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 (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight -

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Lee Jordan
Lee Jordan
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : MARY-W. +marie.
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≡ date d'arrivée : 17/01/2013
≡ tes points : 85 points.
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(doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight - Tumblr_nwi5rpBatw1qieaoio6_250
≡ âge du perso : vingt ans.
≡ amoureusement : célibataire, c'est pas comme s'il avait que ça à faire.
≡ son emploi : il est animateur radio pour la gazette du sorcier, section quidditch. il est actuellement en charge de "potterveille" la radio pirate de l'ordre du phénix.
≡ statut de sang : c'est un sorcier de sang-mêlé, qui a toujours été fier de l'être, et n'a jamais prétendu de rien.
≡ sa maison : les lions de gryffondor, évidemment, les grands vainqueurs des matchs de quidditch !
≡ sa baguette : bois de sorbier, avec pour cœur un crin de licorne, spécialisée en charme et d'une longueur approximative de vingt-huit cm.
≡ son patronus : un renard.
≡ son amortencia : uc.
MessageSujet: (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight -   (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight - Icon_minitimeMer 8 Jan - 17:53



a kind of emotional tether.
— DORALEEN MORIARTY & REARDEN STARK —

I do not love you as if you were salt-rose, or topaz, or the arrow of carnations the fire shoots off. I love you as certain dark things are to be loved, in secret, between the shadow and the soul. I love you as the plant that never blooms but carries in itself the light of hidden flowers; thanks to your love a certain solid fragrance, risen from the earth, lives darkly in my body. I love you without knowing how, or when, or from where. I love you straightforwardly, without complexities or pride; so I love you because I know no other way than this: where I does not exist, nor you, so close that your hand on my chest is my hand, so close that your eyes close as I fall asleep.
start of time ~ gabrielle aplin.

Et encore un verre. Ces derniers temps, ces quelques gouttes d’alcool demeuraient être le seul réconfort aux doutes qui se glissaient dans l’esprit de Rearden. Inlassablement, ses pensées s’accrochaient aux mêmes questionnements, à ces doutes brûlant le fond de ses entrailles sans qu’il ne parvienne à les faire disparaître : cruel était le bilan qu’il se dressait au fin fond de l’esprit, à chaque fois qu’il pensait aux jours qui s’écoulaient. Doraleen était morte, officiellement : il avait tant souvent posé ses yeux sur le registre qui l’indiquait que la place pour le doute était infime. A côté de ça, il n’avait eu aucune nouvelle de Ainsley, ni de Sara, ni de Treassa. Treassa qui avait disparu du jour au lendemain suite à la mort de sa tante : c’était à croire que les gens tombaient comme des mouches à une vitesse ahurissante. Quand est-ce qu’ils viendraient pour lui ? Il n’en savait rien, pour le moment, Rearden parvenait encore à faire profil bas, ce qui n’était pas chose aisée pourtant, dans le monde dans lequel il évoluait. Plus ça allait, plus il se rendait compte qu’il était un agneau jeté dans la fosse aux lions, qu’il attirait certains regards insistants quand il traînait des pieds à l’idée d’accomplir telle ou telle tâche pour la police magique : évidemment, il n’était pas envoyé sur le terrain (bien heureusement, ce n’était pas sa vocation dans la vie que de traquer des nés-moldus et autres fugitifs divers et variés), mais faire copain-copain avec des Mangemorts, ce n’était pas son fort non plus. Son supérieur avait été un Mangemort, tout comme la plupart des gens qu’il croisait dans les couloirs, sur lesquels il attardait parfois un regard sombre, quand il se souvenait de leur visage dans la bataille de Poudlard, ou qu’il faisait semblant de ne pas remarquer à d’autres reprises, tant ils étaient partout. Au coeur du monde magique, il était plus évident que jamais que la victoire de Voldemort avait été écrasante : parfois, le jeune sorcier avait du mal à voir la petite lueur d’espoir qui vacillait dangereusement au fond de lui : il continuait d’aider des gens, de planquer des fugitifs et d’effacer certains noms des registres du Ministère, mais plus le temps passait, moins ses actions ne semblaient avoir la moindre importance. Tout ce qu’il faisait, c’était sans doute insensiblement retarder l’irrémédiable, donner un coup d’épée dans l’eau alors que les desseins de ce Nouveau Régime le dépassaient de loin. C’était ça, quitter l’école pour se retrouver plongé dans le monde réel, sans aucun doute : en dehors des couloirs de l’école magique, il se découvrait bien petit et insignifiant, comme un architecte cherchant à ériger des murailles avec des petits cailloux : définitivement, ses ambitions étaient sans doute à la hauteur de ce dont il avait l’habitude, mais certainement pas assez significatives pour sauver le monde ou même ne serait-ce qu’un être humain. Au moins, lorsqu’il avait essayé d’agir avec Treassa, ils avaient été deux, toujours un là pour soutenir celui qui baissait les bras, toujours prêts à se surpasser l’un pour l’autre : ensemble, ils ne reculaient pas, ils ne l’auraient jamais fait. Pourtant, le doute s’immisçait dans les veines de Rearden à mesure que sa solitude grandissait. Peu à peu, il perdait de plus en plus de gens : c’était ça la triste réalité, la justice dans un gant de fer que les Mangemorts et leur maître appliquaient sur le monde à présent. D’un mouvement de tête, Rearden chassa ses mauvais songes : c’était la présence glaciale des Détraqueurs qui le faisaient voir les choses de manière aussi sombre, ce n’était pas possible autrement. Même lorsque le château de Poudlard avait été déserté de tout espoir, il avait tenté d’être le plaisantin de la bande, celui qui continuait d’avoir un léger sourire, une volonté de fer - en somme, une bonne humeur d’apparat, qui ne servait plus à motiver personne aujourd’hui : et à quoi bon ? Il n’avait pas osé remettre les pieds chez lui, ou tenter de retrouver ses parents, pas depuis que Iris avait perdu la vie dans la bataille de Poudlard. Sans doute qu’ils le blâmaient pour ça tout autant qu’il se blâmait lui-même : peut-être que s’il n’avait jamais parlé ainsi des Serpentard, ou peut-être s’il avait décidé de faire cavalier seul, sans se faire remarquer, plutôt que de rejoindre l’Armée de Dumbledore, les choses auraient été différentes. Le résultat était là : il avait perdu sa petite soeur, et ainsi toute sa famille dans la bataille de Poudlard ; et tous ceux pour qui il avait sacrifié pour ça, s’étaient faits la belle sans demander leur reste. Doraleen, Sara, Ainsley, Treassa.

Il soupira, se trouvant définitivement stupide par certains moments : les idéaux qu’elles avaient toutes représenté et défendu avaient été les siens également, mais même, tout ceci lui semblait bien plus vain qu’auparavant, maintenant qu’il était plus seul que jamais. Tant pis se disait-il la plupart du temps, la lutte devait continuer, il n’était pas prêt à lâcher l’affaire, et chaque face à face avec Lysander Barrowman le confortait dans cette idée : le simple fait qu’un être pareil puisse être à la tête du département de police magique le répugnait au plus haut point ; des gens comme ça étaient plus bons à être enfermés que placés en héros comme il l’était. Et si Treassa avait décidé que changer de vie était préférable à ce pour quoi ils s’étaient battus jusque-là, eh bien tant pis pour elle, le temps des regrets viendrait tôt ou tard. Etrange quand même, comment les choses pouvaient changer : si on le lui avait demandé quelques années auparavant, Rearden n’aurait jamais envisagé prendre une place au Ministère de la Magie, il ne s’était jamais vu comme sédentaire, les heures de cours lui étaient toujours insupportables et au vu des piètres résultats qu’il avait toujours obtenus, sa destinée aurait forcément été autre part. Peut-être serait-il devenu un éleveur de dragons, ou un chasseur de dragons, ou simplement un type qui errerait dans les zones sauvages pour étudier les créatures magiques, ou alors un joueur de Quidditch : il n’était absolument pas mauvais dans le domaine, il avait d’ailleurs été un batteur plutôt bon, quand bien même Harry Potter n’avait eu de cesse de faire gagner son équipe, en attrapant héroïquement le vif d’or quoiqu’il arrive. Seul Cedric Diggory était parvenu à faire chuter Gryffondor de son piédestal, mais ça, c’était une autre histoire. Une vie qui semblait bien lointaine à Rearden, l’époque où il échangeait une certaine intimité avec Treassa, l’époque où il avait cru la connaître par coeur, tout comme il avait pensé que tout lui était acquis, sa soeur, l’amitié si forte qui le liait à Sara, quel que soit le nom qu’elle portait, ou le statut de sang qu’il affichait. Tout ça, ça appartenait au passé, et le silence radio de Sara le lui rappelait bien : il ne savait même pas si elle avait survécu à la bataille de Poudlard, quand bien même il n’avait jamais vu son nom apparaître dans quelque registre que ce soit : seul l’espoir le laissait penser qu’elle était en vie, sans pour autant qu’il ne puisse expliquer pourquoi, malgré tout ce qu’ils avaient traversé, elle ne daignait même pas lui signaler qu’elle était en vie. Tentant de s’arracher à ces pensées bien tristes et désolantes, Rearden laissa son regard vaquer autour de lui, sans vraiment chercher quoique ce soit de spécial : cet endroit était relativement connu des fugitifs qui passaient leur chemin en Angleterre. C’était un pub moldu, bien évidemment, mais plutôt petit et intimiste, tant et si bien que le propriétaire des lieux ne s’inquiétait qu’à peine de voir certains originaux passer la porte de son établissement : c’était une chose assez commune dans une ville comme Londres. Rearden, lui, avait appris à s’adapter, tant et si bien qu’il avait passé des habits moldus, qui lui permettaient de se fondre dans la masse, et qui lui permettait un tant soit peu d’oublier la robe de sorcier qu’il avait l’habitude de porter pour son travail. Plus il s’attardait dans ce lieu, plus Rearden observait les gens autour de lui, et plus il en arrivait à préférer le monde des moldus, leur façon d’être : il enviait parfois la simplicité avec laquelle ils vivaient, loin de la guerre, encore inconscients qu’elle avait éclaté quelques temps plus tôt, et que les ténèbres avaient dévoré la lumière. S’il était né moldu, Rearden n’aurait jamais perdu sa petite soeur dans la bataille de Poudlard ; à côté de ça, renoncer à la magie lui semblait être un bien maigre sacrifice. Au milieu de cet univers simple, les fugitifs se remarquaient facilement : ils étaient souvent dans un coin de la pièce, ou dos à un mur, le regard s’attardant souvent sur la porte d’entrée, et, évidemment, l’air plus fatigué que n’importe qui d’autre : plus il en aidait, plus le jeune homme apprenait à les reconnaître avec rapidité et talent. Certains, évidemment, étaient trop méfiants pour accepter son aide, ils se contentaient de quitter le pub à vive allure avant de transplaner dans la rue aussitôt qu’il approchait d’eux. D’autres au moins, acceptaient son aide et lui donnaient la vague sensation de servir à quelque chose, au moins, était-ce légèrement réconfortant. Traînant des pieds, Rearden se releva pour quitter l’emplacement de sa chaise et ainsi parcourir les quelques pas le séparant du comptoir : d’où il se plaçait, il avait habituellement une bonne vue sur la porte d’entrée et chaque personne franchissant le seuil de ces lieux, mais c’est sans vergogne qu’il se retrouva dos à celle-ci, au moment de demander à être resservi par le type au comptoir. Celui-ci ne dit mot, attardant cependant un regard jaugeant le jeune homme : dans le monde moldu, il n’avait techniquement pas l’âge de boire des boissons aussi alcoolisées, mais il avait pris soin de se confectionner des papiers moldus à même de palier à tous ces problèmes.

