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 bulletproof, nothing to lose. (clive)

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MessageSujet: bulletproof, nothing to lose. (clive)   bulletproof, nothing to lose. (clive) Icon_minitimeLun 7 Jan - 1:01

bulletproof, nothing to lose. (clive) Tumblr_mf9mwhMdJa1rgwenoo1_500

I raise my flags, don my clothes,
IT'S A REVOLUTION, I SUPPOSE.



Confortablement installée devant son bureau en acajou, qui faisait office de caisse, le menton posé dans le creux de ses paumes, Alice rêvassait. Les affaires étaient bonnes même si les clients ne se bousculaient pas à la porte ; les habitués, des personnes pour qui la soirée idéale se résumait à lire un bon livre au coin du feu, faisaient tourner la boutique. La jeune femme ne s'en plaignait pas. Enfant, lorsqu'elle rendait visite à son père, elle aimait l'atmosphère quasiment intime qui découlait de ce lieu. Les choses étaient différentes, à présent. Son paternel n'était plus et elle se devait de sauvegarder l'héritage familial. A l'époque de son décès, Alice s'était volontiers ensevelie sous la paperasse, s'empêchant ainsi de trop songer au manque qu'elle ressentait. Elle s'était certes protégée du mieux qu'elle pouvait mais n'avait cependant jamais négligé sa petite sœur, ses amis. Ses cils frémirent imperceptiblement alors qu'elle tentait de ravaler ses remords. L'image de sa cadette, Rose, se dessinait lentement devant ses yeux. Chacun de ses traits étaient animés. Hallucination fantomatique qui quémandait son aide. Adolescente rebelle qu'elle n'avait jamais pu, ou su, gérer. Alice se racla la gorge et sentit ses joues chauffer, brûler, comme si elle implosait. La douleur était morale, physique. Elle touchait chacun de ses membres, l'embourbant dans une torpeur telle qu'il était impossible d'en sortir. Force était de constater qu'elle souffrait.

Passé un moment, Alice pensait que cette souffrance lancinante n'était pas seulement le fruit de la fuite de Rose. Sa dispute avec Tristan Everdeen l'avait heurtée et son silence buté, blessée. Elle se souvenait pourtant que leurs lèvres s'étaient violemment étreintes. Quelle importance ? Puisqu'il ne donnait plus signe de vie. Au fond, rien n'était plus important que Rose. Du moins, c'était ce dont Alice tentait de se persuader même si elle était incapable de taire ce qu'elle commençait à ressentir. Faible femme. La jeune femme se redressa et laissa sa tête partir en arrière, respirant longuement. Ce petit manège était devenu une habitude ; elle en avait besoin pour reprendre ses esprits et personne ne s'en étonnait. En effet, la jeune libraire avait raconté à qui voulait l'entendre que sa sœur était partie en Australie, à la rencontre de l'une de ses tantes, le temps que les choses redeviennent calmes en Angleterre. Si seulement la vérité était aussi simple, tout ne serait que beauté et profonde austérité. La seule personne à être dans la confidence, hormis Tristan, était Clive. Alice ne pouvait rien lui cacher. De plus, il aurait été étrange de ne rien lui confier étant donné qu'il l'avait bien épaulée suite à la mort de ses parents. Il s'était souvent occupé de Rose lorsqu'Alice bataillait avec la banque ou avec les problèmes d'héritage. Cette aide précieuse ne pouvait venir que d'un véritable ami.

La jeune femme se leva, traversa la pièce, monta sur une chaise et vacilla. Elle reprit son équilibre et se mit sur la pointe des pieds de sorte à attraper un carton posé sur l'étagère contre laquelle elle tentait de se stabiliser. Une fois ceci fait, elle retourna derrière son bureau, le carton fermement serré contre sa poitrine. Penchée au-dessus de son calice, Alice entreprit une rapide fouille. Elle en retira une photographie qu'elle brandit en l'air, victorieuse. Elle s'y intéressa un moment et, finalement, la posa sur son bureau. Elle n'avait jamais vu les comptoirs des boutiques de Pré-au-Lard s'habiller de manière aussi personnelle mais la librairie Au Troisième Oeil était une entreprise familiale. De fait, pour chasser la terreur et le chagrin, Alice se demandait s'il n'était pas plus judicieux d'accrocher aux murs les portraits des membres de sa famille, le sien y compris. Le côté morbide que les gens pourraient en retirer ne jouerait cependant pas en sa faveur alors, dépitée, elle se concentra sur la photographie fraîchement sauvée. Devant elle, la brochette des quatre Hudson la saluaient et se bousculaient joyeusement. Une vague de nostalgie la traversa.

Vivre dans le passé était toujours plus aisé que d'affronter le présent. Telle avait été sa philosophie durant cinq longues années. Désormais, elle devait se battre (réellement et non pas à moitié comme elle l'avait toujours plus ou moins fait) pour récupérer sa sœur. Une bataille qui s'étendait jusqu'à n'en plus finir. Tristan avait été son étendard durant des semaines et le cruel abandon dont elle avait été victime n'arrangeait en rien sa colère, sa peur. Ses remords. Donnant un coup de pied au carton afin de le dissimuler sous son bureau, Alice posa sa pommette contre son poing serré, celui-ci soutenant alors sa tête affable. D'une main, elle ouvrit un ouvrage – dont le titre enfantin lui arracha un sourire amusé – et s'y concentra. La clochette de la porte d'entrée sonna lorsque la porte s'ouvrit. Aussitôt, Clive s'infiltra dans la boutique, refermant la porte derrière lui. Le regard bleuté de la gérante s'illumina aussitôt, partagée entre deux options ; devait-elle s'écrouler dans ses bras en pleurant toutes les larmes de son corps ou bien était-il plus sage de le saluer poliment ? N'ayant pas le temps de reconsidérer la situation dans son intégralité, Alice se leva et, théâtralement, exécuta une révérence. Elle se redressa et se précipita vers Clive, l'étreignant avec force comme s'ils ne s'étaient pas vus depuis des années.

« Je suis contente de te voir. » Souffla-t-elle enfin à son oreille alors qu'elle se reculait. Elle ne pouvait pas être plus honnête ; chacun de ses faits et gestes était transcendé par la sincérité.

Il n'avait pas de nouvelle de Rose. Elle le savait et, de ce fait, se garda de souffler mot à ce propos. S'il en avait eu, il aurait transplané directement dans la boutique au lieu d'agir comme un homme civilisé en passant le seuil de la librairie de la plus normale des façons. Alice croisa les bras et esquissa un doux sourire.

« Tu veux un thé ? Du jus de citrouille ? » Elle pointa de l'index le demi-cercle de fauteuils en cuir qui étaient tous dirigés vers la cheminée, encore éteinte. « Je vais faire un feu. Installe-toi, ou fouille dans les étagères, tu connais la maison. Fais comme chez toi. » Déclara-t-elle enfin avec sagesse.
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MessageSujet: Re: bulletproof, nothing to lose. (clive)   bulletproof, nothing to lose. (clive) Icon_minitimeLun 7 Jan - 23:31


“ bulletproof, nothing to lose ”
alice hudson et w. clive burgess-holmes♪♫♬
Il était parti. Sous la pluie, dans cette très charmante ville de Pré-au-lard, celle-là même qui n’était plus qu’une ombre de ce qu’elle avait été autrefois. Un souvenir d’un temps où les choses allaient mieux, où ses rues qu’il arpentait sans le moindre but précis, avaient été vivantes et animées. Aujourd’hui, c’était mort. Il ne croisait pas le moindre sorcier dans sa route, aucun élève n’avait décidé de se risqué à sortir, alors qu’avant ce n’était pas la pluie martelant les pavés de la ville qui les aurait arrêtés. C’était mort, le monde des sorciers mourrait à petit feu. Clive lui-même avait l’impression de mourir à petit feu. Tu es mon ami Clive, rien d’autre. C’était encore et toujours cette maudite phrase qui se répétait dans sa tête, lui martelant le cerveau à grand coup de pioche. Impossible de faire taire la voix de Cedrella qui répétait inlassablement ces mots, brisant d’avantage son cœur à chaque fois. Il aurait du rentrer au château et pourtant, il était encore là dans les rues de pré-au-lard, n’ayant pas le courage de retourner sur ses pas pour rejoindre Poudlard qui était derrière lui. Sur la route, il risquait de recroisé Cedrella, ce dont il n’avait absolument pas envie. Quoi qu’elle avait du rentrer chez elle depuis ce moment où il l’avait laissée sous la pluie. Cela dit, il n’avait pas envie de prendre le risque, aussi infime soit-il de la croiser à nouveau. En réalité, il n’avait surtout pas envie de retourner à Poudlard. Pas envie de croiser un mangemort, présence qui ne lui rappelait que trop bien que le monde qu’il connaissait n’était plus qu’un vieux souvenir derrière lui. En cet instant précis, il ne savait même pas s’il se contenterait de se désintéresser de ce qui se passe à Poudlard, passant devant des pauvres enfants victimes des sortilèges les plus infâmes lancés par des mangemorts, sans agir, laissant faire comme si c’était normal. Lassé d’agir pour les autres, lassé de prendre part à un combat sans fin, un enfer dans lequel jamais il ne trouvera jamais plus l’espoir maintenant qu’il s’était envolé dans les paroles de la jeune femme. Peut-être avait-il raison. Il ferait mieux de ne pas perdre de vu ce qui importait. Sans doute que cette bataille était ce qui importait. Pourtant il n’y arrivait pas. Pas pour le moment. Son cœur était déchiré comme un vieux morceau de parchemin. Ça finirait par aller mieux, du moins, il l’espérait. En attendant il avait juste envie de se laisser aller à se morfondre sur son propre sort. Il voulait ignorer la guerre et les problèmes des autres au moins quelques temps. S’enfermer quelque part en espérant que personne ne viendrait le déranger. Retrouver la seule compagnie des livres, comme ça avait si souvent été le cas dans son enfance. Un livre ne pouvait pas briser son cœur, une histoire triste pouvait le chagriner, mais jamais au travers d’un livre il ne pourrait ressentir telle douleur. Finalement, il aurait mieux fait de ne jamais sympathiser avec qui que ce soit. Rester seul avec ses bouquins, s’isoler du monde et de la guerre à jamais. Au moins il aurait la paix lui. Il soupira. Il ne savait même plus où il était. Il s’était contenté d’avancer sans se poser de questions, sans regarder où il allait. Il s’en fichait. Il venait de fuir, fuir Cedrella, fuir ces dure paroles. Il ne pouvait même pas lui en vouloir. Elle n’y était pas pour grand-chose. Elle avait été sincère. Ce n’était pas de sa faute si ses sentiments n’étaient pas les même que les siens. Elle n’avait sûrement pas voulu lui faire du mal. C’était lui le responsable. Il aurait mieux fait de garder ça au fond de lui, comme il l’avait si bien fait jusqu’à présent. Il avait tout gâché comme un imbécile profond. Il se détestait autant qu’il détestait cette maudite douleur qui se rependait encore et toujours en lui. Il se détestait parce qu’il était bien trop faible pour lutter contre cette satané douleur et garder la tête haute. Il était minable et pitoyable. Il regarda rapidement autour de lui avait de reprendre sa route, avançant toujours sous la pluie froide qui tombait sur la ville.

