(morgana, ev.) ☆ we're the same.

La rébellion allait frapper. Clive était bien placé pour le savoir. Il était venu avec la rébellion. Il n’avait que faire du mariage de deux personnes qu’il ne connaissait pas. Même s’il les connaissait, il n’était pas le bienvenu à ce genre de soirée. Il était recherché par la police magique depuis son évasion d’Azkaban. Il n’était même pas sur de pouvoir qualifier ça d’évasion puisqu’il avait été libéré par Cedrella. Enfin, au gouvernement, on voyait cela comme une évasion et il savait bien que certains sorcier – notamment sa famille – aurait préféré le savoir derrière les verrous qu’à salir d’avantage le nom qu’il portait. D’après Dorian, le plus sage aurait été qu’il accepte la marque et qu’il se range aux côtés du reste de sa famille. C’était ce dont il avait voulu le convaincre pendant de nombreux mois, une proposition à laquelle il s’était refusé. Il préférait Azkaban à une liberté qui à ses yeux n’en aurait pas été une. En acceptant la proposition de son frère, il se serait retrouvé pieds et poings liés, la seule différence aurait été qu’il aurait quitté sa cellule humide à Azkaban. Au final, il préférait la présence des quelques détraqueurs qui hantaient encore les lieux à celle du reste de sa famille. Se soumettre au nouveau gouvernement mis en place n’avait jamais été une option pour Clive. Il voulait se battre, jusqu’au bout, garder tant bien que mal un peu d’espoir quant à l’avenir de ce monde. Il avait rapidement rejoint cette rébellion dont les idées allaient avec les siennes. Bien que la rébellion avait tendance à se montrer brutale et agressive, ce qui n’était pas nécessairement dans les gènes du sorcier. Enfin, c’était pour lui, un mal pour un bien et puisqu’il croyait malgré tout en la réussite des choses, il avait suivit cette rébellion ce soir dans un manoir présomptueux digne des nobles familles de sang-pur, pour assister à un mariage qui n’aurait pas lieu. Tout le monde se souvenait encore de la chute du ministère, cet événement ayant commencé cette guerre, il avait entrainé une attaque contre l’ordre du phénix, à un mariage. Au fond, c’était à ce demandé si c’était une occasion à saisir puisqu’il y avait ici un grand nombre des mangemorts du ministère de la magie ou juste un renvoie d’ascenseur, peut-être les deux, histoire de faire d’une pierre deux coups. Ça n’avait dans le fond pas d’importance. Là, sous les traits de son frère aîné, il guettait avec attention de qui se passait dans la salle. Il remarqua bien vite une jeune femme, totalement inconnue qui venait vers lui. Il jura intérieurement, priant pour qu’elle se dirige plutôt vers quelqu’un derrière lui. Il n’avait pas envie de devoir faire la conversation avec une connaissance de son frère, comme dans une volonté – débile – de ne pas se faire remarquer, il baissa la tête, fixant alors son verre de jus de citrouille avec attention.

≡ ton pseudo : · **≡ date d'arrivée :** 03/08/2012

Morgana oscillait entre la satisfaction d’avoir pu pénétrer dans ce mariage hautement protégé, et l’horreur qu’elle ressentait à l’idée d’évoluer au milieu de tous ces gens qui l’auraient abattue sans sommation s’ils avaient réellement su qui elle était. Mais ils ne savaient pas. Et il n’y avait pas de raisons qu’ils le sachent. Morgana avait hésité longuement avant de se rendre à ce mariage, dès que Clive avait évoqué cet évènement devant elle – et surtout, le plan que la rébellion comptait mettre en place durant la fête – l’envie d’y venir avait germé en elle et s’était développée. Elle n’avait pas pu résister. Certes, elle s’était jurée, en retrouvant Alaric et Arthur, qu’elle resterait auprès d’eux et que plus jamais elle ne ferait quoi que ce soit de dangereux risquant de la séparer à nouveau d’eux. Mais c’était une promesse impossible à tenir. Elle n’était plus capable de s’enterrer dans une énième cachette en attendant que passe la tempête et en espérant être épargnée. Elle avait vu trop d’horreurs, elle avait subi trop d’humiliations pour espérer les oublier en se créant une vie tranquille. Elle avait subtilisé un peu de Polynectar trouvé chez Clive, elle s’était arrangée pour qu’une des invitées mineures du mariage ne puisse pas venir … Et elle avait pris sa place, en robe de soirée et chignon serré. La baguette qu’elle avait volée à Astrid avant de la tuer était bien cachée sous sa robe, et cette fois, Marque ou pas, elle espérait bien pouvoir s’en servir. Une fois que les rebelles auraient lancé l’attaque, cela n’importerait plus vraiment, qu’elle soit une fugitive parmi tous les autres attaquants ! Mais en attendant, elle déambulait, un sourire gracieux aux lèvres, au milieu des autres convives. Elle était bien moins à l’aise qu’elle voulait le faire croire, la peur d’être repérée toujours présente pour lui serrer le ventre. Elle se glaça en reconnaissant Dorian, le frère de Clive qu’elle n’avait jamais côtoyé personnellement mais qu’elle haïssait cordialement pour ce qu’il avait fait subir à son meilleur ami, mais la façon dont il baissa soudain les yeux l’intrigua. Dorian n’était pas si timide … Elle se rapprocha de lui, mine de rien, et son sourire se fit plus détendu quand elle reconnu sur lui le costume qu’elle avait vu chez Clive quelques jours plus tôt. Elle avait elle-même réparé l’accroc à la boutonnière, et elle pouvait encore y distinguer ses points. Point de Dorian dans ce costume, mais un Clive visiblement aussi à l’aise qu’elle dans cet endroit … Elle s’arrêta à côté de lui et lui offrit son plus beau sourire. « Pas très subtile, ta façon de m’éviter. Un véritable Burgess-Holmes ne devrait jamais avoir l’air aussi gêné en présence d’une dame. » Se moqua-t-elle doucement. Elle le prit par le bras et l’entraîna vers le bar. « M’offriras-tu un verre, Dorian ? Jus de pamplemousse avec une goutte de Whisky Pur Feu, comme d’habitude. » Elle avait évoqué cette boisson devant lui la dernière fois – celle qu’Astrid lui commandait systématiquement avant de dormir. Elle espérait qu’il se souviendrait et qu’il la reconnaîtrait, ou il risquait d’être mal à l’aise encore un bout de temps !

