gaia eurynomé fields

27 ANS ◊ SANG MÊLÉ

THE MINISTRY OF MAGIC, LONDON gaia fields 8 BUSES & 8 ASPICS LANGUE DE PLOMB MINISTRY OF MAGIC

"THE WAND CHOOSES THE WIZARD"

C'est une baguette bien spéciale que celle de Gaia, sculptée avec soin du bois d'un aulne, d'une finesse inestimable. C'est il y a très longtemps que celle-ci a choisi son sorcier, à cette époque il n'avait que onze ans et a d'instinct su qu'elle était faite pour elle : loyauté, entêtement et logique sont les principales qualités de cette baguette, spécialisée malgré tout en sortilèges de défense. Le coeur de cette baguette recèle bien des mystères, mais c'est la magie d'un crin de licorne qui lui donne toute sa puissance.

I. DONNE-NOUS L'AVIS DE TON PERSONNAGE SUR VOLDEMORT : Lord Voldemort. Un sacré personnage, celui-ci. A vrai dire, Gaia a un avis assez partagé sur sa personne - d'un côté elle réprouve profondément et intensément l'oppression des Moldus et des nés moldus, sans compter le régime de terreur qu'il a instauré dans le monde magique et ses paroles dignes d'un mégalomane qui aurait bien besoin d'être soigné, mais d'un autre côté elle lui porte une certaine admiration, non pas pour les actes qu'il perpètre avec ses Mangemorts chaque jour, mais pour cette maîtrise absolue et incontestable de la magie qui fait de lui un sorcier redoutable. Pour cela, oui, elle l'admire. Mais elle pense aussi qu'il aurait bien besoin de bouffer les mandragores par la racine.

II. QUE PENSE TON PERSONNAGE DE L'ORDRE DU PHÉNIX ET DE SES MEMBRES ? Gaia étant une informatrice au profit de l'Ordre, son avis risque forcément d'être assez peu objectif. Mais pour résumer, au début, elle les voyait plus comme des suicidaires désespérés que comme véritablement une organisation à même de combattre efficacement le Lord. Le temps et les explications de sa meilleure amie, Alice, lui ont permis d'ouvrir correctement les yeux - après tout, ils sont les seuls à véritablement faire quelque chose, non ? - et le meurtre d'Alice par les Mangemorts l'ont poussée à les rejoindre pour la remplacer comme taupe au département des mystères. Héros ou suicidaires, aucun de ces deux adjectifs ne leur convient finalement. Ils aspirent seulement au retour d'une paix certes relatives mais durable.

III. COMMENT TON PERSONNAGE VIT-IL LA SITUATION ACTUELLE ? Assez calmement, pour tout dire. La Langue-de-Plomb n'est pas vraiment du genre à paniquer (sauf en cas d'enfermement dans une petite pièce, claustrophobie oblige). Disons qu'elle fait ce qu'on lui dit quand on lui dit et qu'elle essaie d'être le plus impassible possible (autant dire qu'elle s'est longuement inspirée de Severus Rogue, du moins des souvenirs qu'elle en avait quand elle était élève à Poudlard). Elle se contente de prier pour que tout finisse au plus vite et que le soleil réchauffe de nouveau tout le monde.

"PLACE AU MOLDU DERRIÈRE L’ÉCRAN"

TON PSEUDO Ҩ appelez-moi Camille, ça suffira. TON ÂGE Ҩ bientôt majeure. CÉLÉBRITÉ CHOISIE Ҩ écrire ici. PERSONNAGE Ҩ inventé. TON AVIS SUR PI Ҩ c'est beau Ö. OU AS-TU TROUVÉ LE FORUM ? Ҩ bazzart. CONNEXION Ҩ on va dire 5/7. UNE ULTIME BAFOUILLE Ҩ ou encore D, la réponse D.

