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  (2.2) “ breaking bad w/saireann.

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MessageSujet: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeMer 22 Mai - 23:58


careful with what you say
e. sage blackheart & Saíréann U. Ò'Leirigh
« watch out the demon you kiss, every devil is a trap. »

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La soirée était longue et la nuit s’annonçait interminable. Sage aurait sans doute, ce soir, échangé sa place avec n’importe qui d’autre, rien que pour pouvoir souffler un tant soit peu : entre les balades constantes entre les camps, la forêt de Dean, le Ministère de la Magie et nombreuses villes du pays, elle aurait bien droit à quelques jours de congés, si on lui posait la question. Malheureusement pour elle, ce monde là était en guerre, et le temps octroyé pour les pauses, était relativement rare. Ce soir, ce n’était pas pour l’Ordre qu’elle était là - techniquement, c’était grâce à celui-ci qu’elle avait eu le tuyau qui l’avait amenée ici, le reste, était cependant le résultat de ses propres volontés et de ce nouveau libre arbitre. Elle y goûtait d’ailleurs sûrement trop souvent, oscillant entre ce qui était encore respectable, et ce qui s’apparentait à pure folie, si ce n’est simple trahison. Mais elle comptait bien laisser loin derrière elle cette soirée, emplie de faiblesses, où elle avait conclu ce pacte avec Lysander Barrowman, lui livrant sans hésiter assez d’informations pour arrêter des gens qui n’avaient rien demandé à personne et qui, hormis fuir, ne faisaient rien de mal contre le sacro-saint idéal vendu par Voldemort. Rien de mieux pour effacer cette dette silencieuse envers la vie, que d’obtenir des informations capitales de la part de l’ennemi lui-même - et Sage mettrait un soin tout particulier à remplir cette mission avec le plus grand succès. Ici, d’ici quelques minutes à peine, des rafleurs allaient rencontrer des Mangemorts, en plein coeur de Londres, ce qui, quelques mois plus tôt, aurait été une scène plutôt inédite. Là, dans le monde actuel, c’était le quotidien déroutant qui se déroulait aux quatre coins du monde : jamais l’Ordre ne pourrait faire quoique ce soit contre cette hémorragie de pourritures débordant sur le monde libre tel qu’ils l’avaient connu il y a peu encore - c’était une lutte vaine, une quête qui ne trouverait jamais de fin. Pensive, Sage laissa malgré tout son regard sombre longuement analyser les gens autour d’elle, à l’affut : le rafleur serait forcément le premier à arriver, parce que les Mangemorts prenaient toujours un soin très particulier à arriver en retard à leurs rendez-vous, comme pour souligner au combien ils étaient débordés dans cette société, où ils étaient les rois. Jamais le rafleur lui, ne pourrait faire preuve d’autant d’arrogance, pas sans se faire découper en lamelles par son «patron» en tout cas. Bras croisés, Sage souffla, elle se rendait compte finalement qu’elle ne prêtait qu’une attention fugace à tout ce qui se passait autour d’elle, et elle fut presque surprise de voir quelqu’un arriver par le coin de son champ de vision, discrètement, pour s’asseoir juste en face d’elle. D’un regard inspectant longuement son visiteur imprévu, Sage arqua un sourcil dédaigneux - si c’était pour venir lui chercher des noises, elle n’avait vraiment pas le temps. Ni la tête à ça. « Quoi ? T’es venu ici pour attendre le déluge, peut-être ? » Il y avait plein d’autres places autour d’eux, et elle n’avait certainement pas envie de taper la discussion, elle attendait, guettait l’arrivée de son Mangemort - le reste importait peu.
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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeJeu 23 Mai - 6:34


Breaking bad
février 1998


C’est nerveux que je quitte enfin la maison de ma mère pour me retrouver dans les rues de Londres. Je crois bien que j’aurais encore préféré affronter le regard méprisant de ma maternelle – qui est toujours convaincue que j’ai tué mon père et mon frère – pendant plusieurs jours entiers, plutôt que de me rendre au Chaudron Baveur. Le fait est que je ne comprends toujours pas pourquoi l’on m’envoit alors que l’on ne me fait décemment pas confiance. Peu importe, il n’est pas temps de discuter les règles. Pas juste avant de devoir affronter quelques mangemorts et il n’est surtout pas question de leur faire faux bond, au risque de quelques représailles. Choses pour lesquels il vaut mieux que je m’abstienne, étant donné que celles concernant ma non-aptitude à retrouver Cersei, vont bientôt arriver. Le vieux Harkness y veillera. C’est sur le pas de la porte que j’appelle le Magicobus, d’un simple mouvement de baguette et celui-ci met alors autant de temps à arriver qu’il n’en met pour rejoindre le centre-ville. Aussi je me trouve rapidement devant le Chaudron Baveur, lieu où doit se tenir la rencontre. Je déglutis alors que je pousse la porte afin de m’engouffrer dans l’enceinte de l’enseigne. Comme aimanté, mon regard balaye alors le bar, et un frémissement me parcourt alors que je remarque qu’il n’y a pas présence de Marianne. Tant pis, je ne suis pas venu pour ça de toute façon. J’inspecte la pièce de mes prunelles, à la recherche du mangemort qu’il me faut rencontrer. Une jeune femme brune, m’avait-on dit. Je ne tarde pas à en apercevoir une, à l’autre bout de la pièce, assise seule à une table, ayant elle aussi l’air de chercher quelqu’un tandis qu’elle arbore une attitude impatiente. Je passe rapidement ma langue sur mes lèvres, prenant mon courage à deux mains pour traverser la pièce, afin de venir me glisser sur la chaise libre, juste face à elle. « Quoi ? T’es venu ici pour attendre le déluge, peut-être ? » Je pince les lèvres, baissant légèrement les yeux face à cette attitude, agressive d’emblée. Sûrement a-t-elle été mise au courant de mon côté ‘incapable’, si bien qu’elle se trouve déshonorée d’avoir à faire à moi. Ou quelque chose du genre. En ce moment, j’ai vraiment du mal à discerner ce qui peut bien se passer dans la tête de ces gens-là. « Je vous ai fait attendre ? » Écartant la manche de mon poignet gauche, je jette un bref coup d’œil en direction de ma montre. J’ai pourtant un quart d’heure d’avance. « Excusez mon retard je vous prie, je n’avais pas vu l’heure. » je m’excuse tout de même, mal à l’aise et peu désireux de m’attirer ses foudres d’emblée. Elle ne me semble pas très encline à la gentillesse, à vrai dire.

