Irène A. Bowen-Lloyd

36 ANS ◊ SANG-MÊLÉ

THE MINISTRY OF MAGIC, LONDON Irène Bowen-Lloyd 9 BUSES & 9 ASPICS MEDICOMAGE THE ORDER OF THE PHOENIX

"THE WAND CHOOSES THE WIZARD"

C'est une baguette bien spéciale que celle d' Irène, sculptée avec soin du bois d'une Rose, d'une finesse inestimable. C'est il y a très longtemps que celle-ci a choisi son sorcier, à cette époque il n'avait que 11 ans et a d'instinct su qu'elle était faite pour elle : Instinctive, souple et rapide sont les principales qualités de cette baguette, spécialisée malgré tout en sortilèges de Défense. Le coeur de cette baguette recèle bien des mystères, mais c'est la magie d'un Crin de sombral qui lui donne toute sa puissance.

I. DONNE-NOUS L'AVIS DE TON PERSONNAGE SUR VOLDEMORT : Dire que Voldemort ne m’effraie pas serait mentir. Je ne pense pas qu’il soit invincible, et je ne pense pas non plus qu’il pourra sévir éternellement. Les sorciers se réunissent pour vaincre les ténèbres, simplement parce que cette guerre mènera à l’anéantissement de Monde Magique si nous ne la remportons pas. Ce qui m’effraie, ce sont les futures victimes de Voldemort. J’ai peur de perdre ce qui m’est le plus précieux, et je me moque bien que l’on puisse estimer cette crainte comme égoïste. C’est vrai, j’aime mes enfants, et je préfèrerais mourir plutôt que devoir les enterrer. Cela ne m’empêchera pas de prêter main forte à une cause que je considère aussi juste qu’indispensable. Lord Voldemort doit être anéanti, pulvérisé même. Je ne veux plus avoir à vivre avec ce couperet pendu au-dessus de ma tête à chaque instant. Je suis loin de mon mari et de mon fils les trois-quarts du temps, ce qui ne fait que raviver mes angoisses.

II. QUE PENSE TON PERSONNAGE DE L'ORDRE DU PHÉNIX ET DE SES MEMBRES ?Si l’Ordre du Phoenix est un sujet de prise de bec – parmi tant d’autres – avec Orion, je ne pouvais que les rejoindre, selon moi. Je sais que j’ai l’air d’une poupée de porcelaine que le moindre choc saurait fissurer, voire briser… On me l’a souvent fait remarquer. Je crois que cette faiblesse est devenue ma force. Mes adversaires me sous-estiment, en fait, n’importe quel individu que je suis à même de croiser me sous-estime. C’est comme ça. J’en suis ravie, figurez-vous. J’ai rejoint l’Ordre après quelques fausses hésitations afin de me donner bonne conscience. C’est comme un souffle frais, une bouffée d’oxygène alors que je me noyais dans un océan noir d’indifférence. J’ai ainsi pu rencontrer des sorciers qui, comme moi, sont estomaqués par la situation actuelle. Par chance, si Orion ne partage pas mon enthousiasme à entrer dans l’Ordre, il partage néanmoins les mêmes opinions. Je sais qu’il s’imagine le pire, et que c’est ce qui le pousse à parfois se montrer agressif à ce sujet. Mais je sais qu’au fond, il est fière de sa petite femme.

III. COMMENT TON PERSONNAGE VIT-IL LA SITUATION ACTUELLE ? Un mélange de crainte et d’excitation… Curieusement. Je culpabilise d’ailleurs sur ce dernier sentiment. J’ai peur pour ma famille, j’ai peur pour Orion car je sais qu’il est le roi incontesté pour ce qui est de se fourré dans un plan dangereux en se moquant éperdument de la valeur de sa vie. Mais d’un autre côté – relativement égal au premier – j’ai envie d’empoigner ma baguette et de partir à l’assaut de n’importe quel mangemort ou autre rafleur dans les environs. Je me sens bien lorsque j’utilise la magie, comme si mon corps se remplissait d’un liquide gorgé d’énergie positive. J’ai en ma possession une baguette efficace pour ce qui est de détourner les sortilèges dirigés à mon encontre, et cela m’a souvent sauvé la mise. Je suis anxieuse mais terriblement curieuse chaque fois que les sorciers de l’Ordre sont envoyés en mission, et je prends mon courage à deux mains pour les rejoindre. Qui sait ? Peut-être que la vie de famille ne se mélange pas à l’Ordre, et peut-être vais-je regretter amèrement ce choix. Néanmoins, à cet instant précis, je serais incapable d’y renoncer.