"HOME IS WHERE THE HEART IS"

PREMIER SEPTEMBRE 1981. CÉRÉMONIE DE RÉPARTITION, POUDLARD. Le nez levé vers le plafond qui reflétait le ciel étoilé sans nuages qu'elle avait aperçu à l'extérieur, Gaia observait tout ce qui passait à sa portée, les yeux brillants et la bouche légèrement ouverte. Même si elle savait qu'elle était une sorcière depuis la découverte de ses pouvoirs quand elle n'avait que six ans - sa mère était fille d'une sang-pur et d'un sang-mêlé, quant à son père, il était un né moldu - ses parents ne l'avaient pas préparée à un spectacle aussi... grandiose. Elle ne remarqua qu'après-coup que le silence s'était installé dans la Grande Salle et que la vieille femme à haute stature et au chignon serré qui les avait accueillis, le professeur McGonagall, appelait des élèves grâce à la liste qu'elle tenait dans les mains. Elle ne fit pas vraiment attention au début de la Répartition. Jusqu'à ce qu'elle entende son nom, tout du moins. « Fields, Gaia ! » En retenant son souffle, la petite blonde grimpa sur l'estrade et s'installa sur le tabouret. Aussitôt, un morceau de tissu rapiécé fut posé sur sa tête et elle sursauta violemment en entendant une voix provenir du sommet de son crâne. Fields, hm ? Je me souviens de ton père, très loyal, il a parfaitement eu sa place à Poufsouffle mais toi... même si tu as hérité de cette loyauté, ça ne t'ira pas... Elle est surmontée par une profonde envie de tout connaître... Un amour de la connaissance... C'est pour ça que tu seras magnifique à... « SERDAIGLE ! » Une des tables - celle aux couleurs bronze et bleu - éclata en applaudissements et la gamine se hâta de les rejoindre, un grand sourire aux lèvres.

QUATRE MAI 1986. BUREAU DU PROFESSEUR FLITWICK, POUDLARD. L'adolescente poussa un soupir et frappa trois coups discrets à la porte du bureau de son directeur de Maison. Elle attendit tranquillement qu'il lui dise d'entrer et referma soigneusement la porte derrière elle. Le minuscule professeur était assis derrière son bureau, sur une chaise apparemment rehaussée. « Ah, Miss Fields ! Asseyez-vous, asseyez-vous, je vous en prie. Et pardonnez-moi pour le fouillis qui règne ici, voulez-vous bien ? Je n'ai pas eu le temps d'appeler les elfes de maison... » La blonde sourit face à la civilité et la gentillesse du professeur. « Je vous en prie, professeur, l'état de votre bureau est loin d'atteindre celui des dortoirs des garçons ! » Après un minimum de rangement dans la pièce encombrée, Flitwick rentra finalement dans le vif du sujet. « Bien, ma chère, nous sommes donc là pour discuter de votre orientation. Avez-vous déjà une idée de ce que vous souhaiteriez faire une fois vos études terminées ? » Gaia soupira et prit le temps de réfléchir avant d'offrir une réponse à son directeur de Maison. « Je n'en sais trop rien, pour être honnête. Je pensais aller travailler au Ministère, mais je ne sais pas encore dans quel département. » Le professeur farfouilla un instant dans les papiers qui encombraient son bureau avant de tirer un prospectus estampillé par le Ministère de la Magie. « Voyons voir, Gaia... Vous faites Arithmancie et Etude des Runes, n'est-ce pas ? Vous êtes intelligente et vous avez de bons résultats, en dehors de l'Histoire de la Magie qui ne vous intéresse pas et la Défense contre les Forces du Mal où vous n'êtes pas très douée, sans offense. » L'adolescente ne sourcilla pas, en dehors d'une légère rougeur sur ses joues. « Vous pourriez envisager de faire carrière au Département des Mystères. Je sais qu'ils cherchent de nouvelles recrues et je pense qu'ils seraient ravis d'accueillir une jeune sorcière aussi douée que vous en Runes. »