La librairie d’Alice. Voilà où il allait. S’il voulait faire une cure intensive de lecture, c’était le meilleur endroit où aller. Elle aurait sans doute des conseils à lui donner sur quoi choisir. Sans doute qu’il pourrait lui acheter tous les ouvrages qu’elle possédait et qu’il n’avait pas déjà lu. Enfin il y en aurait sans doute trop pour qu’il ne puisse tous les ramener au château. Il aurait besoin de bien des ouvrages pour oublier cette histoire. Si tant est que ce soit possible. Il doutait qu’une simple période enfermée chez lui à bouquiner puisse vraiment être un remède contre le mal qui le rongeait, mais dans l’immédiat, il ne voyait rien. Peut-être devrait-il demander à quelqu’un de lui lancer un sortilège d’oubliette afin qu’il oublie toute cette maudite histoire. Qu’il s’oublie lui aussi au passage tiens, ça lui faciliterait la vie, sans doute qu’il irait passer le restant de ses jours à Sainte Mangouste avec pour voisin de chambre ce très cher Gilderoy Lockhart. Trempé jusqu’aux os il passa la porte de la petite enseigne d’Alice, laissant tintinnabuler derrière lui une petite clochette. Il s’efforça à lui sourire quand elle l’accueilli d’une révérence. Il se laissa surprendre par son étreinte qu’il se contenta finalement d’apprécier tant elle lui paraissait chaleureuse et réconfortante. « Moi de même Alice. » Il n’était pas sûr d’être parfaitement convaincant, mais il faisait de son mieux. Il n’avait pas non plus envie de passer pour un imbécile s’apitoyant sur son sort alors qu’il savait qu’Alice avant sûrement bien plus de problèmes que lui n’en avait. Sa sœur avait mystérieusement disparue de la circulation et sans doute que la seule chose qui lui permettait de tenir bon aujourd’hui, c’était cette maudite radio pirate qui n’avait pas encore diffusé son nom dans la liste des sorciers morts au combat. Il ôta sa veste complètement trempée et se permit de la déposer sur le porte manteau à l’entrée de la boutique. Chemise était presque autant mouillée que la dite veste ceci dit. Il acquiesça d’un signe de tête aux paroles de la jeune femme avant de s’avancer vers les fauteuils, après s’être convenablement essuyé les pieds sur le tapis. « Un thé, ce sera très bien. Merci. » Il se laissa tomber dans l’un des fauteuils, un peu comme s’il était chez lui. Il fallait bien avouer que finalement, il passait plus de temps dans la boutique d’Alice que dans sa maison et pour cause, il passait toute l’année scolaire à Poudlard, à quelques pas de cette fameuse boutique. De plus les propres paroles d’Alice semblait appuyer le fait qu’il était presque comme chez lui ici. « Un bon feu ne sera pas de trop. Il fait vraiment un temps de canard dehors. » Son accoutrement pouvait en témoigner, il était vraiment trempé, sans doute qu’il l’aurait été un peu moins s’il n’avait pas passé autant de temps à errer sans but dans les rues de la ville. « Comment vas-tu ? » Il avait bien peur que la réponse ne soit pas des plus positives et il la comprenait. Elle se faisait du soucis pour sa sœur cadette. Il aurait aimé que Rose décide de revenir au château. Si ça avait été le cas, il aurait veillé sur elle avec le plus grand soin, par respect pour son amie. Malheureusement, elle avait décidé de disparaitre avant même de monter dans le Poudlard Express. Sans doute que le monde extérieur lui avait semblait moins dangereux. Peut-être n’avait-elle pas tord après tout, Poudlard n’était plus ce qu’il était avant la chute de Dumbledore, il était bien loin du havre de paix qu’il avait connu, qu’Alice avait connu et que Rose connaissait.
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MessageSujet: Re: bulletproof, nothing to lose. (clive)   bulletproof, nothing to lose. (clive) Icon_minitimeJeu 10 Jan - 18:37

I'll be there for you
WHEN THE RAIN STARTS TO POUR.


La pluie était diluvienne. Les vêtements, sombres et trempés, de Clive en témoignaient. Hochant sobrement la tête devant la moue exténuée de son compagnon, où se mêlait une mélancolie facilement perceptible, Alice fit volte-face et se dirigea vers son bureau. Il y avait une petite table en acajou, non loin de l'imposant meuble, qui appartenait à sa mère et qui supportait une théière en porcelaine ainsi que quatre tasses immaculée. Lorsqu'elle avait repris la boutique de son père, la jeune femme avait tenté d'y inclure, au lieu du traditionnel jus de citrouille, du café. Malheureusement, les prises électriques était inexistantes et la cafetière, après réflexion, ne pouvait pas fonctionner. Saisissant finalement la anse du récipient, Alice versa une partie de son contenu dans deux tasses. Le liquide était ambré et sentait la cannelle. Une goutte, poisseuse de sucre, tomba sur le guéridon. Râlant à demi-mot, la jeune femme prêta cependant une oreille attentive aux dires de son ami. Évidemment, il n'allait pas cracher sur un bon feu de cheminée. S'avançant d'un pas prudent jusqu'à son vis-à-vis, elle se pencha vers lui et lui tendit sa tasse. Une fois ceci fait, elle posa son propre mug en équilibre sur le bras du fauteuil qu'elle convoitait. Accroupie devant la cheminée, la librairie pointa sa baguette en direction des bûches ; celles-ci s'embrasèrent lentement. Quelques secondes plus tard, un feu crépitait joyeusement et réchauffait la pièce.

En ce moment, la cheminée ne servait que lorsque ses amis lui rendaient visite. Ses clients devaient se contenter de l'atmosphère austère de la librairie, naturellement chaude, mais sans une seule flamme réconfortante à observer. Très peu adroite, Alice a souvent peur de voir sa boutique prendre feu à cause d'un sortilège mal lancé. En présence de Clive, elle savait néanmoins que tout incident serait susceptible d'être facilement, et rapidement, contrôlé. Elle ne prendrait pas le risque de mettre la vie d'élèves de Poudlard en danger, par exemple, aussi pourris ou démoniaques soient-ils. A savoir que les étudiants, pour la plupart, ne se rendaient que très rarement dans les rues à présent désertes de Pré-au-Lard. Alice les comprenait. A leur place, elle aurait fait la même chose. La situation allait se décanter en temps et en heure mais, pour l'instant, chacun devait assumer ses faits et gestes.

A son tour, elle s'assit dans le fauteuil et porta instantanément sa tasse à ses lèvres, laissant la question de Clive en suspens. Comment allait-elle. Elle aurait pu dire qu'il y avait des jours avec et des jours sans. Aujourd'hui, elle se sentait apaisée, comme vaguement consciente que sa sœur n'était pas morte, le corps désarticulé, et laissée à l'abandon dans un fossé. Par rapport à Tristan, c'était une autre histoire – amère, tendue, qu'elle n'avait pas envie d'aborder. Elle haussa les épaules et but une gorgée de thé, se contentant d'apprécier le goût prononcé de sucre qui envahissait sa bouche. Enfin, elle posa ses deux mains autour de son mug, se délectant de la chaleur qui touchait ses paumes. Malgré ses (nombreuses) inquiétudes, la jeune femme souhaitait se consacrer un minimum aux soucis de son ami. Il l'avait aidée des années durant et plus encore depuis que la disparition de Rose. Pour sa part, son utilité avait été moindre depuis quelques semaines et, même si leur amitié n'en avait pas été ébranlée, Alice souhaitait adopter de nouveau sa position d'amie fidèle. D'un mouvement sec du menton, elle évita de justesse cette question dont la réponse, elle en était persuadée, était évidente. Aux yeux de Clive, du moins. Une personne, extérieure à la situation, n'aurait sûrement pas compris cet échange furtif de regards entendus.

Clive n'allait pas bien et cela n'avait aucun rapport avec le temps désastreux, la pluie qui frappait le pavé avec violence. Non, non. Alice ne parvenait pas à mettre le doigt dessus mais son altruisme, qui s'était cependant bien atténué depuis la réapparition du Mage Noir, la poussait à s'inquiéter plus que de raison. Chaque sorcier était en danger, peu importait ses idées car, au fond, les rumeurs allaient vite. Clive avait des positions que Alice ne tolérait pas, craignant pour la vie de son ami, mais s'il avait été un mangemort, sa tolérance aurait également été très limitée. La neutralité était mère de vertu et cela, Rose ne l'avait jamais accepté. De la lâcheté, lui avait-elle un jour dit, ni plus ni moins. Son front se plissa sous la colère, et surtout le chagrin, que lui inculquait cette douloureuse réminiscence. Son regard perçant, rivé sur les flammes qui léchaient le bois, se dirigea alors vers son interlocuteur. Elle haussa une nouvelle fois les épaules, ne sachant pas exactement si le mensonge était la bonne voie à prendre. Après réflexion, il ne s'agissait là que d'une atténuation de la vérité. Un adoucissement ponctuel servant à se faire voir sous son meilleur jour. Esquissant un faible sourire, Alice laissa échapper un petit ricanement – quasiment atterré – mais reprit rapidement son sérieux.

« Bien, je vais bien...tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. » Ironisa-t-elle sans réelle conviction. Elle arqua un sourcil dubitatif en observant la mine défaite de Clive. « Et toi ? Ça n'a pas l'air d'être la grande forme. » Souligna-t-elle avec sagesse. Ses boucles brunes rebondissaient avec élégance autour de son visage pâle alors qu'elle secouait la tête en signe de négation, levant un index inquisiteur dans les airs, en précisant ses pensées. « Et inutile de me mentir en disant que c'est à cause de la pluie, de l'orage ou de... je ne sais quoi. Ce serait bien ton genre de me dire ce genre de truc. » Répliqua-t-elle d'un ton volontairement soupçonneux en battant des cils, essayant tant bien que mal de dissimuler son avidité sous une moue faussement candide.

Elle voulait des détails, elle ne désirait que des explications. Satisfaite de son petit effet, la jeune femme devint affable, collant son dos contre le dossier du fauteuil, savourant ce petit moment de tranquillité qui semblait les ramener quelques années auparavant, où l'insouciance était encore de mise.
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MessageSujet: Re: bulletproof, nothing to lose. (clive)   bulletproof, nothing to lose. (clive) Icon_minitimeMar 15 Jan - 12:44


“ bulletproof, nothing to lose ”
alice hudson et w. clive burgess-holmes♪♫♬
Clive avait l’impression que son monde tout entier s’était écroulé quand la Cedrella lui avait fait comprendre qu’elle ne partageait pas les mêmes sentiments que lui. C’était étrange. Après tout, il avait lui-même longtemps ignoré ses propres sentiments. Il avait nier ce qui était évident pendant si longtemps. Finalement, peut-être aurait-il du continuer ainsi. Se contentant d’ignorer des sentiments qui pourtant était évident, sans doute que tout le monde autour d’eux les avaient devinés et lui, il restait là, fou et ignorant à se voiler la face comme un imbécile. Imbécile avec un cœur entier ceci-dit. C’était toujours mieux que ce qu’il était maintenant. Toujours un imbécile sans doute, mais avec le cœur brisé. Le monde entier s’était écroulé depuis que le seigneur des ténèbres avait pris le ministère. Pourtant en cet instant, il ne voyait plus le reste du monde, il n’y avait plus que lui perdu dans les débris de sa propre existence. La guerre ne semblait plus avoir la moindre importance à ses yeux. Le monde pouvait brûler devant ses yeux que ça ne l’atteindrait même pas. Pour le moment en tout cas. Sans doute qu’un jour - le plus tôt serait le mieux - il reprendrait du poil de le bête. Il comprendrait que s’apitoyer sur son sort pendant que des gens meurent, c’est vraiment la pire chose à faire. Cependant, pour le moment, il avait besoin de s’apitoyer un peu sur son sort avant de penser aux autres comme il le faisait bien trop souvent. Il s’était pris des coups, des sortilèges, presque sans broncher à la place des autres, il avait passé bien des heures à l’infirmerie parce qu’il avait pris la place d’un élève sur le point de se faire attaquer par l’un des trop nombreux mangemorts qui trainaient dans le château. Maintenant, pour couronner le tout, il venait d’être confronté, pour la première fois de sa vie, à une déception amoureuse. Peut-être que ça aurait été plus facile s’il avait eu l’habitude de se faire briser le cœur, seulement, il n’était pas un homme à femme, bien au contraire. Pas un homme à homme d’ailleurs, bien que ses frères aient toujours pensé qu’il était gay. Ce n’était pas une histoire d’orientation sexuelle son problème en amour. C’était simplement qu’il n’avait aimé qu’une femme durant toute sa vie. Cedrella. Il n’y avait eu qu’elle et sans doute qu’il n’y aurait toujours qu’elle. Même si aujourd’hui, ça n’avait plus d’importance puisqu’au moment où il avait réalisé qu’il l’aimait, elle lui avait fait comprendre qu’elle ne partageait pas les même sentiments à son égard. Ainsi soit-il. En même temps, il n’avait pas d’autre choix que de l’accepter. Rien ne pourrait jamais changer les sentiments de la jeune femme alors il pouvait bien déprimer autant qu’il le voulait - ce qu’il avait bien l’intention de faire - ça ne changerait absolument rien. À part qu’il aurait le temps de prendre sur lui-même, le temps de s’en remettre ce qui n’était déjà pas si mal. Il n’avait personne à qui en vouloir à part lui-même, alors il allait bien avoir besoin de temps pour apprendre à vivre avec tout ça, car, malheureusement, la douche froide qu’il s’était prise en avançant sous la pluie jusqu’à la librairie d’Alice, n’avait pas subitement éclairé ses pensées. Il l’aurait bien voulu et pourtant, c’était toujours le brouillard dans sa tête. Il faudrait sans doute bien plus que les précieux conseils d’Alice pour que tout redevienne clair, si tant est que ses pensées aient un jour été claires. À ce niveau il y avait fortement de quoi douter. Toute sa vie durant il était passé pour un maboule juste bon à enfermer à Sainte mangouste, sans doute que cette déception prouvait qu’il était bel et bien temps de l’y envoyer. Cela dit, il préférait sa liberté, même si elle risquait de se résumer à rester enfermé chez lui ou dans son bureau à Poudlard avec une tonne de bouquin à lire, une réserve de parchemin et d’encre pour écrire, même s’il était sans doute le pire écrivain que la terre n’ait jamais portée. Ce n’était sans doute pas le moment idéal pour s’auto-dévaloriser de la sorte, mais tant qu’à déprimer autant le faire comme il faut.

