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 ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée

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MessageSujet: ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée   ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée Icon_minitimeVen 3 Mai - 19:02

    La délation, Aleksandar savait parfaitement ce que c'était. Dans un sens, il avait même été mis en situation d'observation concrète, depuis tout petit. Né en Yougoslavie, à Dubrovnik, et bien qu'issu d'une famille de sorciers, il n'avait pas été ignorant du contexte politique, communiste. Les voisins se balançaient les uns les autres pour des histoires de petites bassesses : des arrestations étaient menées, parfois sans vérifications paraissait-il. Et le voisin délateur récupérait, par exemple, le frigo' de celui qu'il venait de dénoncer, parce que le sien était tombé en panne. Conscient de cette réalité, Xandar n'avait pu que se dire que les Moldus étaient vraiment bien étranges. Quitte à dénoncer, autant que ce soit pour une bonne raison ... Et pas pour de simples bassesses, avec un fond de vérité parfois complètement absent, pour ne pas dire le plus souvent absent. Aujourd'hui, le petit garçon d'alors avait grandi, mais il trouvait toujours autant les choses ubuesques et quasiment perpétuellement dénues de sens. Sans parler du fait que sa vie avait pris un tout autre sens depuis plusieurs semaines : elle était mise sans dessus dessous, et il n'y comprenait plus grand chose. Il s'était cru le fils de Revan et Roksana Skarpsvärd, alors qu'il s'avérait que ce n'était pas le cas, du tout même. ll savait qui était son vrai père, quant à sa mère biologique, là, c'était une autre paire de manche : il ignorait totalement quel maléfice avait été jeté sur le revers du collier qui avait été accroché à son cou lorsqu'on l'avait confié à Revan et à sa femme, et il craignait grandement d'abimer l'objet en s'acharnant dessus, du moins, pour l'instant.

    Il avait besoin de s'aérer les idées, après une assez longue journée de travail. Mais il n'était jamais sûr de pouvoir se reposer : lorsqu'on était employé au Ministère de la Magie, et a fortiori quand on était tireur d'élite de baguette magie, on ne pouvait jamais réellement se dire qu'il existait des heures de bureau. Dès lors, raccrocher l'attirail de travail au porte-manteau, cela n'arrivait jamais, ou en tout cas, jamais à heure fixe. En tout cas, aujourd'hui était de ces jours où il n'avait pas fais chou blanc. Il avait rattrapé un type en fuite, frère d'il ne savait plus trop qui, et, de toute façon, dans le fond, en savoir plus sur ce pauvre malheureux ne l'intéressait pas. Sans faire non plus aveuglément tout ce qu'on lui demandait, il s'en tenait aux ordres, d'autant plus que le frère du type en question était déjà recherché par le Ministère d'avant. C'était inscrit dans le dossier. Donc, de toute façon, c'était un sale type, et le frère était tout aussi louche, ou au moins pouvait-il faire un excellent témoin forcé. Aleksandar avait laissé l'un de ses collègues ramener le bougre, quand lui s'était dit qu'il allait s'attarder encore un peu. La région était montagneuse, mais le soleil commençait à se coucher, et Xandar appréciait le spectacle. Et puis, cela lui permettait de ne pas rentrer tout de suite. Ces derniers temps, Satine, sa femme, était de plus en plus intenable, une vraie harpie parfois. Au lit, cela ne le dérangeait pas, mais avoir droit à cette attitude là de plus en plus souvent commençait sérieusement à lui taper sur le système. Sans parler des récents évènements qui ne faisaient qu'ajouter à la sensation de nerfs à vifs et de réaction prête à partir au quart de tour.

    Soudain, derrière lui, sur ce sentir montagnard, bordé de quelques arbres, il y eut ce bruit. Xandar vit mine de n'avoir rien entendu, parce que cela permettait souvent de faire bien plus facilement sortir le loup du bois. Ou, en l’occurrence, la louve. Sauf que le bruit continua, et que Xandar soupira, en arborant néanmoins un petit sourire moqueur aux lèvres. « Je ne vais pas vous manger vous savez ... » Ça, c'était plus ou moins faux. Il n'était pas cannibale, mais il était dangereux ...


Dernière édition par Aleksandar N. Skarpsvärd le Sam 4 Mai - 14:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée   ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée Icon_minitimeSam 4 Mai - 11:19

Orphée n'avait pas mis longtemps à fuir. Avec l'effervescence autours d'Harry Potter autours de Londres il était devenu absolument impossible d'échapper au patrouille de mangemort, même de l'ordre qui rodait partout espérant mettre la main sur le garçon, le médaillon, et l'épée. Elle aurait voulu aider. Après tout elle pouvait, elle n'était peut être pas une arme chargée, n'avait jamais eu aucun talent pour devenir auror, mais elle avait un talent certain en métamorphose, et parcourir le ciel en toute discrétion pouvait être utile pour retrouver l'enfant, quoique s'il ne voulait pas qu'on le trouve, même sous forme d'aigle, on ne le trouverait pas, sans aucun doute. Mais finalement les paroles de sa soeur lui était revenu en mémoire et elle avait décidé qu'il était plus sûr de foutre le camp, de disparaître un moment, à des milliers de kilomètre de Londres, de ne donner plus aucune nouvelle. De faire la morte. C'était ce que devait faire les fuyards non ? Disparaître, se faire discret. Elle détestait ça. Elle n'était pas discrète. Elle était brillante, bruyante, éclatante. Elle se battait pour ses idéaux. Se faisait remarqué par son esprit et son incroyable beauté. Aujourd'hui que lui restait-elle de tout ça. Un amour perdu, déchiré par une niaiserie innocente. Des idéaux bon à foutre à la poubelle bafoué par cet amour qu'elle croyait plus fort que tout. Et le pire un goût amère de trahison, de sang et de ferraille dans la bouche quand bien même elle savait qu'elle n'avait rien fait de mal. Enfin elle n'avait rien fait de mal non ? Aimer n’était pas encore un crime ? De toute façon ce n’était pas la question. Elle n’avait plus personne à aimer. Que des brins d’herbe à étouffer avec ces pieds. Que de l’air pur à respirer tant qu’il était encore temps, tant qu’on ne lui avait pas mis la main dessus. D’ailleurs est-ce que la vie allait se résumer à ça ? Attendre. Attendre qu’on la retrouve ? Qu’on lui mette la main dessus et qu’on l’exécute sans aucune forme de procès. Parce que c’était ce qui l’attendait. Si Oksana n’arrivait pas à faire changer d’avis l’ordre tout du moins. Parce que forcément pour les mangemorts elle était une femme morte, mais ça avait toujours été le cas, rien de nouveau sous le soleil. Mais en plusieurs mois de guerre, Orphée avait eu le malheur de voir les idéaux de l’ordre s’effrité eux aussi, et leurs punitions s’était refermée brutalement. La justice se faisait rapidement, sur des certitudes qu’il pensait acquise. Mais qu’est ce qu’était une certitude ? Elle était certaine que personne ne savait pour elle et Anselme. Que personne ne savait qu’il avait trahis. Que personne ne savait qu’elle faisait partit de l’ordre. Certitude douteuse visiblement vu le chaos qu’avait été son mariage.