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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeSam 25 Mai - 2:41


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e. sage blackheart & Saíréann U. Ò'Leirigh
« watch out the demon you kiss, every devil is a trap. »

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Depuis peu, les imprévus et Sage, ce n’était pas une grande histoire d’amour : impatiente et impitoyable, la sorcière ne se complaisait que trop peu dans les petits éléments gênants le bon développement de ses plans. Elle aimait que tout se déroule comme elle le planifiait dans sa tête, et s’était toujours donné les moyens pour que tout en soit ainsi. Alors forcément, deviner qu’un imbécile du Chaudron Baveur avait décidé de s’asseoir à sa table pour taper la discussion, ne faisait pas partie des choses qui la rendait d’humeur jouasse, ou d’une sympathie débordante. Plus particulièrement ce soir, alors que ses projets initiaux consistaient à guetter le Mangemort qui avait décidé d’égarer ses pas jusqu’ici - quelqu’un du Ministère il paraissait, et rien que par orgueil, Blackheart lui ferait simplement regretter de s’afficher si ouvertement en plein coeur de Londres, comme le maître du monde qu’il ne méritait nullement d’être. Bras croisés, c’est la mine fermée qu’elle accueillit son vis à vis, désireuse de se montrer déplaisante à souhait afin qu’il taille son chemin au plus vite. S’il pouvait aller voir ailleurs, ce serait parfait, mais visiblement, il n’était pas prêt de lever son cul. S’il l’avait faite attendre ? L’incrédulité fit arquer un sourcil à la sorcière, alors qu’elle inspectait de haut en bas la personne en face d’elle - est-ce qu’il était un tant soit peu sérieux ? Il n’avait en tout cas, pas l’air bien dans ses baskets, comme s’il craignait qu’elle lui arrache les yeux d’un mouvement - ce qu’elle pourrait être disposée à faire d’une seconde à l’autre si la situation ne s’éclairait pas un tant soit peu. D’un mouvement du regard, elle inspecta sa montre au même moment que lui, toisant le cadran alors qu’il s’affichait à l’envers pour elle - un quart d’heure, normalement le rendez-vous entre son Mangemort et l’informateur de celui-ci n’était que dans un quart d’heure ; elle était arrivée en avance, pour sûr, mais lui, qu’est-ce qu’il lui voulait ? Est-ce qu’elle le connaissait au moins, alors que lui, nourrissait l’intuition qu’ils avaient bel et bien rendez-vous ? Il n’avait pas une tête de membre de l’Ordre, non à vrai dire, il ressemblait plutôt... Le regard de Sage s’éclaira pour une fraction de seconde. Elle fit mine de rien, se mouvant sur sa chaise pour venir appuyer ses coudes sur la table entre eux deux. « Et tu es... ? » Enchaîna-t-elle avec prudence, l’air de dire que la moindre des politesses entre deux inconnus, c’était de se présenter avant de laisser la précipitation prendre le dessus. Sage n’était pas d’un naturel hautement optimiste (encore moins en cette période de guerre), mais elle avait comme l’intuition que peu d’imbéciles venait s’asseoir à la table d’un membre de l’Ordre en criant aussi fort son retard et/ou l’importance de leur rencontre ici. Forcément, pour se comporter ainsi, c’était quelqu’un de l’autre camp - quelqu’un qui ne paraissait pas bien dangereux, d’ailleurs.
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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeSam 25 Mai - 6:41


Breaking bad
février 1998


Me glissant à la table du Chaudron Baveur sans prendre la peine de demander si j’en ai le droit auparavant, je me demande si je n’ai pas trop pris les devants. Après tout, la mangemort – puisque c’est bien elle, n’est-ce pas ? – semble s’en offusquer. Et alors qu’elle me fait comprendre que ma présence en cet instant la dérange, sans aucun tact, je ne me lève pas pour pouvoir lui demander si j’ai le droit de m’asseoir, comme elle s’y attend certainement. Les mangemorts attendent toujours une certaine marque de respect, que je ne me sens plus forcément près à leur fournir. Pas depuis que le vieil Harkness me prend pour son larbin personnel, depuis la disparition de sa fille. Sûrement l’ai-je cherché, à lui porter aussi peu d’attention alors que Cersei parcourait notre camp de rafleurs dans une liberté relative, alors qu’elle était censée se retrouver bridée et surveillée en permanence. Je ne suis pourtant pas le seul à avoir été en charge de surveiller la rousse, mais j’ai l’impression que je suis le plus vivement sanctionné, à ainsi devoir vouer ma vie à la retrouver. Sauf aujourd’hui, où il me faut rencontrer cette mangemort pour lui faire un compte-rendu de ce qu’il se passe pour à peu près tout, au niveau de nous autres rafleurs. Ainsi, je me contente de baisser mes prunelles sur ma montre, remarquant que j’ai tout de même un quart d’heures d’avance, mais m’excusant tout de même. La brune ne tarde pas à faire de même et en comparant ce qu’elle voit et mes paroles, elle semble se trouver assez satisfaite puisque, sans se départir de son expression de visage fermée, elle s’avance jusque la table pour y poser ses coudes. Je la regarde faire, silencieux et peu désireux de m’approcher à mon tour, me contentant de rester assis dans le fond de ma chaise. « Et tu es... ? » J’adopte une expression de visage consternée, me reprenant pourtant bien rapidement. Je remarque le tutoiement, employé de façon naturelle alors que je la vouvoie pour lui témoigner mon respect – enfin, le peu qu’il puisse en rester –, sans compter cette façon qu’elle a de me faire comprendre qu’elle ne sait absolument pas qui je suis alors que je sais prétendument qui elle est. Me reléguant simplement à mon statut de rafleur, être insignifiant dans la hiérarchie mangemort. Je fais une légère moue, avant de lui répondre. « Saíréann Ò'Leirigh. Le rafleur. » je précise alors que je me retiens avec grande peine de hausser les épaules. Mieux vaut ne pas faire comme-ci cela n’est rien qu’une évidence, au risque d’attiser une quelconque fureur de sa part. On m’a dit que la mangemort n’était pas commode et elle ne semble réellement pas l’être, tout en ayant un vague aspect inoffensif. Les apparences peuvent parfois être trompeuses et la chose semble se vérifier aujourd’hui aussi. « Puis-je me permettre de vous demander votre nom ? » je m’empresse de lui demander soudainement, alors que je me demande si cela n’est pas tout simplement une mise à l’épreuve, voir si je vérifie qui se trouve face à moi avant de délivrer une quelconque information. Chose ne servant absolument à rien, puisque je ne possède pas son nom, à peine une description physique de la mangemort. Caractéristique semblant somme toute suffisante, puisqu’elle m’a suffit pour la reconnaître.

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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeDim 26 Mai - 1:12


