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 (bb.) “ all i want, all i have.

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Melian Greengrass
Melian Greengrass
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : MARY-W. +marie.
≡ hiboux envoyés : 4326
≡ date d'arrivée : 03/03/2013
≡ tes points : 150 points.
≡ ta disponibilité rp : 1/3 pris.
≡ ton avatar : eleanor tomlinson.
≡ tes crédits : @wildworld (avatar), tumblr (gifs).
(bb.) “ all i want, all i have. Tumblr_nr2xocOQPr1qf34gmo4_250
≡ âge du perso : vingt-six ans.
≡ amoureusement : mariée, techniquement, même si elle ne semble plus en porter le nom.
≡ son emploi : auparavant, elle travaillait à la ménagerie magique, désormais, elle est une fugitive.
≡ statut de sang : c'est une sorcière de sang-pur, d'ces sang-pur qu'on estime traitres pour ne pas se croire au-dessus des autres.
≡ sa maison : elle était chez les gryffondor; elle n'a pourtant jamais cru en son courage.
≡ sa baguette : baguette en bois de cyprès, avec une plume de phénix pour cœur, elle est spécialisée en métamorphose, et mesure approximativement vingt-sept centimètres.
≡ son patronus : il prenait la forme d'un geai, mais désormais elle ne peut plus en produire. rien d'autre qu'un vague amas argenté.
≡ son amortencia : la potion a toujours eu la senteur du grand air, un parfum d'ébène au creux de ses cheveux et du vieux bois.
MessageSujet: (bb.) “ all i want, all i have.   (bb.) “ all i want, all i have. Icon_minitimeVen 11 Oct - 18:28





blodwyn brownstein.
if we die, we die. but first, we'll live.


NOM : brownstein, nom de famille moldu, dont elle est fière cependant, il n'est en effet pas celui du père qui l'a abandonnée, mais de la mère et des grands-parents qui ont voué leur vie à elle. PRÉNOM(S) : blodwyn est le seul prénom que lui a donné sa mère : d'origine irlandaise, celui-ci signifie "fleur blanche". ÂGE : elle a eu vingt-quatre ans à la fin du printemps, peu après la victoire de lord voldemort. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : blodwyn est née le 16 mai, à dublin, en irlande. STATUT DU SANG : à une époque, on avait la décence de juste l'appeler "née-moldue", aujourd'hui blodwyn est une officielle "sang-de-bourbe" et chassée du monde auquel elle appartenait pour cela. EMPLOI : pendant toutes les années de sa scolarité, la jeune étudiante qu'elle était s'est préparée à devenir guérisseuse à sainte-mangouste, l'hôpital sorcier de londres, mais on l'a désormais défaite de cette fonction. blodwyn essaye donc de devenir infirmière du côté moldu, en apprenant dans une université où elle a bien du mal à s'adapter, elle est simplement vendeuse dans une librairie moldue des beaux quartiers de londres, pour le moment. NIVEAU D’ÉTUDES : à poudlard, blodwyn faisait partie de la maison des serdaigle, un endroit qui lui convenait parfaitement, tout comme le calme de l'école magique. elle avait ainsi obtenu au cours de ses études 7 de ses BUSES et 8 de ses ASPICS. LIEU DE VIE : elle vit aujourd'hui à londres, du côté moldu, ce qui semble rendre son début de grossesse très difficile (à cause des détraqueurs, sans doute), mais elle n'a pas la force de rentrer chez elle, à dublin, pour affronter sa solitude et les échecs qui se sont récemment succédé dans sa vie.  BAGUETTE : blodwyn n'a plus de baguette à l'heure actuelle, elle l'a rendue au ministère de la magie qui, à ce qu'elle sait, s'est chargé de la détruire. parfois, son orgueil lui hurle qu'elle n'en a cure, que ce monde qui l'a rejeté de but en blanc n'a qu'à vivre dans ses problèmes et sans elle, mais il est clair que les guerres du monde magique empiètent largement sur le monde des moldus à présent. GROUPE : blodwyn est une "lost soul", une des sorciers bannis du monde magique à cause de leur ascendance. CÉLÉBRITÉ : rose leslie. CRÉDITS : TUMBLR.


