≡ amoureusement : séparé de son épouse depuis longtemps.
≡ son emploi : directeur du département de justice magique.
≡ statut de sang : sang-mêlé
≡ sa maison : serdaigle.
≡ niveau d'études : études terminées avec huit buses, huits aspics.
≡ sa baguette : merisier, 23,5 cm, ventricule de coeur de dragon.
≡ son patronus : il est incapable de créer un tel sortilège.
≡ son amortencia : plus grand chose à présent, l'amour n'étant probablement plus pour lui.
Sujet: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Mer 8 Jan - 14:06
the end of days
L'ordre été fini depuis longtemps déjà et souvent, les anciens membres ne faisaient que se cacher. Il arrivait pourtant que certains, essaient encore d'aider les leurs. C'est ce qui avait poussé Neville à se promener en plein coeur de Londres. Les gens parlaient beaucoup et il avait entendu dire qu'une certaine Tracey Davis avait été repérée, capturée pour être jugée. Ainsi, doté de plus de courage qu'on avait été capable de lui attribuer pendant toutes ces années, il avait décidé de lui venir en aide. Cependant, rapidement dans les rues de Londres, les problèmes avaient commencés.
C'était le hasard qui avait mené Fleur jusque dans cette partie de la ville. Avec le polynectare personne ne pouvait se douter qu'elle faisait partie des personnes les plus recherchées de la ville. Il n'était pas bon de appeler Weasley ces derniers temps. Elle aurait dû passer son chemin quand elle avait vu Neville avoir des problème, mais elle avait reconnu le jeune homme et n'avait pu se résoudre à rester les bras croisés. Bien vite, eux aussi avaient été emmenés au ministère de la magie. Cependant, rusés, ils avaient réussi à échapper à leurs gardes pour vagabonder librement dans le bâtiment.
Tracey était déjà là, dans l'une des cellules du ministère à attendre d'être jugée. Elle s'était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment et ça lui avait couté la liberté. Elle le savait au fond de sa cellule, c'était Azkaban qui l'attendait, pire peut-être, elle s'était fait des ennemis pendant la guerre. Elle était finie, c'était une certitude, pour elle comme pour tous ceux qui avaient été à sa place à un moment ; ce qu'elle ignorait elle, c'était que certains avaient décidé qu'elle s'en sortirait, une nouvelle fois.
QUELQUES PRÉCISIONS ★ vous êtes tous au ministère de la magie, coincé avec plein de mangemorts à vos trousses, il est donc possible de faire intervenir d'autres personnes. ★ il faudra bien-sûr commencer par faire sortir Tracey de sa cage et ensuite vous échapper ensemble du ministère. ★ 'ordre de passage est le suivant : Neville en premier puis Fleur et Tracey pour finir. ★ si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à m'envoyer un petit mp (a).
Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Mer 8 Jan - 14:26
Il avait quitté la demeure des Black tôt dans la matinée. Neville ne pouvait se permettre de rester trop longtemps au même endroit. Toutefois, avant de repartir pour un autre pays, en restant tout de même proche de l'Angleterre, le garçon devait aller faire un saut dans la ville de Londres. Les bruits et les rumeurs qu'il avait été amené à entendre l'avaient prévenu qu'une jeune femme répondant au nom de Tracey été retenue prisonnière. Neville aurait pu éviter de se risquer en plein Londres, surtout sachant la situation dans laquelle il se trouvait. Pourtant, il ne pouvait se résoudre de laisser passer l'occasion de l'aider et de tenter une libération. Ses idées rejoignaient celles de Neville, celles qui autrefois appartenaient à l'Ordre du Phénix que le ministère eut tôt fait de dissoudre une fois Voldemort battant le célèbre Harry Potter. Neville ne s'en était peut être pas remis, mais en tout cas, il avait été désormais doté du plus grand courage dont il pouvait faire preuve. Désormais, il ne pouvait faire marche arrière et devait rendre hommage à la mémoire de son ami. Et de toute façon, il n'avait nulle l'intention de se rendre ou de faire honneur aux mangemorts, bien qu'aujourd'hui le groupe ne portait plus ce même nom.
Neville était toutefois resté parfois peu prudent ou un tantinet candide pour qu'il ose se promener dans Londres entouré de mangemorts sans nulle autre protection que sa baguette magique. Alors qu'il marchait d'un pas décidé, certains sorciers de ce quartier eurent tôt fait de donner l'alerte en criant et en le pointant du doigt. Les gens vivaient dans leur peur continuelle et Neville ne pouvait les juger et les blâmer. Ils avaient peur pour leur vie, pour celle de leur proches, pour tout. Continuellement. Alors il comprenait que l'on puisse dénoncer tant que l'on peut encore le faire, pour avoir la vie sauve et un minimum de tranquillité, même si la conscience en prenait un coup. Le garçon marchait rapidement, la tête droite et haute. Il ne se servit pas de sa baguette par ruse. Il fallait qu'il la conserve pour le bon moment. Ne fuyant pas, il se fit rapidement attraper par deux mangemorts, car Neville ne se résoudrait pas à les appeler différemment. Il se fit alors emmener vers le ministère et sur le coup, il se dit alors qu'il avait de la chance. C'était justement là bas qu'il devait se rendre.
Alors qu'il marchait, entouré des deux gardes, une jeune femme dont il ne connaissait l'apparence fit son esclandre. Et après quelques débats, elle se tint aux côtés de Neville, emmenée elle aussi au ministère. Ce n'est que pendant leur marche forcée que le garçon se rendit compte qu'il se tenait aux côtés de Fleur Weasley, épouse d'un frère de son ami Ronald. Et en Fleur, qu'il jugeait aux premiers abords de nunuche et un peu étouffante, il avait trouvé une précieuse alliée qui souhaitait faire revivre l'Ordre du Phénix. C'était même lui qui lui avait conseillé d'utiliser le polynectar.
Ils arrivèrent au ministère et purent se débarrasser, après un coup d'oeil compréhensif, des deux gardes qu'ils stupéfixèrent. Ils étaient libres, mais rien ne leur disait que cela allait durer longtemps. Neville se mit à courir, emportant Fleur avec lui. Tracey devait être dans une cellule, ils ne savaient pas vraiment où. Ils devaient chercher. Neville expliqua brièvement à son amie ce qu'il savait pour les aider, mais ses pistes étaient maigres. Le garçon se cacha dans une salle qu'il verrouilla à la suite de Fleur. Il était essoufflé et ils devaient préparer un plan.
" Ton polynectar fait effet encore combien de temps ? "
Dernière édition par Neville Londubat le Jeu 9 Jan - 19:14, édité 2 fois
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Mer 8 Jan - 16:48
« Qu'est-ce que vous faites ? Lâchez-moi, bande de sauvages ! » Je me débattais, plutôt mollement. Assez fortement pour faire croire à une quelconque résistance, mais assez peu pour ne pas m'attirer les foudres de ce qui me tenaient présentement le bras, dans le but de m'emmener, je supposais, au ministère de la magie. Comment m'étais-je retrouvé dans cette situation ? Et bien à vrai dire, je dirais que c'est ma folie qui m'y a conduit, ou peut-être mon inconditionnelle envie de me battre, au choix. Toutefois, je savais que ce que j'étais en train de faire était la meilleure solution, car je n'aurais pu me résoudre à rester les bras croisés face à un ami qui semblait avoir besoin d'aide. Car oui, je n'étais présentement pas seule. Neville Londubat se tenait à mes côtés. Pourquoi était-il là, aux mains de mangemorts ? Je n'en savais trop rien, mais le fait que ceux-ci le tenaient fermement ne pouvait présager rien de bon. De toute manière, que risquais-je vraiment ? Moi, une jeune fille rousse et plutôt quelconque, du moins en apparence. Car oui, personne ne pouvait se douter que derrière les traits que j'arborais se cachait Fleur Weasley. Sauf Neville, mais je n'osais regarder en sa direction pour le moment, soucieuse de ne pas attirer les soupçons. Il était déjà quelque peu suspect de se permettre de soutenir le regard de mangemorts, rafleurs, ou je ne sais quoi d'autres, à vrai dire, je me rendais présentement compte que je n'avais aucune idée de la manière dont nous devions appeler ces gens, car leur patronyme ne cessait de changer, sûrement pour rassurer le peuple et faire mine que ceux-ci n'étaient pas dangereux. Pourtant, ils étaient et demeureront des mangemorts, quand bien même ne se faisaient-ils plus appeler ainsi, car leurs actions étaient les mêmes. Toutefois, ce sujet n'était pas réellement à l'ordre du jour, car pour le moment, je devais plutôt me soucier de l'attitude que j'allais adopter, afin que celle-ci ne soit pas trop suspecte, car si ces gens que je ne savais comment appeler venaient à comprendre la combine, il était fort possible qu'ils nous fassent, Neville et moi, voyager séparément et cela diminuerait considérablement la bonne marche de mon plan. Plan que je n'avais pas réellement élaboré d'ailleurs, Car j'avais dû réfléchir rapidement et sans forcément penser aux risques, à une solution pour me retrouver aux côtés de Neville, mon ami, ou du moins mon allié. Appellation étonnante, n'est-ce pas ? Ce garçon à qui je ne portais aucune importance c'était révélé être quelqu'un d'incroyablement courageux et je regretterais presque de ne pas avoir vu cela en lui avant. Avant que tout cela n'arrive, ou plutôt avant que les trois-quart des sorciers ne voient en la victoire du Seigneur des Ténèbres et de ses mangemorts une défaite de notre camps. Engendrant ainsi le total abandon de la plupart des membres qui formaient l'ordre du phoenix autrefois. En réalité, Neville et moi faisions présentement partis des rare survivant de cet organisme qui souhaitaient que celui-ci se reforme et avions beaucoup de mal à faire entendre raison aux autres. Je ne comprenais pas pourquoi tous avaient si vite baissé les armes. Était-ce parce que Harry avait perdu la vie ? J'avais toujours trouvé inconscient de placer tout espoir en un seul homme, surtout un garçon aussi jeune que l'était Potter et sûrement avais-je raison, car lorsqu'il a perdu la vie, il a emporté avec lui l'espoir de ceux qui le soutenaient, de ceux qui espéraient un jour voir tomber le Lord. Est-ce que j'en veux à tous ces gens ? Sûrement oui. Sûrement davantage que je n'ose me l'avouer, car si je suis revenue en Angleterre, c'est peut-être pour de mauvaises raisons puisque la vengeance passe maintenant avant les raisons premières qui nous avaient poussés à combattre, mais au moins je suis là. Au moins je me bats et je ne peux me résoudre à accepter l'abandon de ceux qui me sont proches, alors je fais mon possible pour aider ceux qui comme moi, se retrouvent aujourd'hui en fuite, car ils n'ont pas souhaité se rendre. Et Neville en fait partis.
Le voyage fut rapide, peut-être même trop rapide puis-qu'aucun plan digne de ce nom ne m'était venu en tête. Pourtant, un seul coup d'oeil entre Neville et moi suffit pour nous convaincre que la meilleure des solutions était de stupefixer nos opposant. Ce que nous venions de faire. Ce qui visiblement marcha, puisque nous étions libre, mais pour combien de temps ? Neville m'emportait à présent dans une course folle dans les couloirs du Ministère et je ne savais réellement si le sentiment qui émanait le plus de moi était la peur, ou la détermination. La peur de me faire prendre, la peur de me retrouver ici, en ce lieu où même dans mes cauchemars je n'aurais pas voulu être. Ou la détermination d'y être et de pouvoir aider. Qui ou quoi, je n'en savais rien, mais je ne tardais pas à le savoir puisque Neville me parla de Tracey. Tracey Davis, qui de par les échos qu'il avait eu était présentement enfermée ici. Alors, avait-il fait exprès, comme moi, de se faire embarquer par les sous-fifre du Lord ? Peut-être, c'était même fort probable. Je souriais légèrement à cette pensée, me rendant compte que finalement, nous étions plus similaires que nous ne l'avions sûrement jamais pensé. Pourtant, ce n'était réellement pas le moment de sourire, car après que Neville et moi nous soyons rendu dans une salle vide qu'il s'empressa de verrouiller, il me demanda combien de temps le polynectar ferait effet. Alors, je me rendais compte que j'avais totalement occulter cette partie du plan et que pas même une seconde je n'avais songé à l'hypothèse que le temps m'était compté. « Une petite heure, en étant optimiste. » Répondis-je alors, tout en regardant ma montre. Quand bien même m'étais-je montré brillante en cours de potion lorsque j'étais encore à Beauxbâtons, je ne savais non plus faire de miracle. En général, les effets du polynectar que je réalisais duraient quelques heures, mais jamais plus de cinq et à en juger par l'heure à laquelle j'avais quitté le terrier, il était effectivement bien optimiste de penser que j'avais plus d'une heure devant moi. En réalité, sûrement ne me restait-il plus qu'une bonne demi-heure, peut-être un peu plus, mais je ne voulais nourrir de faux espoirs. « Je ne suis jamais venu ici alors je n'ai aucune idée de l'endroit où se trouve le département de la police magique, mais toi ? » Effectivement, c'était la première fois que je mettais les pieds au ministère de la magie Anglais. Neville lui, c'était déjà battu en ces lieux aux côtés de l'Ordre, alors sûrement était-il plus informé que moi, quand bien même la situation actuelle ne nous laissait pas énormément de temps pour réfléchir, ni même pour fouiller en sachant qu'un nombre incalculable de mangemort se trouvait ici et ne tarderait pas à être à nos trousses, si ce n'était pas déjà le cas. « Enfin, si seulement le plus dur était de trouver l'endroit. » En effet, le plus dur serait certainement d'en sortir, qui plus est avec Tracey, dans l'optique bien sûr ou nous arriverions à aller jusqu'à cet endroit et la faire sortir de sa cellule. La tâche à faire semblait impossible sur le papier, mais sûrement était-ce notre chance de prouver que l'ordre du phoenix n'était pas mort et que ses membres pouvaient encore se battre contre ceux qui l'avaient dissous en déjouant leurs plans.
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Mer 8 Jan - 21:47
Je ne croyais pas au destin, je ne croyais pas non plus à la bonne et à la mauvaise fortune. Pourtant, prostrée au fond de ma cellule, les genoux ramenés contre ma poitrine, je pensais que j'avais dû faire quelque chose de particulièrement atroce dans une vie antérieure pour mériter tout ce qui m'arrivait. Le constat était sans appel : je n'avais même pas passé six mois dehors que déjà, je me retrouvais enfermée, faite prisonnière par le nouveau régime. Nouveau régime que j'exécrais au plus haut point, et pas seulement à cause de la discrimination sordide qu'il mettait en œuvre. Ils m'avaient tout pris, tout, même le peu qu'il me restait, à savoir, ma liberté. J'étais retournée à la case départ, et cette fois, Maynard n'était pas là pour me tirer d'affaire. D'ailleurs, il ne le pourrait jamais plus, car il a reçu, semble-t-il, le sort qui était réservé aux traîtres : le baiser du Détraqueur. J'étais prise au piège, entre les griffes de ces individus, ma liberté ne tenant plus qu'à un fil, celui de leur bon vouloir. Je resserrai mon étreinte autour de mes genoux, un frisson d'horreur me parcourant l'échine. Je ne voulais pas retourner à Azkaban. Là bas, j'avais vécu les pires mois de ma vie. J'avais cru qu'il était impossible de se relever de ça, mais à force de volonté, même si j'avais conscience que ce n'était pas assez, j'avais recommencé à vivre. À survivre, plutôt, il ne fallait pas trop en demander non plus. J'étais encore très fragile, le traumatisme étant encore bien présent. Malheureusement, je n'avais pas encore trouvé la recette miracle pour l'éradiquer à tout jamais. Depuis combien de temps étais-je enfermée là ? Quelques minutes à peine ? De longues heures ? Je n'en savais rien. Il semblerait que j'avais perdu toute notion du temps, de la même façon que ma vie venait de me filer entre les doigts. Je ne maîtrisais plus rien, tout pétait les plombs, et moi, je peinais à suivre la cadence, j'étais à la traîne, pour ne pas dire complètement larguée. De toute manière, était-ce utile de chercher à comprendre ce qui se passait ? Probablement pas. Cela ne changera rien à mon sort, qui semblait être fixé à l'avance. Au mieux, je serai enfermée dans une cellule moisie, à l'autre bout du monde, complètement isolée, au pire, je ne serai plus de ce monde. J'aurais pu pleurer à l'idée d'être privée ainsi de mon âme, de ne plus être qu'une coquille vide, complètement vide, sans un gramme de spiritualité. Pourtant, aucune larme ne s'échappait de mes yeux, elles semblaient s'être tarie. Je ne vouais pas non plus leur donner satisfaction en les suppliant de me laisser sortir, cela ne leur ferait que trop plaisir de ressentir ma peur, celle de ne pas savoir ce que j'allais devenir.
Parfois je me disais que c'était forcément une erreur, qu'on allait se rendre compte que j'étais innocente, et qu'une âme bienveillante allait me sortir de là. D'autres fois je me disais que quelqu'un me cherchait, et qu'ils allaient me sortir de là. La pensée qui me hantait surtout, c'était les quelques mots que j'avais adressés à Emily, la moldue que j'avais trouvé dans la forêt de Dean des mois plus tôt. si je disparaissais, personne ne viendrait me chercher. Triste constat que voilà. Dire que j'étais en train d'énumérer les personnes susceptibles de venir me sauver. Qui aurait pu en avoir à faire de la pauvre petite captive que j'étais ? Noah était clairement à exclure. De toute façon, il ne savait pas où j'étais, parce qu'il n'avait pas cherché à savoir. Saireann ? Il aurait dû rappliquer quand je me suis fait capturer, non ? Sinon, à quoi cela servait-il que nous soyons liés par un serment inviolable, si l'ancien Poufsouffle était incapable de me protéger conformément à ce qu'il m'avait promis ? Je ne savais pas exactement quels effets un serment inviolable pouvait bien provoquer, mais j'imagine que dans le cas où il m'arriverait quelque chose, Saireann serait immédiatement au courant, non ? Alors, pourquoi il ne m'aidait pas ? En plus, il était rafleur, il devait forcément savoir que j'étais ici, les Mangemorts avaient toujours la sale habitude de se vanter de leurs exploits, à savoir capturer un fugitif, ou un ancien membre de l'Ordre – comme c'était mon cas – qui aurait joué les trouble-fête. À chaque seconde qui passait, l'espoir de le voir débarquer s'amenuisait. Au final, peut-être qu'il n'avait pas senti cette douleur qu'il était censé ressentir lorsqu'il n'honorait pas sa promesse. Après tout, je n'étais pas en danger de mort. Ma capture s'était déroulée presque sans heurts. Je n'étais effectivement pas armée, je n'avais même pas essayé de me défendre. C'était comme si au fond je m'étais résignée, que j'avais accepté le sort qui m'était réservé. J'étais lasse de tout ça, pour un peu, j'aurais voulu que tout cela s'arrête. Cela ne s'arrêtera pourtant jamais. Tant qu'ils seront là, il n'y aura point de salut pour les gens comme moi, juste la promesse d'une damnation éternelle. Une idée malsaine germa alors dans ma tête. Dans l'hypothèse où je me blesserais volontairement – je refusai de penser au terme mutilation – rappliquerait-il enfin ? C'était une théorie que j'étais prête à vérifier. Seulement, il y avait un petit problème, on m'avait confisqué tout objet contondant lorsque l'on m'avait emprisonnée. Il ne me restait plus que les talons de sept centimètres que j'avais mis pour aller travailler, avant que je ne sois capturée, bien entendu. Cela fera peut-être l'affaire.