"PLACE AU MOLDU DERRIÈRE L’ÉCRAN"

TON PSEUDO Ҩ Hariwald. TON ÂGE Ҩ 21. CÉLÉBRITÉ CHOISIE Ҩ Keira Knightley. PERSONNAGE Ҩ scénario. TON AVIS SUR PI Ҩ seems pretty cool ! OU AS-TU TROUVÉ LE FORUM ? Ҩ partenariat. CONNEXION Ҩ 7/7j. UNE ULTIME BAFOUILLE Ҩ J'ai envie de rp è_é.

"Aucun être ne peut en sauver un autre. Il faut se sauver soi-même."

Irène se réveilla hors d’haleine, le cœur battant la chamade. Un poids énorme semblait s’être abattu sur elle – elle se sentait engourdi, comme ligotée. Elle enfonça ses doigts dans l’oreiller qui l’étouffait et émergea finalement péniblement de son rêve. Lorsqu’Irène tourna son visage, elle rencontra celui d’Orion, que son sursaut n’avait pas réveillé. Elle tendit la main pour saisir le drap glacé qu’elle caressa du bout des doigts, puis se retourna vers la fenêtre où l’on pouvait deviner une pleine lune au travers des rideaux. Du regard, elle chercha dans la chambre quelque chose qui la rassure. Mais alors qu’elle fixait la pénombre sans même respirer, elle se recroquevilla sur elle-même et entoura le torse d’Orion de ses longs bras minces. Tant pis s’il se réveillait, elle avait besoin de sa chaleur, là, maintenant. Les derniers lambeaux de cauchemar se dissipèrent dans son esprit, et elle ferma les yeux en un soupire d’aise. La jeune femme sentit le calme revenir tandis que son cœur s’apaisait. Décidément, elle n’aimait pas ce genre de nuit agitée. Ces nuits où le moindre craquement de charpente vous tire du sommeil comme on arrache un sparadrap de la peau. Où les branches qui griffent les vitres vous font penser au Boogeyman plus qu’à une simple réalité. Chaque fois qu’elle savait qu’Orion devait partir le lendemain pour Poudlard, et la laisser à nouveau seule avec leur dernier garçon, elle était en proie à quelques rêves morbides, angoissants, et terriblement réalistes. La plupart ne laissaient même pas apparaître le moindre visage. Irène se contentait de courir dans un couloir, poursuivit par quelque chose qu’elle ne voit pas. Elle se précipite vers une cheminée, ramasse d’une main tremblante des allumettes et doit s’y prendre à plusieurs fois – en étouffant des jurons – pour enfin en craquer une. Et c’est lorsqu’elle approche la flamme de sa main pour la protéger, qu’un souffle glacial rebondissant sur sa nuque fait retomber les ténèbres. Et c’est souvent à cet instant précis qu’elle se réveille, sans comprendre.

