I caught you ₪ Doraleen & Daley & Ivy-Skye

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Doraleen & Daley

Vous savez ce qu'on dit ? Ne jamais blesser l'orgueil d'un homme. Et si cet homme est un mangemort, ne jamais essayer de l'envisager. En effet, certains hommes ont la rancune tenace, ce genre de rancune qui ne vous laisse aucun autre choix: vous venger à tout prix, quel que soit le moyen utilisé. Voilà deux semaines que Daley préparait son coup, il fallait faire les choses biens, il n'allait pas tendre un piège sans rien préparer et encore moins sans être paré à toute éventualité. Alors la simple idée de tenir cette petite insolente de Doraleen l'avait grandement motivé à préparer un piège digne d'un véritable mangemort.

Après sa cuisante défaite face à une adolescente de dix-sept ans, il était retourné à poudlard et avait fait des recherches à partir du nom qu'elle lui avait donné. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour reconnaître cette petite blondinette aux airs angéliques. Une élève en cavale qui devait être à Poudlard en train d'étudier mais qui, née de parents moldus, avait pris la fuite comme la plupart d'entre eux depuis que Rogue avait pris la tête de Poudlard. Et la plupart de ces élèves étaient traqués par des rafleurs et parfois même par les mangemorts eux-mêmes. Ils avaient ordre de les ramener vivants la plupart du temps, pour peu qu’il s’agisse d’Harry Potter déguisé en n’importe qui, le Seigneur des Ténèbres n’aurait pas permis qu’il soit vulgairement assassiné dans un coin de la forêt. L’élu était d’ailleurs le plus recherché et à chaque nouvel élève en cavale, on cherchait à leur faire avouer s’ils avaient connaissance de l’endroit où se trouvait le survivant. Il ne lui avait fallu que ces quelques mots pour convaincre les Carrow de l’aider dans sa mise au point de ce piège. Il ignorait si la petite blonde si laisserait prendre mais il avait envie d’y croire. Il avait minutieusement tout préparé et avait fini par se rendre à Londres avec un doux sentiment que tout allait bien se passer. Dans ces moments-là, Daley avait énormément de mal à se retrouver, à se reconnaître en réalité, il n’était plus le même lorsqu’il agissait comme un mangemort. Indifférence était son mot d’ordre, pas de sentiment ni de pitié, sinon, à quoi servirait-il ? Qu’il ait initié une capture avait un autre avantage : celui de convaincre son père de peut-être lui confier sa fille pour un week-end entier. Il ne vivait que pour elle, n’agissait que pour ces rares instants passés avec elle alors Doraleen valait bien le sacrifice pour quelques heures avec son enfant.

Les Carrow avaient déjà fait le ménage, à savoir, le parrain de Doraleen avait débarrassé le plancher après avoir rédigé une émouvante lettre à sa filleule pour lui dire qu’il se sentait en danger, qu’il avait l’impression qu’il allait bientôt se faire prendre, qu’il avait besoin de son aide à tout prix, il était seul et évidemment la lettre n’était pas terminée, laissée vide comme si quelqu’un lui avait violemment arraché le parchemin des mains. Tout était parfaitement mesuré et lorsqu’il arriva sur place, il fit sa part méthodiquement, envoyant balader à cours de sortilèges tout ce qui lui passait sous la main. Canapé, fauteuils, vitrine, quelques marches de l’escalier de bois, le tapis explosa dans un feu de joie, la cheminée craqua sous l’impact du lustre qu’il envoya dessus. L’obscurité se fit aussitôt, rendant l’ambiance des plus inquiétantes. Il n’y avait pas à dire, on aurait pu croire qu’un véritable champ de bataille venait de se jouer à cet instant précis, une lutte pour la vie. Ils n’avaient pas l’intention de toucher le parrain de Doraleen, un sang pur respectable, ce qu’il voulait, c’était la fille.

Alors il se retira derrière la porte, suffisamment loin pour ne pas qu’elle lui arrive dessus si Doraleen entrait en trombe mais assez près pour qu’elle ne puisse voir son ombre lorsqu’elle pénètrerait dans la maison. Pas question de la jouer à la loyale, il n’avait pas de temps à perdre en sortilèges inutiles. Jouer franc jeu, ce n’était pas vraiment la manière de faire des mangemorts. Il se fichait de passer pour un lâche, il voulait juste l’attraper et ne plus en parler. Tandis qu’il attendait avec une patience de saint que sa nouvelle proie arrive, il ruminait en silence l’affreuse journée qu’il avait passé avant de pouvoir se rendre sur les lieux de son piège. Il observait le carnage qu’il avait causé, laissant les minutes défiler sur l’horloge qu’il distinguait à peine dans la pénombre. La nuit n’était pas encore tout à fait tombée sur Londres, les derniers rayons de soleil laissaient filtrer une douce lumière qui rendait l’endroit plus lugubre encore si c’était possible. Il tourna légèrement la tête et entendit le cliquetis discret de la porte à côté de lui et eut un sourire de triomphe. Elle était venue. Se servant d’un sort informulé, il referma le piège sur la petite souris qui faisait son entrée dans la pièce. Il cessa instantanément de respirer. Elle était prudente, très prudente et il ne pouvait lui reprocher. Elle avait sa baguette à la main et il eut un sourire lorsqu’il leva la sienne aussitôt et plus rapidement que l’éclair, un bref « experlliarmus » franchit ses lèvres pour la désarmer avant même qu’elle ait eu le temps de se retourner pour inspecter le coin où il s’était caché. Il avait tout préparé et la baguette de Doraleen vint presque naturellement se poser dans la paume de sa main tandis qu’il se levait, vif comme l’éclair pour claquer la porte qu’elle n’avait pas fermé et la verrouiller d’un simple geste. Et évidemment, c’est dans un sourire narquois qu’il anticipa sa prochaine action. « Ah je tiens à te préciser dès maintenant qu’il est inutile d’envisager de transplaner, tu ne pourras pas ! » Il ficha la baguette qu’il venait de lui dérober sous sa cape de sorcier et s’approcha d’elle, menaçant. « Je suppose que tu te souviens de moi, nous allons avoir une petite discussion ma chère alors je te suggère de prendre tes aises… » Il observa un instant les alentours avant de déclarer. « Si tu trouves un endroit confortable, et je te conseillerais de ne rien tenter de stupide, ou je me verrais dans l’obligation de t’attacher ! » La menace était claire et ne souffrait pas de discussion : il le ferait. Mais en réalité, il la provoquait gentiment, il la poussait à bout pour savoir ce qu’elle pourrait faire à présent qu’elle était prise au piège. La porte d’entrée ne pouvait être ouverte sans baguette magique, les autres portes avaient été condamnées ainsi que les fenêtres, elle ne pouvait pas transplaner et les seuls baguettes à proximité étaient en sa possession. Il devait avoir une tête de plus qu’elle et pesait deux fois son poids, il doutait sincèrement qu’elle puisse prendre le dessus dans un corps à corps. Mais il serait amusé qu’elle essaye.

Il finit par dénicher deux chaises qui avait tenu le choc lorsqu’il avait tout détruit et les plaça l’une en face de l’autre. Il lui désigna la seconde d’un geste de la tête pour l’inciter à prendre place, et si elle pouvait le faire rapidement, il lui en serait reconnaissant.

≡ ton pseudo : · **≡ date d'arrivée :** 04/04/2012

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Doraleen avait soudainement l’impression que son cœur allait s’arrêter de battre, alors qu’elle terminait la lecture de cette maudite lettre. Une lettre incomplète, une lettre pleine de mauvaises nouvelles. Bien sûr, elle avait quelque chose de bizarre cette lettre, ce n’était pas normal que son parrain lui demande de l’aide à elle, ou alors, c’était un de ses plans tarabiscoté pour qu’elle revienne vers lui. Elle n’en savait rien, mais au fond, elle s’en fichait bien, la décision était toute prise, il y avait un risque que son parrain soit en danger alors devait aller le retrouver. Ses mains tremblantes rangèrent le morceau de parchemin usé dans son sac et d’un coup de baguette elle replia tout le campement qu’elle venait tout juste de monter. Elle ne passerait pas la nuit ici ce soir finalement. Son parrain avait toujours tout fait pour elle, il lui avait tout donné et il était grand temps qu’elle lui rende la pareille. Pas besoin de réfléchir, elle se fichait bien du danger, voilà un petit bout de temps maintenant qu’elle vivait en étroite relation avec le danger alors, ce n’était pas ça qui allait la faire reculer. Plus rien ne pourrait la faire changer d’avis, même pas sa respiration saccadée qui donnait l’impression que ses poumons ne fonctionnaient plus correctement, ou ses jambes qui tremblaient suffisamment pour lui donner l’impression qu’elle n’allait pas tarder à s’écrouler. Elle avait peur, c’était un fait. Pas peur d’être attaquée ou quelque chose dans le style, peur d’arriver trop tard et de retrouver son parrain mort. Il était sa seule famille, elle n’avait toujours eu que lui et voilà qu’elle avait la sensation qu’on était sur le point de le lui arracher, elle ne pouvait tout bonnement pas faire comme si de rien n’était et continuer sa fuite incessante. Il était temps de faire un retour aux sources, retourner chez elle, cette maison dans laquelle elle avait vécus avec lui, ce foyer si chaleureux dans lequel elle avait grandit. C’était là bas qu’elle avait le plus de chance de trouver son parrain, après tout c’était sa maison et d’après un endroit sans danger puisqu’il l’avait forcée à rester cloitrée à l’intérieur tout l’été. Après avoir ramassé l’intégralité de ses affaires elle s’appuya contre un arbre et ferma les yeux quelques instant, le tout en laissant échapper un long soupire. Elle rouvrit rapidement les yeux avant de prendre son courage à deux mains et de transplaner dans un coin isolé non loin de l’endroit où elle habitait. Elle se dirigea rapidement vers sa maison, sa baguette déjà glissée dans sa manche. Arrivée devant la porte, elle laissa échapper un léger soupire et saisi sa baguette entre ses doigts. Elle posa la main sur la poignet et après quelques secondes pendant lesquelles elle réunissait l’ensemble des ses forces, la blondinette ouvrit la porte en passa le seuil de la maison.

Elle fronça les sourcils face au carnage qu’était devenu sa maison, pas la peine de s’enfoncer d’avantage dans la bâtisse pour deviner qu’il s’y était passé quelque chose. Elle sentit de nouveau son cœur s’affoler alors que, prudente, elle fit quelques pas supplémentaires. « John ? » Elle ne reçu aucune réponse de son parrain. Sa baguette en main, elle avança encore de quelques pas avant de se retrouvée désarmée. Un expelliarmus lancé d’elle ne savait trop où venait de lui faire perdre sa précieuse baguette. Elle se retourna rapidement pour apercevoir un visage lui étant familier, elle avait déjà croisé cet homme quelque part, un mangemort à qui elle avait réussi à échapper sur ce qu’elle pouvait qualifier d’un coup de chance, un sort bien placé, un transplanage rapide en on en parlait plus. Il était là, juste devant elle et cette fois, elle ne pourrait pas utiliser de sortilège puisqu’il avait sa baguette entre les mains. Elle le fixa alors qu’il fermait la porte de la maison. Reflexe débile et sans doute inutile mais elle recula d’un pas alors qu’il lui annonçait que ce n’était même pas la peine de transplaner. Elle ne répondit rien, se contentant de reculer alors qu’il s’avancer vers elle. Ne faisant pas attention à où elle mettait les pieds, elle manqua de tomber sur les débris d’un objets qu’elle était incapable de reconnaitre vu l’état dans lequel il était. Il ne fallait pas qu’elle panique, il fallait qu’elle fasse de son mieux pour rester calme, même si c’était particulièrement difficile en cet instant. Elle n’osa pas prononcer le moindre mot, de toute façon, elle était trop angoissée pour qu’aucun son ne puisse sortir de sa gorge. Elle regarda quelque seconde la chaise qu’il avait déposé devant elle, quelque peu hésitante avant de finalement s’y assoir. « Où est mon parrain ? ». La jeune sorcière fixait son interlocuteur sans cligner des yeux et avec toute la détermination dont elle était capable. « Qu’est-ce que vous me voulez ? Je suppose que vous ne voulez pas prendre le thé que vous êtes là. » Il voulait discuter, c’était nouveau ça, de toute évidence ce n’était pas dans les habitudes des mangemorts ça, bien au contraire, ils étaient plutôt du genre à agir sans chercher à comprendre. « Vous avez peut-être juste envie de parler de la blessure que j’ai porté à votre égo ? » Une réflexion qu’elle aurait peut-être mieux fait de garder pour elle-même, elle aurait du savoir que provoquer un mangemort était rarement une bonne idée, cela dit, c’était dans sa nature de ne pas se laisser faire, au pire, un la situation dans laquelle elle se trouvait, elle n’avait plus grand-chose à perdre. Elle ignorait ce qu’il lui voulait exactement, elle ne savait pas comment allait se termine cette affaire, mais à bien observer la situation, ça semblait désespéré. Elle n’avait plus sa baguette, elle ne pouvait pas transplaner et tenter de sortir, c’était sans aucun doute perdu d’avance, autant dire qu’elle se sentait bel et bien perdue. S’il avait l’intention se débarrasser d’elle ce soir, elle n’avait pas envie d’être en plus aimable avec lui, de toute façon, elle était sans aucun doute incapable d’être aimable avec un mangemort. C’était un principe pour une née moldue de détester ceux qui pour une histoire de sang voulaient la réduire au silence. Elle était une sorcière tout comme lui et de toute évidence, elle le lui avait bien prouvé la première fois qu’ils s’étaient croisés.

hj : désolée, il est nase TT.TT faut pas que je Rp en regardant ONDAR ça donne du caca xD

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Doraleen & Daley

Il y avait ce genre de moments où Daley était méconnaissable et cet instant en était un. Il était clairement et complètement différent de celui qu'il pourrait être mais il avait quelque chose à accomplir et il était déterminé à obtenir ce qu'il voulait d'elle. Premier bon point, son mouvement de recul lorsqu'il lui annonça qu'elle ne pourrait pas transplaner et les autres pas en arrière lorsqu'il s'approcha. Il esquissa un sourire en la voyant manquer de trébucher, un sourire de sadisme pur. Des moments où il se perdait dans son rôle de mangemort étaient rares mais quand cela se produisait, il était impitoyable. Il l'incita à s'asseoir et se délecta une nouvelle fois de son hésitation. Il inclina la tête sur le côté, s'interrogeant un bref instant sur ce qu'elle allait pouvoir faire. Tenter de s'enfuir ? Le forcer à l'attacher ? A devenir franchement violent ? Elle s'assit, calmement et il pouvait dans un sens approuver ce sang froid dont elle faisait preuve. « Où est mon parrain ? » La question le prit au dépourvu et il arqua un sourcil amusé. Elle s'inquiétait plus de son parrain que de son propre sort, une logique implacable et pourtant, beaucoup auraient d'abord pensé à leur santé avant celle des autres. Ce comportement l'intriguait et son sourire restait sur ses lèvres. Il retourna la seconde chaise qu'il avait mené pour la mettre face à celle de Doraleeen et s'asseoir à cheval dessus, un bras sur le dossier, l'autre, celui de la main qui tenait sa baguette sur son genou, évidemment dirigée vers la jeune femme, fermement tenue pour éviter de se faire prendre par surprise. « Si je te disais qu'il était en danger de mort pour que tu m'avoues tout ce que je veux savoir, ce serait bien trop simple. Si je te disais qu'il ne court aucun danger, tu ne me croirais pas. Si j'essayais de te faire croire qu’il est mort et que tu ne le reverras jamais, tu te mettrais probablement à pleurer. A toi de voir ce que tu préfères que je te dise sur lui ! » Dans le fond, il savait qu'il avait raison. La jeune femme ne le croirait pas selon ce qu'il lui dirait. Elle n'avait aucune raison de le faire, il le comprendrait mais en même temps, Il ne voyait pas ce qu'il pourrait lui dire pour la réconforter et en toute honnêteté, il n'avait absolument pas envie de faire ce genre d'effort. Elle le regardait sans même cligner des yeux et son sourire en coin ne s'en allait pas. Il l'observait d'ailleurs de la même façon, droit dans les yeux, sans même un mouvement du regard. « Qu’est-ce que vous me voulez ? Je suppose que vous ne voulez pas prendre le thé que vous êtes là. » Son sourire s'agrandit. Oui, il s'amusait grandement de la situation et il avait presque envie de ne pas lui répondre pour la laisser dans cette attente de ce qui pourrait lui arriver.

