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 Life is far too short to fight { Lullaby - FINI }

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MessageSujet: Life is far too short to fight { Lullaby - FINI }   Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Icon_minitimeDim 2 Déc - 14:35


You just dry your eyes,
Because the world is wonderful.


C'était une journée plus ou moins calme, malgré la présence de Voldemort au ministère. Allistair n'était pas à plaindre, il faisait gentiment son travail en évitant toute confrontation avec les nombreux mangemorts qui avaient envahi les lieux. Oubliator, ce n'était pas vraiment les postes que ces derniers occupaient, ils étaient plutôt placés chez la police ou la justice magique. Tant qu'il n'avait pas besoin de collaborer avec ces abrutis, Allistair pouvait continuer de mener sa vie tranquillement. Dis comme ça, on pouvait penser qu'il était neutre ou qu'il s'en fichait complètement de ce qu'il pouvait arriver aux sorciers né moldus... ce n'était pas le cas, sa mère et certains de ses amis faisaient partie de cette catégorie. S'il avait été moins pacifiste, il aurait rejoint l'Ordre du Phénix pour lutter contre l'autre tronche de serpent, mais deux raisons l'en empêchaient : premièrement, une partie de sa famille était du côté obscure et malgré leur connerie, Allistair n'avait nullement envie de se retrouver confronter à son père ou à sa demi-soeur. Deuxièmement, ce n'était pas un amateur de duel... se servir de la magie pour toutes les tâches du quotidien, c'était une chose, s'en servir pour blesser les gens s'en était une autre et l'oubliator n'approuvait pas du tout cette utilisation.
 
Bref, revenons à cette journée calme. Allistair avait presque fini son travail qui consistait à effacer les mémoires des moldus qui avaient assisté à des choses qu'ils n'auraient pas du voir, il ne lui restait plus qu'à rédiger ses rapports. Somme toute, la partie la plus pénible du boulot. Il soupira et s'attela finalement à la tâche après quelques secondes d'absence spirituelle... il songeait à son petit chez lui en Irlande où son chat l'attendait gentiment en flemmardant sur le canapé, le chanceux (non pas de femme ou d'enfant dans la vie d'Allistair, un chat c'était amplement suffisant et parfois tout aussi pénible, mais là n'était pas la question). Aux moins, il avait trouvé la motivation pour boucler plus vite cette saloperie de rapport : l'appel du canapé.
 
Ainsi, il put rentrer tranquillement chez lui, fuyant le ministère qui était devenu un nid à mangemorts. Son chez lui se trouvait en Irlande, près d'un sympathique village de moldu situé sur le littoral sud-est de l'île irlandaise. Bref, laissons le cours de géographie pour plus tard. À peine le sorcier c'était installé - ou plutôt avachi comme une vieille serpillière - dans son canapé, un hibou se posa à la fenêtre. Il n'avait même pas eu le temps de quitter son costume noir, décidément, les minutes de répits pouvaient parfois être rares. Du courrier pour lui ? Peut-être était-ce sa mère ou un ancien plan cul qui lui écrivait... Après avoir fait entrer l'animal il récupéra l'enveloppe, d'après laquelle il put constater que c'était Lullaby qui lui écrivait... pourvu qu'elle ne ne se soit pas mise dans la merde. Il s'empressa de lire le courrier qui lui était adressé, tout en affichant un air soucieux sur le visage. Apparemment, les choses n'allaient pas pour le mieux pour sa petite soeur de coeur (oui c'était ainsi qu'il la considérait et s'il devait comparer, il préférait largement sa fausse soeur que la vrai). C'était triste à dire, mais son plus gros problème était sans doute celui de sa naissance, être né-moldu en cette obscure période n'avait rien d'une partie de plaisir. Allistair lui avait pourtant dit d'éviter les mangemorts et d'aller vivre loin de l'Angleterre pour un moment. Mais non, elle n'en faisait qu'à sa tête. Enfin, il ne pouvait pas lui en vouloir, c'était sûrement très frustrant de devoir fuir et se cacher... en tout cas, il avait eu du mal à convaincre sa mère qui était, elle aussi, une né-moldu. Finalement, il avait gagné, mais même en la sachant plus ou moins en sécurité, il continuait de s'inquiéter pour elle.
 
Quoi qu'il en soit, elle lui demandait de venir la rejoindre à Godric's Hollow, chose que l'oubliator allait s'empresser de faire, il soupira avant d'entreprendre son transplanage... il n'était pas fan de ce moyen de transport, mais c'était tout de même ce qu'il y avait de plus rapide et de plus simple pour aller d'un point A à un point B. Une fois arrivé à destination dans un coin vide de monde (pour un oubliator ce serait bête que des moldus le voit apparaître comme par magie, enfin au moins, il serait au taquet pour effacer les mémoires), il s'empressa de retrouver Lulla, au lieu de rendez-vous. « C'est bon me voilà. Racontes-moi ce qu'il t'arrive... ». Son air inquiet était resté affiché sur son visage, mais il était tout de même rassuré intérieurement de voir qu'elle était en un seul morceau. Après tout, ce n'était pas donné à tous les né-moldus... pourvu que cette situation ne dure pas trop longtemps... il fallait trouver un autre bébé pour tuer Voldemort puisque, apparemment, le seigneur des ténèbres pouvait être vaincu par ces petites choses là.


Dernière édition par Allistair S. McGowan le Ven 4 Jan - 18:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Life is far too short to fight { Lullaby - FINI }   Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Icon_minitimeDim 2 Déc - 23:35

Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Misha_smiling
Je fuis sans savoir où je peux bien aller. Je sais juste que je ne peux pas rester là, il faut que je m’éloigne de ce lieu maudit. Le chemin de traverse, qui m’a été à la fois un lieu d’espoir il y a quelques temps mais aussi un lieu d’incroyable déception aujourd’hui. J’ai du mal à savoir comment me comporter et même si j’ai réussi à tenir tête à Lysander tandis qu’il était en face de moi. Mais à présent que nos routes se sont séparées, j’ai du mal à retenir mes larmes, qui se mettent à rouler d’elle-même le long de mes joues. Je ne parviens pas à les arrêter, ne cherche même pas à le faire. J’ajuste ma cape de sorcier sur mes épaules avant de me mettre à courir sans but précis, ne distinguant presque plus la route devant moi à cause du rideau de larmes qui me brouille la vue. Le tissu noir fouette mes mollets tandis que j’avance sans but, comme une âme en peine. Je manque à plusieurs reprises de me prendre les murs marquant les angles des coins de rues, à force d’avancer sans rien voir. Je retrouve finalement la route du chaudron baveur et sèche rapidement mes larmes avant d’entrer dans l’enceinte du bâtiment. A l’intérieur, je reconnais un petit groupe de mangemorts, accoudés au comptoir. Je m’oblige à calmer mon souffle jusque là haletant, reprenant ma respiration pour pouvoir essayer de passer discrètement vers la porte de sortie menant dans la partie moldue de Londres. Je ne sais pas comment je fais pour y parvenir ; bien plus occupée à lutter contre les sanglots qui menacent de s’échapper que sur mes faits et gestes, je percute le pied d’une chaise, me figeant immédiatement sur place, mais fort heureusement, les mangemorts ne se retournent pas et aussi, je décide de ne pas m’attarder là. Il est fort possible que ce soit l’équipe de nuit, chargée d’arpenter le chemin de traverse et s’étant trouvée avec Lysander pour torturer l’homme duquel provenait le sang qui avait tâché les doigts de l’ex-gryffondor. Je secoue légèrement la tête à cette pensée, essayant par la même occasion d’essayer d’oublier qu’ils font parties des monstres écartant le brun de ce que je pourrais qualifier comme étant le droit chemin. Bref, je ne m’attarde pas plus longtemps et sors de ce Bed&Breakfast version sorcier. Une fois dans la rue, j’agite légèrement ma baguette et presque aussitôt, je vois arriver le magicobus. Sans forcément réfléchir au préalable à l'endroit auquel je souhaite me rendre, je m'engouffre dans le bus sorcier. Au début, je dois faire face aux regards interrogateurs que me lance le conducteur à travers son rétroviseur ainsi que son acolyte, sorte de garçon - pour reprendre les termes moldus désignant les employés de restaurants - ambulant. Mais bien vite, ils se détournent de moi pour reprendre une conversation très certainement entamée bien avant mon arrivée. Je laisse ma tête basculer vers l'arrière, essayant ainsi de refreiner les larmes qui menacent de se mettre à couler de nouveau. Et l'air de rien, cette lutte intérieure silencieuse, me fatigue très rapidement. Presque aussi vite que si je m'étais réellement laissée pleurer. Aussi, je m'assoupie rapidement et ne me réveille qu'une bonne heure plus tard, alors que le moyen de transport magique semble s'être quelque peu écarté de la capitale du Royaume-Uni. Je ne cherche même pas à savoir où je suis, cela n'a pas de réelle importance et la seule chose que je souhaite, c'est de descendre pour continuer ma route à pied. J'ai ce besoin de sentir le sol sous la plante de mes pieds, et de continuer la route à l'aveuglette sans but précis. Juste en continuant d'avancer, sans vouloir atteindre un endroit particulier. Marcher pour marcher, respirer l'air frais, c'est tout ce dont j'ai besoin pour le moment. Me changer les idées de manière plus générale.

Godric's Hollow annonce le panneau indicateur face à moi, que je fixe avec grande attention. Ou tout du moins, je fixe le volatile qui s'y est perché, d'un regard attentif. La rapace au plumage brun doit être mon hibou depuis quelques années maintenant, clin d'œil à l'autre rapace brune qui me suivait sans arrêt lorsque je n'étais qu'une moldue, ignorant tout de l'existence du monde magique. Je souris en sa direction avant de me laisser tomber à genoux sur le bitume, complètement à bout de force. Mon entrevue avec Lysander m'a complètement vidée, c'est certain. J'en suis sortie plus blessée que jamais et je commence à vraiment douter de comment les choses pourraient s'améliorer en ce qu'il s'agit de l'ex-gryffondor. Je déglutis tandis qu'au dessus de moi, la rapace laisse s'échapper un hullulement ressemblant plus à un cri de détresse qu'autre chose, avant de venir se poser près de moi. Je lui caresse un instant le plumage du bout des doigts tandis qu'une idée finit par me traverser l'esprit. Ou une envie plutôt, mais peu importe. De manière fébrile à cause de mes doigts gelés par le froid ambiant, je sors un bout de parchemin froissé de ma robe de sorcier, avant d'y inscrire à la hâte quelques mots avec une plume que je pourrais qualifier de miniature. J'accroche ensuite le bout de parchemin à la patte du volatile et celui-ci s'envole aussitôt en direction du destinataire de mon message, sans que je n'ai besoin de prononcer le moindre mot. J'enfonce ensuite mes mains dans les manches de ma cape et croise mes bras autour de moi dans l'espoir de me réchauffer légèrement en attendant cette arrivée tant attendue. Je ne sais d'ailleurs pas combien de temps je dois patienter seule dans le froid, mais lorsque j'entends le bruit caractéristique d'un transplanage, je ne peux empêcher un léger sourire d'apparaître sur mes lèvres. Il disparaît bien vite cependant, tandis que les évènements de ce matin me reviennent en tête avec force, comme ayant peur de se faire oublier - ce qui a peu de chance d'arriver, soyons d'accord - et ne voulant pas laisser la joie de revoir un ami, prendre le dessus. Aussi, lorsque je tourne la tête vers lui, une expression morne et morose a repris place sur mon visage. Allistair semble le remarquer puisque sa démarche se fait de plus en plus rapide tandis qu'il s'approche de moi. « C'est bon me voilà. Racontes-moi ce qu'il t'arrive... » me souffle-t-il alors qu'il s'accroupie à côté de moi. Je claque légèrement des dents, secouée par une vague de froid, tandis que je lève les yeux pour les planter dans son regard bleu. Je décris un instant son expression inquiète du regard avant de secouer légèrement la tête. Je ne souhaitais pas l'inquiéter plus que ça en lui envoyant mon hibou, mais visiblement, c'est quelque peu raté. Je pince légèrement les lèvres, réfléchissant à comment présenter les choses. « Lysander. » j'explique alors le plus simplement du monde. Je suis à peu près sûre que le brun se doutait déjà de la réponse avant même que je ne la dise. Après tout, il doit commencer à avoir l'habitude. Et ce n'est pas à défaut de m'avoir prévenu pourtant. Je n'ai que faire de ses mises en garde pourtant, puisque quoi qu'il se passe, je veux continuer à croire que mon ancien petit-ami se trouve encore là, enfoui quelque part sous cette carapace d'amertume qui compose l'ex-gryffondor. « Il a menacé ma famille cette fois. Je sais pas comment il peut prétendre leur faire une chose pareille. Et surtout... » Je me retrouve malheureusement incapable de finir ma phrase. Aussi, je me contente de venir fouiller de nouveau de manière maladroite dans la poche de ma cape de sorcier, jusqu'à y trouver l'anneau magnifique que Lysander m'a jeté à la figure tout à l'heure, brisant ainsi - à jamais ? - une promesse d'éternité qui ne s'est pourtant jamais faite. Je braque ainsi la bague devant le visage d'Allistair, me mordant par la même occasion la lèvre inférieure pour empêcher une nouvelle armée de larmes de se mettre à couler sans prévenir. Je suis vraiment reconnaissante à l'ex-serdaigle d'être venu, même si je ne lui montre pas forcément. Après tout, j'avais besoin de quelqu'un et avait tout de suite pensée à lui, comme-ci ce n'était qu'une évidence. Il était venu, ne m'avait pas laissé en plan. Et je peux dire aujourd'hui avec certitude, que je le considère un peu comme le grand frère que je n'ai jamais eu. Voilà.
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MessageSujet: Re: Life is far too short to fight { Lullaby - FINI }   Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Icon_minitimeLun 3 Déc - 17:50