Un cri aigu l’arracha à nouveau à son sommeil. Les pleures nasales d’un bébé, évidemment. Irène dû se faire violence pour se dénouer des couvertures, et enfila les premiers vêtements qui lui tombaient sous la main, soit les vestiges de leur fin de soirée romantique. La fraicheur ambiante lui mordant la peau, elle opta pour y ajouter sa robe de chambre et s’empressa de se rendre jusqu’à la chambre du cadet, Naos. Ce dernier trépignait d’impatience et lui faisait diablement penser à son père, tiens. Guidée par une patience infinie, la sorcière le porta dans ses bras, s’apprêtant à le bercer, lorsqu’une autre silhouette apparue dans l’encadrement de la porte. « Sirius ? Qu’est-ce que tu fais là ? Vas te recoucher, demain tu te lèves tôt. » Mais l’enfant se contenta de se balancer sur ses talons, les bras croisés dans le dos. « J’ai fait un cauchemar maman… » Il cligna plusieurs fois des paupières et un sourire élargit ses lèvres « Et puis j’ai faim aussi. » Bon. Très bien. Maman à la rescousse. Irène se résolu à porter le bébé jusque dans la cuisine, et Sirius les devança au milieu de l’escalier, visiblement excité comme une puce. « Tiens, surveilles ton frère s’il-te-plaît. Des toasts ça ira ? » Mais le pré-adolescent était déjà occupé à autre chose. Soudainement intéressé par tout ce qui se trouvait sur l’étagère, il ne fallut pas 5 minutes avant qu’il ne fasse tomber un carton remplis de paperasse. Maladresse héréditaire. Irène leva les yeux vers le ciel mais se contenta d’ignorer, ne trouvant pas la force d’ouvrir le pot de confiture. « Maman ! C’est Paris ? »



Intriguée, l’interpellée trouva son fils en train de feuilleter un album photo oublié dans ce fameux carton. Un sentiment étrange l’envahit et elle s’accroupi aux côtés du garçon pour jeter un œil à ce recueil de souvenirs. La première photo qu’elle aperçut lui fit l’effet d’une douche froide. Sa famille au complet, incluant son cher père, qui n’allait pas tarder à mourir. Irène avait été profondément affectée par la perte de son géniteur, et c’est ce qui lui avait donné la faculté de voir les Sombrals. C’était un homme bien, juste et ayant conservé son âme d’enfant jusqu’à la fin. Une maladie mal traitée l’avait emporté quand la jeune femme n’avait que 12 ans. Jean – c’était son nom – était issu d’une famille de sangs purs. Il avait eu le courage de tourner le dos à toute sa famille pour épouser Alice, la femme de sa vie, mais cracmol. Irène était très proche de son paternel, au point d’en rendre Alice parfois folle de jalousie. Les deux femmes ne s’étaient jamais vraiment entendues, en particulier depuis qu’Irène avait pris la décision de partir pour l’Angleterre. Néanmoins, elles n’avaient pas rompu contact et Alice venait fréquemment rendre visite à ses petits-enfants. Etouffée par l’émotion qui lui enserrait la gorge, Irène effleura le visage de Jean du bout du doigt, les yeux vitreux. « Maman ? » C’était encore douloureux. Elle comprenait désormais ce que faisait cet album dans ce carton en retrait. « Non, mon cœur, ça c’est une autre ville, dans le Sud de la France. Paris est au Nord. C’est là que j’ai étudié la magie. » Répondit-elle finalement en feignant la nostalgie. Beauxbâton n’était à ses yeux qu’un ersatz de Poudlard. L’école était superbe, les cours magistraux, mais elle rêvait déjà d’entrer à Poudlard, et maudissait sa famille d’être français. Rien ne lui avait fait plus plaisir que décorer son prénom d’un nom Anglophone lorsqu’elle avait épousé Orion. Irène Alice Bowen-Lloy sonnait mieux à ses oreilles qu’Irène Alice Duval. Voilà. Néanmoins, elle le conservait sur sa carte d’identité, à la mémoire de son père. « Et pourquoi Mamie elle parle pas bien l’anglais alors que toi oui ? » S’emporta Sirius en fronçant les sourcils. C’est vrai qu’Irène était tellement occupée, qu’elle en oubliait de parler de sa famille, et des racines de ses enfants. Elle n’y pensait pas, la plupart du temps. Ensuite, lorsqu’elle s’embrouillait avec sa mère – ce qui arrivait trèèès régulièrement – elle n’en voyait pas du tout l’intérêt, bizarrement. C’était une erreur. Calmement, la sorcière ramassa Naos de sa chaise haute et retourna s’assoir auprès de l’aîné, le nez plongé dans ses souvenirs. « Tous les enfants n’ont pas la chance de devenir bilingue, comme vous, tu sais. Pour en arriver là, j’ai dû travailler dur parce qu’aucun de mes parents ne parlent anglais. D’ailleurs, tu as dû remarquer que ton oncle et ta tante non plus. Moi, depuis que je suis petite, je savais que votre père m’attendait quelque part en Angleterre, alors j’ai tout fait pour le rejoindre. C’est romantique non ? » Un sourire amusé se dessina sur le visage de la donzelle, rapidement enhardit par la réaction dégoutée de Sirius. « Bah… C’est une histoire de fille ça. C’est nul. » « C’est ça, c’est nul. Maintenant prends tes toasts et remonte dans ta chambre, garnement ! » Il obéit dans la bonne humeur, et Irène en profita pour recouché le bébé qui s’était endormi dans ses bras. Elle n’alla pourtant pas en faire de même, intriguée par ce qu’il pouvait y avoir d’autre dans ces pages…