I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ? Blodwyn n'a plus sa place dans le monde de la magie : on l'en a éjectée, recrachée comme si elle n'était qu'une moins que rien. Désormais, l'orgueil de la jeune femme lui hurle qu'elle est mieux ainsi, et que sa vie peut être plus prometteuse dans le monde auquel sa famille a toujours appartenu. Le monde que son fiancé à repoussé de but en blanc, la quittant du jour au lendemain pour des prétextes tous les moins acceptables les uns que les autres. En définitive, bien des éléments se sont succédés récemment dans la vie de Blodwyn, assez pour faire en sorte qu'elle n'ait plus envie, aujourd'hui, d'avoir un quelconque lien avec le monde magique, si ce n'est à travers des quelques gouttes de sang rare qui coulent dans les veines du bébé qui grandit en elle, survivance de ce qui avait été, ce qui n'est plus, un enfant qu'elle compte bien protéger par-dessus tout.

II. TOUT-A-SAVOIR : appelez ça le résultat des sautes d'hormones, mais blodwyn a tendance à rapidement s'enflammer ces derniers temps, ce qui, sans baguette, la ramène des années auparavant lorsque, enfant, elle créait des phénomènes dont elle ne comprenait pas vraiment l'origine. colérique, impulsive, blodwyn jure comme un charretier à présent, et ne mâche pas ses mots selon les circonstances. quand bien même elle est originaire de ce monde et en connaît tous les fonctionnements, blodwyn trouve la médecine moldue très attardée, il lui arrive donc, ces derniers temps particulièrement, de jouer avec le feu et d'utiliser ses anciens manuels de potions pour créer des potions et ainsi guérir certaines personnes, elle présente ça à ses patients comme "une façon homéopathique" de soigner. rancunière, blodwyn n'a jamais été le genre de femme à pardonner facilement, elle garde pour le monde magique une profonde haine à présent, c'est après tout à cause de celui-ci qu'elle a vécu les principales mésaventures de sa vie. de mauvaise foi, elle compte également son histoire avec eamonn parmi ses mésaventures, et, sous le coup de la colère lors des premiers jours après le départ d'eamonn, elle a vendu la bague de fiançailles qu'il lui avait donnée. à présent, elle est totalement perdue, il lui arrive de regretter son geste, mais s'accrocher au passé semble être une faiblesse qu'elle n'est plus apte à faire. depuis la perte d'alice, sa meilleure amie, blodwyn a tendance à peu se confier, elle se contente de faire une moue et de dire "tout va bien" à n'importe qui viendrait le lui demander, à vrai dire, personne ne semble être une oreille aussi attentive qu'alice l'était, à l'avis de blodwyn. dans la solitude nouvelle de sa vie, blodwyn s'accroche précieusement au bébé qui grandit au creux de ses entrailles, elle tient un carnet tous les jours, dans lequel elle note des prénoms pour son futur bébé, sans pour autant encore connaître le sexe de celui-ci. malgré tout, elle n'arrive pas encore à se projeter mère, encore moins mère célibataire, il semble que le schéma de vie de sa mère se répète, ainsi, elle a déjà osé appeler sa mère pour lui annoncer sa récente séparation d'avec eamonn, et lui demander de nombreux conseils, c'est sa mère qui la soutient plus que tout désormais. malgré ses origines et les visites constantes qu'elle a toujours prêté au monde de la magie, blodwyn découvre de plus en plus chaque jour au combien elle est, elle-même décalée par rapport au monde moldu : elle s'adapte malgré tout, parce que c'est ici chez elle désormais, et qu'elle sait qu'elle pourrait s'y plaire, quand bien même eamonn n'a pas voulu y croire, lui. depuis la fin de la guerre, blodwyn a perdu contact avec nombre des gens qu'elle avait connus jusque-là, que ce soit son fiancé, ou même elwood, qui l'a pourtant bien aidée il y a de cela quelques temps : elle regrette parfois ses visites quand elle vivait, fugitive, chez lui, mais c'est pour le mieux comme ça. blodwyn s'est découvert une passion pour le cinéma moldu, elle n'en avait jamais particulièrement regardé pendant sa scolarité à poudlard ou même après, trop prise dans un monde qui allait à mille à l'heure, mais généralement maintenant, elle va au moins une fois par semaine au cinéma, seule, évidemment. blodwyn vit aujourd'hui dans un quartier modeste de londres, toutes les nouvelles rapportées par le journal télévisé ou papier du monde moldu la désole, mais elle se console en se disant que sans baguette magique, elle ne peut pas faire grand chose de toute manière. quitte à tomber dans les clichés, blodwyn a lu déjà des livres sur la grossesse, elle prend un soin particulier à montrer son affection au bébé qui grossit dans son ventre, lui parlant souvent, et adoptant des techniques de détente décrites dans les livres : comme une femme moldue normale, elle suit avec attention sa grossesse, qui s'annonce comme compliquée, à croire que la guerre et toutes les péripéties de la vie de blodwyn ont fini par empiéter sur sa santé.



