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 DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »

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MessageSujet: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 18:23


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{Drago L. Malefoy}
DEATH EATERS


001. NOM DE FAMILLE Ҩ
MALEFOY.
002. PRÉNOM(S) Ҩ
DRAGO, LUCIUS
003. ÂGE Ҩ
DIX-SEPT ANS
004. STATUT DU SANG Ҩ
SANG PUR
005. EMPLOI Ҩ
MANGEMORT
006. DIPLÔMES OBTENUS Ҩ
NEUF BUSES.
007. BAGUETTE Ҩ
BOIS D'AUBÉPINE, CRIN DE LICORNE, 30 CM. RIGIDE, EFFICACE POUR LES ENCHANTEMENTS.
008. ÉPOUVANTARD Ҩ
LE CORPS SANS VIE DE SA MÈRE.
009. PATRONUS Ҩ
ON DIT DES MANGEMORTS QU'ILS SONT, POUR LA PLUPART, INCAPABLES D'EMPLOYER AVEC SUCCÈS UN TEL SORT... CETTE THÉORIE SE VÉRIFIE EN DRAGO, PUISQU'IL EST TOUT SIMPLEMENT INCAPABLE DE PRODUIRE QUOI QUE CE SOIT DE PLUS QU'UN MINCE FILET D'ARGENT. NON QU'IL MANQUE DE SOUVENIRS HEUREUX; SON ÂME EST SIMPLEMENT TROP SOMBRE DÉSORMAIS POUR QU'UN QUELCONQUE SYMBOLE D'ESPOIR LA REPRÉSENTE.

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“it takes a great deal of bravery to stand up to your enemies, but a great deal more to stand up to your friends.”



“l'avis de votre personnage sur voldemort”
Si Lucius Malefoy a su retourner sa veste à la suite de la première défaite essuyée par son maître ― défaite qu’il pensait définitive ―, il n’en a pas moins élevé son fils unique dans la plus pure tradition qui soit, mettant férocement l’accent sur les préceptes de hiérarchie du sang. Drago est foncièrement élitiste, raciste même, et a longtemps fondé ses croyances sur une confiance aveugle en la propagande à laquelle il a eu droit très jeune. Cependant, les années l’ont forcé à se remettre en question et c’est à présent sur ses propres certitudes, ses propres recherches qu’il s'appuie pour affirmer être en parfait accord avec les idéaux défendus par Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. La fierté des Malefoy ne les a, étrangement, jamais empêchés de courber l'échine face à celui qu'ils reconnaissent comme leur Maître. Drago se plie avec déférence à cette facette de son héritage. Ce que lui inspire Voldemort? Un amalgame de sentiments contradictoires dont les principaux sont l'admiration, l'horreur, le respect et la terreur.


“que pense-t-il de l'ordre du phénix ?”
Pauvres fous. Pour avoir maintes fois été témoin de la puissance et de la cruauté du Lord, Drago ne peut que ressentir un profond dédain à l’égard des rebelles qui persistent à tenter de précipiter la chute du mage noir. À présent qu’Albus Dumbledore est tombé, cette organisation ressemble tout au plus à un assemblage de pions brassant l’air, prêts à se sacrifier pour une cause perdue. Le jeune Malefoy reste perplexe face au nombre de sorciers supposément « authentiques » qui trahissent leur propre sang pour défendre les aberrations que sont les moldus et leur misérable engeance.


“comment vit-il la situation actuelle ?”
Drago n’a pas caché son désir de se joindre aux mangemorts, dès lors que les rumeurs annonçant son retour ont circulé dans le monde magique et que son père lui en a confirmé la véracité. Entre ce que veut et ce qu’est réduit à faire cet arrogant jeune homme à l’orgueil désormais bien rabattu, il y a cependant tout un monde... tout comme les mots pèsent peu comparés aux actes. La vérité est que, face aux meurtres et aux tortures, la grande gueule qu'est Malefoy reculerait volontiers : force est de constater que la volonté de devenir mangemort qu’il exprimait avec tant de ferveur était marqué par une méconnaissance flagrante de ce qui l’attendait. La pression est constante : plus encore qu'à Poudlard, lorsqu'il faisait bonne figure devant son cercle habituel, Drago sait que le moindre faux pas, la moindre faille pourrait avoir pour lui des conséquences désastreuses. À cette peur qui le taraude perpétuellement s'ajoute une violente frustration au regard de ce à quoi a été réduit le Manoir de sa famille, bien qu'il s'efforce de voir sa transformation en QG comme un honneur plutôt que comme un outrage. Il sert le Lord depuis un an maintenant et sait son existence vouée aux exigences de son Maître; cela, il ne se permettra jamais de l’oublier. Puisque son destin est scellé, il est bien décidé à l’accomplir de son mieux.


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“every year is the same, muggles are everywhere.”



001. TON WEB PSEUDO Ҩ
SUNDAY/JEWELS*.
002. TON ÂGE Ҩ
20 ANS -.-
003. CÉLÉBRITÉ CHOISIE Ҩ
TOM FELTON
004. PERSONNAGE Ҩ
PV (SAGA)
005. TON AVIS Ҩ
CANON ♥ IL A L'AIR SUPER BIEN PARTI.
006. TROUVÉ PAR Ҩ
UN COCOLI DES ÎLES M'A SOUFFLÉ QUE ÇA MANQUAIT DE CAPOTES RECYCLABLES PAR ICI ALORS... HERE I AM What a Face (MIONE)
007. DERNIER MOT Ҩ
C'LUI DU D'SSUS ÉTAIT MON DERNIER MOT JEAN-PIERRE o/
008. CONNEXION Ҩ
7J/7






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Years ago, I knew a boy
who made all the wrong choices


――――――-― • Seven Deadly Sins • ――――-―――

PRIDE; born this way. Le petit prince naît.

Aussitôt, on lui cale entre les lèvres une cuillère coulée dans l’or; on pose entre ses paumes fragiles d’innombrables serments chimériques. « Le monde t’appartient » : tel est le refrain. L’innocence de cet être ploie d’ores et déjà sous de sombres augures… ses traits angéliques l’assimilent au monstre d’orgueil et d’ambition qui lui fait face. Blond comme cet homme immense qui le jauge avec attention, il ouvre les yeux sur ce qui l’entoure et, en guise de première vision, plonge ses prunelles curieuses dans le métal froid qu’est le regard paternel. Effet miroir : ce second trait commun les lie un peu plus l’un à l’autre. Malefoy : c’est ce qui le définit dès aujourd’hui, ce qui forge son identité et qui le suivra jusqu’à la fin. Pensif, le patriarche agite une main au-dessus de l’enfant; docile, le plus jeune lui répond en suivant le mouvement, attentif déjà. Une once de satisfaction pointe sous les traits de glace. Ce sera Drago. Derrière ces cinq lettres s’impose toute une symbolique : serpent imposant de l’imaginaire latin, tyran athénien d’une époque révolue, référence stellaire enfin. « Draco », cette constellation recueillant « Thuban », l’ancienne étoile égyptienne indiquant le nord. Un prénom de meneur, un patronyme bourré d’arrogance. À sa suite, Lucius, directement hérité de son père. Les liens sont noués, les fils tendus à l’extrême; la marionnette mise sur pieds, prête à esquisser ses premiers gestes.



SLOTH&GLUTTONY; 11 years old. Un « plop » sonore retentit dans la pièce, tirant à peine un battement de paupières à l’héritier Malefoy. Les draps de son lit étaient soyeux, la température et la luminosité de la pièce irréprochables, et aucun ronflement ou autre bruitage intempestif et désagréable ne venait rompre la tranquillité des lieux : le summum du confort. Il aurait pu rester ainsi des heures durant, à simplement profiter de ses retrouvailles avec sa chambre après quelques mois passés au loin, entre les hauts murs de Poudlard.

Poudlard. À choisir, Drago n’y aurait sans nul doute jamais mis les pieds. Il en avait longtemps entendu parler, de ce lieu d’apprentissage de la Magie réputé, qui constituait le rêve de tout enfant de sorciers qui se respectaient. Mais alors que tous ou presque en chantaient les louanges, c’était une tout autre facette qui lui avait été dépeinte, car Lucius comptait au nombre du « presque ». Une école placée sous l’égide d’un vieux fou : telle était sa vision des choses. Dumbledorem ce crétin hypertrophié adepte de tolérance et d’ouverture d’esprit, sans mentionner la façon exaspérante dont il prenait soin d’établir une équité sans faille entre tous et toutes... Hérésie! Les Malefoy prônaient l’élitisme, l’excellence, ce que le château ne pouvait, objectivement, pas garantir alors qu’il accueillait en son sein la méprisable engeance des moldus. Ainsi farci de préjugés, Drago s’était psychologiquement préparé durant des années à faire son entrée ailleurs. Durmstrang semblait rassembler tout ce qui pouvait plaire au père et, par conséquent, au fils. Combien d’après-midi passés à envisager les méthodes d’enseignement, la teneur des matières, les habitudes propres à la culture rude de ceux qu’accueillait ce remarquable endroit?