Maintenant qu’elle était loin elle se sentait coupable de tout. Elle s’était transformée, essayant d’échapper quelque peu à la culpabilité tandis que l’air pénètrerait ses plumes et qu’elle graviterait sous le soleil. Mais ça ne changeait rien. Un animagus ne pouvait pas fuir sa condition d’humain. Il n’oublierait rien de lui même, c’était un fardeau qu’elle portait tout le temps. Elle finit par se poser dans les montagnes du Pays de Galles, là ou elle l’espérait personne ne viendrait la chercher. S’enfonçant dans la forêt, elle essayait de concentrer son ouï sur autre chose que sa respiration. Elle n’en pouvait plus de s’entendre respirer. Se rythme calme et toujours similaire qui n’annonçait rien de bon. Qui annonçait qu’elle était toujours seul et que rien ne changerait plus jamais. En sentant le soleil se coucher elle voulu sortir de la forêt, mais en arrivant sur la roche elle vit une silhouette de dos se décrochant dans le soleil couchant. Elle se figea un instant. Pourquoi n’était-elle plus seule ? Comment quelqu’un d’autre avait-il pu atterrir sur ses hauteurs ? Ce n’était pas réellement commun comme endroit et à moins de vouloir y venir, ou d’avoir suivit quelqu’un il ne voyait pas trop comment l’homme pouvait se trouver ici. On ne pouvait pas l’avoir retrouver si rapidement. Et elle ne pouvait pas avoir été suivie. Les mangemorts ne s’amusaient tout de même pas à suivre de loin tous les aigles qu’ils croisaient sur le passage parce qu’un fugitif était un animagus pouvant prendre leur apparence. En plus elle volait plutôt haut. Elle chercha à se concentrer à nouveau sur sa respiration pour se calmer et garder son sang froid. Après tout c’était peut être un moldu qui était venu admirer la vue... Le problème c’est qu’elle pensait reconnaître la carrure. Ok c’était stupide comme remarque. Le mec était de dos, et à contre jour avec ça. Mais Orphée avait plutôt une bonne mémoire, et était franchement physionomiste. Et des carrures aussi balaise, on en voyait pas tous les jours. Enfin si au Quidditch. Qui disait Quidditch, disait sorcier.. Donc aucune chance qu’il soit là par hasard. Orphée respira un grand con. Bordel ce n’était plus le moment d’avoir peur. Elle avait quoi ? Deux ans ? Elle n’était peut être plus officiellement dans l’ordre, mais elle ne comptait pas se faire avoir aussi facilement, et si on venait la chercher, et bien on allait en baver pour la descendre ou même pour la ramener à Londres. Elle fit un pas en avant pour sortir des bois et grimaça en entendant une branche grincer. Fait chiez. Vive la discrétion. Bon tant pis, le mec, qui faisait probablement seulement semblant de ne pas avoir remarqué, ou qui était sourd, devait attendre qu’elle sorte, alors maintenant elle n’allait pas le faire plus attendre. « Je ne vais pas vous manger vous savez ... » Elle éclata de rire. C’était risible comme phrase. Il avait la carrure d’un méchant loup garrou. Enfin pas tout à fait, parce qu’elle avait vu de véritable Loup Garrou et que... Brrr... «C’est drôle à contre jour vous ressemblez à un gros méchant loup pourtant...» Mais dans les contes français de Perrault, l’homme qui lui faisait face avait la même carrure. Elle fit plusieurs pas en avant, s’avançant sur le coté pour pouvoir voir l’homme de trois quart et mieux le reconnaître. En découvrant son visage elle eut un mouvement de recul, et serra sa baguette dans sa main. «Aleksandar Skarpsvärd. Epoux Wheedon... Je vous aurais demandé un autographe si vous n’aviez pas de si mauvaise fréquentation qui me rende si suspicieuse... Que dis-je... Si certaine.» Oh il avait un visage qu’on ne pouvait pas oublié. Surtout lorsqu’on avait une petite soeur joueuse de Quidditch, grande fan depuis des lustres qui nous avait traîné à tous les matchs du monde et qu’ainsi on avait une culture assez importante sur le sport sorcier par excellence. En plus Orphée c’était fait des dossiers sur les familles de sang-purs susceptibles d’appartenir aux mangemorts et s’étaient attachées, avec l’aide d’Anselme à prouver leur appartenance aux un et aux autres. Pour les Wheedon ça n’avait pas été bien compliqué, vu qu’elle se souvenait avoir condamné le fils aîné à Azkaban lors de la coupe du Monde de 1994. Et on sait bien que lorsqu’on rentre dans ce genre de famille on en sort rarement. En plus l’homme qui se trouvait en face d’elle venait de Durmstrang. L’hypothèse qu’il ne lui veuille aucun mal semblait soudainement très, très fine. Elle en avait profiter pour reculer imperceptiblement et se placer à la limite de la forêt, et en sortilège informulé prononcé quelques sortilèges simples de protection aux cas ou il se retournerait contre elle. « Quel sont vos ordres au juste ? Me ramener vivante ? Me tuer ? Vous devez vous doutez que dans un cas comme dans l’autre je ne coopérerais pas.. »
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MessageSujet: Re: ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée   ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée Icon_minitimeDim 5 Mai - 22:10

    Il était tout à fait vrai que, physiquement, Aleksandar était loin de passer inaperçu. Déjà, il était grand très grand même, plus que la moyenne, en tout cas. Mais ses 1m88 ne s'arrêtait pas là, non. En fait, ils s'accompagnaient d'une carrure impressionnante, et le jeune homme se savait musclé. Le genre de musculature qui impressionne, mais qui ne rebute pas, enfin, pas vraiment. Disons que c'était du 100% naturel, qu'il n'était pas bodybuildé, et qu'en plus, il ne consommait aucune substance visant à se muscler plus vite. Sa carrure, il la devait à Mère Nature, mais également à ses longues heures d'entraînement et de jeu, au Quidditch. Aleksandar avait également des traits séduisants, enfin, c'était ce qu'on lui avait toujours dis. Lui n'était pas assez narcissique pour l'affirmer de lui-même, et clamer ses propres louanges physiques sur tous les toits. Il avait un visage assez carré, mais pas suffisamment pour apparaître robotique. Il avait également des yeux à tomber, tout à fait capables de vous déstabiliser d'un simple regard. Il pouvait, simplement en employant son visage et ses yeux, faire passer une large palette d'émotions. Il lui suffisait de froncer un peu les sourcils pour dissuader tout petit malin de le prendre pour un con. Un simple sourire de sa part, et son visage s'illuminait, alors qu'il laissait entrapercevoir une belle dentition, blanche et droite, sans trop d'imperfections. Là aussi, son sourire pouvait faire des ravages : le sorcier était même capable de vous glacer d'effroi lorsqu'il arborait un sourire amusé alors que ses paroles n'avaient, elles, absolument rien qui vous encourage à sourire, bien au contraire. Mais de toute façon, à ce petit jeu là, il savait pertinemment qu'il n'était pas le meilleur. Satine était bien plus redoutable sur ce terrain là. Bon, et bien, il avait donc affaire à une jeune femme, blonde. Ses traits étaient encore marqués par la jeunesse, mais Xandar était loin d'être prêt à mettre sa main au feu qu'elle était vraiment aussi jeune qu'on pouvait le penser. En tout cas, elle avait de la réplique. « Hmm, nan. Déchirer mes vêtements à chaque pleine lune, ce n'est pas mon truc. Pas plus qu'une pilosité vraiment trop fournie. » Il était lui aussi capable de répondre, sur le même ton, sans que cela ne heurte sa réelle nature profonde. En fait, il était assez polyvalent, et savait se rapprocher au plus près de ce qui l'entourait. De sorte à ce que, bien souvent, à force de lui parler, les gens oubliaient sa carrure, et la potentielle menace qu'il pouvait bien représenter.

