I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ? Pour Doraleen comme pour beaucoup d'autres sorciers nés-moldus, la situation actuelle est compliquée. Elle avait pensé resté en France, là-bas elle se sentait en sécurité, malheureusement, son chemin a croisé celui d'une ancienne connaissance qu'elle a préféré fuir. Considérée comme morte au Royaume-Uni, elle a décidé de retourné là-bas et de se cacher parmi les moldus. Elle ne possède pas la trace, elle a encore sa baguette et tout le monde la croit morte, ça pourrait être la situation idéale, cependant, le fait qu'elle ait été vue en France ne la rassure pas énormément, elle espère passer inaperçue parmi la masse des moldus. Elle se fait d'ailleurs appeler Phoenix Doyle, depuis qu'elle est revenue en Angleterre, Phoenix parce que c'est son second prénom et Doyle en référence à Sherlock Holmes, comme son nom d'origine est Moriarty, elle aimait la référence.

II. TOUT-A-SAVOIR :doraleen a été élevée par un sorcier de sang-pur, mais elle a grandi dans le monde moldu, elle à a longtemps été à l'école moldue, qu'elle a toujours trouvé bien plus chiante que Poudlard ; insérée dès son plus jeune âge dans l'univers moldu, elle est très à l'aise dans cet univers. ◊ lors de sa seconde année à Poudlard, elle a été pétrifié par le Basilic, une étape sans doute plus difficile pour ses proches que pour elle, de son côté elle a passé plusieurs mois dans ce qui semblait finalement être un coma. ◊ elle est passionnée par le cinéma moldu, au moins avant la guerre, elle y allait régulièrement pendant les vacances scolaires ; elle passe également beaucoup de temps devant la télévision et elle possède une grande collection de films, en cassette bien entendu. ◊ optimiste de nature, elle a tendance à penser que tout ira bien ; elle préfère rire de toutes les situations plutôt que dans pleurer ; cependant la guerre a eu des conséquences sur ce trait de sa personnalité. ◊ à poudlard, elle avait trop souvent tendance à arriver en retard en cours, légèrement tête en l'air, il était clair qu'elle ne se pressait pas pour se rendre en cours ; elle trouvait toujours des excuses impossibles, si bien que les professeurs étaient habitués à la fin.  ◊ elle à tendance à relevé tous (ou presque) les défis qu'on lui lance, elle a déjà fait des paris complètement fous, durant sa scolarité, ça lui a valu de nombreuses heures de retenues.  ◊ à poudlard, elle faisait partie de l'équipe de quiddicth de Poudlard, elle occupait un poste de  gardienne, elle a toujours été très fière de faire partie de cette équipe, même s'ils n'ont pas gagné énormément de match durant les six années qu'elle a passé à Poudlard. ◊ elle détestait les cours de dolores ombrage, si bien qu'elle avait tendance à faire autre chose que de les écouter, encore un comportement qui lui a fait remporter de nombreuses heures de retenues et celles d'Ombrages n'étaient pas les plus appréciables. Pour pallier au manque d'éducation des cours de dcfm de cette année elle a rejoint l'AD. ◊ elle a tendance à chanter ses faits et gestes quand elle est fatiguée, ce qui peut facilement la faire passer pour une folle, mais elle assume parfaitement, de toute façon, la fatigue fait que bien souvent, elle ne se rend même pas compte qu'elle chantonne. ◊ grande enfant, elle adore l'hiver pour les batailles de boules de neige, elle en faisait énormément quand elle était à Poudlard, évidemment, l'hiver dernier avec la guerre, elle avait d'autres chats à fouetter.