Tout avait pourtant été remis en question… à cause de l’amour et de la volonté farouche d’une mère. Drago était « trop jeune » pour « s’éloigner autant de la demeure familiale » et se retrouver projeté dans un tout autre cadre que celui duquel il était coutumier. Les larmoiements avaient pris le pas sur les arguments percutants, et Drago avait eu beau tempêter, Narcissa avait obtenu gain de cause. Droit comme « i », tel l’homme qu’il était encore loin d’être, le fils avait vrillé sa mère d’un regard furieux et décrété qu’elle venait de ruiner son avenir. Mais en quelques gestes seulement, elle l’avait fait faiblir : un éclat d’amusement dans son regard azur, l’envol bref et fascinant de ses mèches blondes remises en place d’une main gracieuse, puis sa paume posée sur la joue ronde de celui qu’elle chérissait avec une ardeur coupable. Tableau déstabilisant. Enfin, la promesse de se faire pardonne. Ses offrandes? Une inépuisable palette de sucreries hiboutées, sans faute, tous les jours que durerait la scolarité de son fils. Perdu dans la vision charmante qu’elle lui offrait, Drago avait hésité un instant et jeté un coup d’œil de biais pour s’assurer que son père avait quitté la pièce, avant de s’incliner. Soit, c’était une offre valable. Cela devait suffire à faire amande honorable.

Avec un sourire satisfait, le jeune adolescent se remémora les mines jalouses qui l’avaient souvent entouré lorsque, à l’heure du courrier, les paquets avaient été posés devant leurs propriétaires. Paperasse pour les uns, beuglantes pour les autres… pour lui, gourmandises de tous pays et de toutes sortes. Il se retourna paresseusement sur le dos à l’entente d’un raclement de gorge et ouvrit un œil pour voir la créature hideuse qui se tenait au pied de son lit. Le teint gris-vert presque nauséabond et les yeux globuleux injectés de veines carmines qui le fixaient lui tirèrent une grimace – à Poudlard, au moins, les elfes avaient le bon goût de servir sans jamais se montrer. « Tu me déranges, persifla-t-il avec agacement, sachant pertinemment l’effet des critiques sur ces malheureuses créatures. L’Elfe trembla de tous ses membres, s’éloigna dans un couinement pour agripper ses mains sales au montant du lit et, d’un geste brusque, abattit son propre front contre l’arrête de la planche de bois en marmonnant des insultes contre lui-même. Je suis très mécontent », précisa le jeune maître ― à sa grande satisfaction, l’elfe redoubla d’ardeur tandis que le petit blond se pelotonnait sur son oreiller en fixant son manège d’un œil curieux.

Son plaisir sadique prit cependant fin dans un claquement de porte qui le fit sursauter. À l’entrée de sa chambre se dressait la silhouette de son père. À cette vue, le garçon s’assit et serra les lèvres, conscient du mécontentement qu’irradiait l’adulte devant lui. « Je t’ai fait appeler, Drago. Combien de temps comptes-tu me faire attendre? » « Je ne savais pas! ― fut la réponse qu’il lui parvint aussitôt. Puis, d’un timbre geignard : C’est de sa faute, il ne m’a rien dit. » Il pointait d’un doigt accusateur l’Elfe qui avait enfin cessé de se molester et qui se tordait à présent durement les doigts. Ses iris partant en tous sens sous le poids de la panique auraient presque pu détourner l’attention de Drago si ceux, sévères, de son père, ne le tétanisaient pas déjà sur place. « Tu sembles vouloir passer tes vacances en gaspillant pleinement ton temps entre repos et amusement… » Cela avait été prononcé comme un simple constat. Étrangement, alors même qu’il connaissait son père, Drago s’y laissa prendre. Il se redressa légèrement et hocha vivement la tête. « J’avais hâte de rentrer. Poudlard n’est pas si impressionnant que les autres le disent, notre manoir est bien plus confortable. Et dire que Potter reste là-bas toute la durée des vacances! Il eut un ricanement moqueur. Moi qui pensais que ― » « Assez. Je ne suis pas ici pour parler de Potter mais pour te prévenir que quels que soient tes projets, tu peux les oublier. Sur ces mots, il s’approcha d’une démarche raide et posa sur le lit des feuilles de parchemin que Drago récupéra lentement. Je m’attendais à mieux de ta part. Visiblement, tu ne t’es pas démarqué de tes camarades, contrairement à une petite sang-de-bourde dont les professeurs ne cessent de chanter les louanges… L’adolescent déglutit difficilement. Il avait complètement oublié la place de Lucius au sein de l’administration, en tant que généreux donateur, qui lui conférait un certain pouvoir mais surtout, un accès à ce qui s’y passait. Te laisser distancer par elle revient à entacher notre nom, tu en es conscient? Il y eut un instant de silence, durant lequel il fixait son fils tandis que celui-ci fixait le parchemin, n’osant lever la tête. Je compte sur toi pour te rattraper et remettre rapidement à sa place cette… Les lèvres du patriarche frémirent de dégoût ― abomination. Cet été, tu combleras tes lacunes et tu entameras des révisions pour la prochaine année scolaire. Il en sera ainsi jusqu’à ce que tu ais atteint ton but. » Il se détourna dans un claquement de cape, sans attendre de réponse.



Dernière édition par Drago L. Malefoy le Lun 16 Avr - 1:48, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 18:23


WRATH&ENVY; 13 years old. Drago froissa avec aigreur le parchemin et le lâcha à sa droite d’un mouvement empli de frustration ― droit dans le bol de Vince, qui se figea sous l’outrage. « Qu’est-ce qu’il dit? », demanda stupidement Gregory, comme si la moue contrariée du blond n’était pas suffisamment significative. « Rien qui ne te concerne. » La réponse avait claqué sèchement; pas suffisamment, cependant, pour venir à bout de son insistance. « Mais Drago ― » « Écoute, l’interrompit le concerné d’une voix acide. je ne crois pas qu’en discuter maintenant soit judicieux. Loin de moi l’idée de te faire faire plusieurs choses à la fois, ton pauvre esprit ne supporterait pas le choc. » Généralement, se balader avec Crabbe et Goyle était assez rentable. C’était sécurisant : malgré leur jeune âge ils avaient déjà quelque chose d’impressionnant, que cela soit dû à leur carrure ou à leur air patibulaire, et rares étaient ceux qui osaient chercher plus loin. Leurs parents étaient cependant à l’origine de la relation qui les unissait à Drago, et c’était sans doute sous leur ordre qu’ils s’étaient adjoint au jeune Malefoy ― sans compter leur propre besoin de s’en remettre à un chef pour déterminer comment gérer leur potentiel. Mais marcher avec des personnages si peu vifs avait aussi ses inconvénients : inutile de compter sur eux pour élaborer quoi que ce soit de semblable, de près ou de loin, à un plan, tout d’abord. Ensuite et surtout, ce qui était le point dérangeant à l’instant même, ils étaient tout bonnement incapables de faire preuve d’un minimum de finesse et mettaient sans arrêt les pieds dans le plat, provoquant immanquablement l’agacement de Malefoy. Celui-ci coula un regard dédaigneux au-delà de leur table et croisa par hasard le regard brun de Granger. Il s’empressa d’étirer sa main jusqu’au panier de fruits pour en tirer le moins beau et la fixa droit dans les yeux lorsqu’il lança du bout de sa baguette un sort de découpe qui entailla profondément la chair juteuse. Elle se contenta de se détourner en pinçant les lèvres. À côté d’elle, Potty et Weasel ne s’étaient rendus compte de rien et continuaient de discuter joyeusement, le premier parfaitement inconscient du regard assassin posé sur lui.