Silencieusement, elle redescendit et s’installa sur le divan avec une tasse de chocolat chaud sur la table basse. Tant de mémoire sur papier… Cet album n’était pas le genre d’album sur lequel on pouvait écrire « été 1993 » non. Il regorgeait de 1001 choses, toutes années confondues. Elle y trouva une photo de son premier mari, Paulie Hiller. Ce qu’elle avait pu être conne de l’épouser, celui-là. Certes, Irène n’avait jamais aimé faire les choses comme tout le monde, mais là, elle avait gagné le cocotier. Ils s’étaient dit oui après seulement 3 mois de relation, puis leur couple n’avait fait que s’éteindre… Jusqu’à ce que Paulie s’en aille pour de bon avec celle qu’il prétendait n’être « qu’une collègue ». Mouais… Tu parles. Après ça, elle vécue la pire humiliation de sa vie en retournant chez sa mère, qui lui passa le plus gros savon de son existence. Elle en rigolerait presque, désormais. A 20 ans, on n’est pas sérieux. Un peu plus loin, elle trouva des photos de son premier appartement minable, à Londres, lorsqu’elle galérait à trouver un vrai boulot et collectionnait les jobs. De la serveuse à modèle nue dans une école de dessin. Orion n’était pas au courant qu’elle avait aussi été strip-teaseuse pendant quelques heures, rapidement virée par son manque d’enthousiasme. Cela resterait son petit secret. Mais qu’importe, elle avait fini par décrocher un poste de Médicomage à St Mangouste un an après, et c’était là qu’elle aperçut Orion pour la première fois.



Dire que cet homme lui en aura fait voir de toutes les couleurs serait un euphémisme particulièrement violent. Pourtant, son amour pour lui n’avait fait que se décupler avec les années. Ne soyons pas naïfs… Sans cet amour, elle serait partie depuis un moment. Sûrement bien avant la naissance de leur deuxième enfant. Mais Irène avait toujours aimé les défis, trait qu’elle tenait de son tendre père. Elle savait qu’Orion était constamment en train de combattre ses démons et que parfois, l’espoir le quittait pour de bon. Elle se remémora d’ailleurs cette soirée terrible. Après une dispute, elle s’était bornée à fondre ses doigts sur le piano du salon jusqu’à ce que sa peine disparaisse. Elle se laissait bercer par les notes soyeuses lorsqu’un bourdonnement sourd l’extirpa de sa mélodie. Anxieuse, elle s’était rendue jusqu’à la chambre à coucher où elle trouva son mari à terre, une arme à feu à quelques centimètres de sa main. Son cœur s’était serré comme jamais auparavant. Serré au point qu’elle crut qu’il avait cessé de battre. Tremblant, elle s’était penchée sur le jeune homme en prenant soin d’écarter l’arme à l’aide de son genou. La confusion voilait son regard tandis que celui d’Orion était barricadé par la souffrance. Irène n’avait jamais cru en un quelconque Dieu, et elle restait persuadée qu’aucun être transcendant n’existait en dehors de la magie. Pourtant, quelque chose avait empêché cette balle de sortir du canon. Quelque chose avait permis à son amour de rester en vie, malgré ses protestations et ses larmes. Le hasard ? La chance ? Appelez ça comme vous le voudrez, mais ce soir-là, Irène compris d’où provenait une partie du mal qui rongeait son mari. Elle ne pataugeait plus dans le sable et possédait désormais le pouvoir de lui insuffler un nouvel espoir chaque fois que le sien s’enfuyait par tous les pores de sa peau. Douce et aimante, toujours.

