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 it's gonna hurt because it matters ◮ pv lyra

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MessageSujet: it's gonna hurt because it matters ◮ pv lyra   it's gonna hurt because it matters ◮ pv lyra Icon_minitimeSam 19 Jan - 23:16

it's gonna hurt because it matters ◮ pv lyra Tumblr_lkrq7looLH1qjf092o1_500

Maybe there's something you're afraid to say
or someone you're afraid to love, or somewhere you're afraid to go.
It's gonna hurt. It's gonna hurt because it matters.



Ses yeux souriaient au gris de l'asphalte qui se découpait au-dessous des marronniers sur le fond du ciel anglais, ce ciel de bon ton, avec ces nuages bien rangés et ses teintes bleu pâle qui lui faisaient penser aux robes de ces petites filles, sans trace de personnalité ou d'imagination: un ciel qui paraissait habillé par le couturier de la famille royale, strictement neutre et comme il faut.

Il avait toujours trouvé que le ciel anglais était un pisse-froid. On ne lui imaginait aucun émoi secret, aucune colère, aucun élan ; même au plus fort des averses, il manquait de drame; ses plus violents orages se bornaient à arroser le gazon; ses foudres savaient tomber loin des enfants et éviter les chemins fréquentés; il n'était vraiment lui-même que dans la petite pluie fine et régulière, dans la monotonie des brumes discrètes et distinguées; c'était un ciel de parapluie, qui avait des manières, et l'on sentait bien que lorsqu'il se permettait quelque éclat, c'était seulement parce qu'il y avait partout des paratonnerres. Mais tout ce qu'il demandait encore au ciel, c'était de prêter son fond serein aux sombres bâtiments du dehors, pour qu'il put rester ainsi des heures à sa fenêtre à regarder, à se souvenir, à rêver.

Derrière les rideaux, il regardait tomber lentement sur la terre meuble les quelques preuves d’une existence par-delà les nuages. Celui qui passait au-dessus de la ville, large et menaçant, noir comme une pupille, glissa sur la capitale anglaise son voile d’obscurité. Les parapluies avaient ouverts leurs griffes métalliques, étirant le noir du ciel jusque dans les rues et sur les pavés. Plus loin dans le parc, au-delà de toute agitation, les fontaines se remplissaient lentement, les bancs gagnaient en contraste, fonçaient, l’eau dans les gouttières tombait en fine gouttelettes sur le sol. A la vie qui s’animait au ralenti devant ses yeux, l’homme n’y répondit que par un vague mouvement du regard, qui s’étiola avec la pluie, le laissant suivre les longs bas-reliefs des bâtiments jusqu’à gagner les toits gris des immeubles.

Il pleuvait sur Londres.

Dans le café, quelques habitués laissaient fumer leur thé d'un regard jeté à la volée offert au monde extérieur: il y avait quelque chose, dans ces lieux, qui faisait naître un microsystème très particulier. Comme toujours, la salle était relativement silencieuse, et la voix profonde d'Otis Redding lui donnait des allures de fin du monde comique. I'm just sittin' on the dock of the bay. Wastin' time. Les crooners étaient ainsi réunis, et en ce début de soirée, on chantait l'air d'un temps révolu depuis des années. Les odeurs de café et de thé se mêlaient à celle des vieux livres perchés sur les bibliothèques avoisinantes, cet alphabétique de la culture qui prenait l'eau et à la lumière, et dans la pénombre de quelques endroits mal éclairés, on pouvait les entendre gémir de mécontentement. Au mur, Sinatra, Joplin et Callaway jetaient leurs yeux brillants sur les consommateurs indifférents, et dans un grognement général de mécontentement, Leo les recouvrit d'un regard bienveillant.

Il essuyait calmement tasses et cuillères, récurant les fonds de verre et ajustant la couleur des ustensiles. Les jours passaient et se ressemblaient tous, et à part la pluie, rien de nouveau n'était tombé ces derniers temps. L'Ordre avait juger plus utile et prudent de sécuriser l'endroit en le désertant de ses habituels visiteurs impromptus pour quelques semaines, dans la crainte que la couverture ne tombe et que des vies soient inutilement mises en danger. Ils avaient préférés envoyer tout ce qui pouvait être sauvé dans les camps prévus à cet effet, mais Leo avait un doute quant à la sureté des lieux, et même s'il savait pertinemment qu'il ne pouvait accueillir tout le monde, il en ressentait une profonde colère. Une colère qui prenait ses racines même dans l'impuissance et la tristesse, qui dévalait celle des regrets sans s'arrêter par la méprise et repartait aussitôt en direction du malheur. Une colère qui ne cesserait jamais, profonde et ancrée, qui avait le goût des fins de film raté et surtout celle des larmes non prévues au programme.