« Vraiment ? J'en aurais bien pris un peu mais j'ai peur d'avoir détruit tout ce qui pourrait servir à le faire ... on va donc passer directement à la partie qui nous intéresse ... » Ou plutôt ce qui l'intéressait lui. D'ailleurs, il allait le lui révéler lorsqu'elle reprit la parole, pleine de fougue et surtout, pleine d'inconscience. « Vous avez peut-être juste envie de parler de la blessure que j’ai porté à votre égo ? » Il ne se départit pas de son sourire, qu'elle s'attende donc à ce qu'il se mette dans une rage folle, s'énerve, entre dans son jeu ou l'insulte et lui confirme ce qu'elle pensait savoir. Elle savait qu'elle l'avait eue dans sa fierté, elle lui avait porté un coup et pourtant, si elle était là, ce n'était pas uniquement pour ça. Il avait convaincu les Carrow de l'aider pour interroger la jeune fille en cavale, il n'avait pas parlé de vengeance personnelle. Il devrait donc rendre des comptes au frère et à la soeur et leur amener des informations. S'il revenait sans rien, il risquait d'en baver pour ne pas avoir été capable de se débrouiller face à une adolecente de dix-sept ans et ce pour la seconde fois. Il en allait donc de sa santé et de son honneur. Elle pouvait toujours espérer, il ne la laisserait pas s'en sortir aussi facilement, elle ne sortirait pas de là tant qu'il n'aurait pas ce qu'il voulait. Information et vengeance. Pourtant, il n'entre pas vulgairement dans son jeu, non, il prit une toute autre direction. « Nous y viendrons plus tard ma belle, je ne l'oublie pas et il serait fort prudent de ta part d'éviter de me le rappeler à tout bout de champ ! »

Il la menaçait, clairement et simplement et appuyait ses propos en portant sa baguette au-dessus de la chaise pour qu'elle la voit mieux. Elle avait une répartie délicieuse et il n'allait certainement pas s'ennuyer avec elle. Il ignorait encore ce qu'il allait faire d'elle mais il s'en délectait d'avance. « Pour l'instant on va simplement parler du fait que tu ne sois plus à Poudlard quand tu devrais t'y trouver, aurais-tu peur de tes origines ? » Il arqua un sourcil, il savait déjà qu'elle était née moldue, la raison pour laquelle elle n'était plus à Poudlard mais il continua. « Et en réalité, puisqu’à mon avis tu cours les vastes endroits où l’on ne peut pas t’attraper, je dois avouer que la perspective de te faire avouer si tu connais d’autres élèves en fuite m’a séduite. » Il s’avança légèrement sur le dossier, pour appuyer les propos menaçants de sa voix. « Tu imagines bien que je pense tout particulièrement à un élève mais toute information sera utile et fortement appréciée. En revanche, la résistance… » Il arqua un sourcil de manière suggestive et d’un simple et léger mouvement de baguette, il entailla doucement la peau de son bras dans la longueur, sans trop de profondeur. Comparé à de la torture traditionnelle, il pouvait être qualifié d’amateur et surtout, de gentillet mais il ne faisait que commencer, qu’appuyer ce qui l' attendait si elle ne répondait pas à ses questions. C’était également une douce vengeance de ce qui s’était produit entre eux la première fois qu’ils s’étaient rencontrés. La monnaie de sa pièce. Ils savaient tous deux de quel élève ils parlaient tous les deux, le plus recherché, le plus convoité par son maître. Il doutait fortement qu'il ait la chance qu'elle l'ait croisé au cours de sa fuite mais sait-on jamais.

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Doraleen n’avait clairement pas l’apparence d’une jeune fille qui sait se défendre, au contraire, elle paraissait fragile et facile à faire céder, elle avait des allures de poupée barbie pleine d’innocence. C’est ce que beaucoup de gens pensaient d’elle, c’est ce qu’elle avait longtemps cru elle aussi, c’était peut-être exactement ce qu’elle était quelques temps auparavant. Les semaines qui s’étaient écoulées depuis qu’elle avait quitté la chaleur de son foyer et la protection de son oncle l’avait sans aucun doute endurcie. Elle n’était plus la même Doraleen, elle en était persuadée, si elle n’avait pas pris la fuite, elle aurait certainement été on-ne-peut-plus paniqué de se retrouver dans une telle situation. Mais là, malgré les rapides battement de son cœur, elle faisait de son mieux pour rester aussi calme que possible. Ne pas paniquer, c’était sans aucun doute la meilleur chose à faire. Elle savait qu’en restant le plus calme possible, elle était plus a même de réfléchir pour trouver une solution et s’échapper de l’emprise du mangemort. Elle devait s’enfuir, il ne voulait pas qu’il la tue ou qu’il la fasse enfermer, elle ne voulait pas perdre si tôt. Si elle s’en sortait alors que tout semblait indiquer qu’elle était fichue, elle prouverait qu’elle n’avait pas besoin qu’on soit toujours après elle pour couvrir ses arrières. Pour l’instant, il fallait avouer qu’elle aurait bien eu besoin de quelqu’un pour lui apporter un coup de main. Malheureusement, elle était bel et bien seule en face de ce mangemort. Il ne fallait pas qu’elle lâche prise, si bien qu’elle fixait l’homme avec le regard le plus froid qu’elle avait en réserve. Elle fit de son mieux pour ne pas laisser passer la moindre émotion sur son visage quand il répondit à sa question, si tant est qu’il s’agisse vraiment d’une réponse. Avec autant d’assurance que possible, elle haussa les épaules. « Si vous pouviez juste me dire la vérité, j’essaierai de m’en contenter. » Elle ne voulait pas croire qu’il soit mort de toute façon. Si elle, elle avait réussi à se débarrasser de ce mangemort une fois, son parrain qui soit dit en passant était auror, s’en serait forcément très bien tiré lui aussi. Elle ne voulait que la vérité, au moins ça lui permettrait d’être fixée plutôt que de rester là à se poser plein de questions, et puis si elle voulait avoir une chance de s’en sortir, il fallait qu’elle vide son cerveau des pensées qui pouvaient venir gêner sa réflexion. Elle n’avait pas l’intention de baisser le regard face à celui de son interlocuteur, même s’il paraissait menaçant malgré ce large sourire qui étirait ses lèvres, il avait tout pour être malsain, le genre d’homme qui collait des frissons dans le dos. Elle ne pu s’empêcher de lever les yeux au ciel suite à la réponse du mangemort, c’était sans doute un semblant d’humour qui n’avait rien de franchement drôle. Elle reposa son regard froid sur lui, dans une volonté de prouver qu’elle n’avait pas l’intention de se laisser faire. « Dommage, un petit thé ça aide souvent à détendre l’atmosphère. » Elle n’était pas bien sûr qu’un thé aurait suffit à la détendre vu la situation, mais de toute façon c’était ironique. Elle n’avait pas vraiment envie de se mettre à préparer le thé, quoi que, ça lui aurait permit de lui balancer la bouilloire à la figure, ce qui aurait représenté une bonne diversion pour fuir. Tant pis pour l’idée du thé, il fallait qu’elle trouve autre chose. Son regard toujours posé vers son ravisseur, elle s’attendait sans doute à ce qu’il s’énerve qu’il lui montre qu’il ne fallait pas jouer avec lui et que c’était lui qui menait la danse, le truc typique des mangemort quoi. Mais il garda son sourire narquois sur les lèvres, il semblait imperturbable, trop sûr de lui pour se laisser influencer par les répliques d’une adolescente. C’était sans doute là une qualité de mangemort, une de leur rare qualité et encore, elle était persuadée qu’il y en avait d’autres qui n’auraient pas hésité à utiliser la manière forte pour qu’elle cesses ses provocations. Elle pouvait presque s’estimer heureuse d’être tombé sur un mangemort particulièrement patient. Ou pas d’ailleurs, s’il était patient, la nuit allait sans aucun doute être très longue. « Veuillez m’excusez … Je suis juste tellement surprise qu’un mangemort ce soit fait avoir par une adolescente que je ne peux m’empêcher de le répéter. » Toujours le même regard sur son visage. Elle savait bien que trop chercher n’était pas la meilleure des choses à faire et que parfois, il était plus sage de fermer la bouche gentiment, seulement, ça n’avait jamais été son genre. Elle était têtue et si on lui disait d’éviter la provocation, c’était plus fort qu’elle il fallait qu’elle provoque. De toute façon, qu’avait-elle à perdre ? Si elle restait sage et bien gentille, elle connaitrait le même sort que si elle jouait les teigne. Il n’allait pas l’épargner, elle le savait pertinemment.

Ses yeux se posèrent quelques secondes sur la baguette du sorcier, la menace était là et il suffisait qu’il prononce deux mots et elle serait officiellement réduite au silence. Elle déglutit suite à cette pensée. Il fallait avouer que l’idée de se prendre un avada kedavra que l’enchantait pas du tout. Pire, elle devait admettre, au moins dans son fort intérieur que même si elle faisait la maline, elle avait effroyablement peur. Elle fonça les sourcils suite la réplique du mangemort, signe qu’elle n’était pas d’accord avec ses propos. « Je n’ai pas peur de mes origines, je les assume parfaitement. Je n’ai rien à envier aux sorciers comme vous. Votre sang n’est pas plus pur que le mien, ce sont des foutaises ! Je n’ai pas quitté Poudlard parce que j’avais honte de mes origines mais parce que je tiens à ma vie et qu’on me l’aurait ôtée tout ça pour une question d’origine. » Elle marqua un léger temps d’arrêt. Elle fronçait toujours les sourcils le visage dur, elle croyait dur comme fer à ses paroles. Elle laissa échapper un petit soupire et se calla contre le dossier de sa chaise avec autant de légèreté que possible avant de hausser de nouveau les épaules en croisant les bras contre sa poitrine. « De toute façon, je doute qu’il y ait vraiment de sang-pur à proprement dit, il doit bien y avoir dans votre lignée quelques impuretés, sinon, c’est sans doute qu’il y a de la consanguinité. » Elle laissa encore une légère pause pendant laquelle elle croisa les jambes. « Cela dit, ça expliquerait votre folie. » C’était elle qui était folle sur le coup, ça ne faisait aucun doute. Il fallait vraiment qu’elle arrête de dire avec autant d’aisance le fond de ses pensées. Certes, elle croyait réellement en ce qu’elle venait de dire. Mais le dire comme ça à un mangemort qui a absolument tout pouvoir sur elle, c’est limite un peu suicidaire. Tant pis, elle n’allait pas non plus s’excuser. Elle se redressa sur sa chaise, décroisa les jambes et les bras, sentant une douleur à son bras. Douleur qui pouvait s’expliquer facilement, puisque en posant les yeux sur son bras, elle pu s’apercevoir qu’il était entrain de le lui entailler d’un geste de baguette, coupure plutôt superficielle mais douloureuse. Elle mit sa main sur la dite coupure avant de jeter à nouveau un regard noir à l’homme lui faisant face. « Et vous imaginez bien que même si je savais où était Harry Potter, je ne vous le dirais pas ! Je crois en lui et en sa victoire sur votre seigneur alors croyez moi, je préférais mourir que de vous conduire à lui ! Cela dit, le problème est réglé puisque je n’en ai pas la moindre idée … » Encore une fois, elle disait la vérité. Elle croyait en la victoire de Harry sur le seigneur des ténèbres, elle savait qu’il en viendrait à bout, mettant ainsi fin à cette maudite guerre, alors forcément si elle l’avait su, elle n’aurait rien dit. Mais puisqu’elle ne savait même pas où se trouvait son propre parrain, forcément, elle ne savait pas non plus où se cachait Harry. Il pouvait bien lui faire avaler du veritaserum s’il en avait envie, le résultat serait le même, elle ne pourra pas l’aider.