Quelques heures plus tôt...
Je marchais dans la rue, prête à aller travailler. Tout du moins, c'était là mon plan initial, bien que j'étais à mille lieues de me douter qu'il tomberait à l'eau, surtout de cette façon. Les choses ont commencé à se gâter lorsqu'une voix s'était élevée derrière moi, froide et autoritaire. « Incarcerem. » Des fines cordelettes étaient venues s'enrouler autour de mon corps, me ligotant sans préavis. Je fus instantanément bloquée dans mes mouvements. Il sembla même que plus je me débattais, et plus elle s'enroulaient autour de moi, à l'instar d'un boa constricteur. « Vous êtes en état d'arrestation. » annonça l'homme, enfonçant la pointe de sa baguette dans ma nuque. « Vous allez devoir répondre du meurtre de Sahan Fawkes devant le tribunal. » Lorsque j'entendis le nom de Sahan, mon sang se glaça. Je n'osai pas bouger, de peur que ce sale type pense que je faisais une tentative malheureuse d'évasion. Ou tout autre acte stupide, d'ailleurs. « C'était de la légitime défense ! » protestai-je, alors que l'on m'emmenait dans une ruelle sombre, sans doute pour transplaner ailleurs à l'abri des regards indiscrets, en particulier ceux des moldus. « Vraiment ? » se moqua l'autre, en riant grassement. « On ne dirait pourtant pas, avec les quatre coups de couteau qu'il a reçus dans la poitrine, dont un qui a touché un organe vital. Ce n'est pas de la légitime défense, c'est de l'acharnement. » J'eus envie de hurler. Je n'y croyais pas. C'était impossible. Cela ne pouvait pas être en train d'arriver. Je devais être en plein cauchemar, et j'allais me réveiller dans peu de temps. Je débloquais, et pourtant... « Vous devriez savoir que le meurtre d'un des nôtres est passible de la peine de mort. » je frissonnai à ses mots, alors que je sentais la panique m'envahir crescendo. « C'est une erreur ! » m'écriai-je, la voix rauque. « Je n'ai pas tué Fawkes, tout du moins, pas volontairement ! Vous avez vu le cadavre dans un rue adjacente au Chemin de Traverse ? Vous l'avez vue cette bouillie immonde de chair et d'os ? » Ma voix déraillait, alors que je tentais d'argumenter autant que faire se peut. « Fawkes a massacré cet homme sans aucune raison apparente. Et ça vous fait rire ? » J'étais outrée de voir que l'homme prenait mes paroles avec si peu de sérieux. Pourtant, le souvenir de ce cadavre salement amoché me révulsait profondément, c'était une image qui revenait parfois me hanter, lorsque le sommeil tardait à arriver. « Et après, il s'en est pris à moi ! Il m'a attrapée et jetée contre un mur ! Il a même failli m'étrangler ! J'ai gardé les marques pendant des jours, j'ai dû porter un cache-nez pour aller travailler ! Alors oui, désolée de vous contredire, mais c'est de la légitime défense ! » L'homme m'empoigna brutalement par le bras. « On en reparlera devant le tribunal. » Et on avait transplané, sans me laisser l'occasion de dire un mot supplémentaire, me laissant avec pour seule pensée que Saireann m'avait peut-être trahie puisqu'il était le seul à être présent ce soir là.
Retour au présent...
J'avais fini par me déchausser, les mains tremblantes. J'étais à pied de collant sur la pierre froide du sol de ma cellule. Froid, et légèrement humide, d'après ce que mes orteils ressentaient. J'avais ma chaussure à la main, et je restai là, les bras ballants, fixant la porte de ma cellule d'un air hagard. Maintenant que j'avais commencé à mettre mon idée à exécution, je n'étais plus certaine de vouloir aller jusqu'au bout. Je baissai le regard sur ma bottine. Ridicule, c'était ridicule. Je remontai alors la manche de ma veste, dévoilant mon avant bras. Une entaille devrait suffire, non ? Rien qu'une petite entaille, de rien du tout...Une violente migraine me prit alors, me faisant tomber à genoux. J'en lâchai ma chaussure. Mon collant s'était déchiré, de même que ma peau. Ça piquait, mais il n'y avait pas de quoi fouetter un chat. Ainsi recroquevillée contre moi-même, je sentis mon mal de crâne empirer, tandis que je résistais à la vague de froid qui s'était emparée de moi, à ma vue qui se brouillait...et ma tête qui tournait, tournait...Des formes floues et indistinctes se formaient devant mes yeux. Je reconnus très distinctement l'allure morbide des détraqueurs, qui tournaient autour de moi, tels des vautours avides de s'emparer de mon âme. L'un d'eux fondit vers moi, et je renouai brutalement avec la réalité, alors qu'un cri strident s'échappait d'entre mes lèvres. Je me protégeai de mes bras, mais c'était inutile. Il n'y avait rien dans cette cellule qui soit susceptible de me nuire, rien du tout, seulement cette chaussure qui était là, un peu plus loin, et qui serait hors de portée tant que je serai ainsi prostrée, recroquevillée sur moi-même.
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Jeu 9 Jan - 19:32
Ils avaient trouvé ce petit endroit de tranquillité qui n'allait durer que quelques instants. Le temps d'échanger quelques brèves paroles. La jeune française expliqua à Neville que le polynectar qu'elle avait avalé en sortant du terrier poursuivrait dans ses effets une heure durant, mais le ton qu'elle employait laissait penser qu'ils se dissiperaient dans peu de temps. Le garçon hocha la tête et trépigna, baguette en main. De toute façon, qu'il dure une heure ou quelques minutes ne changeait rien. Ils étaient poursuivi et le seul fait que Neville soit déjà repéré ne changeait rien pour Fleur. Certes, ils ne savaient pas encore qu'ils tenaient une des personnes qu'ils recherchaient, mais finalement, est-ce que ça changeait grand chose ? Neville en doutait sérieusement. Il reprit son souffle en se mettant dos à la porte et écouta ce que lui disait sa compagne d'infortune. Avant de répondre, il fit l'effort de se remémorer la dernière fois où il était venu. C'était avec Harry. Il y avait aussi Hermione, Ron et Luna. Ils étaient cinq. Cinq amis prêts à tout pour défendre leur amitié, montrer leur courage et sauver Sirius. Sauver la prophétie et empêcher Lord Voldemort d'accomplir ses volontés. Ce jour là, ils avaient réussi. Ils avaient l'espoir et la rage de vaincre. Mais aujourd'hui ... Harry était mort. Ron avait perdu espoir. Hermione était en fuite. Et Luna ... Neville n'avait aucune nouvelle d'elle. Et pourtant, ce n'était pas faute d'avoir essayé. Il continuait toujours à la chercher, la contacter, en vain. Cela le rendait triste, de se dire que l'équipe qu'ils formaient tous les cinq étaient définitivement révolue. Qu'il ne pourrait pas revenir en arrière et retrouver Harry. Neville se perdait dans ses pensées et finalement ne réfléchissait pas à ce à quoi il devait penser. Il se reconcentra sur son objectif et visualisa mentalement les lieux. Cela lui prit quelques minutes, une ou deux minutes, mais cela semblait une éternité pour lui. Et il se doutait que ce ressentiment devait être commun à Fleur. Il leva enfin les yeux vers elle, et lui annonça sa réponse.
« Oui, une fois. Avec Harry ... Il y avait Ron aussi, et Hermione et Luna. Mais l'heure n'est pas aux histoires ! Je pense savoir à peu près où on pourra trouver Tracey. Et puis, au pire, y'aura bien des panneaux dans le ministère ! »
Ce qu'il pouvait être drôle ! Malheureusement ils avaient des mangemorts à leur poursuite et ce n'était pas une visite guidée. Ils devaient compter tous les deux sur sa mémoire, un peu défaillante certes, mais aussi sur l'intelligence de Fleur. Car nul doute qu'elle était intelligente. Neville n'en doutait absolument pas, surtout depuis qu'ils s'étaient rapprochés. Il avait chassé ses à priori sur sa nunucherie. Fleur fit ensuite une petite remarque à laquelle Neville ne put répondre que par un hochement de tête. Elle avait entièrement raison et le problème n'était pas seulement de trouver l'endroit, mais de s'y rendre sans se faire attraper. Neville passa ensuite un doigt sur sa bouche comme pour demander le silence et se retourna le plus doucement possible face à la porte. Il jeta un oeil à Fleur puis colla son oreille contre la serrure.
« Prête ? »
Neville n'attendit pas de réponse. Il avait plus affirmé que poser une question, mais c'était pour se rassurer qu'il avait chuchoté ces mots à l'adresse de Fleur. Il n'entendait pas de bruit. Alors, il regarda dans la direction de la jeune femme et fit un décompte sur ses doigts, tout en épelant les mots dans le silence, juste en bougeant les lèvres.
« Un .... Deux ... ... Trois ! »
Pendant qu'il comptait, il avait posé sa main sur la poignée de la porte. Il attendait le moment du trois pour actionner le verrou et sortir, baguette tendue. Il regarda immédiatement à droite puis à gauche. Par chance inespérée, il n'y avait personne. Faisant un geste à Fleur, il s'avança dans le couloir de droite et s'arrêta net. Deux gardiens discutaient. Il se colla au mur et fit un nouveau signe à Fleur.
« On en prend un chacun ? »
Neville était lucide. Il ne pouvait pas stupéfixer deux personnes en même temps. Alors il comptait sur Fleur pour l'assister. Il savait qu'elle visait bien. Du moins il l'espérait. Mais il se rappelait du Tournoi des Trois Sorciers, qui avait cette année là tourné en Tournoi des Quatre Sorciers. Fleur y avait participé et même si elle n'avait pas gagné, elle avait eu le courage d'y participer et il se rappelait qu'elle était tout de même assez douée en magie.
« Tu prends le gros ou je le prends ? »
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Jeu 9 Jan - 22:49
Un simple signe de tête en guise d'acquiescement à la question de Neville qui me demandait si j'étais prête. L'étais-je ? Non, je ne le pensais pas, mais je n'avais pas non plus réellement le choix. A vrai dire, pour toutes les batailles que j'avais dû livrer jusque là, pour aucune d'entre elles je n'étais prête. Non, j'y allais simplement et j'avisais sur le moment ou plutôt, je me rendais compte que j'y étais simplement lorsque cela commençait et j'essayais alors de me rappeler le plan, de me rappeler la marche à suivre et essayait d'appliquer ce qui devait l'être, quand bien même dans ces moments-là le feeling prenait le dessus sur toute potentielle préparation. Après tout, sûrement était-ce normal. Comment réfléchir alors que des gens sont à vos trousses, alors que ceux-ci veulent votre peau. Impossible. Seul l'instinct de survit est capable de nous guider lors de telle situation. Rien d'autre.
D'ailleurs, je pourrais aisément mettre ma main à couper que présentement, Neville n'avait aucune idée de ce qu'il allait faire. De ce que nous allions faire. Peut-être avait-il eu le temps d'y penser sur le trajet, mais personnellement, je venais d'apprendre le but de notre venue ici il y avait à peine quelques minutes et je devais bien avouer que malgré tous mes efforts, je n'étais capable de trouver quelconque stratagème pour nous sortir de là. A moins que foncer dans le tas tête baissée puisse être considéré comme une combine, mais j'en doutais fortement, voyant plutôt cela comme un dernier recours, le genre de solution qui devient votre unique issue de secours lorsque vous êtes déjà pieds et poings liés, avançant dans le couloir de la mort. Étions-nous en si mauvaise posture ? Non, du moins pas encore, car il était évident que tôt ou tard ce serait le cas, à moins que mon ami est pensé à prendre avec lui un élixir de chance, mais cela était fort improbable alors, je n'avais plus qu'à prier pour que le moment où nous allions nous faire surprendre arriverait le plus tard possible. Ou peut-être même jamais, mais je n'osais être si optimiste.
La porte s'ouvrait et voilà que Neville et moi nous engagions dans les couloirs du ministère de la magie, sans même savoir où nous allions. Chaque mètre parcouru était comme un pas de plus vers une fin sinistre, mais n'ayant d'autres solutions que d'avancer, j'essayais de me convaincre que la tâche serait plus aisée que ce à quoi je m'attendais, quand bien même la réalité me rattrapait plus rapidement que je ne l'aurais cru puisqu'à peine avions nous quitté cette pièce qui nous avait servie de refuge pendant quelques minutes, que déjà deux gardiens se dressaient sur notre route. Les stupefixer était la seule solution. La seule solution pour pouvoir aisément continuer notre route. La seule solution pour ne pas se faire prendre, mais nous devions être rapide, les prendre par surprise, ne surtout pas attirer de soupçons ou risquer une riposte. Certes, j'avais toujours été douée en sortilège et je ne doutais pas de moi à ce sujet, je savais que je gagnerais facilement le duel, mais mieux valait ne pas tenter le diable et faire les choses bien plutôt que de se contenter de la facilité. Y avait-il une différence entre les deux options ? Oui, bien sûr. La facilité serait d'arriver en courant, de se planter face à eux et de simplement leur lancer un sort, en se fichant d'attirer l'attention de potentiels autres gardes à proximité, en se croyant surhumain et en priant pour que nos jambes aillent plus vite que leurs sortilèges. Cela serait envisageable, certes, mais dans une toute autre situation, car dans la nôtre, c'était impossible. Impensable, car notre tâche ne se cantonnait pas à sortir d'ici, non, notre réelle mission était de sauver Tracey Davis et d'ensuite, quitter les lieux. Quitter les lieux à trois, en vie et si la chance était avec nous, sans être blessés. Et si nous voulions faire tout cela, il fallait définitivement rester discret, au moins durant la première partie du plan, en somme la partie avant le moment où nous nous retrouverons en face à face avec Tracey.
Face à ces deux gardes, Neville proposa que nous en prenions un chacun. Avait-il réellement besoin de le dire à voix haute ? N'avait-il pas songé un seul instant que je pouvais être assez intelligente pour avoir pensé la même chose ? Si, sûrement que si et je me doutais que s'il croyait préférable de détailler chaque action, c'était simplement parce qu'il ne devait pas être beaucoup plus rassuré que moi quant-à la suite de notre périple et c'est pour cette raison que je ne prit pas même la peine de lever les yeux au ciel, ni de le gratifier d'une réplique aussi charmante que sarcastique. Sûrement était-ce l'angoisse qui me faisait ainsi voir le mal partout, quoi qu'au fond, c'était davantage à moi-même que j'en voulais. Oui, je m'en voulais de devoir avancer à l'aveugle et de ne pas être capable de trouver une solution correcte pour mener cette mission à bien. Sûrement n'y avait-il pas de solutions d'ailleurs, mais mon perfectionnisme avait tendance à me rattraper au moment où je l'attendais le moins. « Je le prends. » Je stupefixais à présent celui dont la masse corporelle était la plus importante et le deuxième tomba raide à ses côtés à peine quelques centièmes de secondes plus tard, de la main de Neville. Nous formions définitivement une bonne équipe, c'était indéniable. Comment avions-nous fait pour ne pas nous en rendre compte plus tôt ? Toutefois, sûrement aurons nous l'occasion de débattre sur ce sujet plus tard, car présentement, la vie d'un de nos anciens alliés était en péril et cela arrivait donc en tête dans l'ordre des priorités du moment.
Sans attendre, nous repartions à vive allure, passant d'un couloir à un autre, sans aucune indication. « Tout se ressemble ici, l'endroit te dit quelque chose ? » Toutefois, je n'eue pas le temps d'obtenir une réponse puisqu'au loin, des bruits de pas, des voix se faisaient entendre. Inconnues, du moins pour moi. Une nouvelle fois, nous étions plaqués contre le mur, attendant que le destin choisisse la manière dont il allait nous faire terminer cette journée, mais celui-ci semblait être clément puisqu'un bref coup d'oeil à l'angle du mur me permit d'apercevoir que les deux hommes dont nous avions déduis la présence avaient continués leur chemin tout droit. La voie semblait donc libre et alors que je jetais un coup d'oeil à ma droite, mon regard se posa sur une cage d'ascenseur. « Regarde ! » Disais-je alors discrètement à Neville. « Je suis convaincue que ce n'est pas une bonne idée, mais je ne pense pas que nous aillons d'autres choix. » Mon regard était fixé sur les portes closes de l'ascenseur et effectivement, plus je les regardais, plus je me disais que c'était insensé. Je ne savais pas même à quel étage nous nous trouvions, ainsi il était possible que ce ne soit pas un ou deux étages que nous devrions monter, mais peut-être dix. Dix étages, dix potentiels arrêts, dix possibilités de nous faire prendre. Et quand bien même arriverions-nous à l'endroit voulu sans rencontres fortuites, il serait étonnant que personne ne se trouve dans le couloir lorsque nous en sortirons. Tant de possibilités d'échec, mais je ne trouvais d'autres solutions et je ne pouvais occulter le fait que le temps nous était compté alors, j'attendais le moindre signe de Neville pour bouger. Ou au contraire, pour ne pas le faire.
