(2.2) “ drowning dry w/tracey+ osha.

≡ hiboux envoyés : · **≡ date d'arrivée :** 01/05/2013

2.2 tracey & osha

Un portoloin menant à l'un des quartiers généraux de l'Ordre du Phénix a été débusqué. Et ce, par nulle autre personne qu'Osha Hawkins, rafleuse de son état. Les membres de l'Ordre étant disséminés à travers toute la forêt, Tracey Davis est lancée seule au secours de ce fameux portoloin - mission périlleuse qui participerait cependant à faire valoir une petite célébrité de la jeune femme parmi le reste de l'Ordre du Phénix. Une bonne occasion, en somme, de se faire plutôt bien respecter par les autres gens, et de dépasser le stade de la jeune sorcière qui n'a pas fini son cursus scolaire. Tandis qu'Osha tente donc de venir à bout de tous les sortilèges et charmes qui protègent ce portoloin pouvant, elle, la mener aux portes de la gloire et du respect (pourquoi pas l'aider à devenir un Mangemort, si c'est ce qu'elle désire), Tracey remonte vite la piste de cet intrus tentant de déjouer les plans de l'Ordre : va alors se jouer un sacré face à face, pour la sauvegarde d'un camp ou de l'autre. Pour le salut de l'une ou de l'autre.

- instructions et explications.
+ l'influence du lancé de dés sur ce sujet sera révélée plus tard.
+ l'ordre de passage se fait comme donné dans le titre, le rp débute avec la rencontre des deux, et c'est tracey qui commence en premier, puis ce sera au tour de osha de répondre.
+ d'autres informations pourraient être fournies par la suite.

✤ ✤ ✤

En l'espace de quelques instants, je m'étais demandée ce que je foutais là. Ah, oui. Prouver mon courage. Et rien de tel pour cela que pour me parachuter dans une mission suicidaire. Oui, c'était du suicide, oui, je devais risquer ma peau pour un foutu portoloin et tout ça pour quoi, pour avoir un minimum de reconnaissance ? Je pestais entre mes dents, rageant contre l'Ordre à qui je n'avais strictement rien demandé. Ah, ça, ils étaient très forts pour envoyer des larbins faire le sale boulot, à ce titre ils ne valaient pas mieux que les Mangemorts. Pourtant, je m'étais pliée à mon obligation, parce que je savais ce qu'il y avait au bout : la paix, et pour cela il fallait se battre. Mes parents m'avaient donné des bonnes valeurs, le travail en faisait partie. Ma volonté avait vacillé un peu, mais je m'étais ressaisie. Je devais me concentrer sur ma mission et leur ramener ce foutu portoloin – ils n'avaient qu'à mieux les planquer, s'ils voulaient mon avis, mais, comme je n'étais pas tenue de le donner, j'exécutais, c'était aussi simple que ça. Ils comptaient donc sur mes talents de fouineuse pour remonter la piste du voleur. Soit. C'est comme si c'était fait. Ce n'était pas la partie la plus difficile, le pire était sans doute à venir. Allais-je devoir négocier pour récupérer le portoloin ou foncer dans le tas et partir avec, sachant que je ne savais pas transplaner et que le voleur le savait sûrement ? La première option semblait la plus sage. Négocier. Je supposais que j'allais devoir montrer tous mes talents de Serpentard – à savoir la ruse, l'intelligence et la manipulation. Je n'étais pas certaine d'être prête à exercer ces capacités à plus grande échelle, mais je n'avais pas le choix. On comptait sur moi et j'avais une place à défendre. S'il y avait bien une chose que je détestais, c'était être indigne de la confiance de ceux qui m'en accordaient. Baguette au poing, je m'avançais à travers les arbres, veillant à ne pas faire trop de bruit – j'espérais prendre l'autre en flagrant délit. Et c'est là que je l'aperçus. C'était une jeune femme, visiblement blonde, qui tentait de défaire les sortilèges entourant l'objet – les charmes étant pour la plupart puissants, je doutais qu'elle puisse y parvenir. Je choisis alors cet instant pour me montrer. « Je peux savoir ce que tu fais ? » demandai-je d'un ton qui se voulait autoritaire, restant toutefois à demi-dissimulée par la pénombre. « Tes parents ne t'ont jamais appris à ne pas s'approprier ce qui ne t'appartient pas ? » Le sarcasme était bien présent, comme toujours – c'était à croire que c'était une seconde nature. « Sois gentille et repose ça là, tout de suite. » J'étais prête à me servir de ma baguette si besoin est. Pourquoi pas la contraindre à l'aide d'un impérium. À la guerre comme à la guerre, la fin justifiait plus que jamais les moyens, et j'étais prête à bien des extrémités pour récupérer ce qui me revenait de droit, quitte à me gâcher un peu plus – je n'étais plus à ça près.

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En tant que rafleuse, Osha passait pas mal de temps à parcourir les forêts de Grande-Bretagne qui n’avaient jamais été autant peuplées que depuis la chute du Ministère de la magie au profit des forces du Seigneur des Ténèbres. Elle avait beau être totalement neutre dans le conflit entre les idéaux de chacun, la blonde avait décidé de se placer aux côtés des plus forts dans le simple but de sauver sa peau ne serait-ce que pour un court instant. Si son objectif était tout à fait naturel – qui ne cherchait pas à survivre dans une guerre ? –, la belle se devait d’être convaincante aux yeux de ses « alliés ». Dès lors, Osha qui était connue à Poudlard pour son je-m’en-foutisme inégalable s’était transformée en rafleuse modèle faisant son travail avec intérêt et « passion ». Bien évidemment, dès qu’une personne pouvait potentiellement la renseigner sur sa famille, la jeune demoiselle laissait son rôle de rafleuse de côté pour venir marchander et ainsi combler ses intérêts. Autrement, Osha était bien décidée à se faire bien voir dans son propre camp. Alors, quand elle trouva un portoloin dans la forêt de Dean, la blonde comprit très bien que c’était ce qu’il lui fallait pour obtenir le respect de ses pairs. Et qui sait, peut-être qu’avec ce début de confiance, elle pourrait continuer ses petites affaires de marchandage avec un peu moins de pression sur les épaules. Pour autant, elle n’était pas stupide, elle savait très bien que le portoloin n’était pas censé se trouver à porter de main de n’importe qui et qu’il devait être sacrément important. En somme, si elle réussissait à venir à bout de tous les sortilèges de protection et à ramener le portoloin sans aucun encombre, elle deviendrait la nouvelle coqueluche de son camp. Plutôt tentant, surtout pour une demoiselle en manque de reconnaissance, n’est-ce pas ? Néanmoins, ce ne serait que naïveté de croire que personne ne viendrait la trouver avant qu’elle n’ait fini avec les sortilèges de protection. Ce n’était plus qu’une question de temps. « Je peux savoir ce que tu fais ? », l’interpella une voix féminine alors qu’elle était toujours en train de se démener avec les sortilèges de protection. Bingo. Au son de la voix, Osha releva la tête pour voir le visage de son interlocutrice, en vain. « Tes parents ne t'ont jamais appris à ne pas s'approprier ce qui ne t'appartient pas ? ». Ses parents ? Elle s’en foutait royalement d’eux à présent et encore plus de leurs valeurs, elle ne ressentait plus que de la rancœur à leur égard. « Et toi, les tiens ne t’ont-t-ils jamais dit qu’il fallait regarder la personne dans les yeux quand on lui parle ? Ce n’est pas beau de se cacher. », répondit-elle avec le même sarcasme. « Montre-toi au lieu de me faire des remontrances, veux-tu. ». Quitte à être interrompue dans sa mission, autant savoir par qui. « Sois gentille et repose ça là, tout de suite. », reprit la voix. Un sourire vint étirer les lèvres de la jeune rafleuse. Comme si elle allait obéir à une personne qui n’avait même pas le cran de lui faire face. « Sinon quoi ? Tu vas m’attaquer ? J’ai peur. », lança-t-elle sur un ton de défi. Il lui en fallait plus pour l’effrayer, surtout que depuis qu’elle était devenue rafleuse, elle s’était largement améliorée en matière de duel et de sortilège. Osha savait très bien être redoutable.

