"I NEED ANOTHER STORY, SOMETHING TO GET OFF MY CHEST. MY LIFE GETS KINDA BORING, NEED SOMETHING THAT I CAN CONFESS"
Ne trouvant pas le sommeil, Marlow âgé de neuf ans, n'eut pas d'autre choix que d'aller trouver refuge dans le lit de sa grand mère qui l'avait accueilli chaleureusement. Son lit et cette femme avait toujours été d'un grand réconfort pour le garçon. Voilà bien une heure qu'il était à ses côtés à l'écouter lire une des histoires tirée des
Contes de Beedle le Barde, celle du Sorcier et de la Marmite sauteuse. Il les connaissait par cœur, mais il ne se lassait jamais de les entendre, d'autant plus que sa grand mère s'appliquait toujours à les lire correctement. L'enfant l'écoutait sans en perdre une miette, jusqu'à ce que l'histoire s'achève. Une fois terminée, la vieille femme ferma délicatement le livre puis posa son regard sur son petit fils.
« Tu sais, il faudrait que tu ailles te coucher. Il se fait vraiment tard maintenant. » Elle avait un sourire aux lèvres qui se voulait bienveillant. Marlow hocha sa tête pour acquiescer.
« Est ce que je peux dormir avec toi ? Je n'y arrive pas dans mon lit... » Elle rapprocha son visage de sa tête pour l'embrasser.
« Bien sûr mon chéri. » Un petit sourire se dessina sur le visage du jeune garçon, reconnaissant. Marlow n'était toujours pas fatigué, mais elle lui disait qu'il devait dormir, alors il lui obéirait. Maintenant, il pouvait la considérer comme sa mère, étant donné des récents événements qui avaient eu lieu au sein de sa famille. Alors qu'elle s’apprêtait à éteindre sa lampe de chevet, le garçon l'interrompit.
« Dis grand mère... » Il avait une voix sérieuse, ce qui l'intrigua.
« Oui ? » Marlow la fixait avec ses petits yeux. Il avait une question qu'il voulait lui poser depuis maintenant un an mais n'avait, jusqu'à lors, jamais osé.
« Comment sont-ils morts ? » Il n'eut pas besoin de préciser de qui il parlait, elle allait sûrement comprendre. Il faisait référence à ses parents qui étaient décédés l'an dernier. Leur instant de complicité venait de l'encourager à lui demander, se disant alors que c'était peut être le moment de connaître la vérité. Elle le regardait sans rien dire, et son sourire s'effaça. Elle cherchait ses mots, mais elle ne les trouvait pas. Elle n'avait pas la force d'avouer à son petit fils, que sa fille et son époux s'étaient faits sauvagement attaquer par un loup garou durant une ballade nocturne. Tout cela était bien trop douloureux pour elle. Mais il semblait vouloir une réponse, ce qu'elle comprenait.
« Oh tu sais chéri... » Marlow pouvait apercevoir ses yeux qui rougissaient peu à peu. Elle allait se mettre à pleurer, il en était certain. Il avait eu tord, ce n'était finalement pas le bon moment pour lui poser la question. Il s'en voulait maintenant, car sa grand mère était la dernière personne qu'il voulait voir souffrir. Il posa doucement sa main sur son bras comme pour la réconforter.
« Oublie... Ce n'est pas grave... » Le jeune garçon glissa sa main dans la sienne pour la serrer. Il ne pouvait décidément pas lui faire subir ça. C'est donc pourquoi, après l'avoir embrassé sur la joue, il se glissa plus en profondeur sous la couverture et ferma ses yeux pour s'endormir.
« Tu es bien le portrait de ta mère. » l'entendit t-il murmurer avant qu'elle n’éteigne la lumière. Il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Il ignorait comment fut réellement sa mère, mais si sa grand mère le disait, c'était forcément un compliment. Et si elle la voyait revivre à travers lui, il ne pouvait alors qu'en être ravis.
Levé à une heure matinale, Marlow avait pris soin de s'habiller avant de descendre prendre le petit déjeuner qui l'attendait sagement dans la cuisine. Le jeune homme était de retour dans la maison dite familiale pour les vacances de noël, comme chaque année. Il rentra dans la cuisine d'un pas las pour y découvrir l’aînée de la famille, Abbie, installée à table à déguster son repas, et sa grand mère près de levier à nettoyer de la vaisselle.