Derrière lui, la porte s’ouvrit à nouveau, mais il ne se donna pas la peine de se retourner, bousculé par quelques personnes passant à proximité, et happé par le regard insistant d’un type à quelques pas de là. Sans doute que son pull ne s’accordait pas à merveille avec le pantalon qu’il avait choisi, ou que les cheveux en bataille et l’air fatigué (renforcé par les verres qu’il avait déjà avalés) ne faisaient pas bonne impression, mais Rearden repartit en direction de sa place, une fois ayant récupéré la bière blonde qu’il avait demandée. Ce n’est qu’en reposant ses fesses sur sa chaise qu’il remarqua que quelque chose clochait, ou que combien son erreur avait été fatale : ses yeux furent attirés en une fraction de seconde sur le flamboyant d’une chevelure doucement éclairée par la lumière jaunâtre des lieux. Il cligna des yeux. Une fois, deux fois, pour s’assurer que ce n’était ni l’alcool qui embrumait ses yeux, ni la fatigue qui lui faisait avoir des hallucinations. Ni l’un ni l’autre, confirmèrent ses iris une fois qu’il se passa une main sur le visage. C’était bien une rousse, quelques pas plus loin, qui lui faisait dos, qu’il n’avait même pas remarquée lorsqu’il avait été au comptoir, pas si loin d’elle. Sans doute était-elle entrée au moment où il avait fait dos à la porte : en tout cas, elle n’était pas là depuis bien longtemps, sans quoi, il en était sûr, il l’aurait déjà remarquée. Elle tourna son visage vers la droite, et à cet instant précis, la foudre frappa à l’endroit pile où Rearden venait de s’asseoir - ou c’est l’impression qu’il eut, tandis que ses cheveux se dressaient sur sa nuque, et qu’une chair de poule glaciale glissait le long de sa peau. Il était réveillé, pour sûr à présent : et pourtant, il voyait de fantômes défiler devant ses yeux ; le fantôme de Doraleen en tout cas, ses cheveux, son allure frêle, le profil de son visage, sa peau si claire. Les dents serrées, il déglutit comme si c’était la chose la plus dure à faire de toute sa vie : elle n’avait rien de translucide comme les fantômes de Poudlard, et de toute manière, les fantômes ne pouvaient pas quitter les lieux auxquels ils étaient attachés... alors quoi ? Sans crier gare, Rearden se redressa sur ses pieds, esquissant quelques pas en direction de ce mirage, avant de se raviser. Pour tout geste comblant à son hésitation, il fit quelques pas en arrière (sans se retourner, ni cligner des yeux, de peur qu’elle en profite pour disparaître à nouveau), tâtonnant à la recherche de son verre qu’il manqua de renverser. Finalement, il l’attrapa pour avaler goulument trois longues gorgées mousseuses de bière, avec lesquelles il manqua de s’étouffer, s’essuyant la commissure des lèvres, puis passant une main dans ses cheveux dans le vague espoir de, sans doute, se donner contenance. Pourquoi donc à vrai dire ? Il n’avait de compte à rendre à personne, lui, et il n’avait certainement pas besoin de plaire à qui que ce soit, ni même de faire bonne figure. Lui, il n’était pas un déserteur, ni quelqu’un qui disparaissait sans prévenir les copains, ni quelqu’un qui mourait et puis revenait à la vie subitement. Il était Rearden, à croire, la dernière survivance de ce qu’ils avaient été, quelques temps plus tôt, à Poudlard, l’époque où tout avait été plus simple. Passant ses mains moites sur son pantalon, il finit par faire les derniers pas le séparant de Doraleen, passant à côté d’elle, sourcils froncés, l’air grave lui venant plus facilement qu’il ne l’aurait cru. « C’est ce que j’apprécie le plus dans un pub... les rencontres fortuites. » Le regard dans le vague, il avait prononcé ces quelques mots, happant l’attention de la jeune femme ; bizarrement, il n’avait pas encore levé les yeux vers elle pour la dévisager directement et confirmer tout ce que son esprit, ses entrailles et son instinct lui indiquaient. Il savait déjà que c’était Doraleen, et non pas qu’il passait pour un dragueur à deux balles dans un bar. Dans un cillement, il finit par prendre son courage à deux mains, mâchoires serrées l’une contre l’autre au moment de dévisager la rousse, reconnaître les traits de la jeune femme : il aurait voulu n’afficher aucun ressentiment, pourtant, il sentit les traits de son visage s’affaisser, sa contenance s’envoler pour un bref instant, tandis qu’il ne pouvait pas, il ne pouvait même pas s’arrêter de la regarder, quand bien même elle lui inspirait plus de colère que de soulagement. « Ça fait plaisir de te revoir... même si ce n’est pas vraiment ce que j’attendais de ma soirée. » Sa voix n’était pas pleine de dignité, ni même tranchante et directe : elle était emplie de ce quelque chose, cette amitié qu’ils avaient toujours eue, mais qui était à présent infectée par une déception acerbe qu’il ne pouvait pas masquer, malgré tous les bons efforts qu’il pourrait mettre dans la tâche. « Alors, ça fait quoi de revenir d’entre les morts ? » Ajouta-t-il pour la forme, un vague sourire teinté de sarcasme passant sur ses lèvres : il cherchait là simplement à ne pas avoir l’air complètement hagard ou stupide, au fond, ce n’était pas si mal de ne plus être tout seul.
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Lachlan Moriarty
Lachlan Moriarty
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≡ amoureusement : séparé de son épouse depuis longtemps.
≡ son emploi : directeur du département de justice magique.
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≡ niveau d'études : études terminées avec huit buses, huits aspics.
≡ sa baguette : merisier, 23,5 cm, ventricule de coeur de dragon.
≡ son patronus : il est incapable de créer un tel sortilège.
≡ son amortencia : plus grand chose à présent, l'amour n'étant probablement plus pour lui.
MessageSujet: Re: (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight -   (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight - Icon_minitimeDim 26 Jan - 17:35

We used to just make friends so easily.
REARDEN STARK & DORALEEN MORIARTY

I've sat and watched this city crumble Just as it was being built And the bigger it gets, the less it's thought of. I'm just scared of losing all that we have left. And the colours of these roads are matching the rainy sky. We're too blind to see what's really here In front of our eyes And I hope some day, this will all reverse And send us back to the times, before we grew up and lost the novelty of clear blue skies, and climbing trees. Can't you see what our lives have come to be ? ~ reverse.

Une dernière fois, Doraleen se dressa face au petit – minuscule même – miroir de sa salle de bain. Elle repassa rapidement ses doigts dans ses cheveux avant de quitter la petite pièce. Elle avait remit son départ de ce petit appartement miteux, trop de fois maintenant. Une partie d’elle lui dictait de rester enfermée, qu’ici au moins, elle était en sécurité et qu’ailleurs, ce ne serait pas le cas. Il fallait qu’elle se rende à l’évidence, elle ne serait jamais en sécurité. On l’avait retrouvée jusqu’en France où elle avait dû s’enfuir bien rapidement. C’était peut-être stupide de sa part que de revenir en Angleterre, mais elle avait eu la certitude que personne ne s’amuserait à la rechercher ici, encore moins dans la communauté moldue. Elle était officiellement morte de toute façon. Personne n’avait l’occasion de se soucier de sa personne et c’était mieux ainsi. Elle avait connu la terreur dans les rues de Londres, elle avait connu le froid de bien des forêts perdues au milieu de nulle part, la douceur des baisers éphémères de celui qui l’avait sorti de son infinie solitude et puis, elle était morte. Sans se soucier de rien, de personne, elle était morte, c’était ce qu’on disait. En vérité, elle s’en était sortie de justesse. Elle avait elle-même vu son nom dans la rubrique nécrologique de la gazette du sorcier et elle avait saisi sa chance. Si tout le monde la croyait morte, elle avait pensé que les choses seraient plus simples au moins pour elle, elle n’avait pas vraiment pensé aux autres, elle avait juste voulu qu’on lui foute la paix une bonne fois pour toute. Elle avait déjà tout perdu de toute façon, Dwight lui, il était vraiment mort, assassiné par des rafleurs alors qu’une nouvelle fois, ils s’étaient fait attaqués. Ça avait été leur quotidien et chaque fois, il s’était donné bien du mal pour sauver Doraleen. Ils s’étaient aimés, ça ne faisait aucun doute. Ils étaient pourtant bien différents l’un de l’autre, ils n’étaient probablement en rien fait l’un pour l’autre, mais cette guerre les avait rapprochés et elle l’avait vraiment aimé. Cependant, il avait fallu qu’on le lui arrache de force. Un éclair vert avait déchiré le ciel et il était tombé au sol. Elle avait continué de courir, le laissant mort, au sol, de toute façon, elle ne pouvait plus rien pour elle et à ce moment où son seul lien avec une autre personne avait été détruit, il avait fallu qu’elle se fiche de tout et s’arrange pour sauver sa propre vie. C’était ce qu’elle avait, difficilement, elle avait sauvé sa propre vie et elle avait continué sa route, gardant sa peine dans son cœur, elle avait continué d’avancer pendant de nombreuses semaines avant que Daley ne la retrouve. C’était lui qui prétendait l’avoir assassinée, lui qui était parti sans prendre le temps de vérifier s’il avait bel et bien fini le travail. Alors que lentement, elle sombrait dans l’inconscience, elle s’était dit que c’était probablement mieux ainsi. Elle allait mourir et enfin toutes ses souffrances allaient s’arrêter. Elle n’aurait pu à subit cette lancinante douleur au fond de son cœur, cette horrible torture qu’elle subissait jour après jour depuis qu’elle avait perdu celui qui avait été bien plu qu’un compagnon de route. Elle allait pouvoir cesser cette longue fuite qui n’avait plus aucun sens. Enfin, cette guerre dans laquelle elle était plongée sans qu’elle n’y ait sa place allait s’arrêter, au moins pour elle. Ça avait été enfin une pensée douce et agréable alors même qu’elle avait l’impression que la vie était en train de quitter définitivement son corps. Pourtant elle s’était réveillée. Elle ne savait pas pourquoi mais quelqu’un semblait tenir à la garder en vie sur cette maudite terre. Elle s’en sortait toujours, après de longues souffrances, elle finissait par s’en sortir. Il fallait croire que même si elle décidait de se suicider, quelqu’un viendrait lui sauver la vie. Elle ne savait pas pourquoi, après tout, il y avait bien des personnes qui méritaient plus qu’elle de s’en sortir et pourtant à chaque fois c’était elle. Bien qu’elle soit officiellement morte aux yeux de tous, elle continuait encore de fouler le sol de la Terre.

L’Angleterre et Londres tout particulièrement lui faisait peur. Elle était vivante et en France, alors qu’enfin elle avait réussi à retrouver un semblant de paix, elle s’était juré de ne pas se laisser tuer si facilement. Elle avait survécu trop souvent pour ne pas baisser les bras à présent. Elle devait vivre, ne serait-ce que pour que le sacrifice de Dwight ne soit pas inutile. Il avait voulu qu’elle vive lui, envers et contre tout, alors, elle vivrait. Elle ne pouvait pas, cependant, rester cachée indéfiniment, elle était fatiguée de ce genre de vie et c’était à peine si on pouvait qualifier ça de vie. Elle en avait marre de fuir, de se cacher et de lutter contre les rafleurs et compagnie qui la recherchait simplement parce qu’elle était une née-moldue. Maintenant, ils avaient cessé la chasse, en tout cas, en partie. Ils avaient accepté que les nés-moldus vivent, à condition qu’ils restent du côté moldu. C’était ce qu’elle voulait faire, vivre comme une moldue, loin du monde de la magie – sa baguette jamais loin cependant. Elle ne voulait pas continuer à avoir éternellement peur de mettre les pieds dehors et ainsi de croiser les mauvaises personnes. Si elle avait apprit quelque chose ces derniers temps c’était que le hasard faisait définitivement mal les choses. Le destin ou quelque chose dans ce gout là n’avait eu de cesse de la mettre sur la route de Daley le mangemort qui avait bien manqué de lui ôter la vie à plusieurs reprises mais qui n’avait cependant jamais réussi, malgré ce qu’il pouvait croire. Elle détestait le hasard qui lui avait fait connaitre des moments bien douloureux, elle était vivante certes, mais brisée par les tortures qu’elle avait subit. Elle était loin la jeune et naïve petite Doraleen qu’elle avait été à Poudlard. Aujourd’hui, elle avait bien changé, elle était marquée à jamais par les épreuves qu’elle avait traversée et même si elle s’efforçait de relever la tête et de faire bonne figure face au reste du monde, son quotidien restait un flot de souffrances et d’horreurs qui n’avaient de cesse de la hanter. Elle était terrorisée à l’idée de sortir de ce petit appartement miteux dans lequel elle vivait depuis quelques jours déjà, mais il était temps pour elle de se reprendre en main et de construire cette vie de moldue qu’elle désirait à présent. Elle connaissait du monde encore à Londres et on lui avait donné quelques adresses où elle pourrait trouver des personnes pouvant l’aider. Pour l’heure, elle avait besoin de se trouver une nouvelle identité, parce que Doraleen Mortiarty était morte, dans le monde des sorciers comme dans celui des moldus, ainsi, il fallait qu’elle devienne quelqu’un d’autre afin de ne pas se faire repérer. Elle avait besoin de cette nouvelle identité pour se trouver du travail ainsi qu’un lieu correct où vivre. Elle devait se construire sa vie et ce n’était pas en restant terrée dans son coin qu’elle y parviendrait. C’était ainsi qu’elle avait enfin décidé de prendre son courage à deux mains et de quitter son trou à rat, alors que la nuit était déjà tombée sur la ville de Londres. Elle avait toujours sa baguette près d’elle, histoire d’être prête à se défendre si jamais c’était nécessaire. Elle possédait également une bombe au poivre, quelque chose de beaucoup plus moldu mais de très efficace. Son expérience l’avait sans doute rendue légèrement paranoïaque, au point qu’elle ne pouvait pas faire trois pas sans regarder derrière elle et que le bruit de ses propres talons claquant contre le sol suffisait à la faire sursauter régulièrement.  Après s’être arrêtée plusieurs fois pour vérifier que personne ne la suivait, que personne n’était prêt à lui bondir dessus pour la tuer, elle avait fini par lever les yeux au ciel, désespérée par ses propres réactions. Elle prit finalement une profonde inspiration avant de serrer avec force la lanière du sac qu’elle avait sur son épaule et elle reprit sa route. Cette  fois elle se mit elle-même au défit de cesser de se retourner toutes les trente secondes, ce qu’elle réalisa plutôt bien, cependant, c’est pleine d’angoisse qu’enfin, elle rejoignit le bar où on lui avait conseillé de se rendre. Son expérience lui dictait que les bars moldus étaient finalement bien peu rassurants, cependant, elle prit son courage à deux mains puis pénétra dans le bar.