Je me disais bien que la fille avait un air qui m'était vaguement familier. Maintenant que je savais de qui il s'agissait, cela semblait même couler de source. Osha. Je ne la connaissais pas personnellement, mais nous étions dans la même maison à Poudlard, et elle était une ou deux années au dessus de moi, si je me rappelais bien. À présent que je l'avais reconnue, je voulais surtout savoir ce qu'elle trafiquait avec ce portoloin. De toute évidence, elle essayait de le dérober, mais dans quel but ? Mon cœur se serra lorsqu'il me sembla comprendre qu'elle oeuvrait pour eux. Une autre de mes camarades avait rejoint le côté obscur de la force, cela ne cessera-t-il donc jamais ? « Montre-toi au lieu de me faire des remontrances, veux-tu. [...] Sinon quoi ? Tu vas m’attaquer ? J’ai peur. » Agacée, je m'avançai toutefois vers la demoiselle, baguette au poing. Au fond, j'espérais qu'elle me reconnaisse. Oui, c'était moi, Tracey Davis, la petite paria des Serpentard qui comptait bien reprendre ce qui lui appartenait. Réussir à lui prendre le portoloin serait une petite victoire et un baume efficace pour mon ego, qui avait tellement été malmené par des individus de son espèce, tous aussi méprisables les uns que les autres. « Je n'ai pas encore décidé. » lâchai-je en empruntant un ton bien mystérieux, comme pour faire planer le doute quant à mes véritables intentions. « Mais ça se pourrait. » Je n'en fis rien cependant, restant toujours aussi immobile, baguette pointée vers la blonde qui me faisait désormais face. « Avoir peur ? Tu devrais. » mon amusement pouvait aisément se deviner au travers de mes répliques. Si seulement elle savait... « Ne t'a-t-on jamais appris qu'il faut se méfier de l'eau qui dort ? Une rivière d'apparence calme et inoffensive peut devenir meurtrière lorsqu'elle sort de son cours. » Un rictus sardonique vint étirer mes lèvres auparavant pincées. « Maintenant je répète : repose ce truc là où tu l'as trouvé, ce n'est pas à toi. » Ce n'était pas à moi non plus, j'en conviens, mais on m'avait assignée pour mission de le protéger corps et âme et je n'avais sûrement pas l'intention de rentrer bredouille...ou de le payer de ma propre vie.

La solitude d’Osha ne pouvait durer éternellement, la blonde le savait bien. Avec un portoloin de cette importance, ce n’était pas bien étonnant que quelqu’un ne vienne l’interrompre en pleine tentative pour briser les sorts de protection qui entouraient la vieille botte boueuse. Pour autant, elle ne s’attendait pas à la voir, elle. Tracey. Comme Osha l’avait demandé, la brune dévoila son identité en lui faisant face. Super, génial, ça mettait Osha dans une situation encore plus complexe, comment pourrait-elle faire du mal à la cousine d’un de ses plus proches amis ? C’était impossible, mais ça, Tracey ne devait pas le savoir et Osha devait continuer à agir comme s’il s’agissait d’une personne lui étant totalement inconnue. « Je n'ai pas encore décidé. Mais ça se pourrait. ». En guise de réponse, Osha laissa échapper un rire moqueur. Ce n’était sûrement pas une adolescente censée être encore élève à Poudlard qui allait lui faire peur, la blonde en connaissait forcément beaucoup plus qu’elle en matière de magie, surtout qu’il ne fallait pas oublier que les rafleurs recevaient un minimum d’enseignement de la part des mangemorts pour être crédibles… « Avoir peur ? Tu devrais. Ne t'a-t-on jamais appris qu'il faut se méfier de l'eau qui dort ? Une rivière d'apparence calme et inoffensive peut devenir meurtrière lorsqu'elle sort de son cours. ». D’accord, la brune avait peut-être raison sur un point : il ne fallait jamais sous-estimer son adversaire. Mais dans le cas précis, Osha ne voyait pas très bien ce que son interlocutrice pouvait lui faire de plus qu’elle-même ne pourrait pas lui faire en retour. Tracey était probablement une fugitive faisant ami-ami avec l’Ordre, elle avait dû se battre mais ce n’était sûrement rien comparé à Osha. « Oh arrête un peu ton numéro ma petite », dit-elle en insistant bien sur le dernier mot. « Tu ne trompes personne. N’oublie pas à qui tu t’adresses. ». Non, Osha ne prenait pas la grosse tête, elle était juste…réaliste. « Maintenant je répète : repose ce truc là où tu l'as trouvé, ce n'est pas à toi. ». Oh, mademoiselle avait du caractère. Elle pensait vraiment qu’Osha allait l’écouter gentiment en plus de ça ? « C’est vrai que ça m’appartient autant qu’à toi. Comme disent les moldus, premier arrivé, premier servi. », répliqua-t-elle sur le même ton que Tracey. « Tu feras tes preuves à l’Ordre un autre jour, je compte bien conserver ce portoloin. », conclut-elle avant de détourner son regard de la brune. En réalité, Osha ne savait pas vraiment si Tracey cherchait à faire ses preuves ou non, mais elle imaginait bien qu’elle n’était pas là par hasard… Après tout elles étaient dans la même situation toutes les deux, elles ne servaient juste pas le même camp, quel dommage.