Les photos qui suivirent avaient complètement disparues de sa mémoire… Leurs premiers rendez-vous romantiques. Ça alors ! Ils paraissaient tous les deux n’avoir que 16 ou 17 ans tout au plus. Pourtant, Orion devait avoir fêté sa 25ème bougie sur le second cliché. N’étaient présentent que quatre ou cinq photos. Ni l’un, ni l’autre n’avait le temps pour ce genre de niaiserie adolescente. Irène travaillait à plein-temps à St Mangouste, et devait aussi régulièrement maîtriser les accès de dépression ou de colère de son amant. La jeune femme se souvint qu’à cette époque, elle ne pensait qu’à lui. Orion l’obsédait tellement qu’elle en rêvait même lorsqu’il dormait à ses côtés. Elle n’avait qu’une envie jour après jour, l’embrasser et lui faire l’amour. Un sourire mutin fit sortir les fossettes sur son visage… Remarque, ça n’avait pas vraiment changé. Elle le désirait toujours très fort, et les mois qu’il passait à Poudlard étaient une torture. Une torture souvent utilisée comme point final à leurs disputes.

Irène feuilleta le reste de l’album avec légèreté, puis retourna à la première page, là où son père lui souriait. Sa main géante était posée sur l’épaule de la demoiselle, et il semblait sur le point de raconter l’une de ses blagues. Le manque était évident. Si on lui donnait le choix de ressusciter quelqu’un, elle se la jouerait égoïste, et ordonnerait à son paternel de revenir la serrer dans ses bras, et la porter sur ses larges épaules. Alice ne parlait jamais de lui… Comme si elle refusait de comprendre qu’il ne reviendrait jamais. A moins que ce soit sa façon de vivre le deuil… Irène n’était pas sûre. A l’inverse, la sorcière ressentait le besoin d’évoquer le héros de son enfance constamment. Parfois même, elle le retrouvait dans le visage de certains de ses patients. Lorsque l’un d’eux mourrait, c’était une tragédie sans nom qu’elle s’efforçait d’étouffer en son fort-intérieur. Elle avait décidé de devenir Médicomage parce que ces empotés avaient été incapables de soigner son père. Elle pensait qu’ainsi, elle se sentirait libérée d’un poids, mais il n’avait guère disparu. Mais comment parler de cette douleur face à celle d’Orion ? Ce serait comme comparer le poids de 300 chevaux et celui d’une petite prune. Orion avait déjà assez à faire avec ses propres démons.
Des larmes apparurent sous les paupières de la jeune femme, elle renifla, mais elle demeurait les yeux fixés sur le visage de Jean qui se troublait peu à peu. Plusieurs fois – et alors qu’elle était sortie de ses gonds – elle avait sous-entendu à sa mère qu’elle aurait préféré que leurs places furent inversées. Que Jean ait vécu et qu’elle soit morte. Pour ça, elle se détestait. Un sanglot perça le silence et la pâle lumière, lorsqu’une main chaude vint se poser sur sa nuque. D’instinct, Irène referma l’album et tourna son visage humide en direction de la silhouette. Elle s’empressa d’esquisser une mimique complètement différente et d’essuyer ses larmes tout en laissant la place à Orion de s’assoir à ses côtés. « Hé… Qu’est-ce qui ne va pas ? » Lui demanda-t-il avec l’insistance d’une réelle inquiétude. « Irène ? » Elle renifla encore et ses larmes refusaient vraisemblablement de s’arrêter. Alors elle fit volte-face et enserra Orion de toutes ses forces. Il était apparu au bon moment… Elle avait besoin de lui, de sa simple présence, maintenant. « Je t’aime Orion… » Un hoquet l’interrompit brièvement « J’ai pas envie que tu partes demain. Ni toi, ni Sirius. » Voilà, rien d’autre qu’un caprice passager Monsieur. La brunette s’empara de ses lèvres, enroula ses jambes autour de sa taille et intima à son amant de défaire le nœud de sa robe de chambre.