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Il y avait encore des éléments qui la faisaient nager en eau troubla, avec le sorcier face à elle. Patiemment, insidieusement, elle avait déjà observé chaque parcelle de son visage, chaque petit tic de mouvement qu’il laissait glisser instinctivement entre eux deux. Il paraissait stressé, ce qui au fond, n’aidait pas la sorcière à se faire une plus claire idée sur lui : peut-être avait-elle été repérée, et le Mangemort avait alors envoyé le rafleur pour l’amadouer dans un piège. Ou alors, était-il vraiment idiot au point de s’asseoir à la table de n’importe qui et lui offrir toute sa confiance comme si de rien n’était ? Etait-ce vraiment lui l’idiot, ou ses collègues, ses supérieurs qui l’avaient envoyé ainsi à l’aveuglette au milieu d’un monde en guerre ? Les Mangemorts ne faisaient pourtant jamais rien de manière irréfléchie - du moins la plupart, et les échecs consécutifs de l’Ordre ne faisaient que prouver que les suppôts de Voldemort étaient capables de faire preuve d’une certaine finesse d’esprit. Saíréann Ò'Leirigh. C’était donc ça son nom - c’était particulier. Et ça transpirait l’Irlande à plein nez, pas besoin de s’y connaître en patronymes et généalogies sorcières pour savoir d’où il venait : mais l’originalité de ses parents ou encore sa ville de naissance n’aidaient pas vraiment Sage à déterminer ce qu’il lui voulait, ou quels instincts cachaient les couverts de cette palpable naïveté, qu’il faisait déborder dans toute la pièce. Pourtant il ne reculait devant rien, et Sage n’était non plus de ce genre-là ; mais tandis que son esprit tournait à toute allure, à la recherche du moindre signe trompeur qui lui indiquerait qu’elle devait vite mettre sa main sur sa baguette plutôt que discuter, elle n’en laissait rien paraître, comme la surface plane d’un lac. Finalement il lui retourna la question, ce qui sembla le gêner - Sage savait d’expérience que les Mangemorts avaient assez facilement tendance à se croire supérieurs aux autres au point de dénigrer n’importe qui : membres de l’Ordre tout autant que rafleurs, ou reste du monde sorcier, sûrement. Sage chercha rapidement dans sa tête quelle décision prendre, laissant suspendue pour le jeune homme la palpable impression qu’elle le jugeait de bien des manières. Devait-elle dire son nom à elle ou un autre ? Finalement, un sourire passa ses lèvres, léger, furtif. « Harington. Pandora. » Lâcha-t-elle enfin, après quelques secondes, ne laissant rien transparaître de l’épais mensonge qui venait de passer ses lèvres - prendre l’identité de cette garde la répugnait, tout autant que ça l’amusait : imaginons que les choses tournent mal, il se pourrait qu’elle ait des problèmes avec son propre camp - ce serait amusant en soit. Sage finit par se redresser dans sa chaise, adressant un signe au tenancier du Chaudron Baveur, sans lâcher de son regard noir le rafleur face à elle. « On dirait que nos deux familles se croyaient toutes deux aussi originales l’une que l’autre. » Sur cette remarque, elle arqua un sourcil, faussement compatissante : tout ce qui s’apparentait plus ou moins à Pandora était déplaisant et forcément mauvais. La Mangemort blonde aurait pu s’appeler Sage que la sorcière aurait alors détesté son propre prénom. Mais soit. « Tu as vraiment été choisi pour cette mission ? » Insista-t-elle en fronçant un sourcil dédaigneux, presque sceptique sur le sorcier face à elle - à moins qu’il ne cache ses pouvoirs, il n’avait pas l’air plus puissant qu’un autre. Et plus bête qu’un troll des montagnes. Elle pourrait très bien lui faire face et s’en sortir indemnes si affrontement il devait y avoir, mais elle préférait d’abord faire un pas en avant encore, tenter le diable au cas où il ait quoique ce soit d’intéressant à lui révéler.
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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeDim 26 Mai - 15:53


Breaking bad
février 1998


Je commence clairement à me demander si l’on n’est pas en train de me faire passer un quelconque test. Si bien que je pince légèrement les lèvres, réfléchissant à la situation, avant de finalement donner à la mangemort ce qu’elle me demande ; à savoir mon identité. Et je peux dire que c’est fou de voir comment l’on peut se sentir vulnérable lorsque l’autre est en possession de son identité, alors que l’on est soi-même démuni de la sienne. Je déglutis, avant de prendre le risque de lui demander à mon tour comment elle s’appelle. Cela ne m’apportera rien que de savoir ce détail, puisque l’on n’a aucunement daigné me donner son nom avant de venir. Mais quitte à faire bonne impression, autant tenté de le faire jusqu’au bout. Enfin, en admettant que je sois déjà parvenu à faire un temps soit peu bonne impression. « Harington. Pandora. » lâche-t-elle finalement, sans m’opposer la moindre résistance, comme je l’aurais cru capable de faire en premier lieu. Je hoche doucement la tête. Le nom me dit quelque chose, il me semble l’avoir déjà entendu dans une conversation entre quelques mangemorts. Cela ne veut pas pour autant dire que je l’ai déjà vu où que je saurais la connaître. Mais qu’importe, si elle le dit, c’est que ce doit être vrai. « On dirait que nos deux familles se croyaient toutes deux aussi originales l’une que l’autre. » Je hausse brièvement les épaules. En effet, l’on remarque une certaine originalité qui, pour ma part, ne m’a jamais vraiment sauté aux yeux avant que je ne quitte mon Irlande natale. « Ils n’avaient qu’un seul essai, je suppose qu’en voulant faire original, ils n’ont pas pensé aux conséquences. » je souffle à mi-voix. Plus pour la rassurer elle que moi à vrai dire, étant donné que mon nom ne me dérange pas le moins du monde au final. J’en apprécie plutôt bien la connaissance. Enfin, j’imagine que l’on ne m’a pas fait venir ici pour parler de nos noms respectifs, auquel cas je crois m’être clairement fourvoyé sur la tâche que l’on m’a confié. « Tu as vraiment été choisi pour cette mission ? » me demande-t-elle soudainement en fronçant les sourcils d’un air dédaigneux. Aussitôt, j’arbore un air renfrogné. C’est à croire qu’elle sait pour Cersei, qu’elle se trouve vraiment vexée que l’on m’ait envoyé moi à sa rencontre. Mais c’est impossible, car les mangemorts n’ont rien à faire des histoires de rafleurs généralement, hormis lors de quelques rencontres de routine comme celle d’aujourd’hui. Et encore, c’est plus une banalité pour faire croire aux rafleurs qu’ils sont importants et s’approprier leur fidélité, que pour porter une réelle attention aux choses, je suis convaincu. « Oui, puisque je vous le dis. » je réponds en adoptant soudainement un air un peu plus buté. Oui, je me trouve sans doute vexé, mais qu’importe, elle n’en a certainement rien à faire. « Vous en êtes vexée, c’est ça ? » je lui demande alors, comme une façon de m’assurer qu’elle n’est au courant de rien concernant Cersei. Auquel cas, tant pis pour elle.



Dernière édition par Saíréann U. Ò'Leirigh le Dim 2 Juin - 7:50, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeLun 27 Mai - 1:22