TON PETIT PSEUDO+PRÉNOM : MARY-W. +marie. TON ÂGE : vingt-et un ans, still, toujours, je vieillis un peu plus chaque jour cependant. PAYS : réfléchis tu le sais. TU AS TROUVÉ PI PAR : arrête de poser cette question. TON AVIS SUR PI : mais tais-toi. UN DERNIER MOT : j'en ai marre de remplir cette partie sérieux (a).


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Dernière édition par Blodwyn Brownstein le Dim 13 Oct - 16:44, édité 5 fois
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≡ âge du perso : vingt-six ans.
≡ amoureusement : mariée, techniquement, même si elle ne semble plus en porter le nom.
≡ son emploi : auparavant, elle travaillait à la ménagerie magique, désormais, elle est une fugitive.
≡ statut de sang : c'est une sorcière de sang-pur, d'ces sang-pur qu'on estime traitres pour ne pas se croire au-dessus des autres.
≡ sa maison : elle était chez les gryffondor; elle n'a pourtant jamais cru en son courage.
≡ sa baguette : baguette en bois de cyprès, avec une plume de phénix pour cœur, elle est spécialisée en métamorphose, et mesure approximativement vingt-sept centimètres.
≡ son patronus : il prenait la forme d'un geai, mais désormais elle ne peut plus en produire. rien d'autre qu'un vague amas argenté.
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MessageSujet: Re: (bb.) “ all i want, all i have.   (bb.) “ all i want, all i have. Icon_minitimeVen 11 Oct - 18:30





prologue.
it's love that makes the world goes 'round.

