scylla maudsley

24 ANS ◊ SANG PUR

THE MINISTRY OF MAGIC, LONDON scylla maudsley Diplômée de l'Institut Salem AUROR MINISTRY OF MAGIC

"THE WAND CHOOSES THE WIZARD"

C'est une baguette bien spéciale que celle de Scylla, sculptée avec soin du bois d'un teck (le teck produit un bois précieux et imputrescible recommandé pour la fabrication des baguettes mais aussi des ponts de bateaux moldus). L'espèce la plus commune, Tectona grandis (dit teck d'Indochine), est originaire d'Inde, de Malaisie, du Laos et de Thaïlande. Une autre espèce, le teck dahat, est endémique en Birmanie ; il est considéré comme le meilleur, et très menacé. La baguette de Scylla est issue d'un teck de Birmanie), d'une finesse inestimable. C'est il n'y a pas si longtemps que celle-ci a choisi sa sorcière, à cette époque elle n'avait que 7 ans (soit l'âge légal dans l'État de Washington) et a d'instinct su qu'elle était faite pour elle : imperturbable, agressive, offensive sont les principales qualités de cette baguette, spécialisée malgré tout en sortilèges dits au Royaume-Uni « impardonnables ». Le cœur de cette baguette recèle bien des mystères, mais c'est la magie d'un dragon (Noirceux des Balkans) qui lui donne toute sa puissance.

I. DONNE-NOUS L'AVIS DE TON PERSONNAGE SUR VOLDEMORT :

Le côté politique sorcier de Londres faisait foi de simplicité et d’humilité en ce temps de technologie pourtant avancée. Le Ministère de la Magie n'avait pas changé depuis sa construction, des siècles plus tôt: quartier minable, cabine téléphonique minable, en-dessous de la terre maltraitée par tous les hommes de toutes les générations. Le mois de novembre 1997 était des plus désagréables, sec et glacial, si bien que les règles de politesse avaient été modifiées et que tout un chacun pouvait s’autoriser à transplaner avant d’avoir atteint le portail règlementaire : par ce froid, on transplanait sur le perron, au nez des gens. On disait que le réchauffement climatique était la cause de cette perte de saisons: à présent, l'hiver suivait l'été, sans véritable coupure. Nelsius Hoogs vivait une minute d’absence, le regard fixé sur son énorme manteau de fourrure suspendu contre la porte, le feu du bureau crépitant dans la cheminée. Au dehors, tout semblait recouvert de sucre glace, comme un mauvais gâteau de pierre et de goudron ; un gâteau empoisonné. C’était peut-être ça, d’ailleurs, cette place de Directeur du bureau des Aurors qu’on lui avait octroyée il y a quatre ans lors de la retraite de Fol'Œil, un cadeau empoisonné. Il comptait avec appréhension les secondes qui le séparaient de l’arrivée imminente de son confrère de l'Ambassade d'Angleterre des États-Unis d'Amérique, Mr Jenkins, qui lui dirait sûrement à nouveau que le Conseil Sorcier International n'est pas en mesure d'apporter une aide militaire à l'Angleterre pour le cas du Dark Lord, comme les rares américains qui le connaissent l'appellent. Le Ministère anglais infiltré aux mains du Seigneur des Ténèbres, les familles sorcières d'ascendance moldue obligées de fuir le pays ou de rester cachées, les interrogatoires qui se poursuivaient au sein même du Ministère, tout cela ne semblait pas relever d'une situation à gravité assez extrême pour que les relations internationales de l'Angleterre – ses alliés depuis toujours – daignent se mobiliser. La Russie avait la main mise sur les négociations: ne désirant pas voir surgir le fantôme de Grindelwald dans l'enquête sur le Seigneur des Ténèbres, elle avait posé son droit de véto en faveur d'une non-intervention, et personne ne songeait à la contredire.

