I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ? Il a fallu peu de temps pour qu'Elwood accepte de rendre les armes. Certes, il croyait en l'ordre, mais la défaite l'a renvoyé tout droit à Azkaban, ce lieu pour le moins effroyable. Il pouvait cependant presque se réjouir de voir que les détraqueurs avaient presque désertés les lieux. Il n'empêche que, très vite, il a accepté la Trace, c'était la meilleure chose à faire. Ça lui a permit de quitter bien vite l'hostile prison pour retrouver son fils. Il a décidé de reprendre sa vie de façon parfaitement normal, comme il avait tenté de le faire au début de la guerre. La situation actuelle, il s'y est accommodé et même si le régime mis en place le dégoute au plus haut point, il préfère de loin faire profil bas et rester tranquillement avec son fils, il considère que c'est le seul moyen de protéger son enfant et c'est aujourd'hui le seul but qui lui reste.

II. TOUT-A-SAVOIR : à Poudlard, c'est dans la maison des serpentards qu'il a été envoyé. Il n'a jamais été du genre à juger les gens sur leur maison, alors il ignore s'il était vraiment à sa place parmi les serpents, mais il ne doute pas du choixpeau et dans sa jeunesse, il avait de l'ambition à revendre. ◊ étudiant il n'était certainement pas l'élève le plus sérieux de Poudlard, au contraire, il passait la majeure partie de son temps à chercher quelle nouvelle bêtise faire ; il a obtenu énormément d'heures de retenues, pour le plus grand malheur de ses parents ◊ quand il a quitté Poudlard, il a commencé une formation d'auror au sein du ministère de la magie, il a toujours voulu être utile et aider les autres, combattre les mages noirs correspondait à ce qu'il attendait de la vie. Un objectif qui lui semble bien stupide maintenant, il faut bien admettre que choisir cette voie à été la pire erreur de sa vie. ◊ Il a passé quatre longues années à Azkaban pour un meurtre qu'il n'avait pas commis, sa sœur jumelle était la vraie meurtrière et elle s'est arrangé pour le faire accusé lui ; il a bien l'impression que les années passées dans cette maudite prison le hanteront jusqu'à la fin de sa vie. ◊ il a un fils Cayden, issue de son union avec Lyse Farley-Saddler, sa fiancée, avant Azkaban, elle était enceinte quand il a été enfermé et il n'a appris l’existence de son fils qu'en novembre 1997. Aujourd’hui il est le tuteur légal du petit garçon. ◊ Azkaban lui a donné de mauvaises habitudes dont il a beaucoup de mal à se débarrasser, à commencé par la cigarette, à sa sortie il s'est mis à fumer, un bon moyen de ménager son stress, mais un truc clairement dangereux pour la santé ; il est passé par une période où il était limite alcoolique, c'est passé aujourd’hui, mais un petit verre régulièrement n'a jamais tué personne. ◊ il a le sommeil très léger et toujours depuis Azkaban, il lui arrive régulièrement de faire des crises d'insomnies, il occupe ce genre de nuit en bouquinant, pratique d'habiter au dessus d'une librairie. Notons qu'avant Azkaban, il lisait très peu de romans, préférant de loin les bandes dessinées. ◊ après une fâcheuse rencontre avec sa cousine transformée en loup-garou, il possède de grandes cicatrices sur le torse. Traces de griffures qui apparemment sont vouées à rester là durant toute sa vie. ◊ quand il était plus jeune, il faisait la collection des cartes chocogrenouilles, il en avait vraiment beaucoup (il mangeait beaucoup de chocogrenouilles), mais aujourd'hui, elles sont certainement quelque part dans un carton chez ses parents. Son fils les collectionne également, le voir avec ses cartes lui rappelle bien souvent sa jeunesse. ◊ il aime beaucoup le quidditch, quand il était encore à Poudlard, il a joué en tant qu'attrapeur dans l'équipe de serpentard. Cependant il n'a pas joué depuis tellement longtemps qu'il doit être considérablement rouillé.