« Bonjour. » dit il en avançant dans la pièce pour ensuite embrasser les deux femmes présentes. Il s'installa à sa place, en face d'Abbie, où des tartines grillées et beurrées étaient posées dans une assiette. Ce genre d'intention faisait toujours sourire le jeune garçon, et Dieu savait comme il était compliqué de lui décrocher un sourire dans des situations banales. A tous les coups, c'était sa grand mère qui les avait préparé et alors qu'il s'apprêtait à la remercier, Abbie ne put s'empêcher d'intervenir.
« Non, cette fois ci, c'est moi qui les ait préparé ! » Elle lui adressa un clin d’œil accompagné d'un large sourire.
« Oh... Eh bien merci Abbie. Mais pourquoi cette délicate intention ? » demanda t-il avec un regard interrogatif. Elle haussa les épaules tout en croquant dans sa tartine.
« Oh tu sais, je voulais te faire plaisir, vu que ça fait quelques mois qu'on s'est pas vu. D'ailleurs, j'ai eu aucune nouvelle depuis ta rentrée. C'est mal et tu devrais avoir honte, elle accompagnait ses paroles avec des hochements de tête,
alors, comment ça se passe pour toi ? » Abbie avait trois ans de plus que lui, et elle avait par conséquent pas pu reprendre les cours à Poudlard cette année puisqu'il rentrait en cinquième année. Il était vrai que depuis sa rentrée, il n'avait pas pris le temps de lui envoyer un courrier pour lui donner de ses nouvelles, et pourtant ils étaient proches.
« Oh, eh bien- » « Toujours aussi droit ! Et comme toujours, il ne fait qu'étudier. » Marlow venait de se faire couper la parole par son autre sœur aînée, Evangeline, qui venait de rentrer dans la pièce en pyjama.
« Je suis sûre qu'il était à deux doigts de devenir préfet. » Il la suivit du regard, et l'observa s'installa à côté d'Abbie. Il ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel à la réponse qu'elle venait de donner.
« Non, c'est faux. » Il marqua une pause pour toiser sa sœur.
« C'est juste que comme je suis maintenant en cinquième année, je mets mes chances de mon côté pour les BUSES. » Et ça, c'était vrai. En règle générale, il ne travaillait pas spécialement plus que les autres, mais cette année, il avait décidé de vraiment s'y mettre pour obtenir ses examens. Sa moyenne était bonne, et ce n'était sûrement pas pour rien qu'il avait été envoyé à Serdaigle, mais cette année il la voulait excellente.
« En plus, je trouve que tu abuses un peu Eve. Tu fais la même chose pour tes ASPICS. » Elle haussa les épaules, et après voir donné un coup de dents dans une de ses tartines, elle répondit la bouche pleine.
« Mmh oui, tu n'as tord. Mais ne me compare pas à toi. On est peut être dans la même maison, mais je ne suis pas aussi coincée comme tu peux l'être. » Le jeune homme fronçait les sourcils, bien trop concentré par son impolitesse que par ce qu'elle venait de dire. Mais dans le fond, il se fichait bien de ce qu'elle pouvait lui reprocher. Il était certes très droit en ce qui concernait le règlement de l'école, et il ne voyait pas du tout en quoi c'était mal, au contraire. De toute manière, avec elle, c'était toujours peine perdue pour se justifier. Il l'appréciait, c'était sa sœur, mais entre eux ça avait toujours été... des lancés de piques. Ils se cherchaient. Ça pouvait être amusant comme ça pouvait être blessant, mais les deux veillaient toujours à ne pas dépasser une certaine limite.
« Vos conversations m'avaient presque manqué. » Abbie leur adressa un sourire, puis l'attention du jeune serdaigle se posa à l'entrée de la cuisine où était postée, sa petite sœur, Evanna. Elle se rapprocha de la table et prit place sur la chaise qui se trouvait à côté de son frère. Elle ne semblait pas très réveillée, c'est donc pourquoi pour la saluer, il se contenta de lui passer une main sur ses cheveux. Sa plus jeune sœur avait seulement un an de moins que lui, c'était donc pourquoi il se sentait toujours obligé de la protéger et prendre soin d'elle.
« Sinon, vous avez des potins ? » interrogeait Abbie avant de boire une gorgée de son café. Marlow fit un signe négatif de la tête. Ce genre de chose n'était pas vraiment son truc. Il n'aimait pas vraiment se mêler des histoires des autres et prendre part à tout ce qui pouvait ressembler à des rumeurs. Il se mit ensuite lui aussi à manger ses tartines tandis qu'Evangeline réfléchissait à la question.