Ils n’étaient que des souffles, perçant le voile de la nuit en de vagues sifflements semblables à ceux du vent, s’écrasant avec froideur sur les carreaux de la maison lors des jours d’hiver. En bas, la lumière de la cuisine était encore allumée, et inlassablement, les azurs de Blodwyn restaient accrochés à cette petite lueur, filtrant à travers la porte entrouverte de sa chambre. Les sifflements s’enchaînaient de plus belle, se répondant l’un à l’autre comme deux serpents communiquant dans leur langue bien à eux. L’enfant serra les dents à cette pensée, remontant sa couverture jusque sous son menton. Elle n’aimait pas les serpents, tout autant qu’elle se sentait grisée, terrifiée par les messes basses qui vrillaient l’air tendu de la maisonnée. Silencieusement, dans ces pas feutrés d’une enfant innocente, la petite rousse glissa hors de son lit, mi-courbée, ses lèvres closes pour ne pas que sa respiration se fasse trop bruyante, elle s’aventura sur le pallier, en haut des escaliers. A quelques mètres de ceux-ci, une porte ouverte menait sur la petite cuisine de la maison de ses grands-parents. Au cœur de cette petite pièce, l’agitation semblait palpable : au faisceau de lumière filtrant là-bas, elle voyait deux ombres s’agiter. Un sanglot lui parvint, elle sentit un pincement écorcher son petit cœur ; mais elle ne bougea pas. « Esther, c’est complètement fou ! » Elle entendit une supplication de sa grand-mère, qui ordonnait à tous les deux de baisser d’un ton, pour ne pas réveiller la petite ce qui, indéniablement, était déjà trop tard. « Je sais papa, tu aurais dû le voir, cet homme bizarre qui est venu devant notre porte ! Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Tu sais très bien que certaines choses sont restées inexpliquées pendant des lustres avec Blodwyn ! » « Ca n’a aucun sens, tu crois en les paroles d’un fou qui te dit que ta fille est une sorcière ? » C’était donc à propos de ça qu’ils se disputaient, la visite du professeur de Poudlard qui avait confié sa lettre d’admission à l’enfant qu’était encore Blodwyn. « Je ne sais pas quoi croire, si tu veux tout savoir ! Tu ne crois pas que je voudrais autre chose pour elle ? Qu’elle soit normale ? » Du haut de ses à peine onze ans, elle ne comprenait guère plus que ce qu’elle entendait – elle l’avait vue, pourtant briller au fond des yeux de sa mère, cette lueur à la fois terrifiée et inquiète lorsque le rideau avait été levé sur la particularité qui coulait dans les veines de l’enfant qu’elle était. « J’en étais sûr que ce type était louche, tu n’aurais jamais dû t’enticher de lui ! D’abord il te met enceinte et maintenant ça ?! » « Ne parle pas de lui. » La discussion – aussi houleuse avait-elle été jusque-là – prenait des tournures de dispute, et l’enfant s’écarta aussi tôt du bord de l’escalier lorsqu’elle les vit sortir brusquement de la cuisine. Assise sur le sol, les genoux serrés contre elle, elle attendit, d’infinies secondes, son cœur battant à tout rompre dans ses tempes, incapable d’accrocher son attention à autre chose qu’à ces palpitations précipitées. Finalement, alors que le ton montait irrémédiablement, que les chuchotements étaient devenus des cris impossibles à maîtriser, Blodwyn se leva brusquement, faisant volte-face pour retourner dans la noirceur de sa chambre d’enfant, le claquement de sa porte ramenant tout le monde à la réalité.

