Si mes yeux ne se sont pas fermés de la nuit, m’empêchant de rêver, mon esprit à divagué dans toutes les pièces de ce château. Je me revoyais, dix ans auparavant, me pavanant dans ces mêmes couloirs, comme si le monde était à mes pieds. Aujourd’hui, ce rêve se réalisait un peu… A Poudlard, les mangemorts étaient au pouvoir et de ce fait, l’ambiance qui régnait était beaucoup plus à mon gout. Enfin l’autorité des ainés était respectée, plus personne ne faisait un pas de travers, ils marchaient au pas, je les aimais encore plus que lorsqu’ils étaient mes collègues écoliers. Et je devais avouer que je me sentais tout à fait à ma place en ces lieux. Tout aurait été parfait si seulement cette petite peste de Cersei-Jane avait pu être bien à sa place dans l’asile psychiatrique, pour folie engendrée par abus de sortilège de doloris… Et d’impero… Elle se souviendrait des cris de son cousin, peut être devrai je dire son frère puisque Elwood était bien plus proche d’elle que de moi désormais, quand elle lui ferait subir un sectusempra cuisant avant de le tuer sans pitié… Elle s’en voudrait tellement qu’elle serait capable de se suicider la petite idiote… J’adorerai tellement assister à une telle scène… Ma vie en ce moment serait juste, parfaite. Mais, depuis que ce petit raffleur de pacotille l’avait laissée s’échapper, mes plans étaient particulièrement compromis. Je devais d’ailleurs rejoindre le jeune Saíréann sous peu, ma nuit ne faisait donc que commencer. En deux pops, le temps de transplaner, je me trouvais à notre lieu de rendez-vous. Glissant dans la nuit comme une ombre, pale représentation de mon esprit tourmenté je m’approchai plus rapidement qu’il ne paraissait de mon interlocuteur. Il paraissait tout innocent, enfantin sous la lumière faiblarde des lampadaires. Difficile de croire que le jeune était sous les ordres de mon oncle… « Je t’en prie gamin, on n’a pas besoin de se confondre en amabilités. » Lâchai-je en tapotant sa joue de ma main glacée avant de l’inviter à me suivre dans les ruelles. Pas que j’ai particulièrement besoin de me cacher, je me foutais totalement de ce que les gens pouvaient dire sur moi puisque j’avais droit de vie ou de mort sur chacun d’eux. Mais, vu mes plans prochains, je ne voudrais pas que mon oncle, ou mon délicieux frère jumeau, aie vent de nos rencontres nocturnes. « Bon, je n’ai pas vraiment envie m’attarder et j’imagine qu’il en est de même pour toi donc je ne vais pas y aller par quatre chemin : où est ma cousine ? » J’avais presque l’air d’une cousine véritablement inquiète pour sa cadette… C’est fou ce que l’obscurité pouvait laisser supposer des choses qui n’étaient pas.

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Je n’avais rien de personnel contre le jeune homme, après tout il n’était peut-être pas fait pour les filatures. Mais par contre j’avais du mal à comprendre la raison pour laquelle mon oncle l’avait choisi, lui un gamin à peine plus vieux que la gamine qu’il devait retrouver… Il n’était pas à la hauteur, et le jour où mon idiot de mentor s’en rendrait compte… Le gosse ne ferait surement pas long feu. Mais il était plutôt amusant, cela eut été dommage de se débarrasser de lui si vite. Malgré tout, j’osais espérer qu’il soit arrivé à un quelconque résultat avec ses recherches, après tout, elle n’avait pas pu s’envoler cette peste. La peur pouvait donner des ailes mais l’envie de vengeance en donnait encore plus. Je sentais le souffle rapide du jeune raffleur derrière moi pendant que je marchais, je savais qu’il était tendu, sa peur m’envahissait le nez, il aurait peut-être eut envie de prendre ses jambes à son cou mais bon j’aurais pu le retrouver. Il ne pouvait pas être aussi doué que ma chère cousine pour se cacher. Mais j’étais une meilleure pisteuse. Ce n’était pas pour rien que de mon côté, je faisais aussi quelques recherches pour peut-être retrouver la jeune fugueuse avant lui. Sans grand succès pour le moment mais je ne perdais pas espoir, quand je voulais quelque chose, je l’obtenais par tous les moyens et on était jamais mieux servis que par soi-même. M’appuyant contre un mur, serrant ma cape contre moi j’écoutai avec attention ce qu’il avait à me dire sans pouvoir m’empêcher de laisser échapper un soupir, agacée. Bien sûr qu’elle était encore en Angleterre, un môme de cinq ans aurait pu le deviner. Elle n’avait que dix-sept ans, elle n’était même pas adulte, elle ne pouvait pas quitter le pays toute seule elle serait totalement perdue. Pauvre petite fille pourrie gâtée… Mais bon, c’était toujours mieux que rien. Même s’il n’avançait guère dans ses recherches il vérifiait au moins les frontières. Nous n’avions plus qu’à quadriller au peigne fin tout le royaume uni bon dieux que c’était idiot. Il ne faisait rien, absolument rien… « Mais bon sang que crois-tu ? Qu’elle va attendre bien gentiment que tu viennes la chercher ? Elle est en cavale il faut réfléchir un peu. » Qu’il soit vexé, je m’en foutais, je devais retrouver cette peste par tous les moyens. Et il ne m’y aidait pas, je n’allais pas me gêner pour le lui faire regretter. « As-tu vérifié dans les endroits qui lui sont familiers ? Quand on est en cavale, on se sent mieux dans des endroits que l’on connait. » Demandai-je en redevenant aussi froide que la pierre contre laquelle j’étais appuyée. C’était tout moi, passer du feu à la glace, de la colère à la froideur simple.