Tout était de la faute de Potter. Potter et son nouveau balai, Potter et son succès au sein de l’équipe de Quidditch de sa Maison, Potter et sa popularité imméritée. Potter par-ci, Potter par-là. L’adolescent serra les dents si fort qu’il crut les entendre grincer alors qu’il repensait à la réponse sans appel qui avait suivi sa requête, présentée à son père, de lui faire parvenir un éclair de feu. Un simple non aurait sans nul doute déjà été pénible, mais il avait fallu que l’homme lui signale que son Nimbus 2001 n’avait guère suffit à lui prendre de l’avance sur son rival, et qu’il lui faudrait à présent faire ses preuves s’il espérait se voir offrir un Éclair de Feu. Potter ne faisait pas ses preuves, lui. Il se contentait d’enfreindre le règlement à tout va et on le félicitait pour ça. Drago quitta la table sans un regard pour l’air dépité de ses deux comparses, obligés par on ne savait quelle règle tacite de le suivre à chacun de ses déplacements; il serra les lèvres avec agacement en voyant la meute rouge et or se lever dans un ensemble bruyant, simultanément. Ruminant son mécontentement, il ne put s’empêcher de tendre l’oreille, à l’affut d’une information quelconque à utiliser contre eux. Comme s’il l’avait aperçu derrière eux, l’un des Gryffondors ― l’irlandais doué comme un pied en sortilèges, sachant que les sorts se lançaient plutôt à la baguette, celle-ci se maniant à la main ― haussa la voix. « Marrant, on dirait que Malefoy fait profil bas ces temps-ci… il doit prévoir le mauvais coup qui rendra plus risible encore la défaite de son équipe lors du prochain match de Quidditch, quand Harry lui aura raflé le vif d’or juste sous le nez. » Son comparse de toujours s’empressa de renchérir : « Sous le nez, tu plaisantes! Avec son super balai Harry aura vite fait de le semer, il ― » Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que le blond l’avait coupé en accélérant pour le dépasser, lui heurtant au passage l’épaule suffisamment brutalement pour faire chuter les livres qu’il tenait en mains. « Eh bien, quand on parle du loup…! » Le concerné ne saisit pas la référence moldue et se contenta de hausser dédaigneusement un sourcil. « Masochiste, Malefoy? Tu accoures quand on parle des raclées qui t’attendent? » « Je me sentais d’humeur à faire des prémonitions, moi aussi. Je gage que Potty ne jouera pas le prochain match… » « Et en quel honneur? » « Simple impression, répondit le blond d’un ton dégagé, mais je doute qu’il en ressorte vivant cette année. Entre Black et les Détraqueurs, il y en a beaucoup qui veulent ta peau, Potter… » Un amalgame de voix mi-outrées mi-furieuses s’éleva et, voyant Weasley batailler pour sortir sa robe, le Serpentard tira une pièce de sa poche, qu’il expédia sur le roux d’un mouvement de pouce. « Mais qu’est-ce que tu fais? » Il mima un air étonné. « La charité, quelle question. J’avais cru que tu essayais d’attiser ma pitié en mettant en avant tes vêtements rapiécés, me serais-je trompé? Il le toisa alors avec malveillance et ajouta : Ce ne sont que dix mornilles, mais je te les laisse. Tu devrais les garder jusqu’aux prochaines vacances, ta mère s’évanouira sûrement en te voyant ramener plus que le salaire de misère de ton père. » Alors que les Gryffondors s’apprêtaient à répliquer, le professeur Rogue eut le bon goût d’apparaître et de demander d’un ton polaire les raisons de cet attroupement; il eut tôt fait de disperser la smala Potterienne. Le regard gris de Malefoy tomba alors sur un objet au sol, oublié plutôt par l’ami de l’irlandais agaçant. Une manchette copieuse ― ces petites choses faisaient fureur parmi les étudiants, bien que leur emploi soit prohibé en salles d’examens. Malefoy jeta un rapide coup d’œil autour de lui et, une fois certain que personne ne le regardait, il la récupéra avec un sourire satisfait et la fourra dans sa poche.

C’était un geste discret, que les uns qualifieraient d’anodin et les autres de malveillant... mais étrangement, Drago n’avait même pas songé à la réaction du propriétaire lorsqu’il prendrait conscience de sa perte ― ou accessoirement seulement. Il s’agissait plutôt d’un geste mécanique, d’une manie dont lui-même n’avait qu’à peine conscience. Comme cette fois où il avait arraché une page de livre, chez Fleury&Bott, ou cette autre où il s’était approprié des friandises oubliées sur une table basse dans la salle commune de sa maison. Un besoin intrinsèque de s’approprier les biens des autres, d’affirmer sa supériorité sur tous les plans et même les moindres… l’envie : tel était l’un des maux qui le rongeaient.




GREED; 14 years old. « Tu n’es qu’un pauvre gosse à l’esprit étriqué, Malefoy! Qu’est-ce que tu reproches exactement aux nés-moldus? Je parie que même toi tu ne le sais pas. Tu te contentes de régurgiter la haine dans laquelle tu as baigné toute ton enfance sans même prendre le temps de te demander ce que toi tu penses! »

Les mains du dit Malefoy se crispèrent sur les pages du livre qu’il étudiait alors que les paroles de cet imbécile de sang-de-bourbe lui revenaient en mémoire. Autour de lui gisait un amoncellement d’ouvrages, témoins des recherches qu’il avait menées autour des dernières heures. Son index pâle glissa le long de la tranche de l’un d’eux, courut sur la surface de la couverture d’un autre, et revint souligner les lignes manuscrites qui défilaient sous son regard attentif. C’était là. Compilé sous forme de thèses, de récits historiques, de témoignages dont certains avaient été prononcés par ses propres ancêtres. Les raisons de la rancœur des sang-pur prenait racine dans le passé torturé qu’ils partageaient avec les moldus, mais également dans l’observation de ces deux « races »… Incompatibles.

Les moldus se disaient être le fruit d’une évolution, tandis que les sorciers se savaient nés de la magie elle-même. Le mystère du corps humain pouvait-il être le fruit de mutations hasardeuses? Certes, non; aux yeux de Drago, les sangs-pouvoirs étaient simplement un raté du phénomène d’Apparition qui lui avait été enseigné dès l’enfance. C’étaient des créatures échouées, des moitiés d’Hommes, amputées de quelque chose de primordial : la magie. Il eut une grimace et porta ses yeux sur ses paumes relevées, se demandant comment il était possible de vivre sans. Un sorcier pouvait choisir de ne plus se servir de ses pouvoirs, mais il n’avait aucune chance de survivre si on l’en drainait entièrement. Autrefois, ceci avait constitué une sentence applicable contre les criminels ― une lente et douloureuse agonie, considérée comme ignoble et abolie avec le temps. Le fait que certains puissent naître sans et s’avérer viables dépassait l’entendement de l’adolescent, mais il choisit de laisser de côté ce fait pour se concentrer sur ses réflexions précédentes. Ignorant l’existence de ce qu’il leur manquait, donc, les moldus élaboraient des théories tordues destinées à expliquer leur provenance, telle que cette histoire… d’évolution. Quelques mages marginaux avaient supputé que leur idée puisse être juste, et que les sorciers soient le fruit de mutations parallèles à celles des humains. Mais alors, fallait-il considérer que ceux dotés de pouvoirs étaient plus aboutis que ceux qui n’en avaient pas? Toutes ces notions restaient aux yeux de Drago un imbroglio d’idées confuses, cependant, les ouvrages étaient clairs : qui disait « évolution » disait disparition de la race inférieure. Exterminer les moldus et leur engeance serait donc un sympathique coup de pouce accordé à Mère Nature.

Pour pallier l’absence de pouvoirs, les moldus avaient mis au point ce qu’ils appelaient « technologie », mais les quelques tentatives effectuées avaient démontré que les inventions qui en découlaient étaient incompatibles avec l’air saturé de magie du monde sorcier. Il n’avait pas bien compris pourquoi certains chercheurs parlaient avec mépris et indignation de ces créations; ils avaient établi des séries de preuves difficilement compréhensibles pour prouver leur caractère nocif ― il pouvait bien se contenter de les croire sur parole. Pour lui, c’étaient en tout cas autant de preuves de la nécessité de dissocier les deux mondes : les moldus étaient des dangers publics.

À ceci s’ajoutaient bien sûr les tristement célèbres chasses aux sorcières. Certes, certains avaient démontré une certaine fascination ― justifiée ― à l’égard de la magie, mais qu’adviendrait-il si les sorciers se révélaient au grand jour en prônant l’égalité et en réclamant de vivre en communion avec leurs soi-disant semblables? Sans nul doute, il n’y aurait que trop de Sans-Pouvoirs pour se défier d'eux et chercher à leur nuire. Hors... que craint-on? Ce qui nous est supérieur. Les moldus avaient démontré combien ils pouvaient se montrer cruels et inhumains, et on réclamait à présent que ceux qu’ils avaient tenté de décimer ― réduisant à néant quantité d’illustres familles et d’ouvrages recelant des montagnes de connaissance ― leur reconnaissent une valeur qu’ils n’avaient pas et agissent selon des principes de tolérance non réciproque. Requête insensée.

Avec un reniflement hautain, Drago empila les livres d’un geste de baguette et les renvoya se ranger sagement à leur place, dans les hautes étagères. Il était peu prêteur, avare de son monde et de ses richesses, et bien décidé à écarter de sa route quiconque souhaiterait le convaincre d’en dédier une parcelle à une sous-race.



