ellen ismène spinnet

19 ANS ◊ SANG MÊLÉ

THE MINISTRY OF MAGIC, LONDON ellen ismène spinnet 8 BUSES & 0 ASPICS SANS EMPLOI, EN CAVALE RUNNING UP THAT HILL & ORDRE

"THE WAND CHOOSES THE WIZARD"

C'est une baguette bien spéciale que celle d'Ellen, sculptée avec soin du bois d'un arbre duquel la baguette est issue, d'une finesse inestimable. C'est il y a très longtemps que celle-ci a choisi son sorcier, à cette époque il n'avait que onze ans et a d'instinct su qu'elle était faite pour elle : courage, force et détermination sont les principales qualités de cette baguette, spécialisée malgré tout en sortilèges de camouflage. Le coeur de cette baguette recèle bien des mystères, mais c'est la magie d'une plume de phénix qui lui donne toute sa puissance.

I. DONNE-NOUS L'AVIS DE TON PERSONNAGE SUR VOLDEMORT : c'est entièrement de sa faute si Blaise a changé, c'est lui l'initiateur de toute cette connerie. Je le hais, cent mille fois plus que quiconque sur cette planète, il ne mérite pas de vivre, tout ce qui se passe, c'est sa faute. Les morts, les pleurs, il a rendu Poudlard aussi accueillant que la forêt qui borde ses murs. Et il a ôté toute humanité de mon meilleur ami, il en a fait un monstre, n'est-ce pas suffisant pour que je le haïsse en bonne et due forme ?

II. QUE PENSE TON PERSONNAGE DE L'ORDRE DU PHÉNIX ET DE SES MEMBRES ? L'Ordre, j’en fais partie parce que toute ma famille a toujours été très attachée à tout ce que le nouveau gouvernement ne prône pas, opposée à la mainmise de Voldemort sur le château, je suis restée dans la résistance depuis ce jour là, remarquant bien les changements de la société qui ne vont pas dans le bon sens. J’ai suivi ma famille dans cette décision et je ne le regrette pas, l’égalité des sangs c’est très important pour moi, voulant travailler avec des moldus, je ne peux tolérer les idées que véhiculent les Mangemorts...

III. COMMENT TON PERSONNAGE VIT-IL LA SITUATION ACTUELLE ? Pas très bien, il faut l'avouer. Je le sais, je suis recherchée, pas autant que le trio d'or, bien sur, peut de gens connaissent mon nom, mais j'ai cru comprendre qu'à cause de ma fuite de l'école après les vacances de Noël, les Carrow ont décidé que j'étais un individu nuisible qui risquait de devenir un membre influent de l'Ordre. Alors comme il vaut mieux prévenir que guérir et que je ne suis qu'une sang-mêlé et que j'ai un lourd casier derrière moi, ils mettent les Mangemorts novices qui ne sont pas chargés de poursuivre Potter ou les autres à mes trousses. Enfin à ce que j'ai compris, il y en a un en particulier qui a été affecté à cette mission.

"PLACE AU MOLDU DERRIÈRE L’ÉCRAN"

TON PSEUDO Ҩ vous le connaissez à force . TON ÂGE Ҩ turlututu chapeau pointu CÉLÉBRITÉ CHOISIE Ҩ LYNDSY F. PERSONNAGE Ҩ inventé à moitié scénario TON AVIS SUR PI Ҩ d'après vois ? OU AS-TU TROUVÉ LE FORUM ? Ҩ j'sais plus, ca fait un bail que je l'ai . CONNEXION Ҩ 7/7 mais p'tetre pas sous ce compte :3 UNE ULTIME BAFOUILLE Ҩ THEO&BLAISE&KYRAN SONT .