« Pour le moment, non. Quoi que... » Elle plissa ses yeux en regardant malicieusement son frère.
« L'autre fois, j'ai aperçu Marlow dans la salle commune et... je sais pas qui est cette fille, mais dès qu'elle est venue lui parler, les cheveux de Marlow ont changé de couleur... » Le jeune homme écarquilla ses yeux, en manquant de s'étouffer avec son bout de pain.
« Non ? T'es sérieuse ? » Evangeline acquiesça d'un signe de tête, un sourire satisfait sur son visage.
« Oh c'est vrai ça ? » Il devait maintenant subir le regard surpris de sa petite sœur. Il prit le temps d'avaler correctement sa bouchée avant de répondre.
« Non, attendez, ce n'est pas ce que vous croyez... » Leur grand mère se retourna vers eux.
« Oh mais tu sais Marlow, on te connaît par cœur maintenant. Et ton don te trahit à chaque fois. » dit elle en pouffant légèrement. Elle avait raison. Il était métamorphomage, et sa capacité avait tendance à lui faire faux-bond. Enfin, les seule personnes qui pouvaient vraiment décrypter toutes ses émotions étaient sa grand mère qui l'avait élevé et ses sœurs.
« Et c'était qui ? » Sa sœur s'était redressée sur sa chaise, impatiente qu'il lui donne un nom.
« Non, mais, laissez tomber... C'était rien. » Et en effet, il n'y avait rien de palpitant dans cette histoire puisque Marlow ne s'était pas intéressé plus que ça à la jeune fille en question.
« Bon, laissez le tranquille, le pauvre. Ah mon pauvre Marlow, être entouré que de filles... » Sa grand mère lâcha un long soupir. Il hocha sa tête pour approuver. Ce n'était pas simple tous les jours d'être le seul homme de la maison. Beaucoup trop de pression, et d'attention portées sur lui.
« Rooh. Enfin, tu sais bien que la conversation ne s'arrête pas là. On en reparlera. » s'exclama t-elle, déçue de ne pas en savoir plus.
« N'empêche, c'est dingue. Maman était métamorphomage, et t'es le seul à avoir reçu ce don. Enfin, je sais pas, ça aurait pu se transmettre de mère en fille. Je suis presque jalouse. » Marlow haussa doucement ses épaules. Il en savait pas plus qu'elle, et il n'allait pas s'en plaindre. Il trouvait ses capacités magiques plutôt intéressantes et amusantes. Même si parfois ça le mettait dans des situations délicates comme celle que sa sœur avait pu relever, ou bien lorsqu'il était vraiment en colère et qu'il voulait garder son sang froid.
« Ce n'est que justice. Voyez comme vous passez votre temps à m’embêter. » répondit il sur un ton à la fois sérieux et amusé.
« Plains toi, va. » Elle brassait de l'air avec sa main juste devant elle. Un silence s'installa alors qu'ils continuaient de déjeuner, jusqu'à ce que la plus jeune ne vienne l'interrompre.
« J'aime être en vacances, mais..., elle lâcha un long soupir,
le professeur McGonagall nous a donné un devoir à faire, et il l'air vraiment compliqué. » Marlow posa son regard sur celle qui avait fait le moins de bruit jusqu'à présent.
« Je t'aiderai si tu veux. C'est sûrement quelque chose que j'ai vu l'an dernier, donc, ça devrait aller. » Elle accepta son offre par un signe de tête. « Lorsque vous aurez terminé, si vous pouviez descendre vos affaires sales pour que je puisse les laver, ça serait gentil. » Leur grand mère avait une expression désolée sur le visage, comme si elle se sentait coupable de couper leur conversation.
« Oh, non, t'inquiètes pas pour ça. C'est au tour de Marlow de la faire. » Le jeune homme adressa un sourire qui se voulait forcé à Abbie. Maintenant, il était obligé de faire la lessive, si sa grande sœur l'avait exigé, même si en soit ça ne le dérangeait pas d'aider sa grand mère. Il le faisait tout le temps.
« Il vient tout juste de rentrer, laisse le un peu respirer. » Il se leva en laissant le reste de ses tartines dans son assiette.
« Non, ne t'inquiètes pas grand mère, je vais le faire. » Il se dirigea vers la porte de la cuisine sans rechigner.