Comme la première des idiotes, elle attendait, droite comme un I devant la salle commune des Poufsouffle. Là, seule, les mains jointes et un sourire béat au bord des lèvres. De nombreux élèves étant passés par là, la voyant les suivre du regard, parfois, et sourire de plus belle d’autres fois avaient eu le loisir de rire d’elle pour certains, ou d’être totalement interloqués par l’attitude qu’elle avait. Alice, elle attendait Alice. Celle-ci serait d’ailleurs surprise de la voir sourire de la sorte, alors que depuis des jours déjà, elle s’appliquait tout particulièrement à souligner au combien les jours pouvaient être longs et mornes à Poudlard. Mais cette fois, cette fois elle avait quelque chose à raconter – et c’était par Merlin, quelque chose d’important ! Non, de primordial. Mais Alice ne se montrait pas, abusant de l’excitation qui siégeait dans les entrailles de son amie : qu’importe, celle-ci n’était pas prête de tarir. Tôt le matin, Blodwyn était partie d’un pas léger à Pré-Au-Lard, seule et avec la ferme intention d’y retrouver Eamonn. Et de se contenter de passer la journée avec lui – même si ça devait revenir à squatter un magasin de farces et attrapes pendant des heures et des heures. Avec lui, le temps était toujours passé incroyablement vite et ce soir, elle aurait pu être dans une humeur encore plus morose, plus désespérée si seulement l’élément perturbateur clé de son existence, n’avait pas fait son apparition dans ce quotidien réglé comme du papier à musique. Leurs rendez-vous étaient nombreux, et à chaque fois qu’elle avait le loisir de quitter le château pour découvrir Pré-Au-Lard, c’était vers Eamonn que son chemin allait – inlassablement, comme une vieille habitude lui collant à la peau. Des fois, cependant, elle revenait de leurs tête à tête plus désespérée qu’à l’accoutumée, l’amère idée de devoir attendre encore avant de le revoir la taraudant : il était sans doute à chaque fois avec d’autres filles, pendant qu’elle, elle était là, comme une idiote à errer dans les couloirs du château. A Pré-Au-Lard, mine de rien, Blodwyn avait déjà eu l’occasion de voir plein de jolies filles hanter les rues et passer bien souvent par la boutique où travaillait le sorcier. Alors pour sûr, ça l’avait obsédée bien souvent, mais maintenant, ces questionnements semblaient loin, balayés par le sourire qui ne quittait pas son visage. Même l’attente insoutenable qu’elle affrontait à attendre Alice, debout, perchée sur ces chaussures qui commençaient à lui faire mal aux pieds, n’entamait en rien sa bonne humeur. Ils l’avaient fait. Ils avaient osé dépasser le stade des regards béats, des attentions subtiles et des échanges frivoles : il l’avait embrassée juste avant qu’elle ne retourne à Poudlard et elle conservait encore l’empreinte doucereuse des lèvres d’Eamonn contre les siennes. Ca la rendait si mélancolique, si nostalgique qu’elle en faisait n’importe quoi : comme attendre Alice devant sa salle commune, dans l’espoir de la voir pointer le bout de son nez. D’aussi loin qu’elles se connaissent, Blodwyn n’avait jamais fait quelque chose d’aussi stupide, elles se retrouvaient comme par magie à chaque fois, au détour des grands parcs et couloirs de Poudlard. Mais là, ça ne pouvait pas attendre le lendemain, ou même l’heure du dîner, ou le prochain cours qu’elles auraient en commun : non, elle voulait parler d’Eamonn à qui voudrait bien l’écouter, détailler encore et encore la douceur de ce baiser, les sentiments vertigineux qui semaient le trouble dans sa tête. Elle ne voulait plus attendre, et personne d’autre qu’Alice ne pourrait la comprendre totalement, ou se railler de son engouement bien à sa manière.

