001. NOM DE FAMILLE Ҩ	HARLOW
002. PRÉNOM(S) Ҩ	MORGANA SWAN
003. ÂGE Ҩ	VINGT-CINQ ANS
004. STATUT DU SANG Ҩ	SANG MÊLÉ
005. EMPLOI Ҩ	EMPLOYEE AU MINISTERE, SERVICE DES DETOURNEMENTS DE L’ARTISANAT MOLDU
006. DIPLÔMES OBTENUS Ҩ	8 BUSES & 6 ASPICS
007. BAGUETTE Ҩ	BOIS DE CEDRE, VENTRICULE DE DRAGON, PARTICULIEREMENT EFFICACE POUR LES SORTILEGES DE DEFENSE.
008. ÉPOUVANTARD Ҩ	LE CADAVRE DE SON PERE
009. PATRONUS Ҩ	UN RENNE

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“it takes a great deal of bravery to stand up to your enemies, but a great deal more to stand up to your friends.”

“l'avis de votre personnage sur voldemort”

A dire vrai, Morgana ne voit pas beaucoup d’espoir pour le monde des sorciers, à présent que Voldemort est revenu. La nouvelle de son retour a été un choc terrible, elle qui pensait que les guerres étaient uniquement réservées au passé, à l’histoire … Elle est loin de soutenir les idéaux du Seigneur des Ténèbres, son père étant un sorcier né moldu, et elle méprise de toute son âme ceux qui vouent un culte à la pureté du sang. Les Mangemorts la terrifient plus qu’elle ne saurait l’avouer, mais elle a prit le parti de se battre, malgré son pessimisme qui lui souffle que les sorciers ont déjà perdu la bataille. Elle ne croit pas à une potentielle victoire, mais elle ne peut pas laisser des Mangemorts aux idées extrêmes prendre le pouvoir. Elle les hait d’autant plus qu’ils lui ont enlevé celui qu’elle aimait …

“que pense-t-il de l'ordre du phénix ?”

L’Ordre du Phénix a longtemps été un mythe aux yeux de Morgana, une organisation légendaire qui avait peut-être existé du temps de la première guerre, et qui avait tant œuvré pour le Bien … Sa mère avait l’habitude de lui raconter d’épiques combats des membres de l’Ordre avant qu’elle aille se coucher, et elle a toujours admiré ces hommes et femmes de l’ombre sans réussir à mettre de visages réels sur ces personnages plus fictifs qu’autre chose. Mais voilà que la guerre éclata à nouveau, et il advint que l’Ordre existait réellement … Les héros étaient devenus concrets. Ancienne Poufsouffle, elle n’a jamais été la fille la plus courageuse de l’école, ni celle qui prenait parti quand il y avait des bagarres. Mais voir les horreurs perpétrées par les Mangemorts, notamment sur son père, a été le déclic suffisant pour la jeune femme. Elle vient juste d’entrer dans l’Ordre, mais c’est sans doute l’acte le plus important qu’elle ait jamais accompli dans sa vie.

“comment vit-il la situation actuelle ?”

Pour Morgana, un seul mot pourrait résumer parfaitement son état d’esprit : peur. Depuis que Voldemort est revenu, il ne s’est pas passé un jour sans qu’elle n’ait l’estomac noué par la peur, cette angoisse sourde de voir son monde s’écrouler, sa famille déchirée. Mais l’horreur est venue, s’est installée, emportant son amour et son père. Quelques années plus tôt, elle aurait été démunie face à sa peur et à sa douleur, avec seulement ses larmes pour pleurer les pertes de l’inévitable guerre. Mais à présent, elle apprend à gérer sa peur jour après jour, à en faire une arme plutôt qu’une faiblesse. Elle n’est pas Harry Potter, le destin ne l’a pas dotée d’un courage à tout épreuve ni de pouvoirs extraordinaire, mais elle fera de son mieux. Elle ne restera pas assise en attendant que le reste de ses proches tombent autour d’elle, et elle se battra du mieux qu’elle peut malgré la peur qui lui tord les entrailles, mais n’est-ce pas une preuve qu’elle est toujours vivante ? C’est la seule chose qui compte encore.

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“every year is the same, muggles are everywhere.”