Il fut un temps où Sansa et fon frère jumeau s’entendaient à merveille, ils étaient unis comme les doigts de la main, complice comme des jumeaux qu’ils étaient. Une époque lointaine. « Sansa ! Elwood ! Descendez de ses balais et venez ranger le bazar que vous avez mis dans le salon ! » Ce genre de phrases, criées à travers la maison par leur mère, c’était leur quotidien. Ils étaient intenables. De vrai petits démons. Toujours en train de chercher une bêtise à faire. Leur mère avait bien souvent envie de s’arracher les cheveux à cause d’eux. Bien souvent, leur père s’amusait de leur comportement et des réaction de sa femme. Elle se fâchait, puis rigolait. En somme, au sein de leur foyer, ils avaient toujours représenté une famille unie. C’était Poudlard qui les avait séparés. Elle voulait trop se démarqué. Elle voulait qu’on arrête de la comparer à son jumeau, c’était légitime, il ne pouvait pas lui en vouloir. Il l’aimait. Elle restait sa sœur. Ils aimaient quand même se retrouver, passer quelques instants ensemble, enfreindre un peu le règlement ensemble, parce qu’ils étaient comme ça. Emmerder le monde, c’était dans leur nature. Ils se faisaient réprimander, côte à côte, se fixant du coin de l’œil, le sourire naissant sur leurs lèvres, la crise de fou rire difficile à retenir. Puis les années ont passées, encore. Trop sans doute. Elle avait besoin de toujours plus. De la reconnaissance, encore et toujours, alors que lui, il s’en fichait. Il se contentait de ce qu’il avait. Il avait toujours été le moins exigeant des deux. Finalement, un gamin banal comparé à elle. Il l’avait laissée s’éloigner. Sans doute était-ce la pire erreur de sa vie. Il aurait du la retenir. Lui dire de ne pas partir si loin, la ramener vers lui, l’aider à ne pas s’enfoncer dans la noirceur. Il n’avait rien fait. Vivant sa vie de son côté, profitant de son histoire d’amour, de ses fiançailles, il l’avait oubliée. Laissée à son sort, aux mains de leur oncle qui ne faisait que la pervertir d’avantage. Il avait eu tord. Elle l’avait conduit jusqu’ici, dans son trou au fin fond d’Azkaban.

« Pourquoi tu pleures ? » Elwood s’était avancé vers la petite Cersei qui pleurait, cachée dans un coin de la maison. Elwood, c’était son cousin. Son grand frère à ses yeux, tout comme elle était une petite sœur à ses yeux. Elle haussa timidement les épaules avant d’essuyer ses larmes du dos de sa main. « Pour rien. » Le jeune homme ne pu s’empêcher de rigoler en entendant cette réponse. « Rien hein. Un rien qui ressemble à Sansa, c’est ça ? » La rouquine baissa mes yeux vers le sol avant de hausser à nouveau les épaules. Rapidement, elle sentit une étreinte chaleureuse autour de ses épaules. « Sansa n’est pas mauvaise, elle est simplement jalouse. Ignore là et elle finira par trouver quelque chose de plus intéressant à faire que de t’embêter. » Il connaissait Sansa. Depuis que Cersei était arrivée dans la famille, il avait senti une certaine réticence de la part de Sansa, rapidement, elle s’était montrée extrêmement jalouse envers la petite. Elle ne cessait de lui mener la vie dure et la pauvre Cersei semblait avoir bien du mal à se défendre. Elle finissait trop souvent cachée dans son coin à pleurer. Sans doute qu’elle devait particulièrement apprécier ces moments où Sansa et Elwood quittaient enfin la maison pour retourner à Poudlard et ce même si, elle aimait la présence réconfortante d’Elwood, lui qui se donnait du mal pour se partager entre sa sœur jumelle dont il était très proche et sa cousine qu’il aimait comme une sœur. « Tu es sûr de ça ? »  Il la serra dans ses bras avec tendresse, un sourire dessiné sur les lèvres. « Bien-sûr, je te le promet. » En vérité, il savait que Sansa était une jeune fille têtue et bornée, pas du genre à laisser tomber facilement, mais il savait également qu’il ferait de son mieux pour protéger la petite Cersei des griffes de la terrible Sansa. Tel était son rôle, là entre ses deux femmes qu’il aimait de tout son être.