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Ven 10 Jan - 20:38
La cellule était vide, tout ce qu'il y a de plus vide si on faisait abstraction de ma présence en ces lieux. Il n'y avait que moi, recroquevillée sur le sol froid, mes bras au dessus de ma tête, dérisoire protection qui ne me protégerait de rien en cas de pépin. Je me redressai, tremblant comme une feuille, encore sous le choc de ce que je venais de voir. Tout cela m'avait semblé si réel. J'avais ressenti le froid, la douleur, le désespoir, si fort que j'ai vraiment cru que je vivais mes dernières minutes. Et puisque j'étais encore là, je n'avais pas bénéficié d'une remise de peine mais d'un léger sursis. Mon supplice était remis à plus tard et rendait l'attente encore plus insupportable qu'elle ne l'était déjà. Tout ce que je désirais en cet instant précis, c'était que tout s'arrête. Je ne voulais plus en être, je voulais qu'on me laisse tranquille. Apparemment c'était trop demander, puisqu'on m'avait enfermée alors que j'étais innocente, enfin, aussi innocente que quelqu'un qui avait du sang sur les mains pouvait l'être. Je n'avais jamais eu l'intention de le tuer, jamais. En fait, j'avais même oublié son existence jusqu'à l'autre soir, ce soir maudit où je l'ai retrouvé sur le chemin de Traverse. Quelle idiote ! D'office, je n'aurais jamais dû y être, je n'avais rien à y faire et ce à plus forte raison que j'avais juré en avoir fini avec tout ça. Le pire dans toute cette histoire, c'était sans doute que j'étais incapable de tenir mes résolutions. Si j'étais restée bien sagement dans mon coin, je n'aurais pas eu tant de problèmes, ça non, mais il avait fallu que je m'en mêle, que je risque ma peau pour quelqu'un qui était déjà mort. Quel putain de gâchis ! Voilà ce que j'avais gagné au final, un aller-simple en Enfer, sans possibilité de retour, sans possibilité de rédemption .Tout ce que j'avais à faire, c'était croupir ici, à attendre que mon destin soit fixé. À quoi bon me faire poireauter plus longtemps, puisque mon sort était réglé à l'avance, comme sur du papier à musique ? Ce n'était pas la première fois que je me faisais prendre. La première fois, j'avais promis de rester tranquille, de me tenir à l'écart, mais cette fois, ferait-on preuve d'indulgence envers moi ? Rien n'était moins sûr. En vérité, je n'y croyais tout simplement pas. La foi me quittait peu à peu, de même que l'espoir. Je frissonnais. L'image de ces affreuses créature me revint à l'esprit, précise comme jamais. Étaient-ils là, à guetter l'instant où ils pourraient s'emparer de moi ? Ils n'étaient pas loin, je le sentais, mais peut-être qu'au fond je débloquais. De toute façon, j'étais bien incapable d'avoir des pensées un minimum cohérentes, tout se mélangeait dans ma tête, tout se noyait dans mes doutes et dans ma peur, mais je ne ressentais pas la moindre once de regret. J'aurais pu supplier, leur demander pardon, implorer leur clémence, mais je ne l'ai pas fait, parce que je n'avais pas à le faire. Je n'avais rien à me faire pardonner, ma conscience était sauve. Peut-être était-ce parce qu'il y avait une pourriture de Mangemort en moins sur cette planète, et que c'était toujours ça de gagné, comme un pas de plus vers un monde meilleur même si tout restait encore à faire.
Un peu plus tôt...
L'on venait de me pousser dans ma cellule sans ménagement. J'avais cessé de me débattre comme une diablesse, sans doute parce que je savais que toute rébellion serait inutile. « Laissez-moi vous expliquer ! » lançai-je à leur adresse, tandis que la lourde porte tournait sur ses gonds, prête à m'isoler du monde extérieur. « Attendez ! » criai-je dans le couloir, alors que mes geôliers s'en allaient en bavardant gaiement, ignorant mes appels. « Vous le regretterez ! » menaçai-je, alors que de toute évidence ils ne m'entendaient pas. « Ce ne sont pas des manières que de jeter les gens en prison pour rien ! » De toute façon, ce n'était pas comme si Fawkes était précieux à leurs yeux. Il n'était qu'une brute épaisse qui n'avait rien dans le caillou et qui était plus doué pour se servir de ses points plutôt que de formuler une phrase correcte. C'était un abruti de Mangemort comme on en faisait de plus en plus, dépourvu de tout sens de la stratégie, de toute intelligence qui pourrait le rendre utile, tout du mois, autrement qu'en tant que chair à canon. « Vous faites une grave erreur ! » m'exclamai-je en m'aplatissant contre la porte, me hissant sur la pointe des pieds pour regarder à travers l'ouverture qui donnait sur le couloir, et qui n'était pas plus grande qu'une carte à jouer. « Je n'ai jamais voulu ça ! Écoutez, c'était une erreur, d'accord ? Un horrible malentendu ! Je n'avais pas le choix, c'était lui ou c'était moi ! Est-ce que vous m'écoutez, au moins ? » J'avais beau coller mon œil contre le couloir, je ne voyais pas la moindre trace de vie aux alentours. Le couloir semblait désert. Je sentais la panique me gagner peu à peu. Peut-être que je n'aurais pas dû éliminer ce Mangemort, il est vrai, mais avais-je seulement le droit de me défendre, à moins qu'ils considèrent que les mangemorts étant tous-puissants, s'ils m'avaient inquiétée pour un motif ou un autre, ils avaient forcément raison et moi j'avais forcément tort ? Quelle injustice. Ce monde m’écœurait de plus en plus. Il n'y avait plus rien que vaille par ici, tout était pourri jusqu'à l'os, baignant dans le mensonge, l'arrogance et la corruption. Lorsque je compris enfin que je parlais dans le vide, je m'affaissai soudainement, les bras tombant bêtement le long de mon corps. Je me sentais soudain très lourde, très lasse de tout ça, si bien que j'avançais vers le fond de la cellule, à reculons, prête à me laisser choir le long du mur s'il le fallait.
Retour au présent...
Je me relevai finalement, les jambes chancelantes. Je ne quittais plus des yeux l'ouverture, prête à voir surgir les Détraqueurs à tout moment. J'avais beau scruter la porte de cette façon, ils ne tomberont pas par la simple force de mon regard, c'était couru d'avance. Pour les vaincre, j'aurai besoin d'une baguette, et en l'occurrence, je n'en avais pas. De même, ce serait peine perdue puisque je n'étais même plus capable de produire un patronus, mon âme étant aussi noire que ceux qui m'ont enfermée. En vérité, il n'y avait pas de bons et de mauvais côté, simplement des gens qui commettaient des actes particulièrement atroces sous couvert de la légitimité, pensant alors qu'ils oeuvraient pour ce qu'ils considéraient comme étant le bien commun. J'entendis alors quelque chose dans le couloir. Claudiquant parce que j'étais à moitié déchaussée, je me précipitai vers la porte, collant mon œil à l'ouverture exactement comme je l'avais fait quelques instants plus tôt, espérant que cette fois, la chance me sourirait enfin. « S'il vous plaît ? » appelai-je, la voix tremblante et incertaine. « Il y a quelqu'un ? » mon cœur cognait dans ma poitrine, animé par un espoir complètement fou. Quelqu'un était-il finalement venu me chercher ? S'étaient-ils rendus compte qu'ils avaient commis une énorme erreur, qu'ils avaient effectivement reconnu que j'étais en situation de légitime défense ? Y-avait-il encore quelque chose à espérer de la justice ? « Qui est là ? » répétai-je, alors que seul le silence me répondait. Pourtant, j'étais persuadée d'avoir entendu plusieurs voix. Il s'agissait certes de légers chuchotis, mais c'était suffisant pour distinguer une voix d'homme, et une autre, appartenant à une femme. Alors, amis ou ennemis ? Je n'allais pas tarder à le savoir.
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Sam 11 Jan - 18:02
Neville se doutait bien que Fleur aurait compris qu'il fallait impérativement enlever ces deux gardes de leur passage. Pourtant il avait préféré détailler ses idées à voix haute. Pour se rassurer et se dire qu'en fin de compte, il n'était pas seul pour aller libérer Tracey. Qu'il pouvait compter sur Fleur. La jeune femme d'ailleurs lui répondit qu'elle s'occupait du garde le plus enrobé. Neville n'avait pas été très fin quand il l'avait qualifié directement de gros. Mais bon, c'était un terme comme un autre et il n'avait pas non plus le temps de s'occuper de la tournure de ses phrases. Il avait mieux à faire et surtout plus urgent. Le premier garde tomba raide et l'autre suivit quelques secondes plus tard. Neville s'était occupé du sien quelques instants après que Fleur soit passée à l'action. Non pas qu'il soit lent à la détente, il était en vigilance constante alors la rapidité devait être de mise. Mais il avait préféré lui laisser faire le premier sort. Car en plus, il suffisait qu'ils le lancent en même temps pour que les deux sorts atteignent la même personne. Et là, bonjour pour vite corriger le tir ! Non, la synchronisation était parfaite. Lorsque les deux gardes furent à terre, Neville se tourna vers Fleur et lui lança un sourire. Lui aussi pensait qu'ils formaient une bonne équipe. Il avait toutes les raisons de penser que leur plan d'évasion allait réussir. En même temps, Neville était un éternel optimiste. Même avec Voldemort au plus haut rang de la communauté sorcière et Harry décédé de sa main malgré tout ce qui s'était passé les années précédentes, Neville était confiant. Les sorciers finiraient bien par se rebeller un jour ou l'autre, Ordre du Phénix dissout ou encore en activité secrètement. C'était indéniable. Même si aujourd'hui les sorciers préféraient se taire, la révolution devrait un jour s'élever. Pour l'instant, c'était la peur et l'inconnue qui bloquaient les actions. Personne n'était à l'abris d'un contrôle de fortune, ou d'un nouveau décret. Sans attendre, les deux acolytes se mirent en chemin. Le garçon enjamba un des gardes et regarda rapidement son visage. Il lui semblait reconnaître vaguement un camarade de classe. Pas de sa maison, mais peut être de Serdaigle. Un garçon qui devait avoir trois ou quatre années de plus que lui. Ce n'était qu'un visage connu parmi tant d'autres. Neville ne connaissait pas même son nom. Mais un petit pincement au cœur lui vint. Des gens qu'ils connaissaient et qui semblaient si enclin au bonheur avaient sombré du côté de Voldemort. Toutefois il ne put guère s'attarder et il reprit son chemin. Ils tournèrent dans plusieurs couloirs avant de se retrouver une nouvelle fois bloqués. Des bruits de conversations et de pas se dirigeaient vers eux. De plus, Fleur avait raison, tout se ressemblait et Neville ne connaissait pas non plus tout le bâtiment du ministère de A à Z.
« Non rien du tout. Mais je sais qu'il faut descendre ! »
Ils étaient encore au niveau huit, si l'on en jugeait les panneaux et le département qu'ils cherchaient étaient au niveau deux. En effet, ils étaient entrés par l'Atrium, traités par les gardes. L'entrée où tous les sorciers avaient pu les voir, mais heureusement qu'ils avaient rapidement tourné. Ils leur restaient alors cinq étages à descendre. Prendre les escaliers était un peu fou. Et Fleur montra alors à Neville l'ascenseur qui se trouvait dans leur dos. Il mit quelques secondes à réfléchir, tout en continuant à observer le couloir. Mais sa réflexion se fit rapidement quand deux hommes firent irruption en face d'eux. Ils ne les virent pas car ils continuèrent tout droit mais il n'était vraiment pas impossible que d'autres arrivent par la suite.
« Je pense qu'on a pas le choix. »
Toutefois, pour ne pas éveiller les soupçons, Neville s'avança sans se précipiter mais se jeta dans l'ascenseur une fois ce dernier ouvert. Il appuya sur la destination souhaitée. et la porte se referma derrière Fleur. Ils commencèrent à descendre.
« On était à l'Atrium soit le niveau huit. On doit aller au niveau deux. Mais je sais pas si on va descendre sans encombre là ... »
L'ascenseur descendait vite et filait parfois vers la droite ou la gauche. Neville n'était pas du tout rassuré. Il aurait largement préféré les escaliers mais ils étaient presque impossibles à atteindre sans encombre et en plus, l'ascenseur leur tendait les bras, comme une issue de secours. Ou comme un piège. Neville y pensait et il s'était dit que ce n'était pas impossible. Pour l'inst ant, ils avaient déjà stupéfixé plusieurs personnes et il était évident que ces personnes étaient à présent en état de les poursuivre. On avait forcément dû les voir et les réanimer. Et de là, ils avaient forcément dû avertir d'autres personnes.
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Sam 1 Fév - 19:07
On n'a pas le choix. C'était les mots de Neville et pour le coup, je n'avais d'autre possibilité que d'acquiescer à cette triste vérité. En effet, nous ne pouvions faire autrement que prendre des risques. Chaque pas, chaque seconde écoulée nous rapprochait davantage d'un possible drame. Car oui, à chaque instant nous risquions de nous faire prendre et si toutefois quelqu'un venait à nous attraper, ce serait la fin. Et pas seulement la fin de notre mission sauvetage. Non, la fin de bien d'autres choses, car ces centaines, ces milliers de gens qui travaillaient en ces lieux ne voulaient rien d'autre de nous que notre peau. Leur seul objectif était de nous enfermer, voir de nous éliminer. Alors oui, chaque mètre parcouru nous rapprochait certes un peu plus de la sortie, de Tracey Davis mais, augmentait aussi l'angoisse qui nous prenait aux tripes.
J'avais alors une pensée pour Bill, mon mari. Dans quel état serait-il s'il venait ne serait-ce qu'à apprendre que je me trouvais ici. Lui qui m'avait clairement fait comprendre qu'il valait mieux pour moi que je reste en France, loin de tout cela, loin du danger persistant de l'Angleterre. A ce moment précis, sûrement aurais-je dû me faire à l'idée qu'il avait raison. Sûrement aurais-je dû me dire qu'effectivement, jamais je n'aurais dû remettre les pieds ici et qu'il aurait été plus sage de rester auprès de ma famille. Auprès de mes parents. De Gabrielle. Mais non, je n'y arrivais pas. Je ne pouvais forcer à penser cela, je ne pouvais même me mentir à moi-même en faisant semblant d'y croire. Impossible. Malgré les risques, malgré tous les discours de prudence que j'avais dû écouter dès mon retour, je ne pouvais me résoudre à penser que ma place n'était pas ici. Car elle était belle et bien ici. Rester inactive pendant des mois m'avait rendu folle et l'envie de revenir sur le terrain avait été plus forte que la peur d'y perdre la vie. Bien entendu, j'étais consciente que si je me battais aujourd'hui, c'était sûrement pour les mauvaises raisons mais, je me plaisais à penser qu'il valait mieux se battre pour de mauvaises raisons que de ne pas se battre du tout. Alors oui, peut-être qu'aujourd'hui je n'en ai que faire des moldus, tout comme de la survie des nés-modus mais, au moins je suis ici. Sûrement n'est-ce pas un discours que je devrais tenir en public et là est certainement la raison pour laquelle je ne m'autorise qu'à penser ces choses et non les dires à voix haute mais, je ne peux définitivement pas nier ce besoin de vengeance qui me ronge de l'intérieur.
Mes pensées divaguaient mais, je m'efforçais de les occulter afin de me concentrer sur ce que nous devions faire. Sur le chemin qu'il restait à parcourir. De toute manière, je n'avais réellement le temps de me pencher sur mes états d'âme puisque chacun de mes sens demeurait constamment en alerte de part la dangerosité de la situation qui ne faisait que s'accentuer au fil du temps. Puis, j'étais quasiment certaine qu'en ce genre de moment, il valait mieux écouter son instinct plutôt que ses méninges.
D'ailleurs, sûrement est-ce pour cette raison que Neville et moi non avancions présentement vers l'ascenseur. Les portes ne tardèrent pas à s'ouvrir, puis à se refermer derrière nous pour finalement laisser à l'appareil le soin de descendre. Voilà que nous étions à présent balancés de droite à gauche de par les virages qu'entreprenait la machine. Je me surpris alors à attraper le bras de mon ami, sans toutefois oser croiser son regard, sans toutefois oser ne serait-ce que prononcer un mot. De toute manière, que dire en pareille situation ? Rien. Le meilleure chose à faire était certainement de prier. Prier pour que personne ne face arrêter l'ascenseur avant que notre destination soit atteinte. Prier, prier, encore et encore. Mes yeux demeuraient clos et je retenais mon souffle. Oui, j'étais quasiment en apnée, comme si le moindre souffle pouvait me trahir. Nous trahir et je ne me permis de respirer qu'à l'instant où une voix comme sortie de nulle part nous indiqua que nous avions atteint le niveau deux. Alors, je tournais la tête vers Neville et seulement à ce moment je me rendais compte que nous n'avions rien prévu. Rien. Sûrement étions nous trop défaitistes quant-à cette descente en ascenseur pour ne serait-ce que songer à l'éventualité que le plan pourrait ne pas s'arrêter là. Ou peut-être était-ce simplement l'anxiété qui nous gagnait. Mon ami lança alors un regard discret de part et d'autre des portes de l'ascenseur avant de m'entraîner une nouvelle fois à ses côtés dans une marche hasardeuse. Des voix se faisaient entendre mais, je n'arrivais réellement à les localiser. La seule chose que je pouvais dire avec certitude c'est que les individus qui échangeaient des mots devaient se trouver à plusieurs dizaines de mètres de nous, car il m'était impossible de comprendre avec exactitude l'objet de leur discussion.
Nous marchions, de plus en plus vite, ou peut-être n'était-ce qu'une impression. « J'espère que nous sommes au bon endroit. » Oui, j'espérais vraiment. Neville dit alors quelque chose mais, il n'eut le temps de terminer sa phrase puisque d'un geste de la main je l'en empêchait et l'obligeais à s'arrêter. « Tu entends ? » Nous nous regardions, laissant le silence nous entourer. Rien. Pas un bruit, pas même les voix masculines qui depuis tout à l'heure se faisait entendre. Rien, jusqu'à ce le bruit des portes de l'ascenseur se fasse entendre, nous laissant ainsi deviner que quelqu'un montait. Ou peut-être descendait. Peut-être se dirigeait vers nous. J'hésitais alors entre rester stoïque ou reprendre notre marche mais, je n'eue le temps de réellement y réfléchir puisqu'une voix, féminine cette fois, brisa le silence. « Il y a quelqu'un ? » Je reprenais alors une nouvelle fois mon ami par le bras ou plutôt, j'entourais son poignet de mes doigts si fins. « Tu crois que.. ? » Demandais-je à demi-mots. J'espérais qu'il me comprenne. J'espérais qu'il se doute que la question que je me posais était : est-ce Tracey ? « Qui est là ? » Je n'aurais pu mettre ma main à couper pour parier que c'était elle. Non, je n'étais pas assez intime avec elle, je ne l'avais pas vu assez de fois. Ou plutôt, je l'avais vu bien trop peu de fois pour me souvenir de l'intonation de sa voix. Toutefois, le signe de tête que Neville venait de m'adresser ne pouvait que confirmer ce que je pensais : c'était elle. Alors, c'est sans attendre une seconde de plus que nous reprenions notre chemin avec pour la première fois depuis notre arrivée ici, un endroit précis où aller et, cet endroit n'était qu'à quelques mètres de celui où nous avions cru bon de nous arrêter puisqu'à peine avions nous atteint le premier croisement que déjà au loin, derrière des barreaux, quelqu'un nous fixait : Tracey Davis.