Elle avança rapidement jusqu’au comptoir où elle commanda un verre, le plus naturellement possible, bien qu’elle sentait son cœur battre beaucoup trop fort dans sa poitrine. Elle se sentait prise d’angoisse, les souvenirs de sa soirée au bar en compagnie de Daley ne cessaient de remonter à son esprit. Il l’avait torturée gratuitement ce soir là, pour son simple plaisir et maintenant, même si c’était bien longtemps auparavant, même s’il n’était certainement pas dans ce bar ce soir, elle avait l’impression de ressentir l’horrible douleur des sortilèges d’endoloris partout dans son corps, elle avait l’impression que les plaies lancinantes qu’il lui avait laissées était en train de se rouvrir. Elle détestait toutes ces impressions qui se répandait en elle, elle avait simplement envie de s’enfuir à toute jambes pour échapper à tout ça, pour faire taire les souvenirs qui s’emparaient de son esprit. Mais elle devait être plus forte qu’eux, il ne fallait pas qu’elle se laisse bêtement abattre, elle était plus forte que ça, elle voulait être plus forte que ça, même si c’était dur. Elle ferma les paupières un court instant, juste le temps de faire le vide dans ses pensées et enfin, elle les rouvrit, fixant en face d’elle d’un air bien plus posé, du moins, c’était ce qu’elle avait essayé de faire. Elle avala rapidement une longue gorgée de la boisson qui lui faisait face, elle senti l’alcool qui la composait venir réchauffer ses veines dans une sensation presque agréable. Elle pouvait presque comprendre pourquoi les gens finissaient alcooliques des fois. L’alcool avait quelque chose d’agréable dans les moments d’angoisse et sans doute que si elle choisissait ce soir de boire jusqu’à en perdre la raison, elle aurait enfin l’occasion d’oublier tous les maux qui la troublaient, pour un court instant certes, mais ce serait déjà ça. L’alcool permettait un réconfort éphémère dans lequel elle n’avait de toute façon pas l’intention de sombrer, elle était encore jeune et ce serait sans doute dommage de finir complètement alcoolique avant même d’avoir passé les vingt ans. Elle avala cependant une nouvelle gorgée avant de reposer son verre sur le comptoir d’une main presque tremblante. Elle laissa échapper un léger soupire avant de sursauter alors qu’on s’adresser à elle. Pendant un instant son sang se glaça dans ses veines et sa main se serra avec force autour de son verre si bien qu’un peu plus de pression et elle pourrait facilement le faire éclater. Vu sa poisse elle aurait presque pu être sûre que c’était Daley qui revenait pour lui mener la vie dure. Son angoisse avait complètement annihilée les compétences de son cerveau si bien qu’elle s’était montrée bien incapable d’analyser la voix de la personne qui s’était adressée à elle. Elle tourna lentement la tête vers son interlocuteur pour finalement s’apercevoir que ce n’était absolument pas Daley, ni même un imbécile venue la draguer. Elle sentit comme une vague de soulagement se répandre en elle. « Oh mon dieu. » Elle porta sa main à sa bouche, sous l’effet de la surprise. C’était à peine si elle faisait attention à ses paroles à présent. Rearden. Elle ne l’avait pas vu depuis la dernière fois qu’elle avait pris le Poudlard Express pour rentrer à Londres pour les vacances d’été. Ça faisait bien plus d’un an à présent. Elle retira sa main de devant sa bouche pour lui adresser un grand sourire. Sans réfléchir à ce qu’elle faisait, elle se jeta à son cou. Revoir un visage familier alors qu’elle s’attendait à tomber sur son pire ennemi, ça ne pouvait être qu’une bonne chose, une excellente chose. Elle aurait pu l’embrasser si ça n’avait pas été mal venu en vue de ce qu’avait été leur relation. Elle se décolla un peu du jeune homme pour le regarder, son sourire se transformant en une grimace désolée. « Je suis vraiment désolée pour ça. » Il n’était pas le seul à avoir été persuadée que Doraleen était morte et enterrée quelque part au fin fond de l’Angleterre.  « Il s’est passé tellement de choses que paradoxalement mourir m’a semblé être le meilleur moyen de rester en vie. » Daley avait au moins arrêté de la traquée et pendant de nombreux mois, elle avait eu la paix. Dans son infinie fuite, les mois les plus simples de sa vie, elle les avait passés en France, quand tout le monde la croyait morte. Elle pinça légèrement les lèvres avant de baissée les yeux, comme de nouveau en train de sombrer dans les souvenirs de toutes ces choses qui s’étaient passé durant cette dernière trop longue année.
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Lee Jordan
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≡ tes crédits : @shiya (avatar), tumblr (gifs), uc (quotes).
(doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight - Tumblr_nwi5rpBatw1qieaoio6_250
≡ âge du perso : vingt ans.
≡ amoureusement : célibataire, c'est pas comme s'il avait que ça à faire.
≡ son emploi : il est animateur radio pour la gazette du sorcier, section quidditch. il est actuellement en charge de "potterveille" la radio pirate de l'ordre du phénix.
≡ statut de sang : c'est un sorcier de sang-mêlé, qui a toujours été fier de l'être, et n'a jamais prétendu de rien.
≡ sa maison : les lions de gryffondor, évidemment, les grands vainqueurs des matchs de quidditch !
≡ sa baguette : bois de sorbier, avec pour cœur un crin de licorne, spécialisée en charme et d'une longueur approximative de vingt-huit cm.
≡ son patronus : un renard.
≡ son amortencia : uc.
MessageSujet: Re: (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight -   (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight - Icon_minitimeDim 9 Fév - 19:29



a kind of emotional tether.
— DORALEEN MORIARTY & REARDEN STARK —

I do not love you as if you were salt-rose, or topaz, or the arrow of carnations the fire shoots off. I love you as certain dark things are to be loved, in secret, between the shadow and the soul. I love you as the plant that never blooms but carries in itself the light of hidden flowers; thanks to your love a certain solid fragrance, risen from the earth, lives darkly in my body. I love you without knowing how, or when, or from where. I love you straightforwardly, without complexities or pride; so I love you because I know no other way than this: where I does not exist, nor you, so close that your hand on my chest is my hand, so close that your eyes close as I fall asleep.
start of time ~ gabrielle aplin.

Il se souvenait encore bien du jour où la nouvelle de la chute du Ministère était arrivée jusqu’à lui : le hibou s’était engouffré par la fenêtre à toute vitesse, dans un nuage de plumes et de terre, la mère Stark avait hurlé après l’animal qui avait sali, dans son empressement, le carrelage qu’elle avait mis tant d’application à faire briller. Mais les nouvelles qu’il avait apportées avec lui avaient tôt fait de balayer toutes les préoccupations de la mère de famille, et l’oiseau avait disparu sans même qu’aucun membre de la famille ne s’en rende compte : l’humeur avait été tendue aux repas ce jour-là, personne n’osant se lancer dans la conversation qu’ils avaient tous au bord des lèvres. Rearden avait toujours eu, battant en lui, la ferme intention de retourner à Poudlard malgré la suprématie des Mangemorts, malgré l’officiel retour de Voldemort, la fin de Dumbledore, l’espoir qui s’amenuisait. Que Rogue ait été nommé directeur de l’école ou qui que ce soit d’autre, ça n’avait eu aucune importance à ses yeux, l’idée d’abandonner tous ceux avec qui il avait sa scolarité lui avait simplement été insupportable, tant et si bien que retourner à bord du Poudlard Express, mener des mois de scolarité misérable lui avait été plutôt acceptable. De son héritage, du statut du sang de ses parents, il n’avait après tout, eu aucune raison de fuir : sans doute que lui comme Iris n’auraient aucune raison de pâtir de la bataille de Poudlard, si seulement il n’avait pas eu un esprit aussi buté, des idéaux aussi hauts perchés. Il se souvenait bien du jour de la rentrée, arpentant d’un regard discret la Grande Salle, où il avait distingué que de nombreux visages, pourtant familiers, manquaient à l’atmosphère ambiant. Celui de Doraleen avait été celui qui lui avait le plus manqué, jamais sans doute ne s’était-il imaginé construire la moindre année de sa vie sans elle autour de lui : même lorsqu’ils avaient décidé de se séparer, d’être juste amis, ils s’étaient accrochés à ça pour ne surtout pas se perdre. Les jours étaient devenus peu à peu plus misérables à mesure que l’absence de la jeune femme s’était faite sentir, heureusement, les rendez-vous de l’Armée de Dumbledore, la présence de Treassa avaient réussi à alléger sa peine, il avait fini par se persuader que c’était mieux pour elle, et qu’elle était tout à fait apte à vivre dehors. Sa place à lui, elle avait été au côté de sa soeur, quand bien même elle avait passé la plupart de l’année à lui mentir et à l’éviter, au moins pouvait-il prétendre avoir désiré ardemment veiller sur elle jusqu’au dernier moment. Tout ça n’avait été que vain, et lorsque, encore une fois, un hibou s’engouffrant par la fenêtre de son petit appartement lui avait apporté de bien funestes nouvelles, ses espérances lui avaient semblé tristement dérisoires. Qu’il l’accepte ou non, la guerre était bel et bien terminée, les gens avaient cessé de lutter, l’espoir était mort et tout ceci, c’était la mort de Doraleen, annoncée froidement noir sur blanc, qui le lui avait rappelé. Peut-être bien qu’il ne s’était jamais attendu à la revoir dans le temps de sa vie, peut-être bien qu’il s’était fait à l’idée de simplement pouvoir l’imaginer avoir une vie meilleure, ailleurs, sans pour autant en avoir la preuve. Simplement, lorsqu’elle avait été annoncée morte, il avait juste eu la preuve formelle que même espérer pour elle avait été inutile, stupide, insignifiant. Il avait échoué à sauver sa soeur, rester à Poudlard avait été inutile, le château avait brûlé en grande partie dans la bataille, et finalement, peut-être aurait-il pu être plus utile à retourner les forêts et les campagnes à la recherche de Doraleen : infiniment, des cauchemars à ce sujet étaient venus voiler ses paupières lorsqu’il s’endormait, il avait imaginé son amie traquer par des rafleurs, assassinée froidement par un Mangemort aux dents acérées, au regard perfide, au visage criblé de cicatrices, un monstre, la dernière image qu’elle aurait emporté avant de mourir. L’effroi l’avait bien souvent gagné, il avait perdu espoir tant de fois : Treassa l’avait relevé à chaque fois, il n’avait pas eu besoin de parler pour qu’elle sache ce qui occupait autant son esprit, elle ne semblait guère surprise à vrai dire. Finalement, elle aussi avait disparu sans même qu’il ne s’en rende compte, sans crier gare, du jour au lendemain, sa présence était devenue absence, manque creusant au fond de son âme les dernières ressources qu’il tentait encore de préserver.

C’était finalement ce grain de haine, qu’éveillait aisément chaque action réalisée par le Ministère qui avait alimenté la volonté de Rearden, chaque jour, il survivait grâce à cela, il continuait grâce à cela. Alors que la distance entre lui et ce qui lui restait de famille se creusait sensiblement, ce qui l’avait fait rester dans la capitale anglaise était un instinct revêche, un besoin de lutter contre l’autorité en place : quelque chose qui lui ressemblait bien, sans doute que cela ferait aujourd’hui plaisir à ses anciens professeurs de Poudlard de voir au combien le jeune Rearden Stark, cas désespéré, usait de son mauvais caractère pour tenter de faire les choses bien. Au moins, il était tellement insignifiant, tout seul à présent, pauvre larbin réduit aux ordres de Lysander Barrowman, qu’il n’attirait pas vraiment l’attention sur lui, personne ne se méfiait du jeune adolescent qui trainait des pieds et levait les yeux au ciel à la moindre tâche à accomplir. Il ne tenait pas à grand chose, cependant, que du jour au lendemain, Rearden lui aussi décide de tout quitter, d’abandonner le loyer pesant de son appartement pour disparaître dans la nature : pourquoi ne pas se retirer dans une petite bicoque au fin fond de la nature anglaise, et écrire un livre acerbe sur la nature destructrice de l’humanité, un témoignage sur tout ce que cette guerre lui avait coûté. Ça ne tenait qu’à lui de faire, un beau jour, un choix pareil : sans doute qu’il le ferait, d’ici trente ans, épuisé de lutter dans le néant, alcoolique et désespéré, écrivant de ses doigts noueux tout en avalant des litres d’alcool brûlant, prêt à mourir prématurément, tué par la solitude ou l’amertume. Ou une maladie du foie, au choix. Il ne comptait en tout cas pas rester au Ministère de la Magie, si cela signifiait continuer d’endurer l’horreur de si près, pour finalement n’être nullement utile. Les yeux baissés, la mine contrite, Rearden n’avait sans doute jamais imaginé lever les yeux un jour vers une silhouette connue, pourtant inaccessible, réminiscence d’un passé qui aurait dû être révolu. Il aurait presque pu se croire fou, victime d’une drogue plongée dans sa boisson qu’il aurait ingurgitée tout au long de la soirée : peut-être bien que quelqu’un avait deviné ses plans et comptait l’exécuter sans sommation s’il sortait de ce bar. Pourtant, il s’était rapproché, accoudé au bar, ce n’était plus simplement la silhouette, la chevelure de Doraleen qu’il reconnaissait, mais également son parfum, la douceur de ses cheveux flottant dans l’air, la blancheur de sa peau que ses regards détaillèrent sans doute avec trop d’intensité, pour quelques secondes à peine. Si c’était un mirage, une hallucination, elle avait l’allure plus vrai que nature, avec les effets que pouvait causer un long exil : brillait dans ses yeux non plus Doraleen la joyeuse et douce jeune fille qu’il avait côtoyé à Poudlard. Elle avait changé. Il avait changé lui aussi. Sans doute n’était-il pas coutume pour lui de prononcer des paroles acerbes en guise de retrouvailles, d’avoir des sourires si crispés en compagnie de la jeune femme : il l’avait sentie se raidir un instant à ses côtés, ce n’est que lorsque leurs yeux se rencontrèrent qu’il crut voir survivre au fond des prunelles de la jeune femme, des restes de celle qu’il avait connue. Une pensée vint piquer son esprit à vif à la voir ainsi, il ne pouvait sans doute pas la juger, ni être en colère contre elle tant qu’il ne savait pas ce qu’elle avait dû traverser : à présent que sa vie n’était que néant, il devait être bien placé pour savoir que les jugements hâtifs pouvaient être douloureux. Ainsi, il sentit une pression se défaire de ses épaules, sa gorge se serrer de remord, puis se décrisper lorsque les traits de la rousse se tassèrent également, dans une expression nette de soulagement. « Rearden suffira. » Répondit-il maladroitement à la première phrase de la jeune femme, mon dieu n’était certainement pas pour le désigner, mais c’était tout ce qu’il avait trouvé pour s’arranger un léger ricanement stupide, se défaire plus encore de cette injuste colère brûlant le fond de ses entrailles : en lui, la part qui avait toujours été attachée à Doraleen ne cessait de répéter qu’elle avait eu une bonne raison, et qu’il devrait l’entendre avant de lui cracher une quelconque haine à la figure. Qu’importe, cette part de lui fondait déjà comme neige au soleil sous l’étreinte, sous le sourire de la jeune femme, il la serra doucement contre lui, s’enivrant de sa présence comme si elle menaçait de disparaître en un cillement de paupières : Doraleen représentait subitement tout ce qu’il avait perdu, tout ce qu’il avait cru ne jamais pouvoir retrouver, renaissait en lui un brin d’espoir, survivant avec la jeune femme.