« Merci, tu es adorable. » « Quand on est en minorité, on a pas vraiment le choix. » plaisanta t-il en faisait référence au fait qu'il était l'unique homme de la maison. Il sortit de la pièce en imaginant très bien ses deux sœurs aînées sourirent, bien contentes de l'avoir piégé.
Après avoir quitté et laissé sa grand mère sur le quai neuf trois quart, Marlow accompagné de sa petite sœur avait pris place dans le Poudlard Express. Ils s'étaient installés dans un wagon, qui par chance, était vide. Il s'assit sur une banquette pour ensuite posa la cage qu'il tenait entre ses mains à côté de lui. Evanna ferma la porte derrière elle puis se mit en face de lui. Le jeune homme se colla le plus possible à la fenêtre pour jeter un coup d’œil à l’extérieur et voir si leur grand mère était partie ou bien attendait que le train démarre. Comme d'habitude, il pouvait l'observer patienter, non loin de leur fenêtre. Marlow s'accorda un sourire en coin puis tenta d'attirer son attention en tapotant sur la vitre. Mission réussie, puisque son regard fut attiré par le bruit et les mouvements de main du jeune homme. Sa sœur vint le rejoindre, et après quelques minutes où les trois se disaient au revoir, le train démarra. Il se remit correctement à sa place en faisant attention à ne pas faire tomber sa cage où l'on pouvait trouver un chat à l'intérieur. Curieux, Marlow rapprocha son visage à l'entrée de la boîte pour voir ce que faisait son chat, Twister. Sans surprise, le chat lui lança un regard rempli de reproches, sûrement du fait qu'il fut enfermé et non en liberté.
« Me regarde pas comme ça. Puis un peu de patience, veux tu ? Le voyage n'est pas long. » Il grimaça à la bête. Sa grand mère lui avait acheté ce chat, qui était croisé avec un fléreur, juste avant qu'il ne rentre à Poudlard. Il était en quelque sorte son cadeau de rentrée. Marlow avait une certaine complicité avec son chat, et jusqu'à présent, il n'avait jamais eu à se plaindre de lui, même si ce dernier se montrait relativement rancunier lorsqu'il arrivait à l'étudier d'oublier de le nourrir. Il se redressa pour poser son regard sur sa sœur qui le fixait.
« Ça ne va pas te faire un peu bizarre ? » demanda t-elle, doucement.
« De quoi ? » Elle haussa les épaules, comme si ce dont elle parlait était évident.
« Bah, que ce soit ta dernière année à Poudlard. » Il pinça ses lèvres. Si, bien évidemment que ça allait lui faire bizarre que l'année scolaire qui allait venir, serait sa dernière. Après tout, il avait passé six années dans ces lieux qui lui avaient apporté tellement de souvenirs. Il se souvenait encore de son premier jour, lorsqu'il fut réparti à Serdaigle. Il avait été à la fois excité et anxieux, ne sachant pas vraiment ce qui l'attendait pour les années à venir. Finalement, il s'en était bien sorti. Même très bien. Il avait réussit ses BUSES, durant sa cinquième année, il s'était fait des amis, certes pas énormément, mais des personnes en qui il avait confiance, puis avait passé des bons moments.
« Si, un peu. Enfin, c'est surtout quand je vois Abbie et Evangeline qui regrettent le temps où elles y étaient, qui me dit que l'école va sûrement me manquer, mais bon. On verra bien. » Il n'y était pas encore à sa fin d'année, donc il préférait ne pas y penser, car à part peut être l'angoisser, ça ne lui apporterait rien. Evanna se plongea dans son journal
La Gazette du Sorcier qu'elle avait acheté à la gare, tandis que Marlow se contenta d'admirer le paysage qui défilait à l'extérieur. Le long silence qui régnait dans le wagon fut brisé lorsqu'une femme avec un chariot fit son entrée.
« Vous souhaitez quelque chose ? » demanda t-elle en désignant à l'aide de sa main toutes les sucreries qui se trouvaient sur son chariot. Sans aucune hésitation, le jeune homme acquiesça par un signe de tête. Evanna avait posé son journal sur le côté pour elle aussi admirer ce qui se présentait à eux.
« Vas y, sers toi. » dit il à sa sœur pour lui faire comprendre qu'il allait payer, et que par conséquent, elle pouvait prendre ce qu'elle souhaitait.