001. TON WEB PSEUDO Ҩ	APRIL RAIN
002. TON ÂGE Ҩ	Vieille T_T
003. CÉLÉBRITÉ CHOISIE Ҩ	Karen GINGER QUEEN Gillan
004. PERSONNAGE Ҩ	INVENTÉ
005. TON AVIS Ҩ	Très soigné, j’adore le design … Et hâte d’en découvrir plus ! ^^
006. TROUVÉ PAR Ҩ	Bazzart
007. DERNIER MOT Ҩ	Mot ! (ah comme je suis spirituelle. Vous avez le droit de me lancer des pierres si ça vous chante !)
008. CONNEXION Ҩ	6J/7

« Poufsouffle ! »
Le Choixpeau n’avait pas eu l’ombre d’une hésitation, et c’est avec un sourire irradiant une joie sincère que Morgana était allée rejoindre la table des noirs et jaunes. Dans ce qui serait sa maison pour les sept années à venir, il n’y avait jamais eu de sorciers s’étant illustrés dans des guerres, il n’y avait pas de personnalités célèbres. Les Gryffondor avaient leurs héros mythiques, Serpentard leur Mage Noir, Serdaigle leurs inventeurs géniaux. Et les Poufsouffle avaient de modestes membres qui n’avaient pas eu le mérite d’inventer le remède contre la Fièvre du Dragon ou la potion Felix Felicis, mais qui n’en restaient pas moins des sorciers tout à fait accueillants et extraordinaires à leur niveau. C’était tout ce que Morgana leur demandait : qu’ils s’avèrent être des amis fidèles avec qui elle pourrait passer une scolarité sans heurts. Elle n’aspirait pas à la gloire, ne voulait pas se démarquer des autres élèves. Dotée d’une nature joyeuse mais sans ambition particulière, Morgana ne voulait pas d’un destin tragique ou extrêmement brillant : elle voulait une vie heureuse, tranquille. Et quoi de mieux que la réconfortante maison du Blaireau pour y parvenir ?
Poufsouffle fut réellement la maison idéale pendant les sept années qu’elle y passa, avec leur lot de petites déceptions et de grandes joies. C’est là qu’elle se fit ses meilleurs amis, c’est là qu’elle connut ses premiers émois amoureux, et ses premières grandes colères. La première fois qu’elle dut faire face à la haine raciale, et aux regards que son ascendance pouvait quelquefois provoquer. Oh non, elle n’était pas une sang-pure, puisque son père était un sorcier né moldu, mais elle ne supportait pas qu’on la traite en inférieure à cause d’une chose aussi pitoyable que ça, et elle avait défié en duel tous ceux qui s’étaient un peu trop moqué de son sang pas très sorcier. Par nature, la jeune fille était pacifiste … Mais à trop la pousser, certains avaient fait les frais de sa colère. Cela n’était pourtant pas arrivé très souvent, et en terminant sa scolarité elle était bien incapable de nommer une personne qu’elle haïsse réellement – l’antipathie que certains de ses camarades lui inspiraient n’arrivait pas au point qu’elle puisse ressentir quelque chose d’aussi fort que la haine, la vraie. Au fond, elle était profondément heureuse de ses années d’école, et avait très vite oublié les petits points noirs qui en avaient parsemé le chemin.

La vraie haine, elle devait la connaître plus tard, une fois sortie de l’école. Car rien, dans les petites querelles d’étudiants, ne pouvait la préparer à la rudesse du monde réel. Tout avait pourtant si bien commencé …
Grâce à sa mère, Morgana décrocha rapidement un travail au Ministère, où elle fit la rencontre de Samaël, un jeune homme tout aussi fraîchement débarqué qu’elle. Tous les deux débutants, un peu ignorants des usages et des pratiques du Ministère, ils se lièrent rapidement d’amitié et devinrent inséparables, passant chacune de leurs pauses ensembles et commençant même à se voir en dehors du Ministère, bien que ces moments là soient assez rares. Si Morgana pouvait s’avérer être un vrai moulin à parole, babillant sur tout et n’importe quoi et s’épanchant facilement sur ses sentiments, Samaël était tout son contraire : réservé et secret, il préférait parler de tout sauf de lui-même. Ce qui ne dérangeait pas Morgana outre mesure, étant donné qu’elle faisait la conversation pour deux … Mais l’alchimie marchait à merveille entre eux, et elle dura ainsi pendant cinq ans. Cinq ans où l’amitié dériva lentement en autre chose de plus subtil, qui remuait les entrailles de la jeune fille de façon tout à fait nouvelle … Il n’était pas juste un ami, ni même son meilleur ami : il était devenu la personne la plus importante de son petit monde. Ce fut tout naturellement que vint le premier baiser, rapidement suivi par tant d’autres, sans qu’ils n’en semblent surpris.
La vie était simple, elle suivait naturellement son cours sans que rien ne semble pouvoir la stopper, et Morgana était heureuse. Elle attendait avec une fébrilité grandissante le jour où Samaël franchirait le dernier pas qui les séparait, mais la demande en mariage ne vint jamais. A la place survint une terrible nouvelle : le retour de Lord Voldemort. Et d’un coup, le petit bonheur se changea en un tableau qui s’assombrissait de jour en jour, beaucoup trop rapidement. Voldemort était revenu, le monde semblait s’être écroulé : les Mangemorts fleurissaient dans les rues, tout comme les avis de disparitions et de décès. Et Morgana comprit soudain que sa famille n’était plus à l’abri, que son père, avec son ascendance moldue, pouvait être la cible d’un de ces fous encagoulés qui frappaient au hasard les sorciers issus de moldus. Il avait passé sa vie à travailler comme boulanger sur le Chemin de Traverse, était connu et apprécié par tous ses clients, et pourtant cela ne le protégeait plus.
Mais que pouvait faire la jeune femme contre ces attaques, contre ces fous dangereux ? Ils la terrorisaient plus que de raison et elle ne se sentait pas le courage, ni même le pouvoir de faire quoi que ce soit. Si elle avait su, si elle avait pu … Peut-être aurait-elle tenté de se battre tout de même. Mais elle fit comme tout le monde : elle se terrait chez elle le soir en priant pour que le lendemain, ses parents soient toujours là, Samaël soit toujours là. Le jeune homme semblait tout aussi inquiet qu’elle, plus taciturne que jamais il ne desserrait presque plus les dents, et pas un seul instant Morgana ne soupçonna la raison de son mutisme. Elle imaginait que lui aussi craignait pour la sécurité de sa famille, comme tout être normalement constitué l’aurait fait. Elle était loin, l’amourette parfaite qu’ils avaient vécue – elle semblait même avoir eu lieu des siècles plus tôt. Ils ne se voyaient presque plus, ne se touchaient plus. Comme si la guerre elle-même se dressait entre eux, leur interdisant d’être heureux tant que tout cela n’aurait pas prit fin.

