulait qu’elle le pardonne, au moins pour ça.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeSam 17 Mai - 19:09

Eiris avait beau faire tous les efforts de volonté qu’elle pouvait, elle ne se souvenait d’absolument rien des évènements dont Wayne lui parlait. Son départ aurait pu se faire en grande pompe, avec de l’alcool coulant à flot, et une fête mémorable où ils auraient tous portés des costumes ridicules qu’elle ne s’en serait pas plus souvenue que de la scène bien moins riante dont il parlait. Elle n’avait que son imagination pour se figurer ce qui s’était passé, et elle pouvait deviner qu’ils s’étaient protégés l’un et l’autre en acceptant un marché aussi insensé. Cela leur ressemblait très bien, mais il resterait toujours des doutes. Elle ne savait pas exactement les circonstances, et elle était en droit de se demander pourquoi l’un et l’autre n’avaient pas unis leurs efforts pour combattre Joram, par exemple. « Mais comment ? Comment est-ce qu’il a pu te – nous pousser à cette extrémité ? » C’était pire que de faire les frais d’une cuite mémorable, qui aurait réduit son crâne en bouillie informe après une soirée de beuverie, c’était un véritable trou noir qu’elle constatait et elle voulait avoir tous les détails pour mieux se figurer la potentielle scène. Et mieux déceler les failles, si jamais il devait y en avoir … Mais jusqu’à preuve du contraire, elle ne pourrait pas effacer tous ces mois où elle avait effectivement cru qu’il les avait abandonnées, comme un lâche de la pire espèce. « Je n’aurais pas dit stupide. Lâche, oui. Je ne pouvais pas te voir autrement qu’un lâche. J’ai aussi envisagé que tu ais trahi. Il y a eu tellement de traîtres que … C’était facile de les voir partout, surtout dans ceux qui étaient absents. » L’Ordre avait été détruit de l’intérieur, par les traîtres qui les avaient vendus aux Mangemorts, et Eiris s’était pendant un moment demandé si Wayne avait fait partie de ceux-là … S’il avait été présent, est-ce qu’il aurait fait partie des membres exécutés devant Gringotts, ou des exécuteurs tenant les baguettes ? Ces idées là avaient été terribles pour elle, mais elle n’y croyait toujours pas sincèrement. Il ne pouvait pas avoir participé à la victoire de Voldemort, et elle espérait que si c’était pourtant le cas, il ne serait pas capable de se tenir devant elle. Ni de lui dire qu’il l’aimait … Ce qu’elle voulait y croire, à ces quelques petits mots qui résonnèrent profondément en elle ! Elle le regarda avec insistance, tachant de déceler le mensonge à travers cette affirmation, mais elle ne fut pas capable de voir quoi que ce soit que la sincérité qu’elle souhaitait de tous ses vœux. A mesure que la conversation s’était avancée, elle avait commencé à croire à nouveau qu’il puisse dire la vérité. L’acharnement qu’il mettait à essayer de la convaincre, en lui rappelant leurs années de mariage et l’amour qu’ils s’étaient porté l’un à l’autre, tout cela jouait énormément en sa faveur. La clarté qu’il amenait dans ses pensées, par ses paroles et sa détermination, était un facteur supplémentaire qui la rassérénait. Mais les fantômes qui l’entouraient semblaient également avoir saisi ce subtil changement d’état d’esprit chez elle, et ils se rapprochèrent en rangs serrés, menaçants. Leurs voix s’élevèrent, plus forte que jamais, mettant en doute chacun des mots que Wayne avaient prononcé. Les arguments fusèrent, ils firent remonter des souvenirs douloureux, son absence, la guerre sans lui, les blancs qui parsemaient sa mémoire et qu’il pouvait rempli à son gré, et Eiris leva des yeux paniqués vers lui. Elle ne voulait pas retrouver le doute, elle voulait continuer sur la voie qu’il lui avait montrée. Cette fois, ce fut elle qui tendit la main vers lui par-dessus la table, pour attraper la sienne et la ramener vers elle. Elle