I hope you see the sun
someday in the darkness


Voyant Lullaby grelotter, Allistair retira la veste de son costume pour la poser sur les épaules de la rouquine. Les tracas cumulés au froid, c'était le meilleur moyen de tomber malade, mais visiblement, la sorcière n'avait pas besoin de ça en ce moment... cela dit, cette pensée était un peu con : car en même temps, il n'existe pas de moment idéal pour tomber malade... c'était définitivement stupide comme idée. Enfin bref, il fronça les sourcils en entendant le prénom de l'autre idiot de mangemort...ce Lysander... il avait vraiment un souci pour préférer les convictions de Voldemort à une fille comme Lullaby. Allistair n'était pas partisan du mariage ou des histoires d'amour à l'eau de rose - il refusait d'ailleurs de se mettre en couple - mais dans le cas de la rouquine, ce n'était pas pareil, après tout c'était sa petite soeur de coeur et personne n'avait le droit de lui faire de la peine. Évidemment, si l'oubliator avait été moins peace and love, il aurait été cassé les dents de ce Lysander, mais non, ce n'était pas son genre. Il avait beau dire à la jeune femme de passer à autre chose, elle s'accrochait encore et toujours à un amour brisé...

Il la laissant continuer sans rien dire. « Il a menacé ma famille cette fois. Je sais pas comment il peut prétendre leur faire une chose pareille. Et surtout... ». Déjà, rien que ça, ça mettait l'oubliator dans une colère noire, il serra les dents en attendant la suite, qui apparemment, avait du mal à sortir... il s'attendait au pire. Mais n'eut comme suite, qu'un objet planté devant ses yeux. Il dut reculer la tête pour voir qu'il s'agissait d'un anneau. Surement une bague de fiançailles... Il aurait bien rétorqué un truc du genre « Bon aller, tu vas arrêter de penser à ce trou du cul, s'il n'y a que ça à faire je te lance un sort d'amnésie ! » mais une petite voix dans sa tête lui rétorqua de se taire « Ne fais pas cela! Tu vas empirer les choses! ». Il se contenta de passer un bras derrière le dos la rousse et de la cajoler du mieux qu'il le pouvait en esquissant un léger sourire pour la réconforter.

« Bon, premièrement, on ferait mieux d'aller quelque par au chaud dans un pub ou un truc du genre pour que je puisse t'offrir un chocolat ou un café bien chaud. Deuxièmement
, il soupira légèrement, je vais me répéter, mais essaie de passer à autre chose. Et troisièmement, il serait judicieux d'envoyer une lettre à ta famille pour leur dire de se prendre de longues vacances loin de chez eux. » Il ne voulait pas inquiéter Lullaby, mais il était probable qu'il soit préférable ne pas prendre à la légère les paroles Lysander... il ne le connaissait pas plus ça (il voyait vite fait de qui il s'agissait et en avait déjà entendu parler, entre autre par Lulla), mais ce genre de type était capable de mettre a exécution ses menaces. Comment pouvait-elle a ce point s'accrocher à son bourreau ? Si Allistair n'avait pas connu la rouquine, il aurait juré qu'elle était maso. Enfin bref, il commença à se relever, redressant avec lui la sorcière.

Il ne connaissait pas spécialement Godric's Hollow, mais il devait bien y avoir un pub... un village anglais sans pub ça n'existait pas ! D'ailleurs, les pubs étaient sans doute les lieux les plus intéressants chez les moldus. Il avait la chance d'avoir une mère qui l'avait initié à la culture moldu, une culture très intéressante soit dit-en passant, et avait déjà fréquenté des bars remplit de ses êtres sans magie. Enfin bref, la n'était pas la question, il observa les lieux en cherchant du regard une quelconque enseigne. « Cherchons un pub, ça te changera les idées pour le moment » dit-il en lui souriant gentiment. Si seulement il avait cette drogue moldu sur lui... comment ça s'appelait déjà ? Hum ah oui "cannabis" ... il avait eu la chance de fumer ce truc chez un de ses cousins moldus, c'était fou comme ça détendait ! Donc, il en avait, il aurait fait fumer Lulla pour qu'elle se change les idées.

Il commença à marcher en trainant avec lui la rouquine déprimée, avançant sans but précis puisque de toute façon, il ne connaissait pas le village dans lequel ils se trouvaient. Lulla s'était sans doute rendu dans un endroit au pif, le plus loin possible de Lysander... si seulement, elle pouvait rester loin de lui... ça lui éviterait bien des soucis, pourtant, il était presque sûr qu'elle ne le ferait pas, c'était surement ça qu'on appelait "l'amour" ... enfin bon, tomber amoureux de la mauvaise personne, ça devrait être interdit. Il faudrait un ministère pour réguler ça d'ailleurs. Alors qu'ils avançaient, Allistair distingua une enseigne digne d'un bon vieux pub. Il afficha un air réjouis de pouvoir se mettre au chaud (rappelons qu'il avait filé sa veste à Lulla et que du coup, il ne lui restait que sa chemise) et de pouvoir boire un coup... « J'espère que cet endroit te convient, je sais pas s'il y a autre pub ici... »
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MessageSujet: Re: Life is far too short to fight { Lullaby - FINI }   Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Icon_minitimeJeu 6 Déc - 6:55

Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Misha_smiling
Lorsque j’entends le bruit caractéristique d’un transplanage, je ne peux que me réjouir, bien que je ne sache pas qui est à l’origine de cette arrive magique. Cependant, je suis persuadée qu’un mangemort ne peut pas se promener dans les parages. Après tout, nous sommes dans la ville de naissance de Potter – du moins, c’est ce que je pense – aussi serait-il idiot qu’un né-moldu s’y promène alors qu’il doit se dire que la ville doit sûrement être surprotégé par les mangemorts. Ceux-ci étant également venus à la conclusion du fait que les né-moldus penseraient cela, ils ne viendraient donc pas ici. Autant dire que malgré le fait que je sois une née-moldue, je ne risque donc rien. Oui, encore une fois, je me fais trop de réflexions intérieures pour en venir à l’idée que je suis moi-même en train de me rassurer pour que je ne prenne pas peur. Tout de même assez confiante, mais pas assez en forme pour sourire, je tourne la tête vers l’origine du bruit, affichant un visage morne. Je vois alors arrivé Allistair, justement celui que j’ai appelé, forcément même. Comme quoi il n'y avait pas besoin de prolégomènes abusifs faits à base de mes pensées pour savoir que c'était tout simplement l'ex-serdaigle qui arrivait à notre lieu de rencontre. Mais bon, que voulez-vous, j'aime parler pour ne rien dire. Quelque part, je suis tout de même assez heureuse de voir qu'il a compris ce que je voulais dire malgré le fait que je me suis servie d'un vieux bout de parchemin pour lui écrire - parchemin ayant déjà servi maintes fois, à la manière d'un palimpseste, précisons le - alors que les écritures se superposées, les unes sur les autres de manière presque illisible. Sans compter que je ne me suis pas du tout appliquée pour écrire mon mot et que j'ai du omettre de le signer. Tant pis, il a l'air de m'avoir reconnu juste à ma chouette, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose. Du moins, c'est la conclusion à laquelle j'arrive tandis que je le vois presser de plus en plus le pas, au fur et à mesure qu'il s'approche de moi. Il s'accroupit finalement à mes côtés et voyant que je claque des dents à cause du froid qui me transperce de toutes parts, il retire sa veste de costume et la passe par dessus mes épaules. « Mais non, mais tu vas attraper froid ! Je ne peux pas accepter, tu vas... » je commence à protester. Mais au fur et à mesure que les secondes s'égrainent, je sens une chaleur nouvelle - comme venue de la veste elle-même - s'infiltrer en moi et je me mets à fermer les yeux pour en profiter, tandis que je pousse un soupir de soulagement. Lorsque je rouvre finalement les yeux, je les lève vers Allistair et lui adresse alors un sourire reconnaissant. Il n'a sûrement pas idée d'à quel point je le vénère à la manière d'un dieu, en ce moment même. Peut-être aussi parce que je ne lui ai pas dis, il est vrai. En fait, pour le moment, je me contente de répondre à sa question, remarquant au passage à quel point il fronce les sourcils tandis que je prononce le prénom de Lysander. Aussi n'ai-je pas besoin de phylactère pour savoir ce qu'il peut bien penser de mon ex-compagnon. Je vois bien qu'il cripse la mâchoire tandis que je continue de lui expliquer la suite de mes mésaventures. Il reste patient tandis que je lui place la bague du mangemort sous le nez, s'écartant simplement pendant un instant pour la décrire du regard, avant de soupirer. « Bon, premièrement, on ferait mieux d'aller quelque par au chaud dans un pub ou un truc du genre pour que je puisse t'offrir un chocolat ou un café bien chaud. Deuxièmement, je vais me répéter, mais essaie de passer à autre chose. Et troisièmement, il serait judicieux d'envoyer une lettre à ta famille pour leur dire de se prendre de longues vacances loin de chez eux. » J'admire sa façon relative de prendre les choses, légèrement détaché de la situation, il semble tout de même y être très impliqué. Il apporte une sorte d'objectivité aux choses, de manière naturelle et bien plus mature que la plupart des gens. Pourtant, des fois, il semble un peu trop détaché de la situation pour la comprendre entièrement. Ou plus simplement, est-il mal placé pour la juger. Loin d’être pusillanime, on peut tout de même dire qu’Allistair est assez docile. Un peu comme un pacificateur, l’une des rares exceptions dans ce monde où la majorité semble incapable de juré par autre chose que la guerre. Il peut aisément passer pour un savantasse cependant, à ainsi parler de choses qu'il ne peut comprendre en aucune façon. Après tout, comment le pourrait-il ? Il n'a pas la science infuse et a décidé de ne s'attacher à personne en matière d'amour. Il ne peut donc pas se rendre compte de ce que je ressens. Lui qui a décidé de toute rejeter, ne peut réellement être objectif à ce niveau là. Quelque part, je l'envie de ce détachement par rapport à ses sentiments, même si je ne souhaiterais pas réellement me trouver à sa place. Car je sais que sans mes années de vie commune avec Lysander, j'aurais l'impression qu'il me manque quelque chose. Aussi, je n'échangerais ces moments pour rien au monde, même si tout cela est douloureux aujourd'hui et que cela me fait plus de mal qu'autre chose de m'y raccrocher ainsi. « Mais je ne peux pas ! Tu ne veux pas comprendre. C'est juste que... Je l'aime. Enfin, je ne suis pas sûre de l'aimer. Je n'aime pas celui qu'il est devenu en tout cas. Je crois bien que je regrette l'ancien Lysander. Mais, je ne peux rien lâcher. Je... Je suis sûre qu'il est toujours là, celui que j'aime. Oui, il doit être toujours là. Mais tu as raison, mieux vaudrait-il que je demande à mes parents de partir, par mesure de sécurité. Je ne voudrais pas qu'il leur arrive quelque chose. » Je murmure à la manière d'une soliloque, plus pour moi-même que pour Allistair au final. En même temps, je sais bien que ce que je peux dire ne changera pas grand chose pour lui, donc au final, peu importe qu'il entende ou pas ce que je peux bien dire, cela ne changera absolument rien pour lui. Pourtant, j'aimerais bien lui faire comprendre à quelle point l'ex-gryffondor est un type bien, mais je n'en suis plus si sûre et ne préfère pas avancer des arguments mal fondés pour le protéger, risquant au contraire de provoquer l'effet inverse. Aussi je continue à m'accrocher à mon ancien amant comme un naufragé à sa bouée, même si je me trouve dans l'incapacité d'expliquer clairement pourquoi à mon ami. Celui-ci est d'ailleurs en train de se relever, m'entraînant dans son sillage pour me remettre debout. Il se met alors à chercher du regard autour de lui, de manière frénétique presque frénétique. « Cherchons un pub, ça te changera les idées pour le moment » s'explique-t-il finalement de lui-même alors que je me contente de hocher la tête. Je murmure à la manière d'une soliloque, plus pour moi-même que pour Allistair au final. En même temps, je sais bien que ce que je peux dire ne changera pas grand chose pour lui, donc au final, peu importe qu'il entende ou pas ce que je peux bien dire, cela ne changera absolument rien pour lui. Pourtant, j'aimerais bien lui faire comprendre à quelle point l'ex-gryffondor est un type bien, mais je n'en suis plus si sûre et ne préfère pas avancer des arguments mal fondés pour le protéger, risquant au contraire de provoquer l'effet inverse. Aussi je continue à m'accrocher à mon ancien amant comme un naufragé à sa bouée, même si je me trouve dans l'incapacité d'expliquer clairement pourquoi à mon ami. Celui-ci est d'ailleurs en train de se relever, m'entraînant dans son sillage pour me remettre debout. Il se met alors à chercher du regard autour de lui, de manière frénétique presque frénétique. « Cherchons un pub, ça te changera les idées pour le moment. » s'explique-t-il finalement de lui-même alors que je me contente de hocher la tête. Je ne suis pas du tout contre cette idée, bien au contraire. Pourtant, l'on pourrait certainement se demander s'il est raisonnable de chercher un pub à cette heure-ci. Mais l'irlandais doit mieux si connaître que moi, ce qui veut dire qu'il y en a sûrement encore un d'ouvert. S'il y en a un dans cette ville, tout du moins. « Oui, c'est une bonne idée. Sûrement fera-t-il plus chaud à l'intérieur. Enfin... Il chauffe les pubs n'est-ce pas ? » je demande plus pour lancer la conversation qu'autre chose - quoi que j'espère tout de même trouver un endroit disposant d'un chauffage central en état de marche.