Ce mariage n’était pas vraiment l’endroit où Clive rêvait d’aller. Il ne se sentait pas à sa place dans ce genre de soirées. Il avait beau être un sorcier de sang-pur, il n’avait jamais aimé les soirées mondaines et compagnie. Il se souvenait qu’il avait passé nombreuses des soirées organisées par les Burgess-Holmes enfermé dans sa chambre avec un bon bouquin. Aujourd’hui, il était là pour la bonne cause. C’était pour la rébellion qu’il était là, c’était important alors il pouvait faire l’effort de passer la soirée ici, et puis les petits fours étaient loin d’être mauvais. Avec l’apparence de son aîné, il avait peur de croiser des personnes qu’il ne préférait ne pas voir sur sa route. Des amis – ou du moins ce qui s’y apparentait – de son frère. Discuter avec un panel d’imbéciles venus du ministère de la magie ne l’enchantait pas le moins du monde. Il n’avait rien à leur dire et faire mine d’être d’accord avec leurs absurdes propos était vraiment compliqué. Il était plus sage sans doute qu’il reste dans son coin plutôt que de se mêlé à la foule. Pourtant, il fallait croire qu’on avait décidé de ne pas le laisser tranquille et bien vite il repéra quelqu’un avançant vers lui. Le nez dans son verre de jus de citrouille, il feinta de ne pas avoir vu la jeune femme qui avançait vers lui. C’était peine perdue et c’était bien à lui qu’elle semblait s’adresser. « Hum ? » se contenta-t-il de répliquer, feintant de ne pas avoir entendu tout ce qu’elle disait. Il releva la tête vers elle et s’efforça de ne pas lui adresser le moindre sourire puisque sourire n’était pas dans les habitudes de son aîné. Il fronça légèrement les sourcils suite à la réplique de la jeune femme et il commença à la regarder des pieds jusqu’à la tête. Cette réplique il l’avait entendue récemment, chez lui, dans la bouche de Morgana. Le même jour où il avait remarqué une absence de polynectare. « Morgana ? » Il avait murmuré histoire de ne pas attirer l’attention des autres convives, mais la plupart étaient occupés à savourer quelques éléments du buffet ou lancés dans de grandes conversations, certainement toutes plus passionnantes les unes que les autres. « Par merlin qu’est-ce que tu fais là ? » Elle n’avait rien à faire ici, c’était dangereux et si la résistance ne voyait en elle que cette invitée, ils risquaient de s’en prendre à elle et qui à part lui pourrait prétendre qu’elle était de leur côté ? Il savait que Morgana était avec eux, mais elle n’était un membre officiel de la rébellion ce qui rendait d’ores et déjà les choses considérablement compliquées.

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Clive semblait passablement mal à l’aise de voir une parfaite inconnue s’adresser à lui dans ce lieu, et Morgana ne pouvait que le comprendre, mais ça ne l’empêcha pas de trouver ça très drôle. Juste une seconde, juste le temps qu’il comprenne qui elle était sous ce visage étranger. Son but n’était pas de l’enfoncer dans le malaise ou de s’amuser à ses dépends, puisqu’elle l’avait retrouvé elle préférait qu’il sache qui elle était. Après tout, c’était grâce à lui – ou à cause de lui ? – qu’elle était là ! Parce qu’il lui avait parlé, en toute innocence, de cet évènement que la rébellion comptait attaquer, et parce qu’elle avait subtilisé un peu de son polynectar en se disant que cela pourrait toujours servir ... « Morgana ? » Elle hocha légèrement la tête sans se départir de son sourire, notant au passage que Clive, lui, prenait bien soin de ne pas faire sourire le faciès austère de son aîné. « Par merlin qu’est-ce que tu fais là ? » La jeune sorcière haussa les épaules d’un geste négligent, se gardant bien de répondre tandis qu’un couple de sorciers âgés passait à côté d’eux en bavardant sur ce qu’elle comprit comme "la fange sang-de-bourbe". Une fois qu’ils furent à distance raisonnable et qu’ils ne pouvaient plus les entendre, elle se retourna vers Clive. « Je n’ai pas pu résister. Il fallait que je vienne ! » Comment pouvait-elle lui expliquer qu’elle ne supportait plus de se sentir si inutile chez Alaric, sans passer pour la pire mère et amie qui soit ? Elle savait qu’elle aurait du rester auprès d’Arthur et d’Alaric, elle le savait, et une part d’elle regrettait toujours sa présence ici, mais elle avait pris sa décision et il était trop tard pour y revenir. « Je veux prendre part à … ce magnifique mariage. » Se rattrapa-t-elle quand un sorcier passa devant eux, ravalant de justesse le mot "rébellion" qui n’aurait pas fait très bel effet aux oreilles d’un étranger. « Ne me dis pas que j’aurais du rester cachée. Je ne peux plus. » Ajouta-t-elle quand elle fut à nouveau certaine d’être hors de portée de ses voisins les plus proches. Elle regardait Clive avec défi, mais également une certaine forme de supplique. Elle ne voulait pas qu’il la renvoie d’ici. « Je veux vous aider. »