Alors que leurs regards se mêlaient, Rearden ne put s’empêcher de sourire, sentant naître en lui la subite volonté d’apaiser les doutes de la jeune femme, l’expression désolée qui vint marquer son visage : elle ouvrit la bouche, il aurait voulu ne même pas tenir compte de ses paroles, il posa ainsi une main sur l’épaule de la jeune femme, pinçant les lèvres. Sa main dégringolant le long de son bras, il lui prit ses doigts entre les siens, désignant son verre. « Pas ici. Viens t’asseoir avec moi. » Mieux valait ne pas trop parler de mort et de vivants, de magie et de Voldemort au beau milieu d’un comptoir de pub moldu : ils avaient beaucoup de choses à se dire, pourtant, il se pouvait bien que leur liberté ne se limite qu’à cet endroit. Il ne voulait pas brûler les étapes, risquer de la faire disparaître en lui proposant de sortir, d’aller n’importe où où ils ne seraient que tous les deux, prêts à rattraper les longs mois de leur séparation. Il l’entraîna donc avec elle, tirant une chaise avant de se rasseoir où il avait été, dos contre un des murs du pub, ses yeux sombres inspectant toujours régulièrement la foule. « Tu as trouvé le bon endroit pour être tranquille, depuis la fin de la guerre, beaucoup de fugitifs se retrouvent ici. Si ça venait à se savoir... » Les Mangemorts n’hésiteraient pas à faire disparaître cet endroit et réduire à néant tous ceux qui s’y trouvaient : enfin, pas les Mangemorts puisqu’ils avaient fait l’effort de ne plus se faire appeler comme ça, le Ministère pouvait-on dire aujourd’hui. Il souffla, expulsant ses propres doutes, Doraleen n’était pas venue jusqu’ici pour entendre combien la situation pouvait être désespérée pour certaines personnes. Mais il se retrouva bien vite incapable de dire quoique ce soit, hésitant, tiraillé entre des questionnements indiscrets et la simple et frivole envie de reprendre sa main, rien que pour ne pas lui laisser la moindre chance de disparaître le temps qu’il ne détourne le regard. C’était une chose qui lui arrivait trop souvent ces derniers temps. Il était content de la revoir, plus que ça sans doute, tant son coeur battait la chamade à travers chaque parcelle de son corps : pourtant, il ne parvenait pas à l’exprimer avec la moindre parole, aucun mot de cette nature ne semblait désireuse de franchir ses lèvres, là où autrefois, il aurait été si facile pour lui de la serrer dans ses bras, de lui prendre la main ou même de simplement la regarder pour ne pas la voir s’évanouir. « Si tu es... morte, pourquoi est-ce que tu es revenue ici ? » Finit-il par demander, un éclair critique au fond des yeux, sans pour autant le vouloir vraiment : était-ce la première question qu’il aurait désiré lui poser ? Il n’en savait rien à vrai dire, il savait bien pourquoi elle n’était pas revenue à Poudlard, pourquoi ils n’avaient pas pu avoir le moindre contact pendant tout ce temps, pourquoi... pourquoi il s’était senti si seul sans elle avec lui, pourquoi ça aurait dû être ainsi pour toujours maintenant que le monde était encore plus hostile à Doraleen. Pourtant, elle était là, il ne voulait pas vraiment espérer que ce soit pour se battre, pour se défendre plutôt que de fuir : beaucoup trop de gens avaient perdu cet espoir, il lui filait entre les doigts à lui aussi, il n’était plus question de ça à présent. Il agita la tête nerveusement, s’humectant les lèvres avant de regarder à nouveau la jeune femme, sans lui laisser le temps de répondre : « Je veux dire... je-je pensais pas te revoir. Tu étais morte et tu es là et. » Il passa une main sur les traits fatigués de son visage, portant son attention sur son amie pour finalement lui poser la question qui lui brûlait tant les lèvres. « Qu’est-ce qui t’est arrivé ? » Il n’était pas compliqué de dire que si Doraleen en était arrivée à se faire passer pour morte, les choses étaient loin d’aller bien dans sa vie, mais il avait quand même espoir qu’elle lui fasse encore assez confiance pour lui parler, mais ça faisait depuis si longtemps qu’ils avaient perdu cette habitude.
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Lachlan Moriarty
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≡ amoureusement : séparé de son épouse depuis longtemps.
≡ son emploi : directeur du département de justice magique.
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≡ niveau d'études : études terminées avec huit buses, huits aspics.
≡ sa baguette : merisier, 23,5 cm, ventricule de coeur de dragon.
≡ son patronus : il est incapable de créer un tel sortilège.
≡ son amortencia : plus grand chose à présent, l'amour n'étant probablement plus pour lui.
MessageSujet: Re: (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight -   (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight - Icon_minitimeMer 19 Mar - 11:23

We used to just make friends so easily.
REARDEN STARK & DORALEEN MORIARTY

I've sat and watched this city crumble Just as it was being built And the bigger it gets, the less it's thought of. I'm just scared of losing all that we have left. And the colours of these roads are matching the rainy sky. We're too blind to see what's really here In front of our eyes And I hope some day, this will all reverse And send us back to the times, before we grew up and lost the novelty of clear blue skies, and climbing trees. Can't you see what our lives have come to be ? ~ reverse.

Pendant longtemps, Doraleen n’avait pas eu beaucoup de craintes vis-à-vis d’une guerre pourtant imminente. Jamais elle n’avait douté des paroles d’Harry Potter suite au tournoi des trois sorciers. Elle avait supporté Cedric durant ce tournoi, mais elle avait accepté l’explication que Potter à la fin du tournoi, de toute façon, il n’y avait aucune autre raison qui puisse expliquer la mort de Cedric, d’autant plus que les spécialistes devaient bien savoir quel sortilège avait tué Cedric et de toute évidence, ce n’était pas Harry qui avait lancé le sortilège de la mort. Le seigneur était revenu, ça avait été une évidence aux yeux de la jeune femme et son parrain y croyait tout autant qu’elle. Elle avait rejoint l’arme de Dumbledore dans le but d’apprendre à se défendre parce que ça semblait nécessaire et utile vu que les cours du professeur Ombrage étaient parfaitement inutiles. Malgré ça, la jeune femme avait toujours cru que le ministère de la magie serait là pour arrêter les mages noirs avant qu’il ne soit trop tard. Naïvement, elle n’avait pas anticipé sur un potentiel changement de mode de vie. Elle avait eu foi dans le ministère de la magie, ainsi, le jour où ce dernier s’était effondré elle était tombé de haut. Son parrain avait voulu s’assurer que tout irait bien pour elle, que rien ne pourrait lui arriver, il avait juré de la protéger et face à ça, la seule chose qu’elle avait fait, c’était refuser son aide pour s’enfuir toute seule en pleine nature, alors même qu’elle n’était clairement pas la fille la plus débrouillarde au monde. Elle avait pensé qu’il s’agissait de la meilleure chose à faire, elle s’était toujours dit qu’au moins ainsi, elle ne serait pas un boulet trainant dans les pattes de son parrain. Elle lui permettait de jouer son rôle dans cette guerre sans être un point faible pour lui. Maintenant, elle ne savait plus vraiment si elle avait fait le bon choix. Elle s’était attiré bien des problèmes durant cette guerre. Jamais elle n’avait pensé pouvoir être capable de survivre à tout ça, elle avait l’impression d’avoir connu l’enfer. Elle l’avait connu sans doute, d’une certaine façon. Si elle était restée auprès de son parrain, elle n’aurait peut-être pas connu tout ce qu’elle avait connu. Elle ne serait pas aujourd’hui officiellement morte aux yeux des gens qu’elle avait un jour connu et elle ne serait pas obligée de se cacher dans un petit appartement au centre de Londres, duquel elle avait presque peur de sortir au quotidien. Les choses auraient pu être différentes si elle avait choisi autrement. Il était trop tard à présent pour regretter ses choix, ses erreurs, toutes ces petites choses de sa vie qui faisaient qu’aujourd’hui elle en était là. Elle avait agit comme elle pensait qu’il était juste d’agir au moment où elle avait pris ses décisions. Il y avait cependant des choses qu’elle devait s’efforcer de résoudre aujourd’hui, il fallait qu’elle retrouve ses proches pour rétablir la vérité sur son prétendu décès, sans doute que ce serait un choc pour un grand nombre d’entre eux de la revoir en vie, mais il fallait qu’elle le fasse. Même pour elle ça avait été un choc d’être encore en vie, de nombreuses fois Daley lui avait bien fait comprendre qu’elle allait mourir et cette fois là, elle l’avait probablement trop provoqué pour s’en sortir indemne, elle avait cru que sa chance allait enfin tourner et a un moment, laissée pour morte sur le sol, elle s’était dit que son heure était arrivée, pendant l’espace d’un moment, elle s’était dit que c’était mieux ainsi. Morte, elle n’aurait plus à souffrir, elle n’aurait plus à subir cette fichue guerre et si c’était pour rester cette fille stigmatisée à cause d’un fichu statut de sang, il valait mieux qu’elle soit morte.

Pourtant, cette fois là encore elle s’en était sortie, elle avait réussie une nouvelle fois à échapper à la colère du mangemort à tel point qu’elle commençait à croire que même lui, il n’avait pas envie de la tuer, s’il en avait vraiment eu le désir, elle serait morte depuis bien longtemps. Nombreux étaient les mangemorts qui faisaient leur travail beaucoup mieux que ça. Dwight en était la preuve, lui, il n’avait pas eu sa chance. Il était mort et c’était certainement cet événement qui faisait qu’à ce moment où elle s’était retrouvée mourante au sol, elle avait baissé les bras. Il était devenu sa raison de se battre, alors même que tous les deux, ils n’avaient rien en commun, si ce n’est leur statut de sang qui les avait poussé à s’enfuir. Ils s’étaient rencontrés dans le plus grand des hasards, il l’avait aidée alors qu’elle s’était retrouvée coincée dans une situation parfaitement débile, embarrassante et qui de toute évidence n’arrivait qu’à elle. Ils avaient tous les deux pensé dans un premier temps qu’il était plus sage de rester seul, elle avait été persuadée qu’elle deviendrait vite un boulet pour la personne qui l’accompagnerait – la vie dans la nature, ce n’était vraiment pas fait pour elle. Malgré tout, ils avaient décidé de faire la route ensemble et de fil en aiguille alors qu’ils avaient eu l’impression qu’il n’y avait qu’eux contre le reste du monde, ils s’étaient rapprochés. Il avait pris soin d’elle, malgré les problèmes qu’elle n’avait eu de cesse de s’attirer, de leur attirer, il avait toujours été là pour elle et dans la folie de la guerre, il avait été son seul repère. Elle s’était attaché à lui plus qu’elle ne l’aurait dû et au moment où ils s’étaient embrassés, au fond d’une vieille cave dans cette maison pourrie laissée à l’abandon, elle avait enfin eu l’impression qu’un jour cette guerre allait se terminer et que ce jour, ils pourraient être heureux ensemble. Il avait été le symbole de son espoir au milieu de cet enfer et trop vite, on le lui avait arraché, trop vite, elle avait de nouveau perdu tout espoir et si au début de cette guerre elle avait été cette fille motivée, déterminée à se battre jusqu’au bout, les épreuves qu’elle avait dû traverser l’avait changer, c’était pour cette raison qu’elle avait décidé de laisser courir la rumeur qu’elle était morte, elle n’avait pas pensé aux autres, elle avait été égoïste, mais sur le coup, ça n’avait pas eu d’importance. Morte, personne ne viendrait l’emmerder, personne ne serait là à le rechercher, à la traquer pour se débarrasser d’elle ou l’envoyer à Azkaban parce qu’elle avait eu le malheur de naitre dans une famille de moldus. Arrivée en France, loin de la guerre qui régnait sur le sol anglais, elle s’était sentie enfin libre, presque revivre. Elle n’oubliait pas et elle n’oublierait jamais tout ce qu’elle avait connu au milieu de tout ça. La douleur des moments de torture, la douceur des baiser de Dwight, cet amour naissant, enivrant qui avait presque à lui tout seul éloigné tous les tracas de la guerre. Elle n’oubliait pas non plus la mort de son amant, la peine que ça avant entrainé, la douleur de cette blessure encore béante à son cœur, la terreur de la solitude. Elle ne pourrait jamais rien oublier de cette guerre, mais en France, ça avait semblé loin, très loin d’elle. Ça n’avait pas duré bien longtemps, quelques mois plus tard, de néfastes nouvelles étaient arrivées d’Angleterre. Les mangemorts avaient remporté la guerre, l’ordre était vaincu et le régime mis en place était encore plus tortionnaire que celui qu’elle avait connu avant de quitter le pays. En peu de temps, elle avait vu débarquer de nombreux rafleurs en France, ceux qui cherchaient les anglais s’étant enfuis vers la France. Elle avait fini par croiser un visage familier et là elle avait compris qu’elle était finie. Encore une fois, elle avait pris une décision sans être sûre que c’était vraiment la bonne. Elle était revenue en Angleterre, décidée à se cacher dans le monde des moldus. De toute façon, il y avait désormais dans le pays deux monde bien séparés, celui des moldus et celui des sorciers et c’était à peine si les deux mondes avaient le droit de communiquer. Elle pensait que là dans le monde des moldus personne ne viendrait l’emmerder et qu’enfin elle pourrait reprendre sa vie, se reconstruire une vie en tous cas. C’était pour cette raison qu’elle était venue dans ce bar ce soir. Bien qu’elle ait eu peur de s’y rendre, maintenant qu’elle y était, elle n’était pas déçue, pendant un instant elle avait eu peur de tomber encore sur Daley, ainsi voir Rearden en face d’elle était un grand soulagement et bien vite il lui avait redonné le sourire. « En effet Rearden suffira » Le souris de bon cœur, comme elle avait l’impression de ne pas l’avoir fait depuis un moment déjà. Voir un ami dans ce bar, c’était forcément rassurant, enfin elle avait l’impression de reconnecter avec un monde qu’elle pensait avoir perdu depuis longtemps déjà.