Alors que nous avançons à la recherche d’un pub, comme l’a demandé mon ami, je remarque sur le côté de la route, sur la pelouse d’un maison à moitié délabrée – à cause d’un manque d’entretien évident – un nombre incalculable d’ompahlomyces. Aussitôt, les larmes se mettent à me monter aux yeux, au même rythme que les souvenirs qui remontent en surface. Avec mon père, nous avions l’habitude de faire de longues balades en forêt pour aller cueillir des champignons, lorsque j’étais plus jeune et que je n’étais pas mêlée d’une quelconque façon au monde magique. Les choses étaient alors bien plus simples, même si je me doute que l’innocence de l’enfance doit y être pour beaucoup. Bien heureusement pour moi, je suis rapidement tirée de mes pensées par un battement d’ailes au dessus de moi. Je relève précipitamment la tête pour voir passer une chouette brune – ma chouette brune – qui vient se poser sur un panneau indicateur non loin de nous, à côté d’une autre rapace. Malgré le fait que le jour ne soit pas encore tout à fait levé, je dois avouer que cela serait bizarre pour un moldu passant dans les parages, de voir deux de ces animaux nocturnes alors que l’aurore approche. Je remarque que le volatile à côté du mien, à une patte manquante. Ce qu'il ne semble pas remarquer, puisqu'il donne des coups de bec de façon frénétique à l'endroit où devrait normalement se trouver son membre manquant. Ainsi est-il visiblement atteint d'asognosie. Je fais une grimace face à ce spectacle pour le moins ignoble, avant de détourner les yeux, secouant la tête pour en évacuer les images affreuses qui me restent en mémoire. C'est alors que je commence à sentir Allistair s'agiter à côté de moi. Je tourne mon visage dans sa direction et remarque tout de suite qu'il fixe quelque chose plus loin dans la rue. Suivant son regard, je distingue alors un panneau en équilibre précaire, accroché à un mur et indiquant l'entrée d'un pub. L'irlandais me prend alors par la main et m'entraîne dans son sillage, adoptant une démarche un peu plus rapide. A vrai dire, il doit avoir plus froid que moi maintenant, étant donné que je me trouve toujours avec sa veste sur les épaules et que lui a le torse simplement vêtu d'une chemise légère. Aussi, pour lui, je me mets également à presser le pas. Nous arrivons bien vite devant la porte de pub, face à laquelle Allistair décide de s'arrêter. « J'espère que cet endroit te convient, je sais pas s'il y a autre pub ici... » Je souris. J'ai l'impression qu'il place le mot "pub" à chacune de ses phrases, en étant presque à en faire une épanadiplose à force. En fait, ce n'est pas la première fois qu'il me parle de pub, je pense. C'est même fort probable que ça ne le soit pas. Ah, ces irlandais et leurs pubs ! Je crois que cela leur manquerait, si ce genre d'endroit n'existait pas. Enfin, en admettant que quelque chose que l'on n'a jamais connu puisse nous manquer bien sûr. Après, cela ne touche plus à mon domaine de réflexion. J'adresse un sourire de remerciement à mon ami, que je vois plus comme un protecteur qu'autre chose ces derniers temps, comblant le manque d'un grand frère que je n'ai pourtant jamais eux - comme quoi on peut regretter quelque chose que l'on n'a pas connu finalement. « Oui, cela fera l'affaire. Allez viens. » Je passe alors devant lui pour pousser la porte, l'entraînant à ma suite, désireuse qu'il vienne se mettre au chaud avant d'attraper froid, sans quoi je me sentirais certainement coupable. Après tout, c'est parce que je l'ai laissé me prêter sa veste qu'il n'est plus couvert. Je m'arrête dans mes réflexions tandis que je sens une vague de chaleur me submerger, chassant au loin les regards hostiles que nous lancent une bande de moldus déjà bien entamés, à partir du bar. Cela fait du bien d'enfin pouvoir sentir de la chaleur véritable. Cela m'avait manqué durant les quelque heures que j'avais passé au dehors pendant la journée. Reprenant mes esprits, je fais alors signe à Allistair de me suivre en direction d'une table positionnée non loin d'un radiateur. M'y installant, je fixe l'oubliator dans les yeux. « Merci d'être venu.» je lui dis tout en lui adressant un léger sourire. Après tout, je ne sais pas si d'autres personnes seraient venues à mon appel. C'est sûrement pour cela que j'ai tout de suite pensé à lui ceci-dit. « Tu... Tu aurais un bout de parchemin ? Il faut que j'écrive à mes parents. » je lui demande alors tout en me mettant à fouiller mes poches. Sait-on jamais qu'il m'en reste un finalement.



Dernière édition par Lullaby M. Carrigan le Jeu 6 Déc - 18:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Life is far too short to fight { Lullaby - FINI }   Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Icon_minitimeJeu 6 Déc - 13:43


We've walked the earth in solitude,
so cold we need the warmth of sun.


Lullaby avait eu beau protester pour la veste, Allis ne l'aurais pas laissée grelotter de la sorte. Et puis c'était bien connu : les mecs avaient ce don de ne pas savoir se couvrir, quand en plein hiver les filles portaient des manteaux bien chauds et bien épais, la plupart des garçons restaient habillés comme en automne... seul les plus frileux se dégotaient une veste à peine épaisse... évidemment, c'était une exagération, mais il suffisait de comparer comment s'habillaient les deux genres lors des saisons froides pour arriver à cette conclusion. Par exemple, son cousin moldu drogué portait des shorts presque toute l'année, hivers y compris... Enfin bref, assez de ce soliloque intérieur. Il se contenta d'hausser les épaules en réponse aux courtes contradictions de la rousse au sujet de la veste. Bien qu'en réalité, il n'avait pas vraiment chaud, mais préférait ne pas le montrer.
 
Évidemment, il avait entendu la réponse de la sorcière à ses « remontrances », il l'avait laissé parler sans rien dire. Dire qu'il ne voulait pas comprendre, c'était un peu sévère tout de même, mais il n'aimait pas le fait qu'elle court après un mec qui voulait là tuer. Normal en même temps, qui aurait apprécié que sa petite soeur soit amoureuse d'un connard ? S'accrocher à l'ancien Lysander... une fois effacé, les anciens mots d'un palimpseste ne pouvaient être révélés à nouveau. C'était sûrement la même chose pour l'esprit humain... et puis, il était probable que Lysander ai toujours été comme ça, on ne change pas du jour au lendemain parce qu'un grand malade affirme que les choses doivent être une façon et pas d'une autre... ou alors, jusque ici Lysander était trop pusillanime pour assumer ses idées et avait dû attendre le retour de Voldemort et ses mangemorts pour laisser sa vraie nature refaire surface. D'accord, il ne pouvait pas comprendre ce que c'était d'aimer, quoi que, d'une certaine façon, il connaissait aussi l'amour : sa mère, son père... et même sa petite demi-soeur... il ne restait dans le coeur de cette dernière des omphalomyces pourrissant toute son âme... pourtant, il continuait à avoir de l'affection pour elle, mais pas de la même façon Lulla pour son mangemort, il voulait qu'elle purge sa peine pour le mal qu'elle avait sûrement fait (il n'en savait rien puisqu'il avait coupé tout contacte avec le côté sans pure de sa famille depuis que l'autre savantasse de Voldemort avait lavé leurs cerveaux avec ses idées extrémistes). Il n'aimait pas trop pensé à cela, il avait toujours considéré Caellan comme sa petite soeur malgré le fait qu'ils n'aient pas la même mère, mais la voir se détériorer de la sorte, répéter machinalement, comme une épanadiplose, que les moldu n'étaient que des tas de viandes moisi et que le devoir des sangs purs étaient de nettoyer ce moisi... s'en était trop pour Allistair qui avait le sentiment que celle-ci était atteinte d'anosognosie : elle avait encore l'impression d'avoir son cerveau alors qu'il était complètement aspiré par les idées des mangemorts.
 