La gloire, leur reconnaissance, tout ça, je m'en fichais. Si ce soir j'étais dans cette fichue forêt, c'était avant tout pour défendre mes convictions. Elles étaient une arme bien plus redoutable que ma baguette, c'était peu dire. En face de moi, Osha avait des intentions moins louables. Je le savais, je le sentais. Sinon, pourquoi s'échinerait-elle donc à dérober quelque chose qui appartenait à l'Ordre ? J'avais parfaitement conscience de l'enjeu. Si elle parvenait à lever tous les sorts de protection – ce qui m'étonnerait, vu son jeune âge soit dit en passant – ce serait non seulement une catastrophe pour l'Ordre, mais plus encore, des vies humaines seraient menacées. Ce soir là, j'avais un fardeau bien lourd sur les épaules, car si j'échouais, j'aurai sans doute des morts et des blessés sur la conscience – après tout, chaque bataille faisait ses victimes. La gloire, la célébrité, c'était bien peu à côté de la vie de tous ces gens. « Oh arrête un peu ton numéro ma petite. Tu ne trompes personne. N’oublie pas à qui tu t’adresses. » Elle ne comprenait pas la manière douce, de toute évidence. Pourtant, j'allais devoir garder mon calme, ne serait-ce que pour ne pas faire un seul pas de travers. « Je m'adresse à une bébé-rafleuse, je sais. » Si je devais être en pleine possession de mes moyens, rien ne m'empêchait pour autant d'user et d'abuser du sarcasme. Tant que je la maintenais occupée de cette façon, elle se détournait de son objectif et c'était tant mieux pour moi. Le temps qu'elle réponde à mes attaques verbales me laissait le temps de réfléchir à un plan d'action. « C’est vrai que ça m’appartient autant qu’à toi. Comme disent les moldus, premier arrivé, premier servi. Tu feras tes preuves à l’Ordre un autre jour, je compte bien conserver ce portoloin. » Je ne l'entendais pas de cette oreille. J'avais des vies à sauver, bordel. Je n'étais pas là pour jouer les grandes filles. La soumettre à l'impérium était une solution, mais elle était à utiliser en dernier recours uniquement. Je n'avais jamais utilisé de sortilèges impardonnables, je ne comptais pas réellement commencer ce soir. « De toute façon, je doute que tu parviennes à lever tous les sorts de protection. » lançai-je d'un ton moqueur. « La création d'un portoloin nécessite tout un arsenal de magie bien plus puissant que les petites étincelles que tu peux produire du haut de tes dix-neuf ans. » Autrement dit, ce n'était pas pour rien que seul le Ministère était habilité à en fabriquer. Mieux valait ne pas faire n'importe quoi avec ces instruments-là. « Enfin, vu que tu n'as pas daigné ouvrir un seul bouquin de toute ta scolarité, tu n'étais sans doute pas au courant. Comme quoi ça peut toujours servir d'écouter un minimum en classe. » Je haussai les épaules d'un air désinvolte, ma baguette toujours pointée vers elle. J'avais si peu d'estime envers elle en cet instant que je ne pouvais pas m'empêcher d'être condescendante. l'occuper. La détourner de son objectif. C'était tout ce qui comptait pour l'instant.

L’attitude dédaigneuse de Tracey n’étonnait pas vraiment Osha. Les rafleurs n’étaient pas vraiment les personnes les plus respectées dans le monde magique ni même les personnes les plus reconnues pour leur intelligence. Elles avaient beau avoir été à Serpentard toutes les deux, au final elle ne savait pas grand-chose l’une de l’autre. Tout ce qu’Osha savait sur Tracey, elle le devait à Wolfgang et encore... De son côté, Tracey ne devait la considérer que comme une rafleuse parmi d’autres, clamant haut et fort sa fidélité au Seigneur des Ténèbres. En soi, c’est ce qu’elle était en cet instant précis. Du moins officiellement. Quelle autre explication pouvait-elle bien donner sans se faire avoir à son propre jeu de toute façon ? Aucune et ce n’était pas comme si elle avait envie de se justifier de toute façon. « Je m'adresse à une bébé-rafleuse, je sais. ». Osha sourit face à la remarque de son interlocutrice. Elle était perspicace la petite ! Mais malheureusement pour elle, Osha restait toujours aussi calme. « Bébé-rafleuse, comme c’est mignon. ». Elle aurait bien ajouté une réflexion désagréable par-dessus cette réponse tout à fait neutre, mais à quoi perdre son temps ? Ce n’était pas comme si elle avait tout l’après-midi pour briser les sorts de protection de ce foutu portoloin. Et puis bébé ou non, elle restait dans une position plus avantageuse que ne pouvait l’être Tracey en tant que fugitive. « De toute façon, je doute que tu parviennes à lever tous les sorts de protection. La création d'un portoloin nécessite tout un arsenal de magie bien plus puissant que les petites étincelles que tu peux produire du haut de tes dix-neuf ans. Enfin, vu que tu n'as pas daigné ouvrir un seul bouquin de toute ta scolarité, tu n'étais sans doute pas au courant. Comme quoi ça peut toujours servir d'écouter un minimum en classe. ». Décidément, ce n’était pas une Serpentard pour rien, elle savait user de la moquerie et du sarcasme à bon escient. Si elle n’avait pas forcément tort concernant la première partie de sa phrase, elle était bien loin de la vérité concernant son passé à Poudlard. « Je ne suis peut-être pas la mieux placée pour lever des sorts aussi puissants que ceux-là, mais je doute que t’en sois capable également. Mes « petites étincelles » comme tu dis, sont beaucoup plus puissantes que la magie d’une pauvre fugitive n’ayant même pas passé ses ASPICs ». Osha ne le précisait pas, mais ça avait été une excellente élève malgré toutes ses bévues dues à son célèbre je-m’en-foutisme. Tracey pouvait la descendre sur ce qu’elle voulait, mais certainement pas sur ses capacités magiques. D’ailleurs, si elle continuait à l’importuner de la sorte, la blonde n’hésiterait plus à utiliser quelques petits sortilèges appris au sein des mangemorts. « Et n’oublie pas à quel camp j’appartiens. » Autrement dit, elle avait plusieurs notions en magie noire. « Maintenant si tu permets, laisse-moi faire ce que j’ai à faire si tu ne veux pas que je te fasse une démonstration de mes petites étincelles de bébé rafleuse. » Puis sans lui accorder un regard de plus, la blonde se remit au travail. Ce foutu portoloin ne devrait plus lui résister encore longtemps.

