crash, crash, burn, let it all burn.

Lorsqu'elle eut onze ans, elle eut la folie de croire que tu changerais. Que sa vie commencerait enfin, que le pire était derrière son dos. Mais toutes ces illusions ne sont que des rêves à laquelle chaque personne se raccroche pour continuer de vivre. La jeune fille n'échappe pas à l'exception. Pire, on pourrait presque croire que la vie lui en veut. Qu'elle l'attend toujours au quart de tour, qu'elle sera toujours là pour la détruire un peu plus.

Comme chaque sorcier de son âge, elle rentre bien évidemment à Poudlard pour sa première année. Une année qui devait tout changer pour elle, une année qu'elle aurait dû apprécier. Alors, elle attend que le temps se passe. Elle est alors envoyée à Griffondor, cela pourrait paraître surprenant pour une personne comme elle, aussi solitaire et agressif. Mais au fond, elle a toujours eu cette âme remplit de courage. Les premiers mois de son année se passe alors calmement, elle se fait quelques amis, essaye de s'ouvrir un peu plus aux autres. Cependant, elle sent que son secret pèse de plus en plus lourd dans son coeur, un secret qui devient trop lourd à porter pour une autre personne. Alors, elle continue de faire semblant que tout va bien, que tout se passe à merveille, tâchant de cacher la vérité. Là-bas, elle fait plus attention que jamais. Personne ne devait connaître la vérité. On la prendrait pour un monstre. Quelques fois, elle perçoit les regards des professeurs de l'école. Certains la prennent en pitié, d'autre craigne qu'elle devienne incontrôlable. Lorsque ses amis lui pose la question du pourquoi du comment, elle nie. Elle n'a plus que cela à faire. Nier la vérité.
Les vacances d'hiver arrivent enfin. Elle va pouvoir retrouver ses parents pour quelques temps, avant la reprise des cours. Elle est tout de même heureuse de pouvoir retrouver son père, même si avec sa mère leur relation à toujours était tendue. Elle leur parle alors de sa rentrée, de sa nouvelle maison...

Elle est tellement heureuse qu'elle en oublie le plus important.

Assise au bord de sa fenêtre, elle observe de nouveau la vie. Les jambes légèrement recroquevillées, elle reste-là, sans bouger. Alors qu'elle écoute sagement la chouette qui comme chaque soir se mets à hululer, elle sent sa peau lui brûler légèrement. Elle cligne des yeux plusieurs fois, grimaçant légèrement. Ses parents, eux, sont sûrement dans le salon. Son souffle devient cours, elle porte une main à son cou et se mets à trembler. Ne comprenant pas tout de suite ce qu'il se passe. Ses os lui font horriblement mal. C'est alors qu'elle ouvre grand les yeux et relève la tête. Elle était là, une fois de plus, sa pire ennemie. Le cauchemars commence. Elle sent ses larmes rouler le long de ses joues, elle tente de rentrer dans sa chambre pour se cacher sous ses draps, mais il est déjà trop tard, elle est comme hypnotisé par la clarté de la lune. Rien n'est plus douloureux que la transformation. Elle à l'impression qu'elle va mourir, là, sur le bord de sa fenêtre.

Son père lui avait toujours répété des centaines de fois de ne pas oublier de prendre les médicaments qui empêchaient qu'une chose comme cela arrive. Seulement elle n'y avait pas fait attention ce soir-là. Il lui avait aussi dit que tout comme lui, elle avait héritée de cette malédiction, comme il l'appelait. Elle portait bien son nom. La jeune fille avait alors déjà lu des centaines de texte sur son autre nature. Elle n'avait jamais aucune conscience de ce qu'elle faisait lorsqu'elle n'était plus sous son état normal. Elle était comme possédée. C'est ce soir-là qu'elle enleva la vie à la personne la plus importante à ses yeux.

Recroquevillé contre l'un des murs de sa chambre, son visage ruisselait de larme. Une désagréable odeur de sang régnait dans la pièce. Elle pouvait encore sentir toute cette douleur dans son corps, elle ne savait pas du tout ce qu'il venait de se passer. Ne savait encore moins qu'elle était la responsable de cette horreur. Elle n'avait pu observer qu'une chose lorsqu'elle se leva finalement, le corps sans vie de son père, baignant dans une marre de son propre sang. Elle l'avait tué, lui avait arraché la vie.