la posa doucement sur sa joue, mais il avait les doigts glacés et elle frissonna violemment. « Il faut qu’on rentre. » Sans ajouter un mot de plus, elle se leva et retourna vers la maison, tenant toujours la main de Wayne entre les siennes. Eiris avait soudain une conscience exacerbée du froid ambiant, qui la pénétrait jusqu’aux os, mais la température à l’intérieur ne suffit pas à la réchauffer, et elle lâcha Wayne pour aller se blottir dans le canapé des moldus en ramenant ses genoux contre sa poitrine. « Merci d’être venu. » Lâcha-t-elle finalement, comme la triste conclusion de leurs retrouvailles.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeSam 17 Mai - 20:49

A présent, Wayne ne savait plus ce qu’il restait vraiment de sa relation avec Eiris. Elle était brisée, c’était certains. Les années de joie qu’ils avaient eues étaient à présent révolues. Il le savait, car il était le responsable de ce qu’il restait d’eux. Il pouvait se justifier en mettant tout sur le dos de Joram, parce que rien ne serait jamais arrivé s’il n’avait pas passé la guerre à se noyer dans l’alcool au Chili. Mais il y avait bien une partie des responsabilités qui n’appartenait qu’à lui, aux décisions qu’il avait pu prendre, avec ou sans l’effet des boissons de fête. Il avait commis des erreurs, celles qui n’évoquaient pas encore mais qui ne resteraient pas secrètes jusqu’au bout. On disait qu’une faute admise était déjà à moitié pardonnée. Il en doutait pour le coup. Il ne voulait simplement pas être un menteur en plus d’un lâche. Il devait assumer ce qu’il avait fait, tout comme Joram aurait du assumer ses actions. Au lieu de ça, il le laissait essayer de prouver à Eiris qu’il était celui qui les avait séparés pendant tout ce temps. Celui qui les avait empêchés d’affronter la guerre, la victoire de Voldemort et tout le reste côte à côte comme ils l’avaient prévu. A l’entente de la question de son épouse, il haussa les épaules. « Je crois qu’on peut obtenir n’importe quoi de quelqu’un quand on menace la personne qu’il aime. » C’était bien ce qui s’était passé pour eux. Les évènements qui s’étaient passés ce jour là au ministère de la magie n’étaient dus qu’aux menaces qu’ils avaient tous les deux reçus. « On aurait pu se battre, mais au beau milieu du ministère de la magie, fraichement envahit par les mangemorts, on serait morts tous les deux. » Ou enfermés à Azkaban pour être récemment exécutés devant Gringotts. D’une façon ou d’une autre, ils ne s’en seraient pas sortis aussi bien qu’ils l’avaient fait. Quoi qu’avec le projet Live Bait, Eiris n’étaient de toute évidence pas gâtée. Au moins, ils étaient en vie tous les deux. Presque un miracle en vu du régime actuel, de cette guerre achevée sur la mort d’Harry Potter, la mort de l’espoir dans le cœur de beaucoup trop de personnes. « Je suis peut-être un lâche alors. » S’il fallait parler de trahison, on ne pouvait pas dire qu’il était complètement innocent de ce côté-là. Le sorcier posa son regard sur son épouse alors que cette dernière était venue saisir sa vie, il ne pu masquer une légère expression de surprise. Au cours de la conversation, il avait peu à peu perdu espoir qu’elle finisse par le croire et accepter ses excuses, au moins celles concernant son départ. Il l’a suivie à l’intérieur de la maison moldue dans laquelle elle résidait. Une maison simple, une décoration des plus moldues. Il regarda un instant autour lui avant de reposer son regard sur son épouse, à présent assise sur le canapé. Il hocha légèrement la tête, un petit sourire sur les lèvres en guise de réponse. Lentement, il se rapprocha du canapé pour venir s’asseoir aux côtés de sa femme, il déposa sa main sur sa joue avant de déposer un baiser sur ses lèvres. « Je ne sais pas ce qu’ils t’ont fait, mais je te jure qu’ils paieront pour ça. » Tôt ou tard, ce maudit gouvernement paierait pour ce qu’il avait fait. La rupture avec la Russie était un mauvais présage pour eux et ce n’était certainement pas la fermeture de Poudlard qui allait les aider à s’en tirer. La rébellion était en marche, une machine qu’ils ne pouvaient plus arrêter à présent. Wayne posa à nouveau son regard sur sa femme, fixant son regard, il aurait certainement dû partir et pourtant, il n’arrivait pas à s’en détacher, comme si une partie de lui savait que la quitter maintenant reviendrait probablement à la quitter pour toujours.