Enfin, bref, il proposa de chercher un pub, ce à quoi la rouquine répondit « Oui, c'est une bonne idée. Sûrement fera-t-il plus chaud à l'intérieur. Enfin... Il chauffe les pubs n'est-ce pas ? ». Lulla n'avait jamais été dans ce genre de lieu ? S'ils avaient été dans une bande dessinée, Allistair serait représenté avec des ronds dix fois plus grand que sa tête au-dessus de laquelle un phylactère lui ferait dire "OH MY GOD !". Cependant, ils étaient dans la réalité et l'oubliator se contenta de rire gentiment. « Évidemment, sinon personne ne traînerait dans le coin. Surtout vu les températures, l'alcool ça réchauffe mais ça ne fait pas tout ». Trop concentré à chercher "the place to be !" dans le village, il ne remarqua pas les chouettes. Après tout, le sorcier était super concentrer sur ses recherches... un café serré avec une pointe de whisky et de mousse... c'était LA chose qui lui faisait le plus envie en ce moment même. Quoi que, il aurait aussi eu envie de finir les prolégomènes de l'ouvrage qu'il était en train de lire ... deux mille pages de préfaces et le triple au niveau du contenu du bouquin... dans quoi c'était-il lancé avec ce "Petit traité sur la Magie Mondiale" de E. Persenius... certes c'était très intéressant mais "petit traité" avait plutôt intérêt d'être un terme ironique ! Finalement, ils trouvèrent un bar ! Allistair proposa de se poser dans ce lieu. « Oui, cela fera l'affaire. Allez viens. » répondit la rouquine en entrant dans le pub, suivie de près par l'oubliator, ravie de pouvoir se mettre au chaud... encore une minute de plus dehors et il se serait transformé en Rodolphe, le renne enrhumé du père Noël. Grand dieux que ça faisait du bien entendre les verres tintinnabuler comme de petites cloches dans tous les coins de la pièce.
 
Il s'installa en face de Lullaby qui affichait un air on ne peut plus sérieux. « Merci d'être venu.» lâcha-t-elle. Allistair lui adressa un sourire « pas besoin de me remercier, j'ai fait ce que n'importe quel ami ferait. » ce n'était pas de la fausse modestie, le sorcier avait plein de petits défauts, mais on ne pouvait pas lui enlever le fait d'être le genre de personne sur qui compter. Il fit signe à un serveur pour qu'on vienne prendre leur commande tandis que la rouquine reprit la parole « Tu... Tu aurais un bout de parchemin ? Il faut que j'écrive à mes parents. ». Machinalement, l'oubliator essaya de récupérer son portefeuille dans la poche intérieure de sa veste, mais elle n'était pas sur lui. « Tu peux me donner mon portefeuille dans la poche intérieure, dit-il en désignant sa veste, sinon peut être dans les poches extérieures, je laisse parfois traîner des papiers avec des adresses ou des numéros de téléphones moldu. » Des numéros de téléphones moldu oui... la raison ne regardait que lui, mais il n'était pas rare qu'il récupère ce genre de suites chiffrées lorsqu'il traînait dans les pubs moldu et que la soirée se finissant dans des hôtels moldu... enfin bref...
 
Le serveur arriva enfin, un gros bonhomme barbu qui n'avait pas l'air commode, intérieurement, Allistair l'appela Hans Trapp... pas très sympa mais bon, on était loin des jolies petites serveuses à jupes courtes... « Ce s'ra quoi pour ces deux-là ? » avait-il lâché de façon bourru... Enfin bon, Allistair lui adressa un sourire courtois avant de répondre du tac au tac à la question posée, de façon presque automatique « un café serré sans sucre avec une pointe de whisky - de l'irlandais si vous en avez - recouverts de crème... » Il se tourna ensuite vers Lullaby, se demandant si elle avait déjà fait son choix.


Dernière édition par Allistair S. McGowan le Sam 15 Déc - 14:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Life is far too short to fight { Lullaby - FINI }   Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Icon_minitimeSam 8 Déc - 19:57

Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Misha_smiling
Sûrement avais-je été trop sévère avec mon amie prétextant qu’il était incapable de comprendre ce que je voulais dire, en sous-entendant une incapacité à aimer. Bien sûr, je regrette mes paroles maintenant. Surtout que je ne me suis pas exprimée correctement ; car oui, je me doute qu’il aime sa famille et qu’il apprécie d’autres personnes. Mais moi je parle d’amour véritable, en ce qu’il s’agit de tomber amoureux au point de pouvoir offrir sa vie pour une personne, accepter de s’y lier et de mourir pour elle s’il le fallait. Quoique cela reste tout de même méchant envers Allistair qui ne mérite pas que je lui parle de la sorte. Je baisse les yeux et rougis légèrement tandis que je me mets à triturer nerveusement mes mains. « Excuse moi, ce n’est pas ce que je voulais dire… » je lui dis, tout de même un peu – voir beaucoup – honteuse. Un peu gênée, je réajuste sa veste sur mes épaules pour un peu mieux me couvrir. Après quoi, je baisse la tête, me mordant légèrement la lèvre inférieure tandis que je continue à calculer l’ampleur de ma bêtise. La plupart de mes amis m’ont tourné le dos parce que je suis née moldue, par peur d’avoir des problèmes par ma faute ou tout simplement par dégoût ; un mangemort et ancien amant, prétend à l’idée de me briser le cœur avant de me tuer, souhaitant torturer ma famille au préalable, afin de me faire encore plus souffrir. Aussi, si je me mets à être sarcastique avec le peu de personnes pour qui je peux encore compter un minimum, je peux dire avec une certaine assurance, que je vais rapidement perdre le peu de personnes qu’il me reste. Ce que je ne souhaite absolument pas, et c’est d’ailleurs pour cela que je m’en veux. Après tout, le fait d’être triste par rapport à ce que je viens de vivre, ne m’autorise pas pour autant à être méchante avec les autres. Au contraire, je devrais me réjouir de savoir que tout le monde ne souffre pas de la même façon que moi. Mais cela à l’air de passer bien au-dessus de la tête de l’oubliator, qui me prend alors la main pour me relever. Il propose alors d’aller dans un pub, me rappelant ainsi qu’il n’est plus vêtu que d’une chemise, au niveau du torse. Il doit avoir envie d’aller se réchauffer, sans doute pour ne pas finir aussi glacer que le cœur du Hans Trapp, mais je préfère demander confirmation, passant certainement pour une idiote après cela. « Évidemment, sinon personne ne traînerait dans le coin. Surtout vu les températures, l'alcool ça réchauffe mais ça ne fait pas tout. » Je hoche doucement la tête avant de me mettre en marche à ses côtés, faisant bien plus attention à mes talons qui tintinnabulent en rencontrant le pavé sous mes pieds, et aux éléments alentour, qu’à la recherche d’un pub en elle-même. Mon regard s’arrête même quelques instants sur deux chouettes – dont l’une m’appartient – posées sur un panneau indicateur, ce qui est tout de même bizarre puisque le potron-minet n’est plus très loin maintenant. Bref, je détourne la tête, essayant de me concentrer sur mon objectif, à savoir, aider mon ami à trouver son fameux pub. J’espère tout de même qu’il y en a un dans ce village, ce serait tout de même dommage que je me sois arrêtée comme par hasard dans le seul village n’en possédant aucun. Mais je sens bien vite l’irlandais se mettre à s’agiter à côté de moi, allongeant le pas. Au début, j’ai du mal à comprendre ce qui lui arrive, mais je ne tarde pas à repérer l’enseigne d’un café, mal éclairée par un réverbère dont la lumière clignote de façon agaçante. Je me mets moi-même à accélérer le pas, peu désireuse de prolonger le séjour de mon ami en extérieur à cause de ma lenteur, car contrairement à ce qu’il doit s’évertuer à vouloir me faire croire, il doit mourir de froid. Alors que nous continuons d’avancer, je remarque enfin que le dessin sur la vitre du pub, ne représente rien d’autre qu’une sorte de cucurbitacée, rien de moins original. Je soupire légèrement face à ce manque d’originalité – après tout, c’est le genre de logo présent dans tous les mauvais films moldus que j’ai déjà pu voir – avant de pousser la porte, laissant l’ex-serdaigle rentrer avant de pénétrer dans le café à sa suite.

A l’intérieur, plusieurs hommes sont présents au niveau du bar, dont certains sont d’ailleurs déjà bien entamés. Prenons par exemple celui qui a le visage tellement rouge qu’il ressemble à présent à Rodolphe le renne enrhumé du père noël, qui nous lance d’ailleurs une regard plutôt mauvais. Je pense qu’il vaut mieux éviter de l’énerver et surtout ne pas s’en approcher. Sans m’en rendre vraiment compte, je me place légèrement en retrait, derrière Allistair qui lui, semble se trouver dans son élément en venant ici. Nous nous installons face à face à une table et je m’empresse de le remercier pour m’avoir rejoins. Peut-être que ces remerciements pourraient être mal vus par certains, mais je sais bien que tout le monde ne l’aurait pas fais, alors il me semble important de le faire. Aussitôt, le brun m’adresse un large sourire bienveillant. « Pas besoin de me remercier, j'ai fait ce que n'importe quel ami ferait. » Je baisse la tête, légèrement confuse. Sûrement est-il donc temps que je revois la définition du mot ami. Car je sais que beaucoup que je considère comme tels, n’auraient pas fais ce qu’a pu faire l’oubliator. Je crois même que tous – hormis lui – m’auraient fais regretter de les avoir sollicités à cette heure-ci. Aussi, je peux être reconnaissante envers mon ami de l’avoir fais et surtout de me faire voir la vérité des choses, sans même sûrement le faire exprès. Je relève finalement la tête, envoyant un regard noir vers un homme assis seul à une table non loin de nous et qui semble appliqué dans son amphigouri, qui doit sûrement vouloir dire quelque chose pour lui mais dont je ne comprends pas le moindre mot ; avant de me tourner de nouveau vers Allistair. « Tu dois donc être mon seul véritable ami. » je soupire, plus par constatation que pour m’apitoyer sur mon sort. A vrai dire, cela ne servirait absolument à rien et puis ce n’est pas mon genre. Je laisse mon regard vagabonder encore un instant dans le pub, relevant chaque dichotomie avec le monde magique au passage. C’est bizarre, malgré le fait que les architectures soient sensiblement identiques, je préfère tout de même l’aspect du Chaudron Baveur, des Trois Balais ou même de la Tête de Sanglier, à celui de ce pub miteux perdu au milieu de nulle part. Je secoue la tête comme pour me chasser cette idée de la tête. Ce ne sont que des aprioris tels que pourraient les faire Lord Voldemort. Pourtant, cette façon de considérer les lieux du monde magique comme étant mieux que ceux du monde magique, ne devraient pas exister, pas pour moi qui suis née moldue. Après tout, mes parents sont bien des moldus eux-aussi. Tiens, mes parents… Je m’empresse de demander un bout de parchemin à l’ex-serdaigle, souhaitant mettre en pratique son idée de leur envoyer un courrier pour les mettre en garde et peut-être bien même, leur demander de s’éloigner de Londres pendant quelques temps. « Tu peux me donner mon portefeuille dans la poche intérieure, sinon peut être dans les poches extérieures, je laisse parfois traîner des papiers avec des adresses ou des numéros de téléphones moldu. » acquiesce aussitôt mon ami. Soulevant le bord de sa veste, je me saisis alors d’un portefeuille en cuir, caché dans une poche intérieure avant de le lui tendre. Je me mets moi-même à trifouiller dans ses poches extérieures, tandis qu’il se met à chercher dans son portefeuille. J’en retire quelques petits morceaux de papier, dont la plupart comporte des suites de numéros. « Cela me rappelle mon enfance. » je déclare pensivement avant de relever les yeux vers lui. Je déglutis avant d’ajouter : « Peut-être que je pourrais les appeler, finalement ? » C’est le moment que choisi un homme ventripotent et barbu, pour s’avancer finalement dans notre direction, manquant au passage de renverser les verres que son assistant – certainement âgé de dix ans de moins que lui – s’appliquait à monter en forme de ziggourat, sur un plateau crasseux. Quelque chose me dit que c’est lui le barman par ici et donc que c’est lui qui va être amené à nous servir. « Ce s'ra quoi pour ces deux là ? » grogne-t-il – je ne peux appeler cela autrement – dans notre direction, en grimaçant. Il empeste l’alcool et je ne sais quelle autre chose que je ne préfère pas identifier, surtout en voyant l’état de son tablier. A une autre époque, celui-ci a du être blanc, mais en attendant, il est gris et couvert de tâche de gras. Cela ne semble pas pour autant refroidir Allistair qui, soit n’ayant pas remarqué l’état du serveur, soit n’en ayant strictement rien à faire des règles d’hygiène, s’empresse de passer commande : « Un café serré sans sucre avec une pointe de whisky - de l'irlandais si vous en avez - recouverts de crème... » Il se tourne ensuite vers moi, m’interrogeant du regard, me sortant ainsi de mes réflexions. Un peu perdue, je laisse mes yeux rencontrés les siens avant de subitement comprendre qu’il attend que je passe commande. Et il ne doit visiblement pas être le seul, vu que le barman s’éclaircit la gorge de façon fort désagréable, certainement pour rappeler qu’il est là – ce que je n’aurais pu oublier, étant donné l’odeur qu’il dégage. « Euh… Ce serait un chocolat chaud pour moi. » Il lève un sourcil, visiblement perplexe. « Avec des guimauves par-dessus ? » je rajoute alors, en l’interrogeant du regard. Il continue de me dévisager un instant avant de se mettre à lâcher un rire mauvais, tout en hochant la tête. Il note le tout sur un bloc note aussi crasseux que son tablier, avant de tourner les talons sans ajouter un mot, pour aller chercher ce que nous lui avons commandé, j’imagine. Il n’en faut pas plus pour m’énerver d’avantage que je ne le suis déjà. Croisant les bras sur la table, j’y enfouis mon visage quelques instants avant de relever la tête en direction du brun. « Des fois, j’ai vraiment l’impression qu’il y a plus de jours sans que de jours avec. » je lui glisse en esquissant une petite moue. Simple constatation bien évidement. Petit coup de blues comme il arrive parfois lorsque l’on est obligé à finir nomade malgré soi, contraint de fuir une guerre à laquelle on préférerait ne pas participer, bien au contraire.