Un soupire s’échappa des lèvres de la jeune femme. Tout un tas de questions tournoyaient dans sa tête alors qu’elle était sur le point de faire un choix qui chamboulerait toute sa vie pendant tellement de temps. Elle s’assit sur son lit, soudain envahie d’un stresse tellement instance qu’il aurait pu lui faire perdre l’équilibre. Elle fixa sa grosse valise, cette valise qui était prête pour une nouvelle année à Poudlard, une nouvelle année comme elle en avait connu six autres. Non, cette fois se serait différent, elle en avait la conviction, elle ne pourrait plus se balader tranquillement dans les couloirs du château, elle n’en avait plus le droit, sous prétexte qu’elle n’était qu’une « sang de bourbe » comme ils disaient si bien. Pourtant, elle mourrait d’envie de retrouver cette école qu’elle chérissait tant. Elle se souvenait parfaitement de la première fois qu’elle était entrée à Poudlard, John, son parrain, cet homme avec qui elle n’avait aucun lien de parenté mais qu’elle appelait quand même « tonton », il avait était tellement fier de la conduire jusqu’au chemin de traverse pour faire ses achats, il n’avait pas arrêté de lui raconté comment c’était déroulée sa propre première rentrée, baigné dans des souvenirs qui pourtant, d’après ses dires et Doraleen n’en doutait pas, ne dataient pas d’hier ! Il l’avait laissée partir dans le Poudlard express pour la première fois toujours avec ce regard qui prouvait à quel point il pouvait être fier d’elle. Aujourd’hui, il était là à faire les quatre-cent pas dans le salon, il se posait des tas de questions, il voulait croire qu’elle serait quand même en sécurité à Poudlard et puis finalement il finissait par se dire que ça ne serait pas le cas et il continuait à tourner en rond tout en ce demandant ce qu’il devait faire pour le bien de sa très chère Leen. Il était l’une des rares personnes à l’appeler Leen alors que la plupart des gens l’appelée Dora, enfin, elle répondait aux deux noms puisqu’elle portait les deux. Quoi qu’il en soit, en fermant les yeux, elle pouvait presque se revoir, encore toute petite traverser la grande salle pour aller s’assoir sur le tabouret, le professeur Mcgonagall qui posait le choixpeau sur sa tête et ce dernier qui l’envoyait chez les poufsouffle. Un bon souvenir qui laissa un léger sourire se dessiner sur ses lèvres. Elle était fière d’appartenir aux poufsouffle John aussi d‘ailleurs. John avait toujours été fier d’elle, enfin, toujours, à part quand elle se retrouvée punie pour telle ou telle raison, qui mine de rien n’étaient pas pour autant dramatique, il était fier d’elle comme si elle avait été sa propre fille, ce qui n’était pas le cas, mais bon. Il n’avait jamais cherché à lui cacher la vérité, dès qu’elle avait eu l’âge de comprendre les choses il lui avait expliqué que ses parents étaient malheureusement mort et qu’il avait eu sa garde. Quand elle avait eu l’âge de comprendre la magie, il avait poussé ses explications il lui avait parlé de vous-savez-qui et des mangemorts. Il lui avait raconté qu’il avait tenté de résister, mais qu’un jour il s’était retrouvé piégé et pour tenter de sauver sa vie, il s’était réfugier chez ses meilleurs amis, les parents de Doraleen. Après tout, son plan était logique, qui irait le chercher chez des moldus ? C’est ce qu’il avait cru et pourtant les abrutis de mangemorts l’avait retrouvé et ils étaient tombés sur les pauvres Moriarty, innocents et impuissants qui ont quand même essayé de leur barrer la route, évidemment, ils les ont tués, John est arrivé, trop tard, juste le temps de d’attraper le bambin et de transplaner. Et voilà comment ils s’étaient retrouvés tous les deux. Il s’en voulait tellement, il portait la mort des Moriarty sur ses épaules et il avait longtemps eu peur que Doraleen lui en veuille également et pourtant, elle ne lui en avait jamais voulu, après tout, ses parents elle ne les connaissait pas alors que lui, il avait toujours tout donné pour elle.