VINGT-QUATRE JUIN 1988. QUAI DE GARE, PRE AU LARD. « Ca fait quand même bizarre de se dire qu'on reviendra jamais ici. » Gaia acquiesça d'un léger signe de tête, les yeux levés vers les tours de Poudlard qui se détachaient contre le ciel bleu. A leur gauche, la silhouette écarlate du train crachait des nuages de vapeur et attendait que tous les élèves montent dans ses entrailles. « Ca va me manquer à moi aussi. On y a passé sept ans de nos vies et maintenant on est majeurs et on s'apprête à rentrer dans le monde du travail... » Les deux jeunes femmes échangèrent un sourire complice et vaguement mélancolique. « Alors, tu comptes vraiment rejoindre le Département des Mystères ? » « Et toi, Alice, tu comptes vraiment rejoindre le Département de la Coopération Magique Internationale ? » Un nouveau sourire étira leurs lèvres. Gaia finit par soupirer en rajustant sa cape sur ses épaules. Elle caressa pensivement l'écusson de Serdaigle qui ornait encore cette cape. « Allez, on doit y aller, sinon le Poudlard Express va partir sans nous. » Alice sourit et s'engouffra dans un wagon, suivie par sa meilleure amie qui s'accorda un dernier regard en arrière. Poudlard lui manquerait, mais elle devait aller de l'avant.


SEPT FÉVRIER 1995. SALLE DE LA MORT, DÉPARTEMENT DES MYSTÈRES, MINISTÈRE DE LA MAGIE. Gaia se passa une main dans les cheveux et releva le nez vers l'Arche qui la surplombait. La pierre d'un gris presque noir et le voile qui la couvrait lui faisaient courir des frissons dans le dos, mais elle avait été assignée dans cette salle et, plus précisément, au décryptage des runes qui couraient le long de la courbe du monument. Elle fronça les sourcils en observant les runes qu'elle avait réussi à reconnaître mais la plupart étaient à moitié effacées. Elle comprenait maintenant pourquoi ce travail avait été abandonné au fil des années. Un soupir passa ses lèvres et, en prenant soin de ne pas passer au travers du voile, elle grimpa sur un escabeau pour examiner les inscriptions de plus près. « Bon sang, c'est trop usé... Va savoir si c'est Thursaz ou bien Wunjo... » Elle soupira et finit par abandonner pour le moment. Elle allait d'abord décrypter les runes qu'elle avait réussi à retranscrire et aviserait selon le sens qu'elle aurait réussi à trouver. Mais avant toute chose, il fallait qu'elle aille manger. Son estomac criait famine et, surtout, il était l'heure de la pause repas. Elle referma rapidement son dictionnaire et son exemplaire du Traité supérieur de traduction des runes avant de sortir de la salle pour rejoindre l'ascenseur qui la mènerait à l'atrium. Elle avait rendez-vous avec Alice et elle ne tarda pas à repérer la silhouette longiligne de la brune. « Alors, comment ça se passe avec le Tournoi des Trois Sorciers ? » Le sursaut qui secoua Alice lui arracha un sourire amusé. « Ca va ! Cette histoire avec Harry Potter a fini par se calmer... Même si bon, les relations avec le Ministère dont dépend Durmstrang sont limite catastrophiques... Et les Français sont parfois vraiment prétentieux. » Elles échangèrent un regard avant d'éclater de rire, puis Alice passa son bras sous celui de Gaia. « Et toi, mademoiselle Langue-de-Plomb, comment ça se passe ? » « Secret défense, mademoiselle la diplomate. Dis-moi, la coopération avec Verpey est tranquille ? » « Plus ou moins. Disons que ça irait mieux s'il ne passait pas son temps à parier à droite et à gauche... Dire qu'il fait partie des juges, ce Veracrasse... » La blonde se contenta d'un sourire et ce fut en discutant vivement qu'elles quittèrent le Ministère pour aller déjeuner dans un restaurant du Chemin de Traverse. « Au fait... Ton père ? » Il y eut un silence. La blonde fit tourner sa cuillère dans son assiette de potage au potiron. « Il a attrapé la dragoncelle et il est allé à Sainte Mangouste trop tard. Les guérisseurs ne sont pas vraiment optimistes, il a assez peu de chances de s'en sortir. » De nouveau, le silence. Alice se contenta de presser doucement la main de sa meilleure amie. Il n'y avait rien à dire.