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeSam 24 Mai - 16:00

Le croire, ne pas le croire ? C’était épuisant de douter sans cesse, de remettre chacun de ses mots en doute et de le regarder comme un étranger sournois qui n’attendait qu’un signe pour la poignarder dans le dos. Wayne était son mari. Ils avaient grandi ensemble, avaient mûri ensemble. Elle avait fêté sa majorité avec lui, elle avait gardé son cadeau précieusement, sa valeur sentimentale surpassant de loin sa valeur matérielle. Il l’avait accompagnée à ses premiers bals, tous deux maladroits dans leur costume et robe de soirée. Ils avaient échangé leurs vœux, entourés de leur famille et de leurs amis, pour le meilleur et pour le pire. Puis ils avaient survécu à leur première guerre ensemble, et ça n’avait plus rien eu d’une fête ou d’un évènement joyeux, mais ils avaient toujours été tous les deux et c’était cette foi qu’ils avaient l’un dans l’autre qui les avaient sauvés. Où était-elle passée, cette foi inébranlable qu’Eiris avait pu mettre en Wayne toutes ces années ? Soufflée par une absence qu’elle n’avait pas vue venir et qui l’avait abattue, aussi facilement qu’un château de cartes dans un courant d’air … Mais plus il parlait, plus elle retrouvait cette confiance qu’elle avait eue en lui. Ce n’était pas aussi fort que cela avait pu l’être, elle continuait de douter et d’imaginer le pire, mais c’était déjà mieux qu’avant. Ils ne s’étaient donc pas battus, justement pour se sauver la vie. C’était quelque chose qu’elle pouvait imaginer sans trop de mal. Si seulement ça n’était pas seulement son imagination, mais ses souvenirs ! Alors elle aurait pu célébrer le retour de son mari comme il se devait … Au lieu de ça, elle tremblait comme une feuille, pâle copie de la femme qu’elle avait pu être par le passé. Ce n’était pas ce simulacre d’être humain qu’il avait épousé, et ce n’était pas pour ça non plus qu’il était revenu. Mais au lieu de la quitter, comme elle s’y était attendue, il resta auprès d’elle. Elle pensait que la conversation était terminée, il avait retrouvé sa folle de femme et il lui avait expliqué la raison de son retour, il devait avoir bien plus envie de partir que de sortir le champagne pour boire avec elle, pauvre loque humaine qui se laissait convaincre par ses démons qu’il ne voulait plus réellement d’elle. Mais il s’assit à ses côtés, posa sa main sur sa joue, ses lèvres sur les siennes. Elle était Eiris Gedwyr, elle était sa femme, et aucun fantôme ne pouvait s’interposer entre ce baiser. Elle attrapa la main de Wayne et entrelaça ses doigts avec les siens, comme si ce lien physique pouvait les garder ensemble à jamais, et tenir éloigner tout ce qui la terrorisait. « Je ne sais pas non plus. Je ne sais même pas qui. » Elle regarda leurs mains, eut un sourire un peu amer puis laissa échapper un soupir. Elle aimait l’entendre dire des choses comme ça, mais ils étaient dans la vie réelle, et il ne pouvait rien faire pour la venger. « C’est le gouvernement qui a demandé ça, que veux-tu qu’on fasse contre ça ? On a perdu la guerre, l’Ordre a été détruit. Ils ont même exécutés certains membres devant Gringotts. Personne ne paiera, ni pour moi, ni pour tous les autres. » Dans une époque révolue, elle s’était battue avec rage contre les injustices perpétrées par le gouvernement ou les Mangemorts, mais sa hargne avait disparu. On la lui avait enlevée de force durant les tortures du projet Live Bait« J’ai été bannie de notre monde. Et tu ne devrais pas être là. On ne peut même pas se parler. C’est la loi. » Ajouta-t-elle avec un rictus mauvais, tandis que ses paroles faisaient sonner en elle un étrange souvenir, une drôle de sensation. Elle ne savait pas quoi, elle essaya de ne pas y penser. Elle ne voulait pas réellement que Wayne s’en aille et cesse de lui parler.