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Doraleen & Daley

« Si vous pouviez juste me dire la vérité, j’essaierai de m’en contenter. » Il l’observa quelques instants sans rien dire. La vérité. Ce serait bien trop simple de s’imaginer qu’elle le croirait quoiqu’il dise à cet instant précis. Et parce qu’il savait que cette information pouvait être importante pour elle et pour la suite des évènements, il se permit de garder le silence un instant de plus. Quelques minutes durant lesquelles il ne se départit pas de son léger sourire et il se contenta de la jauger du regard, analyser ses yeux puis descendre doucement pour analyser son attitude. Son regard n’avait rien de celui d’un mangemort lubrique qui apprécierait les courbes d’une jeune femme, bien au contraire, il ne s’y intéressait absolument pas à cet instant. Non, ce qui l’intéressait lui était purement scientifique, une expérience pour la voir réagir, pour inspecter les réactions de son corps, ce qui pourrait trahir une émotion, une impatience, un agacement. Toutes ces choses que l’on ressentait à être analysé de haut en bas dans un silence de plomb et dans l’attente d‘une réponse qui nous tenait à cœur. Finalement, ses yeux retrouvèrent rapidement ceux de la belle effrontée et il haussa alors nonchalamment les épaules pour finalement dire, d’un ton tout autant détaché. « Je ne me suis pas personnellement occupé de lui, on m’a affirmé qu’il ne lui serait pas fait trop de mal mais comme je suis occupé avec sa filleule chérie, je ne peux rien te promettre ! » Il eut un sourire en coin, qu’elle le croit ou non, c’était exactement la même chose dans l’instant présent. Les Carrow feraient ce qu’ils voudraient avec leur prisonnier et il n’allait les empêcher de rien. D’ailleurs, il ne put s’empêcher d’ajouter un peu à la pression qu’elle pourrait se donner et aux interrogations qu’elle se posait. « Ça peut aussi dépendre de la durée de cette entrevue et de l’ennui potentiel de ceux à qui je l’ai confié ! » En clair, s’ils ne réglaient pas leur petite affaire rapidement, son parrain risquait d’en voir de toutes les couleurs si les deux mangemorts jugés sadiques et sans pitié décidaient qu’ils s’ennuyaient et qu’ils avaient envie de jouer. La question du parrain réglée ou presque, voilà qu’ils parlaient de se faire un thé et des vertus médicinales qu’il pourrait leur procurer à tous les deux. Conversation tout à fait hors contexte et absolument déplacée entre eux mais qu’importe, il s’amusait de ce genre de petit détail. « Dommage, un petit thé ça aide souvent à détendre l’atmosphère. » Il garda son sourire ironique sur les lèvres et pencha la tête sur le côté, comme amusée par son comportement quand en réalité, elle n’avait rien fait de spécial pour l’instant. « Aurais-tu besoin de te détendre ? » Il savait qu’elle ne parlait pas d’elle mais serait-elle la seule à pouvoir provoquer l’autre et à retourner ses paroles contre elle ? Il finit par redresser la tête pour la voir réagir par la suite. Droite sur sa chaise, le regard rivé dans le sien, elle faisait preuve d’un sang-froid qu’il ne pouvait qu’approuver. Ce qui lui plaisait et évidemment, le forçait à jouer. La provocation ne marchait pas sur lui, il avait perdu toute impulsivité depuis longtemps mais il était amusant de la voir essayer vainement de le faire sortir de ses gonds. « Veuillez m’excusez … Je suis juste tellement surprise qu’un mangemort ce soit fait avoir par une adolescente que je ne peux m’empêcher de le répéter. » De nouveau, un sourire peignit rapidement son visage, absolument imperturbable, il pencha la tête en avant, cherchant à se rapprocher d’elle malgré le dossier de la chaise contre laquelle il était appuyé. Il baissa alors d’un ton, comme pour lui murmurer un secret, le plus redoutable des secrets. « Tu peux continuer autant que tu le pourras à me provoquer, si tu cherches à susciter une réaction, tu risquerais d’y perdre quelques années… » Il ne lui répondrait pas, il avait été blessé oui mais il avait réussi à passer au-dessus, du moins depuis qu’elle était entre ses mains. « De plus, je tiens là ma vengeance et le moyen de remettre à sa place la petite sotte qui pense pouvoir se jouer de moi. » Il avait un sourire des plus froid sur le visage et son ton était polaire pour lui signifier clairement qu’aujourd’hui c’était bien lui qui maîtrisait la situation et qu’elle ferait mieux d’arrêter son petit jeu, quand bien même il ne marcherait pas.

Elle vit son regard dévier vers sa baguette et ses sourcils se froncer et il se délecta de sa répartie suivante. « Je n’ai pas peur de mes origines, je les assume parfaitement. Je n’ai rien à envier aux sorciers comme vous. Votre sang n’est pas plus pur que le mien, ce sont des foutaises ! Je n’ai pas quitté Poudlard parce que j’avais honte de mes origines mais parce que je tiens à ma vie et qu’on me l’aurait ôtée tout ça pour une question d’origine. » Il arqua un sourcil comme si ce qu’elle venait dire était la chose la plus stupide qu’il ait jamais entendu. « Donc tu as bel et bien peur de tes origines. » Répéta-t-il comme s’il avait à faire à une simple d’esprit. Ne venait-elle pas de dire qu’elle craignait pour sa vie uniquement pour ses origines ? C’était exactement la même chose. Il ponctua le tout dans un bref nouveau sourire. « Je ne t’ai pas parlé de honte mais bien de peur… » En revanche, il ne s’attendait pas à ce qu’elle tente de faire preuve d’autant de nonchalance et il observa son petit manège des yeux, la voyant croiser les bras, puis les jambes.« De toute façon, je doute qu’il y ait vraiment de sang-pur à proprement dit, il doit bien y avoir dans votre lignée quelques impuretés, sinon, c’est sans doute qu’il y a de la consanguinité. » Décroiser les jambes. « Cela dit, ça expliquerait votre folie. » Il releva la tête brusquement interrompu dans la contemplation de ses mouvements et il resta un instant interloqué par ce qu’il venait de comprendre. Venait-elle véritablement de dire ? Avait-elle vraiment insinué … ? Bon sang, il ne pourrait pas se retenir longtemps… Daley ne quittait pas Doraleen des yeux durant de longues secondes, bien trop étonné par ces paroles pour réagir trop rapidement puis sans prévenir, il éclata de rire. Il n’avait sûrement jamais rien entendu d’aussi drôle de toute sa vie de mangemort. Le pire c’est qu’elle semblait y croire très fort. Il mit quelques nouvelles secondes pour contrôler son l’éclat de rire qui s’était échappé de sa gorge sans qu’il ne puisse le contrôler. Pourtant, il n’avait jamais baissé sa garde, le regard rivé vers elle et la baguette serrée contre lui, il n’était pas bête au point de se faire avoir par un fou-rire. « Je n’ai jamais insinué ou prétendu être de sang pur, mais je te remercie pour tes extrapolations, malheureusement tu devras expliquer ma folie par une autre hypothèse saugrenue ! » Il ne se cachait pas d’être un sang-mêlé, il se fichait des histoires de sang en réalité, il ne suivait pas Voldemort pour ça et n’avait pas peur de dire qu’il avait du sang moldu dans les veines, pas entièrement mais suffisamment. Il espérait à son tour la surprendre pour détourner son attention quelques secondes.

En revanche, il n’était bientôt plus question de jouer, ils passèrent alors aux choses sérieuses et il lui posa une question, une question simple pourtant qui trouva une réponse qui ne lui convenait absolument pas. Elle ne savait pas où était Harry Potter, du moins c’est ce qu’elle prétendait et il sourit de nouveau mais cette fois, de façon plus cruelle. « Tu crois vraiment que je peux te croire sur parole ? De toute façon comme je te l’ai dit, ce n’est pas uniquement Harry Potter qui m’intéresse mais n’importe quel camarade qui, comme toi, ne serait pas à poudlard alors qu’il devrait s’y trouver ! » Harry Potter, c’ était un bonus, il se doutait qu’il ne donnait pas sa position à tous les élèves qu’l croisait. Il ne devait pas être stupide. « Continus de te bercer d’illusions de petites filles utopistes, pour le moment Harry Potter est aussi loin de vaincre le Seigneur des Ténèbres que moi de me montrer indulgent envers toi, il serait stupide de mourir pour une cause perdue. » Pour appuyer ses propos, il prit soin de continuer de lui entailler le bras, légèrement plus profondément, continuer l’entaille qu’il lui avait fait pour déchirer les manches du haut qu’elle portait et remontait encore, vers son épaule. « Tu ne trouves rien à me dire ? Pas la moindre petite information ? » Il arqua un sourcil, stoppant son manège une seconde pour la laisser réfléchir, la douleur pouvant annihiler quelques facultés de réflexion, il était bien placé pour le savoir. Nonchalamment appuyé sur la chaise, le menton posé sur son avant-bras, il la regardait toujours, les yeux emplis d’un sadisme pur et simple.

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Ce sourire sur les lèvres du mangemort commençait à énerver Doraleen, ça ne faisait qu’insister sur le fait qu’il métrisait complètement la situation, c’était comme s’il souriait parce qu’il savait que la jeune femme ne pouvait rien faire contre lui, qu’elle ne pouvait même pas s’enfuir, elle avait l’impression d’être comme un insecte qu’un enfant aurait été satisfait d’arriver à enfermé dans une boite. C’était frustrant. De plus, le sorcier se plaisait à faire durer le silence, un silence pesant qui n’avait pas d’autre utilité que celle de stresser encore plus la jeune femme. Elle avait posé une questions relativement simple et elle lui avait demandé de ne lui dire que la vérité, elle n’était pas bien sûr de pouvoir faire confiance à un mangemort, mais vu sa position actuelle, il pouvait bien se douter que quoi qu’il dise, elle ne pourrait de toute façon pas réagir, bien sûr elle pouvait se mettre à pleurer à chaude larmes, cela dit, elle préférait éviter de montrer une telle faiblesse au mangemort. Elle préférait lui adresser encore et toujours ce même regard noir, ce regard qu’elle voulu dur comme pour lui montrer que même s’il avait les plein pouvoirs, elle n’allait pas se laisser faire si facilement, elle allait résister jusqu’au bout parce que ce n’était pas dans ses habitudes de baisser les bras devant l’adversité, même si celle là semblait avoir gagné d’avance. Elle ferma légèrement les yeux suite à la réponse du mangemort, légèrement rassurée, certes, elle aurait préféré entendre qu’il ne savait pas où il était, que la maison était déjà déserte quand il était arrivé et qu’il avait juste utilisé son parrain comme excuse bidon pour qu’elle se pointe ici. Mais il devait encore être en vie, c’était déjà ça. Le reste des paroles du mangemort la fit retomber dans la même inquiétude que précédemment. Elle se contenta de lui adresser un sourire nerveux, très bref. « Il s’en sortira … ». Si elle avait dit ça, c’était surtout pour elle, quelques mots pour essayer de se rassurer elle-même, après tout, Daley lui, il s’en fichait éperdument. Elle savait qu’il s’en sortirait, bien que certains mangemorts connaissent son appartenance au bureau des aurors et à l’autre du phénix, d’après les dires de Daley, lui il l’ignorait, ce qui lui laissait plus de chance, il était du genre discret alors si ça se trouve, il attendait bien sagement qu’on le laisse partir, sans même s’opposer à ses adversaires. Quoi que non, s’il savait qu’elle était en danger, il avait du chercher à se libérer. Il ne fallait pas qu’elle pense à ça. Il allait bien, il allait s’en sortir, c’était la seule chose qu’il fallait qu’elle se répète en boucle pour pouvoir rester forte. Il fallait qu’il en termine avec elle le plus rapidement possible si elle voulait que son oncle aille bien, alors finalement, heureusement qu’elle n’avait aucun thé à proposé au mangemort. Elle haussa les épaules suite à sa question. « Non, je ne me suis jamais sentie aussi bien qu’en cet instant ». Ironique bien sûr, pour dire vrai, elle n’était pas sûre d’avoir déjà connu un moment plus stressant que celui là au cours de sa vie. Certes, récemment, elle passait son temps à fuir les rafleurs, mais même ça, c’était beaucoup moins stressant que ce qui était en train de lui arriver là. Elle avait la sensation qu’à moins d’un miracle, elle ne s’en sortirait jamais vivante alors forcément, elle était on-ne-peut-plus angoissée, même si elle essayait de prouver le contraire. Elle était d’ailleurs presque fière d’elle d’arriver à cacher cette angoisse aussi bien que ça. C’était peut-être la haine qu’elle ressentait envers le mangemort qui lui faisait face qui lui permettait de cacher aussi bien ce qu’elle ressentait au fond d’elle-même. Daley était un peu différent de la vision des mangemorts qu’avait la jeune fille, durant son périple, elle avait croisé bien plus de rafleurs que de mangemorts à proprement parlé, mais elle avait beaucoup entendu parlé d’eux par son oncle, suffisamment pour les voir comme des être mauvais au possible, susceptibles et très colérique. Lui, il n’était pas comme ça, où alors il le cachait bien. Il faisait preuve d’une patience presque déstabilisante. Certes, elle pouvait s’estimer heureuse qu’il reste calme malgré ses provocations, après tout, ça lui évitait bien des souffrances - elle avait aussi entendu dire que les mangemorts utilisaient le sortilège Doloris comme un autre sorcier utiliseraient Lumos - malgré cela, ça restait assez déstabilisant. Cette patience, ce calme et ce fichu sourire sur les lèvres le rendait sans doute plus effrayant qu’un type qui se serait énervé contre elle et qui l’aurait torturée sans se poser la moindre question. « J’aurais essayé au moins … » Constatation sans doute inutile mais pourtant vrai. L’entrevue aurait été finie plus vite s’il s’était énervé surtout qu’une colère soudaine aurait sans aucun doute permit de trouver une faille dans l’emprisonnement du mangemort, après énervé, il aurait été moins attentif, bref, tant pis il faudra qu’elle trouve autre chose. « Certes, toutes mes félicitations … » Encore de l’ironie bien sûr, après tout ce serait stupide de féliciter l’homme qui la menace, elle n’était pas stupide à ce point et au font, le sorcier n’avait pas de quoi se vanter, attraper une adolescente de dix-sept ans ça aurait du être à la portée de n’importe quel mangemort.

Un haussement de sourcils vint se dessiner sur le visage de la jeune poufsouffle. Ils avaient du mal à se comprendre tous les deux, sans doute parce qu’ils avaient une vision du monde totalement différente. C’était inutile d’essayer de lui avancer ses arguments, mais elle ne pouvait pas rester là à se taire, un défaut qu’elle avait toujours eu. « Non ! Je suppose que vous n’avez pas peur des vôtres et avant que votre maitre ne revienne, vous n’auriez pas osé vous pavaner à Azkaban, je me trompe ? Bien c’est la même chose pour moi. Puisque les miens sont devenus des ennemis de votre gouvernement, je ne vais pas aller me montrer dans un endroit grouillant d’ennemis. » Un raisonnement qui tenait la route d’après elle, même si ça n’avait pas l’air d’être aussi limpide pour son interlocuteur. Elle pouvait essayer autant qu’elle pouvait essayer de lui faire comprendre ses idées c’était comme essayer de faire comprendre quelque chose à une crevette tétraplégique, et encore, peut-être que la crevette serait plus à même de comprendre. Il était là à la fixer alors qu’elle continuait de parler, c’était aussi déstabilisant ça. La façon dont il releva la tête laissa entendre à la jeune fille qu’il n’était plus si insensible que ça à ses paroles, elle pouvait presque être fière d’elle. Finalement, alors que le silence s’était installé dans la maison dévastée, il se mit à éclater de rire. Réaction qui arracha un léger sursaut à la blondinette. Elle ne s’attendait pas du tout à une telle réaction. Daley était définitivement un mangemort imprévisible ce qui compliqué de loin la tache de la jeune fille. « C’est absurde … il y a forcément des gens comme moi ou comme mes parents dans votre arbre généalogique alors pourquoi nous traquer ? Finalement, c’est peut-être vous qui avez peur de vos origines. » Doraleen fixait le sorcier en face d’elle, les sourcils froncés, le regard reflétant toute l’incompréhension qui c’était emparée d’elle en apprenant que le mangemort n’était pas de sang-pur, étrange pour quelqu’un qui avait rejoins les rangs de celui qui pensait que les seuls vrais sorciers étaient ceux de sang-pur. C’était définitif, elle ne parviendrait jamais à comprendre Daley.