Les flammes rougeâtres dans la cheminée crépitèrent de plus belle pour se mettre à danser en devenant vert émeraude. La pointe d’un soulier noir verni dépassa de l’âtre et se posa sur le sol, tandis qu’un homme de taille moyenne au front suant et dégarni s’essuyait les épaules à l’aide d’un mouchoir de dentelles efféminé et indéniablement anglais qui fit froncer ses sourcils à Hoogs. « Je n'aurais jamais cru que les choses prendraient une tournure aussi chaotique, je vous l'avoue », dit Jenkins en retirant sa cape et en la suspendant contre la porte, aux côtés de celle du Directeur du Bureau des Aurors. À présent, les sourcils de Nelsius Hoogs ne formaient plus qu'un trait épais au-dessus de ses yeux jaunes d'aigle royal. « Vous n'êtes pas sans mesurer l'ampleur de la gravité, j'espère, des événements qui ont lieu dans l'Angleterre magique... » Jenkins lâcha un rire sans joie. « Croyez-moi sur parole, Monsieur le Directeur, une guerre fratricide en Angleterre contre le « sang » moldu contribue pour beaucoup à entretenir mes troubles du sommeil ; et je n'avais pas besoin de ça en plus. D'abord, la crise du gallion ne nous aide pas dans nos négociations sur le continent, ensuite, la révolte annuelle des Yétis dans les Terres de Banks.... C'est que je ne suis pas un surhomme, moi. Que peuvent des baguettes magiques face à un monde qui ne tourne plus rond? » Jenkins jeta un regard implorant à Hoogs, qui se contenta d'approuver. « Vous avez bien une stratégie politique? » « Monsieur Jenkins, avez-vous ouvert la Gazette d'aujourd'hui? » Jenkins fronça à son tour ses sourcils clairs. « Non, pourquoi? » « D'où votre question, je comprends mieux. On m'y traite d'incapable, de ronflak endormi, et on fait allusion aux coutumes, heu... extravagantes des membres de mon arbre généalogique. Mon arrière grand-père avait été accusé de maltraiter un poulet, une histoire qui n'avait pas tardé à faire le tour des journaux locaux de l'époque. En clair, on me fait passer pour gâteux, on dit que bureau des aurors s'endort pendant qu'au dehors, les gens meurent. Vous avez sûrement entendu parler du quadruple homicide qui a eu lieu début octobre sur le Chemin de Traverse, vendredi dernier? » Jenkins hocha la tête, interdit. « Il s'agissait d'une famille de sang-mêlés qui travaillait du côté moldu pour arrondir ses fins de mois. Ils ont même tué les enfants, Jenkins, les enfants... » Hoogs passa une main sur sa barbe, désespéré. « Je n'ai plus aucun effectif de fiable. Certains aurors sont soumis à l'imperium, d'autres ont profité du chaos pour changer de camp, comment voulez-vous que j'envoie mes hommes en mission tout en sachant que leurs coéquipiers les tueront peut-être dès qu'ils auront le dos tourné? » La voix de Nelsius Hoogs semblaient s'érailler à mesure qu'il parlait, comme une boite à musique trop usée qui dérapait soudain dans la rouille. Sa main tremblante chercha un cigare dans le fond du tiroir de son bureau, qu'il alluma avec peine tant la flamme au bout de l'allumette refusait de se tenir tranquille entre ses doigts. « Hier soir, pour la première fois de ma vie, j'ai demandé quelque chose à Dieu. Un signe, un ange, un messie. » Jenkins s'approcha du bureau à pas lents, pour s'y pencher en s'appuyant des mains contre le rebord. « Je n'ai pas de messie pour vous, Hoogs, mais j'ai peut-être quelqu'un capable de faire avancer les choses. » On aurait dit que le visage effondré de Hoogs venait de fondre pour laisser place à un nouveau masque, celui de l'espoir. « Il y a bien une auror à Washington, elle s'appelle Scylla Maudsley. Sa famille est assez connue de la communauté, elle fonctionne de façon matriarcale, et on sait qu'en 1941, certaines des femmes Maudsley se seraient déplacées en Allemagne pour... tuer du nazi moldu. D'après ce que je sais, elles ont fait entre 500 et 550 victimes dans les rangs SS en trois ans. Une légende circule au sujet de sa grand-tante Becky, on dit qu'elle aurait visité Hitler quelques jours après l'annonce du débarquement, et lui aurait jeté l'imperium le poussant à se tuer, lui et sa femme. » « Fantastique... Ont-elles été remerciées pour leurs services? » Jenkins fronça les sourcils. « Souvenez-vous de la décision internationale magique prise à cette époque, Hoogs. Nous avions décidé de rester hors du conflit sans empêcher pour autant les interventions sorcières à titre personnel, tant qu'elles n'attentaient pas aux vies humaines. Ces femmes ont tué des hommes, ont désobéi à la loi établie à cette époque. Par chance pour nous, il se trouve que Scylla Maudsley a hérité de ce penchant pour la tuerie: elle est incapable de ramener un prisonnier vivant. Elle cherche, elle trouve, elle tue. Le Federal Bureau of Magical Criminality se la garde pour les affaires de... grand banditisme, quand on sait que la prison à vie attend le sorcier recherché... En faisant intervenir Harver dans l'affaire, je pourrais sûrement obtenir sa mutation au Ministère anglais. » Hoogs ne cessait de triturer les poils de sa barbe noire tandis que ses yeux jetaient des éclairs angoissés. « Si ça venait à se savoir... Vous n'imaginez pas... » « Qu'est-ce que je n'imagine pas? Les gros titres? « Le Ministère Mercenaire: qui est la vraie menace? », « Crime contre crime: le Ministère assassine. » Cachez-la. Maquillez ses crimes. Elle travaillera seule ou en duo, faites en sorte que même ses collègues ignorent la finalité de ses missions. » Hoogs posa son regard sombre sur Jenkins. « Je n'étais qu'un gamin, la première fois, quand le Ministère autorisa les aurors à lancer des sortilèges impardonnables. Je me souviens du chaos, Jenkins, de la peur, partout, des gens incapables de différencier un auror d'un mangemort, au fond, pour eux, c'était la même chose: des tueurs en liberté. » Jenkins tira la chaise face au bureau de Hoogs et s'y assis avec lenteur. Il croisa ses mains face à lui et son regard enferma celui du Directeur à l'intérieur du sien. « Hier soir, dans ma chambre d'hôtel, j'ai réussi au bout de deux longues heures de recherches infructueuses, à capter Potterveille. Ces gens sont de vrais résistants. Je dirais presque des héros. Ils pointent du doigt le Ministre corrompu, et le Ministère avec lui. Ils effacent la frontière qui existe entre vous et Pius Thicknesse: pour les sorciers du dehors, vous êtes les mêmes. Sans le savoir, nos amis de Potterveille détruisent à chaque émission tout le peu que vous essayez de faire tenir debout. Lorsque, dans quelques mois, des mangemorts seront retrouvés morts et que Potterveille se demandera qui est à l'origine de ces meurtres, vers qui se tournera la communauté sorcière? Si ce ne sont pas les résistants du dehors qui nous débarrassent de ces assassins, alors qui, qui donc à part... quelqu'un, quelque part dans le Ministère de la Magie de Londres, une poignée d'hommes de l'ombre qui se dressent contre le meurtre et la haine. Agissez dans l'ombre, Hoogs, laissez les gens tirer leurs propres conclusions. Vous n'aurez pas à vous salir les mains: Scylla Maudsley le fera pour vous. » « Engager un mercenaire... » « Maudsley est auror et ses diplômes vous seront envoyés par la voie normale. Gendris Mapplethorpe a été son mentor. Voilà qui devrait achever de vous convaincre. »