La dénommée Osha ne semblait pas vouloir lâcher le morceau. Après tout, elle était appâtée par la reconnaissance qu'elle aurait enfin si elle parvenait à me reprendre ce portoloin. Ce qu'elle ne savait pas, c'était que je ferai tout pour l'arrêter. tout. Ma conscience était bien trop fragile pour que j'accepte seulement de l'alourdir avec quelques vies perdues, bradées, gaspillées par cette guerre absurde qui n'en finissait plus. Ce qu'elle voulait c'était la renommée, moi, c'était le salut de mon âme. À chacun son combat. « Bébé-rafleuse, comme c’est mignon. » C'était effectivement plus mignon que tous les autres qualificatifs que j'avais en tête, nettement moins flatteurs. Mais l'insulter ne me paraissait pas être une bonne idée, définitivement. « Je ne suis peut-être pas la mieux placée pour lever des sorts aussi puissants que ceux-là, mais je doute que t’en sois capable également. Mes « petites étincelles » comme tu dis, sont beaucoup plus puissantes que la magie d’une pauvre fugitive n’ayant même pas passé ses ASPICs ». ça, c'était facile de m'attaquer là dessus, trop facile. Cependant, moi, je n'étais pas là pour lever tous ces sorts, mais pour lui subtiliser l'objet, ce qui était beaucoup plus simple à mon avis. Par contre, elle se méprenait sur mon compte. Le mépris qu'elle semblait me portait ne m'atteignait pas. « Et n’oublie pas à quel camp j’appartiens. » Je levai les yeux au ciel. Cet argument là ne m'impressionnait pas, pas le moins du monde. « Tu sais, le fait d'avoir ses ASPIC ou non ne veut rien dire, j'ai eu l'occasion d'apprendre beaucoup de choses pendant ma cavale, je suis certainement plus débrouillarde que tu l'es en étant le larbin des Mangemorts, j'ai au moins le mérite d'être indépendante. » J'avais comme une impression de déjà vu, j'avais presque sorti le même argument à Caïn lorsqu'il m'avait engueulée parce que je ne savais pas me débrouiller toute seule. S'ils savaient, tous autant qu'ils étaient. « Et de la même façon que toi, tu apprends quelques petits trucs auprès des gens de ton camp, sache que la réciproque est vraie, ce n'est pas parce que je me bats du bon côté que je suis totalement inoffensive. » Loin s'en faut, d'ailleurs. Moi aussi j'apprenais à me battre auprès des aurors qui venaient au camp, et certains professeurs de Poudlard venaient délivrer leurs enseignements aux jeunes réfugiés. Je n'étais pas en reste niveau études, je continuais même d'apprendre, tous les jours. « Maintenant si tu permets, laisse-moi faire ce que j’ai à faire si tu ne veux pas que je te fasse une démonstration de mes petites étincelles de bébé rafleuse. » il n'en était pas question!. J'ignorais à quel stade elle en était, mais je ne pouvais pas la laisser continuer comme ça, si elle s'emparait pour de bon du portoloin, c'était mort. Je pouvais tout aussi bien lancer un accio sur le portoloin et m'enfuir dans la forêt, avec l'objet sous le bras, mais ce n'était pas une bonne idée non plus, après tout je ne savais pas transplaner. Certes, Eugenie me donnait quelques leçons, mais je n'avais jamais transplané toute seule encore. J'en serais certainement capable si l'urgence de la situation l'exigeait, mais pour le moment, c'était inconcevable. Ne disant rien de plus, j'optai alors pour une autre stratégie. Je pointai ma baguette sur l'objet, profitant qu'elle ait le dos tourné, et tentai de lancer un informulé. Je concentrai alors mon énergie magique sur l'objet, utilisant la force de mon imagination pour me représenter quels étaient les effets désirés. Un simple charme de bouclier, pour contrer ses sorts. Si j'avais bien réussi mon coup, ses prochains sorts devraient lui revenir en pleine face. Ce n'était certes pas une bonne idée, car je risquais fort bien d'attiser sa fureur, et je ne tenais vraiment pas à m'engager dans un duel, mais si c'était nécessaire, alors, ça fera une diversion, et pendant ce temps là, je pourrais bondir sur l'objet et m'enfuir avec. C'était risqué, mais c'était aussi le meilleur plan que j'avais à disposition pour l'instant.

Osha avait beau être patiente, cette fille commençait à bien l’énerver. La blonde se doutait bien que quelqu’un viendrait à la recherche de ce foutu portoloin avant qu’elle n’ait fini, mais certainement pas une demi-portion qui voulait se prouver qu’elle valait quelque chose. En soi, Tracey lui ressemblait pas mal dans son genre : elle cherchait juste à se donner bonne conscience en sauvant des vies tout comme elle pouvait le faire à sa façon. Elles n’avaient juste pas choisi la même méthode pour le faire et pour survivre dans cette guerre. Mais là n’était pas la question. Osha avait vraiment besoin de réussir à briser les sorts qui entouraient le portoloin pour la simple et bonne raison que c’était le meilleur moyen pour elle d’être un tant soit peu acceptée par ses pairs. Oh, elle s’en fichait pas mal d’être bien intégrée, mais avec la réputation de sa famille qui lui collait à la peu – à savoir pour les Mangemorts des traitres à leur sang qui batifolent avec des vélanes –, c’était parfois bien dur d’être crédible en tant que rafleuse et donc elle n’avait pas toujours le loisir de vaquer à ses occupations sans se faire prendre. De son côté, Tracey ne semblait pas non plus déterminée à lâcher prise, ce qui ne faisait que maintenir le statu quo dans lequel elles s’étaient mises. Super, ça allait se jouer au mental, la ruse et dans le pire des cas par un duel. La benjamine Hawkins n’avait pas tellement envie d’en arriver là – après tout Tracey était la cousine de Wolfgang – mais elle n’hésiterait pas à se défendre si la brune continuait à se montrer aussi coriace. « Tu sais, le fait d'avoir ses ASPIC ou non ne veut rien dire, j'ai eu l'occasion d'apprendre beaucoup de choses pendant ma cavale, je suis certainement plus débrouillarde que tu l'es en étant le larbin des Mangemorts, j'ai au moins le mérite d'être indépendante. ». L’attaquer sur son niveau d’études était peut-être trop facile, mais ce que la brune venait de dire n’était pas mal non plus dans le genre. Elle ne vivait pas au crochet des Mangemorts, elle suivait juste leurs ordres par volonté et non par soumission. Certes ça ne faisait peut-être pas une grande différence pour des gens comme Tracey mais pour Osha c’était une distinction importante qui changeait bien la donne. Quant à l’indépendance…ce n’était qu’une question de point de vue. Après tout, Osha avait rejoint les rafleurs justement grâce à son indépendance, et ses activités à côté de son rôle de rafleuse montraient bien qu’elle était loin de s’intéresser aux règles imposées par les mages noirs. Au contraire, elle n’était guidée que par son indépendance et ses intérêts ! Mais ça elle ne pouvait justement pas l’admettre à son interlocutrice au risque de se trahir, même si l’envie de lui prouver à quel point elle avait tort la démangeait « Débrouillarde, tu l’es sûrement. Comme tous les Serpentards. La ruse, la roublardise, le don inné pour survivre et compagnie je connais bien. Ne commence pas à vouloir te la jouer plus maligne que moi, je sais ce que je vaux, alors mon indépendance ne regarde que moi. ». Sa réponse manquait cruellement de répartie, mais Osha n’avait pas le choix si elle voulait garder sa couverture de rafleuse intacte. « Et de la même façon que toi, tu apprends quelques petits trucs auprès des gens de ton camp, sache que la réciproque est vraie, ce n'est pas parce que je me bats du bon côté que je suis totalement inoffensive. » Il fallait bien lui avouer une chose à la petite Tracey, elle n’était pas en reste en matière de remarques cinglantes. Malheureusement pour elle, ses piques ne faisaient que sourire Osha. « Tu ne comprends rien Davis, n’est-ce pas ? Tu ne crois pas que la situation est beaucoup plus complexe que cette pauvre vision manichéenne que tu as ? Il n’y a pas de bon ou de mauvais camp, seulement le pouvoir. Le Seigneur des Ténèbres, Fudge, Scrimgeor…, des membres de l’Ordre. Ils ne recherchent que ça. ». Ses paroles étaient dures, résumant parfaitement bien ce qu’Osha pouvait penser de la guerre et de la nature humaine en général. Ce n’était pas bien joli, loin des visions manichéennes classiques et des conneries que sa famille avait bien pu lui raconter. Puis après avoir gratifié la brune d’un énième regard dédaigneux, la jeune blonde se remit à travailler sur le patronus qui lui donnait bien du fil à retordre décidemment. Elle avait dû jeter une bonne douzaine de sorts plus puissants les uns que les autres, mais apparemment aucun n’avait été suffisamment efficace jusqu’à présent… C’était frustrant, surtout qu’Osha était loin d’être en reste en matière de sortilèges ! Si elle ne redoublait pas d’efforts elle en serait réduite à passer la nuit en compagnie de Tracey pour voir qui des deux cèderaient la première, palpitant comme genre de soirée… Autant dire qu’Osha préférait de loin passer à la vitesse supérieure en utilisant de la magie noire plutôt que de l’avoir une minute de plus sur le dos ! Pour autant, elle n’en fit rien, ce serait lui donner raison sur tout ce qu’elle avait bien pu balancer jusque-là. Inspire, expire, concentre-toi. Alors qu’elle rassemblait ses esprits autour du portoloin et des meilleurs sorts à sa disposition pour atteindre son but, elle ne vit rien du changement d’esprit radical de Tracey. La brune était silencieuse et avec ce genre de filles ça ne voulait dire qu’une chance : elle manigançait quelque chose. Lorsqu’Osha s’en rendit compte, Tracey tenait fermement sa baguette pointée en direction du portoloin. Mauvaise idée. « Que crois-tu être en train de faire ? Il est à moi sale troll. ». Au moindre mouvement de baguette de Tracey, Osha n’hésiterait pas à répliquer.