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MessageSujet: Re: Life is far too short to fight { Lullaby - FINI }   Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Icon_minitimeSam 15 Déc - 16:18


Nobody showed me how
to return the love you give to me


Le visage de Lulla s'assombri « Excuse moi, ce n'est pas ce que je voulais dire... » Elle s'excusait pour ses paroles blessantes... Allistair savait bien qu'elle n'avait pas dit cela méchamment, même s'il avait été légèrement vexé, il avait conscience que ce n'était pas le genre de la rousse de dire des choses dans le but de faire mal... à moins qu'il se trompe totalement sur la personne de la jeune femme. Enfin bon, elle avait bien le droit de dire ce qu'elle pensait, après tout, l'amitié ce n'était pas un simple contrat synallagmatique dans lequel les deux parties doivent fermer leur gueule de peur de pouvoir blesser l'autre. Ce n'était pas ce qu'elle voulait dire, mais c'était surement ce qu'elle pensait et dans un sens, elle n'avait peut-être pas tord... oui Allistair avait trouvé les mots de Lulla assez violent, mais après tout, "il n'y a que la vérité qui blesse" et dans le fond c'était vrai qu'il ne voulait pas comprendre. « T'inquiète pas pour ça » lâcha-t-il avec son habituel sourire réconfortant qu'il utilisait pour masquer la dichotomie de ses sentiments, son combat intérieur entre sa peace-and-love-attitude et sa frustration d'être incapable, voir même effrayé, à l'idée de s'engager dans une relation sérieuse avec qui que ce soit. À trente-cinq ans, il ne se sentait toujours pas prêt pour un quelconque engagement sentimental ... alors le mariage, n'y pensons même pas... dire oui pour l'éternité, le pire et meilleur... grand dieu, le jour où Allistair ferait une demande de ce genre il serait surement très malade ou aurait subi un grave lavage de cerveau.

Bref, ils avaient enfin trouvé le saint graal, un pub remplit de pilier de bar, de foutriquets ventripotents se pensant cultivés, mais qui ne récitait que des amphigouris de bas étages, de gourgandines aussi intelligente qu'une cucurbitacée et que l'alcool avait abimé autant que le temps avait détérioré les antiques ziggourats. C'était ce genre d'ambiance terriblement humaine qu'Allistair aimait dans ce genre d'endroit. Parfois, certaines personnes étaient déjà plus imbibées qu'une éponge alors que le potron-minet montrait à peine le bout de son nez. Enfin bref, une fois installé, Lulla le remercia ce à quoi il répondit que c'était normal d'agit de la sorte. Il s'était voulu réconfortant, mais apparemment, c'était tombé à l'eau puisque la rouquine afficha un air relativement déprimé « Tu dois donc être mon seul véritable ami. ». Ce n'était pas du tout l'effet escompté. « Je suis sûrement le seul qui n'ait pas grand-chose à perdre, nuance » Il rit doucement de son autodérision. Enfin, il avait beaucoup de choses à perdre comme tout le monde, mais disons qu'au moins, il n'avait pas de famille à protéger lui. Sa mère était en sécurité, sa famille paternelle était du côté de face de serpent et la seule "personne" à partager sa vie au quotidien c'était un chat qui passait son temps à dormir dans des endroits parfois improbables où il était impossible de le trouver. Il imaginait mal un mangemort prendre son chat en otage pour faire pression sur lui... et quelque soit l'affection pour son chat, il ne vendrait pas un "sang de bourbe" pour sauver la vie de l'animal.

Il récupéra son portefeuille suite à sa demande et commença à fouiller dedans... c'était un véritable merdier... il pouvait bien critiquer de sac à main de sa mère... les pièces d'identités étaient rangées en bazar avec des cartons portant des noms et des adresses de sorciers, côtoyant, au passage, des billets moldus... un vrai bordel... enfin il fut coupé dans ses recherches de papiers inutiles par la voix de Lulla « Cela me rappelle mon enfance... Peut-être que je pourrais les appeler, finalement ? ». Le téléphone, ouais pourquoi pas... c'est vrai que c'était bien plus pratique que les hiboux, c'était un moyen de communication instantanée... Il s'apprêtait à lui répondre, mais préféra d'abord s'occuper de sa commande... il avait vraiment besoin de son café whisky. Après que Lulla eu passé sa commande elle aussi, l'homme partit chercher ce qu'ils avaient commandé.
Lulla s'écroula sur la table, « Des fois, j'ai vraiment l'impression qu'il y a plus de jours sans que de jours avec. ». Et les nuits dans tout ça ? Après tout, les pauvres humains que Lulla et Allistair étaient, était soumis au nycthémère... un putain de truc barbare juste pour qualifier le fait que les êtres vivants avaient un cycle de veille et de sommeil ...enfin bref, ces pensées étaient bêtes. Il hocha la tête, c'était bien vrai que depuis le retour de Voldemort, il serait bien parti en Australie pour faire un élevage d'ornithorynque ou en Amérique du nord pour faire pousser des amélanchiers... ou pire, il se serait mis à la cuniculiculture dans un coin paumé d'Irlande. « C'est surement le cas, mais ce n'est pas en y pensant que les choses s'amélioreront. Tu-sais-qui est déjà tombé une fois... il peut très bien rechuter une seconde fois... si ça pouvait être la dernière fois au passage... ». Il lui adressa un nouveau sourire réconfortant, « Il y aura toujours des cons pour suivre les idées conservatrices de face de serpent, mais il y aura toujours de gens pour lutter contre les cons... tout n'est pas perdu. »

Finalement l'homme qui avait pris leur commande revint avec un plateau qui devait être rond autrefois, mais qui désormais avait plutôt une tronche incertaine de parallélépipède... c'était à se demander comment faisait les tasses pour ne pas s'exploser au sol au moins de mouvement. « Le café au whisky pas irlandais et le chocolat aux bonbons » lâcha le bonhomme d'une voix rauque et ironique avant de repartir. Vraiment, il avait déjà vu des serveurs plus polis mais bon, l'essentiel c'était qu'il avait son café, même si le whisky n'était pas irlandais. « Merci bien ». Alors qu'il relevait son bras pour prendre sa tasse, il se cogna légèrement le cubitus sur la table... heureusement il n'avait rien renversé, mais ce n'était pas spécialement agréable pour son bras. « aoucht... c'est un jour sans aujourd'hui on dirait » plaisanta-t-il gentiment en souriant à la jeune femme qui lui faisait face, espérant qu'elle retrouverait elle aussi son sourire.
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MessageSujet: Re: Life is far too short to fight { Lullaby - FINI }   Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Icon_minitimeDim 23 Déc - 8:57

Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Misha_smiling
Cela doit bien faire deux ans à présent, que je ne trouve le moyen de dormir par mes propres moyens, que trois nuits par semaine, passant les quatre autres nuits à droite à gauche, profitant de la gentillesse d'amis ou de membres de la famille. Ces rares nuits où je peux m'assumer seule, je les passe bien souvent au Chaudron Baveur lorsqu'ils leur restent quelques chambres de disponible. Les nuits passées dans l'auberge n'ont pas été les plus faciles de mon existence, loin de là, car rester seule avec moi-même dans des moments pareils, était loin d'être facile. De nombreuses fois, je suis restée assise sur le rebord de la fenêtre de la chambre et j'ai demandé à la lune si j'étais en train de vivre le dernier jour de mon existence. A chaque fois, seul le silence qu'accompagnait l'obscurité, me répondait, mais bon, je n'en attendais pas plus de l'astre lunaire ; je dois bien l'avouer. Alors, durant ces soirées passées dans l’ignorance, il m’arrivait de m’asseoir sur le lit inconfortable du chaudron baveur et de me mettre à penser au reste de ma famille. Surtout au stupide métier auxquels ils se sont tous ralliés en fait. Quoi qu’au moins, eux peuvent travailler sans craindre de se faire attraper par des mangemorts fous alliés à chaque instant et n’ont pas besoin de se cacher. Ils sont encore en mesure de travailler quoi, malgré la bêtise de leur entreprise. En effet, la partie moldue de ma famille œuvre, pour la majorité, dans l’entreprise familiale dédiée à la cuniculiculture, à laquelle seuls mes parents n’ont pas du prendre part. Je n’y ai pas participé non plus d’ailleurs, préférant sans aucun doute travailler au ministère de la magie. Métier dans lequel je me suis tellement investie que j’ai fini par obtenir un accessit, par lequel j’ai d’ailleurs pu me lier d’amitié avec Allistair, au terme d’une collaboration synallagmatique. Ce que je ne regrette absolument pas. A contrario, je regrette de l’avoir ainsi blessé en ne faisant pas attention à mes paroles, parce qu’il ne mérite vraiment pas que je me conduise ainsi avec lui. « T'inquiètes pas pour ça. » Je hoche doucement la tête, assez reconnaissante pour son indulgence en fin de compte. Tout le monde ne l’aurait pas pris comme ça, c’est une certitude. Mais tout le monde n’est pas Allistair non plus – je ne sais pas s’il faut compter cela comme une joie ou pas, mais j’aime l’idée que mon ami sois unique. Ce qu’il est même par sa bonté d’ailleurs, et son sens de relativisation des choses. En d’autres termes, on peut simplement dire qu’il est un ami en or, comme il n’y en a pas deux dans ce monde. « Je suis sûrement le seul qui n'ait pas grand-chose à perdre, nuance. » Je ne sais pas comment je dois le prendre. J'hésite entre me sentir frustrée de savoir que s'il n'avait pas que son chat à ses côtés, il ne serait - sûrement - déjà plus là pour moi ; ou être contente de voir qu'il est toujours là justement. A vrai dire, la première option me paraît un peu égoïste et il doit sûrement être assez bizarre de penser cela. Il m'arrive parfois de me rappeler de mon enfance ; là où chaque garçon était fascinée par les dinosaures tels que le tyrannosaure rex et les filles passaient leur temps à jouer avec leurs poupées ; moi j’étais atteinte de plangonophobie et avais beaucoup de mal à me joindre aux autres enfants de mon âge. Chose assez bizarre pour une petite fille, je le reconnais volontiers. Mais il m’est aussi déjà arrivé de cauchemarder à propos d’un foutriquet, croyant dur comme fer que le saumon fumé était fourré avec des croquettes pour chat. Autant dire qu’après ça, impossible d’avoir un nycthémère normal pendant plusieurs jours, la voix de mon agresseur raisonnant sans arrêt dans mon esprit en me criant : « Qui sera le plus crédible ? Qui sera le plus crédible ? ». Je ne sais même pas pourquoi je pense à cela maintenant à vrai dire. « Merci en tout cas. Je suis vraiment heureuse de te connaître. » Je lui adresse alors un sourire. Bien sûr, je ne suis pas simplement heureuse de savoir qu'il me sortir d'affaires sans contre-partie, puisqu'il doit bien savoir que si un jour, il a besoin d'une aide que je suis capable de lui apporter, il peut compter sur moi sans aucun soucis.