careful with what you say
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Sage ne s’était que très rarement interrogée sur l’origine de son prénom - son père n’aimait pas en parler, de toute manière, puisqu’il avait toujours dit que c’était de la mère de Sage qu’il l’avait entendu, et qu’ils avaient tout de suite accroché à ce patronyme pour le moins particulier et original (même dans le monde des sorciers). La jeune fille avait donc appris à porter ce nom sans pour autant le critiquer ou l’apprécier plus particulièrement qu’un autre : elle n’avait jamais cru qu’il dicterait son avenir de toute manière ; les prénoms disaient bien peu de choses sur leurs porteurs, quand bien même à la limite, ils pouvaient prétendre mieux informer sur les origines de celui-ci, sa famille ou n’importe quoi d’autre. De «Saíréann O’Leirigh» Sage avait appris que son vis à vis était irlandais, né dans une famille bien fière de ses origines - elle en vint même à se demander si cette famille n’était pas celle d’un sang-pur, avant d’écarter l’idée. Si tel était le cas, qu’est-ce qu’il faisait alors chez les sous-fifres des sous-fifres et non pas chez les Mangemorts eux-mêmes ? Car rares étaient les Mangemorts qui osaient manquer de respect à des sorciers qui avaient, par héritage, tout droit d’être leur égal. « Certes. » Lâcha simplement la sorcière à la réplique au combien réfléchie du rafleur face à elle, non sans masquer une certaine lassitude à l’idée de parler prénoms avec lui. Pandora n’était pas son prénom de toute manière, juste celui de la première idiote qui était venue à son esprit lorsqu’il avait s’était agi prendre l’identité de quelqu’un - quoique, même si elle gardait son identité à elle, elle doutait presque qu’il trouve quoique ce soit, ou qu’il soit assez malin pour savoir qu’elle n’était pas un Mangemort. Au moins, peut-être qu’avec un peu de chance, Pandora Harington résonnerait dans sa tête sans pour autant trop l’aiguiller ; ainsi, il pourrait délier sa langue sans réfléchir à présent. Quitte à se jeter dans la gueule du loup, autant y aller jusqu’au bout, hein ? Il était déjà à mi-chemin de la plus grosse erreur de sa vie, le reste importait peu, n’est-ce pas ? Ce que lui fit remarquer le jeune homme cependant, l’intrigua quelque peu, et Sage posa sur son interlocuteur un regard perplexe. Qu’est-ce qu’il sous-entendait, par le fait qu’elle aurait dû être vexée ? Lèvres pincées pour une fugace seconde, Sage croisa les bras finalement, gardant le silence le temps que le tenancier n’amène deux verres, ainsi qu’une bouteille de whisky Pur Feu. Sans demander son avis à son invité imprévu, la sorcière remplit leurs deux verres. « Tu sembles plutôt vexé également, dans ce cas. » Avoua-t-elle d’un ton neutre, qui ne se voulait ni de la confidence, ni du jugement - les Mangemorts n’en avaient généralement que faire des avis des rafleurs sur eux. Et Sage plus encore, puisqu’elle ne faisait même pas partie des larbins de Voldemort - tout ce qu’il jugerait, ce serait «Pandora» et toutes les illusions qui allaient avec ; jamais la vraie Sage. Mais sans lui laisser le temps de répondre quoique ce soit, elle fit glisser un verre en direction du sorcier, avant d’attraper l’autre pour elle. « Et pourquoi donc devrais-je être vexée ? » Peut-être estimait-il avoir une certaine célébrité malchanceuse au sein des Mangemorts ? Ca ne l’étonnerait pas au fond, s’il sautait sur n’importe quelle personne ressemblant à son interlocuteur en lui avouant tout ce qu’il savait, il avait tout pour être l’abruti de première. Soit, Sage devait pourtant accélérer, sans quoi, elle serait encore là à taper la discussion à cet idiot quand le vrai Mangemort arriverait. Aussi, arguant un regard insistant sur le type face à elle, elle tâcha de ne pas l’oublier.
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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeDim 2 Juin - 9:29


Breaking bad
février 1998


Comme on me l’avait dit, la brune se trouve être tout sauf cordiale. C’est sans doute ce pourquoi je préférerais grandement que l’on se contente de parler de ce maudit rapport dont elle n’a s’en doute rien à faire au final, plutôt que de discuter prénoms. Surtout que si elle ne semble pas apprécier tant que cela le sien – Pandora –, le mien me convient très bien et je n’ai pas à m’en plaindre. A qui de toute façon ? C’est mon père qui l’a choisi et aujourd’hui, il est mort. Au même titre que celui qui a mis fin à ses jours, mon frère, lui aussi décédé devant mes yeux – à croire que je suis un aimant à problèmes. « Certes. » commente-t-elle simplement, mettant ainsi un terme au sujet de discussion qu’elle a elle-même commencé. Peut-être se rappelle-t-elle subitement que je ne suis qu’un simple rafleur là où elle est une mangemort, mais aussi que je ne suis pas là pour ça. Peut-être même sait-elle à présent, avec l’aide de mon prénom et de mon nom, qui je suis – le rafleur raté qui a laissé partir Cersei-Jane et qui se récolte aujourd’hui les foudres du vieil Harkness. Pour peu qu’elle ait eu vent de cette histoire, cela lui serait suffisant pour s’en offusquée. Et c’est sans doute ce pourquoi elle parait être vexée. « Tu sembles plutôt vexé également, dans ce cas. » laisse-t-elle échapper d’un ton neutre. Comme-ci elle cherche simplement à meubler le silence. Ce qu’elle est très certainement en train de faire, à vrai dire. Je ne me retiens qu’à grande peine de rouler des yeux. Bien sûr que je suis vexé. Vexé qu’une simple erreur puisse à ce point me classer dans l’esprit des gens, vexé que l’on me prenne sans cesse pour un idiot, vexé que tout le monde soit au courant. Les choses pour lesquelles je suis vexé, seraient bien trop longues à énumérer. Si bien que je n’ajoute rien, surtout qu’il ne s’agit pas là d’une question, alors il ne me servirait à rien de répliquer quoi que ce soit. « Et pourquoi donc devrais-je être vexée ? » me souffle la mangemort. J’hausse un sourcil, me demandant si elle se moque de moi ou bien non. J’ai du mal à la cerner, peut-être parce que je n’ai pas réellement envie de le faire d’une part, mais aussi parce qu’elle ne semble se dévoiler qu’à moitié. Est-ce là une question juste pour se moquer de moi ou bien parce qu’elle ne sait véritablement pas ce que j’ai fait ? Je ne saurais le dire. Mais peu importe au final. Je hausse les épaules en guise de première réponse, avant de prendre la parole : « La plupart des personnes le sont, alors j’en ai déduit qu’il en était de même pour vous. » Je pince les lèvres, scrutant un instant son visage, avant de secouer la tête. Peu importe, je ne vais pas lui vendre l’histoire de Cersei si j’en suis encore quelque peu préservé, bien que je ne sache pas trop quoi penser des réactions de la jeune femme. Il me semble que les pourcentages de chance pour qu’elle soit au courant ou qu’elle n’ait jamais eu vent de l’histoire, sont équivalents. Et si on lui en a déjà parlé, il se peut également qu’elle l’ait oubliée, comme bon nombre d’autres mangemorts. Auquel cas, je ne préfère pas réveiller le souvenir de cette affaire, dans son esprit. « Je n’ai jamais eu à faire de rapport auparavant. » j’avoue alors piteusement. « Comment ça se passe ? Vous posez les questions ou bien je pars dans un monologue ? » je lui demande, haussant un sourcil en signe d’interrogation. Je ne compte pas partir d’ici ou la laisser partir avant d’avoir rempli ma mission, quand bien même la brune semble pressée et quelque peu désintéressée par ce que je lui raconte. Véritablement vexée d’avoir à faire avec un rafleur, j’imagine.

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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeDim 2 Juin - 19:08


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« watch out the demon you kiss, every devil is a trap. »