"I breathe underwater it's all in my hands. What can I do ? Don't let it fall apart, a shot in the dark"

C’est durant une nuit de juillet que, après plusieurs heures de souffrances pour sa pauvre mère, Ellen fut accueillie dans la famille Spinnet. Seconde et benjamine, elle a toujours bénéficié de la protection de ses parents et de sa grande sœur, Alicia. Ellen n’a jamais été très proche de sa sœur, elle avait beau passer énormément de temps avec elle, son envie de s’affirmer par rapport à la perfection de son ainée prenait toujours le dessus. Pourtant elles n’étaient pas si différentes, toutes deux dans la même maison, enjouées, souriantes et courageuses, elles sont loin d’être différentes. Pourtant Ellen a toujours eu cette désagréable impression de n’être qu’une pâle copie de sa sœur : ses cheveux d’un blond miel en moins. La seule chose qui la différenciait de cette dernière, c’est la passion d’Ellen pour la danse. Depuis qu’elle a quatre ans, la petite fille prend des cours dans une école, moldue tout d’abord, jusqu’à ce que ses parents, persuadés de son talent, ne lui trouvent un professeur privé doté de pouvoirs magiques, qui pourrait donc aider leur fille à se faire une place dans le monde de la danse chez les sorciers.

Bienvenue au gala de remerciement de la famille Zabini indiquait une pancarte au dessus de la scène dont Ellen venait juste de descendre. Elle avait donné une représentation de danse moderne, seule sur scène, comme à son habitude. Partager les applaudissements, très peu pour elle. Elle avait bien essayé durant son enfance, mais très vite, son ambition et son envie de réussite,,. sa possessivité envers son professeur avait eu raison du travail de groupe. Quelques heures plus tard, dans la soirée, une fois qu’elle avait revêtu une robe de soirée, son professeur vint la voir en compagnie d’un jeune garçon « Ellen, je te présente Blaise, il va venir faire de la danse avec toi pendant quelques temps. » Elle avait toujours eu des cours privés, privilégiés avec Dan, son mentor, et voilà qu’un garçon venait se rajouter à leur groupe. Il était plus grand qu’elle, devait avoir, tout comme elle, une dizaines d’année. Une chose était sûre : il n’était pas d’origine anglaise, son teint était mat, sa physionomie plus orientale que celle des anglais habituels. Il avance vers elle en souriant « Je pense qu’il serait bon de vous faire travailler les duos, et comme vous êtes du même niveau… » Ellen leva les yeux au ciel, elle n’était même pas sur que ce Blaise était un sorcier, peut être était-il juste une moldu comme les autres, tombé par hasard sur une offre de Dan. Mais elle se trompait.

« Ellen ? La petite sœur d’Alicia ? Bienvenue à Gryffondor ! » Dit un rouquin avec un sourire amusé. Elle se sentit défaillir, à peine avait-elle été envoyée dans sa nouvelle maison – la même que sa sœur, au passage – qu’elle avait déjà droit aux remarques sur son appartenance à la famille Spinnet. « Tu lui ressembles ! En un peu moins jolie peut être » « Fred voyons ! » Soupira Alicia à l’autre bout de la table. Ellen lança un regard courroucé au dénommé Fred et regarda le reste de la répartition se dérouler en silence, rêvant à la prochaine fois où elle pourrait monter sur scène et, peut-être, revoir Blaise. Elle scruta les alentours et soudainement, on entendit McGonnagall prononcer le nom de famille qu’elle était sûre de ne jamais entendre dans cet endroit. Ou du moins pas pour le moment, persuadée qu’il n’irait jamais à Poudlard vu ses origines. Elle l’avait pris pour un étranger, bien qu’il eût parlé anglais avec un parfait accent lors de leur première rencontre. « Zabini Blaise. » Elle leva les yeux et observa le jeune garçon s’approcher su Choipeaux. Gryffondor pria-t-elle, elle ne serait au moins pas complètement seule et n’aurait pas à affronter la popularité de sa sœur sans amis… « SERPENTARD ! » Ellen leva les yeux au ciel et reporta son attention sur Fred qui embêtait sa soeur.

« Ellen ! » « Salut Blaise. » Dit-elle, le sourire aux lèvres. Elle n’avait pas cours de danse durant l’année, ce qui lui manquait grandement. De temps à autres, elle avait droit à une rencontre avec son professeur durant le week-end mais c’était une histoire de deux fois par an. Elle s’entrainait donc le soir, dans son dortoir ou dans des salles de classe vides. De temps à autres, Blaise venait même la rejoindre afin de travailler leurs pas en duo. L’alchimie entre les deux adolescents, alors âgés de treize ans, se voyait même à l’œil nu. Ils n’avaient pas de transmission de pensée ou de réflexes similaires mais les regards qu’ils se lançaient étaient tout le contraire de ceux que se lançaient habituellement les Serpentards et les Gryffondors. Juste de l’amitié, du professionnalisme. Ils étaient un binôme qui fonctionnait bien, extrêmement bien, aucun des deux n’avait envie de gâcher cela. Enfin c’était ce qu’ils pensaient tous les deux...