Un jour, je suis venue à la conclusion que ; nombre de personnes, me voyant traîner seule dans la rue, m'insultaient de tous les noms, pouvant généralement être résumés par le fait que - d'après eux - je sois une gourgandine sans cœur. Personnellement, enfermée dans le parallélépipède en carton qui me sert de maison - agrandit magiquement certes, mais je m'y sens à l'étroit tout de même -, je n'ai pas l'impression d'être assez attirante pour me comporter en tapin. Autrement dit, bonjour les mentalités des personnes, qu’elles soient moldues ou sorcières, on ne peut pas dire que les mentalités aient considérablement changé ces dernières années. Je crois même pouvoir dire que les gens sont pires maintenant qu’ils croient à un second retour du Seigneur des Ténèbres, la terreur disparue revenant à eux avec violence. Au milieu de cela, je ne dois donc pas me sentir trop coupables de quelques écarts d’espérance, par rapport au fait que les gens vont retrouvés la raison et que l’Ordre du Phénix va finir par l’emporter. Surtout après ce que Lysander a fais. J’aimerais pourtant continuer à m’accrocher à l’espoir que tout va finir par s’arranger et ne pas me laisser sombrer dans le pessimisme qui me gagne petit à petit. « C'est surement le cas, mais ce n'est pas en y pensant que les choses s'amélioreront. Tu-sais-qui est déjà tombé une fois... Il peut très bien rechuter une seconde fois... Si ça pouvait être la dernière fois au passage... » soupire finalement Allistair, avant de m’adresser un nouveau sourire qui se veut réconfortant. Sourire que je m’empresse de lui rendre. Après tout, sa joie a toujours été assez communicative, si je puis dire. « Il y aura toujours des cons pour suivre les idées conservatrices de face de serpent, mais il y aura toujours de gens pour lutter contre les cons... Tout n'est pas perdu. » Je hoche doucement la tête en arborant un air pensif. Il n’a pas tord. Je n’avais pas tord non plus ce matin même, du coup. Il faut que je me laisse gagner peu à peu par ses idées qui, somme toute, ressemblent un peu à celles que j’avais aussi il y a quelques heures. Je laisse mon sourire s’élargir tandis que je me dis qu’il fait bon vivre d’avoir un ami qui partage ses opinions. Un ami véritable qui plus est. « Oui, tu n’as pas tord. » Nous n’avons pas tord. « Et puis, même si Dumbeldore n’est plus des nôtres – paix à son âme –, il nous reste toujours Potter. » Je pince les lèvres, repensant à ce garçon dont je n’ai vu le visage que dans la Gazette du Sorcier, journal qui ne le met pas à son avantage d’ailleurs, censé nous aider à retrouver une paix relative. Je me suis plusieurs fois demandée comment un gamin pourrait nous venir en aide, plus que l’ensemble de l’Ordre du Phénix ou que sais-je. Mais l’évidence s’impose à moi aujourd’hui. « Je pense que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom a peur de lui. Sinon, il ne lancerait pas une armée à ses trousses, je suppose. Ou alors, il serait particulièrement débile d’user son temps à chasser un gamin dont il n’a rien à faire. » Peu probable en effet. Enfin bref, le serveur à tête d’ornithorynque revient vers nous, le plateau sur lequel est posé nos commandes, en équilibre au niveau de son cubitus. « Le café au whisky pas irlandais et le chocolat aux bonbons. » marmonne-t-il ironiquement dans sa barbe taillée comme un amélanchier. Alors qu’il tourne les talons, je ne retiens qu’avec difficulté mon acrimonie à son égard. Face à moi, Allistair lui adresse plutôt un grand sourire. Je me doute que ce n’est pas pour l’amabilité du serveur, mais plutôt parce qu’il a enfin son café au whisky. « Merci bien. » lance-t-il d’un ton enjoué. « Ouais, c’est ça. Merci. » je me contente de grogner, l’air tout de même assez mécontente. Je me saisis alors de ma tasse de chocolat chaud, surmonté de deux guimauves à l'air douteuses, avant de la porter à mes lèvres, non sans une certaine appréhension de ce que la tasse peut bien contenir. En face de moi, Allistair esquisse le même geste. Manque de chance ou juste de calcul de trajectoire, il se prend la table dans le bras. « Aoucht... C'est un jour sans aujourd'hui on dirait. » J'écarquille les yeux, me sentant soudainement coupable. Si je ne l'avais pas appelé jusqu'à Godric's Hollow, il n'aurait jamais eu l'idée d'aller dans un bar et ne se serait donc jamais cogné contre la table. « Tu vas bien ? » je lui demande avant de me mordiller nerveusement la lèvre inférieure. Mais après tout, n'est-il pas en train de rire aux éclats ? Si, sans aucun doute possible. Sans compter qu'il aurait tout aussi bien pu se cogner chez lui après tout. Je me laisse rattraper par sa joie communicative, me mettant moi aussi à rire légèrement. « Ce sont les effluves du "whisky pas irlandais" qui te font cet effet là ? » je lui demande tout en continuant de rire. Bon par contre, niveau qualité de la blague, on repassera.

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MessageSujet: Re: Life is far too short to fight { Lullaby - FINI }   Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Icon_minitimeLun 24 Déc - 1:53

« If we all should die tonight we will have no regrets »


« Merci en tout cas. Je suis vraiment heureuse de te connaître ». Allistair répondit d'un sourire à la remarque de la jeune femme. Il aurait sans doute été superfétatoire qu'il réponde. Elle devait surement déjà savoir qu'il était tout aussi content de la connaitre, sans quoi, il ne serait pas venu la retrouver en ces lieux. Il n'avait pas spécialement mieux à faire contrairement à d'autres qui étaient constamment occupés, mais même si cela avait été le cas, il serait venu. Il avait l'habitude de donner sans rien attendre en retour, sans une qualité qui devait se perdre par ces temps troublés, ou alors, juste une question d'éducation. Enfin bref, à ce train-là il allait finir par avoir la grosse tête. D'autant plus qu'il possédait aussi son lot de défauts. Pas la peine de faire le malin.

Il tentait donc de réconforter la rouquine, mais même elle faisait mine d'approuver, il avait bien l'impression qu'elle restait en mode pessimiste. « Et puis, même si Dumbledor n’est plus des nôtres – paix à son âme –, il nous reste toujours Potter ». Elle marqua une pause, visiblement peu convaincu. « Je pense que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom a peur de lui. Sinon, il ne lancerait pas une armée à ses trousses, je suppose. Ou alors, il serait particulièrement débile d’user son temps à chasser un gamin dont il n’a rien à faire ». Il rit un peu suite à la constatation sur la débilité de Voldemort... en même temps, être un dictateur prônant le génocide de toute une population ne faisait pas de lui quelqu'un de spécialement intelligent. Au contraire même, cela faisait de lui une personne fermée d'esprit et complètement ridicule... mais hélas, il avait beau être con, il possédait assez de pouvoir et de tact pour pouvoir maitriser sa propre armée... comme quoi les masses sont parfois aussi stupides que les dictateurs. Les paroles méphitiques de cet homme avaient contaminé le cerveau de bien des abrutis. « Le fameux bébé qui l'a tué il y a dix-sept ans hein... enfin, bon, il n'y a pas que lui, il y a des tas de gens qui résistent. Il ne faut pas les oublier ». Certes, cela ne faisait pas beaucoup de différence, c'était surement comparable aux signes diactriques certains caractères possédaient pour les distinguer et pourtant, une personne de plus ou de moins, cela pouvait changer toute la donne. Peut-être que s'il rejoignait l'ordre il pourrait faire partie de ces gens qui font changer la donne. Mais il ne pouvait pas se le permettre... malgré les nombreuses discussions qu'il avait eu avec lui-même lors de ses rares crises existentielles. Mais finalement, la conclusion à laquelle il arrivait était toujours la même : il était trop lâche ou trop stupide pour prendre une telle décision. En revanche, et paradoxalement, s'il devait s'opposer à des mangemort ou à Voldemort, il n'hésiterait surement pas. Ce qui l'effrayait le plus dans l'Ordre c'était surement le fait de devoir s'engager. Décidément, les engagements et lui ce n'était pas du tout le grand amour, heureusement que les téléphones portables et leurs opérateurs n'existaient pas. Sinon il aurait péter un câble à l'idée de devoir soustraire un abonnement sur vingt-quatre mois. Quoi qu'il en soit, là n'était pas la question.

Leurs boissons arrivées, Allistair était ravi, mais apparemment ce n'était pas le cas de Lullaby qui ne semblait pas apprécier le serveur. « Ouais, c'est ça. Merci ». Gromella-t-elle. On voyait bien qu'elle n'était pas habituée à fréquenter ce genre d'endroit. Tous les serveurs de pubs n'étaient pas aussi grossier que celui-ci, mais au moins on n'embauchait pas les gens sur leur physique ou leur manières dans ce genre d'endroit. La clientèle n'était pas composée seulement de VIP capable de dépenser des tonnes de gallions juste pour un verre. C'était ce qu'appréciait l'oubliator dans ce genre d'endroit : on pouvait y rencontrer toute sorte de personnes, des gens stupides ou des gens intéressants, de jolies sans cervelles comme des filles moins belles mais cultivées... l'expression "il faut de tout pour faire un monde" s'y appliquait à merveille. Peut-être que l'autre face de serpent aurait dû fréquenter un peu plus les pub du coup. Enfin bref, Allistair se cogna le bras, ce qui visiblement, inquiéta la jolie rousse. Il n'y avait pourtant pas de quoi en faire un fromage, ce n'était pas la première qu'il se cognait et surement pas la dernière fois. Et puis, ce n'était surement pas grand-chose comparé au sort de doloris, encore heureux, il n'avait jamais subi ça. Il se contentait donc simplement de rire. D'ailleurs elle réalisa apparemment qu'il n'y avait pas mort d'homme puisqu'elle rit aussi. « Ce sont les effluves du "whisky pas irlandais" qui te font cet effet là ? » lui demanda-elle. Il n'avait même pas encore eu le temps de boire, mais au moins il avait réussi à remonter un peu le morale de la jeune femme. « J'en sais rien, mais vaut mieux rire que pleurer non ? ». Dit-il gentiment. D'accord, c'était parfois plus facile à dire qu'à faire, mais il fallait parfois s'y forcer pour les choses s'arrangent, un peu comme une thérapie.