La vérité, c'est qu'il s'ennuyait. La vérité c'est qu'il tournait en rond comme un rat mort, et que cette perpétuelle inaction cérébrale le forçait à considérer ce qui aurait plutôt du rester profondément enfouis dans sa mémoire.

Il pensait à Leah, à la douceur de son regard, la courbe parfaite de ses lèvres. Leah qui riait, Leah qui pleurait. Il pensait à la grâce de ses épaules sous le tissu tendre du châle, l'aberration de la longueur de ses jambes, la perfection de son port de tête. Il pensait à cette manière qu'elle avait toujours eu de glisser sa main dans sa nuque pour le rassurer; et maintenant que la sienne venait butter contre l'os central, il n'y ressentit que le froid perfide et la menace de l'absence. These arms of mine, they are wanting, wanting to hold you. Leah avait glissé ses bras autour de son torse, appuyé doucement sa tête contre sa cage thoracique. La lenteur du slow contre la témérité de l'étreinte. These arms of mine, they are burning, burning from wanting you. Dans le fond sonore de la pièce tamisée, Otis entonnait son nouvel air. Et il y pensait, il y pensait tellement fort. Tellement fort qu'il en oublia un moment ce qui se passait, ce qui se passa. Le froid lui emplit le cœur mais ses épaules se mirent à trembler. Et au milieu des bouteilles de laits, des sachets de thé et de la vaisselle propre, il agonisa. Lentement.

Au son de la décadente musique du soul-man il manqua de s'engager plus sérieusement dans cette voie, lorsqu'un fracas de porte lui parvint distinctement, brisant le cauchemar autour de lui. Leo sortit de sa torpeur si brutalement, qu'il manqua d'en échapper un verre. Son regard se dirigea tout droit vers l'entrée, et entre les épaisses mèches mouillées tombant brutalement sur les épaules de la jeune femme plantée sur le seuil, il crut discerner un visage connu. Dans son lecteur, le vinyle se mit à crachoter avant de s'arrêter brutalement.
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MessageSujet: Re: it's gonna hurt because it matters ◮ pv lyra   it's gonna hurt because it matters ◮ pv lyra Icon_minitimeMar 22 Jan - 11:55

“ it's gonna hurt because it matters ”
leo johnson & lyra-ruth pendleton
Le monde avait changé. Ce monde auquel elle appartenait sans vraiment en faire partie, ce monde qu’elle observait toujours de loin, l’enviant de tout son être. Elle était née dans une famille de sorciers de sang purs particulièrement réputée et elle se retrouvait à être une cracmolle. Une ratée aux yeux de ses parents. Elle n'avait pas demandé à être ainsi, bien au contraire, elle aurait tout donné pour avoir la chance d'être plus comme les autres membres de sa famille, même si, finalement leur ressembler n'était pas forcément une bonne chose. Disons qu'elle aurait voulu avoir leur magie, mais pas leur façon de voir les choses. Si ça avait été le cas, elle n'en serait pas là aujourd'hui. Complètement perdue. Elle ne savait plus quoi faire pour sa propre survie. Le plus simple, c’était de fuir, c’était ce qu’on lui avait conseillé, voir même plutôt ordonné de faire. Pourtant elle était encore là, fidèle à son poste à pré-au-lard. Elle avait sans doute trop de fierté pour simplement s’enfuir alors qu’au fond, elle ne voyait pas le pourquoi du comment de ce qui était en train de se passer, cette guerre dans laquelle elle n’était pas en mesure de se défendre. Sauf peut-être les soirs de pleine lune, mais les mangemorts n’attaquaient pas que ces soirs là, malheureusement. De plus, il y avait ce Daley qui en savait bien trop sur elle. Pré-au-lard était définitivement l’endroit le plus risqué dans lequel elle pouvait être aujourd’hui, en plus, les affaires étaient loin d’être bonnes. Sans doute que le café finirait par fermer, comme la plupart des autres enseignes de la ville, les gens préférant de loin rester enfermé chez eux. Quelque chose que Lyra elle, semblait bien incapable de faire. Elle n’aimait pas rester à rien faire en attendant que les choses se passent, ça n’avait jamais été son truc. Cependant, aujourd’hui, elle était bien inutile. Dans cette guerre, elle ne servait à rien. Elle n’était qu’une victime en plus, une simple cracmolle qui ne méritait pas d’autre sort que la mort. Sans doute que sa sœur se ferait un plaisir de la tuer, pour se venger d’une erreur qu’elle n’avait de toute évidence jamais voulu commettre. Forcément, elle n’avait jamais eu envie que leurs parents décident de fiancer sa sœur avec son petit ami à elle, penser le contraire était absurde. Ceci dit, elle n’avait pas l’intention de contredire sa sœur, face à elle, elle ne faisait pas le poids, c’était un fait.