DIX-HUIT AVRIL 1995. TERRASSE DE FLORIAN FORTARÔME, CHEMIN DE TRAVERSE. Gaia suçota pensivement sa petite cuillère pour la débarrasser de la glace menthe-chocolat qui la recouvrait encore. Elle avait le nez plongé dans un livre à la couverture de cuir sombre depuis quelques jours maintenant, les sourcils légèrement froncés et les yeux masqués par des lunettes de soleil. « Qu'est-ce que tu lis ? » Elle ne répondit pas et laissa Alice déchiffrer le titre sur la tranche de l'ouvrage. « Grandeur et décadence de la magie noire ? Depuis quand tu t'intéresses à la magie noire ? Et puis l'Histoire de la Magie ne t'a jamais enchantée. » « Parce que Binns ne s'est jamais occupé d'autre chose que des révoltes de Gobelins... » Elle referma son bouquin d'un geste sec et acheva sa glace d'un coup de cuillère. « Et je ne m'intéresse pas à la magie noire, je m'intéresse à Tu-Sais-Qui. » Face à elle, sa meilleure amie haussa un sourcil surpris et vaguement curieux. « Tu-Sais-Qui. Et, euh, je peux savoir pourquoi ? » Elle fronça ensuite les sourcils. « Tu ne crois quand même pas à tout ce que raconte Harry Potter ? » Gaia se contenta d'un haussement d'épaules. « Il faut lui accorder le bénéfice du doute, j'ai envie de dire. On ne sait jamais. » « Mouais. Si tu le dis... »


VINGT-QUATRE SEPTEMBRE 1997. OXFORD, ANGLETERRE. Gaia s'étira longuement, faisant malgré elle craquer les articulations de ses bras et quelques vertèbres dans son dos, puis se hâta pour ouvrir la fenêtre au hibou postier qui lui livrait son édition de la Gazette du Sorcier. Elle le paya et le laissa repartir, avant de refermer la fenêtre et de retourner dans sa cuisine, où l'attendait une tasse de thé brûlant. Elle recracha presque immédiatement sa gorgée de thé quand elle tomba sur la rubrique nécrologique. Alice Orchard, employée du Ministère (Département de la Coopération Magique Internationale). Ses genoux la lâchèrent et elle n'eut que le temps de s'effondrer sur une chaise, les mains tremblantes et les larmes aux yeux. Alice, sa meilleure amie, était morte et Merlin savait comment. Alice était morte parce qu'elle affichait un peu trop sa sympathie envers la résistance contre le régime de terreur instauré par Voldemort. Elle déglutit difficilement. Alice était morte et elle ne pouvait absolument rien y faire.

DEUX OCTOBRE 1997. LONDRES, ANGLETERRE. Il était tard, la température était glaciale et Gaia commençait à en avoir assez d'attendre dans ce quartier du Londres moldu. Elle soupira et se frotta les mains nerveusement, avant de s'emballer un peu plus étroitement dans sa cape noire doublée de fourrure. Elle songeait sérieusement à repartir quand une silhouette se posta près d'elle. « Alice Orchard ? » La jeune femme déglutit un peu nerveusement. « Elle ne viendra pas. Elle est morte. » La silhouette n'eut aucune réaction. Gaia prit le parti de continuer sa petite tirade. « Je travaille au Département des Mystères. Je ne compte pas entrer dans l'Ordre mais je peux toujours vous offrir des informations. Vous devriez savoir que les Langues-de-Plomb ont accès à beaucoup de secrets au sein du Ministère. » Il y eut un long silence, puis la silhouette reprit la parole. « Pourquoi feriez-vous ça ? » La blonde eut un soupir. « Parce que je compte bien faire sauter la tête de ceux qui ont tué ma meilleure amie. »