Elle soupira une nouvelle fois avant de porter ses mains à ses cuisses dans un léger coup servant plus ou moins à se motiver. « aller Doraleen, il est temps maintenant. »  Dans un léger bon elle quitta son lit, lâcha sa valise des yeux et avec son image, elle laissa s’envoler ses souvenir, les cours, les séances glandouille avec ses camardes, le quidditch, oui elle avait fait partie de l’équipe de poufsouffle, les soirées dans la salle commune des poufsouffle et même toutes les fois ou en bonne élève, elle avait fournie un travail acharné pour obtenir de bons résultats, c’était une jeune femme déterminée, quand elle se fixait des objectifs, elle donnait le meilleur d’elle-même pour les atteindre. C’est ce qui lui avait permis d’obtenir de très bons résultats à ses buses d’ailleurs. De toute évidence, ça ne lui servirait pas à grand-chose puisque cette année, elle ne retournerait pas à l’école, elle ne passerait pas ses Aspic c’était un peu foutre en l’air six années d’étude, enfin elle trouvait que sa vie avait plus d’importance que ses études alors tant pis. John se posait tant de questions, elle allait l’aider à y répondre, il ne savait pas s’il devait l’envoyer à Poudlard ou non, elle avait déjà décidé de ne pas y aller, bien sûr, elle allait s’éclipser sans rien dire à personne comme ça les rafleurs pourraient bien le passer sous veritaserum, il ne pourrait pas répondre. C’était mieux pour eux deux. C’était peut-être dans un élan de courage inhabituel chez elle qu’elle avait prit cette décision et bien vite, quand elle se retrouverait seule, cet élan disparaitrait et laisserait place à la peur, elle savait déjà qu’elle allait vivre constamment dans la peur et la solitude mais c’était mieux ainsi. Elle attrapa un élastique sur sa coiffeuse pour attacher ses longs cheveux blonds foncés dans un chignon, rapidement si bien que ça ne ressemblait pas à grand-chose. Tant pis, elle n’allait pas à un défilé de monde et même, elle n’était pas le genre de fille qui fait attention à son apparence comme s’il n’y avait que ça qui comptait, elle était plutôt naturelle, souriante et agréable comme fille. Elle avait continué de sourire ses dernier temps, pour que John se souvienne d’elle ainsi, elle et son sourire qui creusait de légères  fossettes sur ses joues, il avait d’ailleurs tendance à se foutre d’elle et de ses fossettes qu’elle détestait et à chaque fois qu’il faisait ça, elle se mettait à rougir comme une idiote, de toute façon, il en fallait peu pour qu’elle rougisse cette pauvre enfant ! En tous cas aujourd’hui le sourire était bien loin, elle était trop pleine de doute, pleine d’envie de faire marche arrière alors qu’elle restait persuadée qu’elle agissait correctement. Finalement, elle réussi à attraper son sac à dos qui contenait à peu près tout ce dont elle aurait besoin et si ce n’était pas le cas, elle avisera au moment voulu, c’était bien son genre ça aussi, pas assez prévoyante et trop impulsive, si bien qu’elle agissait sans toujours réfléchir, pourtant elle n’était pas stupide au contraire. Elle s’approcha une nouvelle fois de son lit et y déposa une lettre qu’elle avait écrite qu’elles que jours plus tôt, elle regarda le morceau de parchemin et relu les lignes qu’elle avait écrite.

« Cher John, j’imagine déjà ton air inquiet quand tu rentreras dans ma chambre pour ne trouver que cette lettre, mais ne t’en fais pas trop pour moi. Je suppose qu’on aurait du en parler avant, que tu aurais voulu qu’on reste ensemble, mais j’ai beaucoup réfléchis. Tu as déjà tant fait pour moi, tu m’a élevée et protégée toutes ses années, il est grand temps que je te rende la pareille. Je ne peux pas dire aujourd’hui où je serais quand tu liras cette lettre, parce que moi-même je l’ignore, mais ça n’a pas d’importance, tout ce qui compte aujourd’hui c’est que loin de l’autre on s’en sortira mieux, tu n’auras pas besoin de veiller sur moi, je ne serais pas un poids supplémentaire sur tes épaules et moi, je pense que je suis assez grande pour me cacher et pour survivre à tout ça, du moins, je vais essayer, je crois que malheureusement je ne peux rien te promettre. Tu as promis que tout ça finirait par se terminer et j’ai toujours cru en chacune de tes paroles depuis mon plus jeune âge, alors cette fois encore je pense que tu as raison et je souhaite de tout mon cœur pouvoir te retrouver quand ce sera terminé, alors fait attention à toi et j’en ferais de même. Merci pour tout ce que tu as fait pour moi, quoi que tu puisse en penser et je sais que tu n’aimera pas que je te dise ça mais je te considère vraiment comme mon père et je t’aime de tout mon cœur. A bientôt, j’espère. Doraleen. »

Elle déposa la lettre sur son bureau, y jeta un ultime coup d’œil avant de fermer les yeux, John devait encore être concentré à faire les cent pas en bas, elle avait le temps de partir loin. Un dernier soupire et la voilà qui transplane aussi loin que possible, cette fois c’est bon, la voilà livrée à elle-même dans un monde en guerre.