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeMar 27 Mai - 17:32

En rentrant en Angleterre, Wayne n’avait pas tardé à récupérer son poste au sein du ministère de la magie. Certes, il l’avait obtenu après avoir égorgé son prédécesseur et avoir accepté l’aide d’une femme qui avait essayé de le tuer, mais, il avait regagné son poste au ministère de la magie. Ainsi, il était bien placé pour savoir tout ce qui s’y passait, il pouvait aisément en savoir plus sur le projet Live Bait, tout comme il pouvait savoir à l’avance ce que prévoyait les mangemorts, il savait bien que la fermeture de Poudlard était un moyen de ramener les mangemorts au ministère, rameuter les troupes pour se préparer au combat, la rupture avec la Russie était un bien mauvais présage pour eux et on pouvait presque voir la panique se dessiner sur les traits du débile qui était à la tête du ministère de la magie. Les choses pouvaient encore changer. Il y croyait encore. C’était peut-être plus simple pour lui, puisqu’il n’avait pas connu les massacres de la guerre, il n’avait pas vu la victoire de voldemort ni la mort d’harry potter, il avait été bien loin à ce moment, alors peut-être qu’alors qu’il pouvait célébrer tout et n’importe quoi, un verre de sangria à la main, il n’avait pas eu le temps de perdre complètement espoir comme de nombreux autres sorciers. Il fallait peut-être leur conseiller de laisser tomber leurs familles pour partir faire la fête au Chili pour se ressourcer, ils n’en reviendraient qu’en meilleur état. Enfin, un peu d’alcool et de musique pour danser ne réglait pas tous les problèmes, au contraire, d’après son expérience, ça finissait tôt ou tard par en créer d’autre. Ce n’était pourtant pas ces erreurs qui l’empêchèrent de déposer un baiser sur les lèvres de sa femme. S’il fallait que ce soit l’un des derniers, après toutes ces années, il fallait bien en profiter. « Les personnes du gouvernement sont stupides, ils vont tomber. » Hepburn avait géré le département de coopération magique – le département de Wayne – comme un pied, il avait participé à se mettre la Russie à dos, évènement qui avait motivé une nouvelle rébellion. Les choses étaient loin d’être complètement perdues. Même s’il devait lui-même brûler le ministère de la magie, quelqu’un allait payer, que ce soit l’autre cinglée de Fleming à la tête du département des mystères ou l’enfoiré qui avait osé ajouter le nom de sa femme à cette maudite liste. Même si ça devait être la dernière chose qu’il ferait dans sa vie, quelqu’un paierait. Il laissa échapper un léger soupire alors qu’elle évoquait les lois bloodstram et le bannissement des nés-moldus, des lois établies dont il se fichait éperdument. « Les lois ne donnent aucune explication sur les vieux mariages établis bien avant leurs conneries, ils n’avaient qu’à être plus précis dans leurs textes. » Il haussa légèrement les épaules, il se fichait des lois, il s’en fichait parce qu’elles étaient complètement stupides et puis tant que personne n’entrait dans cette maison pour leur dire qu’ils n’avaient pas le droit d’être ensemble, qui est-ce que ça gênait ? « Je partirais si tu veux que je parte. » Il n’avait pas envie de partir, pas alors que les choses semblaient bien moins tendue que quand il était arrivé. De toute évidence, ce n’était pas encore la joie entre eux et ça ne le serait certainement plus jamais, mais tant que les choses semblaient agréables, il n’avait pas envie de partir, qu’importait ce que pouvait en penser les imbéciles du ministère de la magie.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeDim 1 Juin - 15:26