« Elwood, tes devoirs ! » Isleen posa un regard sévère sur son fils qui semblait absorbé par les achats qu’il avait fait quelques jours plus tôt, au magasin de farces et attrapes, délaissant complètement les livres de cours dans lesquels il était censé se plonger. « Hum. » Il ne leva même pas les yeux vers sa mère, continuant de s’occuper de ses affaires. C’était du Elwood tout craché. Les bras croisé sur sa poitrine, la sorcière laissa échapper un long soupire. Elle ne savait pas comment il faisait pour toujours avoir de bonnes notes en étant systématiquement distrait par des choses qu’elle jugeait futiles. « Elwood ? » Elle le relançait, comme si ça allait changer quelque chose. Elle le connaissait par cœur et pour cause, elle l’avait élevé et autant dire, que ça n’avait pas été une chose particulièrement facile. La faire tourner en bourrique, c’était son jeu préféré. Elle n’avait cessé de lui courir après quand il était petit. Il était toujours en train de chercher les conneries à faire et à Poudlard, ça n’avait pas changé, il enchainait les heures de retenues. Si elle n’avait jamais envoyé la moindre beuglante, elle y avait pensé un bon nombre de fois. Il était turbulent. Peut-être un peu trop, mais ça n’avait pas d’importance, c’était son fils et pour lui elle aurait été capable de tous les sacrifices du monde. Elle l’aimait d’un amour inconditionnel, l’amour d’une mère envers son fils. Dans un nouveau soupire, elle lui retira ses jouets des mains, un sourcil arqué, désignant les livres de cours d’un signe de tête, parce que c’était aussi le rôle d’une mère que de faire de son mieux pour qu’il réussisse sa vie.

Elle n’était pas idiote, il l’avait toujours su. Mais lui, il était fier, trop sûr de lui, trop confiant. Il pensait pouvoir l’arrêter. Pire, il pensait qu’il était de son erreur de l’arrêter. Une erreur de débutant. Il n’était même pas officiellement auror. Un novice. Elle, elle avait de l’expérience. Elle avait vite appris les pires tours. Il était arrivé devant elle, l’air de rien. Il avait vu se dessiné sur ses lèvres se sourire malsain qu’il revoyait à chaque fois qu’il fermait les paupières. C’était elle ou lui de toute façon. Il lui avait fallu peu de temps pour le désarmé. Pas par un sortilège non, elle était trop maline pour ça. On aurait deviné sinon, que sa baguette avait changé de propriétaire. Non, elle s’était simplement débrouillée pour qu’il la lâche. Elle avait fait en sorte qu’il s’en éloigne et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, c’était sa baguette qui avait lancé les sortilèges de la mort ayant servi à tuer cet auror ainsi que toute sa famille. Elle était partie bien vite, lui, il n’en avait pas eu l’occasion. Il avait été retrouvé sur la scène du crime, avec la baguette qui avait servi à le commettre, sa baguette. Il avait juré son innocence, mais personne ne l’avait écouté. Trop de preuves contre lui. Il ne passait que pour un imbécile qui cherchait un moyen d’éviter le pire. Dans la foule, alors qu’on l’emmenait vers la prison, il avait vu son visage, avec ce maudit sourire gravé sur les lèvres. « Tu paieras pour ça Sansa ! » avait-il crié aussi fort que possible pour qu’elle l’entende. Son sourire s’était élargit, c’était la dernière chose qu’il avait vu, maintenant, il était à Azkaban.  

Trois mois. Elle avait passé trois mois à Azkaban et la voilà libre. Il en avait passé quatre alors qu’il était innocent. La chute du ministère de la magie avait bien arrangé ses affaires. Encore une fois elle s’en tirait bien. Qu’est-ce que les détraqueurs avaient pu lui prendre à elle ? Ses bons souvenirs, elle les avait sans doute déjà oubliés. Les bons moments qu’ils avaient passé ensemble, leur enfance, les sourires sur leurs lèvres, les crise de fous-rires. Elle n’en n’avait que faire. C’était la mort et les ténèbres son quotidien, rien qui puisse intéresser les mangemorts. Il l’a détestait plus que jamais. Elle avait causé sa chute, elle avait brisé sa famille, elle l’avait envoyé pourrir à Azkaban et elle n’avait en rien payé son crime, sa trahison. Il ne prendrait pas part à cette guerre, il ne voulait plus s’engager pour des gens incapables de lui en être reconnaissant. Il n’y avait plus que lui et sa haine, son envie de vengeance. Il l’a tuerait. C’était sans doute le seul but qui lui restait aujourd’hui. Elle s’en amuserait sans doute elle, parce qu’au fond d’elle, elle sait qu’il n’en fera rien, lui, il l’aime encore, loin derrière sa rancœur et cette haine surfaite au fond de son cœur, elle le pense en tous cas parce qu'il est stupide et trop sensible. Elle n'imagine même pas que son frère a vu suffisamment son quotidien chambouler, à Azkaban comme après la guerre, pour avoir la rage nécessaire à sa vengeance.

