Observer. C’était sans doute ce que Bee faisait de mieux. Elle savait se fondre dans un décor, dans une ambiance comme personne. Elle était un souffle, un courant d’air. Arrivée blonde au Chaudron baveur, elle avait passé une trentaine de minute à minutieusement analyser les faits et gestes d’une femme plutôt discrète, à l’attitude introvertie. Un pion. Cette femme avait tout l’air d’un pion. Mais l’ensorceleuse savait pertinemment combien les objets d’une machination étaient les bases de l’édifice. Il y avait toujours un larbin chargé de tout, de guetter par exemple, pour un plus puissant. Ce n’était cependant pas pour le Seigneur des Ténèbres que Phoebee agissait, ou tout du moins ne le faisait-elle pas pour le satisfaire, mais bien pour faire la lumière sur une sombre affaire de traîtrise. Et les Burgess ne toléraient pas la traîtrise. Il y avait déjà le cas Clive, suffisant pour raviver la flamme de l’amertume dans le cœur endormi de la sorcière, ainsi s’était-elle engouffrée dans la voie de l’enquête, afin de déterminer qui était responsable de l’enfermement de Lancelot, rien de moins que son futur époux. Sorti d’Azkaban, il avait vécu ce que son père auparavant avait subit, fait qui contribuait grandement à leur rapprochement. Et si l’ennui gagnait la demoiselle, elle demeurait attentive. Si bien qu’elle perçut le mouvement de départ suffisamment en avance pour se glisser à l’extérieur, ayant payé sa consommation, pour préparer la suite de sa pseudo-mission qu’elle désirait tout de même plus passionnante. Devenue brune, elle s’engouffrait dans le chemin de traverse après avoir modifié les détails de sa précédente apparence, concentrée sur le maintien de ses facultés, tout en fixant son regard sur la fine silhouette qui filait discrètement à travers la foule. Elle serait d’ailleurs passée inaperçue, cette femme, dans sa tenue fadasse, entre le kaki et le noir, assez informe pour dissimuler son manque… bah de formes, justement.
Superficielle ? Non, Bee n’était pas spécialement superficielle, mais elle estimait qu’une tenue exprimait une personnalité, et dans son goût prononcé pour les belles choses, elle ne pouvait que juger cette pauvre chose fatiguée de la vie. Poupée gothique par excellence dans cette nouvelle facette de dissimulation, elle se glissait finalement, à la suite de sa proie, dans l’allée des embrumes. La longue robe qui couvrait le corps voluptueux et pratiquement inchangé de Bee savait la mettre en valeur et lui offrir toute la dignité de son sang dans l’obscure couleur du tissu de velours. Plus de jeux de changements, elle redevenait elle-même, dissimulée derrière un mur, à l’écoute. Pourtant, ce ne furent qu’à peine quelques murmures qui lui parvinrent. Un échange ? Rien de tel. Lorsqu’elle se pencha pour avoir une vision globale de la scène… plus rien. La porte qui s’était ouverte avait permit l’entrée et non une sortie, ce qui coinçait Phoebee dans le coin pour elle ne savait combien de temps.