Spoiler:

« Débrouillarde, tu l’es sûrement. Comme tous les Serpentards. La ruse, la roublardise, le don inné pour survivre et compagnie je connais bien. Ne commence pas à vouloir te la jouer plus maligne que moi, je sais ce que je vaux, alors mon indépendance ne regarde que moi. ». Tiens. C'était bien la première fois que quelqu'un reconnaissait mon appartenance à cette maison, alors que pendant des années on s'était acharnés à m'en exclure – à cause de mon sang, probablement. Pourtant, il était indéniable que j'en avais toutes les qualités, mais aussi tous les défauts. À la ruse et à la roublardise, il fallait ajouter l'orgueil voire même l'arrogance, la vanité. « Moi aussi, je sais ce que je vaux. » répondis-je simplement, « Sauf que ma conscience est sauve, ainsi que mon honneur. » ça, c'était sans doute des qualités que beaucoup de serpentard n'avaient pas. La conscience, l'honneur, les scrupules. Mon but n'était pas d'écraser les autres pour parvenir à mes fins. On pouvait même dire que j'étais un code d'honneur à moi toute seule et mes valeurs étaient très importantes à mes yeux. Tellement importantes que ça pouvait me jouer des tours, parfois. « Tu ne comprends rien Davis, n’est-ce pas ? Tu ne crois pas que la situation est beaucoup plus complexe que cette pauvre vision manichéenne que tu as ? Il n’y a pas de bon ou de mauvais camp, seulement le pouvoir. Le Seigneur des Ténèbres, Fudge, Scrimgeor…, des membres de l’Ordre. Ils ne recherchent que ça. ». Une vision manichéenne ? Moi ? C'était la meilleure. À Poudlard, j'étais certainement l'une des rares de ma maison à être réputée pour avoir l'esprit ouvert. Bon, peut-être qu'après la mort de mes parents, je m'étais radicalisée, aveuglée par la haine et le désir de vengeance, mais je savais que cette qualité était toujours là, quelque part. J'étais toujours prête à accorder une chance à ceux que l'on excluait pour une raison ou une autre – une passion pour les causes perdues, à n'en pas douter. « Le pouvoir ne m'intéresse pas. » répliquai-je alors, convaincue une fois encore que j'étais différente. Je refusais d'être un pion dans ce jeu politique, mais parfois, nous n'avions pas le choix. Je n'avais pas le choix. « Mais je suppose que toi, c'est ce que tu recherches aussi, sinon, tu ne t'échinerais pas à vouloir me voler ce portoloin. » Après tout, quête effrénée du pouvoir rimait souvent avec fort désir de reconnaissance. « Et tu te trompes, Hawkins. Je n'ai pas une vision manichéenne du monde. Ca fait bien longtemps que j'ai compris que le monde était pourri jusqu'à l'os, alors tu ne m'apprends rien. » Le silence tomba alors dans la clairière. Moi, j'attendais toujours de savoir si mon sortilège informulé avait marché. J'étais presque impatiente qu'elle se remette à jeter des sorts sur le portoloin, rien que pour avoir le plaisir de les voir lui revenir en pleine figure. « Que crois-tu être en train de faire ? Il est à moi sale troll. » Sale troll. Évidemment, les insultes étaient de rigueur. Au lieu de m'en offenser, j'étais étrangement calme. Ma baguette ne tremblait même pas dans mes mains. « Rien. » répondis-je avec aplomb, ce qui techniquement était vrai. Cependant, ce n'était pas tout à fait vrai non plus. J'attendais simplement de voir si mon propre sort de bouclier était efficace puisqu'il était déjà lancé. « Vas-y, je t'en prie. » invitai-je en esquissant un signe de la main en direction de l'objet enchanté. « Je te regarde faire, puisqu'apparemment, j'ai tellement à apprendre. Alors apprends-moi. » je ne souriais pas, à dire vrai, je n'avais pas la tête à sourire. J'étais concentrée, voilà tout. Intérieurement, je croisais les doigts. Pourvu que ça ait marché. Il fallait que ça marche.

