I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ? Elle déteste la situation actuelle. Elle a longtemps cru que Harry Potter allait gagner, elle avait une foi inébranlable pour l'ordre du phénix et tous ses espoirs se sont envolés en fumée avec la victoire de Voldemort. Elle a essayé de rester elle-même, opposée à ce système qu'elle ne supporté pas, ça a couté la vie à l'un de ses amis et elle, elle s'est enfuit en France enfin d survivre. En france, elle se sent en sécurité, mais elle est loin de ses amis, probablement  loin de sa famille. Elle déteste ça, elle qui avait l'habitude de passer beaucoup de temps en famille, elle a bien souvent l'impression d'être seule. Elle déteste ce que le monde est en train de devenir et elle déteste que plus personne n'ose rien faire ; de façon générale, elle déteste perdre et là il est clair qu'elle a perdu, elle voudrait continuer à se battre, parce qu'on lui a appris à ne jamais rester sur un échec, mais seule, il va de soit qu'elle ne peut absolument rien faire.

II. TOUT-A-SAVOIR : hester est née à Londres, ses parents l'ont vite habituée à l'univers moldu, du coup elle est assez familiarisée avec l'univers ; elle a particulièrement l'habitude du métro londonien. ◊ elle parle beaucoup, même pour dire des choses parfaitement inutiles. Elle ne supporte pas les blancs dans les conversations, ainsi, elle fera forcément un commentaire pour les combler, elle tient très difficilement sa langue. ◊ elle a toujours apprécié regarder le quidditch mais n'a jamais voulu tenter d'y jouer, elle préfère largement garder les deux pieds au sol et son expérience en vol sur balais durant la première année a été suffisamment traumatisante pour qu'elle refuse de remonter sur un balais. ◊ elle a pris des cours de violon et de piano quand elle était plus jeune, ce sont deux instruments qu'elle aime beaucoup et encore aujourd'hui, elle aime en jouer pour se détendre. ◊ elle est vraiment une très mauvaise joueuse, elle déteste perdre, tout comme elle déteste avoir tord, dans les jeux, elle a tendance à inventer des règles pour prouver qu'elle n'a pas perdu, ou trouver des excuses bidons, défaut qu'elle tient de son paternel. ◊ elle a été une membre active de l'armée de Dumbledore durant sa cinquième année et durant sa septième année, elle a voulu la relancer pour maintenir un mouvement de résistance, cependant, elle a été forcée à fuir le château. ◊ elle garde de nombreuses cicatrices sur le corps, suite aux séances de torture avec les mangemorts, elle fait toujours de son mieux pour les masquer. ◊ elle a été préfète de Serdaigle pendant sa cinquième et sa sixième année, avant d'être préfète en chef durant sa septième année, elle a lâché son insigne quand elle s'est enfuit du château. ◊ depuis son plus jeune âge, elle a une peur bleue des orages, plus jeune, elle allait se réfugier dans la chambre de ses parents, maintenant elle a tendance à se cacher sous sa couette. ◊ elle adore les chocogrenouille, elle se fiche complètement des cartes, ce qui l’intéresse, c'est le chocolat, si ce n’était pas risqué pour sa ligne, elle pourrait facilement ne manger que du chocolat..