    Il la vit, et la sentit se braquer, alors qu'elle apercevait enfin son visage, ses traits. Les sorciers étaient férus de Quidditch, il fallait bien l'avouer, mais ils étaient comme les Moldus : lorsqu'un joueur cessait d'être en activité, suite à une décision plus ou moins volontaire de sa part, on avait tendance à l'oublier, un peu, et on se rabattait sur la nouvelle garde, sur la jeunesse. Mais Aleksandar avait vraiment été un joueur doué, sans parler du fait qu'il avait occupé le poste de capitaine chez les Vautours, et dans l'équipe de Bulgarie. Vasily Dimitrov lui avait succédé. Donc, de fait, on oublie moins vite un capitaine. Et puis, Xandar avait eu un certain succès auprès de la gente féminine, et, en plus, il était entré dans l'équipe de Bulgarie à peine sorti de Durmstrang. Depuis, l'équipe avait accueilli un joueur encore plus jeune, un certain Viktor Krum. Aleksandar n'avait jamais eu le plaisir de jouer à ses côtés, ayant déjà mis un terme à sa carrière pro' lorsque le jeune sorcier était entré en lice, dirons nous. Sans se démonter, ni se formaliser plus que ça, Xandar mit lui aussi la main à sa baguette, alors que, de toute façon, celle-ci n'était jamais plus loin. Il n'allait pas lui rentrer dedans, ou s'offusquer, mais il n'allait pas non plus la laisser le menacer sans montrer, quelque peu, qu'il était en mesure de savoir se défendre. « Mademoiselle s'y connait un minimum en Quidditch, à ce que je vois. ... Cependant, désolé de te décevoir princesse, mais si ma femme est bien membre de la famille Wheedon, ce n'est pas mon cas. Je ne serais jamais qu'une pièce rapportée. Et puis, je préfère mon nom de famille, il est moins commun. Quant à mes fréquentations ... Elles sont ce qu'elles sont. » Elle s'éloignait doucement de lui, mettant de la distance entre eux. Aleksandar n'était pas un bleu, il avait parfaitement repérer le mouvement. Mais ce n'était pas son genre, à lui, de sauter au cou de la première personne suspecte qui passait sous ses yeux. Il préférait un peu mieux savoir où il allait, avant toute prise de décision un peu trop hâtive. Sauf lorsqu'il était en mission, ou avait en sa possession un ordre de mission. Caressant doucement le tremble de sa baguette du bout de la dernière phalange de l'index de sa main droite, il adressa un sourire quelque peu charmeur à la jeune femme. C'était pour la forme, rien de plus. Quoi qu'elle était assez jolie, il fallait le reconnaître. Face à ses questions, et à son ton plus agressif qu'il ne le faudrait sûrement, il eut pour toute réaction un soupir, alors qu'il ne s'embarrassa pas de jouer aux outrés. Il savait parfaitement qu'il n'était pas un enfant de chœur, alors, à quoi bon prétendre le contraire. « J'ai des ordres, effectivement, mais pas te concernant, enfin, à ce que j'en sais. Pour que ce soit le cas, il faudrait d'abord que je saches qui tu es. Je suis assez physionomiste, mais, vois-tu, il y a tellement de personnes en cavale, ou auxquelles on reproche des choses ... Je serais bien incapable de dire avec précision qui tu es, désolé si ça te froisse, ou heurte ton égo. Quoi que ... Il me semble bien t'avoir déjà vu quelque part ... Peut-être dans les journaux ? ... » Il cherchait, calmement, comme en tournant, par la pensée, les pages d'un journal invisible. « Pour ce qu'il en est de savoir ce que je vais faire de toi, ne t'embarrasses pas en te sentant mal à l'aise de devoir m'opposer de la résistance. Être réfractaire, cela ne me dérange pas plus que ça : je ne suis, après tout, pas le mieux placer pour faire la morale ... » Beaucoup se souvenaient encore de ce match durant lequel Aleksandar était encore jeune, et n'avait pas encore accédé au rang de capitaine. En dépit de la tactique mise en place par leur capitaine, le jeune homme s'était emparé de la batte de l'un des batteurs bulgares, en plein match, pour repousser lui-même un cognard, trouvant que le boulot ne se faisait pas assez vite ... Il s'était fait passer un savon, mais il ne le regrettait pas ...
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MessageSujet: Re: ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée   ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée Icon_minitimeMar 7 Mai - 12:23

Orphée n'était pas douée pour fuir. Elle ne l'avait jamais fait de sa vie entière. Il faut dire que n'était pas programmé pour vivre dans l'ombre. Surtout lorsqu'on faisait partie d'une de ses familles françaises. De l'une de ses rares familles descendantes d'une vélane, qui créait depuis des générations d'excellent sorcier rejoignant les forces du bien. Depuis que Voldemort était apparu une première fois, la famille d'Orphée, du coté paternel, anglaise, s'était rangé du coté de l'ordre. Lors de la deuxième guerre, même le coté français, rejoins par Fleur Delecour avait rejoins les rangs de l'ordre, et on ne trouvait qu'Osa pour déroger encore et toujours à la règle et se faire la malle lorsqu'il s'agissait de respecter ses responsabilités et faire ce qu'il y avait de juste. Alors oui les Hawkins étaient avant tout une famille de battant plutôt qu'une famille de trouillard qui se cachait dans les bois, bouffait des orties pas cuits et dormait à la belle étoile. Dans ces conditions là, Orphée avait littéralement l'impression de rouiller, si bien que le long du chemin elle se sentait obliger de lancer des sorts aux arbres. On ne savait jamais. Pour la forme. Pour se donner l'impression qu'elle était toujours une sorcier et non pas un je ne sais quoi qui marchait toute la journée dans les bois, ou alors qu'elle n'était pas entrain de se transformer définitivement en oiseau. Car là aussi c'était tentant. Au moins plus de problème. Personne ne la trouverait jamais. Elle se ferait un ni en haut de la cime des arbres. Pourrait même se trouver un aigle mâle. D'accord ça commençait à devenir immonde. Et absolument pas tentant. Elle préférait encore se retrouver ici. Sur ce semblant de montagne, a des lieux de Londres, avec devant elle, de dos, un gros méchant, pas beau. Enfin plutôt séduisant en réalité. Mais l’avouer serait plutôt honteux. Et puis honnêtement elle avait autre chose en tête. « Hmm, nan. Déchirer mes vêtements à chaque pleine lune, ce n'est pas mon truc. Pas plus qu'une pilosité vraiment trop fournie. » Monsieur avait un minimum de répartie. Génial. Elle allait peut être pouvoir avoir une discussion fournis s’il ne cherchait pas à lui faire la peau. Ce qui n’était pas encore sur. Car le propre d’être une fugitive, était qu’en général on fuyait pour une bonne raison. Et que si on nous retrouvait on était en danger. Or clairement on l’avait retrouver. Et lui n’avait pas tout à fait la tête d’un fugitif. «Vous m’en voyez ravis. Mais vous n’avez pas l’air d’être aussi doux qu’un agneau pour autant» Il avait plutôt l’air d’être du genre brute épaisse. Après elle pouvait se tromper, et le physique ne faisait pas tout. Mais de nos jours, et dans son cas, il valait mieux être prudente, et garder une distance de sécurité avec un homme qui faisait deux fois sa taille et sa carrure. On ne sait jamais ce qui pouvait vraiment ce passer. Et Orphée n’avait pas vraiment envie de tester.

Quand elle découvrit son visage, elle ne mit pas longtemps à le reconnaître. Il fallait dire qu’elle avait une mémoire plutôt franche des physiques, et qu’elle avait passé, à cause d’Oksana sa plus tendre enfance à suivre le Quidditch. Brute épaisse. Elle avait raison. Aleksandar Skarpsvärd était un excellent poursuiveur, qui avait longtemps était un excellent et très violent batteur du temps ou il était à Durmstrang. Quoi ? Si Oksana aimait regarder les match, Orphée avait plus souvent la tête dans les bouquins, et aimait savoir ce qu’elle regardait, et savoir les histoires des joueurs qu’elle aimait. Oui elle avait admiré le jeux d’Aleksandar. Qui avait d’ailleurs arrêté sa carrière pour sa femme, chose qu’elle avait trouvé particulièrement admirable. Mais passons. S’il était passé du mauvais coté de la force, comme elle en était intimement persuadé et comme il le démentirait, il ne ferait probablement pas de cadeau. « Mademoiselle s'y connait un minimum en Quidditch, à ce que je vois. ... Cependant, désolé de te décevoir princesse, mais si ma femme est bien membre de la famille Wheedon, ce n'est pas mon cas. Je ne serais jamais qu'une pièce rapportée. Et puis, je préfère mon nom de famille, il est moins commun. Quant à mes fréquentations ... Elles sont ce qu'elles sont. » Orphée sourit. Il parlait bien. Il était propre sur lui et presque charmeur. Elle ne sut presque pas lui refuser une révérence sous le coup du princesse. Elle ne croyait pas un mot de ce qu’il disait. Il était peut être une pièce rapporter de la famille Wheedon, mais ça voulait quand même tout dire. «Aujourd’hui les fréquentations veulent tout dire monsieur Skarpsvärd !» Après tout n’avait-elle pas été accusé de trahison parce qu’elle avait épousé un mangemort ? Elle n’en était pourtant pas une. Mais c’était du pareil au même. Cela dit, s’il était bête de penser qu’elle était un mangemort parce que son mari en était un, il était peut être bête de penser qu’il en était un parce que sa femme en était un. Mais à la différence d’elle, elle savait qu’il ne faisait pas partit de l’ordre. Et il venait de Durmstrang. Il était un ancien batteur, et violent de nature probablement. Il était le profil parfait pour devenir un mangemort. C’était peut être idiot d’établir des profils, mais ça avait été son boulot tout le temps qu’elle avait travaillé en infiltré au ministère, établir des profils, et trouver des preuves, monter des dossiers. Elle était plutôt douée. «Votre nom de famille est-certes moins commun... Je suis curieuse... Je n’ai jamais fait de recherche dessus. De quel côté se situe-t-il ?» Oh elle ne parlait pas de géographie bien sûr. Ca elle s’en doutait. S’il avait été à Durmstrang, il devait venir de Bulgarie.

