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 it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua)

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MessageSujet: it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua)   it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Icon_minitimeDim 20 Jan - 1:05

it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Tumblr_mewhc0IZpG1rkknyco1_500
C’est avec un soupir de soulagement que je m’extirpe enfin du cachot constituant la salle de potion, s’étant transformer le tant d’une longue heure, en véritable salle de torture. Le fait de savoir Hester dans la même pièce que moi sans avoir la possibilité de lui parler, est certainement la chose la plus terrible dans cette heure de cours hebdomadaire. Car même si le professeur Slughorn est dans la confidence de notre relation officieuse – puisque c’est un peu lui qui nous a permis indirectement de nous remettre ensemble – il n’est pas sage de révéler notre relation au grand jour. En effet, il serait tout de même assez bizarre que les élèves de serdaigle, me détestant à peu près tous pour ce que j’ai bien pu faire à la blonde, se mettent soudainement à être moins agressifs envers moi et faire comme-ci de rien n’était. Cela attirerait sans aucun doute les soupçons de mon paternel, qui ne manquerait pas de remarquer ce détail. Après tout, à présent qu’il rôde sans cesse dans le château puisqu’il y est professeur, il ne serait pas étonnant qu’il trouve encore le moyen d’être au courant de ce qu’il se passe dans ma vie qui était pourtant si paisible avant son retour – ou peut-être devrais-je dire arrivée, mais comme il y était déjà élève, cela semble plus correct d’utiliser le terme de retour – mais j’imagine que c’est exactement pour cela qu’il est venu dans le château. Comme-ci cela n’était pas suffisant à ses yeux de me compliquer la vie en me reprochant mon appartenance à la maison des rouges et ors, me faisant remarquer sans arrêt que je suis ainsi ce qui se rapproche le plus au vilain petit canard de la famille, voilà en plus qu’il vient m’empêcher de vivre correctement le semblant de vie qui me reste. Il surveille ainsi mes fréquentations, m’obligeant sans vraiment le faire à chaque fois, à me retourner contre mes amis et à m’en prendre eux. Tout cela pour des histoires puériles de sang. Enfin, lorsque l’on repense au fait que le Seigneur des Ténèbres n’était qu’un adolescent résident à Poudlard au moment où lui sont venus toutes ces idées, il semble évident que quelque chose cloche. Car aussi brillant qu’il pouvait l’être, Tom Jedusor n’était qu’un adolescent. Ce qui prouve bien qu’il a oublié de grandir et de gagner en maturité par la suite, lorsqu’il est devenu celui que tout le monde connait aujourd’hui comme étant Lord Voldemort. Et tous ceux l’ayant suivi se montrent donc tout aussi puériles en adhérant ainsi en ses idéaux sans remarquer un seul instant toutes les absurdités de la chose. Aussi cela veut-il dire que mon paternel est un être manquant de maturité ? C’est fort possible même si je n’irais jamais lui dire en face, et que je ne pense pas forcément être plus mature que lui. Enfin bon, lui aurait tout de même du acquérir la sagesse qu’apporte les années. Et si ce sont tout bêtement ses parents qui l’ont emmené sur cette voix, il n’avait qu’à pas se montrer aussi imbécile qu’eux en les suivant sur cette voix, tout en courbant l’échine.

Je remonte la lanière de mon sac sur mon épaule pour éviter à celui-ci de glisser, préférant éviter la malencontreuse dispute que cela engendrerait si je laissais mes affaires tombées au sol et se briser de telle façon à ce que même un sortilège ne parviendrait pas à les réparer. Car même si nous sommes loin de nous retrouver sur la paille, je sais bien que mes parents n’apprécient pas réellement le fait de jeter l’argent par les fenêtres en ayant à racheter plusieurs fois le même objet. Surtout si c’est moi qui ne fais pas attention à vrai dire, l’excuse passant plus facilement avec les autres descendants de la famille Panderman. Sûrement parce qu’eux n’ont pas été envoyé dans une maison autre que serpentard et encore moins à gryffondor. Il n’a pourtant jamais été prouvé que le fait d’être envoyé à gryffondor veuille dire que l’on soit une personne foncièrement ratée et incapable, bien au contraire, bon nombre de grands sorciers y ont été envoyés. Seulement, la maison n’accueille pas une large majorité de sang pur, aussi la différence doit-elle se jouer là. C’est la conclusion à laquelle j’arrive tandis que je me mets à monter les escaliers jusqu’à ma prochaine salle de cours. Cours dont je ne saurais absolument pas ressortir la matière et encore moins le thème. A vrai dire, je me contente simplement de suivre certaines personnes de ma maison que je sais avoir choisi exactement les mêmes options que moi, ne me souciant pas réellement du reste. En effet, je suis dans un perpétuel état second depuis la rentrée en septembre, alors je ne vois pas pourquoi cela changerait soudainement, sous prétexte qu’il neige au dehors, que l’on est au mois de décembre et que les fêtes de fin d’année approchent à grand pas. Il serait même plutôt absurde et complètement bizarre que je me mette à changer subitement d’attitude, auquel cas je serais sûrement obligé d’aller voir ce spécialiste que les moldus appelle psychologue, pour troubles du comportement. Et aux dernières nouvelles, je ne suis pas atteint de ce genre de phénomène, du moins je ne pense pas l’être. C’est sur cette énième réflexion absurde – et totalement inutile, il faut se le dire – que j’avance dans l’un des couloirs du sixième étage, complètement perdu dans mes pensées. Cela doit d’ailleurs être la première fois depuis un moment que je ne reste pas les sens aux aguets, la peur au ventre quant à l’idée de croiser mon paternel au détour d’un couloir. C’est ce qui est sûrement ma plus grande erreur en ce milieu d’après-midi d’ailleurs. En effet, je ne tarde pas à entendre quelqu’un s’éclaircir la gorge derrière moi, me tirant de mes rêveries. Cette façon de s’éclaircir la voix ne peut provenir que d’un homme déjà bien endurci par les années – cela ne signifiant pas un homme vieux, mais plutôt un homme d’âge mûr – et non pas d’un étudiant, même si celui-ci se trouve en septième année. Je fronce les sourcils avant de pivoter lentement sur mes talons pour faire face à la personne m’ayant abordé. Je décris un instant son physique de mon esprit. Sa mâchoire carrée et forte, ses cheveux auburn légèrement dressés sur sa tête, son grand front. Tout est là, correspondant à l’identique à l’image que j’ai de lui dans mes souvenirs, encore assez récents puisque je le croise tous les jours, je dois le dire. « Père. » je le salue alors en courbant légèrement l’échine, en marque de respect. Je reste ainsi la tête baissée quelques instants avant de me redresser, plantant mon regard dans le sien. Je le dévisage un instant, me demandant ce pourquoi il vient ainsi m’aborder en pleine journée, entre deux heures de cours, alors que ces derniers temps, il s’arrangeait pour venir me voir seulement lors des repas ou périodes de pauses. « Y a-t-il un problème ? » je lui demande alors en levant un sourcil, tout en adoptant un air détaché.



Dernière édition par Joshua L. Panderman le Mer 23 Jan - 18:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua)   it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Icon_minitimeMar 22 Jan - 12:24

Lester & Joshua
« It's the only thing i'll never know. »

La salle de classe était plongée dans un calme total. Tous les élèves avaient la tête penchée sur leur copie, faisant gratter leur plume sur le parchemin. L’air concentré et inquiet peint sur leur visage me procura une satisfaction immense. Cette de bande de gamins flemmards ne perdaient rien pour attendre. Mes cours étaient longuement préparés et je refusais de voir tout ce travail voler en fumée parce qu’une bande de gamins écervelés n’était pas capable de retenir quelques phrases simples. Les interrogations surprises donnaient une indication très claire sur les élèves : ceux qui voulaient réussir et allaient réussir – et s’attirer mes bonnes grâces soit dit en passent – et ceux qui allaient finir leur année scolaire en enfer.

Tic-tac, tic-tac, les aiguilles de la grande horloge qui se dressait sur le mur du fond de la salle de classe semblait porter en rythme les grattements de plumes. Ce jour-là ce sont les sixièmes années qui eurent le privilège de passer ce test surprise, agrémenté de questions bien tordues et complexes je dois l’admettre. Les Poufsouffle étaient « confrontés » aux Serdaigle. Si j’avais à miser sur quelqu’un, les Poufsouffle seraient surement ceux à obtenir les meilleurs résultats, mais je ne préférais pas me faire d’illusion. Seuls les Serpentard étaient capables de surmonter tout le monde. C’est ceux qui gagnaient le plus de points à mon cours, je n’étais pourtant pas si terrible … Du moins, pas avec les sorciers de sang pur, qu’importe la maison dans laquelle ils avaient pu être envoyés – on fait tous des erreurs. Evidemment, ce comportement de quasi Tiran était nécessaire au bon fonctionnement de mon plan. Je n’avais pas retourné ma chemise – la plupart des mangemorts, Tom y compris, étaient des amis de longue date, les trahir complètement m’était impossible – mais j’avais dans l’idée de faire bouger les choses. Ainsi donc, pour garder le secret scellé, je gardais ce comportement que tout le monde me connaissait : froid, ténébreux, provocateur, égocentrique, haineux envers les sorciers au sang impur.