« Hester, tu as du courrier ! » Rapidement la jeune fille descendit les marches pour rejoindre sa mère dans la cuisine et lui arracher la lettre en question des mains. Lyra regarda sa fille, un sourcil arqué alors que cette dernière s’empressait d’ouvrir son courrier, un large sourire sur les lèvres, elle déchirait l’enveloppe avec une impatience palpable à des kilomètres à la ronde. « Qui est-ce ? » Hester releva le regard sur sa mère avant de hausser les épaules et de lui adresser un léger sourire. « Un ami. » Elle replongea dans la lecture de la missive sans prêter attention au ricanement de sa mère. Finalement alors qu’elle reposé la lettre sur la table, le sourire toujours imprimé sur ses lèvres, elle vit sa mère attraper le morceau de parchemin. « Maman ! » Trop tard, elle s’était lancé dans la lecture de la lettre esquivant avec facilité les vaines tentatives que sa fille mettait en place pour récupérer la lettre. Elle la lui rendit qu’une fois la lecture terminée. « Un ami ouais. » Hester fixa le visage de sa mère, cet air qui laissait échapper bien des sous-entendus. Elle récupérera rapidement sa lettre, elle ne voulait pas que quelqu’un d’autre ne la lise, par quelqu’un d’autre, elle entendait son père bien entendu. « Je peux savoir son nom au moins ? » Hester haussa les épaules « Joshua Panderman. Mon meilleur ami. » La jeune femme vit une légère grimace se dessiner sur le visage de sa mère à l’évocation du nom Panderman. Sa mère n’était pas née de la dernière pluie, elle savait que cette famille était réputée pour être une famille de mangemort. Pourtant rapidement, elle lui adressa un sourire compréhensif. Si c’était le meilleur ami de sa fille, ça voulait dire qu’il n’était pas comme le reste de sa famille. « Et bien, je crois que ce Joshua Panderman finira par être bien plus qu’un ami. » Hester leva les yeux au ciel avant de quitter la cuisine pour rejoindre à nouveau sa chambre. À ce moment là, la jeune femme l’ignorait, mais sa mère avait raison, ainsi quelques mois plus tard, suite à un baiser, Joshua serait bien plus qu’un ami. Lyra avait toujours su lire dans sa fille comme dans un livre ouvrir, elle l’écoutait, la comprenait et l’aimait d’un amour inconditionnel. Toutes les deux avaient une véritable complicité, un lien unique censé résister à tout. Tout sauf à la guerre sans doute, ainsi le silence de Lyra face aux nombreuses lettres envoyé par Hester ne pourra qu’envenimer les choses, pourtant Lyra rester persuadée qu’en coupant le contact avec sa fille, elle a trouvé l’unique moyen de la protéger.

« Alors, tu as quelqu’un pour le bal ? » La jeune femme haussa les épaules comme toute réponse avant de fixer subitement ses pieds. « Oui, j’ai quelqu’un et toi ? » Elle n’avait personne, mais Joshua était son meilleur ami depuis leur première rentrée. Ils s’étaient rencontrés dans le Poudlard-express et même s’ils n’étaient pas dans la même maison, cette amitié rapidement tissée était restée et s’était renforcée au fil des années. Elle n’avait pas envie de montrer à son meilleur ami qu’elle était une pauvre fille incapable de se trouver un cavalier pour un bal, il allait encore se foutre de sa gueule sinon. « Ouais, j’ai quelqu’un, bien-sûr. » Elle releva la tête. Lui adressant un léger sourire. Bien-sûr sonnait faux dans cette phrase. Ils n’étaient que deux imbéciles incapables d’admettre qu’ils étaient seuls et surtout incapables de faire le premier pas l’un vers l’autre, alors qu’autour d’eux, tout le monde voyait qu’ils étaient plus que des amis, tout le monde le savait, sauf eux deux. « Bha c’est cool alors. » Elle pinça légèrement les lèvres tout en haussant les épaules. Elle avait plutôt intérêt de se trouver un cavalier et vite, le bal approchait à grand pas et elle était toujours toute seule, elle avait beau prétendre le contraire, c’était un fait, elle était seule. « Ouais c’est cool. Bon, je dois y aller, j’ai cours de métamorphose, Mcgonagall va encore râler si j’arrive en retard. » Elle lui souris avant de descendre d’un bond du muret sur lequel elle était installée. « Ouaip. Moi aussi j’ai cours. On se voit plus tard ? » Il acquiesça avant de se diriger vers la salle de métamorphose. Elle soupira le regardant s’éloigner. Il était bien le seul avec qui elle avait envie d’aller à se fichu bal, enfin, elle était trop fière pour l’admettre.