Pourquoi fallait-il que de potentiels informateurs soient si prudents ? Pourquoi les traîtres ne pouvaient-ils pas se laisser sagement prendre ? Agacée, elle laissa échapper un soupir d’entre ses lèvres, consciente qu’elle avait prévu de retrouver Lance dans les minutes suivantes et qu’elle n’avait absolument rien de tangible. Première matinée particulièrement décevante. Et avec la chance qu’elle se traînait depuis des années, elle avait peut-être choisi la seule piste du jour au moment où celle-ci n’avait aucun rapport de planifié avec traîtrise land. Peut-être pourrait-elle aller contrarier son cher cousin ? Ou mieux, patienter le temps du dîner de l’inutile être qu’elle pistait en s’offrant une séance de lèche vitrine ? Non, ça n’était pas sérieux. « Très encourageant. » Une sorte d’auto-réprimande lâchée par habitude. Ayant vu ses parents disparaître jeune, elle s’était sans cesse imposé l’excellence, et désormais qu’elle touchait à tous ses objectifs, la créature à la longue chevelure rouge de colère n’avait plus qu’à tourner en rond en réfléchissant à une solution. Perdre son temps, voilà bien une chose qu’elle supportait mal, et si elle savait modérer ses réactions, dans des cas comme celui-ci, la couleur savait parler pour elle. A son grand dam. Plus qu’à s’éloigner pour ne pas attirer l’attention, informer Lancelot du non avancement de l’affaire, et revenir la demi-heure suivante. Et en parlant du loup… vous aurez compris. « Salut. » Phoebee était de mauvaise humeur, et elle ne le cachait pas. Greaves n’avait plus qu’à prendre son mal en patience, une fois remotivée, elle repartirait à la chasse telle la tigresse qu’elle savait être, sournoise et mordante. En attendant elle lui apparaissait sous un jour plus sombre qu'à l'accoutumée, son regard vert planté dans le sien, l'air renfrogné. L'inacceptation de l'échec, voilà le nom que portait son problème, et c'était peut-être son perfectionnisme excessif et son esprit retors qui savait plaire au beau brun, ça n'empêchait en rien qu'il ne soit pas très agréable de se faire saluer si froidement. C'était à croire qu'elle lui en voulait de n'avoir aucun nom sur le bord des lèvres. Tel n'était pas le cas, évidemment. C'était après elle-même qu'elle en avait.
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Sujet: Re: LANCE&BEE ∿ « pursuit of revenge » Jeu 24 Jan - 21:12
« Tell me did you see her face Tell me did you smell her taste »
Lancelot avait été trahis, c'était ce qui l'avait mené à faire un petit séjour de dix années dans cet hôtel cinq étoiles qu'était Azkaban. Dix années à moisir pour un crime qui, selon lui, n'en était pas un : les sangs de bourbes n'avaient pas leur place dans le monde de la magie, c'était pourtant évident, mais trop peu étaient les gens à s'en rendre compte. La suite de tout cela était on ne peut plus prévisible : on commençait par laisser les nés-moldus proliférer dans l'univers magique et ensuite, ça finirait par être les moldus tout cours. Avec tout le mal que se donnait le gouvernement pour dissimuler la magie aux moldus, c'était réellement paradoxal d'en autoriser certains à se mêler aux vrais sorciers. C'était pour l'idée d'un monde pur qu'il se battait, l'idée qui avait été, depuis son plus jeune âge implanté dans sa mémoire. « Les sangs de bourbes sont des bons à rien, ils ne connaissent pas la véritable valeur de la magie. Comment le pourraient-ils ? Ils viennent d'un monde impur. Leur existence est une nuisance à notre univers. Lancelot, tu aimes notre monde n'est-ce pas ? Alors, si vraiment ce monde compte pour toi, toute ta vie, tu défendras les principes pour lesquels nos ancêtres ce sont toujours battus, pour lesquels ton grand-père est mort et pour laquelle je me bats. » C'était exactement le genre de discours récurrents que le ténébreux avait entendu. Si bien qu'aujourd'hui, les pensées de Lancelot avaient été complètement décalquées sur celle de son père qui avait mis un point d'honneur à faire en sorte que ses enfants poursuivent ses traces. Ce fut visiblement un succès. On pourrait imaginer que Lancelot aurait pu être une personne bien différente s'il avait été élevé dans un environnement différent et ce serait le cas. Pourtant, du point de vue du mangemort, les idées pour lesquelles il se battait étaient juste et absolument pas condamnables. Du point de vue de l'opposant, il pouvait être considéré comme un mouton qui n'avait jamais pris le temps de se forger ses propres opinions, mais en avait-il seulement eu envie ? Ainsi, il était fier de vouloir voir naître un monde où ses enfants n'auraient pas à côtoyer les mêmes lieux que des mages de bas étages. D'ailleurs, à trente-trois ans, il était largement temps pour Lancelot de penser à sa descendance, mais bon, on ne pouvait pas non plus lui en vouloir tellement de n'être pas encore père : ce n'était surement pas