Il y avait eu un temps où Eiris se souciait énormément de la politique. D’une part, parce que Wayne travaillait au Ministère et qu’elle ne pouvait pas faire autrement que de s’intéresser à son travail, mais également parce qu’elle savait que la façon dont le Ministère était géré pouvait influencer magistralement sur sa vie et celle de ses proches. Elle s’était impliquée dans les guerres et s’était battue pour un monde plus juste, mais elle avait perdu la bataille. Elle avait vu naître des lois absurdes comme la Loi Bloodstream, qui la privait de ses droits, et elle s’était retrouvée bannie du monde sorcier, comme tous les autres nés-moldus, marquée comme un animal dangereux qu’on voulait tenir à l’œil. Quand d’autres sorciers célébraient la fin de la guerre en organisant des fêtes et des jeux, elle avait du se terrer chez les moldus comme une criminelle. Quand elle entendait des rires et de la musique, elle ne pouvait penser à autre chose qu’à tout ce qu’elle avait perdu. Son mari, son travail, sa liberté, son monde. Il ne restait plus que sa fille, qui avait, par chance, réussi à conserver son identité et sa vie grâce au sang plus pur de Wayne … Mais même ainsi, bannie et subissant chaque jour le poids des lois absurdes, ils avaient fini par la retrouver, pour lui faire subir un dernier affront, celui dont elle ne se souvenait pas mais qui avait brisé son esprit et sa dernière résistance. Le Projet Live Bait. Elle ne pouvait plus voir le gouvernement sorcier autrement que comme une menace omnisciente, qui avait le pouvoir de vie et de mort sur elle. Elle n’était plus la femme qui se révoltait contre l’injustice, elle était un fantôme au même titre que ceux qui murmuraient autour d’elle. Mais Wayne n’avait pas subi tout ça. Il ne portait pas la Marque, il n’avait pas vu les Exécutions devant Gringotts. Il avait encore cette étincelle qui lui permettait de croire que le gouvernement pouvait encore tomber. Elle enviait son optimisme. Et elle aimait sa résistance face à ce qui la terrifiait tant, les lois qu’elle ne songeait plus à enfreindre, il était exactement tel qu’elle l’avait connu, au bon vieux temps … Elle esquissa un sourire un peu incertain. « Tu serais prêt à risquer ta vie pour ça ? Je ne veux pas que tu finisses par me rejoindre en tant que banni. Ou pire. » Qu’il la rejoigne en tant que fantôme, comme tous ceux qui l’entouraient à présent. Elle le regarda avec appréhension quand il lui demanda si elle souhaitait qu’il parte, et elle fut soudain prise d’un doute. Que souhait-elle réellement ? « Je n’ai jamais voulu que tu partes. Jamais. » Elle allait mieux quand il était auprès d’elle, elle le savait depuis qu’ils étaient adolescents, et cela prenait tout son sens à présent qu’il repoussait ses démons par sa seule présence. Ceux qui étaient dans sa tête, ceux qui flottaient autour d’elle, ils étaient tous à la merci de sa détermination, et elle ne se sentait déterminée que quand Wayne était à ses côtés. « Ne me quitte plus. » Si elle voulait uniquement le prier de ne plus jamais la laisser, sa phrase sonna plus durement qu’elle l’avait souhaité, et ses doigts s’étaient crispés sur les siens. Comme dans un regain de colère, venu elle ne savait d’où, pour le menacer des pires sévices s’il osait encore la quitter. Elle le lâcha une seconde, comme effrayée elle-même par ce sentiment violent qui était né en elle et qui avait disparu aussi soudainement. Elle savait qu’il resterait encore longtemps de la rancœur au fond d’elle envers son mari, mais elle ignorait quelle place cette rancœur pouvait prendre. Une place énorme, visiblement, malgré tous les efforts qu’elle pouvait faire pour l’étouffer.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeMer 4 Juin - 12:59