LUST; 15 years old. Montague digérait peu de choses. Qu’il soit question de problèmes intestinaux ou de rancœur d’ailleurs ― la remarque s’avérait justifiée sur bien des plans. Au nombre des choses qui continuaient de lui peser, outre le repas chargé de la veille, il y avait la façon dont Drago s’était frayé une place de choix dans la hiérarchie de la Maison des vert et argent. Il avait usé de méthodes diverses, variées, et sans aucun doute efficaces puisqu’il trônait désormais sur un fauteuil qu’il avait littéralement désigné comme sien, flanqué de ses acolytes de toujours : deux brutes épaisses que nul ne souhaitait se mettre à dos. Il y avait aussi Zabini et son habituelle nonchalance qui rebutait Montague, car elle lui conférait un succès indéniable concernant le sujet qui occupait justement le petit groupe réunit dans le dortoir des septièmes : la gent féminine de Poudlard. « J’opterais pour qu’on vire les cinquième de la conversation,suggéra-t-il sur un coup de tête. Ou au moins Malefoy : tout le monde sait qu’il ne s’intéresse pas aux femmes » Le blond fronça les sourcils sous l’outrage. « Je suggère, moi, qu’on t’envoie baver ailleurs. Ce n’est pas parce que personne de sensé ne daigne s’attarder sur ta face de rat que tu dois rabattre ta frustration sur meilleur que toi. » Jamais il ne se serait adressé à lui aussi abruptement s’ils étaient face à face, mais Malefoy se savait tout puissant armé de sa baguette, de la menace sous-jacente que portait son nom, et de ses habituels comparses. Montague le savait aussi, puisqu’il se contenta de montrer les dents. « Ceci dit, Malefoy, le nombre de tes conquêtes ne fait pas l’objet des ragots à Poudlard. On ne t’a même jamais vu en charmante compagnie… je me trompe? » « Oooh ça me revient. Il y a bien une fille qui ait réussi à te clouer le bec en réalité, susurra Montague, relancé par l’intervention de Warrington. Sa cible n’eut que le temps de hausser un sourcil dédaigneux, clairement peu motivé à en entendre plus, avant qu’il ne reprenne la parole : C’était cette petite conne de Granger. » L’ensemble des occupants de la pièce manquèrent de s’étouffer à cette annonce et en moins d’une seconde, Drago avait levé sa baguette pour la brandir sous le nez de Montague. « Je n’ai jamais regardé cette vulgaire sang-de-bourbe avec autre chose que le dégoût qu’elle m’inspire. Tu as deux secondes pour retirer ce que tu viens de dire avant que je ne te fasse vomir par les narines ce qui te sers de neurones. » À vrai dire il n’avait aucune idée de quel sort pouvait provoquer un tel effet, mais la fureur l’avait fait parler avant même qu’il n’ait le temps de réfléchir à ce qu’il comptait faire en suite ― honnêtement, il y a avait plus de chance pour qu’il fasse un pas de côté et laisse Vince régler proprement (ou pas) l’affaire, mais son adversaire n’avait nullement besoin de le savoir n’est-ce pas? À moins que Montague ne le cherche vraiment. À bien y réfléchir, il y avait bien une pléiade de sorts intéressants qu’il tenait de son père, et peut-être ce crétin serait-il honoré de lui servir de cobaye pour en découvrir les effets. « Je ne retire rien du tout. Fais tes preuves toi-même si tu es si sûr de toi! Si je te dis Granger, 4e année, bal de Noël, qu’est-ce que tu me réponds? » Drago cilla en fouillant sa mémoire à la recherche du souvenir de l’année précédente auquel son interlocuteur faisait référence. Montague en faisait un plat, mais dans le fond il ne déraillait pas entièrement : à l’apparition de la Gryffondor au haut des marches, il était bel et bien resté sans voix. Le sang lui battit au tempes alors que cette réminiscence faisait naître une vague de colère. « Je dis que Granger était à peine moins insipide qu’à son habitude. Mais je l’affirme un peu au hasard, ajouta-t-il avec un demi-sourire plein de dédain ― parce que je me souviens à peine de ce à quoi elle ressemblait. Contrairement à toi, visiblement. » « De toute façon, interrompit un autre avec mécontentement, cette fille n’a rien à faire dans notre conversation, alors considérez que le sujet est clos. » Nul ne le contredit, bien que Malefoy aurait volontiers craché quelques insultes de plus à propos de l’amie du Survivant pour prouver sa bonne (ou mauvaise) foi. Il se renfrogna et s’enfonça dans son fauteuil après avoir dédié à Montague un regard polaire, plus ébranlé qu’il ne voulait bien l’admettre. Pourquoi se souvenait-il précisément du tissu vaporeux, des mèches lissées relevées en un chignon haut, des boucles cascadant de la nuque au cou délicat? Il se secoua mentalement. C’était sans doute parce que dents de castor l’agressait si régulièrement occulairement parlant, avec son odieuse tignasse et ses airs de petite fille sage, que la transformation de ce soir-là ― sans doute le fruit d’efforts colossaux ― l’avait marqué plus que nécessaire.

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« Attends… att― oh Drago esquissa un sourire moqueur contre la peau qu’il grignotait du bout des lèvres, tandis que le corps entre ses bras s’arquait délicatement vers l’avant, à la rencontre de la main curieuse qu’il avait glissée sous sa jupe d’uniforme. L’adolescente mit quelques secondes avant de parvenir à reprendre la parole. Pas ici… n’importe qui pourrait… » les surprendre? Le blond arqua un sourcil mais ne répondit rien. C’était exactement ce qu’il attendait. Elle lui avait semblé parfaite, mais à présent qu’elle se trouvait là, les jambes légèrement écartées avec abandon, le visage rejeté en arrière et la gorge nue, offerte, le chemisier largement ouvert, elle n’exerçait plus sur lui le même attrait qu’aux débuts de leur jeu de séduction. Il éloigna légèrement le visage sans la lâcher pour détailler la vue qu’elle lui offrait. Il y avait pourtant une indéniablement sensualité dans la façon dont elle le fixait entre ses longs cils, ou même dans la courbe de ses lèvres entrouvertes. La main qu’il avait sagement gardé posée contre le mur, à proximité des mèches châtain, se détacha pour redessiner la lippe de la tentatrice. Celle-ci sortit une langue mutine et taquina son pouce avec langueur en lui lançant un regard plein de charme. « Pas ici », avait-elle pourtant soufflé à l’instant…

Il n’y avait rien que Malefoy méprisait plus que l’impudeur. Ou plutôt si : le sang souillé. Mais à bien connaître le Serpentard, cette pauvre fille se serait rendue compte que quelque chose clochait dans la façon dont il agissait avec elle. Les coups d’œil lancés par-dessus son épaule n’avaient rien de la soi-disant prudence supposément due à la présence du concierge rodant dans les couloirs adjacents. L’empressement qui l’empêchait de la conduire jusqu’à son dortoir n’était pas la hâte de découvrir les courbes de son corps. Il attendait. Pour passer le temps, il décrocha la chaîne qu’elle portait et la glissa dans poche, justifiant aussitôt son geste en posant sa bouche à l’endroit exact ou avait reposé le pendentif ― de travers, puisqu’il l’avait repoussé à de nombreuses reprises. Elle soupira sans discrétion alors qu’il mordait, léchait, aspirait successivement la chair tendre, laissant sur son passage une marque rougeâtre. L’agacement le hérissa lorsqu’elle se laissa aller à passer ses paumes dans ses cheveux blonds; il s’éloigna juste assez pour lui lancer un regard significatif, peu enclin à se laisser décoiffer. Une moue boudeuse lui répondit, et à l’instant même où il menaçait de laisser percer son exaspération, des claquements de mains retentirent à leurs côtés. Ils n’étaient qu’à peine audible, mais avaient suffisamment troublé le silence ambiant pour que l’amante sursaute sous le coup de la surprise. Malefoy, lui, releva les yeux d’un mouvement lent. Blaise Zabini venait de sortir de l’ombre et les approchait de sa démarche tranquille.

« C’était un délicieux spectacle. J’hésitais à vous interrompre, mais… Il s’interrompit, faussement embêté, puis se résigna à continuer : Je devais quelque chose à Malefoy, et je n’avais pas vraiment envie d’attendre que vous ayez conclu pour le lui donner. » Sur un sourire amusé, il leva une main à demi fermée. Entre son index et son majeur relevés trônait un gallion. Drago se redressa pour offrir un bref baiser à l’adolescente entre ses bras. « Merci », lâcha-t-il de sa voix habituellement détachée, désagréablement trainante, avant de lui tourner le dos pour récupérer la pièce. Le regard de l’éconduite passa de l’un à l’autre. « Qu’est-ce que ça veut dire? » Une pointe d’incrédulité et de mécontentement mêlés étaient audibles dans sa question, et Drago trouva presque touchant qu’elle lui accorde tout de même le bénéfice du doute. S’il répondait que Blaise lui avait emprunté de l’argent et n’avait pas trouvé de meilleur moment pour le lui rendre, puis suggérait qu’ils aillent reprendre ailleurs leurs petites affaires ― le croirait-elle? « La fête est finie, se contenta-t-il de répondre en se fendant d’un rictus désabusé. Retourne à ton dortoir, avant que je ne sois obligé de signaler à Rusard ta présence dans les couloirs après le couvre-feu. » « Tu te fiches de moi? » Incrédule, elle lui offrait un regard de hibou éberlué qui ne lui seyait guère. Drago renifla, moqueur. « Oserais-je? Je me contente de faire mon travail… Il tapota de l’index l’insigne de préfet qu’il l’avait, un peu plus tôt, empêchée de décrocher de sa chemise d’uniforme. L’attitude bon enfant se mua cependant en menace évidente lorsqu’elle esquissa un mouvement pour lui assener la claque qu’il méritait. Je ne ferais pas ça, si j’étais toi. » Elle se figea, hésita un instant; des larmes brodaient à présent son regard noisette, mais elle les ravala pour relever le menton, refusant sans doute d’afficher la blessure qu’il lui avait infligée. Elle tourna les talons sans ajouter un mot et Drago grogna d’agacement en arrangeant sa tenue. « Tu es conscient que tu retireras ton uniforme dans quelques minutes à peine et que le remettre en ordre ne sert pas à grand-chose? Théoriquement, ta ronde est finie. » Le jeune homme haussa les épaules en réponse, tout en renouant sa cravate. Les apparences, toujours elles. Il ne retournerait pas à son dortoir mal attifé alors que rien ne lui assurait qu’il ne croiserait pas un professeur en chemin. « Je peux savoir pourquoi tu as mis tant de temps à intervenir? », demanda-t-il finalement, polaire. « je croyais que tu t’amusais. » Et à voir Blaise, on aurait juré qu’il disait vrai. Mais Drago savait bien que c’était seulement pour le mettre en rogne. « En m’exhibant dans un couloir? Certainement pas. », claqua-t-il néanmoins alors que son camarade étouffait un rire. « J’oubliais. Tu es plutôt du genre traditionnel, à préférer l’intimité et le confort d’une chambre… Mon Drago est un grand romantique sous ses airs d’insensible. » « Urgh. Traditionnaliste me convient mieux, si tu permets. »