Même trempé jusqu’aux os, il se sentait bien confortablement assis au fond de la librairie d’Alice. Il aimait cet endroit et il adorait sa propriétaire. Alice était une excellente amie à qui il tenait beaucoup. Au début de cette guerre, il aurait aimé l’aider d’avantage, protéger sa petite sœur comme il aurait du le faire si cette dernière était venue à Poudlard. Malheureusement, la jeune femme n’avait jamais mis les pieds dans le château cette année. le sorcier avait presque retourné le château tout entier pour la retrouvée, mais finalement, après avoir demandé à Rusard, il s’était avéré qu’elle n’était jamais arrivée à Poudlard. Elle avait peut-être fait le bon choix en fuyant le château après tout. La vie n’y était plus la même pour les élèves, comme pour les professeurs d’ailleurs. Clive n’avait eu d’autre choix que de le remarquer à plusieurs reprises. Les mangemorts faisaient la loi dans l’enceinte de l’école et quiconque tentait de les contrer en payait les conséquences de façon bien souvent très sévère. Le sorcier était bien mieux dans la librairie d’Alice que dans le château d’ailleurs. Ici au moins, il ne risquait pas de se prendre un sortilège impardonnable dans les dents. Les mangemorts les laissaient aussi facilement que n’importe qui d’autre utiliserait un sortilège d’attraction d’objet. La libraire ne tarda pas à revenir avec deux tasses de thé. Il attrapa celle qu’elle lui tendait en la remerciant d’un signe de tête. Rapidement la chaleur de la tasse réchauffa ses doigts gelés. Il ne se risqua cependant pas à boire le thé tout de suite, se souvenant bien que la sensation de brûlure qui s’était rependue dans son corps à peine une heure plus tôt quand il avait avalé d’un coup la tasse de thé préparée par Cedrella. Décidément aujourd’hui, il abusait du thé. Alice alluma la cheminée leur faisait face, réchauffant ainsi la pièce ainsi que le pauvre Clive qui était toujours aussi mouillé. « Je suis sûr que ta sœur va bien. Les Hudson ne sont pas si facile à atteindre. » Il le pensait. La cadette d’Alice avait toujours été légèrement tête brûlée, le genre de fille qui ne se laisse pas facilement avoir. De plus, elle était sang-mêlé et non née-moldue ce qui représentait un avantage ces derniers temps. Sans doute que si des rafleurs la trouvait, ils se contenteraient de la renvoyer à Poudlard, à moins qu’elle n’ait malencontreusement blessé leur égo, là, ça compliquait les choses. Il fixait le feu crépitant dans l’âtre de la cheminée, ne sachant pas vraiment quoi répondre à la jeune femme. Finalement il haussa les épaules avant d’approcher ses lèvres du liquides chaud pour en avaler une petite gorgée. « C’est la guerre Alice, on est tous amené à aller mal à un moment où à un autre. Il faut croire que c’est le moment pour moi. » Il laissa échapper un léger soupire ne quittant pas les flammes des yeux, le regard se vidant peu à peu alors que Cedrella ne semblait pas vouloir quitter ses pensées, sans doute qu’elle les hanterait à jamais.
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MessageSujet: Re: bulletproof, nothing to lose. (clive)   bulletproof, nothing to lose. (clive) Icon_minitimeMar 22 Jan - 20:46

I don't ever wanna let you down
I DON'T EVER WANNA LEAVE THIS TOWN.


Confortablement installée dans un fauteuil, son regard était rivé vers les flammes qui léchaient les bûches. Savourer un tel spectacle, bien banal en somme, la confrontait indirectement aux problèmes que sa sœur cadette affrontait sûrement. Alice avait un toit au-dessus de la tête, des amis loyaux et un commerce qui l'aidait à subvenir à ses besoins. A ses yeux, nulle condition matérielle ne pouvait être meilleure. Elle connaissait cependant une souffrance constante qui mordait inlassablement son cœur meurtri. Tout indiquait que cette nouvelle époque ne serait pas de tout repos. La peur faisait frémir chaque sorcier, qu'il soit ou non un fidèle partisan de Lord Voldemort et pour cause, il aurait fallu être inconscient ou bien totalement idiot pour ne pas craindre son terrible courroux. Après tout, un être d'une telle envergure n'avait cure de la vie de ses compagnons – il se suffisait à lui-même, voué à une vie éternelle et solitaire à jamais, aveuglé par la haine. Des milliers de sorciers pouvaient vouer leur existence à l'acclamer, à l’idolâtrer, à le respecter, à le suivre ; jamais aucun d'entre eux ne toucherait son cœur car celui-ci était terni depuis des années. Sa noirceur d'âme n'avait d'égale que l'horreur qu'il engendrait quotidiennement.

A l'écoute des dires de Clive, Alice ne tarda pas à hausser brièvement les épaules, un sourcil arqué en un parfait accent circonflexe. Les Hudson ne sont pas si faciles à atteindre. Quelle idiotie, pensa-t-elle – en ce qui la concernait du moins. Ils savaient tous les deux pertinemment que Rose, même si elle était la cadette des sœurs Hudson, possédait un caractère de feu qui l'empêchait de courber l'échine sous l'autorité. Un tempérament impulsif et insolent que Alice n'avait cependant jamais envié car il était tout bonnement incontrôlable. Elle ne désirait en rien être esclave de ses émotions et si la prudence était le seul synonyme de lâcheté, dans l'esprit fougueux de Rose, allons bon. Pour en revenir aux sages paroles de Clive, les Hudson ne laissaient rien paraître mais tout était susceptible de les atteindre. En secret, elles ruminaient, s'abandonnaient l'une et l'autre. Personne ne savait, personne ne les voyait. Alice était l'aînée ; pourquoi Diable était-elle alors aussi faible ? Jour après jour, ses liens se défaisaient et elle sombrait dans les méandres d'un passé douloureux. La fuite de Rose lui rappelait la mort de ses parents. Tous ses proches l'abandonnaient, c'était un fait. Sans la librairie de son père, qui était devenue sienne depuis longtemps et à laquelle elle tenait énormément, elle aurait sûrement trouvé refuge en Australie, là où Rose était supposée être, auprès de sa famille éloignée.

Non, elle devait tenir. Pour toutes les personnes qui l'avaient accompagnée, soutenue et ce, depuis la disparition brutale de ses géniteurs. Elle porta sa tasse de porcelaine à ses lèvres entrouvertes et but une gorgée de ce délicieux liquide ambré et poisseux de sucre. Clive l'avait rassurée dès le début ; Rose ne risquait rien, strictement rien. Elle était de sang-mêlé, ce qui lui assurait une survie probable et un envoi immédiat à Poudlard si jamais elle se faisait prendre. Clive connaissait la cadette des sœurs Hudson et ne faisait pourtant aucun commentaire à ce propos ; il savait que cette dernière n'entrait dans aucun moule, se complaisant dans une marginalité insensée. Il devait également savoir que rien, ni personne, ne saurait la pousser dans ses retranchements. Elle allait mourir car elle se défendrait. Un sacrifice dont le monde ne saurait apparemment se passer. C'était là le destin de tous les héros qui surent se distinguer des autres. Peut-être rêvait-elle de rejoindre le panthéon des grands et courageux sorciers. Au fond, Alice n'en avait cure car il s'agissait de sa petite soeur. Qu'elle soit lâche ou brave, mangemort ou membre de l'Ordre du Phénix – quelle importance ? Elle l'aimait, c'était tout ce qui comptait, et elle désirait la savoir en vie et en bonne santé. Sa conscience connaîtrait alors un semblant d'apaisement.

Pour cela, elle avait besoin de Tristan mais elle évita de l'évoquer dans la conversation. Par la suite, Clive évoqua la guerre. Ainsi était-ce la raison pour laquelle il se sentait mal. Cedrella avait disparu depuis quelques semaines et Alice, prise de panique, s'était acharnée à coller des affichettes sur les murs de Pré-au-Lard. Une initiative qui la confronta à quelques Mangemorts qui la prièrent de remballer ses affaires et de déguerpir. On lui demanda d'arrêter de poser des questions, d'oublier Cedrella et de retourner dépoussiérer ses livres. De fait, elle comprenait le malaise de Clive et souhaitait l'aider si elle le pouvait. Autant se rendre utile afin de ne pas devenir comme l'une de ces célibataires trop aigries pour être aimables. Sagement, elle porta à nouveau son petit récipient jusqu'à ses lèvres, prenant le temps de la réflexion avant de lui répondre. Tout comme son compagnon, elle abusait du thé – et en offrait autant que possible à son collègue, et ami, Elwood. Tant et si bien que celui-ci pouvait aisément se métamorphoser en théière s'il le souhaitait. Si la situation n'était pas présentement aussi critique, Alice aurait sûrement gloussé. Son petit doigt lui soufflait cependant de respecter le calme quasiment religieux qui régnait dans la librairie.

« Clive, tu connais Rose. » Décréta-t-elle d'une voix grave. Elle secoua la tête de gauche à droite, ses boucles dansant élégamment autour de son visage pâle. Elle se pencha et posa sa tasse sur la petite table basse qui leur faisait face. « Tu connais Rose, répéta-t-elle. Tu sais qu'elle est capable de s'attirer des ennuis en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Mais que puis-je faire ? » Elle éclata d'un rire sans joie et se pinça brièvement l'arête de son nez entre son pouce et son index, avant de joindre ses mains l'une à l'autre. « Rien, j'peux rien faire. Le seul qui sait comment m'aider, qui a l'habitude de ce genre de chose, s'est envolé. Parti, disparu. Et c'est de ma faute. » Son timbre devenait de plus en plus aigu. « Les Hudson sont très faciles à atteindre, Clive. » Souffla-t-elle enfin, serrant ses phalanges les unes contre les autres afin de reprendre un minimum de contenance.

Elle s'affala finalement dans son fauteuil, les doigts et les lèvres tremblants. Gênée, elle se racla la gorge et haussa les épaules.

« Excuse-moi. » Conclut-elle. « Et, mm, tu sais... tu peux me dire que Ce-Cedrella te manque. Je peux comprendre que tu – ou plutôt que vous... ensemble, ou pas. » Bafouilla-t-elle, vaguement consciente que sa phrase n'avait strictement aucun sens. « Laisse tomber et explique-moi précisément ce qui te tracasse. » Déclara-t-elle précipitamment.


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MessageSujet: Re: bulletproof, nothing to lose. (clive)   bulletproof, nothing to lose. (clive) Icon_minitimeMer 23 Jan - 20:37