Wayne voulait croire que le monde pouvait encore changer, qu’il n’allait pas rester comme ça encore bien longtemps. Il n’avait pas envie de vieillir et d’évoluer encore dans ce monde qui n’avait plus de sens. Dans cette Angleterre, il n’avait normalement plus le droit d’adresser la parole à sa propre épouse. Le bannissement des nés moldus, doublé aux lois Bloodstream étaient faite pour séparer les sorciers comme lui des gens comme elle. Certes, dans le fond, ils n’avaient pas besoin de ça pour être séparés, juste du comportement débile qu’il avait eu au Chili, toutes ces choses qu’il avait faites et dont il n’avait toujours pas eu le courage d’avertir Eiris, ces événements qui pouvaient les briser à jamais. Ça viendrait, il ne pourrait pas lui mentir indéfiniment, elle était son épouse depuis trop d’années pour qu’il puisse lui mentir. C’était compliqué, il la voyait complètement détruite par le projet live bait, il ne voulait pas la briser d’avantage, entre ça et la victoire de Voldemort, les choses étaient trop compliquées pour qu’il puisse simplement lui dire ce qu’il avait fait quand il avait été loin de sa famille, trop perdu dans les litres d’alcool pour réfléchir posément et trop envieux de justifier la haine d’Eiris à son égard d’une façon qui lui semblerait raisonnable. Il avait été complètement stupide, il en avait bien conscience aujourd’hui et s’il pouvait changer les choses, il le ferait sans hésiter. « Ne t’inquiètes pas pour moi. » Elle avait bien d’autres choses pour lesquelles s’inquiéter que pour ce qui pouvait lui arriver à lui. Maintenant de toute façon, il était trop impliqué pour pouvoir reculer, au sein de cette nouvelle rébellion comme au ministère de la magie. « Je ne voulais pas partir non plus. » Il se souvenait du moment où il était rentré chez eux pour faire ses valises avant de s’enfuir à l’autre bout du monde, il se souvenait de ce poids oppressant contre sa poitrine, il se souvenait de ses nombreuses hésitations, cette envie qu’il avait eu de mourir plutôt que de partir, puis cet instant où il avait réalisé que son orgueil mêlé à son instinct de survie l’empêchait vivement de laisser Joram gagner. Il aurait voulu rester auprès de son épouse et de sa femme, il aurait voulu être avec elles pour la mort d’Harry Potter et toutes les conséquences qu’elle avait eu. Les choses avaient pourtant été bien compliquées, trop compliquées de toute évidence. Il posa son regard sur leurs deux mains entrelacées alors que la poigne de son épouse se faisait de plus en plus forte. Elle ne tarda pas à retirer sa main, comme dans une façon de contrôler cette colère qui lui était revenue. « Comme je l’ai dit, je ne partirais que si tu veux que je parte à présent. » Et tôt ou tard, elle voudrait certainement le voir partir, une partie de lui voulait simplement repousser au maximum ce moment pour pouvoir profiter de ces retrouvailles qui finalement finissaient mieux qu’elles avaient commencées, l’autre mourrait d’envie de lui dire ce qu’il avait fait parce qu’il était bouffé par la culpabilité et que mentir à son épouse n’était pas une chose qu’il savait faire aussi facilement qu’il l’aurait cru.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeJeu 12 Juin - 18:24