Il pouvait ne pas la croire sur paroles, ça paraissait logique, après tout. C’était légitime de la part du mangemort de pensait qu’elle pouvait mentir, seulement, ce n’était pas le cas. Elle était sincère et ce même si sa réponse n’était pas au gout de celui qui avait posé la question. « Vous pouvez me croire. J’ignore où il est tout comme j’ignore où sont mes camarades qui ont fuit. Le pays est grand, on a rarement l’occasion de croiser du monde et si on en croire, on se perd vite de vu. Je pourrais vous dire où est-ce que j’ai croisé du monde, mais ils ne sont pas bête, ils ne restent jamais bien longtemps au même endroit … Il va falloir vous contenter de moi. » Elle ponctua sa phrase par un haussement d’épaule faussement décontracté. Elle savait pertinemment que les sorciers qu’elle avait croisé quelques jours plus tôt étaient déjà partis bien loin du lieu où elle les avait croisé alors elle n’avait pas à s’inquiéter pour eux. Les sorciers en cavales étaient malins, ils savaient qu’il ne fallait pas s’attarder trop de nuits au même endroit, justement parce que le risque que quelqu’un révèle leur position, était grand. Une grimace se dessina sur on visage alors qu’elle sentait la douleur de son bras encore plus forte, elle sentait le sang couler le long de son bras. Elle serra avec force le poing comme pour essayer de contrôler cette douleur, bizarrement ça ne changeait rien. « N’en soyez pas si sûr, on est jamais à l’abris d’un retournement de situation ! » Le timbre de sa voix avait changé, elle montrait qu’elle était énervée et son léger tremblement était significatif de la douleur qu’elle ressentait. Elle laissa échapper un léger soupire de soulagement quand elle senti la coupure s’arrêter, la douleur était toujours là, mais au moins, elle ne se rependait pas d’avantage. Le regard toujours froid mais la respiration plus rapide et plus saccadée, elle tenta de se reprendre. Chose plutôt difficile. « Je ne peux rien vous dire puisque que je ne sais rien ! Je passe les trois quarts de mon temps toute seule et quand je croise quelqu’un nos routes se séparent bien vite, justement parce que je ne veux rien avoir à révéler aux gens comme vous ! » Voilà qu’on sentait désormais la haine dans la voix de la jeune femme, décidément, tant que son bras continuerait à lui faire mal, elle ne pourra pas récupérer ses moyens, bien dommage parce que de toute évidence elle n’était pas au bout de ses peines.

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Doraleen & Daley

« Il s’en sortira … » Daley arqua un sourcil, un tantinet amusé par cette conviction qu’elle semblait avoir que son parrain allait s’en tirer vivant. Il n’y avait effectivement aucune raison pour que ça ne soit pas le cas mais pourquoi la réconforter et la rassurer ? L’effrayer était plus simple et servait beaucoup plus surement ses desseins que de se montrer compatissant et aimable. Il avait une vengeance à récupérer, les informations à lui arracher et il avait l’intention de le faire avant que quelqu’un ne débarque en comprenant les intentions du mangemort ou encore en constatant la disparition du parrain de Doraleen. « Si ça peut t’aider à te sentir mieux, disons cela comme ça ! » Il en rajoutait, toujours une couche supplémentaire afin de l’inquiéter davantage si c’était possible. Pourtant, malgré la peur qu’il pourrait lui insuffler, elle restait assez maîtresse d’elle-même, bien que certains gestes de nervosité traversaient parfois son corps lorsqu’il appuyait sur une corde surement trop sensible. Elle lui confirma sa force d’esprit lorsqu’elle répondit à sa question. « Non, je ne me suis jamais sentie aussi bien qu’en cet instant » Il eut un sourire encore plus large si c’était possible. « Je suis ravie de l’entendre, on est encore là un petit moment, autant que tu te sentes à l’aise. » Encore une fois, il usait de l’ironie, comme elle avait pu le faire pour lui faire comprendre qu’il était loin d’être dupe mais aussi et sûrement pour lui annoncer qu’elle ne sortirait pas tout de suite de là. Il fallait mieux qu’elle se fasse à l’idée tout de suite plutôt qu’elle s’entête dans ses illusions. Il savait qu’elle pourrait le surprendre, la raison pour laquelle il restait tout de même vigilant à chaque instant, pas encore assez prétentieux pour croire qu’une étudiante ou même une née moldue ne pourrait pas retourner la situation. Il avait eu la preuve que c’était bel et bien le cas, il ne chercherait pas la provocation inutile. En revanche, ce n’était pas son cas à elle qui s’efforçait de déclencher vainement une réaction de sa part mais Daley était bien loin de vouloir entrer dans son jeu et le lui fit tout de suite comprendre. « J’aurais essayé au moins … » Il eut presque un franc sourire en courbant la tête dans une sorte de révérence, en réalité, il acquiesçait simplement en avouant que c’était bel et bien tenté. Beaucoup de mangemorts s’y seraient laissé prendre, certains l’auraient tout de suite mise au supplice sous différents sortilèges, écumants de rage, de hargne et de soif de sang. Daley était bien loin de toutes ses manifestations extérieures, il était suffisamment malin pour savoir que si elle le provoquait, ce serait uniquement pour retourner la situation à son avantage dès qu’elle le pourrait, lui faire perdre son attention ou simplement jubiler de le voir enrager. Il savait tout cela pour l’avoir utilisé sur son père à de maintes reprises et en récoltant toujours plus de coups, il s’était rendu compte que quelqu’un en colère faisait nettement moins mal que quelqu’un parfaitement calme qui maîtrisait la situation. Parce que la colère aveugle, fait perdre à quelqu’un le sens des réalités, l’oblige à agir vite et n’importe comment. Une leçon qu’il avait apprise et qu’il n’avait pas l’intention de renier uniquement parce qu’une sorcière tout juste sortie du cercle scolaire le provoquait ouvertement et de manière si prévisible que s’en était presque trop facile de rester impassible. Elle le félicita et il ne se départit pas de son sourire, pas le moins du monde outré par l’ironie de son ton qui sous entendait qu’il avait fait quelque chose à la portée de n’importe qui mais il s’en fichait, il savourerait sa victoire de toute manière. D’ailleurs, la voir exprimer quelques gestes de nervosité suffisait presque à le contenter pleinement, comme quoi, il ne lui en fallait pas beaucoup pour se satisfaire. Il pourrait bien la relâcher vivante si son humour s’arrangeait.

A ses arguments et comme si la conversation avait réellement sa place dans ce genre de situation, Daley porta une main à son menton pour en caresser les contours, comme s’il réfléchissait sérieusement à ce qu’elle venait d’avancer. « Comme je suis devenu mangemort après le retour du Seigneur des Ténèbres, je ne peux t’éclairer sur ce point mais c’est bel et bien la peur de mourir qui te motive, tu as peut-être l’air d’une petite chose bien courageuse mais tu en es réduite à la plus élémentaire des craintes, comme le commun des mortels. » La peur, elle avait peur de retourner à l’école parce que les mangemorts y avaient élu domicile et que la mort pourrait l’attendre si elle y retournait, simplement parce qu’elle était née-moldue. Qu’elle appelle cela comme elle le voulait, il n’en restait pas moins convaincu que c’était bel et bien la peur de ses origines qui avait précipité son départ de Poudlard. D’ailleurs, il glissait volontairement des informations sur lui bien qu’il ne sache pas réellement pourquoi il le faisait. Il ne voulait pas qu’elle comprenne ses motivations mais bel et bien lui avancer des arguments sans pour autant lui confier la majeure partie de sa vie. Qu’il soit devenu mangemort avant ou après le retour de Voldemort n’avait aucune incidence sur son allégeance, elle ferait ce qu’elle voudrait de cette simple information. En revanche l’idée de la tuer lui échappa lorsqu’elle déversa sur lui ses extravagantes théories du sang pur chez les sorciers. A coup sûr que certains d’entre eux l’auraient réduite en bouillie pour cette simple infamie. Elle avait une chance insolente que Daley soit de sang mêlé et donc peu concerné par la consanguinité dont elle parlait. Il était en revanche hilarant d’imaginer quelqu’un comme Bellatrix Lestrange face à ce genre de théorie. La pauvre Doraleen n’y aurait pas survécu plus de vingt seconde. En fait, avec tout autre mangemort, cette conversation n’aurait certainement même pas eu lieu mais Daley aimait converser, cela lui conférait un pouvoir de plus : celui de décider quand la petite fête serait terminée et à quel moment les choses sérieuses pourraient commencer. Ce n’était pas Doraleen qui gagnait du temps en discutant, c’était lui qui cherchait à accentuer la pression qui pouvait peser sur ses épaules et il s’en délectait puisque son sourire constant, tantôt ironique, tantôt empli d’un sadisme pur, laissait supposer qu’il n’était pas aussi avenant en tout temps et qu’il y aurait un moment où discuter ne l’intéresserait plus. « C’est absurde … il y a forcément des gens comme moi ou comme mes parents dans votre arbre généalogique alors pourquoi nous traquer ? Finalement, c’est peut-être vous qui avez peur de vos origines. » Il l’observa un instant, tout en proie à cette réflexion, ou du moins ce semblant de réflexion puisque pour lui, la réponse était déjà toute tracée. « Évidemment, et même chez les mangemorts c’est mal vu. Tu as dix-sept ans, tu devrais en ce moment terminer ton cursus scolaire à Poudlard, tu t’en ai échappé, tu es une hors-la-loi, ne cherches pas le pourquoi on te traque ! » Il arqua un sourcil, parfaitement conscient de sa réponse à elle. Poudlard n’était pas sûr pour les nés-moldus et pourtant, certains y étaient encore. En revanche, il comprenait ses motivations mais ne l’avouerait pas, il était là parce qu’elle était une fugitive, pas une née-moldue, ils traquaient ceux qui fuyaient la justice et même des sang-mêlé pouvaient être ajoutés à la liste. Les sang-pur également lorsqu’on savait qu’un Weasley était tout aussi traqué que le Survivant lui-même.

Il l’écouta par la suite lui dire qu’elle n’avait pas d’information et qu’en plus, il pouvait la croire lorsqu’elle l’affirmait. A la bonne heure, il ne lui restait plus qu’à la relâcher ! Il fronça légèrement les sourcils, ne retenant qu’une seule information dans son discours. « Bien, alors puisque tu y es disposée, donnes moi le nom de la dernière personne que tu as vu et où vous vous êtes rencontrés ! » Les rafleurs comme les mangemorts partaient souvent à partir de rien, une information minime, inutile et remontaient la piste d’un sorcier. Il avait fait ça de nombreuses fois et il se fichait bien de savoir si cette personne était encore sur place ou non, il voulait simplement qu’elle le dise, qu’elle lui donne cette simple information, voir si elle en était réellement capable, comme elle venait de l’affirmer. « N’en soyez pas si sûr, on est jamais à l’abris d’un retournement de situation ! » Il arqua un sourcil en la voyant trembler et pourtant s’insurger contre lui et son regard se fit plus noir et son sourire plus perfide. « A moi de te dire de ne pas en être aussi sûre ! » Il y avait quand même plus de chances du côté de Voldemort que d’Harry Potter pour l’instant et cela, personne n’était en mesure de le nier, sauf peut-être le survivant lui-même mais pour le moment, il était aux abonnés absents. Elle semblait perdre ses moyens sur la fin, la douleur aveuglant son jugement et ses pensées, comme il savait qu’elle pouvait le faire. Et c’est alors qu’il fit son tour préféré. D’un coup de baguette et consciencieusement, il referma la plaie qu’il venait de lui infliger, sort de guérison banal et basique surtout pour qui voulait soigner au plus vite un camarade tombé au combat. Il fit tout de suite apparaître des cordes au bout de sa baguette, les enroula autour de ses poignets pour les nouer derrière son dos. « Évites de bouger, il se pourrait que ça ne me plaise pas ! » Il se leva rapidement et se dirigea vers la cuisine pour attraper un verre et le remplir d’eau pour revenir aussi rapidement vers elle. Il lui redressa le menton une fois près d’elle et lui ordonna rapidement de boire, maintenant le verre au-dessus de ses lèvres. Qu’elle le fasse ou non ne lui importait absolument pas, c’était la suite qui l’intéressait. Il reprit place sur sa chaise dans la même position et lui sourit. « La douleur et une traitresse de la pire espèce, elle délit les langues même les plus tenaces, alors tu vas simplement me donner des noms, je me contenterai de deux pour l’instant. » Il leva deux doigts, au cas où des mots lui auraient échappé en pointant de nouveau sa baguette vers elle pour recommencer le même cirque, entaillant cette fois sa cuisse à travers son pantalon. Il déchirait le tissu en même temps que la peau tout en prenant soin de la regarder droit dans les yeux. Soigner, apaiser pour mieux faire souffrir, c’était de loin le truc le plus efficace. La douleur guérie ne s’oubliait pas réellement et au moment où on pensait pouvoir s’en sortir, que la personne en face n’était pas si mauvaise, nos illusions sont plus douloureuses que la plaie elle-même.