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Rapidement, les flammes dans la cheminée réchauffèrent l’atmosphère. Il en faudrait un peu plus pour que Clive puisse vraiment dire qu’il avait chaud. Ses vêtements mouillés n’arrangeait pas son cas. Au contraire. Il avait été un peu fou de rester si longtemps sous la pluie mais sur le coup, il n’avait pas vraiment pensé à son ressenti sur le moment, il avait juste pensé à Cedrella, sa frustration et tout ce qui allait avec. Il n’en avait eu cure de la pluie avant d’entrer dans la librairie. Ces pensées avaient été tellement embrumées par ce qui s’était passé avec Cedrella que le reste n’avait pas eu beaucoup d’importance. Maintenant, il ressentait avec bien plus de force le froid dans chacune des parcelles de son corps. Il n’avait pas l’intention de s’en plaindre. C’était bien fait pour lui après tout. S’il avait vraiment voulu éviter de se retrouver dans cet état, il serait retourné au château où il aurait pris une bonne douche chaude avant de changer de vêtements. Au lieu de ça, il était venu voir Alice, parce qu’il n’avait pas eu envie de passer à côté de Cedrella. C’était complètement débile, il fallait bien l’avouer. En même temps, il se plaisait à se dire à lui-même qu’il avait quand même eu envie de venir voir Alice, comme si ça n’avait pas pu attendre que la pluie cesse. Peut-être que c’était le cas. Sans doute qu’il avait un besoin fou de partager ses malheurs avec quelqu’un et qu’Alice était la première personne qui lui était venue à l’esprit puisque elle était à Pré-au-lard, tout comme lui. Maintenant qu’il était en sa présence, il avait un peu plus de mal à se lancer dans le grand bain, parler de ses problèmes, ce n’était pas forcément son truc. Il était plutôt du genre à changer de sujet quand on parlait de lui. Il pouvait être très bavard, mais sa vie privée, ça restait bien souvent privé, même quand il voulait parler, ça restait bien souvent coincé au fond de sa gorge. Il se lança donc dans un sujet plus simple à gérer pour lui. Rose. Forcément, ça devait être plus difficile pour Alice. C’était sa petite sœur, peut-être la personne à laquelle elle tenait le plus. Sa famille. Une belle famille. Bien loin de ce que lui il connaissait. Ce n’était pas ses frères qui se feraient du soucis pour lui bien au contraire. Lui non plus d’ailleurs, il ne s’inquiétait pas pour eux. Il se fichait bien de ce qui pouvaient leur arriver à ceux là. Idem pour ses parents et comme une bonne partie de sa famille. Il entretenait des relations compliquées avec le reste de sa famille. Déjà très jeune il était un peu à part. de ses frères, il était le seul à ne pas avoir fréquenté la maison Serpentard. Sa mère et son père avaient également fait leurs études dans cette maison. Lui, il était à poufsouffle. Ça le rendait déjà bien différent des autres. D’une façon générale, il n’était pas non plus comme eux. Il était se gamin qui passait son temps la tête dans les bouquins, qui travaillait d’arrache pied pour réussir ses études sans pour autant savoir ce qu’il ferait après. En grandissant, il s’était construit une façon de penser bien différente de celle du reste de sa famille, et ainsi, il était officiellement devenu l’erreur de la famille. S’il pouvait être mort, le reste de sa famille ne s’en porterait que mieux. Sans doute que l’inverse était vraie aussi. Comparé à ce qu’il avait connu, le lien qui unissait Alice à sa sœur cadette était véritablement magique. Il l’admirait, sans doute qu’il l’enviait un peu. Il aurait aimé pouvoir connaitre ça lui aussi. Ce n’était pas le cas. Il pensait que Rose s’en sortirait. Tout comme Alice. Elles n’étaient pas des filles qu’on pouvait détruire facilement, il en était persuadé. Alice ne semblait pas partager son avis. Certes, Rose avait un caractère bien trempé qui risquait de lui attiré bien des problèmes maintenant qu’elle était en fuite. Mais ça aurait été la même chose au château, peut-être que ça aurait été pire même. « Je vis à Poudlard à Alice. Rose aurait eu bien des problèmes aussi si elle était venue au château. Les punitions se font à coup de doloris à présent. On leur apprend ce même sortilège en les forçant à s’exercer sur leur camarades et s’ils refusent, ils ont des retenues. Quand ils sont enfermés dans le bureau d’un mangemort, j’ose même pas imaginer ce qui se passe là-dedans. Crois moi, Poudlard n’est pas plus sûr qu’une vie en cavale. » Il savait bien de quoi il parlait à ce niveau là. Il voyait l’enfer à l’intérieur du château, jour après jour et quoi qu’il fasse, il ne pouvait pas aider tout le monde. Même avec toute la volonté du monde, il ne pouvait pas. Sans doute que s’il devait encaissé tous les doloris à la place des élèves, il aurait déjà rejoins les parents Londubats à Sainte Mangouste. « Ne baisse pas les bras Alice. Tu la retrouveras. Vous êtes des femmes fortes toutes les deux, bien plus que tu ne sembles vouloir le croire. Si elle s’approche du camp de Craik ou d’un membre de l’ordre, je le saurais et je te promet de te tenir au courant. » C’était bien la seule chose qu’il pouvait faire pour elle. Interroger régulièrement ses camardes de l’ordre pour savoir s’ils avaient des nouvelles de Rose, s’il y avait pensé, il aurait également demandé à Cedrella quelques minutes plus tôt. Il n’en avait pas vraiment eu l’occasion, mais il finirait par lui demander si elle avait entendu parler de la sœur cadette d’Alice, quand il aurait le courage de retourner la voir.

Il tourna la tête vers son amis, un peu surpris alors qu’elle évoquait Cedrella. Apparemment, il était prévisible, sinon, son amie n’aurait pas mis le doigt sur le problème aussi facilement. Il avala une nouvelle gorgée de son thé, appréciant la sensation de chaleur que le liquide brulant déversait dans son corps. « Cedrella est revenue. J’ai longtemps hésité à aller la voir. » Il aurait d’ailleurs peut-être mieux fait de ne pas retourner la voir, elle aurait pu lui en vouloir autant qu’elle le voulait, mais au moins, il ne se sentirait pas aussi misérable. « Cependant, j’en reviens tout juste. » Il haussa les épaules, avant de replongé son regard vers le feu qui crépitait dans la cheminée. « Ça ne s’est pas vraiment passé comme je l’aurai voulu. » C’était le cas de le dire. Il avait voulu lui couper tout contact avec elle pour la protéger et finalement, il l’avait embrassée, récoltant cette fichue phrase qui ne quittait toujours pas ses pensées. Tu es mon ami Clive, rien d’autre. Il sentit son cœur se déchirer à nouveau alors que la scène se redessinait devant ses yeux. « Je pensais pas dire ça un jour, mais il semblerait que je me sois pris un râteau. » C’était en effet une expression qu’il ne pensait pas pouvoir employer un jour. Pas qu’il ait tellement confiance en ses talents de séducteurs pour ne jamais se prendre de râteau. Au contraire. C’était surtout parce qu’il était persuadé qu’il n’aurait jamais l’occasion de tomber amoureux d’une femme. Ça aurait d’ailleurs été tellement plus simple. Mais il y avait Cedrella. Il y aurait toujours Cedrella.
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MessageSujet: Re: bulletproof, nothing to lose. (clive)   bulletproof, nothing to lose. (clive) Icon_minitimeDim 27 Jan - 18:36

Now I'm trying to wake you up,
TO PULL YOU FROM THE LIQUID SKY.


Le feu crépitait, léchait les bûches, et réchauffait l'atmosphère. La pluie était diluvienne et frappait brutalement le pavé. Durant de tels moments, Alice savourait le simple fait d'être au chaud, au sein de sa librairie. Un comportement qui, bien évidemment, n'avait jamais plu à sa cadette – qui l'accusait de dédier sa vie au classement, par ordre alphabétique, de ses ouvrages. Chose qui était totalement hors de propos mais Rose n'en avait cure ; Alice privilégiait la liberté (même sous son aspect le plus fugace) plutôt que le combat. De plus, elle n'avait qu'à penser à Elwood pour se sentir complètement rassérénée sur ses positions. Il avait subi un emprisonnement injuste et personne ne lui était venu en aide. Se battre pour une juste cause était une belle idée, enjolivée jusqu'à son paroxysme, mais la solidarité s'éteignait lorsque les ennuis apparaissaient. C'était un fait auquel tous les sorciers, désireux de faire leurs preuves, devaient se plier. Face à l'adversité, dans l'ombre, à l'heure où leurs entrailles se tordent, à l'instant même où leurs gorges se serrent ; ils sont seuls. Pour Alice, les membres de l'Ordre du Phénix ont une vision très relative de ce qu'est la solidarité. Elle savait pertinemment que Clive jaugerait d'un œil disgracieux son petit laïus si jamais elle l'entamait alors elle ne souffla mot, s'enfonçant lentement mais sûrement dans les méandres d'une rancœur palpable.

Les paroles, plutôt sages, de Clive la firent un instant reconsidérer la situation. Certes, Poudlard n'aurait pas été un endroit particulièrement sûr pour une jeune fille aussi impétueuse que Rose-Rumer. L'idée même de la savoir en train de subir un sortilège de torture, ou bien d'en utiliser un sur le plus malchanceux de ses camarades, la fit frémir. Au lieu de cela, elle avait disparu. Fantôme intangible qui s'était éclipsé sans le moindre égard pour son aînée qui, plus abattue que jamais, imaginait le pire. Tout était clair à présent. Leur famille était dissoute. Pourquoi ne pas tout simplement se résoudre à accepter la disparition, brutale mais voulue, de Rose ? Et attendre patiemment le jour où sa cadette réapparaîtrait dans sa vie – si elle réapparaissait ? En somme, la souffrance découlait principalement de l'ignorance. Elle n'était pas capable d'attendre ; elle avait appelé Tristan Everdeen à l'aide, elle avait également mobilisé Clive. Pourtant, rien ne venait, rien n'était capable de lui rendre un semblant d'espoir. Rose s'était volatilisée, disparaissant dans la nature sans laisser la moindre trace derrière elle. Une discrétion que Alice enviait et maudissait, pour des raisons qui lui paraissaient évidentes. Qui aurait cru que la cadette des sœurs Hudson était aussi habile à échapper à l’œil avisé des rafleurs ?

Chaque jour, Alice rêvait du moment où sa sœur lui reviendrait – tout en appréhendant l'instant où leurs regards se croiseraient. Peut-être était-ce plus simple de se battre pour retrouver sa sœur plutôt que de lutter pour conserver leur relation intacte ? Il ne fallait pas s'y méprendre, Alice était exténuée. Fatiguée d'ouvrir les yeux le matin, d'oublier ses frayeurs et de s'en souvenir brusquement. Elle n'était pas la plus à plaindre mais, prisonnière de ses tracas, elle se sentait pourtant au bord du précipice. C'était une sensation étrange mais familière ; cela la ramenait quelques années en arrière, à l'époque où elle s'était déplacée jusqu'à la morgue dans le but de reconnaître les corps égratignés, quasiment méconnaissables, de ses parents. Elle leur avait à peine accordé un regard, trop bouleversée pour faire l'effort de les détailler. Elle savait que ses parents étaient morts, avant même d'avoir franchi le seuil de la petite pièce dans laquelle leurs corps étaient entreposés. Elle l'avait su et cette certitude l'avait terrassée. Les deux personnes à qui elle tenait le plus avaient perdu la vie d'une manière tellement banale, tellement moldue, que c'en était presque risible. Ils étaient morts et rares étaient les personnes qui s'en souciaient à présent.

La voix de Clive retentit. Arquant un sourcil entendu, la jeune femme esquissa un petit sourire attendri, touchée par tous les moyens possibles que Clive mettait en œuvre afin de la rassurer.

« Si elle avait été à Poudlard, comme prévu, tu aurais pu garder un œil sur elle. » Remarqua-t-elle enfin, consciente d'être un tantinet bornée. Un petit soupir s'échappa de ses lèvres rosées alors qu'elle secouait la tête de droite à gauche, comme accablée par son inutilité. Elle reprit enfin, retraçant avec précision ce qui la taraudait depuis des mois. « D'une manière ou d'une autre, qu'elle soit à l'école ou bien en cavale, je ne peux rien y faire. » Alice haussa brièvement les épaules. « Tu sais, ce qui me tue c'est de ne pas savoir. Qui me dit qu'elle n'est pas morte à l'heure où nous parlons ? »

Sa voix se brisa et, brusquement, les traits de son visage se froissèrent, comme si pleurer était la seule échappatoire susceptible d'apaiser ses tourments. Elle se redressa néanmoins et retint ses larmes. Elle avait appris (depuis la mort de ses parents, la fuite de Rose et l'abandon précoce de Tristan) que s'apitoyer sur son sort était une activité bien futile. Alors pour quelles raisons s'y adonnait-elle aussi souvent ? L'information que lui transmit Clive quelques secondes plus tard la fit s'immobiliser. Aux aguets, elle se tourna légèrement vers son vis-à-vis, les yeux écarquillés et les lèvres entrouvertes.

« Cedrella est revenue. » Répéta Alice d'une voix grave. Elle voulut se lever et trépigner, à l'image d'une fillette, mais se retint de justesse. « J'peux savoir pour quelles raison je suis la dernière au courant ? »

Elle secoua la tête et poussa un profond soupir. Elle leva une main en l'air, intimant silencieusement son interlocuteur à ne pas lui répondre. Elle n'en avait cure pour le moment, même si elle se sentait profondément blessée et agacée par l'annonce de cette nouvelle, et préférait encore consoler son pauvre ami.

« Bon, bon. On en parlera plus tard parce que, oui... » Elle pointa son index en direction de Clive, ses sourcils froncés et son front plissé. « Parce que, oui, on va en parler. » Elle haussa alors les épaules, comme blasée par la situation, et abaissa son doigt menaçant. « Je ne sais pas si je fais bien de te conseiller de faire ça mais tu devrais insister. Peut-être que c'est ce qu'elle attend, au fond, que tu lui reviennes. » Elle se racla bruyamment la gorge, consciente qu'elle parlait plus de son histoire, et surtout de son ressenti personnel, plutôt qu'en l'honneur de Cedrella.