Voilà un moment qu’elle faisait les cent pas dans la petite maison qu’elle occupait à pré-au-lard. Pensant le pour et le contre d’une véritable fuite. S’installer à Londres, reprendre une vie de moldue comme elle l’avait fait pendant toute son adolescence. Elle en était capable, elle savait se fondre avec aisance dans la foule des moldus, comme dans celle des sorciers. Changer de mode de vie n’était donc pas un problème pour elle, elle saurait s’adapter. À part les soirs de pleine lune, bien entendu, mais à ce niveau là, elle maitrisait plus ou moins la situation. Son problème se résumait plus à ravaler sa fierté pour tracer un trait sur la vie qu’elle s’était construite ici. Elle avait des amis, même si la plupart d’entre eux n’étaient pas très présent ces derniers temps. Elle le comprenait bien entendu. Les trois balais était un café qui avait l’habitude de recevoir tout un tas de personnes autrefois, des habitués qu’elle avait appris à connaitre et à apprécier, mais aujourd’hui, ils ne venaient plus, c’était les mangemorts et les rafleurs qui avaient élus domicile par ici, faisant fuir tout ces qui ne voulaient pas risquer leur vie simplement parce qu’ils auraient regardé de travers l’un des soldat su seigneur des ténèbres. L’ambiance était vraiment désagréable depuis que le ministère de la agie était tombé. Elle ne pensait plus non plus qu’elle reverrait son petit ami, ex-petit ami, elle n’en savait rien, avant un long moment, alors au final, rien ne la retenait dans ce village, si ce n’est une fierté à laquelle elle ne faisait que trop s’accrocher. À quoi bon ? Une fois morte, elle n’aurait plus rien à quoi s’accrocher. Il était sans doute plus sage de ravaler sa fierté pour survivre. Elle laissa échapper un long soupire avant de se laisser tomber quelques minutes dans le canapé et de regardé avec mélancolie chaque recoin de la pièce. Elle allait partir.

Elle enfila rapidement des vêtements qui l’aiderait à se fondre dans la masse des moldus, elle emporta avec elle quelques affaires, puis à l’aide de poudre de cheminette, elle se retrouva dans une maison abandonnée, dans un coin perdu et peu fréquenté de la ville de Londres. Une maison qu’elle connaissait bien, puisqu’elle s’était elle-même enchainée plusieurs fois enchainée dans sa cave lors de ses transformation en loup-garou. Elle quitta rapidement les lieux et fut contrainte à marcher sous le pluie pendant un certain temps avant de rejoindre le centre ville de Londres. Elle savait exactement où elle allait. Elle n’en avait pas été sûre au début, au contraire, au moment où elle avait pris la décision de quitter son ancienne vie, elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle allait faire et pourtant, alors qu’elle marchait sous la pluie glaciale d’hiver, l’idée lui était venue comme une évidence. Il fallait qu’elle rejoigne la seule personne qu’elle connaissait ici qui comprendrait à la perfection sa situation. Leo Jonhson. Il était comme elle, un cracmol. Lui, il tenait un café dans le centre de Londres. Un café moldu qu’elle avait longtemps fréquenté avant même de connaitre les origines du jeune homme et pour cause, The smoking dog, c’était le paradis des pancakes. Jamais elle n’en avait mangé d’aussi bons que là-bas. Elle se surpris elle-même à repenser au délicieux gouts de pancakes alors même qu’elle urait du être morte d’inquiétude quant à son propre avenir. La pluie devait sans aucun doute entacher considérablement ses pensées. Ou peut-être était-ce juste plus simple de s’accroché à quelque chose de normal et d’appréciable comme des pancakes plutôt que de s’enfoncer dans de sombres pensées sur cette fichue guerre et ses conséquences. Elle était trempée jusqu’aux os quand elle pénétra enfin dans le fameux café. Elle se dirigea rapidement vers le comptoir pour y rejoindre son ami. « Bonjour Leo. » Elle s’installa sur le premier tabouret à disposition comme l’aurait fait n’importe quelle autre cliente du bar. Elle jeta un rapide coup d’œil sur les clients présent dans le bar. Ils étaient plus nombreux que ceux des trois balais. « Les affaires ont l’air meilleures pour toi que pour moi. » Forcément, ici c’était de moldus qui venaient, pas des sorciers apeuré par une guerre qui n’avait déjà fait que trop de ravages. « En même temps, ce café est sans doute le meilleur endroit pour échapper à cette maudite pluie. » En effet, le café de Leo, était à ses yeux, le meilleur café de Londres et pourtant, dans une ville comme celle-ci, la concurrence n’était pas rare. Elle avait fréquenté cet endroit presque des milliers de fois dans sa vie et elle ne s’en lassait pas, sans doute qu’aujourd’hui, alors que la guerre battait son plein, elle avait jugé que ce lieu était le plus rassurant et le plus familier qu’elle connaisse alors même qu’elle avait quitté Londres depuis quelques années déjà.
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