Elle avait finit par prendre une réelle distance de sécurité et par se protéger de quelques sorts mineurs, ne sachant pas trop à quoi s’attendre de sa part. Après tout il ne lui avait pas dit ce qu’il venait faire là, mais il trouvait à étrange qu’il soit là pour aucune raison et qu’il lui soit tombé dessus par hasard. Elle se risqua à demander. Après tout si elle était franche maintenant, il la laisserait peut être tranquille. Ou elle pouvait toujours rêver. « J'ai des ordres, effectivement, mais pas te concernant, enfin, à ce que j'en sais. Pour que ce soit le cas, il faudrait d'abord que je saches qui tu es. Je suis assez physionomiste, mais, vois-tu, il y a tellement de personnes en cavale, ou auxquelles on reproche des choses ... Je serais bien incapable de dire avec précision qui tu es, désolé si ça te froisse, ou heurte ton égo. Quoi que ... Il me semble bien t'avoir déjà vu quelque part ... Peut-être dans les journaux ? ... » Orphée resta surprise. La bouche en suspend, avec la vague impression d’avoir fait une bourde monumentale. Ainsi il n’était pas là pour elle ? Du genre du tout du tout, et il ne savait même pas qui elle était. Du genre il lui était tombé dessus par hasard, et si elle n’avait pas fait la connerie de révélé son statut de fugitive elle aurait pu passé pour une sorcière des environs partie à la chasse aux champignons ou peut importe. Stupide. Stupide. Stupide. Il fallait vraiment qu’elle apprenne à mieux tenir sa langue. L’honnêteté c’est démodé de nos jours. Toujours laissé les méchants venir. Ils viennent toujours bien assez tôt. «Oh je ne suis personne. Vraiment. Pour les journaux j’en ai aucune idée. Je ne les lis plus. Dommage, je ne vous serais d’aucune aide là dessus. Mon égo se portera bien mieux avec la certitude que vous ne savez pas qui je suis, je penses.» Dit-elle souriante, essayant de rattraper sa connerie. C’est vrai qu’elle avait seulement écouté Oksana, qui lui avait dit que l’ordre en avait après elle, et qu’elle n’avait aucune idée de ce qui avait dit de l’autre coté. En même temps comment pourrait-elle ? Maintenant qu’Anselme n’était plus là, elle n’avait plus d’yeux et d’oreille du coté des mangemorts. « Pour ce qu'il en est de savoir ce que je vais faire de toi, ne t'embarrasses pas en te sentant mal à l'aise de devoir m'opposer de la résistance. Être réfractaire, cela ne me dérange pas plus que ça : je ne suis, après tout, pas le mieux placer pour faire la morale ... » Génial, elle était tombé sur un saint. Enfin un saint, façon de parler au contraire. Un mec qui se fichait plus ou moins des règlements au contraire. Elle ne savait pas si elle devait être rassurée, ou au contraire s’inquiéter. Après tout, elle avait suivit les règlements à la lettre toute sa vie et n’aurait jamais osé désobéir à quoique ce soit auparavant. Cela dit aujourd’hui si l’ordre était de se laisser tuer, elle le trouverait franchement stupide. Et surtout complètement injuste, étant donné qu’il n’y avait pas eu de jugement. «Qu’on se mette d’accord. J’aime que les choses soit clair, et puisque tout part à volo, et qu’aucun règlement ne vaut la peine d’être suivit, enfin n’est juste d’être suivit, j’aimerais qu’on pause certaine carte sur la table.» Orphée qui s’était apaisé dans ses tocs et ses besoins de clarté et de rigidité sentait le besoin de tout remettre à plat et au clair maintenant que tout s’effondrait. «Vous êtes un mangemort. Votre femme aussi. Pas besoin de mentir. Je le sens. Je le sais. Je suis une fugitive. J’ai été suffisamment stupide pour vous le dire. Maintenant vous ne savez pas qui je suis, et donc vous pouvez prendre le risque de commettre une grave erreur à mon sujet. Quand moi bah.. Je risque pas grand chose, clairement.» Après tout il était toujours mauvais pour un mangemort d’amené mort quelqu’un qui devait être ramené vivant. L’inverse en revanche était moins embêtant. Enfin elle pouvait bien essayé de le faire changé d’avis. Elle n’était pas franchement une furieuse de la baguette magique. Elle était plutôt une juriste après tout.
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MessageSujet: Re: ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée   ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée Icon_minitimeSam 11 Mai - 16:42

    Plus jeune, lorsqu'il était encore en âge d'être considéré comme un simple étudiant à Durmstrang, Aleksandar avait fait face à bien des préjugés, et de non-dits, dès lors qu'il fallait côtoyer les autres. Pas qu'il soit un associable notoire, bien au contraire. Mais disons simplement que les gens avaient la fâcheuse manie de tout juger, de vous placer dans des cases, de vouloir vous voir forcément entrer dans telle ou telle catégorie, quitte à forcer le trait et à forcer, comme des bourrins. La vérité était très souvent ailleurs, mais dans un monde où les apparences prévalent sur la réalité, il est bien difficile de maintenir le cap. Probablement était-ce à ce moment là, lorsqu'il avait fait son entrée à Durmstrang, que le jeune homme avait commencé à se sentir blasé et effaré par tous ces jugements. Avant ça, bien sûr qu'il n'était ni utopiste ni naïf : disons simplement qu'il n'avait jamais été confronté avec tant d'intensités aux jugements. Mais Durmstrang se traînait une sacrée réputation et, visiblement, un bon paquet d'élèves s'étaient sentis obligés de faire honneur à cette réputation, quitte à aller contre leur nature profonde, et à prétendre être ce qu'ils n'étaient pas, jusqu'à le devenir, pour le meilleur, mais surtout pour le pire. Inutile de s'étonner, donc, de tous ses sourcils froncés et de toutes ces mines qui se renfrognaient quelque peu dès lors que vous leur annonciez avoir fréquenté les bancs de Durmstrang, et non de Poudlard. A ce qu'il en savait, après tout, le plus effrayant et dangereux sorcier qui foulait encore la terre aujourd'hui, avait pourtant bien étudié à Poudlard. Mais bon ... Encore une fois, il est nettement plus facile pour tous ces foutus anglais et britanniques de se dire que le malin vient d'ailleurs, qu'ici, on est propre sur soi, et que la brebis considérée comme galeuse n'est pas représentative du reste du troupeau. Navrant.

    Alors, oui, Aleksandar avait été un élève coriace, difficile à mater, et à qui donner des ordres relevait du parcours du combattant dès lors qu'on s'attendait à les voir appliquer à la lettre. Il n'en faisait qu'à sa tête, avait un certain irrespect pour plusieurs d'entre ses enseignants, mais dans le fond, son côté perturbateur, révolté, révolutionnaire et effronté, il le devait à lui-même, et pas du tout au fait qu'il étudiait à Durmstrang. Il avait toujours été ainsi, il n'avait donc pas attendu sa rentrée à l'école de magie pour se mettre à agir ainsi. Cependant, il était vrai qu'un bon paquet de ses anciens camarades de Durmstrang étaient aujourd'hui bien intégrés dans les rangs des Mangemorts. « Ce genre de raisonnement n'a jamais été le mien. Je n'aime pas juger à la hâte, pas plus que je n'aime catégoriser. C'est sans doute pour ça que, quand l'occasion s'est présentée, j'ai troqué mon poste de batteur pour un poste de poursuiveur, et que je n'ai pas hésité non plus à jouer au batteur remplaçant quand les Vautours en avaient besoin ... De plus, je ne choisis pas les personnes que je fréquente en fonction de leur appartenance, mais en fonction de leur caractère. Car il s'avère que se sont nos actes qui nous représentent, pas notre profil. » Après tout, à ce qu'on lui en avait dit, ce fameux Harry Potter n'était pas le plus stable et obéissant des petits sorciers ... Bref. Un instant, il fronça les sourcils, face à cette nouvelle question posée, et qui lui semblait tout sauf contextuel. Dans le fond, il n'y avait pas atteinte à sa vie privée, mais cela pouvait paraître un peu étrange si remis en contexte. Au fond de lui, il sentit son cœur se pincer : il n'était pas un Skarpsvärd, pas plus qu'il n'était un O'Leary. C'était ça, la stricte vérité. Mais inutile pour lui de s'épancher sur ce domaine là : ça, pour le coup, ça tenait strictement de sa vie privée, et il saurait évoqué le sujet en temps voulu, face à des personnes bien spécifiques. « C'est un nom de famille d'origine suédoise. Si je ne me trompe pas, cela signifie "épée tranchante", quelque chose comme ça. A coup sûr, l'origine remonte à longtemps : les Vikings, leurs épées, tout ça ... »