――――――――――--――― • SCREAM • ―――――――――――--――

PAIN; 16 years old. La ruelle étroite était lugubre et glauque. Les ombres s’y découpaient étrangement, à la faible lueur jaunâtre des lucioles virevoltant dans leur prison de verre, et des couches de crasses dessinaient des arabesques loufoques sur les murs de pierres qui semblaient s’allonger à l’infini. Au bout de ce tunnel infernal creusé par des baguettes d’hommes, la vie reprenait son cours palpitant et en déroulait le fil en continu. Les sorciers foulaient les dalles du Chemin de Traverse sans jamais un regard de côté, suspicieux et pressés, s’enfonçant volontairement dans une agréable routine que les rumeurs de guerre mettaient pourtant à mal. Cela faisait des années, à présent, que les Seigneur des Ténèbres avait amorcé son retour… et pourtant, certains s’efforçaient encore de le nier. La peur était bien là, mais abstraite, fugace, aussitôt chassée par des rires nerveux aux relents d’incrédulité ― c’était improbable. Impossible. Il était mort, n’est-ce pas? Les sourires réapparaissaient alors, forts de cette certitude mensongère; ils tremblaient à peine sur les lèvres de leurs porteurs, mais sonnaient désespérément faux.

Au cœur de l’abri sinueux presque aveugle cependant, le temps était comme suspendu. Des doigts pâles s’agrippèrent aux aspérités du mur; au bout de cette main, tout un corps brisé, ployant sous les spasmes d’une douleur fulgurante. Drago ferma les paupières avec force, en une tentative vaine d’occulter ce qui le rongeait, et parvint enfin à engloutir avidement une goulée d’oxygène. Le soulagement fut bref. Ses phalanges lâchèrent son appui, que son épaule heurta durement, et elles s’enroulèrent autour de son poignet gauche alors qu’il vomissait des suppliques dénuées de sens. Pitié, pitié, que cela cesse. Ses prunelles d’argent se révulsèrent dans leurs orbites écarquillées et il réprima un haut-le-cœur, haletant, les pensées fixées sur une litanie intérieure. C’était ce qu’il avait toujours voulu. Ce qu’il avait attendu des années durant. Il ne pouvait pas reculer maintenant, pas alors que… Mais son corps fiévreux hurlait pour une tout autre cause, personnelle, bien éloignée des réflexions idéologiques et pragmatiques auxquels il se raccrochait désespérément. Ça faisait mal.

Le sort avait distillé sous sa peau une encre sombre qui avait entamé l’épiderme, l’avait rongé jusqu’à atteindre son sang. Il s’y était intimement mêlé, comme un poison, l’avait coagulé jusqu’à former des cloques noires à la surface de la chair, dessinant lentement un motif dont les traits sombres tranchaient nettement sur le poignet pâle qui les accueillait désormais. Mais c’était plus qu’une simple marque : c’était la marque, la preuve physique d’une intrusion plus profonde. « Ne lutte pas, lui avait conseillé son père. Concentre-toi sur l’importance de cet instant, sois-en fier. Laisse-toi simplement ― » Ses mots s’étaient interrompus là, lorsque le Lord l’avait surpris et avait demandé d’un timbre moqueur s’il prodiguait quelque conseil à leur jeune recrue. Lucius avait nié avant d’incliner la tête; des conseils? Certes, non. Cela revenait à dire que Drago était incapable de supporter la souffrance, or ne devait-il pas être prêt à donner sa vie même pour celui qu’il appelait Maître? Et le Maître n’avait que faire des faibles et des geignards…

Ceci dit, on lui avait laissé quartier libre pour la soirée. Avant qu’il ne quitte la pièce, blafard, il avait senti la main gracile de sa tante glisser dans sa main droite un objet discret. Son visage avait pivoté étrangement sur son cou mince lorsqu’elle avait posé sur lui son regard fou. « Pour repousser la douleur, tu ne trouveras pas mieux », avait-elle certifié, son visage émacié se parant d’un sourire malsain. Son chuchotement n’en était pas un ― elle n’avait pas réellement tenté d’être discrète ―, mais il avait été accueilli par quelques éclats de rires mauvais plutôt que par une réprimande, et Drago n’avait pas voulu savoir ce que les autres mangemorts avaient su lire derrière ses mots faussement réconfortants. Maintenant, pourtant… la peine devenait si insupportable qu’une part de lui ressentait le désir de s’en remettre à ce remède. L’adolescent fouilla la poche de sa robe et lutta un instant pour saisir ce qui lui avait été confié. Il fronça les sourcils et le palpa un instant, incapable de déterminer ce dont il s’agissait et comment l’employer, et soudain… La sensation coutumière d’une tension au niveau du nombril, le décor qui se floute, les couleurs qui se mêlent en un tourbillon inconsistant : un portoloin.

L’instant d’après, il heurtait à genou d’autres dalles semblables à celles qu’il venait de quitter, et tout aussi crasseuses. Incertain, il regarda autour de lui et eut l’impression d’être simplement tombé dans une dimension parallèle, présentant le même déco ― à l’envers. Il se redressa, fébrile, et tenta de ravaler la panique qu’il sentait enfler lui. Où Bellatrix l’avait-elle envoyé? Lui faire « confiance » avait bien été la pire idée qu’il ait eu ce soir… du moins, après celle qui l’avait poussé à approcher le Lord de son plein gré, tel un agneau s’offrant fièrement pour être sacrifié sur l’autel de la cruauté. Non. Non, s’assena-t-il intérieurement en secouant la tête pour remettre en ordre son esprit égaré. C’était une bonne chose. Et il tentait réellement de s’en convaincre. À pas lents, il parvint à rejoindre le bout de la rue au bout d’un temps qui lui parut infiniment long, seulement pour se retrouver au seuil d’un tout autre monde. Il cligna des yeux à plusieurs reprises pour chasser l’illusion qui imprégnait sa rétine, mais au bout du compte c’était encore là. Ces hommes et ces femmes en tenue… étrange. Ces boîtes aux formes arrondies dont certaines bordaient la rue tandis que d’autres… roulaient, et transportaient des passagers. Oh, des magicobus miniatures. Bien sûr. Drago se mordit la lèvre inférieure et tourna la tête de droite à gauche, anxieux de ne rien reconnaître.

« Encore un!, cracha une voix à ses côtés qui le fit presque bondir de surprise. Un homme au visage plissé comme un vieux parchemin mouillé le dévisageait avec ce qui ressemblait à du dégoût, et le plus jeune sentit quelque chose se tordre à l’intérieur de lui. Il se détourna pour regarder derrière lui, voulant croire que l’inconnu parlait de quelqu’un d’autre que lui, mais il n’y avait personne. Par-delà les brumes qui encombraient ses pensées, Malefoy su que c’était le moment pour lui de sortir une réplique cinglante, virulente, mais le seul fait d’y penser le fit vaciller, et il se rattrapa de justesse à une grande tige de métal qui sortait sur sol et distillait une lumière aveuglante ― et très blanche, bien différente de celle des lucioles. Encore un jeune voyou qui se bousille la santé en ingurgitant toutes sortes de merdes. Le vieillard continuait de baragouiner à voix basse, sa mâchoire sans cesse en action ― comme s’il mastiquait ses propres dents. Soudain, il vrilla Drago d’un regard colérique et s’adressa directement à lui : Tu t’es battu, hein? D’un geste du menton, il désigna son poignet que le blond n’avait pas eu conscience de tenir encore à la vue de tous, enserré durement entre ses doigts blêmes. Il ne payait effectivement pas de mine, avec ses cernes violacés creusés par la fatigue, ses yeux rougis, les mêches filasses d’un blond terne qui s’échappaient de sa capuche et le sang mêlé d’encre qui suintait de sa plaie à vif en un liquide noir épais. Il rabattit rapidement sa manche sur la Marque et frissonna lorsque le tissu frotta contre sa chair. Ce type ne L’avait pas reconnue. C’était… c’était un moldu. Face à l’absence de réponse, voyant le garçon trembler sur ses jambes affaiblies, son compagnon d’infortune le gratifia de nouveaux marmonnements furieux desquels il ne saisit que « gothique », « porter des robes », « tatoué » et une série d’autres mots incompréhensibles mais sans doute peu élogieux. Et puis, au bout d’un instant de silence contemplatif : Répugnant », vint la conclusion, tandis que l’homme détournait résolument la tête, plissant le nez en soufflant comme s’il tentait de chasser quelque chose de particulièrement déplaisant. Piqué au vif, Drago déplia sa carcasse et toisa de toute sa hauteur son détracteur, bien que celui-ci ne puisse le voir. Répugnant ? Comment ce moldu insipide osait-il ? « Je me faisais exactement la même réflexion, répliqua-t-il enfin d’une voix basse et rauque, le souffle difficile. Mais ce n’est que votre odeur, vous devrez bien vous y faire. » La rage qui brûlait en lui n’était pas tout à fait la sienne, il en était convaincu. Il y avait la vexation, intense, qu’il connaissait bien; il y avait la fatigue et la douleur, présentes encore mais étrangement passées en second plan. Et il y avait ce désir naissant de faire digérer à ce pauvre type le dentier qu’il avait finalement cessé de mastiquer avec application, occupé qu’il l’était désormais à fixer Drago de son regard outré. Et ce désir-là était comme une tempête dévastatrice, qui menaçait d’anéantir tout semblant de conscience, de le pousser à attraper sa baguette et à faire taire l’insolent à jamais. Il y avait une haine qui s’infiltrait dans ses veines comme l’encre un peu plus tôt ― et c’était à cause d’eux, de ces êtres dont la seule existence était une insulte à la magie, de ces créatures insignifiantes à cause desquelles il souffrait aujourd’hui, de ces ignominies qui souillaient la terre et qu’il devait éradiquer au plus tôt. Sans même s’en rendre compte, il avait effectivement brandit sa baguette, ses traits mortifères violemment tendus en une mimique haineuse, et le vieillard cracha au sol une chique grisâtre, inconscient du danger. « Complètement taré. » Sur ces mots, il s’approcha du bout du trottoir, regarda à droite et gauche, puis traversa en ne cessant de jeter des coups d’œil méfiants derrière lui.