« Blodwyn, va-t-en ! » Elle entendait encore sa voix qui résonnait, perçant à travers le bouquant que faisait son cœur, battant la chamade contre sa poitrine ; son souffle précipité qui se brisait contre le nœud qui enserrait sa gorge. Un éclair rouge, une lame qui griffe sa joue, et la poigne d’Eamonn qui la repousse avec plus de force encore. Des éclats de voix, un boucan atroce qui la perd, la happe ; un cri proche d’elle, une baguette levée et le néant. Elle venait de transplaner, de se réveiller en sursaut, le cœur tordu par un tison qui venait de fracturer son poitrail de part en part. Le front couvert par la sueur, ses cheveux de feu collés contre sa peau, elle se recroquevilla contre elle-même, passant ses bras fins et diaphanes autour de ses jambes. Le visage coincé contre ses genoux, elle laissa échapper quelques sanglots à nouveau. C’était comme un rêve, que de ressentir la main doucereuse d’Alice caresser son épaule, longer le haut de son dos alors qu’elle l’enlaçait avec cette quiétude qu’était la sienne. Voilà quelques heures qu’elle était arrivée à Pré-Au-Lard, s’échouant contre le parquet froid du Troisième Œil, le désespoir lui faisant fléchir les jambes. Alice était là, encore pour elle, à souffler quelques mots au creux de son cou, contre son oreille tout en la serrant contre elle. Blodwyn, elle, ne savait pas comment son amie était capable d’agir ainsi, d’être aussi conciliante, aimable au milieu de ce monde pourri jusqu’à la moelle. Un monde qui n’avait plus aucune valeur, sans Eamonn. Comme une proie apeurée, un corps vidé de sa substance, la née-moldue s’accrocha de toute la force de ses doigts fins contre l’habit qu’Alice portait ; ses mains étaient encore sales, moites des derniers griefs qu’elle avait traversés. Seule, perdue dans cette forêt. Sans lui. Elle l’avait abandonné, elle ne savait même pas quelle pensée, quel réflexe meurtrier l’avait faite transplaner en l’abandonnant de la sorte à une mort certaine. C’était son fardeau, la croix qu’elle portait en secret, ces confidences qui ne parvenaient pas à glisser d’entre ses lèvres. Elle était trop lourde à porter, cependant, cette peine qui la rongeait ; les rafleurs cette nuit-là, auraient mieux fait de la tuer d’un simple coup de baguette – son agonie à présent s’annonçait plus insoutenable que tous les Doloris que le Mage Noir pourrait lancer. Sans Eamonn, sans personne, elle ne savait pas quoi faire, là, cette nuit, alors qu’elle avait enfin trouvé le sommeil pour quelques heures, elle s’accrochait simplement à un bout de tissu, une part de réalité dans le cauchemar qui gagnait sa vie. Alice. Est-ce qu’elle méritait vraiment son amitié ? Ce refuge qu’elle lui offrait, entre ces murs, entre ses bras ? Elle, elle avait abandonné Eamonn et la rongeait déjà le sentiment perfide qu’elle serait trop lâche pour agir comme son amie le faisait envers elle. Eamonn. Elle ne voulait plus. Elle ne voulait plus penser à lui ; c’était trop douloureux, trop insoutenable que de ne revoir de lui que la dernière image que son esprit avait imprimé, celle de cette silhouette qu’elle abandonnait sans vergogne, dans un réflexe de son esprit qui avait surgi d’elle ne savait où. Son fiancé, dont elle avait déserté l’existence en une fraction de seconde. Mort, il était mort. Et il lui semblait que c’était un crime que de vouloir le chasser de sa tête pour échapper à la peine.

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≡ son emploi : auparavant, elle travaillait à la ménagerie magique, désormais, elle est une fugitive.
≡ statut de sang : c'est une sorcière de sang-pur, d'ces sang-pur qu'on estime traitres pour ne pas se croire au-dessus des autres.
≡ sa maison : elle était chez les gryffondor; elle n'a pourtant jamais cru en son courage.
≡ sa baguette : baguette en bois de cyprès, avec une plume de phénix pour cœur, elle est spécialisée en métamorphose, et mesure approximativement vingt-sept centimètres.
≡ son patronus : il prenait la forme d'un geai, mais désormais elle ne peut plus en produire. rien d'autre qu'un vague amas argenté.
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MessageSujet: Re: (bb.) “ all i want, all i have.   (bb.) “ all i want, all i have. Icon_minitimeVen 11 Oct - 18:31





at crossing paths.
citation, quote, lyrics, paroles, une phrase.