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MessageSujet: Re: bulletproof, nothing to lose. (clive)   bulletproof, nothing to lose. (clive) Icon_minitimeLun 28 Jan - 13:52


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La chute du ministère de la magie avait changé bien des choses dans la vie des sorciers. Dans celle de Clive, dans celle d'Alice également. De quoi avaient-ils l'air aujourd'hui, tous les deux à s’apitoyer sur leur misérable sort ? Si quelqu'un pouvait les voir, sans doute qu'il se dirait qu'ils ont l'air de deux imbéciles. Peut-être pouvait-on pensait qu'il y avait bien plus grave comme situation que les leurs. S'il était arrivé quelque chose à Rose, tout deux le sauraient déjà, alors ce n'était peut-être pas si grave que ça qu'elle soit partie Dieu seul savait où. Elle n'était pas la seule dans ce cas, bien au contraire. Les élèves de Poudlard (ou même des adultes), étaient nombreux à être en fuite. Les nés moldus n'avaient plus leur place, à Poudlard, au ministère de la magie ou dans tant d'autres endroits. Ils n'avaient pas eu d'autres choix que de s'enfuir. Finalement, la situation de Rose était similaire à celle de bien d'autres sorciers et si elle était morte, ils auraient entendu son nom sur la radio pirate, Clive en était persuadé. Il savait qu'Alice avait bien des raisons de s’inquiéter pour sa cadette, mais à trop s'en faire, elle finirait par devenir folle. Il avait lui-même cru devenir fou quand on lui avait annoncé la disparition de Cedrella, il avait voulu retourner ciel et terre pour la retrouver, en se fichant bien des conséquences de ses actes et pourtant, ramené à la raison, il avait fini par abandonné. C'était lâche de sa part, peu loyal envers l'amie qu'elle était pour lui. Mais il était coincé au château, entouré de trop de mangemorts pour pouvoir agir à sa guise sans envenimer d'avantage les choses. Il y avait sans aucun doute des gens dans des positions bien plus déplaisantes qu'eux deux. Sans doute qu'ils n'étaient pas les seuls à se plaindre au coin du feu avec une tasse de thé. C'était humain sans doute que de râler sur sa propre situation. Il n'était pas du genre égoïste, pourtant il considérait qu'il avait aussi le droit de laisser les autres de côté pour s'attarder un peu sur lui et son propre cas. Au quotidien il se fichait bien de son propre sort. Aujourd'hui c'était différent. Ses retrouvailles avec Cedrella ne s'étaient pas déroulées comme il l'aurait voulu, ni même comme il l'avait prévu. Jamais il n'aurait pu prévoir avant de se rendre à Pré-Au-Lard qu'il finirait par embrasser Cedrella. Ce n'était pas son style de tout évidence, d'embrasser une fille comme ça dans la rue. Au contraire, il était un gros boulet quand il s'agissait des femmes et même, de façon générales, des relations humaines. C'était la première fois qu'il se retrouvait dans une telle situation et ça ne c'était pas bien passé du tout. Sans doute que désormais il ne se lancerait plus dans un plan comme ça. De toute façon, il n'en aurait plus l'occasion. Il aimait Cedrella et il avait bien l'impression qu'il n'aurait plus jamais l'occasion d'aimer quelqu'un d'autre, Cedrella hanterai ça vie pour le restant de ses jours.

Il aurait aimé pouvoir rassurer Alice quant à la situation de sa sœur cadette. Seulement, il n'en avait pas réellement les moyens. Il pouvait bien lui dire ce qu'il pensait, il n'avait aucun moyen de confirmer ses propos. Il savait simplement que la vie à l’intérieur du château n'était pas aussi simple que ce qu'on aurait pu penser. Ça n'avait plus rien avoir avec ce qu'il avait connu à l'époque de Dumbledore. Les choses avaient bien changées et aujourd'hui, le château n'était plus du tout un lieu dans lequel régnait la sécurité, le nombre de fois qu'il avait passé à l'infirmerie depuis la rentrée en était la preuve. Il avala une nouvelle gorgée de thé. « C'est vrai. J'aurais pu l'aider. Pas assez pour l'empêcher de goûter à quelques doloris malheureusement. J'en encaisse beaucoup à la place des élèves, mais pas assez de toute évidence. » C'était un fait, il était le premier à s'interposé entre la baguette des mangemorts et les élèves. Il en avait connu des sortilèges en tout genre, sans doute qu’il était déjà suffisamment taré pour ne pas perdre l’esprit à force de supporter trop de doloris et que, heureusement pour lui, il avait un minimum de répit entre deux sortilèges. « Je suis désolé. Je ne peux pas t’aider d’avantage. Peut-être qu’elle finira par revenir, ou au moins par t’envoyer une lettre pour te rassurer, ne baisse pas les bras. » Il haussa ensuite les épaules, comme si la suite de sa phrase était censée sonner comme une évidence. « Les noms de sorciers morts ou capturés ne restent pas longtemps secrets, surtout au sein du château, les mangemorts parlent beaucoup et je peux t’assurer que le nom de ta sœur n’a pas été mentionné, ni par les mangemorts, ni par la radio pirate et pas non plus dans la rubrique nécrologique de la gazette. Ne t’inquiètes pas trop. » Les mangemorts étaient les premiers à se vanter d’avoir tué tel ou tel sorcier, histoire de montrer qu’ils semaient la terreur sur le monde. Peut-être que Clive était trop optimiste et qu’il n’arrivait pas à faire la part des choses, mais tant qu’il n’entendrait pas le nom de la sœur d’Alice à la radio pirate, il continuerait de penser qu’elle est encore en vie.

Cedrella était revenue. Il le lui annonça, avant de lui expliquer rapidement la situation entre elle et lui. Il haussa légèrement les sourcils alors qu’elle répétait une partie de ses paroles avant de demander pourquoi elle était la dernière au courant, il ouvrit rapidement la bouche pour lui répondre que ce n’était certainement pas une nouvelle à ébruité partout dans le village. Mais elle leva la main pour lui faire comprendre de se taire. Aussitôt, le sorcier referma la bouche, obéissant à son amie sans chercher à comprendre. Il la laissa parler avant de se tourner dans la cheminée, laissant son regard se perdre dans le brasier leur faisant face. Il haussa finalement les épaules. « Insister ? À quoi bon ? Elle a été très claire. » Difficile de faire plus clair que les paroles de Cedrella qui ne cessaient de se répéter dans sa tête depuis qu’il l’avait quittée quelques minutes plus tôt. Sans doute qu’il continuerait à les entendre un long moment, aussi longtemps que sa peine perdurerait avec autant de force qu’en cet instant précis. Il haussa encore une fois les épaules, sans détourné son regard de la cheminée. « C’était tellement stupide de ma part de toute façon. » Il avait tendance à avoir des réaction parfois décalées par rapport à ce qu’on pouvait attendre d’un homme comme lui, mais là, il avait sans doute battu des records. Il aurait pourtant du se douter qu’elle ne ressentait rien pour lui. Il n’était qu’un pauvre type paumé alors qu’elle, elle était parfaite. « On m’a souvent dit qu’il fallait que je me fasse soigner, je me demande si ça ne devient pas urgent. Un type comme moi avec Cedrella, tu imagines ? » Il laissa échapper un léger ricanement, ironique évidemment. Ça ne l’amusait pas, au contraire, il aurait aimé que ce soit possible, malheureusement pour lui, à l’heure actuelle, il n’y avait plus rien à imaginer. Ce qui était fait était fait, Cedrella serait tout de même à jamais l’une de ses meilleures amies, c’était déjà ça.
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MessageSujet: Re: bulletproof, nothing to lose. (clive)   bulletproof, nothing to lose. (clive) Icon_minitimeDim 10 Fév - 16:56

It's like the glory days,
IT'S LIKE A FORTUNE SOLD.


Le retour du célèbre Mage Noir avait bouleversé bien des codes. La lumière s’était atténuée, l’espoir s’était fait moindre. Le Ministère de la Magie avait sombré, l’école de sorcellerie était devenue le repaire des mangemorts. Si elle se penchait sur ses souvenirs encore vivaces, Alice s’était toujours sentie protégée et choyée à Poudlard. Chose dont ne pouvaient vraisemblablement pas se vanter les élèves d’aujourd’hui. Une telle injustice la faisait frémir d’appréhension. Peut-être que Clive avait raison : sa sœur n’était sûrement pas plus mal lotie à frapper la semelle Merlin seul savait où, plutôt qu’à regarder gentiment la détérioration progressive de son second foyer. Un tel raisonnement ne satisfaisait cependant pas la libraire qui, naturellement inquiète et facilement paranoïaque, ne pouvait s’empêcher d’imaginer le pire. C’est de ma faute. La culpabilité la rongeait insidieusement et anéantissait tous ses fondements moraux, la plongeant dans un état proche de la cataplexie. Lorsque ses parents étaient encore de ce monde, Alice remplissait avec brio ses fonctions de sœur aînée ; elle n’avait aucune responsabilité à l’égard de sa cadette et, si elle lui accordait du temps, c’était parce qu’elle désirait agir de la sorte. Elle ne se plaignait cependant pas d’avoir reçu sa garde mais peut-être sa fierté aurait-elle été plus grande si son autorité parentale avait eu un quelconque effet sur sa sœur.

Hélas, Alice n’avait jamais su comment faire respecter ses propres règles, trop intimidée pour aller à l’encontre de celles de ses parents. Rose agissait selon ses instincts, intrépide et aventureuse. Alice s’était forgée un caractère plus calme, prudent, posé. Cette différence, bien que minime à première vue, les avait séparées. Elles ne cherchaient même plus à se comprendre et, si Alice assumait volontiers ses responsabilités qui l’impliquaient dans cette fission silencieuse, elle n’était cependant pas la seule à blâmer. C’était ce dont elle était, du moins, persuadée. La fuite de Rose l’avait meurtrie et, plus les jours s’égrenaient, plus elle sentait ses jambes vaciller. La même sensation prenait possession de ses membres lorsqu’elle songeait, bien innocemment, à Tristan. La douleur était similaire ; poignante et absurde. Alice craignait de voir sa raison sombrer dans les méandres de la folie tant elle se sentait prête à jeter les armes à terre. Fatiguée de se battre, exténuée de trop espérer. Défaitiste habituellement, force était de constater que – par amour pour Rose – elle s’efforçait de ne pas courber l’échine sous le poids de ses craintes. Une entreprise risquée à laquelle elle se livrait néanmoins consciemment. C’était, pour le moment, tout ce qu’elle pouvait faire.

Clive lui certifia qu’il aurait pu aider la cadette d’Alice, sans toutefois lui éviter de goûter à quelques Doloris. Consciente qu’il ne s’agissait pas là que d’une simple plaisanterie, la jeune femme serra imperceptiblement la mâchoire. Ce qu’il pouvait lui dire ne la rassurait en rien – quand bien même ses paroles étaient justes, fondées et cohérentes. Alice ne parvenait pas encore à comprendre pour quelles raisons les mangemorts iraient jusqu’à se vanter d’avoir assassiné une adolescente de dix-sept ans mais, réfléchie, elle n’en fit pas la réflexion à son ami. Il avait raison. Que pouvait-on attendre d’hommes qui acclamaient, sans sourciller, tous les faits et gestes d’un monstre de cruauté ? Si, aux yeux de Rose, Alice était lâche alors qu’étaient-ils donc ? Fous. Les choses seraient tellement plus simples si tous les actes déraisonnés étaient rapports à la folie. En ces temps sombres, seule la peur semblait être une réponse acceptable à toutes les questions que les sorciers étaient susceptibles de se poser. Le courage était une qualité que beaucoup de personnes possédaient mais, généralement, celle-ci s’effaçait lorsqu’elle était soudainement mise à l’épreuve.

« Tu connais Rose. Plus butée qu’elle, il n’y a pas. » Souffla-t-elle enfin. « Elle ne m’enverra pas de lettre et ne tentera pas non plus de me rassurer. La veille de son départ, on a eu une petite conversation. C’est de ma faute si… » Alice se racla bruyamment la gorge, incapable de continuer sur sa lancée. Elle s’arma alors de bravoure et, fuyant le regard de Clive, observa les flammes lécher les bûches. « …elle est partie. » Du bout des doigts, la jeune femme tapota machinalement le bras du fauteuil sur lequel il était assis. « J’essaie de ne pas m’inquiéter mais elle est sous ma responsabilité depuis cinq ans. Je dois la protéger et ce, même si elle est majeure. »

Il n’était pas aisé de se battre en l’honneur de ses idéaux même si l’envie était présente. Rassérénée sur ses positions, Alice serra les cuisses et croisa les jambes, les bras enroulés contre sa poitrine. Même si l’atmosphère s’était considérablement réchauffée grâce à la cheminée, sa nuque était fréquemment parcourue par de désagréables petits frissons.

L’annonce du retour de Cedrella l’avait surprise. Le fait de ne pas l’avoir su plus tôt, chagrinée. Alice n’allait certainement pas faire part de ses sentiments à ce propos, se doutant que Clive comprenait sûrement plus ou moins ce qui jalonnait son cœur fragile à l’heure actuelle. Par ailleurs, elle n’était sûrement pas la plus à plaindre. Les paroles de Clive la touchèrent et, lorsqu’il ricana, le front d’Alice se plissa. Elle l’imaginait avec Cedrella – depuis qu’elle savait que l’un et l’autre se connaissaient. Elle leur avait même inventé un passé commun passionné, ainsi qu’une histoire plutôt charnelle, avant de comprendre que rien ne s’était passé entre eux. Strictement rien. La jeune femme, réfléchissant à la réponse qu’elle pourrait lui donner, haussa simplement les épaules. Passant lentement la pointe de sa langue le long de sa lèvre inférieure, la libraire étira son corps gainé de tissu blanc et bleuté. Elle n’avait pas l’habitude de parler d’histoires de cœur ; que ce soit avec Clive ou non. Connaître enfin les véritables sentiments de son ami à l’égard de Cedrella lui donnait l’impression de frôler du bout des doigts une dimension inédite de leur amitié. Alice esquissa un petit sourire en coin.