Drago expira brutalement en reprenant conscience, espérant extirper de lui l’étincelle de folie. Il posa sa paume contre son estomac et serra, essayant d’endiguer l’affolement de son palpitant. Il fallait qu’il sorte d’ici. Ses pas le menèrent dans la ruelle et il tritura de nouveau le portoloin, parvenant à grand peine à le réactiver. En voyant disparaître ces lieux hostiles, il comprit finalement les paroles de sa tantes : il n’y avait pas de meilleur remède à la souffrance que la haine ― infliger aux autres une peine égale ou mortellement supérieure à celle ressentit. C’était un mode de pensée que Drago avait lui-même appliqué à de nombreuses reprises, des années durant, faisant payer à son entourage le moindre de ses mal êtres. Pourquoi l’idée de le refaire aujourd’hui le laissait-elle nausée, pantelant? Au fond de lui, il connaissait la réponse à cette question. L’espace d’un instant, il ne s’était pas reconnu. Il aurait pu ôter une vie par vengeance, pour faire payer un outrage, mais… il n’était pas prêt pour ça. Peut-être même ne le serait-il jamais… seulement, il était un peu tard pour cette prise de conscience. Aussi se barricada-t-il derrière un mur de déni, muselant sa conscience pour repêcher en lui-même les vestiges de ses certitudes. Il pouvait le faire. Il devrait le faire. Le Maître, il le savait, avait une mission pour lui; il l'accepterait et la mènerait à bout.


NIGHTMARES; 17 years old. Le Manoir n’était plus ce qu’il avait été. Cette riche demeure incartable entourée de mystère, masquée à la vue de sorciers comme de moldus, ce lieu qui avait vu grandir des générations d’enfants blonds comme les blés, dignes représentants de la prestigieuse lignée Malefoy. Cette grande bâtisse qui avait été témoin des premiers pas de Drago, qui avait abrité ses jeux et ses espoirs, ses rêves de grandeur... tout cela n’était désormais que souvenir. De familière, elle était devenue foncièrement inquiétante. Plus de lumière au Manoir : tout était englouti par des ténèbres opaques; ou n’était-ce que la vision de l’héritier déchu? Lui qui tremblait désormais en longeant les tapisseries qu’il connaissait pas cœur. La fierté de sa famille faisait office de quartier général : y défilaient une multitude de sorciers, et pas des plus respectables, dont les rires gras se répercutaient contre les parois luxueuses qu’ils souillaient de leur présence. Les tableaux des ancêtres avaient été décrochés de leurs riches supports et entreposés dans une salle abandonnée, là où leurs plaintes furieuses, outrées, ne pouvaient être entendues. Il en avait plus ou moins été de même pour le patriarche, son épouse, son fils ― ils étaient là sans l’être, fantômes sur leurs propres terres, et tout droit à la parole leur avait été ôté. Ils avançaient en pions, en figurants, selon le bon vouloir d’un Maître qui n’avait que faire de leur sort. Ils étaient en semi-disgrâce, et cela se ressentait. Lucius se savait au bord du gouffre qu’était le discrédit et faisait tout pour y pallier, allant même jusqu’à offrir en pâture son fils unique pour rattraper les fautes qu’il avait lui-même commises.

Drago souffla, agacé contre lui-même. C’était faux, son père ne le vendait pas. Il s’efforçait au contraire de lui assurer une place plus ou moins stable pour lui épargner les conséquences désastreuses qu’aurait le mécontentement du Seigneur des Ténèbres. Mais c’était plus fort que lui : il se sentait suffoquer ici, étouffé par les invasions incessantes, nauséeux à l’entente des suppliques des prisonniers qui étaient parfois ramenés à la suite d’un raid. Les sous-sols avaient autrefois été insonorisés par de multiples sorts. Aujourd’hui, ils prenaient l’aspect de véritable cellules, et les sortilèges avaient été levés : les mangemors semblaient considérer les gémissements comme une douce mélopée, certains se pressant pour être ceux qui les tireraient aux malheureux qui croupissant en bas. Drago, lui, n’en dormait plus la nuit. Ou plutôt si : il dormait mais cauchemardait sans cesse.

Un poids creusa son matelas et, dérangé, il gigota un instant pour le chasser. La plante de son pied heurta à cet instant quelque chose de dur et de froid. Le reste de son corps s’immobilisa tandis que son membre inférieur bougeait lentement, presque contre son gré, tâtant ce qui s’avérait être une écaille lisse. Et au-dessus de celle-ci, une autre. Il n’essayait plus de reconnaitre quoi que ce soit à présent, tout comme son pied ne se déplaçait plus contre la chose. C’était elle qui se mouvait à présent en le frôlant, caresse malsaine qui menaçait de lui faire perdre la raison. Son esprit paniqué établissait des liens qu’il aurait voulu ignorer, mais il ne pouvait pas se faire plus bête qu’il ne l’était : il n’y avait qu’une seule créature écailleuse dans cette demeure. Nagini. Pourtant, il était à peu près persuadé d’avoir correctement fermé sa porte avant de s’endormir, en partie pour éviter ce genre d’effroyables surprises. Il ne parvenait pas à ouvrir les yeux ― ou peut-être ne voulait-il pas le faire? Mais un sifflement retentit soudain trop près de lui et ses paupières s’élevèrent d’un coup. Un glapissement étranglé lui échappa lorsqu’il vit la gueule de son visiteur ophidien largement ouverte au-dessus de son visage. Paralysé, il s’entendit geindre de frayeur mais ne parvint pas pour autant à mettre en mouvement ses membres tétanisés. Son œil distingua alors une forme mouvante, naissant au creux de la gorge souple. C’était… c’était une main, dont les doigts agrippaient le vide avec la force du désespoir, tentant de se défaire de ce qui devait être leur tombeau. Alors que Drago ne l’avait pas vu auparavant, un bras se découpait derrière, et une épaule, un visage enfin. Les lèvres battaient en une supplication désespérée, mais les yeux étaient morts. Non. En fait, il n’y en avait pas : deux cavités vite desquelles suintaient des larmes de sang les remplaçaient. Quelque chose de translucide gouttait l’antre chaud et s’évaporait en fumant, tel un acide, en rencontrant l’épiderme de la proie engloutie. Des sucs gastriques, comprit Drago en se retenant de tourner de l’œil. Nagini digérait son dîner. Une part de lui en conclut qu’il ne courait donc aucun risque pour l’instant, ou presque, tandis que l’autre était simplement écœurée, retournée par la vision qui lui était offerte. Drago décrocha finalement ses iris de la gueule du reptile et déglutit en voyant se découper les anneaux larges et la masses longiligne qui mesurait la longueur de son propre corps. Oh Merlin. Cette chose pouvait l’engloutir tout entier si elle le voulait, exactement comme elle l’avait fait pour… Drago releva les yeux d’un coup, comprenant l’identité de la moribonde qui suffoquait au rythme des mouvement des anneaux qui se serraient et se desserraient, victime d’une digestion lente et consciencieuse. C’était cette femme, Charity Burbage. Il se souvenait à présent n’avait pas été capable de décrocher du spectacle odieux de Nagini se repaissant du corps sans vie de l’ancienne employée de Poudlard.