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Le dénommé Saireann ne semblait pas parfaitement à l'aise dans la cour des "grands", rares étaient les Mangemorts qu'il avait dû côtoyer sans en ressortir avec un âpre sentiment d'impuissance : c'était ça, de faire partie de la base de la chaîne alimentaire, de n'être considéré que comme un larbin par les pires créatures qui soient en ce monde. Certainement que les suppôts de Lord Voldemort ne devaient pas, eux-mêmes, être les meilleurs patrons qui soient ; pourtant, il était de rumeur connue au sein de l'Ordre que les rafleurs à leur service étaient relativement nombreux. Beaucoup trop nombreux, à croire que les rangs du Mage Noir ne cessaient de croître, dans chaque branche possible et imaginable de la société magique. C'était une hémorragie impossible à stopper, une guerre presque perdue d'avance, dont l'espoir d'une fin glorieuse reposait sur un adolescent de dix-sept ans à peine. Même, une fois Voldemort disparu, que resterait-il ? Des dizaines, des centaines de sorciers ayant adhéré aux projets du Seigneur des Ténèbres, des fous si nombreux qu'ils rempliraient Azkaban en une journée à peine ; Sage commençait peu à peu à épouser l'idée d'en venir à des moyens plus drastiques pour se débarrasser de ces parasites ; celui qu'elle avait en face d'elle, par exemple, quand bien même il ne paraissait pas aussi noir d'âme que d'autres rafleurs qu'elle avait déjà côtoyés. Non, contrairement à ce qu'elle avait pu s'attendre, il paraissait presque naïf, comme un chevreau égaré au milieu d'une épaisse forêt où des loups n'attendaient que de se repaitre de lui. Innocent, certes, mais certainement pas assez digne de confiance pour qu'elle fasse tomber les masques : il n'avouait qu'à moitié ses fautes, et était visiblement assez impulsif et irréfléchi pour se livrer à la première femme brune qu'il croisait et qui lui disait être un Mangemort. « On dirait bien que je ne suis pas comme tout le monde alors. » Ponctua-t-elle ainsi ses pensées, un brin de sarcasme dans la voix, sans avoir perdu le fil de la conversation, malgré tous les songes qui se bousculaient dans sa tête : si c'était un piège, elle savait qu'elle pourrait très aisément venir à bout du sorcier en fasse d'elle, si tant est qu'il ne joue pas la comédie. Pour ce qui était du potentiel Mangemort qui l'avait envoyé pour le piéger... ça pouvait être une autre histoire, mais mieux valait ne pas reculer maintenant, alors qu'un bon paquet d'informations précieuses brûlaient au bord des lèvres du jeune rafleur. « Tu parles. Je ne peux pas te révéler plus que tu n'es censé savoir, alors généralement, c'est le larbin qui parle. » Répondit-elle sans une once d'hésitation à sa question : il n'avait jamais fait de rapport... c'était de mieux en mieux, ou des mensonges toujours plus gros. Quant au ton qu'elle avait utilisé, peu sympathique et tranchant, comme trahissant une certaine impatience, elle ne s'en fourvoyait qu'à peine : au pire, il se mettrait à haïr Pandora Harrington, personne à cette table, en somme.
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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeMer 5 Juin - 6:37


Breaking bad
février 1998


Pandora ne semble pas être une personne banale, c’est sans doute ce que l’on peut qualifier comme étant une personne à part, par conséquent. Ayant pourtant l’air moins menaçante que le vieil Harkness, elle dégage tout de même une certaine aura qui me fait frémir. Frémissement désagréable qui me parcourt de temps à autre l’échine face à certains mangemorts, comme c’est encore le cas aujourd’hui. Serrant la mâchoire, je tâche pourtant de n’en rien laisser paraître, tentant de garder une expression pour le moins neutre, alors que je m’arrange pour ne pas dévier le regard d’un centimètre. Déjà qu’elle semble me prendre pour un sombre crétin, lui montrer que je ne suis pas rassuré face à elle, c’est un peu comme signer mon arrêt de mort. J’espère donc qu’elle ne se doute pas de l’existence, de ces frissons qui n’ont de cesse de me parcourir l’échine. « On dirait bien que je ne suis pas comme tout le monde alors. » Je hausse docilement les épaules. Bien sûr qu’elle n’est pas comme tout le monde. Chaque mangemort est unique, dans un sens. Du moins est-ce ce qu’ils croient, eux qui ne veulent jamais être comparés aux autres, préférant se croire originaux bien que pour la plupart du temps, ils ne soient qu’une copie des autres mangemorts. Mais une nouvelle fois, il me faut avouer que Pandora possède quelque chose de bien particulier, qui confirme ses dires. Il n’en reste pas moins qu’il se trouve être assez frustrant de voir la façon dédaigneuse dont elle se comporte avec moi. Moi qui ait touché le poste qu’elle occupe du bout des doigts, manquant de siéger à la place qu’elle occupe, au même titre qu’elle – du moins est-ce ce que je me plais parfois à penser. « Tu parles. Je ne peux pas te révéler plus que tu n'es censé savoir, alors généralement, c'est le larbin qui parle. » coupe-t-elle d’une voix tranchante, semblant bien plus qu’agacée par mon ignorance. Sous la table, je me mets à triturer mes doigts, les tordant en tous sens. Si jamais elle souffle qu’elle est tombée sur un abruti en rentrant, je ne donne pas cher de ma peau. Mais bon, je suis déjà vu comme étant un bon à rien, alors bon, je crois que je ne risque pas grand-chose. Pas alors qu’ils ont besoin de moi pour retrouver Cersei, bien que je ne sois pas forcément le plus à même de le faire, n’ayant eu vent d’aucune de ses habitudes. « Par où commencer ? » Pure question rhétorique que je m’adresse à voix haute, sans craindre ne serait-ce un seul instant, de recevoir des foudres supplémentaires venant de la brune face à moi. Du moment que je ne lève pas les yeux en sa direction pour la regarder, il me semble pouvoir me permettre de me sentir plus à l’aise. Par contre, je sais que dès que mon regard se posera sur elle, la rengaine se fera bien différente. « Nous avons effectué une patrouille la semaine dernière, dans une forêt d’Irlande. On a débusqué un gamin du nom de Guillaume Whitaker. Un sang-de-bourbe adoptant bizarrement notre idéologie. Il nous a donné une bonne liste de noms et de places où trouver ces personnes. » Je redresse la tête, scrutant un instant le visage de la mangemort du regard, désireux de savoir si comme moi, elle trouve bizarre le fait qu’un né-moldu possède nos idéologies. Le fait qu’il nous aide, reste tout de même un fait plus banal, étant donné que de nombreuses personnes donnent des noms dans l’espoir d’échapper à Azkaban, en condamnant d’autres à leur place.

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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeDim 9 Juin - 12:15


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« watch out the demon you kiss, every devil is a trap. »

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L’ordre du monde était incontestablement, sans dessus-dessous, les choses avaient bien changé en l’espace de quelques mois. Sage elle-même, avait bien changé : avant cette guerre – ou du moins, avant de se retrouver seule au milieu de celle-ci – elle n’aurait sans doute pas eu la force de soutenir le regard d’un ennemi en prétendant être son allié. De un parce qu’elle n’avait, en temps normal, jamais été très douée pour mentir, et de deux parce qu’épouser (même faire semblant d’épouser) les préceptes Mangemorts était quelque chose qui la répugnait : autant se plaire à croire, à l’heure actuelle, que c’était pour le bien de tous, sauver des vies ou peut-être, même, une petite victoire de l’Ordre du Phénix sur les Mangemorts, ce qui pourrait être un avantage indéniable. Si le rafleur en face d’elle était assez idiot pour se fier à n’importe qui qui prétendait être un Mangemort, ce n’était pas de sa faute à elle : à la guerre comme à la guerre, au moins ce soir n’avait-elle pas besoin de se salir les mains pour obtenir les informations qu’elle était venue chercher. Et quelles informations d’ailleurs, alors que le rafleur en face d’elle parlait, Sage tenta de ne rien laisser transparaître de l’intérêt soudain qui lui serra les entrailles lorsqu’il évoqua une liste de noms. Au fond, les préoccupations d’un suppôt de Voldemort seraient toutes autres, mais la jeune femme se redressa sur sa table, capturant le regard de son interlocuteur un instant. Puis elle afficha un sourire dédaigneux, n’oubliant pas le principal : « Beaucoup de sang-de-bourbe croient pouvoir sauver leur peau en prétendant adhérer aux propos du Seigneur des Ténèbres. Mais je ne crois pas que ce gamin puisse adhérer à des projets qui l’élimineraient lui et ses congénères, du monde magique. » C’était complètement stupide : et encore une fois, si les nés-moldus étaient aussi prompts à épouser les desseins de Lord Voldemort, à quoi servait l’Ordre ? Pourquoi le père de Sage était mort ? Pour protéger des imbéciles pareils ? Un frisson la prit un instant, imperceptible alors qu’elle perdait son regard dans des songes qui n’appartenaient qu’à elle. « Donne-moi cette liste. Je m’en occuperai. Ça peut être un piège, de toute manière. » Son ton ne lui laissait aucune possibilité de refuser, ou de ne pas aller dans le sens de sa demander, par quelque prétexte que ce soit : si elle pouvait ainsi redorer son blason au sein de l’Ordre du Phénix, elle n’allait pas laisser ce type filer avec ce sésame inestimable, qui pouvait contenir des noms de l’Ordre, mais également des nés-moldus qui trouveraient un bien meilleur refuge aux camps des réfugiés plutôt qu’à Azkaban, ou six pieds sous terre.
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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeDim 9 Juin - 17:07