« Oui, Clive, je te vois parfaitement avec Cedrella. » Ses boucles brunes rebondissaient furieusement autour de son visage angélique alors qu’elle tentait une nouvelle fois d’inculquer à Clive un minimum de sagesse féminine. « Si seulement tu pouvais arrêter de te rabaisser constamment, ce serait bien. Qui ne voudrait pas de toi, sérieusement ? Une discussion s’impose entre toi et Cedrella, si tu veux mon avis. Qu’elle ne partage pas tes sentiments est une chose à laquelle je ne peux pas adhérer. » Répliqua-t-elle avec ardeur, transportée au sein d’une histoire délicieusement romantique.

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MessageSujet: Re: bulletproof, nothing to lose. (clive)   bulletproof, nothing to lose. (clive) Icon_minitimeVen 15 Fév - 19:18


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Il fallait être réaliste toutes les belles choses qu’ils avaient connus à Poudlard dans leur jeunesse, les choses que les élèves de cette année avaient connues l’année dernière, tout ça n’était plus que la poussière. Les vestiges d’un passé heureux que les mangemorts s’étaient fait plaisir à brûler. Le château n’était plus le petit coin de paradis que Clive avait tant apprécié étant plus jeune. Cet endroit magique qu’il admirait, malgré les problèmes qu’il avait pu rencontrer notamment au début de sa scolarité. Aujourd’hui, tout était terne et triste. La guerre avait ronger la beauté du château, c’était triste, tellement triste que même des sorciers ne risquant rien avaient décidé de s’enfuir. Des élèves comme Rose. Elle était une sang-mêlé. Elle n’aurait pas été en danger au château, pas plus que les autres en tout cas. Pourtant, elle avait décidé de fuir. Est-ce que c’était une mauvaise idée ? Plus il observait ce qui se passait dans le château, plus Clive en douté. Nombreux étaient encore les sorciers à penser que Poudlard était un endroit dans lequel régnait la sécurité, pourtant, ce n’était plus le cas. L’avantage que possédaient les élèves en fuite, s’était justement la possibilité de pouvoir fuir. Transplaner, éviter les combat et les souffrances allant avec, alors que les élèves de Poudlard étaient coincés dans le château, ils ne possédait pas la moindre échappatoire. Ils étaient comme des prisonniers dont les geôliers étaient des mangemorts avides de sang. Non, Rose n’aurait guère était plus en sécurité à Poudlard. Si tuer un élève ou un prof d’ailleurs - ce qui lui sauvait la vie bien souvent - restait interdit, les rendre fous à coup de Doloris restait possible et sans doute que si cette guère durait trop longtemps, des jeunes sorciers finiraient par être interner à Sainte Mangouste. Lui aussi d’ailleurs il risquait de finir définitivement maboule dans cet hôpital. Parce qu’il l’était déjà au naturel et que les sortilèges qu’il endossait bien trop régulièrement ne l’aidait sans doute pas à rester sain d’esprit - si tant est le soi. Il faisait de son mieux pour tenter de rassurer Alice, même s’il le avait bien, c’était impossible. Il comprenait qu’elle s’inquiète pour sa sœur et que rien ne pourrait effacer cette inquiétude, si ce n’est le fait de se retrouver en face d’elle et de pouvoir la garder près d’elle. Apparemment, ce serait impossible tant que cette maudite guerre continuerait faire rage, brisant bien des vies, jour après jour. Il aurait voulu que ça s’arrête, même si en cet instant, il n’avait plus la conviction nécessaire pour bouger un tant soit peu afin de la stopper. Il voulait juste qu’on le laisse se morfondre sur son sort, comme un pitoyable abrutit, ce qu’il était en bien des points. « Je comprend. Je sais ce que ça fait d’ignorer où se trouve la personne que tu juges comme la plus importante de ta vie. » Bien-sûr qu’il le savait. C’était ce qu’il avait vécu quelques temps plus tôt avec Cedrella. L’inquiétude quotidienne, il savait ce que c’était. « Tu pourrais partir à sa recherche. Qu’est-ce qui te retiens ici ? » Elle pouvait parfaitement lui répondre que c’était la peur, il ne la jugerait pas. Lui il mettait bien son manque d’action sur le compte de la lâcheté, ça n’avait rien de valorisant. Bien-sûr, il se plaisait à se justifier en repensant aux mangemorts qui le surveillait et qui l’empêchait d’agir correctement. Mais s’il l’avait vraiment voulu, il se serait débarrassé d’eux avant d’aller retrouver Cedrella. C’est ce qu’il aurait du faire. Il en restait persuadé et personne ne saurait lui prouver le contraire, pas même certaines de ses pensées qui s’efforçaient de trouver une excuse pour essayer de diminuer sa culpabilité. Quoi qu’elle réponde, il savait pertinemment qu’il serait mal placé pour la juger. Et quand bien même ce ne serait pas le cas, il n’était pas du genre à juger ses amis. Non il était plutôt du genre à les comprendre et à faire de son mieux pour les soutenir. C’est ce qu’il faisait avec Alice en cet instant.

Le sujet Cedrella était moins facile à aborder. Leurs retrouvailles venaient tout juste d’avoir lieu et elles ne s’était pas parfaitement bien déroulées. Elles avaient mal commencées alors qu’il s’efforçait d’essayer de lui faire comprendre qu’ils feraient mieux de rompre tout contact entre eux pour sa sécurité, avant de revenir sur ses propres paroles, incapable de prendre une décision. Finalement, il l’avait suivie sous la pluie pour l’embrasser, ce qui était sans l’ombre d’un doute le pompon de la stupidité. Elle l’avait rejeté et son cœur s’était brisé en un millier de morceaux, maintenant il était là, pathétique, à renvoyé l’image d’un homme détruit par un amour à sens unique. Il se détestait pour ça. Il n’était qu’un misérable type, un faible. Il aurait du garder la tête haute, rester auprès de Cedrella au lieu de prendre la fuite ainsi, il aurait du accepter ses paroles au lieu de les laisser le détruire ainsi. Elle n’était pas faite pour lui, ça paraissait pourtant évident, il était été le seul idiot à penser le contraire. Il en était sûr, avant d’entendre les paroles d’Alice. Finalement, elle était tout aussi folle que lui. Il ne voyait même pas quelle femme censée pourrait avoir envie d’un type comme lui à ses côtés. Il n’était qu’un pauvre type qui passait trop de temps dans les livres, qui ne connaissaient rien aux sentiments amoureux et qui en plus, n’était clairement pas un modèle de beauté. Certes, comme elle l’avait souligné, il avait peut-être un peu tendance à se dévaloriser. Pourtant, il avait tellement l’impression que sa propre opinion sur lui-même était véridique, qu’il était incapable de l’admettre. Il avait vraiment l’impression de n’être qu’un pauvre type à qui une femme comme Cedrella ne pouvait pas s’intéresser tant elle paraissait parfaite en bien des points. C’était une femme douce et attachante qui pourtant ne se laissait pas marcher sur les pieds. Une femme magnifique en plus. Pas une femme pour lui, c’était une évidence à ses yeux. Il laissa échapper un petit ricanement, ironique, encore une fois, avant de poser son regard sur son amie. « Qui ne voudrais pas de moi ? Une femme sensée. Une femme comme toi ou elle ou bien comme la plupart des femmes de la planète. Restons raisonnable, c’est une évidence. » Pour lui ça en était une. Ce n’était pas pour rien que ses relatons amoureuses étaient complètement inexistantes. Il pouvait être le meilleur ami, le confident, mais jamais l’amant, parce que les femmes ne voyaient pas ça en lui. La preuve avec Cedrella. Il laissa échapper un léger soupire. « Tu es idéaliste Alice. Elle ne les partage pas, elle me l’a dit avec clarté, en discuter n’y changera rien. » A quoi bon en discuter à nouveau. Il avait confiance en Cedrella, si elle disait qu’elle ne ressentait rien pour lui, c’était qu’elle ne ressentait rien pour lui, le sujet était clos, il n’était donc pas nécessaire d’aller se jeter droit dans le mur à nouveau, une fois, c’était déjà suffisamment douloureux et ça lui suffisait largement.
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MessageSujet: Re: bulletproof, nothing to lose. (clive)   bulletproof, nothing to lose. (clive) Icon_minitimeMer 20 Fév - 19:00



night falls, i fall,
AND WHERE WERE YOU ?


Les propos que Clive tenait à propos de la cadette Hudson étaient censés. Il ne pouvait décemment pas protéger tous les élèves dont il s’occupait. C’était humainement impossible et il le soulignait lui-même : il subissait un certain nombre de sortilèges impardonnables à la place des adolescents, sans pour autant parvenir à tous les sauver de ce douloureux fléau. Alice le trouvait déjà extrêmement courageux de se jeter à l’encontre des mangemorts, alors qu’il savait parfaitement que Poudlard n’était plus le lieu sûr qu’il avait autrefois connu. Alors, évidemment, lorsque la jeune femme y songeait… Clive avait raison, ce qu’il disait était juste et limpide. Il avait le mérité d’être honnête avec elle, tout en sachant que la vérité qu’il prenait le risque d’énoncer était susceptible de la heurter. Cela ne dérangeait en rien Alice qui, bien que profondément campée sur ses positions, acceptait d’entendre (et d’assimiler un minimum) le point de vue de son compagnon. Clive approuva cependant les dires de son amie, soulignant le fait qu’il savait pertinemment ce qu’elle pouvait ressentir en cet instant. La jeune femme, curieuse mais préférant encore ne pas souffler mot pour le moment, hocha brièvement la tête. L’interroger ? Oui, l’idée lui traversa l’esprit. Mais elle connaissait déjà les réponses, qu’elles soient vraies ou fausses, qu’il allait lui offrir. Ses propos les renvoyaient assurément à la disparition de Cedrella qui, apparemment, avait refait surface quelques jours plus tôt.

Aussitôt, Alice fut submergée par une vague de rancœur, semblable à celle qui l’avait détruite lorsque Tristan lui avait consciemment tourné le dos. Se raclant bruyamment la gorge, la libraire se raffermit et se redressa, le regard toujours rivé vers la cheminée, au sein de laquelle les flammes continuaient à faire crépiter les bûches. La voix grave de Clive la ramena alors à la réalité. Qu’est-ce me retient ici ? Intimidée par cette interrogation, force était de constater qu’elle ne savait pas par où commencer ses recherches. Néanmoins, elle ne se voyait pas énoncer cette triste vérité. Tristan avait toujours su quoi faire même s’il n’avait pas retrouvé Rose : il suivait des pistes et, non contente d’être une simple spectatrice, Alice s’intéressait à chacun de ses faits et gestes. Comment pouvait-on sérieusement l’en blâmer ? Malheureusement, elle n’avait pas suffisamment acquis de connaissances, à ce propos, pour être susceptible de retrouver Rose. De plus, sa sœur cadette était de ceux qui étaient retrouvés lorsqu’ils le désiraient. Si son caractère, pour le moins borné, l’aidait à ne pas courber l’échine sous l’adversité, il la poussait également à aller au-delà de ses capacités. Et également à l’encontre de son aînée dont elle n’avait visiblement cure.

Malgré tout, Clive pouvait comprendre. Même lorsqu’il n’était pas d’accord avec Alice, il cherchait tout de même à connaître ses motivations. Cette amitié était instaurée sur des fondations solides et, en somme, c’était ce sur quoi la jeune femme désirait se reposer pour le moment. L’inquiétude, grossière et palpable, était quotidienne. Si seulement Alice craignait uniquement pour la vie de Rose, tout serait sûrement plus facile. Peu à peu, de nombreuses inquiétudes jalonnaient ponctuellement sa vie. La jeune femme avait l’étrange impression que la mort se plaisait à emporter chaque personne qui lui était chère, consumant ainsi son existence de la pire des façons. Combien de sorciers se trouvaient, à l’heure actuelle, dans la même situation qu’elle ? Qu’eux ? A marmonner des paroles incompréhensibles, à espérer un avenir meilleur, tout en noyant la majorité de leurs larmes dans une tasse de thé. Sans doute étaient-ils trop pour être comptés sur les doigts d’une seule main. Après quelques secondes de silence, durant lesquelles Alice tentait vainement de mettre des mots sur son ressenti, la libraire reprit enfin la parole.