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Son parrain avait toujours pris soin d’elle, malgré son jeune âge quand il en a eu sa garde. Il avait toujours tout fait pour elle, elle pouvait compter sur lui en toutes situations, même si, il fallait l’avouer sur le plan des relations humaines, il était loin d’être le plus doué. Cela dit, il avait fait suffisamment d’efforts pour elle pour qu’elle lui en soit éternellement reconnaissante. Savoir que sa vie était en danger à cause d’elle était on-ne-plus-dérangeant, sa faisait naitre en elle une grande inquiétude et peu à peu, son cœur s’alourdissait du fardeau de la culpabilité. Elle serait incapable de se le pardonnait s’il lui arrivait quelque chose par sa faute. Surtout dans la situation actuelle, Daley c’était clairement servi de lui pour l’atteindre elle, il y avait de quoi se sentir coupable. En même temps, le jour où elle s’était retrouvée face à lui pour la première fois, elle n’avait pensé à rien d’autre qu’à sa survie. Pas une seule seconde elle aurait pu imaginer qu’un sortilège lancé en sa direction pourrait la mener ici. Elle ne lui avait sans doute même pas fait mal, elle avait juste cherché à faire diversion suffisamment longtemps pour qu’elle puisse transplaner sans qu’il ne la suive. Elle l’avait semé, elle en avait été plutôt fière. Maintenant qu’elle se retrouvait dans cette situation, silencieusement au fond d’elle, sa fierté c’était quelque peu atténuée. Bien sûr, elle n’avait pas l’intention de le lui montrer, elle préférait jouer la carte de la fille forte et limite arrogante, celle a qui la mort ou la torture ne fait - presque - pas peur. Tout ce qui l’inquiétait à ce moment présent au-delà de ses chances de survie ou de l’état dans lequel elle ressortirait de cette maison si elle restait en vie, c’était l’état de son parrain et elle n’avait pas cherché à le cacher, dévoilant au passage à qui se donnait la peine d’analyser un minimum la situation, l’un de ses points faibles. Elle ne répondit rien au paroles du mangemort, ce contentant d’un léger haussement d’épaules signifiant que oui, penser que son parrain aller s’en sortir l’aider à se sentir mieux. C’était sans doute quelque chose qu’il ne pouvait pas comprendre. Il faisait parti des mangemorts alors forcément, elle le pensait dépourvu de cœur, le genre de personne incapable de ressentir ce léger soulagement à la pensée d’une personne chère survivant à une attaque. La compassion ne faisait pas parti des sentiments qu’ils étaient capable de connaitre, leur cœur était bien trop noir pour ça. Parfois, Doraleen se surprenait à se demander pourquoi ils étaient devenus comme ça. Elle avait bien du mal à croire qu’un être humain puisse être aussi mauvais à sa naissance, elle pensait au contraire qu’il y avait du bon en chacun et que c’était les choix, les chemins empruntés, les décisions prises au cours d’une vie qui pouvait changer une personne. Elle n’arrivait pas à croire qu’ils soient juste nés comme ça, avec cette haine incompréhensible ancrée en eux. Enfin, elle aurait tout le temps de se perdre dans ses réflexions philosophique sur la nature de l’Homme plus tard, si jamais elle survie, pour l’heure, elle ferait mieux de se concentrer sur la situation et non de laisser voguer son esprit sur le flot infini de ses pensées. Elle regarda quelques secondes autour d’elle avant de reposer les yeux sur le sorcier qui lui faisait face, tâchant de garder du mieux possible cet air décontracté qu’elle avait réussi à aborder, avant aujourd’hui, elle doutait d’être capable de rester aussi calme que ça. Elle s’était déjà imaginer fondre en larmes si elle se faisait prendre, comme une véritable gamine. Finalement, il semblait qu’elle soit plus mature qu’elle le pensait elle-même. « Si vous n’aviez pas détruit le canapé, je pense qu’on aurait pu être encore plus à l’aise. » il valait mieux pas qu’elle ne mette à dresser la liste de ce qu’il avait détruit car elle était été très longue. Elle se demandait s’il restait un meuble en état au rez-de-chaussée. En posant son regard sur l’escalier menant à l’étage, seul vestige encore entier au fond de la pièce, elle se demandait s’il avait aussi dévaster tout l’étage. Elle n’osait même pas à quoi devait ressembler sa pauvre chambre si c’était le cas. Ce n’était pas non plus le moment de penser à ça. Ses tentatives pour le provoquer furent veines. Il semblait imperturbable. Un point pour lui. Elle savait bien qu’il était plus simple de gérer une situation tant qu’on restait calme. C’est aussi ce qu’elle, elle essayait de faire, alors sur ce point, ils étaient à égalité. Tant pis, si elle avait pu le maitre en colère, ça aurait pu être un bon moyen de lui faire perdre un peu de sa vigilance, ainsi elle aurait pu s’enfuir. Maintenant il ne lui restait plus qu’à trouver un plan pour récupérer sa baguette, ou peut-être qu’elle pourrait partir sans, courir vers sa chambre, espérer retrouver son balai encore entier et s’enfuir par la fenêtre. Elle doutait qu’il lui ai laissait cette chance, il devait déjà être coupé en deux son balais. Sa baguette restait donc sa meilleure chance, elle pourrait détruire le sortilège qu’il avait lancé sur la maison et transplaner. La seule chose qu’il lui fallait, c’était sa baguette mais la récupérer semblait pour le moment aussi probable que de voir le mangemort lui faire un numéro de claquette en plein milieu du salon.

Il n’avait pas tord, elle avait peur de mourir et elle n’allait pas s’en cacher. Cette peur était caractéristique de l’être vivant sans doute. On lui avait donné la vie, alors il tenait à sa vie. Elle n’avait que dix-sept ans, elle ne voulait pas que sa vie soit si courte et c’était sans aucun doute naturel, personne ne pouvait la blâmer pour ça. « Nous sommes tous comme ça. J’ai peur de mourir, c’est un fait. Ça ne veut pas dire que j’ai peur de mes origines. Mes parents étaient des moldus et puis ? Ça n’a aucune importance, je ne me vois pas différente des autres. Les vôtres me poussent à fuir, parce qu’eux ils pensent que je suis différente, que je ne suis pas censée être une sorcière … Pourtant, vous avez eu la preuve que j’en étais bien une. » Elle haussa les épaules, encore une fois elle disait vrai. Si elle n’avait pas été une sorcière, elle n’aurait pas pu lui lancer ce sortilège, le jour où ils s’étaient rencontrés. « Peut-être qu’on nous déteste parce que d’une façon ou d’une autre, on les a battus, nos parents ne sous assuraient pas de magie et pourtant on l’a en nous. Je sais pas. J’ai beau essayer d’imaginer des hypothèses aucune ne peut justifier qu’on nous rejette à ce point. Le fait est que je m’en fiche au fond, vous pouvez penser ce que vous voulez, vous pouvez chercher à me convaincre du contraire, mais je suis la mieux placée pour savoir de quoi j’ai peur et je n’ai pas peur de mes origines. » Elle fixa le mangemort avec un regard des plus sérieux. Il pourrait dire ce qu’il voudrait, il ne la ferait pas changer de point de vu. En y réfléchissant bien, c’était peut-être les sang-purs qui avaient peur des origines des nés-moldus, sinon, ils ne feraient pas autant d’efforts pour les détester. Elle ne pu s’empêcher de lever les yeux au ciel en entendant la réplique de son interlocuteur. Si on la traquait juste parce qu’elle avait quitté Poudlard, elle n’aurait pas de soucis à se faire. « Certes, mais si j’y retourne on m’enfermera ou on me tuera, vous devez quand même avouer que je n’ai pas trop le choix et je doute que mon avenir scolaire inquiète quiconque. Après tout, d’autres l’ont fait bien avant moi et n’ont pas été recherché pour ça. » Elle pensait tout particulièrement aux jumeaux Weasley qui s’étaient enfuis avant la fin de leur septième année, avant même de passer leurs aspic. Ils n’avaient pas eu de soucis au contraire, quelques temps après, ils montaient leur boutique. L’explication que lui fournissait Daley était loin d’être crédible. bizarrement son cœur se resserra quand elle pensa aux jumeaux Weasley, elle ne pouvait s’empêcher de penser à George. Il l’avait sauvée, l’avait convaincue de rester au camps plusieurs fois de suite et elle était partie à chaque fois, il devait s’inquiéter à chaque fois qu’elle faisait ça et elle ne voulait pas imaginer ce qu’il pourrait ressentir quand, sans doute bientôt, il entendrait son nom dans la liste des morts à la radio. Elle aurait du l’écouter, elle n’en serait pas là, elle le regrettait, elle regrettait aussi tout un tas de choses et pourtant, ce n’était pas le moment non plus pour ça. Elle ferma les yeux quelques secondes, histoire de faire le vide dans son esprit afin de les rouvrir sur un regard toujours plein d’assurance.

L’une des qualités de la maison poufsouffle c’était la loyauté. Elle était une poufsouffle. Elle ne pouvait pas trahir les gens comme ça, même si sa vie en dépendant. Elle n’avait pas fièrement porté les couleurs de poufsouffle pour rien. Elle était loyale. Elle ne trahirait personne, un léger sourire nerveux se dessina sur ses lèvres et disparu bien vite. « Des noms je peux vous en donner, des lieux en revanche, c’est plus compliqué, j’ai transplanté tellement de fois qu’à part vous dire que j’ai croisé quelqu’un en pleine forêt serait sans doute inutile. J’ai traversé tellement d’endroit que je ne me souviens plus. » C’était plus ou moins vrai. À force de transplaner, de croiser quelqu’un à un endroit, de transplaner de nouveau de rester seule pendant des jours et des jours avant de transplaner et de croiser quelqu’un qu’à force elle perdait le fil. « Si j’avais pensé un jour me retrouver dans cette situation j’aurais tenu un journal de bord » C’était une plaisanterie, de toute façon, elle n’avait pas le temps de faire un journal de bord, sa vie était bien trop chargée pour ça. La partie avait commencé pour lui, il montrait sa puissance et la vive douleur qui lui brûlait le bras le prouvait bien. Elle devait lutter pour rester forte. C’était dur et elle n’aurait trompé personne, les poing serrés, la mâchoire tout autant : elle avait mal. « Nous verrons bien … » Ces quelques mots avaient franchit le seuil de ses lèvres faiblement, dans un quasi murmure, comme si elle ne voulait pas trop desserrer les dents de peur de laisser échapper le hurlement qui s’était coincé dans sa gorge au moment où il avait commencé à la blesser. Personne ne savait qui de Harry ou Voldemort allait gagner, mais il était évident que tout le monde soutenait son propre camps. Harry avait bien survécus à Voldemort une fois, alors il avait ses chances. Ses sourcils se froncèrent alors que la douleur s’estompée au fur et à mesure que la plaie se refermait. Son bras était encore un peu douloureux, mais déjà beaucoup moins. Avant qu’elle ne puisse réagir d’avantage, il était en train de lui attacher les bras derrière le dos, elle essaya de résister mais c’était peine perdue, il avait beaucoup plus de force qu’elle. Elle le regarda d’éloigner. Bien sûr il lui avait dit de ne pas bouger mais c’était comme demander à un enfant de rester assis tranquillement dans un parc d’attraction. C’était trop tentant. Il fallait qu’elle trouve un moyen de quitter cette maison. Elle se débâtait avec force pour tenter de faire céder ses liens mais cessa de s’agiter dès qu’elle le vit revenir de la cuisine avec un verre d’eau. Ça pouvait paraitre bien gentil de sa part d’essayer de la faire boire mais elle n’en avala pas une goutte, détournant rapidement la tête, elle ne savait pas ce qu’il avait bien pu rajouter dedans, dans le doute, mieux valait de rien avaler. Il finit par se rassoir sur sa chaise, calmement. Cette fois, c’est sa cuisse qui lui faisait mal elle n’osait même pas baisser les yeux vers la plaie qui s’ouvrait, s’efforçant de fixer Daley, les poings et la mâchoire de nouveau serrés. Plus elle serrait le poing, plus elle sentait l’ancienne plaie dans son bras. « Des noms vous en avez autant que vous voulez ! Si vous avez eu le mien, vous pouvez avoir celui de n’importe quel élève n’ayant pas remit les pieds à Poudlard cette année ! » Elle savait pertinemment qu’il pouvait savoir quels élèves avaient quitté l’école. Elle ne pouvait rien lui apprendre qu’il ne savait pas déjà, rien de précis en tous cas, de toute façon, la douleur l’empêcher de se concentrer alors même si elle l’avait voulu, elle n’aurait pas pu réfléchir posément, et si tant est qu’elle ait pu le faire, elle n’aurait rien dit, il fallait qu’il se fasse à cette idée, autant qu’il fallait qu’elle se fasse à l’idée qu’elle ne quitterait jamais cette maison en vie. C’était presque un bel endroit pour mourir, la maison dans laquelle elle avait grandi.

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Doraleen & Daley

Le plus gros problème de Daley résidait dans cette faculté qu’il avait d’occulter complètement la partie qui le rendait humain, presque normal lorsqu’il se mettait en chasse et qu’il faisait l’impasse sur ses sentiments. Il devenait alors cruel, froid et profondément sadique. Le parfait mangemort. Cette faculté qu’il possédait lui était nécessaire pour se détacher de ce qu’il faisait au quotidien pour le Seigneur des Ténèbres par l’intermédiaire de son cher père. Les meurtres, les tortures, il devait le faire pour avoir une chance de survivre et pour sa petite fille alors il s’en détachait tout simplement et quand on le blessait dans sa fierté, il estimait avoir le droit de se venger, même de la plus cruelle des façons. De toute manière, il avait passé la semaine sans voir sa fille, accomplissant toujours plus de missions pour les mangemorts et à cet instant précis, il n’était plus le même. Le Daley qu’il était en temps normal aurait compris l’inquiétude que Doraleen ressentait pour son parrain, l’aurait rassuré, lui aurait affirmé qu’il allait bien et qu’il ne risquait rien, quand bien même elle ferait quelque chose de stupide. Les mangemorts ne touchaient ni les sang-pur, ni les sang-mêlé, bien que ces derniers fassent l’objet de certains débats parmi son camp. Lui-même étant sang-mêlé espérait que le Seigneur des Ténèbres aurait suffisamment de bon sens pour ne pas les faire exterminer eux aussi. Après tout, si on ne laissait que les sang-pur en vie, il ne resterait pas grand-chose de la communauté magique une fois l’extermination accomplie. Et si les sang-mêlé décidaient de se rebeller comme les né-moldu avaient envie de le faire, les sang-pur ne feraient pas le poids, ils étaient devenus bien trop rares et trop peu nombreux pour qu’une guerre s’enclenche de la sorte. Mais Daley n’avait pas envie de rassurer Doraleen, comprenant parfaitement combien ne pas avoir de nouvelles de son parrain pourrait la perturber et la torturer, exactement ce qu’il cherchait aussi à faire. La torture n’était pas que physique, elle était bien sûr mentale. La jeune femme observa les environs, elle voulait avoir l’air décontractée mais elle ne trompait personne et il s’amusait de son comportement. « Si vous n’aviez pas détruit le canapé, je pense qu’on aurait pu être encore plus à l’aise. » Il était joueur aujourd’hui et le ton de la blonde lui plaisait, ainsi que son attitude désinvolte. « Si ce n’est que ça, j’ai laissé le lit de l’étage intact ! » Une suggestion des plus déplacées mais il ne manquerait pas de se délecter de la réponse et de sa réaction, il en était sûr. Il n’envisageait rien de tel évidemment mais son sourire en coin, celui qui faisait souvent fondre bon nombre de filles exprimait clairement le contraire, sans que Doraleen ne sache qu’il n’était absolument pas sérieux. La torture physique lui plaisait lorsqu’il se mettait en mode Mangemort, forcer une femme à partager son lit n’avait jamais fait partie de ses fantasmes, bien au contraire. Il ne tomberait jamais aussi bas, il le savait mais se plaisait à jouer avec Doraleen, la séduire sans vraiment le faire, l’effrayer était plus le but recherché, ou du moins l’inquiéter sur ses véritables intentions. Certains mangemorts ne s’en privaient pas, elle ne pourrait pas deviner qu’il n’était pas de ce genre-là. Il continuait de s’amuser de ses tentatives vaines qui consistaient à l’énerver mais restait souriant, on ne peut plus maître de lui. Il n’avait jamais perdu le contrôle, ce n’était pas face à elle qu’il le ferait. Sa fierté avait été blessé mais se défouler sur le mobilier de son parrain lui avait plutôt fait du bien, avait calmé ses nerfs et par la même occasion, permis de conserver tout son calme face à l’insolente. Elle restait cependant elle aussi parfaitement contrôlée. Elle ne pleurnichait pas comme une enfant, le suppliant de ne pas lui faire de mal, elle ne cherchait pas à le convaincre, l’acheter, le corrompre, elle ne se vendait pas, ni même ses camarades également en vadrouille, elle restait fière et droite et c’était probablement ce qui l’amusait le plus dans cette situation. Il se serait lassé d’une pleurnicheuse, il préférait largement son attitude.