Trois coups à la porte l’avaient sortie de sa torpeur, des cauchemars incessants qui se bousculaient devant les paupières de la jeune femme. A une époque, naïve et insouciante, elle aurait pu croire que rien ne lui avait fait plus mal que la mort d’Eamonn – prétendue, mort. Finalement, son fiancé lui-même, fameusement revenu d’entre les morts, avait fini par lui prouver le contraire. Chaque respiration douloureuse, les yeux embrumés de larmes, Blodwyn sentait inlassablement des relents de migraine lui frapper le front – depuis deux jours déjà, à chaque fois qu’elle tentait de fermer l’œil, lui revenaient en mémoire les dernières scènes cinglantes qui s’étaient jouées, ici-même, entre ces murs, entre Eamonn et elle. Il n’arrivait pas à s’adapter, ce n’était pas comme s’il avait vraiment essayé, avant de rejeter de but en blanc tout ce qu’elle était, tout ce qu’elle avait été, avant de le rencontrer. Pour lui, quelque part, elle avait été prête à accepter bien des choses, son humeur silencieuse à chaque fois qu’il ressassait la mort de la plus détestable de ses sœurs, celle-là même qui avait pris un malin plaisir à le torturer il n’y a pas si longtemps que ça – sentiment de culpabilité que Blodwyn n’avait jamais su comprendre, mais elle avait toujours essayé de taire ses doutes, et de tenir bon. Face à ça et au fossé qui la séparait progressivement d’Eamonn, ensemble, finalement, ils avaient tant traversé qu’ils lui avaient parus invincibles, indestructibles. Jusqu’à ce que… Jusqu’à ce que plus rien. Abandonnant ses  songes, Blodwyn venait de bondir du bord du canapé sur lequel elle était installée depuis des heures déjà, balayant sa chevelure flamboyante d’un geste de la main, effaçant les sillons de ses larmes en quelques mouvements de doigts, là même où un éclat d’argent attira son regard. Vivement, sans une once d’hésitation, elle ôta la bague, la laissant là, déposée dans le néant de l’inexistence, au milieu de ce qui n’était plus. Ouvrant la porte à la volée, la jeune femme serra étroitement ses bras autour des épaules de sa mère, qui referma son étreinte de cet amour qu’elle n’avait plus connu depuis des lustres déjà. Chaque nouvelle journée défilant, Blodwyn avait pensé à sa mère, à ce qui pouvait lui arriver – le simple fait qu’elle ait survécu à la guerre était un miracle, un miracle essentiel à la survie de la jeune Brownstein, plus seule que jamais, à l’heure actuelle.

« Eh bah, c’est pas de la camelote si vous voulez mon avis… » Exaspérée, Blodwyn leva les yeux au ciel, ravalant difficilement le soupir qui menaçait de passer ses lèvres. Elle n’en avait vraiment rien à faire de l’avis du sale type qu’elle avait en face d’elle, tout ce qu’elle voulait, c’était rebrousser chemin et retourner se terrer dans son appartement. Le plus loin possible de cette boutique miteuse et de cette foutue bague, et de ces foutus souvenirs et de cette saloperie de fierté brisée en mille morceaux. Quel idéalisme, de croire que tout allait disparaître aussitôt qu’elle se serait débarrassée de cette bague, mais pour le moment, c’était la seule chose à laquelle elle pouvait penser. Le type toisa un œil torve sur elle, il ne cherchait sans doute pas à comprendre pourquoi elle faisait ça – c’était une évidence probablement, la bague parlait pour elle-même, ainsi que l’attitude passablement agacée de la jeune femme. « Je peux vous en prendre cinq cent livres, si c’est ce que vous voulez – vous êtes sure que c’est ce que vous voulez ? » « Je commence à me demander si je ne devrais pas aller dans une autre boutique. » Répondit-elle sans la moindre cérémonie : elle aurait pu lui cracher en pleine figure qu’elle pouvait la lui donner si ça lui chantait, mais elle préférait avoir de l’argent en échange – au moins de quoi se nourrir, c’était bien la moindre des choses qu’Eamonn pouvait lui devoir encore aujourd’hui, puisque c’était son enfant à lui qui grandissait dans son ventre. Sans doute n’en avait-il rien à faire, trop pris qu’il était dans les préoccupations de son monde, un monde auquel elle n’appartenait plus désormais. Il avait délibérément choisi un chemin différent du sien, qu’il en soit ainsi, elle faisait donc table rase du passé. Sans doute que quand elle rentrerait chez elle, pour trouver un plat soigneusement cuisiné par sa mère et qu’elle lui raconterait sa mésaventure, ladite maternelle lui confierait avoir elle-aussi, un jour, accompli un tel acte. Acte détestable, disait le creux de ses entrailles ; acte légitime, hurlait sa fierté. Elle n’avait même jamais vraiment su d’où Eamonn avait pu sortir cette bague de fiançailles, au moins aujourd’hui pouvait-elle avoir la garantie qu’il ne lui avait pas passé du toc au doigt, malgré la facilité qu’il avait eue de se défaire de ses promesses. L’homme ne dit pas un mot de plus, rangeant soigneusement la bague de fiançailles dans ses affaires, et déroulant une liasse de billets sous le nez de la jeune femme. Les jours qu’elle avait passés à pleurer dans le noir la perte de ce qui lui avait déjà été tant de fois arraché, avaient suffi à couvrir le restant de son existence de honte, autant redémarrer sur des bases fraîches, en concluait sa fierté – il n’avait certainement plus rien à dire contre ça.