    Donc, oui, visiblement, Mademoiselle était vraiment en fuite, et elle devait avoir pas mal de monde au cul pour s'inquiéter comme ça de savoir s'il venait pour elle. Sur le coup, on pouvait donc dire qu'elle n'avait vraiment pas eu de chances. Ces montagnes étaient peu peuplées, et en règle générale, les gens ne s'y aventuraient pas par centaines, tous en même temps. Tomber sur quelqu'un, d'autant plus par hasard, relevait donc de l'exceptionnel, de la rareté. Une mauvaise étoile devait avoir resplendi haut dans le ciel le jour de la naissance de cette jeune femme. Ou alors, elle avait vraiment offensé Madame la Destinée ... La réaction de son interlocutrice fit esquisser un sourire à Xandar : ainsi donc, elle se tenait loin de la civilisation, et en plus de ça, elle était vraiment soulagée de savoir qu'il n'avait aucune idée de qui il était. En d'autres termes, aucun d'eux n'avait pour l'instant l'avantage sur l'autre. Tout restait à faire, à créer, dans le rapport de force, et il fallait l'avouer, Aleksandar trouvait ça tout à fait euphorisant. Même s'il n'en laissait rien paraître, du moins, pas plus que ça. La contenance et la maîtrise de soi étaient deux choses absolument capitale si l'on voulait garder un temps soit peu sa capacité à se révéler imprévisible, et insondable au maximum. Par la suite, il arqua un sourcil lorsqu'elle exprima son intense souhait qu'ils jouent carte sur table, et qu'ils posent quelques bases. Elle tentait de jouer à la plus maligne, à la petite futée, et ce n'était pas exactement l'attitude qui plaisait le plus à Xandar. Voyez-vous, se faire dicter sa conduite n'était pas dans ses largesses préférées. Ses disputes fracassantes avec Satine en étaient la preuve parfaite, sans parler de son passé en dents de scie à Durmstrang, et sur ses prises de bec musclées lorsqu'il était encore joueur professionnel de Quidditch. Cependant, un léger sourire sadique et ironique vint naître sur ses lèvres. « Tu crois sérieusement en savoir suffisamment sur moi pour savoir qui je suis réellement, de quoi je suis capable, et ce que je devrais éviter de faire ? ... Je dois reconnaître que tu en sais plus sur moi que j'en sais sur toi, mais j'ai bien plus l'habitude, maintenant, de la gestion de ce genre de ... rencontres, dirons-nous. Tu le sais probablement très bien, mais tous les fugitifs ne sont pas en cavale pour les mêmes raisons. De la même façon, donc, tous les Mangemorts ne sont pas semblables. Je dois reconnaître que mon engagement n'a pas été des plus volontaires, que j'aurais très bien pu envoyer chier tout le monde lorsqu'on m'a gentiment incité à les rejoindre. Mais cela ne fait pas pour autant de moi un manchot, ou un fanatique serial killer. Je connais des façons bien plus distrayantes de gérer des affaires comme celles-ci, sans pour autant que tout se finisse par une mort ... »
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MessageSujet: Re: ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée   ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée Icon_minitimeMar 14 Mai - 11:19

La respiration d’Orphée était lente, et calme. Orphée n’était pas quelqu’un de stressée de nature. Bien sûr elle avait presque toutes les raisons de s’affolée, et depuis qu’elle était en fuite, son rythme cardiaque c’était nettement accéléré, sa respiration la laissant de moins en moins tranquille, et transperçant souvent sa poitrine au beau milieu de la nuit. Pourtant Orphée était d’un naturel calme et tendre. Courageuse, limite téméraire, elle ne craignait pas grand chose, et n’avait souvent qu’une conscience très vague du danger. Elle savait prévoir les choses suffisamment en amont pour que tel ou tel chose n’arrive pas, et était la meilleure joueuse d’échec de sa génération. Elle avait souvent trois coup d’avance sur tout le monde. Elle se laissait porter par le vent, sentant l’air flotter dans ses vêtement, et dans ses mèches désordonnées de cheveux, elle qui avait toujours tendances à être tirée à quatre épingles... Son regard se faisait vide et absent, on y saisissait plus aucune flemme, aucune envie, aucune témérité folle. Elle se battait pour une vie qu’elle ne connaissait pas. Se battre pour sa vie à elle n’avait pas grand intérêt. Elle ne s’était jamais battue pour elle. Elle n’avait jamais eu besoin. Pour elle tout roulait. Elle s’était battue pour les autres. Alors ça avait du sens. Pour elle ça n’en avait pas. Pour elle ça l’agaçait. Pour elle, elle était tenté de baisser les bras. Mais Oksana l’étranglerait. Et si elle n’était plus là, plus jamais elle ne pourrait se battre pour les autres. Elle devait se battre pour elle, pour pouvoir se battre pour les autres, encore. Elle avait parfois un peu de mal à se comprendre elle même, mais elle s’accrochait à cet infime espoir que lui avait mis sa soeur dans la tête. « Ce genre de raisonnement n'a jamais été le mien. Je n'aime pas juger à la hâte, pas plus que je n'aime catégoriser. C'est sans doute pour ça que, quand l'occasion s'est présentée, j'ai troqué mon poste de batteur pour un poste de poursuiveur, et que je n'ai pas hésité non plus à jouer au batteur remplaçant quand les Vautours en avaient besoin ... De plus, je ne choisis pas les personnes que je fréquente en fonction de leur appartenance, mais en fonction de leur caractère. Car il s'avère que se sont nos actes qui nous représentent, pas notre profil. » Il pensait être intelligent. Il l’était peut être. Orphée ne savait pas. Elle ne voulait pas le juger. Elle voulait lui accorder le bénéfice du doute. En faite non. Elle ne voulait pas. Elle l’avait accorder à Anselme. Elle avait certes eu raison. Mais voilà ou ça l’avait mené. Croyait-il réellement à tout ce qu’il disait. Il y avait tout de même quelque chose d’atrocement choquant dans tout ce qu’il disait. Quelque chose qui lui donnait envie de hurler. Parce qu’elle en connaissait des mangemorts. Parce qu’elle en avait vu agir. Parce qu’ils lui avaient tout pris. «Parce qu’on appartient au mangemort ? Il y en a des bons ? Des qui veulent faire du bien ? Des qui prône la justice ? L’ égalité ?» Fit-elle étonnée, le mettant clairement au défit de lui en présenter. L’idéal mangemort était clairement de présenter que tous les sorciers n’était pas égaux, et que les nés-moldus n’était pas des sorciers, quand à leur justices, elle était inexistantes. La bonté ne faisait pas partie de leur vocabulaire, et Orphée ne voulait même pas parler des mots d’amour et de famille. Et encore même si la famille existait bien chez eux, c’était des idéaux à faire peur. «S’il y en a qui existait, ils sont mort !» cracha-t-elle d’ailleurs acerbe. On avait compris. Anselme lui manquait atrocement. «Et vos actes sont immondes. Si je devais vous jugez sur votre profils plutôt que sur vos actes vous en sortirez probablement beaucoup mieux. Je vois votre profil ! Il est charmeur ! Vos actes, je ne les connais pas, mais je les devines, et ils font peur à voir» Orphée ne craignait pas franchement son adversaire, quand bien même il faisait deux fois sa taille et son poids, quand bien même il était un mangemort et elle... Elle était quoi au juste... Plus rien.