Les yeux de Nelsius Hoogs semblaient dresser des plans inconnus dans l'atmosphère, la lumière qui en émanait rayonnait du désespoir des condamnés: la dernière chance s'offrait à lui. « Faites venir Maudsley. » Il ressemblait à présent au jeune étudiant qu'il avait été, dépassé par l'ampleur d'une situation à laquelle seul un colosse aurait pu se mesurer. Jenkins, sa cape sur une épaule, lui adressa un regard confiant, et posa un pied dans le feu redevenu vert. La vérité éclatait devant les yeux du Chef du Bureau des Aurors sans qu'il puisse l'écarter de lui, et lui disait dans un murmure à rendre fou: « vous êtes faits comme des rats. »

II. QUE PENSE TON PERSONNAGE DE L'ORDRE DU PHÉNIX ET DE SES MEMBRES ?

Le bureau des aurors est plein à craquer: plus personne n'ose prendre sa pause déjeuner en dehors de la zone. Les mangemorts se baladent en maitres des lieux dans les couloirs, mobilisent les ascenseurs pour eux seuls, et n'hésitent pas à ridiculiser certains aurors tout en les sachant incapables de riposter. Un grand jeu de fléchettes magiques a lieu sur le mur du fond: le visage émacié de Yaxley grimace sur un parchemin jauni, et se transforme en celui de l'Indésirable numéro 1 dès que la porte du bureau s'entrouvre. Appuyée d'une jambe contre une table isolée, Scylla parcours rapidement des yeux les dernières pages de la Gazette du Sorcier, rubrique nécrologie. John s'acharne à lui faire la conversation à voix-basse. « Toi aussi, tu pourrais en faire partie si tu voulais. » Avec un léger froncement de sourcils, Scy relève la tête. Heureux d'avoir réussi à attirer son attention, John poursuit. « L'Ordre secret des résistants. J'en suis », dit-il en bombant le torse fièrement avant de se dégonfler comme une baudruche sous le coup de l'excitation. « Tu es une auror, et tu cherches à capturer des mangemorts, comme nous. Toi aussi tu veux que tout ça cesse, je le sais. » « Je ne cherche pas à les capturer, je... C'est sans importance, tu disais? » « Si tu veux que je t'introduise auprès de l'Ordre, je peux organiser ça. » Scy hausse un sourcil fin. « L'Ordre? L'Ordre de quoi, d'abord? » John se penche, elle recule légèrement. « Du Phénix. » Un rire cristallin s'échappe d'entre ses lèvres. « C'est joli », dit-elle avec un sourire qui en fait naitre un sur le visage de John. « Merci. » « Il n'y a pas de quoi. Les jolis noms cachent souvent de l'incompétence. » Le sourire de John s'efface instantanément de son visage. Scy se prélasse sur sa table. « Et que fait-on dans l'Ordre du Phénix, mis à part se plaindre du Ministère, élaborer des plans et … brasser du vent? » John se renfrogne et lui retire la Gazette des mains. « Tu lis trop les journaux. » « Et toi tu as bien trop confiance en les mots. » Elle saute à terre avec souplesse et le laisse face à son absence, tandis que la fléchette de Burns vient se planter dans un bruit sec sur le front imprimé de Yaxley sous un tonnerre d'applaudissements.


III. COMMENT TON PERSONNAGE VIT-IL LA SITUATION ACTUELLE ?

"PLACE AU MOLDU DERRIÈRE L’ÉCRAN"

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