Il réussit enfin à boire une gorgée de son café whisky. Ça faisait vraiment du bien. La chaleur de l'alcool et le peps du café, un magnifique mélange, il manquait peut-être juste cette drogue moldu pour que ce soit parfait. Mais passons. Il fronça finalement les sourcils en pensant aux mots "moldu". « Tu sais où dormir du coup ? Si tu ne rentres pas chez toi, ça doit être compliqué... ». Il espérait seulement qu'elle ne soit pas à la rue. Enfin de doute façon, il ne l'aurait pas laissée comme ça. Ce n'était vraiment pas son genre. Son chat pouvait le confirmer, ce n'était pas le chat qu'il avait eu comme animal de compagnie à Poudlard, il n'avait qu'une chouette. Par contre, il l'avait trouvé lorsqu'il était tout petit, dans une poubelle du village moldu près duquel se trouve sa demeure, miaulant à la mort à qui voudrait bien l'écouter. Il avait suffi de deux « miaous » pour qu'Allistair craque... après avoir fait le tour du village pour être sur de ne pas voler le chaton d'un petit garçon ou d'une petite fille. Depuis, Cockaine, comme il l'avait appelé passait une véritable vie de pacha au sein de la maison de l'oubliator. Enfin bref, tout ça pour dire que ce n'était pas dans les moeurs du sorcier de laisser ses amis à la rue.
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MessageSujet: Re: Life is far too short to fight { Lullaby - FINI }   Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Icon_minitimeMar 25 Déc - 23:17

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C’est sans aucune once de peur que je fais une remarque sur la débilité du seigneur des ténèbres. Après tout, il n’y a que des moldus par ici, que pourrait-il m’arriver de spécial ? Sûrement ne connaissent-ils même pas l’existence du monde magique. Tout comme moi j’en ignorais l’existence lorsque mes pouvoirs ne s’étaient pas encore décider à se révéler. Ici, les habitués sont comme des enfants croyant encore au petit papa noël, s’imaginant dans leurs rêves que les lutins du père noël passent l’année à s’occuper de la fabrication des cadeaux qu’ils retrouveront au pied du sapin de noël, le vingt-cinq décembre au matin. Sauf qu’ici, les piliers de comptoir ont perdu toute l’innocence dont ils étaient dotés en étant enfant, ne reste plus que l’ignorance d’un monde inconnu. Des fois, il m’arrive de me dire que le monde magique et le monde moldu, sont deux mondes parallèles. Deux univers dont l’on ne sait pas où se situe les passages de l’un à l’autre, comme-ci la présence de portes visibles est quelque chose de superfétatoire. Ainsi, les sorciers passent de l’un à l’autre sans même s’en rendre compte et cela explique facilement le fait que les moldus n’aient pas encore trouvé l’existence de lieux tout de même assez emblématiques du monde magique, tels que le chemin de traverse, qui jouxte tout de même une rue moldue très passante dans la ville de Londres. On ne peut pas pour autant dire que cela soit une mauvaise chose, étant donné que si un jour, les deux mondes se mélangeaient, cela formerait un mélange assez méphitique. Aussi mieux vaut-il éviter cela et c’est sûrement pourquoi j’ai décidé de travailler dans la collaboration internationale, au côté d’Allistair lui-même chargé de la préservation du monde sorcier face aux moldus, lors d’une collaboration synallagmatique mise en place après que j’ai obtenu un accessit. Projet qu’aurait voulu nous prendre un savantasse ventripotent. Mais finalement, nos supérieurs avaient préféré nous faire confiance. Et même si notre rencontre était partie d’un repas comportant du saumon fumé – au terrible gout de croquettes pour chat – et du fois gras, nous avions bel et bien commencé à travailler au moment d’échanger une coupe de champagne non loin des personnes venues là pour se souhaiter mutuellement un joyeux noël. Nous retrouvant ainsi le dernier jour avant noël, il était impossible à partir de ce moment là, qu’il y ait la moindre acrimonie entre nous. « Le fameux bébé qui l'a tué il y a dix-sept ans hein... Enfin, bon, il n'y a pas que lui, il y a des tas de gens qui résistent. Il ne faut pas les oublier. » Je peux sans doute qualifier cela comme étant un soliloque. En effet, pas besoin de prolégomènes ou de phylactères pour savoir cela, tellement c’est évident pour les personnes touchant de près ou de loin au monde magique. Sûrement cela est-il même écrit sur quelques palimpsestes. Les moins que l’on puisse dire, c’est que le gamin est loin d’être pusillanime malgré le fait qu’il paraitrait qu’il commence à avoir le cerveau envahi par des omphalomyces à force d’être soutenu par des milliers de personnes. Enfin cela, c’est son problème, pas le mien. « Tu as raison, mais il ne faut pas oublier non plus que la plupart compte sur lui pour se donner du courage dans la continuité de la guerre. » Je remarque alors le retour du foutriquet que l’on qualifie de barman, au son des tasses qui sont en train de tintinnabuler avec vigueur sur son plateau taillé en forme de parallélépipède. Je grince des dents, agacée par la présence de l’homme auquel je voue une haine inexplicable. Après tout, c’est physique, ce n’est pas de ma faute. Heureusement, il repart bien vite. Mais Allistair se cogne alors sur le bord de la table, ce qui a d’abord pour effet de m’inquiéter, avant qu’il ne décide de se servir de ce petit incident pour me remonter un peu plus le moral. Cela, c’est un ami, un vrai, comme l’on n’en trouve plus ces derniers temps. Allistair est donc ce genre d’exception auquel il faut solidement s’accrocher, quoi qu’il faille tout de même lui laisser une certaine liberté. Mais bon, vous comprenez, mieux vaut ne pas laisser partir un ami pareil. « J'en sais rien, mais vaut mieux rire que pleurer non ? » Je hoche doucement la tête, essayant de freiner la vague de rire qui me submerge alors. C’est tout de même bizarre, cette habitude que l’on a de rire lorsque les gens se sont fais mal ou auraient pu se faire mal. Comme quoi la nature humaine n’est pas foncièrement bonne.

Mon ami réussi finalement à boire une gorgée de son café whisky, ce qui m’arrache un sourire. Au moins, il n’a pas l’air de s’être brûlé ou de s’être fais mal cette fois-ci, c’est déjà une bonne chose. En tout cas, il l’aura bien mérité, la dégustation de son café. Je bois même une gorgée de mon chocolat et, concentrée sur ma tasse, je manque de ne pas entendre ce qu’il me dit. Pourtant, sa réplique est un peu en effet boomerang. Comme-ci après m’avoir fait rire, il cherchait à tout prix à m’enfoncer. Mais je sais pourtant qu’il ne fait pas exprès et que cela part tout de même d’une bonne intention. Il ne serait pas ici dans le cas contraire. « Tu sais où dormir du coup ? Si tu ne rentres pas chez toi, ça doit être compliqué... » Ainsi, mon cœur rate un battement à l’entente de la question de mon ami, se rappelant soudainement à moi. Comment un cœur brisé de cette façon par cet hans trapp de Lysander – sûrement cela consiste-t-il en une épanadiplose que de préciser une nouvelle fois son prénom, mais que voulez-vous ? – peut-il battre avec tant de vigueur ? Certainement suis-je atteinte d’anosognosie finalement ; confondant la terreur que me procurent mes maussades pensées et celle de mon cœur disparu, restant caché pour rester hors de portée de ce mal qui le ronge. Peut-être simplement le temps de se construire une carapace plus épaisse que la précédente ou peut-être même ne refera-t-il surface qu’à la fin de la guerre, lorsque Lysander me reviendra en bonne santé, se rendant finalement compte de sa bêtise. Dans les cas contraires, mon pauvre cœur se fera certainement engloutir par un tyrannosaure rex. « Disons juste que je voulais louer une chambre au chaudron baveur et que l’on m’a servi un amphigouri pour me dire qu’il n’y avait plus de place disponible. » Une dichotomie interne me fait alors être déchirée entre le fait de dire que c’est sûrement pour cela que j’ai été amenée à croiser Lysander ou non, mais je décide finalement de passer ce passage sous silence. Allistair aura sans doute deviné lui-même cette étape. Sans compter que le fait de devoir l’annoncer à voix haute, dérangerait certainement mon nycthémère pour trois nuits par semaine, tandis que je pleurerais à chaudes larmes, adoptant ainsi un visage similaire à celui de Rodolphe le renne enrhumé du père noël, à la manière d'une petite fille atteinte de plangonophobie. Non, mieux vaut éviter cela. « Alors, j'ai demandé à la lune ce qu'il convenait de faire et face à son absence de réponse, j'ai décidé de me tourner vers le soleil et de marcher jusqu'au potron-minet. Mais lui aussi a visiblement du me tourner le dos, car je me suis écroulée à l'entrée dans Godric's Hollow avant de parvenir à l'atteindre. » Je pince alors les lèvres avant de relever piteusement la tête, légèrement honteuse de ce que je m'apprête à lui annoncer. Mais quelque part, ce que je vais lui dire ne va sûrement pas lui apparaître plus étonnant que la présence de signes diacritiques sur certains mots. Du moins, c'est ce dont je me doute. « En fait, si je t'ai envoyé mon hibou, ce n'était pas pour te proposer de commencer un élevage d'ornithorynques, comme tu t'en doutes. Plutôt parce que j'espérais que tu puisses me venir en aide. » Je m'arrête là. Inutile de lui dire que s'il refuse, je serais sans doute obligée d'aller dormir, à la manière d'une gourgandine, près d'un entrepôt abritant une cuniculiculture, me contentant de quelques cartons montés en ziggourat en guise de matelas. Sûrement y aura-t-il quelques amélanchiers pour me protéger du vent, ils seront cependant insuffisants pour m'abriter de la pluie ; cette excellente combattante qui parviendra à me transpercer mille fois jusqu'au cubitus. Pas besoin non plus de préciser que je devrais alors simplement compter sur quelques cucurbitacées pour me nourrir durant ce laps de temps. Non, ce serait trop lui forcer la main.

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MessageSujet: Re: Life is far too short to fight { Lullaby - FINI }   Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Icon_minitimeMer 26 Déc - 17:05

« A tiny step, I find a smile
It’s time to go, just show your style »


« Tu as raison, mais il ne faut pas oublier non plus que la plupart compte sur lui pour se donner du courage dans la continuité de la guerre. » avait-elle répondu. L'oubliator acquiesça d'un signe de tête. Une armée sans espoir ne pouvait pas gagner, ceci était valable pour chacun des deux côtés de la dichotomie entre l'armée du mage noir et celle de ce défunt Dumbledor. Même le plus pusillanime des hommes était capable de grandes choses avec une simple lueur d'espoir. Pour le moment, Allistair gardait l'espoir de pouvoir fêter un joyeux noël avec sa famille côté moldu le prochain 24 décembre, à condition que Voldemort ne gagne pas la guerre avant. Il aimait tellement décorer le sapin de noël avec ses neveux et ses nièces moldus, l'année dernière il avait eu le droit à « ben tu sais, tonton Allistair, même que c'est les lutins du père noël qui font les jouets et même que après c'est Rodolphe, le renne enrhumé du père noël qui transporte le chariot, sa petite nièce avait pris un air amusé avant de reprendre la parole, et puis après petit papa noël il glisse dans la cheminée, il pose les cadeaux et il mange tous les gâteaux qu'on lui laisse. C'est pour ça qu'il gros coooomme ça (elle avait mimé un bonhomme ventripotent) et qu'il se bloque dans cheminée des fois ! Et même que moi j'ai commandé un tyrannosaure-rex pour noël ! Un vrai ! » Evidemment, Allistair avait bien rigolé. « Mais tu vas le nourrir avec quoi ton dinosaure ? » avait-il demandé en affichant un air curieux. « Baaah avec des croquettes pour chat, t'es bête tonton ! Maman elle dit toujours que cubitus (c'était le nom du chat de la famille) il fini jamais les siennes ! Comme ça Rex il les finira ! » Il trouvait sa petite nièce tellement amusante que ça lui donnait presque envie d'avoir des enfants. Mais les responsabilités qui allaient avec le faisait bien vite changer d'avis. Bref, tout ça pour dire que le sorcier n'avait vraiment pas envie de ces moments-là s'évanouissent. Revenons-en à nos moutons.