Un coup d’œil vers l’horloge m’indiqua l’heure. « Il vous reste quinze minutes. » J’avançais entre les rangs d’un pas nonchalant, jetant quelques coups d’œil curieux – mais sans espoir – aux gribouillis d’encre qui s’apposaient sur les parchemins au fur et à mesure que le temps passait. « Certains d’entre vous risque de passer un très très mauvais week-end. » Un sourire en coin s’étira lorsque mes yeux rencontrèrent une petite de Serdaigle, les mains tremblantes et écrivant à une allure folle. Soudain, une main se leva. J’avançai en souriant et attrapai le parchemin qui m’était tendu. « Copie rendue en première. Félicitation. Poufsouffle gagne cinq points. » Des acclamations de joie s’élevèrent dans la salle, provoquant un brouhaha infernale presqu’instantané. « Silence idiots ! Ces points seront triplement enlevé si la copie est bourrée d’âneries, alors ne criez pas victoire trop vite. »

Le sablier ensorcelé qui lévitait au centre de la salle de classe laissa tomber son dernier grain de sable. « Le temps est écoulé ! » Sans laisser le temps aux élèves de terminer leur dernier mot, je fis un mouvement sec et vertical avec ma baguette et les copies s’entassèrent sur mon bureau. « Les imbéciles qui auront oublié de noter leur nom auront droit à une heure de retenue. » Il ne fallait pas se moquer du monde. On leur répétait cette tâche pourtant si simple depuis le début de leur scolarité à Poudlard. Il y eu quelques murmures de désapprobation mais je n’avais pas la moindre envie de perdre me temps avec de nouvelles remontrances. Mon cours suivant avait été annulé pour une sortie je-ne-sais-trop où, chose de plus en plus rare maintenant que tout le monde craignait de rencontrer Voldemort à chaque coin de rue. J’avais donc une heure de libre et comptais bien en profiter. D’un mouvement de baguette je fis claquer les portes et sommai tout le monde de sortir avec un simple geste de la main. « Vous aurez vos résultats affichés à la porte la semaine prochaine. »

La classe se vida en quelques secondes à peine. Apparemment, personne n’avait de question aujourd’hui. Un sort de rangement classa et jeta ce qu’il fallait, faisant resplendir les lieux, comme je les aimais. Une pile de livres était posée sur mon bureau. Il s’agissait de gros manuscrits traitant de l’alchimie de l’antiquité. Je devais aller les rendre à la bibliothèque ce que j’entrepris de faire. Je quittai donc le sixième étage en direction des escaliers, quand une tignasse de cheveux bien reconnaissable attira mon attention. Joshua. Mon fils. Jusqu’ici il avait tout fait pour éviter de me croiser et rester seul avec moi. Nos rencontres se limitaient aux cours que nous partagions – moi professeur, lui élève vaniteux de Gryffondor – depuis le mois de septembre. Je comprenais le malaise. Son entrée dans la maison ennemie de Serpentard avait créé un véritable froid dans la famille. Moi, toujours bercé dans les idéaux reçus de mes ancêtres, j’avais été blessé par cette trahison, jusqu’à le renier totalement. Depuis que ma vision des choses avaient changé, je ne lui en voulais plus, mais évidemment personne ne savait, personne ne devait savoir, pas même lui. Je gardais donc envers lui un comportement hautain. Un simple raclement de gorge suffit pour le faire pivoter, nonchalamment. « Père. Y a-t-il un problème ? » Le ton était poli mais sec. « Joshua. La cloche a sonné depuis quelques minutes déjà, je suis surpris que tu ne te hâtes pas plus que ça. » Dis-je en le regardant de haut. « Mais je ne suis pas là pour commenter ton inconduite digne d’un Gryffondor. J’enverrai un mot d’excuse à ton professeur pour ton absence. Nous n’avons pas eu l’occasion de discuter depuis longtemps, profitons de cette opportunité que nous offre le destin ! » Dis-je d’un air enjoué. « J’allais ramener ceci à la bibliothèque, mais nous serons aussi bien dans mon bureau. » Ajoutai-je en montrant les livres que je supportais d’un geste du bras. Joshua ne pouvait refuser, il savait ce que cela impliquerait. Il n’avait donc autre choix que de me suivre et c’est donc sans me retourner que j’avançai dans le large couloir, en direction de mon bureau.

Celui-ci se trouvait derrière le tableau d’un colonel de l’armée magique, assis sur son fidèle destrier. Je murmurai le mot de passe et celui-ci nous laissa le passage libre. Mon bureau était évidemment accessible à mes élèves, sans mot de passe, mais ceci n’était valable qu’à des horaires stricts que mon colonel connaissait. Le bureau était vaste, sobrement décoré mais qui rappelait beaucoup le manoir dans lequel nous vivions. Des antiquités étaient entreposées sur quelques étagères ainsi que de nombreux manuscrits traitant de l’alchimie. Je pris place derrière mon bureau et invitait Joshua à prendre place à son tour. « Qu’avais-tu comme cours ? »Demandai-je en premier pour crever l’abcès. La vérité, c’est que j’avais emmené mon fils dans mon bureau pour connaitre des éléments de sa vie que j’ignorais. Le contact avec Joshua était brisé depuis si longtemps que j’ignorais presque tout de ce qu’il faisait, aimé, mangeait. Les petites choses que je savais, ce n’est même pas de lui que je les avais obtenues. « Bon. Avant qu’on ne commence. Tu as des choses à me dire ? Me demander ? » Espérons qu’il allait être un minimum coopératif.

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MessageSujet: Re: it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua)   it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Icon_minitimeLun 28 Jan - 21:58

it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Tumblr_mewhc0IZpG1rkknyco1_500
Depuis le début de cette septième année à Poudlard, je ne peux m’empêcher d’être ailleurs, comme-ci le fait de rester dans un état second pouvait m’aider à fuir cette dure réalité. Les mangemorts qui parcourent sans cesse le château, les cours d’initiation à la magie noire, les cours particuliers que m’a offerts le directeur de la maison des serdaigles, l’arrivée du professeur Rogue en tant que directeur de l’école de sorcellerie, sans compter la perpétuelle présence de mon paternel, qui semble prendre un malin plaisir à se trouver partout à la fois. Tout cela me suffisant pour ne pas être joyeux sans arrêt – surtout qu’il n’y a réellement aucune raison pour que cela arrive – ou de sauter de joie dans les couloirs, surtout que je risque toujours d’y croiser mon père, bien malgré moi. Les moments où je tombe sur mon paternel sont d’ailleurs bien les seuls où je retrouve un semblant de souffle de vie, si l’on omet les moments que je passe auprès d’Hester. C’est d’ailleurs ce qui explique pourquoi je ne sais toujours pas quels cours rythment mes semaines et que je suis sans cesse contraint de suivre les autres gryffondors, habilités aux mêmes options que moi. Ainsi, les jours se suivent et se ressemblent, comme-ci une routine s’installait au fur et à mesure du temps. Au début, les journées étaient rythmées par les annonces des gryffondors qui revenaient, leurs corps endoloris par les sortilèges impardonnables qu’on pouvait bien leur lancer, mais cela est bien rapidement devenu un acte assez banal. Dire qu’aujourd’hui, cela est à peu près comparable à une routine, est peut-être légèrement abusé, mais c’est pourtant la vérité, puisque c’est devenu un acte régulier. A croire que les gryffondors sont devenus des imbéciles, incapables de prendre sur eux pour assurer leurs arrières. Pourtant, ce n’est pas la première fois que le château est confronté à quelque chose pouvant s’apparenter à une menace, puisque lors de ma cinquième année au château, le professeur Ombrage envoyer par le ministère, n’était pas parmi les professeurs les plus tendres que nous avions pu avoir. Quoi qu’à l’époque, mon paternel ne trainait pas dans les couloirs. J’entends d’ailleurs quelqu’un s’éclaircir la gorge derrière moi et lorsque je me retourne, je tombe alors nez-à-nez avec mon père. Je lui demande alors qu’il y a un problème, essayant d’être poli mais sans parvenir à effacer le ton sec de ma voix. « Joshua. La cloche a sonné depuis quelques minutes déjà, je suis surpris que tu ne te hâtes pas plus que ça. » me dit-il alors, en me regardant de haut. Je pince les lèvres en haussant un sourcil. Ainsi, la deuxième sonnerie, annonçant le début des cours a déjà retenti et je ne l’ai même pas entendu. Avec nonchalance, je me tourne vers l’autre côté du couloir pour regarder en direction de là où mes amis sont partis, mais je ne vois pas l’ombre d’une silhouette. L’air contrarié, je me retourne alors vers mon père avant de hausser les épaules en arborant un air désolée. A présent, je suis complètement perdu, ce qui est un peu stupide lorsque l’on sait que c’est la septième année que je passe dans le château. « Mais je ne suis pas là pour commenter ton inconduite digne d’un Gryffondor. J’enverrai un mot d’excuse à ton professeur pour ton absence. Nous n’avons pas eu l’occasion de discuter depuis longtemps, profitons de cette opportunité que nous offre le destin ! » reprend-t-il alors d’un ton enjoué. Nous n’avons définitivement pas la même définition du mot destin, mais bien soit, ce sera peut-être préférable au fait de chercher ma salle de classe comme un imbécile, tout en risquant de tomber sur les Carrow au détour d’un couloir, qui n’hésiteraient pas à me remonter les bretelles pour m’être ainsi égaré. « J’allais ramener ceci à la bibliothèque, mais nous serons aussi bien dans mon bureau. » Je hoche doucement la tête tout en jetant un coup d’œil aux livres que mon paternel tient sous le bras. Il semble en effet qu’il était sur le chemin de la bibliothèque. « Très bien, j’imagine que c’est une bonne idée. » je lui répond alors en lançant un dernier coup d’œil vers le fond du couloir, pour voir si mes amis ne se cacheraient pas derrière un coin de mur. Mais si c’est le cas, alors ils se font très discrets et continuent de ne pas se montrer. Très bien, tant mieux pour eux j’imagine, il ne vaudrait mieux pas qu’ils tombent sur mon père alors qu’une heure de cours est entamée, il pourrait alors se montrer aussi sévère que les Carrow j’imagine. « Je vous suis. » Je hoche doucement la tête pour lui montrer que c’est réellement le cas, avant de lui emboiter le pas.

Nous marchons ainsi à travers les couloirs du sixième étage puisque c’est l’étage où se trouve le bureau de mon paternel, avant de nous arrêter devant le tableau d’un colonel appartenant à l’armée magique. Je ne sais plus pourquoi il a été célèbre pourtant, puisque je n’ai que de vagues souvenirs des cours d’histoire de la magie, qui n’ont jamais réellement été mes préférés. Mon père murmure alors un mot de passe, de façon à ce que je ne l’entende pas, certainement. Celui-ci pivote alors pour nous laisser entrer et nous ne tardons pas à nous engouffrer à l’intérieur. Mon paternel vient aussitôt se placer derrière son bureau, avant de me faire signe de prendre place face à lui. Je m’installe donc sur le fauteuil qu’il me désigne, ne pouvant m’empêcher de détailler du regard les différents bibelots présents dans la pièce. Tous proviennent de notre manoir, ce qui me rend un peu mal à l’aise à chaque fois que j’entre dans cette pièce, bien que je commence à prendre l’habitude d’y venir. Ma maison est loin d’être le lieu que j’apprécie le plus sur terre, surtout depuis que mon paternel m’a bien fais comprendre que j’entachais les membres de ma famille en étant envoyer à gryffondor. Revenir chez moi était alors comparable à me trainer jusqu’à une salle de torture et je regrettais de plus en plus de voir arriver les moments des vacances, qui signifiaient assurément que je devais retourner dans cette ambiance familiale froide dans laquelle je ne me sentais pas à l’aise. Et à présent, j’ai l’impression que cette ambiance est présente même ici, dans le château alors que jusqu’alors, c’était le lieu où je me sentais le plus à l’aise. « Qu’avais-tu comme cours ? » me demande-t-il alors. Je réfléchis un instant avant de hausser les épaules, incapable de m’en souvenir malgré moi. Quoi que je ne puisse pas réellement me souvenir de quelque chose que je n’ai jamais su en fait. C’est la nuance qu’il faut voir dans tout cela. Plantant mon regard dans celui de mon paternel, je hausse alors les épaules de manière désinvolte. « Je ne sais pas. » je lui réponds, avant me mordiller légèrement la lèvre inférieure, pas très fier de moi, avant de baisser les yeux vers le tapis qui recouvre le sol sous mes pieds. Je roule alors des yeux avant de relever la tête, plantant de nouveau mon regard dans le sien. « En fait, je suivais d’autres gryffondors. Mais je dois avouer que sans eux, je suis un peu perdu. » Je hausse de nouveau les épaules, ne comprenant pas où mon père veut en venir. Il n’a pas l’air de vouloir me dire ce qu’il souhaite entendre de moi, aussi je me pose des tas de questions. Je jette un regard sur la pièce, détaillant du regard tous les objets présents. « Bon. Avant qu’on ne commence. Tu as des choses à me dire ? Me demander ? » Je me retourne brusquement vers mon paternel, me demandant alors s’il sait quelque chose. À propos d’Hester, je veux dire. Car seule elle importe, je me fiche bien du reste après tout. Je défis un instant mon paternel du regard, avant de croiser mes bras sur mon torse, essayant de savoir s’il parle bien de la blonde ou si ce n’est que le fruit de mon imagination. « Je ne sais pas lancer de sortilèges impardonnables. » je lance alors, laissant mon regard planter dans le sien. C’est toujours mieux que d’aborder le sujet d’Hester j’imagine, qu’un simple moyen de gagner du temps on va dire. Enfin, si mon père veut vraiment savoir à propos de la blonde, puisque je n’en suis pas convaincu à cent pour cent.