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Sam 15 Fév - 12:36
J'attendais une réponse qui ne venait pas. Je plissai les yeux, tentant de discerner une quelconque silhouette dans la pénombre environnante. Mon cœur cognait dans ma poitrine, traduisant l'anxiété qui me taraudait. Une seule question revenait me hanter : et si je m'étais trompée ? Et si je devenais vraiment folle, à imaginer toutes ces voix, à imaginer ces évènements qui ne surviendront jamais parce que de toute façon je devais être jugée pour mes crimes ? Et si rien de tout cela n'avait existé, qu'il ne s'agissait là que du fruit de mon imagination détraquée ? Cette simple pensée était insoutenable. Quelque part, au fond de moi, l'espoir subsistait, éclairant mes propres ténèbres de sa lueur certes faiblarde. Pourtant, de minute en minute, cette lueur ténue vacillait, soufflée par l'angoisse qui montait crescendo. Je détestais plus que tout être dans l'expectative, être certaine de rien. Je m'étais toujours efforcée de contrôler ma vie jusque dans les moindre détails et ce d'une main de fer. Je ne laissais jamais rien au hasard, et surtout, je m'arrangeais pour ne jamais dépendre de quelqu'un d'autre, jamais. Or, c'était exactement ce qui était en train de se passer. Ma liberté ne tenait qu'à un fil, elle dépendait du bon vouloir des éventuelles personnes qui auraient eu l'idée de venir me chercher, si tant est que qui que ce soit sache où je me trouvais. À la rigueur, Saireann saurait sans doute me localiser en vertu du serment inviolable qui nous liait, mais du reste, j'avais abandonné l'idée d'une quelconque intervention de sa part. Il fallait que je me fasse une raison, il ne viendra pas. Si ça se trouve, il m'avait sans doute trahie, d'où son inaction, et j'espérais sincèrement qu'il était en train de crever dans d'atroces souffrances – le prix à payer pour m'avoir laissée tomber dans un moment pareil. La loyauté était une notion qui me tenait à cœur, de même que l'honneur. Donner un coup de canif dans le contrat était quelque chose que je ne pardonnais guère. Ma confiance était déjà difficile à obtenir en temps normal, lorsqu'on me trahissait, c'était foutu, vraiment foutu. Ma confiance, une fois qu'elle était perdue ne se regagnait jamais. L'autre aura beau tout faire pour me montrer qu'il ou elle en était digne, au fond de moi, j'aurai toujours ces réserves, je serai toujours en alerte, en train d'anticiper le moindre faux pas. C'était en cela qu'on me trouvait intransigeante, mais le fait était qu'on ne rigolait pas avec moi. Vraiment pas. Une fois sortie de là, en admettant que j'en sorte un jour, je me promis de faire la peau à ce satané rafleur. Il devait s'en frotter les mains à l'heure qu'il était, tant que je serai au frais, c'est à dire enfermée dans une cellule, je ne serai pas en danger de mort, enfin, si tant est qu'une poignée de détraqueurs ne puisse pas être considérée comme une menace bien entendu.
L'attente me paraissait insupportable, d'autant plus que je n'étais pas certaine d'avoir effectivement entendu quelque chose. Je voulais en avoir le cœur net, mais les bruits que j'avais entendus ne se répétaient pas. Je devenais folle, cela ne faisait aucun doute. Je désespérais tellement de sortir de cette cage que j'en venais à imaginer des trucs. Tout cela ne faisait que me ramener à mon propre désarroi, parce que plus j'espérais et plus mes chances que ceci se réalise enfin s'amenuisaient. Où était donc passé mon réalisme presque légendaire, on se le demande. Pourtant, j'étais certaine d'avoir entendu des voix, et non, je n'étais pas atteinte par le syndrome Jeanne d'Arc. J'avais même cru distinguer une voix d'homme et une voix de femme. Ils avaient beau se montrer discret, leurs voix résonnaient ici, je ne savais pas vraiment par quel miracle d'ailleurs. Peut-être s'agissait-il d'une ruse des Mangemorts pour s'assurer que leurs prisonniers ne filaient pas en douce. Si effectivement ils avaient jeté un sort d'amplification sonore à ces couloirs, alors, il ne fallait pas perdre de temps. Ils avaient sans doute compris qu'il y avait des intrus au sein même de leur bastion, nuisibles qu'il fallait impérativement écarter. Anxieuse, j'allongeai le cou, tentant de discerner quelque chose. Cela m'angoissait car je ne voyais vraiment rien, malheureusement je n'étais pas dotée d'une super vision nocturne, comme les chauve-souris ou autres bestioles qui allaient chasser la nuit. Je n'osais même plus respirer, de peur de perdre une seule miette des événements qui se déroulaient sous mes yeux. Mon cœur piqua un sprint dans ma poitrine lorsque je vis les deux silhouettes se détacher, désormais très nette. Je ne reconnus qu'une personne sur les deux – l'homme , la femme, elle, me demeurait inconnue, j'étais même certaine de ne l'avoir jamais vue auparavant. « Neville ? » bredouillai-je, légèrement incertaine. Le voilà, mon miracle. Il s'était présenté sous des traits inattendus. Je m'attendais vraiment à ce que quelqu'un de connu me vienne en aide. Connu dans le sens proche de moi. Neville n'avait été qu'un camarade de classe parmi tant d'autres, pas un ami sur lequel je pensais pouvoir compter. Et pourtant, il était là, prêt à me faire sortir de ma prison, assisté par sa mystérieuse amie. « J'ai vu deux mecs patrouiller par ici tout à l'heure. » les informai-je, une fois qu'ils furent arrivés à ma hauteur. « Si ça se trouve, ils sont encore dans le coin, il faut faire gaffe. » tu parles d'une évidence, comme si faire évader quelqu'un du si bien gardé Ministère de la Magie était chose aisée. Mais hé, tant que j'y pense... « Qui me dit que vous êtes bien ceux que vous prétendez être ? Non, quelques fois que vous seriez les deux types de tout à l'heure ? » D'accord, ils venaient me chercher pour me sortir de là, et je leur demandais de montrer patte blanche ? J'avais vraiment un problème dans ma tête. Oui mais voilà, je vivais dans un monde où il était possible de changer d'apparence en ingérant une simple potion, ou encore, d'un claquement de doigts quand la personne en question était métamorphomage. Alors qui pouvait me garantir qu'il s'agissait bien de Neville Londubat, ce Gryffondor un peu pataud que j'avais eu l'occasion de fréquenter vaguement lorsque je n'étais encore qu'une étudiante ? Personne, à part lui-même, bien entendu. Je me tournai alors vers l'inconnue qui l'accompagnait. « Pardonnez-moi mon impolitesse, mais vous êtes qui au juste ? » Déjà que d'ordinaire, je n'étais pas très physionomiste, mais là, j'étais certaine de ne l'avoir jamais vue auparavant. Je ne la connaissais ni d’Ève, ni d'Adam, et voilà qu'elle venait me sortir de ce trou à rats. Comprenez donc ma perplexité et ma méfiance, d'autant plus que l'endroit était infesté d'ennemis potentiels – ou d'ennemis tout court – si bien qu'on ne savait jamais vraiment à qui on avait affaire. Loin de moi l'idée d'être particulièrement ingrate, mais j'avais gardé de mes quelques mois passés au sein de l'Ordre quelques réflexes, et ne pas faire confiance à n'importe qui en était un.
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Ven 14 Mar - 10:04
HS : Je m'excuse pour l'immense retard dont j'ai fait preuve, c'est impardonnable :O En plus je vous pond un tout petit rp, j'espère que vous m'excuserez ...
Finalement, la descente en ascenseur ne fut pas si terrible. Ça ou là, nous entendions des bribes de conversations sans toutefois réellement comprendre ce qu'il se disait. Et puis, de toute façon, nous étions bien trop préoccupé par notre descente et le fait qu'il puisse arriver quelqu'un dans l'ascenseur où, il fallait l'avoue, nous étions totalement coincés. Pourtant, la descente n'était rien de bien grave. Elle se fit rapidement même si, à nos yeux, elle dura une éternité. Nous sortîmes enfin de cette grande cage qui repartit en filant droit, certainement appelée ailleurs, juste après nous avoir annoncé le département dans lequel nous nous trouvions. Nous marchâmes ensuite rapidement quand, soudainement, Fleur m'arrêta. Elle m'imposa le silence et nous écoutâmes alors le silence qui se répétait à l'infini. Puis une voix. Une voix féminine qui demandait si des sorciers, quels qu'ils soient, étaient présents. Fleur me regarda et hésita à poser la question qui nous démangeait tous les deux. Était-ce Tracey ? Celle pour qui nous courions tous ces risques ? Nous avançâmes alors en direction de la voix qui nous intriguait tant. Et si c'était un piège ? Non, je refusais de l'admettre et avançai un peu plus vite vers cette voix. Puis nous la vîmes. Tracey était là, derrière des barreaux. Elle nous fixait. Puis elle cita mon nom avec une certaine incompréhension. Je marchai alors vers elle et lui fit un sourire. Mais je ne dis aucun mot car déjà la jeune femme enchainait sur d'autres paroles. Elle nous expliqua avoir vu deux hommes patrouiller quelques minutes, ou du moins quelques temps, avant notre apparition. Puis Tracey nous imposa de montrer patte blanche, ce que je ne compris pas tout de suite. Certes, elle ne l'imposa pas mais cela venait à moi comme une évidence. Il était clair qu'elle se faisait du souci pour sa sécurité, pour sa propre vie et c'était tout à fait compréhensible. De là à ce que quelqu'un soit assez stupide pour se faire passer pour moi et risquer Azkaban - ou pire - c'était assez farfelu comme idée.
« Je ne sais guère comment te prouver que je suis bien moi ... en fait. Mais je peux t'assurer que c'est bien moi, Neville. Dis moi ce que tu veux de moi pour que je te trouve mon identité. »
Puis Tracey regarda Fleur. Elle ne semblait pas la connaître, ce qui me semblait un peu incongrue et pataud. Fleur avait participé au Tournoi des Trois Sorciers, quatre en l’occurrence cette année là, il était obligé que les autres sorciers la connaissent. Ou peut être que Tracey ne la reconnaissait pas, tout simplement. Tracey semblait bel et bien perdue. Elle devait avoir peur et ça, Neville le comprenait, même si désormais il avait lâché ce sentiment depuis un moment. Depuis qu'il devait bouger sans arrêt pour ne pas se faire attraper. Pour les autres .. personne ne vivait les évènements actuels de la même façon, chacun avait son propre ressenti et chacun vivait des choses différentes. Personne ne pouvait comparer sa peur à celle de son voisin. C'était du moins comme ça que Neville voyait la chose.
« Bon c'est pas que mais on est là pour te faire sortir d'ici. Du coup, si on pouvait accélérer les choses ça serait bien. Elle s'ouvre comment ta grille là ? »
Question digne de Neville ! Oh que oui. J'avais toujours des questions qui faisaient rire les autres mais Tracey avait certainement vu d'autres prisonniers sortir de là, fermement tenus par les gardiens. Elle devait donc savoir comment on pouvait la faire sortir d'ici. Surtout que les gardiens ne tarderaient pas à refaire une ronde par ici. Et je voudrais bien éviter de me trouver là à ce moment là. J'espérais d'ailleurs que l'on serait loin du ministère, tous les trois. C'était ensemble qu'on partait, sinon, je ne partirai certainement pas seul. Je commençais alors à regarder la grille, baguette en main. Oui, j'avais la chance de posséder encore ma baguette et de ne pas être marqué par cette stupide Trace ou Marque, ou peu importe son nom véritable. J'avais fui pour mieux revenir et venger Harry. Il fallait que l'Ordre se relève de ses cendres, même si la plupart de ses membres avaient été condamnés au baiser du détraqueur, à la prison à vie ou la mort par tout autre moyen aussi répugnant que l'idée de tuer quelqu'un. C'était à eux, ce qu'ils appelaient la nouvelle génération, de combattre. De reformer l'Ordre du Phénix. Ce groupe qui fera tomba ce ministère. Du moins, j'en rêvais. J'en rêvais tellement, de ce jour où la paix sera enfin déclarée. Peut-être que ça commence par des petites actions, comme le fait de libérer Tracey. Parce qu'une nouvelle guerre, une bataille aussi sanglante que celle de Poudlard, la population sorcière de Grande Bretagne n'y survivrait pas. C'était une évidence. Il fallait attendre le bon moment, et commencer par des petites actions. S'unir pour garder nos forces et les faire augmenter.
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Dim 23 Mar - 18:10
A peine arrivé face à Tracey, celle-ci nous raconta qu'elle avait vu deux hommes en patrouille. Cela ne m'étonna pas. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que sûrement était-ce ces hommes que Neville et moi avions entendu quelques minutes plus tôt. Pourtant, je ne me formalisais pas lorsque la prisonnière nous précisa qu'il valait mieux faire attention. Ou plutôt, j'essayais de ne pas m'en formaliser, de garder mon sérieux, de me rappeler que notre objectif était de faire sortir Tracey d'ici au plus vite en occultant le fait que Neville et moi puissions nous retrouver à sa place en moins de temps qu'il ne faudrait ne serait-ce que pour le penser. Toutefois, je ne pu m'empêcher d'hausser un sourcil à la remarque de Tracey. Était-elle réellement en position de nous demander quoi que ce soit ? Je connaissais très peu cette fille, certes mais, je n'étais pas sans connaître son caractère horripilant et voilà que celui-ci refesait surface au moment ou sûrement aurait-il dû rester tapis dans l'ombre. Ou peut-être était-ce moi qui voyait simplement le mal partout. Oui, cela aussi était possible et d'ailleurs, sûrement est-ce pour cette raison que je préférais garder présentement le silence. « Pardonnez-moi mon impolitesse, mais vous êtes qui au juste ? » Je la fixais, impassible mais, Neville prit la parole avant que je puisse en avoir l'occasion, se lança dans un monologue inutile à mes yeux mais, qui se termina tout de même sur une phrase emplie de vérité. Nous étions là pour l'aider, ni plus ni moins et si nous nous attardions à entamer la conversation, sûrement notre plan tomberait-il à l'eau et cela n'était pas envisageable. « Crois-moi, il ne vaudrait mieux pas que tu le découvres avant que nous soyons sortit d'ici ! » Je lui adressait alors un regard que je pensais convainquant. Que j’espérai qu'elle prendrait de la sorte. Neville quant-à lui venait de sortir sa baguette mais, il semblait perplexe, comme s'il cherchait quoi faire, ou plutôt comment le faire. Et je ne pouvais malheureusement que me dire que je n'étais pas plus avancée que lui. Sûrement aurions-nous dû imaginer un plan avant de nous retrouver ici. Oui, sûrement était-ce que nous aurions du faire, afin de ne pas nous retrouver comme deux idiots face à Tracey, incapable de la sortir de là. Mais quand ? Quand aurions-nous seulement pu songer à la manière dont nous la libérerions de ses barreaux ? Arriver jusqu'ici n'était déjà pas une mince affaire. D'ailleurs, je me demandais encore comment nous avions fait pour rester si discret. Pour, malgré avoir agressé deux personnes, ne pas nous être fait repérer, ou même attraper.
Le silence régnait autour de nous et quand bien cela aurait-il dû me rassurer, étant donné que l'absence de bruit signifiait que personne ne rodait par ici, je ne pouvais empêcher l'angoisse de monter en moi chaque seconde davantage. Non, je ne pouvais m'en empêcher, comme je ne pouvais m'empêcher d'imaginer la réaction de Bill s'il apprenait que j'étais ici. Maintes hypothèses avaient déjà filées dans ma tête depuis la minute où nous avions poser le pied dans l'atrium et plus j'imaginais, plus les scénarios devenaient catastrophiques. « Je suppose qu'ils doivent laisser un trousseau de clef quelque part, ici ou dans un bureau. » Disais-je, en scrutant les murs autour de moi, cherchant vainement la trace d'un quelconque objet qui pourrait s'avérer utile. « Tu as sûrement une idée ! » Lançais-je alors à Tracey, d'un ton légèrement plus accusateur que je ne l'aurais voulu. Cette situation ne me plaisait pas. Non, elle ne me plaisait pas du tout et à vrai dire, je commençais à me demander si je n'aurais pas préféré être présentement à sa place dans cette minuscule cellule plutôt que de risquer ma vie en déambulant dans un couloir à la recherche d’on ne savait pas même quoi.
Toutefois et malgré mon impatience, je reculais d'un pas, comme pour examiner la manière dont ces barreaux étaient reliés les uns aux autres, comme si rien qu'en fixant ces morceaux de fer la solution allait me venir en tête. « Finalement, je ne suis même pas certaine que ce mécanisme exige une clef. Il y a bien une serrure mais, elle me parait bien trop peu usée pour servir à quelque chose. » Une nouvelle fois, mes sourcils se fronçaient sans même que je ne m'en rende compte et ce silence, toujours présent, trop présent, ne m'aidait pas. La vérité est que je n'avais jamais réellement su travailler dans le calme. Oui, j'étais définitivement ce genre de personne qui était productive dans l'urgence, qui agissait davantage sur un coup de tête qu'en suivant un plan bien tracé mais, là, tout de suite, rien ne me venait. Rien. Et sûrement Neville, même de dos, sentait le regard désolé avec lequel je le fixais, l'insistance avec laquelle je le regardais, comme si tous mes espoirs reposaient sur lui. Comme si tous nos espoirs reposaient sur lui. Et pour dire vrai, je ne pouvais nier que c'était un peu le cas.