« Ta main sur ma cuisse Blaise ! » Ellen avait dit cela à une vitesse éclaire, s’il ne se dépêchait pas de mettre sa main là ou elle lui avait dit de la mettre, elle tomberait dans la seconde. Heureusement, il fut plus rapide, la soulevant de terre, bien comme il le fallait. La musique résonnait dans la salle de classe vide qui leur servait de gymnase. La porte était verrouillée et ils s’assuraient toujours pour que personne ne les surprenne dans une position trop gênante. Mais après tout, ils s'en fichaient, la danse, c'était leur passion, le lien qui les maintenait ensemble, ils avaient une représentation, pendant les vacances de noël, mais ce n'était pas à un gala de la mère zabini, c'était un vrai spectacle, dans un vrai opéra, avec d'autres danseurs, des plus connus de Grande Bretagne. Ils étaient presque connus jusqu'à Poudlard à présent, ils n'ont que quatorze ans.

« Et sinon les cours ? » Ellen releva les yeux et observa Fred Weasley qui lui souriait. Elle le fusilla du regard, le courant ne passait pas entre les deux jeunes gens, contrairement au lien qui l’unissait à Alicia. En revanche, elle aimait bien George, son jumeau, tout comme Alicia. « Ca va, ca va » c’est un mensonge, Ellen déteste les cours, elle a des notes tout juste passable. Tout le monde sait qu’elle ne fera jamais de longues études, elle a toujours dit qu’elle voulait être une artiste, une danseuse. Alors on la laisse tranquille, on lui demande quelques efforts, histoire d’avoir une base. « Ca te dirait de faire du Quidditch ? T’as agile, tu pourrais être une bonne remplaçante ! Comme ta sœur. » Comme ta sœur… Ellen lança un regard agacé au rouquin et s’en alla. Faire du Quidditch ? Elle n’y avait jamais pensé, mais elle avait besoin de se dépenser en dehors de la danse… Mais c’était comme copier Alicia…

L’alchimie entre eux est presque palpable, c’est comme si un lien physique les unissait, et pas uniquement leur passion. Il y a bien de l’amitié mêlée à tout ca, peut être même un peu plus… Leurs pas se coordonnent dans un ensemble parfait, Dan devait être fier de ses petits protégés. Ce n’est que justice, ils s’entendent à merveille et ont travaillé des mois durant, dans les salles vides de Poudlard, jusqu’à tard le soir… La musique résonne dans ses oreilles malgré les sorts qu’elle a appliqués dans ses tympans. Sa jambe passe au dessus de l’épaule du jeune homme avec une grâce qu’elle reconnaissait avoir. Prétention ? Non, elle sait quels étaient ses talents, et elle en est consciente. Sa main rejoint finalement celle de Blaise lorsque les sons s’arrêtent d’un seul coup. Ellen sourit à Blaise alors qu’ils quittent la scène, main dans la main, comme ils avaient l’habitude de le faire, de temps en temps. Officiellement pour montrer au public que l’alchimie entre eux n’était pas feinte, mais officieusement, ils étaient tous deux heureux d’être là, ensemble…

« C’était super Ellen ! » Alicia qui venait la féliciter après la représentation, l’adolescente tomba dans les bras de sa grande sœur, soulagée. La jalousie qu’elle éprouvait pour son ainée avait presque disparue, à présent qu’elle était rentrée à Poudlard s’était faite acceptée et avait fini son année de danse dans un tonnerre d’applaudissement. Pas même les résultats hors du commun de sa sœur ou ses magnifiques cheveux blonds ne pouvaient plus la faire pâlir d’envie.