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MessageSujet: Re: it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua)   it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Icon_minitimeMer 6 Fév - 15:58

Croiser Joshua, sans une horde de Gryffondor à ses basques, était une aubaine, une chance qui n’allait peut-être pas se reproduire de sitôt. Je n’avais pas d’autre choix que de la saisir. Passer du temps avec mon fils était devenu quelque chose de totalement étranger je ne pouvais pas l’ignorer et même si j’étais en grande partie le responsable de ce manque de communication, j’étais bien le premier à en souffrir. Tout ça pour des codes, des valeurs pâles et, il faut l’admettre, devenues obsolètes. Malheureusement – ou fort heureusement, je ne sais pas vraiment – mes plans m’obligeaient à garder mon allure d’ordinaire, l’apparence de mes points de vue intacte, mon autorité sans faille.

C’est les bras chargés des épais volumes d’Alchimie Antique que j’interpelai mon fils dans le couloir, d’un simple raclement de gorge. Son air perdu me blasait assez. Même si mes impressions avaient changé les dernières années, penser « Gryffondor » n’était vraiment pas mon fort. Joshua avait hérité de leur nonchalance insupportable ce qui était suffisant pour réellement m’irriter. Lorsque je l’invitai à me suivre dans mon bureau il accepta d’un hochement de tête lent à en pleurer. « Très bien, j’imagine que c’est une bonne idée. » Il tourna la tête en direction du couloir et je le fixai avec soupçon. Qui cherchait-il ? Lorsqu’il se retourna j’étais déjà en route vers le bureau.

Je posai les livres sur la console la plus proche avant de prendre place et d’inviter Joshua à en faire autant. Mon bureau allait lui rappeler notre manoir qui était décoré de la même manière mais je n’étais pas certain que ce soit la meilleure manière de le mettre à l’aise. Ces dernières années, le manoir n’avait en aucun cas été « chez lui ». Je brisai donc la glace en lui demandant quel cours j’étais en train de lui faire manquer. Son air absent ne me disait rien qui aille, et sa réponse fut comme une confirmation à mes doutes concernant la santé mentale de ce garçon. « Je ne sais pas. » Le pire était sans doute de me rendre compte qu’il n’était insensible à son manque de concentration, il avait l’air d’en pâtir au contraire. « En fait, je suivais d’autres gryffondors. Mais je dois avouer que sans eux, je suis un peu perdu. » Les muscles de ma mâchoire se crispèrent. Depuis quand un Panderman était-il dépendant de quelqu’un ? Pire. Depuis quand un Panderman était dépendant d’une bande d’élèves ignares et imbéciles ? « Regrettable. » Lâchais-je, sèchement. « Une chance que les Carrow ne t’ai pas trouvé. Pas de traitement de faveur, tu le sais bien. » Les deux Carrow, « collègues » mangemorts savaient qu’ils n’avaient pas à lécher les bottes de mon fils. Si Joshua devait être puni, il devait en faire les frais, peu importait qui est son paternel – c’est du moins la règle que j’avais instaurée. « Tu ferais bien d’atterrir et de mettre les pieds sur terre Joshua. Les temps sont durs pour les élèves qui ne montrent pas une certaine maturité dans leur tenu. » Ceci était une manière de lui rappeler de se comporter « normalement » s’il ne voulait pas s’attirer des ennuis, à lui et ses camarades, mais également à moi. Tom me faisait aveuglément confiance, je ne pouvais permettre de la perdre sous le simple prétexte que mon fils était dans la lune. Il y avait tant en jeu et lui ignorait tout. Ma situation était terrible.

Je fis valser la question d’un revers de la main. « Après tout fais comme tu le souhaites. » Sur quoi j’enchainai en lui demandant s’il avait des choses à m’annoncer. Que se passe-t-il dans ta petite vie mon fils ?. Il soutint mon regard pendant quelques secondes et je m’entendis presqu’à entendre un récit bien navrant sur un mauvais coup qu’il aurait pu préparer contre l’autorité de l’école. Il n’en fut rien, ou presque. « Je ne sais pas lancer de sortilèges impardonnables. »

Je restai silencieux à le contempler, impassible, pendant un bon moment avant d’appeler. « Norx. » Un bruit de craquement se fit entendre et un petit Elfe de maison crasseux fit son apparition. « Le maître m’a demandé. Que désire le maître ? » demanda-t-il en se courbant poliment. « Deux thé à base de racines de jasmin. » L’elfe disparu en un claquement de doigt après s’être de nouveau courbé. « Aucun ? » Demandai-je, un sourcil levé, fixant mon fils du regard le plus mystérieux qu’il soit. Ainsi donc le plus jeune des Lancaster n’avait pas hérité de la cruauté des siens. Ceci me rendit fier de voir que je n’avais pas élevé que des monstres, mais d’un autre côté, maitriser le lancer de ces sorts était un bénéfice non négligeable contre ceux qui en useraient sur lui. Evidemment, je ne montrai rien de mon contentement. « Sais-tu… Pourquoi ? » Un claquement se fit entendre et l’elfe apparut les bras chargés d’un plateau d’argent sur lequel étaient posés une théière, un pot de sucre et deux tasses sur leur coupelle. D’un signe de la tête je le sommai de poser le plateau. Il s’exécuta et rempli les deux tasses avant de repartir comme il était venu. « Ce n’est pourtant pas des sorts qui demandent des compétences en magie particulières. Juste une hargne d’y parvenir en réalité. » Je bu quelques gorgée de thé tout en observant Joshua. Qu’avait-il en ce moment pour être ainsi dans la lune et pour ne pas réussir à se concentrer suffisamment pour réussir un sort de l’Impérium ? J’allais bien finir par le découvrir. « Je te conseille de trouver une bonne excuse, tu risquerais d’avoir des cours particuliers que tu n’aimerais pas avoir autrement. »

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MessageSujet: Re: it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua)   it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Icon_minitimeSam 9 Fév - 20:06

it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Tumblr_mewhc0IZpG1rkknyco1_500
Au tout début de l’année scolaire, l’arrivée de mon père au château, s’était bien faite ressentir. Impossible de le louper, il était partout et nulle part à la fois, comme un loup rôdant non loin de sa proie. Et aussi bizarrement que cela puisse l’être, j’ai l’impression que cette proie, se mouton égaré, ce n’est personne d’autre que moi. Sinon pourquoi m’aurait-il annoncé de sa venue à Poudlard avant d’en parler à tous ces autres enfants avec lesquels il s’entend visiblement mieux ? Il se joue de moi, et ce depuis le début. Depuis le temps, je pense tout de même avoir bien compris qu’il regrette avoir mis tant d’espoir en moi, regrettant peut-être même le fait de m’avoir engendré. Bien loin de l’image de mon frère ainé, parfait en tous points – du moins j’imagine que c’est ce qu’il est aux yeux de mon paternel –, je ne me trouve être que le dégénéré ayant salit le nom de sa douce famille. Ma première erreur a sans doute été d’être envoyé dans la maison des or et argent. Mais la pire fut sans doute de m’en montrer fier, en acceptant une place dans l’équipe de quidditch de cette dernière, pour ne citer ne serait-ce qu’un seul exemple. Je ne me vois pourtant pas passer la totalité de ma scolarité en dédaignant les personnes que je suis obligé de côtoyer chaque jour. Et je ne peux me passer de cette liberté que l’on ressent lorsque l’on enfourche un balai. Aussi mon paternel peut-il me sortir tous les arguments qu’il veut contre cela ; jamais je ne pourrais cesser d’être moi-même. Bien fort heureusement, sa présence à commencer à se faire un peu moins ressentir par la suite, même si nos entretiens – je ne peux appeler cela autrement – hebdomadaires étaient de rigueurs, ils ne duraient jamais bien longtemps en général. Et fort heureusement, ils n’avaient pas pour l’habitude de prendre place dans ce satané bureau. Car ici, dans l’antre de mon père, tout m’est familier mais étranger à la fois. C’est un étrange paradoxe qui fait que je ne me sens pas réellement à mon aise et personne ne pourra me contredire sur ce point là. Après tout, une bonne majorité des objets dans cette pièce, provient directement du manoir Panderman. Ce lieu que je ne peux même pas qualifier comme étant ma propre maison, tellement il m’a été étranger durant toutes ces années, étant tout de même l’endroit où je me suis senti le moins bien accueilli jusqu’à présent. Car à côté de la demeure familiale, même l’antre des Carrow peut paraître plus chaleureux, c’est pour dire. « Regrettable. » lâche finalement mon père, me sortant soudainement de ma rêverie. Je secoue légèrement la tête, comme pour me remettre les idées en place. Mon regard se pose alors sur son visage crispé et ses lèvres pincées, et je ne peux m’empêcher de me recroqueviller légèrement sur moi-même, me faisant le plus petit possible face à la fureur de mon paternel qui semble sur le point d’éclater à tout instant. Pourtant, le moment fatidique ne semble pas enclin à venir, comme-ci mon géniteur s’était soudainement fait plus compréhensif, prenant sur lui-même pour ne pas se laisser exploser. S’en est presque plus effrayant d’ailleurs. « Une chance que les Carrow ne t’ai pas trouvé. Pas de traitement de faveur, tu le sais bien. » J’hoche doucement la tête. C’est une chose que j’ai bien compris depuis la rentrée scolaire. Mon père ne m’est d’aucune aide en ce qu’il s’agit de pouvoir éviter quelques punitions. Au contraire, je me demande parfois s’il ne demande pas lui-même à ce que l’on m’en rajoute une couche. « Je crois que c’est une leçon déjà bien ancrée. » je lui réponds, le regard légèrement fuyant tandis que je repense aux nombreuses heures de retenue déjà récoltées. Je me demande d’ailleurs si mon paternel en a eu connaissance. Certainement que non il faut dire, puisqu’il n’est encore jamais venu me retrouver pour me réprimander à ce propos. Pour l’instant tout du moins. « Tu ferais bien d’atterrir et de mettre les pieds sur terre Joshua. Les temps sont durs pour les élèves qui ne montrent pas une certaine maturité dans leur tenu. » Tournant de nouveau la tête vers le mangemort, je me mets à le dévisager, sortant soudainement de ma torpeur tandis que mes prunelles se fixent dans les siennes. Sans sourciller ne serait-ce qu’une seule fois, je laisse mon regard planter dans le sien, essayant de décrypter du mieux que je le peux, le fonctionnement des mécanismes dans sa masse cérébrale. Rien à faire, celui-ci reste impassible. « Je pensais que les temps étaient durs pour tout le monde. » je rétorque alors, une lueur de défi dans le regard. Après tout, bon nombre de personnes semblent prendre des mesures de sécurité dans le but de rester hors d’atteinte. En vain. Le piège finit toujours par se refermer sur eux, comme-ci ils étaient les plus gros des délinquants. Nous sommes simplement pris au piège. Le château grouille de mangemorts de toute manière. « Après tout fais comme tu le souhaites. » finit-il par sortir, chassant le sujet d’un revers de main. Si seulement toutes les choses intempestives pouvaient être mises de côté de façon aussi simple, le monde serait bien plus facile à vivre.