à Azkaban qu'il aurait pu rencontrer la femme de sa vie et encore moins entre les murs froids de cette prison qu'il aurait pu procréer. Pour cela, il fallait une femme et celles-ci étaient relativement rares en ces lieux, de toute façon, même si certaines comme Bellatrix Lestrange avaient eu le droit d'aller y faire un séjour aussi, ce n'était pas son genre et en plus, on ne mélangeait pas les deux sexes ensemble. Ainsi, la seule compagnie qu'avait eu Lancelot c'était celle des détraqueur. Qui aurait envie de faire des galipettes avec ce genre de créature ? Pas lui en tout cas. Enfin bref, tout ça pour dire que dix ans d'abstinences en prison n'avaient vraiment pas aidé le mage noir à assurer la descendance de sa famille. Assez tergiversé, le ténébreux était donc, tout naturellement en quête de l'ordure qui avait osé le vendre aux aurores dix ans auparavant, alors qu'il était en mission avec son disciple. Ses soupçons se portaient essentiellement sur les membres de la famille, après tout, Lancelot étant l'héritier, l'évincer de la circulation aurait pu profiter à bien des gens. Cependant, il n'était pas du genre à accuser sans preuves et douter de sa propre famille était un sentiment plutôt gênant. C'était sans doute ce qu'on appelait un dilemme, il y avait d'un côté la foi de Lancelot pour ceux qu'il aimait, ces gens avec qui il avait grandi et qui l'avaient soutenue durant toute sa vie, de l'autre côté, ça ne pouvait pas être n'importe qui l'avait trahis, généralement, il n'y avait que quelques membres de la famille Greaves qui étaient au courant des agissements de chacun. Même si c'était douloureux de l'admettre, les chances d'une trahison venant de l'intérieur étaient bien plus probables qu'une trahison externe.
Quoi qu'il en soit, il y avait bien une personne en qui il avait entièrement confiance. Une seule et unique personne. Une femme. Les mauvaises langues auraient pu dire qu'il s'agissait d'une simple ensorceleuse qui lui avait fait perdre sa capacité à réfléchir de lui-même. Mais non. Phoebee Circé Burgess était selon lui, aussi belle que digne de confiance. Bien qu'il fut d'un naturel méfiant, il n'avait jamais douté d'elle. Leur sens de la justice était bien trop proche pour qu'elle puisse être l'une de ses salopes manipulatrice qui convoitaient la place de maitresse de la famille Greaves. Sa mère était morte au nom de l'idée d'un monde sans nés-moldus, son père, était mort à Azkaban, emprisonné pour les mêmes - soi-disant - crimes que Lancelot. Et elle, ressortie plus fortes des coups durs de la vie, était devenue membre de la cour de justice magique. Une femme comme celle-ci ne pouvait donc être qu'une personne bien. Même s'il n'avait jamais daigné lui parler d'Azkaban, sujet bien trop tabou pour lui et dont il n'était pas vraiment prêt à partager avec qui que ce soit. Ceci dit il avait tout de même eu une discussion assez superficiel avec Daley au sujet de la prison, mais c'était un cas de force majeur. Ce n'était pas du genre du mangemort d'ouvrir son coeur et les cicatrices qu'il dissimulait, à qui que ce soit. Peut-être qu'un jour il en serait capable, mais pour le moment, c'était encore bien trop tôt, les souvenirs liés à l'enfer d'Azkaban étaient encore bien trop présents et le réveillait encore souvent en pleine nuit. Enfin bref, en parlant de Phoebee, il avait justement prévu de la rejoindre à l'allée des embrumes. Lorsque celle-ci arrivait, l'air contrarié et les cheveux rouges (chose n'étonnant plus le mangemort qui avait pu constater plusieurs fois les capacités intéressantes des métamorphomages depuis qu'il fréquentait la jolie jeune femme), Lancelot arqua un sourcil. « Salut. » Ce ton glacial trahissait les émotions de la sorcière, tandis qu'il s'approcha d'elle et passa doucement une main dans ses cheveux dont la couleur variait de l'ordinaire. Elle était aussi éblouissante lorsqu'elle était en colère que lorsqu'elle riait. Étaient-ce des sentiments dignes d'un terrible mangemort ? Bonne question dont la réponse pouvait être plus complexe qu'il n'y paraissait. « Tu n'as visiblement pas trouvé ce que tu cherchais. » Il haussa les épaules en affichant un air détaché, signifiant que ce n'était pas si grave, que le temps n'était pas compté de toute façon. « De mon côté je n'ai pas de meilleurs résultats » Évidemment, c'était agaçant, mais Lancelot n'était bien trop calme et impassible pour s'énerver pour si peu. Il était difficile de croire que le ténébreux était vraiment un mangemort, tous les autres étaient du genre impulsif, impatient et cruel, mais ce n'était pas son cas, c'était peut-être même encore plus malsain d'un certain point de vue : Lancelot semblait être un type respectable sur tous points de vue, et pourtant, ses idées étaient aussi sombres et cruelles que celles ces psychopathes qui composaient l'armée du seigneur des ténèbres.