Breaking bad
février 1998


Assis face à la mangemort, je suis traversé à maintes reprises par une question qui me taraude pourtant déjà l’esprit depuis plusieurs semaines. Une question qui ne semble pas vouloir me laisse tranquille, depuis que l’on m’a annoncé que j’aurais à aller à une rencontre avec un mangemort, en plein milieu de Londres, afin de faire un rapport. Après tout, pourquoi moi ? J’ai longtemps été considéré comme un incapable et l’on ne m’a jamais rien confié depuis la disparition de Cersei, alors je me demande pourquoi aujourd’hui l’on me donne subitement plus de responsabilités. Je ne sais pas ce que l’on cherche à retirer de ma personne et pourquoi l’on joue ainsi avec moi. J’ai tout simplement l’impression que l’on cherche à me faire faire un pas de travers, pour mieux pouvoir m’atteindre par la suite. Juste pour que je donne une bonne raison que cela soit fait. Et, me connaissant, cela ne saurait tarder. Je manque de sursauter, alors que la voix de Pandora s’élève de nouveau dans les airs, me tirant de mes pensées. « Beaucoup de sang-de-bourbe croient pouvoir sauver leur peau en prétendant adhérer aux propos du Seigneur des Ténèbres. Mais je ne crois pas que ce gamin puisse adhérer à des projets qui l’élimineraient lui et ses congénères, du monde magique. » Je hoche doucement la tête. En effet, j’ai déjà entendu de nombreuses fois des nés-moldus qui prétextaient comprendre les idéologies du Seigneur des Ténèbres, allant jusqu’à vendre les leur, comme on aurait pu les vendre eux-mêmes. Appliquant la règle du chacun pour soi, en quelque sorte. Mais cette fois, avec Guillaume, c’était différent. La haine qui brillait dans son regard, était tout sauf feinte. Je pourrais même le parier sur ma propre vie s’il le fallait. « Celui-là était spécial. Je suis convaincu qu’il croyait ce qu’il disait. Mais peu importe. » Je chasse le sujet d’un simple geste de la main. Inutile de parler du gamin plus longtemps, parce que cela amènerait indéniablement à avouer que je l’ai laissé partir, comme de nombreux autres. Et vu l’attitude froide qu’arbore déjà la jeune femme, je doute que cela soit une bonne stratégie. Au contraire, je pense qu’elle n’hésiterait pas à m’arracher la tête à la main s’il le fallait, j’en suis presque convaincu. Et c’est peut-être pour cela que l’on m’a fait venir à elle ; dans l’espoir qu’elle découvre le fait que je laisse partir trop de fugitifs alors même que je viens de les attraper. « Donne-moi cette liste. Je m’en occuperai. Ça peut être un piège, de toute manière. » ordonne soudainement Pandora, un sourire mauvais peint sur les lèvres. Le fait qu’elle tente de justifier ce pourquoi il me faut lui donner la liste, pourrait laisser croire qu’elle n’y a pas légitimement droit. Son ton contraste pourtant bien avec ses paroles qui pourraient paraître peu assurées, si elles étaient prononcées par quelqu’un comme moi. « Je suis payé au nombre de personnes que j’attrape par mois, si je vous donne cette liste, c’est toute ma famille qui se retrouve dans la misère. » Car ma mère n’est plus en mesure de travailler depuis la disparition de mon frère, ayant déjà eu du mal à supporter la mort de mon père. Et avec des frères et sœurs qui sont encore à Poudlard pour une partie, et ceux qui n’ont pas encore trouvé de travail, je me doute bien que la famille ne va pas parvenir à vivre encore longtemps sur les réserves de gallions qui nous restent à Gringotts. Et c’est uniquement parce que je pense à eux que je résiste à la mangemort. « On ne m’avait pas prévenu qu’il faudrait vous donner la liste. Laissez-moi au moins le temps de faire un double, étant donné que cela ne tient pas qu’à moi. » je finis par souffler, plantant mes iris dans celles de la brune, sans détourner une seule fois le regard, cette fois.

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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeMar 11 Juin - 1:05


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« watch out the demon you kiss, every devil is a trap. »

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Depuis qu’elle s’était lancée au sein de l’Ordre du Phénix, Sage n’avait jamais pensé aux nés-moldus, ces fous qui adhéraient aux paroles de Lord Voldemort. Etaient-ils dénués de tout instinct de survie, de toute sainteté d’esprit ? Quels malheurs, circonstances désastreuses, avaient pu se produire dans leur vie pour qu’ils aient des souhaits aussi extrêmes que ceux que promettait le Mage Noir ? Elle aurait sûrement préféré ignorer leur existence, pour le bien de son esprit et pour la survie de sa mission : si son père était mort pour des êtres pareils, si elle avait perdu Evander pour défendre des sorciers aussi stupides, alors en quoi son combat avait-il un tant soit peu de sens ? A cela, elle préférait au moins la vengeance pure et dure, celle qu’elle préparait contre une ombre, un spectre indéfinissable, celui qui avait tué son père, déchirant irrémédiablement sa vie en deux. Il était difficile de croire que tout cela était vain – ou avait été vain sous quelque forme que ce soit, parce que des gens étaient assez fous pour survivre et croire en les paroles de Voldemort. Le type en face d’elle l’était, quand bien même il n’avait pas l’air plus méchant qu’un autre, s’il était un rafleur au service des Mangemorts, c’était bien pour une raison : et toutes ces plaies dans l’équilibre du monde, tous ces esprits complètement retournés, représenteraient eux aussi, une petite trace du Seigneur des Ténèbres survivant au sorcier lui-même, si Harry Potter venait à le supprimer. Finalement, Voldemort ne représentait qu’un dixième de la menace, un nom qui faisait frissonner, quand c’était l’idée qui était dégoûtante. Sage n’en perdit en rien son assurance, le sorcier en face d’elle ne lui en laissa pas l’occasion de toute manière et elle se permit d’afficher un air sceptique à ses paroles, un sourcil arqué en guise de défi ouvert – était-ce fréquent, comme ça, que les rafleurs se mettent en travers des ordres qu’on leur donnait ? « Je suis presque sure que si cette liste s’avère intéressante, un arrangement pourra être fait. » Elle parlait d’argent, bien entendu, même si elle devait s’engager sur l’honneur à le payer, elle avait de l’argent elle-même, pas besoin de prétendre être un Mangemort pour ça. L’argent n’avait, de toute manière, d’importance que pour des êtres comme lui : des êtres prêts à marchander des vies pour quelques tristes gallions. « Et moi on m’avait dit de décider en mon âme et conscience selon l’avis que je me ferais sur toi. Je crois que tu t’es trahi tout seul, visiblement tu as une réputation des moins fiables. » Elle n’avait pas lâché le sorcier de son regard noir, de toute manière, s’il fallait qu’ils en arrivent à un duel en plein milieu de ce bar, elle était prête à le faire – pour cela, elle ressemblait à s’y méprendre à un Mangemort. « Dans quel camp es-tu ? Celui de ceux qui laissent filer leur proie ou des incapables qui se font toujours avoir ? Si cette liste contient des noms importants, ce n’est certainement pas à toi que nous voudrions la confier. » Les rafleurs étaient logiquement sous la coupe et sous la protection des Mangemorts, c’était ce qui avait garanti leur survie jusque-là, sans quoi, bon nombre d’eux auraient déjà été emprisonnés par l’Ordre – et réduits en pièce par Sage, et de cette liste, il n’y aurait ni perte ni copie, elle s’en faisait le serment.
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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeJeu 13 Juin - 18:00