Mais pourquoi bougeait-elle?, se demanda le blond de nouveau en proie à la panique. Elle était morte. Elle était morte! Le Lord l’avait achevée d’un sort qui l’avait fait chuter sur la table et… « Severus, c’est toi? La voix sortie d’outre-tombe lui fit frôler la syncope. Severus… Severus, s’il te plait…. Nous étions amis! » « Je ne suis pas… je suis pas... », tenta mollement le jeune homme, sentant son front se couvrir de sueur froide. Il avait l’impression que toute force l’avait abandonné. Il reposait sur la couche comme un poids mort et aurait voulu s’y enfoncer, disparaître, échapper à… « Severus s’il te plait… Les orbites creuses le lorgnait, il en était sûr. Mais comment était-ce seulement possible? Mais les plaintes furent interrompues et les restes rongés de mrs Burbage convulsèrent. Ses doigts se crispèrent comme des serres griffues et, alors que le reste de son être s’enfonçaient, son bras se tendit à l’extrême jusqu’à atteindre Drago, pour le saisir par le col. Une force presque surhumaine l’arracha à son oreiller et il se débattit sans succès pour s’en défaire; les crocs acérés de Nagini étaient tous proches à présent, et il ne savait s’il devait se concentrer sur eux ou sur la main de la mourante qui l’entrainait dans ses tourmentes. Même si tu n’es pas lui, tu aurais dû faire quelque chose », persifla alors la femme d’une voix qui n’avait plus rien de tendre et qui se mua en un hurlement terrible. Celui-ci trouva aussitôt écho en Drago, dont les lèvres se tordaient sur un cri paniqué, et… tout s’arrêta.

Propulsé hors de son propre cauchemar, il se redressa avec la vivacité d’un ressort et secoua fébrilement la tête. Un mauvais rêve, c’était juste… Il bondit malgré tout hors de son lit et fouilla la pièce des yeux pour s’assurer qu’aucun serpent ne se cachait dans un l’ombre d’un recoin. Il n’y avait rien. Conformément à ses souvenirs, la porte était close…

Juste alors qu’il faisait ce constat, la poignée tourna lentement et il se sentit défaillir. C’était une prémonition, il allait…! Il n’eut pas le temps de saisir l’information paniquée que lui renvoyait son esprit torturé ― la silhouette qui se découpait sur la pas de la porte n’était ni reptilienne ni menaçante. Elle était même familière : c’était celle de sa mère. Pour la première fois depuis des années, Drago ressentit le besoin pressant de se blottit entre ses bras rassurant, mais il se ressaisit immédiatement. Était-elle là parce qu’elle l’avait entendu crier? La honte lui noua la gorge et il s’obligea à relever le menton en un geste qui sonnait plus désespéré que fier. « Je n’arrivais pas à dormir, fut ce qui lui parvint dans un murmure calme, apaisant. Je me demandais si tu étais réveillé toi aussi… puisque c’est le cas, puis-je rester avec toi? Sa mère, tout en délicatesse. Jamais elle ne lui dirait vouloir le rassurer, elle le savait trop arrogant pour accepter de tels mots. Il n’échapperait pas le lendemain aux sarcasmes des mangemorts, mais elle, elle l’épargnerait toujours… Drago se contenta de hausser les épaules avec une nonchalance feinte, incapable de montrer sa reconnaissance. Il désigna d’un geste vague le lit, l’invitant à s’y asseoir, mais ne fit lui-même pas un mouvement pour s’y diriger… il ne se sentait pas le courage de revenir maintenant à ce qui, dans son rêve, avait failli devenir son linceul. Sais-tu à quoi je pensais?, reprit Narcissa d’un ton un peu plus enjoué. Je me disais que revoir Pansy et ton jeune ami nous ferait à tous le plus grand bien. « Ton jeune ami » ― c’était l’unique façon dont elle parlait de Blaise, une façon pour lui de le désigner aussi respectueusement que possible alors qu’elle ne ressentait que mépris pour la réputation que trainait la mrs Zabini. Elle qui avait toujours pris soin d’éviter mère et fils lors des réceptions qu’elle organisait, avait été dépitée en apprenant que son fils unique s’était lié d’amitié avec Blaise plus qu’avec nul autre. Malgré l’attitude détachée de Drago, elle n’était pas dupe : elle voyait ses membres se crisper d’indignation lorsque son camarade de dortoir était évoqué avec dédain. Elle entendait ses mots se faire plus critiques, vifs, coupants, alors même qu’il feignait un parfait détachement. Peut-être pourrions-nous leur proposer de nous accompagner lorsque nous irons chercher tes fournitures pour l’année scolaire à venir? Oh, suis-je bête… elle rit doucement, sa main retournée devant ses lèvres en un geste gracieux. Tu es grand à présent, tu n’auras pas besoin de moi pour acheter ce qu’il te manque. Quoi qu’il en soit, y aller avec eux t’aidera sans doute à te changer les idées, qu’en dis-tu? » « J’y penserai, répliqua sobrement le blond alors que l’idée était déjà une certitude. Elle avait raison : il avait besoin de voir d’autres visages que ceux, malsains, qui rôdaient au sein du Manoir. Apaisé, Drago contourna le lit pour s’allonger de l’autre côté en tournant le dos à la femme. Laisse-moi, maintenant, exigea-t-il, bourru. Je suis fatigué. » Il ferma résolument les yeux et fit mine de ne pas la sentir tendre une main vers lui, de ne pas entendre celle-ci retomber contre les plis de la robe de chambre de sa mère alors qu’elle renonçait à son geste à mi-chemin. « Bien. » Elle quitta la pièce aussi silencieusement qu’elle était arrivée.

___________________________________________________
Cloîtré depuis deux jours dans la seule pièce qui lui appartenait encore, Drago froissa excédé, un parchemin portant à peine deux lignes de son écriture. La boule de papier alla en rejoindre une multitude d’autres au sol, et il les fixa un instant, l’œil vide. Drago n’était pas une demoiselle en détresse ― il n’attendait pas que son chevalier Blaise le tire de sa prison dorée. Mais que signifiait « donner des nouvelles » quand on devait, de toute façon, se murer dans le silence concernant ce qu’on vivait? Il était incapable d’écrire quelque chose de suffisamment parlant et discret à la fois pour passer la sentinelle chargée de la surveillance de tout ce qui sortait du manoir… sans pour autant que son destinateur ne se retrouve devant une lettre vide de sens. Or s’il jouait les mangemorts fanatiques et que son courrier tombait entre de mauvaises mains, les répercussions ne seraient pas non plus aisées à gérer. Il passa une main lasse entre ses mèches blondes, prêt à abandonner; l’idée de sa mère lui revint cependant à l’esprit. Proposer à Blaise de le retrouver quelque part, afin qu’ils récupèrent ensemble leurs fournitures scolaires ― c’était une perspective envisageable. S’il ressentait le besoin de parler de quoi que ce soit d’autre, il le ferait sur place. Narcissa avait aussi suggérer qu’il fasse parvenir le même mot à Pansy, et Drago hésita. Les rencontres avec la jeune femme éclataient souvent en violentes disputes, il n’était pas certain d’avoir la force pour ça. Si sa mère envisageait une rencontre entre eux deux, il savait pertinemment que c’était parce qu’elle espérait les entendre un jour parler de projets de mariage. Mais c’était une vaine attente : Pansy en préférait un autre, et jamais Drago n’accepterait d’être le second choix. Par ailleurs, elle était pour lui ce qui se rapprochait le plus du terme « amie », et il ne réduirait pas cela à néant en s’impliquant avec elle dans une union vouée à l’échec. Alors qu’il s’apprêtait à reprendre la plume, deux coups secs furent frappés à la porte et il rabattit sa main sur sa baguette. D’un geste rapide, il fit léviter les parchemins qu’il avait laissés choir au sol jusqu’à une corbeille qui s’anima, les engloutissant avec un rot sonore. Après quoi, il déverrouilla magiquement la serrure et glissa sa baguette dans sa manche. C’était ainsi, à présent : pour conserver son inimité et sa tête, il ne laissait rien trainer de personnel ou d’intriguant et gardait en permanence sa baguette avec lui. La nuit, elle reposait sous oreiller, et il ne pouvait s’empêcher de garder une main fermée autour du bois rassurant.