Eiris aurait souhaité que le retour de Wayne puisse résoudre tous les problèmes, effacer le passé, lisser les rides d’inquiétudes qui plissaient son front en permanence. Elle faisait l’effort de croire en ses explications, elle avait prit le parti de ne pas être l’épouse accusatrice, et elle avait attendu en échange qu’il lui apporte la sérénité qu’elle attendait depuis des mois … Elle aurait espéré qu’il soit comme un cadeau avec un joli papier d’emballage, dont elle n’ait qu’à couper le ruban pour que surgissent des cotillons et des serpentins, effaçant les mois de souffrance et d’angoisse qu’elle avait vécus jusque là. Mais il était là, à ses côtés, et la Loi Bloodstream s’interposait toujours entre eux comme une épée de Damoclès, et le Projet Live Bait laissait encore des séquelles sur son esprit … La présence de Wayne avait beau avoir un effet salvateur, ce n’était visiblement pas suffisant pour tout effacer. Ca aurait été absurde de l’espérer, mais Eiris flirtait avec l’absurdité et l’inconcevable depuis bien trop longtemps pour que de telles pensées ne puissent germer dans sa tête. Et voilà qu’elle voyait apparaître des pulsions plus violentes envers lui, sa rancœur revenait au galop, les fantômes se remettaient à lui murmurer des horreurs à l’oreille, empoisonnant son esprit. C’est à peine si elle entendit Wayne reprendre la parole, mais elle se raccrocha aux mots qu’il prononça en tentant de se calmer. Ce n’était pas nouveau, elle avait perdu la tête, mais c’était encore pire de le réaliser quand elle était avec lui, l’homme qu’elle aimait par-dessus tout et avec qui elle aurait tant voulu reprendre une relation normale … Elle se passa une main nerveuse dans les cheveux, ne sachant pas ce qu’elle pouvait lui répondre. Elle eut envie de se lever pour s’écarter de lui, mais elle se força à rester enfoncée dans le canapé. « Alors ne pars pas. » Finit-elle par lâcher. Elle lui reprit la main d’un geste hésitant, aussi timide qu’une adolescente ayant besoin d’un peu d’alcool pour se lancer auprès de son amoureux. « Je ne veux pas que tu partes, j’ai besoin de toi Wayne. » Sa détermination était aussi fragile qu’une bulle de champagne sur le point d’éclater, et elle ne voulait pas que ça arrive. Elle glissa son bras autour de son torse pour se blottir contre lui, et elle posa sa tête sur son épaule. « Je t’aime encore. Ne me quitte pas, cette fois je ne m’en remettrais pas. » Plus de menace cette fois, juste un murmure presque indistinct.
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MessageSujet: Re: (event, wayne) come closer   (event, wayne) come closer Icon_minitimeSam 21 Juin - 11:41

Eiris ne voulait pas qu’il parte, c’était ce qu’il voulait entendre, ce qu’il rêvait d’entendre depuis tellement longtemps. Il n’était pourtant pas complètement stupide, il savait que c’était uniquement parce qu’elle ne savait pas encore tout. Il y avait encore tant de choses qu’il devait lui dire, des révélations qui ne passeraient pas le seuil de ses lèvres ce soir. Il n’avait pas envie de gâcher l’instant avec les récits des erreurs qu’il avait commises quand il avait été loin d’elle. Il savait qu’il ne pourrait pas garder le secret éternellement, il ne pouvait pas lui mentir et plus il gardait le secret sur ses actes, plus il sentait la culpabilité se répandre dans ses veines à la façon d’un poison. Il faudrait qu’il lui dise, tôt ou tard. Il aurait aimé pouvoir être le mari qui n’aurait jamais eu un tel comportement, maintenant, il aimerait au moins être celui qui ne se fichait pas totalement de la tronche de sa femme en lui cachant une telle chose. C’était compliqué et tout était de sa faute. Il aurait pu agir autrement, il aurait dû agir autrement, mais il fallait croire que, loin de cette vie qu’il s’était acharné à construire de ses mains pendant de nombreuses années ; il avait perdu peu à peu ses capacités de réflexions. Il avait cru qu’il ne pourrait jamais revenir chez lui, qu’il ne reverrait jamais sa femme et son épouse, simplement parce que s’il mettait le pied en Grande-Bretagne, il mourrait dans la minute. Il n’y avait pas de tord en soi, à avoir