Elle fut étonnée d’entendre que son nom venait de Suède. Son visage marqua d’ailleurs une légère surprise, choqué dans sa connaissance de son adversaire. «Suédoise ? Mais vous avez été à Durmstrang ?! C’est pas la porte à coté...» Limite Poudlard était plus près de la Suède que ne l’était à la Bulgarie... Enfin c’était stupide de poser ce genre de question. Ils s’apprêtait à se taper dessus, et elle s'interrogeait au pourquoi du comment, parce qu’elle avait lu toute son histoire parce qu’elle était absolument fan de lui lorsqu’il jouait encore au Quidditch... C’était malin. Elle reprit son cerveau en main - enfin façon de parler, et essaya de se tirer du mauvais pas dans lequel elle s’était mis, en lui révélant bêtement qu’elle était en fuite alors qu’il ne venait pas du tout pour elle. En même temps il fallait le deviner. Il n’y avait personne dans ses montagnes à des kilomètres à la ronde mise à part elle. Elle et lui visiblement. S’il était venu pour quelqu’un d’autre. Il avait déjà du gérer le boulot. Ou alors l’autre avait fuit avant qu’il n’arrive. Mais dans tous les cas il n’était plus ici c’était chose sûr. Plus que de s’inquiéter plus que de nature elle se sentait surtout complètement stupide. Elle aurait pu discuter tranquillement de champignon et prendre des nouvelles de Londres de la plus sympathique des manières. Surtout qu’elle était en compagnie de l’un de ses héros de Quidditch. Et voilà que maintenant elle allait devoir réfléchir à un moyen de se sauver la mise. Elle n’avait aucune envie de réfléchir, elle n’aimait pas fuir. C’était particulièrement agaçant. En plus la réponse d’Aleksandar fut plutôt inattendu et... étrange. Orphée ne savait pas trop quoi en pensée. Il n’avait pas rejoint les mangemorts de la manière la plus volontaire qui soit, mais il semblait pouvoir et être du genre à vouloir la torturer sans la tuer. Comme beaucoup de mangemort cela dit. «On voit clairement que vous n’auriez pas pu bosser au mangenmagot» dit-elle avec un fin sourire pour essayer de détendre l’atmosphère. «Vous êtes aussi clair qu’une purée de petit poids du chaudron baveur» Elle fit une grimace en se disant qu’en faisant cette blague fumeuse elle venait probablement de révéler qu’elle y bossait. Elle faisait réellement une pitoyable fuyarde... Bon de toute façon il y avait un sacré nombre de personne qui bossait aux mangenmagot, d’ici qu’il trouve la bonne. «à moins que ton arme soit la torture mentale par le flot de parole incompréhensible et pompeux, énonce toi clairement.» elle était peut être un brin stressé, mais le faite de ne pas tout comprendre à la situation et de ne pas pouvoir deviner ce qui l’attendait, ni ce qu’il voulait lui faire la rendait extrêmement nerveuse. «Je suis chiante, mais j’ai un faible pour les règlements, alors si on pouvait faire les choses bien...» dit-elle en souriant, tenant toujours fermement sa baguette dans sa main. «On sait jamais, j’accepterais peut être même de me présenter.» ouai... il ne fallait pas trop rêver non plus.
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MessageSujet: Re: ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée   ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée Icon_minitimeLun 20 Mai - 0:38

    Décidément, cette jeune femme ne manquait pas de répondant. Mais dans le même temps, sans doute en avait-elle trop pour son propre bien. Parfois, il arrivait vraiment que l'on doive tourner 7 fois la langue dans sa bouche avant de parler, en dépit de toutes les torsions non-naturelles que cela fait emprunter à notre langue. Mais toute chose n'était pas forcément bonne à dire, alors, souffrir quelque peu était un prix si doux à payer, qu'il serait bien stupide de refuser de s'acquitter de cette dette. Xandar n'était pas machiste, du moins, pas à ce qu'il en savait. Et bien que Durmstrang ait été majoritairement peuplé de garçons, des demoiselles avaient elles aussi empruntés ses longs couloirs, tout en déambulant d'étages en étages, et en s'égarant, parfois, dans l'immense parc avoisinant. Dès lors, Xandar avait appris à respecter les femmes, autant que l'on puisse respecter un être humain. Mais cela n'empêchait pas le fait de parfois vouloir leur coller des gifles. Sans doute le pendant des droites que l'on rêve d'administrer à des membres de la gente masculine, allez savoir. En l'occurrence, présentement, son interlocutrice commençait à l'agacer, et à lui échauffer les oreilles. A ce qu'il en entendait, elle semblait réellement croire que l'on pouvait si aisément cataloguer les gens, et que l'on pouvait également, sans avoir à en rougir, se résoudre à juger via les seules apparences. Comme si une simple appartenance, une simple réputation pouvaient suffire à vous résumer. Comme si tous étaient identiques, de parfaites copies, de parfaits petits soldats dénués de spécificités propres, et interchangeables. Quelque peu déshumanisés, donc, et rapprochés du simple objet dont l'on pouvait se faire et se défaire en un seul instant, en une seule petite fraction de seconde. « Il y en a surtout beaucoup d'endoctrinés, de perdus, de désabusés. Lorsque vous grandissez dans une famille partageant certains idéaux, la décision logique est de marcher dans les pas des vôtres. Quand vous êtes jeune, vous préférez souvent la sécurité à l'audace, surtout quand tout vous dépasse. Les membres actuels de l'Ordre étaient les voisins et les collègues de bien de ceux qui comptent parmi les rangs Mangemorts, aujourd'hui ... Des membres de l'Ordre près à se méfier de tout être issu de quelque famille non alignée. Si je n'étais pas devenu Mangemort, aujourd'hui, ma situation ne serait guère différente : parce que des gens comme vous me verraient Mangemort, uniquement parce que ma femme en est une, et que sa famille grossit également ces rangs là. » Concernant les paroles suivantes de la fugitive, elles finirent de lui rabattre les oreilles. Aleksandar avait alors deux choix : faire taire la jeune femme, de quelque façon que ce soit, ou lui opposer l'indifférence, et l'exaspération. Il opta pour la deuxième solution, se contentant de lever les yeux au ciel, d'un air consterné. Irrécupérable. Il ignorait qui elle était, mais si elle était pourchassée par tout le monde, alors, qu'en était-il de ses actes à elle ? Elle voulait qu'on en parle ?

    La discussion avait pris un virage différent, et Xandar se surprit à préférer ce dernier à ce qui précédait. Un demi-sourire naquit sur ses lèvres, face à l'étonnement de la jeune femme. « Je dois avouer que les Skarpsvärd sont assez peu conventionnels. La pureté du sang est bien moins importante pour eux que pour d'autres. Ils n'ont jamais fais le choix délibéré de n'épouser, jusqu'à là, que des sangs-purs, il se trouve seulement que cela leur a toujours été possible, sans s'empêtrer dans des unions consanguines. Probablement parce que voyager, s'expatrier, et épouser des "étrangers" venus d'autres contrées ne leur a jamais posé problème. Je suis donc effectivement aller à Durmstrang, et si j'ai bien vécu en Bulgarie pendant de longues années, je suis cependant né à Dubrovnik. Mais vous devez déjà le savoir, ça : les sorciers de ma contrée natale ont toujours été fiers de rappeler que j'étais un "enfant du pays" ... La fierté nationale, tout ça. » Au final, il ne lui révélait pas grand chose de réellement dangereux pour lui. L'explication sur les us des Skarpsvärd ne risquait en rien de le compromettre, ou de l'exposer à une situation dangereuse, ou bien encore à un violent retour de boomerang en pleines dents. Par contre, elle, elle semblait un peu moins douée dans la rétention d'informations. Il écoutait tout, restait à l'affût du moindre détail, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il en obtint un. Oh, pas de quoi provoquer directement un péril en la demeure, mais, au moins, c'était un indice de plus qui pourrait aider Xandar à savoir à qui il avait eu affaire si, une fois cette confrontation achevée, il n'avait pas eu la chance que l'on se présente à lui en bonnes et dues formes. Le Magenmagot comptait de nombreux fuyards, dans le sens où il avait eu pure, épuration, lorsque Voldemort était revenu sur le devant de la scène. Mais si cette demoiselle était aussi poursuivie par l'Ordre, alors cela pouvait resserrer le nombre de "dossiers" ... Cependant, il ne fit pas la moindre allusion à ce détail repéré, et il ne laissa rien paraître sur son visage qui puisse indiquer à la principale intéressée qu'il était au fait de la petite bourde qu'elle venait de commettre. Il préféra incliner la tête de côté, en faisant mine de réfléchir. Ce qui consistait à froncer légèrement les sourcils, et quelque peu, aussi, le nez. Cela le rajeunissait de plusieurs années, paraissait-il. Allez savoir ... « Je n'ai aucun ordre de mission te concernant. Je te suis tombé dessus par hasard. Dès lors, techniquement, rien ne m'empêcherait de te tuer, puisque personne ne saurait que je serais responsable de ta mort. Et puis, ici, d'ici à ce qu'on trouve ton cadavre ... Mais je n'ai pas l'intention de te tuer. Non. Même si tu es un peu trop insolente et piquante à mon goût : mais si je devais envoyer six pieds sous terre tous ceux qui tentent un temps soit peu de trop rouler des mécaniques, je crois que les vers feraient rapidement une indigestion. Et puis, je ne suis pas vraiment attacher aux génocides. Maintenant, si tu pouvais m'exposer tes projets à court et moyen termes, cela me permettrait de potentiellement changer mon fusil d'épaule, si jamais il y a besoin pour moi de changer d'avis ... »
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MessageSujet: Re: ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée   ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée Icon_minitimeLun 20 Mai - 21:28