« Bien sûr que oui, tu sais ce que ça fait. » Soupira-t-elle. Ses dents mordillèrent rapidement sa lèvre inférieure alors qu’elle essayait de formuler une réponse correcte, qui ne laissait en rien présager son malaise récurrent. « Regarde autour de toi, Clive. J’aime énormément Elwood, mais je n’ai pas le droit de lui faire endosser le poids de mes erreurs en lui confiant la librairie. » Répliqua-t-elle sur un ton catégorique. « Je… je t’avais parlé de Tristan, je crois. Et… et, tu vois, je l’attends. Peut-être qu’il va revenir et, si c’est le cas, il sera le mieux placé pour retrouver Rose. » Elle haussa les épaules, atterrée par ce qu’elle était en train de dire. « Pour tout t’avouer, je ne sais pas par où commencer, je ne sais pas où chercher. Ne rien faire me rend folle… mais, à choisir, je préfère encore ne rien faire plutôt que de mettre en danger la vie des gens que j’aime. » Instinctivement, elle se massa la nuque. « Je suis idiote. »

Clive, quant à lui, ne pouvait pas être à la fois juge et parti. Ainsi, il se jugeait d’une manière telle qu’Alice en était partiellement dégoûtée. En y réfléchissant, si elle ne nourrissait pas des sentiments à l’égard de Tristan, elle lui aurait sûrement demandé de l’épouser. C’était une bonne idée car cela les empêcherait vraisemblablement l’un et l’autre de finir leurs jours seuls, confinés dans une cave, abandonnés de tous et entourés de chats.

L’attitude de Clive était clairement défaitiste, et non pas raisonnable comme il se plaisait à le dire. Alice ne se souvenait pas de l’avoir déjà vu avec une femme accrochée au bras alors, depuis toujours, elle s’était simplement dit qu’il dissimulait astucieusement ses relations amoureuses. La libraire n’avait jamais pris le parti de lui en parler, jugeant sa curiosité particulièrement mal placée. Il était alors inutile de détruire, point par point, les certitudes profondément ancrées en Clive, tant il était persuadé que Cedrella ne partageait pas ses sentiments. De fait, il ne put s’empêcher de qualifier son interlocutrice d’idéaliste. Arquant un sourcil interloqué, Alice croisa fermement ses bras contre sa poitrine. D’après lui, il n’y avait aucune discussion susceptible de changer leur situation. Chose que sa compagne ne comprenait que partiellement. Alice aurait aimé, par respect pour son ami, s’improviser conseillère. Elle n’était malheureusement pas plus avancée que lui au sujet de l’amour et de ses déboires – avançant avec prudence sur ce chemin sinueux.

« Idéaliste, moi ? Sérieusement ? » Un petit ricanement passa ses lèvres alors qu’elle secouait doucement sa tête de droite à gauche, ses boucles brunes rebondissant autour de son visage pâle. « Je ne vais pas essayer de te convaincre, Clive. Tu penses que Cedrella ne t’aime pas. Soit, je ne suis pas celle qui doit te persuader du contraire. » Souffla-t-elle. « Et maintenant, que comptes-tu faire ? Tu vas la revoir bientôt ou bien tu vas l’éviter pendant quelques jours ? » Demanda Alice avec curiosité, attendant avec extase la suite des événements qui, elle l’espérait, allait se solder par une union indestructible.

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MessageSujet: Re: bulletproof, nothing to lose. (clive)   bulletproof, nothing to lose. (clive) Icon_minitimeVen 1 Mar - 9:33


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Clive n’était pas du genre à mentir bien au contraire, il disait souvent les choses comme il les voyait, se perdant même parfois dans la confusion la plus totale, c’était ce qu’il avait fait quelques instant plus tôt avec Cedrella. Il avait essayé d’exprimer ses idées et il n’avait réussi qu’à prononcer des paroles ne cessait de se contredire, parce que c’était ce qu’il faisait, se contredire lui-même. Il voulait couper les ponts avec la jeune femme pour la protéger, mais d’un autre côté il était incapable de se résoudre à se passer définitivement de sa présence. Alors forcément, ce genre de choses dites à l’oral façon Clive Burgess-Holmes ça donnait un long fluide de mots incompréhensibles. Cedrella le lui avait fait remarqué d’ailleurs et forcément après il l’avait embrassée. Ça au moins , ça avait le mérite d’être clair et efficace. Même si le résultat final se soldait parce ce qu’il pouvait très aisément considérer comme un échec critique. Finalement des fois les messages clairs ne sont pas les plus efficaces. Pourtant, ses paroles étaient plutôt limpides alors qu’il parlait avec Alice. Il ne pouvait pas lui cacher ce qu’était devenu Poudlard et le fait qu’aucun élève (à part les fils de mangemorts ou au moins ceux étant du côté de Voldemort) n’était vraiment en sécurité dans le château. Ceux qui n’y étaient pas avaient au moins l’avantage de pouvoir fuir, de transplaner rapidement pour rejoindre un lieu totalement différent où ils trouveraient un tant soit peu de sécurité. À l’intérieur de Poudlard, ils ne pouvaient pas transplaner, ils pouvaient fuir mais pas bien loin, impossible d’échapper bien longtemps aux mangemorts à l’intérieur du château. Clive avait la sensation que ceux ayant quitté Poudlard avait parfois plus de chance. Après, l’avantage de ceux étant à Poudlard, c’était que logiquement, il restait interdit d’assassiner un élève. Alors que dehors, s’ils avaient envie d’utiliser le sortilège de la mort sur un gamin, rien ne les retenait. Ceci dit, à l’intérieur, Doloris était devenu un moyen efficace de punir les élèves et on se fichait bien de risquer de les rendre complètement fou. Peut-être la mort était-elle préférable à la folie. Clive ne savait pas trop et ce n’était pas quelque chose qu’il tenait à savoir. Il pensait vraiment que Rose connaitrait moins de souffrance dehors, mais il savait aussi que c’était difficile d’ignorer le sort réservé à une personne à laquelle on tient. Il le savait, il l’avait vécu avec Cedrella. Il avait eu peur qu’elle soit morte, peur qu’elle soit condamnée à un sort encore pire, peur de bien des choses et pourtant, il n’avait pas bougé. De la même façon, Alice semblait résignée à rester dans sa librairie à attendre un miracle. Ce n’était pas la meilleure chose à faire, aujourd’hui, il en avait conscience, mais il pouvait difficilement lui faire la morale.

Il baissa les yeux vers le sol quelques instants alors qu’il repensait à l’absence de Cedrella, ce dégout qu’il éprouvait envers lui-même parce qu’il n’avait pas bougé le petit doigt pour elle. Il se détestait pour ça et ce n’était pas une sensation des plus agréable, il aurait aimé pouvoir aider Alice à ne pas ressentir ça, mais il ne pouvait pas la pousser à tout lâcher pour partir à la recherche de sa sœur, même si à ses yeux, la librairie n’aurait pas du être une priorité pour elle. Tout comme son poste à Poudlard, le pseudo rôle de défenseur d’élèves qu’il s’était donné, n’aurait pas du être une priorité pour lui quand Cedrella était en danger. « La libraire aussi importante soit-elle, ne peut pas être plus importante que ta sœur Alice. Les commerces ferment les uns après les autres à Pré-au-lard comme sur le chemin de traverses. Rien ne t’oblige à continuer alors que bien d’autres on déjà abandonné. » Il savait que la librairie était importante pour elle, elle appartenait à sa famille, c’était un souvenir auquel elle tenait. C’était évident. Mais sa sœur était plus importante et il n’y avait plus rien à perdre ici. La boutique était en déclin depuis quelques temps déjà et sans doute que Clive restait son plus fidèle client, voir même le seul à en juger l’absence de visite depuis qu’il avait rejoint Alice. Il haussa légèrement les épaules alors qu’elle parlait de ce Tristan. Il ne le connaissait pas personnellement, mais peut-être perdait-elle son temps à l’attendre de cette façon. « Peut-être qu’il pourra. Mais s’il ne revient pas ? » Il lança un regard à la jeune femme. Peut-être qu’il était trop peu confiant envers le reste de l’humanité en cet instant pour être positif, ou simplement qu’il savait que trop compter sur autrui n’était pas forcément la meilleure chose à faire. « Je ne suis pas venu pour Cedrella. J’ose espérer que ce Tristan vaut mieux que moi. » Si elle avait foi en lui, il espérait vraiment qu’il revienne, qu’Alice n’ait pas à souffrir de son absence alors même qu’elle comptait sur lui. Il termina sa tasse de thé avant de répondre aux propos de son amie, qu’il était bien placé pour comprendre. « Peut-être l’es tu. On l’est tous un peu je crois. Moi le premier, je suis même le roi des idiots. J’ai laissé tomber Cedrella alors que je savais qu’elle avait besoin moi. Maintenant, il ne me reste plus que la culpabilité de n’avoir rien fait et j’espère que tu n’auras jamais à plonger là dedans. » Il l’espérait même de tout son cœur. Cette maudite culpabilité qui s’était faite grandissante de jour en jour et qui aujourd’hui semblait avoir atteint le paroxysme, il avait l’impression qu’elle le détruisait lentement, comme un poison s’écoulant dans ses veines.

Il était résigné pour le moment, persuadé que rien n’effacerait cette culpabilité et que ses erreurs resteraient gravées à jamais dans son existence, l’empêchant d’avancer d’avantage. Il croyait en Cedrella et en chacune de ses paroles. Ainsi, il ne pouvait pas envisager que pour une quelconque raison, elle ait pu décider de lui mentir. Il lui faisait confiance, aveuglément, ainsi il comprenait que jamais il ne connaitrait avec elle un avenir dans lequel leur relation dépasserait le stade de l’amitié. Elle n’avait aucune raison de mentir de toute façon. L’amour, c’était un peu l’espoir dans cette maudite guerre, pas quelque chose à fuir. Enfin, il pouvait bien penser ainsi, après tout, il n’y connaissait rien. La seule femme qu’il ait jamais aimé, c’était Cedrella et leur histoire était au point mort de toute évidence. Il haussa légèrement les épaules, suite à l’interrogation de la libraire. Peut-être qu’idéaliste n’était pas le terme approprié, après tout, elle était la première a voir le noir dans ses propres histoires. Finalement Clive et la jeune femme avait bien des points communs. Il essayait de la rassurer quant à son histoire avec sa sœur, là où elle ne voyait pas d’amélioration possible et elle, elle tentait de le rassurer au sujet de Cedrella alors même qu’il sentait que tout était déjà perdu. Sans doute était-ce plus simple de croire au bonheur d’autrui plutôt qu’au sien. Il pinça légèrement les lèvres en entendant la réplique d’Alice, avant de laisser échapper un long soupire, les yeux rivés vers le sol. Qu’allait-il faire ? Il ne savait pas vraiment. Il releva finalement les yeux vers son amie. « L’éviter sans doute. C’est stupide non ? » Il savait bien que c’était idiot d’éviter Cedrella, mais il avait besoin de prendre un peu de recul pour chercher à faire taire ses sentiments qui s’étaient révélé à lui quelques instant plus tôt avant d’être piétinés par la jeune femme. Il ne pouvait pas lui en vouloir, il en était incapable, pourtant il ne se sentait pas prêt à croiser à nouveau la jeune femme et il y avait sans doute une pointe de rancœur là dedans, même s’il cherchait à le nier, et finalement, ça lui donnait une raison supplémentaire de se détester.
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MessageSujet: Re: bulletproof, nothing to lose. (clive)   bulletproof, nothing to lose. (clive) Icon_minitimeMer 13 Mar - 14:35


help is on the way
« hold my hand, to the sea right there
in front of me, help is on the way. »



Alice avait conscience que son comportement paraissait inacceptable aux yeux de bon nombre de ses pairs ; s’ils ne la jugeaient pas, elle ne pouvait s’empêcher de culpabiliser face à leur silence poli. Seul Elwood partageait véritablement son état d’esprit car, même s’ils avaient des raisons différentes, ils se contentaient de regarder la guerre secouer le monde des sorciers. Sans bouger, sans sourciller. De fait, ils formaient un duo inébranlable et ils se comprenaient sans même avoir à ouvrir la bouche. Parallèlement, malgré l’appartenance de Clive à l’Ordre du Phénix, il n’avait jamais ouvertement dénoncé la passivité de sa cadette. Alice lui en était reconnaissante mais, en y songeant, il n’aurait fait que tenir les propos de sa propre sœur. Clive était honnête, certes, mais pas cruel ; il n’allait sûrement pas approuver les longs discours de Rose, ne serait-ce par égard pour son amie. Sa franchise avait des limites et, en somme, c’était ce que la libraire appréciait chez lui. Il ne cherchait pas à la heurter, ni même à froisser son orgueil, pour la faire réagir. Pourtant, la jeune femme se raidit lorsque son vis-à-vis évoqua la librairie qui, aussi importante fût-elle, n’était pas aussi précieuse que pouvait l’être sa sœur. Instantanément, les pommettes de la demoiselle se teintèrent d’une couleur savamment rosée. Rose était l’être auquel elle tenait le plus ; elle l’aimait démesurément. Elle était prête à tout pour la retrouver mais sa bravoure, déjà fébrile, était moindre depuis le départ de Tristan. Elle était désespérée, terrifiée. Elle avait perpétuellement le cœur au bord des lèvres. Quelque chose la retenait ici. C’était la librairie de son père, seul vestige de son passé qu’elle peinait à conserver. Si elle lâchait prise, elle tournerait le dos à ses parents, à tout ce qu’ils avaient construit. Ces craintes étaient chimériques, fugaces, filandreuses. Elles n’étaient pas réelles. Le plus étrange dans cette situation, c’était qu’Alice en avait conscience. Conservant un silence religieux, elle le laissa continuer ; il aborda le sujet de Tristan, tout aussi douloureux, et remarqua qu’il pouvait tout aussi bien ne pas revenir. C’était une idée à laquelle elle s’était faite, en deux mois, mais ses espérances à ce propos restaient palpables. Les paroles de Clive étaient pourtant justes, intéressantes. Véritables. Il ne cherchait pas à lui faire plaisir ; mais ses propos soulignaient un manque flagrant d’espoir. Particulièrement défaitiste, Alice comprenait néanmoins ses doutes. Il lui était cependant impensable de ne jamais revoir Tristan, aussi violente leur dernière altercation fût-elle. A nouveau, Clive évoqua Cedrella. Il culpabilisait ; en plus de le lui avoir dit, cela se voyait. Cette douleur lancinante était peinte sur les traits de son visage fatigué. Le jeune homme devait affronter les mangemorts, qui siégeaient majoritairement à Poudlard, protéger ses élèves, et sauver bon nombre de ses amis. Combien de pertes avait-il essuyées depuis le commencement de cette guerre ? Peu importait le nombre, c’était injuste. La teneur même de cette guerre échappait au regard avisé d’Alice, elle avait l’impression de nager en eau trouble.