« Hester ! » Elle sentit quelqu’un s’emparer de son poignet, elle se laissa faire, laissant en plan son cavalier pour venir se cacher derrière une colonne avec la personne qui venait de s’emparer de son poignet. « Joshua ? Qu’est-ce qui te prend ? » Elle arqua un sourcil, surprise de s’être faite écartée du bal par son meilleur ami. Il prit le temps de la regarder de la tête aux pieds avec soin, ce qui avait quelque chose de vraiment gênant. « T’es vraiment pas mal ce soir. » Vraiment pas mal ? V’la le compliment, après tous les efforts qu’elle avait fait ce soir, elle aurait mérité mieux. Elle soupira, il ne savait définitivement pas s’adresser aux filles celui là, enfin, relever était inutile, elle le connaissait, si elle commençait à lui faire un reproche il allait lui en faire aussi, pour rire bien sûr, mais en général il avait le dernier mot et elle détestait ça. « Toi non plus. » Elle croisa les bras sur sa poitrine, observant le jeune homme de la même façon qu’il l’avait fait avec elle. « Ton cavalier à l’air d’un gros nase. » Elle ouvrit la bouche l’air choqué avant de lui coller une tape sur l’épaule. « Ta cavalière à l’air d’une grosse pouf. » Il rigola légèrement. « Elle n’a pas juste l’air crois moi. » Elle se mit à rire à son tour. Décidément, ils étaient mal accompagnés ce soir. « Le mien non plus, il n’a pas juste l’air d’être un gros nase. » Elle laissa échapper un soupire las. Il fallait bien l’admettre, son cavalier était très lourd, en même temps, c’était bien fait pour elle, si elle s’y était prise plus tôt, elle aurait pu trouver mieux. « J’ai pas demandé à la bonne personne de m’accompagner, c’est un fait. » Elle arqua un sourcil. « Ha oui ? » Il lui adressa un sourire avant de se pencher vers elle et de déposer un long baiser sur ses lèvres. Finalement le bal de noël qui avait très mal commencé pour eux semblait s’arranger à la perfection. Ce baiser marqua le début de leur couple pour la fin de l’année celle qui suivit.

« Joshua ? » Il l’ignora, serrant la mâchoire et les poings, il feinta de ne pas l’avoir entendue, continuant sa route. Il ne fallait pas qu’elle s’approche de lui, pas cette année. Pas avec son père qui trainait dans les couloirs. Elle n’était pas du genre à abandonner, il le savait, si bien qu’il ne fut pas surpris de sentir sa main attraper la sienne. Il ne pouvait pas la laisser faire. Il la repoussa brutalement contre le mur. « lâche moi Steadworthy ! » Elle fronça les sourcil, dans l’incompréhension la plus totale déjà, il l’appelait par son nom de famille et en plus il l’a repoussait. Aux dernières nouvelles, ils étaient encore ensemble pourtant. « Qu’est-ce qui te prend ? » Il l’observa quelques secondes, tentant de rester le plus stoïque possible. « Toi et moi c’est fini, on n’est pas du même monde. » Cette réplique sonnait définitivement faux dans sa bouche pourtant elle était prononcée avec tout le sérieux du monde. Il était bon comédien, difficile de voir qu’il ne pensait pas ce qu’il disait, difficile de discerner cette lueur dans ses yeux qui prouvait que ses paroles lui faisaient du mal à lui-même. « Qu’est-ce que … » Il haussa les épaules avant d’enfouir ses mains dans ses poches. « fout moi la paix. » Il commença à s’éloigner pour ne pas rester à regarder les larmes perler sur ses joues sans rien pouvoir faire pour la rassurer. « Je ne te pensais pas comme ça ! Finalement tu n’es pas différents de ta famille de monstres ! » Si, il l’était. Mais il ne pouvait pas le montrer. Si son père apprenait qu’il était amoureux d’une sang-mêlé, une fille dont les parents étaient des nés-moldus qui appartenaient à l’ordre du phénix, il s’en prendrait à elle. Il le savait pertinemment. Torturer les élèves était au gout du jour dans cette nouvelle ère et il ne voulait pas qu’on lui fasse du mal. Il soupira avant de continuer son chemin, cette dernière phrase qu’elle avait prononcé avec tant de déception et de haine raisonnant encore dans ses pensées.