L’intrus n’était autre que son père. Inconsciemment, le jeune homme se relâcha et il fut surpris de sentir ses épaules se dénouer d’une tension certaine. « Père? » Lucius attendit d’avoir vérifié que nul ne trainait dans le couloir et d’avoir fermé la porte derrière lui pour parler. « Je suis venu te faire part d’une proposition de notre Maître. Il n’avait l’air ni honoré ni enchanté, et Drago su qu’il n’y avait rien de gratifiant dans ce qui l’attendait. [colr=darkslategray]C’est à propos de ta septième année. Souhaites-tu la passer à Poudlard?[/color] » Le blond arqua un sourcil inquisiteur. Ai-je d’autres choix? » Son père croisa les main sur le pommeau de sa canne, qui caressa un instant, le visage crispé. La savoir vide de sa précieuse baguette devait être, Drago s’en doutait, un véritalble calvaire pour lui. « Tu pourrais rester au Manoir et te dédier pleinement à la cause. » Drago resta muet de stupeur. « Je ne choisirai certainement pas de…! » Le regard de son père le fit immédiatement taire et tous deux eurent le réflexe de regarder autour d’eux. Ce sentiment d’être épié était… constant. Drago souffla et ferma les yeux un instant, s’accordant quelques minutes de réflexion. Dans un flash, il revit les années passées à persécuter Potter et sa basse-cour ― la belette, le rat de bibliothèque et la masse de moutons qui bêlait avec adoration sur leur passage. Les altercations dans les couloirs et le train, l’AD débusquée, la pluie de sortilèges que Vince, Greg et lui s’étaient reçue une fois avant d’être abandonnés tels des larves purulentes dans le filet à bagage, Potter l’espion raté découvert et immobilisé à une autre reprise, le craquement de son nez sous sa semelle. Et à la suite de ces scènes de bagarres adolescentes ― peut-être plus virulentes que nécessaire ―, sa sixième année. Chaotique. La mission ― son cœur se serra rien qu’au souvenir de l’angoisse perpétuelle qui avait marqué ces mois-là. L’armoire qui refusait de fonctionner convenablement. Ses essais infructueux qui l’avaient tant paniqué qu’il avait craqué, incapable de se confier à quiconque. Son refuge : les toilettes abandonnées aux mains fantomatiques d’une étudiante décédée. Mimi Geignarde dans le rôle d’oreille attentive, étrangement… non, réconfortante n’était pas le terme. Elle le comprenait trop bien, connaissait sa solitude et lui proposait d’une voix désagréablement douce de mettre un terme à tout ça, arguant qu’elle pouvait être sa compagne, pour l’éternité, qu’ils s’amuseraient à hanter les autres élèves jusqu’à leur faire regretter de n’avoir pas su reconnaître leur valeur…

Ces mois-là n’avaient rien été d’autre qu’une fulgurante chute, une descente aux enfers. Il avait cru toucher le fond quand Potter s’était faufilé à sa suite dans les toilettes, le surprenant… dans une position dérangeante. Les sorts s’étaient enchaînés et tout à coup il y a avait eu ce sort; des lames invisibles lui avaient entaillé le torse en de longues estafilades aux bordures boursoufflées. Il s’était senti mourir cette fois-là et avait été persuadé que Potter avait réellement voulu ça, qu’il avait sciemment essayé de le tuer. Il avait hésité entre chercher une forme de réconfort dans l’inconscience et lutter pour se raccrocher à la vie malgré tout, mais n’avait eu d’autre choix que de se laisser choir dans l’eau croupie stagnant au sol alors que ses forces l’abandonnaient. Ce qui suivait restait flou dans son esprit : les cris de Potter, les hurlements de Mimi, des encouragements prodigués par une voix rauque inspirant la conscience; un baume supposément purificateur et guérisseur, mais qui avait provoqué une telle douleur en désinfectant les plaies grossières, et qu’il avait été si désagréable de sentir appliquer. Les semaines de convalescences, le rejet du prolongement des soins : il avait une mission à accomplir et à peine un mois pour y parvenir. La pression de Rogue, qu’il s’obstinait à voir comme un ennemi plutôt que comme un allié. Persuadé de ne pouvoir tomber plus bas, il s’était laissé prendre de cours et n’avait nullement prévu les sensations qui le bousculeraient lorsqu’il se tiendrait face à Dumbledore. Ses pensées étaient restées fixées sur les armoires à réparées, habile moyen de ne pas songer à l’après, et tout s’était enchaîné. Trop vite. Les doutes. La peur. L’échec. Les mangemorts. L’intervention de Severus. La fuite.

« Qu’en penses-tu, Drago? », le relança son père en le tirant du même coup de ses réflexions. Le jeune ouvrit la bouche mais la referma sans mot dire. Tout à coup, il n’était plus si sûr de ce qui valait mieux. Poudlard ne serait pas plus un refuge que le Manoir… pour lui, le château n’avait jamais été une seconde demeure, et les derniers évènements qui y avaient eu lieu étaient loin d’arranger les choses. Le regard que posait Lucius était pressant, cependant, et le jeune homme finit par comprendre que son hésitation était inutile : cette question n’en était pas réellement une. « Je… je vais rester. » Son vis-à-vis hocha sèchement la tête. « C’est une bonne décision. Le Maître appréciera certainement de te savoir prêt à te dédier pleinement à notre cause. Il n’avait pas l’air si ravi qu’il le disait ― simplement froidement résigné. Le Lord disposait à volonté de la vie de ses fidèles, une année scolaire n’était rien face dont ils lui avaient fait serment. Severus acceptera sans doute de te faire parvenir le programme de l’année, tu pourras l’étudier ici. » Drago tenta d’ignorer la chape de plomb qui s’abattit sur ses épaules alors qu’il se laissait bercer par le silence, la froide solitude de cette nuit sans lune.



Dernière édition par Drago L. Malefoy le Dim 15 Avr - 2:28, édité 37 fois
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Maeron Rosier
Maeron Rosier
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : sweet poison.
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≡ âge du perso : 30 ans.
≡ amoureusement : veuf d'un premier mariage, déjà fiancé de nouveau.
≡ son emploi : rafleur.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : poufsouffle.
≡ niveau d'études : études terminées avec 11 buses et 10 aspics.
≡ sa baguette : bois de chataîgné, vingt-sept centimètres, crin de licorne.
≡ son patronus : il est incapable de créer un patronus suite au décès de son épouse, mais avant c'était un corbeau.
≡ son amortencia : l'odeur de la prairie, celle si familière des sucreries de chez honeydukes ainsi qu'une teinte de chocolat.
MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 18:24

Bienvenue ♥
Bonne chance pour ta fiche, si tu as des questions, n'hésites pas (a)
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 18:24

UN MALEFOY :puppy: :héé: BIENVENUE !
Bonne chance pour ta fiche x)

Si tu as des questions, n'hésite pas, le staff est là :angel:
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 18:25

Un Drago :red:
Bienvenue sur le forum et réserve moi un lien :puppy:
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 18:36

pfiou, c'est du rapide! Merci, j'hésiterai pas en cas de doute/besoin ou whatever :bg: Zadig → je note :héhé:
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 18:39

    DRAGO :love:.

    Bienvenue et bonne chance pour ta fiche.
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 18:40

DRAGOOOOO :puppy:
Toi et moi faudra qu'on ait un lien :héé: c'est obligééé :angel:
D'ailleurs j'ai utilisé ton personnage dans ma fiche :hide: ca te dérange pas ? Rien de bien important
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 18:44

Thanks pour la dose de curage Anna, je vais de ce pas la mettre à profit :spm: Pansy, ça coule de source o/ hm, j'vais lire ça. Si ça te tente on peut mettre au point le lien par mp, je l'évoquerai dans ma fiche du coup :héé:
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 18:59

Malefoy...
Rahhh comment je love ce persos *-* Bienvenue ici ^^
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 19:08

Bienvenue, et bonne chance pour ta fiche ... je crois qu'il nous faudra un lien aussi, non ? ^^
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 19:09

Future madame Malefoy :mdr: *baff*
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 19:13

ah ah ah ^^ je compte pas l'épouser comme ça... franchement j'ai même bon espoir de lui compliquer un peu la tâche.
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 19:20

Drago, le meilleur ! :héé: :fouet:
Bienvenue sur le forum ! :puppy:
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 19:22

DRAGO, un de mes préférés *O* ♥
Bienvenue sur le forum jeune homme ♥
Bonne chance pour ta fiche & surtout amuses-toi bien parmi nous ♥
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 19:29

Bien sur que ca me tente :red: :love: !
J'attends ton mp alors :puppy:
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 19:30

Tiens donc, Drago ! :héé:
Bienvenue à toi, bon courage pour ta fiche ! :puppy:
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 19:49

Oh. :potté: La fouine des verts est arrivéééée. :héhé:
Bienvenue Monsieur Malefoy ! Bon courage pour ta fiche et, si tu as la moindre question, n'hésite pas. :héé:
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 20:12

    Draco :puppy: :fall: Bienvenue sur le forum beau blond :mimi:
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 20:14

Oh, une fouine :héé:
Bienvenue! :love:
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeMer 11 Avr - 20:34

Irene-Eve Buckett a écrit:
Future madame Malefoy
T'emballe paaaas on à l'temps :potté:

Asto → ouais évidemment (:
Pansy → yep, ça marche!
Keira → Mary..? Mary comme Sushi..? o:
Rose → elle est là ouais, et elle creuse son terrier pour se mettre à l'aise :mdr:

Brefouille, thanks tout l'monde! :bg:
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeJeu 12 Avr - 14:48

Bwaaa Dragoooo *o*
La raclure de Poudlard :bg:
Bienvenue !
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeJeu 12 Avr - 14:59

Bienvenuuuuue Draco :puppy: :please: :bg:
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeJeu 12 Avr - 15:21

    Bienvenue I love you
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitimeVen 13 Avr - 11:09

Bienvenu Draco. (:
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MessageSujet: Re: DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend »   DLM ϟ « It's fun to lose and to pretend » Icon_minitime

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