≡ hiboux envoyés : · **≡ date d'arrivée :** 01/05/2013

Piff, paff, pouf - il semblerait que ce soit une mauvaise idée de lancer des sortilèges sur un portoloin protégé, en une seconde, dans le silence pesant de la forêt, une puissante déflagration envoie valser les deux protagonistes de cette scène. La violence de la magie est si puissante qu'Osha atterrit lourdement au sol, et que Tracey, elle, se retrouve méchamment recueillie par le tronc dur d'un arbre. Les défenses du portoloin ont sauté, il faut maintenant batailler pour que celui-ci ne tombe pas entre de mauvaises mains.

+ le lancé de dés ayant joué en défaveur de Tracey, celle-ci sera blessée par la déflagration du portoloin, une épaule luxée, il paraît que ça fait mal, et que c'est à soigner rapidement.
+ les deux joueuses ont perdu leur baguette sous le choc, Tracey ayant obtenu un résultat pair à son lancé de dés sera la première à retrouver sa baguette.

L’Ordre, les Mangemorts, y avait-t-il vraiment un bon et un mauvais camp ? Etait-ce aussi simple ? Aux yeux de la plupart des sorciers, sûrement, mais pour Osha, pas tellement. La blonde avait toujours vécu en recul par rapport aux gens qui l’entouraient en ayant une logique et une vision des choses bien à elle, alors ce n’était pas demain la veille que ça allait changer même avec un contexte de guerre qui planait au-dessus de sa tête. « Moi aussi, je sais ce que je vaux. Sauf que ma conscience est sauve, ainsi que mon honneur. ». Tracey était vraiment énervante avec sa morale à deux mornilles ! Que pouvait-elle bien connaitre de l’honneur ou de la conscience d’Osha ? De quel droit la jugeait-elle ? Savait-elle seulement ce qu’elle faisait en contre partie pour sauver le peu de conscience qui lui restait ? En cela, Tracey était bel et bien une Serpentard avec ses jugements bien arrêtés qui ne cherchait pas plus loin que le bout de son nez. « Si ça peut te faire plaisir de le penser, au moins tu dormiras mieux la nuit. », répondit simplement la jeune femme d’un ton tout à fait neutre et posé. Osha n’avait pas le droit de se laisser submerger par son envie de la remettre à sa place une bonne fois pour toute au risque de se dévoiler au grand jour, et Merlin savait à quel point son secret – son don de métamorphomage – lui était indispensable pour la suite des évènements si jamais elle se devait de changer de camp. Dès lors, elle n’avait donc pas le choix que de répliquer des phrases bateau, tout à fait détachées, alors que son esprit lui criait de lui balancer ses quatre vérités. « Le pouvoir ne m'intéresse pas. Mais je suppose que toi, c'est ce que tu recherches aussi, sinon, tu ne t'échinerais pas à vouloir me voler ce portoloin. ». Un rire cristallin s’échappa des lèvres d’Osha. Elle, vouloir le pouvoir ? Aucun risque. Oh, bien évidemment elle ne cracherait pas dessus si une opportunité se présentait à elle, mais elle était loin de l’envisager de la façon que Tracey l’insinuait. « Ton portoloin ? Tu ne pousserais pas un peu par hasard ? J’étais là avant toi petite chose, premier arrivé premier servi. Quant à ma quête du pouvoir, tu te fourvoies totalement ma jolie, je ne cherche que la reconnaissance ce n’est nullement la même chose, vraiment rien de méchant. Bien évidemment, tout le monde ne pense pas comme moi, c’est ce que je tentais de te faire remarquer. » D’accord, la frontière entre soif de pouvoir et reconnaissance n’était peut-être pas bien claire, mais c’était pourtant bien là où se trouvait toute la différence : Osha voulait simplement être reconnue en dehors pour sa famille, elle voulait exister et arrêter d’être qu’une pauvre ombre aux yeux du reste du monde. Le reste, le nombre, et tout ça, elle s’en fichait en définitive. Osha, complexe et souffrant d’un sentiment d’infériorité ? Absolument, et regardez où ça l’a mené… Elle était devenue rafleuse uniquement pour survivre dans l’optique d’aboutir à cette reconnaissance un jour. « Et tu te trompes, Hawkins. Je n'ai pas une vision manichéenne du monde. Ca fait bien longtemps que j'ai compris que le monde était pourri jusqu'à l'os, alors tu ne m'apprends rien. ». Hum, au moins elles étaient d’accord sur un point, c’était un bon début. « Je n’aurais pas pu dire mieux, ça me rassure que tu puisses sortir quelque chose de sensé de ta bouche. ». Puis, ne trouvant rien de mieux à ajouter sans tomber dans l’excessif, Osha retourna à son portoloin jusqu’à ce qu’elle s’aperçoive que Tracey pointait sa baguette en direction de l’objet. La benjamine Hawkins avait beau maudire intérieurement la brune de toutes les façons possibles et imaginables, elle devait au moins lui reconnaitre sa détermination et une certaine forme de courage. Après tout, ce n’était pas donné à tout le monde de tenir tête à une rafleuse, c’était plutôt risqué… « Rien.», répondit innocemment la demoiselle aux menaces d’Osha. Elle la prenait pour quelqu’un de stupide en plus ? C’était une ancienne Serpentard tout de même, elle savait très bien comment fonctionnait l’esprit des verts et argents ! « Vas-y, je t'en prie. Je te regarde faire, puisqu'apparemment, j'ai tellement à apprendre. Alors apprends-moi. ». D’accord, ça sentait carrément le piège, toute personne saine d’esprit l’aurait remarqué. Alors, feignant de tomber dans le panneau, Osha pointa sa baguette en direction de l’objet avait de dévier son geste au dernier moment pour pointer son sort vers la brune. Ce plan d’attaque aurait peut-être ingénieux, vraiment, sauf que bien évidemment il avait fallu qu’un de ses sorts ne ricochent sur le portoloin qui se trouvait exactement sur la même trajectoire que Tracey, super. Résultat ? BOUUUMMMM ! Sans comprendre ce qui venait de se passer, Osha sentit tout le poids de son corps venir violemment heurter la surface du sol. Raaah, qu’est-ce que ça pouvait faire mal ! En tombant elle avait réussi à se couper la respiration et comble du comble…impossible de remettre la main sur sa baguette. Dommage, le portoloin était maintenant libéré de toute protection. Il fallait faire vite, plus vite que Tracey. [/color]