Elle s’était transformée en loup-garou. Il n’aurait même pas du être surpris, elle était une Harkness et, au fil des années, il avait bien été forcé d’admettre que cette famille avait définitivement la poisse. Il avait passé quatre ans à Azkaban alors qu’il était innocent, son père était mort, assassiné par son oncle. Sa fiancée était morte dans ses bras, puis il avait retrouvé le corps de sa meilleure amie, le tout en même pas un mois, que sa cousine soit désormais un loup-garou, c’était presque la suite logique de l’histoire. C’était tellement Harkness. Il y avait eu une époque pourtant, si lointaine aujourd’hui, où il avait vraiment considéré être quelqu’un d’heureux, il pensait avoir vu le jour dans la meilleure famille au monde. Il s’était, de toute évidence bien trompé. La roue avait tournée et maintenant voilà où il en était. Face à sa cousine, celle qu’il considérait comme sa sœur cadette, en loup-garou. Il devait admettre ne jamais avoir étudié de près les loups-garous, tout ce qu’il savait c’était qu’ils étaient particulièrement dangereux et que Cersei ne contrôlait plus rien. Elle n’aurait pas la bonté d’âme d’épargner son cousin. Il n’avait pas la moindre envie de mourir ici. Il n’avait clairement pas envie de servir de repas à sa cousine. Il y avait son fils qui l’attendait, il y avait sa mère, il y avait Meera-Louise. Quelque part derrière l’horrible bête qui se dressait devant lui, il y avait Cersei-Jane. Avant même qu’il ne soit en mesure de comprendre quoi que ce soit à ce qui était en train de lui arriver, les griffes de la créature déchirèrent sa chaire dans une douleur lancinante.  Il se trouva propulser quelques mètres plus loin. Dans un reflexe peut-être inconsidéré, il lui fallu à peine une seconde pour transplaner. C’était à peu près le même laps de temps qu’il aurait fallu à Cersei-Garou pour l’achever. Il mit plusieurs secondes avant de réaliser où est-ce qu’il avait transplané. Il sentait le sang dégouliner le long de son torse, trop de sang ; la main qu’il avait portée à sa blessure n’était absolument pas suffisante pour arrêter le saignement. Au fur et à mesure qu’il avançait vers la maison en face de lui, sa vue se troublait, ses jambes avaient un peu plus de mal à le porter. Il finirait par s’écrouler, il avait cette impression qu’il allait mourir là, juste devant la maison de la seule personne qu’il savait capable de le sauver. Meera-Louise. Dans son métier, elle s’était peut-être occupée de blessure bien plus grave que ça. Il l’espérerait, au fond, il n’avait aucune idée de l’état de la blessure. Il ne voulait pas mourir ici. C’était peut-être ce soudain élan de volonté qui lui avait permit de rejoindre la porte d’entrée de la grande bâtisse pour la frapper avec la paume de la main, aussi fort que possible pour qu’elle l’entende. Il sentit la porte contre laquelle il était appuyer s’ouvrir, bien vite ses genoux touchèrent le sol, il reconnu la voix de Meera-Louise et ce fut, la dernière chose qui parvint à ses oreilles avant qu’il ne perde conscience.

Ils avaient perdu la guerre. Harry Potter était mort. L’ordre avait été dissous et lui, il se retrouvait à nouveau derrière les barreaux d’Azkaban. Ce froid, cette humidité lui était tellement familière. La prison avait pourtant changée depuis la dernière fois qu’on l’avait laissé pourrir au fond de l’une des geôles. Les détraqueurs n’étaient plus là. Leur absence rendait les jours moins difficiles à affronter. Il n’avait cependant pas la moindre envie de rester là-dedans. C’était un cauchemar cette prison et, il avait un fils. Il voulait retrouver Cayden. Il n’avait pas survécu à une griffure de loup-garou pour abandonner son fils en passant le restant de ses jours à Azkaban. Il sortirait de là, il le savait. Ils avaient le choix maintenant, rester ici ou accepter d’être épié par le ministère de la magie, liberté sous surveillance, un truc dans le genre. Il accepterait. Il préférait que ses faits et gestes soit de nouveau surveillés par le gouvernement, comme lorsqu’il n’était qu’un adolescent, plutôt que de rester derrière les barreaux de cette maudite prison. Ils avaient perdu la guerre, c’était un fait. Il détestait l’idée que Voldemort puisse avoir encore plus de pouvoir, plus d’influence sur le monde, que personne n’oserait plus bouger le petit doigt pour essayer de l’arrêter. Cependant, lui, il n’avait pas encore tout perdu. Il lui restait encore Cayden et c’était bien plus important que tout le reste. Le petit garçon avait déjà perdu sa mère, pas question qu’il grandisse sans père. Il ne savait même pas s’il était encore avec Meera-Louise. Avec elle, il serait certainement en sécurité, c’était déjà ça mais pour combien de temps ? Les mangemorts finiraient par retrouver l’orphelinat. Ils étaient suffisamment horribles pour retirer les enfants de la garde de Meera-Louise. Peut-être qu’il faudrait même qu’elle abandonne tout pour s’enfuir, avant même qu’on la retrouve. Elle faisait partie de l’ordre après tout, ils ne la laisseraient pas s’en tirer si facilement. Il espérait qu’elle irait bien. Il espérait que Cayden aille bien, que sa mère s’en sorte elle aussi. Il espérait également que Cersei-Jane puisse s’en sortir. Certes, elle avait manqué de peu de le tuer, mais elle restait sa cousine et avec toute la merde qui régnait à présent sur le monde elle serait encore plus en danger qu’auparavant. Cette fois, il ne pouvait plus rien faire pour elle. S’il sortait de cette prison, ce serait pour Cayden. Il avait certainement plus besoin de lui qu’elle. Il laissa échapper un long soupire avant de se laisser glisser contre la paroi humide de la prison. Il détestait cette situation, cette guerre qui avait réduit sa famille à néant.