Une autre époque lui avait permis d’imaginer sa vie autrement ; époque qui se résumait à présent en un paquet de tortures qui revenaient inlassablement à son esprit. Jeune fille idéaliste dont le chemin avait croisé celui d’Eamonn, Blodwyn s’était prise à imaginer qu’il serait là, ce fameux jour, ce que les moldus appellent « la première échographie », ce que les sorciers font aussi sans doute, bien différemment qu’avec toutes ces machines et ces systèmes quelque peu terrifiants, mais soit. Elle n’en avait cure à présent, de comment on faisait à Sainte Mangouste, cet endroit où elle ne remettrait jamais les pieds – jamais de son plein gré, en tout cas. De ses yeux clairs, elle observa, à l’autre bout de la salle, une jeune femme au ventre bien rebondi déjà, assise sur les genoux d’un homme qui semblait très amoureux – comme Eamonn, à une époque qui semblait bien révolue. Plus elle vivait parmi eux, plus Blodwyn se rendait compte que finalement, les moldus parvenaient à être heureux sans concession, malgré tous les bouleversements qui se précipitaient partout, malgré l’épaisseur de la brume au dehors, qui avait tendance à rendre plus maussade encore l’humeur de la jeune femme – ce qui était peu négligeable, quand même. Les deux autres, de l’autre côté, ne la voyaient même pas tant ils étaient absorbés dans l’observation d’un petit bout de papier, sur lequel une immense tâche noire était parfaitement tracée – l’échographie, ce pour quoi elle était là aujourd’hui, seule.  Quand bien même le père aurait pu avoir un quelconque choix à faire dans cette situation, il n’était sans doute pas au courant qu’elle puisse aller dans un endroit pareil en de telles circonstances – sa vie de sorcier au sang-pur devait de toute manière être très prenante, tant et si bien qu’Eamonn n’avait pas daigné revenir chercher les dernières affaires qu’il avait laissé chez eux. Chez elle. « Mademoiselle Brownstein ? » L’homme avait eu du mal à articuler le nom de l’irlandaise, mais elle leva un regard vers lui, lui adressant un sourire excessivement chaleureux, pour toute la mauvaise humeur qui flottait dans son esprit. Et aussitôt, elle comprit les intentions du médecin, alors qu’il observait autour d’eux, d’un air inquiet : sans doute était-ce une question délicate à poser à une jeune femme enceinte, aussi, choisit-il soigneusement ses mots. « Nous devons attendre quelqu’un, peut-être ? » Mais elle se leva d’une traite, droite comme un i, crispée de la tête aux pieds rien qu’à s’imaginer avoir pu un jour répondre de manière positive à une telle question. Dans une autre vie, un monde qui n’était désormais plus le mien, celui au sein duquel Eamonn avait bien voulu d’elle. « Je suis seule. » Et l’aplomb qui lui vint pour prononcer cette phrase la surprit elle-même, on aurait presque pu croire qu’elle était une jeune femme indépendante et fière de l’être, non pas un morceau humain laissé à l’abandon par quelqu’un qui n’en avait plus rien à faire.

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