La haine m'aveuglait, parfois, de même que mon désir de vengeance. Je ne comprenais pas. Comment pouvait-on cautionner tout ça ? Des gens mouraient, disparaissaient, finissaient par devenir fous, des familles entières étaient décimées, parfois même déportées, comment pouvait-on accepter de livrer des nés-moldus ou des traîtres aux Mangemorts, je ne comprenais vraiment pas. Déjà que je ne cautionnais pas non plus certains agissements de l'Ordre, sous prétexte que l'on était du bon côté, on obtenait une sorte de permis de tuer parce que c'était nécessaire. Je n'avais pas de sang sur les mains, et je préférais ne pas en avoir – ma conscience ne le supporterait pas. « Si ça peut te faire plaisir de le penser, au moins tu dormiras mieux la nuit. » Je pouffais presque de rire à sa remarque idiote. Si seulement ça pouvait m'aider à dormir mieux la nuit, effectivement, mais même pas. Cela faisait des années que je dormais mal, que je ne dormais plus, déjà trop tourmentée pour pouvoir fermer l'oeil paisiblement. Elle me prenait sans doute pour une petite fille naïve mais elle était bien loin du compte : malgré mon jeune âge, j'étais déjà usée, amère, au bout du rouleau, je ne faisais plus que survivre, mon innocence s'était envolée pour de bon il y a bien longtemps. C'était sans doute triste, mais les choses étaient ainsi. « Ton portoloin ? Tu ne pousserais pas un peu par hasard ? [...]Bien évidemment, tout le monde ne pense pas comme moi, c’est ce que je tentais de te faire remarquer. » Et elle comptait risquer la vie de plusieurs personnes, probablement des dizaines pour un peu de reconnaissance ? Elle était sérieuse ? Apparemment, oui, elle était tellement persuadée que ça lui appartenait, alors que non, le portoloin appartenait avant toute chose aux gens pour qui je travaillais. Premier arrivé, premier servi ? L'argument était irrecevable, cela ne faisait aucun doute. Mais déjà, j'étais fatiguée de parlementer ainsi. Son refus de s'incliner m'irritait. Je n'avais pas l'habitude que l'on me refuse quoi que ce soit. Je voulais, j'obtenais, c'était aussi simple que ça. Alors, il me fallait passer à l'offensive. Plutôt spectaculaire, il fallait l'avouer. Au départ, il ne s'agissait que de protéger le portoloin avec un charme de bouclier. Rien de plus. Pourtant, cela avait été explosif, au sens littéral du terme. Tout alla alors très vite. Je me retrouvai une fois de plus projetée contre un arbre – c'était à croire qu'ils m'adoraient, ces temps-ci – et je sentis mon épaule se disloquer sous le choc. Je laissai échapper un hurlement de douleur, presque animal avant de tomber lourdement sur le sol. Ma baguette m'avait échappée des mains pendant mon vol plané, c'était bien ma veine. Il fallut attendre que le calme soit revenu dans la clairière pour que j'essaie de me relever, malgré la douleur qui me dévorait presque toute entière. Du coin de l'oeil, j'aperçus ma baguette. En un réflexe, tentant d'ignorer mon épaule blessée, je me jetai dessus pour la reprendre. Un voile de sueur était apparu sur mon front et mon corps était moite, signe évident que j'étais en train de souffrir le martyr, mais comme d'habitude, obstinée comme j'étais, je tâchais de mener à bien ma mission autant que faire se peut. Il était hors de question que j'échoue, même avec une épaule en moins. Baguette dans mon poing droit, je m'étais redressée péniblement, les jambes légèrement tremblante, encore un peu secouée par ce qui venait de se passer. « Toi. » ordonnai-je sèchement en pointant sur Osha ma baguette magique. « éloigne-toi. » je la tenais désormais en joue. Elle était encore au sol et donc en position de faiblesse. « Je t'ai dit éloigne-toi. » Je m'étais rapprochée d'elle, pour la forcer à s'éloigner. Sur le coup, j'avais été plus rapide qu'elle. Le bout de ma baguette tremblait légèrement, j'avais mal, mais je devais tenir le coup. Je le devais. L'enjeu était trop important pour que j'abandonne maintenant.

Il n’y eut qu’un choc, un bruit assourdissant, une lumière éblouissante. Que diable avait bien-t-il pu se passer pour en arriver là ? La seconde d’avant, Osha se tenait devant le portoloin, baguette en main, et voilà qu’elle était maintenant désarmée, allongée de tout son long sur le sol dur et froid de la forêt. Dans sa chute, elle s’était violemment cogné la tête et chaque tentative pour remplir ses poumons d’oxygène ne lui apportait qu’une douleur sans nom. Et tout ça, pour quelle raison ? Parce qu’une gamine de dix-huit ans avait réussi à lui faire perdre son sang-froid légendaire. Quelle garce, elle ne pouvait pas se mêler de ses affaires ? Elle aurait pu choisir un autre rafleur à qui tenir tête – il y avait l’embarras du choix – mais non, il avait fallu que ça tombe sur Osha. En plus de ça, Tracey n’avait pas hésité à porter un changement sur ses actions en tant que rafleuse sans rien connaitre de son histoire. Elle ne savait rien, vraiment rien d’elle, elle n’avait aucun droit de la juger. Enfin maintenant ça n’avait plus tellement d’importance, Osha était à terre avec un esprit complètement embrouillé et Tracey avait également eu son compte avec la soudaine détonation engendrée par les sorts d’Osha. Su-per. Après une longue minute aux allures d’éternité, la blonde réussit peu à peu à retrouver ses esprits et tout ce qu’elle voulait, c’était lui montrer qu’on ne se payait pas sa tête aussi facilement sans en subir les conséquences. Malheureusement pour la benjamine Hawkins, impossible de mettre la main sur sa baguette qui avait sûrement atterri à plusieurs mètres de son emplacement. Elle devait absolument la retrouver, si jamais elle ne mettait pas la main dessus, Tracey aurait ce qu’elle voulait bien trop facilement. « Toi. », entendit Osha alors qu’elle était sur le point de se relever. « Éloigne-toi. ». Osha déposa le regard sur son interlocutrice. Elle n’était pas vraiment très jolie à voir. Elle avait peut-être retrouvée sa baguette, mais en attendant elle avait des blessures beaucoup plus graves que ce que pouvait bien avoir Osha. Une épaule disloquée contre un mal de tête passager, il n’y avait pas photo. « Je t'ai dit éloigne-toi. ». C’est qu’elle se voulait autoritaire ! En guise de réponse, Osha lui lança un regard noir tout en se relevant. Si elle n’avait toujours pas retrouvé sa baguette, ce n’était pas une raison de se laisser faire pour autant. Bien évidemment, elle ne pouvait pas faire grand-chose, elle ne pouvait compter que sur ses bonnes vieilles habitudes : la ruse, le sang-froid, le sarcasme. « Sinon quoi ? Tu vas me tuer ? ». Après tout ce que Tracey lui avait dit sur ses pseudos valeurs, la blonde doutait fortement qu’elle tente quoi que ce soit contre elle, du moins rien de méchant. Tout en prononçant ces paroles, la jeune femme balaya la forêt du regard, avec un peu de chance elle y verrait sa baguette. « Allez Davis, t’es suffisamment amochée comme ça, arrête de jouer les héroïnes. », rajouta-t-elle dédaigneusement en lançant un regard furtif à son épaule ensanglantée. Vite, elle devait gagner suffisamment de temps pour pouvoir retrouver sa baguette sans que Tracey ne lui ait dérobé le portoloin. « Et quand bien même tu réussirais à me prendre le portoloin, crois-tu vraiment que tu auras suffisamment de temps pour t’enfuir ? L’explosion a forcément attiré l’attention de mes amis rafleurs ou des mangemorts. Ne joue pas aux idiotes, fuis tant que tu peux, et va te soigner. ». Osha n’avait pas forcément tort, leur petite mésaventure avait fait un bruit non des plus discrets dans une forêt habituellement si calme, les deux camps ne mettraient pas bien longtemps à voir ce qu’il venait de se passer. Mais contrairement à Tracey avec les mangemorts, Osha ne craignait pas grand-chose si l’Ordre venait la voir, après tout la presque totalité de sa famille y faisait encore partie… Pour autant, la blonde doutait fortement que Tracey abandonne aussi facilement, ce n’était pas vraiment le genre d’après ce qu’elle avait pu voir. Pour autant, les paroles d’Osha avaient été suffisantes pour lui faire gagner du temps et retrouver sa baguette du regard. Elle était là, derrière Tracey, et totalement inaccessible pour l’instant. « Réfléchis bien. Un portoloin est-il plus important que ta propre vie ? », lui demanda-t-elle droit dans les yeux tout en se rapprochant comme si de rien n’était. Avec un peu de chance, si elle se rapprochait suffisamment, elle finirait par réussir à prendre sa baguette. « Morte, ton portoloin ne te servira plus à rien. ». Tracey allait probablement répliquer avec un sort mais au moins, Osha aura essayé. Il ne lui restait plus qu’un mince espoir : sa baguette ou l’intervention de l’un de siens. Et dans une telle situation, elle ne pouvait définitivement compter que sur sa baguette.