Traquée pour son statut de sang et pour les erreurs qu’elle a pu commettre durant sa fuite, il s’est imposé à l’esprit de Doraleen qu’elle devait s’améliorer. Il était bien loin le temps où elle apprenait des sortilèges en cours ou au sein de l’AD. Ce n’était pas suffisant, si elle voulait survivre à cet enfer, elle devait faire mieux. C’est la que sa route à recroisé celle de Sage Blackheart, une sorcière appartenant à l’ordre du phénix qui l’a aidé à s’améliorer, un entrainement difficile mais qui, elle le savait serait efficace. Elle n’était plus une gamine profitant de la magie de Poudlard, elle ne pouvait plus n’être qu’une jeune femme complètement insouciante sans quoi, elle y laisserait la vie. Sage l’a aidée, elle la renforcée, elle a fait disparaitre les dernières brides de la gamine innocente qu’elle avait été. Elle pensait être prête à se battre, tenir tête à Daley, le mangemort qui voulait définitivement sa peau, une ultime fois, s’il fallait tuer pour survivre, elle était prête à le faire. Au moins sans sa tête. Sur le terrain, ça s’est avéré plus compliqué. Le duel qui l’a opposé à Daley était des plus explosifs. Elle aurait pu mourir là, laissée dans son coin en train de se vider de son sang, c’est ce qu’aurait voulu Daley, c’est ce qu’aurait voulu une partie d’elle-même. Elle a pourtant survécu. Elle s’est réveillée après plusieurs jours de coma, alors que son nom avait été définitivement annoncé dans la liste des sorciers morts aux combats. Elle était morte aux yeux du reste du monde. Un avantage dont elle a su tirer profit. Elle aurait pu chercher à rétablir la vérité, rassurer ses proches, leur dire qu’elle allait bien, mais c’était un nouveau risque à prendre alors qu’enfin la liberté s’offrait à elle. Morte, personne ne chercherait plus à la traquer. Elle était libre et c’était tout ce qu’elle avait toujours voulu. Depuis le début de la guerre, elle n’aspirait qu’à ça, pouvoir vivre autrement qu’en se cachant, qu’en ayant peur qu’on la retrouve. Sa pseudo mort lui offrait cette chance. Rapidement, elle a quitté le territoire anglais pour se rendre en France, là où personne ne chercherait à lui faire du mal. Elle avait juré qu’elle resterait jusqu’au bout en Angleterre, qu’elle lutterait pour les gens comme elle, qu’elle lutterait pour elle-même, qu’elle lutterait pour ce qu’elle croyait juste. Promesse digne d’une gamine complètement inconsciente, elle n’était plus cette gamine, il était tant de grandir et de prendre des décisions raisonnables ; celle là l’était. Pas question de parler de lâcheté, elle avait déjà assez donné dans cette guerre, maintenant, il était temps qu’elle essaie de survivre.

En France, elle a pu suivre le déroulement de la guerre de loin ; elle s’est beaucoup intéressée à ce qui se passait dans son pays, elle a écouté attentivement le nom des morts pour ne pas entendre celui d’un de ses proches. Elle a également profité de sa liberté pour entrer dans la vie active, certes, elle n’avait pas tout ses diplômes, elle ne réaliserait jamais ses rêves les plus fou, mais elle était encore en vie, c’était déjà ça. C’était une bonne chose, une chose précieuse, elle avait déjà trop risqué sa vie pour ne pas la savourer maintenant qu’elle ne craignait plus rien. Elle aurait pu rester en France, sans doute qu’elle aurait du rester en France avec la victoire de Voldemort. Elle l’a fait pendant quelques mois, toujours persuadée qu’elle était plus en sécurité ici. Les mois passaient et elle voyait de loin le monde duquel elle était issue s’envoler en cendres. Elle est finalement revenue, plus par contrainte que par véritable envie.  En France elle a retrouvé quelqu’un qui la connaissait, quelqu’un qu’elle pensait capable de la livrer au gouvernement Anglais dans le moindre état d’âme, quelqu’un qui s’attendait sûrement à la revoir bien vite, dans ce petit restaurant où elle travaillait. Cependant, elle a quitté la France bien vite, décidée à se cachée parmi les moldus de l’Angleterre, là où personne ne la rechercherait, là où personne n’irait l’idée de la chercher. Là-bas où ailleurs, de toute façon, personne n’avait l’intention de chercher une morte parmi les vivants.