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Sujet: Re: LANCE&BEE ∿ « pursuit of revenge » Ven 25 Jan - 12:31
La question d’Azkaban revenait fréquemment dans l’esprit de Phoebee, d’autant plus depuis qu’elle fréquentait Lancelot, le mystérieux, le ténébreux et fier Mangemort. Elle avait beau faire partie de cette élite de sang-purs servant le Seigneur, elle n’en restait pas moins une femme assez pure comparée à certains compères empreints d’une folie pure et d’une rage sans nom. N’affirmons toutefois pas qu’elle était sans taches, mais elle n’avait pas pour habitude le massacre, l’hémoglobine et autres pratiques barbares. Poisons et venins étaient par ailleurs ses armes favorites, lentes, sournoises et douloureuses. Elle avait ce côté fatal, assez déloyal parfois, que ne possédait pas Greaves, dans sa Pouffsoufflerie sans failles. Quoi qu’il en soit, ce silence au sujet de son passé l’intriguait, et bien qu’elle eut droit à une longue conversation lors de sa rencontre avec le sorcier, elle n’eut pas l’occasion de l’interroger plus loin sur son expérience traumatique, ayant trop vite plongé dans les travers du désir. Et autant dire que prévoir un mariage n’incitait pas à aborder les plus noirs secrets. Qu’il préserve son jardin secret, cela préserverait sans nul doute leur couple le temps de digérer, de s’habituer l’un à l’autre. Et par la suite, s’il le désirait, elle serait oreille dévouée et attentive. Pour l’heure, l’horloge tournait. Cette horloge qui ne cessait de lui rappeler combien il était important d’offrir une descendance à sa lignée, chose à laquelle elle se refusait à penser, sans vraiment de succès. Pouvait-elle être certaine de combler le futur époux quand sa mère n’avait donné en premier lieu que fille, et non honorable fils ? Ce n’était en soi pas une tare, car Phoebee considérait que le sexe féminin constituait une arme bien plus fatale, mais la préservation d’un nom avait toute son importance.