Alors que mon paternel me demande de lui dire des choses sur moi et ma vie, de manière plus générale, mon cœur manque un battement. Imperturbable, il me dévisage, semblant scruter mon âme à l’aide de ses prunelles. J’ai peur qu’il ait deviné ma relation avec Hester, aussi je m’empresse de dévier de sujet, trouvant quelque chose pour retarder le moment fatidique. Son visage ne se décompose même pas lorsque je lui annonce que je suis incapable de produire le moindre sortilège impardonnable, au contraire, il semble juste se refermer un peu plus. « Norx. » appelle-t-il. Aussitôt, un craquement sourd se fait entendre, tandis qu’un elfe de maison à l’allure crasseuse, apparaît devant nous. Je fronce les sourcils en dévisagent un instant mon paternel, me demandant pourquoi il a fait appeler l’elfe. « Le maître m’a demandé. Que désire le maître ? » demande alors l’elfe de maison tout en s’inclinant plus que de raison, sa petite voix stridente me vrillant alors les tympans. Il se redresse alors légèrement, mais continue tout de même à fuir le regard du mangemort, préférant garder les yeux fixés au sol. « Deux thé à base de racines de jasmin. » L’elfe du nom de Norx s’incline alors de nouveau, frôlant le sol de son nez immense, avant de se redresser afin de disparaître d’un simple claquement de doigts. Mon paternel se tourne alors de nouveau vers moi, sa distraction temporaire ayant alors disparu. Au début, je tente de soutenir son regard, avant de me rendre compte que cela est quelque peu impossible. Posant mes yeux au sol, je détaille le tapis du regard, tandis que le sentiment d’être observé, m’envahit. Je n’espérais pas non plus que mon père laisse couler les choses aussi facilement, il faut dire. « Sais-tu… Pourquoi ? » finit-il par demander, sa voix se faisant plus calme que prévue, bien que tout de même assez froide et distante. Je redresse lentement la tête, scrutant un instant son regard. C’est le moment que choisi le néant pour créer une brèche afin de laisser revenir Norx, les bras chargés d’un plateau sur lequel est posé une théière ainsi que deux tasses. Le mangemort lui fait alors signe d’approcher. Il vient le poser sur le bureau de mon paternel, s’empressant de les remplir, avant de s’incliner de nouveau et repartir, pour de bon cette fois. Du moins j’imagine. « Ce n’est pourtant pas des sorts qui demandent des compétences en magie particulières. Juste une hargne d’y parvenir en réalité. » dit-il tout en se saisissant d’une tasse de thé, la portant à ses lèvres pour en boire une simple gorgée. Tandis qu’il fait cela, il ne détourne pas son regard, continuant de me fixer de son regard quelque peu inquisitorial. « Je te conseille de trouver une bonne excuse, tu risquerais d’avoir des cours particuliers que tu n’aimerais pas avoir autrement. » Je crispe la mâchoire face à ses paroles. Effectivement, avoir des cours particuliers afin d’apprendre à lancer des sortilèges impardonnables, n’est pas quelque chose que je souhaite particulièrement, loin de là. Je mords légèrement l’intérieur de ma joue, afin de me retenir de protester trop violement, préférant garder une attitude calme et plus mature que celle que pourrait avoir un gamin de quatrième année. « Je me souviens pourtant être parvenu à en lancer un jour. Lorsque j’étais enfant. » Je fais bien sûr allusion au fait que mon père m’entrainait à lancer ces sortilèges, avant même que je n’entre à Poudlard. Avant même que je ne sois en âge légal de posséder une baguette d’ailleurs. Chose que mon paternel n’a certainement pas du oublier d’ailleurs. En tout cas, je me rappelle bien la frustration que j’avais, de ne pas avoir le droit d’aller jouer avec mes amis, tant que je n’étais pas parvenu à lancer le sortilège demandé. Je me lève pour aller me saisir d’une coupe de thé, avant de revenir m’asseoir calmement sur mon fauteuil. Je sirote un instant le thé au jasmin contenu dans la tasse, le regard perdu dans le vague tandis que je réfléchis. « Je crois que je n’en ai tout simplement pas envie. » je finis par dire, dans un état second, tandis que je baisse lentement ma tasse pour la poser sur mes genoux. Je reste ainsi avec le regard perdu pendant encore un instant, avant de me décider à relever les yeux pour planter mes prunelles dans celles de mon paternel. « Je ne crois pas en fait. J’en suis sûr. » Mon regard se fait plus dur, tandis que je soutiens le sien et que ma mâchoire se contracte légèrement. Je le défis un instant du regard, avant d’ajouter : « J’ai l’impression qu’ils ne servent qu’aux gens incapables de se civiliser. Comme-ci ces derniers ne savaient pas régler les choses par la parole. Comme-ci ils n’étaient que de vulgaires animaux. » Adieu l’idée de protéger Hester. Elle s’est évaporée depuis bien longtemps il faut dire. A présent, c’est mon cœur que je laisse parler. Et il a plein de choses à dire.

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MessageSujet: Re: it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua)   it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Icon_minitimeLun 18 Fév - 11:00


Flash-back :

« Allons Tom, ne sois pas si sévère, tout le monde a le droit d'échouer une première fois. » « Pardonnes-moi mon ami, mais je ne désire pas que mes partisans soient des incapables ! Endoloris !!!! » Le mage qui ne se faisait pas encore appeler Voldemort à chaque coin de rue avait tout de même déjà ce physique si particulier et repoussant que tout le monde à présent lui connait bien. Le nez avait presque totalement disparu maintenant, c'était là la conséquence de ses noires actions, de ses sombres secrets: les horcruxes. Une lumière rougeâtre s'échappa du bout de sa baguette et alla percuter un homme qui se tordit de douleur. « Ce sont pourtant de simples mots Grybson, en-do-lo-RIS » Un nouveau déferlement de foudre s'abattit sur le sorcier qui devait avoir l'impression de brûler de l'intérieur. « Peut-être qu'à force de les entendre prononcer tu les retiendras ! Endolo... » Mais Jedusor n'eut pas le temps de terminer son horrible incantation. Un bras venait de saisir le sien, d'une force mesurée mais ferme. « Je pense que ça ira comme ça. » Le mage défiguré regarda celui qui avait osé l'interrompre et se contenta de ranger sa baguette en souriant. « Tu as raison Lester. Tu es un sage homme. » Le mage s'avança alors vers le sorcier piteusement allongé à terre. « Relève-toi Grybson, mon ami. » Dit-il d'une voix doucereuse. L'homme s'exécuta mi effrayé mi reconnaissant de ne pas avoir été victime du sortilège impardonnable le pire des trois. « Allez, montre-moi que c'en est assez comme l'a souligné ce cher Lester. Vas-y. » Le sorcier se leva et pointa sa baguette sur une jeune femme terrorisée, la main tremblante. « Fais-le ! » Hurla Jedusor. L'homme bredouilla une formule sans pour autant parvenir à la formuler correctement. Jedusor inspira profondément en fermant les yeux. Lorsqu'il les rouvrit, ses prunelles vertes étaient empruntes d'une lueur de folie. « Tu ne me laisses pas le choix. » Un simple mouvement du bras ouvrit une porte avec fracas. Tous les hommes présents dans la pièce tournèrent la tête, attirés par les hurlements d'une femme. Elle semblait de ne pas comprendre ce qui se passait et se débattait avec hargne contre les sorciers qui lui tenaient fermement les bras. « Ombeline !!!! » Hurla le sorcier qui venait de subir la colère de son maître. « Vous n'oseriez pas ! » Demanda-t-il incrédule à Jedusor, les yeux emprunts d’une terreur sans pareille. « Cela ne dépend pas de moi. Si le courage ne te fait pas agir, la peur le fera elle ! Endolo... » « ENDOLORIS » hurla finalement le sorcier, secouant l’autre jeune femme de soubresauts et de hurlements croissants. Jedusor jubilait, la jeune femme (une moldu) hurlait encore et encore tandis qu’Ombeline qui avait fait son entrée quelques secondes plus tôt était appuyée contre le mur, ahurit. Tom se mit à ricaner. « L'amour n'a jamais fait partie de mes aspirations, mais je dois bien avouer que ça a du bon. »

Fin du flash-back

Ce souvenir rendit aussi lourd que la pierre le tatouage que je portais sur l’avant-bras gauche. Le Seigneur des ténèbres avaient toujours eu des méthodes d’une extrême efficacité. Certes elles étaient horribles, mais elles avaient toujours porté leurs fruits. Si Joshua ne parvenait pas à lancer ces sortilèges, c’était le sort qui lui serait réservé : la réussite par la peur. Je n’avais pas envie que cela arrive. « Je me souviens pourtant être parvenu à en lancer un jour. Lorsque j’étais enfant. » Je me souvins sans aucun problème du moment auquel Joshua faisait allusion. Les travaux pratiques étaient choses communes dans notre famille et ce depuis des générations. Personne n’avait pu y échapper, personne n’avait même eu l’idée d’y échapper. On ne demande pas à un enfant son avis, jamais. Il est vrai que Joshua à cette époque était déjà bien meilleur que ses ainés. Je ne m’étais alors fait aucun sang d’encre pour lui : il allait survivre dans ce monde. Mais voilà qu’aujourd’hui, à cette heure où le futur était bien sombre et où savoir lancer ce genre de sortilèges était une capacité non négligeable, il n’en était plus capable. « Je crois que je n’en ai tout simplement pas envie. Je ne crois pas en fait. J’en suis sûr. » « Ça change les choses. » Dis-je sans le quitter du regard, soutenant le sien aussi sévèrement que lui soutient le mien insolemment. Il semblait me dire ça par pur esprit rebelle, un peu comme si il m’avait dit « Hey tu vois, je ne veux pas être comme toi. »