« Un paquet de Dragées surprises de Bertie Crochue et une baguette magique à la réglisse, s'il vous plaît. » La femme lui donna les paquets demandés puis se tourna vers Marlow qui ne mit pas de temps à choisir.
« Trois chocogrenouilles, une patacitrouille et des fondants du chaudron. » Il était très gourmand, surtout lorsqu'il s'agissait des chocogrenouilles qui étaient son pêché mignon. Sa gourmandise, il le devait sûrement à sa grand mère qui n'hésitait pas à leur préparer de nombreux gâteaux et autres plats aussi délicieux les uns que les autres. Après qu'elle lui ait fournis sa commande, il sortit des gallions et mornilles de sa poche pour payer le tout.
« Merci et bon voyage. » Elle sourit et partit en poussant sur son chariot pour atteindre le prochain wagon. Avant qu'il n'ai eu le temps de refermer la porte, une autre personne fit une apparition.
« Ah enfin des têtes connues ! » Marlow leva son regard sur la personne qui venait de s'incruster.
« Oh, salut. » dit il avec un léger signe de tête en guise de salutation. Cette personne était un dénommé Thomas, avec qui Marlow avait créé des liens d'amitié. Ils étaient de la même année, mais leurs maisons différaient puisqu'il se trouvait être à Gryffondor. Thomas prit place à côté de sa sœur tout en se procurant le journal délaissé.
« Alors vos vacances ? » « Oh, c'était génial. Enfin, c'était des vacances quoi. Et toi ? » Alors que sa jeune sœur s'était occupée de faire la conversation, Marlow se concentra sur une chocogrenouille qu'il ouvrit. La grenouille en chocolat fit un bond sur lui puis se paralysa. Sans se faire prier, le jeune homme la mangea et jeta un coup d’œil au fond de la boîte pour y découvrir sa carte. Celle ci indiquait le personnage de Salazar Serpentard. Il prit une mine un peu déçue puisqu'il avait déjà trois exemplaires de cet homme. Après quelques secondes, le personnage disparu. Marlow lâcha un léger soupir avant de reporter son attention sur la conversation.
« Alors Marlow, hâte de remonter sur un balai ? » Il fixa Thomas en levant un sourcil.
« Ahahah. » Il riait jaune.
« C'est ça ouais. » Il leva les yeux au ciel.
« Vas y moque toi. » Thomas riait de la remarque qu'il venait de faire, et ça n'étonnait pas le jeune Serdaigle. Marlow avait le sens de l'humour (même si parfois ça restait à discuter), et parfois de l'auto-dérision, mais il aimait moyennement que l'on se moque de lui et de sa phobie. Il avait peur du vide, et la première fois qu'il était monté sur un balai, ça s'était plutôt mal passé. Bien évidemment cet événement s'était déroulé durant son premier cours de vol à Poudlard. Aujourd'hui, lorsqu'il montait sur un balai pour un cours, il prenait vraiment sur lui, et restait tout de même un des plus nuls de sa session. Jamais il ne s'amusait à voler pour le plaisir comme certains pouvaient le faire. Après il aimait bien le Quidditch, mais juste à regarder dans les gradins.
« Allez, je plaisante, je plaisante. » Thomas lui adressa un large sourire, satisfait de l'avoir titillé. Le jeune Palmer secoua doucement sa tête. Heureusement qu'il n'était pas rancunier. Son ami se mit à la lecture du journal. Marlow l'observait, silencieux.
« Oh, vous avez lu dans le journal ? Avec les mangemorts ? » Le serdaigle fit un signe négatif de la tête, contrairement à sa sœur qui secouait sa tête dans le sens contraire puisqu'elle avait lu le journal.
« Il s'est passé quoi ? » demanda t-il, curieux.
« Ils ont failli toucher des moldus. Mais apparemment, ils ont été stoppés à temps. » Marlow fronça les sourcils. Plus le temps passait, plus les événements se révélaient être graves. Tout ça l'inquiétait grandement, mais il voulait rester silencieux sur le sujet. Il ne voulait pas montrer qu'il était effrayé parce qui pourrait bien se produire dans un futur proche. Il n'était pas un battant. Il était juste une personne qui voulait passer inaperçu pour le moment. Connaissant son ami, il allait vouloir en parler. Voulant absolument éviter le sujet, le jeune homme se leva de la banquette.
« Bon, je vais aller enfiler ma tenue. A plus tard. » Il leur adressa un signe de la main puis sortit du compartiment, bien content d'avoir trouvé une excuse pour fuir la discussion.