pensé d’une telle façon. Joram l’avait condamné à l’exil et Joram aurait facilement pu vivre encore cinquante ans de plus, lui en vie, le serment serait resté intact pendant de nombreuses années, quoi qu’il avait essayé de le faire tuer, alors en fin de compte, il aurait fini par mourir au Chili sans que personne n’en sache rien pour que Joram puisse se décharger de ses responsabilités. D’une façon ou d’une autre, à ses yeux, il avait été condamné à passer le restant de sa vie loin de sa famille, qu’elle soit courte parce qu’on l’aurait assassiné au détour d’une ruelle – c’était bien ce que Selyse avait fait, elle l’avait laissé pour mort au beau milieu d’une ruelle – ou dans de nombreuses années seul dans son coin. C’était cette idée, incrusté au plus profond de ses pensées qui lui avait fait commettre tant d’erreurs. Il aimait sa femme comme il l’avait toujours aimée et tout ce qui s’était passé là-bas ne venait en rien contredire ses sentiments, il l’aimait encore comme au premier jour. S’il était avec elle aujourd’hui, il avait surtout l’impression qu’il s’agissait d’un coup de chance, quelque chose qu’il n’avait absolument pas imaginé alors qu’il déprimait au point de boire plus que de raison. Il ne contait certainement pas sur son cousin pour venir le libérer de tout ça, après tout ce dernier était resté aussi silencieux qu’une tombe pendant tellement d’années, que Wayne avait arrêter d’espérer recevoir la moindre nouvelle de lui depuis bien longtemps. Pourtant il l’avait contacté et de fil en aiguille, il lui avait rendu son droit de rentrer chez lui, il lui avait donné la chance d’être aux côtés de sa femme en cet instant. Il savait bien que ça ne durerait pas, que la rancœur finirait par être telle qu’elle ne pourrait pas lui pardonner. Alors, il voulait profiter de ce moment, elle était là, blottie contre lui et il pouvait encore la serrer contre lui. C’était peut-être la dernière fois, à moins qu’il n’attende que son esprit aille mieux avant de lui balancer ces révélations qui auraient probablement le même effet qu’une bombe. Il ne savait pas, après tout, est-ce qu’elle se remettrait un jour de ce que le projet live bait lui avait fait ? Encore une question pour laquelle il n’avait pas de réponse. « Je ne pars pas. » Le sorcier soupira légèrement avant de déposer un baiser au sommet du crâne de son épouse. « A part si les gens qui vivent ici finissent par me mettre dehors. » Il ne connaissait absolument pas les gens qui vivaient ici et ils ne le connaissaient pas non plus, ils pouvaient facilement le mettre dehors s’ils le voulaient. « Et il faudrait que je rentre pour nourrir le chat quand même. » Passer le restant de ses jours sur ce canapé avec Eiris lui semblait être une bonne idée, une chose qu’il pourrait facilement avoir envie de faire, rester avec elle, dans la même pièce pour toujours. En théorie, ça semblait possible, dans la pratique déjà un peu moins. « Et travailler aussi, si je disparais du ministère de la magie du jour au lendemain, ça va être suspect. » Il n’avait pas forcément besoin de ça pour paraitre suspect, le simple fait qu’il ait débarqué du jour au lendemain après la mort de son prédécesseur était suspect. « Mais je reviendrais, tous les jours pour te voir, je te le promets. » Des promesses, il lui en avait faites au cours de sa vie, malheureusement, il ne les avait pas toutes tenues, à commencer par une partie des vœux qu’il avait prononcés le jour de leur mariage, rien ne lui assurait qu’il pourrait tenir cette promesse là, plus rien n’était sûr dans ce monde à présent, mais il voulait essayer, il ferait de son mieux pour être à ses côtés tous les jours, parce qu’il le lui devait et qu’il voulait être à ses côtés aussi longtemps que ce serait encore possible.
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