Un sourire aux lèvres, la jeune femme attrapa ses affaires et son verre déjà bien entamé avant de suivre son ami jusqu’à la table vers laquelle il s’était dirigé. Une fois assise elle reposa son regard sur son interlocuteur, essayant au mieux de faire abstraction du reste du monde en ne concentrant son regard que sur lui ; il s’agissait d’un travail plus difficile qu’elle ne l’avait jamais imaginé, nerveusement, ses doigts venaient cogner contre son verre pendant qu’elle se concentrer à ne pas laisser vaguer ailleurs son regard pour repérer s’il n’y avait pas l’ombre d’un quelconque Daley ou autre mangemort dans un coin du bar. « Tranquille hein ? Je préfère rester méfiante, mon expérience m’a appris que certains mangemorts aiment trainer dans les bars moldus. Ce qui d’ailleurs est paradoxal vu leur avis sur cette population. » Elle pensait à Daley, bien évidemment et à leur rencontre dans un bar moldu, ou même dans un parc pour enfant en plein cœur de Londres, des lieux moldus de toute évidence. Pourtant, à entendre le nouveau gouvernement – composé quasi-essentiellement d’ancien mangemort – le monde moldu était la pire chose qui puisse exister. Il fallait croire qu’ils prenaient dans le monde moldu ce qui les arrangeaient et se contentaient de critiquer le reste. Un comportement qui manquait de logique, mais qui semblait tellement bien les représenter. Suite à la question de son camarade, Doraleen baissa les yeux vers son verre, fixant son contenu d’un air vide. C’était compliqué d’expliquer pourquoi elle était là alors qu’elle était morte, c’était admettre qu’elle avait agit comme une lâche en choisissant la solution de facilité alors-même qu’à l’époque où elle était encore à Poudlard, elle faisait parti de ceux qui disaient qu’ils se battraient jusqu’au bout. Elle avait pourtant abandonné. Elle avait saisi la première chance d’assurer ses arrières en laissant tomber ce combat pour lequel elle s’était pourtant engagée. Elle laissa échapper un léger soupire avant de relever la tête vers Rearden. « Je suis tombée sur quelqu’un qui, de toute évidence m’a sous-estimée, il a cru que j’étais morte » un léger rire nerveux s’échappa de ses lèvres avant qu’elle ne reprenne « Je suppose que ce n’était pas difficile à croire, moi-même j’ai eu du mal à admettre que ce n’était pas le cas, de là, la rumeur à circulé et j’en ai profité pour disparaitre. » Elle pinça légèrement les lèvres avant de baisser à nouveau les yeux vers son verre, ses doigts continuant de tapoter nerveusement contre ce dernier. Elle avait laissé croire à ses proches qu’elle était morte pour pouvoir aller vivre sa vie tranquillement en France, c’était tellement égoïste qu’elle en avait honte et pourtant, elle devait admettre que ces quelques mois passés loin de tout ça avait été agréables, malgré toute la peine qu’elle avait porté avec elle durant cette période, cette peine qu’elle portait encore en elle aujourd’hui. Elle releva les yeux vers le jeune homme avant de faire glisser ses doigts dans sa longue chevelure rousse pour se redonner un minimum de contenance. « Je suis désolée d’avoir laissé croire ça. J’ai choisi la solution de facilité. Je ne pouvais plus continuer comme ça, pas toute seule … » Elle aurait pu rejoindre un camp de survivants peut-être, cherché du monde avec qui continuer le combat, mais après Dwight ça lui avait semblé être trop compliqué. Instinctivement sa main s’était portée vers le collier qu’il lui avait offert durant ce noël qu’ils avaient passé ensemble presque un an plus tôt, l’un des rares souvenirs qui lui restait de lui. Machinalement, elle faisait glisser le pendentif le long de la chaine, le regard de nouveau perdu dans le vide.
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Lee Jordan
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≡ amoureusement : célibataire, c'est pas comme s'il avait que ça à faire.
≡ son emploi : il est animateur radio pour la gazette du sorcier, section quidditch. il est actuellement en charge de "potterveille" la radio pirate de l'ordre du phénix.
≡ statut de sang : c'est un sorcier de sang-mêlé, qui a toujours été fier de l'être, et n'a jamais prétendu de rien.
≡ sa maison : les lions de gryffondor, évidemment, les grands vainqueurs des matchs de quidditch !
≡ sa baguette : bois de sorbier, avec pour cœur un crin de licorne, spécialisée en charme et d'une longueur approximative de vingt-huit cm.
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MessageSujet: Re: (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight -   (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight - Icon_minitimeMar 8 Avr - 21:51



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I do not love you as if you were salt-rose, or topaz, or the arrow of carnations the fire shoots off. I love you as certain dark things are to be loved, in secret, between the shadow and the soul. I love you as the plant that never blooms but carries in itself the light of hidden flowers; thanks to your love a certain solid fragrance, risen from the earth, lives darkly in my body. I love you without knowing how, or when, or from where. I love you straightforwardly, without complexities or pride; so I love you because I know no other way than this: where I does not exist, nor you, so close that your hand on my chest is my hand, so close that your eyes close as I fall asleep.
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Rearden semblait être l’ancre de ces vieilles époques de Poudlard, celui qui demeurait, éternel, au milieu d’un Londres qui changeait chaque jour de plus en plus. Etait-il inatteignable pour autant ? Il n’en avait pourtant pas l’impression lorsqu’il y réfléchissait, lorsque tous les jours il se rendait au Ministère de la Magie pour accomplir des tâches ingrates sous la direction de Lysander Barrowman, se contentant de petits coups d’épée dans l’eau pour arranger les choses. Derrière ceux qui disparaissaient, laissaient derrière eux majoritairement un amer sentiment d’abandon, que Rearden se devait de porter depuis un moment déjà. D’abord, il avait mis du temps à comprendre pourquoi Doraleen n’était pas revenue, pourquoi les choses avaient tant changé. Et puis il y avait eu Sara et Eyron. Et Iris. Le compte commençait à lui peser sur les épaules, quand bien même il ne laissait rien transparaître habituellement : seule Treassa avait pu, à une époque, être témoin des faiblesses qui prenaient subitement le jeune homme, lorsqu’il pensait à sa soeur. A la déception de ses parents, au chagrin qui avait déchiré sa famille. Aux révélations qu’ils lui avaient faites : les Stark étaient maudits, destinés à toujours perdre au moins un enfant dans une guerre. Rearden n’était pas particulièrement chanceux d’être le survivant, il était celui qui sentait les regards brûlants, lourds de reproches de ses parents, posés sur lui. Finalement, plus il les évitait à l’heure qu’il est, mieux il se portait. Il était définitivement loin le temps où tout était simple, où Poudlard était un lieu qu’il avait affectionné tout particulièrement, ce n’était même pas forcément à cause de la soi-disant mort de Doraleen, ou la disparition incompréhensible de son meilleur ami, la trahison de sa meilleure amie. C’était un tout, le fait que les choses changeaient, qu’irrémédiablement, il était bien brusquement passé du Poufsouffle insouciant et moqueur à un jeune homme qui se devait de prendre des responsabilités. Des responsabilités qui ne lui ressemblaient pas toujours, qui le hantaient parfois, lorsqu’il fermait les yeux pour s’endormir. En comparaison d’autres cependant, sa vie n’avait rien de si terrible, bien au contraire : Rearden se flagellait parfois en pensées, pour faiblir autant, alors que d’autres continuaient de se battre, quand bien même ils avaient traversé bien pire que lui. Mais après tout, il n’était pas un brave Gryffondor, ni un ambitieux Serpentard, ni un déterminé Serdaigle. Les Poufsouffle étaient réputés pour être loyaux, volontaires, pas forcément endurants dans les situations les plus difficiles, celles qui mettaient tout en péril : la principale force de Rearden, il l’avait toujours tirée de son entourage majoritairement, celui qui était à présent décimé, dispersé à travers le néant. Parfois il ne savait même pas où, parfois où il aurait préféré ne jamais savoir. Lorsque la Gazette du Sorcier avait annoncé la mort de Doraleen, la fugitive de naissance moldue, Rearden n’avait pas vraiment su comment prendre la chose, il ne se souvenait qu’à peine de comment il l’avait pris, tant les choses s’étaient bouleversées très vite après. Finalement, le deuil de Doraleen s’était ajouté à celui de beaucoup d’autres, de sa soeur, son ancien bonheur, le quotidien qu’il avait trouvé si ennuyant, et bien entendu, bien d’autres élèves de Poudlard qui étaient morts pour rien. Pour rien, c’était bien ce qu’il avait fini par se dire : finalement, ce n’était pas Harry Potter qui pourrait sauver le monde... la base, c’était peut-être bien que le monde se sauve lui-même, que les gens osent faire quelque chose plutôt que de placer tous leurs espoirs en un Ordre du Phénix bien oublié et un adolescent de dix-sept ans. Beaucoup de sorciers s’étaient aisément planqués derrière l’idéologie de Harry Potter, et maintenant, tous ces lâches préféraient détourner le regard, subir plutôt que de faire quelque chose. Rearden, du haut de ses dix-sept ans, avait eu assez de principes pour faire quelque chose, quand bien même ça lui avait coûté beaucoup. Résonnait en lui aujourd’hui ainsi, une bonne dose d’amertume vis à vis de tous ceux qui avaient lâché l’affaire bien avant lui, ceux qui, s’il devait se retrouver exécuté sur la place publique pour ses actions secrètes, ne lèveraient pas le petit doigt pour l’aider, quand bien même, lui, se démenait pour améliorer les choses. Rien que pour quelques personnes, si ça pouvait aider.