Et la guerre arrive, avec son lot de souffrances. Alicia a quitté l’école depuis deux ans lorsqu’Ellen entame sa dernière année à Poudlard. Les Mangemorts, partisans de Voldemort, on prit le pouvoir sur le château, abusent de leur situation. Elle ne se laisse pas faire, loin de là, elle a rejoint l’Armée de Dumbledore dont Alicia lui a parlé, elle s’implique énormément et fait partie des têtes connues du groupe, au même titre que Neville, les Carrow l’ont repérée sans qu’elle ne se fasse jamais punir. Jusqu’au jour où…



C’est la première personne qu’elle ait jamais aimée de cette manière. Blaise. Ils se connaissent par cœur, ont mis du temps à s’apprivoiser mais maintenant que c’est fait, elle se rend compte qu’il n’y en a pas deux comme lui. Et qu’il n’y en aura sans doute jamais. Elle met corps et âme dans leur relation. C’est passionnel, dévastateur. Parce que Blaise est un homme à femme, un homme avec trop de femmes. Il a tout Poudlard à ses pieds. Sauf qu’Ellen n’est pas comme les autres. Mais il ne s’en rend pas compte. « Ellen, il faut qu’on parle. On ne peut plus continuer, toi et moi, on va droit dans le mur. Je ne suis pas assez bien pour toi, tu mérites beaucoup mieux. Mais on peut rester bons amis ? » Elle pince les lèvre, le fusille du regard. Elle tiendra le coup, coûte que coûte. Blaise est un salaud, elle ne lui donnera pas la satisfaction de le frapper, oh, non. Elle est trop fière pour ca. Et elle l’aime trop. Lui faire du mal, c’est quelque chose d’impensable. Rester amis Elle lève les yeux au ciel et se détourne, presqu’au même moment que lui. Et puis quoi encore ?

« Miss Spinnet ? » « Oui ? » « Suivez-moi » Ellen sentit son cœur s’affoler. Pourquoi devait-elle suivre Rogue ? Evidemment, il avait eu vent de ses agissements « rebelles » au sein de l’AD. Mais il ne venait jamais chercher lui-même les élèves punis. Elle ne tremblait pas, n’avait même pas peur, Neville lui avait dit que si elle se faisait prendre, il s’occuperait d’elle par la suite, qu’il allait la soigner, que les tortures n’étaient qu’un mauvais moment à passer. Si seulement il avait eu raison… On la conduisit dans les cachots, ceux jamais utilisés, sinon par Rusard, et elle fut laissée là, loin de la lumière du jour. Elle disparut pendant quelques heures, tous, dans l’AD, savaient ce qui lui était arrivé, tous savaient qu’elle n’aurait pas voulu qu’on vienne la récupérer. Mais deux ou trois jours après son arrivée dans les cachots, Carrow fille vint la chercher, tout sourire. « Tu vas regretter ce que tu as fait » C’était ca le problème, elle n’avait rien fait de particulier. Elle avait aidé à libérer des gens qui se trouvaient à sa place, avait refusé de torturer des premières années, c’était tout.

On l’amena dans une autre cellule, plus sombre, plus noire, plus glauque. L’autre n’était déjà pas très confortable mais celle-ci battait des records. Il n’y avait qu’une simple chaise au milieu sur laquelle on l’obligea à s’installer. De toute manière elle n’aimait pas résister aux Carrow, elle préférait se battre plus tard, lorsque son moment serait arrivé…

« Ellen. » Elle braqua ses prunelles dans celles de Blaise, elle le fusilla du regard, le défiant. Elle savait très bien ce qu’il était venu faire, elle savait que jamais plus rien ne serait pareil entre eux. Pas après ce qu’il s’apprêtait à faire. Elle l’avait vue : sa baguette, la peur au fond de ses yeux. Il s’efforçait de paraitre indifférent à la sueur qui perlait au coin des tempes de la jeune femme, à ses cheveux en bataille, sa mine fatiguée, mais elle savait qu’il ne s’en fichait pas autant que ce qu’il ne voulait lui faire croire. Ou du moins elle l’espérait. Il tendit le bras vers elle, sa baguette dans les doigts, et son cœur s’accéléra. Elle ne baissa pas les yeux lorsqu’il laissa passer le mot impardonnable entre ses lèvres. « Endoloris. » Ellen ferma les yeux et pinça les lèvres avant de craquer, un cri arrachant sa gorge. Elle se tordit sur le sol, le dos arqué en arrière. Les larmes ne tardèrent pas à rejoindre les cris. Jamais elle ne se pardonna d’en être arrivée à le supplier… Les mots sortirent tout seuls lorsqu’il relança le même sort en sa direction. « Blaise arrête ! Je t’en supplie, arrête ! Qu’est-ce que je t’ai fait ? » Sa voix se brisa alors qu’elle se recroquevillait sur elle-même. Sa voix se brisa alors qu’elle se recroquevillait sur elle-même. Elle n’obtint pas de réponse ce jour-là, mais elle aurait préféré continuer à douter…