Breaking bad
février 1998


La mangemort se trouve être des moins commodes. Arborant sans cesse un air agressif, elle ne souhaite clairement pas en démordre. Et je me demande ce que je peux bien faire avec ça. Après tout, elle est comme tous les autres mangemorts ; elle ne souhaite pas se laisser marcher sur les pieds, et veut remettre les rafleurs à leur place légitime de larbins sous la coupe des siens. C’est le genre de choses qui m’exaspère plus que de raison, mais contre lesquelles je ne peux rien faire, n’ai aucun pouvoir. Sans compter que c’est une situation qui semble convenir à bon nombre d’autres, alors autant dire que seul, je peux faire encore moins de choses contre cela. Je n’y peux pas grand-chose. Pourtant, en étant face à Pandora, je peux toujours tenter de sauver les miens, sachant pertinemment que si je lui donne la liste, c’est ma famille qui va en pâtir. Et cette forme de résistance, aussi minime soit-elle, semble complètement lui déplaire. « Je suis presque sure que si cette liste s’avère intéressante, un arrangement pourra être fait. » finit-elle par lâcher, la mâchoire serrée, en me foudroyant du regard. Je lui adresse une légère moue alors que je réfléchis à sa proposition. Un arrangement, bien sûr. La vie d’un rafleur est entièrement basée sur un ensemble d’arrangements de toute façon. Même lorsque nous attrapons quelques nés-moldus, il nous faut négocier pour en retirer un salaire, car rien n’est accordé d’avance. Un arrangement avec la mangemort, signifierait d’être certain d’obtenir quelques gallions, sans même avoir besoin de bouger pour aller chercher les personnes aux noms encrés sur le bout de parchemin. Mais cela risquerait d’être mal vu par les autres rafleurs, qui me prennent déjà pour un incapable. Je deviendrais alors le rafleur qui doit envoyer des mangemorts à sa place pour aller chercher des fugitifs. Déjà que j’ai une mauvaise image auprès de mes collègues, cela ne m’aiderait en rien à la redorée, bien au contraire. Et puis, je suis à peu près certain que si c’est Pandora qui leur met la main dessus, ils passeront un plus mauvais quart d’heure qu’avec moi. Parce qu’elle est une mangemort qui ne parait pas des plus tendres, alors que je ne suis clairement pas le plus brusque des rafleurs – c’est une certitude – ; parce qu’elle ne fait pas ça pour gagner autre chose que de la satisfaction personnelle, alors que je me contente d’attraper les fugitifs en échange de quelques gallions, n’ayant aucun intérêt à les ramener plus morts que vivants. Mais je n’ai pas le temps de trouver une façon de protester, que déjà, la brune reprend la parole. « Et moi on m’avait dit de décider en mon âme et conscience selon l’avis que je me ferais sur toi. Je crois que tu t’es trahi tout seul, visiblement tu as une réputation des moins fiables. » Le seul mot qui me vient à l’esprit par rapport aux paroles qu’elle vient de prononcer, n’est autre que le mot chantage. Pourtant, je baisse docilement la tête, rougissant légèrement alors que j’arbore une expression honteuse. Maintes fois, je me suis dit qu’il me fallait faire des efforts pour me montrer plus convaincant, parce que c’est pour ma famille que je continue à exercer ce travail, à défaut de pouvoir en trouver un autre. Et que la famille passe avant tout. Force m’est pourtant d’avouer que rien n’a changé. « Dans quel camp es-tu ? Celui de ceux qui laissent filer leur proie ou des incapables qui se font toujours avoir ? Si cette liste contient des noms importants, ce n’est certainement pas à toi que nous voudrions la confier. » Je redresse la tête, fixant mes prunelles dans les siennes durant un instant avant de déglutir. Il me faut faire un choix rapide. Et le regard froid de Pandora, m’oriente sans aucun doute vers la solution qu’elle juge préférable. « Très bien, je vous la donne. » je finis par soupirer. Glissant une main dans ma poche de manteau, j’en retire un bout de parchemin froissé, plié en quatre. M’en saisissant, je le déplie, faisant mine de l’inspecter un instinct afin de vérifier qu’il s’agisse du bon bout de parchemin. Mais en vérité, c’est le seul que contient ma poche. Alors si je fais cela, c’est uniquement pour graver la liste dans mon esprit. L’avantage d’être un sorcier, c’est de pouvoir explorer ses souvenirs en les plaçant dans une pensine. Plus tard, il me suffira donc de visualiser ce souvenir et de regarder par-dessus ma propre épaule pour récupérer les noms affichés sur la liste ; cela, autant de fois que je le souhaiterais. « Oui, c’est bien cela. » je finis par lâcher au bout de quelques secondes à peine, m’empressant de replier le bout de parchemin pour ne pas éveiller de soupçons sur mes motivations. Redressant le visage, je le tends alors à la mangemort. « Faites-en bon usage. » je lui glisse, alors que je lui laisse le loisir de se saisir du bout de parchemin. Et surtout, nous verrons qui récupérerons les fugitifs en premier – ce n’est même plus une question de salaire, je ne supporte pas tant que cela, l’idée que les mangemorts usent de sortilèges impardonnables sur des nés-moldus. Mais aussi, nous verrons ce qui découlera du fait que je sois en train de défier consciencieusement un mangemort, quel qu’il soit. Parce que tout le monde sait qu’ils sont complètement fous. Le pire étant que j’aspire à leur folie, puisque mon but reste toujours d’atteindre leur rang.
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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeLun 24 Juin - 2:14