≡ hiboux envoyés : · **≡ date d'arrivée :** 01/05/2013

Le destin en a décidé ainsi, c'est Tracey qui doit remporter le portoloin ! Il est libre à vous de voir comment, il vous est possible de faire apparaître un troisième personnage à l'intrigue, quelqu'un qui peut aider Tracey.

Une fois encore, le sort semblait s'acharner, me parachutant de galères en galères. Tout portait à croire que j'étais un aimant à ennuis et une fois encore, ce soir, on venait de me le prouver. J'avais réussi à me démolir l'épaule et j'étais salement amochée. J'avais l'habitude, ce n'était pas ça le souci. Le vrai problème, c'était comment j'allais sortir de là, et avec le portoloin de surcroît. Car il était évident que je n'allais pas partir sans, il en était hors de question. Il faudrait un miracle pour que la roue tourne enfin en ma faveur. « Sinon quoi ? Tu vas me tuer ? » Je lançais un regard froid à Osha, tandis que je la tenais toujours en joue. Non, je n'allais pas la tuer, pas pour si peu. Je n'avais pas de raison légitime de le faire, même si elle me tapait sur le système. Je ne voulais rien de tout ça. Au contraire, ce que je voulais, c'était que son orgueil en pâtisse, qu'elle cesse de se prendre pour la reine parce qu'elle était la plus âgée de nous deux, et parce qu'elle était rafleuse. Je voulais juste lui donner une bonne leçon. Une leçon de vie, d'humilité. Mais elle ne semblait pas être le genre de personne à imprimer facilement. C'était une dure à cuire. Un peu comme moi, dans le fond, mais ce n'était pas suffisant pour me faire flancher. « Allez Davis, t’es suffisamment amochée comme ça, arrête de jouer les héroïnes. » Je ne jouais pas les héroïnes. Je me contentais simplement de faire ce qu'on exigeait de moi. La gloire, les lauriers, tout ça, je m'en foutais, j'honorais juste ma parole, rien de plus, je faisais ce qui était en mon devoir. Avait-elle seulement notion de ce que c'était, d'avoir le sens du devoir ? « Et quand bien même tu réussirais à me prendre le portoloin,[...]et va te soigner. » Je hochai la tête négativement, lui témoignant mon refus d'abandonner. Même sur mon lit de mort, ou tout du moins, même quand la situation semblait inextricable, je ne lâchais pas prise. Jamais. Il y avait forcément une solution. Forcément. «Réfléchis bien. Un portoloin est-il plus important que ta propre vie ? » Alors comme ça, elle ne voyait que la valeur matérielle de l'objet ? Elle ne se rendait vraiment pas compte du tribut humain que l'Ordre risquait de payer si jamais les Mangemorts s'en emparaient ? « Ma vie représente peu de chose à côté d'une dizaine d'autres. » répondis-je toujours aussi froidement, dardant Osha de mon regard implacable, tentant d'ignorer la douleur qui me lançait l'épaule tant bien que mal. J'étais prête à riposter. Au cas où. « Morte, ton portoloin ne te servira plus à rien. » Je n'allais pas mourir. Pas pour une blessure à l'épaule. Il allait se passer du temps avant que je me vide de mon sang. Beaucoup de temps. « qui te dit que je vais mourir ? » répliquai-je, sans la moindre émotion. Je ne voulais pas lui montrer que je souffrais, que je doutais, je voulais paraître sûre de moi, inflexible. Je me retournai vivement en entendant des branches craquer, non loin de nous. Un homme fit bientôt irruption dans la clairière, visiblement affolé. Je fus presque soulagée de voir qu'il s'agissait d'un type de l'Ordre que j'avais vaguement croisé au camp. « J'ai fait aussi vite que j'ai pu. » dit l'homme sans reprendre son souffle, baguette au poing. « L'explosion engendrée par le portoloin a rameuté du monde, et je ne serais pas surpris que ces foutus rafleurs rappliquent incessamment sous peu. » Le regard de l'homme convergea alors vers Osha, puis revint vers moi. «à moins que ça ne soit déjà fait. Prends le portoloin et tirons-nous d'ici. » m'ordonna-t-il en me poussant sans ménagement vers l'objet du litige. « Tu te soigneras une fois au camp. » Que pus-je faire d'autre ? J'acquiesçais, tout simplement. Il se passa alors très peu de temps entre la venue miraculeuse de cet homme et notre départ de la clairière. En réalité, je n'eus même pas le temps de me préoccuper du sort d'Osha ou de poser d'autres questions, que déjà j'avais ramassé le portoloin et il nous avait fait transplaner, loin d'ici, loin d'Osha et des rafleurs qui commençaient à rappliquer par dizaines, conformément à ses prédictions.

RP TERMINE.

» (2.2) complications en vue ♦ tracey
» man'o war (tracey)
» « destiny is upon us » + tracey
» (event ~ tracey) please help me !
» time to see you again (tracey)

(2.2) “ drowning dry w/tracey+ osha.

(2.2) “ drowning dry w/tracey+ osha.

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