Suite à sa gentille provocation concernant la peur de ses origines, elle se lança dans un incroyable discours censé le persuader que la peur de mourir parce qu’elle était née-moldue n’allait pas de paire avec la peur de ces mêmes origines moldues. Elle n’en finissait plus de parler et en la contemplant, il finit par bailler bruyamment, portant sa main qui ne tenait pas sa baguette à sa bouche pour faire semblant de l’étouffer, comme gêné de manifester son ennui. Ce qui n’était évidemment pas le cas, le bâillement était aussi faux que son sourire était bienveillant. « Excuses-moi, tu as fini ? Non pas que je m’ennuie mais il faut dire que ton petit discours était particulièrement … inintéressant. Tout cela revient au même pour moi mais tu seras évidemment bien trop entêtée pour reconnaître quoique ce soit et moi aussi alors autant en finir ! » Il lui adressa un petit sourire en coin, signifiant clairement que le fait qu’elle ne tombe pas d’accord avec lui ne le contrariait pas mais au contraire, ne faisait qu’accélérer sa soif d’en finir avec elle et leur petite entrevue. La conversation l’amusait tant qu’elle n’était pas sérieuse, sa petite mise au point ne l’intéressait pas et il le lui fit clairement comprendre. Il ne s’attarderait pas sur le sujet, pas plus qu’il n’entrerait volontairement dans la polémique pour un débat stérile qui ne les mènerait nulle part. « Certes, mais si j’y retourne on m’enfermera ou on me tuera, vous devez quand même avouer que je n’ai pas trop le choix et je doute que mon avenir scolaire inquiète quiconque. Après tout, d’autres l’ont fait bien avant moi et n’ont pas été recherché pour ça. » Daley arqua un sourcil, elle espérait le convaincre avec ces mots que ses arguments à lui ne tenaient pas la route ? Dans quel monde vivait-elle ? Il la traquait parce qu’elle avait fui la scolarité, ses origines n’étaient qu’une autre part du problème. Des sang-mêlés avaient été obligés de fuir, des sang-pur aussi, ils étaient tout aussi traqués que cette demoiselle alors si, il avait une bonne raison de lui courir après, même si ce n’était effectivement pas la principale cause de cette petite mise en scène d’aujourd’hui. « Dis-moi, tu as bien dû remarquer que le gouvernement avait changé entre temps, ainsi que le directeur de Poudlard non ? Si certains comportements étaient tolérés dans le passé, ils ne le sont plus aujourd’hui, et donc, quitter l’école n’est plus quelque chose d’autorisé et qui a des conséquences lorsqu’on s’y risque ! » Il la regardait droit dans les yeux en prononçant ses mots. Après tout, si certains élèves avaient quitté leur scolarité en cours de route par le passé, aujourd’hui, personne ne l’autorisait, à commencer par le nouveau régime mis en place. Ses origines moldues faisaient de sa capture un bonus, rien de plus.

« Des noms je peux vous en donner, des lieux en revanche, c’est plus compliqué, j’ai transplanté tellement de fois qu’à part vous dire que j’ai croisé quelqu’un en pleine forêt serait sans doute inutile. J’ai traversé tellement d’endroit que je ne me souviens plus. » Il leva légèrement les yeux au ciel, apparemment, elle n’avait jamais traqué personne et encore moins quelques dizaines d’élèves perdus dans la nature. « Tu pourrais me dire que tu les as rencontré sur un chemin boueux quelque part entre un point et un autre point, ça pourrait être utile. Le but est de savoir qui a quitté le sol anglais et qui s’y trouve encore, que l’on ait pas à chercher tout le monde à des centaines d’endroits différents ! » Il attendait à présent, ignorant si elle se rangerait à ses arguments pour admettre que même un nom lui serait utile. Reviendrait-elle sur ses paroles finalement ? Admettrait-elle avoir parlé un peu trop vite en disant qu’elle pouvait lui fournir des noms ? Toute information était bonne à prendre. « Je parle évidemment de rencontres récentes ! » Il savait que tout ce qui sortirait de sa bouche pourrait être un mensonge pour se sortir de sa situation. Elle serait capable de l’envoyer au fin fond de l’Ecosse pour simplement se venger de sa petite mise en scène mais il s’en fichait, il voulait qu’elle parle et elle n’avait pas idée de la satisfaction que cela lui procurerait lorsqu’elle le ferait. « Si j’avais pensé un jour me retrouver dans cette situation j’aurais tenu un journal de bord » Il esquissa un sourire face à sa énième tentative de faire de l’humour, toujours pour paraître plus détendue à chaque fois très certainement. « Cela nous éviterait en effet bien des désagréments pour toi. » Il avait presque l’air désolé mais ne l’était absolument pas, enfoncé jusqu’au cou dans sa soif de vengeance. Lorsqu’il décida de la guérir pour ensuite lui apporter un verre d’eau en prenant grand soin de la ligoter au passage, il s’était attendu à ce qu’elle n’en boive pas une goutte. Pourtant, elle finirait par avoir soif, il le savait d’expérience. Il arqua cependant un sourcil et maintint le verre un peu plus longtemps. « C’est stupide, t’empoisonner ne m’apporterait rien et te faire boire du veritaserum me priverait de l’immense bonheur de te torturer ! » Il n’insista pourtant si, elle ne voulait pas, il n’allait pas la faire boire de force, une nouvelle preuve que l’eau ne contenait rien de dangereux. D’ailleurs, pour le lui prouver, il porta le verre à sa propre bouche pour en avaler le contenu en quelques gorgées avant de reposer le verre par terre et se rasseoir pour continuer de s’amuser un peu avec elle. Sa cuisse, il concentra son attention sur sa cuisse et ne se fit pas prier pour la faire souffrir et la voir serrer les poings le fit sourire. « Des noms vous en avez autant que vous voulez ! Si vous avez eu le mien, vous pouvez avoir celui de n’importe quel élève n’ayant pas remit les pieds à Poudlard cette année ! » Progressivement, elle commençait à craquer, la douleur l’empêchait de réfléchir, de raisonner mais elle ne suppliait pas encore. Pas que ce soit ce qu’il recherchait mais de toute façon, il continuait de s’amuser comme un fou. Il stoppa tout mouvement, laissant sa plaie à vif le long de sa jambe pour la regarder, penchant la tête sur le côté, comme intrigué. « Tu n’as pas tort du sais, je crois que tu m’as découvert, je fais ça dans l’unique but de te voir souffrir, mais en même temps je ne voudrais pas que tu meurs en pensant que tu as été inutile alors tu vois, je te donne une raison de lutter contre la douleur, protéger tes petits camarades te donne de l’importance, du coup tu résistes mieux, c’est mon côté poétique ! » Il lui offrit un plus grand sourire, ramenant sa tête droite et d’un geste vif, lui entaillant la joue d’une simple petite coupure. « Figures toi que je n’ai pas encore décidé si j’allais te laisser repartir vivante, salement amochée, à moitié morte, pleinement guérie, le jury est en cours de délibération et si tu pouvais, ne serait-ce que me donner une information, pour flatter mon égo de tortionnaire, je pourrais prendre ma décision un peu plus rapidement. »

Il la regardait, comme si elle allait le comprendre tandis qu’elle devait penser qu’il n’était qu’un malade mais il disait vrai, il pouvait envisager de la laisser repartir vivante, il n’avait pas encore l’intention de la tuer, cela ne lui apporterait rien, elle ne l’avait pas attaqué mortellement, il n’avait pas de dette de sang à faire payer, simplement sa fierté blessée, il survivrait, peut-être qu’elle aussi si elle se montrait coopérative.

≡ ton pseudo : · **≡ date d'arrivée :** 04/04/2012

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I caught you ft. daley & doraleen

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Même dans les situations les plus désespérées, il fallait bien s’accrocher à quelque chose. À l’heure actuelle Doraleen avait jugeait bon de se rattacher à l’idée que son parrain était encore envie, qu’il allait bien, qu’il allait s’en tirer. Elle avait bien du mal à imaginer qu’il s’en tire à temps pour venir l’aider, mais bon, s’il s’en tirait, c’était déjà ça, autant ne pas en demander trop. Elle avait bien du mal à imaginer qu’elle s’en sortirait, de toute évidence, elle avait en face d’elle un mangemort désireux de se venger et dont l’une de principales occupations étaient de traquer les gens comme elle. Les sorciers nés-moldus. Elle n’avait quasiment aucune chance de réussir à partir en vie de cette maison, à moins que quelqu’un ne passe par là pour lui donner un coup de main, ce qui semblait un peu improbable. Personne ne savait qu’elle était là, alors personne ne viendrait à son secours. Toutes ses chances de s’échapper avaient était réduite à néant par le mangemort très rapidement. C’était difficile à admettre mais elle semblait perdue d’avance. Tant pis. Perdue pour perdue, elle préférait lutter jusqu’au bout. La réflexion de Daley eut pour effet de la surprendre. Elle arqua un sourcil tout en continuant de le fixer. Il y a des choses qu’on ne dit pas à une jeune femme et ce qu’il venait d’avancer en faisait quasiment partit. Un sous entendu quelque peu déplacé bien qu’au fond d’elle, elle ait l’impression qu’il s’agissait d’une parole en l’air, une provocation. C’est comme ça qu’elle l’interpréta du moins, en tous les cas, c’était beaucoup mieux ainsi pour son mental. « Voilà une bonne nouvelle, j’aurais été déçue de savoir mon lit réduit en pièce. » Pas question d’entrer dans son jeu de pervers, elle n’était pas du genre à avoir des tabous, elle pouvait plaisanter sur ce sujet, mais pas avec un mangemort. Évoquer son inquiétude pour son mobilier semblait plus approprié dans la situation actuelle. Les mangemorts étaient fourbes, mais pas au points de profiter d’une fille comme elle, après tout, ils se souilleraient s’il osait s’adonner à ce genre de pratique avec une ‘sang-de-bourbe’. elle l’espérait du moins, elle préférait clairement mourir plutôt que d’assouvir les pulsions perverses du mangemort. Elle avait beau faire de son mieux pour paraitre forte, il y avait des limites à ce qu’elle pouvait supporter et ça, ça dépassait largement ses limites. Outre le fait qu’elle avait prit la chose à la légère en se persuadant qu’il n’était pas sérieux, un doute s’était immiscé en elle et lui avait soudainement nouer les tripes, elle était déjà très stressée avant mais là, les battements de son cœur étaient sans doute presque audibles pour quelqu’un se tenant non loin de lui. Il fallait cependant qu’elle reste calme et ce même si l’affolement de son organisme trahissait ce qu’elle ressentait vraiment.

Elle leva les yeux au ciel face au bâillement exagéré du mangemort, typiquement le genre de trucs déplaisant dans une conversation, bien que là, c’était loin d’être le pire. Tout était déplaisant, mais elle n’aimait pas ce comportement. Elle n’aimait pas son comportement tout court. Il était arrogant, il avait un air supérieur plus qu’agaçant et il ne se privait pas de montrer qu’il contrôlait parfaitement la situation, avec ce sourire constamment attaché à ses lèvres. Elle haussa les épaules d’un air las, de toute façon, ça mènerait à rien, pour le coup, il avait bien raison. De toute évidence, ils avaient tous les deux des points de vus trop distinct et aucune volonté d’admettre que l’autre a raison. Pire, ils n’avaient aucune envie de comprendre le point de vu de l’autre. À quoi bon de toute façon, ils n’étaient clairement pas sur la même longueur d’onde et il ne le serait jamais. D’après Doraleen, c’était loin d’être dommage, bien au contraire. « Ouais, ça ne mène à rien de toute façon, nos visions des choses ne sont juste pas compatibles ce qui n’a rien de bien surprenant d’ailleurs. » De toute évidence, ils étaient dans le camps opposé alors forcément ils ne voyaient pas la chose sous le même angle et parlementer ainsi n’avait aucun intérêt quoi qu’il pouvait peut-être lui faire gagner quelques précieuses minutes de vie. Au fond, si c’était pour les passer là avec lui, elle s’en serait volontiers passées. Autant mettre un terme à cette conversation et en finir au plus vite. Le sourire qui c’était dessiné sur les lèvres du mangemort semblait signifiait que sur ce point là par contre il était d’accord, il était temps d’en finir. Elle haussa une nouvelle fois les épaules suite à la réflexion de son interlocuteur. Bien sûr qu’elle savait que le directeur avait changé tout comme le gouvernement, mais ce n’était pas forcément la première chose à laquelle elle avait pensé au moment où elle cherchait des arguments pour se défendre. « C’est vrai, malheureusement on ne m’a pas envoyé le nouveau règlement, du coup j’ai pensé que ce cher professeur Rogue avait décidé de faire de Poudlard une école réservée au sang-purs et mêlés, après tout, ce sont les idéaux du fondateur de sa maison fétiche. » Salazar Serpentard était particulièrement connu pour penser de la sorte. De toute évidence, il était le modèle du seigneur des ténèbres. Quel terrible modèle. Elle ne lâcha pas le regard du mangemort, continuant de se montrer aussi forte que possible même si elle faiblissait de plus en plus au fond d’elle-même.

