(ariane, event) it's not what you think.

Merde, merde, merde. Je me maudissais en silence, tandis que je marchais d'un pas précipité vers le manoir des Oswald-Appleby, regardant obstinément vers le sol. Il ne fallait surtout pas que je lève la tête sinon ils ne tarderaient pas à voir que j'étais en train de me métamorphoser. Tout du moins, j'étais purement et simplement en train de reprendre mon apparence initiale. Le polynectar avait cessé de produire ses effets et je changeais à vue d'oeil. Merde, merde, merde. ce n'était pas bon, pas bon du tout. En vrai, je n'étais pas censé me changer après si peu de temps. Le produit qu'ils m'avaient refilé était de la camelote, une véritable arnaque. Putain. Pourquoi c'était toujours à moi que ce genre de connerie arrivait ? Si quelqu'un me reconnaissait j'étais dans la merde. Que je claironne à qui voulait l'entendre que j'étais de leur côté n'y changera rien, à leurs yeux je n'étais qu'un misérable sang-de-bourbe et un fugitif de surcroît. J'étais prêt à parier ma main droite que parmi toute cette belle assemblée il y avait très probablement des anciens Mangemorts, ou même des exécuteurs prêts à venir me cueillir le cas échéant. Ma situation puait et pas qu'un peu. Je jouais des coudes pour me frayer un passage parmi les convives. Certains d'entre eux s'étaient agglutinés en petits groupes compacts si bien qu'il était difficile de passer entre eux sans devoir en bousculer au passage. Bon sang. Le domaine des Oswald-Appleby était suffisamment grand, pourquoi ressentaient-ils le besoin de se concentrer en un seul endroit ? Ce n'était pas non plus comme si la cérémonie allait commencer tantôt. Allez. Encore un effort. La bâtisse s'approchait de plus en plus. Je n'étais plus très loin. Certains invités me jetèrent un regard interloqué mais ils ne me prêtèrent pas plus d'attention que ça, j'étais tout simplement quelqu'un de malade qui courait aux toilettes pour aller vomir tripes et boyaux. La réalité était toute autre. En vrai, je me dirigeais vers l'endroit où j'avais abandonné le gus dont j'avais emprunté l'apparence. Il fallait que je lui arrache quelques cheveux pour les plonger dans la gourde de polynectar que j'avais sur moi. À mon grand soulagement, le corps était là où je l'avais laissé. Mec, t'as vraiment une sale gueule, constatai-je tandis que j'avisais les traces des coups que j'avais données des instants plus tôt. Décidément, je n'avais pas fait les choses à moitié, je l'avais sacrément amoché, comme pouvait en attester son arcade sourcilière explosée. Sans m'émouvoir plus que nécessaire, je me penchai pour ramasser quelques cheveux. J'allais les mettre dans la gourde lorsque je sentis une présence derrière moi. Un frisson glacé me dévala l'échine. Repéré. Je me retournai vivement, le cœur battant à tout rompre. J'étais cuit. Foutu, vous dis-je. Je n'avais plus alors qu'à espérer que celui qui m'avait pris la main dans le sac n'était pas trop méchant, sinon, j'allais passer un sale quart d'heure. « Ariane ? » bredouillai-je finalement en reconnaissant la mariée. De surprise, je tombai en arrière, mon postérieur atterrissant dans le buisson. « Ce...Ce n'est pas ce que tu crois. » Et de quoi ça avait l'air, sinon ? Bon sang. Je n'en ratais pas une. J'avais l'air con maintenant, et pas qu'un peu. « Je...Je n'étais que de passage. Je l'ai trouvé là et... » Nouveau frisson glacé. Sueurs froides. « Je m'en vais. Tu n'as rien vu. S'il te plaît, ne sois pas fâchée. Je ne pouvais pas manquer le jour de ton mariage. » Alors, j'adressai un sourire piteux à mon ancienne amie. Allez, Ariane. En souvenir de notre séjour en France, tout ça. Tu n'as quand même pas oublié ?

Cela faisait près d'une heure qu'Ariane était plongée au cœur de l'action, entourée par ses nombreux convives, et elle n'en pouvait déjà plus. Alors qu'elle essayait de garder un œil attentif sur Alayne, la jeune femme se sentait sur le point de flancher. Elle avait chaud ; était-ce le stress ou l'accumulation d'invités qui lui donnait la sensation d'être dans une fournaise ? Elle se souvenait vaguement des recommandations autoritaires de Mrs. Oswald-Appleby, consciente qu'elle se prêtait à un jeu d'apparence auquel elle ne comprenait finalement que très peu de choses. Gloussant, faisant papillonner ses paupières et éclatant parfois d'un rire qui frisait l'hystérie, Ariane parvint à se défaire des bras qui l'enlaçait. Cette obsession qui consistait à la toucher, à lui parler, était d'une hypocrisie monstrueuse ; c'était à peine si ces personnes lui avaient prêté la moindre attention les rares fois où ils l'avaient vue. Mais, forcée de suivre les directives de sa future belle-mère, Ariane ne soufflait mot à propos de sa rancœur et continuait à babiller. Puis, elle le vit. Un homme qui, sûrement malade, jouait des coudes pour traverser la foule de badauds attroupés devant le manoir familial. Peut-être qu'il s'agissait du moment qu'elle attendait pour se débarrasser des sangsues qui la collaient depuis un certain temps – s'excusant précipitamment, Ariane se lança à la poursuite du sorcier. Elle voulait l'assister, ou le conduire jusqu'aux toilettes. De toute évidence, il avait absorbé un peu trop de champagne. Relevant les pans de sa robe blanche, elle abandonna – un très court instant, elle en était persuadée – son rôle de chaperon auprès de Blodwyn. Lancée à la poursuite de ce sorcier, qui ne souhaitait sûrement pas sa présence à ses côtés durant sa régurgitation mais son avis lui importait peu, Ariane traça son chemin au travers de la foule. Il lui fallut un peu plus de temps pour retrouver sa cible. Lorsqu'elle le retrouva enfin, elle put constater qu'il – par Merlin, que faisait-il agenouillé devant le corps d'un autre homme ? La situation s'éclaircit dès qu'elle le vit prendre quelques cheveux, afin de les mettre dans ne gourde. Mais il n'eut pas le temps d'accomplir son triste dessein, car il se rendit compte de la présence de la future mariée, juste derrière son dos. Oh, il pouvait bafouiller, il pouvait se perdre dans des explications foireuses ; Ariane était subjuguée par son visage. Des traits qu'elle n'avait pas oubliés et son sourire, plutôt forcé, la fit grincer des dents. « Slevin, ça suffit. » elle leva la main afin d'interrompre son compagnon. Puis, elle pointa l'homme étendu de son index accusateur « Tu n'en rates vraiment pas une. Mince, tu te rends compte de ce que tu as fait ? Et tu crois sérieusement que je vais te couvrir ? » elle ne disait cela que pour la forme. Après tout, elle n'avait pas la moindre envie de gâcher d'avantage cette journée en dénonçant un homme avec qui elle s'était liée d'amitié en France.

» (event) ◇ until death do us part (ariane)
» (event, lysander) and joy be with you all
» (ariane) ☆ and it was your heart on the line.
» (ariane.) ★ kiss the ones who are born to die.
» ☆ (ariane & lisea) ~ london sounds like a city of red.

(ariane, event) it's not what you think.

(ariane, event) it's not what you think.

Sujets similaires

Sujets similaires