J’inspirai profondément avant de vouloir reprendre, mais Joshua ne m’en laissa pas l’occasion. « J’ai l’impression qu’ils ne servent qu’aux gens incapables de se civiliser. Comme-ci ces derniers ne savaient pas régler les choses par la parole. Comme-ci ils n’étaient que de vulgaires animaux. » Sous ces paroles dignes d’un adolescent je fermai les yeux avant de me lever de mon bureau. Joshua était un garçon intelligent, mais son aveugle résignation à faire partie du « mauvais côté » l’empêchait de penser de manière raisonnable. Je m’approchai de la grande fenêtre et admirait le paysage. Poudlard sous la neige était magnifique, mais même cette vue des plus paisible ne parvint pas à me calmer. Joshua venait d’ouvrir la cage aux lions. « Te rends-tu compte de ce que tu es en train de dire ? » Dis-je sur le ton le plus calme possible. Les palpitations de mon cœur s’étaient considérablement agitées et accélérées. « … Régler les choses par la parole. » Ajoutai-je, comme ne croyant pas à ces mots. « Régler les choses par la parole ?! » Dis-je sur un ton cassant et bien plus fort en me retournant vivement.

J’avançai d’un pas et me penchai vers mon fils, les paumes appuyées contre le bureau. « Pauvre idiot, crois-tu que lorsque les choses éclaterons les mangemorts attendrons sagement vos récits de ‘la guerre c’est mal’ ? Ils ne vous laisseront le temps de rien ! » Cette fois je hurlai. Mes sourcils étaient froncés, mes traits déformés par la colère. Quel message y verrait Joshua ? Je n’en avais aucune idée, je m’étais simplement laisser aller comme lui venait sans aucun doute de le faire. « Harry Potter aura au moins eu le mérite de penser différemment en créant l’armée de Dumbledore ! Il a compris qu’un échange verbal était inutile et carrément suicidaire. » Je me penchai encore un peu plus de Joshua, le regard noir. « N’ai aucun scrupule à utiliser ces sorts, car celui qui tentera de te tuer n’en aura pas le moins du monde. Tu as choisi ton camp à ce que j’ai compris : assumes-en les conséquences ou tu mourras. » C’était bien loin de ce qu’on peut attendre d’un père parlant à son fils, mais nous n’étions plus dans un monde de paix. Des sorciers qualifiés de traitres à leur sang disparaissaient chaque jour. Que Joshua soit mon fils ne changerait rien à son sort si jamais il était désigné comme tel. Il était désormais seul, ma place au sein des Mangemorts n’allait jamais plus le sauver. « Tache de réussir l’un de ces sorts la prochaine fois que tu seras évaluer ou j’emploierai les moyens nécessaires à t’y forcer. » Je songeais évidemment à ce souvenir que j’avais eu plusieurs minutes plus tôt. Joshua était un élève apprécié dans sa maison, le faire chanter ne serait pas difficile.

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MessageSujet: Re: it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua)   it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Icon_minitimeSam 23 Fév - 10:07

it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Tumblr_mewhc0IZpG1rkknyco1_500
J’ai toujours vu mon paternel comme un homme sombre et totalement torturé. Je ne pense pas être loin du compte à vrai dire. Après tout, j’imagine que même ma mère ne doit pas toujours comprendre ce qui lui passe derrière la tête, alors que cela fait tout de même un bon nombre d’années qu’ils vivent ensemble et partagent leurs vies. Et je me doute que même si leur mariage a été arrangé, ils n’en restent pas moins mari et femme, et qu’au fur et à mesure des années, ils ont bien dû apprendre à s’apprivoiser mutuellement et à anticiper les réactions de l’un et l’autre. Pourtant, j’ai toujours remarqué que ma génitrice, se montrait toujours plus au moins distante avec mon paternel, comme-ci celui-ci était particulièrement lunatique. Ou alors, peut-être me fais-je simplement des idées parce que je n’ai pas pour habitude de côtoyer l’un ou l’autre. Après tout, mon père m’a rapidement rejeté lorsqu’il a pris connaissance de mon entrée dans la maison gryffondor, et ma mère ne s’en est jamais ravie non plus. Au moins ne réagissait-elle pas aussi brusquement que mon paternel. Enfin, peu importe au final, puisqu’il m’a simplement suffit de passer outre les remarques acerbes de ma famille, pour m’en sentir un peu mieux par la suite. Quoi que je doive avouer, que mon caractère se soit fait légèrement plus effacer par la suite. Mais je ne pouvais pas prétendre que le fait d’être rejeter par les miens, ne changerait rien chez moi. C’était même impossible que cela se passe ainsi. Personne ne peut rester complètement de marbre face à des remarques acerbes et des critiques perpétuelles. Sans compter que chaque individu est amené à changer un peu en grandissant, et que ces changements sont la plupart du temps, affectés par le monde extérieur. Après tout, l’être humain est un animal à la base, aussi est-il normal qu’il se comporte comme tel, en tentant de se fondre dans la masse et de se faire un temps soit peu oublier, surtout lorsqu’il se sent en danger. Et au vue des diverses réactions de mon géniteur, je ne peux que me sentir en danger. Cette fois pourtant, j’ai décidé de ne plus courber l’échine et de m’élever légèrement contre l’autorité paternelle. C’est ainsi que me redressant, je défie l’homme face à moi du regard, tandis que je lui expose le fait que je ne veux pas être amené à utiliser de sortilèges impardonnables. Après tout, contrairement à lui, la simple idée de lever la baguette en direction de quelqu’un m’étant inconnu – ou non d’ailleurs – dans le simple but de lui faire du mal, me révulse au plus haut point. Cette révélation ne semble pas le ravir, loin de là. « Ça change les choses. » me répond-t-il d’un ton glacial, appuyant mon regard. Je ne flanche pas, me contentant de fixer mes prunelles dans les siennes tandis que mon cœur se met à battre à tout rompre dans ma poitrine. Je crois bien que c’est la première fois que je décide ainsi de défier mon père. En fait, j’en suis même à peu près sûr. Mais peu importe, puisque ce sont des paroles qui me viennent tout droit du cœur.

Seulement, peut-être devrais-je un peu mieux réfléchir avant de parler, dire d’éviter d’enclencher quelques bombes à retardement et autres choses du genre, étant donné les réactions que mon paternel peut avoir. Je comprends simplement à son pincement de lèvres, peut-être un peu trop appuyé, que j’aurais mieux fait de ne rien dire. Pourtant, je reste bien droit dans mon siège, continuant de le fixer du regard, sans faire le moindre geste de recul. « Te rends-tu compte de ce que tu es en train de dire ? » Je remarque que malgré son ton posé, il a dû prendre sur lui pour ne pas venir me hurler ces quelques mots au visage. Je déglutis, mais ne répond pas. Après tout, je reste sur ma position, et ce n’est certainement pas lui qui va me faire changer ma façon de penser. C’est un peu lui qui a fait en sorte que je pense les choses ainsi à vrai dire, à toujours agir comme une bête, sans forcément sembler réfléchir aux conséquences de ses actes. Ou du moins ne le montre-t-il pas. « … Régler les choses par la parole. » commence-t-il doucement, comme pour bien peser le poids de mes mots. « Régler les choses par la parole ?! » finit-il par trancher en élevant la voix, tandis qu’il se tourne vivement dans ma direction. Je pince les lèvres, mais ne rajoute rien. Il a très bien entendu ce que j’ai pût dire après tout, alors il ne sert à rien d’en rajouter une couche. Quelque chose – sûrement ma conscience – me crie de baisser la tête, mais pourtant je garde le visage levé et mes prunelles plantées dans celles de mon paternel. Je ne veux pas me défiler. Il n’en est même pas question. Je veux faire face à celui qui m’a compliqué la vie durant toutes ces années. Faire face à mes peurs, en quelque sorte, puisqu’il est celui qui représente le mieux l’ensemble de mes peurs réunies, il faut le dire. Je regarde mon père esquisser quelques pas dans ma direction, avant de s’appuyer sur son bureau afin de se pencher dans ma direction. « Pauvre idiot, crois-tu que lorsque les choses éclaterons les mangemorts attendrons sagement vos récits de ‘la guerre c’est mal’ ? Ils ne vous laisseront le temps de rien ! » m’hurla-t-il à la figure. Mon cœur se met à battre la chamade, tandis qu’une rage soudaine s’éprend de tout mon être. Il me prend une nouvelle fois pour un imbécile. Cela n’a rien d’étonnant quelque part, puisque c’est ce qu’il a toujours fais. Et c’est ce qu’il continuera toujours à faire, si je ne lui prouve pas qu’il avance dans la mauvaise direction en me considérant comme un moins que rien. Aussi je garde mon calme, même si l’envie de bondir sur mes pieds pour venir lui hurler à la figure comme il vient de le faire avec moi, envahit chacune de mes cellules. « Je ne suis pas un imbécile. Tout cela je le sais très bien. Je dis juste que ce qu’il vous faut, c’est que l’un d’entre vous se rende compte de sa bêtise et le fasse comprendre subtilement aux autres. » Pourquoi parler des mangemorts à la troisième personne alors que mon paternel en est justement un ? Il ne l’a jamais caché, ne le fera sans doute jamais d’ailleurs. Alors autant lui faire se plaisir de lui reprocher la même chose que je reproche aux siens. « Enfin, en admettant que vous soyez capables de faire les choses avec subtilité. » je souffle avant de déglutir difficilement. Peut-être ai-je été trop loin avec cette nouvelle attaque. Je sais très bien que mon paternel ne la prendra pas bien. Enfin, il faut dire qu’elle n’a pas non plus été faite pour qu’on la prenne bien. De toute façon, son visage est déjà déformé par la colère, alors autant continuer le tout jusqu’au bout. « Harry Potter aura au moins eu le mérite de penser différemment en créant l’armée de Dumbledore ! Il a compris qu’un échange verbal était inutile et carrément suicidaire. » Je soupire. Une nouvelle fois, la discussion se porte sur ce Potter. Je suis même à peu près sûr que mon père l’apprécie plus qu’il ne m’apprécie. Car au moins, cet imbécile d’élu, a toujours fais les choses que les gens s’attendaient qu’il fasse. Il n’a jamais courbé l’échine face à personne. Il s’est toujours montré héroïque, c’est cela. Pourtant, un véritable héro aurait empêché la mort du professeur Dumbledore et n’aurait pas fuit Poudlard en se disant que le château avec le professeur Rogue à sa tête, allait devenir trop insupportable à vivre. Un véritable héro est une personne qui ressemble au plus grand nombre, pas un imbécile qui prend la grosse tête. « N’ai aucun scrupule à utiliser ces sorts, car celui qui tentera de te tuer n’en aura pas le moins du monde. Tu as choisi ton camp à ce que j’ai compris : assumes-en les conséquences ou tu mourras. » Je pince une nouvelle fois les lèvres, tandis que je me redresse, sortant de mon fauteuil afin de mieux pouvoir faire face à mon paternel. Esquissant quelques pas dans sa direction, je viens moi-même m’appuyer sur son bureau, posant fermement les paumes de mes mains sur l’épais morceau de bois. Me penchant en avant, je fixe une nouvelle fois mes prunelles dans les siennes, tandis que je lui adresse un regard morne. « Cessez de placer ce Potter au-dessus de moi. » je lui ordonne alors, mon torse se soulevant de plus en plus vite, tandis que ma respiration se fait plus profonde. Après toutes les qualifications sordides qu’il a pu donner au gryffondor, je ne peux décidément plus supporter l’idée qu’il puisse le considérer, ne serait-ce qu’un instant, supérieur à moi. Je suis son fils après tout, et il n’a de cesse de me rabaisser, en permanence. « Il n’utilise que des sortilèges de défense. La seule chose qu’il nous a appris, était des sortilèges de défense. Il n’a jamais attaqué directement quelqu’un. » Je déglutis. Ainsi, mon père peut maintenant savoir que je faisais partie intégrante de la dite armée de Dumbledore. Peu importe la réaction que cela lui soutirera, je me sens mieux d’enfin lui avoir dit. Pas que le fait de ne lui avoir jamais formulé, était un mensonge, mais à présent je me sens comme libérer. Je baisse subitement les yeux, avant de me reculer, me postant près de la fenêtre où se tenait précédemment mon paternel. « Tache de réussir l’un de ces sorts la prochaine fois que tu seras évaluer ou j’emploierai les moyens nécessaires à t’y forcer. » Cela ressemble bien trop à une menace à mon goût. Mon estomac se noue subitement, tandis que je me tourne vers le mangemort, m’efforçant de ne pas lui bondir aux visages, pour le prendre par le col et l’agresser sauvagement. Après tout, peut-être dit-il seulement cela ainsi, et il se pourrait que je grille la couverture d’Hester, si je me laissais aller et que je m’emportais. « Quel genre de mesure ? » je demande prudemment, tout en m’efforçant de me calmer. Ces derniers temps, il est bon de s’effacer et d’éviter d’attirer l’attention sur soi. C’est la conclusion à laquelle je suis parvenu en devenant l’ombre de moi-même depuis le début de l’année. Pourtant, je ne pense pas être resté aussi serein que je l’ai été en ce début d’année. Comme-ci le fait de franchir une nouvelle fois la porte du bureau de mon paternel, avait éveillé le dragon qui sommeillait en moi.