Elle s’état enfuit, tant bien que mal elle avait réussi à quitté le château de Poudlard ; elle n’avait même pas osé se retourné pour ne pas avoir à repenser à tout ce qu’elle laissait derrière elle. Elle n’avait pas eu le choix, elle n’avait pas envie de mourir contre les dalles glacée du bureau de Fleming. Elle n’avait dit au revoir à personne, elle n’avait rien expliqué à personne, elle était juste partie. Elle s’était bien vite retrouvée plongée dans la solitude, le froid et la peur. Elle avait beau être une jeune femme plutôt indépendante, elle n’aimait pas vraiment la solitude. Elle ne pouvait s’empêcher de repenser au château, à ses amis, à ses parents, à Joshua. Pour l’heur il ne restait plus qu’elle et elle ne savait définitivement pas comment agir. Elle n’avait jamais imaginé ce que pourrait être sa vie une fois qu’elle se lancerait dans la folie de la fuite. Elle avait pourtant souvent songé à s’enfuir, mais jamais elle ne l’avait fait tout comme jamais elle n’avait planifié ce qu’il faudrait qu’elle fasse une fois lâchée en liberté dans la nature. Elle n’était pas du genre à laisser des choses au hasard et pourtant, toute sa fuite reposait dessus. Elle ne savait pas où aller, le monde était grand et vaste, elle n’y connaissait rien, elle ne savait même pas où diable pouvaient être ses parents. Mais elle n’avait pas le choix ; elle était désormais lancée dans le cours des grands, alors prête ou pas, elle devait agir au mieux pour protéger sa propre vie. Elle n’avait certainement pas survécu aux tortures de Fleming, et des autres professeurs – si tant est qu’on puisse véritablement qualifier ces monstres de professeurs – pour mourir dans les bois comme une imbécile. Non, elle le savait, elle trouverait un moyen de survivre à tout ça. Tant bien que mal, elle allait s’en sortir et quand enfin, cette guerre prendrait fin, elle pourrait retrouver ses proches et vivre heureuse, avec cette vie parfaite, qui souvent se dessinait sous ses paupières quand elle fermait les yeux et qu’elle tombait de fatigue. Il n’était pas encore trop tard, les choses allaient s’améliorer. Le monde allait redevenir celui qu’elle avait connu avant la chute du ministère ; Harry Potter et l’ordre du phénix allaient remporter cette maudite guerre. Elle en était persuadée et son plus gros défaut, c’était sans doute d’être incapable d’admettre que les choses puissent se dérouler d’une autre façon que celle qu’elle s’imaginait. Envers et contre tout, elle y croyait, elle avait raison, Lord Voldemort finirait par perdre.

Elle avait l’impression qu’il ne restait plus que des cendres du monde qu’elle avait connu. C’était une ère nouvelle qui se dessinait. Une ère qu’elle aurait voulu ne jamais connaitre. Elle était là, dans le ferry qui s’éloignait vers la France, elle fixait l’horizon avec mélancolie. Elle quittait son pays natal, il le fallait, les erreurs qu’elle avait commises l’obligeait à quitter son pays. Elle n’avait jamais revu ses parents, elle avait sûrement fini par admettre qu’eux aussi ils étaient morts. Tout comme n’était Selwyn à présent. Il avait été un ami fidèle, un collègue efficace, une personne qui l’avait toujours comprise. Elle l’avait rencontré quand elle était entrée à la gazette du sorcier. Il l’avait aidé à publié des articles incitant à la rébellion, tous les deux, ils croyaient encore que les choses n’étaient pas perdue, ils avaient voulu continuer à se battre. Il ne faut jamais baisser les bras, c’était lui qui disait ça. Elle l’avait cru, elle avait cru en ses paroles, comme uns gamine pouvait croire les mots de ses parents. Mais il avait eu tord. Sans doute qu’il y avait un moment où il fallait apprendre à vraiment baisser les bras. Ce moment où on réalise que, qu’importe notre motivation, qu’importe la force que l’on donne pour accomplir une tâche, elle était ratée d’avance. Elle s’était battue, elle avait tout donné, mais maintenant, il ne lui restait plus assez de force pour continuer ce combat perdu d’avance. La seule chose qui lui restait encore, c’était sa vie et elle n’était pas prête à la perdre pour rien. Selwyn était mort en vain, bientôt, plus personne ne se souviendrait du garçon courageux qui avait osé se dresser contre un régime auquel il ne voulait pas se soumettre, un régime injuste. Elle, elle se souviendrait de lui, où qu’elle aille, qu’importe la façon dont elle devrait finir sa vie, jamais elle ne l’oublierait. C’était tout ce qu’elle pouvait faire aujourd’hui, le souvenir, c’était tout ce qui lui restait, c’était tout ce à quoi elle voulait s’accrocher à présent. Les souvenirs d’un homme plein de courage, ceux d’une vie meilleure, ceux d’un rêve qu’elle avait pu avoir mais qui ne se réaliserait jamais. Des souvenirs, elle en avait plein la tête et elle avait la sensation, qu’à jamais, ils seront ce qu’il y aurait de meilleurs dans sa vie, de simples souvenirs appartenant à un passé définitivement révolu.