Un nom bien bafoué par Clive, qui savait lui hérisser chaque bordure de nerfs comme personne. Comment pouvait-on trahir sa famille de la sorte ? Enfin, là n’était pas l’interrogation principale, et à 28 ans, elle estimait avoir suffisamment de ressources pour honorer chacune de ses promesses, et redorer une identité qu’elle considérait souillée par ces ingrats qui ne savaient préserver leur héritage. « Tu n'as visiblement pas trouvé ce que tu cherchais. » La délicatesse du geste dans ses cheveux et la voix grave la sortirent de ses pensées de façon définitive. Il savait si bien s’y prendre que la couleur rougeoyante retrouva, sous ses doigts, le blond naturel dont il avait plus l’habitude. De ce contact à la racine puis la pointe de la chevelure, tout repris cet air d’or fin qui l’illuminait sans mal. Apaiser. Le Mangemort savait l’apaiser dans toute son impassibilité admirable. Elle était un brin impulsive dans sa solitude, même si elle maniait l’art des apparences lorsque cela s’avérait vital. La main féminine vint rejoindre la main masculine dans une action paradoxalement très douce, peu avant que le lien ne soit rompu et qu’elle détourne légèrement le visage sur la gauche. « De mon côté je n'ai pas de meilleurs résultats » devait-elle s’en sentir rassurée ? Un claquement de langue agacé vint signifier qu’elle n’approuvait pas cette façon qu’ils avaient de pédaler dans la bierraubeurre. « Tu sais combien je déteste l’échec, Lancelot. » Là, enfin, son regard vert glissa sur le visage du brun, auquel elle adressa sa petite moue contrariée, qui lui donnait cet air angélique, déçu, mais indubitablement mignon. Oui, miss Burgess savait être mignonne, et cela annonçait par ailleurs une certaine taquinerie, mutine qu’elle savait être pour tenter de détendre l’atmosphère. « J’ai la vague impression que votre univers est nimbé de secrets, monsieur Greaves. » Un clin d’œil lui fut adressé, semblant vouloir lui indiquer qu’elle allait bien, et que malgré son envie de meurtre à l’encontre de sa propre incompétence, elle y survivrait sans mal.
« Il va nous falloir de nouvelles pistes. Je n’ai jamais vu une femme si … soumise. Elle frise l’inutilité la plus totale, et en dehors de ses pâtisseries, de ses promenades sans objectifs précis, elle n’apporte aucun résultat concret. » Un soupir échappé des lèvres féminines peintes d’un rouge sanguin, elle reprit, poursuivant cette sorte de réflexion exprimée, entre le rapport et la recherche intérieure. « C’est à croire qu’elle est tout, sauf libre de ses actes. Et j’ai beau savoir qu’il y a toujours des pions pour dissimuler les traîtrises, les erreurs ou que sais-je… je me demande si elle ne sert pas plutôt de larbin de bas étage. » Oui, c’était le fond de tout ce qu’elle avait observé. Aux yeux de Bee, la femme se devait d’être un tant soit peu libre, assez intelligente pour s’accomplir, tout en servant au mieux son époux, sans s’oublier. On ne peut être femme, en se conduisant telle un Elfe de Maison. « Penses-tu qu’il soit possible qu’un Imperium nous ait échappé ? L’auteur de ta dénonciation pourrait très bien ne pas en être l’instigateur… » Après tout, rien ne peut empêcher un sorcier d’arriver à ses fins lorsqu’il le désire réellement, et utiliser une autre personne, un être visiblement frêle et innocent, pourrait être une solution, certes vicieuse, mais probable. « A moins que ce ne soit qu'un leurre… et que tout vienne de l’intérieur… » Bee osait. Mais elle n’était pas réputée pour son silence ou sa lâcheté. Quitte à le mettre en colère, autant qu’elle s’exprime. Elle n’était pas là pour batifoler joyeusement, mais pour accomplir une mission, et tout était envisageable à l’heure actuelle, d’autant qu’elle ne possédait de Lancelot que trop peu d’information. Sil était peut-être dangereux de soupçonner la belle-famille avant même d’en faire partie, elle ne pouvait nier la bizarrerie des circonstances. Qui pouvait savoir, si ce n’était les proches de Greaves ? « … sans vouloir offenser ton sens de la famille. » On précise, sait-on jamais. Elle se savait bien moins encline à la tolérance que lui, car pour Lancelot la lignée n’avait pas de prix, tandis que Phoebee en avait vu le sacrifice à ses dépends. Fidèle, mais méfiante, telle restait sa ligne de conduite. Nul n’était parfaitement blanc, lavé de soupçons, à ses yeux, en dehors de Lancelot lui-même, à qui elle avait confié son avenir. On pouvait faire souffrir ses enfants, pour un quelconque honneur, une quelconque promesse, et elle ne le savait que trop bien.
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Sujet: Re: LANCE&BEE ∿ « pursuit of revenge »
LANCE&BEE ∿ « pursuit of revenge »
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