En temps de guerre, mieux valait être parfaitement désintéressé que d’attendre une quelconque gloire dans ses actions : la gloire n’était que pour ceux qui faisaient partie du mauvais côté de la barrière, ceux qui, aujourd’hui, se retrouvaient au Ministère, à la place des officiels, ceux qui dirigeaient le pays avec toute la tyrannie dont ils disposaient. Finalement, mieux valait vivre dans la misère que de ressembler à des êtres pareils : rien que Lysander Barrowman n’était qu’une infime image de la pourriture humaine, mais sa présence quotidienne dans l’entourage de Rearden suffisait à rendre sa vie bien plus difficile qu’il ne l’aurait cru. Travailler au Ministère, pour des gens aussi pourris, était pourtant un sacrifice qu’il était prêt à faire, si ça signifiait pouvoir aider quelques personnes, donner une raison à sa survie, aussi mince soit-elle : si c’était lui le dernier des enfants Stark vivants et non pas sa soeur, mieux valait qu’il prenne sur lui de défendre ce nom prêt à s’éteindre, rien que pour faire un tant soit peu honneur à ce qui reste de sa famille. Ou aux sacrifices que ses parents avaient pu faire à une autre époque. Il n’avait, avec le temps, plus vraiment eu le temps de remuer ses vieux souvenirs de Doraleen, de Sara, d’Eyron ou de Treassa : si tous ceux-ci étaient sortis de sa vie, il avait continué, coûte que coûte, ne laissant que rarement la nostalgie le prendre de part en part. Plus il se laissait gagné par celle-ci, plus elle devenait vivace à mesure que sa solitude s’épaississait. Après tout, à Poudlard, il n’aurait jamais cru vivre plusieurs mois sans voir son meilleur ami ou lui adresser le moindre mot, ni même à Sara d’ailleurs. Il n’avait jamais imaginé trouvé la moindre cause à défendre, si ce n’est la sûreté de sa petite soeur. La guerre le révélait bien différent de ce qu’il avait pensé être, finalement, ce n’était pas une si mauvaise chose, au fond. Alors qu’il aurait aisément pu laisser ce sentiment d’injustice le trahir face à Doraleen, Rearden encaissait, cette avalanche de ressentiments déboulant dans son esprit, puis tout au fond de son poitrail. Il avait senti son coeur se serrer à cause d’une inquiétude impossible à formuler, et à chaque fois qu’il la regardait, Rearden avait l’âpre sentiment que quelque chose chez la jeune femme lui échappait totalement à présent : ils avaient pourtant été si proches autrefois, c’était difficile pour lui de croire qu’il y avait tout un pan de la vie de Dora dont il ignorait beaucoup. Elle aussi, au fond, il y avait beaucoup de choses sur le nouveau Rearden qu’elle ne savait pas, ce qu’il avait vécu à Poudlard, ce qu’il était devenu maintenant qu’il en était sorti. Assis à table avec la rousse, il la dévisagea un long moment, avant de se découvrir totalement incapable de la regarder avec plus d’attentions : elle était à la fois cette personne tout à fait familière, qui avait tant fait partie de sa vie, qu’ils avaient partagé un attachement qui dépassait l’amitié, à une époque. Mais à la fois, Doraleen était aussi devenue cette totale étrangère, qui crachait un sarcasme indéniable à l’idée que des Mangemorts viennent ici : visiblement, elle en avait croisé beaucoup trop pendant sa fuite, et ses mésaventures l’avaient forcée à abandonner toute confiance en de bonnes paroles réconfortantes. Il pouvait comprendre, même pour lui il était compliqué parfois de garder espoir : Harry Potter était mort, l’espoir ne se limitait qu’à d’infimes actions que le Ministère écrasait du plat de la main à présent. Tous ceux qui auraient voulu se battre ou s’étaient battus à une époque, n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes, ce n’était définitivement pas un beau tableau. Certes alors, peut-être que «tranquille» n’était qu’une valeur bien éphémère dans un monde tel que celui qui les entourait : il espérait au moins que Doraleen se sente en sécurité avec lui, quand bien même il n’avait pas la carrure d’un super héros prêt à sauver le monde grâce à sa force. Serrant ses doigts autour de son verre, Rearden ne prononça pas une seule parole pendant le récit de la jeune femme : les sourcils froncés dans une expression concentrée, le regard perdu dans le vide, il écoutait d’un air grave. Il n’y avait pas grand chose à dire, il ne pouvait pas reprocher à Doraleen de s’être sauvée la vie, tout comme il ne pouvait pas reprocher à Sara d’être née dans une famille de sang-pur et de s’être laissée séduire par le confort d’être parmi l’élite de ce nouveau monde. Les choses étaient faites ainsi : lui aussi, s’il le voulait, il pourrait avoir une vie moins compliquée, en se contentant d’être un simple marchand sur le Chemin de Traverse, faisant comme si de rien n’était. Il était un sang-mêlé après tout : mais comment pourrait-il décemment regarder des gens comme Doraleen, son ancienne petite amie, tout en sachant qu’il laissait les Mangemorts la traquer et l’exécuter ? Au moins, il pouvait être assez fier de ce qu’il faisait. Ou essayait de faire. « C’est rien, t’en fais pas. Je comprends... » Articula-t-il d’une voix faible, pinçant son nez entre ses doigts : subitement, il se sentait plus épuisé qu’il y a quelques dizaines de minutes, lorsqu’il était entré dans le pub. Finalement, il souffla, sans avoir encore regardé la jeune femme. « Il s’en est passé des choses aussi ici, pas mal de choses qui ont tout compliqué. » Ce n’était pas son genre, en général, de chercher à se confier de cette manière, il ne l’avait pas fait depuis la mort d’Iris, tout simplement sans doute parce qu’il n’avait eu personne pour le faire. Doraleen était quelqu’un en qui il pouvait avoir confiance, il le savait. Cependant, un regard en direction de la rousse lui suffit à comprendre qu’il valait mieux qu’il reste silencieux : de ses yeux sombres, il l’observa triturer un collier autour de son cou. Quelque chose qui ne lui était en rien familier à lui. Et il suffisait simplement de regarder les traits du visage de la jeune femme pour lire tout ce qu’elle ne disait pas : Dora avait toujours été un peu comme un livre ouvert pour lui, une fille trop sensible pour ne pas laisser transparaître ses sentiments au premier regard. Il attrapa donc son verre, en avalant une longue gorgée avant de souffler à nouveau. « Peu importe. Tu as un endroit pour te loger ? » Il aurait voulu se sentir concerné, pourtant son ton s’était fait sec, comme pour ramener la rousse à la réalité. Contrairement à ce qu’il aurait voulu laisser transparaître, la voix de Rearden ne laissa transpercer aucun bon sentiment ou désir d’être concerné : c’était comme un professionnel, s’interrogeant par pur réflexe sur le bien-être de la personne en face de lui. Rearden n’était pas très doué non plus pour gérer ces sentiments amers qui glissaient dans sa gorge, encore moins celui d’avoir perdu quelqu’un. Ou une part de quelqu’un. Indéniablement, il avait perdu une part de Doraleen, le problème, c’est qu’il n’avait pas forcément la volonté de la chercher à nouveau.


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Lachlan Moriarty
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≡ sa baguette : merisier, 23,5 cm, ventricule de coeur de dragon.
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MessageSujet: Re: (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight -   (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight - Icon_minitimeMer 7 Mai - 15:38

We used to just make friends so easily.
REARDEN STARK & DORALEEN MORIARTY

I've sat and watched this city crumble Just as it was being built And the bigger it gets, the less it's thought of. I'm just scared of losing all that we have left. And the colours of these roads are matching the rainy sky. We're too blind to see what's really here In front of our eyes And I hope some day, this will all reverse And send us back to the times, before we grew up and lost the novelty of clear blue skies, and climbing trees. Can't you see what our lives have come to be ? ~ reverse.

Doraleen avait maintenant l’impression que cela faisait une éternité qu’elle avait quitté le confort et la chaleur du château de Poudlard. En fuyant, elle avait laissé derrière elle tout ce qui avait fait sa vie pendant de nombreuses années. Elle avait été une sorcière, quoi que puisse en penser le gouvernement et elle avait eu sa place à Poudlard. Pendant des années, elle avait arpenté les couloirs du château, elle avait grandi là-bas. Elle gardait de nombreux souvenir du château, de nombreux souvenirs des années passées là-bas. Elle y avait rencontré des gens formidables, elle y avait vu des choses merveilleuses. Malgré tous ces souvenirs qui s’accumulaient dans sa tête et qui laissaient se dessiner, bien souvent, un sourire mélancolique sur ses lèvres, elle avait l’impression que tout ça, ça appartenait à une autre vie, qu’elle avait pris trop d’années depuis qu’elle avait quitté Poudlard pour que ça appartienne à ces récents souvenirs. Pourtant, peu de temps s’était écoulé depuis le jour où elle avait été obligée de s’enfuir, cette fois où elle avait pris quelques une de ses affaires et qu’elle avait quitté le domicile de son parrain en ne lui laissant qu’une vague lettre. C’était bien plus récent que ça en avait l’air et pourtant, elle se sentait déjà épuisée par l’enfer qu’elle avait dû connaitre, si loin des murs réconfortants de Poudlard. Elle savait bien qu’à la fin, ils n’avaient plus rien eu de rassurant, elle savait que les mangemorts avaient élu domicile même dans le château, mais ce qu’elle gardait en mémoire elle, c’était ce Poudlard plein de joie, de rires et de bonne humeur qu’elle avait toujours connu. Ce Poudlard qui la ramenait vers les insouciantes années de sa vie, quand elle n’avait été qu’une adolescente qui pouvait largement prendre son temps pour grandir. Cette époque là était révolue et il ne lui en restait plus que de lointains souvenirs. C’était comme une partie irréelle de sa vie, un moment de rêve au milieu d’un quotidien trop lourd à supporter. Elle avait bien rejoint l’armée de Dumbledore pour se battre, elle avait voulu faire comme son parrain, se battre pour faire régner la paix. Rêves d’une stupide gamine qui n’avait aucune idée d’à quoi ressemblait la réalité. Maintenant, elle savait, le combat elle l’avait vécu, elle avait vu le mal se répandre sur le monde et elle avait compris une chose : elle était la dernière personne au monde faite pour se battre. Elle n’était qu’une gamine qui manquait de ressources, elle n’avait pas la prétention de jouer aux plus fortes, bien au contraire. Elle ne supportait qu’à peine la solitude et son confort habituel lui avait très rapidement manqué quand elle avait dû s’en priver pour fuir. Doraleen n’était pas faite pour cette vie, elle avait bien longtemps résisté mais au bout du compte, elle aurait dû mourir cette fois là quand Daley l’avait laissée pour morte sur le sol. Elle aurait vraiment dû mourir  pour échapper à l’enfer de son quotidien, parce qu’elle n’avait, définitivement rien d’une battante. Elle avait été stupide de s’enfuir sans son parrain, lui qui avait toujours voulu la protéger, elle s’était de toute évidence surestimée. Elle avait mis trop longtemps à le comprendre. Maintenant elle savait et la seule chose qu’elle voulait, c’était retrouver un semblant de tranquillité dans sa vie. Se faire passer pour morte et s’enfuir en France, ça lui avait semblé être la meilleure solution pour ça. Bien-sûr, c’était lâche, mais à quoi bon continuer à se battre ? Elle ne servait à rien. Elle était juste bonne à se retrouvée dans des situations dangereuses comme la dernière des imbéciles. Elle avait cessé de compter le nombre de fois qu’on lui avait sauvé la vie dans cette guerre. Elle n’était clairement pas la fille la plus douée au monde. Il valait mieux pour les autres qu’elle prenne sa retraite loin des combats. Il aurait fallu qu’elle le fasse bien plus tôt, au moins pour épargner la vie de Dwight. Il avait également été une victime de sa stupidité. Il était mort à cause d’elle et ça avait été la goutte d’eau faisant déborder le vase, ce moment où elle avait réalisé qu’il fallait qu’elle s’éloigne de cette guerre avant de causer plus de dégâts.  Elle en avait profité de son temps en France. Pendant quelques mois, elle s’était sentie tellement bien, tellement en paix, elle aurait presque pu retrouver cette insouciance qu’elle avait laissée derrière elle à Poudlard. Malheureusement pour elle, la guerre l’avait de nouveau rattrapée et la revoilà à Londres à vivre dans la crainte qu’on la retrouve.

Une partie d’elle-même aurait volontiers abandonné la magie et sa baguette pour pouvoir profiter d’une vie normale parmi les moldus. Il s’agissait du monde de ses parents, l’univers dans lequel ils avaient tous les deux vécus. Un univers qu’elle connaissait parfaitement bien parce que son parrain avait toujours tenu à ce qu’elle s’imprègne du monde de ses parents. C’était un univers en paix à l’heure actuelle, un univers dans lequel il était plus simple de vivre. Cependant elle savait qu’avec sa poisse habituelle, les quelques personnes qu’elle s’était mise à dos durant la guerre n’allaient pas la laisser tranquille simplement parce qu’elle avait décidé de vivre parmi les moldus. Si jusqu’à présent il n’avait pas réussi à accomplir sa tâche, Daley avait promis de la tuer et elle avait promis qu’elle ne se laisserait pas faire si facilement. Vie de moldue ou pas, elle avait besoin de la magie et de sa baguette pour pouvoir survivre. Londres était une grande ville, une partie d’elle espérait ne jamais avoir à recroiser le mangemort, qu’il reste du côté des sorciers et qu’il lui foute la paix. Malheureusement, elle avait appris à ses dépends que le hasard semblait aimer les rapprocher tous les deux. Elle ne pouvait s’empêcher de penser à lui, de sentir la peur se répandre dans ses veines, quand elle traversait la rue ou même là, dans ce bar moldu qui faisait remonté en elle les souvenirs d’une de leurs nombreuses rencontre. Souvenirs sui ravivaient les plaies qu’il lui avait laissées, ces cicatrices qu’elle sentait douloureuses sur sa peau, simplement à cause des visions qui lui revenait. Revoir Rearden, c’était la seule chose rassurante de cette soirée. La seule lueur d’espoir qu’elle entrevoyait depuis un moment déjà. Elle ne s’était certainement pas attendue à le voir ici, elle ne s’attendait même plus à revoir des personnes ayant appartenu à son passé. Elle avait vraiment l’impression que cette vie était trop loin derrière elle pour qu’elle puisse, d’une façon ou d’une autre renouer avec elle. Pourtant Rearden était bien là et si sa présence ne suffisait pas à lui rendre complètement sa sérénité, elle se sentait mieux maintenant qu’il était là à ses côtés que lorsqu’elle était arrivée, seule et perdue dans ce bar. Bien évidemment, elle resta évasive sur ce qu’elle avait connu durant la guerre. Ils étaient dans un bar moldu, ce n’était pas l’endroit idéal pour parler de tout ça et elle devait bien admettre qu’elle n’avait pas forcément envie de parler de tout ça dans l’immédiat. Elle venait de retrouver un ami, ce n’était peut-être pas le meilleur moment pour se plonger dans les souvenirs difficiles, les histoires brisées qu’ils avaient vécu l’un loin de l’autre. Elle ne voulait pas parler de ça ce soir et elle doutait que Rearden ait l’envie lui, de s’étaler sur ce qu’il avait connu pendant la guerre. Elle n’était pas complètement stupide, elle savait bien qu’il avait dû connaitre sa part de malheur. Elle avait l’impression qu’il n’y avait bien que les mangemorts qui n’avaient pas souffert de cette guerre, qui ne continuaient pas de souffrir au quotidien de ce qu’ils appelaient la paix. C’était eux après tout qui étaient responsables des malheurs des autres, mais ce n’était pas eux qui les subissaient. « Je me doute bien. Je suis contente que tu sois encore … » Elle pinça légèrement les lèvres, elle ne savait pas vraiment comment terminer sa phrase, bien que la partie manquante était particulièrement facile à deviner. « …Là. » Elle laissa échapper un vague soupire. Il lui semblait plus simple de se contenter de ça. Le fait était qu’elle était contente qu’il soit encore en vie, quelque chose qui aurait dû être évident, il était jeune et en bonne santé, malheureusement avec la guerre elle aurait pu en douter, de la même façon que, quelques instant plus tôt, il avait été persuadé qu’elle était morte depuis de nombreux mois. « Oui, j’ai un petit appartement grâce aux économies que j’ai fais quand j’étais en France. Disons que j’aurais surtout besoin de trouver un travail. » Elle était venue dans ce bar pour ça, trouver quelqu’un qui l’aiderait à reconstruire un peu sa vie et elle était tombée sur Rearden. Elle espérait qu’il pourrait vraiment l’aider. Elle avait besoin d’un travail pour vivre, sans doute pour trouver un nouvel appartement, parce qu’il fallait bien dire que celui qu’elle avait pour le moment, c’était loin d’être le grand luxe. « Mais ce n’est pas facile de trouver un travail quand on est … morte. » C’était bien ce qui lui posait problème. Doraleen Moriarty était morte, le propriétaire de l’appartement qu’elle louait n’avait pas franchement posé de questions, mais pour travailler, c’était nettement plus compliqué. En France ça avait été plus facile, dans le Paris sorcier, on ne posait pas beaucoup de questions aux réfugiés de Grande-Bretagne, mais dans le Londres moldu, elle n’était ni plus ni moins qu’une fille morte.
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Lee Jordan
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MessageSujet: Re: (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight -   (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight - Icon_minitimeVen 27 Juin - 1:21