Spoiler:
Ce n'est pas terrible, sorry Je ferais mieux la prochaine fois o/ Et Neville, je ne sais pas si tu t'en rappel ou pas mais, Fleur est sous polynectar c'est pour ça que Tracey ne la reconnait pas x'D
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Ven 4 Avr - 21:15
Le temps qui s'écoulait me paraissait infiniment long. Déjà, je me voyais pourrir au fond de cette cellule en attendant d'être déférée à Azkaban afin de purger ma peine. Je ne voulais pas y retourner. Jamais. J'y avais séjourné un peu plus de trois mois et cela m'avait suffi pour le restant de mes jours. Pourtant, lorsque j'avais entendu ces voix et ces bruits de pas, l'espoir était revenu pour aussitôt s'évanouir de nouveau. Les détraqueurs. J'en avais vu tout une flopée, mais il s'était rapidement avéré qu'ils n'étaient pas réels, juste le fruit de mon imagination détraquée – l'enfermement commençait sérieusement à me taper sur le système. J'osais espérer ne pas avoir affaire à eux une fois dehors en admettant que je sorte de là un jour. Je ne me sentais pas de taille à les affronter, mes vieux démons avaient pris le pas sur tout le reste et ils avaient anéanti tout ce qui me restait de souvenirs heureux alors que c'était le seul moyen de combattre efficacement ces créatures tout droit sorties de l'enfer. Je n'étais plus qu'une coquille vide, une âme damnée qui leur était offerte sur un plateau d'argent. Ils n'auraient plus qu'à me prendre. Pourtant, ce n'était pas le moment d'y penser. J'avais d'autres chats à fouetter plutôt que de me préoccuper pour une menace qui ne se réalisera probablement pas. Autrement dit, je ferais tout aussi bien de concentrer mon angoisse sur quelque chose de bien réel, à savoir aider mes compagnons d'infortune à me tirer de là sans m'encombrer l'esprit d'angoisses tout aussi futiles les unes que les autres mais qui me paraissaient pourtant légitimes. Comme par exemple, la question de savoir si Neville était bien ce qu'il prétendait être ou non. « Je ne sais guère comment te prouver que je suis bien moi ... en fait. Mais je peux t'assurer que c'est bien moi, Neville. Dis moi ce que tu veux de moi pour que je te trouve mon identité. » Je me mordillai la lèvre inférieure, toisant mon ancien camarade de classe, cherchant ce que je pourrais bien lui demander. Je n'avais ni le temps ni la possibilité de lui poser trente six mille questions toutes aussi absurdes les unes que les autres, aussi avais-je tout intérêt à choisir vite et bien ce que j'allais lui demander. Allez Tracey. Un petit effort. « Comment on s'est connus...à Poudlard ? » Pour quiconque ne nous connaissant pas, la réponse était loin d'être évidente. Après tout, nous étions tous les deux dans des maisons ennemies. Gryffondor et Serpentard, un mélange plutôt explosif, mais d'une façon ou une autre, nous avions dû collaborer ensemble dans le cadre d'un cours, expérience qui ne s'était guère montrée concluante. En dehors de cela, nous n'avions absolument aucune raison de nous fréquenter. Sauf que, il avait compris que j'étais différente, que je n'étais pas satisfaite de ma condition de sorcière. Il m'avait même proposé de rejoindre l'Armée de Dumbledore mais j'avais décliné l'offre parce qu'à l'époque j'avais refusé de m'engager de quelconque façon que ce soit. Ah, si le moi de quinze ans me voyait en ce moment même, il serait complètement en train d'halluciner. Tracey Davis, ancienne résistante de l'Ordre du Phénix, désormais considérée comme une des ennemies du nouveau gouvernement. Pas mal pour quelqu'un qui souhaitait rester neutre, non ? « Bon c'est pas que mais on est là pour te faire sortir d'ici. Du coup, si on pouvait accélérer les choses ça serait bien. Elle s'ouvre comment ta grille là ? » J'esquissai une moue dubitative à la question de l'ancien Gryffondor. À dire vrai, j'étais tellement paniquée à l'idée d'être condamnée à retourner à Azkaban que j'en avais oublié l'essentiel, à savoir, regarder comment fonctionne ce fichu verrou. En même temps, même dans mes rêves les plus fous je n'aurais jamais un seul instant imaginé qu'on puisse me concocter un plan d'évasion de grande envergure pour me faire sortir de là. Enfin. J'imagine qu'à trois cerveaux, on devrait s'en sortir.
Contrairement à Neville, la mystérieuse inconnue n'avait pas daigné se présenter. Selon elle, c'était perdre son temps que de faire la conversation. Ce n'était pas faux mais d'un autre côté, je voulais savoir à qui j'avais affaire. Je pus alors remarquer qu'elle parlait avec un accent. Visiblement, elle n'était pas anglaise. Cet accent me rappelait vaguement quelque chose. J'avais déjà entendu cette manière de prononcer les mots quelque part. Mais oui ! On aurait dit ma propre mère en train d'essayer de parler la langue de mon père. Bien sûr, au bout de quelques années elle avait réussi à maîtriser le truc, mais son accent, lui, était toujours là, trahissant ses origines françaises. Mon cerveau se remit à fonctionner à plein régime. Déjà, je passais en revue toutes mes connaissances, recherchant lesquelles avaient un accent français. Je fronçai les sourcils. Que ficherait-elle avec Londubat dans ce cas ? Et surtout, où étaient passés ses cheveux blonds légendaires et sa beauté surnaturelle ? Elle avait dû trouver un subterfuge pour pouvoir changer d'apparence. Enfin. L'heure n'était pas aux questions. J'en saurais probablement davantage lorsqu'ils m'auront sorti de là. En attendant, elle me fit clairement comprendre que j'avais tout intérêt à coopérer. « Je suppose qu'ils doivent laisser un trousseau de clef quelque part, ici ou dans un bureau. Tu as sûrement une idée ! » Je sentais son regard me transpercer. Je tâchais alors de me rappeler de quelque chose, n'importe quoi pour apporter une réponse concrète à leurs interrogations. Nous étions des sorciers, que diable. Une clef semblait bien dérisoire pour enfermer certaines personnes qui étaient cataloguées comme de dangereux criminels. Il y avait forcément autre chose. « Finalement, je ne suis même pas certaine que ce mécanisme exige une clef. Il y a bien une serrure mais, elle me parait bien trop peu usée pour servir à quelque chose. » Je m'approchai finalement des barreaux de la cellule. Ils étaient bien trop serrés pour que je puisse me faufiler au travers. Je décrétai alors qu'il était temps de procéder à un petit test. Je revins à l'intérieur de la cellule pour ramasser un de mes escarpins que j'avais enlevés dans un moment de folie compulsive. « Poussez-vous. » ordonnai-je à mes deux acolytes. Puis, je jetai la chaussure dans le couloir, visant de telle sorte qu'elle passe à travers les barreaux. L'escarpin atterrit de l'autre côté en émettant un léger poc. « il n'y a pas l'air d'avoir de champ de force autour de ces barreaux. » dis-je aux deux autres en me rapprochant à nouveaux d'eux. « en même temps, ce sont des cellules transitoires, je ne les vois pas utiliser une armada de sortilèges pour sécuriser leur truc. À mon avis ils ont dû ensorceler la serrure, je ne me souviens pas d'avoir entendu un cliquetis quelconque. » je faisais les cent pas dans la cellule, bouger de la sorte m'aidait à réfléchir même si ça tapait considérablement dans les nerfs de ceux qui m'avaient dans leur champ de vision. Je défis alors une épingle de mon chignon. Mes boucles brunes cascadèrent sur mes épaules. Puis avant de me faire rabrouer parce que ce n'était pas le moment de me recoiffer, je m'agenouillai sur la pierre froide, ignorant mon genou blessé pour passer un bras à travers les barreaux et commencer à crocheter la serrure avec mon épingle à cheveux. Mais, avant que je n'aie pu faire quoi que ce soit d'autre, je sentis comme une décharge remonter dans mon bras, me paralysant presque. De surprise, j'en lâchai mon épingle, qui tomba au sol sans émettre un bruit. Dans la pénombre environnante, ça allait être coton pour la retrouver. « Il y a des sortilèges de défense sur cette serrure. » décrétai-je en me relevant, le bras engourdi. « Ils confisquent les baguettes des prisonniers quand ils les enferment, je suppose donc que ces sortilèges sont assez simples, suffisamment simples en tout cas pour qu'eux-mêmes puissent les contrer pour nous sortir de là. Et comme ils sont un peu crétins, ce n'est probablement pas de la magie élaborée comme on peut en voir à Azkaban ». Mon amertume était clairement décelable dans mes paroles. Je refermai mes poings autour de deux barreaux, allongeant le cou pour pouvoir étudier la serrure, mais de là où j'étais, je ne voyais pas grand-chose. «Vous avez vos baguettes, vous. » dis-je brusquement, en les toisant l'un et l'autre. « Vous pouvez essayer un alohomora, faire exploser la porte, n'importe quoi. En tout cas, une fois qu'on sera arrivés à bout de cette serrure, il faudra filer fissa, il y a de fortes chances pour qu'ils envoient des détraqueurs à nos trousses. » Je frissonnai à ce mauvais présage, sans toutefois me poser la question de savoir si j'étais prête à détaler à toutes jambes au cas où. Je décidai alors de battre en retraite, vous savez, au cas où ils auraient décidé de recourir à des extrêmes et à faire exploser la porte, par exemple.
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Jeu 24 Avr - 11:52
Spoiler:
Désolée du retard .. Oui je crois que j'avais oublié le polynectar quand j'ai écris le dernier rp x)
Toute cette histoire était en train de tourner d'une façon que Neville n'avait pas prévu. Déjà, quand il se retourna vers Fleur, il se rappela qu'elle était sous polynectar et que c'était la raison pour laquelle elle ne la reconnaissait pas. Tellement pris dans son plan qu'il avait oublié ce détail qui était quand même un gros détail pour pouvoir l'oublier. Mais Neville avait toujours eu tendance à oublier des trucs. D'après ce que disait un jour sa grand mère à quelqu'un de sa famille, une conversation que le garçon n'était pas supposé entendre, il avait subi un sortilège d'amnésie après la torture qu'avait subi ses parents. Et ce fameux sortilège avait été trop fort et avait endommagé certains trucs qui faisait que Neville oubliait des choses assez facilement. Et pour les retrouver .. c'était compliqué. Mais ces derniers temps le garçon avait l'impression que ça allait mieux. Fleur ne se présenta pas quand Tracey lui demanda son identité. Elle avait raison, ils auraient le temps plus tard pour les bavardages. S'en suivi alors toute une discussion et une animation autour de la libération de la jeune femme. Des clés, des sortilèges, tout était entré en conversation. Tracey pensait qu'il n'était pas nécessaire de posséder le trousseau de clé, mais qu'il fallait simplement se servir de la baguette. Et pour cela, elle proposa une explication très rationnelle. En tant que détenue, elle ne possédait pas de baguette mais Neville et Fleur en avait une, eux. Ils pouvaient donc ouvrir la porte directement. Et les sortilèges utilisés devaient être simples, car les protections magiques complexes étaient pour déjouer ceux qui avaient une baguette. Et Neville pensait bien que les sbires de Voldemort n'avaient pas tant d'intelligence. Neville avait amélioré ses sortilèges. Alors qu'il était quasiment nul comme sorcier lors de ses années à Poudlard, le courage qui était né en lui lui avait permis de devenir un incroyable bon sorcier. Certes, il n'égalait pas Harry ou Hermione mais il se débrouillait et tenter un sortilège aussi simple qu'un ouvre porte ... c'était à sa portée. La jeune femme prisonnière s'était reculée jusqu'au fond de la cellule. Certainement qu'elle devait avoir peur qu'ils explosent la porte. Le garçon avait toujours sa baguette en main et il la tendit, bras levé, vers la serrure. Il prononça alors la formule magique. " Alohomora. " La serrure émit un bruit de cliquetis et la porte s'ouvrit. Si seulement tout était si simple. Une sirène se mit à retentir dans le couloir.
" Il doit y avoir un système de reconnaissance des baguettes ! Seules celles des gardiens permet de ne pas faire sonner l'alarme ! "
Neville ne cédait pas à la panique et il se savait pas du tout d'où il avait pu sortir cette information. Il n'était même pas sûr que ce sont la bonne explication mais d'après lui c'était tout à fait possible. Les gardiens n'allaient pas tarder à rappliquer, il fallait partir d'ici le plus rapidement possible. Le garçon ne savait pas de quel côté s'engager mais il fallait s'en aller, pas le temps de réfléchir. " Par là ! " Il se dirigea alors vers la droite et se mit à courir. Ce n'était pas du genre de Neville de prendre autant d'initiatives. Et pourtant là il en avait pris et pas qu'une seule fois. Il s'étonnait lui même mais et à dire vrai il se fichait complètement de savoir ce que pouvait penser les filles, si tant est qu'elles en pensaient quelques choses. Elles devaient bien se rappeler du petit garçon qu'il était quand ils étaient encore à Poudlard. Sauf Fleur qui ne venait pas de Poudlard mais elle avait bien du le remarquer lors du Tournoi des Trois Sorciers. A moins qu'il soit passé complètement inaperçu, ce qui était d'ailleurs fort probable. Le jeune homme continuait à courir, baguette en main, prêt à lancer n'importe quel sortilège. Pour l'instant, personne en vue mais il savait que la chance n'allait pas durer éternellement. Au bout d'un moment, il fallait bien que Voldemort et ses serviteurs arrivent sur son chemin. Comme depuis toujours, c'était comme ça que les choses se passaient et Neville ne doutait pas que ce serait encore le cas cette fois-ci.
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Dim 8 Juin - 18:55
Nous étions là, tous impuissants face à la situation. Toutefois je ne pu m'empêcher de lever un sourcil face à l'imagination de la prisonnière. Il me fallut bien plusieurs dizaines de secondes pour comprendre ce qu'elle était en train de faire, ou plutôt pour conclure qu'elle semblait vouloir se libérer d'ici à la façon moldu. Je faillis m'exprimer, mais je recollais finalement mes lèvres l'une contre l'autre, consciente que ce n'était réellement pas le bon moment pour user de sarcasmes. Toutefois, je ne fus pas surprise de la voir échouer. Ces cellules étaient sensés empêcher les gens de sortir, alors j'imaginais bien que les personnes qui avaient battis cela n'aurait pas laissé une faille aussi flagrante. Ou plutôt, aussi puéril. Aussi puériles que les paroles qui sortaient présentement de la bouche de Tracey. Un Alohomora. Nouveau sarcasme retenu. Bon, après tout elle avait des circonstances atténuantes, elle venait de passer plusieurs jours enfermé, ce qui indéniablement ne devait pas l'aider à avoir toute sa tête, ni même à réfléchir intelligemment.
Et pourtant, comble de l'ironie, voilà qu'à présent mon visage reflétait la surprise. Neville venait de se saisir de sa baguette et avait prononcé la simple formule que celle dont nous étions séparés par de simples barreaux lui avait dicté. Hallucinant, ou plutôt aberrant. Comment les cellules du ministère pouvaient être si mal protégées ? Les employés du ministère de la magie avaient pour habitude de vanter les mérites de cet établissement, de vanter sa sécurité et de déblatérer durant des heures sur toutes sortes de choses fantastiquement ennuyantes que renfermait l'endroit. Et bien à présent, j'avais la preuve sous les yeux que ce n'était que sornettes. Et étrangement, je retrouvais une certaine confiance en moi, me sentais même relativement bête d'avoir été à ce point effrayée lorsque nous étions arrivés. Après tout, s'il était si facile de faire évader un prisonnier, il ne devrait pas être beaucoup plus compliqué de l'en faire sortir d'entre ces murs.
Toutefois mon répits fut de courte duré, puisqu'à peine les barreaux venaient-ils de s'entrouvrir, qu'une sirène on ne peut plus stridente raisonna dans ce couloir insalubre. Et d'un coup, voilà que mon angoisse revenait. Voilà que comme trois imbéciles, nous étions paralysés, hébétés face à la situation. Neville parla le premier, brisant notre désarroi, nous indiquant le chemin à suivre et tel un mouton, je le suivais sans réfléchir, Tracey sur mes talons. Dix mètres, vingt, cinquante. Nous courrions à travers ces couloirs qui nous étaient inconnus, baguette en main, prêts à riposter au moindre signe d'attaque. Et Neville prenait les devants, toujours plus, allant même jusqu'à nous distancer de plusieurs mètres. Plusieurs mètres de séparation qui ne me rassuraient pas et j'avais raison de douter, puisqu'à l'angle d'un couloir, des voix se firent entendre, ou plutôt des cris, les cris des gardes qui venaient d’apercevoir Neville. Et sous nos yeux, en une fraction de seconde, il disparu. Oui, il disparu vers la gauche, nous laissant ainsi penser que nos assaillants venaient de droite. Et je m’immobilisais, instantanément, manquant sûrement presque de faire trébucher celle que je pouvais à présent définir comme étant mon équipière. Je m'immobilisais, avant de finalement la prendre par le bras et l’entraîner afin de rebrousser chemin. « Pas le choix, se serait du suicide de le suivre. » Laissais-je alors échapper, presque dans un murmure inaudible. Et alors que je me permettais un regard vers Tracey, je pu voir un certain étonnement sur son visage. Elle me fixait, étrangement, comme si elle ne me connaissait pas. Mon cerveau ne mit pas longtemps à faire les connexions nécessaires pour comprendre cet étonnement. Le polynectar ne faisait plus effet. « Fleur Weasley, enchantée. » Lançais-je alors, presque d'un ton ironique alors qu'une nouvelle fois, je stoppais ma course. Calme, tout était calme, trop calme. Jusqu'à ce que des voix résonnent au loin. Bien trop loin, sûrement à des dizaines de mètres de nous. Était-ce Neville qui était en mauvaise posture ? Je ne pouvais le deviner. Ne voulais le savoir. Il ne pouvait se faire attraper, comme nous ne le pouvions non plus. « Une idée ? »
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Mer 11 Juin - 16:18
Enfin, nous y étions. Le verrou venait de céder sans la moindre difficulté. Je retins à grand peine un sourire triomphant. Quand bien même il ne fallait pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, il n'empêche que j'avais raison, n'en déplaise à l'attitude arrogante de cette fille qui devait très certainement me prendre pour la dernière des demeurées. Elle ne le savait probablement pas, mais j'étais une Serpentard et donc par définition j'étais rusée et débrouillarde. Certes, crocheter une serrure avec une épingle à cheveux ou balancer une chaussure à travers les grilles pouvait paraître futile, voire carrément incongru mais c'était nécessaire pour comprendre comment le mécanisme fonctionnait. Il fallait souvent faire des tests pour parvenir à un résultat concret. Aussi pouvait-elle penser ce qu'elle voulait, je ne me sentais en aucun cas ridicule. Au contraire. Tout ceci ne faisait que me conforter dans l'idée que ces cellules n'offraient pas une sécurité optimale, bien au contraire. Lorsque les procès des personnes emprisonnées arrivaient, les exécuteurs ou peu importe comment ils s'appelaient n'avaient pas besoin de passer trois plombes à trifouiller les serrures pour sortir les renégats, il fallait agir vite et bien. D'où le fait qu'un simple alohomora puisse suffire pour verrouiller les portes, d'autant plus que les prisonniers n'étaient pas autorisés à conserver leur baguette magique. J'aurais eu beau m'acharner à essayer d'ouvrir cette porte de malheur, mes efforts seraient restés vains, sans baguette, je ne pouvais pas faire grand-chose même si ça me coûtait de l'avouer. Quoiqu'il en soit, ce n'était plus très important à présent puisque j'étais dehors. Je n'eus cependant pas le loisir de profiter de mes premières secondes de liberté. Déjà, il fallait traverser ces couloirs sinistres. Comble de malchance, je n'avais pas pu voir le trajet que nous avions emprunté lorsqu'ils m'avaient amenée ici. En effet, j'avais les yeux bandés, et il n'y avait rien de tel pour désorienter le prisonnier qui ne savait pas réellement où il se rendait. Je me souvenais d'avoir pris un ascenseur d'après les sensations que j'avais ressenties mais c'était tout. Je crois bien que j'étais encore un peu trop sous le choc pour être capable d'enregistrer quoi que ce soit. Tout se brouillait dans ma tête, mes idées formaient une espèce de marasme indescriptible, j'avais honteusement cédé à la panique, de telle sorte que mon cerveau avait jugé bon d'effacer certains détails qui pourtant pouvaient nous sauver la peau. À dire vrai, je n'étais pas très douée lorsqu'il s'agissait de trouver une solution dans l'urgence, j'avais besoin de me poser pour réfléchir. Certes, le temps que j'étais enfermée entre ces quatre murs j'aurais très bien pu cogiter afin de trouver le moyen de sortir d'ici mais dirons-nous que j'étais plus préoccupée par mon procès à venir que par l'éventualité d'une évasion prochaine. Mon fichu pessimisme y était sûrement pour beaucoup.