« Ce que tu m'as fait ? » Toute cette histoire continue, Ellen rejoint machinalement les cachots chaque soir. Ses amis s’inquiètent mais elle refuse leur aide. Si tout cela impliquait de mettre Blaise en danger, elle préférait souffrir en silence. Le silence, c’était devenu une habitude pour elle. Elle ne parle plus beaucoup, voir pas du tout. « Mais tu n'as rien fait, justement ! Tu me connais bien pourtant, tu sais qui je suis, ce dont je suis capable. T'es vraiment naïve, ou alors tu le fais exprès ? Je ne t'ai jamais aimé, Ellen ! Je me suis servi de toi, tu n'as jamais compté à mes yeux. C'était un jeu, juste un jeu. » Elle n’en croit pas un mot, il vaut mieux continuer à croire qu’il y a du bon en lui. Pourtant les larmes ruissèlent sur ses joues sans qu’elle puisse les retenir, ca lui fait mal, un mal de chien. Elle baisse les yeux alors qu’il la frappe. Elle ne le pensait pas capable dans venir aux mains. Utiliser sa baguette était une chose, mais la battre directement au poing… « Tu es une mauvaise danseuse. Tu es une mauvaise amie. Tu es une mauvaise petite-amie. » Elle le fusille du regard. Si son cœur n’était pas déjà, brisé, il pourrait en ramasser les miettes sur le sol. Il lui sourit, mesquin. « Tu sais, Ellen, tout ça, c'est ta faute. Si tu ne cherchais pas constamment à ce qu'on te remarque, tu ne serais pas là, dans cette pièce, à me supplier. Tu me fais pitié. » Pour la première fois depuis longtemps, il fait preuve de douceur avec elle. Mais il n’y a aucune raison d’espérer, sa baguette s’approche de son bras et l’entaille profondément. « Diffindo » Elle n’en peut plus, elle va craquer, elle pleure, elle le supplie, se recroqueville sur le sol. Et puis elle perd connaissance, finalement. C’est pour la première fois depuis longtemps qu’elle se sent bien, sereine, évanouie. C’est la première fois que son corps flanche. C’est loin d’être la dernière.

« J’en peux plus, Neville. » « Qu’est ce qu’il t’a encore fait ? » Bien sur, Neville était au courant, elle était proche de lui et des autres leaders de l’armée de Dumbledore. Mais lui, c’était celui qui savait tout sur son histoire – désastreuse, il fallait l’avouer – avec Blaise. Ellen soupira « Rien de plus que d’habitude, j’en ai juste assez » Elle ferma les yeux et se blottit dans son fauteuil, au coin du feu. Neville la regarda, il semblait inquiet. Bien sur, il y avait de quoi, elle allait mal, depuis le jour où Rogue était venu la voir, elle s’était amaigrie, sa peau était plus pâle que jamais. Et ca, tout le monde l’avait vu, Blaise aussi. Et ca continuait, assez souvent, elle se faisait attraper, volontairement ou pas. Elle protégeait parfois les nouveaux de l’AD en se faisant prendre à leur place, alors Blaise entrait en jeu. Les Carrow avaient bien compris comment l’éradiquer de la résistance à présent, et ils usaient, abusaient de cette supériorité en l’enfermant pendant des jours entiers dans les cachots, seule ou avec Blaise.