a kind of emotional tether.
— DORALEEN MORIARTY & REARDEN STARK —

I do not love you as if you were salt-rose, or topaz, or the arrow of carnations the fire shoots off. I love you as certain dark things are to be loved, in secret, between the shadow and the soul. I love you as the plant that never blooms but carries in itself the light of hidden flowers; thanks to your love a certain solid fragrance, risen from the earth, lives darkly in my body. I love you without knowing how, or when, or from where. I love you straightforwardly, without complexities or pride; so I love you because I know no other way than this: where I does not exist, nor you, so close that your hand on my chest is my hand, so close that your eyes close as I fall asleep.
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La guerre le laissait songeur – trop souvent, Rearden laissait ses pensées s’évader à cette époque. Dans les couloirs de Poudlard, il aurait eu du mal à y croire, mais la situation avait été préférable à ce qu’il connaissait aujourd’hui : chaque fois qu’il se rendait au Ministère pour faire son travail de larbin, il risquait sa vie – à tout moment, quelqu’un pouvait remarquer qu’il piquait des dossiers, en faisait disparaître d’autres du bureau de son supérieur, et passait à autre chose. Sans doute que Lysander Barrowman avait d’autres préoccupations, beaucoup trop pour accorder plus de quelques œillades véhémentes à l’adresse du jeune gamin qu’on lui avait fichu entre les pattes : ce n’était pas plus mal, et depuis, au quotidien, Rearden s’accrochait à la volonté de ne rien faire pour se faire remarquer, ne rien dire pour attirer l’attention. Il se contentait généralement de soupirer dans son coin, marmonner et préparer sa vengeance dans un coin bien verrouillé de son esprit ; et puis de décompresser dans des lieux comme celui-ci. L’alcool n’aidait en rien, et il n’avait pas envie de devenir alcoolique avant l’âge de quarante ans, quand bien même il portait déjà la responsabilité de bien des morts : celle de sa petite sœur en premier, la seule personne qu’il s’était promis de toujours protéger. Il se souvenait encore, du jour où il était venu à l’hôpital de Sainte Mangouste, pour y retrouver le petit bébé emmitouflé dans une couverture blanche, remuant à peine. Il se souvenait de comment il l’avait tenue dans ses bras, comme l’être le plus fragile de cette planète. Iris n’était plus là à présent, elle avait disparu comme des cendres au vent, et Rearden aurait pu s’y accrocher comme il le voulait, rien n’y aurait changé. Rien ne pouvait supprimer un éclair de lumière vert émeraude sifflant dans l’air. Dans ses rêveries ténébreuses, Doraleen n’était qu’une voix dans le brouhaha de tous les spectres qui le poursuivaient, tandis qu’Iris avait été un visage dessiné avec bien des détails dans son esprit – particulièrement plus encore, le dernier regard qu’elle lui avait lancé, de l’autre côté de la foule d’élèves, avant de détourner les yeux. Doraleen, Iris, Sara – il ne savait même pas si son meilleur ami s’en était sorti, s’il pouvait encore estimer connaitre qui que ce soit dans ce vaste monde. Dans tous les dossiers qu’il avait vus passer entre les mains expertes de la police magique, Rearden n’avait jamais reconnu qui que ce soit de familier, ni Eyron, ni sa meilleure amie, ni Doraleen. Le journal l’avait finalement annoncée comme morte, ce qui n’avait attiré nullement l’attention de qui que ce soit, si ce n’est de quelques âmes, par-ci par-là, dont celle de Rearden, qui tombait un peu plus dans le néant à chaque journée qui passait. C’étaient des confidences qu’il ne pouvait pas livrer à Doraleen. Pas ici en tout cas. Ce serait fou, il ne pouvait pas savoir avec assurance quelles oreilles écoutaient leur conversation, quelles étaient les menaces qui continuaient de flotter au-dessus de leur tête : d’un point de vue purement égoïste, Rearden n’avait que peu envie de devenir un fugitif activement recherché par la police magique. D’une façon altruiste, il voulait protéger la jeune femme, la confiance qu’elle plaçait en lui en ces quelques confidences, l’envie qu’il avait, qu’elle vive encore, longtemps.

Un léger rire nerveux, presque destiné à détendre l’atmosphère, passa les lèvres du jeune homme devant les paroles de la rousse ; il l’observa d’un coup d’œil discret, avant de hausser les épaules. « Je suis content d’être là aussi. » Ce n’était pas le cas de ses propres parents, qui avaient surtout rejeté sur lui la responsabilité de la mort de sa sœur. Depuis, il ne les voyait plus, et il lui semblait presque que ceux-ci s’en foutaient royalement, pris dans leur deuil plutôt que dans l’espoir de faire survivre leur fils. Au fond, Rearden était dans la même situation, c’était bien la première fois qu’il croisait quelqu’un qui était content qu’il soit encore là. Distraitement, Rearden pinça les lèvres en écoutant la rousse d’une oreille seulement : déjà ses yeux naviguaient à travers toute la pièce – il n’était pas prudent de trop parler ici, il le savait bien, pourtant, être ici avec Doraleen, c’était comme laisser survivre un brin d’autrefois. Autrefois où ils n’avaient jamais eu besoin de se cacher, de regarder par-dessus leur épaule. Sans crier gare, Rearden posa sa main sur celle de la sorcière, pour lui intimer de ne rien dire de plus ; c’est à cet instant précis qu’il se rendit compte à quel point sa paume était moite – sans doute que tout comme pour lui, il y avait une certaine tension, une adrénaline brûlante coulant dans ses veines. D’un regard, se communiquant entre eux deux, Rearden finit par articuler. « Allons faire un tour. » L’important était de quitter les yeux, ne pas se retourner, et surtout quitter l’endroit avant que l’heure se fasse trop tardive. A partir du moment où le couvre-feu s’appliquait dans la partie sorcière de la ville, les membres de la police magique avaient de plus en plus l’audace de s’aventurer du côté moldu. Généralement, Rearden s’arrangeait pour ne plus être sur leur chemin dès que cela arrivait. Et Doraleen ferait mieux d’en faire autant, plus encore si elle avait quelqu’un à ses trousses comme elle l’avait laissé sous-entendre. Il tira du fond de sa poche un billet de cinquante livres, beaucoup trop pour payer quelques consommations de pub, mais il n’en tint guère compte au moment de se lever, sans lâcher la main de son amie. Ensemble, ils fendirent, non sans difficulté, la foule qui les entourait ; dehors, l’air s’avéra être bien plus froid que l’habituelle ambiance chaleureuse du petit pub que Rearden connaissait comme sa poche. Dehors, il tira encore Doraleen pendant quelques pas, tous deux croisèrent quelques silhouettes dans la lumière des lampadaires, rejoignant des rues plus peuplées. « Désolé, c’était pas très fin. » Un rire nerveux lui passa entre les lèvres, et il glissa une main dans sa nuque, alors qu’il lâchait enfin celle de la rousse à ses côtés. « Je peux t’aider. Pour un travail. Tout ce qui va avec. » Avec Treassa, ils avaient eu le temps de construire toute une petite entreprise, ils avaient même appris à utiliser un enchantement pour faire des faux papiers anglais, en somme, une véritable formation pirate qui ne pouvait qu’aider Doraleen. Si tant est qu’elle lui fasse confiance, même en dehors des murs habités de monde, d’un pub anglais. Lui, il savait qu’il pouvait lui faire confiance – il ne voulait pas se méfier, il ne voulait pas éprouver ce genre de sentiments pour Doraleen.


Dernière édition par Rearden Stark le Dim 21 Sep - 20:14, édité 1 fois
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(doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight - Tumblr_ny6yj6ThIq1qenumho3_250
≡ âge du perso : quarante-cinq ans.
≡ amoureusement : séparé de son épouse depuis longtemps.
≡ son emploi : directeur du département de justice magique.
≡ statut de sang : sang-mêlé
≡ sa maison : serdaigle.
≡ niveau d'études : études terminées avec huit buses, huits aspics.
≡ sa baguette : merisier, 23,5 cm, ventricule de coeur de dragon.
≡ son patronus : il est incapable de créer un tel sortilège.
≡ son amortencia : plus grand chose à présent, l'amour n'étant probablement plus pour lui.
MessageSujet: Re: (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight -   (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight - Icon_minitimeJeu 24 Juil - 14:36

We used to just make friends so easily.
REARDEN STARK & DORALEEN MORIARTY

I've sat and watched this city crumble Just as it was being built And the bigger it gets, the less it's thought of. I'm just scared of losing all that we have left. And the colours of these roads are matching the rainy sky. We're too blind to see what's really here In front of our eyes And I hope some day, this will all reverse And send us back to the times, before we grew up and lost the novelty of clear blue skies, and climbing trees. Can't you see what our lives have come to be ? ~ reverse.

La guerre avait été une période difficile dans la vie de la jeune femme et même si on la disait terminée, les choses n’allaient pas en s’arrangeant. Doraleen avait cru qu’en France, tout serait bien plus facile. Ça l’avait été pendant un temps. Elle se souvenait d’avoir pu profiter du confort d’un appartement, de la simplicité de la vie. Enfin, elle avait trouve quelque chose à quoi s’accrocher, l’espoir de voir sa vie ressembler un peu à ce à quoi elle aspirait avant que l’enfer ne s’abatte sur le monde. Elle avait connu quelques mois de simplicité là où toute l’année précédente n’avait été que complication sur complication. Bien-sûr, cette vie en France n’avait pas suffit à lui faire oublier tout ce qu’elle avait perdu en Angleterre. Rien ne pouvait à présent effacer les regrets qu’elle avait, Poudlard qui lui manquait plus que jamais. Tous ses amis qu’elle avait laissés derrière elle en les laissant croire qu’elle était morte. Elle ne pouvait pas non plus oublier son parrain qu’elle n’avait pas vu depuis ce qui lui semblait être une éternité. Lui aussi, il devait la croire morte à présent et elle savait que cette nouvelle avait dû lui briser le cœur. Elle s’en voulait d’avoir laissé tous ses proches croire une telle chose, simplement parce que c’était plus simple pour elle et malgré la tranquillité de la vie qu’elle avait trouvé là-bas en France, il n’y avait pas un jour où elle n’avait pas regretté d’avoir profité de cette rumeur se répandant, pour s’enfuir sans chercher à faire taire la nouvelle de mort. Aujourd’hui encore les regrets perduraient puisqu’elle ne cherchait toujours pas à rétablir la vérité, bien au contraire, cette mort était presque une assurance dans ce monde. Elle savait que plus personne ne la cherchait à présent et même si elle vivait dans la terreur, certainement à cause des traumatismes qui restaient gravés dans sa mémoire suite à ses nombreuses rencontres avec Daley, le fait de savoir que personne ne cherchait une morte, ça rendait les choses déjà un petit peu plus faciles. Elle restait effrayée, elle était seule à présent, depuis que Dwight était mort, elle avait l’impression qu’il n’y avait plus qu’elle et la solitude n’avait jamais été une chose dans la quelle elle se plaisait. Au contraire, elle détestait ça, mais elle ne pouvait pas se permettre de s’accrocher à quelqu’un comme elle l’avait fait avec Dwight. Elle était certaine que s’il n’était pas resté à ses côtés, le jeune homme serait encore en vie. Elle ne voulait pas que quelqu’un d’autre perde la vie à cause d’elle. C’était pour cette raison qu’elle n’avait pas cherché à renoué contact avec ses amis ou avec son parrain. Elle ne voulait pas que quelqu’un se retrouve encore en danger à cause de son imprudence. Elle était contente de revoir Rearden, même si les circonstances rendaient les choses compliquées. Elle avait cependant l’impression qu’ils ne se reverraient pas après ce soir ; il ne fallait pas qu’ils se revoient. Ce serait mieux pour lui, elle avait tellement la poisse que, rester à ses côtés, c’était inéluctablement risquer sa vie, Dwight en avait fait les frais quelques mois plus tôt. La jeune sorcière n’arrivait pas à se pardonner la mort du jeune homme et, bien évidemment, elle ne voulait pas que quelqu’un d’autre ne finisse comme lui, à cause de sa stupidité. Certes, elle avait l’impression d’avoir changé ces derniers temps, elle n’était plus la Doraleen du début de la guerre, elle avait moins de difficulté à se défendre, elle faisait preuve de plus de prudence, mais elle ne voulait pas prendre le risque de voir encore quelqu’un d’autre risquer sa vie ou mourir pour elle et elle avait l’impression que c’était ce qui arriverait à n’importe qui restant près d’elle trop longtemps. Si seulement cette guerre pouvait être vraiment terminée, les choses seraient bien plus simples. Seulement, dans l’esprit de Doraleen, cette guerre n’allait jamais s’arrêter. Le seigneur des ténèbres avait gagné, Harry Potter était mort, alors il semblait que plus personne ne pouvait en finir avec le mage noir et son armée. Sans doute qu’elle avait perdu son optimisme au milieu des choses qu’elle avait dû traverser, mais elle ne voyait vraiment pas les choses allant en s’arrangeant, au contraire, chaque jour lui semblait un peu plus noir et elle ignorait vraiment ce qu’allait devenir le monde dans quelques années. Elle ne savait même pas si elle serait encore en vie pour le voir. Pour l’instant, elle survivait, mais elle ne savait pas dire pendant combien de temps elle pourrait continuer.