Elle n’avait pas envie de trahir ses amis, mais elle pouvait toujours lui donner de fausses indications, de toute façon, elle le lui avait déjà dit, les gens bougeaient régulièrement. Ils n’étaient pas assez bête pour rester longtemps au même endroit justement parce qu’ils savaient que certains des sorciers croisés sur leur route pourraient se retrouver dans la même situation que Doraleen. Cela dit, si elle parlait sans résister, ça sentirait le mensonge à plein nez, elle le savait pertinemment. D’une façon où d’une autre, il finirait par lui faire du mal, alors autant lui opposer le plus de résistance possible. « Si quelqu’un se trouvait à Londres hier il est possible qu’il se trouve à Paris demain et qu’ils soit passé entre temps par Tombouctou … On est plus malin qu’on en à l’air … » Peu de sorciers quittaient réellement le Royaume-Unis, car il n’y avait que là qu’il pouvaient se tenir au courant de ce qui se passait sur le sol anglais et tous savaient qu’une grande bataille aurait lieu et ils voulaient se tenir près pour y participer, cela dit partir à Tombouctou quelques temps ne semblaient pas une si mauvaise idée, si elle s’en sortait vivante, elle y réfléchirait. « Je n’ai pas croisé de monde récemment alors je ne peux pas vous fournir de réponse … » Ce n’était pas totalement vrai, mais encore une fois, elle n’était pas obligée de dire la vérité et puis, récente restait un terme bien relatif sur lequel elle pouvait jouer. Elle passait plus de temps seule si bien qu’elle avait l’impression que ses récentes rencontres remontaient à des années, ce qui techniquement était impossible puisque ça ne faisait pas si longtemps que ça qu’elle était en cavale. Il aurait fallu être stupide pour tenir un journal de bord de tout ce qui pouvait se passer pendant cette période de cavale, elle espérait que personne n’était assez bête pour le faire. Elle haussa les épaules d’un air faussement décontracté. « Je doute que ça m’aurez vraiment épargnée … » Oui, elle pouvait lui livrer tout les sorciers qu’elle avait croisés, ça ne changerait rien à ce qui l’attendait. Elle le savait pertinemment. Elle refusa de boire, déclinant ainsi le seul geste de générosité qu’il aurait envers elle durant la soirée. Trop méfiante pour lui faire confiance, tant pis s’il disait vrai. « On est jamais trop prudent … » Elle l’avait appris à ses dépends, la preuve, si elle avait était plus prudente, elle ne se serait pas retrouvée ligotée à une chaise, en face d’un mangemort qui ne voulait qu’une seule chose : la faire souffrir. Pour ça, il était plutôt doué. Elle sentait sa cuisse se lacérer avec force, une douleur puissante en émanant et se déversant dans tout son corps. Il ne fallait pas qu’elle craque. Elle se répétait cette phrase en boucle dans sa tête. Elle sentit sa respiration s’accélérer quand il s’arrêta. Elle avait l’impression d’avoir couru plusieurs mètres, sans doute parce que la douleur avait bloqué sa respiration un moment et que maintenant elle devait tacher de retrouver son souffle. « Vous n’êtes qu’un monstre ! » Pour la première fois depuis le début de cette rencontre, elle lui lança un regard plein de haine et de colère. Elle avait fait de son mieux pour rester calme, mais la douleur avait tendance à l’énerver, ce qui était sans doute tout à fait naturel. Elle tourna la tête au moment où il lui entailla la joue, elle senti une légère douleur, l’entaille était moins profonde, mais elle sentait que son sang coulait le long de sa joue. Elle retourna la tête vers le sorcier, lui lançant un regard noir. « Allez au diable ! Tuer moi si ça vous amuse, je préfère encore ça plutôt que de flatter votre égo déjà suffisamment surdimensionné ! » Elle n’avait pas franchement envie de mourir, c’était un fait, mais elle ne voulait pas non plus balancer ses amis pour sauver sa propre vie, autant mourir plutôt que de vivre avec la culpabilité d’avoir trahis des gens qui lui faisaient confiance et puis, elle n’avait vraiment pas envie de faire plaisir au mangemort. Si son parrain voyait ça, aucun doute, il lui reprocherait d’avoir un caractère pareil, seulement, il n’était pas là pour la raisonner, tant pis pour elle.

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Doraleen & Daley

Alors qu’ils s’accordaient parfaitement à dire que leur conversation sur le sang ne menait à rien, Daley eut un sourire, une nouvelle fois. Évidemment qu’ils ne seraient pas d’accord, Doraleen était trop fière de ses origines et Daley incapable de lui dire que son sang moldu, il s’en fichait. Qu’elle soit née-moldu ne lui était d’aucune importance, sa mère était ainsi et il ne l’avait jamais rejeté pour cela, il l’avait aimé de tout son cœur. Non, le problème résidait dans leur haine l’un pour l’autre en réalité, ne pas accorder une victoire à l’adversaire, c’était tout ce qui comptait. Comme la jeune femme le disait si bien, leur façon de penser n’étaient pas compatibles, autant ne pas s’acharner à faire entrer une idée dans la tête de l’autre, ils perdraient probablement leur temps, leur énergie et Daley y laisserait sa santé, rendu fou par son entêtement. « C’est vrai, malheureusement on ne m’a pas envoyé le nouveau règlement, du coup j’ai pensé que ce cher professeur Rogue avait décidé de faire de Poudlard une école réservée au sang-purs et mêlés, après tout, ce sont les idéaux du fondateur de sa maison fétiche. Le jeune homme considéra sa réponse un instant avant de la rejeter aussitôt. Elle avait tout faux et peut-être le savait-elle. « Ce n’est pas pour ça que vous avez été autorisé à ne pas reprendre vos études ! » Entêtement, c’était la clé entre eux. Évidemment qu’une née-moldu aurait vite fait eu le droit à un séjour au ministère puis, pourquoi pas à Askaban puisqu’elle était majeure pour les sorciers, mais cela n’était pas le sujet. L’important était qu’il se cherchait des excuses pour la torturer et visiblement, cela marchait à merveille puisqu’elle s’énervait contre lui et en plus, elle souffrait physiquement. Il était presque heureux mais il savait qu’une part de lui ne se satisfaisait absolument pas de ce petit jeu et que demain, il regretterait probablement tout ce qu’il venait de faire sous l’emprise de la colère et de son ego blessé.

« Si quelqu’un se trouvait à Londres hier il est possible qu’il se trouve à Paris demain et qu’ils soit passé entre temps par Tombouctou … On est plus malin qu’on en à l’air … » Il leva les yeux au ciel, il refusait de croire que les fugitifs quittaient le pays, il n’était pas non plus complètement idiot et il secoua la tête, légèrement dépité. « Ne me prends pas pour un imbécile, je suis également plus malin que j’en ai l’air ! » Il reprit sur un ton froid, cassant qui se voulait indiscutable. Il n’avait pas l’intention d’argumenter encore sur ce qu’il voulait et ce qu’il cherchait, qu’espérait-elle ainsi, gagner du temps peut-être ? Elle continuait de lui dire ce qu’il devait chercher et comment il devait le chercher alors qu’il savait parfaitement ce qu’il faisait et sa patience avait des limites. Loin d’être pourtant énervé ou sans du moins le démontrer, il restait sec et intransigeant, cette conversation-là n’était plus amenée au dialogue, sauf si elle avait des noms à lui fournir dans les minutes qui suivraient. « Je n’ai pas croisé de monde récemment alors je ne peux pas vous fournir de réponse … » Il hocha la tête, une seule et unique fois, comme s’il était d’accord avec ce qu’elle venait de dire. « Bien. » Elle n’avait rien à lui dire ? Bientôt lui non plus et lorsqu’enfin ils ne parleraient plus, il pourrait se consacrer pleinement à sa torture et pourquoi pas à mise à mort, le monde ne déplorerait pas une née-moldue, il savait qu’il avait carte blanche avec elle et il avait l’intention d’en profiter de la plus odieuse des manières. De pas l’épargner un seul instant, il savait qu’il parvenait à mettre le doute dans son esprit, comme il était parvenu à lui faire croire qu’elle pourrait le craindre sur un autre plan, dans un lit pourquoi pas. Il avait vu son expression et savait que le doute s’était emparé d’elle. Il aimait jouer avec les sentiments parce que personne ne pouvait le faire avec les siens, il en était le maître, ce qui n’était pas le cas de Doraleen apparemment. Mais elle avait raison de le craindre, s’il n’avait pas l’intention d’abuser d’elle sur un plan physique, il avait bien envie de jouer un peu, de la torturer, de s’amuser avant de la tuer ou de la relâcher, comme il ne cessait de le répéter, il n’en avait rien décidé encore et elle ne cessait d’aggraver son cas en le provoquant sans cesse.

Il la voyait faire face à la douleur, l’observait lutter contre sa respiration devenue trop rapide pour elle et il s’en délectait étrangement. Il savait que ce c’était de voir mille couleurs, de vouloir s’évanouir pour cesser de souffrir, de lutter de toutes ses forces contre l’inévitable, il le savait et pourtant, il ne se privait pas pour lui en faire la démonstration. « Vous n’êtes qu’un monstre ! » Il arque un sourcil, une énième provocation, elle semblait avoir des tendances suicidaires apparemment. N’avait-elle pas compris qu’elle était la proie d’un prédateur plus puissant qu’elle et qu’elle n’en ressortirait pas indemne ? Il ne comprenait pas cette manière qu’elle avait de vouloir le provoquer. Il savait qui il était, ce qu’il était et ce n’était pas elle qui changerait quoique ce soit à sa manière de se voir, elle ne parviendrait absolument pas à le faire réagir, sauf de la pire façon qui soit. « Allez au diable ! Tuer moi si ça vous amuse, je préfère encore ça plutôt que de flatter votre égo déjà suffisamment surdimensionné ! » Son visage se ferma complètement, même s’il continuait d’apprécier qu’elle se débatte ainsi contre la souffrance qui se lisait sur son visage et la colère qui emplissait ses yeux. Il se leva précipitamment, envoyant la chaise sur laquelle il avait été si confortablement installé un peu plus loin d’un geste posé. Tout en lui respirait le calme et pourtant, il n’aurait pas pu être aussi dangereux qu’à cet instant. Il s’approcha d’elle, contourna sa chaise et se plaça derrière, une main sur le dossier, il se pencha en avant, directement à son oreille pour lui murmurer d’un ton presque doux. « Tu viens de faire une erreur ma belle, la plus grosse erreur de toute ta vie… Tu viens presque de me mettre au défi de te tuer, tu viens de provoquer un mangemort pour qu’il mette fin à ta vie quand tous les deux, nous savons qu’elle ne représente rien, une goutte dans un océan, un grain de sable dans le désert… Personne ou presque ne remarquera ta disparition et tu me supplies presque d’y contribuer ? Naïve que tu es de croire que ton courage sera apprécié de quelqu’un ! Tu crois que tes camarades en feraient autant pour toi ? Ne te leurres pas d’illusion, pour sauver sa peau, c’est chacun pour soi et personne ne saura pourquoi tu es morte… » Il se releva rapidement et la contourna de nouveau pour se mettre face à elle, il planta son regard dans le sien et un sourire en coin se dessina tandis qu’il penchait la tête sur le côté, l’air nostalgique. « C’est dommage, je commençais à apprécier nos conversations et je me disais que peut-être j’aurais pu te relâcher, tu crois qu’en plus, je vais te faire le plaisir de te tuer sans te faire souffrir ? » Son sourire se fit alors sadique, elle voulait mourir pour ses amis ? Qu’elle le fasse, cela ne se fera pas sans souffrance. Cette solidarité, ce geste qu’elle avait pour des personnes qui n’en feraient pas autant s’ils se retrouvaient dans sa situation lui donnait envie de vomir, il ne le supportait pas et pourtant, elle semblait prête à tout pour eux, il n’allait faire que lui donner ce qu’elle désirait. Daley relevait toujours un défi, quoiqu’il lui en coûte, son honneur était en jeu et même s’il savait qu’elle n’avait pas dû se rendre compte de sa provocation, il s’en fichait éperdument. Il leva sa baguette vers elle, toujours souriant quand la porte s’ouvrit à la volée. Il se retourna, vif comme l’éclair, prêt à se défendre si cela s’avérait nécessaire.

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I caught you ft. daley & ivy-skye

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Une drôle de sensation venait de s’emparer d’Ivy-Skye. Une sensation plutôt agréable en réalité. Celle de ne pas être suivie par ce cher Daley. Elle trouvait même que ça faisait longtemps qu’il n’était pas venu l’emmerder. C’était une bonne chose, vu qu’elle n’avait pas l’intention de se rallier à l’ordre du phénix comme beaucoup l’avait cru, elle n’avait pas besoin d’une baby-sitter. À croire que ça leur paraissait improbable qu’elle choisisse de ne pas commettre les même erreurs que son père. Son allégeance envers l’ordre du phénix bien des années auparavant lui avait couté la vie alors il n’était pas question qu’elle en fasse de même, elle tenait bien trop à la vie pour ça. Officiellement, elle était une sorcière de sang-pur donc auprès des mangemorts, elle ne risquait rien si jamais ceux là s’en prenaient aux sang-mêlé une fois qu’ils en auront fini avec les sang-de-bourbe. Elle avait su couvrir ses arrière, ce n’était pas pour faire la conne en allant voir les membres de l’ordre du phénix et leur servir d’espionne. De toute façon, elle les détestait. À cause d’eux, elle avait perdu son père et avait été condamnée à vivre une vie de moldue pendant de trop longues années avec son idiote de mère, son stupide beau-père et sa misérable demi-sœur. Elle était une sang-de-bourbe elle ce qui justifiait qu’elle ait rejoint les mangemorts. Sur cette planète, sa demi-sœur était de loin la personne qu’elle détestait le plus au monde. Cette gamine qui aurait du être une fille normal, banale, sans la moindre chance de se démarquer du lot des moldus, elle avait été acceptée à Poudlard. Elle n’y avait pas sa place, elle faisait partie de cette famille de moldus elle ne pouvait pas être une sorcière. Cette gamine lui avait volé sa particularité au sein de cette stupide famille, alors pour ça, elle le payerai, c’était une certitude gravée au plus profond de la jeune sorcière. D’ailleurs, le fait que Daley ne soit pas collé à elle aurait du lui permettre de prendre le temps de retourner ciel et terre pour retrouver cette imbécile qui lui servait de demi-sœur. C’est pourquoi elle se rendit dans cette très chère ville de Londres, elle pouvait retourner voir sa mère et son beau-père, l’air innocent, leur demander s’ils avaient vu leur petite fille chérie. Cela dit, il y avait de fortes chance pour qu’ils la pensent à Poudlard bien en sécurité dans ce château qui sentait normalement la sûreté à plein nez. Cela dit, cette année, c’était un peu différent. Enfin bref, elle était sur le point de se rendre dans cette maison qui l’avait vu naitre et grandir, quand elle s’arrêta net, en plein milieu d’une rue Londonienne. Il y avait un problème dans le tableau et c’était Daley. Il cherchait le moyen de la piéger dès qu’il en avait l’occasion et là, il n’était pas venu tenter sa chance depuis longtemps. C’était beaucoup trop suspect à ses yeux. En plus, si elle se rendait chez sa mère et son beau-père, c’était l’occasions parfaite de démasquer qu’elle mentait sur son statut de sang. Elle soupira, il fallait absolument qu’elle trouve Daley avait de tenter quoi que ce soit, il fallait qu’elle s’assure qu’il soit occupé à autre chose plutôt qu’à l’espionner en rat jusqu’à ce qu’elle se plante. Il était hors de question qu’on découvre qu’elle appartenait à une famille aussi minable que celle dont elle était issue. Elle avait eu suffisamment de mal pour s’infiltrer dans les dossiers officiels du ministère et a en changer les donnés pour devenir la fille d’une sorcière de sang pur décédée quelques années auparavant et qui par conséquent, ne pourrait témoigner de rien, ce n’était pas le moment de foutre en l’air tous ses efforts. Elle était plus maline que ça. Elle soupira. Il fallait qu’elle retrouve Daley maintenant. Chose qu’elle n’avait pas l’habitude de faire puisqu’en principe, c’était toujours lui qui finissait par la trouver. Pot-de-colle.