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Je ne savais pas s’il voulait véritablement retrouver la jeune femme. J’avais plutôt l’impression qu’il ne trouvait pas de piste pour la retrouvait, qu’il ne savait pas où chercher, je n’étais même pas sure qu’il sache quoi chercher. Je maintenais que ce n’était qu’un enfant et que mon oncle n’aurait jamais dû engager quelqu’un de si jeune, qui avait l’air d’être plutôt sans expérience et qui pourrait bien finir par s’amouracher de sa proie. Il ne manquerait plus que ça et cela ne serait pas plus étonnant qu’un balai dans un placard. Les gosses à cet âge là, il n’y avait que les hormones, alors que si un mangemort c’était chargé des recherches, elle serait déjà entre mes griffes, mon dieu qu’est ce que j’aurais aimé… Mais, avec cet empoté perdu, on avançait autant qu’on reculait… Plus le temps passait plus elle pouvait être loin, plus elle avait eu le temps de s’entrainer à se cacher… Ce qui voulait dire qu’elle avait de ce fait, encore plus de chances d’échapper à ses traqueurs. Et ce n’était vraiment pas bon pour moi. Pour moi et pour lui d’ailleurs. Parce que si mon oncle était pour le moment plutôt gentil, enfin plus que moi en tout cas, si il ne la ramenait pas rapidement il serait beaucoup moins amical. « Je vois… Il faudrait réellement que tu fasses mieux que ça, je ne voudrais pas que mon oncle finisse par te faire disparaitre, cela serait bien son genre. » Je faisais plutôt en sorte de le mettre en confiance pour qu’il soit le plus efficace possible. Ce n’était pas du tout genre, je n’étais pas une gentille et il le savait bien, mais il fallait tout de même que je ne le froisse pas trop. Sinon, il ne serait plus de mon côté et pourrait raconter à mon oncle nos rencontres nocturnes. Le fourbe qui m’avait remplacée par cette peste rousse n’aurait surement pas tarder à lui interdire de me voir et moi, j’aurais dus de ce fait faire le travail moi-même et je préférais voir en lui un allié plutôt qu’un rival. Mais parfois, il me donnait envie de lui arracher les yeux et de les lui faire avaler. « Une grande affection à son souvenir ?! » M’exclamai-je, plus que surprise par cet aveu. Je le savais, mon oncle n’aurait jamais dû engager un jeune. Il allait finir par la laisser partir, elle allait lui passer entre les doigts… « Voyons, tu n’as pas à avoir de l’affection pour elle, il faut que tu la retrouves ! » Repris-je, me remettant de ma surprise. Je n’arrivais pas à croire ce que je venais d’entendre, ce n’était vraiment pas possible ! « Tu n’as pas à être proche d’elle ! Tu as juste à savoir ce qui lui plait, les endroits qu’elle apprécie pour pouvoir la retrouver et la ramener là où est sa place ! Ce n’est pas si compliqué mon dieu ! » Même si je faisais tout pour rester agréable, il finissait par me pousser à bout.

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