Un sourire se dessina sur ses lèvres suite aux paroles du jeune homme en face d’elle. Au fond, ce n’était pas le genre de paroles particulièrement réconfortantes ou même agréables à entendre, mais en vue de ce qu’était devenu le monde, ça suffisait à détendre l’atmosphère. Elle était vraiment contente de savoir Rearden en vie. Elle ignorait ce qu’était devenu la plupart de ses amis depuis qu’elle avait quitté Poudlard, elle ignorait s’ils étaient encore en vie, elle ignorait même si son parrain était encore en vie. Elle préférait partir du principe qu’ils l’étaient encore. Malgré son manque flagrant d’optimisme, elle arrivait encore à voir les choses ainsi, ce qui lui permettait de ne pas complètement déprimer au point de vouloir en finir avec sa vie parce que cette dernière n’en valait plus la peine. Elle voulait croire que ses proches étaient encore en vie et voir Rearden lui permettait de garder espoir, au moins de ce côté là. Il y avait encore beaucoup de personnes dont elle ignorait le sort actuel, mais Rearden lui, il était bel et bien vivant alors, c’était une très bonne nouvelle à ses yeux et, ces derniers temps, les bonnes nouvelles se faisaient rares, alors autant en profiter. Elle n’ajouta plus un mot quand la main du jeune homme s’était posée sur la sienne. Elle n’avait plus franchement l’habitude de ce genre de contact, certes, ce n’était pas grand-chose, mais elle ne pu s’empêcher d’être surprise. Elle posa son regard sur le jeune homme et elle se contenta de hocher légèrement la tête suite à ses paroles. Quitter les lieux semblait être une bonne idée. Elle n’était pas une grande adepte des bars et elle savait que si Rearden jugeait qu’il était temps de partir, il avait ses raisons, il connaissait mieux qu’elle le fonctionnement des choses à Londres, après tout, elle avait quitté la ville, le pays même, avant même que la guerre ne soit perdue. Elle retint difficilement une réflexion en le voyait déposer un billet de cinquante livres sur la table. C’était beaucoup trop. « Cinquante … » Elle ne termina pas sa phrase, se mordillant légèrement la lèvre pour retenir ses pensées alors qu’elle suivait Rearden en dehors du bar. Pour cinquante livre, elle ne se serait certainement pas contentée d’un verre dans un bar comme celui là. Cinquante livres c’était beaucoup pour seulement ce qu’ils avaient bu. Elle était probablement trop regardante sur l’argent depuis qu’elle devait gérer elle-même ses finances et qu’inéluctablement, depuis qu’elle avait quitté son travail en France, ces dernières baissaient à vu d’œil, sans qu’elle n’ait pour l’heure les moyens de les faire gonfler. Dehors, elle sentit vite le froid s’emparer d’elle. Elle avait l’habitude de cette sensation, elle avait passé l’hiver dernier en fuite, à dormir dehors parfois, alors elle savait s’accommoder du froid, même si elle préférait encore la chaleur de l’été. Quand Rearden lâcha sa main, elle s’empressa de la glisser dans la poche de sa veste. Un léger sourire sur les lèvres, elle haussa les épaules. « Ce n’est rien. » Il n’avait pas à s’excuser pour ça après tout, au contraire, elle était plutôt contente d’être sortie de ce bar, il avait été oppressant, lui rappelant bien trop celui dans lequel elle s’était retrouvée coincée en compagnie de Daley. » Merci beaucoup. » Elle n’avait pas l’intention de lui demander comment il allait s’y prendre, ça ne la regardait pas vraiment et puis elle lui faisait confiance. Elle lui avait toujours fait confiance. A Poudlard déjà et maintenant encore. La guerre aurait voulu qu’elle se méfie de tout le monde mais elle en était incapable, il était son ami après tout. « Il est tard, on ferait probablement mieux de rentrer. » Elle regardait régulièrement autour d’elle et chaque regard qui se posait sur elle la faisait serrer sa baguette dans sa poche avec un peu plus de force. Les rues de Londres lui semblaient être bien plus hostiles que ne l’avaient été celles de Paris. Trainer dans ces rues lui rappelait de trop mauvais souvenir. C’était dans des rues Londoniennes après tout que Daley l’avait laissée pour morte à plusieurs reprises et les souvenirs de ces événements revenaient avec elle avec force, faisant ressortir la douleur des nombreuses cicatrices sur son corps, celle qui étaient masquées par ses vêtements ou par le maquillage dont elle abusait certainement depuis cette maudite guerre, celles invisibles des sortilèges d’endoloris qui rendait ses muscles lourds, douloureux à tel point qu’elle ne savait pas si ses jambes allaient réussir à la porter jusqu’à chez elle.
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Lee Jordan
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≡ sa maison : les lions de gryffondor, évidemment, les grands vainqueurs des matchs de quidditch !
≡ sa baguette : bois de sorbier, avec pour cœur un crin de licorne, spécialisée en charme et d'une longueur approximative de vingt-huit cm.
≡ son patronus : un renard.
≡ son amortencia : uc.
MessageSujet: Re: (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight -   (doraleen) ✩ there's a ghost upon the moor tonight - Icon_minitimeDim 21 Sep - 20:14



a kind of emotional tether.
— DORALEEN MORIARTY & REARDEN STARK —

I do not love you as if you were salt-rose, or topaz, or the arrow of carnations the fire shoots off. I love you as certain dark things are to be loved, in secret, between the shadow and the soul. I love you as the plant that never blooms but carries in itself the light of hidden flowers; thanks to your love a certain solid fragrance, risen from the earth, lives darkly in my body. I love you without knowing how, or when, or from where. I love you straightforwardly, without complexities or pride; so I love you because I know no other way than this: where I does not exist, nor you, so close that your hand on my chest is my hand, so close that your eyes close as I fall asleep.
start of time ~ gabrielle aplin.

Même pour lui, les rues de Londres une fois la nuit tombée, n’avaient pas l’allure de ces lieux dans lesquels il pouvait se sentir bien. Ici, il semblait planer une ambiance bien différente aux autres endroits du pays ; la faute sans doute aux Détraqueurs que le Ministère avait lâchés à travers toute la capitale, trace silencieuse d’une lente et patiente prise du monde moldu par le Nouveau Régime. Peut-être était-ce seulement parce qu’ils avaient tous les deux le sentiment d’avoir des ombres constamment perchées sur leur dos, l’obligation sempiternelle de regarder par-dessus leur épaule. Rearden ne savait pas ce qu’il préférait, entre ici, le froid d’une rue presque déserte dans la capitale anglaise, ou plutôt l’atmosphère chaude, mais oppressante du pub qu’ils venaient de quitter. Somme toute, avec Doraleen, être ici lui semblait moins difficile qu’auparavant : depuis des mois qu’il n’avait plus eu de nouvelle de qui que ce soit, revoir la jeune femme faire surface comme un fantôme sorti du néant, ça lui semblait être une libération. Quelqu’un qui, comme lui, avait survécu au chaos qui avait détruit Poudlard, aux premiers mois du Nouveau Régime, au début du règne absolu des Mangemorts sur le monde de la magie. Alors que la guerre lui avait semblé pénible, insurmontable jusque-là, tenir la main de Doraleen lui redonnait vigueur, courage, cette volonté qui l’avait toujours habité lorsqu’ils avaient été, Eyron et lui, élèves dans un Poudlard où on leur avait enseigné les arts de la magie noire. Il n’était, somme toute, pas le plus à plaindre dans cette guerre : sans ses imprudences, son engagement au côté de ses camarades de Serpentard pendant la bataille de Poudlard, Iris serait sans doute en vie, et personne à l’heure actuelle ne menaçait de s’en prendre à sa famille. Entre eux deux, Rearden était celui qui avait le moins d’aventures désastreuses à raconter, celui qui avait le moins de cicatrices à panser : il était celui des deux qui devait porter l’autre à l’instant précis, et quand bien même la jeune femme faisait tout son possible pour cacher nombre de ses peines, il parvenait à les lire comme s’il avait laissé glisser ses yeux sur les lignes d’un livre de cours. Il n’était pas prétentieux, de dire qu’il connaissait Doraleen comme personne ; qu’il l’avait apprivoisée pendant des années, au point de pouvoir dire en une oeillade quand elle allait bien, ou quand elle allait mal. La rousse avait manqué à son paysage, à son monde tout entier pendant plus d’un an, et la retrouver ici ne le dépaysait qu’à peine : elle faisait partie de son univers et lorsqu’elle n’était pas revenue à Poudlard, sans doute n’avait-il jamais été capable de s’adapter - il avait seulement vécu avec une part de lui en moins, cette petite parcelle de lui qu’il venait tout juste de retrouver en la reconnaissant parmi la foule du pub. S’il leur avait toujours été impossible de poser un nom clair et précis sur ce qu’ils représentaient l’un pour l’autre, Rearden avait toujours su qu’avec Doraleen, survivait tout un pan de son histoire - avec Eyron également, sans aucun doute. Mais avec Dora, c’était différent. Ça avait toujours été différent ; ils le savaient tous les deux probablement, derrière leurs attentions, leurs regards. Derrière ce lien indéfinissable qui n’était palpable que pour eux, le temps d’un échange d’oeillade.

Mais que se passerait-il, après cette soirée, s’ils venaient à se séparer comme ça, juste après s’être retrouvés ? Une part du jeune homme ne pouvait s’empêcher d’y penser, de cogiter inlassablement à ce qui se déroulerait après cet instant. L’irrémédiable avenir qui viendrait tôt ou tard à eux, qu’ils le veuillent ou non. Doraleen allait-elle à nouveau disparaître sans crier gare ? Probablement, rien que pour sauver sa peau, tandis que lui demeurerait ici, à Londres, comme une âme défaite de toute volonté. Encore. Ce n’était pas faute d’avoir les moyens de l’aider - certains moyens, en tout cas - mais peut-être bien qu’elle avait besoin de plus, qu’une assistance technique pour trouver un travail, un appartement, et se construire un simili de vie simple dans le monde moldu au sein même de la capitale anglaise. Il aurait sûrement pu lui répondre que ce n’était même pas une bonne idée ; si seulement. Si seulement il en avait eu la force ; une volonté altruiste d’agir dans ce sens, protéger Doraleen avant tout, et faire taire cette crainte brûlant au fond de ses entrailles - d’être à nouveau, un jour confronté à l’annonce de sa mort. Pour de vrai, cette fois. Ils devraient sans doute rentrer ; pris dans le tournoiement de ses songes, Rearden en avait oublié toute prudence, ne reprenant contact avec la réalité que lorsqu’il posa un regard sur Doraleen. Dans un hochement de tête, il se mit en route sans attendre : mains dans les poches, il arpenta quelques pas à travers la rue avant de se rendre compte que Doraleen ne suivait pas. Qu’elle n’avait pas bougé, et semblait happée dans bien des inquiétudes silencieuses : être ici ne la rassurait absolument pas - au contraire, Rearden pouvait presque voir une peur froide briller au fond de ses yeux. Sans attendre, il revint vers elle, la dévisageant avec attention, inquiet subitement, plus qu’il ne l’avait été jusque-là : « Est-ce que ça va ? » toutes ses préoccupations transpiraient dans sa voix, comme si l’air s’était subitement tendu tout autour d’eux et les empêchait de respirer posément. La peur de Doraleen était communicative, débordait par chaque pore de son corps et se lisait à chacun des regards qu’elle posait autour d’eux. Rien, il n’y avait pourtant rien d’autre qu’eux, mais le jeune homme en vint lui aussi à observer par-dessus son épaule, les quelques silhouettes qui se dessinaient, ici et là. Visiblement, aucune menace ne se profilait à l’horizon, ce qui lui permit de se reprendre pour faire un mouvement vers la rousse : il attrapa son poignet, en se penchant, les lèvres étroitement serrées, la gorge sèche. « Qu’est-ce qu’il se passe ? Y’a personne ici, Dora. Je t’accompagne, viens. » Sans avoir à se faire prier, ni insister plus encore, Rearden entraîna la jeune femme à sa suite, alors qu’il marchait d’un pas volontairement pressé. Ils croisèrent plusieurs personnes dans les rues de la capitale ; et celles-ci, les ignorèrent sans grande difficulté, certaines si indifférentes qu’elles leur barraient le chemin au point que Rearden doive se frayer un passage en jouant des épaules. Ce soir, ils avaient tout pour ressembler à des citoyens lambda de l’excentrique capitale anglaise qui brouillonnait encore d’activité ; pourtant, ils ne faiblirent pas, le sorcier incapable de lâcher la main de son amie à présent, à croire qu’il n’y avait qu’ensemble, main dans la main, qu’ils pouvaient affronter ces cauchemars silencieux qu’ils dont ils n’osaient parler. La planque de la jeune femme n’était pas loin ; ils n’eurent à marcher que pendant une petite poignée de minutes avant d’atteindre un bâtiment, somme toute modeste, que la rousse désigna comme l’endroit où elle logeait. Prudent tout comme la sorcière à ses côtés, Rearden inspecta les alentours avant d’entrer à sa suite dans le bâtiment, calquant ses pas sur ceux de Doraleen : il était indéniable que pour lui, la raccompagner ne se limitait pas à l’entrée du bâtiment - qu’il ne la quitterait que lorsqu’il verrait toute trace d’inquiétude avoir quitté le visage de la jeune femme, ou lorsqu’il se serait assuré qu’elle était bel et bien en sécurité dans sa petite planque. Être une née-moldue en plein coeur de Londres, était une bien mauvaise idée et ce, même malgré les apparences que le Nouveau Régime laissaient planer : Rearden le savait jusque dans les profondeurs de ses entrailles ; jamais le Ministère ne laisserait des nés-moldus graviter en toute liberté si près du monde sorcier. S’il ne pouvait pas sauver tout le monde du sort qui se profilait à l’horizon pour tous les parias, les fugitifs du monde sorcier actuel, il était prêt à protéger les quelques amis qui lui restaient.
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