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La méfiance était indéniablement au rendez-vous. Sage savait parfaitement qu’il était impossible de se fier à des êtres aussi pingres que les rafleurs – des Mangemorts, à la limite, en jouant sur leurs ambitions et leur petit ego, c’était toujours possible. Les rafleurs cependant, représentaient une toute autre vermine de ce monde que les soldats de Voldemort ; ils étaient presque plus retords et en tout cas, bien plus compliqué à détourner de leurs objectifs. Leur premier objectif restait l’argent, d’ailleurs, puisque eux, ce n’était même pas pour un idéalisme dégoûtant ou pour le sauver leurs propres vies qu’ils agissaient, qu’ils traquaient et capturaient des gens à travers le pays – mais bien pour un profit monétaire quelconque, des gallions, toujours plus de gallions. En définitive, Sage les trouvait presque plus détestables que ses ennemis déclarés, car s’il y avait de quoi un tant soit peu comprendre les êtres baignés dans la folie qu’on leur avait imposés pendant toute leur vie, il lui était totalement impossible de comprendre comment une poignée de gallions pouvait valoir une vie. Devant l’hésitation du jeune sorcier en face d’elle, Blackheart croisa les bras, arquant un sourcil tout en le toisant ouvertement ; il ne savait pas ce qu’il risquait à la faire attendre et ce, qu’elle soit ou non véritablement un Mangemort. Mais il finit par abdiquer, mettant malgré tout un temps interminable à lui tendre cette fameuse liste, à de trop nombreuses reprises, la jeune sorcière manqua de trahir son impatience, mais quelque chose dans l’attitude de son vis-à-vis finit par attirer son attention. Vaguement, elle plissa les yeux pour une furtive seconde, avant d’analyser ouvertement le type face à elle ; à quoi venait-il de jouer, là, maintenant ? Savait-il qui elle était, ou s’apprêtait-il vraiment à défier un Mangemort ? Qu’il ne la prenne pas pour une imbécile en tout cas. Sans se faire prier, elle se pencha par-dessus la table, ne saisissant pas le papier lui-même mais bien le bout des doigts du rafleur qui tenaient le papier. Rapidement, d’une prise inquisitrice, elle serra ces doigts masculins dans une poigne puissante (bien plus forte que ce qu’on pourrait croire en la voyant au premier abord), s’assurant ainsi d’avoir le regard de son interlocuteur bien fiché dans ses yeux sombres. « Arrangeons-nous pour partir en bons termes. Je prends la liste et tu t’arranges pour l’oublier. » Elle souligna ouvertement le dernier mot qu’elle venait de prononcer, avant de resserrer sensiblement la prise de ses doigts. « Si je te vois empiéter une seule fois sur mon travail, tu n’auras plus à te préoccuper de l’argent que tu pourrais ramener à ta famille. » Son ton était sans appel, et elle ne cilla même pas à l’énonciation de condamner d’innocentes personnes pour les actes dudit Saireann – sûrement que Pandora aurait pu prononcer de telles paroles, c’était un Mangemort après tout. « Alors tu ferais mieux de t’arranger pour qu’aucun nom de cette liste ne manque à l’appel, Saíréann Ò'Leirigh. » Ce n’était absolument pas commun comme prénom – ou même comme nom. Si elle devait remonter quelque réseau que ce soit pour retrouver cette fameuse famille dont il se préoccupait tant, ce ne serait pas un travail titanesque, au contraire, ce serait presque trop facile. Il le comprenait sûrement, et Sage finit par prendre le papier des mains du rafleur, l’enfonçant dans la poche de son pantalon alors qu’elle se levait, signifiant que l’entretien était terminé – elle avait soufflé ses dernières paroles, et il n’y avait aucune négociation possible à cela.
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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeLun 24 Juin - 18:06


Breaking bad
février 1998


La jeune femme face à moi à beau être une mangemort à qui je dois le plus grand respect et surtout, que j’ai le devoir d’écouter, je ne peux m’empêcher de ressentir un léger pincement au cœur à l’idée de lui offrir ainsi sur un plateau d’argent des noms que j’ai moi-même débusqué. Ou du moins, que Guillaume Whitaker s’est arrangé pour me donner, afin que je lui assure de pouvoir partir du camp de rafleurs sans encombre. Ce que j’ai fait. A vrai dire, j’ai plutôt bien joué mon jeu jusqu’à présent, mais cette Pandora arrivée de nulle part, semble bien décider à mettre l’avenir de ma famille en péril – puisque c’est avant tout pour eux que je continue à faire ça, sans quoi je me serais simplement planqué sous un pont il y a de cela quelques temps, sans chercher à me faire le moindre argent pour aider à subvenir aux besoins de qui que ce soit. Pourtant, je tends tout de même la liste dans sa direction, après l’avoir inspectée durant quelques instants, sachant pertinemment que je pourrais ainsi vite retrouver les noms y étant inscrits, avec l’aide d’une simple pensine, si jamais ma fille vient à manquer de gallions un jour. Je ne sais pas si la brune a remarqué mon petit manège, comprenant ainsi quoi que ce soit ou non, mais quoi qu’il en soit, cela ne l’empêche pas de se saisir de deux de mes doigts afin de les tordre. Mon regard se baisse instantanément sur sa main posée sur la mienne. On a déjà fait plus doux comme contact. « Arrangeons-nous pour partir en bons termes. Je prends la liste et tu t’arranges pour l’oublier. » Je grimace alors qu’elle sert un peu plus mes doigts entre les siens, vraiment comme-ci elle cherche à les casser. Je ne parviens même pas à réfléchir à ce qu’elle me dit, tellement la douleur se fait vive. Je retiens pourtant le gémissement de douleur qui menace de s’échapper d’entre mes lèvres, alors que je presse mes paupières l’une contre l’autre, serrant les dents. « Si je te vois empiéter une seule fois sur mon travail, tu n’auras plus à te préoccuper de l’argent que tu pourrais ramener à ta famille. » Mes yeux se rouvrent brusquement, alors que la menace envers ma famille se fait pour le moins plus clair que je le pensais possible. Cette Pandora n’est pas une mangemort pour rien tiens donc, elle est aussi vicieuse que les autres. Pas que cela m’étonne, bien sûr, mais bon. J’esquisse une nouvelle grimace avant de déglutir. « Alors tu ferais mieux de t’arranger pour qu’aucun nom de cette liste ne manque à l’appel, Saíréann Ò'Leirigh. » Je pince alors les lèvres, hochant précipitamment la tête alors que la brune lâche mes doigts pour se saisir de la lettre avant de se lever. Aussitôt, je ramène mes doigts endoloris jusqu’à moi, les massant de ma main restée intacte alors que je lève les yeux en direction de la brune. « Compris. » je m’empresse de dire à son attention, alors que je ramène mes mains sous la table. J’ai bien compris qu’elle s’en prendrait à ma famille si elle apprend qu’un individu de la liste manque à l’appel. Mais elle ne pourra rien me faire si elle ne s’en rend pas compte en tout cas. De toute façon, elle ne cherchait pas à ce que je confirme ses dires, puisque pour elle, il coule de source que c’est une affaire qui roule et que je n’ai pas mon mot à dire. Comme le pensent beaucoup de mangemorts, je dois dire. « Alors je vais m’empresser de l’oublier, au même titre que cet entretien. » j’ajoute alors que je m’empresse de me glisser en dehors de ma chaise, pour récupérer ma veste posée sur le dossier. Je l’enfile à la va-vite et n’adresse qu’un dernier regard craintif à Pandora, avant de finalement gagner la porte du Chaudron Baveur.

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MessageSujet: Re: (2.2) “ breaking bad w/saireann.     (2.2) “ breaking bad w/saireann.  Icon_minitimeJeu 27 Juin - 3:20

SUJET TERMINÉ
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» it's killing me to see you this way. ◮ (cersei&saíréann)
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