Ellen ouvrit les yeux. Comment était-il censée vivre avec ca ? La danse la sauvait, une fois par mois, mais elle était seule et même avec Daniel, elle ne trouvait pas de partenaire. Blaise avait arrêté tout contact après avoir rompu, elle le comprenait. Mais rien n’était plus pareil. Sa seule raison, valable, de vivre à présent, c’était l’AD qui s’était reformée après la guerre. Elle combattait aux côtés des autres élèves de son année afin de libérer les plus jeunes. Elle est majeure à présent, elle utilise la magie quand elle le souhaite, sauf que les Carrow continuent de la voir régulièrement, pour parler « affaires » disent-ils aux élèves avec qui elle se trouve lorsqu’ils viennent la chercher. Foutaises, tout le monde sait ce qu’ils continuent à lui faire subir. La guerre a été gagnée, c’est beau d’y croire… Ses parents sont partis, Alicia a quasiment disparue elle aussi, et Ellen se retrouve seule dans le château avec pour seul soutien une bande d’adolescents rebelles et minoritaires. En plus de ca, la seule personne a qui elle tenait réellement semble avoir complètement rayé les vestiges de leur relation de sa mémoire et ne fait plus que la briser encore plus, comme si des milliers de morceaux ne suffisaient pas, non, Blaise veut de la poussière, des cendres.



Ellen était fatiguée, tout le monde l'avait remarqué, dans l'AD principalement. A présent ils représentaient sa seule échappatoire. Elle vivait enfermée entre les punitions des Carrow et l'attitude bien déplaisante de Blaise. Elle ne vivait plus que ca, tout le reste, même la danse, était devenu un luxe qui, même rare, n'avait plus aucun effet sur son désespoir et sa profonde souffrance. Heureusement, il y avait bien les membres de la résistance. Ceux qui savaient, ses amis comme Neville ou Seamus, et ceux qui devinaient, comme les leaders qu'elle côtoyait souvent mais dont elle n'était pas particulièrement proche. De toute manière on voyait très bien qu'elle allait mal, même les professeurs lui demandaient parfois : plus mince que jamais, elle s'entrainait sans relâche a la danse et la seule chose qui subsistaient entre ses eaux et sa peau étaient ses muscles, fins et discrets mais suffisamment voyant pour masquer sa souffrance a première vue. Ses joues s'étaient creusées, elle ne mangeait que pour ne pas mourir de faim. De toute manière, ce qu'elle avalait, elle le rendait au moindre contact, visuel, physique ou vocal avec Blaise. Tous s'accordaient a dire que dans cet état, elle ne pourrait plus mener de "missions" très longtemps, elle qui, au même titre que Neville ou Ginny donnait des ordres, aidait les plus jeunes, s'était fait torturée. La seule différence résidait dans le fait que le bourreau des autres membres de l'armée était de parfaits "inconnus" à leurs yeux... Son estomac se tordit et elle regretta immédiatement d'avoir avalé une pomme au déjeuné. Elle ferma les yeux sous le regard inquiet de Neville qui savait très bien quels troubles habitaient son amie. Il savait à peu près tout ce que Blaise représentait pour elle, ce qu'il lui faisait, ce qu'il lui disait, même si elle gardait certaines paroles pour elle, afin de le ménager.

Ellen inspira longuement sans accorder un seul regard à ses amis, bien trop concentrée sur son estomac qui faisait des gargouillis peu rassurants. Elle avait cours avec les Serpentards cet après-midi là. Evidemment. Les Carrow s’étaient arrangés pour qu'elle soit le plus souvent possible en compagnie de Blaise, et là, justement, elle se trouvait dans l'un de leurs cours. Elle ne suivait plus les explications sur le maniement de la baguette afin de lancer un avada kedavra efficace, de toute façon, elle n'utiliserait certainement jamais ce sort. Elle se focalisa sur les doigts de Pansy Parkinson, assise devant elle et ne pensa plus qu'a ca, afin d'oublier la désagréable impression que lui procurait son ventre. Si elle recommandait à rendre tout ce qu'elle mangeait, Neville avertirait sa soeur et Ellen serait obligée de rentrer chez elle avant de s'exiler en Chine avec ses parents. Mais elle n'était pas comme ca et sa détermination à rester dans la résistance faisait d'elle l'une des meilleurs membres de l'AD, même a moitié morte.