La sirène retentit bientôt, nous glaçant jusqu'à l'os. Un sentiment indescriptible s'était emparé de mon être. L'écho de la vision - ou hallucination, tout dépend du point de vue dans lequel on se place – que j'avais eue quelques instants plus tôt me revenait en mémoire. C'était un souvenir dont je me serais bien passée. Je craignais de voir des Détraqueurs surgir à tout moment. Je n'étais pas suffisamment armée pour les affronter, en fait, j'étais carrément vulnérable face à eux. J'espérais ainsi que l'inconnue et Neville étaient capables de se débarrasser de ces horreurs, sinon, nous étions dans la merde et pas qu'un peu. Neville ouvrit la marche, indiquant le chemin à suivre. La fille s'engouffra à sa suite. Quant à moi je n'avais pas le choix à part leur emboîter le pas, il le fallait bien si je voulais sortir d'ici en un seul morceau et sans me perdre dans ce dédale de couloirs, tant qu'à faire. Je courais, tâchant de ne pas perdre de vue mes acolytes. Le fait était que je n'avais jamais été bonne en sport et fumer comme un pompier ne m'aidait certainement pas à avoir une forme olympique. Le moment où je me mettrais à cracher mes poumons n'était pas encore venu et je n'avais plus qu'à prier pour qu'il ne survienne pas de sitôt. L'adrénaline avait éclipsé toute trace d'anxiété. Je me contentais juste de courir sans me poser de questions, mes pieds martelant le sol. Mon cœur s'accéléra lorsque j'entendis des voix. Étaient-elles proches, étaient-elles loin, je ne saurais dire, en tout cas j'étais bien d'accord lorsqu'il s'agissait de dire qu'il ne valait mieux ne plus les entendre. Il fallait s'en éloigner le plus possible, les semer, les oublier. « Neville ! » appelai-je en voyant l'ancien Gryffondor disparaître à l'angle du couloir opposé à celui d'où venaient les voix. Je me dirigeais tout naturellement vers la direction où il venait de disparaître mais la fille me retint par le bras, m'empêchant d'aller plus loin. « Pas le choix, se serait du suicide de le suivre. » J'étouffai une exclamation de surprise lorsque je vis la fille changer d'apparence à vue d'oeil. Ses cheveux blondirent rapidement, sa peau s'éclaircit, ses yeux prenaient une étrange teinte bleutée. En l'espace d'un instant je regrettai de ne pas être armée. Je me sentais prise au piège, faite comme un rat. Alors, elle aussi était de mèche avec eux ? Ça ne serait même pas étonnant, elle leur avait laissé Neville en pâture sans sourciller un seul instant. Je serrai les poings. Qu'attendais-je donc pour bouger, pour fuir cette inconnue qui se métamorphosait sous mes yeux ? Mes jambes ne semblaient pas vouloir répondre aux ordres de mon cerveau, organe qui par ailleurs carburait à pleine vitesse. D'ores et déjà j'évaluais la situation. Si je devais sauver mes fesses j'avais tout intérêt à bien réfléchir au lieu de foncer tête baissée. Néanmoins l'inconnue ne m'en laissa pas le temps. Elle venait de se présenter. « Fleur Weasley, enchantée. » Puis soudain, ça me fit tilt. Je me rappelais très bien de la dénommée Fleur. Elle m'était toujours apparue comme hautaine et superficielle. Pas étonnant qu'elle m'eut regardée avec mépris tout ce temps. Nous n'avions visiblement pas élevé les cochons ensemble. J'émis un rictus sarcastique. Enchantée ? Je ne dirais pas la même chose mais soit. J'estimais qu'il n'y avait pas lieu que je me présente à mon tour puisqu'elle me connaissait déjà. Alors il vaudrait mieux ne pas perdre de temps et passer à l'étape suivante.
Elle s'arrêta à nouveau, m'incitant à faire de même. J'avais déjà abandonné l'idée de retourner chercher Neville. C'était trop tard pour lui de toute façon. Et si ça se trouve, c'était une diversion de sa part pour nous permettre de fuir de notre côté. Autant ne pas gâcher ce potentiel plan en faisant n'importe quoi. Des voix approchaient. J'en étais persuadée, nous allions bientôt nous retrouver encerclée. « Une idée ? » Alors comme ça madame parfaite sollicitait mon avis tandis que quelques minutes plus tôt elle semblait me prendre pour une cruche ? Moi qui pensais qu'elle avait la science infuse. « On va par là. » dis-je en désignant de l'index le couloir sombre, qui semblait s'étendre à l'infini. « Et si on croise quelqu'un...on fonce dans le tas. » Foncer dans le tas n'était peut-être pas l'idée du siècle mais Fleur avait sans doute une baguette et moi j'avais des poings, des pieds, des dents et des ongles. Ça devrait le faire. Il était temps de voir si les leçons de Noah avaient porté leurs fruits. J'avançais d'un pas décidé vers le couloir, ne prenant pas garde aux murs qui semblaient se rapprocher – c'était probablement mon esprit qui me jouait des tours. « Fait chier. » sifflai-je entre mes dents serrées alors que je vis deux gardes au fond du couloir, gardes qui se dirigeaient tout droit vers nous. « Prête ? » demandai-je à mon acolyte. L'affrontement était inévitable et nous ressortirions de là probablement amochées mais nous n'avions pas le choix, nous étions coincées de toute façon. Alors, je pris mon élan avant de me mettre à courir. Je ne savais pas trop où j'allais comme ça mais je pouvais toujours essayer d'en tacler un. J'avais vu ça dans un match de rugby. Des joueurs forçaient de cette façon les murs qui se dressaient face à eux. Bon, je n'allais pas faire beaucoup de dégâts avec mon poids plume mais au moins j'aurais essayé. L'un des deux gardes avaient pris de l'avance sur l'autre, qui restait légèrement en retrait. J'avais le deuxième en ligne de mire. Cependant, je n'eus pas le temps de l'atteindre puisque le premier venait de m'attraper. « où tu comptes aller comme ça ma jolie ? » Je faisais ce que je pouvais pour me dégager de son étreinte. Putain. Voilà que je venais de me faire prendre comme la dernière des imbéciles. J'essayai alors de mordre tout ce qui se trouvait à portée. Le type mit sa main sur ma bouche pour m'empêcher de crier. Déjà il serrait le bas de mon visage dans sa poigne. Alors, je changeai de tactique. Je lui écrasai le pied d'un coup de talon net et précis. Surpris, l'autre laissa échapper un cri de douleur et me lâcha. « FLEUR ! » criai-je à la blonde, l'invitant par là à s'occuper de l'autre pendant que je me chargeais de celui-ci. Je fus bientôt brutalement plaquée contre le mur, la main de mon assaillant vint m'attraper la gorge. Il resserra progressivement son emprise, me faisant légèrement suffoquer. Ma vision devint floue, très floue. À moitié aveuglée, la respiration plus que chaotique, je lui envoyai alors un coup de genou bien placé. C'est ce qui s'appelait frapper là où ça faisait mal. L'autre poussa un hurlement et recula, presque plié en deux. « Grouille toi ! » grognai-je à l'adresse de Fleur. Je n'étais pas sûre de le repousser plus longtemps.
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Mer 11 Juin - 19:32
Suivant les conseils, ou plutôt les ordres à en juger par l'intonation de la voix, je suivais Tracey dans ce couloir si sombre qui nous faisait pratiquement face. Infini. Oui, il semblait infini. Et le fait de ne pas en voir le bout s’angoissait. Était-ce réellement judicieux de se faufiler en pareil endroit ? Autant dire que nous n'avions d'autre choix. Alors je la suivais, machinalement, tendant une oreille durant la course pour l'entendre me dire que si quelqu'un se dressait face à nous, il faudrait foncer dans le tas. J'avais presque oublié à quel point cette fille était sans gêne. Que voulait-elle dire par là ? Se confronter de manière physique à eux ? Si tel était le fond de sa pensée, c'était sans moi. Bien-sûr, il fallait sauver notre peau et sûrement étais-je aussi, si ce n'était plus, en danger qu'elle en ces lieux, mais de la à user de mes poings pour me frayer un chemin, il y avait des limites.
Toutefois je ne bronchais pas, me contentant de la suivre silencieusement. Je regrettais que Neville ne soit plus là. Après tout, je ne connaissais pas Tracey, ainsi je n'avais aucune confiance en elle. Bien-sûr, je savais qu'elle ne m'étais pas néfaste, mais je doutais de ses capacités à nous sortir d'ici. Comme je doutais de mes capacités à la suivre bêtement, sans réfléchir. Etait-il seulement possible de faire si facilement confiance à une inconnue, de faire s'entendre nos convictions ? J'en doutais. Et pourtant, je devais bien avouer que nous avions davantage de chances de sortir d'ici si elle prenait les devants, car je n'avais, moi, jamais mis les pieds dans cet endroit avant aujourd'hui. Et sûrement les bâtiments français n'avaient-ils rien à voir avec ceux d'Angleterre. D'ailleurs, tout était si différents. Ces anglais, je leur avais toujours trouvé un manque de raffinement. Trop brut, trop peu éduqués. En France, nous ne vivions pas ainsi. Mais ce n'était définitivement pas le moment de songer à tout cela, ni même celui de critiquer Tracey. Non, la seule chose que je pouvais faire, c'était lui faire confiance. Ou du moins porter un minimum de considération à ses dires.
Nous avions parcouru plusieurs mètres déjà et pourtant, ce couloir me semblait toujours être sans fin. Sans fin, mais pas vide de monde puisque déjà, deux gardes se dressaient devant tout. J'osais un regard vers Tracey lorsqu'elle cru bon de me demander si j'étais prête. Quelle audace de la part d'une fille qui n'avait même pas de baguette. Ainsi, c'est sans un mot que je me mis à courir, la suivant de près. L'un des gardes avait prit de l'avance sur l'autre et alors que mon équipière semblait vouloir s'occuper de celui plus en retrait, elle se fit bêtement avoir par le premier. J'esquivais alors les deux. « Stupefix » Lançais-je alors de loin, touchant aisément ma cible, alors qu'au même moment Tracey criait mon nom, comme pour me faire comprendre qu'il fallait que j'attaque. Me prenait-elle pour une idiote ? Je détournais alors le regard vers elle, après m'être assurée qu'un troisième garde ne se montrait pas. Elle était aux prises du gardien et alors que je levais ma baguette en leur direction, un cri s'échappa de la bouche de l'homme. Je le stupefixais alors, ne lui laissant d'autre choix que de s’effondrer sur le sol. Et s'il y avait bien une chose à retenir dans tout cela, c'est que Tracey savait se battre. Se battre sans magie. Chose dont malheureusement, j'étais incapable. « Prends sa baguette » Lui soulignais-je alors. Parce que ok, elle savait se battre et c'était très bien, mais elle ne ferait définitivement pas le poids face aux potentiels sortilèges que les gardes pourraient lui lancer. « Nous ne sommes pas là pour faire une démonstration de force, mais pour sortir, alors on monte. » Le couloir prenait fin. Je tendais l'oreille, mais aucun bruit ne vint briser le silence. La voie semblait libre, du moins pour l'instant. Nous nous engouffrions alors dans l'escalier, montant les marches quatre à quatre. Un étage, puis deux. Le brouhaha s’intensifiait et il ne nous fallut que peu de temps pour conclure que derrière la porte qui nous faisait face, se trouvait l'atrium. Notre objectif, l'endroit par lequel nous allions pouvoir sortir d'ici, mais aussi l'endroit le plus dangereux du ministère. Ou du moins, le plus dangereux pour nous. Nous, deux personnes jugées comme fugitives. Les gardes avaient-ils eut le temps de prévenir que Tracey s'était échappée, ou Neville avait-il réussit à les vaincre ? Nous n'en avions aucune idée. Et pourtant je priais intérieurement pour que ce soit le cas. Ainsi, peut-être aurions nous un semblant de chance de passer inaperçu. Ce qui était fort improbable bien-sûr, mais si la nouvelle ne s'était pas encore répondu, au moins nous pouvions espérer faire nos premiers pas sans perdre la vie foudroyé par un maléfice. « On se sépare. Ça attirera moins l'attention. » Je plaçais ma baguette dans ma manche pour la dissimuler, mais en l'ayant toutefois toujours a porter de main. Il y avait peu de chances que nous arrivions à la sortie sans encombres, alors il était indispensable de rester sur ses gardes. Vital même. Et d'un coup, des voix se firent entendre derrière nous. Des voix calme, vraisemblablement en train de discuté et non à l'affût du moindre intrus. Toutefois, c'était le moment d'y aller. Car deux personnes camouflées derrière une porte paraîtrait suspect, même pour le dernier des imbéciles.
J'ouvrais alors la porte et m’engouffrais dans l'endroit sans attendre. Soucieuse de ne pas attirer l'attention, je me faufilais dans la foule, marchant en plein milieu de l'atrium. Était-ce la bonne solution ? Peut-être pas, mais longer les murs m'aurait mit à découvert. Et je ne me retournais pas pour voir où était Tracey. Après tout si elle avait des ennuis, je le serais, car des cris retentiraient, ainsi nul besoin d'attirer l'attention en ne faisant que me retourner. Et je marchais, je marchais toujours, tête presque baissée, resserrant davantage à chaque seconde la pression qu'exerçait ma main sur ma baguette. Il y avait beaucoup de monde. Beaucoup trop de monde pour que le chemin soit fluide et les arrêts étaient fréquent, mais c'était toujours mieux que de traverser un hall désert. La tension n'était pas palpable, me laissant ainsi penser que Neville avait lui aussi réussit à s'échapper. Ou du moins à semer ceux qui l'avait prit pour cible. Toutefois, je n'avais aucun moyen de confirmer mes hypothèses, alors j'essayais simplement de ne penser à rien et de continuer à marcher. J'avais parcouru une bonne moitié du chemin, peut-être même les trois-quart. Je n'osais relever la tête pour déterminer le nombre de mètres qui me restait à parcourir. A vrai dire, je n'osais rien faire à part mettre un pied devant l'autre pour avancer..
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Sam 14 Juin - 14:24
Mon coup avait finalement atteint sa cible. L'autre se recula en titubant, presque plié en deux. J'aurais pu l'envoyer sur le tapis en lui donnant un autre coup de genou – cette fois en pleine tête – pour l'assommer mais Fleur ne m'en laissa pas l'occasion. Elle venait de stupéfixier le gardien. Je fis un pas sur le côté et je le regardai s'effondrer au sol comme une masse. Pour un peu, je me serais frottée les mains en mode bon débarras, mais ce n'était pas le moment de se reposer sur ses lauriers. Certes, les deux gardes gisaient désormais au sol, mais d'autres n'allaient sûrement pas tarder à rappliquer, d'où le fait qu'il fallait qu'on foute le camp et fissa. Mon regard sombre se posa sur les deux corps allongés en travers du couloir. Un frisson me dévala l'échine. c'est bon. Ils ne sont pas morts. Fleur me conseilla alors ramasser sa baguette. Cela ne m'enchantait guère de devoir utiliser la magie car moins je m'en servais et mieux je me portais mais c'était malheureusement un passage obligé si je voulais rester en un seul morceau. Je m'emparais donc du bout de bois d'un des gardiens qui avait roulé plus loin pendant sa chute. Je reçus une légère décharge mais cela ne me fit pas lâcher prise. Je savais bien que les baguettes choisissaient le sorcier qui allait les manier et à dire vrai je n'étais pas certaine de l'allégeance de celle-ci. « Incarcerem. » me contentais-je de murmurer tout en pointant l'instrument vers l'homme couché à terre. Des fines cordes vinrent s'enrouler autour de l'individu comme l'aurait fait un serpent visqueux. Parfait. Au moins, ce truc ne m'exploserait pas à la gueule lorsque je tenterai de m'en servir. D'ailleurs, j'étais fort étonnée dans la mesure où je n'avais jamais eu d'aussi bons résultats avec la mienne. Il fallait dire que ma propre baguette était loin d'être docile, elle m'en avait fait voir des vertes et des pas mûres, se montrant imperméable à mes demandes. Parfois je me demandais pourquoi ce truc m'avait choisie. Pendant des années j'ai cru qu'il y avait erreur sur la personne. Encore aujourd'hui j'évitais de m'en servir par crainte des mauvaises surprises. Comme pour m'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un coup de chance, je m'empressai de ligoter le deuxième type. Une bonne chose de faite. « Tenez, c'est cadeau. » lançai-je en les contemplant avec un certain mépris. Ces deux crétins allaient avoir une sacrée surprise en se réveillant. J'estimais que c'était de bonne guerre, après tout ils m'avaient foutue dans cette cellule pourrie quelques heures plus tôt, je ne faisais que leur renvoyer l'ascenseur. En parlant de ça, je les aurais bien enfermés dans une des cellules pour être sûre d'avoir la paix mais je n'avais pas le temps d'assouvir ma petite vengeance personnelle. Comme Fleur le disait si bien ce n'était ni le lieu ni le moment de faire une démonstration de force. Certes, j'avais réussi à le terrasser mais ce n'était pas dit que je puisse avoir le dessus sur les suivants. D'ailleurs, je donnerais presque ma main à couper que mon cou présentait des belles marques de strangulation. J'ai bien cru que cette brute allait m'écraser la trachée.