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MessageSujet: Re: it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua)   it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Icon_minitimeMar 5 Mar - 11:59

Joshua ne semblait pas mesurer l’ampleur qu’allait prendre la guerre qui se préparait et qui devenait de jour en jour inévitable. Voldemort agrandissait ses rangs de jour en jour et chaque nouvelle recrue était plus menaçante que les précédentes. Ces nouvelles recrues n’étaient pas effrayantes par leur pouvoir – la plupart n’était que des idiots et peu glorieux en terme de puissance magique – mais ils savaient qu’ils n’avaient rien à perdre mais tout à gagner : si un obstacle se présentait à eux ils n’hésitaient pas à le supprimer de la manière la plus brutale qu’il soit. Ce n’est pas de puissants sorciers que Voldemort avait à ses côtés, mais d’horribles meurtriers. Joshua pensait sans doute que je faisais partie de ce qualificatif. C’était légitime mais il ignorait à quel point il se leurrait. Mon fils devait mesurer le poids de ce qu’il s’apprêtait à affronter et si pour cela je devais passer pour le pire des enfoirés, alors soit. « Je ne suis pas un imbécile. Tout cela je le sais très bien. Je dis juste que ce qu’il vous faut, c’est que l’un d’entre vous se rende compte de sa bêtise et le fasse comprendre subtilement aux autres. Enfin, en admettant que vous soyez capables de faire les choses avec subtilité. » Je levai les yeux au ciel. « Tu es bien loin de comprendre comme ça fonctionne. » Lâchai-je d’un ton amer. Les mangemorts n’étaient pas les meilleurs amis du monde qui se retrouvaient autour d’un bon jus de citrouille pour discuter des plans et des avis des uns et des autres. Joshua ne comprenait pas et en fin de compte, j’espérais qu’il n’aurait jamais à comprendre. Il n’en aurait pas le temps de toute manière. Les mangemort était un groupement qui allait se dissoudre, plus rapidement que je le pensais d’ailleurs. Il était temps de faire d’un sang neuf la gouvernance et ceci impliquait leur destruction.

Si le jeune Panderman n’était pas en accord avec le discours de son père qu’il savait allié de près au seigneur des ténèbres, peut-être allait-il être plus réceptif si je lui parlais d’un Gryffondor – narcissique et prétentieux certes – qui avait eu les bonnes réflexions. Harry Potter. Je savais que Joshua haïssait par-dessus tout être comparé, mais son manque de recul m’y obligeait.

Joshua se leva de son siège et s’approcha de moi d’un pas décisif, ne montrant aucune marque d’hésitation. « Cessez de placer ce Potter au-dessus de moi. Il n’utilise que des sortilèges de défense. La seule chose qu’il nous a appris, était des sortilèges de défense. Il n’a jamais attaqué directement quelqu’un. » Une lueur dans ses yeux montre qu’il a été trop loin dans ses propos. Savoir qu’il faisait partie de ce groupement n’est pas une surprise. En tant que Gryffondor engagé dans la lutte – même secrètement pour ne rien risquer – je le soupçonnais fortement. Je ne relève pas. « Prouve donc que tu es mieux que lui en prenant les devants. Ils s’attendront à une riposte, pas à une attaque. » L’effet de surprise était encore ce qu’il y avait de mieux pour les sauver… Ou du moins les maintenir en vie assez longtemps. Mais ces conseils ne devaient pas valoir grand-chose pour lui. Après tout, que pouvait-il penser d’un père qui donne des conseils à son fils pour rivaliser avec le groupe auquel lui-même appartenait ? Que c’est un menteur tout simplement. Je ne pouvais rien révéler à Joshua, aussi le laissais-je libre de penser quoi que ce fût sans le prier de bien me croire. La question n’était pas là. Nous traitions là d’un sujet fâcheux et malheureusement, nos points de vue divergents nous menaient à ces querelles et ces discours sans issue. Le problème principal qui était soulevé était en réalité l’inaptitude de Joshua à réaliser un sort que son professeur lui sommait d’exécuter. Joshua devait s’y résoudre, ne serait-ce qu’une fois, pour prouver qu’il en était capable. Après ça je comptais sur mes « bonnes relations » pour qu’il n’ait plus à montrer ses talents en publique. S’il ne se résoudrait pas à le faire, j’allais l’y forcer, par tous les moyens possibles. « Quel genre de mesure ? » Prostré près la fenêtre, son regard méfiant n’en était pas moins défiant. Il n’avait pas à poser la question il connaissait la réponse. Nous autres mangemorts avions des choix astucieux en ce qui concernait le bon déroulement de nos plans. Mon regard sombre se posa sur lui. « Radicales. » Voilà qui était largement suffisant pour lui faire passer le message. « Tu as cours de défense dans trois jours n’est-ce pas ? Je demanderai un rapport détaillé. Ne joue pas à l’enfant. » Voilà qui clôturait le sujet. D’un simple regard je le dissuadai de toute protestation. C’était une affaire mise de côté pour le moment.

« Rassieds-toi je te prie. » Dis-je en lui présentant le fauteuil qu’il avait quitté un peu plus tôt. Je repris place sur le mien et attendis qu’il s’exécute. « A part ce petit problème de sortilège, tu as quelque chose à ajouter ? » Demandai-je, le ton posé. Après tout, c’est pour discuter de lui que je l’avais amené à mon bureau. Je ne pouvais pas bloquer sur cette histoire de sorts impardonnables. « Tes entrainements de Quidditch se passent toujours bien ? » Je n’avais jamais montré mon intérêt pour ce jeu, surtout pas depuis que Joshua faisait partie de l’équipe de Gryffondor, mais depuis ma rencontre avec son professeur de vol, les choses avaient changé. Je me rendais compte à quel point j’avais montré si peu d’intérêt pour ce qu’aimait mon fils. Certes c’était là un nouveau moyen pour lui de se pavaner avec les couleurs rouge et or de sa maison, mais le vol avait toujours fait partit de mes compétences. « Quand est ton prochain match ? J’aimerais beaucoup te voir à l’œuvre. »


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MessageSujet: Re: it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua)   it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Icon_minitimeDim 10 Mar - 14:59