« Et nous pourrions aussi demander à Miss Spinnet ce qu'il en est de la réaction de... » « Je suis désolée madame mais je me sens mal, pourrais-je aller a l'infirmerie ? » Seul un imbécile aurait dit qu'elle allait bien, ors les Carrow étaient tout sauf bêtes. S'ils voulaient des informations, ils devraient la maintenir en vie et au rythme ou allaient les choses, si on ne lui donnait pas un remontant au plus vite, elle allait se laisser emporter, elle tiendrait peut être encore trois mois, histoire de rentrer chez elle et de faire ses adieux a sa famille. Elle y avait plusieurs fois pensé : abandonner, se laisser partir lorsqu'elle continuait à se battre. Mourir était quelque chose de doux comparé à ce que Blaise lui faisait subir. Mais elle avait des principes encrés en elle. Elle n'allait pas le laisser ainsi gagner. Alors Carrow eut un sourire carnassier et pinça les lèvres. « C'est d'accord. » Elle hocha la tête et eut un sourire en coin qui ne présageait rien de bon... Elle murmura. « Mr Zabini ? Veuillez accompagner Miss Spinnet jusqu'à l'infirmerie, j'ai peur qu'elle se sente mal en chemin et ne se perde. »

Ellen la fusilla du regard et se leva, la tête haute avant d'ouvrir la porte de chêne, prenant de l'avance sur Blaise qui venait à peine de glisser de sa chaise. Elle entendait aussi Carrow aboyer un ordre à Neville. Elle se sentit encore plus mal qu'avant... Les pas de Blaise se firent plus pressants, il se rapprochait. Non. Elle devait fuir, arriver a l'infirmerie avant lui, avant qu'il ne puisse lever la main sur elle. Une fois avec Mrs Pomfresh, elle pourrait enfin respirer, l'infirmerie était l'un des seuls endroits ou elle se sentait en securité depuis quelques temps. Mais c'était trop beau, elle n'était même pas arrivée aux escaliers qu'une main s'abattit sur son épaule meurtrie par sa séance de la semaine précédente. Les Carrow s'en étaient donnés a cœur joie et le bleu qui recouvrait la moitié de son épaule et de son cou était loin d'avoir disparu même après presque deux semaines. Ellen grimaça alors qu'il la pressait contre le mur d'une seule main. Il était bien plus fort qu'elle, même lorsqu'elle était en pleine forme. Alors dans son état... Elle le défia tout de même du regard, pour la forme, dédaigneuse. Elle tenta de faire passer tout le dégout qu'elle ressentait pour lui en un seul regard mais elle ne devait pas être bien impressionnante. Elle était plutôt grande mais moins que lui. Il était musclé et ca se voyait, elle ne bénéficiait pas de ca. Il était fort et en pleine forme alors qu'elle se laissait dépérir, des cernes recouvrant la moitié de son visage qui était plus bleu que - trop - blanc suite aux coups, a la fatigue et aux potions que Neville appliquait parfois sur son visage pour la soulager. En attendant, elle ne pouvait s'empêcher de se dire que Blaise était sacrément bien foutu et qu'il n'hésiterait pas à se servir de ce genre de réflexions pour l'enfoncer encore plus bas dans sa détresse. Elle se contenta de continuer à le regarder dans les yeux avec le menton relevé. Au moins, la, elle avait sa baguette, elle pouvait se défende. Mais il se vengerait la semaine suivante et pendant toutes celles qui la séparait des vacances de Noël. Il émit un petit rire qui lui donna des frissons alors qu'il accentuait la pression sur son épaule, la pressant contre le mur et, par la même occasion, contre lui.

[suite en rp flashback]

Cela fait maintenant deux mois qu’Ellen a quitté l’école, pour des raisons que tout le monde connait, plus ou moins biens. Elle fait toujours partie de la Résistance mais plus au sein du château et est grandement recherchée par les Mangemorts, étant une grande statue du mouvement qu’est l’Ordre. De son côté, Blaise a achevé ses études rapidement, vacant avec plus ou moins d’acharnement, à son occupation de Mangemort. Mais ils le savent, tôt ou tard, il sera amené à devoir la rechercher, tôt ou tard, ils devront se croiser et, ils en sont conscient, un seul survivra à cette douloureuse rencontre.