Lorsqu'il avait demandé à Lullaby si elle savait ou passer la nuit, celle-ci avait perdu son sourire, comme s'il s'agissait d'un palimpseste qu'on avait recouvert de choses moins gaies. Ce n'était pas bon signe, à croire que les émotions de Lullaby et celles de l'oubliator avaient signé un contrat synallagmatique, car dès l'instant où la bonne humeur de la rouquine s'effaça, celle du sorcier en fit de même. Il n'aurait peut-être pas dû poser la question si tôt, mais en même temps, c'était important. « Disons juste que je voulais louer une chambre au chaudron baveur et que l'on m'a servi un amphigouri pour me dire qu'il n'y avait plus de place disponible. » Commença-t-elle, son explication semblait incomplète et Allistair se demanda si cela avait un rapport avec ce foutriquet de Lysander, ce type avait le don de l'énerver même s'il ne le connaissait pas vraiment, il mériterait d'être balancé du sommet d'une ziggourat ou de s'étouffer en mangeant des cucurbitacées ! Cela ferait surement de la peine à sa petite soeur de coeur, mais au moins cet être méphique cesserait de tourmenter la jeune femme. Rien que pour cela, Allistair aurait fait péter le champagne, le fois gras et le saumon fumé ! Enfin bon, le soliloque mental de l'oubliator se tue au moment ou la rouquine reprit la parole. « Alors, j'ai demandé à la lune ce qu'il convenait de faire et face à son absence de réponse, j'ai décidé de me tourner vers le soleil et de marcher jusqu'au potron-minet. Mais lui aussi a visiblement du me tourner le dos, car je me suis écroulée à l'entrée dans Godric's Hollow avant de parvenir à l'atteindre. » Continua-t-elle... Allistair haussa un sourcil, ses mots sonnaient un peu comme un amphigouri. « En fait, si je t'ai envoyé mon hibou, ce n'était pas pour te proposer de commencer un élevage d'ornithorynques, comme tu t'en doutes. Plutôt parce que j'espérais que tu puisses me venir en aide. » Évidemment qu'il lui viendrait en aide. Pas besoin de prolégomènes ou de phylactère à rallonge, un simple "oui" suffirait, mais quel odieux personnage serait-il s'il refusait, il se serait lui-même comparer à Hans Trapp jusqu'à la fin de ses jours. « Bien-sur que je peux te venir en aide. Je peux t'accueillir aussi longtemps que tu veux, jusqu'à ce que tu en ais marre par exemple, il rit doucement avant de reprendre la parole, sinon je pourrais t'envoyer là où ma mère a trouvé refuge, mais te connaissant tu ne veux pas trop t'éloigner de ton Lysander. » Il lui adressa son habituel sourire réconfortant.

Il songea qu'il fallait qu'il vérifie son stock de cannabis moldu, s'il lui en restait il aurait tout intérêt à proposer à Lullaby, au moins elle pourrait se détendre comme ça ! Sinon il n'aurait qu'a passé un coup de fil à son cousin moldu qui le fournissait... un type sympathique, atteint de plangonophobie depuis que sa petite soeur lui avait crevé l'oeil avec un bras de poupée et qui refusait de comprendre que son oeil gauche était désormais aveugle surement était-il aussi atteint d'anosognosie. Enfin bref, cet étrange personnage pratiquait la cuniculiculture, mais aussi, la culture de cannabis aux pieds des amélanchiers de son jardin. Allistair avait vraiment de bon souvenir des moments passés chez ce dernier à fumer des joints trois nuits par semaine. « J'ai demandé à la lune un ornithorynque en forme de parallélépipède et cette gourgandine m'a répondu d'aller voir ailleurs si les signes diacritiques ont aussi un cycle nycthémère ! » Lui avait dit une fois son cousin, ce à quoi le sorcier avait répondu avec un certain détachement « Oublie cette salope et son air d'épanadiplose, de toute façon lorsqu'on verra le savantasse potron-minet, elle aura disparu et se fera oublier comme un accessit. Il faut juste attendre que les omphalomyces se mettent à tintinnabuler, ça indiquera le dernier jour. » En somme, c'était une discussion qui leur semblait tout à fait cohérente sur le moment... pourtant c'était tout sauf logique. Il serait superfétatoire de raconter la suite de cette conversation. Tout ça pour dire que le cannabis moldu était un véritable remède contre la tristesse ou l'acrimonie. Il espérait que ça marche aussi sur Lulla, enfin fallait-il qu'elle accepte de consommer de la drogue aussi. Une fois de temps en temps ça n'a jamais tué personne voyons. Et puis si c'était le cas, Allistair n'était pas au courant et ne souhaitait pas l'être. C'était tellement bon de vivre dans l'ignorance du danger de l'overdose, bien que ce danger soit insignifiant pour le cannabis, on n'a jamais dit que le sorcier ne consommait que du hachis. Mais ceci était une autre histoire.
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MessageSujet: Re: Life is far too short to fight { Lullaby - FINI }   Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Icon_minitimeVen 28 Déc - 21:47

Life is far too short to fight { Lullaby - FINI } Misha_smiling
Alors que je lui explique pourquoi je l’ai appelé et en profite pour lui demander de me venir en aide, je le vois froncer légèrement les sourcils. Buvant une nouvelle gorgée de son café whisky, il semble prendre le temps de réfléchir à sa réponse ou plutôt de me laisser languir en l’attendant. En même temps, je me sens mal de le solliciter ainsi. Le pauvre va peut-être devoir accepter de me supporter pendant plusieurs jours, ce que je conçois comme n’étant pas toujours facile. « Bien-sur que je peux te venir en aide. Je peux t'accueillir aussi longtemps que tu veux, jusqu'à ce que tu en ais marre par exemple, sinon je pourrais t'envoyer là où ma mère a trouvé refuge, mais te connaissant tu ne veux pas trop t'éloigner de ton Lysander. » dit-il en riant légèrement avant de m’adresser un sourire chaleureux et pour le moins réconfortant. Il met aussi en évidence le fait que je ne pourrais jamais trop me séparer du mangemort, quand bien même le transplanage existe ; et il n’a pas tout à fait tord. Sauf que là où il a tout de suite su relever l’évidence, j’aurais mis des jours à en arriver à cette conclusion. Je lui aurais certainement sorti une excuse tout à fait à côté de la plaque comme quoi je ne voudrais pas déranger sa mère, que j’aurais peur de changer d’oxygène, que je ne savais pas parler la langue du pays où j’irais ou autre. Toutes des choses plus stupides les uns que les autres puisque j’ai tout autant peur de le déranger lui que sa mère, que l’oxygène est similaire partout et que je suis anglophone. Toutes des choses qui n’auraient pas échapper à l’intention de mon ami, bien au contraire. Sûrement ce serait-il même moquer gentiment de moi pour me faire entendre raison, m’imposant alors l’évidence. Aussi est-il mieux qu’il ait tout de suite mis ce point en évidence, nous évitant ainsi une certaine perte de temps. « Tu n’as pas tout à fait tord à propos de Lysander. Tu dois même mieux me connaître que moi-même. » Je ris légèrement. C’est bizarre de se dire que l’on ne se connait pas soi même. Comme-ci l’on pouvait s’être étranger. Ne pas connaître ce qu’il y a réellement à l’intérieur de nous-mêmes, comme-ci une barrière ou un grillage venait supporter la frontière invisible nous séparant de notre subconscient. Celui-ci restant cacher dans sa forteresse, il nous faut apprendre à en ouvrir les entrées, à nous découvrir nous même. La vie peut ainsi être un véritable paradoxe certaines fois. « Merci en tout cas. S’il te faut un dédommagement quelconque pour m’héberger, dis le, il n’y a aucun souci. » je lui glisse finalement en reprenant mon sérieux, lui adressant un regard empli de gratitude. Il me semble normal de lui proposer un dédommagement, après tout, je ne paye pas la chambre du chaudron baveur si je viens chez lui, alors il faut bien que je lui offre une compensation. Et s’il ne veut pas d’argent, je peux bien lui faire quelques courses ou m’occuper de son ménage le temps que je reste chez lui, nous trouverons bien un arrangement qui apportera satisfaction à tout le monde. « En tout cas, je ne resterais pas bien longtemps. Je ne veux pas trop te déranger ou être envahissante. » Je pince les lèvres avant de lui adresser un regard désolé. Il est vrai qu’il ne doit pas être des plus agréables d’avoir quelqu’un en permanence dans ses pattes, en train de squatter sa maison lorsque l’on est au travail. Sans compter que je pourrais lui attirer des ennuis par le fait que je sois née-moldue, même si je ne pense pas que Lysander enverrait le moindre raffleur ou mangemort à mes trousses, on ne sait jamais avec ces gens là. Enfin, avec mon ancien ami surtout, puisqu’il est devenu plus que lunatique ces derniers temps.

Je baisse la tête, la mine un peu déconfite. Passer tant d’années de sa vie aux côtés de quelqu’un pour ensuite se rendre compte que l’on ne le connaissait pas vraiment et qu’aujourd’hui, on est incapable de le comprendre, c’est un peu dur tout de même. Et si je devais tourner la page et passer à autre chose ? Chose tout de même assez alléchante lorsque l’on se dit que cela me permettrait de retrouver un certain instinct de survie, car sans accroche au mangemort, je me trouverais tout de suite moins vulnérable, c’est une certitude. Mais si je jouais la carte de l’indifférence sans vraiment arrêter de penser à lui ? Peut-être que cela le ferait revenir ? Oui, peut-être. Après tout, ce qu’il cherche, c’est être mis en avant, alors s’il perd l’une des personnes pour qui il tient le plus, cela pourrait sûrement le faire réagir. Quoi que je ne sais même pas à vrai dire. Il a trop changé, je ne pourrais plus prévoir ses réactions. Constatation qui m’arrache un nouveau soupir. C’est d’ailleurs le moment que choisi le barman pour revenir vers nous. Je roule des yeux. Ce mec m’exaspère, ce n’est pas ma faute, c’est vraiment physique. En même temps, avec un énergumène pareil, je comprends un peu mieux la vision négative sur les moldus et nés-moldus. Enfin bon, je ne vais pas non plus me mettre à cracher sur les personnes issues de la même classification de sang que moi. « L’addition. » grogne-t-il en jetant un cendrier sur lequel repose un ticket de caisse, sur la table. Il tourne ensuite les talons avant de se diriger derrière le comptoir où il commence à tapoter des doigts sur sa caisse enregistreuse en continuant de nous fixer du regard. On n’a pas du tout l’impression qu’il essaye de nous mettre dehors, non pas du tout. « Je m’en occupe. » je glisse en direction d’Allistair, me saisissant de la note sans lui laisser le temps de réagir, avant de me diriger vers le comptoir. Je m’empresse alors de régler ce que nous devons au barman, avant de revenir en direction de la table, un blouson supplémentaire avec moi. « Je lui ai demandé s’il n’avait pas une veste supplémentaire. » J’adresse alors un sourire à mon ami avant de lui rendre son propre blouson, revêtant la veste du barman à la place. Une bonne chose de fait en quelque sorte. Et au moins, Allistair n’aura pas froid s’il nous faut effectivement retourner dehors. Ce que je n’espère pas ceci-dit, puisque je commence tout de même à m’habituer à l’ambiance du pub, à ses bruits de fonds et aux râles que poussent les clients présents, de façon régulière. Et je dois bien reconnaitre à Allistair qu’il n’a pas tord d’apprécier ce genre d’endroit. J’en suis même à regretter de ne pas avoir penser à venir visiter des pubs avant, mais au moins, mon ami aura eu la joie de pouvoir me faire découvrir l’ambiance par lui-même.

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