On avait toujours reprocher mille chose à Orphée. La première étant celle d’être trop rigide et de ne jamais laissé le bénéfice du doute. Orphée était quelqu’un de méfiant. Pleine de préjugée, elle n’accordait sa confiance et sa fois que dans ce qu’elle voyait. Elle croyait en des principes clairs et précis, et était persuadé qu’il n’y avait aucune exception. Pas même celle qui confirme la règle. Ainsi le bien, le mal, tout était rangé dans des cases prédéfinis. Les gens étaient rangés dans des cases. Orphée ne sous entendait pas que l’on ne puisse pas changer. Elle avait eu sous les yeux suffisamment de cas prouvant que l’on puisse faire des erreurs, se rattraper... Mais nous sommes tout de même déterminé par nos actes, qu’on le veuille ou non. On ne peut commettre des choses atroce et être un gentil. On peut le croire, mais en plus d’être un monstre on est un fou. Peut être qu’Orphée pensait de manière trop catégorique, et que penser que les mangemorts étaient des êtres abominables et les membres de l’ordre les êtres les plus purs qui soient la mènerait à sa perte, mais à ce moment présent, penser ça était la seule chose qui lui permettait de tenir. Penser qu’il y avait un égal en lumière à la noirceur lui laissait penser que tout n’était pas perdu, peut être.

Elle sentait bien qu’elle agaçait son interlocuteur. Il fallait dire que parler de à quel point il était quelqu’un d’abominable n’était probablement pas la meilleure manière de le mettre de bonne humeur. Surtout que sur le sujet Orphée n’était jamais la plus compréhensible. Elle avait beau avoir été amoureuse d’un mangemort pendant deux ans, marié à lui pendant quelques minutes, elle restait encore extrêmement intolérante sur le sujet. On ne pouvait pas toujours se trouver des excuses aux horreurs que l’on faisait. Elle écoutait attentivement ce qu’il avait à dire, prenant soin de reculer tout de même et de faire de très léger mouvement de baguette marmonnant dans sa tête une batterie de sortilège imprononcé qui ferait office de protection au cas ou Aleksandar voudrait s’en prendre à elle dans la seconde qui suivrait. Elle était peut être un brun tête brûlée, mais elle n’était pas complètement stupide, et elle voyait bien que si elle continuait sur cette pente il allait avoir envie de lui arracher la tête. Or elle se connaissait, et elle était bien incapable de ne pas prendre cette pente. Orphée suivait toujours son instinct. Et oui son instinct la poussait toujours à aller voir du coté des familles qu’on savait mangemort de père en fils. Mais c’était l’évidence même. On devient plus facilement mangemort lorsque des membres de notre entourage en fond partit. La lois du nombre. L’impact du chantage affectif aussi. C’est après que l’on te vole ton âme et que tu deviens un monstre. «Vous allez me faire pleurer. Vous êtes donc toujours un brave joueur de Quidditch qui veut du mal à personne, et qui n’est pas mangemort par conviction, mais simplement pour enfin donner raison aux membres de l’ordre qui de toute façon aurait penser que vous en étiez un.» Il fallait avouer que c’était un peu gros. Ou si c’était ce qui l’avait pousser à rejoindre les mangemorts il fallait être sacrément con. «Ou alors vous allez me dire que vous n’avez jamais tuer un seul innocent, jamais ramené à tes supérieurs un seul pauvre né-moldu perdu qui n’avait rien demandé de plus sinon à vivre tranquillement dans le monde des sorciers ?» Elle devait s’arrêter là. Comme à chaque fois qu’on touchait à ce sujet elle allait s’emporter. «Endoctrinés, perdus, désabusés, rien de tout ça ne vous donne le droit d’abuser des autres. Et votre propre sécurité ne devrait pas engager celle des autres.» S’il avait jusque là évité de lui sauter à la gorge peut être qu’il allait revenir sur sa décision. Elle savait décidément pas tenir sa langue. Voyant son regard au ciel pour se contrôler, elle fit un grand sourire, serrant au mieux sa baguette. «Au passage, à l’époque je vous admirais beaucoup... Bon je suis un peu déçue... Mais...» Mais tait-toi. Pour l’amour de Dieu, de la vie, de l’air, et de tout, tait toi.

La conversation redevint ensuite plus badine. Etonné de voir qu’un Suédois c’était retrouvé à Durmstrang Orphée n’avait su tenir sa surprise. Il fallait dire que grande fan de Quidditch qu’elle était, qui avait lu en plus de ça toute la biographie du joueur elle pouvait se vanter d’en savoir long sur son histoire, et ne pas tout comprendre l’étonnait. Elle écoutait subitement souriante l’histoire qu’il lui servait. Elle qui était déjà fière d’avoir une famille franco-anglaise, pouvant aller jusqu’à sa vanter d’avoir du sang de vélane dans les veines, et qui plus est une cousine membre du dernier tournois des trois sorciers, elle admirait les familles multi nationalité qui ne donnait à la magie aucune frontière. «Vous devez être fier de votre famille» dit-elle avec quelques étoiles dans les yeux. Trop souvent en Angleterre, la terre natale de Voldemort, les sangs purs avaient suivit son système de penser et n’était que d’atroce monstre avide de pureté et de consanguinité. Ou alors elle exagérait encore tout. Si elle se doutait une seule seconde de toute ce qui se tramait dans sa famille peut être n’aurait-elle jamais prononcer ces mots.

Il y avait d’ailleurs un sacré nombre de mot qu’elle n’aurait jamais du prononcé aujourd’hui si elle voulait garder sa tête sur ses épaules. Stressé et pressé de comprendre ou se finirait l’entrevu, elle voulu mettre la charrue avant les boeufs et ne fut pas déçue du résultat. Elle déglutit péniblement en l’entendant parler. Il n’avait pas tord. Ils étaient seuls. Il faisait ce que bon lui plaisait. A condition qu’il y arrive. Mais elle était secrétaire du président du mangenmagot, pas une sorcière de combat. Si elle n’était pas non plus une débutante, elle doutait cependant qu’elle puisse faire le poids. D’ailleurs en parlant de poids... Elle lâcha un rire jaune en l’entendant lui demander ses projets à court et moyen terme. Il était sérieux ? Que voulait-il qu’elle lui réponde exactement ? Ce n’est pas comme si elle avait dix mille possibilités non plus. «Oh vous savez... Les basiques... Vivre... C’est un bon début. En bonne santé mentale et physique si ce n’est pas trop demander» dit-elle en souriant, charmeuse, presque insolente. «Et je ne vais pas vous dire que je veux devenir une mangemort pour sauver ma peau... Ca ne serait pas crédible, et pas mon genre.» Elle gardait son sourire, bien que l’air restait coincé dans sa gorge et que son coeur ratait approximativement un battement sur deux. «Dans l’hypothèse ou vous allez me tuer sans laisser de trace je peux bien vous le dire...» Elle riait jaune. Cette idée lui paraissait horrible. Tout ça pour en arriver là, ce faire descendre au milieu de nul part par quelqu’un qui ne savait même pas son nom. «Je n’ai rencontré qu’un seul mangemort qui a essayé de me faire croire que vous pouviez tous ne pas être si mauvais. Je n’ai pas confiance en vous, mais j’avais confiance en lui. Je ne me suis pas trompé sur lui, mais je me suis trompé sur tout le reste... Alors désolé d’être un peu brute de décoffrage avec les méchants sont les méchants et les gentils le sont peut être aussi d’ailleurs... Mais je vais m’en tenir à ça pour le moment.» Elle gardait son sourire impénétrable quoique stressé et légèrement figé. «Mais libre à vous de me faire changé mon fusil d’épaule.» Si vraiment il tenait à ne pas paraître méchant il pouvait toujours essayer de la faire changer d’avis, après tout Anselme avait bien réussit. «Orphée Hawkins au passage. Ancienne secrétaire du président du mangenmagot. Veuve Brontë. Ancienne membre de l’ordre.» Ca ne servait plus à rien de ce cacher, et s’il voulait la tuer, elle préférait autant qu’il sache exactement qui elle était.
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MessageSujet: Re: ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée   ❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée Icon_minitimeVen 31 Mai - 19:26