Cela faisait des semaines qu’elle n’avait pas vu Samaël en dehors de leurs entrevues très formelles du Ministère, quand il consentit enfin à la voir un soir, dans l’appartement qu’elle occupait à Londres. Il se présenta, le teint grisâtre, les yeux creusés, sans que son regard ne croise le sien une seule fois. Et malgré tous les efforts de la jeune femme, il garda un silence éperdu, où elle ne pouvait que lire une détresse immense. Il tournait comme une âme en peine dans son salon, et Morgana ne pouvait qu’imaginer horreurs après horreurs, tout ce qu’il ne pouvait pas dire mais que son visage ravagé hurlait malgré lui. Finalement, il se tourna vers elle, et la prit dans ses bras. Une étreinte plus passionnée que toutes celles qu’ils avaient partagées depuis le retour du Seigneur des Ténèbres, une étreinte qui terrifia Morgana. Et quand Samaël se recula, portant sa main à son bras pour retrousser sa manche, elle comprit. Tout ce qui les avait séparés depuis des mois. Tout ce qu’il s’était refusé à lui dire depuis des années. Tout le poids du monde qui semblait avoir atterri sur ses épaules trop jeunes. Tout cela en un tatouage monstrueux, aussi noir que la nuit, sur une peau encore boursouflée et rougie. La Marque des Ténèbres. Il n’avait pas besoin de mots, pourtant il ouvrit la bouche pour la première fois de la soirée. « Je suis désolé. » Et tandis qu’elle le fixait, abasourdie, anéantie, il lui déposa un baiser sur le front, avant de quitter son appartement.
Le lendemain, trois officiers du Ministère venaient arrêter le père de Morgana pour le soumettre à un procès sommaire avant de l’envoyer à Azkaban : être né moldu semblait être devenu un crime, depuis peu. La loi avait tant changé, en si peu de temps, que Morgana ne chercha même pas à comprendre. Le monde entier n’avait plus aucun sens à ses yeux. Celui qu’elle avait tant chéri était un Mangemort, sans qu’elle n’ait rien vu venir. Son père, son propre père, qui offrait des friandises gratuites aux enfants du quartier et était réputé pour faire les meilleurs pains de Londres, avait été emmené comme un grand criminel. Ce n’était même plus son cœur qui était brisé, c’était son âme toute entière. Sa foi en l’humanité avait disparue, engloutie en l’espace de quelques heures par les actes des hommes. Alors que faire ? Pleurer ? Crier ? Ou se battre pour que cela ne se reproduise plus jamais ?

Quelques semaines plus tard, Morgana entrait au sein de l’Ordre du Phénix. La jeune fille insouciante et bavarde au possible, qui n’aspirait à rien d’autre qu’à fonder une petite famille tranquille pour vivre sans heurts jusqu’à sa mort, avait soudain mûri. Il n’était plus question de rester passive en regardant le monde des sorciers tomber devant sa porte.