Maintenant, elle n’avait plus qu’à trouver quelqu’un qui l’aurait vu récemment. Pour ça elle interrogea plusieurs de ses collègues, qui à chaque fois lui dirent d’aller demander à machin ou à bidule, quand il ne lui demandait pas juste, pourquoi elle le cherchait. Elle n’avait de compte à rendre à personne alors elle aurait espérait pouvoir retrouver la trace de Daley sans qu’on lui pose des questions à propos de ses motivations ou qu’on l’envoie voir soixante-dix personnes avant de trouver la bonne. Finalement, on l’envoya voir les Carrow qui eux se montrèrent plutôt compréhensif, ils avaient l’air plutôt occupés avec un type, donc ils lui indiquèrent rapidement une adresse, enfin quelque chose de précis. La revoilà dans le centre de Londres à chercher cette fameuse adresse. Elle ne connaissait pas Londres comme sa poche, donc ça compliquait un peu les choses. Quelle idée à la con il avait eu aussi d’aller se balader dans Londres celui là, il aurait pu choisir une ville plus petite histoire de lui faciliter les choses. Cela dit, maintenant, elle savait qu’il était assez loin de là où habitait sa famille et qu’il était occupé d’après les Carrow, du coup, elle aurait pu se contenter de le laisser tranquille et d’aller vaquer à ses propres occupations. Mais il était occupé et ça avait piqué à vif la curiosité d’Ivy-Skye. Elle était sans doute trop curieuse, un vilain défaut dont elle ferait mieux de se débarrasser, parce qu’une fois qu’elle se serait pointé devant lui, elle pourrait dire adieu à son plan pour retrouver son idiote de demi-sœur. Tant pis, elle s’y consacrerait plus tard. Pour le moment les occupations de Daley lui semblaient être plus importante que sa stupide sœur, même si cette dernière devait lui payer tout un tas de choses, y compris le fait qu’elle lui avait ouvert la lèvre pour se défendre à leur dernière rencontre. Ivy-Skye pouvait tolérer beaucoup de chose - d’après ce qu’elle disait du moins - mais pas qu’on la défigure. Bref, maintenant sa lèvre allait parfaitement bien, elle était comme neuve et tout ce qu’elle voulait, c’était Daley. Si bien qu’après quelques temps de recherche et l’aide d’une carte de la ville, elle trouva la fameuse maison dans laquelle le sorcier avait été vu pour la dernière fois. Une maison banale d’ailleurs, il y avait vraiment de quoi se demander ce qu’il foutait là. Elle entra dans la dite maison, sans prendre la peine de frapper, de toute façon, elle était carrément du genre à faire comme chez elle partout où elle passait. Elle referma la porte avec force, comme pour attirer l’intention, quelque chose qu’elle aimait faire, un peu idiot sans doute, mais ça flattait son égo alors elle ne pouvait pas s’en passer. Arrivée dans la dite maison, elle arqua un sourcil. Elle ne savait pas qui habitait là, mais il y avait un sacré bordel. Soit ce n’était pas une maison de maniaque, soit quelqu’un c’était amusé à tout dévaster. Si foutre en l’air une maison faisait partie des occupations de Daley, il était bien plus atteint que ce qu’elle aurait pu imaginer jusqu’à présent. Enfin, elle s’avança vers dans la maison, faisait attention à où elle mettait les pieds, elle n’avait pas envie de trébucher sur un débris au risque de se faire mal et surtout de casser le talon d’une de ses bottes. Finalement, elle arriva dans ce qui avait du être un salon avant que tout soit littéralement démoli. Il était là, celui qu’elle cherchait depuis un moment, occupé avec une jeune fille, attachée à une chaise. Elle ne savait pas ce que cette gamine avait fait, mais elle avait du suffisamment énervé Daley pour qu’il décide de la torturer et elle ne pouvait pas le reprocher au sorcier puisqu’elle en ferait de même si elle retrouvait sa sœur. Cela dit, elle avait bien envie de mettre son grain de sel dans cette histoire, ne serait-ce que pour emmerder Daley. « Voilà où tu étais donc. » Elle laissa échapper un long soupire avant de croiser les bras sur sa poitrine. « Je suis déçue, tu t’improvises une petite séance de torture et tu ne m’invites même pas. » Elle désigna la blondinette sur la chaise d’un rapide coup de tête. « Qu’est-ce qu’elle a fait pour te mettre en rogne ? » Elle avait bien envie d’écouter ce que Daley avait à lui dire à propos de cette gamine, après tout, si ça se trouve ce serait une bonne occasion de se moquer un peu de lui et Ivy-Skye ne loupait jamais ce genre d’occasion, d’autant plus qu’elles étaient plutôt rares.

Spoiler:

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Ivy-Skye & Daley

Daley s’apprêtait simplement à tuer Doraleen, non sans la faire souffrir un peu auparavant, il ne réfléchissait même plus et le simple défi qu’elle lui avait lancé avait suffi à hérisser tous les poils de Daley d’excitation contenue. Il était le jeu, la traque, la torture lorsqu’il savait qu’il pouvait réparer son égo brisé et il avait l’intention de faire payer à la jeune femme son audace et si elle croyait mourir pour la bonne cause, il s’employa à briser ses espoirs avant de lever la baguette vers elle. Il était plus que déterminé et il ouvrait déjà la bouche lorsqu’il entendit la porte claquer dans la maison. Il fronça les sourcils mais ne quitta pas la sorcière des yeux l’espace d’un instant, affreusement contrarié qu’on lui fasse perdre son temps. Vu la façon dont la porte venait de claquer violemment, il ne s’agissait pas d’un ennemi venu pour sauver la fille, il se serait fait bien plus discret dans ce cas. Non, il devait s’agir d’un ami à lui venu l’embêter pendant sa petite séance de torture. Et l’idée le fit grimacer. Il finit par quitter Doraleen des yeux, la sachant parfaitement inoffensive sans sa baguette et attachée comme elle l’était et tourna la tête doucement, puis fit pivoter son corps vers l’entrée du salon, attendant patiemment que les claquements de talons mènent l’intruse jusqu’à lui. Une femme de toute évidence, qui ne prenait même pas soin de cacher sa présence, il était on ne peut plus certain qu’il s’agissait là d’une femme de son camp. Il arqua un sourcil en voyant apparaître Ivy-Skye, pour le moins étonné de la voir traîner dans les parages. D’habitude, c’était plutôt lui qui la cherchait partout, la suivait et s’efforçait de savoir ce qu’elle faisait de son après-midi, où elle allait et avec qui. « Voilà où tu étais donc. » Cette remarque l’étonna encore plus si c’était possible, bien qu’il n’en montra absolument rien dans l’immédiat. Il l’observa, prenant soin de l’étudier des pieds à la tête, comme il en avait l’habitude pour voir si elle tenait sa baguette, si elle représentait une menace ou non. Il finit par relever les yeux vers elle et pencha légèrement la tête sur le côté en signe de salut. « Ivy-Skye, tu me cherchais ? » Demanda-t-il simplement, comme si la situation était franchement loufoque et inédite et elle l’était carrément, il n’avait pas l’habitude que la jeune femme le cherche puisqu’elle l’évitait comme la peste. « Je suis déçue, tu t’improvises une petite séance de torture et tu ne m’invites même pas. » Il arqua de nouveau un sourcil, intrigué par son comportement avant de tourner légèrement la tête vers Doraleen qui semblait observer la scène avec attention. Il eut envie de hurler après sa collègue qu’il n’avait pas besoin de l’inviter et qu’elle pouvait tracer sa route, il n’avait pas besoin d’elle mais il savait qu’elle ne le ferait pas. Il se contenta donc de hausser les épaules avant de répondre. « Comme tu as plus tendance à courir loin de moi que de chercher ma présence à tout prix, ce qui me désolé d’ailleurs, je n’en ai pas vu l’intérêt ! » Il sourit de toutes ses dents, hypocrite et faussement mielleux, comme un amant épris d’une femme qui ne cessait de l’éconduire, quand ils savaient tous deux que leurs rapports n’en étaient pas là. Il jouait, maintenant qu’il avait l’impression de perdre sa proie, il pouvait bien s’en trouver une autre pour échanger quelques gentillesses, Ivy et lui en avaient l’habitude. « Mais si tu souhaites que l’on passe plus de temps ensemble, tu m’en vois ravi. » Il ne quittait pas son sourire et cette douceur feinte qui ne marcherait pas sur Ivy, il le savait parfaitement et pourtant, cela ne l’empêchait pas de le faire. Il aimait se moquer du monde et dans son état d’esprit actuel, il pouvait le faire de manière incontrôlable.

Il reporta son attention rapidement sur Doraleen, cherchant ce qu’il allait faire d’elle à présent qu’ils avaient été interrompus. Sa soif de la voir mourir s’était éteinte lorsqu’il avait commencé à parler à la sorcière qui lui faisait face et il en était fortement contrarié. Il finit par reporter son attention sur elle lorsqu’elle lui posa la question à laquelle il n’avait pas l’intention de répondre. « Qu’est-ce qu’elle a fait pour te mettre en rogne ? » Il eut un sourire en coin, d’un sadisme incroyable avant de se détourner pour contourner la chaise de Doraleen et se retrouvait derrière elle. Il mit ses mains sur ses épaules et se mit à masser ses muscles, comme s’il la préparait pour un marathon important. Il fixait Ivy-Skye du regard, sans jamais la quitter, sachant pertinemment que la pauvre sorcière qu’il tenait entre ses mains ne devait rien y comprendre à la situation. Il prit alors la parole et déclara. « J’avais juste envie de m’amuser un peu et cette demoiselle se trouvait sur mon chemin, elle m’a contrarié et j’ai décidé de lui faire payer. » Elle était en effet blessée, ce qui voulait clairement signifier qu’il n’y avait pas été de main morte avec elle et il s’en réjouissait. Il l’observa longuement avant de déclarer. « Mais je m’apprêtais en réalité à la relâcher, tu sais combien la traque peut être plus excitante que jamais ! » Pour mettre du poids à ses paroles, il se pencha, lâchant les épaules de Doraleen pour porter ses mains aux liens qu’il avait noué et les détacher rapidement. Il sortit la baguette de la sorcière de la poche internet de sa cape et se pencha à son oreille. « Si j’étais toi, je partirais sans faire d’histoire et ne te réjouis pas trop vite, nous nous retrouverons ! » Il la fit se lever et se retourner vers lui, la regardant dans les yeux avec un sourire inquiétant, il lui tendit sa baguette avec lenteur et observa le moindre de ses mouvements pour qu’elle puisse s’en aller en toute tranquillité. Il l’accompagna jusqu’à l’entrée du salon pour qu’elle passe devant la mangemort sans histoire. Il jeta un œil à la blonde en déclarant, d’une voix chargée de menace. « Elle est à moi, ne t’amuses pas à la poursuivre à ma place, j’ai envie de la retrouver, de la faire vivre dans la peur un petit moment et de m’amuser encore un peu avec elle la prochaine fois, ne t’en mêle pas ! » Sa voix était dure et il lâcha Doraleen, lui faisant signe de partir et de quitter la maison rapidement, avant qu’il ne change d’avis et décide de la torturer avec l’aide de la sorcière sadique qui se trouvait à côté de lui. Il en profita d’ailleurs pour se tourner vers elle et lui sourire largement. « Tu viens de gâcher la meilleure séance de torture de toute ma vie, qu’est-ce que tu me proposes pour compenser ce désagrément ? » Demanda-t-il, on ne peut plus subjectif en arquant un sourcil dans sa direction, curieux de sa réponse, il devait bien l’avouer. Maintenant qu’elle était là et qu’elle avait gâché son moment avec Doraleen, il n’allait pas la laisser partir comme elle le souhaitait, bien au contraire. Il la traquerait à son tour si elle décidait de s’enfuir, elle devait ignorer que la maison l’empêchait de transplaner de toute façon et il ne la laisserait pas sortir, bien trop curieux de savoir ce qu’elle faisait ici, pourquoi elle le cherchait et la raison pour laquelle elle avait jugé bon de le rencontrer lorsqu’elle passait son temps à l’éviter à tout prix. Oui, elle avait piqué sa curiosité et ne la laisserait pas s’en tirer à si bon compte. Ce moment avec la petite sorcière aurait pu être plaisant pour lui et à présent, il se retrouvait avec Ivy-Skye, il se demandait comment les choses allaient tourner entre eux et si cela valait bien la peine d’avoir laissé partir Doraleen.

Il savait qu’il retrouverait la sorcière et qu’ils auraient un nouveau tête à tête sympathique, il n’avait pas l’intention de la laisser filer de cette manière et le lui avait parfaitement fait comprendre, il lui faudrait simplement élaborer un nouveau plan, changer de technique et tout faire pour tomber à nouveau sur elle mais il se faisait confiance, la patience était sa plus grande vertu.

» ❝ i don't want to be here no more. (daley&doraleen)
» (doraleen&daley) + you can't be alive
» (doraleen&daley) ♦ la roue tourne.
» Rosà ★ « Caught in a bad romance »
» emptiness surrounds you (Ivy-Skye)

I caught you ₪ Doraleen & Daley & Ivy-Skye

I caught you ₪ Doraleen & Daley & Ivy-Skye

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