Portant son regard bleuté vers son compagnon, dont elle détailla brièvement l’allure, la jeune femme haussa finalement les épaules. « La librairie n’est rien en comparaison de Rose. Mais c’est le seul héritage que j’ai reçu de mon père et, regarde autour de toi, elle n’a pas changé depuis des années. Cette boutique, c’est lui. » Vaguement consciente d’exposer son déni aux yeux de son ami, elle détourna ses prunelles pour fixer sur les flammes orangées qui, peu à peu, mourraient. « Je ne sais pas si Tristan reviendra. » Elle battit des cils, cherchant ses mots, et déglutit. « Mais je l’espère car je ne suis pas certaine d’être capable de pouvoir la retrouver sans lui. » Elle ne s’était jamais illustrée à Poudlard en tant que sorcière confirmée et ses maladresses se retranscrivaient souvent dans sa magie. Contrairement à elle, Tristan savait ce qu’il faisait ; du moins, il ne risquait pas de tuer accidentellement quelqu’un sous le coup de la panique. « Nous sommes vraiment faits pour être amis, toi et moi. » Lança-t-elle mollement pour seule réplique aux propos de Clive. A propos de la disparition de Cedrella, Alice n’avait entendu que des bribes, des murmures fugaces et n’avait rencontré que des regards fuyants. Bientôt, elle exigerait des explications de la part de la principale intéressée, ne serait-ce que pour comprendre les raisons de son absence prolongée. Elle ne pouvait rien tirer de Clive car il était évident qu’il se murerait derrière un silence buté aussitôt le sujet abordé. Malgré tout, Alice ne pouvait pas lui en vouloir, ne sachant maintenant que trop bien les sentiments qu’il nourrissait à l’égard de sa meilleure amie. Il souhaitait la protéger, préserver le secret qu’elle ne voulait peut-être pas lui divulguer. Comment l’en blâmer ? La jeune femme était attendrie par les efforts déployés par Clive dans le seul et unique but de tenir Cedrella à bonne distance des ennuis. Mais s’il l’avait abandonnée à son triste sort, s’il culpabilisait à présent… ils n’étaient finalement pas si différents. Chaque jour, Alice se remémorait les raisons qui avaient (sûrement, car tout n’était que supposition) poussé sa sœur cadette à s’enfuir. Chaque jour, elle attendait son retour qui, comme celui de Tristan, n’existerait probablement que dans ses rêves. La voix de Clive la tira de ses rêveries. Levant son regard vers son vis-à-vis, et plantant ses prunelles dans les siennes, il lui déclara qu’il éviterait sans doute Cedrella jusqu’à nouvel ordre. Il précisa alors que son idée était stupide. Son front se plissa et ses sourcils se froncèrent. Elle comprenait aisément son manque de courage ; elle-même avait du mal à braver les limites de sa fierté, alors qu’elle savait pertinemment (du moins, elle s’en doutait) que Tristan passait la plupart de ses soirées au Chaudron Baveur. Les gens avaient l’habitude de l’y retrouver lorsqu’ils avaient besoin de son aide. Se mordillant rapidement l’intérieur de sa joue, la jeune femme sentit les traits de son visage se détendre. S’il trouvait ses agissements stupides, pourquoi alors les exécutait-il ? Alice savait néanmoins que ce genre d’idioties, dont elle était également friande, ne pouvaient pas s’expliquer. Tout serait tellement plus simple. « Stupide ? Possible. » Elle haussa les épaules. « Ceci étant dit, à ta place, je ne ferais pas mieux. » Et elle n’avait pas fait mieux. Elle jeta un petit coup d’œil vers la vitrine de la librairie. La pluie s’était atténuée et ne frappait plus le pavé en cadence. Quelques rayons de soleil transperçaient les nuages grisonnants. Clive ne tarderait pas à repartir ; ses visites, nombreuses, étaient brèves. Poudlard, même si cette école n'arborait plus sa grandeur d'antan, était toujours sa maison.
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MessageSujet: Re: bulletproof, nothing to lose. (clive)   bulletproof, nothing to lose. (clive) Icon_minitimeMer 27 Mar - 12:44


“ bulletproof, nothing to lose ”
alice hudson et w. clive burgess-holmes♪♫♬
C’était la guerre et chaque sorcier avait sa façon de l’aborder. Aux yeux de Clive ceux qui restaient à l’arrière, cachés dans leur coin n’étaient pas à blâmer. Il était presque content de savoir Alice en sécurité au fond de sa boutique plutôt que Dieu seul savait où en train de fuir. Il tenait beaucoup à son amie et il savait que déjà trop de ses proches passaient leur temps à risquer leur vie dans cette guerre, Cedrella, Morgana et bien d’autre encore. Alors au fond, le fait qu’Alice reste bien tranquillement dans sa librairie, il ne trouvait pas ça plus mal. Jamais il ne le lui reprocherait. Il n’était pas comme ça et puis il était bien mal placé pour juger son comportement, lui qui avait laissé tomber la femme dont il était amoureux alors que sa vie était en danger. Il comprenait qu’Alice se sente bloquer dans sa librairie, avec ses responsabilités, de la même manière que lui, il s’était retrouvé bloqué dans le château à se chercher des responsabilité, des bonne excuse pour ne pas bouger alors même qu’il savait que ça aurait été la meilleure chose à faire. Il comprenait parfaitement bien le comportement d’Alice et jamais il ne chercherait à le lui reprocher, bien au contraire. Il pouvait cependant être sincère avec elle, lui faire part de son expérience et essayer de faire en sorte que jamais elle ne regrette la décision qu’elle avait prise en choisissant de rester chez elle. Lui, il regrettait de ne pas être aller secourir Cedrella, il s’en voulait et cette pensée le hantait au quotidien, il vivait avec une culpabilité dont il ne pouvait guère se séparer. Elle était là, ancrée en elle et maintenant s’ajoutait celle de cet acte inconsidéré qu’avait été ce baiser qu’il avait déposé sur ses lèvres. Il n’avait pas assurer avec Cedrella et pourtant elle était sans doute la personne qu’il avait de plus chère au monde. Le fait était à présent qu’il s’en voulait pour bien des choses qu’il ne pouvait plus changer et que s’il pouvait éviter à Alice de connaitre ça, il pensait que ça valait la peine d’essayer, bien qu’il ne la pousserait pas à quitter sa librairie pour aller crapahuter dans les bois à la recherche de sa sœur cadette. Déjà, contrairement à lui, elle avait fait appel à quelqu’un qui pouvait potentiellement l’aider. Ce Tristan. Apparemment, il était parti, Clive ne savait pas ce qui avait pu se passer entre eux deux et, ce n’était pas ses affaires, mais il espérait vraiment que le dit Tristan finirait par revenir pour aider Alice, quoi qu’elle ait pu faire pour qu’il s’en aille, elle méritait qu’on l’aide, il en était convaincu. Il voulait que quelqu’un l’aide, il voulait qu’elle retrouve sa sœur cadette et qu’ainsi, elle se fasse un peu moins de soucis. Il souhaitait vraiment que les choses aillent mieux pour la jeune libraire, il était son ami après tout alors il était logique qu’il souhaite que ça aille mieux pour elle. S’il avait l’impression que sa propre vie ne ressemblait plus à grand-chose à présent, il ne voulait pas que ce soit éternellement le cas d’Alice et peut-être que s’il avait pu aller crapahuter lui-même dans les bois il aurait essayé de la retrouver. Mais il avait bien des devoirs et des responsabilités au sein du château, bien des jeunes gens à essayer de protéger alors il ne pouvait guère quitter Poudlard. Pas trop longtemps en tout cas. Une chose était pourtant sûre, il risquait de s’isoler quelques temps, il en avait besoin, histoire de remettre les choses au clair dans sa vie, de ne s’apitoyer que sur son triste sort (parce qu’à force d’encaisser les coups, y a bien un moment où ça devient nécessaire) et de laisser un peu les autres de côté, après quoi sa vie reprendrait sans doute son cours.

Alice souligna que la librairie avait autrefois appartenue à son père, même si elle représentait bien moins que sa sœur, elle restait importante à ses yeux et c’était quelque chose qu’il ne pouvait que trop bien comprendre. Elle ne pouvait pas sacrifier son héritage, mais elle ne pouvait pas non plus sacrifier sa sœur. C’était pour ça qu’elle avait fait appel à quelqu’un pour qu’il retrouve la jeune femme. Elle avait peut-être raison, après tout, ce n’était pas comme si elle restait les bras croisés à attendre dans son coin que sa sœur revienne. Pas comme lui il avait fait pour Cedrella. Elle n’avait plus qu’à espérer que Tristan revienne à présent. Elle avait besoin de lui, car elle se sentait incapable de retrouver Rose sans son aide. Clive était persuadé su contraire. Alice avait une bien piètre estime de ses capacités. C’était sa sœur et si elle voulait la retrouver, elle le pouvait. « J’espère aussi qu’il reviendra Alice. Ne baisse pas les bras et si jamais il ne revient pas, va le chercher, tu as bien du le trouver une première fois ce type, tu pourrais donc le trouver une deuxième fois. » Après tout, s’il ne revenait pas par lui-même rien ne l’empêcher d’aller le chercher par la peau du cul pour qu’il se décide à continuer de chercher. S’il avait voulu se rendre utile à un moment donné de cette guerre, s’il avait voulu aider Alice quelques temps plus tôt, il n’avait pas le droit de baisser les bras à présent (Clive était encore une fois bien mal placé pour juger ça, mais bon), il ne pouvait pas laisser tomber Alice. Il laissa échapper un léger ricanement suite à la réplique de la jeune femme. Elle avait bien raison, ils étaient fait pour être amis, eux deux qui ne trouvaient pas le courage de bouger, même pour les personnes qui représentaient le plus à leurs yeux. « Ouais, on s’est bien trouvés. » Il lui adressa un léger sourire avant de terminer sa tasse de thé et de jeter un léger coup d’œil vers la fenêtre. La pluie commençait à s’arrêter et quelques rayons de soleil commençaient à passer les rideaux. Il allait pouvoir rentrer à Poudlard sans mouiller d’avantage ses vêtement. Il allait devoir rentrer à Poudlard, il avait encore un boulot qui l’attendait, des cours à donner dans peu de temps. Il laissa échapper un long soupire. « De toute façon, ce n’est un secret pour personne, je suis stupide. » Il se leva finalement du fauteuil dans lequel il était confortablement installé. « Ne dit pas ça Alice, je suis sûr que tu agirais mieux que ça. » Il s’étira légèrement avant de se réchauffer les mains prés du feu. « Je vais devoir y aller. Je dois donner un cours d’ici une heure. » Encore une fois il soupira légèrement. Il n’avait pas franchement envie de faire cours en cet instant précis, mais il n’avait guère le choix. « Merci pour le thé et pour ton soutien. » Il se dirigea vers la sortie de la librairie pour récupérer ses affaires, suivis de près par la jeune femme. « J’espère de tout mon cœur que tu retrouveras Rose. » Il lui adressa un nouveau sourire avant d’enfiler sa verste qu’il avait laisser sur le porte manteau. « Je repasserais bientôt, je suis à cours de livre. » Etonnant étant donné qu’il avait accès à la bibliothèque de Poudlard, cependant lire des manuels de cours, ça ne l’intéressait qu’à moitié et puis il aimait acheter ses livres chez Alice. Il enlaça rapidement la jeune femme pour lui dire au revoir, avant d’ouvrir la porte. « Prend soin de toi. » Un dernier sourire, puis, il ferma la porte derrière lui afin de rentrer au château, pas forcément très motivé, mais il n’avait pas vraiment le choix.



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