it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Tumblr_mewhc0IZpG1rkknyco1_500
Je n’en peux plus de cette situation, du fait d’avoir à supporter sans cesse la présence de mon paternel dans l’enceinte du château et de me dire que cela implique que je dois avoir un comportement irréprochable. Je veux pouvoir voir Hester quand bon me semble, sans avoir à me soucier du fait que mon père soit ou non dans les parages, pour pas qu’il ne lui fasse de mal. Cela semble pourtant peine perdue, puisqu’il est partout. Il me semble même qu’il se trouve toujours dans les endroits les plus inopportuns, ceux où je n’envisagerais jamais sa présence. Il n’y a qu’en plein milieu du cours de potion et ensuite, le soir, dans la salle de bain des préfets, que je suis parvenu à ne pas le croiser. Et je me rends compte aujourd’hui du concours de circonstance que cela implique. Il devait être malade ce jour là, c’est la seule explication rationnelle qui me vient à l’esprit à vrai dire. C’est sûrement ce qui fait que je me rebelle ainsi contre lui aujourd’hui, alors que la journée me semblait toute destinée à ce que je reste dans ma torpeur habituelle, de laquelle je ne sors que très rarement à vrai dire. La tête constamment dans les nuages, il m’aurait fallut faire un effort inhumain pour ainsi tenir tête à quelqu’un d’autre, mais non, avec mon paternel, cela est venu tout à faire naturellement. Comme-ci je finissais tout bonnement par exploser après avoir supporté trop longtemps ses tristes manigances de mangemort. Ce qui est certainement le cas après tout, vu le nombre d’années pendant lesquelles je me suis contenté de garder mes pensées secrètes, m’évertuant à ne pas lui cracher à la figure ce que je pensais sur sa personne. Ce serait pourtant une information dont il n’aurait cure, j’en suis à peu près persuadé. Mon avis doit peu lui importer. Il serait cependant capable de me faire payer mon insolence, cela ne fait aucun doute. « Tu es bien loin de comprendre comme ça fonctionne. » me reprend-t-il de façon amer. Je le toise un instant, le regard dur, n’hésitant pas à le dévisager. Je suis hors de portée de toute façon, alors s’il venait à s’en prendre à moi, je n’aurai aucun mal à le voir venir. Surtout qu’il ne me semble pas avoir entrevu sa baguette quelque part. « Apprenez-moi. » je lui réponds alors, mettant une impulsion plus grande que je ne le pensais tout d’abord, dans ma voix. Mes prunelles ne quittent pas les siennes alors que je pince les lèvres. « Oui c’est cela. Apprenez-moi à comprendre comment tout cela fonctionne. » je reprends avant de laisser s’échapper un léger rire d’entre mes lèvres. J’adopte alors un sourire narquois, qui contraste grandement avec le regard morne que j’arbore. Comprendre comment fonctionne réellement l’esprit d’un mangemort, serait un bon moyen d’apprendre à les contrer réellement, savoir anticiper leurs gestes avant mêmes qu’ils n’aient l’idée de le faire. C’est quelque chose qui manque à Potter d’ailleurs. « Prouve donc que tu es mieux que lui en prenant les devants. Ils s’attendront à une riposte, pas à une attaque. » Je hausse un sourcil alors que je me mets de nouveau à dévisager mon paternel. Je ne m’attendais certainement pas à ce genre de paroles venant de sa part, c’est certain. « Est-ce là une invitation à me lancer corps et âme dans la lutte contre les mangemorts, contre les vôtres ? Seriez-vous en train de trahir les vôtres ? » je lui demande alors. Cette fois, ma remarque n’est pas sarcastique et est entièrement générée par la surprise de cette révélation à laquelle je ne m’attendais clairement pas, je dois l’admettre. J’ai dû mal à le suivre.

Nous en venons alors au sujet des sortilèges impardonnables. Sujet lui-même emboîté sur le fait que mon paternel me réclamait des explications à propos de je ne sais quel sujet. Aussi ai-je préféré commencer les choses ainsi, que d’attendre qu’il me délivre le prénom ou la description physique d’Hester, préférant m’évertuer à croire qu’il ne connait à propos d’elle. Pas même son existence, alors qu’elle est tout de même l’une des élèves du château, fréquentant sans cesse les mêmes couloirs que lui. Il me menace ainsi de prendre des mesures contre le fait que je ne sache pas lancer ces fichus sortilèges. « Radicales. » répond-t-il alors à ma question, tout un adoptant un air détaché qui me révulse totalement. Comme-ci le fait qu’il puisse ouvertement parler de mesures radicales pouvant être mises en place afin que j’apprenne – ou apprenne de nouveau, puisqu’il me les avait lui-même appris alors que je n’étais qu’un gamin, à peine capable de me saisir d’une baguette – les divers sortilèges impardonnables, n’avait que trop peu d’importance au final. « Tu as cours de défense dans trois jours n’est-ce pas ? Je demanderai un rapport détaillé. Ne joue pas à l’enfant. » Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un soupir de lassitude à ses mots. Le fait que je n’accepte pas l’idée de lancer de tels sortilèges, fait-il réellement de moi un enfant ? J’en doute assez fortement à vrai dire. « Le professeur Ó Donnell ne doit même pas connaître mon nom. Je me demande comment il pourrait bien vous dire ce que je suis en mesure de faire ou non. » je finis par lâcher dans un soupir. Mon paternel ne semble pas en avoir finit avec moi, pourtant, je meurs d’envie de partir et de laisser cette pièce me mettant mal à l’aise de par sa décoration, derrière moi. « Rassieds-toi je te prie. » Sans opposer la moindre résistance, je retourne m’asseoir sur le fauteuil face au bureau, le fixant du regard alors qu’il prend lui-même place dans son propre fauteuil. « A part ce petit problème de sortilège, tu as quelque chose à ajouter ? » Une nouvelle fois, la peur qu’il cherche à me parler d’Hester s’insinue en moi, aussi je préfère ne rien ajouter, secouant négativement la tête à la place. De toute façon, que j’ajoute quelque chose ou non, cela ne changera rien si c’est effectivement de cela qu’il souhaite me parler. « Tes entrainements de Quidditch se passent toujours bien ? » Question inattendue. C’est à croire que c’est en train de devenir une habitude. C’est inquiétant, cette façon soudaine de s’intéresser à moi et de se soucier si je vais bien ou pas. Un instant, je me demande si mon père n’est pas lui-même soumis au sortilège de l’impérium, mais il lui manque des allures de pantin pour que cela soit réellement le cas. Aussi je me contente de hausser brièvement les épaules alors que mon regard se fait de nouveau fuyant. « Ils sont souvent annulés ces derniers temps. Le capitaine est souvent en retenue, et lorsqu’il n’y est pas, c’est moi qui y suis. » je soupire alors, ne constatant que de manière douloureuse, à quel point je n’ai pas touché le bois d’un balais depuis longtemps. Le vent fouettant mon visage en plein vol, me manque douloureusement d’ailleurs. « Quand est ton prochain match ? J’aimerais beaucoup te voir à l’œuvre. » Je me retourne vivement dans sa direction, le dévisageant, le regard écarquillé. Des questions inattendues qu’il pouvait me poser, celle-ci reste la plus surprenante. « Pourquoi ? Il m’a toujours semblé que vous désapprouviez mon appartenance à l’équipe des gryffondors. » je lui lance alors, devenant soudainement méfiant.

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MessageSujet: Re: it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua)   it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Icon_minitimeMar 19 Mar - 10:15

Joshua avait une vision très candide de la vie. Il supposait que si l’un des mangemorts se rendait compte que les agissements de son groupe étaient mauvais, alors il pourrait convaincre les autres de se rallier au bien. La remarque m’aurait fait rire si elle ne m’avait pas agacé. Mon fils avait pourtant toute son enfance baigné dans la noirceur de ce monde. Son ignorance ne pouvait avoir comme but que de m’énerver, il ne pouvait pas en être autrement. « Apprenez-moi. Oui c’est cela. Apprenez-moi à comprendre comment tout cela fonctionne. » Son ton était sec, dur, déterminé. Mes yeux sombres se plongèrent dans les siens et ma mâchoire se crispa. Comment ce gosse osait-il me parler ainsi ? « Est-ce là une façon déguisée de me dire que tu souhaites nous rejoindre ? » Demandai-je, un sourire en coin. Evidemment je savais pertinemment que Josh n’avait absolument pas envie de ça, mais au moins, il allait me fiche la paix. S’il y a bien une chose que je ne souhaitais plus lui transmettre c’était celle-ci : l’envie de devenir un mangemort. Les choses devaient évoluer et même si mon fils n’avait pas exactement les idées que je présentais avoir, il était sur la bonne voie. Il était hors de question de risquer de le pervertir maintenant, pas après tout le mal que je m’étais donné, pas avec tout ce que l’on risquait.

Malheureusement, dans mon désir de semer le trouble pour mieux me voiler, voilà que je laissai supposer des choses embarrassantes à mon fils. Des choses vraies de surcroît. «Est-ce là une invitation à me lancer corps et âme dans la lutte contre les mangemorts, contre les vôtres ? Seriez-vous en train de trahir les vôtres ? » Le ton était réellement intéressé. On percevait dans sa voix l’étonnement d’une telle ‘découverte’. Que se posait-il comme questions au juste ? Etait-il en train de douter de ma sincérité, de mon appartenance au groupe le plus puissant et le plus sombre du monde magique ? Même s’il avait raison de le penser, ce n’était pas le moment des révélations. Joshua devait me voir comme le pire des pourris, comme avant. En temps de guerre, on est toujours trahis par l’amour. Joshua ne devait pas devenir une faiblesse en partageant mon secret, mon fardeau. Il y avait trop en jeu. « Ce n’est pas parce que j’appartiens à un groupe que je suis nécessairement attaché à tous ses membres. Je serais plus que ravi d’en voir quelques-uns périr… » Et c’était plus que vrai. Voldemort, pour accroitre ses rangs, ne se satisfaisait désormais plus des meilleurs. Nos avions à présent des recrues stupides, cruelles pour un rien et nauséabondes. De la vermine de premier ordre.

Ne souhaitant plus m’égarer de mon but premier – en savoir plus sur ma progéniture – je remis sur le tapis l’histoire des sorts impardonnables. Si Joshua ne se résolvait pas à faire part d’un minimum de tact envers l’utilité de ces sorts, alors j’allais l’y forcer. S’il était pris pour un lâche, un voyou, une vermine, alors il allait le payer très cher, qu’il soit le fils du grand Lester Panderman ou pas. « Le professeur Ó Donnell ne doit même pas connaître mon nom. Je me demande comment il pourrait bien vous dire ce que je suis en mesure de faire ou non. » Je lâchai un rire. « Ne pense pas que parce que tu es ignoré tu n’es pas connu. » Dis-je simplement. Il devait donc certainement ignorer que le professeur O’Donnell, ami depuis quelques petites années, agissait comme espion pour mon compte. Cependant, je n’ajoutai rien. Le sujet ne pouvait de toute manière pas aller plus loin, c’était sans issue, il n’y avait qu’à attendre de nouveaux résultats. Je décidai donc d’enchainer sur un sujet qui allait sans aucun doute le surprendre : le quidditch. Ses yeux trahirent l’ahurissement, mais il se reprit rapidement, se contentant d’hausser les épaules, comme détaché à tout ça. « Ils sont souvent annulés ces derniers temps. Le capitaine est souvent en retenue, et lorsqu’il n’y est pas, c’est moi qui y suis. » C’était du Gryffondor tout craché ça : on ne peut plus avancer quand le maître n’est pas là. « J’ai tout de même entendu dire que tu te débrouillais très bien sur un balais. Le professeur Monroe laisse glisser des bruits de couloirs… » Allait-il oser me dire à quel point il était proche de son professeur de vol ? L’ancien joueur professionnel de quidditch me le laissait sans cesse entendre, comme pour me dire « t’avais qu’à être un bon père, t’en serais pas là mon vieux. » Il avait malheureusement raison. J’avais négligé Joshua depuis trop longtemps pour avoir la prétention de me sentir comme étant un père aimant. Je l’avais rejeté, ignoré, humilié même. Je ne méritais rien de mieux. Cependant, je voulais que tout cela change, même si ça risquait de prendre du temps. Je voulais retrouver mon fils. Aussi m’enquis-je de lui demander quand était son prochain match. « Pourquoi ? Il m’a toujours semblé que vous désapprouviez mon appartenance à l’équipe des gryffondors. »

Je pinçai les lèvres. Evidemment, ces petits soucis – énormes soucis en réalité – d’appartenance à des groupes de points de vue divergeant allait être un frein pour nous. Il était un gryffondor, moi un ancien serpentard et mangemort pour couronner le tout. Notre devoir était de nous haïr. Peut-être me haïssait-il d’ailleurs, mais je ne pouvais me résoudre à le détester moi-même. Nous devions faire l’effort de passer au-dessus de tout ça, mais comment lui faire comprendre sans faire tomber ma couverture ? J’étais dans une situation bien délicate. « Lorsque tu es sur un balais, tu n’es pas un gryffondor, pas un élève de Poudlard. Tu es Joshua Panderman, mon fils, et je veux voir comment tu te débrouilles. » Je voulais aussi montrer à Cinaed qu’à présent je n’allais plus me laisser faire. J’étais bien déterminé à recoller les morceaux avec Joshua et ce n’est pas ce miteux professeur de vol qui allait m’en empêcher. Lester J. Panderman était de retour dans la vie de son fils. « C’est mon fils dont je veux être fier. Pas de l’équipe à laquelle il se rattache. » Pour du changement, ça en était un énorme, mais je n’étais pas sûr qu’il y voit ce qu’il devait y voir. Peut-être allait-il prendre ça pour un test ou que savais-je encore.