Enfin libérées de leur emprise, nous avions repris notre marche. Déjà nous étions en train de gravir des escaliers. Un point de côté commença à me fusiller les côtes. Je réprimai une grimace de douleur. Non, ce n'était pas le moment. Je savais bien que j'étais une sportive en carton mais quand même, ma liberté était encore loin, il nous faudrait surmonter bien d'autres obstacles. L'Atrium en faisait partie. Traverser cette pièce revenait à traverser un champ de mines et pour cause, c'était le centre névralgique du Ministère, l'endroit le plus passant du bâtiment. C'était à double tranchant. Soit j'allais pouvoir me faufiler entre les gens ni vu ni connu, bref, profiter de la foule pour passer complètement inaperçue, soit l'annonce de mon évasion créerait un mouvement de panique et il me serait d'autant plus difficile de m'échapper. Autrement dit, il fallait traverser l'Atrium vite et bien, sans se faire repérer de préférence. Tandis que je marchais je réfléchissais à toutes les possibilités. Je regrettai de ne pas avoir de cocktail Molotov à portée de main. En balancer un en plein milieu de la cour aurait pu être une diversion très efficace. Les fumigènes pouvaient produire un effet similaire : tant qu'ils seront en train de suffoquer à cause de la fumée, nous n'aurions qu'à nous couvrir la bouche et filer à l'anglaise, profitant du manque de visibilité pour nous enfuir pour de bon. Bon sang. Puisque les sorciers avaient une nette tendance à se penser tout droit sortis de la cuisse de Jupiter, puisque de toute évidence ils étaient supérieurs aux moldus, il devait bien y avoir un sortilège de la même trempe. Au pire je pouvais toujours faire exploser une colonne ou une arcade, mais ce n'était pas une très bonne idée, il ne manquerait plus que je me fasse assommer par un jet de pierres. Si seulement je connaissais la formule permettant de jeter un sortilège qui créerait une brume anti-gravité, j'en aurais créé une mais sans doute ma magie n'était-elle pas assez puissante pour que cette brume enveloppe toute la pièce. Je sais ! Je pouvais toujours essayer de me jeter un sortilège de désillusion. « On se sépare. Ça attirera moins l'attention. » Quoi ? Elle voulait se la jouer perso maintenant ? Enfin ça ne m'étonnait pas venant d'elle. Peut-être que dans le fond elle avait raison, qu'on ferait mieux de se séparer au cas où. Je ne savais pas bien où elle comptait aller comme ça mais en tout cas j'espérais vraiment que mon sortilège de désillusion fonctionne sinon j'étais cuite. Et j'étais d'autant plus anxieuse que je ne l'avais jamais fait sur qui que ce soit, alors, d'ici à ce que je le fasse sur moi-même...
Cela étant, je n'eus plus le temps de tergiverser plus longtemps. Fleur partait déjà à la conquête de l'atrium, me laissant en plan, comme si elle ne souhaitait plus s'encombrer de moi. Je jetai un regard empli d'appréhension à la cour, puis, j'inspirai profondément, avant pointer discrètement ma baguette sur moi-même tout en me concentrant pour ne pas faire d'erreur – je n'avais pas spécialement envie que mes cheveux prennent feu. La sensation était bizarre. J'eus l'impression qu'on m'avait cassé un œuf sur la tête et qu'un liquide froid me coulait dessus tandis que je perdais de ma substance. De toute façon, je n'étais pas totalement invisible, le volume de mon corps occupait toujours l'espace. Comme le disait Lavoisier, rien ne se perd, rien ne se créée, tout se transforme. Je levai une main pour la regarder. Elle était toujours visible, aussi je ne savais pas si mon sortilège avait été correctement lancé. Tant pis. À la guerre comme à la guerre. Je voyais encore mes mains, mes pieds, bref, mon corps parce que je savais que j'étais là mais ce n'était probablement pas le cas pour les autres. Je me jetai dans la cour, prête à la traverser d'un bout à l'autre. Mon cœur cognait dans ma poitrine avec frénésie. Je n'étais pas tranquille, je ne le serai pas tant que je ne serai pas dehors. Il ne fallait surtout pas que je cogne quelqu'un ou on allait bien rapidement se douter que quelque chose ne tournait pas rond. Tout en me répétant cette consigne comme un leitmotiv, je franchis quelques mètres, slalomant entre les badauds qui se rendaient à leur bureau. Je regardais tout autour de moi, tentant de repérer un garde ou n'importe quoi. Toujours rien, mais pour combien de temps ? J'étais tellement occupée à scruter chaque personne que je me rendis pas compte qu'un employé pressé convergeait droit vers moi. Le choc fut inévitable. L'homme me heurta de plein fouet, m'envoyant valser plus loin. Je me retrouvai les fesses par terre, la baguette m'échappa des mains et alla rouler plus loin. « Et merde. » sifflai-je entre mes dents, avant de rouler sur le côté pour laisser le champ libre à l'homme qui visiblement était encore un peu sonné. Et cette putain de baguette qui était hors de portée...Je décidai de ne pas m'acharner à la reprendre. Elle était trop loin et vu que les gens continuer à affluer par ici, je devais partir avant de me faire piétiner par d'autres personnes. Je me relevai alors, tout en époussetant mes vêtements. Je jetai un œil à la baguette. Il fallait que je la récupère, juste au cas où. Ne serait-ce que pour me désillusionner une fois dehors. J'allais m'en approcher lorsque quelqu'un marcha dessus. Cette fois, ce fut une femme qui se baissa pour ramasser la baguette. Putain. J'avais vraiment la poisse. Je la vis s'éloigner avec mon sésame avec impuissance. De la merde. Je n'allais sûrement pas courir après pour la récupérer. J'en avais déjà trop fait. La seule solution était de courir vers la sortie ou de rejoindre Fleur. Seul problème, j'étais toujours invisible et par définition elle ne pouvait plus me voir. Je me maudissais en silence. Bravo Tracey. T'as vraiment eu l'idée du siècle sur ce coup là. Je ne te félicite pas.
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Sam 14 Juin - 15:13
La sortie. Je n'étais plus qu'à quelques mètres et pourtant, mon cœur s’emballait toujours. Le plus dur était fait, mais encore fallait-il que Tracey ne soit pas découverte. Bien-sûr, je ne passais pas inaperçu, mais rares étaient les gens qui perdaient du temps à détailler ceux aux côtés de qui ils marchaient et ma tenue était normale, se fondait dans la masse, ainsi il était fort peu probable que quelqu'un s'attarde sur moi. Tracey par contre était bien loin d'être présentable. Après avoir passé des jours en cellule, nul doute que sa tenue n'était pas des plus adéquate pour traverser l'atrium sans se faire remarquer. Mais j'y croyais. Oui, j’espérais qu'elle arrive à trouver le moyen de gagner la sortie sans encombre. De toute façon, elle n'avait d'autre choix que de réussir, puisque si elle tombait, elle m’entraînerait indéniablement dans sa chute. Et cela n'était pas concevable. Non, il n'était pas concevable que je me face attraper. D'autant plus que je risquais beaucoup plus qu'elle. Une demi-vélane. La prise ultime. Qu'en auraient-ils à faire d'elle lorsqu'ils pourraient se vanter de m'avoir ? Je n'étais pas naïve, je savais que mon sort serait sceller à la minute où ils me mettraient la main dessus. Quoi que je face, quoi que je dise.
Et je songeais alors à Bill. Allais-je lui parler de mon périple ? Non, ou du moins pas pour le moment. Sûrement me tuerait-il de ses propres mains s'il me voyait en cet instant, en train de traverser une salle à l'intérieur de laquelle les trois-quart des personnes voulaient ma mort. Pourtant il paraissait évident qu'il viendrait à le savoir, ne serait-ce que par Neville qui sûrement ferait fuiter l'affaire. Toutefois, je persistais à penser que le plus tard serait le mieux. Et ce, pour lui comme pour moi. Surtout pour moi. Et je réalisais alors à quel point venir ici était idiot. A quel point je mettais les gens en danger. Je n'étais pas censé être en Angleterre, alors que viendrait-il à ce passer si ma visite au ministère de la magie était rendue publique ? Les gens ne mettraient que peu de temps à songer à l'hypothèse que je vivais chez les Weasley. Encore moins de temps à venir une nouvelle fois les questionner, les torturer, alors qu'ils étaient rentrés dans le système. Lâches. Ils étaient lâches, mais c'était ma famille et je ne leur voulais aucun mal. Bien-sûr, ils étaient conscient que m’héberger leur coûterait beaucoup et quand bien même me plaisais-je à penser qu'ils le faisait par obligation familiale, je savais que cela les dérangeaient. Je savais que dans le fond, ils étaient pressés de me voir partir. Et je pouvais lire dans les yeux de Molly la crainte. La crainte de voir ses enfants blessés, la crainte de perdre à nouveau des êtres chers. A cause de moi.
Pourtant, avais-je seulement le choix ? Bien-sûr, j'aurais pu aller autre part, mais les autres possibilités de logement étaient indéniablement trop risquées. Et de toute manière, j'étais une Weasley à présent. Et comme Tracey en cet instant, si je perdais, je les entraînais dans ma chute. Mais j'essayais de ne pas y penser, de penser seulement à mon objectif premier : la vengeance. Il fallait reformer les troupes et combattre. Ou plutôt, vaincre. Et la victoire ne méritait-elle pas quelques sacrifices ? De toute manière, trop nombreuses étaient déjà les pertes. Des pertes inutiles. Des pertes que nous aurions pu éviter en nous rendant tout de suite. Mais là était un débat sans fin, un débat auquel malheureusement peu de personne voulait prendre part. Faibles, lâches. Beaucoup l'était devenu et aucun d'entre eux de semblait vouloir y remédier.
Je secouais légèrement la tête, comme pour me sortir toutes ces choses de l'esprit. A quoi bon y songer de toute manière ? Je me torturais depuis bien trop longtemps avec cela et aurait l'occasion de le faire encore durant des mois, peut-être des années. Du moins si j'arrivais à sortir d'ici. Mais le but était proche, même atteint. Sans réfléchir, j'attrapais de la poudre de cheminette et en moins d'une seconde, me volatilisai dans les flammes. Je l'avais fait. Putain, je l'avais fait. J’inspirai alors un grand coup dès lors que je quittais la cheminée, avant de m'éloigner de plusieurs mètres de ce bâtiment qui m'arracha toutefois un frisson. Une minute, cinq, sûrement dix. Je scrutais les sorties et pourtant, ne voyait rien. « Qu'est-ce qu'elle fiche ! » Laissais-je alors échapper à voix basse. Voilà bien longtemps déjà que Tracey aurait dû être dehors et pourtant toujours aucun signe d'elle. L'idée de retourner à l'intérieur me traversa alors l'esprit, mais je la chassais rapidement, consciente que cette hypothèse était tout bonnement impossible et inenvisageable.
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Lun 16 Juin - 22:17
Quant à moi j'étais toujours prise au piège de l'Atrium. Mon sort de désillusion avait particulièrement bien fonctionné, je pouvais même dire qu'il s'était montré efficace au delà de mes espérances. J'avais eu une chance sur deux de le louper mais ma bonne étoile, pour une fois, avait été de mon côté. Mon plan aurait été parfait si seulement je n'avais pas égaré cette maudite baguette. Tout laissait croire qu'au final j'avais la poisse puisqu'une sorcière, ayant marché dessus, l'avait récupérée sans doute pour la rendre à son propriétaire. Salope pensais-je avec une certaine amertume. Cependant, mon amertume céda bientôt face à la panique. Sur la baguette que j'avais dérobée à son propriétaire, il y avait mes empreintes. Dans le meilleur des cas, la personne se contentera de la ramener à son propriétaire sans se poser de questions, en pensant simplement qu'elle était tombée, dans le cas contraire, s'ils menaient une investigation plus poussée, j'étais foutue. Ils pouvaient aisément m'identifier par ce biais là. Enfin. Si ça se trouve, je me faisais des films, et c'était probablement le signe qu'il fallait que j'arrête de regarder des séries télévisées moldues. À force, toutes ces histoires de flics finissaient par me taper sur le système. Je me forçais à inspirer profondément pour ne pas céder à la panique. J'étais invisible aux yeux de tous, il ne pouvait rien m'arriver de fâcheux, n'est-ce pas ? Il n'empêche que j'étais particulièrement mal à l'aise à l'idée de devoir rester ainsi pour toujours. Et si je ne retrouvais pas Fleur, comment allais-je reprendre mon apparence initiale, hein ? Je m'imaginais d'ores et déjà en train d'aller voir toutes les personnes que je connaissais et d'essayer de leur faire comprendre que j'étais devenue invisible suite à un sortilège de désillusion et qu'il fallait lancer le contre-sort. Je ne savais même pas s'ils pouvaient entendre ma voix. Je m'étais foutue dans un sacré pétrin, à n'en pas douter. Malgré tout, c'était la seule solution pertinente et réalisable que j'avais en stock. Avec tout ça, je n'avais pas eu le temps ou tout du moins l'occasion d'étudier l'endroit. Pour préparer un plan d'évasion efficace, il valait mieux avoir à disposition toutes les informations sur le lieu où on se trouvait. Je tournai la tête sur le côté. Je pus voir des cheminées de part et d'autre de la pièce. Des sorciers allaient et venaient de ces pans de mur. Ils s'époussetaient rapidement avant de reprendre leur chemin comme si de rien n'était. Un frisson me parcourut l'échine. Dire qu'il y en a qui faisait ça tous les jours. En ce qui me concerne, j'avais toujours trouvé les moyens de transport des sorciers particulièrement barbares. En aucune façon je pourrai monter sur un balai, d'ailleurs les cours de vol sur balais que j'avais suivis lors de ma première année avaient été un véritable fiasco. J'étais bien mieux les deux pieds sur terre. Et pour tout avouer, je préférais rester coincée deux heures en voiture dans les embouteillages plutôt que de transplaner. J'avais beau avoir décrocher mon permis de transplanage il y a un moment déjà, je n'appréciais toujours pas cette sensation. En même temps, il faudrait être fou pour aimer se déplacer de cette façon. Je n'avais aucune envie de finir démembrée suite à une erreur. Quant à la poudre de cheminette...s'il y en a qui se plaisaient à se prendre pour le Père Noël, tant mieux pour eux, ce n'était pas du tout mon cas.
En fait, je ne cherchais pas du tout à emprunter ces cheminées. Pour aller où de toute façon ? Pour les prendre, il fallait bien que la cheminée de destination soit raccordée au réseau. Ironie du sort, je ne connaissais aucune cheminée susceptible d'être utilisée. Il y avait peut-être celle des autres Davis – côté sorcier – mais je n'avais pas spécialement envie de m'y rendre. En plus, dans la mesure où ils étaient considérés comme des traîtres à la fin de la guerre, l'endroit devait être surveillé par les renseignements ou leur équivalent. Bref, on n'avait pas sauvé Moïse des eaux. En toute logique, passer par les cheminées était donc à exclure. Je me souvins alors qu'il y avait une entrée pour les visiteurs. L'entrée pouvait bien faire office de sortie également, non ? Enfin, si ça fonctionnait dans un sens ça devait pouvoir fonctionner dans l'autre. Sinon, de quel côté sortaient les visiteurs, hein ? Je marchais d'un pas rapide vers le fond de l'Atrium, toujours invisible, tout en faisant attention à ne heurter personne. J'étais presque arrivée à destination lorsque je vis quelqu'un se glisser dans l'ascenseur. Et merde. J'allais devoir attendre mon tour pour pouvoir remonter à la surface. Je m'approchai le plus près possible afin de voir comment ça fonctionnait. Je pestais intérieurement lorsque je me rendis compte que j'avais besoin d'un badge. J'avais clairement entendu cette voix émaner de la cabine, qui demandait aux gens qui étaient à l'intérieur de le présenter. Je réagis très vite. Ni une, ni deux, je m'étais jetée dans l'ascenseur en catimini avant que les portes ne se referment. Sauvée. J'allais pouvoir remonter avec eux et retrouver enfin l'air libre. Tout aurait pu se passer comme prévu si nous n'étions pas serrés comme des sardines. Il devait y avoir quatre ou cinq personnes en plus de moi là dedans. Je m'aplatis le plus possible contre les parois de l'habitacle. J'allais jusqu'à arrêter de respirer, comme si cela allait m'aider à prendre le moins de place possible. Je commençais à me sentir claustrophobe, je me sentais compressée tandis que nous remontions à la surface de la terre. Il manquerait plus que ça que je fasse une crise. L'un des passagers se déplaça, me donnant un coup de coude dans les côtes. Je me mordillai la lèvre inférieure pour ne pas glapir de douleur. Je me tassai davantage contre la cabine si toutefois c'était encore possible. Surtout ne pas bouger. Ne pas bouger. Si jamais je m'avisais de faire un seul petit mouvement, l'homme qui était collé contre moi aurait vite fait de sentir ma présence. Et même si ce contact m'enchantait guère, je n'avais pas d'autre choix à part le subir. Il ne manquerait plus que ce type ait décidé de s'adosser à la paroi tiens. Finalement, mon supplice s'abrégea bien plus tôt que prévu. L'ascenseur venait de s'arrêter. Nous étions à présent dans une vieille cabine téléphonique inusitée depuis des lustres. La porte s'ouvrit bientôt. La cabine commença à se vider. Les hommes laissèrent passer les dames d'abord. Puis le type qui m'avait collée tout au long de la remontée bougea à son tour. Comme il fallait s'y attendre, il me heurta de plein fouet. Je me retrouvai coincée dans l'angle de la cabine, le dos endolori. Il s'arrêta au moment de franchir la porte. « C'est bizarre. » marmonna-t-il dans sa barbe. « J'étais pourtant persuadé que ma veste s'était coincée dans la porte. » Puis, sans davantage se poser de questions, il sortit à son tour et je pus retrouver mon entière liberté de mouvement. Avant que la porte ne se referme, je me précipitai vers la sortie. Il ne faudrait pas qu'ils pensent que cette foutue porte s'ouvre toute seule.