    Se faire ainsi sermonner, à Aleksandar, ça ne lui allait pas trop. Rien de bien surprenant en soi, sans doute. Il n'en demeurait pas moins qu'il n'était pas une brute épaisse. Un autre, plus violent, plus primitif et décérébré aurait tout à fait pu se saisir de la frêle silhouette de cette jeune femme blonde, avant de la balancer, tête la première, dans le vide, en direction du précipice, ou du ravin, appeler ça comme vous voulez. A coup sûr, elle ne s'en serait pas sortie indemne, sans une seule contusion. Elle aurait même pu avoir le crâne explosé. De la cervelle, répandue partout. Des litres de sang, coulant en tous sens. La vision n'était pas des plus charmantes, et le sorcier qu'était Aleksandar ne s'en repaissait absolument pas. La violence pour la violence, il trouvait ça stupide. Même au Quidditch, avec l'histoire des cognards, la violence avait un but, celui d'aider son équipe, de la favoriser, de faire en sorte qu'elle remporte le match en parasitant le jeu des adversaires, et en les empêchant, eux, de remporter la partie. Et puis, balancer cette jeune effrontée dans le précipice, ça n'aurait pas été très classe, ni même très discret. Un Moldu aurait tout à fait pu tomber sur le cadavre, et ça aurait amené une enquête, et trop de fouineurs. Aussi loin Aleksandar se tenait -il des problèmes basiques des Moldus, autant il s'en portait mieux, voyez-vous ! Et puis, bien qu'elle ne soit pas la plus sympathique des compagnies, au moins avait-elle assez de vocabulaire pour ne pas tomber dans le bas de plafond, et les injures faciles. Au contraire, elle maniait assez bien le verbe, et il fallait bien le reconnaître. Ce qui le poussait, lui, à continuer de répondre à ses questions, même si ce n'était pas forcément ce qu'il était venu faire, dans le fond. « Tuer un innocent ... Sans doute l'ai-je déjà fait, oui. Par contre, concernant les Moldus. Je ne les fréquente pas trop, voyez-vous. Et je n'ai foncièrement rien contre eux, ils ne sont juste pas comme nous. Les exterminer, ce n'est pas mon but. Je les préférerais de loin hors de nos vies à tout jamais, d'une façon ou d'une autre, mais ... Moi, je m'occupe des criminels, pas des Moldus. Ce qui ne plait pas à la majorité des Mangemorts, mais je m'en fous éperdument. Je ne mets pas le nez dans leurs affaires, alors j'estime que la politesse, c'est de se comporter de la même façon me concernant. Ce qui est un brin utopique, je le conçois et le concède. » Quand à la petite confession qu'elle lui livrait, le concernant, il en esquissa un léger sourire, non sans saisir ce qu'il concevait comme une perche, histoire de lui sonner un peu les cloches, à sa façon. « Vous avez simplement grandi. La vie n'est pas toute blanche, ou toute noire. Et, vous verrez, avec le temps qu'il passe, l'avenir qui semble devenir chaque jour un peu plus moche, il arrive que les évènements, même les plus moches, en viennent à s'illuminer sous une certaine lumière. Le manichéisme, ce n'est pas la solution pré-conçue qui amène à la meilleure façon de penser. » En tout cas était-ce là ce qui lui avait un jour dit sa mère, avec des mots similaires.

    Sa mère ... A coup sûr, elle ne serait probablement pas très fière de lui, aujourd'hui ... C'était étrange, de raisonner ainsi, alors qu'elle n'était décédée que quelques semaines auparavant, à peine. Ils n'avaient pas pris la peine de s'épancher concernant le jugement qu'ils portaient respectivement l'un sur l'autre, l'urgence ayant alors été ailleurs, à cet instant là. Tout ceci le perturbait, grandement. Avec sa mère, cela avait toujours été une grande histoire d'affection et de passion. Et voilà qu'il avait découvert de bien sombres secrets la concernant. Voilà qu'il avait découvert, aussi, qu'elle n'avait pas autant été la femme résignée qu'il avait toujours cru connaître. Si elle n'était pas tombée amoureuse du mauvais type, sans doute aurait-elle vécu une vie plus prestigieuse. Sans doute aurait-elle également été de ceux qui auraient péris en premier, aux côtés des siens. L'Ordre ... Ils n'avaient pas su la protéger de la pire des mauvaises rencontres de sa vie, et au final, elle en avait énormément payé les pots cassés. L'amour fait vraiment faire de sacrées conneries, au final. Et tout se teinte tant et si bien de rouge et de noir lorsque la vérité éclatait enfin, lorsque les masques tombaient et que tous se présentaient enfin sous leur vrai jour qu'alors, les jugements et les conclusions étaient cinglants, autant que pouvaient l'être les réponses à certaines questions posées, plus ou moins innocemment et sans se douter du séisme qu'elles soulevaient, rien que par leur existence, et parce qu'elles étaient là. Est-ce qu'il était fier de sa famille ? « Je l'ai probablement été, avant. Comme tous les gosses ou presque, je suppose. Mais plus maintenant. Non. » Cela avait le mérite d'être clair et net, à coup sûr !

    Le reste ... Le reste, c'était qu'il avait répondu à sa question, et qu'il attendait sa réponse, quelle qu'elle soit. Il écoutait, attentif, et abaissait même sa garde. Mentalement, bien sûr. Physiquement, comme toujours, il se tenait prêt, même si ne brillait pas dans son regard une lueur particulièrement dangereuse. Pas morne non plus, cependant. Il hocha la tête face à sa première salve de réponses, tout en souriant, légèrement : bien sûr, qu'aurait-elle pu lui répondre d'autre ? Sur le coup, il n'avait pas particulièrement été brillant, mais au moins, le voilà assuré d'avoir face à lui une demoiselle ayant un temps soit peu la tête sur les réponses, du moins suffisamment pour préférer vivre plutôt que de se la jouer bravade à outrance ! « Oui, c'est un bon début ... Et vous faîtes bien, de ne pas vouloir devenir Mangemort. Jusqu'à preuve du contraire, au final, l'espérance de vie ou de liberté d'un Mangemort n'est pas des plus longues. La dernière fois, le vent avait déjà tourné dans ce sens là. » Pas qu'il puisse s'en souvenir, mais, au moins pouvait-il en témoigner. Revan, tout ça tout ça ... Mais la demoiselle partait dans des explications, afin, sans doute qu'il comprenne mieux son attitude, qu'il la comprenne mieux, elle, tout simplement. Et il devait bien avouer qu'elle avait entièrement toutes les raisons du monde, ou presque, de se comporter comme elle se comportait. Lui-même pouvait, par bien des côtés, apparaître aussi comme ayant un positionnement assez brut de décoffrage, et brûlant à gérer. Comme un feu au creux de la main, dont on ne sait trop quoi faire, et qui vous brûle les chairs à chaque seconde d'hésitation supplémentaire. On se devait perpétuellement d'agir et de réagir. En tout cas, c'était ce que se disait Aleksandar. Après, et seulement après, venait la question quand à savoir si on avait bien fait, si l'on avait fait au mieux, et si l'on avait été le plus intelligent et malin qui soit. Il restait muet, pendant plusieurs secondes, ne lui répondant rien, ne prononçant pas un mot, jusqu'à ce qu'elle se présente. En elle-même, elle ne lui disait pas forcément directement grand chose, mais, Hawkins, ça avait le mérite de retenir son attention. Il se souvenait d'une blondinette, du nom de Hawkins, et joueuse de Quidditch. « Vous êtes la soeur d'Oksana ? ... Je suis désolé, pour votre perte. » Maintenant, il se souvenait, de toute cette histoire. Cela avait fait grand bruit, de par la proximité avec le Mangemagot, tout ça tout ça. Prenant finalement la peine de s'installer, sur le bord d'un rocher bordant le sentier, il resta quelques secondes à contempler l'horizon. « Les personnes en qui j'avais le plus confiance en ce monde m'ont menti, toute ma vie. Je ne suis pas le fils de Revan Skarpsvärd et de Roksana O'Leary. Ils m'ont inculqué des valeurs, et je les remets à présent en cause. Où est la vérité, dans tout ce qu'ils m'ont dit, et appris ? ... Roksana est morte, Revan aussi. Il l'a tuée, je l'ai tué. »
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❝ To flee : running away from a place or a situation of danger ❞ ♆ ft Orphée

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