Mon regard se posa sur l’horloge. Cela faisait déjà pas mal de temps que nous discutions. « Je suppose que tu ne sais pas quel est ton prochain cours ? » Je marquai une pose pour lui laisser le temps de réfléchir et de répondre. « Bien. J’ai posé mes questions. En as-tu, toi ? » Après tout, le terme discussion implique que les différentes parties parlementent.


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MessageSujet: Re: it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua)   it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Icon_minitimeMer 27 Mar - 20:18

it's the only thing i'll never know. ◮ (lester&joshua) Tumblr_mewhc0IZpG1rkknyco1_500
Depuis que je suis enfant, on ne m’a jamais vraiment demander mon avis pour quoi que ce soit. Je me rends compte aujourd’hui. Bien avant d’être envoyé à gryffondor, au grand damne de mon paternel, il ne s’est jamais intéressé à moi autrement que pour m’enseigner la magie noir. Pas parce que cela m’a un jour tenu à cœur, mais plus parce que ça lui faisait plaisir de le faire. Pour lui. J’ai cette impression qui me chagrine, qu’il ne s’est jamais vraiment intéressé à moi. Aujourd’hui pourtant, il me pose des questions comme-ci il essaye de me connaitre un peu mieux ; mais je ne veux pas y croire. Je ne peux simplement accepter le fait qu’il fasse cela dans mon unique intérêt ; cherchant encore en quoi ces informations venant de moi, peuvent lui servir d’une certaine façon. Malgré moi, j’ai peur qu’il aborde le sujet d’Hester ou tout autre chose pouvant en approcher, ce pourquoi je reste constamment sur mes gardes. Mais à ma plus grande surprise, ce n’est pas le genre de sujets qu’il aborde. « Est-ce là une façon déguisée de me dire que tu souhaites nous rejoindre ? » demande-t-il soudainement. Sachant que nous sommes en train de parler des mangemorts, le questionnement a tout pour être risible. Mais mon paternel ne se défait pas de son air impassible pour autant, faisant passer la question comme quelque chose de sérieux. Je sais pourtant qu’il ne me croit pas capable un seul instant de marcher sur ses pas. Je suis un gryffondor après tout, comment pourrais-je suivre la destinée des plus grands serpentards ? La chose me parait encore plus risible vu d’ainsi. Je me doute cependant que sa question a tout pour être ironique. « Qui sait ? Le gryffondor que je suis, parviendra peut-être à désorganiser les mangemorts par sa maladresse. » je lui signifie, alors que mes traits forment une expression de défi. Il ne semble pas s’en soucier, comme-ci plus rien n’est en mesure de l’atteindre. C’est peut-être le cas après tout ; toutes ces années passées en tant que mage noir aux côtés du Seigneur des Ténèbres, ont dû l’endurcir au point de devenir sans cœur. C’est sûrement pourquoi il m’a rejeté à mes onze ans, tout comme ma mère d’ailleurs. « Ce n’est pas parce que j’appartiens à un groupe que je suis nécessairement attaché à tous ses membres. Je serais plus que ravi d’en voir quelques-uns périr… » Je ne peux m’empêcher de me renfrogner aussitôt. Croisant les bras, je m’enfonce un peu plus dans mon siège alors que je foudroie mon paternel du regard sans réellement m’en rendre compte. L’idée qu’il me donne des pistes afin de parvenir à heurter les mangemorts qu’il n’apprécie guère, ne me plait pas plus que cela. A vrai dire, il est tellement pourri que ces mages noirs doivent être plus sympathiques que lui-même. « Non, laissez tomber. Je ne veux pas travailler pour vous en nuisant aux personnes que vous ne pouvez pas voir. Chacun ses problèmes. » Je me mords subitement la lèvre inférieure, me demandant pourquoi j’ai dis cela. Il va forcément se poser des questions et peut-être même m’en poser aussi. Je déglutis alors que je détourne subitement le regard, tentant de cacher mes pommettes qui se rougissent par la honte. Je ne veux pas qu’il commence à se douter de quelque chose, à propos de quoi que ce soit. « Ne pense pas que parce que tu es ignoré tu n’es pas connu. » Je hausse les épaules, voyant difficilement comment l’on peut me connaitre si l’on m’ignore. Mais sûrement ne sert-il à rien de le contredire, puisque le connaissant, il tentera de toute façon d’avoir le dernier mot.

Subitement, il change de sujet de conversation, amenant ses paroles sur le quidditch. Il sait que j’adore cela et ne se gêne pas pour jouer sur ce point. Ne voyant pas comment il peut me dérober quelques informations en partant de là, je ne juge pas utile de rester trop longtemps sur mes gardes. Je ne m’empresse pas pour autant de répondre à ses interrogations. Après tout, il ne se montre pas très complaisant à mon égard, aussi est-ce inutile de me presser pour subvenir à ses besoins avides de réponse. C’est à chacun son tour, de se languir de l’attention de l’autre. « J’ai tout de même entendu dire que tu te débrouillais très bien sur un balais. Le professeur Monroe laisse glisser des bruits de couloirs… » Je fronce légèrement les sourcils. Je me demande en quoi les dires du professeur Monroe peuvent ainsi attirer son attention. Ils ne sont pas censés s’apprécier plus que cela, aussi la logique veut qu’ils ne se souviennent pas des paroles l’une de l’autre. Mais la logique semble assez contrariée ces derniers temps. « Quel genre de bruit laisse-t-il entendre ? » je lui demande, soudainement intéressé. Après tout, je le considère comme un véritable père, alors qu’à mes yeux, celui portant le nom de Panderman, ne me parait être qu’un imposteur. En quelques mois de temps, le professeur Monroe m’est devenu plus familier que mon propre père et je dois avouer que je lui porte bien plus d’affection aussi. Mais cela, mon véritable paternel ne doit pas en avoir grand-chose à faire, vu qu’il ne s’intéresse que trop peu à ma personne. « Lorsque tu es sur un balais, tu n’es pas un gryffondor, pas un élève de Poudlard. Tu es Joshua Panderman, mon fils, et je veux voir comment tu te débrouilles. » Cette fois, je ne peux m’empêcher de le dévisager alors que mon cœur rate un battement dans ma poitrine. Je crois que c’est la première fois que je l’entends me qualifier comme étant son fils et je ne sais pas comment prendre cela. J’en suis étonnamment perturbé il faut dire. « C’est mon fils dont je veux être fier. Pas de l’équipe à laquelle il se rattache. » Je suis contraint de détourner le regard, afin de cacher mon visage où les larmes menacent de poindre aux coins de mes yeux. Je ne veux pas y croire pourtant, revenant subitement sur mes craintes à son égard. Peut-être essaye-t-il vraiment de me soutirer quelque chose finalement. « Je – je tâcherai de m’en souvenir. » je bredouille finalement, sans parvenir à regarder de nouveau dans sa direction, le regard toujours baissé vers le sol. Je ne me sens pas la force de soutenir plus longtemps ses prunelles, alors que mes yeux s’embuent légèrement et que les rouages de mon cerveau se mettent à tourner à toute vitesse, alors que je cherche ce qu’il peut bien essayer d’obtenir de moi. Il ne me semble pas avoir laissé d’indice à propos d’Hester et l’existence de l’armée de Dumbledore, ne semble pas l’importuner plus que cela. Alors je ne vois pas ce qui peut l’intéresser. « Je suppose que tu ne sais pas quel est ton prochain cours ? » demande-t-il finalement. Je sèche mes yeux d’un revers de manche, avant de redresser le visage dans sa direction. « Initiations aux forces du mal. » je lui réponds, sans toutefois pouvoir soutenir son regard. Il m’est impossible d’oublier quand j’ai ce cours, quand bien même je préférerais oublier ce cours là que tous les autres. Mais il faut avouer que cette leçon me terrifie, même si je tente de ne rien en laisser paraître. Et les heures passées avec le professeur Ó Donnell, me paraissent être des siècles. « Bien. J’ai posé mes questions. En as-tu, toi ? » Depuis que je suis entré dans la pièce, je ne me suis pas attendu une seule fois à cela. C’est sûrement pourquoi, face à cette question, je ne peux m’empêcher de planter mes prunelles dans celles de mon paternel, ne pouvant m’empêcher de le dévisager prudemment. « Je peux vraiment poser n’importe quelle question ? » je lui demande finalement, mes yeux se mettant à pétiller une nouvelle fois. Je n’attends pourtant pas sa réponse pour enchainer, de peur qu’il m’annonce qu’il ne m’a posé cette question que dans le but de plaisanter et que je ne puisse finalement, rien lui demander de concret. « Pourquoi avoir décidé de rejoindre les mangemorts ? Avoir adopté leur mode de vie ? » Cela englobe à peu près tout, y compris la question du mariage arrangé, qui m’incommode le plus à vrai dire. Aussi je continue sur ma lancée, ne souhaitant pas m’arrêter dans mes questions alors que je suis en si bon chemin dans ce qui est de pouvoir avoir des réponses, à des questions qui me taraudent depuis de nombreuses années. « Et mère, l’aimez-vous ? » Je me pince doucement les lèvres suite à cette question, ne sachant pas réellement si cela fait partie des sujets que je peux aborder ou non. Mais peu importe, il ne faut pas regretter ce qui est dit, puisque je ne peux revenir sur le passé. « Et… Vais-je devoir faire un mariage arrangé, moi-aussi ? » je lui demande avant de clore les lèvres, attendant qu’il réponde à toutes mes interrogations à présent. C’est la première fois que je suis tant avide de connaissances, il me faut l’avouer.

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