Enfin à l'air libre ! J'inspirai une goulée d'air, heureuse de ne plus être serrée comme dans une boîte de sardines. Ça, c'est fait. Maintenant, il fallait que je retrouve Fleur pour qu'elle lance le contre-sort afin que je puisse retrouver mon apparence normale. Tout en admettant qu'elle ne se soit pas déjà tirée, bien entendue. Je me mis alors à contourner le pâté de maisons. L'entrée des visiteurs se trouvait dans une cabine téléphonique dans une ruelle abandonnée et décrépie, seul Dieu savait où elle pouvait bien se trouver vu qu'elle semblait être sortie par les cheminées. Je marchais d'un pas rapide, mes talons claquant sur le pavé à un rythme cadencé. Je la vis alors, postée plus loin. Elle semblait attendre quelque chose, ou bien quelqu'un. Était-ce moi qu'elle attendait, ou bien quelqu'un d'autre ? J'étais bien en droit de me poser la question puisqu'elle semblait disposée à vouloir m'abandonner quelques instants plus tôt. Avait-elle finalement une conscience ? Ce serait surprenant de sa part, pour le peu que j'ai vu d'elle. Je m'approchai alors de la française. Je l'entendis grommeler quelque chose dans sa langue. « Bouh. » m'exclamai-je en m'approchant d'elle. « Tu te demandais ce que je fichais, et bien, me voici, j'ai juste mis un peu plus de temps que prévu parce que je me suis retrouvée coincée entre un type et la paroi de l'ascenseur et ce n'était pas une sinécure, loin de là. » Je me plantai alors à côté d'elle, pour ajouter ensuite sur le ton de la confidence. « Pas besoin de grommeler dans ta barbe, je comprends un peu votre langue à vous, les frogs. » Sacrés mangeurs de cuisses de grenouilles. Après tout, puisque pour elle je n'étais qu'une anglaise mal baisée, pourquoi me priverais-je de la mettre en boîte à propos de sa nationalité ? Certes, j'avais des origines françaises du côté de ma mère, mais peu importait, je n'étais pas aussi péteuse qu'elle de toute façon. « Au fait, si tu pouvais me rendre mon apparence, ce serait chouette. Parce que tu vois, je me suis lancée un sortilège de désillusion qui a plutôt bien fonctionné, et je ne tiens pas à jouer le rôle de Casper jusqu'à la fin de mes jours. » Les gens polis et normalement constitués l'auraient sans doute remerciée de leur avoir sauvé la vie en risquant la leur, mais je ne faisais pas partie de ces gens là. Elle m'avait méprisée tout au long de notre petite épopée, c'était bien pour cette raison que nous serons jamais amies. Elle ne méritait donc pas que je me prosterne à ses pieds et que je lui baise les orteils, j'étais bien trop fière pour cela. Elle n'avait qu'à pas me prendre pour une conne, pour commencer.
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Mar 17 Juin - 12:48
Et une voix retentit, m'arrachant à ma contemplation, me faisant me retourner vivement et brandir ma baguette. Dans le vide. Devenais-je folle ? Finalement, peut-être que mon angoisse n'était pas retombée. Peut-être que celle-ci me faisait entendre des voix, comme pour me rappeler de rester sur mes gardes, comme pour me faire comprendre que malgré le fait que j'étais dehors, le risque était toujours bien présent. Et pourtant, ça m'avait semblé si réel. Tellement réel que de ne voir personne face à moi était plus suspect que le simple fait d'imaginer entendre des sons irréels.
Nouveau sursaut. La voix reprenait. Une voix particulièrement familière et pourtant, j'avais besoin de respirer un grand coup, à défaut de pouvoir frapper celle qui s'adressait à moi. Tracey. « Je me fiche de tes problèmes ! » Laissais-je échapper, alors qu'au même moment elle se délectait de pouvoir faire une blague sur les Français. Pour qui se prenait-elle ? Cette fille était certainement la plus dévergondée, voir la plus vulgaire que je connaissais. Ainsi, je ne pouvais empêcher un haussement de sourcil à l'entente de ses mots, persuadée qu'elle était définitivement mal placée pour parler d'une telle façon. Pire, pour oser me parler tout court, pour oser ne pas même me remercier et critiquer ma nation, alors que je venais de sauver sa vie. Et son affront ne s'arrêta pas là, puisqu'elle semblait se plaire à enchaîner les blagues, ou plutôt les sarcasmes, que je ne comprenais pas. Toutefois, je ne relevais pas. A quoi bon s'abaisser à répondre à de telles paroles ? Sûrement prendrait-elle d'ailleurs plaisir à m'expliquer les subtilités de ses dires, pour m’enfoncer, me faire comprendre que moi, la française, je n'étais définitivement pas à sa hauteur. Pauvre fille. « As-tu seulement un jour été éduqué d'une quelconque manière ? » Je suivais alors le son de sa voix, pointant ma baguette là où je la pensais être et la désillusionnant en quelques secondes. « Laisse moi te dire, Tracey Davis, que cette technique était totalement idiote. Tu as eu de la chance que ton sortilège marche ! » Oui, de la chance. Une chance folle d'être sortie de là sans encombre, une chance folle que nous avions été là, moi et Neville. « Si prendre des risques t’octroie une certaine satisfaction personnelle, essaye au moins d'assouvir tes pulsions lorsque tu es seule. As-tu conscience que si quelque chose n'avait pas marché dans ton sortilège, ce n'est pas seulement toi qui aurait eu des ennuis ? Dois-je te rappeler qui je suis ? » Égoïste, cette fille l'était. Même si sûrement, son ego démesuré l'empêchait de le voir. Avait-elle seulement conscience que Neville était certainement toujours prisonnier des murs du ministère ? Bien-sûr que non. Elle était libre et sûrement se fichait-elle du sort des autres à présent. Pour preuve, son allure sarcastique. « Tu ferais bien d'arrêter de te focaliser sur ta petite personne. Le monde n'est pas à ta disposition Davis et la moindre des choses serait d'exprimer un semblant de reconnaissance pour ce que nous avons fait pour toi. Tu sembles croire que tu n'as besoin de personne, mais sans nous tu serais certainement retourné à Azkaban. » Oui, sans nous cette fille n'aurait sûrement pas pu sentir à nouveau les rayons du soleil sur sa peau avant plusieurs mois, peut-être même années. Si nous n'avions pas été là, qui donc serait venu la chercher ? Personne. Car sûrement ceux qui déjà l'avaient sauvé avait aussi été remerciés de la sorte. Remerciés par des sarcasmes et un manque de respect flagrant. « N'essaye pas de gagner une bataille à laquelle tu ne devrais même pas participer, Tracey. Maintenant, à moins que tu souhaites retourner d'où tu viens, je pense qu'il serait judicieux de s'en aller. » Et je commençais à marcher, détournant mon regard du faciès de cette fille. Regrettais-je d'être venue ici ? Non, mais je ne pouvais m'empêcher de croire que cette fille aurait sûrement été mieux derrière les barreaux. Et que sûrement à l'avenir, elle ferait mieux de rester à sa place. De rester à la place qu'une fille de son âge devait occuper. Bien-sûr, il était un brin malhonnête de ma part de dire une telle chose étant donné qu'au même âge nous étions plongé dans cette même guerre, mais avec la plus grande sincérité du monde, je pensais toutefois que Tracey n'y avait pas sa place. Elle était trop impulsive, trop indépendante. Et lorsque tout un peuple doit abattre un seul homme, les protagonistes doivent s'allier, se soutenir, se faire confiance et être reconnaissant envers ses allier. Car chacun risque sa vie pour l'autre, chacun doit risquer sa vie pour l'autre. Une guerre ne se mène pas par satisfaction personnelle. Une guerre se mène pour le bien de tous et une personne égoïste n'est qu'un frein dans la bataille. Ainsi, je n'avais pas confiance en elle. Sûrement ne prendrais-je jamais le risque de mettre ma vie entre ses mains. Et sûrement personne ne le devrait. Personne, y compris elle-même. « Neville ira bien. » Tenais-je alors à préciser, comme pour lui rappeler que dans cette histoire, elle n'était malheureusement pas le héros. Comme pour lui rappeler qu'à cause d'elle, d'autres étaient en danger. Et pourtant en le disant, je savais qu'elle ne porterait aucun intérêt à cela. Non, je savais qu'une vague de haine s’émanerait d'elle, quand bien même ne l'extérioriserait-elle pas par des mots. Mais je n'en avais que faire, car j'aurais au moins eu la satisfaction d'avoir essayé de la ramener à la raison. Toutefois, je n'étais pas le genre de personne à avoir la patience de m'attarder sur des problèmes comme Tracey. Non, je n'avais pas la patience de former les plus jeunes, de leur apprendre à se battre contre eux-même avant de pouvoir prétendre être à la hauteur d'une guerre de pareille ampleur. Non, je n'avais définitivement pas la patience de m'attarder sur son cas, préférant occuper mon esprit par des pensées à l’égard de Neville, par des pensées qui contrerait le pire. Si toutefois le pire était arrivé. Car je ne comptais pas l'abandonner. Non, s'il fallait recommencer ce que nous avions fait aujourd'hui, je le ferais. Pour Neville. Surtout pour Neville. Car ce garçon avait fait pour moi tant de choses, que risquer ma vie pour lui ne me faisais pas peur, me paraissait même normal. Et alors que je stoppais ma marche, j'accordais un dernier regard à celle qui venait d'être sauvée. Et à celle qui pourtant, me regardait comme si j'étais une ennemie. « Bon courage. » Oui, elle en aurait besoin de courage, car sûrement malgré les épreuves qu'elle avait déjà traversé, n'avait-elle encore aucune idée de ce qu'il adviendrait. Sûrement n'avait-elle pas même conscience que le pire était à venir et que ce qu'elle avait traversé jusque-là n'était rien. Du moins rien dont elle se souviendrait, lorsque les véritables épreuves lui tomberont dessus. Et je transplanais, la laissant-là, seule avec elle-même, seule avec sa fierté. Et elle pouvait bien faire ce qu'elle souhaitait, je m'en fichais, car j'allais retrouver les miens. J'avais besoin de retrouver les miens et de savoir qu'en ce monde, il y avait encore des personnes sur qui je pouvais compter. Des personnes qui ne pensaient pas qu'à eux et aux côtés desquelles je pourrais me ressourcer, en attendant la prochaine épreuve...
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Sujet: Re: ☆ (neville, fleur & tracey) ~ the end of days. Mer 18 Juin - 20:03
Je venais à peine de retrouver la française que déjà nous étions en train de nous prendre le bec. Fleur Delacour m'horripilait, c'était comme ça. Du début à la fin, son attitude m'avait agacée au plus haut point. Je détestais la façon qu'elle avait de me regarder de haut, comme si j'étais la dernière des idiotes. Plus d'une fois je m'étais sentie insultée par son ton suffisant, ses paroles qui semblaient proférées uniquement pour me rabaisser. Pour autant, je n'étais pas plus conne qu'une autre. Et surtout, contrairement à elle, je ne me pensais pas tout droit sortie de la cuisse de Jupiter. Et elle venait me reprocher mon arrogance ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité. Alors d'accord, je pouvais bien concevoir qu'elle se fichait bien de mes problèmes puisque de toute évidence nous n'avions pas élevé les cochons ensemble. Elle et moi n'avions rien à voir l'une avec l'autre, ça c'était clair. Et elle osait critiquer la façon dont j'avais été élevée ? Elle ne faisait pas que de me bafouer, ce faisant, elle s'attaquait aussi à mes parents, parents qui n'étaient plus de ce monde et qu'on dise du mal d'eux, même indirectement était bien plus que je ne pouvais supporter. « Je t'emmerde. » sifflai-je dans sa langue, pour être bien certaine qu'elle comprenne. Ce n'était certainement pas quelque chose à faire envers quelqu'un qui avait risqué sa vie pour sauver la mienne, mais cette fille ne méritait même pas un quelconque remerciement. Non pas que tout m'était dû, c'était simplement qu'elle avait montré en quelques secondes seulement qu'elle n'en valait pas la peine, que son âme était aussi pourrie que ceux qui m'avaient enfermée dans cette cellule et qu'elle représentait tout ce que j'avais haï pendant des années chez mes camarades de Serpentard. Je levai vers elle mon regard brillant de fureur. Bien sûr elle ne pouvait pas le voir puisque j'étais toujours invisible, de la même façon qu'elle ne pouvait pas voir mes poings serrés sous l'effet de la colère qui bouillait en mon for intérieur, prêts à lui être balancés en pleine figure. Finalement, je ne restai pas planquée bien longtemps. Elle venait d'inverser le sort, me rendant mon apparence initiale. Maintenant, elle pouvait voir que j'étais furax, prête à lui bondir à la gorge en moins de temps qu'il le fallait pour le dire. Je n'avais peut-être pas de baguette mais elle avait vu que j'étais capable de lui envoyer une droite s'il m'en prenait l'envie. Au lieu de ça, je la laissais débiter sa minable petite tirade, me désolant de la voir si navrante. De l'héroïne elle n'en avait que l'apparence, elle n'avait pas la noblesse de cœur qui allait avec, encore moins l'attitude chevaleresque qui allait de pair. En conséquence, elle n'était pas mieux que moi, jamais. je pouvais paraître un peu bourrue, pas très aimable, dégainant le sarcasme plus vite que mon ombre, je ne pensais pas être une mauvaise personne, contrairement à ce que son discours pamphlétaire laissait penser.
Elle n'avait pas à me juger de la sorte. Je n'étais pas plus égoïste qu'une autre, mais était-il utile de lui démontrer par a + b cette affirmation ? Cela reviendrait à se taper le cul par terre, ça ne servait à rien sinon se faire des bleus, et j'avais suffisamment de bleus à l'âme comme ça. De toute façon, je n'avais pas à me justifier quant à mon implication dans cette guerre. Mes motifs ne regardaient que moi, je n'avais pas à les partager avec une personne qui prenait un malin plaisir à me dénigrer depuis tout à l'heure. « Tu es mal placée pour me faire la morale. » crachai-je avec hargne. « Parce que est-il nécessaire de te rappeler que c'est toi qui as voulu abandonner Neville alors qu'il était en difficulté, alors que moi, j'aurais été prête à retourner le chercher ! Alors je t'interdis de sous-entendre que c'est de ma faute s'il s'est fait prendre, parce que c'est ton choix, ta décision ! » Ah, ça, j'avais bon dos, après tout, c'était moi l'emmerdeuse, je n'avais qu'à pas me faire prendre non plus. Ce que ni l'un ni l'autre ne savaient, c'est que j'étais là parce que j'avais tué un homme, un mangemort de surcroît. Et au final je n'étais pas sûre qu'ils m'aient rendu service car maintenant que je m'étais évadée, j'allais être recherchée, j'allais devoir me planquer, de vivre comme une fugitive. Et dire que la dernière fois que je suis sortie d'Azkaban je m'étais jurée de ne plus jamais vivre comme ça. Franchement, je me demandais bien ce que Bill Weasley avait bien pu lui trouver tant elle était infecte. J'avais du mal à croire qu'elle était capable de respecter son mari vu toutes les horreurs qu'elle venait de me cracher au visage. J'agrippai alors son bras avec force, plantant mes prunelles dans les siennes pour bien lui faire comprendre que non, je ne plaisantais pas. « J'ai d'excellentes raisons de prendre part à cette guerre. Et ce serait se leurrer que de croire que chacun agit pour le bien de la collectivité, nous n'en serions pas là si c'était le cas. » Encore une fois, je n'avais pas à me justifier. Je savais très bien pourquoi j'étais là. Venger la mort de mes parents. Me construire un avenir correct sans avoir à me lever chaque matin avec la peur au ventre. Il y a des personnes pour lesquelles je me battais et qui étaient chères à mon cœur. Des amis, comme Emily. L'homme que j'aimais, qui était un fils de moldu et qu'ils avaient arraché de notre monde. Parfois, je me surprenais à rêver qu'un avenir était encore possible pour nous. Peut-être pas tout de suite, mais dans quelques années. Alors, certes, c'était égoïste mais j'avais mes raisons, comme tout à chacun.
Je ne pris pas davantage la peine de lui expliquer que j'avais décidé de me retirer du monde magique quelques mois plus tôt, estimant ne plus rien avoir à y faire. Je ne pris pas non plus la peine de lui expliquer que je m'étais retrouvée accidentellement prise dans ce bourbier. Comment lui dire que je m'étais retrouvée dans cette merde après avoir malencontreusement décidé de faire confiance à une de mes visions, qui m'avait menée tout droit à un ancien Mangemort que j'avais descendu pour me défendre ? Elle ne le comprendrait pas. Elle aurait vite fait de me prendre pour encore plus stupide que je ne l'étais. Elle aussi semblait décidée à me laisser parler dans le vide, imperméable à mon soudain accès de colère – je venais sans doute de lui montrer que je n'étais qu'une écervelée impulsive, incapable de faire fonctionner mes neurones. Elle se contenta simplement de préciser que Neville ira bien. Je laissai un rictus sidéré éclore sur mon faciès avant de me crisper. « J'espère pour toi qu'effectivement il ira bien ». Un simple écho à ce que j'avais dit quelques instants plus tôt. C'était elle qui avait voulu le laisser se démerder pour filer, avec moi, certes, mais le principe était le même. Elle me reprochait d'être égoïste, mais elle n'hésitait pas à abandonner quelqu'un dans la bataille pour pouvoir sauver sa peau. Devais-je lui rappeler une fois encore ce qu'elle avait fait ? Ce n'était pas nécessaire, j'étais certaine qu'elle avait compris. J'avais fini par la lâcher pour la laisser partir. De toute façon, je n'avais aucune envie de la retenir plus longtemps. Qu'elle s'en aille si cela lui faisait tant plaisir. Elle obéit finalement à mes injonctions silencieuses puisqu'elle s'éloigna, non sans m'adresser un bon courage pour le moins ironique, tout du moins, c'est de cette façon que je l'interprétai. Je continuais à darder mon regard furieux sur elle tandis qu'elle disparaissait sous mes yeux et je fixai ce point encore longtemps après son départ puis je tournai vivement les talons avant de m'éloigner de cet endroit de malheur. Désormais, j'étais une fugitive, il fallait que je me cache si je ne voulais pas retourner là bas. Or, il était hors de question que je passe mon temps à sursauter au moindre bruit inhabituel, que je plaque tout ce que j'avais réussi à reconstruire jusqu'alors. Voilà une question qui méritait un semblant de réflexion. J'aurai tout le loisir d'y penser une fois posée et à l'abri de tout danger.
THE END
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