Meera-Louise était partie. Ce n’était pas la première fois qu’ils se disputaient dans cette librairie, pas la première fois qu’elle lui balançait des reproches. La première fois, ça avait sans doute été justifié, il l’avait cherché, il l’avait bien mérité. Cette fois en revanche, il n’avait pas vraiment compris pourquoi elle s’était ainsi énervée contre lui. Certes, il n’avait pas été capable de protéger quelques enfants, Cedrella était venue les récupérer. Cedrella d’ailleurs avait été celle qui était partie énervée, bien des mois plus tôt en lui reprochant d’avoir changé et d’être devenu un sale égoïste, en gros. Maintenant, c’était clairement l’hôpital qui se fichait de la charité. Des deux, c’était clairement elle qui avait le plus changée. Au début de la guerre, elle avait aidé les gens, elle lui avait reproché à lui de rester au fin fond de sa librairie à regarder les mangemorts s’en prendre aux gens et elle était venue chercher des enfants pour les envoyer, il ne savait trop où, mais certainement dans un endroit plus horrible que la cave dans laquelle il les avait cachés. Elle avait trahi tous ses principes. Elle n’était plus du tout la même. Elle s’était pointée là avec des rafleurs pour récupérer les enfants. Il n’avait pas eu l’occasion de résister. Il avait essayé, mais il était seul contre plusieurs, ses chances étaient plus que limité et il y avait Cayden. Il avait cru que Meera-Louise serait capable de comprendre qu’il n’avait pas envie de mettre la vie de son propre enfant en danger, c’était elle-même qui lui avait conseillé de faire en sorte de le protéger et de rester à ses côtés au lieu de jouer les kamikazes dans cette guerre. Il n’avait fait qu’écouter ses conseils, elle n’aurait rien du avoir à lui reprocher. Il laissa échapper un long soupire. Elle ne reviendrait pas. Il la connaissait depuis des années, depuis leur première année d’étude à Poudlard, il savait qu’elle était aussi têtue que lui. Après leur première dispute il n’était pas allé s’excuser auprès d’elle, elle ferait la même chose, il le savait très bien. Leur histoire était terminée. Leur amitié c’était à nouveau envolée au gré du vent. Quant au couple qu’ils avaient pu former ces derniers mois, il avait été éphémère. Il ne restait plus rien d’eux à présent. Au fond, il ferait mieux de définitivement se tenir éloigné des choses de l’amour, à chaque fois qu’il entamait une histoire, ça se terminait mal. Au moins Meera-Louise elle, était encore vivant. Il laissa échapper un soupire alors que on regard se perdait sur les étagères de la librairie. Si droites, si bien présentées, neuves. Il avait fait disparaitre toutes les traces des drames qui avaient eu lieu ici. Lyse était morte dans cette librairie, elle avait été assassinée ici et pourtant plus rien ne laissait penser qu’un tel évènement avait eu lieu entre ses murs. Si Alice n’avait pas perdue la vie ici, il n’empêchait que c’était sa librairie. Il fallait croire que les femmes qui l’approchaient de trop prêt finissaient par y laisser la vie. Il attrapa l’une des bouteilles de whisky dissimulée dans le comptoir, il en avala une longue gorgée. Finalement, c’était peut-être mieux que Meera-Louise soit partie. Mieux pour eux-deux.